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François PERCIER
D.E.S.M.M.
Professeur de L'Enseignement Maritime
Préface de
l'Institut Français de Navigation
3e édition révisée
INFOMER
RENNES
1998
PRÉFACE
CHAPITRE 3. — La marée 59
1. Observation et pratique de la marée 59
1-1 Observation du phénomène 59
1-2 Éléments caractéristiques de la marée 62
1-3 Les calculs de marée 65
2. Étude simplifiée de la marée 68
2-1 Les théories de la marée 69
SOMMAIRE SOMMAIRE IX
VIII
2-2 Prédiction des marées 74 CHAPITRE 6. — Les lochs 125
2-3 Différenls types de marée 74
76 1. Les lochs de Grand-Papa 125
3. Les courants de marée
2. Les lochs de Papa 127
3. Le loch électromagnétique 128
CHAPITRE 4. — Le compas magnétique 80
4. Le loch Doppler 131
1. Principe de l'aiguille aimantée 81
2. De l'aiguille aimantée au compas : description 82 CHAPITRE 7. — Les sondeurs 136
3. La compensation du compas magnétique 85
1. Principe du sondeur 136
3-1 Explication simplifiée de la déviation 85
3-2 Pratique de la compensation 95 2. Constitution d'un sondeur 137
4. Régulation du compas magnétique 97 3. Enregistreurs 138
3-1 Enregistreurs graphiques 138
5. Venir à un cap magnétique donné 98
3-2 Sondeur à éclats 139
3-3 Indicateur numérique 140
101 3-4 Tube cathodique ou présentation vidéo 140
CHAPITRE 5. — Le gyrocompas
4. Paramètres du signal émis 140
1. Principe du gyrocompas 102
4-1 Ouverture du lobe d'antenne 141
1-1 Le gyroscope ou toupie 102 4-2 Fréquence 142
1-2 Précession du gyroscope 103 4-3 Durée d'impulsion 143
1-3 Suspension 105 4-4 Période de répétition 143
1-4 Actions sur un gyroscope 105 4-5 Puissance 145
2. Recherche du nord 106 5. Particularités 145
2-1 Insuffisance du gyroscope libre 106 5-1 TVGouSTC 145
2-2 Effet de la recherche de la verticale 107 5-2 Ligne blanche ou dynaline 145
2-3 Amortissement des oscillations 110 5-3 Ligne contour 146
2-4 Stabilisation au nord, compensation de la dérive apparente 111 5-4 Loupe 146
2-5 Le gyrocompas fonctionne mal aux hautes latitudes 113 6. Les échos 146
3. Réalisation 113 6-1 Double écho 147
3-1 Le fantôme : 114 6-2 Disparition du fond 147
3-2 Répétiteurs 114 6-3 Échos parasites 147
4. Les erreurs du gyrocompas ... 117 7. Transducteur (antenne, base, projecteur) 147
4-1 Variation 117 7-1 Piézo-électricité 148
4-2 Erreur constante 118 7-2 Magnétostriction 148
4-3 Erreur de latitude 118 7-3 Électrostriction 149
118 7-4 Transducteur à céramique 150
4-4 Erreur de vitesse et de route
4-5 Erreur balistique ou erreur d'accélération 120 7-5 Installation abord 150
4-6 Erreur intercardinale de roulis ou quadrantale 121 8. Norme OMI et précision 150
4-7 Autres causes d'erreurs 122
4-8 Recommandations OMI 122
123 CHAPITRE 8. — Cartographie 152
5. Mise en route
6. Entretien 123 1. Généralités 152
7. Résumé 124 2. Projection conforme : la projection de Mercator 155
X SOMMAIRE
SOMMAIRE
XI
2-1 Propriétés de la projection de Mercator 155
2-2 Échelle du canevas de Mercator 159 4. Réunion des systèmes de coordonnées 213
2-3 Calcul des routes et distances loxodromiques 4-1 Détermination des coordonnées horaires 213
entre deux points sur la projection de Mercator 160 4-2 Passage des coordonnées horaires aux coordonnées horizontales 215
2-4 Exercice 162 4-3 La logique des indices
217
2-5 Mesure directe des distances sur la carte 164 5. Les éphémérides
2-6 Tracé expéditif d'un canevas Mercator pour une latitude donnée 165 218
2-7 Tracé des orthodromies en projection de Mercator 165 6. Conclusions 224
6-1 Intérêt des observations astronomiques 224
3. Autres projections conformes 168 6-2 Exemples 227
3-1 Projection stéréographique 168
3-2 Projection mercator transverse 171
3-3 La projection conforme oblique 172 CHAPITRE 2. — Les outils de la navigation astronomiq,
lue 231
3-4 La projection de Lambert 174
4. Projections gnomoniques ou orthodromiques 176 1. Le sextant Zj
232
1-1 Description du sextant 23
4-1 Principe et propriétés fondamentales 176 1-2 Principe ... 232
4-2 Projection gnomonique méridienne ou Hilleret 177 233
1-3 Lecture du sextant 235
4-3 Projection gnomonique polaire ou Gernez 177
1-4 Le réglage du sextant 237
4-4 Projection gnomonique oblique 178
1-5 La pratique du sextant 242
5. Effet de la forme ellipsoïdale de la terre 180 1-6 Conseils pratiques 242
5-1 Legéoïde 180 2. Les corrections de hauteur 243
5-2 L'ellipsoïde terrestre, modèle du géoïde 181
2-1 II faut savoir de quoi l'on parle 243
5-3 Navigation sur l'ellipsoïde 1 82
2-2 Les corrections de hauteur 245
5-4 Les systèmes géodésiques 185
2-3 Pratique des corrections de hauteur 249
3. Identification des astres
253
3-1 Principe du planisphère et du Starfindcr
253
- NAVIGATION ASTRONOMIQULÏ 3-2 Utilisation du Slarfinder
256
3-3 Utilisation du planisphère
258
4. L'heure en mer
CHAPITRE !. — Astronomie nautique 191 4-1 Du temps universel au temps universel coordonné
1. Géométrie de la sphère et trigonométrie sphérique 196 4-2 Le calendrier 266
1 - 1 Définitions 196 4-3 Le changement de date aux fuseaux + 12 et - 12 266
4-4 Utilisation du chronomètre à bord "'"
1-2 Trigonométrie sphérique 198 268
2. Description du mouvement apparent des astres 199
2-1 Généralités sirr le mouvement diurne 200 CHAPITRE 3. — La droite de hauteur et le point astronomique
270
2-2 Mouvement du soleil, écliptique et point vernal 202
2-3 Mouvement des planètes 204 1. Le cercle de hauteur
270
2-4 Mouvement de la lune 205 2. La courbe de hauteur
2-5 Conclusion 207
274
3. La droite de hauteur
277
3. Les systèmes de coordonnées 206 3-1 Tracé de la droite de hauteur (droite de Marcq de Saint-hilaire) ..
3-2 Pratique de la droite de hauteur 277
3-1 Définition d'un système de coordonnées sphériques 206
284
3-2 Les coordonnées terrestres 206 4. Cas particulier remarquable : la droite méridiennew 2
291
3-3 Les coordonnées horizontales 207 A I r»-.:- '
4-1 Principe 2
3-4 Les coordonnées horaires 209 4-2 Pratique de la méridienne 291
3-5 Les coordonnées équatoriales 211 296
5. Le point astronomique
306
XII SOMMAIRE SOMMAIRE XIII
1. Point par hauteurs circumzénithales correspondantes 318 3. Principe des systèmes hyperboliques 377
3-1 Principe 377
1-1 Principe de la méthode 318
3-2 Systèmes à impulsion 379
1-2 Pratique de l'observation 321
3-3 Systèmes à mesure de déphasage 380
2. La Polaire 325 3-4 Portée - précision 383
2-1 Intérêt des observations de l'étoile polaire 325
4. Précision 388
2-2 Exemple 328
4-1 Les erreurs 388
3. L'azimut astronomique 329 4-2 Erreurs systématiques 390
3-1 Calcul d'azimut 330 4-3 Erreurs aléatoires 390
3-2 Observations d'azimut 331 4-4 Point par deux lignes de position 392
3-3 Variation et régulation du compas à la nier 332 4-5 Convention 397
3-4 Variation au lever et au coucher 335 4-6 Conclusion 397
3-5 Variation par la polaire 336 5. Perspectives 398
5-1 Besoins de la navigation maritime 398
5-2 Les différents systèmes 399
5-3 Conclusion 402
Livre III. - LA RADIONAV1GATION
1. Généralités 403
CHAPITRE 1. —Propagation des ondes 363 2. Chaîne Decca 404
2-1 Signaux 404
1. Les ondes électromagnétiques ou ondes hertziennes 364 2-2 Mesure 405
1-1 Caractéristiques d'une onde 364 2-3 Chenal 405
1-2 Direction de propagation 365
3. Principe du récepteur 406
2. Les couches ionosphériques 366 4. Lever de doute 407
3. Les modes de propagation 366 5. Mise à l'heure des appareils à décomètres mécaniques 409
3-1 Onde directe 367
3-2 Onde réfléchie 368 6. Système L.I. Multipulse 409
3-3 Onde de sol ou de surface 368 6-1 Principe 409
3-4 Onde de ciel ou ionosphérique 368 6-2 Récepteur MK21 en configuration de lever de doute 410
3-5 Onde de diffusion ou de dispersion troposphérique 369 7. Portée 412
4. Zone d'interférences 370 8. Précision 412
XIV SOMMAIRE SOMMAIRE XV
8-1 Erreurs fixes 4J2 6-3 GNSS2 459
8-2 Erreurs dues à l'onde de ciel 413
8-3 Cas du multipulse 4J3 Annexe 5.A Calcul de la position 459
8-4 Exemple de précision indiquée par les tables decca 413 Annexe 5.B Dilution de la Précision (DOP) 462
8-5 Saut d'hyperbole 414 Annexe 5.C Modulation de la porteuse Ll et corrélation des codes 463
8-6 Interférences avec une chaîne voisine 414
9. Conclusion 414
CHAPITRE 6. — Systèmes « hexagonaux » 466
BIBLIOGRAPHIE 513
INDEX 519
Chapitre 1
De la navigation
PRÉAMBULE
Pour le terrien qui n'a jamais été le petit homme perdu dans l'immensité
océane, il est difficile de saisir la difficulté du marin qui n'a jamais trouvé
son île ! Littérature... sans doute, les méthodes de navigation ayant fortement
évolué dans les vingt dernières années.
À l'empirisme antique, se sont petit à petit ajoutés des outils de plus en
plus sophistiqués jusqu'à l'explosion actuelle des systèmes de radionaviga-
tion qui devraient permettre une localisation rapide et précise en tout point
des océans. Aux connaissances secrètes et mystérieuses des « Pilotes »
d'autrefois s'est substituée une documentation détaillée : cartes, Instructions
Nautiques, Livre des Feux, etc. L'art de naviguer doit-il alors être jeté dans
le broyeur des techniques et de la modernité ?
Le commandant qui doit conduire son navire « en droiture » de l'autre côté
de l'océan ou le plaisancier qui mène son voilier le long des côtes vous assu-
reront le contraire. Le milieu marin reste un milieu hostile et la brume qui
se lève, ou la tempête qui vous précipite vers la côte, transforme une situation
simple en une situation de tension, parfois de survie. Tout l'équipage, quel
qu'il soit, est alors heureux de pouvoir faire confiance à celui qui sait poser
ces questions élémentaires pour tout marin : « Où suis-je, où vais-je ? ». à
celui qui en permanence a su exercer son esprit critique face à une navigation
de type presse-bouton.
L'art de naviguer se base sur cette proposition élémentaire digne de
La Palice : « La navigation est simple jusqu'au moment où elle deyient
compliquée. » À ce moment, une bonne connaissance des Éléments de navi-
gation (Livre 1), le recours aux méthodes classiques de La navigation astro-
nomique (Livre II), ou une saine critique des moyens de Radionavigation
utilisés (Livre III) permettent d'envisager l'avenir avec une certaine sérénité.
Certaines parties de cet ouvrage sont colorées de démonstrations
mathématiques. Que le simple utilisateur se rassure, elles ne sont pas indispën-
4 /. ELEMENTS DE NAVIGATION / . LES BASES DE LA NAVIGATION 5
sables à la compréhension générale du texte ou à la résolution des nombreux Cette classification reste essentielle pour celui qui parcourt la mer jolie
exemples proposés. Nous nous sommes attachés à éviter ce piège décrit par pour aller d'un point à un autre, mais ne présente plus le même intérêt pour
Jack London dans « La Croisière du Snark » (1911) : « J'ai connu des jeunes celui qui a pour but l'exploitation des océans. À l'indispensable notion de
gens modestes et ingénus, francs comme le jour, qui se lançaient dans l'étude précision du positionnement s'est ajoutée la notion de fidélité de la mesure.
de la navigation ; au bout de peu de temps ils devenaient renfermés et prenaient Pour le pêcheur qui a fait un trait de chalut mirifique ou pour le scientifique
de l'importance comme s'ils venaient d'accomplir un formidable tour de force qui fait ses prélèvements, il est important d'utiliser un système de position-
intellectuel. Le navigateur impressionne son public à l'instar d'un grand prêtre nement qui affichera les mêmes données chaque fois que le navire passera
de quelque rite sacré, surtout lorsque, d'un ton d'oracle, il invite à jeter un coup au même endroit. La position géographique peut être légèrement fausse, fidé-
d'œil sur son chronomètre et autres instruments de précision. » lité (ou répétabilité) est alors la qualité essentielle.
Entre le mystère de celui qui « fusille le soleil avec son tire-pied (sextant) »
(Les gens de mer au XIXe siècle, Encyclopédie morale du XIXe siècle) et l'affi-
chage numérique en continu de la position, il y a la pratique et la connaissance QUE FAUT-IL POUR NAVIGUER ?
qui débouchent sur l'esprit critique.
Sur une passerelle ou dans une timonerie, on trouvera toujours un certain
nombre de documents et d'outils indispensables à la navigation :
NAVIGUER ? — des cartes marines,
— des Instructions Nautiques qui décrivent les côtes, donnent une idée géné-
Classiquement les méthodes de navigation sont réparties en trois groupes rale des courants, de la météo, etc.,
selon la position du navire par rapport aux plus proches dangers. On distingue — des Livres des Feux qui renseignent sur les caractéristiques des phares et
ainsi : des bouées,
— l'annuaire des marées qui donne les hauteurs d'eau des pleines mers et
La navigation hauturière hors de vue des côtes, nommée ainsi peut-être des basses mers pour une année,
parce qu'elle se situe en haute mer ou parce que sa méthode unique de posi- — sans doute l'indispensable Guide du Navigateur, ouvrage numéro 1 du
tionnement était la mesure de hauteur des astres. (Traité de Navigation du service hydrographique français,
C.F. Fournier, 1839). — un compas ou boussole marine qui permet de mesurer des directions,
La navigation côtière qui consiste grossièrement à aller de cap en cap — un loch pour mesurer la vitesse du navire et en déduire la distance parcourue,
sans jamais perdre de vue la côte. Passer de la navigation hauturière à la — un ou des outils de positionnement.
navigation côtière est l'atterrissage. L'ensemble de ce matériel sert à répondre le plus précisément possible à
Le pilotage ou chenalage très près des dangers côtiers qui mène le navire nos deux questions précédentes : « Où suis-je, où vais-je ? » Déterminer sa
de bouées en bouées ou de point remarquable en point remarquable pour en position nécessite un système de coordonnées applicable en chaque point du
général rejoindre ou quitter le port. globe. Savoir où l'on va, ou savoir ce qu'il faut faire pour rejoindre un point
Sans avoir quelques notions de navigation, il est aisé de comprendre que connu, demande un repère en direction ainsi qu'une unité de distance.
les problèmes de navigation ne seront pas les mêmes dans les trois cas : Coordonnées, repère en direction, unité de distance suffisent-ils pour
naviguer ? L'expérience nous prouve le contraire. Le vent pousse la coque
— la précision du positionnement au large, loin de tout écueil, aura moins
de travers, elle dérive ; la mer n'est pas l'autoroute, elle se déplace entraînant
d'importance que dans un chenal : en haute mer une précision de un à
avec elle tout ce qui flotte à sa surface, c'est l'action des courants marins.
deux milles suffit en navigation courante alors que dans un chenal quel- Un point de langage maritime courant mérite d'être souligné :
ques mètres sont parfois nécessaires ;
— au large les moyens de positionnement sont moins nombreux que près des On dit du vent qu'il vient de...
côtes. En haute mer il sera parfois nécessaire d'estimer la route pendant et du courant qu'il porte au...
quelques heures, alors que près des côtes la position pourra souvent être Un vent de noroît viendra du nord-ouest et aura tendance à faire dériver
recalée ; le navire vers le sud-est, un courant au sud portera le navire vers le sud.
— en haute mer l'influence de la marée est négligeable ; le long des côtes Ces deux trouble-fête que sont le vent et le courant se présentent au
soumises à ce phénomène, elle est primordiale : les courants changent en marin comme des éléments obscurs et mal connus. Ils créent toute la diffi-
force et en direction, le niveau de la mer monte et descend. culté de la navigation : l'estime. En effet le navigateur ne peut en général
6 /. ELEMENTS DE NA VIGA TION 1. LES BASES DE LA NAVIGATION 7
se positionner en permanence. D'un point exact au suivant il doit estimer perpendiculaire à cet axe (voir fig. 1.1). Une étude plus détaillée est faite au
la route suivie en fonction de données fournies par le compas, le loch et chapitre 8.
d'un certain nombre de corrections connues ou appréciées « à vue de nez ».
Seule la pratique peut dans ce dernier cas réduire l'incertitude de ces
corrections.
Écoutons nos anciens, Coubart et Lemonnier. qui dans leur Abrégé du pilo-
tage de 1766 donnent une méthode des plus simples : « On fait ordinairement
l'estime à voir passer l'eau le long du bord du vaisseau, à la force du vent,
à la manière dont il enfle les voiles, si l'on va au plus près ou non, à la dérive fïI2wudi£n,
qui pourrait faire juger que l'eau va plus vite qu'elle ne fait effectivement,
à la rnarée, aux courants, etc. » Tout le monde aura compris dans ce texte un
peu ancien que l'estime correcte ne peut se faire que par une bonne connais-
sance du milieu marin.
Remarquons ici que dans les problèmes de navigation une seule méthode
est appliquée pour passer des données lues aux données vraies :
Mesure + Corrections = Vrai
Celui qui regarde une carte marine en fin de traversée trouvera, à cause
du problème de l'estime, deux types de points :
— des points exacts, c'est-à-dire des positions mesurées,
-- et des points intermédiaires estimés en fonction de l'appréciation de la
route suivie.
Les méthodes modernes de navigation tendent à relativiser l'importance
de J'estime, et pourtant une seule régie d'or existe en navigation, elle sert de
garde-fou :
L'ESrnVÎE DOIT ÊTRE ENTRETENUE (SUIVIE), QUELLE
QUE SOI F LA MÉTHODE DE NAVIGATION UTILISÉE.
J
Fig. 1.1 : Les coordonnée* sur lu sphère
7. Relations de base Sur la figure E l , le point Z dont on veut connaître la position est situé à
l'intersection de deux cercles perpendiculaires entre eux :
• Un grand cercle (cercle dont le diamètre est égal à celui de la sphère
terrestre) passant par les pôles et perpendiculaire à l'équateur : le demi-cercle
1-1 LES COORDONNEES PN Z Ps est le méridien du point Z.
• Un petit cercle (cercle dont le diamètre est inférieur à celui de la sphère
La Terre est une boule, apprend-on à l'école. En réalité ia Terre est une terrestre) parallèle à l'équateur : c'est le parallèle du point Z.
boule un peu aplatie dont la surface n'est pas lisse : fosses marines, monta- Pour définir la position du point Z, il suffit de définir le méridien et le
gnes, plaines créent un relief. Pour un positionnement très précis, les carto- parallèle passant par ce point : le méridien est défini par sa longitude, le
graphes ont imaginé un modèle mathématique très proche de la forme de la parallèle par sa latitude.
Terre, un ellipsoïde. Pour l'étude ordinaire de la navigation, la Terre est assi- •La longitude est comptée sur l'équateur à partir d'un méridien origine
milée à une sphère ayant un axe pôle Nord pôle Sud qui correspond à son choisi arbitrairement, le méridien de Greenwich, de 0 à 180° positivement vers
axe de rotation et séparée en deux hémisphères par le plan de l'équateur l'ouest, négativement vers l'est. Elle est notée « G », E (est) ou W (ouest).
8 / . ÉLÉMENTS DE NA VIGA TION 1. LES BASES DE LA NA VIGATION 9
• La latitude est comptée à partir de l'équateur, de 0 à 90° positivement REPÉRER LE NORD
vers le nord, négativement vers le sud. Elle est notée « cp » ou « L », N (nord)
ou S (sud). L'instrument qui sert à préciser la direction du nord et, à partir de cette
dernière, toutes les autres directions, est une boussole si l'on se promène
dans une forêt, un compas si l'on navigue..C'est un outil de mesure tributaire
de sa conception : la direction indiquée par le zéro de l'appareil, le nord
1-2 LES DIRECTIONS compas, est en général légèrement différente de la direction du nord de réfé-
rence, le nord vrai (ou nord géographique). L'écart angulaire entre ces deux
directions est la variation du compas. Elle est notée « W ». La correction
1-2-1 Le nord est positive si la variation est est (le zéro de l'appareil est décalé à droite),
négative lorsqu'elle est ouest (voir fig. 1.2).
LA ROSE DES VENTS TOUTES LES DIRECTIONS MESURÉES PAR CE COMPAS
SERONT DÉCALÉES DE CETTE MÊME VARIATION.
Les méridiens qui servent à préciser la position d'un point se coupent tous
au pôle Nord et au pôle Sud. Ils sont tous orientés vers le pôle Nord. La
direction du pôle Nord servira d'origine aux mesures de directions : on la
note « N ». Elles seront comptées de 0 à 360° dans le sens des aiguilles d'une
montre (sens inverse du sens trigonométrique) à partir du nord avec les parti-
cularités suivantes :
direction 000 : nord
direction 090 : est
direction 180 : sud
direction 270 : ouest
Pour réaliser une rosé des vents, il suffit de diviser un cercle de la manière
suivante : °90
LES COMPAS
Deux types de compas sont utilisés sur les navires : le compas magnétique,
obligatoire, dont l'orientation est obtenue par des aimants soumis au champ
magnétique terrestre, et le compas gyroscopique dont le fonctionnement
nécessite une source d'énergie.
Rf = Rs + Ct Rs : vecteur route surface À partir d'un point quelconque et après avoir défini la direction origine
—» (le nord), il est possible de déterminer la direction dans laquelle on aperçoit
Ct : vecteur courant un objet, un amer en terme maritime si cet objet est remarquable : cette direc-
tion est le relèvement de l'objet. Dans le repère géographique, ce sera le
relèvement vrai noté « Zv », sa mesure lue sur le compas sera le relèvement
compas, Zc, qu'il faudra corriger de la variation du compas pour obtenir le
relèvement vrai.
Zv / relèvement vrai
Zv = Zc + W Zc : relèvement compas
W : variation du compas
Pour mesurer les distances, le marin n'utilise pas le mètre mais le mille
marin plus facilement définissable sur"une carte marine.
1-3-3 Le nœud
C'est par définition la vitesse d'un mobile qui parcourt 1 mille en une
heure. (L'expression « 5 nœuds à l'heure » n'a aucun sens.)
Approximativement 1 nœud = 0,5 m/s
Le terme trouve son origine dans les anciens lochs : à l'instant où le loch
était lancé à l'eau, un sablier de 30 secondes était retourné (1/120 d'heure).
Le loch était filé relié à une ligne portant théoriquement un nœud tous les
15,43 m (1/120 de mille marin). Au bout de 30 secondes la ligne était tenue,
le nombre de nœuds filés était alors compté. Si 10 nœuds avaient été filés,
le navire avait parcouru 154,30m en 30 secondes soit un trajet horaire de
154,30 X 120/1852 = 10 milles. Le navire filait 10 nœuds.
2-1 LA ROUTE
À partir d'un point connu, un cap est donné au barreur. Si la vitesse surface
est connue, la dérive due au vent et le courant correctement estimes, il est
possible de déterminer la position la plus probable après un certain temps de
route. La résolution se fait suivant la séquence suivante :
1) Cv = Cc + W Cv : cap vrai
Ce : cap compas (lecture)
W : variation du compas
2) Rs = Cv + der Rs : direction de la route surface
der : dérive due au vent (Td > 0, Bd < 0)
Les trois vecteurs sont tracés pour le même intervalle de temps, en généra]
une heure.
Exemple ! : Point de départ à 10 11 00 : 9d = 46°37' N, Gd = 003°38' W.
Éléments de l'estime : Ce = 035, D = 8° NW, cl = + 1°, dérive de 2° due à un
vent de noroît, vitesse surface de 10 nœuds, courant de 1,5 noeud portant au r
270.
Déterminer la route fond suivie en direction et en vitesse ainsi que le point
estimé de 11 h 30 min (voir fig. 1.9).
Réponse : Vf = 9,35 nd Rf = 022
Point estimé de 11 h 30 min :
<pe = 46°50',l N
Ge = 003°30',6 W
Exemple 2 : Point de départ à 08 h 00 : cpd = 46°41' N, Gd = 003°39' W.
Éléments de l'estime : Ce = ] 15, W = - 1°, dérive de 2° due à un vent de
sud, vitesse surface de 6 nœuds, courant de 1,5 nœud portant au 280 de
08 h 00 à 09 h 00, de 1 nœud portant au 005 de 09 h 00 à 10 h 00. Déterminer
la position estimée de 10 h 00 (fig. 1.10).
Réponses : Point estimé de 10 h 00 cpe = 46°37',8 N
G = 003°24',9W Fig. 1.9 : Route suivie, exemple 1
1. LES BASES DE LA NAVIGATION 21
20 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
Pour résoudre 1, tracer au point origine le vecteur courant. À partir de
l'extrémité de ce vecteur, porter un arc de cercle de rayon égal à la vitesse
surface. L'intersection de cet arc de cercle et de la route fond donne l'extré-
mité du vecteur route surface. On obtient ainsi le vecteur route surface et le
vecteur route fond caractérisés par leur direction et leur longueur qui repré-
sente la vitesse si la construction a été faite sur une heure.
Exemple (fig. 1.11) : Déterminer le cap compas à tenir pour aller de A à
B. Les éléments de l'estime sont : courant de 1,5 nœud portant au nord, vent
de noroît donnant une dérive de 3°, vitesse surface de 8 nœuds, déclinaison
de 7° NW, déviation du compas à ce cap de - 4° ; quelle est l'heure probable
d'arrivée en B pour un départ de A à 16 h 30.
3'40'
SÉQUENCE DE RÉSOLUTION
So' --
SÉQUENCE DE RÉSOLUTION :
(ensemble des points répondant à une même propriété). Les lieux utilisés en
navigation courante sont les suivants :
— Relèvement : visuel d'un amer
radar d'un amer
radiogoniométrique d'une station
— Alignement
— Ligne de sonde
— Cercle de distance : radar
mesure angulaire
distance de l'horizon
apparition d'un feu
— Droite de hauteur
— Hyperbole (systèmes de radionavigation hyperboliques)
— Arc capable (peu utilisé) Fig. 1.13 : Relèvement et gisement
— Latitude et longitudes (appareils munis d'un ordinateur)
Le point peut être obtenu par l'intersection de plusieurs lieux simultanés,
mais aussi par transport du lieu dans le temps. Dans ce dernier cas, la crédi- Exemple 2 : On relève un amer au 128 du compas, la déclinaison est de
bilité du point est à l'évidence moins bonne. 6°NW, la déviation du compas est de + 4° ; quel est le relèvement vrai ?
W =D+d W = -6 0 + 4 0 = - 2 °
Zv = Zc + W Zv = 128° + (- 2°) = 126°
2-2-1 Relèvement
RELEVEMENT RADIOGONIOMÉTRIQUE
RELEVEMENT VISUEL D'UN AMER
Le compas de relèvement est utilisé pour viser un amer connu. La lecture Pour le navigateur, seul le problème du tracé du lieu pour une distance
de la visée est le relèvement compas (voir 1-2-4) qu'il faudra éventuellement inférieure à 100 milles d'un émetteur fixe présente un intérêt.
corriger de la variation du compas pour obtenir le relèvement vrai de l'amer Que fait-on lorsque l'on relève la station émettrice ? On mesure la direction
(voir fig. 1.13). de propagation d'une onde électromagnétique par rapport à l'axe du navire.
La mesure effectuée est le gisement instrumental, que l'on note « ^i ». de
Zv : relèvement vrai (a tracer sur la carte) l'émetteur radiogoniométrique. Pour obtenir le gisement vrai, noté « -yv », il
Zv = Zc + W W : variation du compas (voir 1-2-2) faut tenir compte de l'erreur instrumentale, « d », donnée par la courbe
Zc : relèvement au compas (lecture du compas) gonio en fonction du gisement : c'est la déviation du radiogoniomètre. En
Parfois on utilise un taximètre qui donne la mesure angulaire par rapport effet les masses métalliques du bord créent un système perturbateur variable
à l'axe du navire : le gisement (voir fig. 1.13). Pour transformer cette valeur suivant l'orientation du navire par rapport à l'onde électromagnétique. Pour
en relèvement, seul utilisable sur la carte, on utilise la formule : obtenir le relèvement vrai de la station, appliquer les relations suivantes :
Zc : relèvement compas
Zi : relèvement instrumental
Zc = Zi + d
d : déviation fonction du gisement instrumental
Zv = Zc + W
Zv : relèvement vrai
W : variation du compas
Si l'angle « a » est faible on peut écrire : Voir livre III chapitre 3-3.
(180x60) h
a =
it d
2-2-7 L'arc capable
D : distance en milles
D = 1,856 h/a h : hauteur en mètres
a : angle en minutes PRINCIPE
Sur la figure 1.17 on constate que de tous les points M de l'arc XMY la
corde XY est vue sous l'angle « a », l'arc XMY est l'arc capable de l'angle
DISTANCE DE L'HORIZON
Sur la figure 1.17, du point M0 l'amer X est vu dans le relèvement vrai — En X porter la perpendiculaire à XY du côté de l'observateur,
Zvx, l'amer Y dans le relèvement vrai Zvy. — Le point M, intersection des deux dernières droites, définit le diamètre
MY du cercle passant par M, X, Y.
a = |Zvx-Zvy|
D'autre part Zvx = Zcx + W et Zvy = Zcy + W, Zcx et Zcy étant les relè- — Tracer l'arc capable XMY lieu de l'observateur.
vements compas des amers et W la variation du compas.
En navigation l'arc capable peut être mesuré de deux manières :
1) Soit par mesure directe de l'angle au sextant. Dans ce cas la mesure
est fidèle, c'est-à-dire qu'elle se répète identique à elle-même d'une mesure
à l'autre. On utilisera cette méthode en particulier pour définir un lieu de
sécurité. Par exemple sur la figure 1.18 les deux points X et Y devront être
vus en permanence sous un angle b inférieur à l'angle de sécurité a pour
parer le danger.
— finesse de la mesure qui dépend non seulement du compas mais aussi des
conditions de mer ;
— forme de l'amer.
Exemple (voir fig. 1.23) : Alors que la position estimée est 47°54' N,
4°45' W à 06 h 30 min, on décide de vérifier la déviation du compas par la
méthode des arcs capables. On relève à cet instant : le phare principal de l'île
de Sein au Zc = 341°, le phare de la Vieille au Zc = 014°, 5, le phare de la
pointe de Lervily au Zc = 067°, 5. Déterminer la déviation du compas sachant
que la déclinaison est de - 7°, 5, ainsi que le point à 06 h 30 min.
Réponse : a = 374°,5 - 341 ° = 33°,5 90°-a = 56°,5
b = 67°,5-14°,5 = 53° 90°-b = 37°.
ip = 47°55',3 N ; G = 004° 46',8 W ; W = - 6°,5 ; d = + 1°.
Fig. 1.24 : Méthode des quatre quarts et du travers On peut schématiquement classer les problèmes en trois catégories :
1 ) la route fond est connue, le point de départ est inconnu ;
2) la route fond est inconnue, le point de départ connu ;
3) la route fond et le point de départ sont inconnus.
2-3 TRANSPORT D'UN LIEU En navigation courante seul le premier type est utilisé. On admet alors que
la route fond est correctement estimée. Ce type de construction est utilisé
Le point réel est obtenu par l'intersection de plusieurs lieux obtenus au principalement au large (transport de droites de hauteurs) et en atterrissage.
même instant. Parfois il n'est possible d'obtenir qu'un seul lieu à un instant
déterminé. Ce sera par exemple le relèvement d'un phare puissant, une ligne
de sonde, une droite de hauteur, etc. Le lieu ainsi obtenu sera transporté à sa 1) Route fond connue, point de départ inconnu
position estimée à une heure commune avec celles des autres lieux. Son inter-
section avec d'autres lieux donnera un point approché dont la qualité dépen- Exemple : Relèvements successifs d'un même amer (voir fig. 1.26).
dra de l'estime et du temps écoulé. À 05 h 00 le point estimé est 47°52' N, 005° 10' W, la route fond est au
085°, 5, la vitesse fond est de 9,4 nœuds. À 05 h 00 on relève le phare d'Ar
Men au Zv = 029°, à 5 h 30 on relève ce même phare au Zv = 005° ,5, à
Transport d'un lieu sur une route fond 05 h 45 on le relève au Zv = 352°. Déterminer la position du navire à 05 h 45.
Réponse: 9 = 47°53',3N G = 004°57',7W
Sur la figure 1.25, le navire suit une route fond estimée Rf avec une vitesse Remarques : on peut tracer la route par la position estimée du navire ou
fond estimée Vf. À l'instant t t , on relève le phare au relèvement vrai Zv, ; par l'amer ; dans ce dernier cas ce sera alors l'amer qui sera transporté dans
on obtient ainsi le lieu exact du navire à t,. On admettra alors qu'à l'instant le temps.
t2 le navire se situe sur le lieu estimé parallèle au lieu exact de t, et tel que :
mn = Vf x (t, - t,)
38
/. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
7. LES BASES DE LA NAVIGATION 39
r i i
8
.g
2-4 ZONE D'INCERTITUDE T3
«
Après avoir fait route un certain temps à partir d'un point connu, la préci-
sion de la position estimée diminue. L'approximation des différents éléments
de l'estime (vent, courant, tenu du cap) entraîne une incertitude en direction
« DRf » et une incertitude en vitesse « DVf » sur la route fond estimée (voir
tïg.1.29).
Le navire après un certain temps de route « t » se situe à l'intérieur d'une
zone définie par ces deux incertitudes. Cette zone en forme de portion
d'anneau est en général assimilée à un cercle de rayon :
D R x V 2
2. LOXODROMIE ET ORTHODROMIE 43
pour la suivre on la coupera en tronçons d'environ 300 milles que l'on suivra
à cap constant. Ainsi, même lorsque l'on suit un trajet orthodromique, on le
Chapitre 2 fait par loxodromies successives.
La loxodromie est donc la route ordinaire suivie par tous les navires. Elle
LOXODROMIE ET ORTHODROMIE présente l'avantage d'être représentée par une droite sur une carte marine
classique.
Amarré le long d'un quai, l'ordre est reçu de rejoindre un port situé de
l'autre côté de l'océan. Le premier travail à accomplir sera de tracer la route 1. La loxodromie
et de calculer la distance à parcourir. Mais quel type de route choisir : la
loxodromie ou l'orthodromie ? Mots barbares et pourquoi ce choix ? Tout
simplement parce que la Terre est une boule : la ligne droite tracée sur la
carte marine courante n'est généralement pas le chemin le plus court pour Tout comme M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir, un marin suit
aller du point de départ au point d'arrivée. pratiquement toujours la loxodromie et bien souvent sans le savoir. En effet
Par exemple nous voulons aller de Bordeaux à Terre-Neuve. Le simple la loxodromie est la route suivie par un mobile dont l'angle de route est
bon sens nous invite à prendre le chemin le plus court : c'est l'orthodromie, constant. Sur la carte marine classique dite aussi carte de Mercator, la loxo-
arc de grand cercle de la sphère terrestre. La figure 1.30 nous montre que dromie est tout simplement représentée par une droite. Sur la sphère terrestre,
cette route coupe tous les méridiens sous des angles différents ; il faudrait elle a la forme d'une spirale qui s'enroule indéfiniment autour des pôles (voir
alors changer de route à tout instant. Il peut alors être plus reposant d'aller fig. 1.31), excepté dans deux cas particuliers :
de Bordeaux à Terre-Neuve en route constante : c'est la loxodromie.
Quoique l'on
sairement plussoit tenté d'appeler route directe cette route, elle sera néces-
longue.
Si la différence de distance entre l'orthodromie et la loxodromie est impor-
tante, l'orthodromie s'impose dans les limites des conditions de sécurité ;
Changement en latitude
ÉJL
Changement en longitude
Sur la sphère terrestre de la figure 1.33, on constate que pour une même
différence de longitude GB - G A , le chemin est-ouest « e, » parcouru sur le
parallèle 1 est plus long que le chemin est-ouest « e2 » sur le parallèle 2. Par
contre sur la carte marine, parce que les méridiens restent parallèles entre
eux, la représentation de « e, » est égale à celle de « e2 ».
Cependant sur la sphère la variation du chemin est-ouest restera faible lorsque
les deux parallèles seront proches l'un de l'autre et si l'on ne s'approche pas trop
Fig. 1.33 : Le problème du chemin est-ouest
des pôles.
46
/. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
2. LOXODROMIE ET ORTHODROMIE 47
À partir de cette constatation on définit deux types de formules pour le
changement en longitude : Ce phénomène qui se traduit par l'accroissement de la représentation des
— les formules approchées pour les faibles distances (< 350') et pour une latitudes sur la carte est connu sous le nom de latitude croissante. À chaque
latitude moyenne inférieure à 60° ; latitude géographique est lié un terme appelé latitude croissante que l'on
— les formules exactes pour des distances supérieures. note « A » et qui est donné par la relation suivante :
a) Formules approchées : A : latitude croissante en minutes,
A =
180x60, positive ou négative comme la
Si le point A n'est pas trop éloigné du point B, on peut admettre que le ln(tg(45° + 2
chemin est-ouest e, est peu différent du chemin est-ouest e2. Pour simplifier, TC latitude géographique
on utilisera le chemin est-ouest moyen correspondant à la latitude moyenne q> : latitude en degrés
du parcours (voir fig. 1.33).
Notre carte marine précédente est alors construite à partir des deux rela-
Dans ces conditions, soit m la distance et e le chemin est-ouest, étant expri- tions suivantes :
més tous les deux en milles, on peut poser :
x : longueur de la carte en mm
u : unité de la carte (représentation
g = GB — GA, changement en mm d'une minute de longitude)
de longitude en minutes (2) x = u x g g : différence en minutes des longitudes
^= 2" m Rf extrêmes de laDEcarte
g = W>0,E<0 (3) y = u x \2 LES FORMULES L'ESTIME
coscpm m : distance en milles de Ah B hauteur en mm de la carte
e = g cos <pm Rf : route fond loxodromique A : différence en minutes des latitudes
croissantes des latitudes géographiques
extrêmes de la carte
b) Formules exactes :
Des équations (1), (2), (3), on peut extraire g :
Si la distance est importante, la notion de chemin est-ouest moyen n'a plus
aucun sens. Il faudra utiliser une nouvelle relation. Sur la carte marine de la g — GK — -GA en minutes de longitude. W > 0 ;
figure 1.32 on peut écrire : E<0
g — — Xtg Rf À = AR — /l, en minutes de latitude croissante.
I x = largeur en mm de la carte entre le méridien N>0;S<0
I de A et le méridien de B Rf : route loxodromique
y = hauteur de la carte entre le parallèle de A et Remarque : Cette relation liant la longitude à la latitude est l'équation de
le parallèle de B la loxodromie.
Comment lier ces deux mesures aux différences en longitude et aux diffé-
rences en latitude. C'est tout le secret de la carte marine classique, dite carte
de Mercator.
Sur toute carte marine de type Mercator, on pourra faire les constatations
suivantes en utilisant une règle graduée :
1-2-1 Problème direct de l'estime
— d'une extrémité à l'autre de la carte, la longueur d'une minute de longi-
tude est constante,
Connaissant le point de départ « D » de coordonnées cpD et G D , la direction
— par contre, d'une extrémité à l'autre dans le sens de la hauteur, la longueur de la route fond suivie « Rf » et la distance parcourue, calculer les coordon-
d'une minute de latitude varie ; elle s'accroît lorsque les latitudes augmentent. nées du point d'arrivée « A ».
Ce phénomène étrange vient du type de représentation choisi. Sur la sphère
terrestre, les méridiens convergent entre eux aux pôles, alors que sur la carte 1 ) CALCUL DU CHANGEMENT EN LATITUDE : 1
marine classique, ils restent parallèles entre eux : les pôles sont rejetés à
l'infini. La représentation plane de type Mercator de la sphère terrestre / : en degrés décimaux
déforme d'autant plus les zones que l'on se rapproche des pôles. 1 = (m/60) x cos Rf m : distance en milles
Rf : route fond
2. LOXODROMIE ET ORTHODROMIE 49
48 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
3) CALCULER LA ROUTE FOND QUART À SUIVRE : RFQ
2) CALCUL DE LA LATITUDE DU POINT A :
La route fond quart est la route comptée de 0 à 90° à partir du nord ou du
ipA, (pD, l en degrés en conservant la règle des signes. sud, vers l'est ou vers l'ouest. On utilise en effet une relation en tangente
cpA = qpD N >0 ; S <0 pour calculer la route :
tga = t g ( a + 180°)
3) CALCUL DU CHANGEMENT EN LONGITUDE : g tg a = _ tg (- a) = - tg (180° - a)
a) courtes distances : m < 350' et tpm < 60° Par exemple : tg (45°) = 1 45° = N 45 E
On utilise la formule approchée tg(180°-45°) =- 1 135° = S 45 E
g : différence de longitude en degrés décimaux tg (180° + 45°) = 1 225° = S 45 W
tg(-45°) = - 1 315° = N 4 5 W
m x sinRf Rf : route fond suivie
g = - 60 x coscp,, VA + <Po à) Courtes distances m < 350' et <pm < 60°
Rfq : route fond quart
g : valeur absolue de la différence
b)m> 350'
On utilise les formules exactes en longitude
_i/|g| x cosqp, l : valeur absolue de la différence
R fq =
g : différence des longitudes en degrés décimaux en latitude
A = AA - AD, différence des latitudes croissantes
en degrés
b) m > 350'
Rjç : route fond quart de 0 a 90
g : valeur absolue de la différence en longitude
R - tp-V8 À: valeur absolue de la différence des latitudes
Rf " ~ tg
Rf : route fond croissantes
GD, GA, g en degrés en conservant la règle des signes. La route fond sera comptée du nord ou du sud, selon que « 1 » est nord ou
W>0;E<0 sud, et vers l'est ou vers l'ouest selon que « g » est est ou ouest. Un schéma
rapide permettra toujours de lever l'ambiguïté.
5) CALCUL DE LA DISTANCE : m
\ Problème inverse de l'estime
60 x m : milles
Connaissant les coordonnées du point de départ « D », tpD et GD, ainsi que m =
cosRr, l : valeur absolue en degrés décimaux
celles du point d'arrivée « A », tp^ et G A , calculer la route à suivre et la
distance à parcourir.
CAS PARTICULIER
1) CALCULER LE CHANGEMENT EN LATITUDE : 1
1 = <pA - <pD l, <f>A, «PD en degrés. N > 0 ; S < 0 Lorsque Rtq est supérieur à 89°, on ne peut utiliser la relation m — 1/cos R fq .
La relation à employer est dans ce cas :
2) CALCULER LE CHANGEMENT EN LONGITUDE : g /|g| x coscp,
m = 60
g = G A - GD g, GA, GD en degrés. W > 0 ; E < 0
sinR,,,
50
/. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
Exemples : 2. LOXODROMIE ET ORTHODROMIE 51
orthodromie on a donc deux vertex, l'un dans l'hémisphère nord, l'autre dans
l'hémisphère sud.
En prenant l'orientation positive vers le nord et vers l'ouest, les coordon- VCfttbe
cos Y
œv = cos cp
^ D sin Ad (3)
Détermination de la longitude da vertex « Gv » (formule des tangentes
du triangle rectangle) :
cosg,=^ (4)
Gv = GD + g,
Latitude :
v : valeur absolue de la latitude du vertex
(3) qp I = cos~(cos qpDsin Ad)| ÇD : latitude du point de départ
Ad : angle de route initial
- Si Ad < 90° alors <pv est N
sinon <pv est S
Longitude :
gt : différence en longitude entre le point
(4) il = COS de départ et le vertex
Gv : longitude du vertex
L'orthodromie est fractionnée en petits parcours loxodromiques. On Fig. 1.37 : Route fond initiale
calcule en général l'angle de route loxodromique pour les premières
24 heures (voir fig. 1.37)
Vf: vitesse fond estimée
intervalle de temps
distance = Vf x t pour le premier parcours Réponses : m0 = 3 334 milles
loxodromique Ad = 43, 8253° E
V =43,8253°
distance . (voir 8-2-7 a = 3,55°
VtgcpD Rf =47,5°
-L2Ô-Slr correction de Givry)
cpv = 60°47' N
a : correction en degrés Gv = 46°38' W
V : route fond initiale orthodromique
Rf = V + a
(pD : latitude de départ Exemple 2 : Point de départ : cpD = 21°34' S, GD = 108°38' W.
Rf : route fond initiale loxodromique Point d'arrivée : <pA = 54°21' S, G A = 170°23' W.
Un graphique à main levée permettra de déterminer le signe de a (voir Vitesse fond estimée à 18,5 nœuds. Calculer la distance orthodromique,
fig. 1.37). les coordonnées du vertex ainsi que la route fond initiale loxodromique pour
Remarque : Le point exact en fin du premier trajet loxodromique est en les premières 24 heures de route.
général différent du point prévu (vent, courant...). On a alors intérêt à
calculer la nouvelle orthodromie joignant ce point au point d'arrivée pour Réponses : = 3 376 milles
déterminer le nouvel angle de route initial. Ad = 141,88° W
Exemple 1 : Point de départ : cpD = 45°10' N, GD = 102°23' W. V = 218,12°
Point d'arrivée : <p^= 55°08' N, GA = 10°02' W. a = 0,90°
Vitesse fond estimée à 17 nœuds. Calculer la distance orthodromique, les Rf = 219°
coordonnées du vertex ainsi que l'angle de route initial loxodromique pour cpv = 54°58' S
les 36 premières heures de route. Gv = 177°27' E
58 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
Dans ce cas une limite en latitude est fixée pour des questions de sécurité : Chapitre 3
ce parallèle limite sera le parallèle du vertex d'une orthodromie partant du
point de départ ainsi que d'une orthodromie joignant le point d'arrivée
(voir fig. 1.38). LA MARÉE
Sans doute est-ce l'un des grands phénomènes naturels les plus attachants.
Depuis des siècles il rythme la vie des ports, la vie des coureurs de grève. Il
fascine encore et inquiète parfois le citadin qui voit la mer se retirer découvrant
l'estran et revenir, quelquefois au grand galop, ne laissant qu'un morceau de
plage où tout le monde s'entasse. Sa variation cyclique des mortes-eaux aux
_fD vives-eaux donne un paysage toujours changeant, toujours renouvelé.
Mais, si le marin reste attaché à la beauté du phénomène, la marée est
av-ant-totit-pour4iii un problème concret à résoudre1? profondeur et courant
varient avec la marée apportant des contraintes à la navigation. Les théories
successives, les nombreuses observations permettent aujourd'hui de prédire
correctement la marée. Mais face aux calculs, aux observations, aux ordina-
teurs, la natu/e, principalement par le vent et la pression atmosphérique,
laisse encore de beaux jours à la règle du « pied de pilote » qui veut que l'on
rajoute toujours quelques décimètres au tirant d'eau du navire.
