Vous êtes sur la page 1sur 12

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Universite Hassiba Benbouali de Chlef

Département d’écologie et environnement

Licence 3 –Aquaculture pisciculture

Système d’Information Géographique (SIG)


Cartographie, SIG
Note de cours Licence 3 –Aquaculture pisciculture

Préparé par :

Dr LAAMA Chahinez

2020-2021
Introduction générale

Ce module a pour objectif de se familiariser avec des notions de base sur la cartographie et
adapter certaine connaissance à un nouveau concept. Le système d’information géographique
comprendre sa démarche, son principe et ses composantes. Ce module permis aux étudiants
afin d’apprendre à lire et à interpréter des cartes de différents formats.

Chapitre I ; Initiation à la cartographie : rappelle et définition

I.1. Définition

La cartographie est à la fois la science, la technique et l’art de réaliser et d’utiliser les cartes.
La carte est la méthode traditionnelle de stockage et d’affichage des informations
géographiques. Elle est considérée comme une présentation plane, réduite et simplifiée de la
réalité afin de communiquer l’information géographique au public ciblés. Pendant longtemps
le papier a été la manière la plus utilisée pour les cartes. Actuellement, la plupart des cartes
sont réalisées grâce à des logiciels cartographiques et elles sont distribuées sur internet.

Pour etre un bon cartographe, il faut maitriser trois types d’opération :

 Opération scientifique : il concerne le choix du Système de projection ainsi que le


traitement de l’information spatiale.
 Opération artistique : c’est la sémiologie graphique notamment le dessin, et le choix
de couleur, de figure et symbole.
 Technique : c’est la qualité de l’impression.

I.2.Classifcation des cartes

I.2.1. Classification selon le continu : il existe trois classes principales

I.2.1.1. Carte topographique

Est une carte d’inventaire à petite échelle, elle représente d’une manière précise les objets
physiques de l’environnement, elle indique les relations spatiales existant entre différents
objets géographiques tels que : bâtiment, route, frontière, cours d’eau, foret, relief, etc…

I.2.1.2. Carte thématique

Est une carte qui permet la présentation d’une ou plusieurs variables. Elle décrit une
thématique particulière à titre d’exemple :
 Carte géologique qui traite le sol, le substrat et la végétation ;
 carte statistique qui représente la répartition géographique des variables statistiques
telle que la densité et la population ;
 Carte météorologique qui est diffusée quotidiennement sur la TV ;
 Atlas qui offre de nombreuses sortes de carte thématique.
 Carte bathymétrique (Carte de profondeur), carte de la nature du fond marin, etc…

I.2.1.3. Carte spéciale


Est une carte relève d’un usage professionnel et respectant des règles bien défini. Elles sont
très diverses comme carte maritime, carte aéronautique, plan du métro, carte de navigation
I.2.2. Classification selon le mode d’expression
Il existe trois types suivant le degré de lecture choisi pour transmettre l’information.
I.2.2.1. Degré élémentaire de lecture
La carte d’inventaire ou descriptive où le lecteur utilise la carte comme une simple banque de
données, elle sert de mémoire artificielle permettent d’extraire des informations.
I.2.2.2. Degré moyen de lecture (carte de traitement ou d’analyse)
Elle permet au utilisateur de traiter l’information (comparaison, relation spatiale, groupe
homogène). Elle nécessite une vision fine et une vision globale pour analyser les données.
I.2.2.2. Degré supérieur de lecture (carte d’information et la carte de synthèse)
Elles sont pour but de communiquer l’essentiel de l’information par une vision globale.
Carte d’information (message) est la transmission de données sélectionnées est faite d’une
manière simple et extrêmement schématisé dans la forme.
I.3. Habillage de la carte
Il permet l’organisation et la structuration de la carte. Cette opération nécessite un esprit
d’artistique afin de mettre toutes les composantes en équilibre. Les composantes de la carte
sont subdivisées en deux groupes :
I.3.1. Composantes obligatoires
a) Fond de carte
b) Echelle : c’est un rapport de réduction entre la réalité et la représentation sur la carte
Echelle numérique :
1 𝑀𝑒𝑠𝑢𝑟𝑒 𝑙𝑖𝑛é𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑐𝑎𝑟𝑡𝑒
Exemple : Echelle = 1/25 000 = 25 000 = 𝑀𝑒𝑠𝑢𝑟𝑒 𝑟éé𝑙𝑙𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑛
Plus le dénominateur est grand plus l’échelle est petite.
Echelle graphique : elle est présentée par des segments gradués
c) Coordonnées géographiques : latitude et longitude

2
d) Orientation : indication du nord géographique, c’est l’axe de rotation de la terre.
e) Titre
C’est la fiche d’identité de la carte, il doit être court et complet. Il contient des informations
sur le continu, la localisation et la date.
f) Légende
Elle décrit les objets qui figurent sur la carte
g) Source

I.3.2. Composantes facultatives

- Nord magnétique : l’axe de symétrie cylindrique du champ magnétique qui attire une
zone terrestre vers le bas.
- Date de réalisation de la carte
- Nom et prénom du cartographe (auteur) ou institution
- Cadre de la carte
- Imprimerie.

