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Rudaz Eloïse Résumé SP2016

Cartographie & Cartomatique

1. Introduction

1.1 Définitions
Cartographie = Domaine méthodologique de production et d’exploitation de cartes thématiques analogiques dans
un environnement graphique mécanique.

Cartomatique = Domaine méthodologique de production de cartes thématiques numériques et analogiques dans


un environnement informatisé. Mot apparu dans les années 80 (R. Brunet) qui est une contraction de
« cartographie » et « informatique ».

Géomatique = ensemble de méthodes et techniques de l’informatique permettant d’acquérir, de représenter,


d’analyser et d’intégrer des données géographiques. Mot contraction de « géographie » et « informatique ». La
géomatique consiste en 2 activités distinctes : collecte, traitement et diffusion des données géographiques.

Carte thématique = représentation graphique de la distribution des propriétés d’un ou de plusieurs phénomènes
dans l’espace. Message (document porteur d’information), langage (graphique), dimensions géométrique
(spatiale) et thématique.

Carte analytique = carte de description détaillée de la distribution d’un seul thème / phénomène / paramètre.

Carte synthétique = carte obtenue par superposition de plusieurs cartes analytiques (mise en relation de
plusieurs thèmes).

1.2 Buts de la cartographie thématique


 Rendre compte de la manière dont les propriétés d’un phénomène sont distribuées dans l’espace :
description
 Observer l’effet de la distribution des propriétés et leurs relations dans l’espace : Exploration, analyse
 Mise en relation des propriétés pour plusieurs thèmes : Comparaison multi-thématique et /ou
temporelle (évolution)

Cartes thématiques répondent à des finalités / fonctions :

Localisation dans l’espace (quoi, où) / Mensuration / Inventaire (combien) / Relations spatiales entre les entités /
Relations spatiales entre plusieurs phénomènes / Représentation pour formuler des hypothèses dans le cadre d’un
analyse spatiale (distribution, relations) / Représentation des résultats d’une analyse, étude.

1.3 Paramètres et types de cartes


thématiques
Une carte est une image qui sert à faire ressortir des informations.

L’image est : plane (2 dimensions), déformée (selon la projection), réduite (échelle de représentation),
simplifiée (généralisation), conventionnelle (symbole, sémiologie graphique), interprétée (subjectivité).

Les types de cartes thématiques sont nombreux et doivent être adaptés à la nature du phénomène et aux
finalités de la carte !

– Distribution du phénomène dans l’espace


o Spatialement discontinue (discrète)

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o Spatialement continue
– Nature des propriétés du phénomène
o Discontinue (discrète : catégories)
o Continue ou pseudo-continue (continuum, classes)
– Type d’objets concernés
o Points, lignes, surface

Carte isoplèthe = représentée de manière continue, moins adaptée pour représenter des habitants, mieux pour la
température.

Cartogramme = modifie la surface des territoires représentés par rapport au nombre d’habitants. Bien si on veut
représenter un phénomène particulièrement inégal.

Carroyage = Grille, chaque maille de la grille a une valeur de la population.

1.4 Exemples de documents


cartographiques
 Thématique (phénomènes représentés)
 Finalité de la cartographie
 Région illustrée
 Échelle cartographique
 Projection
 Sémiologie graphique (symbolisme

Planisphère politique, carte des fonds océaniques, mappemonde, carte physique (altitude =chaîne de montagne),
carte physique (couverture du sol), carte des limites politiques, fond de carte de la Suisse, ortho-image
d’occupation du sol, carte de relief et localités, carte routière…

Orthophoto = photo prise par ensemble en avion mais ces photos sont rectifiées

Carte géologique = croix rouge est un bloc erratique, zones violettes sont des remblais (décharge).

Modèle numérique de terrain = ressort le canyon de la Sarine et ses méandres, c’est un avion qui envoie un rayon
qui va jusqu’au sol et revient.

Cartogramme modifiée par anamorphose = pays modifiés pour illustrer le nombre d’habitants par rapport à la
surface du pays.

2. Notions et concepts de base

2.1 Carte thématique


Une carte thématique possède 3 dimensions :

 Entités géographiques (spatiales) dimension géométrique (unité de description avec des points,
lignes, zones, surfaces, mailles)
 Caractéristiques associées aux entités dimension thématique (symbolisme avec des symboles,
couleurs, teintes, textures)
 Evolution des caractéristiques et/ou entités dimension temporelle (symboles, histogrammes)

Une carte est un document d’information contenant plusieurs composantes nécessaires à son
interprétation :

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 Distribution spatiale des propriétés d’un phénomène unités de description (points, lignes, zones,
mailles), expression graphique des propriétés du ou des phénomènes
 Clés de description du contenu informatif (habillage de la carte)  thématiques (titre, légende,
source), géométriques (échelles de représentation systèmes de coordonnées)
 Repères de lecture Toponymie (indication de lieux-dits, villages, rivières, lacs…), objets spatiaux de
repère

!!! Mettre un titre, une échelle graphique !!!

Réalisation d’une carte Lecture interprétation d’une carte


Traduction / représentation d’un massage Interprétation du codage graphique pour la
(information) à l’aide du langage graphique compréhension du message (information)
Codage, émetteur Décodage, récepteur

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Sémiologie graphique est l’ensemble des règles qui permettent l’utilisation d’un système graphique de signes
pour la transmission d’une information.

 C’est la grammaire du langage graphique


 C’est la clé de codage et de décodage d’un document graphique et cartographique

Perception de la réalité

La réalité est perçue selon divers points de vue :

 Les finalités poursuivies par l’observateur (Aménagiste, géologue, économiste, urbaniste)


 La prise en compte des phénomènes naturels présents
 La culture de l’observateur

Diversité des besoins, des perceptions, des représentations Recherche d’un modèle rendant cohérentes les
diverses représentations de la réalité.

!!!! Le point de vue d’une carte est différente d’après la personne qui la regarde (paysan, forestier, géologue,
promoteur…). !!!

2.2 Modèle de la réalité


Qu’est-ce que l’on modélise ?

