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République Démocratique du Congo

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


PROVINCE DU MANIEMA
ISTITUT FACULTAIRE DES MINES ET GEOLOGIE DU MANIEMA

IFMG/MANIEMA
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE GEOLOGIE

COURS DE CARTOGRAPHIE GEENERALE

Destiné aux étudiants de BAC 2 géologie

Assisté par : Ass. Sicke Lunkomo

ANNEE ACADEMIQUE :2023-2024


Chapitre 1. NOTIONS GENERALES
1.1. Quelques définitions
1.1.1. La cartographie
Est l'ensemble des études et opérations scientifiques, artistiques et techniques
intervenant à partir des résultats d'observation directes ou de l'exploitation d'une
documentation en vue de l’élaboration et de l'établissement de cartes ainsi que dans
leur utilisation.
La cartographie a pour but la représentation de la terre ou d'une autre planète sous
une forme géométrique et graphique grâce à la conception, la préparation et la
réalisation de cartes.
1.1.2. La carte
La carte est un dessin réduit et à plat de la terre ou d'une portion de celle-ci. Elle
peut être aussi une représentation d'un phénomène quelconque concret ou abstrait.
Cette représentation est faite sur papier ou sur un autre support tel le verre, le bois
ou un écran d'ordinateur. Une carte est conçue à la main ou par une machine. Les
distances sur la carte sont toujours dans le même rapport que sur le terrain.
1.2. Classification des cartes
Le champ d'application de la cartographie est très large, le nombre de thème
possible étant infini. Afin d'étudier les phénomènes susceptibles d'être cartographier,
une classification de cartes s'impose.
On distingue donc :
1. Les Cartes topographiques
Ce sont des cartes sur lesquelles figurent essentiellement les résultats des
observations directes concernant la position planimétrique(x,y) et altimétrique(z),
la forme, la dimension et l’identification des phénomènes concrets fixes et durables
existant à la surface du sol (aspect descriptif de la physionomie du terrain).
Elle correspond à une représentation exacte et détaillée de la surface terrestre,
concernant la position, la forme, les dimensions et l’identification des accidents du
terrain, ainsi que des objets qui s’y trouvent en permanence.
Le but de ces cartes est essentiellement pratique. La nécessité d’y retrouver tous les
éléments visibles du paysage, et de pouvoir y effectuer des mesures de directions,
de distances, de dénivellations et de surfaces.
 Les courbes de niveaux
L'orographie ou la représentation du relief se fait par les courbes de niveaux. Une
courbe de niveau c'est le lieu des points d'égale altitude.
 L’équidistance
C'est la distance verticale entre courbes de niveaux consécutives, selon l'échelle de
la carte, l'équidistance est variable. Elle peut prendre des valeurs de e=5m, e=10m,
e=20m. Toutefois l'équidistance est constante pour une même carte.
La pente d’un versant est perpendiculaire aux courbes de niveau et son sens est
déterminé par la lecture de ces dernières. L’espacement des courbes de niveau est
inversement proportionnel à la valeur de la pente (Courbes espacées = pente faible ;
courbes serrées = pente forte).
Sur une carte topographique, les vallées sont indiquées par une convexité des
courbes de niveau dirigée vers l’amont en forme de « U » ou de « V » (en fonction
de la morphologie de la vallée). Au fond de la vallée, le talweg est la ligne de
drainage des eaux. Au niveau des lignes de crête, la convexité est dirigée vers
l’aval. Les collines et dépressions fermées se marquent par des courbes de
niveaux concentriques.
2. Les Cartes Thématiques
Qui représentent, sur un fond topographique, des phénomènes qualitatifs ou
quantitatifs concrets ou abstraits circonscrits et limités par le choix d’un ou plusieurs
thèmes particuliers.
Parmi les cartes thématiques, on peut effectuer un classement par thèmes, par
exemple des cartes :
 Carte géologique : roches affleurantes,
 Carte météorologique : Phénomène météorologique,
 Carte climatologique : Température et précipitation,
 Carte pédologique : nature et type de sol,
 Carte marine et relief marin : connaitre le fond marin,
 Carte sanitaire : représente les zones de santés, les zone
épidémiologiques …
 Carte démographique : représente la démographie de la population pour
une zone, une région, un pays ;
 Carte administrative : représentation la subdivision des zones
administratives d’une région, d’un pays, …
1.3. Modes de représentation cartographique
Les éléments qui entrent dans l’élaboration d’une carte sont des différentes natures
et sont intimement liés pour donner une information correspondant à la réalité
géographique de l’objet sur le terrain et correspond aux objets de la carte. Ces
éléments peuvent être :
 Ponctuels donc représentés sous forme des points comme : Villes, stations
d’échantillonnage, arbres, école, hôpital, …
 Linéaires représentés sous forme de ligne c’est-à-dire issus de la corrélation
entre les points de même nature pour le définir, il s’agit de : routes et sentiers,
rivières, frontières ;
 De surface ou polygone exprimant la surface représentant une uniformité
d’information comme par exemple : les roches, province, pays, réserve
naturelle.
Nature des éléments cartographiés
Les différents éléments cartographiés sont représentés sous forme des symboles et
suivant : la forme, la couleur, la taille et la texture.