Fig. 1.38 : Le parcours mixte
3e parcours de V2 à A : orthodromie La mer monte pendant environ 6 heures, c'est le flux ou montant, jusqu'à
m, = 60 tg ' (cos <pv tg g3) un maximum : la pleine mer. Ce maximum semble être tenu pendant
3. LA MARÉE 61
60 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
ET LA LUNE ?
plusieurs minutes, c'est l'étalé de pleine mer. Sur le haut de la plage, une
ligne de varechs portés par la mer va matérialiser le niveau maximum atteint.
Le cycle lunaire semble primordial dans la variation du phénomène de la
Puis la mer descend pendant à peu près 6 heures, c'est le reflux ou perdant marée : il y a deux pleines mers et deux basses mers par jour lunaire
suivi de l'étalé de basse mer. Et la mer monte à nouveau... Sur 24 heures (24 h 50 min), deux grandes marées et deux petites marées par mois lunaire
nous observons ainsi deux pleines mers et deux basses mers. (29,5 jours).
Plus précisément le temps écoulé d'une pleine mer à la suivante est à peu Si notre observateur a pris la précaution d'inscrire sur son agenda les plei-
près de 12 h 25 min. nes lunes, nouvelles lunes, premiers quartiers et derniers quartiers, il notera
On constatera aussi que les bateaux mouillés à quelques encablures de la que les vives-eaux sont toujours proches de la pleine lune et de la nouvelle
côte ont changé d'orientation, les courants de marée varient dans le temps. lune et que les mortes-eaux sont proches du premier et du dernier quartier.
Si sur l'un de ces bateaux nous sondons au moment de la pleine mer et au Plus précisément, il remarquera que l'intervalle de temps qui sépare le
moment de la basse mer suivante, nous obtiendrons par différence le passage de la Lune au méridien, lors d'une pleine lune ou d'une nouvelle
marnage de cette marée. lune, de la pleine mer de la grande marée suivante est à peu près constant.
Ce retard que l'on appelle âge de la marée varie d'un endroit à l'autre. À
Brest il est de 36 heures.
Sur deux jours consécutifs Que sont les nouvelles lunes, pleines lunes, premiers quartiers et derniers
quartiers : ce sont quatre positions géométriques caractéristiques de trois
Le rythme de base, flux, reflux, continue. Les basses mers et les pleines astres : la Terre, la Lune et le Soleil. C'est en fait l'action combinée de la
mers ont lieu 50 minutes plus tard que la veille. À la pleine mer notre ligne Lune et du Soleil qui détermine principalement le phénomène de la marée et
de varechs de la veille pourra être recouverte et dépassée, la mer monte plus sa variation dans le temps, même si l'effet de la Lune reste prépondérant.
haut. Ou au contraire elle ne sera pas atteinte, la mer monte moins haut que Mais observons la marée sur un cycle plus long : d'une année à l'autre, les
la veille. Dans le premier cas, notre navire sondeur du large constatera que grandes marées n'ont pas lieu aux mêmes dates, le marnage de ces grandes
le marnage a augmenté ; dans le second cas, il diminuera. marées varie. Cependant si nous nous laissons vieillir sur le bord de la côte,
nous constaterons qu'au bout de 18 ans et 11 jours nous retrouvons un cycle
identique : c'est le saros, cycle des positions relatives Terre, Lune, Soleil.
Sur un mois
Le décalage de 50 minutes ainsi que la variation du marnage d'un jour au MAIS QU'EST-CE QUE LA MARÉE ?
suivant continuent. Le marnage va augmenter pendant sept à huit jours vers
les vives-eaux pour atteindre son maximum lors d'une grande marée, puis Dans notre observation précédente, nous avons constaté que le niveau de
diminuer pendant sept à huit jours vers les mortes-eaux. À ce moment la la mer montait et descendait au rythme de la marée , que la mer montait plus
mer monte et descend très peu. Une nouvelle période de croissance du ou moins haut sur le rivage, que les navires mouillés prenaient des directions
marnage (période de revit) va alors débuter, suivie d'une période de décrois- différentes en fonction de l'heure de la marée. La marée est-elle un transfert
sance (déchet). Sur un mois, on aura ainsi deux grandes marées, et tout de masse d'eau dans les océans ? Est-ce que la mer est basse sur les côtes de
passionné de la pêche à la crevette sait dès son plus jeune âge qu'en un endroit l'Amérique lorsqu'elle est haute en Europe ? Certainement non.
la basse mer de grande marée a toujours lieu à peu près à la même heure. La marée, dans sa forme la plus simple, est une onde progressive de très
grande longueur d'onde qui se propage dans l'océan. Elle est provoquée à
l'origine par l'attraction des astres et en particulier de la Lune et du Soleil.
Sur une année Cette onde provoque à la surface de la mer des gonflements et des creux,
mais la variation de niveau au large reste toujours très faible (quelques
Le cycle vives-eaux, mortes-eaux continue sur le même rythme, mais on décimètres). Il n'y a pas transport de masse d'eau sur de grandes distances.
constatera que les grandes marées ne sont pas toutes de même importance et Lorsque l'onde s'approche du rivage, la profondeur diminue : l'onde se gonfle
qu'en général les très grandes marées sont les grandes marées proches du jour et, comme une vague, vient s'écraser sur le rivage. Plus précisément, à
du printemps ou de celui de l'automne : ce sont les grandes marées d'équi- l'approche du rivage l'onde se déforme. Cette déformation vient de la forme
noxe. Inversement aux environs du solstice d'été et du solstice d'hiver les du littoral ainsi que de la résonance du bassin côtier à l'onde océanique.
marées sont très faibles.
62 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
3. LA MARÉE 63
Ce que l'on appelle la marée est ainsi la conjugaison d'une onde marée et
de la géométrie du rivage : c'est essentiellement un phénomène côtier. Profondeur
LA MARÉE PHÉNOMÈNE PÉRIODIQUE C'est l'épaisseur de la couche d'eau à un instant donné entre le niveau de
la mer et le fond.
La marée est un phénomène périodique. Comme tous les phénomènes de profondeur = hauteur + sonde
ce type, il est possible de décomposer l'onde de marée en composantes
harmoniques. Les principales sont : Courbe de marée
— l'onde diurne, dont la période est d'environ 24 heures 50 min ;
— l'onde semi-diurne, deux fois plus rapide, qui est prépondérante sur nos C'est la courbe représentative de la hauteur en fonction du temps, la courbe
côtes. de marée se décompose entre une période montante, le flux, et une période
descendante, le reflux. Le maximum de hauteur correspond à la pleine mer,
Les autres composantes sont de moindre importance.
le minimum à la basse mer. Le marnage est la différence de hauteur entre
Selon l'importance relative des amplitudes des ondes et les déphasages, une pleine mer et une basse mer consécutives ou entre une basse mer et une
cela conduit à différents types de marée qui sont résumés au paragraphe 2-3. pleine mer consécutives. La durée du montant est l'intervalle de temps entre
une basse mer et une pleine mer consécutives, la durée du perdant l'intervalle
de temps entre une pleine mer et une basse mer consécutives. La marnage
1-2 ÉLÉMENTS CARACTÉRISTIQUES DE LA MARÉE varie d'une marée à la suivante. De manière cyclique, il croît pour aller vers
des marées de vives-eaux, puis décroît vers des marées de mortes-eaux. Sur
les côtes françaises, il y a une marée de vives-eaux tous les quinze jours.
Ce sont des heures et des hauteurs d'eau (voir fig. 1.39).
Niveau de réduction des sondes
ormuafie ou tab/e '
( d en
J, f n
^. /
D
** IÉ
C'est le niveau de référence pour l'établissement des cartes marines. La
sonde portée sur la carte est alors l'épaisseur d'eau mesurée à partir de ce
u en
hé,,
1
(n A
niveau de référence. Elle peut être négative et dans ce cas elle est soulignée
sur la carte.
Le niveau de référence n'est pas le même pour tous les pays. En Erance et
dans de nombreux pays, le niveau de réduction des sondes, appelé aussi zéro
des cartes marines, correspond au niveau des plus grandes basses mers. Coia.be de mariée.
Lorsqu'il est déterminé théoriquement par la formule de Laplace, il correspond
à un coefficient de 120. Dans d'autres pays, le zéro des cartes correspond à un
niveau supérieur à celui des plus grandes basses mers. En Angleterre par exem-
ple il correspond à un coefficient de 95, en Belgique à un coefficient de 100.
Remarque importante : Les cartes publiées par le service hydrographique
français à partir de compilation de documents étrangers conservent le zéro .nautet
des cartes marines des documents originaux ; les hauteurs d'eau données par
l'annuaire des marées pour des ports étrangers sont toujours rapportées au
zéro de la carte originale.
Hauteur
Sonde (+)
C'est l'épaisseur de la couche d'eau à un instant donné au-dessus ou au- •t.•:/.'.4 rw
dessous du zéro des cartes. Elle dépend de la marée et est obtenue par le
calcul ou par des tables.
Fig. 1.39 : Courbe de
64 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 3. LA MARÉE 65
C'est la moyenne des hauteurs d'eau prises pendant un certain temps à PM 120
partir d'un niveau de référence. On le note Nm.
PM niveau 95
Niveau de mi-marée
Niveau moyen
C'est la moyenne du niveau de pleine mer et du niveau de basse mer sur
une marée. Pour les marées de type semi-diurne, il est peu différent du niveau Sonde
moyen. découvrante Zéro des cartes (BM 120)
Coefficient de la marée « C »
Le coefficient de marée fait partie des références communes des Français
des côtes de l'Atlantique et de la MancheJIl permet de se faire une idée
rapide de l'importance de la marée un jour donne. En"fait, il s'agit d'une
création adaptée au type semi-diurne des marées de nos côtes. Fig. 1.40 : Niveau de référence des canes françaises
C'est un nombre sans dimensions exprimé entre 20 et 120 qui caractérise
Fonde semi-diurne. Déterminé à partir de la formule de Laplace pour le port
de Brest, il est appliqué à l'ensemble des ports français. Par définition il est
le rapport multiplié par 100 entre le marnage de la marée théorique « M » et Les courbes de hauteurs ainsi que les courants portés sur les cartes sont
le marnage moyen des marées de vives-eaux d'équinoxe « 2 U ». donnés pour des coefficients de 95 et de 45. L'élévation des feux au-dessus
du niveau de la fner est donné dans les ouvrages français pour une pleir
ileme
M_ mer de coefficient 95'.
C = x 100 *,
2U Par coltre, la topographie est rapportée au niveau moyen.
U désigne l'unité de hauteur du port et a pour valeur 3,05 mètres à Brest.
Plus précisément U est le demi-marnage de la plus forte marée de vives-
eaux après une syzygie équinoxiale moyenne (la Lune, le Soleil et la Terre
sont alignés dans le plan de l'équateur, la Lune et le Soleil étant à leur 1-3 LES CALCULS DE MARÉE
moyenne distance de la Terre).
Quelques coefficients sont remarquables :
II n'est pas question ici de réécrire l'explication et l'usage des tables donnés
en introduction aux ouvrages de marée du SHOM, mais d'attirer l'attention
C = 120: marée extraordinaire de vives-eaux d'équinoxe sur les méthodes rapides de détermination de hauteur. Ces méthodes, abaque,
C = 95 : marée de vives-eaux moyenne calcul, règle des douzièmes assimilent toujours la courbe de marée à une
C = 70: marée moyenne sinusoïde. C'est pratiquement toujours le cas sur les côtes françaises. Mais
C = 45 : marée de mortes-eaux moyenne pour plus de précision et lorsqu'elle est donnée, la courbe de marée doit être
C = 20': marée de mortes-eaux la plus faible utilisée.
66 /• ÉLÉMENTS DE NA VIGA TION 3. LA MAREE 67
ASSIMILATION DE LA COURBE À UNE SINUSOÏDE la mer monte ou descend de :
1/12 de M pendant la première Hm
Sur la courbe de marée de la figure 1.41 (sinusoïde) : 2/12 de M pendant la deuxième Hm
h = (M (1 - cos a))/2 3/12 de M pendant la troisième Hm
h = M sin2 (a/2) 3/12 de M pendant la quatrième Hm
a = 180°x t/D 2/12 de M pendant la cinquième Hm
M : marnage 1/12 de M pendant la sixième Hm
D : durée du montant ou du perdant Pour tout calcul de marée, on commencera par noter le coefficient C qui
h = M sin2 (90 x t/D) h : variation de hauteur à partir de la pleine mer donnera une idée de l'importance de la marée. On notera ensuite les heures
ou de la basse mer et hauteurs de pleine mer et de basse mer délimitant l'intervalle de temps
t : durée a partir de la pleine mer ou de la basse mer nous intéressant.
Exemple 1 : Déterminer la profondeur à 11 h 00 le 20-8 en un point situé
près du port de Morgat. La sonde notée sur la carte est de 1,50 m.
ÉLÉMENTS DU CALCUL
C = 51 (annuaires divers)
HEURES j HAUTEURS
P.M. 09 h 04 min P.M. 5,95 m
B.M. 15 h 30 min B.M. 3,35 m
Durée D : 06 h 26 min Marnage M : 2,60 m
Intervalle de temps t : 11 h 00 min - 09 h 04 min = 01 h 56 min
Influence de la déclinaison
Sur un mois lunaire la Lune, le Soleil et la Terre sont deux fois alignés,
Fig. 1.43 : Influence d'un astre de déclinaison nulle ce sont les syzygies. Les actions des deux astres s'ajoutent : il y a deux marées
de vives-eaux par mois. L'une correspond à la nouvelle lune, la Lune est entre
T
/. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 3. LA MARÉE 73
72
l'engendre, d'amplitude proportionnelle à cette force et présentant un
retard constant sur l'action. Ce mouvement oscillatoire est une onde
marée. C'est le principe des oscillations forcées.
Les ondes marées ainsi obtenues serviront à prédire les marées. Elles
auront des périodes proches de 12 h (ondes semi-diurnes) ou de 24 h
(ondes diurnes).
- Le mouvement total d'un système soumis à de très petites forces est la
somme des mouvements partiels que chaque force lui imprime. La somme
des ondes marées engendre un mouvement du niveau de la mer : la
marée. C'est le principe de la superposition des petits mouvements.
Influence du bassin
Fig. 1.45 : Le mois lunaire et la marée Un bassin océanique ou côtier est lui-même siège d'oscillations libres dont
la période dépend des dimensions et de la profondeur du bassin et qui peuvent
être décomposées en une série de termes périodiques. Si la fréquence d'un
la Terre et le Soleil, l'autre à la pleine lune, la Terre est entre la Lune et le des termes est proche ou égale à celle d'une des ondes marées, il se crée un
Soleil. De même deux fois par mois lunaire, l'angle Lune Terre Soleil est de phénomène de résonance qui amplifie cette onde qui devient alors l'onde
90°, ce sont les quadratures. La force résultante est faible : il y a deux marées principale du bassin. Ainsi certains bassins auront une tendance diurne,
de mortes-eaux par mois (voir fig. 1.45). d'autres une tendance semi-diurne. D'autres ne présenteront aucune réso-
nance, l'amplitude de l'onde marée sera faible.
Cette théorie développée par Newton conduit à un équilibre à un instant
donné entre l'ensemble de la masse d'eau et la position des astres généra-
teurs. Les grandes lignes en sont exactes, mais elle n'explique pas le retard
de la marée sur les phénomènes astronomiques ni les amplitudes très impor- Influence des littoraux
tantes observées en certain lieu alors que le calcul donne une marée théorique
de quelques décimètres. L'onde marée en approchant des côtes se déforme. Sa direction change à
l'approche des pointes et des caps ; si elle entre dans un bassin largement
ouvert sur le large, elle se réfléchit sur le fond du bassin. L'onde directe et
l'onde réfléchie interfèrent et créent dans certains cas une onde marée
2-1-2 Théorie dynamique de la marée (Laplace et suivants) stationnaire : la marée y est nulle le long de la ligne des nœuds (ligne nodale).
La profondeur et la pente ont aussi de l'influence sur l'onde marée. De
II faudra attendre la fin du xvnf siècle pour voir évoluer la théorie. Les même que la houle gonfle en abordant les fonds plats de la côte, de même
astres perturbateurs se déplacent trop rapidement pour qu'une position le plateau continental et toute baie peu profonde entraînent un gonflement
d'équilibre puisse se créer. La nouvelle théorie rejette l'équilibre pour se de l'onde : le marnage augmente. Enfin les formes particulières de certains
développer autour d'un mouvement oscillatoire de la masse d'eau. Laplace bassins, les îles, les embouchures de fleuves provoquent la formation d'ondes
énonce les deux principes suivants: particulières dites ondes hydrauliques qui, en interférant avec l'onde marée
principale, donnent une marée de forme parfois très éloignée d'une sinusoïde.
— L'action perturbatrice d'un astre entretient le mouvement oscillatoire de
la masse d'eau. Cette action perturbatrice peut se décomposer en une série Remarque : L'étude de la marée au large est plus complexe faute de référence
de termes périodiques. À chaque terme périodique correspond un mouve- pour les observations. La théorie des bassins de résonance développée depuis
ment oscillatoire du niveau de la mer de même période que la force qui le début du xixe siècle se base sur la décomposition du globe en un certain
74 /. ELEMENTS DE NAVIGATION 3. LA MARÉE 75
nombre de bassins qui entrent en résonance avec l'une des ondes astronomiques
de la marée. Chaque bassin peut être caractérisé par une onde progressive astro-
nomique privilégiée et une onde stationnaire obtenue par réflexion.
3
T3
O
Si l'on s'arrête aux premières théories, la marée doit être de type semi-diurne.
Mais la réponse des océans et des littoraux à l'onde marée astronomique,
privilégiant parfois certains éléments de période supérieure à la demi-journée,
entraîne des diversités dans les types de marée. rss
O
Par jour lunaire (24 h 50 min), il y a deux pleines mers et deux basses mers.
Les marnages des deux marées successives sont légèrement différents : ils
T
76 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 3. LA MARÉE 77
croissent en allant vers les vives-eaux et décroissent en allant vers les mortes- Les courants alternatifs
eaux. On trouve ces marées en France et sur la majorité des littoraux atlantiques.
Ces courants se produisent lorsqu'il n'y a qu'une onde marée ou lorsque
les ondes marées s'interférant ont des directions opposées. C'est le cas général
Les marées semi-diurnes à inégalités diurnes au large et aussi souvent le long des côtes. Leur caractéristique principale est
Par jour lunaire, il y a deux pleines mers et deux basses mers mais les de porter dans une direction pendant une demi-période et approximativement
marnages des deux marées successives ne sont pas égaux. On trouve ces dans la direction opposée durant l'autre demi-période. Au changement de
marées dans l'océan Indien et dans l'océan Pacifique. direction le courant s'annule : il y a étale de courant.
Quelle explication peut-on donner à ces courants ? Le long de l'onde marée
progressive, les molécules d'eau se déplacent sur une trajectoire en forme
Les marées mixtes d'ellipse très aplatie. Il ne faut cependant pas confondre l'onde marée et le
courant : la première correspond à une variation de niveau, le second à un
Dans ces conditions, les ondes périodiques diurnes sont nettement prépon- déplacement du liquide (on peut rapprocher ceci du phénomène de la houle
dérantes. Il y a parfois une seule pleine mer et une seule basse mer par jour, qui se propage au large sans entraîner le déplacement des masses d'eau,
parfois deux pleines mers et deux basses mers par jour. On trouve ce type chaque particule affectée par la houle a un déplacement circulaire limité dans
de marées surtout dans l'océan Pacifique. le plan vertical).
Sur la figure 1.47, on constate que le mouvement de la particule est tantôt
dans le sens de l'onde progressive, tantôt en sens inverse : il se crée un
Les marées diurnes courant alternatif. Sur cette figure, on constate d'autre part que le courant
Très rares, on les trouve dans le golfe du Tonkin et à Copenhague. Il y a de flot est maximal à la pleine mer et le courant de jusant maximal à la
une pleine mer et une basse mer par jour. basse mer. Les étales de courant ont lieu à mi-marée. C'est le cas le plus
simple.
sens opposé pendant le flot. Le courant est nul à la pleine mer et à la basse
mer (voir fig. 1.48).
Lorsque les amplitudes des ondes directes et réfléchies sont différentes,
les courants restent alternatifs mais l'étalé de courant n'a lieu ni à mi-marée,
ni à la renverse de la marée.
+•3
4. LE COMPAS MAGNÉTIQUE 81
L'expérience nous montre d'autre part que :
1) Si aucune précaution n'a été prise, cette déviation peut être très impor-
tante sur un navire en acier et pratiquement négligeable sur une embarcation
Chapitre 4 en bois ou en plastique. On constatera aussi qu'un environnement électrique
important et la variation de son utilisation créent des perturbations dans la
LE COMPAS MAGNÉTIQUE déviation. Cet environnement néfaste induit en général un autre problème,
la paresse du compas.
2) La déviation varie avec le cap du navire.
Résoudre le premier problème pour diminuer la déviation et renforcer le
champ magnétique principal est le but de la compensation. Résoudre le
Avant l'apparition de cette petite aiguille aimantée qui a la propriété de second problème en mesurant la déviation du compas à différents caps est
s'orienter toujours dans la même direction, les marins se repéraient en suivant l'objet de la régulation.
les vents réguliers ou en regardant les étoiles. À qui revient le mérite de la Sur un navire tout acier armé de grosses pièces mobiles en métal, bardé
découverte ? d'antennes et ficelé de câbles électriques, la question peut se poser de savoir
Tout le monde semble s'accorder pour la Chine. Elle aurait été inventée si la compensation est utile. Certains tranchent net la question et l'on trouve
disent les Chinois par le seigneur de Chou (1100 av. J.-C.). Il semble que des fûts de compas désespérément vides de tout aimant de compensation.
son utilisation ait été oubliée pendant quelques siècles et le Sung-shu, livre Mais à notre connaissance personne n'a prouvé qu'elle ne serait jamais utile.
d'histoire, attribue le mérite de sa découverte à l'astronome Cheng heng Dans ces conditions'il vaut mieux faire comme si...
(if siècle après J.-C.). Mais son utilisation en navigation ne semble pas s'être
développée avant la fin du premier millénaire. Marco Polo l'a-t-il rapportée ?
Plus vraisemblablement elle fut d'abord utilisée par les marins arabes qui
faisaient la traversée de Sumatra à Canton, puis introduite en Méditerranée.
Puis la boussole est apparue et enfin le compas de navigation. Y a-t-il une 1. Principe de l'aiguille aimantée
différence entre les deux ? Dans le principe non : toutes deux ont comme élément
moteur des aiguilles aimantées soumises au champ magnétique terrestre. Dans
la présentation oui : dans une boussole l'aiguille aimantée s'oriente seule, le Si l'on dispose dans un même lieu plusieurs aiguilles aimantées libres de
cercle de graduation angulaire doit être tourné à la main pour coïncider avec leurs mouvements et isolées d'influences externes telles que des masses
l'aiguille. Dans un compas le cercle de graduation angulaire est solidaire des ferromagnétiques ou des courants, on constate qu'elles s'orientent parallèle-
aimants qui doivent avoir suffisamment de force pour faire tourner l'ensemble. ment entre elles. Leur pôle nord s'oriente vers une direction proche du nord
vrai : c'est la direction du méridien magnétique du lieu. Les méridiens
magnétiques convergent vers un point proche du pôle Nord géographique :
Le problème du compas magnétique le pôle magnétique. Une observation plus précise montre que dans l'hémis-
phère Nord le pôle nord de l'aiguille s'incline vers le bas alors que dans
Face à la sophistication des passerelles et même de certains cockpits de l'hémisphère Sud il est relevé vers le haut (voir fig. 1.50).
navires de plaisance actuels, le compas magnétique fait figure d'outil On appelle déclinaison magnétique du lieu, notée D, l'angle que forment
archaïque plus à sa place dans un musée qu'entouré d'électronique pointue. en ce lieu le méridien géographique et le méridien magnétique.
Et pourtant il est incontournable ; indépendant de toute source d'énergie et de
tout signal, il reste le gardien de la référence en direction : le nord ; mais indi- Si le méridien magnétique est à l'ouest du méridien géographique, il
faudra apporter une correction négative pour obtenir le nord vrai. La décli-
que-t-il vraiment la direction du nord ?... naison est négative à l'ouest, positive à l'est. Variable avec le lieu et avec le
Sans répondre directement de façon précise à la question, l'expérience
prouve qu'une aiguille aimantée s'oriente vers une direction proche du nord temps (le pôle magnétique se déplace), elle est donnée ainsi que sa variation
géographique. L'écart est connu, c'est la déclinaison. Il n'y aurait aucun annuelle sur des cartes spéciales : les cartes isogoniques, ainsi que sur les
problème si le compas du bord indiquait la direction du nord magnétique. cartes de navigation côtières.
Mais on constate que le compas du bord s'oriente vers une direction géné- On appelle inclinaison magnétique l'angle formé par la direction de
ralement proche du nord magnétique : le nord compas. L'écart entre le nord l'aiguille et l'horizontale. Elle est portée sur des cartes isoclines mais ne
magnétique et le nord compas est la déviation. présente aucun intérêt en navigation courante.
82 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 4. LE COMPAS MAGNÉTIQUE 83
Sur un navire, une différence énorme existe entre notre aiguille aimantée
précédente et le compas de navigation : l'environnement ; l'aiguille aimantée
du compas va être soumise aux influences perturbatrices de tous les fers du
bord ainsi qu'aux phénomènes électromagnétiques ambiants. On lui deman-
dera en plus une certaine stabilité permettant de mesurer les directions même
en présence de roulis et de tangage.
4. LE COMPAS MAGNÉTIQUE 85
84 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
surveillance du compas gyroscopique (détecteur d'écart). Il peut parfois être
supportent les sphères de compensation, sur l'avant se loge un barreau : le
relié au radar pour stabiliser l'image par rapport au nord en cas d'avarie du
barreau de Flinders. compas gyroscopique.
En général l'habitacle est surmonté d'un capot de protection du compas.
Le compas-étalon est surmonté d'un appareil de visée optique pour mesurer
les relèvements et parfois les gisements : c'est l'alidade. Les plus simples
pivotent sur un axe encastré au centre de la glace de la cuvette et sont constitués
de deux pinnules verticales alignées pour la visée. D'autres plus sophistiquées
comportent des systèmes de grossissement optique, des verres colorés pour la
visée du Soleil, des miroirs réflecteurs pour la visée des astres, etc.
Taximètre
Q Cela ressemble à un compas mais ce n'est pas un compas : on n'y trouve
ni aimants ni rosé. Il sert à faire des mesures angulaires horizontales. Le
modèle le plus classique est constitué d'une cuvette vide fermée par une glace
dépolie graduée de 0 à 360° mobile autour d'un axe. Elle peut être calée dans
une direction quelconque par une vis à pression. La cuvette est en général
surmontée d'une alidade.
ACTION DE P
— Lorsque le cap du navire est le nord magnétique, la composan-
te P n'induit aucune déviation, son action est parallèle à celle du champ
magnétique terrestre. Elle peut simplement la renforcer ou la diminuer.
Il en est de même lorsque le navire fait cap au sud magnétique (voir
fig.1.56).
— Lorsque le cap du navire est l'est ou l'ouest magnétique, la composante
P est perpendiculaire au champ magnétique terrestre. La déviation induite
est maximale. Fig. 1.56 : Action de la composante longitudinale P
90 /. ELEMENTS DE NAVIGATION 4. LE COMPAS MAGNÉTIQUE 91
On peut résumer ceci sur une courbe donnant la déviation induite par la composante verticale et deux composantes horizontales, on peut admettre
composante P pour tous les caps magnétiques. Cette courbe est de type semi- que trois aimants variables sont induits dans les masses de fer doux. Chacun
de ces aimants créera son propre champ magnétique caractérisé au centre
circulaire, on démontre que :
de la rosé par un vecteur induction magnétique décomposable en une
dp = k, sin Cm
composante verticale et deux composantes horizontales.
->
ACTION DE Q
AIMANT TEMPORAIRE VERTICAL
De même pour la composante Q, la déviation induite est nulle lorsque le
navire est cap à l'est ou à l'ouest magnétique parce qu'elle est alors parallèle Si l'aimant fictif est situé dans l'axe longitudinal de la rosé, le vecteur
au champ magnétique terrestre et maximale lorsque le navire est cap au nord induction magnétique au centre de la rosé se décomposera en une compo-
ou au sud magnétique (voir fig. 1.57). sante verticale et une composante horizontale longitudinale.
La composante verticale n'aura aucune action sur la rosé. La déviation
induite par la composante longitudinale sera nulle lorsque le navire sera cap
au nord ou au sud magnétique et maximale lorsque le navire sera cap à l'est
ou à l'ouest magnétique (voir fig. 1.58). La courbe de déviation est ici aussi
de type semi-circulaire et :
d3 = k3 sin Cm
Wrrt
Ils naissent au sein des fers doux sous l'action du champ magnétique Lorsque l'aimant fictif n'est pas situé dans l'axe longitudinal de la rosé,
terrestre. Avec la décomposition précédente de ce champ magnétique en une il se crée en plus une composante transversale. Cette composante entraînera
r
4. LE COMPAS MAGNÉTIQUE 93
92 I. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
une déviation qui sera nulle lorsque le navire sera cap à l'est ou à l'ouest
magnétique et maximale lorsque le navire sera cap au nord ou au sud magné- -. O . JL ; O action njyuufefe. ou c&o/mi
tique. La courbe de déviation est de type semi-circulaire : maanétioue
d4 = k4 cos Cm Cm - 9O ci : O
Si l'aimant fictif passe par l'axe longitudinal de la rosé (on dit alors qu'il
est rayonnant), le vecteur induction peut se décomposer en deux
composantes : l'une horizontale longitudinale, l'autre verticale ; cette
dernière n'ayant pas plus d'action que les autres composantes verticales.
Pour comprendre l'action de cet aimant il ne faut pas oublier qu'il est créé
par le champ magnétique terrestre. On démontre que le magnétisme induit Fig. 1.60 : Action du barreau de fer doux longitudinal
dans un barreau de fer doux soumis à un champ magnétique permanent est
au maximum lorsque le barreau est parallèle aux lignes de champ et nul
lorsqu'il est perpendiculaire aux lignes de champ (voir fig. 1.59).
AIMANT TEMPORAIRE TRANSVERSAL
En s'appuyant sur les mêmes données que pour l'aimant longitudinal, les
conclusions suivantes peuvent être écrites : déviation nulle cap nord ou au
sud magnétique parce que l'aimantation du barreau transversal est nulle,
déviation nulle cap à l'est ou à l'ouest magnétique parce que le vecteur induc-
tion est parallèle aux lignes de champ terrestre, déviations maximales aux
caps intercardinaux. On obtient à nouveau une courbe de déviation
quadrantale :
d6 = k6 sin 2 Cm
Remarque : On montre d'autre part que lorsque les aimants temporaires
horizontaux sont excentrés par rapport aux axes longitudinaux et transver-
mute saux de la rosé une déviation supplémentaire apparaît :
dv = A + E cos 2 Cm
A et E sont des coefficients toujours très faibles.
Fig. 1.59 : Aimantation d'un barreau de fer doux
Récapitulatif
Cette constatation appliquée au barreau de fer doux longitudinal entraîne
la conséquence suivante : cap à l'est ou à l'ouest magnétique, l'aimantation On constate que les déviations partielles sont soit constantes, soit semi-
du barreau longitudinal est nulle, la déviation induite est nulle. En faisant circulaires sinusoïdales, soit semi-circulaires cosinusoïdales, soit quadrantales
un tour d'horizon on constate que (voir fig. 1.60) : cap au nord ou au sud sinusoïdales, soit quadrantales cosinusoïdales. En admettant que la déviation
magnétique, la déviation est nulle parce que le vecteur a même direction que totale est la somme des déviations partielles, elle peut être écrite sous la forme :
le champ magnétique terrestre, que cap à l'est ou à l'ouest magnétique la d = A + B sin Cm + C cos Cm + D sin 2 Cm + E cos 2 Cm
déviation est nulle parce que l'aimantation du barreau est nulle, que pour un
cap intereardinal la déviation est maximale. La courbe de déviation est de — A est créé par les fers doux horizontaux (toujours très faible) ;
— B = (k, + k,) est créé par les fers durs longitudinaux et les fers doux verti-
forme quadrantale. caux.
d, = k5 sin 2 Cm
94 /. ELEMENTS DE NAVIGATION 4. LE COMPAS MAGNETIQUE 95
— C = (k2 + k4) est créé par les fers durs transversaux et les fers doux verti- Cas de la gîte
caux (k4 est en général très faible) ;
— D = (k5 + k6) est créé par les fers doux horizontaux ; Dans l'exposé précédent toutes les actions verticales ont été supposées
— E est créé par les fers doux horizontaux (toujours très faible). nulles. Lorsque le navire a de la gîte, il se crée une action supplémentaire
due d'une part à la composante verticale des fers durs, d'autre part à la
composante verticale créée par l'aimant de fer doux vertical. On montre que
APPLICATION cette déviation partielle supplémentaire est maximale lorsque le navire est
cap au nord ou au sud compas et nulle à l'est ou à l'ouest. Elle est de type
Chaque terme de la déviation sera compensé par des aimants de même semi-circulaire, difficile à compenser quoiqu'elle puisse prendre des valeurs
nature que les aimants fictifs qui la produisent ; la difficulté viendra du fait importantes.
qu'il ne sera pas possible quand les causes seront multiples de déterminer la La difficulté de la compensation est due à l'origine de l'aimant de fer doux
juste part de chaque aimant. vertical : la composante verticale du vecteur induction magnétique terrestre
Ainsi pour le coefficient B, la part des fers durs longitudinaux et des fers varie en fonction de son inclinaison I, c'est-à-dire en fonction de la latitude
doux verticaux ne peut être connue a priori. Il en est de même pour le magnétique. Pour un navire reliant les côtes européennes à l'Afrique du Sud,
coefficient C, quoique dans ce cas la part des fers doux verticaux soit négli- la variation est continue. Pour un navire restant toujours dans les mêmes
geable. eaux, la compensation peut se faire par tâtonnement.
On remarquera d'autre part que pour des caps magnétiques
particuliers, certaines déviations partielles sont nulles alors que d'autres
sont maximales (voir fig. 1.61). Ces caps seront utilisés pour la compen-
sation. 3-2 PRATIQUE DE LA COMPENSATION
Précautions élémentaires :
— Pour la mise en place des aimants, se souvenir que les aimants longitudi- vertical dont l'aimantation dépend du champ magnétique terrestre et varie
naux doivent être mis par paire, que l'aimant transversal dévie la rosé du avec la latitude magnétique.
côté de son pôle sud (côté bleu de l'aimant). Lorsque le navire reste toujours dans la même région, on se contente de
— Disposer avant la compensation les outils sur l'arrière dans l'axe du disposer les cylindres de manière à avoir le niveau supérieur du barreau au
compas, supprimer montre, couteau de poche, pièce de monnaie, etc. niveau de l'axe de la rosé.
— En cours de compensation, tenir le cap quelques minutes (une dizaine si Lorsque le navire change de latitude magnétique, on peut appliquer la
on a le temps) avant d'intervenir sur les compensateurs. règle suivante : cap à l'est ou à l'ouest magnétique, si la déviation est diffé-
rente de celle obtenue après la compensation initiale :
— annuler la déviation par les aimants longitudinaux si le navire s'est rappro-
Séquence de compensation : ché de l'équateur magnétique ;
— annuler la déviation par le barreau de Flinders (tout en conservant toujours
1) Venir au nord magnétique et annuler la déviation à l'aide des aimants le premier élément au niveau de la rosé) s'il s'en est éloigné.
transversaux ou des correcteurs N.S sur les petits compas. Enfin si le navire franchit l'équateur magnétique : cap à l'est ou à l'ouest
2) Venir à l'est magnétique et annuler la déviation à l'aide des aimants magnétique, annuler la déviation par des fers durs longitudinaux. Lorsque le
longitudinaux ou des correcteurs E.W. navire s'éloigne de l'équateur magnétique, annuler la déviation résiduelle cap
3) Venir au sud magnétique et réduire la déviation de moitié à l'aide des à l'est ou à l'ouest magnétique par le barreau de Flinders.
aimants transversaux ou des correcteurs N.S. Aimant de bande
4) Venir à l'ouest magnétique et réduire la déviation de moitié à l'aide des
aimants longitudinaux ou des correcteurs E.W. C'est un aimant vertical situé sous le compas et destiné à compenser les
5) Venir au nord-ouest magnétique et annuler la déviation en jouant sur actions verticales des champs magnétiques lorsque le navire a de la gîte. Ces
composantes verticales qui dépendent de l'inclinaison du champ magnétique
les sphères de fer doux. terrestre n'ont qu'une valeur locale. La compensation sera valable pour un
6) Venir au nord-est magnétique et réduire la déviation de moitié en jouant
navire qui reste toujours dans le même coin.
sur les sphères. Le navire droit, venir au nord ou au sud compas et mesurer la déviation.
Le compas est alors théoriquement compensé, bloquer les sphères, fermer Donner de la gîte au navire, la déviation va alors varier. La ramener à sa
les portes de l'habitacle ou bloquer les vis par du mastic. valeur initiale en déplaçant l'aimant de bande. Il est très rare que cette opéra-
Remarques : tion soit effectuée sur les gros navires. Par contre sur les petits navires et en
— On peut commencer par le nord ou par le sud, tourner vers l'est ou vers particulier sur les voiliers en acier, l'aimant de bande qui bien souvent doit
être collé sous le compas est favorable à la stabilité de la rosé.
l'ouest.
— Pour les petits compas, on se contente bien souvent des opérations 1 et 2
si le compas est dans l'axe longitudinal.
— Parfois les compensateurs à vis des petits compas sont insuffisants, le
compas reste mou (cas fréquent sur des voiliers en acier). Dans ces condi-
tions, on fixera à l'Araldite ou autre colle forte des aimants longitudinaux 4. Régulation du compas magnétique
et transversaux de chaque côté et sous le compas.
Il restera alors sur les compas importants à doser le barreau de Flinders et
à positionner l'aimant de bande. La régulation est la mesure de l'erreur résiduelle du compas après sa
Barreau de Flinders compensation. Une table ou une courbe donnant la déviation aux différents
II est constitué de petits cylindres de fer doux empilés dans un tube situé caps est établie en effectuant un tour d'horizon. En général la mesure se
sur l'avant ou sur l'arrière du compas. Son dosage se fait en remplaçant éven- limite aux caps 20, 40, 60, etc.
tuellement certains cylindres par de petits cylindres en bois. Les méthodes utilisées pour venir à un cap donné sont identiques à celles
Dans la séquence classique de compensation une partie du coefficient B a utilisées pour la compensation (gyrocompas, point terrestre éloigné, Soleil ;
été compensée cap à l'est ou à l'ouest magnétique par les aimants de fer dur voir paragraphes). Les précautions à prendre sont bien évidemment les
longitudinaux. L'autre partie de ce coefficient est due à l'action du fer doux mêmes (apparaux aux postes de mer, etc.).
98 /. ÉLÉMENTS DE NA VIGA TION 4. LE COMPAS MAGNÉTIQUE 99
Établir alors le tableau suivant : 2) Suivre des alignements N/S magnétique, E/W magnétique, intercardi-
nal magnétique. Ces alignements ne sont pas faciles à trouver et en général
Zc Ce
seuls les compensateurs chevronnés de la région les connaissent.
Zv D Zm
mesuré d Cm
mesuré 3) Utiliser un amer : deux cas sont à envisager.
a) Amer terrestre
Dans ce cas le navire doit rester à une position connue et éviter sur place,
soit au mouillage (chaîne assez raide pour diminuer le rayon d'évitage) à
l'aide d'un remorqueur, soit au bassin à l'aide d'aussières. Cette dernière
méthode qui est confortable demande cependant quelques précautions quant
à l'environnement : ne pas se trouver par exemple trop près d'un gros chalu-
tier en acier ou d'un tas de chaînes.
Pour un point terrestre éloigné, le navire étant mouillé, Zv et Zm seront
constants durant toute l'opération. Pour une régulation par le Soleil, une L'amer choisi doit être le plus franc possible et surtout éloigné pour annu-
colonne supplémentaire « heure » permettra de calculer après un tour d'hori- ler au maximum la variation d'azimut due à l'évitage.
zon les relèvements vrais du Soleil aux différents caps. La méthode consiste alors à utiliser un taximètre et une alidade. Le taxi-
La table ou la courbe de déviation est ensuite établie. Pour la table, on mètre sera fixé à bord et orienté pour avoir sa ligne d'origine rigoureusement
portera trois colonnes : Ce, d, Cm. parallèle à l'axe longitudinal du navire. Sur les compas importants la partie
Pour la courbe, l'habitude veut que l'on trace uniquement la courbe supérieure de la cuvette est en général graduée pour former une couronne de
d = f (Ce) si les déviations du compas sont faibles (< à 4 ou 5°). Pour des gisement.
déviations plus importantes, il faudra tracer d = f (Ce) et d = f (Cm). Connaissant exactement la position du navire, il est alors possible de déter-
miner sur la carte le relèvement vrai d'un amer remarquable et d'en déduire
son relèvement magnétique :
Zm = Zv - D
5. Venir a un cap magnétique donné D'autre part puisque Cm = Zm - gisement, on peut pour chaque cap
magnétique particulier déterminer le gisement correspondant de l'amer.
Exemple : Un navire est mouillé en Z, position connue ; l'amer A a pour
Suivant les circonstances, l'environnement, plusieurs méthodes peuvent relèvement vrai lu sur la carte : 48°. Définir les gisements de l'amer A pour
être utilisées : venir au Nm, à l'Em, au Sm, à l'Wm. La déclinaison du lieu est de 8° NW.
Zm = Zv - D = 48 - (- 8) = 56
1) La plus simple sur un navire possédant un compas gyroscopique :
gouverner au cap du compas gyroscopique correspondant à la direction gisement = Zm - Cm
magnétique désirée.
Exemple : Sur un navire la variation du compas gyroscopique est de + 2°, Zm Cm gisement
déterminer le cap gyroscopique à suivre pour tenir un cap nord magnétique ;
la déclinaison en ce lieu est de 8°NW 56 000 56 Td
56 090 34 Bd
Cm = 000 56 180 124Bd
Cv = Cm + D 56 270 146 Td
= 000 - 8 = 352
Cgyro = Cv - W = 352 - 2 = 350 b) Soleil
Dresser alors un tableau donnant pour toutes les directions magnétiques à Dans ces conditions le navire peut faire route à petite vitesse, le Soleil
prévoir le cap au compas gyroscopique correspondant. En cours de compen- étant suffisamment éloigné pour que son azimut ne varie pas avec le dépla-
sation noter sur ce même tableau les déviations avant et après compensation. cement du navire.
100 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
La compensation se fait au lever ou au coucher du Soleil, alors que son
azimut varie très lentement. La méthode consiste à calculer auparavant pour
une demi-heure ou une heure les azimuts vrais du Soleil de cinq minutes en
cinq minutes. On en déduit les relèvements magnétiques du Soleil. Un Chapitre 5
tableau est alors établi, les gisements sont calculés pendant le déroulement
de la compensation. LE GYROCOMPAS
Heure Zv . Zm Cm gisement
102 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 5. LE GYROCOMPAS 103
Bien qu'en 1852 Foucault eût montré qu'une toupie dont l'axe est main- DIRECTION
tenu horizontal s'oriente dans le plan méridien, donc vers le nord, on n'en D'UNE E T O I L E
fit rien jusqu'au début de ce siècle. En 1901 l'historien Anschiitz présente à
Vienne son projet pour atteindre le pôle... en sous-marin. Comme le compas
POLE
magnétique ne fonctionne pas aux hautes latitudes, il imagine le compas
gyroscopique. En 1904 un premier compas est monté sur le croiseur Undine.
Pour améliorer son appareil, il fait appel au mathématicien Schiller et le
premier gyrocompas opérationnel est utilisé sur le Deutschland en 1908.
Mais le pôle ne sera atteint qu'en 1958 par un sous-marin appelé Nautilus.
Les autres marines, qui préparent la Première Guerre mondiale, achètent
des compas Anschûtz, et la marine américaine est sur le point de le faire
quand le jeune Sperry sort son premier compas en 1911 et emporte le marché.
Le premier Sperry est monté la même année sur l'USS Utah, sa conception
avec réservoirs de mercure a été utilisée jusqu'à ces dernières années par
toute la famille des compas Sperry.
Ce n'est qu'en 1925 que ce qui est devenu la firme Anschiitz remplace le Fig. 1.62 : Gyroscope libre ; la Terre tourne, l'axe du gyroscope
gyroscope unique placé dans une sphère flottante par deux gyroscopes pour garde la même orientation
lutter contre l'influence du roulis.
Cette stabilité est d'autant plus grande que le « moment cinétique » Iw est
grand. Les composantes en sont :
I = moment d'inertie (somme des masses élémentaires m multipliées par
/. Principe du gyrocompas le carré de leur distance r à l'axe),
o> = vitesse de rotation de la toupie autour de son axe.
Ce produit se représente par un vecteur « moment cinétique » H , porté par
l'axe de rotation, et de grandeur lo>. Son orientation est donnée par la règle
Le gyrocompas est un gyroscope, c'est-à-dire une toupie, dont l'axe de du tire-bouchon (voir fig. 1.63).
rotation est maintenu horizontal par l'action de la pesanteur, toute la diffi-
culté consiste à expliquer pourquoi un tel ensemble s'oriente vers le nord.
H-lUJ
Fig. 1.63 : Règle du tire-bouchon. Tourner
le tire-bouchon dans le sens de rotation de
1-1 LE GYROSCOPE OU TOUPIE la toupie, il se déplace dans la direction
du « moment cinétique ».
Une toupie est une roue qui tourne à grande vitesse autour de son axe de
révolution, son centre de gravité doit être sur cet axe.
1-2 PRÉCESSION DU GYROSCOPE (fig. 1.64)
Un gyroscope libre est une toupie libre de se mouvoir dans toutes les direc-
tions (suspension à la Cardan par exemple) et ne subissant aucune force exté-
rieure (son poids est compensé par la suspension). L'axe d'un tel gyroscope Le gyroscope semble réagir aux actions externes de la plus étrange façon,
a la propriété de conserver une direction fixe par rapport à des repères abso- seuls les habitués de la moto ou ceux qui jouent encore au cerceau s'y retrou-
lus, c'est-à-dire qu'il reste pointé vers la même étoile quand la Terre tourne vent. Pour comprendre votre gyroscope prenez un cerceau, vous le faites
(voir fig. 1.62). rouler et il reste vertical. En effet par la grâce de l'inertie gyroscopique, l'axe
T
5. LE GYROCOMPAS 105
104 I. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
de rotation conserve son orientation dans le plan horizontal. Maintenant poussée horizontale vers la gauche en B, cette force donne une accélération
essayez de le faire tourner, en adulte rationnel vous tapez avec le bâton au à la masse qui acquiert ainsi^une vitesse v horizontale et petite par rapport
point A de la figure 1.64, résultat : il s'incline et tombe. Le premier enfant qui à V . La vitesse résultante (V + v) est dans le plan horizontal, sa direction
passe vous dira qu'il faut appuyer en B, comme pour le faire tomber, au lieu est celle que prend la masse m, le résultat est une rotation autour de l'axe de
de cela il précessionne autour de l'axe vertical, ou plus simplement, il tourne. précession OB et non un déplacement selon v . Cette poussée, combinée à
la réaction du support, qui se fait en sens inverse, constitue un couple autour
de l'axe OA parallèle à x'x.
précession
Dans ce cas particulier qui sera utilisé par la suite, la toupie tourne dans
le sens horaire, son axe est dans le plan horizontal et dirigé vers le nord.