 Un état de l’espace géographique (découpage spatial)


o Etat des entités spatiales, ex. distribution spatiale des sols, de la végétation, d’éléments
géologiques…
 Un état d’un phénomène naturel ou social (thématique)
o Etat (propriétés) d’un phénomène dans l’espace, ex.démographie, situation météo, répartition
des précipitations…
 L’évolution d’un phénomène naturel ou social (temporel)
o Evolution des propriétés d’un phénomène dans l’espace
o Evolution des entités spatiales, ex. mouvement migratoire, comportement d’un bassin versant,
trafic
 Relations spatiales entre les entités dans l’espace géographique (flux, proximité, accessibilité,
arrangement)

Modèle descriptif

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Photographie du système à un temps donné

- Inventaire des éléments


- Propriétés des éléments, de l’ensemble

Modèle prédictif

Modèle permettant de décrire l’évolution probable du phénomène selon un (des) scénario(s) (ne pas être évalué,
jugée car c’est un modèle probable par forcément correct, possible que ce soit loin de ce qui va réellement se
passer)

Scénario

- Séquence d’évolution d’un système exprimée en termes probabilistes ou possibilistes à partir du modèle
prédictif
- Hypothèse d’évolution compte tenu de références historiques similaires ou de l’expérience d’un expert,
ex. impacts économiques d’un projet de tracé routier sur un système régional

Exemple : Tableau de Cézanne et carte géologique au 1 :50000 de Catzigras

Les couleurs sur la carte géologique représentent des types de roches, toute carte est une interprétation, le
tableau est assez proche de la perception de la réalité selon Cézanne, alors que pour le géologue il y a une grande
part d’interprétation car une partie des roches sont visibles et les autres sont sous la forêt.

2.3 Concepts spatiaux fondamentaux


Echelle cartographique (de représentation)

- Rapport entre la distance sur la carte et la distance dans la réalité (indice géométrique quantifiable)
- Influence le degré de généralisation de la représentation graphique (richesse thématique du modèle)

Echelle d’observation ou de perception

- Résolution définie par la séparabilité de deux états voisins d’un phénomène


- S’exprime dans une gamme d’échelles cartographiques (à grande échelle / à petite
échelle)

Notion d’échelle

Un petit numéro correspond à une grande échelle  1 :1'200'000 = 0.000 000 8

Un grand numéro correspond à une petite échelle  1 :1000'000'000 = 0.000 000 01

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Une carte à petite échelle représente par conséquent un grand territoire, et une carte à grande échelle représente
un petit territoire. A petite échelle j’analyse la Suisse entière, à grande échelle j’analyse le district de la Gruyère
et à très grande échelle j’analyse la ville de Fribourg.

Concepts spatiaux fondamentaux

Exemple : carte des phénomènes et carte des dangers : carte réalisées au 1 :10'000 utilisables jusqu’à l’échelle
1 :5'000 mais pas au-delà. Pas possible de décrire une parcelle particulière, il faudrait une échelle beaucoup plus
précise.

L’échelle de l’ingénieur (géomètre)

- Domaines d’application relatifs à la mesure des propriétés géométriques des objets (mensurations,
cadastre, topométrie)
- Finalité de gestion et d’intervention sur le territoire (aspects légaux)
- Accent porté sur la dimension géométrique donc : grandes échelles (1 :100 à 1 :10'000) précision et
exactitude géométrique

L’échelle du géographe

- Domaines d’application relatifs aux phénomènes et à leurs interactions dans la biosphère


- Finalité d’analyse de la distribution des propriétés des phénomènes (analyse spatiale)
- Description et analyse d’espaces plus vastes
- Accent portés sur la dimension thématique donc : moyennes et petites échelles (1 :10'000 à
1 :1'000'000) précision et exactitude thématique

Géoréférencement :

Action de positionner une donnée (objet, image, carte) dans un système de références (unités de distance,
coordonnées) dépendant du système de projection choisi.

Système de référence universel = s’il est le même pour tout endroit de la planète

Système de référence relatif = s’il ne concerne qu’une région ou un pays

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Choix du système de référence lié :

- À l’étendue du territoire analysé (échelle)


- A l’appartenance nationale du territoire

Topologie

Expressions des relations spatiales entre objets,


sans métrique :

- Relation d’adjacence = Qu’est-ce qui est à


côté de ?
- Voisinage – proximité = QU’est-ce qui est
proche de ?
- Connectivité = Qu’est-ce qui est connecté à ? (Réseaux électriques, routier, canalisations…)
- Inclusion = Qu’est-ce qui est inclus dans ? (Îlots, enclaves)

Mesure de relations spatiales avec métrique :

- Mesure de la distance = distance plane « euclidienne » (sur le plan de la carte) / aussi d’autres distances,
dans le cadre de mesure d’accessibilité : distance pondérée ou distance-coût (en temps par exemple)

Unités d’observation et de représentation

- Unités spatiales d’observation (de mesure)


o Ce sont les portions de l’espace sur lesquelles ont été réalisées des mesures de propriétés d’un
phénomène
o Ponctuelles, linéaires, zonales

- Unités spatiales de représentation (de description)


o Ce sont les portions de l’espace dont on représente par cartographie les propriétés d’un
phénomène
o Ponctuelles, linéaires, zonales

Les unités spatiales de représentation peuvent être différentes des unités spatiales d’observation (les unités
spatiales sont aussi appelées entités spatiales).

Phénomènes continus /discontinus

Ex : spectre solaire : les différentes couleurs visibles sont des longueurs d’onde qui forment une suite continue.
C’est une combinaison d’entités qui vont découper des objets homogènes (vert, bleu, rouge, orange, jaune,
indigo, violet). Ce découpage en 7 couleurs principales est arbitraire du point de vue physique.

Analogique et numérique

Les phénomènes naturels qui nous entourent sont quasiment tous continus (température, pression atmosphérique,
son). Cela signifie qu’ils sont quantifiables et passent d’une valeur à une autre sans discontinuité. Quand on veut
reproduire les valeurs du phénomène, on doit enregistrer sur un support. Lorsque le support physique peut
prendre des valeurs continues, on parle d’enregistrement analogique. Ex : cassette vidéo, disque vinyle.

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Lorsque le signal ne peut prendre que des valeurs bien définies, en nombre limité, on parle alors de signal
numérique. Le signal analogique est représenté par une courbe ≠ signal numérique par un histogramme. La
numérisation est la transformation d’un signal analogique en signal numérique.

Précision et exactitude

Précision = similitude des valeurs lors de la répétition de


mesures

Exactitude = écart entre la vrai valeur et la (les) valeur(s)


mesurée(s)

3. Dimension géométrique de la carte

3.1
Intro
Objectifs du processus de projection cartographique :

Processus : transformations géométrique du volume de la réalité terrestre au plan de la carte, permettant :

 Localiser les lieux de la Terre sur un plan cartographique


 Rendre compte de la forme (contours) et de la taille des objets spatiaux
 Décrire les relations spatiales entre ces lieux et objets : distance, direction, proximité…

La géographique était « faite pour la guerre », connaître ses frontières. Une des premières cartes du monde a été
produite vers 150 apr. JC par Claude Ptolémée.