3
Chapitre II. Introduction à la géodésie
II.1. Définition
Géodésie
Elle s’intéresse à la forme et aux dimensions de la terre, à l’étude du champ de pensateur et
aux déformations de la croute terrestre.
Ellipsoïde
Est une surface géométrique simple donnant une approximation du géoïde, cette surface est
un ellipsoïde de révolution engendré par une ellipse tournant autour d’un petit axe. Le petit
axe est proche de l’axe de rotation de la terre et le centre proche du centre de gravité.
Ellipsoïde de révolution est une sphère aplatie aux pôles
Géoïde
Est un équipotentielle du champ de pesanteur correspondante au niveau moyens des mers,
cette surface est irrégulière mais à courbure très lentement variable, elle comporte des trous et
des bosses de quelques centaines de m.

Figure 1. forme de l’ Ellipsoïde et de géoide


Tableau : Caractéristiques de quelques ellipsoïdes de référence

4
II.2. Typologie des coordonnées
Dans le système géodésique, le positionnement sur terre peut etre réalisé en trois types de
coordonnées
1) Coordonnées cartésienne géocentrique
Ce système ne prend pas en considération la forme de la terre
Par exemple, on cherche à trouver les coordonnées cartésiennes (X,Y,Z) du point M dans un
repère orthonormé (figure):
- l'origine est le centre de la Terre ;
- avec Oz l'axe de rotation de la Terre ;
- Oxy le plan de l'équateur.

Figure : Coordonnées cartésiennes (X,Y,Z) de point M


2) Coordonnées géographique
Latitude
Est l’angle formé entre l’équateur et le parallèle d’un point donné
Les parallèles c’est des cercles imaginaires perpendiculaires à l’axe de la rotation de la terre,
ils sont horizontaux.
Equateur est un cercle imaginaire perpendiculaires à l’axe de la rotation de la terre, il a le
même cercle et le même rayons que la terre. Il a les mêmes distances des pôles nord et sud, il
divise la terre en deux : hémisphère Nord et hémisphère Sud.
Longitude
Est l’angle formé au centre de la terre qui sépare mériden de Greenwich et le méridien d’un
point.
Méridien de Greenwich est un demi-cercle imaginaire, vertical, il relie le pole Nord au Pole
Sud.

5
Figure : Détermination de la latitude et de la longitude
3) Coordonnées en projection
La détermination des coordonnées sur une surface de référence (un ellipsoïde) n'est pas facile,
car elle ne permet pas de réaliser directement des mesures de distance, d'angle et de surface.
Le passage d’un ellipsoïde (3D) à un plan (2D) se réalise à travers des modèles
mathématiques appelé projection ou transformation plane.
Il existe des dizaines de type de projection qui diffère selon :
- Nature du plan de projection ( un plan, un cône ou un cyclindre) ;
- Direction de l’axe de projection (directe, tranversal ou oblique) ;
- Nature du contacte (tangente).
Selon le type de la construction de la projection, les déformations introduites, on distingue
Projection conforme
Elle permet la conservation locale des angles, des directions et des intersections, cest à dire les
méridiens et les parallèles sont conservés. Exemple projection Mercator et la projection
Lambert.
Projection équivalente
Les surfaces globales sont conservées, les méridiens et les parallèles se croisent obliquement.
Exemple : la projection transversale.
Projection équistante
Elle permet la conservation de la distance élémentaire à partir d’un point donné.