Pour agir sur l'orientation de l'axe de cette toupie supposée montée dans
un cardan, on peut :
— appliquer un couple autour de l'axe EW, l'axe précessionne en azimut
(ici vers l'ouest),
— appliquer un couple autour de l'axe vertical, l'axe de la toupie préces-
Fig. 1.65 : Influence d'un couple sionne dans le plan vertical (ici vers le bas).
sur un cerceau
106 /. ELEMENTS DE NAVIGATION 5. LE GYROCOMPAS 107
plan
me rt dr en
luj -
S -
H A C T I O N DU C O U P L E
\R D E
c L ' A X E EW.
2. Recherche du nord
Puisqu'un gyroscope libre conserve une direction fixe par rapport aux étoiles,
pourquoi ne pas l'orienter dans la direction de la Polaire pour conserver le
nord ? Cela se fait quand aucun autre moyen n'est possible, on a alors un
« conservateur de cap » qui malheureusement ne le conserve pas longtemps 2-2 EFFET DE LA RECHERCHE DE LA VERTICALE
parce que les gyroscopes et leur suspension ne sont pas parfaits ; les forces
perturbatrices dues aux frottements, mauvais équilibrage, etc., provoquent une Pour détecter l'élévation, on utilise la pesanteur qui représente la verticale
précession d'environ 0,1 degré par heure pour le matériel des navires ; l'utili- apparente du lieu. Les techniques sont diverses :
sation est limitée dans le temps.
Une fois l'axe de la toupie orienté vers une étoile A, il reste fixe sur cette a) Utilisation d'une masse liée à la toupie et située à la verticale du centre
étoile dans le mouvement diurne et, pour l'observateur terrestre, l'extrémité
de gravité de celle-ci (voir fig. 1.69). Supposons l'axe de la toupie horizontal
de cet axe semble décrire un cercle (fig. 1.68). Si l'axe est placé horizonta-
et décalé vers l'est, il pointe vers le point A. Dans le mouvement diurne il
lement au départ, à l'est par exemple, il s'élève, passe au nord dans le plan
va s'élever, cette élévation décale la masse m sur l'avant de la verticale
méridien, puis s'abaisse vers l'ouest, etc. passant par le centre de la toupie, il en résulte un couple dû au poids mg de
La direction du nord est l'horizontale située dans le plan méridien. Si l'axe la masse, couple autour de l'axe est-ouest qui fait précessionner la toupie
de la toupie est dans cette direction, il est horizontal. Le mouvement diurne autour de la verticale vers le méridien si la toupie tourne dans le sens
l'entraîne vers l'est et provoque un mouvement en site (vers le haut dans horaire. Une fois dans le plan méridien (direction du nord), l'élévation est
l'hémisphère nord, vers le bas au sud). L'écart par rapport au nord ne peut maximale et l'axe continue à tourner vers l'ouest ; cependant le mouvement
108 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 5. LE GYROCOMPAS 109
*Pn Le capteur (pendule) est constitué par une potence dont l'inclinaison est
asservie à celle de la toupie et un pendule suspendu à cette potence. L'angle
pendule-potence indique l'écart par rapport à la verticale et on applique alors
à la toupie le couple de précession adéquat. C'est la technique utilisée par
Arma-Brown.
QYROSPHERE PENDUl E
ASSERVISSEMENT
EN S I T E
TSSi^-
COMMANDE
DU COUPLE DE
1or si o n
au tour de l'a XP P RECESSION '
EX
ve r h c a l e
Fig. 1.69 : Recherche du méridien
Fig. 1.71 : Système à mesure de l'écart angulaire
Dans l'hémisphère Sud, le grand axe de l'ellipse est sous l'horizon.
Pn
3. Réalisation
w
777777"
AMPLIFICATEUR Dans le cas de la figure le répétiteur comprend une rosé interne de modulo
DE C O M M A N D E 10 degrés.
Cet « axe électrique » comprend un transmetteur et un récepteur. Le trans-
metteur est formé d'une bobine tournante (rotor) liée à la rosé maîtresse et
de trois bobines fixes à 120° l'une de l'autre (stator). Le rotor est alimenté
en alternatif 50 ou 60 Hz (en général). Le courant qui traverse le rotor crée
Fig. 1.76 : Schéma de principe un champ magnétique dans l'axe de la bobine. Ce champ induit dans les
bobines du stator des courants proportionnels au cosinus de l'angle entre la
bobine tournante et les bobines fixes.
Le récepteur, de constitution semblable, est monté en synchro-moteur, le
3-2 REPETITEURS rotor s'aligne sur la position du champ magnétique reconstitué par le stator.
Ce rotor entraîne la rosé.
La transmission de l'information de cap du maître-compas vers les répé- Une démultiplication par engrenage existe entre rosé du compas maître et
titeurs se fait par un système de transmission de la position de la rosé par système de transmission, une démultiplication inverse est montée entre l'axe
rapport à la ligne de foi du navire. Ce système comprend un transmetteur du rotor du récepteur et la rosé.
de position angulaire sur le compas maître et un récepteur sur le répétiteur. Les bobines statoriques peuvent être montées en triangle (Anschiitz).
/. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 5. LE GYROCOMPAS 117
REPETITEUR Ces signaux peuvent être créés par une machine tournante, le contact
SYNCHRO-TRANSMETTEUR SYHCHRO-MCT EUR
mécanique étant remplacé par une liaison électromagnétique (Sperry) ou par
un codeur optique.
-%- 50 Hz
3 3 3 ©
phase 2
— r o f a F i o n de 360°
Fig. F78 : Principe île la liaison par moteur pas-a-pas et aspect des tensions
sur les fils
phase 3
Ainsi pour un nord compas à l'est du nord vrai, la correction est +, à l'ouest À bord d'un mobile qui se déplace à une vitesse v au cap C, la vitesse de
elle est -, d'où l'expression : « Est-ce plus ou est-ce moins ? » déplacement, vue du gyrocompas, est la résultante de la vitesse d'entraîne-
Si des moyens de compensation sont prévus, l'erreur est généralement ment de la Terre et de celle du navire sur elle, d'où un plan méridien apparent.
inférieure au degré sauf aux latitudes élevées et/ou aux grandes vitesses. Le plan méridien apparent est perpendiculaire à la vitesse résultante et
contient la verticale apparente (direction de la force s'exerçant sur une
Dans l'examen qui suit nous supposerons la réalisation parfaite : pas de masse).
frottements sur les axes du gyroscope ni sur ceux de son support, équilibrage
parfait de ou des toupies, etc.
Malgré cette perfection supposée, il reste deux causes d'erreurs
importantes :
— la rotation de la Terre,
— les mouvements divers du navire.
Les erreurs généralement associées au gyrocompas sont :
— l'erreur de latitude due à la rotation de la Terre,
— l'erreur de vitesse et de route due au déplacement du navire sur la Terre,
— les erreurs dues aux accélérations du navire : erreur balistique causée par
les changements de vitesse ou de cap et erreur intercadinale de roulis dont
l'origine tient au caractère mouvant de la surface de la mer.
Fig. 1.79 : Erreur de vitesse et de route
4-2 ERREUR CONSTANTE L'axe du gyrocompas s'aligne sur le méridien apparent et lé nord compas
est affecté d'une erreur e appelée erreur de vitesse et de route ou erreur de
vitesse-latitude à cause de l'influence de ces paramètres.
Elle a toujours la même valeur et provient du calage de la ligne de foi.
Son expression complète est :
v • cos C
15 • cos cp
4-3 ERREUR DE LATITUDE
e = erreur de direction du nord en degrés
Cette erreur, qui n'existe que sur les appareils à amortissement en site, a v = vitesse du navire en nœuds
été étudiée au paragraphe 2-4. Elle est proportionnelle à la tangente de la
latitude. Sa correction exige l'affichage de la latitude. 9 = latitude du mobile
Pour un navire à 20 nœuds cap au nord on trouve :
e = 1 ,8° ouest si cp = 45° N
= 2,5° ouest si cp = 60° N
4-4 ERREUR DE VITESSE ET DE ROUTE (fig. 1.79) = 3,7° ouest sicp = 70°N
L'importance de cette erreur pour les navires rapides rend très utile un
La direction de l'axe du gyrocompas est stable lorsqu'elle est normale à système de correction qui agit sur la position de la rosé et des répétiteurs.
la verticale du lieu, il n'y a plus alors d'action de la pesanteur. En un point Pour qu'il fonctionne, il faut fournir au correcteur la latitude et la vitesse !
fixe cette verticale prend en compte la vitesse de rotation de la Terre, vitesse Heureusement la vitesse moyenne prévue suffit en général en navigation
d'entraînement de 15° par heure, soit 900 nœuds à l'équateur, 0 au pôle et commerciale. Ce système peut n'être proposé qu'en option ou ne pas exister.
900 . cos cp nœuds à une latitude cp. Dans ce cas une table de correction manuelle est fournie.
120 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 5. LE GYROCOMPAS 121
4-5 ERREUR BALISTIQUE OU ERREUR D'ACCÉLÉRATION de l'erreur de route et de vitesse. Cette erreur peut être corrigée par un
système de correction d'erreur ou il peut en être tenu compte au moyen de
tables de correction. Ce navire change de route pour venir à l'est. À ce cap
Toute accélération se répercute sur la verticale donnée par le pendule. La l'erreur de route et de vitesse est théoriquement nulle. Mais si cette correction
verticale apparente est modifiée. Cette accélération peut être décomposée en nulle est appliquée aussitôt, on fait une erreur pendant toute la période de
une composante EW et une NS. On peut oublier la composante EW qui ne stabilisation. Heureusement, pendant la rotation, le pendule est entraîné vers
fait que faire tourner le support par rapport à l'axe de rotation de la toupie le sud et il crée un couple de précession vers l'est qui accélère la correction
et n'introduit pas de couple. Par contre la composante NS crée un couple qui de décalage ouest initial. Il y a compensation de l'erreur de route et vitesse
provoque une précession donc une erreur. par l'erreur balistique.
L'accélération peut être due à un changement de vitesse ou à une giration. L'action de l'accélération dépend des caractéristiques de l'élément sensi-
ble. Schiller a montré que l'erreur balistique pouvait être égale à la variation
de l'erreur de vitesse si la période des oscillations de l'appareil est de
Changement de vitesse 84 minutes (pendule de Schiller).
Cette période correspond à une oscillation non amortie, les périodes choi-
Supposons une augmentation de vitesse vers le nord. Par inertie, le pendule sies sont proches mais en général un peu différentes. Elles vont de 40 à
reste en arrière. Liée au gyroscope, la masse du pendule ne peut basculer 120 min selon la technique utilisée.
librement mais exerce une force créatrice d'un couple. La précession a lieu
vers l'ouest pour ce type de gyrocompas dont le moment cinétique est dirigé
vers le nord. L'accélération terminée, la précession cesse mais il reste une
erreur et la toupie commence un mouvement de stabilisation en spirale à la 4-6 ERREUR INTERCARDINALE DE ROULIS
période de l'appareil soit 1 à 2 heures. OU QUADRANTALE
Changement de cap (fig. 1.80) Comme chacun peut s'en rendre compte, ]es principales accélérations à
Le phénomène est le même. Lors d'une rotation, la composante NS de bord ne sont pas celles du changement de vitesse ou de cap mais viennent
l'accélération centrifuge Gn provoque le mouvement de précession. de l'état de la mer qui provoque un roulis plus ou moins rapide.
En route NS, le roulis se fait autour de l'axe de la toupie et n'a pas
nor d d'influence.
En route EW, il correspond à une augmentation de vitesse tantôt vers le
m.Gn nord, tantôt vers le sud ; en moyenne l'action est nulle, la constante du gyros-
cope étant grande devant la période du roulis.
Mais aux allures intermédiaires (intercardinales), les accélérations nord et
rotation sud ont un effet qui va dans le même sens.
Cette erreur a surpris lors de la mise en œuvre des premiers gyrocompas
au point de les rendre inutilisables au bout de quelques heures. Pour y remé-
dier on peut :
— utiliser une deuxième toupie stabilisatrice (Anschiitz 1925),
force centri fuqe — filtrer les mouvements du système pendulaire pour éliminer les variations
rapides de la verticale dues au roulis et ne conserver que les variations
Fig. 1.80 : Influence d'une giration lentes ce qui consiste à accroître l'inertie mécanique du système de recher-
che de la verticale (Sperry) ou à introduire un filtre électronique lorsque
le pendule est séparé du gyroscope (Arma-Brown).
Compensation de l'erreur de vitesse et de route par l'erreur balistique :
Supposons un navire en route à 20 nœuds, cap au nord par 50° de latitude Exemple : utilisation d'une sphère à deux gyroscopes (Anschiitz, Plath,
nord et un gyrocompas qui indique 2° à l'ouest (358°) au lieu du nord à cause Microtechnica, Hokushin...).
122 I. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 5. LE GYROCOMPAS 123
Sur la figure 1.81, nous avons représenté deux gyroscopes liés par des 0 25°
" ' à la vitesse de 20 nœuds
engrenages. Le moment cinétique H est la résultante des moments de chaque cos qp
gyroscope. Ils tournent à la même vitesse et, dans ces conditions, ils sont auquel il convient d'ajouter un maximum de
symétriques par rapport à H. L'autre extrémité des axes est reliée à la boule
de suspension par un ressort. L'ensemble se comporte comme un gyroscope + 1° en cas de roulis
de moment H. cos <p
N
et de 2 à 3° maximum en cas de changement rapide de vitesse ou de route.
I
Pour les répétiteurs, l'erreur de calage supplémentaire ne doit pas dépasser
0,5°.
La présence d'un système de correction de l'erreur de route et de vitesse
est recommandée.
5. Mise en route
Fig. 1.81 : Système à deux gyroscopes La recherche de la position stable est lente, le mouvement en spirale
s'amortit de 70 à 90 % de son amplitude à chaque tour. L'appareil mis en
Supposons les axes des deux appareils à 45° de l'axe de symétrie. Le marche avec un écart de 20°, celui-ci sera encore de 2 à 6° au bout d'une
navire en route intercardinale, l'un des axes est parallèle à l'axe du roulis et période soit environ 1,5 à 2 heures et de 2 à 0,2° au bout de 3 à 4 heures. On
l'autre lui est perpendiculaire. Le premier n'est pas touché et le second subit estime qu'au bout de 2,5 périodes, l'indication est correcte. La mise en
un couple de valeur moyenne nulle. Route au nord, le roulis a une action marche doit donc être faite 3 à 5 heures avant l'appareillage selon le modèle.
contraire sur chacun des gyroscopes, l'un a tendance à aller vers l'ouest, Ce délai étant très long, il est possible sur certains appareils d'agir sur la
l'autre vers l'est, ils se neutralisent. Jl en est de même pour les autres direc- toupie pour l'aligner sur le cap du navire déterminé par un autre moyen
tions cardinales. (orientation du quai par exemple). L'erreur étant faible au départ, la précision
de 1° est atteinte beaucoup plus vite.
L'utilisation d'appareils électroniques intelligents entre la détection de la
verticale et l'action sur la gyrosphère permet de réduire ce temps (Arma-
4-7 AUTRES CAUSES D'ERREURS Brown).
4-8 RECOMMANDATIONS OMI II dépend évidemment de chaque appareil. Cependant ils ont un point
commun : tous sont maintenant à gyrosphère flottante dans une cuve. La flot-
tabilité est critique et est liée à la densité du liquide donc à sa température.
L'OMI a défini des normes de fonctionnement des gyrocompas dans sa Ce liquide participe aussi à l'amortissement des mouvements rapides indési-
résolution A 424 (XI) du 15 novembre 1979. Il y est précisé que, pour des rables par sa viscosité et à l'alimentation des moteurs gyroscopiques par sa
latitudes inférieures à 60°, la déviation du compas, après correction d'erreur conductivité. Tous ces paramètres sont importants et ce liquide doit être l'objet
de route et de vitesse, ne doit pas dépasser : des mêmes soins que les pieds des fantassins... c'est-à-dire des plus grands.
124 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
7. Résumé
Chapitre 6
1) Un gyroscope libre conserve une direction fixe par rapport aux étoiles, LES LOCHS
l'extrémité de son axe de rotation décrit un cercle centré sur l'axe des pôles.
2) Un gyroscope lié à un système de recherche de la verticale ou de l'hori-
zontale, décrit une ellipse autour de la direction du nord.
3) Un système d'amortissement permet de réduire l'amplitude de l'ellipse
jusqu'à stabilisation de l'axe vers le nord. Le terme loch vient du mot anglais log, « petite bûche », morceau de bois
Il y a deux procédés d'amortissement : que l'on jetait à l'avant du navire pour évaluer la vitesse en mesurant le temps
mis pour qu'il défile jusqu'à l'arrière.
— en azimut, il y a alors une erreur de latitude due à la dérive apparente,
— en site.
4) Les gyrocompas ne fonctionnent pas aux hautes latitudes où le système
de détection de la verticale est insensible.
5) Les principales erreurs sont : 7. Les lochs de Grand-Papa
— l'erreur fixe due au calage de la ligne de foi... ou des répétiteurs,
— l'erreur de vitesse et de route, maximale cap au nord, à grande vitesse et
aux hautes latitudes.
6) Après un changement rapide de vitesse ou de cap, l'erreur peut atteindre Dans l'histoire de la navigation, l'évaluation de la vitesse a toujours été
une préoccupation essentielle : avant l'arrivée des chronomètres, elle seule
2 ou 3°. Le retour à la normale est lent. permettait, par l'entretien de l'estime, de positionner le navire en longitude.
Longtemps, le « pifomètre » a été le seul instrument de mesure comme
en témoigne cet extrait d'un Abrégé de pilotage édité en 1766 :
« On fait ordinairement l'estime, peut-on y lire, à voir passer l'eau le
long du bord du vaisseau, ayant égard à la bonté du vaisseau, à la force
du vent, à la manière dont il enfle les voiles, si l'on va au plus près ou
non, à la dérive, qui pourrait faire juger que l'eau va plus vite qu'elle ne
fait effectivement, à la marée et aux courants, si le navire est lesté,
nouvellement suiffé, etc. »
Puis est venu le loch à bateau : il s'agissait d'une planche lestée que l'on
laissait filer par l'arrière par l'intermédiaire d'une ligne qui se dévidait libre-
mënFcTiïn touret.
Le bateau de loch était « maté » à l'aide d'une pinoche (voir fig. 1.83), ce
qui permettait de le récupérer plus facilement en fin de mesure.
La ligne était graduée avec des nœuds faits de languettes de cuir : on comp-
tait le nombre de nœuds qui se dévidaient pendant un laps de temps de
30 secondes mesuré au sablier ; d'où l'expression « filer tant de nœuds ».
Le choix de l'espacement des nœuds a été l'objet de courtoises disputes
Fig. 1.82 entre savants et marins du xviif siècle : les premiers préconisaient un nœud
de 51 pieds, ou 50 pour tenir compte de l'entraînement de la ligne de loch
(ce qui correspondait à un mille égal à 1 866,6 mètres), tandis que les seconds
126 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 6. LES LOCHS 127
voulaient s'en tenir à un nœud de 42 pieds qui donnait une vitesse plus opti- 2. Les lochs de Papa
miste et évitait les atterrissages prématurés :
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Tube de
\;<^ champ maqn&Fique. \ induiF
1 Pltof r>' / c/ 7
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Navire.
J u
Fig. 1.85 : Le loch h tube de Pi tôt
Ja/is l'eau de mer
3. Le loch électromagnétique
Par principe, l'appareil ne fonctionne qu'en milieu conducteur, mais en
pratique la vitesse affichée ne dépend ni de la salinité ni de la température
de l'eau.
C'est l'appareil le plus répandu dans la marine ; il commence à avoir
également un bon succès dans la plaisance à cause de sa fiabilité (il ne Si F électroaimant était alimenté en courant continu, on verrait apparaître
comporte aucune partie mécanique) et de son prix qui devient compétitif. entre les électrodes A et B une différence de potentiel parasite d'origine
Dans les premières versions, la partie sensible est constituée d'un « sabre » ëlectrolytique ; pour cette raison, la bobine est toujours alimentée en alter-
en bronze caréné d'environ un mètre de long, rétractable et sortant vertica- natif. On obtient suivant les appareils une tension alternative aux électrodes
lement à l'extérieur de la coque. Ce capteur contient un électroaimant noyé de 0,3 à 0,4 volt par nœud.
130 /. ELEMENTS DE NAVIGATION 6. LES LOCHS 131
Typiquement, tous les lochs électromagnétiques sont organisés de la même 4. Le loch Doppler
manière ; on y trouve (fig. 1.87) :
— l'alimentation et le capteur ;
— un boîtier électronique qui contrôle le fonctionnement de l'appareil ; il
faut en effet : Le loch Doppler ou sonar Doppler est un instrument d'une grande sensi-
" compenser l'inévitable couplage électrique entre la bobine et les électro- bilité qui, contrairement aux autres lochs, mesure la vitesse par rapport au
des qui fausserait la vitesse affichée et donnerait une indication de vitesse fond. Il a été développé initialement pour l'aide à la manœuvre de port des
quand le navire est stoppé ; très gros navires et pour l'ancrage dynamique des engins de recherche en
• que la vitesse affichée soit indépendante des fluctuations de la tension mer. Conçu pour la détection fine des petites vitesses, il est devenu mainte-
d'alimentation. nant un loch d'usage universel.
— une sortie analogique de vitesse comprenant un circuit d'amortissement Le principe de base est l'effet Doppler : imaginons une source sonore se
sur lequel on agit par un inverseur « calme-agité » en fonction de l'état déplaçant devant un observateur ; l'effet Doppler est la variation de la
de la mer. L'indicateur de vitesse est gradué de 5 nœuds AR à fréquence perçue par l'observateur lorsque la source est mobile par rapport
24 nœuds AV ou de 3 nœuds AR à 16 nœuds AV suivant le modèle ; à lui ; si la source sonore est en rapprochement, la fréquence perçue est pius
— une sortie comprenant un générateur d'impulsions destinées au totalisa- élevée (son plus aigu) ; si la source sonore est en éloignement, la fréquence
teur de distance et au radar en mouvement vrai (200 impulsions par mille ; perçue est plus basse (son plus grave). On démontre que la variation de
résolution n° A 478 (XII) de l'OMI). fréquence est proportionnelle à la vitesse radiale de la source par rapport à
l'observateur.
Radar e L'effet Doppler existe pour toutes les ondes progressives : ondes sonores
mouvement' Indicateur d& Indicateur
dîsfence oânourue de i///f^.s< du train qui passe (voir fig. 1.88), ondes radar pour les gendarmes, ondes
ultrasonores pour le loch-sonar Doppler.
Principe de fonctionnement
LA VflCHE!
DOPPLER1.!
Performances
Une impulsion est émise vers l'avant et revient à la source après réflexion
sur le fond (voir fig. 1.89 a) : le principe de la mesure vient de la comparaison
entre les fréquences de l'impulsion « aller » et de l'impulsion « retour ». On
démontre la relation :
: incidence d'illumination
E : fréquence du son émis
(impulsion « aller »)
R : fréquence de l 'écho
- ' cos e (impulsion « retour »)
f : vitesse fond du navire
Fig. 1.89 : Principe du loch Doppler
C : célérité du son dans l'eau
formule valable pour V F « C , ce qui est toujours le cas en l'occurrence Dans la configuration courante, 8, = 60° et 62 = 120°, ce qui donne :
(C# 1500 m/s). AF = 2 - F E - V F / C ,
En pratique, pour compenser les effets de tangage, la mesure est effectuée soit
à l'aide de deux transducteurs, l'un étant dirigé vers l'avant dans le site 6,
et l'autre vers l'arrière dans le site 62 (voir fig. 1.89 b). v — AF
F ~ 2F E
Si l'on compare les fréquences des deux échos reçus de l'avant et de
l'arrière, on obtient :
F R 1 -F E = 2 • FE - Vp/C • cos 0 1 Performances
F R , - FE = 2 • FE •__
Vp/C • cos 62 La précision de la mesure de vitesse dépend des incertitudes
— sur la fréquence d'émission FE
— sur la célérité du son dans l'eau C
AF = F R 1 -F R 2 = 2 - F E - — — sur la mesure du « Doppler » AF.
a) La fréquence d'émission FE est obtenue avec un oscillateur de très
grande stabilité, aussi peut-on négliger cette source d'erreur.
b) La célérité du son dans l'eau dépend des conditions de température, de
pression et de la salinité de l'eau ; elle est donc mal connue : entre 0 ° C et
15 ° C, on a une variation relative de C de 3 % à 4 %.
Le dispositif suivant permet de s'affranchir de l'incertitude sur C (brevet
Thompson-CSF) : la base est constituée d'un transducteur baignant dans une
huile où la célérité CH est parfaitement connue (voir fig. 1.90). Le passage du
son entre les milieux huile/eau de mer se fait suivant la loi de Descartes :
CH C CH = C
ou encore
sin a H sin a cos Ô,H cos 6
Transducteurs exploitable. Cette partie d'énergie renvoyée vers la source porte le nom de
réverbération de volume. On dit alors que le loch fonctionne en mode
« masse d'eau ».
On trouve en général deux couches réverbérantes : l'une, la thermocline,
située entre 20 et 50 mètres due au fort gradient de température qui apparaît
en été ; l'autre, très fluctuante, est due à une couche de forte densité de planc-
tons appelée couche diffusante profonde (D.S.L. = Deep Scattering Loyer).
En mode « masse d'eau », les résultats annoncés sont donc plus aléatoires :
on mesure une vitesse par rapport à une masse d'eau dont le déplacement est
mal connu.
Eau de. I \ • \. 1.90 : Base du loch Doppler
En mode normal, la réverbération peut masquer le fond : la vitesse indi-
quée n'est plus la vitesse fond.
Chapitre 7
LES SONDEURS
Supposons qu'à l'instant t(), on donne un coup de marteau sur le fond de 2. Constitution d'un sondeur
la coque, il en résulte une vibration de la coque qui entraîne celle de la masse
d'eau. L'onde sonore se propage dans l'eau salée à la vitesse moyenne de
1 500 mètres/seconde (contre 330 m/s dans l'air). Quand cette vibration
rencontre un milieu différent comme le fond, des poissons ou des bulles d'air, Un sondeur comprend :
elle est en partie réfléchie et une faible portion revient faire vibrer la coque
- un émetteur qui fournit une vibration électrique,
à l'instant t,. - une antenne (ou transducteur, base, projecteur, sonde...) qui transforme
La mesure du temps de trajet \.l — t(, permet de calculer la profondeur H de la vibration électrique en vibration mécanique lors de l'émission et fait la
l'obstacle. Sachant que la distance est le produit de la vitesse par le temps transformation inverse lors de la réception,
on a : - un récepteur qui amplifie le signal reçu mis sous forme électrique par
profondeur (mètres) x 2 = 1 500 m x (t, -10) secondes l'antenne et le met en forme pour son application à l'indicateur,
- un indicateur, système de visualisation de l'instant d'émission et de celui
ou : de réception et système de mesure du temps entre les deux impulsions ;
ce temps est directement converti en distance sur l'échelle de l'indicateur.
H (m) = 750 (m) x t(s)
138 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 7. LES SONDEURS 139
On en trouve de différents types : oscillation puissante pendant un temps dit durée d'impulsion (de l'ordre de
• graphique avec plume et papier (long-cours), 1 ms). Cette impulsion excite le transducteur qui émet des ultra-sons pendant
• à diodes électroluminescentes et aiguille (plaisance), la même durée. Une partie de cette énergie atteint le récepteur qui envoie alors
• à indicateur numérique (répétiteurs), un signal d'écriture au stylet ce qui donne la ligne « zéro ».
• à tube cathodique (pêche) ; Lors de l'arrivée de l'écho, une impulsion électrique est envoyée au stylet
un générateur d'impulsions de synchronisation qui définit le rythme des qui marque le papier. Le stylet s'est déplacé à la vitesse V et a parcouru une
émissions. Dans les indicateurs à déplacement mécanique, c'est le stylet distance qui correspond à la profondeur. Si la vitesse V du stylet est réduite
ou l'aiguille qui fournit ce top au passage par la position zéro, dans ceux à V/2 par exemple, pour la même profondeur le parcours du stylet sera deux
à balayage électronique c'est un oscillateur autonome qui fournit ce top fois moindre. L'échelle de l'enregistreur est liée à la vitesse du stylet. Le
d'émission et déclenche simultanément le balayage. changement d'échelle est obtenu par le changement de la vitesse d'entraîne-
ment du stylet.
Au lieu d'émettre le top au passage par le haut du papier, il est possible
de le faire un peu avant par un contact décalé, par exemple de 0,2 seconde.
Lors du passage par l'ex-ligne zéro, la profondeur correspondante sera alors
de 750 x 0,2 soit 150 m mais la vitesse n'étant pas modifiée l'échelle est la
même, il s'agit d'une « échelle décalée ».
<
UlIluilUUlUlillll 0 -
10 -
10 -
30-
""U( ko-
50-
{\ to-
signal écho 70-
fo-
électrique sonde 1 J
signal sonore
Fie. 1.93 : Schéma d'un sondeur
Fig. 1.94 : Indicateur graphique
Très utilisé par les sondeurs de pêche parce qu'il allie aux avantages de L'énergie n'est pas rayonnée dans toutes les directions de la même
manière. Le maximum de puissance est dans la direction de l'axe du lobe,
l'indicateur graphique la souplesse de l'électronique. L'utilisation de
en principe la verticale, la puissance diminue quand on s'écarte de cette
couleurs en fonction de la force du signal reçu donne une information qui direction. On appelle ouverture du lobe l'angle entre les deux directions où
manque aux autres indicateurs. la puissance est encore la moitié de la puissance maximale (voir fig. 1.96).
L'inconvénient principal est l'absence de papier donnant un enregistre-
ment permanent. La mémoire du passé est courte : le temps d'un balayage
horizontal de l'écran. On peut cependant faire appel à un enregistrement sur
bande magnétique.
Autour du lobe principal, on trouve d'autres directions de rayonnement Au-delà des fréquences très basses : 15 kHz pour le FED614 portant à
moindre : les lobes secondaires. Ceux-ci prennent de l'énergie et peuvent 6 000 mètres mais il faut alors faire attention aux brouillages par les signaux
donner des échos nuisibles. audibles.
L'ouverture caractérise la directivité de l'émission, plus elle est étroite,
plus l'énergie est concentrée et plus le gain est élevé, mais alors la gîte est
gênante.
4-3 DURÉE D'IMPULSION (t)
Si le faisceau est étroit (7 à 10°), on a :
— une grande portée,
— un impact précis donc un écho net, C'est le temps que dure l'émission. Une durée de 1 ms correspond à une
— mais une mesure fausse en cas de gîte, hauteur de 0,75 mètre. Si deux obstacles sont séparés par une distance infé-
— un volume d'eau observé trop faible pour la pêche. rieure, ils sont englobés dans la même impulsion, leurs échos se mêlent et
ils ne peuvent être distingués, ils donnent une seule trace sur l'enregistreur.
Si le faisceau est large (20 à 30°), on a :
La durée de l'impulsion définit donc le « pouvoir séparateur en distance »
— une porté plus faible, lié à la finesse de l'image. Pour la même raison, tout obstacle à moins de
— une surface du fond observée importante ce qui donne un écho plus épais 0,75 mètre de l'antenne (dans notre exemple) ne peut être détecté puisqu'on
et moins net, est toujours en émission à la réception de l'écho ; T est un des éléments qui
— la gîte est acceptable, participent à l'établissement de la « distance minimale de détection ».
— le volume d'eau observé est plus important, les chances d'y apercevoir L'énergie émise à chaque impulsion est le produit de la puissance par la
un poisson augmentent. durée de l'impulsion donc :
L'ouverture du lobe est liée à la fréquence émise et aux dimensions — une impulsion longue est nécessaire aux grandes profondeurs,
géométriques du projecteur. Plus celles-ci sont grandes par rapport à la — une impulsion courte donne la finesse de dessin aux faibles profondeurs.
longueur d'onde, plus l'ouverture est étroite.
En général la durée d'impulsion est réglable en fonction de la portée
Théoriquement, si d est le diamètre de l'antenne et X la longueur d'onde voulue, par exemple :
émise, l'ouverture 6 en degrés à demi-puissance (3 dB) es( donnée par la
formule : 0,3 ms-» 100 m
1 ms -* 400 m
9° = 57 À/d
5 ms -* 4 000 m
4-2 FREQUENCE
4-4 PERIODE DE REPETITION (T)
à une portée affichée doit correspondre une période de répétition assez 4-5 PUISSANCE
longue.
Dans la pratique cette période est souvent indiquée sous la forme du L'énergie moyenne émise dépend de la puissance de crête, de la durée de
nombre de coups de sonde par minute. l'émission et du nombre de coups de sonde par minute. Pour les grandes
Exemple du sondeur Atlas : profondeurs il faut diminuer le nombre de coups de sonde tout en augmentant
200 c/min jusqu'à 200 m l'énergie, ce qui est obtenu par une puissance de crête plus grande et une
100 c/min -> 400 m durée d'impulsion plus longue.
10 c/min -> 4 000 m La puissance de crête est d'environ 100 watts pour les petits sondeurs et
atteint 30 kW pour les très gros (6 000 m), 700 W suffisent aux sondeurs de
navigation (1 000 m).
©II© -V emissiont
1© -w 5. Particularités
•50<
Les bulles d'air sont d'excellents réflecteurs et une couche de bulles forme
un écran. Une telle couche entre la sonde et le fond fait disparaître ce dernier.
6. Les échos Ce cas se produit lors du passage du navire sur son propre sillage (inversion
du sens de marche), ou sur celui d'un autre navire.
Si on applique une différence de potentiel entre les deux faces d'un cristal
de quartz, ses dimensions changent au rythme de la grandeur électrique.
Pour que l'amplitude du mouvement soit sensible, il faut que la fréquence
du signal d'excitation corresponde à une résonance mécanique du solide, la
fréquence de résonance est donc fonction des dimensions du quartz.
Ce phénomène est réciproque, c'est-à-dire qu'une déformation, causée par
exemple par la pression sonore, entraîne la création d'une tension entre les Fig. 1.100 : Polarisation
faces du quartz. Le transducteur peut donc servir à l'émission et à la
réception.
Robuste mais de mauvais rendement, il n'est plus utilisé que pour certains
sondeurs puissants, de basse fréquence, cherchant plus la portée que la
finesse (fréquences de 15 à 100 kHz).
Fig. 1.98 : Effet piézoélectrique
7-3 ÉLECTROSTRICTION
1-2 MAGNÉTOSTRICTION
Les céramiques utilisées (assemblage par cuisson de petits cristaux) se
Un barreau de substance ferromagnétique (ferrite, alliage de nickel...) déforment sous l'action d'un champ électrique à la manière du nickel sous
placé dans un champ magnétique change de longueur, cette variation « Ae » celle d'un champ magnétique, c'est-à-dire toujours dans le même sens.
est toujours dans le même sens quelle que soit l'orientation du champ. Une polarisation permanente est obtenue en appliquant un champ
électrique puissant, une déformation rémanente subsiste après disparition du
ûe. champ. Cette opération est faite à la fabrication.
e L'application ultérieure d'un champ électrique donne une déformation
proportionnelle au champ, en plus ou en moins selon le sens du champ. Pour
l'utilisateur le phénomène est semblable à la piézo-électricité.
Cependant les céramiques restent fragiles et leurs propriétés disparais-
sent si :
— la température est trop élevée,
— en cas de surtension,
Fig. 1.99 : Magnétostriction — en cas de chocs répétés (tossage important).
150 /. ÉLÉMENTS DE NA VIGA TION
7. LES SONDEURS 151
7-4 TRANSDUCTEUR À CÉRAMIQUE
de 14 °C et d'une salinité de 3,4 %. Cette vitesse augmente :
• de +2,3 m/s par degré de température.
• de + 10 m/s pour une augmentation de 1 % de la salinité.
Une plaque de substance sensible, dont les dimensions sont fonction de la
fréquence utilisée, est insérée entre deux plaques de métal servant Ainsi, en eau douce ou en eau froide, la profondeur lue est donc légèrement
d'électrodes aux bornes desquelles sont appliquées ou recueillies les tensions supérieure à la profondeur réelle. Cependant la variation ne dépasse pas 2 %
électriques. en passant de l'eau salée à l'eau douce ou à l'eau glacée.
La partie inférieure porte sur une plaque qui sert de piston. La directivité — de la précision du système de mesure du temps : vitesse du moteur
de l'antenne dépend des dimensions du piston. Selon ces dimensions, un ou d'entraînement du stylet ou du balayage de l'écran vidéo.
plusieurs transducteurs peuvent être couplés à la plaque émettrice. La résolution A 224 (VII) de l'OMI définit une norme de fonctionnement
du sondeur à écho pour les navires de commerce. Il y est dit en particulier
que, sur la base d'une vitesse de propagation du son dans l'eau de 1 500 m/s,
l'erreur admissible par rapport à la profondeur indiquée devrait être :
7-5 INSTALLATION À BORD soit
± 1 mètre sur l'échelle des petits fonds
± 5 mètres sur l'échelle des grands fonds
II faut éviter : soit
— les endroits bruyants, ± 5 % de la profondeur indiquée, si cette valeur est supérieure.
— ceux où l'écoulement de filets d'eau est perturbé et où il y a création de Remarque : un calcul simple montre qu'il convient d'adopter 5 % pour
bulles d'air, les profondeurs supérieures à 20 m pour les petits fonds et 100 m pour les
— ceux où les chocs peuvent être importants. grands fonds.
On notera que cette norme précise :
En général il faut percer la coque pour placer la sonde au contact de l'eau.
Sur les petites embarcations, pour ne pas percer la coque on peut placer la — que la portée doit être d'au moins 400 m,
sonde à l'intérieur, au contact de la coque soit directement soit par l'inter- — qu'un enregistrement graphique doit être prévu.
médiaire d'un liquide. Cette méthode n'est pas possible si la coque est faite
d'un matériau qui contient de l'air ou n'est pas homogène.
H =
Chapitre 8
CARTOGRAPHIE
7. Généralités
Fig. 1.102 : L'ellipsoïde
Fig. 1.103 : Coordonnées géographiques C'est la projection la plus ancienne ; elle a été établie en 1569 par le fonda-
teur de la cartographie moderne, le cartographe flamand Gérard Kremer dit
«Mercator» (1512-1594). C'est aussi la plus importante parce qu'elle
Longueur d 'un arc de méridien permet de représenter sans déformation importante les régions du globe dont
la latitude est inférieure à 60°, soit 85 % de la surface de la Terre et la quasi-
La longueur d'un arc méridien dl est (voir fig. 1.104) : totalité des zones navigables.
dl = R . d9 Presque toutes les cartes des services hydrographiques sont faites en
En particulier, si dcp vaut une minute d'arc, alors : projection de Mercator. Si une carte est faite selon une projection différente,
mention en est faite dans le titre.
= 6 370 x ji km=:
180x60
« Sur la sphère terrestre, la longueur d'une minute d'are de méridien est 2-1 PROPRIETES DE LA PROJECTION DE MERCATOR
égale à 1 mille (1 M). »
doc
<f E = k/Coitf
0° -i
20° -1;<3é"
l,n°
H°
-f 3-t
60° 2.
9û° S-,92.
80° 5,?6
85° -tf, 4-7-
63° &? Fig. 1.109 :
Su" ip* 60"
Exemples :
Fig. 1.108 : Variations de l'échelle en projection de Mercator
*
** SiR F =120°,R F q =
ÉCHELLE MOYENNE
avec cpm =
1 852 - 103 • cos epn
La loxodromie est la route à cap constant entre deux points D (départ) et On a donc :
A (arrivée) ; sur la projection de Mercator, cette route est représentée par une . cos cp • dG
dm = —r^-= (D
droite (voir fig. 1.110). sm R Fn
Soit un trajet élémentaire d —»• a de longueur dm à la latitude tp. Si <p et G
sont exprimés en minutes d'arc, alors : j
dm = ou dcp = cos R Fq • dm (2)
de - R . cos tp . dG est égal à la distance en milles parcourue dans le sens cos R F
est-ouest : c'est le chemin E-W élémentaire ;
162 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 8. CARTOGRAPHIE 163
t r, de dG dcp
tg R F = —- = COS qp • —- ou dG = tg R Fq (3) SON
50V D
q dqp dqp cos qp
#w
RFq étant constant par définition (route loxodromique), on en déduit en
intégrant :
dqp 1
m = (2')
f « c o s R FQ cos R Fq
xAA —
- u
u •G
<JA Ax = XB - XA = u • (GB - GA) = u • gB ter R - ^ - U'ë - 1 -
600 d'oùR Fq =S53°,5W
tg KFQ " Ay ~ u • X ~ X ~ 444,53 soit RF =233°,5
„ 1 100 , „„„
D ° nCU = (15~5).60 = !'8333mm m = 1/cos RFq = 5.60/cos 53°, 5 = 504 milles.
8. CARTOGRAPHIE 165
164 7. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
Remarque : Les coordonnées x = u.G et y = u.A sont, rappelons-le, 2-6 TRACÉ EXPEDITIF D'UN CANEVAS MERCATOR
comptées depuis le méridien origine et l'équateur ; la carte n'est qu'un frag- POUR UNE LATITUDE DONNÉE
ment de dimensions Ax, Ay de la projection de Mercator. Dans cet exemple,
on aurait :
- Xp. = 1 650 mm La construction d'une échelle locale peut être faite très facilement ; loca-
xc = XB = 550 mm
= y B = 5555mm , yc = yD = 6 370 mm (soit 6,37 mètres !) lement, la graduation de l'échelle des longitudes est u mm et la graduation de
l'échelle des latitudes est —!^_
cos cp
D'où la construction de la figure 1.114
2-5 MESURE DIRECTE DES DISTANCES SUR LA CARTE
Documentaire
Dans le triangle PNM,M2, on a :
cos Z, — cos g - cos Z, — sin g • sin Z, • sin 9,
Si l'on différencie à 9, et Z, constants (M, fixé), on obtient :
Elle permet une représentation conforme des régions polaires et complète Fig. 1.118 : La projection stéréographique conserve les angles et conserve les cercles
donc la projection de Mercator pour les hautes latitudes.
La projection stéréographique est une projection au sens géométrique du Elle est utilisée pour la représentation des régions polaires ainsi que pour
terme : elle consiste à projeter la sphère sur un plan tangent à partir d'un les cartes du ciel.
point V antipode du point de tangence T (voir fig. 1.118). Les méridiens sont représentés par des droites rayonnantes à partir du pôle
L'image du point M de la sphère terrestre sera donc telle que : tangent et dont l'écart angulaire est proportionnel à la différence de longitude
VM . Vm = 4 R2 (R = rayon de la sphère de projection) (voir fig. 1.119). Les parallèles sont des cercles concentriques dont le rayon
Géométriquement, cette transformation est une inversion ; elle a donc r est lié à la latitude par la relation :
toutes les propriétés de l'inversion, en particulier :
— les angles sont conservés (c'est une projection conforme) ; r = 2R-tg(45°-g
— tout cercle de la sphère a pour image un cercle sur le plan de projection :
les images des méridiens et des parallèles sont des arcs de cercles ; les Représentation des orthodromies
images des cercles de hauteur sont des cercles.
Les orthodromies sont représentées par des arcs de cercles. On représente
Suivant la position du pôle de projection V, on définit trois types de projec- facilement toutes les orthodromies possibles en traçant les images d'une
tion stéréographique : famille de grands cercles coupant l'équateur en deux points I et I' (voir
— projection stéréographique polaire : les points V et T sont les pôles fig. 1.120).
géographiques de la sphère terrestre ;
170 /. ELEMENTS DE NAVIGATION 8. CARTOGRAPHIE 171
Représentation des loxodromies
L'image d'une loxodromie est une spirale logarithmique. Son tracé n'est
donc pas aisé, mais cela n'a pas d'importance : la route loxodromique n'a
aucun intérêt dans les régions polaires.
Fig. 1.120 : Tracé des orthodromies en projection stéréographique polaire La projection Mercator Transverse Universelle (MTU) est également
appelée projection de Gauss ou Universal Transversal Mercator (UTM).
Dans la projection de Mercator, la zone équatoriale est tout à fait
Le service hydrographique édite des calques à l'échelle des projections privilégiée :
stéréographiques . Pour obtenir le tracé de l'orthodromie M, M2 dans les
régions polaires, il suffit de faire coïncider le centre du calque avec le pôle — les altérations y sont très faibles,
terrestre et de le faire pivoter jusqu'à ce que l'une des orthodromies du calque — loxodromies et orthodromies sont pratiquement confondues et représen-
passe par les deux points M, et M 2 . tées par des lignes droites,
— les surfaces sont pratiquement conservées.
Représentation des cercles de hauteur (voir livre II, chap. 3-1). La projection MTU est construite suivant le même processus mais en privi-
Un cercle de hauteur est représenté par un cercle (voir fig. 1.121). Si Hv légiant un méridien. Elle a donc les propriétés suivantes (voir fig. 1.122) :
est la hauteur de l'astre et connaissant les coordonnées géographiques de — c'est une projection conforme,
l'astre, il suffira de tracer le cercle centré sur le point substellaire a (AHap, — les méridiens sont des courbes de deuxième espèce axées sur le méridien
D) et tangent aux parallèles de latitudes cpa + Nv et tpa - NV(NV = 90° - Hv). central (voir livre II, chap. 3-2),
CARTOGRAPHIE 173
172 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
— dans la région du méridien central, les orthodromies sont pratiquement La projection obtenue est conforme et, au voisinage du trajet AB, les ortho-
dromies sont sensiblement des droites ; on montre qu'à 600 km du trajet AB,
représentées par des lignes droites et les surfaces sont pratiquement
l'erreur sur les longueurs est inférieure à 5 km pour 1 000 km.
conservées.
Les méridiens forment un réseau de courbes de 2e espèce (c'est-à-dire
d'allure sinusoïdale) ; les parallèles forment un réseau de courbes orthogo-
idien\ nales aux méridiens (voir fig. 1.123).
\
Fig. 1.122 : Projection Mercator Transverse
3-4 LA PROJECTION DE LAMBERT Les parallèles sont représentés par un réseau de cercles concentriques,
orthogonaux aux méridiens et dont le rayon p est tel que la représentation
soit conforme.
De même que la représentation de Mercator est dérivée de la projection La France est divisée en quatre zones dont le méridien origine est le méri-
géométrique de la sphère sur le cylindre tangent, la représentation de Lambert dien de Paris et dont le parallèle origine diffère :
est dérivée de la projection de la sphère terrestre sur le cône tangent (voir Lambert I (zone nord) ; parallèle origine : 49°5 (55 gr.)
fig. 1.124), mais ce n'est pas une projection au sens géométrique du terme. Lambert II (zone centre) ; parallèle origine : 46° 8 (52 gr.)
La projection de Lambert a été adoptée par l'Institut géographique national
(I.G.N) pour la représentation de la France métropolitaine. Lambert III (zone sud) ; parallèle origine : 44° 1 (49 gr.)
Certains systèmes côtiers de radionavigation (Syledis, Toran) produisent Lambert IV (Corse).
des positions en coordonnées Lambert : le marin peut donc être amené à les Coordonnées Lambert
utiliser pour certains travaux spécialisés. Les coordonnées rectangulaires x et y d'un point sont données par les
C'est une projection conforme qui présente le minimum d'altération le équations :
long d'un parallèle. x = p . sin -y
Principe de la projection de Lambert y - PO - p . cos y
La projection de Lambert conserve certaines caractéristiques du dévelop- qui dépendent de la convergence des méridiens y.
pement du cône dont elle dérive (voir fig. 1.124) : le parallèle de l'origine,
Nord Lambert et nord vrai (voir fig. 1.125).
de latitude cp0, est développé sans altération suivant un cercle de rayon
proportionnel à SO de valeur : En un point quelconque, la direction du nord vrai est la direction du
p0 = k-R- cotg cp0 méridien ; cette direction est différente de l'orientation verticale du carroyage
(orientation suivant y), appelée « Nord Lambert ».
Les méridiens sont représentés par des droites concourantes au pôle et dont
l'écartement est proportionnel à la longitude :
ft/ord
y = (G - G0) • sin <pn Lambert
L'angle y est appelé « convergence des méridiens ».