Problématique :

Les cartes que l’on regarde sont en 2 dimensions : difficile de respecter toutes les propriétés géométriques
originales. Il faut donc chercher un compromis qui minimise les erreurs des propriétés géométriques jugées
importantes :

 Choix d’un ellipsoïde de référence optimal


 Choix d’une projection et de ses paramètres optimaux
 Ce choix dépend de l’échelle de description (globale, continentale, régionale, locale …) qui influence
les distorsions.

Projection de Mercator : projection cylindrique. Il y a une déformation dès que l’on va dans les pôles. 1km2 en
Equateur est le même sur un globe. Mais 1km2 dans les pôles sur un globe sera 2x ou 3x plus grand sur une
projection cylindrique. Déformation.

Les lignes aériennes sont des courbes, car la distance la plus courte entre 2 points se situe toujours sur un grand
cercle d’un globe terrestre, et que la projection d’un grand cercle ( intersection entre une sphère et un plan passant par
le centre de cette sphère) sur une carte forme une courbe.

3.2 Surface terrestre et géoïde


La surface topographique de la Terre solide est très irrégulière : variations de ~8km vers le haut (Himalaya)
et vers le bas (fosses océaniques) par rapport à un ellipsoïde l’approximant le mieux.

Géoïde : est une représentation du globe terrestre correspondant à une surface équipotentielle du champ de
pesanteur. Surface sur laquelle l’eau de coule pas : la terre est « rabotée ». Cette surface sert de zéro de
référence pour les mesures précises d’altitude.

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Du géoïde à l’ellipsoïde :

Très petite échelle <1 :5'000'000 ajustement du géoïde par une sphère

Plus grande échelle >1 :1'000'000 ajustement du géoïde par un ellipsoïde

Car plus l’échelle est petite, plus la description supporte des imprécisions géométriques importantes.

3.3 Ellipsoïdes
Forme de l’ellipsoïde Datums (paramètres qui définissent l’ellipsoïde de référence)

 Longueur du demi axe majeur (grand rayon)


 Longueur du demi axe mineur (petit rayon)

Position du centre par rapport au géoïde

 Définie par 3 valeurs de différence (différence tridimensionnelle ∆X ∆Y ∆Z) connues aussi sous le nom
de constantes de Molodensky

Ellipsoïde géocentrique (global)

 Pour décrire l’ensemble de la surface de la Terre


 Pour déterminer les coordonnées géographiques (ou terrestres) en termes de latitude / longitude (degrés)
Simplification de la forme du géoïde par un ellipsoïde

▲Le centre de l’ellipsoïde coïncide avec le centre du géoïde

Ellipsoïdes locaux

 Pour décrire le plus précisément possible une portion de la surface de la Terre (continent, région, pays)
 Ajustement local d’un ellipsoïde à la surface du géoïde

Ajustement local optimal au géoïde

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▲La position du centre peut varier selon la portion du géoïde à ajuster

3.4 Projections cartographiques


Projections authentiques :

Elles sont le résultat direct de la projection des points de l’ellipsoïde sur un plan à partir d’un centre de
projection (cylindrique, conique, azimutale).

Pseudo-projections :

Elles sont construites à partir de règles mathématiques (Mollweide, Eckert, Robinson, Goode).

les projections nationales sont des projections authentiques.

Les catégories de projection :

Projections conformes (respectent les angles) préservent les directions locales + souvent utilisées en
navigations (ex. Mercator)

Projections équivalentes (respectent les surfaces)  préservent le rapport entre les superficies des objets +
souvent utilisées en cartographie thématique

Projections équidistantes (respectent les distances)  préservent le rapport d’échelle linéaire le long de
certaines lignes (distances locales) + peu utilisées car imprécisions pour les grandes distances. Mn

Trois surfaces de projection :

 Cylindrique (projections : cylindrique, pseudo-cylindrique)  Mercator


 Conique (projections : conique, pseudo-conique)
 Azimutale (zénithale) (projections :azimutale, pseudo et rétro-azimutale)

Deux types d’intersection entre surface de projection et sphère

 Tangente
 Sécante (permet de décrire les zones plus vastes)

Trois aspects (direction d’axe) de projection

 Normal (direct, équatorial, polaire)


 Transverse (perpendiculaire à l’axe de la Terre - méridien)
 Oblique

Trois positions du centre de projection (perspective)

 Gnomonique (centre de projection au centre de la Terre + utilisée pour déterminer les trajectoires)
 Stéréographique (Centre de projection à la surface aux antipodes du point central de la surface de
projection + utilisée pour la navigation)

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 Orthographique (centre de projection à l’infini + champ de vision limité à un seul hémisphère)

3.5 Système de coordonnées


Un référentiel relatif (arbitraire) dans le cas du système de coordonnées cartographiques, défini par :

Unité de mesure des axes X,Y du plan cartographique (km, m, pied…) région, pays
(plan bleu sur l’image)

Un référentiel absolu dans le cas du système de coordonnées géographiques :

Unité de mesure des axes X et Y en degré : Écartement en longitude λ et écartement en


latitude φ par rapport à un méridien (Greenwich) + un grand cercle (équateur). Donne
des coordonnées géographiques pour faire un système de référence. (boule sur l’image)

3.6 Système de
projection et de coordonnées en
Suisse
Ellipsoïde de référence : Bessel 1841

Système de coordonnées cartographiques : Origine au centre de projection décalée pour contenir le territoire
suisse dans le quadrant positif

Carde de référence : point à la surface de la Terre qui ont des coordonnées connues et qui sont projetées.
Auparavant le repère était la Pierre du Niton (bloc erratique la Léman servant d’origine des altitudes pour tous
les travaux topographiques suisses).

Le grand cercle de tangence passe par Berne (ancien observatoire), Projection conforme : cylindrique à axe
oblique

3.7 Exemples de projections


cartographiques
Mercator = projection cylindrique gnomonique authentique (cf. voir
ppt séance 3)

Pseudo-projections :

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4. Localisation et positionnement

4.1 Introduction
Localisation : Action de situer un site/ un objet/ une position

( Phénomène en un certain lieu. Action de circonscrire dans l’espace.)