6
Figure. Type de projection
II.4. Projection cartographique utilisées en Algérie
II.4.1. Projection Lambert
Elle a été utilisée en période coloniale, c’est une projection conforme tangente, son but est de
minimiser les déformations. Algérie a été découpée en 2 zones : Lambert Nord et Lambert Sud.
II.4.2. Projection Mercator
Elle est cylindrique, appliquée sur zone restreinte, sur un cylindre vertical tangente à
l’équateur. Elle peut être transverse, oblique ou directe.
II.4.3. Projection UTM (Universel transverse Mercator)
Elle couvre la totalité de la surface terrestre par bande successive de 6° longitude donc possède
60 fuseaux. Les méridiens et les parallèles sont des droites parallèles entre elles dont l’équistant
est constant. La projection UTM a été adoptée en 2000, l’Algérie s’étale de l’ouest à l’est sur
4 fuseaux : 29, 30, 3 et 32.
7
Chapitre III. Système d’Information Géographique
III.1. Définition
C’est la capacité de stocker, analyser et combiner des données volumineuses de diverse
source pour produire des rapports sous forme de carte, base de données, texte et l’élaboration
des modèles. Ce processus peut etre relativement simple ou très complexe, en fonction du
niveau d’information fournie ou bien de la manière dont ces informations sont traitées.
III.2. Composante du SIG
SIG est un outil d’aide à la décision, il nécessite cinq composantes
- Matériel : un PC
- Logiciel : il existe une variété de logiciel tel que : MapInfo, ArcGis, QGis, ODV,
Surfer, OpenCPN, Globalmapper.
- Données ou source d’information : texte, tableau, statistique, carte, image
satellitaire, photographie aérienne, Base de données.
- Utilisateur : manipulateur
- Méthodes.
III.3. Domaines d’application du SIG
Le SIG est un outil d’aide à la décision, il est appliqué dans de nombreux domaine tels que :*
- Gestion des ressources naturelles : protection de l’environnement, étude géologique,
climatologie, hydrographie.
- Planification urbaine : occupation du sol, plan d’aménagement, cadastre.
- Aquaculture et science de la mer : Sélection de site aquacole, planification des
activités maritimes.
- Modélisation des phénomènes : circulation des eaux et la courantologie.
- Etude d’impact
- Tourisme.
- Aires marines protégées et les parcs nationaux.
- Transport : réseau routier, ingénierie routière.
III.4. Fonctionnalité du SIG
Dans le SIG, il existe deux modes de structure de données
III.4.1. Mode Raster
C’est une grille, aussi appelée matrice, composé de cellule organisées en lignes et en
colonnes. Chaque cellule de cette grille est un pixel unique, qui souvent représente un
phénomène géographique. L’assemblage des pixels forme l’image.
Un pixel est l’unité de base d’une image, c’est le plus petit point de l’image manipulé par le
SIG. Plus le nombre de pixel est grand, plus la résolution est meilleure et la qualité visuelle de
l’image est bonne.
Exemple : plan scannée, photographie aérienne, image satellitaire, carte scannée.
Raster permet la présentation de deux types de données

8
Données discrètes (données thématiques, catégorielles ou discontinues)
Un objet discret a des limites connues et définissables : il est facile de définir précisément où
l'objet commence et où il termine. Un lac est un objet discret dans le paysage qui l'entoure. La
limite de l'eau et du rivage peut être définitivement établie. Les bâtiments, les routes et les
parcelles sont d'autres exemples d'objets discrets. Les objets discrets sont souvent désignés
par des noms.
Les données continues (données de terrain, données de surface ou donnée non discrètes)
Un type de surface continue est dérivé des caractéristiques qui définissent une surface, où
chaque emplacement est mesuré à partir d'un point de décalage fixe. Ces caractéristiques
comprennent l'altitude (le point fixe étant le niveau de la mer) et l'exposition (le point fixe
étant la direction : nord, est, sud et ouest).
III.4.1. Mode vecteur
Les vecteurs ne sont pas composés de pixels, ce sont des implantations linéaires, ponctuelles
et surfaciques, ce qui permet de décrire les limites des objets spatiaux. Sachant que chaque
vecteur a deux composantes :
- Une composante attributaire : c’est un identifiant qui permet de le relier à la table
attributaire
- Une composante graphique : ligne, point ou surface.
Le vecteur est objet calculé, il est possible de zoomer sans altération de sa qualité visuelle
contrairement au mode raster.
Le format utilisé pour le vecteur dans le SIG est le fichier de forme ou shapfile. Ce format
permet de stocker les implantations, leur localisation, ainsi que les attributs textuels liés à
chaque vecteur. Ce mode permet de présenter seulement les données discrètes (discontinu).

9
Chapitre IV. Sémiologie graphique
IV.1. Définition
La science qui étudiée les signes et leur signification, ce qui permet la
compréhension des images cartographiques par le respect des règles de la
construction. Chaque objet géographique possède des coordonnées
géographiques, ça prouve de présence est exprimée par les variables visuelles.
IV.2. Mode d’implantation des variables
Les descripteurs géométriques des objets auxquels les variables s’appliquent,
elle se limite à trois implantations : point, ligne et surface.
1. Type d’implantation

L’implantation ponctuelle peut être figuratif, évocatrice ou conventionnelle (ci-dessous)


Symbole figuratif

Symbole évocateur

10
Symbole conventionnel

Variables visuelles
La forme, la dimension, l’orientation, la couleur, la valeur, la dynamique et la structure.
Variable visuelle : forme

Variable visuelle : dimension

Variable visuelle : orientation

Variable visuelle : valeur

Variable visuelle : structure

11

Vous aimerez peut-être aussi