Fig. 1.126 : En projection gnomonique, les grands cercles sont représentés Les méridiens sont représentés par des droites rayonnant autour du pôle central
par des lignes droites et espacées d'un angle égal à leurs différences de longitude ; les parallèles
/. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 8. CARTOGRAPHIE 179
178
sont représentés par des cercles concentriques dont l'écartement est croissant
lorsque l'on s'éloigne du pôle central (voir fig. 1.128).
Le Service Hydrographique de la Marine publie quatre cartes en projection
Gernez, Atlantique Nord (c. 6038), Pacifique Sud (c. 6039), Pacifique Nord
(c. 6040) océan Atlantique Sud et océan Indien (c. 6041), ainsi qu'un opus-
cule d'explications relatif à cette projection (ouvrage 17).
Les méridiens sont des droites concourantes en un point qui est l'image
du pôle représenté et J'écartement entre eux est croissant quand on s'éloigne
du méridien central ; les parallèles ont pour image un réseau de coniques
évoluant de l'ellipse à l'hyperbole ; l'équateur est représenté par une droite
Fig. 1.129 : Projection gnomonique oblique
(voir fig. 1.129).
8. CARTOGRAPHIE 181
180 I. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION
surface topographique de la Terre (voir fig. 1.130) : c'est le « niveau de la
Le service hydrographique américain publie une série de cartes en projec- mer ».
tion gnomonique oblique couvrant l'Atlantique Nord, l'Atlantique Sud,
l'océan Indien, le Pacifique Nord et le Pacifique Sud ; le point central de
chacune de ces cartes est situé par 30° de latitude.
Verh'cale.
Si la simplification qui consiste à assimiler la Terre à une sphère permet Vraie.
d'exposer assez simplement le principe de chacune des projections, les cartes
que nous utilisons tiennent compte, bien sûr, de la forme réelle de la Terre. Fig. 1.130 : Le géoïde
On peut alors se poser la question suivante : quelle est l'erreur commise
quand on porte sur une carte un lieu géométrique calculé sur une Terre
sphérique ?
En fait, cette erreur n'est vraiment rédhibitoire que pour les systèmes de 5-2 L'ELLIPSOÏDE TERRESTRE, MODÈLE DU GÉOÏDE
navigation de grande portée et de grande précision : il est légitime de la négli-
ger par exemple dans le cas du point astronomique en raison de la précision
de la droite de hauteur ou dans le cas de la radionavigation à moyenne portée
(point radar, radiogoniométrie, systèmes hyperboliques de portée moyenne) ; En fait, le géoïde diffère peu d'un ellipsoïde de révolution aplati aux
on ne peut le négliger en revanche pour les systèmes précis et à grande pôles. L'ellipsoïde n'est donc pas une représentation très exacte de la Terre.
Il existe un écart entre la verticale physique, normale au géoïde, et la verti-
couverture (systèmes satellites, Loran). cale théorique, normale à l'ellipsoïde (voir fig. 1.131) ; cet écart, appelé
déviation absolue de la verticale,
est cependant très faible : il est de
l'ordre de quelques secondes (3" à
5-1 LE GÉOÏDE 4" en France) avec quelques
valeurs exceptionnelles dans les
La géodésie est la science dont l'objet est l'étude de la forme de la Terre, îles (97" à Hawaii). De même, les
de son champ de pesanteur et de la mesure de ses dimensions. Le phénomène deux surfaces ne sont pas en géné-
ral confondues mais l'écart maxi-
physique fondamental qui régit la forme de la Terre est la pesanteur : en un mum ne dépasse pas la centaine de
lieu de la Terre, sous l'action de la pesanteur, l'équilibre du fil à plomb déter- mètres (voir fig. 1.132).
mine la direction de la verticale et l'équilibre des fluides détermine une
« surface de niveau » normale à cette verticale.
Si la Terre était complètement recouverte par l'océan, celui-ci prendrait
une position d'équilibre et définirait une surface de niveau en tout point
normale à la verticale locale.
Le géoïde est la surface des eaux tranquilles (abstraction faite de la marée,
de la houle et des vagues) prolongée sous les continents. En mer, la surface
du géoïde représente physiquement le niveau moyen des mers ; sur Terre, le
géoïde est la surface qui prolonge l'océan, en tout point normale à la verti- Fig. 1.131 : Du géoïde h l'ellipsoïde
cale, et par rapport à laquelle sont mesurées les altitudes des points de la
182 /. ÉLÉMENTS DE NAVIGATION 8. CARTOGRAPHIE 183
Verticale,
géodês/t/ue.
5-3 NAVIGATION SUR L'ELLIPSOÏDE Sur la sphère terrestre, dont la courbure est constante, la longueur d'un arc
de 1' est égale en tout point et dans toutes les directions.
Quelles sont les modifications apportées par le modèle de l'ellipsoïde Sur l'ellipsoïde terrestre, la courbure n'est pas constante ; en un point
terrestre par rapport à ce qui a été dit plus haut sur la sphère terrestre ? donné, le rayon de courbure est minimal dans le plan du méridien et maximal
dans le plan tangent au parallèle ; le rayon de courbure minimal est le rayon
de l'ellipse méridienne p et le rayon de courbure maximal est appelé grande
normale N (fig. U34). On démontre que :
5-3-1 Coordonnées d'un point sur l'ellipsoïde (voir fig. /./_?.?) p = a ( 1 — 2 a + 3 . a . sin 2 9)
N = a (1 + a . sin2 tp)
La longitude G d'un point L se définit comme dans le cas de la sphère : a : aplatissement de l'ellipsoïde
c'est l'angle que fait le méridien du lieu avec le méridien international. a : demi-grand axe ou rayon équatorial
La latitude est l'angle que fait la verticale du lieu avec l'équateur ; il faut
donc distinguer :
— la latitude vraie <p, angle que fait la normale à l'ellipsoïde au lieu consi-
déré avec le plan de l'équateur ;
— la latitude astronomique, angle que fait la verticale physique du lieu avec
l'équateur ;
— la latitude géocentrique tp', angle que fait la ligne TL avec le plan de
l'équateur.
Comme on a pu le voir au paragraphe précédent, on peut pratiquement
confondre latitude astronomique et latitude vraie ; par contre, la latitude
géocentrique est inférieure à la latitude vraie d'un angle :
V = <p-<p' = 11'35",7 . sin 2<p ipse ne'riji^œ. »= grande, nor
appelé « angle à la verticale ». Fig. 1.134 : Courbure en un point de l'ellipsoïde
184 /. ÉLÉMENTS DE NA VIGA TION 8. CARTOGRAPHIE 185
En conséquence, la longueur représentée par 1' de méridien n'est pas cons- entre deux points A (tpA, GA) et B (<pB, GB) est donnée par la formule
tante sur l'ellipsoïde : sur l'ellipsoïde de Hayford dont le rayon équatorial d'Andoyer :
vaut a = 6 378 388 mètres, la minute de méridien représente environ : a f(m — 3sinm)(sin qpA + sin qp B )
d =
1 843 mètres à l'équateur, "4 1 + cosm
1 852 mètres à la latitude 45°, (m + 3 sinm)(sin qp A - sin cp B )'
1 862 mètres aux pôles. 1 - cosm
Le mille marin est par définition la longueur de la minute sexagésimale
du méridien à la latitude de 45° (définition du Bureau des longitudes). Cette où m désigne la distance orthodromique calculée sur la sphère terrestre :
longueur dépend du choix de l'ellipsoïde, aussi a-t-on adopté comme défini- cos m = sin <pA • sin <pB + cos cpA • cos cpB • cos (GB - GA)
tion officielle du mille (Conférence hydrographique internationale de 1929) : II faut cependant bien se rendre compte qu'il serait tout à fait superfétatoire
1 mille marin = 1 852 mètres de faire intervenir l'excentricité du globe terrestre dans les calculs courants
de navigation ; le modèle de la sphère terrestre est suffisant ainsi que le
montre l'exemple suivant :
5-3-3 Conséquences en navigation Distances entre le cap de Bonne-Espérance (34°25' S, 18°30' E) et le cap
Horn (56°00' S, 67°20' W)
Tout ce qui a été dit des projections à partir de la sphère terrestre s'applique
à condition d'y apporter quelques corrections pour tenir compte de l'ellip- Sur l'ellipsoïde Sur la sphère
soïde. Orthodronomie 3602,6 M 3591,7 M
L'établissement du canevas de Mercator reste identique dans son principe,
mais la latitude croissante doit être corrigée d'un terme fonction de la Loxodromie 3802,0 M 3790,4 M
latitude :
i£ = /Y-23', 11 . s i n < p - 0 ' , 0 5 . sin 3 cp La formule d'Andoyer peut être utilisée en particulier en radionavigation
^f. et A étant exprimés en minutes de latitude croissante. Sur le canevas de pour calculer la position géographique d'un observateur utilisant un
Mercator, le faisceau des parallèles est donc un peu plus resserré (voir système hyperbolique de grande portée, à l'aide d'une calculatrice (voir le
fig. 1.135). document Shom Hyper du Service Hydrographique et Océanographique de
la Marine).
cp- A' % Sphère ;
o o 0 </L •<&
Vo 7225" •të-lt
2608 5-4 LES SYSTÈMES GÉODÉSIQUES
40 2623
60 45,2? 4£0? të <£
80 8375" 0352. Toute représentation de la Terre est effectuée à partir d'un ellipsoïde de
83 -1(300 •«2?? référence dont les dimensions et la forme sont définies par :
— le rayon équatorial a
Fig. 1.135 : Comparaison du canevas Mercator sur la sphère et sur Vellipsoïde — l'aplatissement a
Ainsi depuis que l'on fait des cartes, ont été définis des ellipsoïdes de réfé-
rence dont les caractéristiques se sont affinées avec l'amélioration des
La formule donnant la distance orthodromique entre deux points (voir
chap. 2.2) doit être corrigée. Sur l'ellipsoïde le plus court chemin entre deux moyens de mesure, en particulier ceux permis par les satellites. Les princi-
points est une géodésique ; la distance géodésique (ou orthodromique) d paux ellipsoïdes utilisés sont cités dans le tableau qui suit :
186 /. ELEMENTS DE NAVIGATION 8. CARTOGRAPHIE 187
D'autre part, pour une région donnée, les coordonnées des points sont
Dénomination a déterminées par le choix de l'ellipsoïde qui n'est pas unique. Par exemple,
(E = ellipsoïde) a
(mètres) les cartes de l'IGN, en projection Lambert, sont établies à partir de l'ellipsoïde
E. de Clarke (1880) 6 378 249,2 1/293,47 de Clarke 1880 (système NTF ou « Nouvelle Triangulation Française ») alors
que les cartes marines des côtes de France sont établies à partir de l'ellipsoïde
E. de Hayford (1909) 6 378 388 1/297,0 de Hayford (système européen compensé dit Europe 50).
Il peut donc y avoir une certaine incohérence entre les projections ; le
E. de l'Union Astronomique Internationale- 6 378 160 1/298,25 même point n'aura pas les mêmes coordonnées suivant que l'on utilise tel
UAI (1964) ou tel système. Cependant, cet inconvénient n'est qu'apparent ; ainsi, à
l'embouchure de la Loire, il existe un décalage de 100 mètres en longitude
E. Word Géodésie System WGS 72 (1972) 6378 135 1/298,26 et de 40 mètres en latitude entre les coordonnées de la projection Lambert et
E. WGS 84 6378 137 1/298,26 celles de la carte marine, écart indécelable avec les moyens normaux de
navigation : ce problème ne concerne que les spécialistes.
Le problème est très différent lorsque l'on utilise un moyen de navigation
Le nom de l'ellipsoïde ne préjuge pas d'une position particulière de l'ellip- à couverture mondiale (GPS) ; il est alors indispensable pour le calcul que
soïde par rapport au géoïde ; il ne suffit donc pas à identifier un système le système géodésique soit le même pour tout le globe : en géodésie spatiale,
géodésique. Il faut distinguer deux approches suivant que l'on veut représen- les systèmes sont tous rapportés au centre de gravité de la Terre.
ter une partie ou l'ensemble du globe. Dans le premier cas, on définira un L'Oméga, le Loran C et le Transit utilisent le même système géodésique
système géodésique local qui ne vaut que pour une région donnée et n'a mondial : WGS 72. Navstar/GPS utilise le WGS 84. Il peut être intéressant
aucune signification pour une région éloignée ; il n'y a pas cohérence entre de noter que sur les côtes de France, le système Europe 50 (celui des cartes
les coordonnées géographiques des points quand on passe d'un système à un marines) ne diffère du WGS 72 que de 5" à 7" au maximum.
autre. Dans le deuxième cas on cherche à obtenir une cohérence entre les
points du globe ; dans un système géodésique global, en particulier l'ellip-
soïde choisi devra être centré sur le centre de la Terre, ce qui n'est pas forcé-
ment fait dans le premier cas.
En géodésie classique, on cherche à établir une représentation d'une partie
de la Terre (par exemple une carte de l'Europe). On choisit alors un ellipsoïde
de référence et on le place de façon qu'il soit tangent au géoïde en un point
de la région que l'on veut représenter ; ainsi, le même ellipsoïde sera placé
différemment suivant que l'on veut représenter l'Europe ou les États-Unis
(voir fig. 1.136) et il n'y aura pas de cohérence entre les coordonnées des
deux représentations.
Erars-wis
BIBLIOGRAPHIE
NAVIGATION ASTRONOMIQUE
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Notice Arma-Brown.
Notice Thompson (Loch).
Notice Ben (Loch).
Notice Sagem (Loch).
Chapitre 1
ASTRONOMIE NAUTIQUE
Mfr-s *•
avec une densité uniforme dans l'espace, mais que la grande majorité d'entre Le Soleil est une étoile moyenne située dans le bras d'Orion à 30 000 a.l.
elles s'associaient en amas de quelques dizaines à quelques centaines de du centre de la Galaxie.
membres Un amas galactique est une sphère d'un diamètre de quelques Dans la sphère des étoiles observables, les étoiles sont concentrées dans
millions d'a.l. (années-lumière). La distance entre les amas galactiques est l'épaisseur du disque de la Galaxie et apparaissent sous l'aspect d'une traînée
de l'ordre de la centaine de millions d'a.l. blanchâtre, la Voie lactée. L'étoile la plus proche du Soleil est Proxipria dans
Et nous dans ce vertige ? le Centaure, située à 4,2 a.l.
Notre galaxie, la Galaxie (avec un G majuscule), est une galaxie spirale La Galaxie appartient à un amas galactique de 6 millions d'a.l. de diamètre.
(voir fig. II .2) dont les dimensions sont les suivantes : Cet amas galactique regroupe deux grandes galaxies spirales, la nôtre et celle
d'Andromède ; la galaxie d'Andromède est située à 2,2 millions d'a.l. et visi-
- diamètre : 85 000 a.l. ble à l'œil nu. On peut également voir à l'œil nu deux autres galaxies,
— épaisseur : 16 000 a.l. au centre « satellites » de la Galaxie, et appelées les Nuages de Magellan (visibles dans
6 000 a.l. au bord du disque l'hémisphère sud) : le Grand Nuage de Magellan est une galaxie spirale, le
— masse : 240 milliards de soleils Petit Nuage de Magellan est une galaxie irrégulière.
— nombre d'étoiles : 100 à 150 milliards (évaluation statistique).
On a mis en évidence trois bras, ceux du Sagittaire, d'Orion et de Persée.
L'ordre de grandeur des distances interstellaires est l'année-lumière. Le système solaire
Le Soleil est une étoile tout à fait moyenne ; certaines étoiles supergéantes
rouges comme Antarès et Bételgeuse ont un diamètre 300 à 400 fois supérieur,
en revanche des naines blanches comme Sirius sont 100 fois moins larges.
Autour du Soleil gravitent des astres inertes, les planètes. Le mouvement
des planètes est décrit par les lois de Kepler qui les a énoncées à partir des
observations de Tycho Brahé :
— Dans le plan de leur orbite, les centres des planètes décrivent dans le sens direct
autour du Soleil, des ellipses dont le centre du Soleil occupe un des foyers.
— Le mouvement du centre d'une planète sur l'orbite elliptique est tel que
les surfaces balayées par le rayon vecteur dans des temps égaux soient
égales (vitesses aréolaires) (voir fig. II.3).
— Le rapport du cube du demi-grand axe de l'ellipse au carré de la durée de
révolution sidérale est le même pour toutes les planètes.
Repré- Distance Révolution Inclinaison Excen- révolution par jour. Cette révolution s'effectue dans le sens direct autour d'un
axe, l'axe des pôles terrestres, dont la direction reste à peu près fixe par
Planètes sentation
symbo-
moyenne
au soleil
sidérale
(jours
de l'orbite tricité Masse Diamètre
sur de rapport au plan de l'écliptique.
lique (U.A.)" et années) l'écliptique l'orbite
Mercure ? 0,39 88 j 7°,0 1/5 0,056 0,38
Vénus ? 0,72 225 j 3°,4 1/147 0,82 0,95
La Terre i 1 365 j 0° 1/60 1 1
Mars <f 1,53 1 a 322 j 1°,8 1/11 0,11 0,53
Jupiter •¥ 5,20 11 a 3 1 5 j 1°,3 1/21 318,4 11,2
Saturne ï 9,55 29 a 167 j 2° ,5 1/19 95,2 9,5
Uranus 19,22 84a7j 0°,8 1/22 14,6 3,9
*
Neptune tf 30,11 1 64 a 280 j 1°,8 1/110 17,3 4,2
Pluton a 39,44 249 a 21 j 17°, 1 1/4 0,005 0,46
Le Soleil 0 — — — — 333 400 109
La Lune c dist. moy. 27 ,3 j 5°,1 1/18 0,012 0,27
à la Terre
384 400 km
Ainsi, l'axe des pôles reste fixe par rapport aux étoiles ; sa direction est
très proche de celle de l'étoile a de la Petite Ourse appelée étoile Polaire.
En réalité, cette direction n'est pas tout à fait fixe dans le temps : l'extré-
mité de l'axe des pôles est animée d'un lent mouvement de précession dans
Fig. et tableau II.4 : Les planètes principales le sens rétrograde d'une période de 26 000 ans (53" par an) ; actuellement,
l'étoile Polaire est l'étoile a de la Petite Ourse, dans l'an 9 000 ce sera
Seules Vénus, Mars, Jupiter et Saturne sont visibles à l'œil nu et utilisables Deneb, dans l'an 14 000 ce sera Véga.
en navigation (voir fig. II.4). La Lune, satellite naturel de la Terre, décrit une orbite elliptique autour
La Terre décrit son orbite dans un plan appelé plan de l'écliptique (voir de la Terre, dans le sens direct et dans un plan incliné d'environ 5° par rapport
fig. II.5) avec une période de un an. Les orbites des autres planètes sont situées à l'écliptique ; la période de ce mouvement est d'environ 28 jours.
dans des plans très voisins du plan de l'écliptique, sauf Pluton (voir tableau II.4). Pour conclure ce rapide aperçu de notre Univers, nous invitons le lecteur à
En même temps que son mouvement de translation autour du Soleil, la la méditation métaphysique quand il contemplera le ciel tropical lors d'un quart
Terre est animée d'un mouvement de rotation autour d'elle-même d'une de nuit, et pour nourrir sa réflexion, nous lui livrons ces quelques chiffres.
196 11. NAVIGATION ASTRONOMIQUE . ASTRONOMIE NAUTIQUE 197
Ordre de grandeur des distances dans le système solaire : On appelle pôles d'un cercle les extrémités du diamètre de la sphère
perpendiculaire au plan de ce cercle. (On dit toujours « pôles d'un cercle » ;
• Terre - Lune : 1 seconde lumière
ex. : pôles de l'équateur, pôles de l'écliptique).
• Soleil - Terre : 8 minutes lumière
Soit P et P' les deux pôles d'un cercle c : le diamètre PP' est la ligne des
• Soleil - Pluton : 5 heures lumière pôles.
— dans la Galaxie : Tous les cercles parallèles ont les mêmes pôles.
» Proxima : 4,2 a.1. Les pôles d'un grand cercle C sont équidistants de tous les points de ce
• Diamètre de la Galaxie : 85 000 a.l. grand cercle et la distance angulaire est égale à 90° (voir fig. II.7).
— dans l'amas local auquel appartient la Galaxie :
• Galaxie d'Andromède : 2,2 millions d'a.l.
• diamètre de l'amas galactique : 6 millions d'a.l.
Distances entre amas galactiques : quelque 100 M d'a.l.
1. Géométrie de la sphère
et trigonométrie sphérique
Le mouvement diurne des étoiles dû à la rotation de la Terre autour d'elle- i, , i - i / Eoi'ifio/e J Solstice d'été'
même est le mouvement le plus banal. Hémisphère./ / .y. .
P>oré3/
La Terre, satellite du Soleil, effectue autour du Soleil une trajectoire ellip-
tique située dans un plan appelé plan de l'écliptique. Ce mouvement de
translation se fait, vu du pôle Nord de la Terre, dans le sens direct en une
année. L'axe de rotation de la Terre est incliné d'un angle <x> = 23°27' par
rapport à l'axe du mouvement de translation appelé axe de l'écliptique.
L'inclinaison entre les axes des deux mouvements a pour effet de faire Sakh
passer le Soleil successivement dans l'hémisphère céleste boréal au prin- • Soleil sur
temps et en été, puis dans l'hémisphère céleste austral en automne et en hiver
(voir fig. 11.13, 14). Fig. 11.14 : Équinoxes et solstices
Axe. de
r>tfotel'ïonde k
Hl
-^
V —/
Pour que cet aperçu du mouvement des astres soit complet, il faut décrire
2-3 MOUVEMENT DES PLANÈTES le mouvement du satellite naturel de la Terre, la Lune.
La Lune décrit autour de la Terre une orbite elliptique dans le sens direct.
Le plan de l'orbite est incliné d'environ 5° par rapport au plan de l'écliptique
Les planètes, comme la Terre, décrivent autour du Soleil des orbites ellip-
et la révolution est effectuée avec une période d'environ 28 jours.
tiques suivant les lois de Kepler ; de plus :
La Lune se déplace donc relativement rapidement sur la sphère céleste
— les trajectoires sont situées dans des plans très voisins du plan de l'éclip-
(— 13° par jour) mais elle reste toujours à l'intérieur des limites du zodiaque.
tique,
— toutes les orbites sont parcourues dans le sens direct,
— l'excentricité des orbites est toujours très faible (orbites quasi circulaires).
Les seules planètes utilisables en navigation sont les planètes visibles à 2-5 CONCLUSION
l'œil nu, c'est-à-dire Vénus, Mars, Jupiter et Saturne (voir fig. et tableau II.4).
Les trajectoires étant dans des plans voisins, vues de la Terre, les planètes
paraîtront se déplacer sur la sphère des fixes dans une région de 15° de large Par le mouvement diurne, tous les astres sont entraînés dans un mouve-
au voisinage de l'écliptique et appelée bande du zodiaque, le mouvement ment apparent de rotation autour de l'axe des pôles dans le sens rétrograde.
s'effectuant en moyenne dans le sens direct (fig. 11.16). Les étoiles restent fixes les unes par rapport aux autres et la position de
l'une d'entre elles à un instant donné est complètement déterminée par la
position du point y.
Les astres errants se déplacent lentement parmi les étoiles et leurs positions
à un instant donné devront être déterminées pour chacun en particulier.
La position du point y et celles des astres errants à un instant donné sont
fournies par les Ëphémérides Nautiques (voir parag. 5).
Pck
À partir de ce système, les coordonnées sphériques d'un point E sont : Fia. 11.18 : Coordonnées terrestres
— a, compté sur le grand cercle de référence, de 0° à 360° à partir du point
origine, positivement dans le sens de parcours,
— (3, compté à partir du grand cercle de référence, de 0° à 90°, positivement
vers le pôle positif, négativement vers le pôle négatif.
3-3 LES COORDONNEES HORIZONTALES
La définition des coordonnées terrestres exposée ici suppose une Terre La sphère locale (déjà définie au parag. 2-1) est centrée sur l'œil de
parfaitement sphérique. Cette hypothèse simplificatrice est toujours acceptable l'observateur, le rayon de la Terre étant considéré comme négligeable (voir
en navigation astronomique (voir fig. 11.18). fig. 11.19).
La verticale de l'observateur coupe la sphère locale en deux points, le
zénith z et le nadir n.
1. ASTRONOMIE NAUTIQUE 209
208 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE
Coordonnées :
— azimut Z : compté sur l'horizon à partir du point cardinal nord, de 0° à 360°
dans le sens rétrograde (« du nord vers l'est »),
— hauteur H : comptée de 0° à 90° à partir de l'horizon, positivement vers
le zénith, négativement vers le nadir.
Nota: le point cardinal nord est dans l'azimut Z = 000°, l'est dans
Z = 090°, le sud dans Z = 180°, l'ouest dans Z = 270°.
Les points au-dessus de l'horizon ont des hauteurs positives, les points
sous l'horizon ont des hauteurs négatives.
Fig. 11.20 : Les coordonnées horizontales Fig. 11.21 : Les repères horaires de la sphère locale
210 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 1. ASTRONOMIE NAUTIQUE 211
Tout demi-grand cercle Pn PS contenant la ligne des pôles est un cercle L'angle au pôle est l'angle dièdre (de 0° à 180°°) entre le méridien supé-
horaire. rieur et le cercle horaire.
Le méridien de l'observateur coupe l'équateur en deux points Q et Q', le — Si P est ouest alors P = AHag-
point Q étant situé sur le demi-méridien supérieur, c'est-à-dire au-dessus de — Si P est est. alors P = 360° - AHag
l'horizon. Nota 2 : les astres de l'hémisphère céleste nord ont une déclinaison nord
Tout petit cercle de pôle Pn PS passant par un astre A est appelé cercle ou positive
diurne ou parallèle diurne de l'astre A. Les astres de l'hémisphère céleste sud ont une déclinaison sud ou positive.
Nota 3 : l'écriture « AHag » sera explicitée plus loin et signifie : « Angle
Horaire de l'astre A compté depuis le méridien G. »
3-4-2 Les coordonnées horaires
Coordonnées :
— Angle horaire AHag : compté sur l'équateur à partir du point Q, de 0°
à 360° dans le sens rétrograde (« du point Q vers J'-W »).
— Déclinaison D : comptée sur le cercle horaire de 0° à 90° à partir de
l'équateur, positivement vers le pôle Nord, négativement vers le pôle Sud.
Nota 1 : on utilise souvent comme coordonnée l'angle au pôle P à la place Fig. 11.23 : Les repères de la sphère céleste
de l'angle horaire.
1. ASTRONOMIE NAUTIQUE 213
212 H. NAVIGATION ASTRONOMIQUE
pQ : compté dans le sens rétrograde est égal à G affecté de son signe : A un instant donné T.LJ. (voir chap. 2 § 4-1}, pour un observateur donné
+ pour les longitudes W I., (ip, G), les coordonnées horaires AHag et I) sont connues.
- pour les longitudes E Le passage des coordonnées horaires aux coordonnées horizontales Z et H
Qa : compté dans le sens rétrograde est égal à AHag se fait en appliquant les formules de la trigonométrie sphériquc à un triangle
de la sphère locale appelé le triangle de position.
Le triangle de position est le triangle sphérique PnzA dont les sommets
sont :
— Pn : le pôle Nord
— z : le zénith
— A : l'astre
La figure 11.27 montre deux configurations de ce triangle.
Dans toutes les configurations, le triangle de position a les mêmes
éléments (voir fig. 11.28).
— 3 côtés :
Pnz = 90° - cp
P,,A = 90° - D
zA = 90° - H
'"ig. 11.26 : Mesures dans le plan de l'équateur cp, D et H étant affectés de leurs signes.
/. ASTRONOMIE NAUTIQUE 217
216 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE
FORMULE DES COTANGENTES APPLIQUÉE AUX ÉLÉMENTS Az, cp, D et P
— 3 angles :
angle en z = Az . sin P
tg Az =
cos <p • tg D — cos P • sin <p
angle en Pn = P (angle au pôle)
angle à l'astre = A qui n'offre aucun intérêt. FORMULF FONDAMENTALE APPLIQUÉE AUX ÉLÉMENTS cp, D, H et Az
. sm D - sin tp • sin H
:os Az = ~——:
cos <p • cos H
Nous ne retiendrons que ces trois formules, les seules véritablement utiles
en navigation astronomique et laissons au lecteur le loisir d'en établir d'autres.
AHap, AHvg, AHso, Tcp, Tcg, Tcf, T.U., ... les grandeurs qui nourrissent
les calculs nautiques ont une allure ésotérique qui rebute souvent le marin
débutant ; l'ordre des indices obéit pourtant à une logique très simple qu'il
suffit de comprendre une fois pour toutes.
fisfrrï /VW ^ !fi,," A&e.à /'& Ils n'ont de signification que pour un astre donné et pour un lieu donné ;
le premier indice identifie l'astre, le deuxième le méridien du lieu d'obser-
Fia. 11.27 : Passage des coordonnées horaires aux coordonnées horizontales vation.
Les indices utilisés pour les astres sont (premier indice) :
v pour le Soleil (en cosmographie, l'astre Soleil est appelé « Soleil
vrai » par opposition aux « Soleil moyen » et « Soleil civil » dont la
définition n'est d'aucune utilité dans le cadre de ce livre) ;
s pour le point vernal (s comme Sidéral) ;
a pour tous les autres.
Les indices relatifs au méridien d'observation sont (2e indice)
g pour le lieu de longitude G ;
Fig. 11.28 : Le triangle de position o ou p indifféremment pour le méridien de Greenwich (méridien zéro
ou premier méridien).
On remarquera que : si l'astre est à l'est alors Az = Z et AHag = 360° - P ; Exemples :
s'il est à l'ouest alors Az = 360° - Z et AHag = P. AHsp : Angle horaire sidéral (point y) à Greenwich.
On obtient alors facilement les relations suivantes (voir parag. 1-2) qui AHvg : Angle horaire du Soleil au lieu de longitude G.
permettent de calculer H et Z :
AHao : Angle horaire de l'astre A à Greenwich.
FORMULE FONDAMENTALE APPLIQUÉE AUX ÉLÉMENTS H, cp, D et P
Rappelons la relation : AHap = AHag + G
sin H = sin tp • sin D + cos tp • cos D • cos P
218 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE
1. ASTRONOMIE NAUTIQUE 219
Remarque :
Cette table devra contenir :
L'indice « o » ou « p » indique indifféremment le premier méridien dans les
— d'une part les éphémérides des astres errants, principalement le Soleil
calculs de navigation. Un usage commode est de réserver l'indice « o » aux heures
rondes et l'indice « p » aux heures intermédiaires lorsque l'on fait une interpolation ; mais aussi la Lune et les planètes utilisables en navigation astronomique :
cette convention est adoptée dans tous les exemples de calculs de cet ouvrage. les coordonnées AHap et D sont obtenues directement ;
— d'autre part les éphémérides du point vernal (AHsp) ainsi qu'une table
donnant les coordonnées équatoriales AV et D des principales étoiles :
Les heures T (voir chap. 2-4) la déclinaison de l'étoile est obtenue directement dans cette table ; son
angle horaire est calculé par la relation : AHap = AHsp + AVa.
La lettre indicée Te signifie « Temps civil ». Le deuxième indice, comme Les variations des éphémérides des astres obéissent à des lois
dans le cas précédent, dépend de la longitude du lieu. compliquées :
Tcp ou Tco : Temps civil au premier méridien. — pour les astres errants, elles sont liées à la vitesse angulaire de l'astre sur
son orbite — et l'on sait que cette vitesse n'est pas constante — , à la
Tcg : Temps civil local.
position du plan de l'orbite qui est très fluctuante — le nœud de l'orbite Cl
Tcf : Temps civil du fuseau. n'est jamais fixe et son inclinaison oscille autour de la valeur moyenne i
Avec les relations : Tcp = Tcg + G = Tcf + f. — et à d'autres paramètres encore... (voir fig. 11.30),
Le « Temps Universel » est le Temps civil au méridien de Greenwich ; ce — de même, les coordonnées équatoriales des étoiles ne sont pas constantes :
temps peut être désigné de plusieurs manières : T.U., U.T., GMT, Tcp, Tco, TU1, en effet, le point vernal n'est pas fixe sur l'écliptique mais rétrograde de
TUC, etc. Ces termes ne sont pas tous rigoureusement équivalents (voir chap. 2- 53" par an, et l'obliquité de l'écliptique oscille autour de ça = 23°27' qui
4-1), cependant pour la navigation astronomique les infimes subtilités qui les n'est qu'une valeur moyenne.
différencient n'ont aucune importance et l'on pourra allègrement les confondre.
5. Les ép hé me ride s
Les éphémérides d'un astre (du latin ephemeris = récit d'événements quoti-
diens) sont des tables donnant à tout instant de l'année les positions des astres :
c'est un document dans lequel on entre avec une date et une heure T.U. pour
obtenir les coordonnées AHap et D d'un astre donné (voir fig. 11.29).
Coordonnées d£ -f'Astrt
Akp ,t D
Fig. 11.30 : « La description du mouvement des astres est une chose compliquée
Fig. 11.29 : Les éphémérides nautiques Ainsi les éphémérides des astres seront nécessairement décrits par un
document volumineux.
220 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE . ASTRONOMIE NAUTIQUE 221
Pratiquement, les éphémérides des astres peuvent être obtenues par deux — l'interpolation pour l'angle horaire est lue à la seconde près dans la
moyens : colonne du Soleil ;
— par « Les Éphémérides Nautiques » (en abrégé « Ë.N. »), ouvrage — l'interpolation pour la déclinaison est lue à la minute près dans la colonne
de droite en face de la valeur de d.
édité annuellement par le Bureau des longitudes et qui est décrit plus
bas, Calcul :
— grâce à certaines calculatrices qui ont en mémoire les éphémérides de Calculer les coordonnées horaires locales du Soleil le 15 août 1986 à
certains astres (en général Soleil et point vernal) pour plusieurs décennies ; 14 h 40 min 23 s T.U. en un lieu de longitude G = 11 °32' E.
le Service Hydrographique de la Marine publie également des program- AHvo =28°52',8 (1) Do = 14°02',0 N ( l ) d = 0',8S <2)
mes adaptés à certaines calculatrices et qui permettent d'obtenir le même AAH = 10°05',8(3) AD = 0',6 S<4)
résultat.
AHvp =38°58',6(5) D =14°01',4N
LES ÉPHÉMÉRIDES NAUTIQUES -G =11°32'
Cet ouvrage, publié chaque année par le Bureau des longitudes, est spécia- AHvg = 50°30 ,6(6)
lement destiné aux navigateurs. Son utilisateur lira avec grand profit la
« Notice d'utilisation » située au début du document.
Les Ephémérides Nautiques sont articulées en deux parties distinctes : Exemple II : Cas d'une planète (voir annexe A)
— une partie annuelle (ce sont les éphémérides proprement dites) où l'on Les Éphémérides Nautiques donnent d'heure en heure les coordonnées
trouve successivement : AHao et D des planètes utilisables (Vénus, Mars, Jupiter, Saturne).
« des renseignements divers (éclipses survenant dans l'année en cours, La variation horaire de la déclinaison d, toujours faible, est donnée
planètes visibles suivant l'époque), journellement ; l'interpolation pour l'heure exacte se fait comme dans le cas
• des éphémérides des astres errants (AHap et D) et du point vernal du Soleil.
(AHsp), données sous la forme de pages journalières, pour chaque heure La variation horaire de l'angle horaire est presque toujours supé-
ronde du Temps Universel (voir annexe A), rieure à 15° : le terme v, donné journellement, indique l'excès de la
• les éphémérides des étoiles (AVa et D) données tous les deux mois (voir variation horaire sur 15°. L'interpolation AAH comprend donc deux
annexe B), calculs :
— une partie permanente qui contient en particulier une « Table d'interpo- — une interpolation pour 15° lue comme dans le cas du Soleil dans la
colonne « Soleil planètes » et à la seconde près,
lation générale » (voir annexe A) dont nous allons voir l'usage dans les
— une interpolation complémentaire pour l'excès v, lue à la minute près dans
exemples qui vont suivre ainsi que les « Tables des corrections de la colonne de droite en face de la valeur v.
hauteur » (voir chap. 2-2).
11 peut arriver, rarement et seulement pour Vénus, que la variation horaire
de l'angle horaire soit égale à 14°59' ; v est alors négatif. Dans ce cas, l'inter-
polation complémentaire sera faite à vue et sera soustractive.
Exemple I : Cas du Soleil (voir annexe A)
Les Ephémérides Nautiques donnent d'heure en heure du Temps Univer-
sel (T.U.) les coordonnées AHvo et D du Soleil (l'indice v est réservé au
Soleil). ( 1.) AHvo et Do sont les coordonnées horaires de l'astre à l'heure ronde T.U. qui précède.
La variation horaire de l'angle horaire est à peu près constante sur toute (2.) d est l'accroissement horaire de la déclinaison à cette période de l'année : ici, le Soleil va vers les dé-
clinaisons sud donc d est sud.
l'année et égale à 15°. La variation horaire de la déclinaison est donnée jour- (3.) AAH est l'interpolation pour 40 min 23 s correspondant à une variation horaire de l'angle horaire de
nellement par la lettre d (le 15 août 1986, d = 0',8). 15 , valeur à peu près constante pour le Soleil.
(4.) correction lue dans la colonne de droite de la table d'interpolation pour d — 0.8.
L'interpolation entre deux heures rondes s'effectue grâce à la table (5.) AHvp : angle horaire du Soleil compté depuis le premier méridien pour l'heure exacte.
d'interpolation : (6.) AHvg : angle horaire local du Soleil : AHvg = AHvp - G (ici, longitude est donc G < 0).
222 //. NA VIGA TION ASTRONOMIQ UE
Calcul : /. ASTRONOMIE NAUTIQUE 223
Calculer les coordonnées horaires locales de Vénus le 15 août 1986 à AHao 81°56',3(l) Do = 27°'00' ,7 S (1) v = 3,5(2)
04 h 41 min 18 s T.U. en un lieu de longitude G = 93°12' E. AAH 9°41',3(3) AD = 03',4 S<4) d =5,2S ( 2 )
AHao = 196°35',0(1) Do = 3°49',1 S(1) d=l',2S(2) 2',4 D = 27°04 ,1 S
AAH
AATT
= 10°19',5"""(3) AD = 0',8S (4) v = 0',2 <3)
AHap 91°40',0
0,1 = 3°49,9S -G = - 162°17',0
AHap = 206°54',6
AHag = 289°23',01(5)
-G = + 93°12',0
AHag = 300°06',6<5)
Exemple IV : Cas d'une étoile (voir annexes A et B)
Les coordonnées équatoriales AVa et D des étoiles sont données dans une
table tous les deux mois ; l'interpolation entre deux dates est faite à vue.
Exemple III : Cas de la Lune (voir annexe A)
L'angle horaire du point vernal AHsp (indice s pour le point vernal ; « s »
La Lune étant très proche de la Terre, son mouvement est soumis à des comme « sidéral ») est donné heure par heure dans les tables journalières.
irrégularités très grandes.
L'angle horaire de l'étoile est alors calculé par la relation :
Les E.N. donnent à chaque heure ronde les valeurs AHao et D. La variation
horaire de la déclinaison change d'heure en heure : les Ë.N. donnent la valeur AHap = AHsp + AVa
de d heure par heure. La variation horaire de l'angle horaire est très Calcul :
irrégulière : elle varie entre 14°19' et 14°37', 5 ; l'interpolation pour un Calculer les coordonnées horaires locales de Alkaïd le 15 août 1986 à
instant donné comprend deux calculs :
11 h 41 min 49 s T.U. en un lieu de longitude G = 119°02', 1E.
— une interpolation calculée pour la variation horaire minimale de 14°19' et AHso = 128°33',6(6)
lue à la seconde près dans la colonne « Lune » ;
AAH = 10°29',0(7)
- une interpolation pour l'excès v ; la valeur de v esi lue pour l'heure
de l'observation dans la page journalière et la correction correspon- AHsp = Î39°02',6
dante dans la colonne de droite de la table d ' i n t e r p o l a t i o n , en face
de v. + AVa = I53°I4',9 | K )
Calcul :
AHap = 292° 17', 5
Calculer les coordonnées horaires locales de la Lune le 15 août 1986 à -G = + 119°02',l
01 h 40 min 36 s T.U. en un lieu de longitude G = 162° 17' W.
AHag = 51°19 ,6<9) D = 49°23 ,0 N(8)
(1.) Voir note (1) de l'exemple du Soleil. ( I . ) Voir note ( 1 ) de I'exemple du SoleII.
(2.) v et d lus à 01 h T.U. (Ici, la Lune va vers les déclinaisons sud, donc d est sud.)
(2.) Vénus va vers les déclinaisons sud, donc cl es! sud. (3.) l 1 ^ correction — 9°41 ', 3 pour 40 m in 36 s lue dans la colonne « Lune » ; 2' correction =
(3.) La variation horaire de AH est : 21 1"35',2 - 196°35'.() = 15°00',2 ; lation pour v = 3,5 (la 2'' correction est toujours additive) 2 '. 4 interpo-
l": correction = 10°19',5 pour 41 min 1 8 s lue dans la colonne « Soleil-Planètes » de la table d'interpola-
tion. (4.) Voir note (4) de l'exemple du Sole .1.
2e correction = + 0,1 : interpolation à (S.)
p.) Voir note (6) de l'exemple
l'exemple du Sole
Soleilil (ici G et ouest, donc G > 0).
<<S
(6.)\ AHso
Hun • o«.,l=
: anglei,,,,..:,~
horaire-t.-
du_..:—
point vernal à l'heure ronde qui précède.
fois pour Vénus. vue pour v = + ()',2 ; la correction est toujours positive saut quelque-
(4.) Voir note (4) de l'exemple du Soleil. (7.) AAH : interpolation pour 41 min 49 s ; la variation horaire de l'angle hoiiraire du point y est constante
et égale à 15°02',5.
(5.) Voir note (6) de l'exemple du Soleil.
(8.) AVa et D sont interpolés à vue entre les valeurs au F' juillet et les valeurs an 1" septeoit
(9.) Voir note (6) de l'exemple du Soleil.
224 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 1. ASTRONOMIE NAUTIQUE 225
6. Conclusions
HEUKE T.V. 7
AïTKS IJENTif ii/
•KJ
On constate que les points A. B et C sont situés sur une ligne que l'on 6-2 EXEMPLES (voir fig. 11.34)
peut en première approximation assimiler à une droite. C'est cette constata-
tion que fit par hasard en 1837 le capitaine américain Sumner, montrant
qu'une observation de hauteur plaçait le navire sur une droite qui porte Le calcul le plus courant de la navigation astronomique consiste à déter-
encore outre-Atlantique le nom de « Sumnerline ». miner la hauteur et l'azimut d'un astre à un instant T.U. donné en un lieu
L'étude qui va suivre (voir chap. 3) a pour objet d'établir une méthode de déterminé de coordonnées géographiques cp et G.
tracé de cette droite : « la droite de hauteur ». Comme on l'a vu au paragraphe précédent, ces données permettent de
Manipulation ll.32b : calculer, à l'aide des Éphémérides Nautiques, les coordonnées horaires locales
II peut paraître étrange au lecteur que l'on entre dans la moulinette les AHag et D de l'astre. L'angle au pôle est déduit de AHag :
coordonnées cp et G de l'observateur puisque c'est précisément ce que l'on — si AHag > 180°, l'astre est à l'est et P = 360° - AHag,
cherche à déterminer ! — si AHag < 180°, l'astre est à l'ouest et P = AHag.
//. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 1. ASTRONOMIE NAUTIQUE 229
228
sin P
tg Az = - (2)
cos <p • tg D — cos P • sin <p
ou
. sin D — sin cp • sin H
cos Az = -!- (2')
cos <p • cos H
Calcul de la hauteur H :
H est obtenu directement par résolution de la formule (1).
Calcul de / 'azimut Z :
Les formules (2) ou (2') ne permettent pas de calculer directement
l'azimut Z.
Le résultat du calcul Az est un angle compris entre 000° et 180°, toujours
à partir du nord, vers l'est ou l'ouest :
— si l'astre est à l'est, alors Z = Az ;
— si l'astre est à l'ouest, alors Z = 360° - Az.
P- $oa3o'6 w/
Remarque : dans la résolution de la formule (2), il ne faut jamais oublier
que Az est compris entre 000° et 180°, alors que la détermination inverse de
la tangente à l'aide d'une calculatrice donne un angle compris entre - 90° et
+ 90° ; ainsi si le résultat calculé est négatif, il faut ajouter 180°.
Exemple : la résolution de tgAz = -0,5 par calculatrice donne un angle
égal à-26°,6: Az = -26°,6 + 180°= 153°,4.
Exemple I
Calculer les coordonnées hori/.ontales H et Z du Soleil le 15 août 1986 à
14 h 40 min 23 s T.U. au Heu de coordonnées :
cp = 15°03',() S G = 11°32',0 E
Les coordonnées horaires locales sont (voir parag. 5 exemple 1) :
AHvg = 50°30',6 D=14°01',4N
AHvg < 180° : l'astre est à l'ouest donc P = AHvg.
Calcul : q> = - 15°03',0
D = +14°01',4 H = 32°12',l
P = 50°30',6W ^ Az = 62°,2W
L'astre est à l'ouest, donc Z - 360° - Az = 297°,8.
Fig. 11.34 : Exemples de calcul Réponse :
H = 32°12',1 (voir fig. 11.34.1)
Z = 297°,8
Entrons les données <p, D et P dans la moulinette ; celle-ci résout H et Az
par les formules : Exemple II
sin H = sin <p • sin D + cos tp • cos D • cos P (D Calculer les coordonnées horizontales H et Z de Vénus le 15 août 1986 à
04 h 41 min 18 s T.U. au Heu de coordonnées :
cp = 32°27',ON G = 93°12',OE
230 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE
Les coordonnées horaires locales sont : (parag. 5 exemple II)
AHag = 300°06',6 D = 3°49',9 S
AHag > 180° : l'astre est à l'est, donc P = 360° - AHag.
Chapitre 2
Calcul : cp = + 32°27',0
D = - 3°49',9 H = 22°44',3
P= 59°53',4E "* Az=110°,6E
LES OUTILS
L'astre est à l'est, donc Z = Az = 1 10° ,6.
DE LA NAVIGATION ASTRONOMIQUE
Réponse :
H = 22°44'r3 (voir fig. II .34.11)
Z = 110° ,6
Exemple III Notre moulinette astronomique va donc être utilisée pour résoudre deux
problèmes :
Calculer les coordonnées horizontales H et Z de la Lune le 15 août 1986
à 01 h 40 min 36 s T. U. au lieu de coordonnées : — le calcul de la droite de hauteur qui permettra de déterminer un lieu de
position du navire ;
cp = 27°18',OS G=162°17',OW
— le calcul de l'azimut par l'heure utilisé essentiellement pour vérifier la
Les coordonnées horaires locales sont : (parag. 5 exemple III) variation du compas et parfois pour la compensation, ou la rectification
AHag = 289°23',0 D = 27°04',1 S de la compensation, d'un compas.
AHag > 180° : l'astre est à l'est, donc P = 360° - AHag. Pour ce dernier calcul, il suffira d'avoir à sa disposition une montre et
des tables de coordonnées astronomiques (Èphémérides Nautiques ou
D = -27°04',l H= 28°07',2 mémoire de calculatrice). Par contre, pour l'utilisation de la droite de
P= 70°37',OE =*" Az=I07°,7E hauteur, un appareil de visée permettant de mesurer la hauteur d'un astre
au-dessus de l'horizon est nécessaire : cet appareil est le sextant, outil de
L'astre est à l'est, donc Z = Az = 107°, 7. précision, sujet cependant à des imperfections mécaniques causes d'erreurs.
Réponse : Certaines d'entre elles pourront être supprimées par le réglage du sextant.
H = 28°07',2 (voir fig. I1.34.III) D'autres ne pourront être corrigées : il faudra tenir compte d'une erreur
Z = !07°,7 instrumentale.