Positionnement : Action de déterminer la position géographique exacte d’un objet ou d’un être mobile.

On dit que « le lieu décrit se situe »  Relatif par rapport à qqch d’autres (près de, à 45 m à l’est de) / Absolu
(aux coordonnées 536…). Localiser un site /objet, sa propre positionen délimitant les contours d’un objet
linéaire ou zonal / en définissant un trajet, des relations de voisinage entres sites. GPS= Global positioning
System.

à la géolocalisation « facile » non-respect de la sphère privée, activité de gestion, contrôle voir


espionnage, perte du savoir s’orienter…

4.2 Systèmes de coordonnées


Détermination de lieux en termes de coordonnées planes :

Dans un système de coordonnées polaires (r,θ):

o Déterminée par des instruments de mesure de distance r et d’angles θ


o Système utilisé pour le positionnement sur le terrain
o Mesure du positionnement relatif

– R est la coordonnée radiale (distance) = distance OP


– Θ est la coordonnée angulaire (azimut) définie à partir de l’axe X(0°) dans le sens
antihoraire
– O est le point central, l’origine du système (pôle)
– P est le site à déterminer, aux coordonnées polaires (r, θ)

En pratique : O est le lieu à partir duquel la mesure de P est réalisée. Y correspond au Nord
(souvent utilisé pour la navigation)

Dans un système de coordonnées cartésiennes (x,y) :

o Déterminée par des instruments de mesures des coordonnées X et Y


o Système utilisé pour le positionnement sur la carte
o Mesure de positionnement absolu

– X est la coordonnée horizontale


– Y est la coordonnée verticale
– O est l’origine du système de coordonnées
– P est le site à déterminer, aux cordonnées cartésiennes (x, y)

En pratique : O est l’origine du système de coordonnées de référence choisi (coordonnées cartographiques m)

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conversion de systèmes de coordonnées (coordonnées système polaire et cartésien (inversement))

– De polaires à cartésiennes De cartésiennes à polaires

o X= r cos (θ)
o Y= r sin (θ) θ =arctan (y/x)

4.3 Instruments de positionnement


/localisation
Mesure de la distance : Chevillière / Télémètre (distomètre) à laser ou à ultrasons / podomètre (odomètre)

Mesure des angles (direction) : Théodolite / boussole / rapporteur (carte)

Mesure des coordonnées x,y : GNNS (GPS) / Carte / table à numériser (carte papier) ou ordinateur (carte numérisée)

Localisation à l’aide de la boussole :

1. Déterminer les azimuts (terrain)


a. Viser un objet
b. Tourner le cadran pour faire correspondre le nord avec l’aiguille
c. Lire la valeur d’azimut (différence avec la direction du nord dans le sens des
aiguilles d’une montre)

2. Reporter sur la carte


a. Avec le rapporteur d’angle
b. Avec la boussole (Lignes de coordonnées parallèles aux lignes du cadran)

3. Localisation de l’observateur (terrain)


a. Chercher 2 à 3 objets importants
b. Viser les objets 1 2 3
c. Déterminer leur azimut
d. Les reporter sur une carte
e. Le point d’intersection est le lieu où se trouve l’observateur
f. Astuce : viser plusieurs objets, si possible avec un angle porche de 90° entre
eux

4. Mesure de la hauteur (terrain)

a. sortir le miroir
b. tenir la boussole de côté à l’horizontal
c. viser la partie supérieure de l’objet
d. lire l’angle

5. Attention, magnétisme

a. la proximité d’objets contenant du fer, de câbles électriques ou de


rayonnements électromagnétiques importants pourraient fausser la mesure de la boussole

Localisation avec un GPS (coordonnées) :

– Les GNNS (Global Navigation Satellite Systems)


– La carte topographique (papier) – système de coordonnées cartographiques
– La carte topographique numérisée – ordi + souris

Système de référence :

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Position calculée en coordonnées géographiques du système géodésique mondial WGS 84 (World Geodetic
System 1984).

Principes de base :

– La position de chaque satellite est connue grâce à l’éphéméride et l’almanach


– La position du récepteur est calculée à partir de la mesure de la distance entre le récepteur et les
différents satellites
– 3 satellites sont suffisants pour la position des coordonnées x y - 4 e satellite nécessaire pour la
synchronisation de l’horloge du récepteur.
– Distance satellite – récepteur : mesure du temps que prend l’onde pour atteindre le récepteur

Les perturbations :

– Erreurs systématiques (décalage d’horloge)


– Influence de la traversée de l’atmosphère sur la vitesse du signal (Ionosphère : influence du rayonnement
solaire / troposphère : influence de l’humidité et de la pression)
– Rôle de la topographie, des bâtiments « effet canyon » (Echo du signal)
– Rôle de la végétation (diminution ou perte du signal sous forêt)

Remédiation (GPS différentiel) :

– Utilisation de 2 GPS (1 mobile et 1 fixe)


– Correction en temps réel et post-traitement

Configuration de mesure idéale :

– Répartition horizontale (si possible dans les 4 quadrants)


– Angle vertical (ni trop haut ni trop bas pour bien capter les satellites)
– Rapport signal sur bruit (SNR)
– Indice « Dilution of precision (DOP) » pour connaître la configuration idéale (1= idéal / 50= poor)

Types de récepteurs :

– Grand public / Professionnel (géosciences) / Militaire

5. Dimension thématique de la carte

5.1 Sémiologie graphique


Définitions :

Sémiologie = ensemble des règles qui permettent l’utilisation d’un système graphique de signes pour la
transmission d’une information. C’est la clé de codage et décodage d’un document graphique. C’est la
grammaire du langage cartographique.

Le langage cartographique…

– Est une forme d’expression dont les signes graphiques élémentaires (point, trait, surface) seraient
l’alphabet, et dont le vocabulaire (mots) serait constitué par l’arrangement de signes élémentaires selon
des variables visuelles.
– Regroupe ainsi l’ensemble des moyens graphiques qui permettent de différencier, de comparer,
d’ordonner et de mémoriser les informations transcrites sur la carte.
– Doit être universel, clair et cohérent (adapter le codage graphique au message à transmettre).