a. La forme
. C’est une variation de figures géométriques, de formes symboliques ou de signes
conventionnels.

Exemples de figurés en implantation ponctuelle.

C’est l’enveloppe de l’objet, ou


plus précisément, un espace limité par une ou plusieurs lignes. La création de
formes n’a pas de limite, on dit que cette variable a une longueur infinie
b. La couleur
C'est une sensation physiologique résultant de l’ensemble des radiations lumineuses
perçu par l’œil.
Bien que notre œil soit capable d’apprécier quelques milliers de nuances, en
cartographie la variable couleur sera réduite à ce que l’utilisateur est capable de
différencier et de mémoriser en fonction du contenu de la carte.
Il est nécessaire de connaître la terminologie de base de la couleur :
 Couleurs fondamentales
Les couleurs fondamentales sont le Bleu, Vert, Rouge (B, V, R).
Ce sont les 3 lumières colorées à partir desquelles on peut reconstituer, par
association, tous les autres flux colorés.
Exemple : Les rivières sont toujours colorées en bleu. Le routes en rouges,
 Couleurs primaires
Les couleurs Cyan, Magenta, Jaune (C, M, J). Elles sont dites complémentaires
des précédentes, ces couleurs :
Le cyan (C)= B + V,
Le Magenta (M) = B + R,
Le Jaune (J)= R + V
Dans la pratique se sont les couleurs des encres d’imprimerie permettant de
reconstituer la plupart des autres couleurs (synthèse soustractive).
c. La taille (La dimension)
La taille permet de symboliser avec précision des données numériques et de
traduire visuellement les variations quantitatives d'un phénomène dans différents
positons géographiques.

Un même symbole peut avoir une taille allant du plus petit (seuil de perception de
l’œil au plus grand) encombrement maximal acceptable pour la carte considérée.
La création de forme n'a pas de limite. On dit que cette variable à une longueur
infinie. La taille n’est pas forcément assujettie à la dimension de l’objet qu’elle
représente, mais, selon l’objectif de la carte, à l’importance que l’on désire attribuer
au message.
On peut facilement établir l’ordre selon la taille des éléments de même nature ; la
relation d'ordre est la faculté de pouvoir appréhender une hiérarchie sans
ambiguïté.
Exemple : Une rivière et son affluent
Une route principale et une route secondaire
d. La structure
C’est l’organisation spatiale d’éléments unitaires (appelés texture) servant à signifier
une zone. En effet, pour qu’une zone soit caractérisée, sa surface doit être occupée
par une symbolique donnée. Il peut s’agir, soit d’une teinte uniforme soit d’éléments
distincts unitaires (ponctuels ou linéaires) qui devront être agencés d’une certaine
manière, les types d’implantation définiront la structure :
 Aléatoire ou irrégulière, la disposition n’obéit à aucune loi géométrique simple.