La cosmographie, puis l'astronomie nautique, utilisent pour leur théorie
Exemple IV
un système céleste idéal : en particulier, la hauteur théorique dite hauteur
Calculer les coordonnées horizontales H et Z de Alkaïd le 15 août 1986 à vraie est l'angle « astre — observateur au centre de la Terre — horizon ».
1 1 h 41 min 49 s T.U. au lieu de coordonnées : En réalité, d'une part l'observateur n'est pas au centre de Terre, d'autre
(p = 68°07',ON G=119°02',1E part les lois de l'optique perturbent quelque peu le rayon astre-observateur
Les coordonnées horaires locales sont : (parag. 5 exemple IV) ainsi que notre perception de l'horizon : les corrections de hauteur
permettront de passer de la hauteur lue sur le sextant à la hauteur utilisée
AHag = 51°19',6 D = 49°23',ON dans les calculs.
AHag < 180° : l'astre est à l'ouest, donc P = AHag.
Observer (mesurer la hauteur d'un astre dans le jargon maritime) c'est
Calcul : cp = + 68°07',0 bien connaître l'astre que l'on observe c'est mieux si l'on veut éviter un
D = +49°23',0 H = 58°52'.2 calcul inutile. Pour cela, outre la connaissance des principales constellations
P = 51°19',6W =* Az=100°,5W et des alignements remarquables, un outil venu de l'Antiquité va permettre
L'astre est à l'ouest, donc Z = 360° - Az d'identifier les astres par leur hauteur et leur azimut approchés. Cet outil est
]'« astrolabe », inventé parles Grecs, amélioré par les Arabes au Moyen Age,
Réponse : repris enfin avec des variantes par les Américains sous le nom de Starfinder
H = 58°52'r2 (voir fig. II.34.IV) et par les Français sous le nom de planisphère. Remarquons au passage que
Z = 259° ,5 jusque dans les années soixante (du xxe siècle) l'outil utilisé sur les navires
232 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 2. LES OUTILS DE LA NAVIGATION ASTRONOMIQUE 233
pour l'identification des astres était la fameuse « tête de veau », sphère
céleste que l'on pouvait caler en fonction de l'heure : l'astrolabe semblait
démodé.
•h. 1. Le sextant
Sur certains sextants tels les Cassens et Plath, l'ensemble du petit miroir
Les éléments principaux d'un sextant sont les suivants : est transparent en visée directe et réflecteur pour le rayon issu du grand
miroir.
a) Un secteur angulaire d'environ 70° dont la base, le limbe, est graduée
de degré en degré de 0° à 140° (le double du secteur) vers la gauche et de d) Une lunette fixe axée sur le petit miroir permettant de voir l'horizon
0° à quelques degrés vers la droite. en visée directe et l'astre en double réflexion.
b) Un bras mobile, l'alidade, centré sur le sommet du secteur angulaire é) Un ensemble de verres colorés que l'on peut disposer devant le petit ou
et se déplaçant sur le limbe grâce à un système tambour à crémaillère. Le le grand miroir ; ils permettent d'atténuer l'éclat du Soleil. Sur un sextant de
déplacement de l'alidade peut être rapide ou lent suivant que la vis micro- qualité leur faces resteront toujours parallèles aux miroirs.
métrique du tambour est débrayée ou non. Le tambour porte une graduation
de 0 à 60 minutes d'angle.
c) Deux miroirs : l'un, appelé traditionnellement grand miroir, est fixé 1-2 PRINCIPE
au sommet de l'alidade et donc mobile avec l'alidade ; par construction, il
est perpendiculaire au plan du secteur angulaire et parallèle au deuxième
miroir lorsque l'alidade est à zéro. Cet autre miroir, appelé petit miroir, est Le principe du sextant est basé sur deux lois simples de l'optique :
fixe ; il est classiquement divisé en deux parties : l'une transparente pour la 1) Sur un miroir l'angle de réflexion d'un rayon est égal à son angle d'inci-
visée directe de l'horizon, l'autre argentée pour la réflexion de l'astre. dence.
234 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 2. LES OUTILS DE LA NAVIGATION ASTRONOMIQUE 235
IOR 2 =*$$
Le rayon réfléchi a tourné de 2x~.
uncuie/tt
Horizon
Vraf Fig. 11.46 : La hauteur vraie
horizon apparent
— une correction instrumentale ?, (e est la somme de l'excentricité et de lu 2-2 LES CORRECTIONS DE HAUTEUR
collimation, voirparag. 1 « Le sextant »). Cette première correction donne
la hauteur observée Ho ;
Ho = Hi + E 2-2-1 La dépression de l'horizon
— une correction de hauteur, somme de toutes les corrections citées plus
haut et qui vont être examinées en détail ; Prenons un observateur situé à quelques mètres au-dessus de la surface de
Hv = Ho + Correction la mer ; soit e l'élévation de l'œil de cet observateur. La dépression appa-
rente de l'horizon da est l'angle vertical entre l'horizon apparent, perpen-
diculaire à la verticale, et l'horizon visuel situé en dessous ; la dépression de
HORIZON VRAI, HORIZON APPARENT, HORIZON VISUEL l'horizon tend à faire apparaître les astres plus hauts qu'ils ne sont en réalité :
on dit qu'elle relève les astres.
La verticale d'un lieu est la direction de la pesanteur en ce lieu. Si l'on On appelle hauteur apparente réfractée Har la hauteur de l'astre au-
suppose la Terre sphérique, cette direction passe par le centre de la Terre ; dessus de l'horizon apparent, de sorte que :
mais si Ton tient compte de l'ellipticité du méridien, il faut distinguer (voir
Har = Ho d.
fig. 11.48) :
246 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 2. LES OUTILS DE LA NAVIGATION ASTRONOMIQUE 247
Cette dépression de l'horizon a deux paramètres : L'atmosphère, épaisse d'environ 80 kilomètres, peut être considérée
— elle augmente avec l'élévation de l'œil e ; comme composée de couches concentriques de plus en plus denses en
— elle est légèrement diminuée par le fait que les rayons lumineux n'ont pas s'approchant du sol, c'est-à-dire ayant des indices de réfraction de plus en
une trajectoire rectiligne mais sont un peu incurvés (voir fig. 11.50). plus forts (voir fig. 11.51).
Confondre Ha, hauteur de l'astre vu de la surface de la Terre, et Hv, sa Deux astres ont pour l'observateur un diamètre apparent visible : le Soleil
hauteur géocentrique, est justifié si cet astre est très éloigné ; c'est le cas et la Lune. En pratique, on observe la hauteur du bord inférieur (ou du bord
pour les étoiles mais cette approximation ne peut plus être admise pour les supérieur) au-dessus de l'horizon ; pour obtenir la hauteur du centre de
astres proches comme le Soleil et les Planètes et surtout pas pour la Lune : l'astre, il faut corriger la mesure de la valeur du demi-diamètre 1/2 D :
il faut tenir compte d'une correction toujours additive, la parallaxe p, telle Hve = HvQ + 1/2 D ou Hve = Hvs - 1/2 D
que :
Dans la pratique, on confond le demi-diamètre apparent vu de l'observa-
Hv = Ha + p teur et le demi-diamètre vrai vu du centre de la Terre (voir fig. 11.53).
La parallaxe est maximale quand l'astre est à l'horizon : la parallaxe hori-
zontale Jt est l'angle sous lequel, de l'astre, on voit le rayon de la Terre (voir
fig. 11.52).
Horizon VFdl
Fig. 11.52 : La parallaxe Le demi-diamètre dépend de la distance entre la Terre et l'astre qui varie
au cours de l'année ; il est d'autre part lié à la parallaxe de l'astre.
Pour le Soleil, sa valeur moyenne est de 16' ; elle est donnée dans les pages
journalières.
Les valeurs courantes de la parallaxe horizontales sont :
Pour la Lune, sa valeur varie entre 14',7 et 16',7 ; elle peut être calculée
— Soleil : entre O',14 et O',15 ; grâce à la table VI des E.N. (annexe C) qui donne la correspondance entre
— Planètes : entre O',l et 0',3 pour Mars et Vénus, négligeable pour Jupiter
parallaxe et demi-diamètre ; la parallaxe est donnée dans les pages jour-
et Saturne ; elles sont données chaque jour dans les pages journalières des
nalières.
ÉJV. ;
— Lune : entre 0°,86 et 1°,03 ; très variable et importante, elle est donnée
heure par heure dans les pages journalières des E.N.
La valeur de la parallaxe p est déduite de la parallaxe horizontale JT par la 2-3 PRATIQUE DES CORRECTIONS DE HAUTEUR
relation :
p = it . cos Ha
La table V des E.N. donne la valeur de la parallaxe du Soleil en fonction Les corrections de hauteur permettent de passer de la hauteur instrumen-
de Ha (voir annexe C). tale Hi lue sur le sextant à la hauteur vraie Hv utilisée dans les calculs :
250 //. NA VIGATION ASTRONOMIQUE
2. LES O UTILS DE LA NA VIGA TION ASTR ONOMIQ UE 251
Hi : hauteur instrumentale
Exemple 2 : le 1er juillet, on observe le bord supérieur du Soleil sous une
e : excentricité + collimation ; dépend hauteur instrumentale Hi = 38°55',2. L'erreur instrumentale du sextant est de
du sextant + 0',8. L'œil de l'observateur est situé à 9 m au-dessus du niveau de la mer.
Ho : hauteur observée Calculer la hauteur vraie (voir annexe D).
d : dépression ; dépend de Vélévation de
l'œil et des conditions atmosphéri- : 38°55',2
ques : + 0°00',8
Ho = Hi + e R : réfraction ; dépend de la hauteur de
Hv = Ho - d = Ho 38°56',0
R + p ± 1/2 D l'astre et des conditions atmosphéri- + 1e correc. + 0°09',7 (faire une double interpolation entre 38°
ques
+ 2e correc. - 0°31',8 et 40° d'une part et 8 m et 10 m d'autre part)
p : parallaxe ; dépend de l'astre et de sa
hauteur ainsi que de la date ; (seule- 38°33',9
ment pour Soleil, Lune, Mars et
Vénus.)
1/2 D : demi-diamètre ; dépend de LES ÉTOILES ET LES PLANÈTES AUTRES QUE MARS ET VÉNUS
l'astre et de la date ; (seulement (table VIII)
pour le Soleil et la Lune.)
Dans les Ephétnérides Nautiques, ces corrections sont regroupées de la Une seule correction suffit ; le demi-diamètre apparent ainsi que la paral-
manière suivante (annexes D, E et F) : laxe sont négligeables.
— table VU : corrections des hauteurs observées du Soleil ; Correction fonction de la hauteur observée ;
— table VIII : corrections des hauteurs observées des étoiles et des Planètes ; (= — réfraction moyenne - dépression)
— table IX : corrections des hauteurs observées de la Lune.
Exemple : on a observé Véga sous une hauteur instrumentale Hi - 23° 18',!.
LE SOLEIL (table VII) L'erreur instrumentale du sextant est de — ()',5. L'œil de l'observateur est à 6 m
au-dessus du niveau de la mer. Calculer la hauteur vraie (voir annexe E).
On y trouve deux corrections :
— première correction fonction de la hauteur observée ; Hi : 23°18',1
(= - Rm - d + p + demi-diamètre moyen ( — 16')) + 8 : - 0°00',5
— deuxième correction fonction de la date ;
bord inférieur : variation du demi-diamètre = Ho : 23°17',6
bord supérieur : variation du demi-diam. — diam. moyen (32') + correc. : — 0°06',6 (La correction est toujours négative)
Exemple 1 : le 1 er août, on observe le bord inférieur du Soleil sous une = Hv 23°11',0
hauteur instrumentale Hi = 31°19'. L'œil de l'observateur est situé à 12 m
au-dessus du niveau de la mer. L'erreur instrumentale du sextant est — { ' .
Calculer la hauteur vraie (voir annexe D).
MARS ET VÉNUS (table VIII)
Hi0 : 3l°l9',0
+£ :- 0 0 0l',0
Ces planètes sont proches de la Terre. Leur demi-diamètre apparent est
= Ho : 31°18',0 négligeable, par contre on doit tenir compte de la parallaxe qui reste néan-
+ Fcorrec. :+ 0°08',4 (t. VII, fonction de Ho et de l'élévation de l'œil) moins toujours très faible,
+ 2e correc. : - 0°00',2 (t. VII, fonction de la date) — première correction fonction de la hauteur observée :
= Hv,. 31'
(= - réfraction moyenne — dépression)
— deuxième correction fonction de la date et de la hauteur observée
(= parallaxe)
252 II. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 2. LES OUTILS DE LA NAVIGATION ASTRONOMIQUE 253
Mil 62° 18', 3 La superposition de deux plateaux, dont un transparent, centrés tous deux
+E - 0°00',6 sur le pôle (nord ou sud), permet de représenter à chaque instant l'aspect de
la voûte céleste pour un observateur.
= Ho 62° 17',7 — L'un des plateaux représente la sphère céleste vue du pôle (N ou S) : on
+ 1 e correc. - 0°07',3 (Correction toujours négative) peut lire les coordonnées équatoriales ARa et D (ou A Va et D). Sur ce
= Har 62° 10' ,4 plateau, on trouve les étoiles mais pas les planètes que l'on devra posi-
+ 2e correc. + 0°40',9 tionner.
(La parallaxe horizontale est donnée dans les
tables journalières ; ici jt = 56 ,0) — L'autre plateau représente la sphère locale vue du pôle. On peut y lire les
= Hv-€ 62°51',3 coordonnées horizontales H et Z. La sphère locale variant avec la lati-
tude de l'observateur, les plateaux images de la sphère locale sont donnés
Exemple 2 le 7 août 1 ?86 à 6 h 00 T.U. on observe le bord supérieur pour les latitudes 5°, 15°, 25°, etc. (N ou S).
la Lune sous une hauteur instrumentale Hi = 51° 11 ' ,2. L'erreur instrumentale — Pour représenter la rotation de la Terre sur son axe, le premier plateau
est de + O',l. L'œil de l'observateur est à 9 m au-dessus du niveau de la mer. tourne autour du pôle ; pour caler les deux plateaux à un instant donné,
Calculer la hauteur vraie (voir annexe F). on utilisera la coordonnée horaire AHsg.
254
//. NAVIGATION ASTRONOMIQUE
2. LES OUTILS DE LA NAVIGATION ASTRONOMIQUE 255
Pour un observateur z :
— Les courbes d'égale hauteur sont des petits cercles de pôle z :
—» Sur la projection plane, ces courbes d'égale hauteur sont des courbes
fermées autour de z.
— Tous les astres situés sur le même vertical auront le même azimut Z :
—* Sur la projection plane, ces courbes d'égal azimut sont des courbes
passant par z.
^ 3O"
Tcp(É.N) = AHap-AHsp
Caler la sphère céleste sur le méridien l'astre représenté par l'axe gradué
rouge du fond bleu : lecture droite sur AV. Positionner l'astre en fonction de D. Fig. 11.59 : Défail de la couronne du planisphère
//. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 2. LES OUTILS DE LA NAVIGATION ASTRONOMIQUE 261
260
Pour celui qui plonge dans les ouvrages techniques consacrés au temps,
les symboles divers se multiplient : « TU, TU0, TU,, UTC, Tco, TAI, Tcf,
Tcp, GMT, etc. La plupart de ces symboles diffèrent par d'infimes subtilités ;
d'une manière générale, on utilise trois « types » d'heure :
— le Temps Universel TU ou UT(Uni versai Time),
— le Temps du fuseau Tcf,
— le « Temps en usage ».
Fig. 11.63 : Lecture des coordonnées horizontales sur planisphère Le Temps Universel est l'heure au méridien origine (Greenwich). C'est
l'heure de référence.
Le Temps du fuseau est l'heure unique d'un fuseau horaire. La Terre
- Caler le plateau en latitude en utilisant la marque située près de l'équateur
est divisée en tranches horaires de 15° de longitude allant du fuseau 0 (Z)
céleste. Si la latitude de l'observateur est supérieure à la latitude du au fuseau + 12 (Y) vers l'ouest et au fuseau-12 (M) vers l'est (voir
plateau, déplacer le plateau verticalement vers le bas du nombre de degrés fig. 11.64). On constatera que grâce au décalage horaire, le passage au méri-
nécessaire (utiliser l'échelle rouge).
dien du Soleil en un point quelconque a toujours lieu aux environs de midi
du fuseau.
Une relation simple lie l'heure du fuseau Tcf à l'heure TU
T.U. = Tcf+f
4. L'heure en mer f est donné dans divers ouvrages ainsi que sur la carte des fuseaux.
Connaissant la longitude, on peut aussi l'obtenir de la manière suivante :
Au temps de la montre à quartz jetable, précise et peu coûteuse, le |G|+7°,5 f > 0 pour G ouest
|f| — partie entière de f < 0 pour G est
problème de l'heure a disparu. Ce fut cependant un problème majeur de 15°
264 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 2. LES OUTILS DE LA NAVIGATION ASTRONOMIQUE 265
Les subtilités : elles trouvent leur source dans l'évolution des techniques
de mesure du temps. Jusqu'à la fin des années soixante, la seconde légale
était la fraction 1/31556925,9747 de l'année tropique au 1er janvier 1900 à
ri
12 h temps des éphémérides « TE » (à ne pas confondre avec le temps utilisé
*
(
dans les Ephémérides Nautiques). L'année tropique est par définition l'inter-
l 1 valle de temps qui sépare deux passages consécutifs du Soleil au point vernal,
-s ?
" 7= 4 > 5 :ï :? > kZ £ , L u ^j L
" Li U V ^ ^U "
^ Lu „ k c'est-à-dire la période exacte qui nous ramène les saisons. Cette mesure du
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13- o
T s temps, basée sur l'observation astronomique et sur les lois de la mécanique
? ^ céleste, est liée au mouvement de translation de la Terre autour du Soleil.
En 1970 l'unité légale du temps a changé dans sa définition comme dans
V 2 + 10 *9 +8 (•S o .2 -3 -s -6 -7 -8 -9 -10 -II ! sa conception. Basée auparavant sur un phénomène astronomique, elle trouve
y X IV V L/ T s ff O P 0 M A & c 3> e F «5 H X K L n
aujourd'hui sa source dans un phénomène physique : l'unité de temps légale
1 est la seconde du Temps Atomique International (TAI) défini comme « la
1 durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition
1 entre les deux niveaux hyperfins de l'état fondamental de l'atome de
1
césium 133 ». La précision relative de la seconde ainsi obtenue est de l'ordre
de 5.10"l3.
Mais la mesure du temps basée sur les phénomènes astronomiques n'a
1
-b'o C&A ' 36C3",Bin Z ïAt -wiei ^ ,/.T" flCVL. Â&L</E<L. pas été pour autant abandonnée. Les véritables heures TU sont déduites du
^
' mouvement de rotation de la Terre : on distingue TU0, résultat brut des
observations et TU,, = TU0 corrigé des mouvements du pôle. TU, est
Fig. 11.64 : Les fuseaux horaires l'heure utilisée dans les Ephémérides Nautiques. On utilise parfois à la
place du sigle TU celui de Tco Temps Civil du méridien origine (et quel-
quefois Tcp dans les calculs nautiques pour désigner une heure au méridien
Exemples origine non ronde).
G = 125°10' W Concrètement, on se trouve aujourd'hui face à deux systèmes de mesure :
l'un basé sur l'atome, le TAI, l'autre sur la rotation de la Terre, le TU.
|f| = partie ent. = 8,84=8 f= N'ayant pas la même précision les deux mesures divergent dans le temps, ce
qui pourrait à la longue créer un problème. La difficulté a été contournée en
G = 32°E
créant le Temps Universel Coordonné ou UTC : il a la précision du TAI
|f| = partie ent. = 2,63) = 2 f = -2 mais est recalé périodiquement pour ne jamais s'écarter du TU de plus de
0,9 seconde.
Le Temps en usage est l'heure imposée par un gouvernement pour tout TAI - UTC = n.secondes (n entier)
ou partie de son territoire (l'ancienne expression de Temps Légal est TU,-UTC = DTU<0,9s
« illégale »). Dans certains pays, telle la France, on distingue le temps en
Un bon exemple est donné par le temps Oméga qui est basé sur le TAI
usage d'été et le temps en usage d'hiver. Ce temps en usage peut s'éloigner
sans jamais être recalé. Le cycle Oméga dérive par rapport au UTC d'un
notablement de l'heure du fuseau. Ainsi l'été une grande partie de la France
nombre entier de secondes. En 1972 la station Aldra émettait à 00 s, 10 s,
est décalée de deux heures par rapport au fuseau : le Soleil passe au méridien
aux environs de 14 h 00. 20s... en 1981 elle émettait à 51 s, 01 s, 11 s,... (décalage de 9 s). En'1993'
le décalage était de - 27 s.
x (positif ou négatif) est donné L'heure diffusée par les tops horaires est l'heure UTC mais dans le
Temps en usage = T.U. + x langage courant, il est admis clé l'appeler TU. On confond ainsi allègrement
dans l'ouvrage SH 92.
UTC, TU,, Tco, Tcp...
266 II. NA VIGATION ASTRONOMIQUE 2. LES OUTILS DE LA NAVIGATION ASTRONOMIQUE 267
Chacun a pu constater que tous les 4 ans l'année compte 366 jours au lieu
de 365. Cette habitude date de Jules César d'où le nom de calendrier julien
donné au calendrier dont la règle est simplement d'ajouter un jour tous les
4 ans. Pourquoi ce décalage ?... ou plutôt, qu'est-ce qu'une année ? L'année
est par définition la période qui nous ramène les saisons : c'est l'« année
tropique », intervalle de temps entre deux passages du Soleil au point vernal.
Les astronomes de l'Antiquité déterminèrent cette durée qu'ils fixèrent à OfSoo
CM 6 00
365,25 jours. àtl.O, & 2.1. <H
I niB&ïioï I
Les observations des astronomes du Moyen Âge et de la Renaissance o
ont montré que la précision du 1/100 était insuffisante. L'erreur était telle
que l'équinoxe avançait d'un jour tous les 128 ans : entre le concile de oTfcoo
Nicée (325) et le concile de Trente (1582), le calendrier julien s'était &Z-I.CH
- 0'
3. £ où-est
/
décalé d'une dizaine de jours par rapport aux saisons. De nouvelles mesu-
res avaient permis de déterminer la durée de l'année tropique, soit
365,2422 jours. Le pape Grégoire XIII fit supprimer ces dix jours du
calendrier (à Rome, le jeudi 4 octobre 1582 eut pour lendemain le
vendredi 15 octobre 1582) et définir les règles d'un nouveau calendrier :
le calendrier grégorien. Fig. 11.65 : La ligne de changement de date
1
365,2422 = 365 + - - —
4 100 400 10000
365 jours : année commune ; — Au méridien ! 80° E il est Tcf, = Tco - f:
+ 1/4 : tous les 4 ans, l'année compte 366 jours ; c'est l'année soit Tcf, = 13 h 00 le 2 i janvier + 12 h = 01 h 00 le 22 janvier
bissextile ; Les méridiens 180° W et 180° E étant confondus, il y a obligatoirement
- 1/100 : tous les 100 ans, l'année qui devrait être bissextile reste changement de date lorsque l'on franchit ce méridien.
commune ;
+ 1/400 : tous les 400 ans, l'année est bissextile: l'an 2000 sera On peut appliquer la règle suivante :
bissextile ; — franchissement du méridien 180° en route à l'est : retrancher un jour ;
-3/10000: nos arrière-petits-enfants s'en occuperont s'ils entrent en — franchissement du méridien 180° en route à l'ouest : rajouter un jour.
hibernation pour quelques millénaires.
Remarque 1 : la ligne de changement de date du temps en usage n'est pas
confondue avec le méridien 180° (il aurait été gênant, pour celui qui aurait
mal disposé son lit, d'avoir chaque nuit les pieds à un jour et la tête au
4-3 LE CHANGEMENT DE DATE AUX FUSEAUX
lendemain) ; consulter l'ouvrage SH 92.
+ 12 ET- 12
Remarque 2 : lorsque l'on effectue le changement à minuit, la règle
C'est un cas particulier de l'heure du fuseau Tcf. Sur la figure lï&s', on suivante est appliquée :
constate que s'il est 13 h 00 le 21 janvier à Greenwich, il fait nuit aux envi- — route à l'est : redoubler le jour,
rons du méridien 180°. — route à l'ouest : sauter un jour.
268 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 2. LES OUTILS DE LA NAVIGATION ASTRONOMIQUE 269
4-4 UTILISATION DU CHRONOMÈTRE À BORD Calculer la marche diurne et l'état absolu du chronomètre à 00 h TU le
17 avril.
Registre chronométrique :
Les montres et chronomètres utilisés à bord des navires sont
imparfaits ; ils dérivent par rapport à l'heure TU. La dérive, très faible Date et heure TU A Tco -A a
sur les chronomètres à quartz, ne pose pas trop de problème : leur remise
à l'heure se fait couramment. Par contre pour les instruments délicats que 13.00.00,01e 12/4 01 h 28 min 32,0 s 11 h 31 min 28 ,0s
sont les chronomètres mécaniques, la remise à l'heure est fortement 07.00.00,0 le 16/4 07 h 28 min 39,5 s 11 h 31 min 20 ,5 s -2s
déconseillée. L'indication du chronomètre « A » s'éloigne petit à petit de
l'heure TU. (Tco^A)1-(Tco-A)0
On appelle état absolu la correction C qu'il faut apporter à un instant a=
(nombre de jours)
donné à la lecture A du chronomètre pour obtenir l'heure TU (ou Tco).
11 h 31 min 20,5 s-11 h 31 min 28 s
(Tco - A) est l'état absolu du chronomètre = -2s
Tco = A + C 3,75 jours
C = Tco - A à l'instant considéré.
(Tco - A) à 00 h TU le 17/4 = (Tco - A) à 00 h TU le 16/4 + pp
Le chronomètre avançant ou retardant, l'état absolu varie avec le temps. = 11 h 31 min 20,5 s-1,42 s = 11 h 31 min 19 s.
On admet que cette variation est régulière. On appelle marche diurne du
chronomètre, notée « a », la variation algébrique de l'état absolu en 24 h.
Les renseignements concernant le chronomètre sont portés sur le registre
chronométrique. On y trouve :
— l'heure TU de prise du top horaire,
— l'indication du chronomètre A,
— l'état absolu du chronomètre (Tco - A),
— la marche diurne a.
Les indications telles que A et (Tco - A) sont indiquées à 12 heures près ;
le bon sens permet de lever cette ambiguïté. Le registre chronométrique
permet donc d'obtenir l'heure TU à un instant quelconque à partir de la
lecture A du chronomètre :
TU : heure TU
A : indication du chronomètre a 12 h près
(Tco - A)a : dernier état absolu calculé
TU = A+ (Tco-A) (( par top horaire
pp : partie proportionnelle de « a », de
l'instant du dernier top a l'instant de
la lecture.
Exemple :
— à TU = 13 h 00 min 00,0 s le 12 avril, on note au chronomètre l'heure
A ' = 0 1 h 28 min 32,0 s;
— à TU = 07 h 00 min 00,0 s le 16 avril, on note au chronomètre l'heure
A" =07 h 28 min 39,5 s
3. LA DROITE DE HA UTEUR ET LE POINT ASTRONOMIQ UE 271
Ce point est appelé « point substellaire » ou « point sous l'astre » et ses coor-
données <pa et Ga sont les « coordonnées géographiques de l'astre ».
Le point Pg se déplace sur la Terre en suivant les mouvements de l'astre,
Chapitre 3
c'est-à-dire que sa longitude Ga augmente d'environ 15° par heure tandis
que sa latitude qpa varie comme la déclinaison de l'astre.
LA DROITE DE HAUTEUR Le tableau ci-dessous indique les limites des variations horaires des coor-
ET LE POINT ASTRONOMIQUE données du point Pg pour les astres utilisées en navigation astronomique.
Variations
Astre Variations en longitude
en latitude
Soleil 14°59'7 - 15°00'3 l',l
1. Le cercle de hauteur Lune 14°19'0 — 14°37',5 17'
Vénus 14°59'0 — 15°04'0 l',5
Mars 15°00'0 — 15°03'5 0',8
Pour un observateur terrestre L, le zénith est le point d'intersection de sa Jupiter & Saturne 15°02'0 — ' 15°02'9 0',2
verticale avec la sphère céleste qui l'entoure (voir fig. 11.66). De même, vue Étoiles & pt vernal 15°02'5 (constant) = nulle
du centre de la Terre, l'intersection de la direction d'un astre A avec la surface
de la sphère terrestre est un point Pg dont les coordonnées epa et Ga sont à tout Il suffirait donc en principe de déterminer l'instant de passage au zénith
moment respectivement égales aux coordonnées horaires D et AHap de l'astre. d'un astre quelconque pour pouvoir se placer sur la Terre. Cette observation
n'est pas praticable en mer : il faudrait d'une part qu'il y en ait un, d'autre
part les observations aux très grandes hauteurs sont très délicates ; cette diffi-
culté est contournée par la méthode dite des « circumzénithales » qui permet
de se positionner en latitude et longitude par une série d'observations faites
dans un laps de temps relativement bref quand un astre passe près du zénith
(voir chup. 4-1 ).
Fig. 11.66 : Positions relatives d'un observateur et d'un astre a un instant donné
272 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 3. LA DROITE DE HA UTEUR ET LE POINT ASTRONOMIQ UE 273
En revanche, la mesure de la hauteur d'un astre à un instant quelconque Pour tout observateur voyant l'astre à la hauteur Hv, le côté zA du triangle
placera l'observateur non plus sur un point mais sur un lieu de la Terre : le de position a une même mesure égale à :
cercle de hauteur (voir fig. 11.67). Nv = 90° - Hv (voir fig. 11.68)
II est donc situé sur la sphère terrestre à une distance du point substellaire
Pg telle que Pgz = Nv : c'est un petit cercle de la sphère terrestre dont le
US 0BSEKVONS « centre » est Pg et le « rayon » Nv.
fi LU HEHE HIWJE
&TF)H IS »T THE
FO/f fin. 0F
— elle suppose que les observations soient simultanées : même dans le cas Le cercle de hauteur n'entoure pas PA.
d'un point d'étoiles, on ne peut négliger le déplacement du navire pendant L'image du cercle est dilatée en latitude à cause de l'altération due à la
l'intervalle de temps entre les observations. latitude croissante.
La suite du chapitre va permettre de résoudre successivement les problèmes La courbe de hauteur est enfermée entre les parallèles cp, = cpA — Nv et
suivants :
qp, = qpA + Nv d'une part et entre les méridiens GE = GA - g0 et Gw — GA + g0
— définir l'image du cercle de hauteur sur la projection de Mercator. Cette
image est une courbe complexe appelée courbe de hauteur ; ,, . . . sin Nv
d autre part avec sm g0 = .
— il n'est pas facile pratiquement de tracer la courbe de hauteur ; on ne cosD
tracera qu'une portion de cette courbe au voisinage du point estimé en
l'assimilant localement à sa tangente : c'est Sa droite de hauteur ;
COURBE DE DEUXIEME ESPÈCE
— les observations n'étant pas simultanées, on se trouve devant le problème,
classique en navigation, du transport de lieu. Suivant que les observations
Le cercle de hauteur entoure P A . La courbe de hauteur a une allure sinu-
sont espacées dans le temps (observations de jour) ou rapprochées (obser- soïdale.
vations crépusculaires), il faudra définir une méthode pour transporter la
droite d'une première observation à l'heure d'une deuxième observation : Elle est comprise entre les parallèles qp, = cpA — Nv et cpL = 180° — (cpA + Nv)
l'intersection des deux droites donnera le point astronomique. et passe par toutes les longitudes.
3. La droite de hauteur
(0
1L
La droite de hauteur permet la résolution graphique du point astronomique.
Avant d'aborder cette question, on peut se demander si une résolution analy-
tique est possible.
VJ
<?a
fè
Equateur
Revenons sur le principe du point astronomique par deux observations tel
qu'il a été énoncé plus haut (voir parag. 1) :
« On observe simultanément deux astres A, et A2 à des hauteurs Hv, et
Hv2 au moment où leurs coordonnées horaires sont respectivement
(AHa,p, D,) et (AHa.,p, D2). »
Espèce:
On a donc le système :
sin Hv, = sin cp • sin D, + cos cp • cos D, • cos (AHa,p - G)
sin Hv 2 = sin cp • sin D2 + cos cp • cos D2 • cos (AHa 2 p - G)
II s'agit d'un système de deux équations à deux inconnues cp et G qui a,
on le sait, deux solutions dont l'une est proche du point estimé.
Ce système a été retourné dans tous les sens et sans solution par des géné-
rations de marins mathématiciens ; un Anglais a même construit au
xviif siècle une machine arithmétique pour le résoudre : il constitue le
« problème de Douwes ».
On est donc amené à rechercher une résolution graphique du problème :
cette résolution passe par la droite de hauteur.
La droite de hauteur est une représentation d'une portion de la courbe
de hauteur, lieu du navire, que l'on assimile localement à une droite. Ce
procédé fut découvert par hasard par l'Américain Sumner ( 1837), puis systé-
matisé par le Français Marcq de Saint-Hilaire (1872).
Le point z' est situé sur le grand cercle de direction zt,P,, et à une distance
de ze telle que :
x e /' = zePL, - /' P, = (90° - He) - (90° - Hv) = Hv - He
He, hauteur estimée, est la hauteur que l'on observerait si l'on était effec-
tivement au point ze ; elle est obtenue par la relation :
sin He — sin qpe • sin D + cos qpe • cos D • cos Pe
Pe = AHap - Ge si l'astre est à l'ouest
Pe - 360° - (AHap - Ge) si l'astre est à l'est (voir chap. I parag. 4-2).
La quantité i = Hv - He est l'intercept
— si i > 0 (Hv > He), le point z' est situé dans la direction du point substellaire P ,
— si i < 0 (Hv < He), le point z' est situé dans la direction opposée (voir
fig. 11.72). Fi". 11.73 : La droite de hauteur est un lieu perpendiculaire à la direction de l'autre
D'autre part, le cercle de hauteur est perpendiculaire en z' au vertical
estimé zePg ; il est donc orienté à 90° de Z', azimut de l'astre au point déter- _ sin Pe
minatif z' (voir fig. 11.73). « azimut par l'heure ;
e ~ cos cpe - tg D - sin cpe • cos Pe
Cependant, compte tenu de la relative proximité des points zc et z', on peut
sin D - sin q)e • sin He « azimut par la hauteur :
confondre l'azimut Z', vu du point déterminatif, et l'azimut estimé Ze, vu du
point estimé. Ze, azimut estimé, peut être calculé par l'une des relations : cos cpe • cos He
280 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 3. LA DROITE DE HAUTEUR ET LE POINT ASTRONOMIQUE 281
Ze = AzB si l'astre est à l'est,
Ze = 360° - Aze si l'astre est à l'ouest (voir chap. I parag. 4-2).
Remarque : certaines tables résolvent l'azimut Ze par la relation :
|//eure de cos D • sin Pe
D sin Az. = azimut par l'heure et la hauteur :
l'observation. cos He
Cette résolution est déconseillée car elle peut comporter une ambiguïté sur
la valeur de l'azimut si celui-ci est voisin de l'ouest ou de l'est.
H&/ fige.
= 080
~ -2<
Fig. II.77 : Le choix du point estime n'a pas d'influence sur le tracé de la droite
ÉNONCÉ (1.) Correction = + 9',3 - 0',2 : table VII des Èphémèrides Nautiques.
(2.) Si AHvg < 180° : astre à l'ouest, Pe = AHvg
1) CORRECTION DE LA HAUTEUR Si AHvg > 180° : astre à l'est, Pe = 360° - AHvg
286 II. NA Vf GA TfON ASTRONOMIQ UE 3. LA DROITE DE HAUTEUR ET LE POINT ASTRONOMIQUE 287
Calcul de la déclinaison D Par ce point déterminatif tracer la perpendiculaire à la droite orientée :
Do = N 14°04',3 (le 15 août à 11 h T.U.) cette perpendiculaire est la droite de hauteur : lieu du navire à l'instant
+ correc. = - 0',3 (table d'interpolation des É.N. pour 18 min et de l'observation.
d = - 0',8)
D = N 14°04',0
D = + t.4°04',0 Remarque : D nord > 0, D sud < 0.
Eléments du calcul :
<pe = + 47°28' Remarque : tous ces éléments sont pris au 1/10
D = + 14°04',0 de minute
Pe = 18°36',1
Résolution :
He = sin~' [sin <pe . sin D + cos <pe . cos D . cos Pe]
He = skr1 [sin (+ 47°28') . sin (+ 14°04')
+ cos (+47°28;) .sin (+ 14°04') .cos (18°36',1)] He = 53°ll',2
(Remarque : résultat arrondi au 1/10 de minute)
Hv = 53°15',0
- He = 53°11',2
Hv-He = + 3',8
3) CALCUL DE L'AZIMUT
( l . ) - A z v est toujours compté à partir du nord, vers l'est ou vers l'ouest- ici, l'astre est à l'est Le 16 août 1986 à T.U. = 20 h 27 min 00 s, on a relevé Véga au sextant :
(AHvg> 180°).
(2.) Ze = Aze si l'astre est à l'est, Hi = 43°24',8 ; élévation de l'œil = 18 m ; erreur instrumentale du sextant
Ze = 360° - Azc si l'astre, est à l'ouest.
//. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 3. LA DROITE DE HAUTEUR ET LE POINT ASTRONOMIQUE 289
288
Le point estimé du navire à l'instant de l'observation est Résolution par la table Dieumegard
q>e = 05° 12' N Ge = 28°27' W. Ce point est utilisé pour le calcul. AHag = 324°06',6 - table 1 : 0,7215
(pe = + 05°12' table 2 : 0,0018
D = + 38°46',3 - table 2 : 0,1081
1) CORRECTION DE LA HAUTEUR
0,8314
Hi 43°24',8 1
+ E table 3 : 0,1474
cpe - D 33°34',3 table A : 0,1668
Ho = 43°23',7
0,3142
+ correc. = - 8',6
I
Hv 43°15',1 table A: He = 43°18' <u
H v - H e = -2',9
3) CALCUL DE L'AZIMUT (table de Bataille)
2) CALCUL DE L'INTERCEPT
P et q>e table 1 -» m = - 0,072<2)
D et cpe table 2 -* n = + 0,781(3)
Éléments du calcul
m + n = + 0,708<4)
— Point estimé du calcul cpe = 05° 12' N
Ge = 28°27' W > table 2 • Az = N 40° E
Z = 040°
— Èphémérides Nautiques en fonction du top horaire
Calcul de l'angle au pôle
AHso = 264°54',9 (le 16 août à 20 h T.U.)
+ pp = 6°46',I (table d'interpolation pour 27 min 00 s)
AHsp = 271°41',0
+ AVa = 80°52',6
AHap = 352°33',6
_ Ge = 28°27',0
AHag = 324°06',6
Pe = 360° - AHag = 35°53',4 E
Calcul de la déclinaison
= N38°46',3 Z 3 4
D = N14°04'
4-1 PRINCIPE
Remarque : Ge choisi proche du point estimé et tel que AHvg ait une
valeur ronde en degrés.
X Au moment du passage au méridien supérieur d'un astre, le tracé de la
droite de hauteur se simplifie notablement, en effet : >
— l'azimut de l'astre est Zv = 000° ou 180° selon que l'astre passe au méri-
dien supérieur au nord ou au sud.
3. LA DRCHTE DE HAUTEUR ET LE POINT ASTRONOMIE 293
cp = 30° N cp = 15° S
D= 10° S D = 20° N
H = 50° face au sud H = 55° face au nord
(N = + 40°) (N = - 35°)
N - + 40° N = - 35°
+ D = - 10° + D = + 20°
cp = + 30° cp = - 15°
Réponse : cp = 30° N Réponse : cp = 15° S
Fig. 11.83 : Erreur commise en confondant
PASSAGE AU MÉRIDIEN ET CULMINATION (documentaire) PMS et culmination
Pour les étoiles, dont la déclinaison est constante et pour un observateur
immobile, l'instant de la culmination coïncide toujours avec l'instant de
passage au méridien supérieur. L'écart Pc entre les deux instants étant a priori relativement faible, on peut
l'évaluer par un calcul différentiel.
Par contre pour les astres errants, dont la déclinaison varie, l'instant de la
La culmination ayant été observée à une hauteur vraie Hc, on a :
culmination peut avoir lieu avant ou après le passage au méridien supérieur
suivant que l'observation a lieu vers le pôle élevé ou non et que la déclinaison sin Hc = cos Ne = sin tç> • sin D + cos cp • cos D • cos Pc
de l'astre croît ou décroît (voir fig. 11.82). Pc étant faible, on peut développer la fonction Ne = f (Pc) en série entière :
17' 12 = 2',9
60
L'erreur commise serait donc inférieure a 3' sur la latitude méridienne.
Cet exemple montre que, sauf pour la Lune, l'erreur n'est jamais pénali-
sante même si la variation de déclinaison de l'astre est très rapide et quelle
que soit la vitesse du navire :
ON PEUT TOUJOURS, SANS ERREUR DOMMAGEABLE,
CONFONDRE LE PASSAGE AU MÉRIDIEN ET LA CULMI-
NATION DU SOLEIL.
Le calcul de l'heure de passage au méridien des astres présenté plus loin
(voir chap. 3-4-2) n'est donc pas vraiment nécessaire. Cependant, une obser-
vation méridienne commence toujours par le calcul de l'heure du passage
pour deux raisons : l'observateur a autre chose à faire qu'attendre indéfini-
ment la culmination, le sextant à la main, sur l'aileron de la passerelle ou sur
le pont de son yacht ; d'autre part, s'il laisse passer l'heure, il est trop tard...
1) Ephémérides Nautiques :
Tcp pass. Greenwich Soleil : 12 h 04 min 18 s
2) Sur la carte :
Longitude estimée à Tcf = 12 h 00 : 12°08' ,2 W = + 00 h 48 min 33 s
12°08 '
3) Correction : (12 h 04 min 18 s - 12 h 04 min 05 s) • 360°
„„,„ = 0,5 s
4) Sur la carte
Fig. 11.87 : Exemple I de la droite méridienne
Longitude estimée à 11 h 52 min 50,5 s ; 12° 10' W = + 00 h 48 min 40 s
306 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 3. LA DROITE DE HA UTEUR ET LE POINT ASTRONOMIQ UE 307
Exemple 2 : voir extrait Ë.N. en fin de chapitre 4. 5-1 LE PROBLÈME DU TRANSPORT DE DROITE
À Tcf = 10 h 00 min le 15 août 1986, le point estimé a pour coordonnées
<pE = 20°05' S GE = 148°23' E. Le navire fait route au 126° du compas,
W = + 2°, dérive nulle, vitesse = 15 nœuds. Calculer l'heure T'cf du prochain Une observation est faite à l'instant t, : le lieu du navire à cet instant est
passage du Soleil au méridien estimé supérieur et la position estimée du la droite D, (voir fig. 11.88) dont les éléments (azimut estimé Ze, et
navire à cet instant. intercept i,) ont été calculés à partir de la position estimée z el .
On observe à l'heure T'cf la hauteur (du bord inférieur) du Soleil
Hi = 55°11',6 ; e = + 0',5 ; élévation = 12 m. Calculer la latitude.
Détermination de l'heure du passage
(voir exemple 2 plus haut) T'cp = 02 h 09 min 14 s
T'cf= 12 h 09 min 14s
Calcul de la latitude
Hi = 55°11',6 D à 2 h O O T . U . = N 14° 11',3
+e + 0',3 + pp = 0',2
1e correc. = + 9',3 = lrânsjxirt~ee=liai
2e correc. = - 0',2 Dà2h09T.U. //eu du navire £ /însU~ 6± d</ navire
e 3 l'instant-fe
Fig. 11.89 : Le point astronomique, méthode usuelle Fig. 11.90 : Le « point sans heure ;
La construction exposée plus haut peut être faite, mais elle suppose que CONSTRUCTION DANS LE CAS DE 3 DROITES
chaque droite soit calculée à partir du point estimé de chacune des observa- Un navire en route au 197° à 12 nœuds effectue 3 observations :
tions. Il est donc avantageux de rechercher une construction qui permette de à t, = 19 h 04 min : première observation ;
calculer toutes les droites à partir du même point estimé.
à t 2 = 1 9 h ! 2 min : deuxième observation ;
à t3 = 19 h 20 min : troisième observation.
PRINCIPE DE LA CONSTRUCTION Les droites, calculées à partir du point ze de coordonnées cp = 30°00' N,
Soit zel le point estimé à l'instant t,. G = 40°00' W ont donné les résultats suivants :
Soit ze2 le point estimé à l'instant t2. Ve observation : (Hv - He), = - 2',5 ; Ze, = 167°
Une observation est faite à l'instant t, ; la position de la droite D, ne 2e observation : (Hv - He)2 = + 3',2 ; Ze2 = 292°
dépend pas du point à partir duquel elle a été calculée : 3e observation : (Hv - He)3 = - 4',0 ; Ze3 = 058°
— si elle est calculée à partir de z el , l'intercept sera i,, Quel est le point à 19 h 30 min ? '
— si elle est calculée à partir de ze2, l'intercept sera i',. CONSTRUCTION i\ „
Z*.
2^=232'
Dans la théorie de la droite de hauteur, celle-ci a été négligée ; m étant la ERREUR SUR LA HAUTEUR
distance au point déterminatif, on démontre que l'erreur commise en assimi-
lant la Terre à une sphère a une valeur maximale égale à :
L'erreur qui résulte d'une erreur d'observation substitue au cercle de
m
£4 = hauteur réel un cercle distant de AH. La droite est donc déplacée de AH dans
Î48 la direction opposée (voir fig. 11.96).
Au total, l'erreur vaut donc :
e = e, e2
Le tableau ci-dessous donne la valeur de l'erreur totale dans le cas le plus
défavorable (Z = 000° ou 1 80°) et dans les conditions de navigation couran-
tes (latitude inférieure à 60°).
Hv
60° 80° 83° 85° 87°30' 88°07'
m (milles)
Fig. 11.98 : Elimination de l'erreur systématique par des astres bien choisis
Conclusion
Une erreur At sur l'heure Tcp se reporte intégralement sur l'angle horaire
de l'astre AHag.
SI LES CONDITIONS D'OBSERVATION SONT BONNES
Par cette erreur Ai, l'astre et le cercle de hauteur sont déplacés en longitude LA DROITE FOURNIT UN LIEU À DEUX MILLES PRÈS.'
de AAHap = At ; l'azimut de l'astre reste pratiquement le même (voir
fig.II.99).
L'instant de la culmination est la moyenne de ces heures : Le tableau ci-dessous donne des indications pratiques des durées utiles
d'observation en fonction de la hauteur estimée de culmination ; les indica-
Tcpc - \ (T'cp, + T 'cp, + T cp2 + T cp2 + T cp3 + T cp3)
tions sur les hauteurs sont données pour le cas où l'on observe trois séries
de hauteurs correspondantes.
Détermination de la latitude
Distance Début Fin Faire croître
Elle est déduite de l'observation de la hauteur de culmination zénithale des observations des observations les hauteurs
(Ne = 90° — H culmination) avec les conventions de signe habituelles (voir méridienne avant culmination avant culmination par pas
chap. 3-4-2). (T'L) (T,)
<p = Ne + D
0° à 2° 6 à 7 min 2 à 3 min de 10' en 10'
2° à 4° 7 à 8 min 3 à 4 min de 5' en 5'
Détermination de la longitude 4° à 6° 8 à 9 min 4 à 5 min de 4' en 4'
Elle s'obtient par la relation : 6° à 8° 9 à 10 min 5 à 6 min de 3' en 3'
8° à 12° 10 à 12 min 6 à 9 min de 2' en 2'
AHvpc : angle horaire du Soleil à l'instant
= AHvp c -AHvg c de la culmination Tcpc.