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Signes graphiques élémentaires :

– Point / Trait / Surface

Figuré cartographique :

– Combinaison de signes graphiques élémentaires

Implantation graphique :

– Manière d’appliquer le figuré sur la carte : ponctuelle, linéaire, zonale

Variables visuelles :

– Manière de faire varier les signes graphiques (7 variables visuelles)

5.2 Les variables visuelles


ATTENTION : toujours penser à qui l’on veut transmettre le message /Simplification /

Variables des symboles

1. Forme Qualitative
– Fort impact visuel (identification / Différenciation)
– Pour implantations (Ponctuelle / Linéaire)
– Types de formes (Géométrique / symbolique)
– Optimum pour identification 810 formes différences)
– Travail à grande échelle (petit numéro), possible d’utiliser ces symboles

2. Taille Quantitative
– Dimensions variables (Longueur, haute, surface, volume)
– Pour implantations (ponctuelle, linéaire, zonale)
– Types de formes concernés (géométrique, symbolique)
– Contraintes techniques (taille perceptible, conflits de voisinages)

3. Couleur Qualitative
– Couleurs fondamentales (rouge vert bleu)
– Couleurs primaires (cyan, magenta jaune)
– Contraintes techniques (impression en couleur, coût de reproduction, fidélité de l’impression
entre la vision à l’écran et la carte imprimé)
– RVB (profil colorimétrique écrans ordi), CMJN (profil colorimétrique imprimantes)

4. Valeur Qualitative + quantitative


– Rapport entre quantités de couleur et de blanc / de noir et de blanc (Noir-Blanc  : tons de gris,
Couleurs : teintes)
– Exprimée sous forme de gradation ou de trame (Gradation : nbre de tons ou de teintes très
grand [continu] / Trame :utilisée dans procédés d’impression [offset, sérigraphie])
– Optimum pour indentification 6-7 paliers / pour différenciation : nbre de palier très élevé,
utilisé pour phénomènes continus

Variables des trames

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Trame graphique = mode de répartition et de disposition d’éléments graphiques constitutifs de base. C’est un
figuré où une forme est répétée (point, trait ou surface).

5. Texture Qualitative / Structure Qualitative


– Forme de l’élément constitutif de base de la trame : simples
(traits, points, carrés) ou complexes (symboles) |Mode de
répartition des éléments constitutifs de base : régulière ou
irrégulière
– Aspects techniques : variables utilisées pour l’impression des valeurs (tons et teintes basés la
texture-point)

6. Grain Qualitative
– Variation du grain (variation de taille de l’élément constitutif pour un
même rapport de noir/blanc / Agrandissement ou réduction d’une texture-
structure)
– Aspects techniques : difficulté de maîtriser la perception

7. Orientation Qualitative
– Définition : angles que fait un figuré linéaire avec la verticale / angles généralement limité aux
4 directions principales
– Optimum : limiter aux 4 directions principales

Les données qualitatives :

Elles définissent des échelles soit nominales soit ordinales.

– L’échelle nominale comporte un certain nombre de catégories, dont la seule propriété est qu’elles sont
toutes différentes les unes des autres (sexe, nationalité, type de diplôme)
– Les catégories d’une échelle ordinale sont en revanche munies d’une structure d’ordre, établie en
fonction d’un critère donné (de – à + « quelque chose », opinion + ou – favorable, stade de
développement psychologique, degré scolaire ex.)

Les données quantitatives :

Elles se réfèrent à des variables d’intervalle ou de rapport.

– On dispose d’échelles au sein desquelles la comparaison d’intervalles est possible.


– L’échelle permet non seulement la comparaison d’intervalles, mais également la comparaison de
rapports.

5.3 Le codage graphique


Le choix de la variable visuelle (ou des combinaisons de variables visuelles) à utiliser pour représenter la
variation des propriétés d’un (plusieurs) thème(s) est dicté par : le contenu thématique / les capacités du
système information

Le contenu thématique détermine le type et le nombre de variables :

– Données :
o Nominales (catégories) = variables visuelles qualitatives
o Ordinales (classe) = variables visuelles qualitatives
o Cardinales (intervalles, rapports) = variables visuelles quantitatives
– Nombre de variables :
o Carte thématique univariée : emploi d’une seule variable possible (ex : codage monochrome
en tons de gris, en teintes de couleurs)

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o Carte thématique multivariée : nécessité de combiner plusieurs variables

Capacité du système informatique :

– Capacité du logiciel
o Richesse et pertinence des formes, couleurs, teintes, textures
o Possibilité de créer de nouvelles formes, couleurs teintes, textures
– Capacité de l’affichage
o Richesse des couleurs et teintes
o Résolution de l’affichage (taille, nombre de pixels)
– Capacité de l’impression et de reproduction
o Monochrome ou polychrome
o Résolution, taille (A4, A3) et fidélité de l’impression

6. Saisie numérique de l’information géographique

6.1 Introduction
Dimensions de l’info géo :

– Dimension géométrique (description de la géométrie des unités spatiales d’observation)


– Dimension thématique (contenu thématique des unités spatiales d’obs.)
– Dimension temporelle (évolution de la géométrie /contenu thém. unités spat. d’ob) Ex. évolution de la
population de 1980 et 2000.

Unité d’observation :

Portion de l’espace sur lesquelles sont réalisées des mesures. Exemples : UO bâtiments, tronçon rivière,
parcelle, commune…

Est :

– Indivisible (≠sous-unités)
– Entité spatiale : UO (unité spatiale d’observation)
– Ses limites spatiales sont physiques (bâtiment), arbitraires (biotope) ou abstraites (zone d’influence).
– Peut être linéaire, zonale ou encore ponctuelle

Base d’information cartographique (BIC)

La fonction d’une BIC est de produire une info géographique sur un (+)
thème(s) à cartographier, dans un environnement informatique (info
numérique).

Structure d’accueil des 3 dimensions : en couches, composante géométrique,


composante thématique.

En fonction du mode de description :

Mode objet : structure vecteur, l’unité d’observation est l’objet, découpage de


l’espace en objets selon une vision spécifique de la réalité (ou thématique).

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Mode image : structure raster, l’unité d’ob. est la maille rectangulaire, découpage arbitraire de l’espace en
maille, indépendant de la thématique, agrégations de mailles thématiquement identiques et contiguës forment les
« objets ».