 Géométrique les éléments sont organisés selon une périodicité prévisible,


caractérisée par une orientation et un pas (unité en pouce).

 Homogène constituée d’éléments graphiques de texture identique,

 Hétérogène constituée d’éléments graphiques de texture différente.


Chapitre 2. LES ELEMENTS D’UNE CARTE
2.1. Introduction
L’élaboration d’une carte nécessite la connaissance des éléments qui entrent en
compte dans sa conceptualisation.
On distingue les éléments externes et les éléments internes.
 Les éléments externes liés à l'information thématique, ces éléments sont liés
aux caractéristiques de la base de données géographiques :
 Les éléments internes sont reliés aux caractères de l'information
géographiques à représenter.
2.2. Les éléments externes
Les éléments externes d’une carte sont : Le cadre, l’échelle et l’orientation.
2.2.1. Le cadre
Le cadre renferme des indications sur les coordonnées géographiques. Chaque
élément à cartographier doit être localisé sur le globe terrestre.
Les coordonnées sont de deux types :
Coordonnées géographiques et coordonnées cartographiques planes
a. Les coordonnées géographiques (unité angulaire)
Les coordonnées géographiques (Longitude λ, Latitude φ) sont uniques pour un
point, définies sur l'ellipsoïde géodésique et ayant comme unité angulaire le
système décimal ou le système sexagésimale.

Forme de la terre et coordonnées géographiques 4

La longitude (λ) : est l'angle formé par le plan du méridien de ce lieu avec le
méridien origine de Greenwich (λ =0). Les longitudes varies entre (0° à -180°)
à l'ouest du méridien origine de Greenwich et (0° à +180°) à l'Est du méridien
de Greenwich.
La latitude (φ) : est l'angle formé par le plan du parallèle de ce lieu avec
l'équateur (φ =0). Les latitudes varies entre (0° à -90°) au sud de l'équateur
et (0° à +90°) au nord de l'équateur.
La longitude et la latitude sont exprimées en degré, min, seconde (dms),
en degré décimal (D.d), ou en degré min décimal (D M.m)
La hauteur (h) ou l’atitude s’exprimant en mètre (m) correspond à la
distance au-dessus du géoïde qui correspond au niveau de l’eau de mer
b. Les coordonnées cartésiennes
Sont définies par des axes perpendiculaires abscisse (x) et ordonnée (y) qui
se croise sur une origine.

Le point M ayant comme coordonnées géographique M (,) après projection


m (x,y)
On utilise les projections pour représenter les coordonnées géographiques

((,)) dans un espace à deux (02) dimensions.


Les cordonnées cartésiennes sont considérées comme les cordonnées
cartographiques car exprimées en mètre et sont trouvées par projections
des coordonnées géographiques et constituent le système de cordonnées
projetées. De part elles on peut calculer facilement les longueurs, les
surfaces des entités cartographiées.
Les cordonnées cartographiques ou cordonnées du système projeté (CSP)
que l’on va utiliser est le UTM
c. Projection UTM (Universel Transverse Mercator)
La projection de Mercator dispose des caractéristiques suivantes :
 Elle divise le monde en 60 fuseaux (zones), (numéroté de 1 à 60),
chaque zone couvre 6° de longitude.
 C'est une projection cylindrique, transverse conforme, c’est-à-dire elle
conserve les angles.
 Les coordonnées rectangulaires (cartésiennes) sont exprimées en
mètres.
NB. L’appareil utilise pour la prise des cordonnées géographique s’appelle le
GPS : Global positioning system
2.2.2. L’échelle
L’échelle d’une carte (E) est le rapport de la longueur mesurée sur la carte (Lc), en
une unité donnée, à la distance horizontale correspondante sur le terrain (Lt), à la
même unité :
E = Lc/Lt