« On doit cesser les observations autant de minutes avant le passage au
méridien qu'il y a de degrés dans la distance zénithale méridienne. »
LIMITES D'UTILISATION DE LA MÉTHODE
Pour pouvoir déterminer avec précision l'instant de la culmination, il faut
que la variation d'azimut soit suffisamment grande : on admet par principe 1-2 PRATIQUE DE L'OBSERVATION
que l'azimut du Soleil doit varier de 30° entre l'instant du début de la mesure
T'L et la fin de la mesure T"L.
D'autre part, il faut que la variation de hauteur du Soleil soit suffisamment La pratique de la circumzénithale, qui a l'avantage de donner un point aux
sensible pour pouvoir noter les heures correspondantes avec assez de environs de midi, est simple si l'on a pris la précaution de préparer les obser-
précision ; on devra donc interrompre les observations entre les instants T', vations.
et T", autour de la culmination. Deux méthodes de résolution peuvent être utilisées :
Les observations devront donc être effectuées dans des intervalles de — résolution par le calcul (cas général) ;
temps limites (T'L, T',) et (T",, T"L) symétriques par rapport à l'instant de — résolution graphique (H > 86°).
culmination (voir fig. 11.102).
s hvoml>/es
3 l'observa h on
des hauteurs 1 -2-1 Circumzénithale par le calcul
correspondantes
1) Eléments du calcul :
Moyenne des heures chrono - Tcpc 13 h 00 AHvo = 13°52',6 D o = N 14°02',8
Tcpc et Éphémérides Nautiques —» angle horaire AHvpc 29 min 47 s pp = 7°26',8 d = -0',4
—» déclinaison Dc 13 h 29 min 47 s AHvpc =21°19,4 Dc = N 14°02 ,4
2) Calcul de la latitude :
Corriger Hic de l'erreur instrumentale et de l'élévation : Hvc 2) Latitude
Nvc = 90° - Hvc La hauteur instrumentale à la culmination est : 84°36',0
<pc = Nvc + Dc (même règle de signe que pour la méridienne) élévation = 12 m.
Hi = 84°36',0
3) Calcul de la longitude : E = +1',5
Correc. = + 9',6
Calculer Pc = — • Vf • cos R f • (tgD c - tgœ c )
SJT
Pc>0 -* AHvgc = Pc Hv, = 84°47',1 •Nv c = 5° 12',9
Pc < 0 -» AHvgc = 360° + Pc Dc = 14°02',4
Gt. = AHvpc - AHvgc <pc =19°15'r3N
II. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 4. AUTRES OBSERVATIONS ASTRONOMIQUES 325
324
Si le navire a une vitesse faible, l'intersection des cercles successifs corres-
3) Longitude pondant aux observations donnera la position du navire ; dans le cas
Le navire fait route au 252° à 12 nœuds contraire, il faut transporter le centre de chaque cercle de hauteur d'un
vecteur fonction de la distance parcourue par le navire.
p = _L - 12 - cos 252° • (tg 14°02',4 - tg 19°15',3 ) = + 0°01 ',4
c SJT
METHODE
AHvg =0°01',4 AHvpc = 21° 19',4
-AHvg c = -0°01',4 1) Calculer l'heure de la méridienne T0.
= 21°18' W 2) Déterminer (Èphëmérides Nautiques) AHvp0 et D à l'heure T0.
3) Porter sur la carte le point de latitude D et de longitude AHvp0 (trace
du Soleil à l'instant T0) : A0.
1-2-2 Circumzénithale par le graphique (voir fig. 11.103) 4) Tracer un parallèle par le point précédemment défini (trace du dépla-
cement du Soleil).
5) Sachant que le Soleil parcourt 30' de longitude en 2 minutes de temps,
À l'instant de l'observation, le lieu du navire est un cercle (le cercle de
porter sur le parallèle les points A4, A3, A 2 , Al puis B,, B 2 , B3, et B4 corres-
hauteur) centré sur la position géographique du Soleil (<p = D ; G - AHvp) pondant aux positions du Soleil à (T0 - 8 min), (T0 - 6 min), (T0 - 4 min),
et de rayon égal à la distance zénithale Nv. Lorsque le Soleil culmine très
(T0 - 2 min), (T0 + 2 min), (T0 + 4 min), (T0 + 6 min) et (T0 + 8 min).
haut (Hv > 86°) le rayon du cercle de hauteur est suffisamment faible pour
qu'il soit possible de le tracer directement sur une carte d'échelle convenable. 6) Corriger ces points de la route parcourue par rapport à l'instant T0 : a4,
a3, a2, a,, b l ? b2, b3, b4, (seulement si la vitesse est supérieure à quelques
nœuds).
7) Prendre les hauteurs successives du Soleil à (T0 - 8 min), (T0 — 6 min),
...,T 0 , ...,(T 0 + 8min):
8) De ces hauteurs corrigées, calculer les distances zénithales pour
chaque observation. Porter à partir de chacun des points correspondants un
arc de cercle égal à la distance zénithale. L'intersection de ces cercles
donne le point à T0.
2. La Polaire
La relative fixité de l'étoile Polaire était connue et utilisée par les naviga-
teurs bien avant que ne se développent au xvm e siècle les méthodes plus
systématiques de navigation par les astres ; aux xve et xvf siècles, certains
parmi les plus prestigieux, dont Colomb, affirmaient que l'aiguille aimantée
était attirée par l'étoile Polaire.
En fait, l'axe du monde est animé d'un lent mouvement de précession
:-é de la circumzénithale par la résolution graphique d'une période de 26 000 ans : actuellement, il « pointe » pratiquement sur
Fig.II.103 : Trace
326 77. NAVIGATION ASTRONOMIQUE 4. AUTRES OBSERVATIONS ASTRONOMIQUES 327
l'étoile a de la Petite Ourse, l'étoile Polaire ; dans 12 000 ans il pointera sur Dans le triangle sphérique « pôle - zénith - étoile Polaire », on peut appli-
Véga (a de la Lyre). quer la formule de l'analogie des sinus :
L'étoile Polaire dont la déclinaison est 89° 12' N est donc située très près sin Az sin P P = angle au pôle de l'étoile Polaire
du pôle nord de la sphère céleste. Sur la carte du ciel, on observe dans l'ordre sin ô sin N N — distance zénithale de l'étoile Polaire
la disposition : PÔLE - POLAIRE - CASSIÛPÉE, l'écart angulaire entre le pôle et
Si la latitude n'est pas trop élevée, on peut faire les approximations
l'étoile Polaire étant voisin de 1° (voir fig. 11.104). suivantes :
N # 90° - 8 (l'étoile Polaire est proche du pôle)
Etoile Pôle sin 8 # 8 (8 est faible)
sin Az # Az (l'azimut de l'étoile Polaire est voisin du nord)
qui conduisent à la formule :
.
A 2 —
ô • sin P
COS
soit : W = -1°,0
(p = H + Correction
Les tables spéciales de la Polaire des Ephémérides Nautiques (voir Calcul de la latitude
annexes) permettent de calculer le terme correctif Hi = 25°51',8 Hv =25°43',3
s2 E = + l',l Correc. = + 32',3
Corr. = - ô • cos P + ^ • tgH • sin2 P/ Correc. = -9',6
<p = 26°15',6 N
qu'il faut ajouter à la hauteur de la Polaire pour obtenir la latitude. Elles sont Hv = 25°43',3
décomposées en trois tables A, B et C :
Table A : (argument d'entrée : AHsg) donne le terme Remarques
A = - ôm • cos AHag = - ô m • cos (AHsg - ARm) — L'étoile Polaire brille faiblement ; elle est difficile à observer. La mesure
en fonction des valeurs moyennes des coordonnées équatoriales ARm et de la hauteur de l'étoile devra bien souvent commencer par un calage du
sextant en prenant la latitude estimée du lieu et en faisant le calcul à
ôm de l'étoile Polaire. l'envers pour obtenir la hauteur approchée.
Table B : (arguments d'entrée : AHsg et la date) corrige le terme A pour — Pour les « fanas » du programme :
les valeurs exactes de AR et 8 en fonction du mois de l'année. • AHag = AHsg + AVa
Table C : (arguments d'entrée : AHsg et H) donne le terme du second (90-D) 2
. «p = Hv - (90 - D) • cos AHag + tgHv - sin2 AHag
ordre en S2 ; c'est donc un terme toujours positif. 2.3438
sin AHag
•Zv = (90-D) - 1
coscp
On montre que pour assurer une mesure d'azimut a 0°,5 près, il faut que AHsp =316°34',3
la hauteur de l'astre soit inférieure à 30° ; de là l'intérêt des observations -G =-16°15' Remarque l
d'azimut aux levers et couchers.
AHsg =300° 19',3
+ AVa= 146° 14',4 D = N 19°15',2
AHag =86°33',7
3-3 VARIATION ET RÉGULATION DU COMPAS À LA MER Pe = 86°33',7W Remarque 2
3) Éléments du calcul :
Le contrôle de la variation à la mer par observation astrale est la dernière (pe =48° 10',O N
chasse gardée de la navigation astronomique ; aucune autre méthode en navi- Pe =86°33',7W
gation courante ne peut être utilisée quelle que soit le degré de sophistication D = 19°15',2N
des appareils embarqués. Résolution directe par la formule de l'azimut par l'heure :
Le relevé de l'astre sert à effectuer la régulation du compas : opération sin Pe
.tgAz
A e = -
qui consiste à déterminer sur un tour d'horizon la déviation du compas
magnétique pour différents caps (voir livre I, chap. 4-4). tgD • cos <pe - cos Pe • sin <pe
Aze = 79° ,5 -* (Rem 3) -* Ze = 280° ,5
4)
METHODE DU CALCUL DE L'AZIMUT PAR L'HEURE
- Zc = 285°
Le calcul se fait soit par une calculatrice de poche (ex. 1), soit par la table W = -4°,5
de Bataille (ex. 2). Remarque l : Longitude ouest =î> G > 0
Exemple 1 (calculatrice) - voir extrait des È.N. en fin de chapitre. Remarque 2 : AHag < 180° => astre à l'W et Pe = AHag
À Tcf = 22 h 30 min le 15 août 1986 on relève au compas Arcturus dans Remarque 3 : Astre à l'W => Ze = 360° - Aze.
le 285° du compas. La position estimée à cet instant est cpe = 48°10'N Exemple 2 (Table 900 : table de Bataille) — voir aussi l'extrait des É.N.
Ge = 16° 15' W. Déterminer la variation du compas. en fin de chapitre.
334 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE
r 4. AUTRES OBSERVATIONS ASTRONOMIQUES 335
À Tcf = 18 h 05 min le 15 août 1986 on relève au compas le Soleil dans
le 277° du compas. À cet instant la position estimée est cpe = 26°10'N . Cos) .cos%
Ge = 18°33' W. Calculer la variation du compas.
1) Tcf = 18 h 05 le 15 août
+ f =+1
Tcp = 19 h 05 le 15 août —*• Ëphëmérides Nautiques . _*. table, d _^ .table 2.^
D
2) AHvo= 103°53',4 D o = N 13°58',1
+ pp = 1°15',0 d = -O'.l m>o st P > 30 n>o Si. zt e même nom.
m<o 'si P < 30° /l<o si fetD df noms contr acres
AHvp= 105°08',4 D =N13°58',0
-G =-18°33',0 m+n et
table Z
= 86°35',4
Pe = 86°35',4 W (Astre à l'ouest)
3) Éléments du calcul :
cpe =26° 10',ON Fig. II.111 : Synoptique de la table de Bataille
D =13°58',ON
Pe = 86°35',4W 3-4 VARIATION AU LEVER ET AU COUCHER
Résolution : Table de Bataille
Pe et <pe -* table 1 m = -0,024 Lorsque le Soleil se lève ou se couche, il est facile de prendre au compas
D et 96 -* table 2 n = + 0,219 son relèvement précis ; un calcul d'azimut donnera son relèvement vrai ce
qui permettra de déduire la variation du compas.
m + n = + 0,195 table 2 : Aze = N 79° W Encore faut-il savoir ce que l'on observe :
4) Zv =Zc = 2 — Une première constatation évidente dans la pratique montre que Ton obser-
-Zc =277° vera le lever (ou le coucher) du bord supérieur ou du bord inférieur du
Soleil ; le calcul se faisant toujours pour le centre du Soleil, il faudra tenir
W = + 4° compte de son demi-diamètre pour passer du bord de l'astre à son centre.
— D'autre part l'horizon visuel est toujours plus bas que l'horizon théorique
EXPLICATION ET USAGE DE LA TABLE D'AZIMUT DE BATAILLE d'une valeur égale à la dépression de l'horizon (voir chap. 2.2-2-1) : le
Soleil sera encore visible lorsque sa hauteur vraie sera nulle. Cette dépres-
Cette table est une résolution du triangle de position (voir parag. 3-1) par la sion apparente de l'horizon est donnée dans la table IV de la partie perma-
formule des cotangentes : nente des Ëphémërides Nautiques. Elle est de 4' pour une élévation de
cotgAze • sin Pe = cos «pe • tgD - sin <pe • cos Pe 5 m et de 8' pour une élévation de 20 m.
— Enfin la réfraction astronomique (parag. 2-2-2) qui dévie les rayons lumi-
La table de Bataille est constituée de deux tables : neux apporte une perturbation supplémentaire.
— la table 1 résout les expressions de la forme cos a • cos b (ou sin a • cos b Pour une hauteur nulle, la table I des É.N. donne une réfraction peu diffé-
ou sin a . sin b) ; rente de 34'.
— la table 2 résout les expressions de la forme cotga • sin b (ou cotga • cos b
ou tga • sin b ou tga • cos b).
CONCLUSION
m + n > 0 Az est compté à partir du pôle élevé
m + n < 0 Az est compté à partir du pôle abaissé — Si l'on observe de 5 m d'élévation le lever (ou le coucher) du centre du
Az estE si AHag > 180° Soleil, la hauteur vraie du centre sera :
Az est W si AHag < 180°. Hv = - 4' - 34' = - 38'
336 II. NAVIGATION ASTRONOMIQUE
00
01
03
04
178 51,1 N 14 12,9
193 51.2
223 51.4
238 51.5
14 12.1
14 10,5
14 09,8
Ql 56,3 [3JJ
110 41,2
125 03,5
3J
3.3
^_^-~"
27 00.7 [5.2)
27 10,8
27 15.6
4.9
4,7
59,7
59,7
h
C.T.N.
1 40
2 45
5<MT V 3 05
m h
2 54
3 18
3 5l
4 03
m
41
46
54
57
o
70 IN
68
66
64
62 N
or~Ht^.
~ - "^—-h m m
L-S.H. -
h
L S-H
m m
^\H -
00*
Soleil
Planètes
L.SH
10° 00,0
10°0l',6
10 01,9
10 00,3
Point
vernal
9°32',7
9 32,9
0,0
0,3
d
o',o
0,2
oo'
01
Soleil
Planètes
10°15',0
Point
vernal
10°16',7
10 15,3 10 16,9
Lune
9°47',0
9 47,2
d
0,0
0,3
o',o
0,2
05 253 51,7 14 09.0 139 25.7 3.2 27 20,2 4,5 59.8 SL10 0^* 1 9 33 1 02 10 13,5 10 17,2 9 47,5 0,6 0,4
02^ 10 00 5
3 22\ 13 59 60 N 18 51 1.6 21 50 2.2 o!o
06
07
08
268
283
298
51.8 N 14 08,2
51,9
52,0
14 07.4
14 06,7
153
168
182
47.9
09,9
32,0
3,1
3.1
3,0
S 27
27
27
24.6 4,3
28,8 4.1
32,8 3,9
59.8
59.8
59,8
3
3
3
35 >~22 6l
46 4 30\fB
56 4 37 6>
18 12 1.7 22 29 2,1
58
56
03
04
05
10
100TM) 10 02,6
10 01,3 S M02,9
02,' 4 9 33,'4 n,9
9 33,6 ^f*>*
9 33,9 T 1,5
0,fl
1,0
03
04
05
10 15 8 10 17 4
10 16, 'o 10 I7,'7
10 16,3 10 17,9
9 47 7
9 47^9
9 48,2
<?:" 0,'t?
1,0
09 313 52,1 1 05,9 196 53,9 2.9 27 36,6 3.7 59,8 4 05 4 43 65 SÏT^ 17 06 1.7 23 35 - 06 10 01,5 10 OJO 9 34 l/ 18 1,2 06 10 16,5 10 18,2 9 48,4 1,2
10 328 52.3 1 05.1 211 15.8 2,9 27 40,2 3J 59,8 ^^~- 07 10 01,8 10 03^ 9 34^3 2,1 1,4 07 10 16,8 10 18,4 9 48,7 1,5
H 343 52,4 1 04,3 225 37,7 2.8 27 43,7 3.3 59,8 4 1 3 4 49 67 SON 08 10 02,0 10 03,6 ^LjÎ4,6 2,4 1,6 08 10 17,0 10 18,7 9 48,9 1,7
4 29 5 01 69 45 16 2l 7>^24 21 09 10 02,3 10 03,9 /aîijyg 2,7 1,8 09 10 17,3 10 18,9 9 49,1 1,9
12 358 52,5 N 1 03.5 239 59,5 2.8 S 27 46,9 3.1 59,8 4 42 5 1 1 7l 40 15 57 1.8 2Ï-4ÎL - 2,1
10 10 02,5 10 04_X 9 35,1 2,0 10 10 17,3 10 19,2 9 49,4
13 n 57 *
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^ fi 254 21,2
268 42,9
2,7
2.7
27 49,9
27 52,8
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2,7
59,8
59,9
4 53 5 20 72 35
5 02 5 27 73 30N
15 37 1,8 0 06 T*s.
15 2l l.S 0 21 1,7 \, 11 10 02,8 1CUWv* 9 33,3 ^l'i
9 33,5 £3,6
il 10 17,8 10 19,4 9 49,6 3,3 2,3
2,5
14 10 03,0 12 10 18,0 10 19,7 3,6
15
16
17
58 53.0
73 53.1
14 00.4
13 59,6
297 26.1 2.6
311 47.6 2,5
27 57.8
28 00,1
2,3
2,1
59,9
59,9
5 17 5 40 75 20N
5 29 5 5 1 75 ION
5 40 6 01 76 0
14 53 1.8 0 48 1.7
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10 04,9 9 35,8
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9 30,0 4,2
4,5
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13
14
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10 18,3 10 19,9
10 18,5 10 20,2
10 18,8 10 20,4
3,9
4,2
4,5
2,7
2,9
3,1
326 09.2 2,5 S 28 02,1 1.9 59,9 5 50 6 1 1 76 IOS 13 44 1.8 1 54 1,8 10 04,0 10 03 7 is 10 19,0 10 20,7 4,8 3,3
18
19
88
103
53.2 N 13 58.9
53.4 13 58,1 -340 30,6 2.5 28 03.9 1,7 59,9
59,9
5 59 6 22 75 20 S 13 20 1,8 2 18 l.S , 17
18
10 0-0) 10 05,'9
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s;;o 17 ^4^^T^*fl^ 10 20,9
10 19, 5j > 1 0 21,2, 9 51,3
5,1
5,4
3,5
3,7
20 118 53,5 13 57.3 354 52.1 2,4 28 05,6 1.5 îo
133 53 6 13 56,5 9 13,5 2.4 28 07.0 1.1 59.9 6 09 6 34 74 30S 12 52 1.8 2 45 1.9 . 19 10 04,8 10 00,4 U 37,2 5,7 3,8 198 10 21^4 9 51,5 5,7 3,9
22 148 537 13 55,7 23 34.9 2.4 28 08,2 /./ 59,9 6 15 6 4l 73 35 12 36 /.* 3 OI_Jr?~'' 10 05,0 10 06,7 11 37,4 6,0 4,1 20 10 20,0 10 av7 9 51,8 6,0 4,2
6 21 6 49 72 40 12 17 1.8^-^n 1,9 20
23 163 53.9 13 54,9 37 56,2 2.3 28 09.2 0.9 59.9
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24 178 54.0 N 13 54,2 52 17.6 2.3 S 28 10.0 0.7 59,9 6 35 7 0 9 _ 4 9 _ j*s- II 25 1.7 4 10 2.0 10 20, Sx 10 22,4 9'52,5 6,9 4,8
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10 22,3 10 24,0
10 22,3 10 24,2
9 53,9
9 54,1
8,7
9,0
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6,2
UT. ,Hao D /Hao D /Hao D ,4-iao D U 1 31 10 07,8 10 09,4 'J .10,1 9,3 c's 31 10 42,8 10 24,5 9 54,4 9,3 fi, 4
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138 08 V 151 14.4 3 45.4 55 08,3 28 27,7 145 44,1 4 51.1 35 10 08,8 10 10, -4 10,5 35 10 23 8 10 23,5 9 53,3 10,5 7,3
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85 13.1 28 27.5
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4 51.4
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141 50,0
156524
19 01,4
1 9 0 1 ,4 05
37
38
39
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10 09,8 10 1 1 , 4 --11,7
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37
38
39
10 24,3 10 2G,0
10 24,5 10 26,2
10 24,8 10 20,5
11 53,8
9 56 , 1
9 56,3
H,l
11,4
11,7
7,7
7,9
8,1
226 35.3 S 3 51,5 130 20.1 S 28 27,2 60 57,5 S 4 51.6 171 54,8 S 19 01,4 K 40 10 10,0 10 11,7 9 4^f 12,0 8,1 40 10 23,0 10 2fi,7 9 56,5 12,0 8,3
06 53 21,2
186 57.2 19 01.4 et 41 8,5
07 68 23,7 241 35,5 3 52,8 145 22.5 28 27.1 76 00.2 4 51.7 41 10 10,3 10 11,9 -W-42^4 12,3 8,3 10 23,3 10 27,0 9 56,8 12,3
08 83 26.2 256 35.7 3 54.0 160 24,9 28 27,0 9l 02,9 4 51,8 201 59.7 19 01.4 w 42 10 10,5 10 12 «-H - 9 42,7 12,6 8,5 42 10 25,5 10 27,2 9 57,0 12,6 8,7
09 98 28.6 271 35.9 3 55.2 175 27.2 28 26,9 106 05,6 4 51.9 217 02,1 19 01.5 w 43 10 10,8 1012^ 9 42 9 12,9 8,7 43 10 23,8 10 27,5 9 57,2 12,9 8,9
190 29,6 28 26,8 121 08.3 4 52,1 232 04,5 19 01.5 H 44 10 11,0 JO'12,7 9 43,2 13,2 8,9 44 10 26,0 10 27,7 9 57,5 13,2 9,1
10 286 36.1 3 56.5 II
205 31.9 28 26.7 136 11.0 4 52.2 247 07,0 19 01,5
II 301 36,3 3 57.7 45 10 U-rf 10 12,9 II 43,4 13,5 ï,l 45 10 26,3 10 28,0 9 57,7 13,5 9,3
262 09,4 S 19 01,5 11 46 j<ril,5 10 13,2 9 43,6 13,8 9,'3 46 10 26,5 10 28,2 9 38,0 13,8 9,5
12 143 36.0 316 36.4 S 3 58,9 220 34.3 S 28 26.6 151 13,7 S 4 52,3 «^ r10 11,8 10 13,4 9 43,9 14,1 9,5 47 10 2C,8 10 28, îi 9 58,2 14,1 9,8
166 16.4 4 52,4 277 11.8 19 01,5 11
13 158 38,5 3.31 36.6 4 00,2 235 36,6 28 26.5
292 14.3 19 01,5 1! ---*8 10 12,0 10 13,7 9 44,1 14,4 9,7 48 10 27,0 >a 10,1- 9 58,4 14,4 10,0
14 173 41,0 346 36.8 4 01.4 250 38.9 28 26.4 181 19,0 4 52.5 49 10 12,3 10 13,9 9 44,4 14,7 9,9 49 10 27,3 [10 29, d. 1 9 58,7 14,7 10,2
265 41.3 28 26,3 196 21.7 4 52,6 307 16,7 19 01,6 B-
188 43 4 i 37 0 4 02 6
16 37.2 4 03.8 280 43,6 28 26,2 2 1 1 24,4 4 52,7 322 19,1 19 01,6 50 10 12,5 10 14,2 9 44,0 15,0 10,1 50 10 27,5 10 29,2 9 58,9 15,0 10,4
16
17
203 45.9
218 48.4 31 37,4 4 05.1 295 46,0 28 26,2 226 27.1 4 52,8 337 21.6- 19 01.6 r 51 10 12,8 10 14,4 9 44,8 15,3 10,3 51 10 27,8 10 29,3 9 59,2 15,3 10,6
52 10 13,0 10 14,7 il 43,1 15,6 10,5 52 10 28,0 10 29,7 9 59,4 15,6 10,8
213 508 46 37.6 S 06.3 310 48,3 S 28 26,1 241 29.8 S 4 52.9 352 24,0 S 19 01,6,, ^ii 53 10 13,3 10 U,9 9 43,3 15,9 10,7 53 10 28,3 10 30,0 9 59,8 15,9 11,0
19 248 53.3 6l 37.8 07.5 325 50.6 28 26,0 256 32,5 4 53.0 54 10 13,5 10 13,2 9 45,6 16,2 10,9 54 10 28,5 10 30,2 9 59,9 16,2 11,2
20 263 55,7 76 37.9 08.8 340 53,0 28 25.9 271 35,2 4 53.1 55 11,4
286 37,9 4 53,2 10 13,8 10 18,4 9 45,8 16,5 11,1 55 10 28,8 10 30,5 10 00,1 16,5
2l 278 58.2 91 38.1 10,0 355 55.3 28 25.8 i! 56 10 14,0 10 15,7 !) 46,0 16,8 11,3 56 10 29,0 10 30,7 10 00,3 16,8 11,6
22 294 00,7 106 38,3 11.2 10 57,6 28 25.7 301 40.6 4 53.3 57 10 14,3 10 15,9 11,5 10 29,3 10 31,0 1000,6 17,1 11,8
316 43,3 4 53.S— '"^ 67 36.1 19 01.7 î! 9 46,3 17,1 57
121 38.5 4 12.5 26 00.0 28 25.6 58 10 14,5 10 16,2 9 46,5 '7,4 11 7 58 10 29,5 10 31,2 10 00,8 17,4 12,0
59 10 14,8 10 10,4 9 46,7 17,7 11, '9 59 10 29,8 10 31,5 10 01,1 17,7 12,2
60 10 15,0 10 16,7 9 47,0 18,0 12,2 60 10 30,0 10 31,7 10 01,3 18,0 12,5
40 4i 42 45
340 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE ANNEXE B 341
Réélus 1 3 208 05.5 05,3 05,4 05.5 05,5 05,1 04.6 41 10 08 ï Lion Règulus 1 .3 N 12 02,2 02.1 02,1 02.2 02.2 02,1 01.9
4l 10 08 a Lion
Mérak 2 .4 194 44.7 44,2 44,3 44,7 44,8 44,5 43,7 41 11 01 f) Grande Ourse Mér«k 2 .4 N 56 27,3 27.1 26.9
42 II 01 i Grande Ourse
I I 03 a Grande Ourse Oublie 2 .0 194 16.6 16.0 16,2 16.6 16,8 16.4 15,6 43 I I 0) 1 Grande Ourse D»MK 2 .0 N 61 49,4 49.5 49.8 49.8 49,6 49.2 49.0
43
44 H 13 » Lion Zosma 2 .6 191 39,5 39,2 39,2 39,3 39.4 39.1 38,6 44 11 1.1 n Lion Zosma :.(. N 20 36,0 35.9 36,0 36. 36,0 35,8 35.6
II 48 i Lion Denebola :2 182 54,9 54,5 54,4 54,6 54.7 54.5 54.0 45 il m P Lion Denebola 2.2 N 14 39,0 38.9 38.9 39.0 39.0 38.8 38.6
45
Phecda IKI 43.4 42,9 42,8 43.2 43.4 43.2 42.5 46 I I 53 y Grande Ourse Phecda 2.5 IS53 46.1 46.2 46.4 46,5 46,3 46.0 45.8
46 II 53 y Grande Ourse . .
Cknah 2 .S 176 13.9 13.1 47 12 15 y Corbeau Gkmh 2 .8 S 17 27.7 27.9 28.1 28.1 28,0 27.9 28.1
47 12 15 y Corbeau
Acrux 1 .1 173 33,2 32,5 32.4 32.8 33.2 33.1 32.3 48 12 26 7 Croix Acrux 1 .1 S 63 00.9 01.2 01.6 01.7 01,6 01.3 01.3
48 12 26 a Croix
172 24.6 24,0 23,9 24.2 24.5 24.4 23.7 49 12 M Y Croix Gacrux 1 .6 S 57 01.8 02.0 02.4 02,5 02,4 02.1 02.1
49 12 30 y Croix Gacrux 1 .6
2 -1 169 49,2 48,7 48,5 48.8 49.0 48,9 48,3 5(1 12 4l y Cenlaurc 2 .4 S 4H 52,7 52.9 53.2 53.4 53.2 53.0 53,0
50 12 4l y Cenlaure
Mimosa 1 5 168 16.9 16,3 16, 1 16.4 16.8 16.8 16.0 5l 12 47 D C roi, Mimosa 1 .5 S 59 36.4 36.7 37.0 37.2 37.0 36.8 36,8
5l 12 47 P Croix
52 12 53 c Grande Ourse . Aliolh 1 .7 166 38,8 38,1 38,0 38,3 38.7 38,6 38.0 s: 12 53 i: Grande Ourse Aliolh 1 .7 N56 01.9 01.9 02.1 02,3 02,2 01.8 01,5
159 09.6 09,0 08,8 09,0 09,4 09,5 09,0 5.1 13 23 4 j Grande Ourse Mizar 2.4 N 54 59,6 59.6 59,8 60.0 59.9 59.6 59.3
53 13 23 ;, Grande Ourse Mizar 2 .4
158 53.4 53,0 52.8 52,9 53.0 53,0 52.6 54 13 24 5 Vierge L'Epi 1 .2 S II 05,3 05.4 05,5 05.5 05.5 05,5 05.6
a Vierge L-Êpi 1 2
54
55
13 24
13 47 n. Grande Ourse £~ Alkaïil 1 9 153 15.0 15. 1 14 ., ) 55 13 47 H Grande Ourse (^ Alkaid 1 .9 N 49 22,7 22.6 22.9 23.1 23.0 22.7 22.4 ;
Agena 04 149 18.2 17,4 7,0 17.2 17.6 17.7 17.1 56 14 03 |i Cenlaure Agvna 0.9 S 6(1 18. 1 18.3 18.6 18.8 18.7 18.5 18.4
56 14 03 P Cenlaure
148 31,8 31.8 32.0 32.1 31.6 57 14 06 0 Centaure Menkent 2 1 S 36 17,9 18.1 18.3 18.4 18.4 18.3 18.3
57 14 06 1) Cenlaure Menkënt 2 3 32.6 32,0
Areturus 0.2 146 14,9 14.5 14.2 14.2 14.4 14,5 14.2 58 14 15 -, Boulier Arcturus lt.2 N 19 15.2 15.0 15.1 15.2 15.2 15.1 14.8
58 14 15 i Bouvier .
Rigil Kent 140 2l , 1 20,3 19,8 19.8 20,3 20.5 20.0 59 14 39 ï Centaure Rigil Kent 0. 1 46.9 46.8
59 14 39 y Centaure (1 . 1
Koehab 2.2 137 19,4 18,1 17,4 18.0 19, 1 19,8 19.4 60 14 5l D Pelile Ourse Kochab N 74 12,4 12.4 12.6 12.9 12,8 12,5 12.2
60 14 5l |3 Petite Ourse
La Perle 126 28.9 28.5 28. 1 28.1 2K. 3 28. 5 28.2 6l 15 34 it Couronne boréale IJ Périt N 26 45.3
61 15 34 i Couronne boréale
i : 112 52,3 51.8 51.4 51.2 51.3 51.5 51.3 62 16 29 i Scorpion Antarès S 26 24.1 24,2 24.3 24,3 24.3 24.3 24.3
62 16 29 0( Scorpion Antarès
Atria i 9 108 13,6 12.6 11.5 11.1 11.5 12.2 11.9 63 16 47 Atria t 9 S 69 00.2 00.1 00.2 00.5 00.7 00, 5 00.3
63 16 47 a Triangle a u s l r a l
2 4 107 41 .8 41.3 40,7 40.5 40.6 40,9 40.7 64 16 49 i. Scorpion 2 4 .S 34 16,1 16,2 16.3 16.4 16,4 16.3 16.3
64 16 49 r Scorpion
1 .7 96 50.8 50.3 49.7 49.4 49.5 49.8 49.7 65 17 33 >. Scorpion Schaula 1 .7 S 37 05.7 05,7 05.8 05.9 05,9 05.9 05.8
65 17 33 X Scorpion Schaula
Rasalhague : i 96 26,2 25,8 25.4 25.2 25,3 25.5 25.5 66 17 34 5 Ophnieus Rasalhagw 2 1 N 12 34.0 33.8 33.9 34. 1 -'4,2 34.1 34.0
66 17 34 cr Ophiucus
2 4 90 56,4 56,0 55,4 55.1 55,4 55.9 56.0 67 17 56 y Dragon Elamin 2 4 N 5l 29.2 29,0 29.0 29,3 29.6 29.5 29.2
67 17 56 y Dragon Elarnin
84 12.0 11.5 11.0 10.6 10,6 10.9 10.9 68 18 23 i: Sagi.tairc 2 .0 S 34 23.7 23,6 23,6 23.6 23.7 23.7 23,7
6X 18 23 c Sagilia.re 2 1)
Vèga O 1 80 53.6 53.3 52.8 52.5 52,6 52,9 53.0 69 18 36 a Lyre V«,a 0. 1 N-3K 46.1 45,8 45,8 46.1 46.4 46,4 46. 1
69 18 36 y Lyre
2 1 76 24.6 24,2 23.7 23.3 23,3 23,6 23.6 70 18 54 o Sagittaire Niinki 2 1 S 26 19. 1 19.0 19,0 19,0 19,0 19,0 19.0
70 18 54 o Sagittaire . Nnnki
(1.9 62 29.0 28,8 28,3 27,9 27,9 28.1 28.2 7l 19 50 -, Aigle Allaïr 0.9 N « 49.7 49,6 49.6 49,8 50.0 50.0 49.9
71 19 50 a Aigle Altair
54 34,7 34,6 34.1 33,6 33,6 33,9 34.1 72 20 22 -( Cygne 2.3 N 40 12.6 12.4 12.3 12.6 12,9 13,0 12.8
72 20 22 Y Cygne 2.3
53 52,5 52.2 51,5 50.7 •50,5 50.9 51,2 7.1 • 20 25 > Paon Pcaoack 2.1 S 56 47.1 46,9 46.7 46.7 46,9 47.1 46.9
73 20 25 y Paon Peacock 2 1
49 46,3 46.2 45,7 45.2 45,1 45,5 45.7 74 20 4l y Cygne Dnwb 1 .3 N 45 13.8 13.5 13,4 13.7 4.0 14. 1 14.0
74 20 41 y Cygne Deneb 1 .3
2 6 40 27.1 27,2 26.6 25.8 25.7 26,2 26.8 75 2l 18 3 Céphée AMeramin 2 .6 N62 31.6 31.3 31.2 31.4 31,8 32.0 31.9
75 2l 18 a Céphée AUeramin
34 07,9 07,9 07,5 07,1 06,8 07.0 07,1 76 2l 43 r. Pégase E>if 2.5 N 9 48.5 48.4 48,4 48.6 48.8 48.9 48.8
76 2l 43 i. Pégase Enif 2 5
28 09,6 08,9 08,6 08,7 09,0 77 22 07 y Grue Alnaïr 2.2 S 47 02.1 01.9 01 ,6 01.5 01 ,6 01,8 01,8
77 22 07 » Grue Alnair 2 .2 10. 1 10,0
19 32.8 32.8 32.4 31.8 3l ,4 31.5 31.8 78 22 42 P Grue 2.2 S 46 57.8 57.6 57.4 57,2 57,3 57.5 57.5
78 22 42 P Grue 2.2
Fomalhaul 1 3 15 47.1 47,1 46,8 46.3 45,9 46,0 46.2 79 22 57 a Poisson auslral . . . . Fonwlhaw 1 .3 S 29 42.1 42.0 41.7 41.6 41.5 4 1 . 7 41.7
79 22 57 3 Poisson austral
Schéal 2 6 14 14.0 14,0 13,8 13.3 12.9 13.0 13,2 80 23 03 P Pégase Sckéal 2 .6 N 28 00.4 00.3 00,2 00.4 00.6 00.8 00.8
80 23 03 P Pégase
13 59.4 59.4 59,2 58.7 58,4 58.4 58.6 81 23 04 3 Pégase Markab 2 .6 N 15 07,8 07.6 07.6 07.8 08.0 08.1 08.1
Kl 23 04 y Pégase Markab 2 6
342 II. NAVIGATION ASTRONOMIQUE ANNEXE C 343
HAUTEUR
apparente
RÉFRACTION 1
TABLES DE NAVIGATION TABLES DE NAVIGATION
DIFFÉRENCE
pour 10'
I. — Réfractions astronomiques moyennes. H. - Corrections des réfractions moyennes, IV. — Dépression apparente
d'après la température de l'horizon.
Baromètre = 760 naiHimèlres. Thermomètre Celsius = -*- Î0°. HAUTEUR
apparente
z z z
REFRACTION MOYENNE o„ g § O o o §_ S
33s p _s""* i
RÉFRACTION THERMO-
M îC P1
w SI ï
bu
MÈTRE
i*
;£ ai
> ~ù OC
DIFFÉRENCE
r 2' 3' 4' 6' 6' T
' 9'
3' 1
o 1' Q 3 -e a,
•«à
a
45a
pour 10' H- 42
o
0,11 0 21 o',32 fl',43 0,S3 0,64 0 ,75 0,85 0,96 0?5 ,' Z5 ,- s'.oi 2l" »'. 11 3«" 10',
33 ',80 ',88 7°00' 7,43 fl',1614° 00 3', 83 0,04 21 2' 51 o',021
0
«3 0,49 O',003
40 . 0,10 0 20 0,30 0,40 0,50 0,60 0 70 0,81 0,91 l' 77 8,5 8,16 22 8,30 37 10,
0°00 i 5 1^ 17
2, 9 5,31 23 8,49 38 10,
10 31,92 ,75 10 7,27 0,15 10 3,79 0,05 22 2,39 0,019 64 0,47 0,003 HAUTEUR +38 0, 0 0 19 0,28 0,38 0,47 0, 57 0 ,66 0,76 0,85 2'2,5 2, 30 9,5 5,46 24 8,67 39 11,08
30 so;i7 ,62 20 7,12 0,14 20 3,74 0,04 23 2,28 0,017 65 0,45 0,003 apparente 36 M 0,(» 0 18
0,i 18 0 17
0,27
0,25
0,35 0,44 0, 53 0 ,62 0,71 0,80 2, 80 10 5,60 î5 8,88 40 11,19
34 > 0,33 0,41 0, 49 0 58 0,66 0,74
30 28.5S ,50 30 6,98 0,14 30 3,70 0,04 24 2,17 0,016 66 0,43 0,003 32 g 0, 18 0 15 0,23 0,30 0,38 0, 18 0 53 0,61 0,68 3 3, 07 11 8,87 2e 9,03 41 11, 1
40 27,05 ,39 40 6,84 0,13 40 3,6« 0,04 25 2,07 0,015 67 0,41 0,003
RÉFRACTION
30 M
o,(n 0 14 0,21 0,28 0,35 0, 42 0 ,49 0,56 0,63 3,5 3, 31 12 6,13 27 9,20 42 11 ,
50 25,66 ,29 50 6,71 0,13 50 3,62 0,04 26 1,98 0,014 68 0,39 0,003 W 4 3, 84 13 6,38 28 9,37 43 11,
+28 i § )6 0 13 0,19 0.25 0,31 0, 38 0 44 0,50 0,57 4,5 3, 75 14 6,62 29 9,83 44 H,'
1 00 24,37 ,19 8 00 6,58 0,13 15 00 3,58 0,04 27 1,90 0,013 69 0,37 0,003 26 / ;
a
o,()6 0 11 0,17 0^22 0,28 0, M 0 39 0,45 0,51 5 3, Mi 15 6,86 3ia 9,69 45 11,87
,11 10 6,45 0,12 10 3,54 0,04 28 1,82 0,012 70 0,35 0,003 DIFFÉRENCE 24 0,1 15 0 10 0,15 0,20 0,25 0, M 0 35 0,40 0,45
10 23,18
,03 20 6,33 0,11 20 3,50 0,04 29 1,75 0,011 71 0,33 0,003 pour 10' 22 •5 0, >4 0 09 0,13 0,17 0,21 o, 46 0 30 0,34 0,38 5,5 4, 15 16 7,08 3i 9,85 46 12,00
20 22,07 20 S 0,1 )4 0 07 0,11 0,14 0,18 0, 22 0 25 0,29 0,32 6 4, 34 17 7,30 32 10,01 47 12,'°
21,04 0,95 30 6,22 0,11 30 3,46 0,04 30 1,68 0,011 72 0,31 0,003
fc 6,5 4, 51 18 7,51 33 10,17 48 12,
30
40 20,09 0,88 40 6,11 0,11 40 3,42 0,04 31 1,61 0,010 73 0,30 0,003 HAUTEUR + 18 3 0,03 0,06 0,09 0,11 0,14 0,17 0 20 0,23 0,26 7 4, 58 19 7,72 34 10,32 49 12,
16 0,02 0,04 0,07 0,09 0,11 0,13 0 15 0,17 0,20 7,5 4,85 20 7,92 35 10,47 50 12,
50 19,21 0,82 50 6,00 0,11 50 3,38 0,04 32 1,55 0,010 74 0,28 0,003 apparente 14 0,02 0,03 0,05 0,06 0,07 0,09 0 10 0,12 0,13
0,77 5,89 0,10 3,34 0,03 1,49 0,009 0,26 0,003
12 0,01 0,02 0,02 0,03 0,04 0,04 0 05 0,06 0,07
1 00 18,39 9 00 16 00 33 75
10 17,62 0,72 10 5,79 0,09 10 3,31 0,03 34 1,44 0,009 76 0,24 0,003 RÉFRACTION
10 * 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0 00 0,00 0,00 V. — Parallaxe de hauteur du Soleil.
20 16,90 0,67 20 5,70 0,10 20 3,28 0,04 35 1,39 0,008 77 0,22 0,003 + 8 0,01 0,02 0,03 0,03 0,04 0,05 0 05 0,06 0,07
6 0,02 0,03 0,05 0,06 0,08 0,09 0 10 0,12 0,14 bl ta M
30 16,23 0,62 30 5,60 0,09 30 3,24 0,03 36 1,34 0,008 78 0,21 0,003 4 * 0,(B 0 05 0,07 0,09 0,11 0, 14 0 16 0,18 0,20
ce 2 ce
<
ce
*:
ce
3
40 15,61 0,58 40 5,51 0,09 40 3,21 0,03 37 1,29 0,008 79 0,19 0,003 DIFFÉRENCE + 2 > 0,()3 0 06 0,09 0,12 0,15 0, 18 0 21 0,24 0,27 H
•4
-
H ;j H
3
pour 10'
90 15,03 0,55 50 5,42 0,09 50 3,18 0,04 38 1,24 0,007 80 0,17 0,003 0 1 0,04 0 07 0,11 0,15 0,19 0,23 0 26 0,30 0,34 |
p
S 5
^ £
^ £
3 00 U,18 0,52 10 00 5,33 0,08 17 00 3,14 0,03 39 1,20 0,007 81 0,15 0,003 — 2 "S 0,05 0,09 0,14 0,19 0,43 0,28 0 32 0,36 0,41
S
a. X
a. s C. K a.
10 13,96 0,48 10 5,23 0,08 10 3,11 0,03 40 1,16 0,007 82 0,14 0,003 HAUTEUR 4 G 0,(« 0 H 0,17 0,22 0,27 0, 33 0 38 0,43 0,49 o o f i ( o
20 13,48 0,45 20 5,17 0,08 20 3,08 0,03 41 1,1* 0,006 83 0,12 0,003 apparente S 0
0^06 0 13 0,19 0 25 0,31 0.38 0 44 0,50 0,57 0° o', 13 25 0,13 50" fl',09 75 fl'.f
8 V 0,()7 0 15 0,22 0,29 0,36 0, 43 0 50 0.57 0,64 5 0, 15 30 0,13 55 0,08 80 0,!
30 13,03 0,43 30 5,09 0,08 30 3,05 0,03 42 1,08 0,006 84 0,10 0,003 10 t 0,()8 0 16 0,24 0,32 0,40 0,48 0 56 0,64 0,72 10 0, 13 35 0,12 60 0,07 35 0,1
40 12,60 0,41 40 5,01 0,07 40 3,02 0,03 43 1,04 0,006 85 0,08 0,003 RÉFRACTION -12 o
0 < » 0 18 0,27 0,36 0,45 0, M 0 62 0,71 0,80 15 0, 14 40 0,11 6 0,08 90 0,00
50 12,19 0,38 50 4,94 0,07 50 2,99 0,03 44 1,00 0,006 86 0,07 0,003 14 0, 0 0 20 0,30 0,39 0,49 0, 59 0 68 0,78 0,88 20 0, 14 45 0,10 71 0,05
0,36 11 00 4,87 0,07 18 00 2,96 0,03 45 0,97 0,003 87 0,05 0,003
-.1» ' 0,11 0 0,32 0,43 0,54 0,64 OJ75 0,86 0,96 25 0, 13 50 0,09 75 0,04
4 00 11,81 DIFFÉRENCE
10 11,45 0,34 10 4,80 0,07 10 2,93 0,03 46 0,94 0,005 88 0,03 0,003 pour 10'
20 11,11 0,32 20 4,73 0,07 20 2,90 0,02 47 0,91 0,005 89 0,02 0,003
30 10,79 0,31 30 4,66 0,07 30 2,88 0,03 48 0,88 0,005 90 0,00 III. Corrections des réfractions moyennes, VI. _ Demi-diamètre
40 10,48 0,29 40 4,59 0,06 40 2,85 0,03 49 0,85 0,005 d 'après la pression atmosphérique. de la Lune.