BIC en mode objet :

‘’ ‘’ est un ensemble de couches d’objets décrivant leur géométrie et leurs propriétés thématiques et/ou
temporelles. Structuration :

– Chaque couche a une composante géométrique et thématique


– ‘’ ‘’ concerne un groupe d’objets spécifiques
– Les objets sont regroupés en couches selon la nature du découpage spatial
– Coordonnées de chaque points /lignes /zones connues et reçoivent un identifiant

BIC en mode image :

‘’ ‘’ est un ensemble de grilles numériques constituant chacune une couche thématique. Organisation :

– Entités spatiales sont les mailles de la grille (cellules)


– Les valeurs numériques des mailles expriment la propriété thématique de chacune des mailles pour la
thématique de la grille
– La grille numérique est géoréférencée pour définir sa correspondance sur le terrain (méta-donnée)
– La description géométrique se résume à définir la résolution de la maille dans la méta-donnée

6.2 Saisie numérique des données


géographiques
Principes :

– Acquisition est l’acte de saisie de données sous forme numérique


o La donnée ou information numérique, la méta-donnée la concernant
– L’acquisition est une phase critique dans la démarche cartographique
– Diversité de nature des informations entraîne diversité des sources
– Maîtrise des modes d’acquisition indispensable pour une assurance de qualité
o Instruments de saisie, méthodologie d’acquisition

Contexte de l’acquisition numérique :

– Type d’information (mesures, documents analogiques/ numériques, BIC existante)


– Nature de la distribution spatiale (continue / discontinue)
– Type d’unités spatiales à saisir (ponctuel, linéaire, zonal)
– Niveau de généralisation de l’information (thématique, temporel et spatial)
– Instruments d’acquisition (instruments de mesures de terrain / instruments de numérisation de
documents analogiques)

6.3 Saisie numérique manuelle


Primitives géométriques :

Elément géométrique à partir duquel on reconstitue une unité spatiale (forme, taille, relations spatiales) :

– Non-topologique : individuellement, sans relation point, segment, ligne brisée, polygone


o Ponctuel : le point, un seul couple de coordonnées, 0 dimensions
o Linéaire : segment /ligne brisée, 1 dimension (ex. route, réseau hydrographique)
o Zonal : polygone, 2 dimensions (ex. parcelle, lac, commune, unité de sol)

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– Topologique : en relation nœud, chaîne, surface

Mode objet : géométrie

1. Objets simples : format séquentiel


– Unités spatiales définies par une séquence de points
– Désignées par un identifiant attaché au centroïde
– Chaque objet décrit individuellement dans une liste séquentielle
2. Objets simples : format en dictionnaire de points
– Un. Spa. Définies séquence pts (donner une coordonnée x,y par point)
– Désignées par un ID attaché au centroïde
– Lignes sont répétées si elles apparaissent dans une nouvelle séquence
3. Objets complexes : format en dictionnaire de pts (ex :zone îlots ou avec trou)
– Le contenu thématique (attributs) concerne la totalité de l’objet
– Zones complexes sont déf. par une série d’unités géom. (polygones)

Mode objet : thématique

1. La composante thém. de la BIC est constituée d’un tableau de données


– Objets liés au thème tableau thém. par ensemble (couches) d’objets
– Thèmes, sous-thèmes = colonnes du tableau
– UO = lignes du tableau
– Lien entre composantes géom. Et thém. et chaque couche de la BIC assuré par l’ID de l’UO

Mode image : géométrie

1. Géom. D’une image est entièrement définie dans un fichier en-tête


– Méta-info : taille de la maille, géoréférence, composante thém, mode et date d’acquisition

Mode image : thématique

1. Une grille numérique par thème ou sous-thèmes (couches BIC)


2. Chaque cellule correspond à une portion d’espace de la réalité
3. L’UO =surface (zone)
4. Valeurs numériques globales du phénomène dans la surface de la maille (propriétés, attributs)
5. Difficulté d’assignation d’une propriété unique affecter une propriété (valeur) unique pour la surface
de la cellule

7. Lecture de cartes thématiques

7.1 Introduction
1. Lecture de cartes thématiques :
a. Processus de décodage du message graphique (contenu = thématique, géométrique, temporel)
b. Interprétation du contenu réalisée par le lecteur, en fonction de ses objectifs + expertise
2. Les finalités de lecture de carte :
a. Répondre aux questions (quoi, où, quand, comment, pourquoi)
b. Explorer (inventaire, extraction, localisation – chercher à savoir combien y a de villes, rivières
etc.)
c. Formuler des hypothèses pour des analyses ultérieures
d. Découvrir des scénarios d’évolution

7.2 Démarche de lecture de cartes


1. Approche globale : vision globale – carte dans son ensemble

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a.Thématique- quoi (titre légende)/ géométrique – où (coordonnées carte, échelle) / temporel –


quand (date dynamique)/ spatial – comment (unités spat. de description)
2. Approche analytique : vision détaillée
a. Thématique- propriétés / Géométrique – objets (dimension réelle des mailles)/ temporel – état,
évolution / spatial – distribution spatiale (mieux comprendre la répartition des zones de faibles
températures par ex.)
3. Formulation d’hypothèses : questions, interprétation, identification de facteurs influents
4. Exploration et validation :
a. La validation de la pertinence de ces hypothèses est limitée par cette carte mono-thématique.
Analyse multithématique, superposer plusieurs cartes.

7.3 Cartes multithématiques


 Analyse visuelle permet de mettre en évidence :
o Lien entre différentes propriétés thématiques de mêmes lieux + espace
o Arrangement spatial d’un thème d’après propriétés d’autres thèmes
 Mise en relation visuelle est limitée par les capacités graphiques de la carte multithématique :
o 3-4 thèmes
o Lisibilité de la carte
o Capacité d’intégrer les nombreux symboles graphiques (1/ thème)

Carte topographique :

Grande échelle – représente le relief et l’occupation du sol.

 Relief (décrit par):
o Altitude : par les courbes de niveau et les points d’altitude extrême
o Morphologie générale : ombrage
o Formes particulières du terrain (talus, dolines, gravières)
o Autres propriétés du relief sont dérivées visuellement (pentes, orientation des pentes, profils
topographiques)
 Occupation du sol (comprend) :
o Réseaux ferroviaires, routiers, pédestres
o Végétation (forêts, vignes, vergers…)
o Bâtiments, terrains de sport, cimetières
o Hydrographie (sources, rivières, lacs, marais…)

Le profil topographique (intersection entre la surface topographique et une ligne qui traverserait la carte)
permet :

 D’identifier des formes du relief


 De mesurer des distances et des dénivelés
 De déduire des forces de pente selon une orientation

Topographie ≠ cartographie

Topographie = science qui permet la mesure + la représentation sur un plan ou une carte des formes et détails
visibles sur le terrain. But : déterminer la position et l’altitude d’un point dimension géométrique de la carte :
occupation territoire + relief

Cartographie = élaboration des cartes, souci de lisibilité graphique des thèmes présentés.