Exemples :
1. L’échelle d’une carte dont deux points distants de 1 cm sur la carte et de 1 km
sur le terrain est :
E = 1cm/100 000cm,
La carte sera dite à l’échelle 1/100 000 (représentation numérique).
2. Deux points distants de 5 km, sont séparés de :
10 cm sur une carte au 1/50 000 (carte à petite échelle).
20 cm sur une carte au 1/25 000 (carte à grande échelle).
L’échelle (E) peut aussi être représentée graphiquement par un segment gradué,
permettant de lire directement la distance réelle correspondant à une certaine
longueur sur la carte. L’échelle graphique à pour avantages une conversion plus
rapide des longueurs mesurées et surtout de rester valable après agrandissement
ou réduction de la carte.
2.2.3. L’Orientation
L’orientation de la carte est la direction nord du quadrillage cartographique
2.2. Les éléments internes
Les éléments internes d’une carte sont : La légende ; le titre
2.3.1. La légende
La légende est la liste et la signification des symboles utilisés pour représenter les
objets figurant sur la carte. Les objets décrits par la légende sont classés par thème
(réseau routier, végétation...).
La légende doit être exhaustive : tout symbole ou graphisme dans la carte doit être
mis et renseigné dans la légende.
2.3.2. Le titre
Le titre est l'élément principale d'une carte, il précise le thème abordé, il insiste
l'observateur à lire la carte plus en détails, le titre peut être placé en haut et en bas à
gauche de la carte.
Il y a deux grand type de titre :
1. Titre analytique
C’est un énoncé descriptif qui doit être précis et qui représente les éléments de
manière explicite, il doit répondre aux questions de base suivantes :
 Quel est le phénomène, de quoi s'agit-il ? Quoi (énoncé descriptif)
 Où se localise le phénomène ? Où (position ou localisation)
 Quelle date s'est produit le phénomène ? Quand (Temps)
Ce sont ces questions de base auxquelles le lecteur de la carte doit trouver de
réponse au sein de la carte.
Exemple : République Démocratique du Congo
Province du Maniema
Carte démographique
Annee : 2021-2022
2. Titre synthétique
C’est un titre plus analytique, qui apporte plus de précision aux lecteurs. Exemple de
titre : Carte des deux des forêts
2.3. Mode de dressage d’une carte
Une carte peut être manuelle ou digital
2.3.1. Carte manuelle
Une carte manuelle se dresse a la main en utilisant le papier a carte (tracing paper),
le crayon, la latte a échelle, une table, …
La confection des cartes manuelles nécessite la collecte des différentes données
nécessaires sur terrain
2.3.2. Carte digitale
Une carte digitale se dresse en utilisant l’outil informatique a travers un logiciel du
system d’information géographique comme : ArcGis, Qgis, MapInfo, …
Les cartes digitales peuvent se confectionner après encodage des données
récoltées sur terrain (données vecteurs) et ou soit à travers les données rasters
extraits à travers les images satellites (MNT ou SRTM)
NB : Une carte manuelle peut être rendue digitale après le processus de scanning,
géoréférencement et digitalisation
2.4. Méthode de représentation d’un profil topographique
L’établissement d’un profil topographique est particulièrement important car d’une
part il permet de visualiser le relief et d’autre part, il est le support de la coupe
géologique. Sa réalisation passe par les étapes suivantes :
 On choisit une ligne de coupe (A-B), matérialisée sur la carte par un trait au
crayon.
 Le long de la coupe on applique le bord supérieur d’une feuille de papier
millimétrée.
Les intersections des courbes de niveau et de la ligne de coupe sont reportées sur
lafeuille et ensuite abaissées à leur altitude à l’échelle de la coupe.
 Ces différents points sont ensuite reliés entre eux par une courbe continue.
On obtient ainsi le profil topographique qui correspond à une courbe en
coordonnées rectangulaires, avec les altitudes en ordonnée et les distances
en abscisse.
Remarques : Un profil correct doit avoir la même échelle que celle de la carte,
mais aussi une échelle identique pour les hauteurs et les longueurs. Il doit aussi
comporter un certain nombre d’indications : échelle, orientation de la ligne de coupe,
localisation des points de repères fixes, nom des rivières et villages, etc.

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