90 10,19 0,28 50 4,S3 0,06 50 2,82 0,02 50 0,82 0,005
4,47 2,80 0,03 51 0,79 0,005 4l
5 00 9,91 0,26 12 00 0,06 19 00 Sous- b] bl
10 9,65 0,25 10 4,41 0,06 10 2,77 0,03 52 0,76 0,004 Additives RÉFRACTION MOYENNE , CC O —
tractives
20
30
9,40
9,16
0,24
0,23
20
30
4,35
4,29
0,06
0,06
20
30
2,74
2,72
0,02
0,02
53
54
0,73
0,70
0,004
0,004 ,. 3
3
|
i-
3 a-
1 1
BAROMBTRB 2' 4' B' 6' 7' 8' 9' BABOMÈTRR "1
û <— l'I
40 8,93 0,22 40 4,53 0,05 40 8,70 0,03 55 0,68 0,004 a. •c ? 5
50 8,71 0,21 50 4,18 0,05 50 2,67 0,02 56 0,66 0,004 tara
4,13 2,65 0,63 0,004
800°"° C ,03 0,10 o'.i jO',21 fl',27 o',32 C ',37 o',42 o',« 720 53' 14', 44 o'i û',027
6 00 8,50 0,20 13 00 0,05 20 00 0,03 57 795 0 ,05 0,09 0,1 10,19 0,23 0,280 ,32 0,37 0,45 725 54 14,71 0^2 0,054
10 8,30 0,19 10 4,08 0,05 10 2,62 0,02 58 0,61 0,004 790 C ,04 0,08 0,1 (0,16 0,20 0,240 ,28 0,32 0,3f 730 55 14,99 0,3 0,082
20 8,11 0,18 20 4,03 0,05 20 2,60 0,02 59 0,58 0,004 785 0 ,03 0,06 0,1()0,13 0,17 0,200 ,23 0,26 0,3( 735 56 15,26 0,4 0,109
57 15,53 0,5 0,136
30 7,93 0,17 30 3,98 0,05 30 2,58 0,02 60 0,56 0,004 780 0 ,03 0,05 0,0! 0,11 0,14 0,160 ,18 0,21 0,24 740
40 7,76 0,17 40 3,93 0,05 40 2,56 0,03 61 0,54 0,004 775 (1 ,02 0,04 O.W 0,08 0,10 0,120 ,1* 0,16 0,lf 745 58 15,80 0.6 0,163
770 0 ,01 0,03 0,0V10,08 0,07 0,080 ,09 0,10 0,1S 750 59 16,08 0,7 0,191
50 7,59 0,16 50 3,88 0,05 50 2,53 0,02 62 0,52 0,004 765 0 ,01 0,01 0,0l !0,02 0,03 0,040 ,04 0,05 0,0f 755 60 16,38 0,8 0,218
7 00 7,43 14 00 3,83 21 00 2,51 63 0,49 760 0 ,00 0,00 0,«)0,00 0,00 0,000 ,00 0,00 o,oc 760 61 16,62 0,» 0,245
r ANNEXED 345
344 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE
TABLES DE NAVIGATION
TABLES DE NAVIGATION
ÉLÉVATION DE L'ŒIL
ÉLÉVATION DE L'OEIL HAUTEUR
HAUTEUR observée
24m 26m 28m 30m 32m 34m 36 m 38m 40m 42m 44 m 46m 48m 50m
observée 8m 10m 12 m 14m 16m 18m 20m 22 m
0m 2m 4m «m
7*00' -<- 8', 7 -l- 6,2 -l- 8,1 -1- 4', 3 -l- 3',6 -i- s',0 -i- 2,5 -4- 2,0
4,0 2,8 2,3
-4- r,s
1,9
-4- l',1
1,4
-4- fl',7
1,0
-t- 0,3 — 0,1
0,6 -4- 0,2
7° 00
20
— 0',4
— 0,1 fl',8
— 0,5
— 0,2
— 1,1
0,8
0,3
— l',4
1,1
0,8
— 1,8
1,4
— 2',1
1,7
— 2', 4
2,0
— 2,6
2,3
— *',*
2,6
— 3',4 — 3,5
2,9 3,1
— 3', 7
3,4
— 4,0
3,7
20 9,0 6,5 M 4,6 3,4 0,9 0,3 40 -4- 0,2 1,1 1,4 1,7 2,0 2,3 2,6 2,8 3,1 3,4
40 9,3 6,8 5,7 4,9 4,2 3,6
3,9
3,1
3,4
2,6
2,9
2,2
2,4
1,7
2,0
1,3
1,6 1,2 0,8 8 00 0,4 -4- 0,1 — 0,2 0,6 0,9 1,4 1,5 1,8 2,0 2,3 2,6 2,8 3,1
S 00 9,6 7,1 6,0 5 2 4,5 1,4 ,1 20 0,7 0,4 0,0 0,3 0,6 0,9 1,4 1,5 1,8 2,0 2,3 2,6 2,8
5,4 4,8 4,2 3,6 3,1 2,7 2,î 1,8 40 0,9 0,6 -4- 0,3 — 0,1 0,4 0,7 1,0
20 9,8 7,3 6,3 2,3 4,1 1,7 ,3 1,3 1,5 1,8 2,1 2,3 2,6
6,5 S, 7 5,0 4,4 3,9 3,4 2,9
40 10,1 7,»
-H 3,6 -4- 3,1 -4- 2,7 -i- 2,3 -4- 1,9 -t- ,5 9 00 -4- ,1 -4- 0,8 -4- 0,5 -4- 0,2 — 0,2 — 0,5 — 0,8 — 1,0 — 1,3 — 1,6 — 1,9 — 2,1 — 4,4
9 00 +10,3 -1- 7,7 -4- 6,7 -4- 5,9 -4- S,2 H- 4,6 •*• 4,3 4,1
3,3 2,9 4,5 2,1 ,7 20 ,3 1,0 0,7 0,4 0,0 0,3 0,6 0,8 1,1 1,4 1,7 1,9 2,2
20 10,5 7,9 6,9 6,1 5,4 4,8
5,0
3,8
4,0 3,5 3,1 2,7 2,3 ,9 40 ,3 1,2 0,9 0,6 -4- 0,2 — 0,1 0,4 0,6 0,9 1,2 1,3 1,7 2,0
40 10,7 8,1 7,1 6,3 5,6 4,» 2,5 10 00 ,7 1,4 ,1 0,7 0,4 -4- 0,1 — 0,2 0,4 0,7 1,0 1,3 1,3 ,8
6,5 S, 8 5,2 4,7 4,2 3,7 3,3 2,9 4,1 20 ,9 ,2 0,9 0,6 0,3 0,O
10 00 10,8 8,3 7,3 3,4 3,0 2,6 2,3 1,6 0,3 0,6 0,8 1,1 1,4 ,6
8,5 7,4 6,6 S, 9 5,3 4,8 4,3 3,9 40 2,1 1,7 ,4 1,1 0,8 0,5 -4- 0,2 — 0,1 0,4 0,7 0,9 1,2
20 11,0 4,5 4,0 3,6 3,2 2,8 4,4 ,5
11,2 8,6 7,6 6,8 6,1 5,5 5,0
40
-t- 6,9 -l- 6,3 -4- 5,7 -4- 5,1 ->- 4,6 -i- 4,2 -4- 3,7 -4- 3,3 -t- 2,9 -4- 2,6 il 00
30
-4- 2,2
2,4
-*• 1,9 -4- ,5
,7
-*- 1,4
1,4
-+- 0,9
1,1
-i- 0,6
0,8
-4- 0,3
0,5
0,0
-4- 0,2
— 0,3 — 0,5 — 0,8
0,3
— 1,0 — ,3
11 00 -4-11,3 -H 8,8 -*- 7,7 3,9 3,3 3,1 2,8 2,1 — 0,1 0,6 0,8 ,1
9,0 7,1 6,5 5,9 5,3 4,8 4,4 12 00 2,6 2,3 ,9 1,6 1,3 ,0 0,7 0,4 -4- 0,1 — 0,1 0,4 0,6 0,9
30 11,5 ',9 5,5 5,0 4,6 4,1 3,7 3,3 3,0
12 M 11,7 9,2 8,1 7,3 6,7 6,1 3,5 3,2 30 2,8 2,4 2,1 1,8 1,5 ,2 0,9 0,6 0,3 -4- 0,1 — 0,2 0,5 0,7
7,5 6,8 6,2 5,7 5,2 4,8 4,3 3,9 13 00 2,9 2,6 2,3 2,0 1," ,4 ,1 0,8 0,3 0,2
30 11,9 9,4 8,3 4,3 4,1 3,7 3,3 0,0 0,3 0,6
9,5 8,5 7,7 7,0 6,4 5,9 3,4 4,9 30 3,1 2,8 2,4 2,1 1,8 ,5 ,2 0,9 0,6 0,4 -4- 0,1 — 0,) 0,4
13 00 12,0 5,3 3,1 4,6 4,2 3,8 3,5
12,2 9,7 8,6 7,8 7,1 6,5 6,0
30
-*- 4,0 -+- 3,6 14 00 -i- 3,2 -4- 2,9 -4- 2,6 -i- 2,3 -4- 2,0 -l- ,7 •+- ,4 -4- 1,1 -4- 0,8 -4- 0,5 -4- 0,3 0,0 - 0,2
-+- 8,0 -i- 7,3 -i- 6,7 -t- 6,2 -h 5,7 -4- 3,2 -4- 4,8 -4- 4,4 15 00 3,5 3,2 2,8 2,5 2,2 ,9 ,6 1,3 ,1 0,8 0,5 -i- 0,3 0,0
14 00 -*-12,3 -i- 9,8 -t- 8,8 5,5 3,0 4,6 4,2 3,9
10,1 9,0 8,2 7, S 6,9 6,4 3,9 16 00 3,7 3,4 3,1 2,8 2,5 2,2 ,9 1,6 ,3 1,0 0,8 0,5 -4- 0,2
18 00 12,6 6,7 6,2 5,7 5,3 4,9 4,3 4,1 ç> 7
16 00 12,8 10,3 9,3 8,5 7,8 7,2 4,3 17 00 3,9 3,6 3,3 3,0 2,4 2,1 1,8 ,5 1.2 1,0 0,7 0,4
8,0 7,4 6,9 6,4 5,9 3,5 5,1 4,7
17 00 13,0 10,5 9,5 8,7 4,9 4,5 18 00 4,1 3,8 3,5 3,2 2,8 2,5 2,3 2,0 ,7 1,4 1,2 0,9 0,6
8,8 8,2 7,6 71 6,6 6,1 3,7 3,3 19 00 4,3 4,0 3,6 3,3 3,0 2,7 2,4 2,1 ,9 1,6 1,3 0,8
18 00 13,2 10,7 9,6 5,8 3,4 3,0 4,7 1,1
10,8 9,8 9,0 8,3 7,7 7,2 6,7 6,3
19 00 13,4
20 00 -4- 4,4 -4- 4,1 -t- 3,8 -4- 3,5 -+- 3,1 -4- 2,8 H- 2,6 -»- 2,3 -+- 2,0 -4- 1,7 -4- 1,5 -4- !,2 •+- ,9
-i- 8,5 -t- 7,9 •+• 7 .4 -t- 6,9 -4- 6,4 -4- 6,0 -4- 5,6 -4- 3,2 -4- 4,8 22 00 47 4,4 3,7 3,4 3, S 2,8 2,6 2,3 2,0 1,7 !,5 ,2
20 00 -M3,5 -1-11,0 -4- 9.9 -4- 9,1
71 6,7 6,2 5,8 5,4 5,1 *,1
13,8 11,3 10,2 9,4 8,7 8,1 7,6 24 00 4,9 4,6 4,3 3,9 3,6 3,3 3,0 2,8 2,8 2,2 1,9 l,7 ,4
22 00 8,3 7,8 7,3 6,9 6,4 6,0 5,7 5,3
24 00 14,0 11,5 10,4 9,6 8,9 5,9 3,5 26 00 8,1 4,8 4,3 4,1 3,8 3,3 3,2 3,0 2,7 2,4 2,1 1,9 ,6
9,8 8,5 8,0 7,5 7,1 6,6 6,2 28 oo 3,3 4,9 4,6 4,0 3,7 3,4 3,1 2,8 2,6
26 00 14,2 11,7 10,6 9,1 6,8 6,4 6,0 5,6 4,3 2,3 2,1 ,8
10,8 10,0 9,3 8,7 8,2 7,7 7,2 30 00 5,4 3,1 4,8 4,4 4,1 3,8 3,5 3,3 3,0 2,7 2,3 S, 2 ,9
28 00 11,3 11,8 7,4 6,9 6,5 6,2 5,8
14,5 12,0 10,9 10,1 9,4 8,8 8,3 7,8
30 00
-4- 6,3 -4- 5,9 32 00 -4- 5,5 -l- 5,2 -4- 4,9 -4- 4,6 -i- 4,3 H- 4,0 -4- 3,7 -4- 3,4 -i- 3,1 -4- 2,8 -4- 2,6 -4- 2,3 -4- 2,1
-1-10,2 -4- 9,6 -4- 9,0 -i- 8,3 -4- 8,0 -4- 7,3 -t- 7,1 -4- 6,7 34 00 5,6 5,3 3,0 4,7 4,4 3,8 3,3 3,2 2,9 2,7 2,4 2,2
32 00 -1-14,6 -4-12,1 -1-11,0 7,2 6,8 6,4 6,0 4,1
11,1 10,3 9,7 9,1 8,6 8,1 7,6 36 00 5,7 3,4 5,1 4,8 4,3 4,2 3,9 3,6 3,3 3,0 2,8 2,5 2,3
34 00 14,7 12,2 8,2 7,7 7,3 6,9 6,5 6,1
14,8 12,3 11,2 10,4 9,8 9,2 8,7 38 00 5,8 3,5 3,2 4,9 4,6 4,3 4,0 3,7 3,4 3,1 2,9 2,6 2,3
36 00 9,3 8,8 8,3 7,8 7,4 7,0 6,6 6,2
38 00 14,9 12,4 11,3 10,5 9,9 6,7 6,3 40 00 5,9 5,6 5,3 4,9 4,6 4,3 4,0 3,8 3,3 3,2 3,0 2,7 2,4
10,6 10,0 9,4 8,8 8,3 7,9 7,4 7,0 _45 00 6,1 5,8 5,5 4,8 4,5 4,2 3,9 3,7 3,4 3,1 2,9 2,6
40 00 15,0 12,5 11,4 8,1 7,6 7,2 6,8 6,5 3,1
15,1 12,6 11,6 10,8 10,1 9,5 9,0 8,5
45 00
50 00 -4- 6,3 -+- 5,9 -4- 5,6 -4- 5,3 -4- 3,0 -4- 4,7 -i- 4,4 -4- 4,1 -t- 3,8 -i- 3,5 -4- 3,3 -4- 3,0 •t- 4,7
5000 -t-15,3 -1-12,8 -4-11,7 -t-10,9 -1-10,3 6,7 55 00 6,4 6,0 5," 5,4 3,1 4,8 4,5 4,2 3,9 3,7 3,4 3,2 2,9
11,1 10,4 9,8 9,3 8,8 8,3 7,9 7,5 ',1 60 00 6,5 6,1 5,8 5,5 3,2 4,9 4,6 4,3 4,0 3,8 3,5 3,3 3,0
55 00 15,4 12,9 11,9 8,4 8,0 7,6 7,2 6,8
13,0 12,0 11,2 10,5 9,9 9,4 8,9 70 00 6,7 6,3 6,0 5,7 3,4 3,1 4,8 4,5 4,2 4,0 3,7 3,5 3,2
60 00 15,5 9,6 9,1 8,6 8,2 7,8 7,4 7,0
70 00 15,7 13,2 12,2 11,4 10,7 10,1 7,2 80 00 6,8 , 6,5 6,2 5,9 5,6 5,3 3,0 4,7 4,4 4,1 3,9 3,6 3,4
10,9 10,3 9,7 9,2 8,8 8,4 8,0 7,6 -4- 3,7 -4- 4,3 -4- 4,0
80 00 15,9 13,4 12,3 11,5 -4-77 -4- 7,3 90 00 -t- 7,0 -i- 6,6 -i- 6,3 -4- 6,0 -4- 5,4 -4- 5,1 -4- 4,8 -4- 4,5 -4- 3,7 -4- 3,5
90 00 -1-16,0 -i-13,5 -4-12,5 -4-11,7
Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juio Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre
Janvier Février Mars Avril
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-M
ANNEXE G 351
350 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE
1985. _ LATITUDE CALCULÉE PAR LA HAUTEUR DE LA POLAIRE 1985. — LATITUDE CALCULÉE PAR LA HAUTEUR DE LA POLAIRE
S.I I Sens
Sens 1
unique 1
Argument : Angle horaire sidéral local : /4Hsg 1 T
1 unique unique 4
Argument : Angle horaire sidéral loea : /IHsg
1 unique
_ _
0" 10" 20" 30" 40" 50" 60" 70" 80° 90° 100° 110° 4 110" 120" 130" 140° ISO' 160° 170' 180° -f
+ 180 190 200 210 220 230 240 250 260 270 280 290 + - 290 300 310 320 330 340 350 MO -
o"o 39,8 43,9 46,6 48,0 47,8 46,2 43,2 38,9 33,4 26,9 19,6 11,7 0°0 o!o (3, '4) 5,0 13,2 21,0 28 ,'2 34,5 39,8 0°0
0,5 40,1 44,1 46,7 48,0 47,8 46,1 43,0 38,7 33,1 26,6 19,2 11.3 0,5 0,5 (3.0) 5,4 13,6 21,4 28,6 34,8 40,1 0,5
1,0 40,3 44,2 46,8 48,0 47,7 46,0 42,9 38,4 32,8 26,2 18,8 10,9 1,0 1.0 (2,6) 5,8 14,0 21,8 28,9 35,1 40,3 1,0
1,5 40,5 44,4 46,9 48,0 47,7 45,9 42,7 38,2 32,5 25,9 18,4 10,5 1,5 1,5 (2.1) 6,2 14,4 22,2 29,2 35,4 40,5 1,5
2,0 40,7 44,6 47,0 48,0 47,6 45,7 42,5 37,9 32,2 25,5 18,1 10,0 2,0 2,0 (1.7) 6,6 14,8 22,5 29,6 35,7 40,7 2,0
2,5 41,0 44,7 47,1 48,1 47,6 45,6 42,3 37,7 31,9 25,2 17,7 9,6 2,5 2,5 (1.3) 7,1 15,2 22.9 29,9 36,0 41,0 2,5
3,0 41,2 44,9 47,2 48,1 47,5 45,5 42,1 37,4 .31,6 24,8 17,3 9,2 3,0 3.0 (0.9) 7,5 15,6 23.3 30,2 36,2 41.2 3,0
3,5 41,4 45,0 47,3 48,1 47,4 45,3 41,9 37,1 31,3 24,4 16,9 8,8 3,5 -1.5 (0.5) 7,9 16,0 23,6 30,5 36,5 41,4 ,1,5
4,0 41,6 45,2 47,3 48.1 47,4 45.2 41.7 36,9 30,9 24, 1 16 5 8,4 4 0 4.0 (0.1) 8.3 16,4 24,0 30,9 36,8 41,6 4,0
4,5 41.8 45,3 47,4 48,1 47,3 45,0 41,4 36,6 30,6 23,7 16, 1 8,0 4 5 4,5 0.4 8,7 16,8 24,4 31,2 37, 1 41,8 4,5
5,0 42,0 45,4 47,5 48,1 47,2 44 9 41,2 36,3 30,3 23,4 15 7 7,6 5,0 5.0 0,8 9, 1 17,2 24,7 31,5 37,3 42.0 5,9
5,5 42,2 45,6 47.5 48,1 47,1 44,7 41,0 36,0 30,0 23,0 15 3 7 2 5,5 5.5 1.2 9,5 17,6 25, 1 31,8 37,6 42,2 5,5
6,0 42,4 45.7 47.6 48.0 47,0 44,6 40,8 35.7 29,6 22,6 14,9 6,7 6,0 6.0 1.6 9,9 18,0 25,4 32,1 37,9 42,4 6,0
6,5 42,6 45.8 47,7 48,0 46,9 44,4 40,6 35,5 29,3 22,2 14,5 6,3 6,5 6,5 2,0 10,4 18,3 25,8 32,4 38,1 42,6 6,5
7,0 42.8 46,0 47,7 48,0 46,9 44,3 40,3 35,2 29,0 21,9 14. 1 5,9 7,0 7,0 2,5 10,8 18,7 26,1 32,7 38,4 42,8 7,0
7,5 43.0 46,1 47,8 48,0 46,8 44,1 40,1 34,9 28, 6 21,5 13,7 5,5 7,5 7,5 2,9 11,2 19, 1 26,5 33, 1 38,6 43,0 7,5
s
8,0 43,2 46,2 47.8 48,0 46,7 43.9 39,9 34,6 28,3 21.1 13,3 5,1 8,0 8,0 3,3 11,6 19.5 26,8 33,4 38,9 43,2 8,0
8,5 43,4 46,3 47,8 47,9 46.6 43,8 39,6 34.3 28,0 20,7 12,9 4,7 8,5 8,5 3.7 12,0 19,9 27,2 33,7 39,1 43,4 8,5
9,0 43,5 46,4 47,9 47,9 46.4 43,6 39,4 34,0 27,6 20,4 12,5 4,2 9,0 9,0 4, 1 12,4 20.3 27,5 34,0 39,4 43,5 9.0
9,5 43,7 46,5 47,9 47,9 46.3 43,4 39,2 33,7 27,3 20,0 12, 1 3,8 9,5 9,5 4.6 12,8 20,7 27,9 34,3 39,6 43.4 9.5
10,0 43,9 46.6 48,0 47,8 46,2 43,2 38,9 33,4 26,9 19,6 11,7 3.4 10,0 10.0 5,0 13,2 21.0 28,2 34,5 39,8 43,9 10.0
_ _
0 10 20" 30" 40" 50" 60" 70° 80° 90° 100° 110° + 110 120 130" 140" 150° 160" 170" 180" +
+ 180 190 200 210 220 230 240 250 260 270 280 290 + - 290 300 310 320 330 340 350 360 -
Argument : Angle horaire sidéral local : HHsg Argument : Angle horaire sidéral local . 4Hsg
352 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE
ANNEXE H 353
160 359.4 359.3 359.3 359.2 359,2 359. 358.7 358.4 126
180 359,6 359.5 359,5 359.5 359.4 359 . 3 359.1 358.9 146
Table C - Troisième correction à hla hauteur (toujours adtlith-.e}.
200 359.8 359,8 359.8 359,8 359.7 359.7 359.6 359.5 166
220 0.1 0.1 0.1 0.1 0,1 0.1 0.2 0.2 186
240 0.4 0.4 0.4 0.4 0,5 0.6 0,7 0.9 206
260 0.6 ^0.6 0.6 0,X7 0.8 0.9 1,2 1.4 226
320 0.8 0.8 0.8 0.9 1.0 1,2 1,5 1.8 286
340 0.6 0.7 0.7 0.7 0.8 1.0 1.3 1.5 306
Argument : Angle horaire sidéral local : /Hsg
360 0.4 0.5 0.5 0.5 0,6 0.7 0.9 1 ,0 326
T
354 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE ANNEXE I 355
JUPITER SATURNE Heure Heure Point VÉNUS MARS JUPITER SATURNE Heure
Point VÉNUS MARS
verual vemal
/Hao D /Hao D ,«ao D U.T. U.T ,«so ,«ao D /Hao D /tiao D Muo D U.T.
U.T. Âiso /Hao D
h h
h 81 40,2 S I9°01,3 00 h
136 34,2 S 3 44,1 40° 06,0 S 28° 21» 330° 41,4 S 451,0 00 324° 05^6 136° 38,7 S 4° 13,7 41° 02,3 S 28 25^5 331 46,0 S 4° 53^6 82° 38,6 S I9°01,7 00
00 323 06.5 345 44,1 4 51,1 96 42,7 19 01.3 01 56 04,6 28 25,4 346 48,7 4 53,7 97 41,0 19 01,7 01
01 338 08,9 151 34,4 3 45,4 55 08,3 28 27,7
02
01 339 08,1 151 38,9 4 14,9
70 10,7 28 27,6 0 46,8 4 51,2 111 45,1 19 01,4 02 354 10,5 166 39,1 4 16,2 71 07,0 28 25,3 1 51,4 4 53,8 112 43.4 19 01.7 02
02 3S3 11,4 166 34,6 3 46,6 126 47,5 19 01,4 03
181 34,8 3 47,8 85 13,1 28 27,5 15 49,4 4 51,3 03 9 13.0 181 39,3 4 17,4 86 09,3 28 25,2 16 54,1 4 53,9 127 45,9 19 01.8 03
03 8 13,9 30 52.1 4 51,4 141 50.0 19 01,4 04 101 11,6 28 25,1 31 56,8 4 54,0 142 48,3 19 01.8 04
04 23 16,3 196 35,0 3 49.1 100 15,4 28 27,4 04 24 15,5 196 39,5 4 18,6
45 54,8 4 51,5 156 52,4 19 01,4 05 05 39 17,9 211 39,7 4 19,8 116 13,9 28 25,0 46 59.5 4 54.1 157 50.7 19 01.8 05
05 38 18,8 211 35,2 3 50,3 115 17,8 28 27,3
60 57.5 S 4 51,6 171 54,8 S 19 01,4 06 226 39,9 S 4 21.1 131 16,2 S 28 24,9 62 02.2 S 4 54.2 172 53,1 S 19 01,8 06
06 53 21,2 226 35,3 S 3 51,5 130 20,1 S 28 27,2
07
06 54 20,4
145 22,5 28 27,1 76 00,2 4 51,7 186 57,2 19 01,4 07 69 22,8 241 40.0 22,3 146 18,6 28 24,8 77 04.8 4 54.3 187 55.6 19 01,8 07
07 68 23.7 241 35,5 3 52,8 201 59.7 19 01,4 08
256 35,7 3 54,0 160 24,9 28 27,0 9l 02,9 4 51,8 08 84 25,3 256 40,2 23,5 161 20,9 28 24,7 92 07.5 4 54.4 202 58,0 19 01,8 08
08 83 26.2 106 05,6 4 51,9 217 02,1 19 01,5 09 107 10,2 4 54.5 218 00,4 19 01,9 09
98 28,6 271 35,9 3 55,2 175 27,2 28 26,9 09 99 27,8 271 40,4 24,8 176 23,2 28 24,6
09 121 08,3 52,1 232 04,5 19 01,5 10 191 25,5 28 24,5 122 12,9 4 54,6 233 02,8 19 01.9 10
10 113 31,1 286 36,1 3 56,5 190 29,6 28 26,8 10 114 30,2 286 40,6 26,0
205 31,9 28 26,7 136 11,0 52,2 247 07,0 19 01,5 11 11 129 32,7 301 40,8 27,2 206 27,8 28 24,4 137 15,6 4 54,8 248 05,3 19 01,9 11
11 128 33,6 301 36,3 3 57,7
220 34,3 S 28 26,6 151 13,7 S 52,3 262 09,4 S 19 01,5 12 12 144 35,2 316 41,0 S 28,4 221 30,1 S 28 24,3 152 18,3 S 4 54.9 263 07,7 S 19 01.9 12
12 143 36,0 316 36,4 S 3 58,9 277 11,8 19 01,5 13
331 36.6 4 00.2 235 36,6 28 26,5 166 16,4 52,4 13 159 37,6 331 41,2 29,7 236 32,4 28 24,2 167 21,0 4 55,0 278 10,1 19 01,9 13
13 158 38.5 181 19,0 52,5 292 14,3 19 01,5 14 182 23.7 4 55.1 293 12.6 19 01,9 14
14 173 41.0 346 36,8 4 01,4 250 38,9 28 26,4 15
14 174 40,1 346 41,4 4 30,9 251 34.7 28 24,1
265 41,3 28 26,3 196 21,7 52,6 307 16,7 19 01,6 15 189 42,6 1 41,6 4 32,1 266 37,0 28 24,0 197 26,4 4 55,2 308 15,0 19 02,0 15
15 188 43,4 1 37,0 4 02,6 322 19,1 19 01,6 16
16 37,2 4 03,8 280 43,6 28 26,2 211 24,4 4 52,7 16 204 45,0 16 41,8 4 33,4 281 39,3 28 2.3,9 212 29,1 4 55,3 323 17.4 19 02,0 16
16 203 45,9 226 27,1 4 52,8 337 21,6 19 01,6 17 227 31,8 4 55,4 17
17 218 48,4 31 37,4 4 05,1 295 46,0 28 26,2 17 219 47,5 3l 42,0 4 34,6 296 41,6 28 23.8 338 19,8 19 02,0
310 48,3 S 28 26,1 241 29,8 S 4 52,9 352 24,0 S 19 01.6 18 18 234 50,0 46 42,2 S 4 35,8 311 43,9 S 28 23,7 242 34,5 S 4 55,5 353 22,3 S 19 02,0 18
18 233 50.8 46 37,6 S 4 06,3 7 26,4 19 01,6 19
61 37,8 4 07,5 325 50,6 28 26,0 256 32,5 4 53,0 19 249 52,4 61 42,4 4 37,0 326 46,2 28 23,6 257 37,2 4 55,6 8 24,7 19 02,0 19
19 248 53,3 271 35,2 4 53,1 22 28.8 19 01.6 20 272 39,9 4 55,7 23 27.1 19 02,0 20
263 55,7 76 37,9 4 08,8 340 53,0 28 25,9 20 264 54.9 76 42,6 4 38,3 341 48.5 28 23,5
20 286 37,9 4 53,2 37 31.3 19 01.7 2l 287 42,6 1 55,9 38 29,5 19 02,1 21
21 278 58,2 91 38,1 4 10,0 355 55,3 28 25,8 21 279 57,3 9l 42,8 4 39,5 356 50,8 28 23.3
10 57,6 28 25,7 301 40,6 4 53,3 52 33,7 19 01,7 22 22 294 59,8 106 43,0 4 40,7 11 53,1 28 23,2 302 45,3 4 56,0 53 32.0 19 02,1 22
22 294 00,7 106 38.3 4 11,2 67 36,1 19 01,7 23
121 38,5 4 12,5 26 00,0 28 25,6 316 43,3 4 53.5 23 310 02,3 121 43,2 4 41.9 26 55,4 28 23,1 317 48,0 4 56,1 68 34,4 19 02,1 23
23 309 03,1
41 02,3 S 28 25,5 331 46,0 S 4 53,6 82 38,6 S 19 01,7 24 24 325 04,7 136 43,4 S 4 43,2 4l 57,7 S 28 23.0 332 50,7 S 4 56,2 83 36,8 S 19 02,1 24
24 324 05,6 136 38,7 S 4 13,7
v~2',3 d-y.I «-2y d^tt.l o = 2',4 d=0>,0 v-V.2 rf- l'J v-ZJ J-0!,l . = 2:7 d^ff.l v = 74 d=(f.O
mag. = - 1,8 n-0:3 mag. = -2,4 jt = 0;0 mag.- +0,7 it = o;0 mag. = -4,0 it-0:2 mag.= -l,8 n=0;3 mag = -2,4 n = 0:0 mag. = +0.7 rt-0;0
mag. ~ -4.0 it = 02
356 //. NAVIGATION ASTRONOMIQUE
Lanc
Date Point vernil Soleil Heure du v.p. Venu Min Jupiter Saturne Date
passage IO-G
jHfll. 1
2
3
4
5 24
5 20
5 16
5 12
12
12
12
12
03
03
04
04
44
56
07
18
7 33,0
8 16,1
9 01,3
9 49,1
,2
,3
,3
,4
14 48,5
14 49,1
14 49,6
14 50,2
0 55,6
0 50,6
0 45,6
0 40,5
4 59,1
4 55,3
4 51,5
4 47,7
2l"3r3
21 27,2
21 23,0
21 18,9
1 ML
2
3
4
BIBLIOGRAPHIE
5 5 08 12 04 29 10 39,2 ,4 14 50,7 0 35,4 4 43,9 21 14,7 5
6 5 04 12 04 39 11 30,8 ,4 14 51,2 0 30,3 4 40,0 21 10,6 «
7 5 01 12 04 49 12 22,7 ,4 14 51,7 0 25,2 4 36,2 21 06,5 7
8 4 57 12 04 59 13 13,6 ,4 14 52,1 0 20,0 4 32,3 21 02,4 «
9 4 53 12 05 08 14 02,6 ,3 14 52,6 0 14,8 4 28,4 20 58,3 9 SIZAIRE (P.).—Astronomie Nautique — Éditions Maritimes et Coloniales
10 4 49 12 05 17 14 49,4 ,3 14 53,0 0 09,6 4 24,5 20 54,1 10
11 4 45 12 05 25 15 34,5 ,2 14 53,3 f 0 04,41 4 20,6 20 50,0 11
(1958)-Paris.
123 59,2 /
12
13
4 41
4 37
12
12
05
05
33
41
16 18,4
17 02,5
,2
,3
14 53,7
14 54,0
23 54,0
23 48,8
4 16,7
4 12.8
20 45,9 12
13
SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine). - Guide
20 41,9
14 4 33 12 05 47 17 48,1 ,3 14 54,3 23 43,6 4 08,9 20 37,8 14 du Navigateur - Brest.
15 4 29 12 05 54 18 36,5 ,5 14 54,6 23 38,5 4 04,9 20 33,7 15
16 4 25 12 06 00 19 29,3 ,6 14 54,9 23 33,3 4 01,0 20 29,6 16 DANJON (A.). — Astronomie générale - Éditions J. & R. Sennac (1959) - Paris.
17 4 21 12 06 05 20 27,4 ,8 14 55,1 23 28,1 3 57,0 20 25,5 17
18 4 17
4 13
12 06 10 21 30,6 .8 14 55,3 23 23,0 3 53,0 20 21,5 18 DEMERLIAC (A.). — Cours d'astronomie - Cours de l'École Nationale Supé-
19 12 06 14 22 37,0 ,8 14 55,5 23 17,8 3 49,0 20 17,4 19
20 4 09 12 06 18 23 43,0 -
_
14 55,7 23 12,7 3 45,0 20 13,4 20 rieure des Techniques Avancées (1972) - Paris.
21 4 05 12 06 21 ~ 14 55,8 23 07,7 3 41,0 20 09,3 21
22 4 02 12 06 24 0 45,3 ,6 14 56,0 23 02,6 3 37,0 20 05,3 22 MANNEVY (P.). — Cours de Cosmographie-Géodésie — Cours de l'École
23
24
3 58
3 54
12
12
06
06
26
27
1 42,1
2 33,5
,4
,3
14 56,1
14 56,2
22 57,6
22 52,7
3 32,9
3 28,9
20 01,3
19 57,2
23
24
Navale (1962)-Brest.
25 3 50 12 06 28 3 20,5 .2 14 56,2 22 47,7 3 24,8 19 53,2 25
3 46 12 06 28 4 04,5 .2 14 56,3 22 42,8 3 20,7 19 49,2
American Practical Navigator (« BOWDITCH ») — U.S. Government Printing
2* 16
27 3 42 12 06 28 4 46,9 .2 14 56,3 22 38,0 3 16,6 19 45,2 27 Office (1970) -Washington D.C.
28 3 38 12 06 27 5 29.1 ,2 14 56,3 22 33,2 3 12,5 19 41,2 2*
29 3 34 12 06 25 6 12,2 _2 14 56,3 22 28.4 3 08,4 19 37,2 29 Cours de Navigation de l'École Navale - École Navale (1980) - Brest.
30 3 30 12 06 23 6 57,0 3 14 56,3 22 23,7 3 04,3 19 33,2 30
31 3 26 12 06 21 7 44,0 > 14 56,2 22 19,1 3 00.2 19 29,2 31
.4
MARGUFT (F.). —Cours d'astronomie nautique-Éditions Maritimes et
Ao4« 1 3 22 12 06 18 8 33,5 14 56,1 22 14,5 : 56.0 19 25,3 1 Aott
2 3 18 12 06 14 9 24.8 4 14 56.1 22 09.9 2 51,9 19 21,3 2 d'Outre-Mer (1967) - Paris.
3 3 14 12 06 09 10 16,9 4 14 56.0 22 05,4 2 47.7 19 17,3 3
4
S
3 10
3 06
12
12
06
05
04
59
1 1 08,6
11 58,7
4
,3
14 55,9
14 55,7
22 01,0
21 56,6
2 43,5
2 39,3
19 13,4
19 09,4
4
5
LE CALVE (A..). — Cours d'astronomie nautique - Éditions Maritimes et
« 3 03 12 05 52 12 46,7 .3 14 55,6 21 52,3 2 35,1 19 05,5 6 d'Outre-Mer (1967) - Paris.
7 2 59 12 05 46 13 32,8 .2 14 55.4 21 48,0 2 30,9 19 01,6 7
8 2 55 12 05 38 14 17,4 ,2 14 55.2 21 43,9 2 26,7 18 57,6 8 Annuaire du Bureau des Longitudes - Gauthier-Villars (annuel) - Paris.
9 2 51 12 05 30 15 01,6 ,2 14 55,0 21 39.7 2 22,5 18 53,7 9
10 2 47 12 05 22 15 46,5 ,3 14 54,8 2l 35,7 2 18,2 18 49,8 10 Èphëmérides Nautiques — Gauthier-Villars (annuel) - Paris.
11 2 43 12 05 1? 16 33,4 ,4 14 54,6 21 31,7 2 14,0 18 45,9 11
12 2 39 12 05 03 17 23,7 •S 14 54,4 21 27.7 2 09,7 18 42,0 12
13 2 35 12 04 52 18 18,5 .'7 14 54 1 21 23,8 2 05,5 18 38,1 13
14 2 31 12 04 41 19 18,1 .8 14 53,8 21 20,0 2 01.2 18 34,2 14
15 2 27 12 04 30 20 21,4 .8 14 53.5 21 16,3 1 56,9 18 30,3 15
16 2 23 12 04 18 21 26,0 7 14 53,2 21 12,6 1 52,6 18 26,4 1«
17 2 19 12 04 05 22 28,8 .6 14 52,9 21 08,9 1 48,3 18 22,6 17
18 2 15 12 03 52 23 27,3 — 14 52,6 21 05,4 1 44,0 18 18,7 18
19 2 11 12 03 38 — 14 52,2 21 01,9 1 39,7 18 14,9 19
20 2 08 12 03 24 0 —20,9 .4 14 51,8 20 58,4 1 35,3 18 11,0 20
21 2 04 12 03 10 1 10,0 ,3 14 51,4 20 55,0 1 31,0 18 07,2 21
22 2 00 12 02 55 1 55,8 .2 14 51,0 20 51,7 1 26,7 18 03,3 22
23 1 56 12 02 39 2 39,6 ,2 14 50,6 20 48,4 1 22,3 17 59,5 23
24 1 52 12 02 23 3 22,6 ,2 14 50,2 20 45,2 1 18,0 17 55,7 24
25 1 48 12 02 07 4 06,0 ,2 14 49.7 20 42,0 1 13,6 17 51,9 25
26 1 44 12 01 51 4 50.7 ,3 14 49,2 20 38,9 1 09,2 17 48,1 2«
27 1 40 12 01 33 5 37,3 ,4 14 48,8 20 35,8 I 04,9 17 44,3 27
28 1 36 12 01 16 6 26,1 1.4 14 48,2 20 32,8 1 00,5 17 40,5 28
29 1 32 12 00 58 7 16,9 1,4 14 47,7 20 29,8 0 56,1 17 36,7 29
30 1 28 12 00 40 8 08,8 1,4 14 47,2 20 26,9 0 51,7 17 32,9 30
31 1 24 12 00 22 9 00,7 1,4 14 46,6 20 24,1 0 47,3 17 29,1 31
r
Livre III
LA RADIONAVIGATION
PREAMBULE
1. Les ondes électromagnétiques - la vitesse de propagation qui dépend du milieu. Dans l'air elle est
ou ondes hertziennes proche de celle dans le vide, c'est-à-dire de la vitesse de la lumière
(300 000 km/s),
- la longueur d'onde X ou déplacement en une période :
X = v (vitesse) x T (période)
La variation du courant dans un fil (antenne) provoque un rayonne- - la polarisation ou direction du champ électrique :
ment d'énergie. Celui-ci peut être caractérisé par l'amplitude d'un
champ électrique tout comme l'énergie fournie à la surface de l'eau par • horizontale : le champ est horizontal
le déplacement d'un navire se mesure à la hauteur (amplitude) de la • verticale : le champ est vertical,
vague produite. Dans les deux cas, l'énergie se propage sous la forme • circulaire : le champ tourne et décrit une hélice en se propageant.
d'une onde.
L'onde radioélectrique est dite aussi onde électromagnétique, car au
champ électrique E est toujours associé un champ magnétique H qui lui 1-2 DIRECTION DE PROPAGATION
est perpendiculaire. Dans sa conception de base, E et H sont dans un
plan normal à la direction du déplacement et leurs amplitudes varient
en phase.
Dans un espace vide, la propagation d'une onde hertzienne est rectili-
En fait H se déduit de E par une formule mathématique et nous n'aurons gne et comme rien ne s'oppose à sa progression, la portée est théorique-
pas à nous en occuper. ment infinie. Mais l'espace autour de la terre n'est pas vide, il n'est même
pas homogène. Il en résulte une variation de la vitesse selon le milieu et
une atténuation de l'énergie ; la portée n'est pas infinie et la trajectoire
change de direction en changeant de milieu (réfraction).
Horizon radioélectrique
Vers 1910 des liaisons Europe-USA furent établies avec de faibles puis-
sances. L'explication en fut donnée par Kennely et Heaviside puis par 200
Appleton. Les ondes radio, dans certaines conditions de fréquence et d'angle
d'incidence, sont réfléchies par des couches ionisées de la haute atmosphère,
à plus de 70 km d'altitude, zone appelée depuis ionosphère.
L'ionisation, c'est-à-dire la séparation d'un électron de l'atome de gaz
100
auquel il appartient, est due à l'énergie solaire. Les couches apparaissent ou
se renforcent avec le soleil et disparaissent ou diminuent après son coucher.
Il s'agit d'un cycle diurne. Les couches les plus hautes sont les premières
éclairées et les dernières à être laissées dans l'ombre, elles n'ont pas le temps 50
de disparaître.
Si les couches dépendent du jour et de la nuit, elles sont aussi tributaires
des saisons, leur intensité est plus grande en été qu'en hiver et lors des pério- tj^Kti .
des d'activité solaire. J DUR NU I T
On distingue de bas en haut :
La couche D. Fig. III.3 : Les couches ionisées.
Située vers 70 km, c'est la plus basse, l'air est encore dense et l'atténuation Les altitudes indiquées sont approximatives,
est forte. Elle apparaît au lever du soleil et disparaît avec lui. elles varient avec l'intensité lumineuse.
La couche E.
Située vers 110 km elle ne disparaît pas tout à t'ait la nuit, il en reste assez
pour réfléchir les ondes longues. 3-1 ONDE DIRECTE
La couche F.
À 250 km l'air est rare et le soleil abondant. La nuit y est trop courte pour Émetteur et récepteur sont en vue radioélectrique l'un de l'autre, il n'y a
que les électrons libres aient beaucoup d'occasions de rencontrer des atomes pas d'obstacle et les antennes sont dégagées du sol. C'est le mode des très
ionisés prêts à les recueillir. L'ionisation existe de nuit comme de jour, hautes fréquences utilisées par exemple en télévision ou pour le radar ainsi
surtout dans la partie la plus haute. que pour les liaisons avec les satellites.
L'été la couche F se sépare en deux, FI vers 180 km et F2 entre 250 et Dans le vide, l'onde électromagnétique se propage en ligne droite à la
500 km. vitesse de la lumière c. Dans un milieu homogène la propagation se fait
toujours en ligne droite mais à une vitesse v plus faible. Lors du passage
d'un milieu à un autre, tel le passage de la lumière de l'air dans l'eau, le
changement de vitesse de propagation provoque un changement de la direc-
tion de la propagation. L'indice de réfraction de chaque milieu est donné par
3. Les modes de. propagation la relation n = c/v.
Comme nous le verrons lors de l'étude du GPS (voir chap. 5 parag. 2-4-2
et 2-4-5), dans le cas d'une liaison satellite-terre, il faut faire une distinction
entre le trajet dans la partie ionisée de l'atmosphère, l'ionosphère, et celui
Pour aller de l'émetteur au récepteur, l'onde radio peut emprunter divers dans la partie basse, non ionisée, la troposphère. Lors du trajet ionosphérique,
chemins ou modes de propagation. la vitesse de propagation et la réfraction dépendent de la fréquence et l'utili-
368 ///. LA RADIONAVIGATION /. PROPAGATION DES ONDES 369
sation de deux fréquences permet de réduire l'erreur. Cette méthode ne — l'angle d'incidence : plus l'onde est rasante, plus elle a de chance d'être
s'applique pas à la partie troposphérique du trajet. réfléchie avant d'être atténuée par son parcours dans la zone ionisée ou
de passer à travers,
— l'atténuation subie pendant le parcours dans la couche ionisée : une
couche dense (donc basse) peut éteindre une onde dont le parcours interne
3-2 ONDE RÉFLÉCHIE est grand.
À certaines heures, les fréquences allant jusqu'à 30 MHz peuvent être
reçues par onde de ciel.
Le sol conduit l'électricité et constitue un réflecteur des ondes radio
d'autant meilleur qu'il est plus conducteur, à ce titre la mer réfléchit
mieux que la terre. Lors de l'émission d'une onde directe, une partie de
l'énergie se dirige vers le sol où elle est réfléchie en partie, cette onde 3-5 ONDE DE DIFFUSION OU DE DISPERSION
peut être utile en renforçant l'onde directe ou nuisible en créant des inter- TROPOSPHÉRIQUE
férences .
Ces dernières années, on a mis en évidence que les ondes très courtes
3-3 ONDE DE SOL OU DE SURFACE (> 30 MHz) peuvent aller loin avec une atténuation certes importante mais
inférieure à celle de l'onde de sol.
Le champ électrique se propage à la surface du sol guidé par celui-ci. La
polarisation doit être verticale, un champ horizontal crée des courants dans
le sol et ce faisant perd son énergie. La mer, meilleure conductrice que la
terre, propage mieux l'onde de sol. Le guidage par le sol permet d'aller bien
au-delà de l'horizon qui n'est plus une limite. 11 y a malgré tout une atténua-
tion qui croît avec la fréquence et à partir de 3 MHz l'onde de sol n'est plus
uti.'isée. C'est le domaine des basses fréquences qui demandent de fortes
puissances et de grandes antennes.
Une onde pénétrant dans une couche ionisée subit une réfraction (change- Fig. III .4 : Modes de propagation
ment de direction) et une atténuation qui décroissent quand la fréquence
augmente. Ceci s'accompagne souvent d'un changement de polarisation. En
avançant dans la couche, la réfraction peut devenir suffisante pour qu'il y ait
réflexion, l'onde est alors renvoyée vers le sol à la manière des rayons opti- On attribue ce phénomène à l'hétérogénéité de l'air qui provoque, dans
ques sur une vitre. Cette onde réfléchie sur la couche ionisée est l'onde de certaines conditions, des diffusions dans toutes les directions à la manière de
ciel. la lumière des phares diffusée par le brouillard.
Pour une onde, la réflexion dépend de : Le signal émis par un émetteur puissant rayonnant en direction d'une
— la fréquence : les basses fréquences subissent une réfraction plus portion convenable du ciel peut être reçu par un récepteur en vue de cette
grande, même portion.
— l'ionisation, Cette diffusion est faite au niveau de la troposphère pour les très hautes
fréquences (UHF).
370 ///- LA RADIONAVIGATION I. PROPAGATION DES ONDES 371
on i n 1 ^ iJv (fi 1 1 m
Infrarouge
^nn in 1 2 Ï-T-?
rouge visible
violet
ultraviolet
3.1015Hz
372 ///. LA RADIONAVIGATION I. PROPAGATION DES ONDES 373
SELON LA FRÉQUENCE
Emploi
MODES DE PROPAGATION
Avec de très grandes antennes
et de fortes puissances on
Longueur
Fréquence Propagation obtient des portées mondiales.
d'onde
Ces ondes pénètrent dans la
Ondes VLF Les ondes renvoyées par la première mer de plusieurs mètres.
myriamétriques < 30 kHz couche réflectrice (D ou reste de E) et signaux horaires
> 10 000 m par la terre. Ces 2 réflecteurs forment
un guide d'onde. Au-delà de 250 milles, il y a
interférence entre l'onde de ciel
et l'onde de sol. Radionaviga-
tion moyenne distance. Erreur
Ondes LF L'onde de sol peu atténuée suit la de phase dans la zone d'interfé-
kilométriques 30-300 kHz courbure de la terre. La portée diminue rences (limites du Deccà).
de 1 000 quand la fréquence augmente. L'onde Radionavigation longue dis-
à 10 000 m de ciel est de plus en plus absorbée de tance par onde de sol (Loran C).
jour par la couche D et est réfléchie de
nuit par la F. Portées moyennes. Les aériens
et les émetteurs sont plus faci-
les à réaliser et moins encom-
brants. Radiophares
Ondes MF L'onde de sol est assez vite absorbée.
hcctoméîriques De ceci, Rana.Toran
300-3 000 L'onde de ciel disparaît de jour mais
de 100 à 1 000 in kHz est encore suffisante de nuit. La portée
de l'onde de sol est plus grande sur mer
que sur terre. Communication à longue dis-
tance par bonds. C'est le
domaine réservé à la radiotélé-
graphie
Ondes HF Pas d'onde de sol notable. L'onde de
dêcamétriques 3-30 MHz ciel est réfléchie par une des couches
de 10 à 100 m et la terre, elle peut avoir une très
grande portée. Il faut choisir la
fréquence en fonction du lieu, de
l'heure et de la saison. Portée visuelle avec anomalies
de propagation.