Carte géomorphologique

Elle décrit les formes du paysage dans le but d’en comprendre la genèse

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 Description des formes (talus, vallon, cuvette…)


 Description des processus (Accumulation, érosion, altération…)
 Description de la morphogenèse (glaciaire, gravitaire…)
 Description de la lithologie = nature du substrat (roches sédimentaires, magmatiques)

Carte géologique

Elle décrit le substrat (rocheux ou meuble=dépôts moraines, limon)

 Carto types de roches qui forme le substrat rocheux


 Carto formations meubles superficielles
 Carto des accidents tectoniques (failles normales, chevauchements…)
 Carto des sources (karstiques, captées non-captées)
 Représentation d’autres éléments ponctuels (forages, blocs erratiques)

7.4 Cartes multithématiques


interactives
La BIC permet la production interactive de cartes multithématiques :

 Choix des couches (thèmes) à représenter en fonction des hypothèses (analyste)


 Chaque couche peut être activée ou désactivée au cours de l’analyse
 Cette approche remplace l’analyse de superposition de cartes
 Il faut disposer d’un environnement cartographique informatisé + BIC
 Approche facilitée avec des guichets cartographiques online

8. Cartographie de distributions discontinues

8.1 Mise en forme de la BD


cartographique
ETAPE 1

Mise en forme : consiste à conditionner l’information numérique pour la rendre conforme aux exigences du
logiciel de cartographie.

1. Choix des couches d’informations utiles


– Sélectionner les couches pertinentes (objets + tableaux données)
– Distinguer les couches de propriétés (composante géométrique + thématique Ex : communes du canton) et les
couches d’habillage (composante géométrique Ex. routes et localités importantes)

2. Importation de l’information dans le logiciel


– Vérifier la compatibilité (géométrique : SHP | thématique : DBF)

3. Vérification des liens entre les 2 composantes géométrique et thématique


Le lien entre la description géométrique (ID = code numérique ou textuel unique, ex. 1700) des objets et leurs
propriétés thématiques (IDs= listés en champ du tableau) dans le tableau est assuré par l’identificateur (ID)

8.2 Traitement numérique de


l’information
ETAPE 2

Le traitement numérique consiste à préparer l’information numérique en vue de sa cartographie.

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Indicateur : variable ayant pour objet de mesurer ou d’apprécier un état ou une évolution

1. Production d’indicateurs pertinents, exprimant l’aspect du phénomène à cartographier


o Production d’un indicateur (indice) exprimant une différence (ex. évolution de la population entre
1960 et 1990) par rapport à une moyenne + un rapport (ex. % population active)

2. Classement des valeurs à coder graphiquement


Le but du classement est d’adapter la diversité des propriétés numériques au message cartographique à produire.
Adaptation nécessaire raisons physiologiques (perception, 15 signes) + synthétiser diversité mesurée des
propriétés (produire une info graphique synthétique et orientée)

Le classement des données numérique est lié à la richesse de l’information (niveaux de mesure)

1. Niveau nominal
 le classement n’est nécessaire que si les catégories sont trop nombreuses ou qu’un
regroupement est souhaitable
2. Niveau ordinal
 Le classement n’est nécessaire que si les classes sont trop nombreuses ou qu’un regroupement
est souhaitable
3. Niveau cardinal
 Le classement est indispensable car la diversité des valeurs mesurées est très grande

La démarche de classement
1. Définir le nombre de classes (catégories) à produire
a. Critères statistiques ou subjectifs
b. Limites de perception et du système informatique
2. Définir les limites des intervalles de classes
a. Plusieurs méthodes de classement disponibles (indépendante, statistique, a priori)

Le nombre de classes et leur découpage doit être défini en fonction du type de représentation graphique prévu

Les méthodes de classement (en intervalles)


– Indépendantes (neutres)
o Découpage en intervalles réguliers
– Statistiques
o En fréquences régulières
o En unités de dispersion autour de la tendance centrale
 Unités d’écart-type autour de la moyenne
 Unités de quantile autour de la médiale (valeur du milieu)
o En intervalles de probabilités d’apparition des valeurs
– A priori (comparatives)
o Intervalles prédéfinis par un découpage de référence (Ex. classes d’âge)

8.3 Choix de la représentation


cartographique
ETAPE 3

Dicté par des critères de clarté du message, en fonction de la nature des objets (ponctuels, linéaires, zonaux)

8.4 Codage graphique des propriétés


ETAPE 4

1. Contenu thématique
– Niveau de mesure (nominal, ordinal, cardinal)

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– Nombre de variables [Univarié (codage monochrome) / Multivarié (codage polychrome) | Chap. 6 Variables
visuelles]

2. Capacités du système informatique


Cf. chapitres précédents. Capacité du logiciel, d’affichage, d’impression et de reproduction.

8.5 Habillage de la carte


ETAPE 5

1. Clés de description du contenu informatif


Elles constituent l’information permettant de lire et d’interpréter le message cartographique, dans sa dimension
thématique et spatiale

– Clés thématiques (Titre, légende, sources)


– Clés géométriques (Échelle, coordonnées, projection)

2. Repères de lecture
Permettent d’interpréter les relations spatiales entre les objets cartographiés, ainsi qu’avec d’autres thématiques
explicites ou implicites au lecteur.

– Repères graphiques [Couches d’objets ponctuels, linéaires, zonaux (ex. limites politiques)]
– Repères textuels [Toponymie (nom des localités)]

9. Cartographie de distributions continues

9.1 Introduction
Problématique
2 étapes pour cartographier à partir d’un échantillon d’observation:

1) Inférer les propriétés dans tout l’espace considéré  interpolation spatiale


2) Traiter numériquement l’information Traitement cartographique

9.2 Interpolation spatiale


Interpolation spatiale : démarche d’inférence consistant à évaluer les propriétés de lieux à partir de celles
mesurées.

Principes
1) Distribution continue (spatialement)
2) Echantillon représentatif (spatialement)
3) Comportement du phénomène connu (dépendance spatiale)

Continuité spatiale
Pour être spatialement interpolable, le phénomène doit se distribuer de façon continue dans l’espace

 Exemples de variables interpolables : altitude, humidité du sol, température…


 Propriétés : phénomène est dit continu si la variable qui le décrit prend une valeur en tout point de
l’espace d’étude
 Comportement partiellement aléatoire et autocorrélé

Pour des variables partiellement continues ou discontinues il existe des démarches d’interpolation possibles

 Variables partiellement continues : Découper l’espace d’études en zones respectant les lignes de
discontinuité / Interpoler par zone

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 Variables discontinues : Interpoler en produisant des zones de plus grande proximité à chacun des
points d’observation / Assigner à la zone de plus grande proximité de la propriété mesurée en son point

Concept de régionalisation
 Phénomène régionalisé phénomène est régionalisé s’il se déploie dans un domaine spatiale D et y
montre une certaine structure
 Variables régionalisée (VR) Variable qui désigne la valeur en un point D d’une caractéristique du
phénomène régionalisé.
 3 composantes : tendance, autocorrélél, totalement aléatoire

Représentativité spatiale de l’échantillon


L’échantillon de mesures doit être représentatif thématiquement et spatialement du comportement du
phénomène

Thématiquement Couvrir l’amplitude réelle des variations du phénomène

Spatialement Décrire l’ensemble des lieux de la région à traiter / Décrire avec une densité suffisante de points
de mesure / Décrire le comportement du phénomène au-delà de la zone à traiter (pour éviter l’extrapolation, effet
de bordure)

Eviter l’extrapolation !
Pour interpoler raisonnablement en bordure de la zone à traiter, l’échantillon doit contenir des points de mesure
au-delà de cette zone.

Acquisition de mesures : c’est durant cette étape qu’il faut impérativement collecter des points de mesure de
telle manière que la zone à traiter se situe entièrement dans la région interpolable.

Variographie = pour connaître le comportement spatial


 Dépendance spatiale (autocorrélation spatiale) Vérifier le lien entre les propriétés dans l’espace et
leur proximité
 Caractéristiques de cette dépendance spatiale : déterminer la persistance de la corrélation spatiale =
portée / Déterminer la fonction de cette dépendance = modèle / Caractériser les propriétés isotropes
ou anisotropes du phénomène à l’aide des variogrammes directionnels

Analyse de variabilité
 Variogramme : diagramme de dispersion des différences quadratiques
 Le domaine D est l’ensemble du domaine

Variogramme expétimental Le variogramme initial est transformé en un histogramme d’écarts = delta H

Composantes du variogramme

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9.3 Méthodes d’interpolation


Choisir la méthode d’interpolation la plus pertinente en fonction de l’échantillon. Ce choix se fait par une
analyse de qualité, comportement spatial de la variable.

2 familles de méthodes
 Globales tous les points de mesure sont pris en compte simultanément (Régressions, surface de
tendance)
o Propriétés : loi linéaire, polynomiale, facile à mettre en œuvre, décrit la tendance des valeurs
o Application : régression appliquée aux 2 dimensions de l’espace est connue sous l’appellation
(Modèle de surface de tendance)

 Locales seuls les points de mesure inclus dans une fenêtre centrée sur le point à interpoler sont pris en
compte (estimateurs locaux)
o « Plus proche voisin » : découpage de l’espace en polygones de Thiessen (la valeur de chaque
zone est celle du point le plus proche) Application : pour les phénomènes dont la continuité
spatiale n’est pas vérifiée ou vérifiable
o Réseau de triangles : découpage de l’espace en triangles dont les sommets sont les points
mesurés ; on gradue chaque segment de triangle et on trace des isolignes.
o Distance pondérée : seuls les points de mesures situés dans un voisinage défini du point à
estimer sont pris en compte ; on fait la moyenne de ces points pondérés par leur éloignement
o Krigeage : basé sur une fonction de pondération extraite du variogramme (ressemble à la
moyenne pondérée) ; permet une estimation linéaire basée sur l’espérance et la variance.

9.4 Représentation cartographique


Types de représentations cartographiques : en vue plane (isoligne, valeurs, tons gris) / en vue perspective (en
filet, drapage=isolignes +classes + perspective).

Démarche de cartographie : Produire une maille régulière de points par interpolation / Choisir un type de
représentation cartographie / Traiter l’information pour produire le codage graphique adéquat

10. Exemple de représentation thématique complexe : les cartes géologiques

10.1 Introduction
Rappel chapitre 2

10.2 Atlas géologique de la Suisse au


1 :25’000
Carte géologique plus longue à faire que les cartes cartographiques. 140 cartes réalisées de la suisse aujourd’hui
(En 2014 :133 / Total de 220 feuilles). Carte géologique a 2 numéros : ex. Gruyère 115 pour l’atlas géologique
et 1225 pour l’atlas topographique. Une carte géologique possède une note explicative.

Carte géologique : donne des informations sur les couches superficielles de la croûte terrestre. Les formations
géologiques sont répertoriées selon leur composition (lithologie), leur âge (stratigraphie) et leur position
structurale (tectonique). Ces formations sont reportés sur un fond topographique. Donne des informations sur les
forages + sources d’eau (rond bleu vide = source non captée / carrée bleu = captée) + histoire d’une région.

10.3 Réalisation des cartes géologiques


Relevé précis sur le terrain (mesures & observations). Le géologue détermine les roches et les formations
superficielles affleurantes (critères de mesure + orientation). Le géologue interprète les formations non
affleurantes en surface en tenant compte de la morphologie du terrain.

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Récolte des données existantes :


– Travaux de master de thèse (cartes déjà réalisées à des degrés de détail & précision divers)
– Bureaux privés (études géologiques et géotechniques)
– Services cantonaux (environnement, eaux, aménagement)
– Documents d’archives (confédération, cantons)

Mise au net au 1 :25'000 puis numérisation de la carte : deux voies possibles


Numérisation dans un SIG (Toolmap, ArcGIS)
– Géométrie topologique correcte
– Relation spatiale entre chaque objets
– Données déposées dans des banques de données

Numérisation dans un logiciel de graphisme (Adobe Illustrator)


– Lisibilité optimale
– Belle représentation
– Hiérarchisation visuelle des données

10.4 Modèle de données géologiques


Le Service géologique national a converti les données rasters existantes en données vectorielles. (Feuilles papiers
≠ homogènes)

Les objets géologiques sont répartis en 8 thèmes (ayant chacun plusieurs classes) :Rock Bodies,
Geomorphology, Tectonics, Measurements Spatial Orientation, Parameter and Modelling, Anthropogenic
Features, Hydrogeology, Local Additional Information.

10.5 Produits dérivés

Cartes géothématiques / Cartes de dangers naturels / Cartes géotouristiques / Cartes hydrogéologiques

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