Ondes VHP Onde directe (à vue radioélectrique). Radar; Syledis
très courtes UHF L'onde de ciel traverse les couches en TV
SHF subissant un changement de trajectoire Satellites
> 30 MHz fonction de la fréquence. Onde de
diffusion possible.
r
2. GÉNÉRALITÉS SUR LES SYSTÈMES DE RADIONAVIGATION 375
1-1 SYSTÈMES DIRECTIONNELS
Comme pour le point par 3 relèvements, ces systèmes sont basés sur la
Chapitre 2
mesure de la direction des émetteurs (goniomètre, radiophares directionnels,
radar).
GÉNÉRALITÉS SUR LES SYSTÈMES
DE RADIONAVIGATION
1-2 SYSTÈMES CIRCULAIRES
3-1-2 Le point
3-1-1 Réseau d'hyperboles
La position est à l'intersection de deux lignes de position (LOP), pour
Sur la figure III.9 nous avons tracé les lieux des points correspondant à l'avoir il faut disposer de deux réseaux ce qui nécessite deux bases, c'est-à-
une même différence des temps de trajet dans un cas particulier. dire 3 ou 4 stations (Fig. III. 10).
Les cercles de distance vont de mille en mille. Pour être pratique le système doit permettre d'obtenir les deux lieux sans
Les hyperboles ne sont tracées que dans le cas où l'impulsion de S arrive nouveau réglage du récepteur, il en résulte dans la plupart des cas une orga-
nisation par chaînes. Chaque chaîne comprend une station maîtresse et
avant celle de M. Les différences de distance sont successivement 1,2,3...8 plusieurs stations esclaves.
milles.
Les cercles correspondent à des distances à l'émetteur de 1, 2, 3, 4
... milles c'est-à-dire des temps de trajet de 6, 12, 18... jxs. En joignant les
intersections des cercles de même distance par rapport à M et S, on obtient 3-2 SYSTÈMES À IMPULSION
la médiatrice de MS. En prenant les intersections des cercles à n milles de
M et m milles de S, on a le lieu des positions dont la différence de distance
est égale à m-n milles. Les lieux de position sont des hyperboles de foyers Ces systèmes fonctionnent selon le principe de base qui vient d'être
M et S. L'ensemble forme un réseau. La différence maximale de trajet exposé, mais en réalité on ne sait pas transmettre une impulsion : ce que
correspond à MS. l'on sait faire, c'est émettre une onde sinusoïdale pendant un temps court.
380 ///. LA RADIONAVIGATION 2. GÉNÉRALITÉS SUR LES SYSTÈMES DE RADIONAVIGATION 381
LOPi
Pour une mesure précise du temps entre deux trains d'oscillations, il faut
un front avant bien raide, donc une fréquence élevée... qui se propage mal
et a une portée limitée. Le Loran A, abandonné par les Américains mais
installé récemment par les Chinois, fonctionne à 2MHz sur ce principe ; Fig. III. 11 : Situation du navire.
il a une portée et une précision moyennes. Le Loran C fonctionne à
100 kHz, sa portée est de 800 milles mais l'impulsion ne permet pas de
mesure sur le front et il faut faire appel à une technique particulière (voir Les distances dl et d2 (voir fig. III. 12) peuvent être exprimées en
le chapitre sur le Loran C) qui fait intervenir des circuits électroniques longueurs d'onde :
très évolués. d I = k I A + x 1A
En hautes fréquences, le système de satellites C!PS et le Syledis utilisent d2 = k2A + x2A
la technique de la compression d'impulsion (voir GPS annexe du chap. 5).
où k l et k2 sont des nombres entiers alors que x l et x2 représentent une
fraction de longueur d'onde.
La longueur d'onde est la distance parcourue par l'onde en un temps égal à une
3-3 SYSTEMES A MESURE DE DEPHASAGE période, ce qui correspond à un cycle de l'amplitude de la sinusoïde ou 2ir radian.
Exprimées en angle ou phase ces valeurs deviennent :
<&1 = 2-TT.dlA. = 2-rr.kl + 2ir.xl
3-3-1 Principe cï>2 = 2ir.d2/X = 2-n-.k2 + 2ir.x2
les termes 2-rr . x correspondent à des angles 9! et cp2 compris entre 0 et
Au lieu d'émettre des impulsions, les stations envoient en synchro- 2ir.
nisme et à la même fréquence une onde sinusoïdale. La différence de La mesure de la différence de phase donne :
distance des trajets entraîne un déphasage à l'arrivée. Examinons cela de
plus près. •(d\ = (D
A
Le navire de la figure III. 11 est à une distance dl de la station M et d2 de S. Cette expression montre que la mesure du déphasage total permet de
X est la longueur d'onde. calculer d2-dl à condition de connaître X = v/f où v est la vitesse de propa-
Ad = d2-dl : différence de distance. gation de l'onde transmise et f i a fréquence.
III. LA RADIONAVIGATION
r 2. GÉNÉRALITÉS SUR LES SYSTEMES DE RADIONAVIGATION 383
382
3-3-2 Chenal
DEPHASAGE DES SIGNAUX REÇUS
L'ensemble des points de la terre ayant la même différence de distance
aux deux émetteurs est appelé « hyperbole ». Prenons par exemple pour <Ji = fei.\ n.)
hyperbole de référence celle qui correspond à un déphasage total nul ; les
distances aux deux stations sont égales, il s'agit là de la médiatrice de la
ligne de base. Soit P un point de ce lieu, si on se déplace selon la direction
PP' de la figure III. 13, le déphasage varie de 0 à 360°. En P' il est égal
à 2ir, en P" à 4ir, etc. L'appareil de mesure de (cpl-cp2) revient chaque
fois à zéro. Ces zéros correspondent aux hyperboles de référence numé-
rotées, l'espace intercalaire est un chenal. Les hyperboles correspondan-
tes sont les limites de chenal.
Supposons un observateur qui se déplace sur la ligne de base. S'il
s'éloigne d'un mètre d'une station, il s'approche d'un mètre de l'autre.
La différence de distance varie de deux mètres. Ainsi s'il se déplace d'une
demi-longueur d'onde, la variation de la différence de distance est d'une
longueur d'onde et celle du déphasage de 360°, c'est-à-dire un chenal.
Sur la ligne de base, le chenal a une largeur d'une demi-longueur d'onde,
En s'éloignant de la base, le chenal s'élargit plus ou moins selon qu'il Fig. III. 12 : Chenaux et ambiguïté.
est proche de la médiatrice ou des foyers (voir paragraphe 3-3-4).
Exemples
plus large que la ligne de base. Soit une base courte de 150 km, cela conduit
Fréquence Largeur du chenal à une fréquence de comparaison de 1 kHz ! On ne sait pas émettre correcte-
de mesure sur la ligne de base ment une fréquence si basse, U faut recourir à des astuces. Seul le Raoa
2MH/, 75 m possède un système de lever de doute à chenal unique au prix d'un encom-
Toran brement des fréquences. En réalité on se contente d'un système de lever de
Decca 300 kH/. 500m doute donnant des chenaux compatibles avec une estime correcte pour le type
Oméga 10.2 kHz 15 000 m de navigation visé, par exemple 5.8 milles pour le Decca.
La fréquence de lever de doute est synchrone de la fréquence de mesure fine,
périodiquement les deux ondes sont en phase. Les hyperboles qui limitent les
3-3-3 Ambiguïté chenaux de lever de doute coïncident avec des hyperboles fines ( voir fig. III.13).
CH6NAL
D6 LEVER DE DOUTÉ CHENAL
INFLUENCE DE L'ONDE DE CIEL
mie is sol
onde de ciel
sonne
V
Fig. III. 13 : Chenaux de lever de doute.
ces ont une vitesse plus stable. Plus grande portée et plus grande stabilité Cette figure représente la somme de deux sinusoïdes déphasées. Le résul-
expliquent l'abandon du créneau à 2 MHz (Loran A) pour celui à 100 kHz tat est une sinusoïde déphasée d'une valeur intermédiaire, une mesure de
(Loran C). phase dans ces conditions est entachée d'erreur.
Pour les appareils de portée « à vue radioélectrique », on peut utiliser
une fréquence élevée se propageant par onde directe. La nature du sol n'inter-
vient plus pour modifier la vitesse de propagation et la précision est 3-4-3 Influence de la géométrie : divergence des hyperboles
meilleure.
losanges
dB S
Fig. III.16 : Sensibilité d'un réseau. La multiplicité des systèmes est due à l'évolution de la technologie mais
surtout à la nécessité de fixer un but précis qui se résume souvent dans le
choix : portée ou précision 1
La mesure de la distance (ou de la différence de distance) est basée
3-4-4 Précision des systèmes hyperboliques sur la vitesse de propagation de l'onde. Celle-ci est bien connue pour
l'onde directe mais le récepteur doit être alors en vue de l'émetteur, ce
La précision dépend en particulier : qui conduit à de faibles portées. Pour aller plus loin, il faut utiliser l'onde
de sol dont la vitesse varie en cours de trajet avec la nature du sol, plus
— de la précision de la mesure du déphasage ; à cet égard, les appareils on va loin plus les chances d'erreur augmentent.
travaillant en haute fréquence ont une meilleure précision, 1/100 de chenal
Toran correspond à environ 1 mètre alors que le même centième repré- Il n'est pas étonnant dans ces conditions de trouver des systèmes à
grande portée fonctionnant à des fréquences basses (Loran C) mais rela-
sentait 150 mètres pour l'Oméga sur la ligne de base :
388 ///. LA RAD1ONAVIGATION 2. GÉNÉRALITÉS SUR LES SYSTÈMES DE RADIONAVIGATION 389
tivement imprécis et des systèmes plus précis mais de moindre portée qui Dans ce nuage de points, une analyse visuelle ou mathématique permet
utilisent des fréquences plus élevées (Toran, Syledis). d'observer une position moyenne en général distincte de la position réelle
Certains appareils à mesure de déphasage ont leur portée limitée par sur la carte.
l'onde de ciel bien que l'onde de sol leur permettrait une portée plus
grande, ce sont des systèmes à moyenne distance (Decca, Rana). nombre
de points
distance
réelle position
moyenne
Fig. III.20 : Courbe statistique.
On cherche à éliminer ces erreurs autant que faire se peut : Tous ces termes se rapportent à l'erreur statistique, le biais étant supposé
— par la compensation, par exemple en recalant la ligne de foi de l'appareil éliminé. Certains concernent les mesures sur une dimension (chenal, temps,
de visée (compas, goniomètre) ; distance), d'autres sont planaires c'est-à-dire qu'elles s'appliquent à deux
— par des mesures systématiques dont le résultat est une courbe de régula- dimensions.
tion (goniomètre), des cartes ou des tables d'erreurs (cartes de correction
Decca ou Loran C). Ces mesures des erreurs constantes d'une chaîne
constituent son étalonnage. Ce n'est en général qu'après quelques années 4-3-2 Valeur moyenne
d'utilisation qu'une chaîne de navigation peut être considérée comme
correctement étalonnée ;
— par la prédiction mathématique des écarts de propagation en fonction Pour essayer d'expliquer la signification de ces termes, prenons
du temps et du lieu (tables de correction pour le Loran, cartes pour le l'exemple d'une série de mesures faites avec un récepteur en un point
Decca, ou modèle mathématique dans certains appareils à calculateur). fixe. Le tableau 1 donne la série de valeurs obtenues pour la mesure d'une
hyperbole.
Soit:
4-3 ERREURS ALÉATOIRES n : le nombre de mesures,
V,. valeur de la ième mesure
4-3-1 Variations de la mesure autour d'une valeur moyenne Pour avoir la valeur moyenne Vo, on sait qu'il suffit d'ajouter toutes les
valeurs mesurées et de diviser la somme par n :
Vo = Vi/n =
VI + V2 + V3... + Vi
Abstraction faite du biais, la dispersion des points a pour origine les erreurs
dont la valeur varie rapidement dans le temps. L'ensemble présente souvent
un caractère aléatoire. Les causes peuvent être :
— les erreurs de lecture, mesures: 10 11 13 1- 6 là 16 17 17 17 17 18 18 18
— les variations rapides de la propagation, 18
21
18
21
19
21
19
21
19
22
19
22
19
22
20
23
20
23
20
23
20
23
20
23
20
24
20
24
21
24
21
24
21
25
23 25 26 26 27 28 29
— les variations rapides des éléments de mesure (émetteur et récepteur) 22 20 20 19 21
nombre de mesures= 90
21 23
14
28
13
29
12
30
11 26 25 28 18 19 22
Dans notre exemple, on trouve que 70 % des points sont à moins d'un
écart quadratique de la moyenne Vo. D'une manière plus générale, lorsque
la distribution est normale, c'est-à-dire gaussienne et que la courbe a l'aspect 4-4-1 Cas simple ou cr, = (r2 et B = 90° (voir fig. III.22)
« chapeau de gendarme » ou courbe « en cloche », on a :
— 68 % des mesures à moins de la, Commençons par le plus simple, prenons le cas où les lieux ont un angle
— 95 % des mesures à moins de 2cr, d'intersection B de 90° et où les écarts a, et cr, sont égaux ; appelons a leur
— 99,7 % à moins de 3cr. valeur commune et Mo le point d'intersection des deux lieux.
La position possible de notre récepteur est donc dans une bande Chaque écart détermine une bande d'incertitude à 68 %, de largeur 2cr,
autour de l'hyperbole correspondant à la valeur moyenne. La largeur l'aire d'intersection des deux bandes est un carré. Le calcul statistique montre
de cette bande dépend de la probabilité désirée, par exemple 68 ou 95 % que nous n'avons que 46 % ( 68/100)2 de chances d'être dans le carré et seule-
des cas. ment 40 % d'être à une distance cr de Mo (c'est-à-dire dans le cercle de centre
Mo et de rayon cr). Le cercle circonscrit dont le rayon est la demi-diagonale
du carré (c'est-à-dire le drms que nous verrons plus loin) contient 63 %. Ce
cercle est le cercle d'erreur à 63 %, de rayon a.1/2, si cr = 1 000 m son rayon
4-4 POINT PAR DEUX LIGNES DE POSITION est de 1 400 m.
Ainsi le pourcentage, dans la limite d'un écart type dans le plan,
n'est que de 40 %, différent du pourcentage par rapport à une ligne
La position est donnée par l'intersection de deux lieux qui définissent (68 %).
en réalité deux bandes de positions possibles. Ces bandes se coupent
suivant un parallélogramme ou «diamant» (fig. 111.21). On pourrait
s'attendre à être dans ce diamant, ceci n'est qu'en partie vrai comme nous 4-4-2 Ellipse d'erreur, B quelconque et cr, différent de a2
allons le voir.
SoitCT,et cr2 les valeurs en mètres qui correspondent aux écarts quadrati-
ques estimés pour chacune des lignes de position, Mo le point d'intersection Les deux bandes se coupent selon un diamant, dans lequel on n'a que 46 %
et B l'angle d'intersection. de chances d'être. Pour préciser la position, les statisticiens font appel à
///. LA RADIONAVIGATION 2. GÉNÉRALITÉS SUR LES SYSTÈMES DE RADIONAVIGATION 395
394
LOP
LOP
drms =
1 Les membres de l'OTAN ont défini une méthode d'expression de la préci-
sino sion de la navigation d'où il ressort les recommandations suivantes :
Pour le Decca on estime que de jour, à proche distance des émetteurs, — l'indication de précision linéaire, c'est-à-dire concernant une dimension,
k = 0 (pas de corrélation) mais qu'il vaut environ 0,6 de nuit. est la moitié de l'intervalle contenant 95 % des observations ; ce chiffre
Son effet est de rendre l'ellipse d'erreur plus longue et plus étroite, l'erreur correspond à 2cr.
radiale est augmentée. — l'indication de précision dans le plan ou dans l'espace, donc concernant
deux ou trois dimensions, est la distance radiale englobant 95 % des
observations.
Cas particulier : dans le plan, en supposant l'absence de biais, une répar-
4-4-5 Direction la plus incertaine : dwf tition gaussienne des points, des variances identiques selon les deux lieux
qui se coupent à angle droit, on peut alors dire que :
L'intérêt de l'ellipse d'incertitude est d'indiquer la direction vers laquelle — drms = J2.a avec 63 % des points ;
l'erreur est la plus grande qui est celle de son grand axe. — 2.1 CEP # 1,74 drms # 2.5 a (selon x ou y) ==> 95 % des points ;
— 2 drms ==> 98 % des points .
Une approximation, souvent utilisée pour indiquer la précision d'un
système, consiste à supposer qu'à une estimation de l'erreur de mesure cr
correspond une erreur radiale à 95 % de 2,5cr, c'est-à-dire que l'on se place
dans le cas particulier qui précède.
4-6 CONCLUSION
Goniomètre Chapitre 3
— type : directionnel
— fréquence d'émission : 255-525 kHz et 2 167 à 2 197 kHz DECCA
— portée : jusqu'à 300' selon le radiophare
— précision : 3 à 10 degrés par direction mesurée
— répétabilité : sans objet
— temps entre deux mesures : supérieur à la minute
— avantages : simplicité et faible coût du matériel
— inconvénients : imprécision
— perspectives : le nombre de radiophares diminue rapidement, à terme ne
subsisteront que ceux qui seront utilisés par le GPS différentiel.
5-3 CONCLUSION
1. Généralités
C'est le plus ancien des systèmes hyperboliques. Mis au point dans le plus
grand secret, il a été utilisé pour la première fois lors du débarquement des
Alliés en Normandie en juin 1944.
C'est un système à mesure du déphasage entre deux ondes entretenues
émises simultanément par deux stations et, comme toujours dans ce cas, il y
a un problème de lever de doute (voir chap. 2-3-3). La bande des fréquences
utilisées va de 70 à 130 kHz. Ces basses fréquences se propagent bien par
onde de sol mais l'onde de ciel crée des interférences de nuit qui limitent la
portée. Il s'agit d'un système moyenne distance. Le constructeur indique
240 milles de jour.
404 ///. LA RADIONAV1GATION 3. DECCA 405
La mesure est continue ce qui permet l'utilisation d'une table traçante, cet Pour permettre au récepteur de distinguer les stations, les fréquences
avantage lié à une bonne répétabilité le fait apprécier des pêcheurs. d'émission sont différentes :
La couverture actuelle, outre l'Europe du nord-ouest, couvre les zones de — 6 f pour la maîtresse, (environ 84 kHz),
pêche et de navigation côtière de l'ancien empire britannique. — 8 f pour la station Rouge, (112 kHz),
Le coût des stations au sol, la portée limitée, l'apparition de nouveaux — 9 f pour la Verte, (126 kHz),
procédés, le condamnent à plus ou moins longue échéance. — 5 f pour la Pourpre (70 kHz).
Le récepteur décrit dans ce qui suit est le MK 21. Le principe des récep-
teurs actuels est le même mais l'utilisation est « facilitée » par un calculateur
qui donne directement les coordonnées géographiques ainsi que diverses
informations telles que celles qui concernent le tracé et la surveillance de la
route. Les problèmes d'utilisation liés au principe du Decca sont identiques 2-2 MESURE
quel que soit le type d'appareil.
La mesure d'un déphasage n'a de sens qu'entre deux signaux de même
fréquence. Dans le récepteur la fréquence du maître et celle de l'esclave sont
2. Chaîne Decca multipliées pour donner des signaux de même fréquence et que l'on peut
alors comparer. C'est la fréquence de comparaison. On obtient ainsi 24 f
(R), 18 f (G) et 30 f (P).
Une chaîne comprend une station maîtresse et trois stations esclaves. Exemple : soit une chaîne de fréquence fondamentale f = 14 kHz, le maître
Chaque esclave associée à la maîtresse donne un réseau d'hyperboles qui a émet sur 84 kHz, la station Rouge sur 112 kHz, la Verte sur 126 kHz et la
pour nom celui de la couleur utilisée pour son tracé sur les cartes Decca, soit Pourpre sur 70 kHz. Les fréquences de comparaison sont alors de :
Rouge (R), Vert (G) et Pourpre (P) ou Violet (le terme violet pour cette base
a l'inconvénient de commencer par un V comme vert). — 336 kHz pour le réseau Rouge, longueur d'onde 880 mètres,
Maître et esclaves sont distants de 50 à 200 km. — 252 kHz et 1 174 m pour le Vert,
La cohérence des signaux émis est vérifiée en permanence par une station — 420 kHz et 706 m pour le Pourpre.
de contrôle.
Puissance d'émission : quelques dizaines de watts.
2-3 CHENAL (voir fig. 111.26)
2-1 SIGNAUX
Chaque station émet un signal sinusoïdal non modulé. La fréquence est Dans le récepteur, les appareils de mesure du déphasage sont les décamè-
un multiple d'une fréquence fondamentale f d'environ 14 kHz, variant d'une tres. Ils sont gradués en centième de chenal. Un tour correspond à un
chaîne à l'autre et qui caractérise la chaîne. déphasage de 360° (soit 2 TT ou un cycle).
L'origine de la mesure du déphasage est la valeur mesurée à la station
maîtresse. Le décamètre placé là y indique zéro. Si on déplace le récepteur
vers une station esclave, par exemple la Verte, l'aiguille du décamètre corres-
pondant fait un tour quand le déphasage des deux signaux varie de 360°. Un
6f chenal a été parcouru. Un chenal est l'espace qui correspond à une variation
du déphasage de 360°. Les hyperboles tracées sur la carte sont les limites
des chenaux.
Comme nous l'avons vu en chapitre 2.3-3-2, un déplacement d'une demi-
longueur d'onde sur la ligne de base produit une variation du déphasage de
Fig. III.25 : Chaîne Decca 2 TT. Pour une fréquence fondamentale de 14 kHz, la largeur du chenal sur
la ligne de base est :
9f — 440 mètres pour la Rouge,
406 ///. LA RADIONAVIGATION 3. DECCA 407
— 587 mètres pour la Verte, comparée. Ainsi le signal rouge à 8 f est multiplié par 3, ce qui le porte à
— 353 mètres pour la Pourpre. la fréquence de 24 f afin de le comparer au signal maître, lui-même porté à
24 f par une multiplication par 4.
L'ordre de grandeur est donc de 500 mètres.
Notons que ce schéma est modifié par commutation automatique interne
Cette largeur augmente lorsqu'on s'éloigne de la base et que l'on s'écarte lors de la réception du signal de lever de doute.
de la médiatrice.
Pour le tracé des hyperboles sur la carte, on utilise la vitesse de propagation
de 299 700 km/h.
4. Lever de doute
6-1 PRINCIPE
Fig. 111.28 : Zones et chenaux, une zone rouge contient 24 chenaux rouges, Lors de la séquence d'identification (de chenal) qui revient toutes les
une zone verte contient 18 chenaux verts, une zone pourpre contient 20 secondes, à tour de rôle chacune des stations émet les 4 fréquences soit
30 chenaux pourpres 8 f + 9 f + 5 f + 6 f , pendant ce temps les autres sont silencieuses. Ces
4 fréquences sont synchronisées de telle manière qu'à un instant de réfé-
rence l'amplitude est maximale pour toutes. Ce maximum revient pério-
-> numérotage est croissant de la station maîtresse vers l'esclave. diquement à la fréquence commune f, comme le montre la figure III.29.
L'onde résultante présente un maximum à cette même fréquence. Ce maxi-
-incipe de réalisation du système de lever de doute est exposé dans le mum est détecté par un circuit de mise en forme du récepteur qui délivre
'ie Multipulse. un signal de fréquence f.
3.DECCA 411
///. LA RADIONAVIGATION À la fin de l'émission fine ordinaire, un arrêt de 1/10 s du signal maître
410 provoque la mise en configuration lever de doute du récepteur (voir fig. III.31).
SIGNAL MULÏIWLSE À la réception du signal multipulse de la station maîtresse, l'oscillateur
local (maître oscillateur) est asservi en phase sur le signal de cette voie et
6 f conserve ainsi la référence de phase du maître (signal-b). Un circuit de mise
en forme permet de fabriquer une impulsion synchrone du passage par zéro
8 f du signal de l'oscillateur (signal-c). Cette impulsion entraîne la mise à zéro
d'un compteur (ouverture de la porte de la figure 111.31).
9 f À la réception du signal multipulse Rouge, puis Vert, puis Pourpre, le
signal MP reçu est envoyé à un circuit de mise en forme qui délivre une
5 f impulsion synchrone du maximum (signal-e). Cette impulsion arrête le
comptage en fermant la porte.
L'impulsion de la voie maître ouvre la porte de comptage, l'impulsion de
sonne la voie esclave la ferme. Entre les deux, le compteur compte les impulsions
d'un oscillateur. Le résultat mesure la différence de phase à la fréquence f
exprimée en périodes des impulsions de comptage. Une zone (une période
de f) comprend 240 dixièmes de chenaux Rouges, 180 Verts et 300 Pourpres,
Fig. 111.29 : Élaboration du signal Multipulse la fréquence de comptage est adaptée en conséquence (240 f, 180 f, 300 f).
La séquence L.I. revient toutes les 20 secondes selon le format de la figure III.30.
Pendant cette séquence, les résultats des mesures successives sont affichés mise, t* su-viic. Je syct-lne de. Itoiu- Je. Joute-
sur un indicateur numérique. La première valeur correspond au signal maître
comparé à sa mémoire dans le récepteur, la lecture doit être « 00.0 » ou
« 23.9 » sinon il y a lieu de provoquer le recalage. Le bouton L.I zéro est
prévu pour cela dans le MK21. Les valeurs suivantes donnent le chenal et
le dixième de chenal Rouge puis Vert puis Pourpre. 0 siyntl tfP
0 Maître os
<•&,
Fig. III.30 : Format de lever de doute t~e.t"ar-J HP pourpre, sur HP miître.
s* seule.
1 1 -5
ts tn&rnoi're. du maître. c>J^r-e. la f>o> —1 1 1 1
La station Rouge envoie le signal MP 2,5 secondes après la maîtresse, la Fig. 111.31 : Système de lever de doute
Verte 5 s. après et la Pourpre 7,5 s. Pour comparer le signal MP maître à un
esclave il faut le mémoriser.
412
///. LA RADIONAVIGATION
3. DECCA
413
-2 ERREURS DUES À L'ONDE DE CIEL
7. Portée
La superposition de deux ondes de même fréquence et déphasées donne
une onde toujours de la même fréquence mais de phase différente (voir chap.
2.3-4-2). Cette phase résultante dépend des amplitudes et phases relatives
La portée du Decca est donnée pour 240 milles de la station maîtresse. des deux ondes incidentes. L'onde de ciel arrive en retard sur l'onde de soi,
Maisdeautour donc avec un déphasage. Retard et amplitude dépendent des parcours et de
tion l'ondedede
cette
ciel.valeur, elle peut varier d'une chaîne à l'autre et en fonc- l'état des couches ionisées variables avec la position, la saison et l'heure.
L'onde de ciel arrive avec une phase différente de l'onde de sol, le Decca fournit des tables de précision possible selon l'heure et la saison.
signal résultant est erroné, or l'onde de ciel est surtout importante de nuit Si on ne dispose pas de ces tables, il faut se rappeler que :
aux distances moyennes. Il en résulte que les décomètres peuvent ne plus — de jour, l'été, l'onde de ciel reste faible jusqu'à la limite de 250 milles,
être très précis de nuit au-delà de 100 milles. Cependant le Multipulse l'écart type est alors d'environ 2 centièmes de chenal,
utilisant quatre fréquences est moins affecté par l'onde de ciel, il permet — de nuit ou de jour, l'hiver, l'onde de ciel a une amplitude comparable à
des mesures
milles de nuit jusqu'à environ 250 milles et de jour jusqu'à 400
environ. l'onde de sol pour des distances comprises entre 300 et 800 milles de
l'émetteur. Decca estime que l'erreur de jour d'été doit être multipliée
par les facteurs suivants
• 4 de jour l'hiver,
• 8 de nuit l'été,
• 12 de nuit l'hiver.
8. Précision
Quand l'onde de ciel atteint un niveau de l'ordre de celui de l'onde de sol Chapitre 4
et si sa phase est décalée de 180 degrés, le signal résultant est nul ! Le déco-
mètre peut alors faire un tour et on se retrouve dans le chenal voisin. Les LORAN
appareils modernes pourvus d'un calculateur intégrant directement le signal
de lever de doute ont l'avantage de ne pas être sensibles à ce genre de saute
irréversible due au caractère mécanique de l'entraînement de l'indicateur de
chenal.
Lorsque deux chaînes couvrent une même zone, des interférences peuvent
se produire entraînant des erreurs de mesure et parfois des sautes de chenal.
Un exemple connu est celui de la chaîne de la Tamise avec la chaîne danoise.
9. Conclusion
Fréquence
Toutes les stations de toutes les chaînes utilisent la même fréquence
1. Généralités d'émission : 100 kHz, la bande passante utile est de 20 kHz, la bande d'émis-
sion s'étend donc de 90 à 110 kHz.
Le Loran C (I^ong Range Navigation) est le développement du Loran basse
Signal
fréquence qui remonte aux années cinquante. Il a remplacé le Loran A (2 MHz) et
est devenu en 1976 le système officiel des États-Unis pour leurs eaux côtières en Chaque station émet à tour de rôle une série de 8 impulsions distantes de
attendant le Navstar. D est entièrement sous la direction des gardes-côtes américains. 1 000 (is. Chaque impulsion dure à peu près 270 f-is. La station maîtresse
C'est un système à impulsion qui n'a pas de problème de lever de doute. émet une 9e impulsion 2 000 fis après la série de 8. Cette dernière impulsion
La basse fréquence utilisée (100 kHz) lui assure une grande portée sur mer est utilisée pour donner des informations sur le fonctionnement de la chaîne.
mais aussi sur terre. Le retard de l'impulsion venant par l'onde de ciel sur Le train d'impulsions de chaque station est répété périodiquement, la
celle de l'onde de sol est assez grand pour que l'on puisse les distinguer, ce période de répétition est la même pour toutes les stations d'une chaîne, mais
qui permet d'utiliser pleinement la portée de l'onde de sol sans être limité à elle varie de 30 000 à 100 000 u.s selon les chaînes.
la zone où l'interférence onde de sol - onde de ciel reste faible.
Le système est conçu pour une mesure automatique continue ce qui permet Séquence d'émission maître-esclaves
l'utilisation d'une table traçante. Ceci est obtenu au prix d'une certaine
complexité et il fallut attendre le développement de l'électronique moderne La figure 111.32 indique la séquence d'émission d'une chaîne avec deux
pour avoir des récepteurs utilisant toutes les possibilités à un prix abordable. esclaves. Les émissions des esclaves sont retardées de façon à être toujours
Longueur d'une base : de l'ordre de 1 000 km. reçues dans le même ordre en tous points de la zone de réception en dépit
Puissance d'émission : plusieurs centaines de kilowatts. des temps de trajet (voir parag. 3). Le retard (CD = Coding Delay) est d'envi-
ron 10 ms pour la première station esclave, 20 ms pour la seconde, etc.
2. Caractéristiques générales Puisque toutes les stations émettent à la même fréquence de 100 kHz, il
faut trouver un moyen pour les distinguer.
On distingue les chaînes entre elles en leur donnant des fréquences de répé-
Chaînes tition différentes. La période de répétition GRI (Group Répétition Interval)
est de 30 à 100 ms selon la chaîne. Quand l'utilisateur sélectionne une chaîne
II s'agit d'un système à chaînes. Chacune d'elles comprend une station par son nom (par exemple SL3), le récepteur se cale sur la fréquence de répé-
maîtresse associée à plusieurs stations esclaves (entre 2 et 4) appelées W, X, Y, Z. tition associée à ce nom (SL3, chaîne de Norvège, correspond à la période
de répétition de 79 700 [is). Sur les récepteurs modernes, on affiche directe-
ment le GRI en centièmes de milliseconde soit 7 970 pour la Norvège.
__ période J
Forme d'une impulsion
o 1^000^
Pour limiter la bande passante d'émission, chaque impulsion est assez
longue et n'a pas un front raide. L'enveloppe du signal à 100 kHz a une
forme très précise, son amplitude a pour expression mathématique :
MAITRE Esclave X y MAITRE. A(t/65)V 2t/65
Fig. 111.32 : Séquence d'émission d'une chaîne Loran C (une station maîtresse avec A : constante d'amplitude qui dépend de la puissance émise,
et 2 esclaves seulement) t : le temps en u,s (0 au début de l'impulsion).
418 ///. LA RADIONAVIGATION 4. LORAN 419
L'utilisation simultanée des huit impulsions améliore le rapport signal/ Code Maître: ++— +- +- -
bruit et évite d'avoir à émettre une trop grande puissance de crête puisque H +++++ +
l'énergie est répartie en huit éléments porteurs. alternativement
Code esclave : +++ +H h
H 1 \- H
alternativement
Le signe symbolise le sens de la première alternance.
Remarque : en cas de défaut d'une station, les deux premières impulsions
clignotent, les récepteurs modernes sont alors capables d'arrêter son utilisa-
tion et de prévenir l'opérateur par une alarme.
II y a deux codes. L'un réservé aux stations maîtresses, l'autre aux esclaves Fig. III.35 : Exemple de réseau d'hyperboles pour MS = 1 200 km, avec : en haut
qui ont toutes le même code. Le codage s'étend sur deux périodes de répé- dt = différence des temps de trajet correspondant a la différence des distances ;
en bas : numéro d'hyperbole Loran C égale à (dt + 11 000) /M.
tition. Il est le même pour toutes les chaînes.
420 ///. LA RADIONAVIGATION 4. LORAN 421
Parce qu'il n'est pas possible de faire des mesures sur des impulsions qui À 100 kHz l'onde de ciel existe de jour comme de nuit mais elle est plus
se superposent, les émissions des stations esclaves sont retardées par rapport intense de nuit. Son retard sur l'onde de sol est toujours supérieur à 35 JJLS,
à celles du maître. Les retards sont choisis pour qu'elles arrivent toujours ce qui fait que seules les trois premières périodes du signal ne sont pas conta-
dans le même ordre après le maître en un point quelconque de la zone minées par l'onde de ciel.
couverte : M, X, Y, Z. Dans ces conditions, la fin de la 3e période est adoptée comme point de
Dans l'exemple précédent, donnons à S un retard à l'émission d'au moins référence. Dans les récepteurs automatiques, un index est placé en synchro-
4 000 (JLS pour que son impulsion arrive toujours après celle du maître, par nisme avec la fin de la 3e période du maître, un autre sur le point correspon-
exemple 11 000 JJLS. À un retard mesuré de 13 000 juis correspond un retard dant de l'esclave. On mesure le temps séparant les deux index.
de trajet de 13 000 — 11 000 = 2 000 JJLS. Pour ne pas avoir à traiter de chiffres La procédure de mise en place de l'index est l'indexation, elle peut être
négatifs, les hyperboles sont graduées en temps mesurés, on obtient ainsi le assez longue si le rapport signal/bruit est mauvais. Une erreur d'une période
réseau du bas de la figure 111.35, décalé de 11 000 jxs par rapport à celui du haut.
est possible sur une des stations, il en résulte 10 \\.s d'erreur de mesure, soit
Une mesure Loran consiste à mesurer cette différence de temps ou TD 1,5 km ou 0,8 mille sur la position au niveau de la ligne de base.
(Time Différence) exprimé en dixièmes de microsondes. (Exemple : 11 275,4).
Cette opération est à faire pour la station maîtresse puis pour les stations Amplitude relative des alternances Loran C
esclaves. Pour celles-ci le début de la recherche doit être décalé sur l'instant L'amplitude maximale a pour valeur 1.
de référence donné par le signal maître. Ce décalage est fonction de la posi-
tion estimée et du retard à l'émission de la station choisie. Numéro t
Amplitude Variation
de l'alternance en |JLS
1 5 0,037 0,037
2 15 0,248 0,211
3 25 0,506 0,258
4 35 0,729 0,222
5 45 0,886 0,157
6 55 0,973 0,087
7 65 1 0,027
8 75 0,978 - 0,023
9 85 0,924 - 0,054
10 95 0,848 - 0,077
11 105 0,762 - 0,086
12 115 0,672 -0,091
13 125 0,583 - 0,089
COMMANDE
DE j>EC«ms-E DANS LE TEMPS Tableau III .2 : Variation des amplitudes
DES FORTES
BE CONTROLE. DU
Fig. III.37 : Récepteur simplifié 5-3 MESURE DU TEMPS (voir fig. 111.38)
Dans l'exemple de la figure 111.35, la recherche de la station S est à
faire dans l'intervalle 7 000-15 000 u,s après le maître. Un signal trouvé 11 s'agit du temps séparant les deux index. Elle se fait par comptage des
à une autre époque ne pourrait provenir que d'une station différente de celle impulsions fournies par un générateur interne (tous les 0,1 JJLS par exemple)
cherchée. et passant par une porte ouverte par l'index du signal maître et fermée par
celui de l'esclave.
MAITRE ESCLAVE.
5-2 INDEXATION
6-3 COUVERTURE
Par onde de sol, la portée est en général de 800 à 1 000 milles.
Certains récepteurs permettent des mesures sur l'onde de ciel, la portée
est alors doublée, au moins de nuit, mais la précision est beaucoup plus faible. C'est le point faible du Loran.— Système militaire puis système d'appro-
che côtier américain, il couvre les côtes est et ouest de l'Amérique du Nord
et se prolonge autour du Pacifique jusqu'à l'île Sakhaline. Le sort des chaînes
américaines après le 31 décembre 2000 n'est pas encore fixé. Les Américains
6-2 PRECISION ont renoncé à exploiter directement des chaînes situées hors de leur territoire,
aucun nouvel investissement n'est envisagé.
D'autres chaînes existent, en particulier en Europe où de nouvelles chaînes
Comme sur la plupart des appareils de radionavigation, les erreurs propres ont été créées pour couvrir l'Europe du Nord-Ouest, du golfe de Gascogne
à l'appareil de mesure sont négligeables devant celles dues aux incertitudes au nord de la Norvège : la France a complété sa chaîne ainsi que l'Allemagne,
sur les conditions de propagation. la chaîne norvégienne se met en place.
5. GPS, DGPS ET GLONASS 427
ne donner une position qu'en deux dimensions (en surface). Ces insuffisances
ont poussé le Département de la Défense des États-Unis à imaginer un
nouveau système : le GPS.
Chapitre 5 Pour pallier l'inconvénient majeur du TRANSIT et avoir une couverture
continue il fallait :
GPS, DGPS et GLONASS — Augmenter la durée de visibilité d'un satellite en le plaçant plus haut :
les satellites GPS sont à environ 20 200 km (contre 1 000 km au Transit) ;
à cette hauteur, la période de rotation est de 11 h 58 min ;
— Augmenter le nombre de satellites : il y a 24 satellites GPS (5 satellites
Transit) ;
— Repartir les orbites pour qu'elles ne se concentrent pas au pôle (cas du
Transit). La disposition doit permettre de voir simultanément au moins
4 satellites en tout point de la terre dans de bonnes conditions.
— Permettre une mesure en trois dimensions, c'est-à-dire donner l'altitude
si besoin est.
— Pouvoir suivre plusieurs satellites à la fois sans multiplier les fréquences :
ceci est obtenu par un procédé d'acquisition et de poursuite par code,
chaque satellite ayant son propre code.
Le GPS (Global Positioning System) NAVSTAR (Navigation Satellite
Timing and Ranging) a été conçu et est contrôlé par le Département de
la Défense des Etats-Unis (DoD). Ses concepteurs, militaires, ont prévu
deux types d'utilisateurs ceci au moyen de deux systèmes qui
cohabitent et dont les caractéristiques, définies par le Fédéral Navigation
Plan, sont :
— le système précis PPS (Précise Positioning Service) accessible au moyen
du code P, aux seuls organismes accrédités par les autorités américaines.
Il permet d'obtenir :
• une précision horizontale en navigation de 22 mètres ;
• une précision verticale de 27,7 mètres ;
• la précision en temps est de 100 nanosecondes.
— le système SPS (Standard Positioning Service) accessible à tous par le
1. Historique code C/A (coarse acquisition). La Défense américaine peut dégrader sans
préavis la précision par la mise en service du système de dégradation
volontaire de la précision SA (Sélective Availability). Celle-ci doit néan-
moins permettre d'obtenir :
En quelques années, le GPS est devenu le système de navigation incontour- • une précision horizontale en navigation de 100 mètres ;
nable. Utilisé pour la navigation comme pour des travaux topographiques de • une précision verticale de 156 mètres ;
précision, en mer comme à terre et dans les airs, au-delà des cercles polaires • la précision en temps est de 340 nanosecondes.
comme à l'équateur, il donne la position, la vitesse et l'heure de manière conti-
nue, quel que soit le temps. Ces précisions signifient que l'erreur doit être inférieure à ces valeurs dans
95 % des cas.
Le premier système de localisation par satellite fut le NAVSAT et ses
satellites TRANSIT. Il avait pour principaux handicaps de ne donner la posi- La plupart des erreurs sont peu différentes pour tous les mobiles situés
tion qu'à des intervalles de une à deux heures environ, avec une précision dans la même zone. Un appareil dont le récepteur est situé en un point de
de quelques centaines de mètres, insuffisante dans de nombreux cas, et de position bien connue peut calculer les erreurs de mesure et les transmettre
428 ///. RAD1ONAVIGATION 5. GPS, DGPS ET GLONASS 429
aux mobiles voisins. Ces derniers peuvent alors corriger leurs mesures en Les modèles de satellite ont évolué depuis les premiers lancements.
conséquence. C'est l'idée du GPS différentiel ou DGPS (voir § 3). Chaque génération de satellites forme un Block. Sont apparus successive-
Conçu pour la navigation, les qualités du système l'ont fait adopter par les ment les Block I, II, IIR. La majorité des satellites en service (1997) appar-
géographes, hydrographes et autres amateurs de positions précises. Ces utili- tient au Block II. Ceux du Block IIR sont lancés au fur et à mesure qu'un
sateurs ont développé des méthodes qui permettent des mesures avec une des satellites actuels est retiré du service.
précision meilleure que le centimètre. Chaque satellite est équipé d'équipements d'émission, de réception, de
Le premier satellite a été lancé en février 1978. Le GPS a été déclaré opéra- calcul et d'horloges atomiques. Un système de propulsion permet d'ajuster
tionnel en 1994 et le Transit a été déclassé le 1er janvier 1997. l'orbite, ce qui évite sa dérive ; la cage formée par les orbites reste en place ;
ce n'était pas le cas des satellites Transit. Ceux du Block IIR sont équipés
En parallèle, l'ex-URSS a développé un système au principe identique, le de moyens de liaison entre satellites.
GLONASS (voir plus loin § 5) dont la constellation est complète depuis
janvier 1996. De caractéristiques très proches de celles du GPS, sa précision La durée de vie prévue est de 7,5 ans pour les satellites du Block II (en
n'est pas réduite artificiellement. fait ils durent plus longtemps). La génération suivante (IIR) a des horloges
plus précises et une durée de vie nominale plus longue (10 ans), leur masse
est de plus d'une tonne.
2. Le GPS
2-1 DESCRIPTION
téléchargement situées sur, le même site que trois des stations de poursuite. - Ll à 1 575,42 MHz (154f) modulé simultanément par trois informations
Éventuellement, on commande le déplacement du satellite. (cf. annexe 5C) :
le code C/A,
Les données qui permettent de calculer la position estimée du satellite sont le code P,
transmises par le satellite lui-même au récepteur. le message de navigation,
c'est la fréquence des récepteurs de navigation qui sont monofréquence.
- L2 à 1 227,6 MHz (120f) modulé par le code P et le message de navi-
gation, elle est utilisée pour éliminer l'erreur due à la propagation iono-
sphérique dans les récepteurs utilisant les deux fréquences.
2 . 1 . 3 Secteur utilisateur
2.2.2 Code P (précision)
II est constitué de l'ensemble des récepteurs GPS et de leurs utilisateurs.
Ces récepteurs reçoivent les signaux des satellites et en déduisent la position, Le code P module Ll et L2. Il donne accès au système de précision. Il est
l'heure et parfois la vitesse. Il existe différents types de récepteurs en fonc- réservé aux utilisateurs accrédités. C'est aussi un code PRN mais sa période
tion des besoins de l'utilisateur et de son accréditation aux codes. de répétition est très longue : une semaine. Sa fréquence est 10 fois plus
Prévu au départ pour la navigation aérienne, maritime et terrestre, le GPS a élevée que celle du code C/A : 10,23 mégabits par seconde. Ce code peut
trouvé d'autres utilisations. Il est en particulier utilisé en géodésie (positionnement être crypté de manière à ne pouvoir être utilisé que par ceux qui ont la clé
précis des différents points de la terre) et pour la synchronisation d'horloges. de cryptage correspondante. Ce procédé de cryptage, destiné à protéger le
système contre des interventions externes, est appelé AS (Anti-spoofing). Le
code P crypté est appelé code Y.
Chaque satellite émet deux fréquences porteuses dans la bande L (déci- Ce message de navigation est transmis à une fréquence beaucoup plus basse
métrique), synchrone d'une fréquence fondamentale f de 10,23 MHz. de 50 bits par seconde obtenue par division de la fréquence fondamentale, donc
\G
432 ///. RADIONAV1GAT1ON 433
POURSUITE
Un satellite est reconnaissable à son code C/A, suite de 1 023 éléments La fréquence de synchronisme de la boucle est légèrement différente de
binaires 0 ou 1, qui se répète à l'identique toutes les millisecondes (et a son celle émise par le satellite à cause de l'effet Doppler. Lors de la recherche
436 ///. RADIONAVIGATION 5. GPS, DGPS ET GLONASS 437
d'un satellite, le processus d'accrochage est accéléré s'il est possible 2.3.3 Problème d'heure. Utilisation d'une 4e équation (3e ou 4e satellite)
d'estimer l'effet Doppler sur la fréquence porteuse, c'est un des intérêts de
l'almanach.
La mesure de distance entre l'émetteur et le récepteur se fait par la mesure
du temps de trajet t du signal émis se propageant à la vitesse de la lumière c.
MESURE DU TEMPS DE TRAJET Pour que la distance obtenue soit celle entre l'observateur et le satellite, il
faut que l'horloge du récepteur soit à la même heure que celle de l'émetteur.
Le temps de trajet est fonction du décalage en temps nécessaire pour que Ceci n'est pas actuellement possible, le satellite est équipé de 4 horloges
le code récepteur coïncide avec le code satellite. atomiques mais le récepteur ne dispose en général que d'une horloge à quartz.
La mesure du temps de trajet est entachée d'une erreur égale au décalage de
l'horloge récepteur sur celle du satellite ; c'est le biais At de l'horloge. Ce
biais peut être considéré comme identique par rapport à tous les satellites ;
2.3.2 Principe du calcul il correspond à une erreur de distance c • At. La distance mesurée R: de
l'observateur au satellite S, est : Rj = c • t ; ce n'est pas la distance réelle ;
Soit un repère centré sur le centre de la terre (géocentrique) OXYZ elle est appelée pseudo-distance. La distance réelle est
(fig. 111.44). Dans ce système : à, = c • (t+At) = Rj + c • At.
— X,, Y,, Z,, les coordonnées du satellite S, à la distance d, de l'observateur ; At est une inconnue qui demande une équation de plus. Un satellite supplé-
— X2, Y,, Z2, les coordonnées du satellite S2 à la distance d2 de l'observateur ; mentaire fournit cette équation. Nous avons maintenant 4 équations et
— X3, Y,, Z3, les coordonnées du satellite S3à la distance d3 de l'observateur ; 4 inconnues de la forme :
— x, y, z celles de l'observateur M ; (Xj - x)2 + (Yj - y) 2 + (Z, - z)2 = (R; + c • At)2 pour i de 1 à 4.
— d,, d 2 , d3, les distances géométriques observateur satellite.
Ce mode d'utilisation avec ses trois inconnues de position x, y, z et
On peut écrire, en appliquant le théorème de Pythagore : l'inconnue sur le temps At est appelé mode 3D + T.
d, 2 = (X, - x)2 + (Y, - y) 2 + (Z, - z)2 ;
En navigation maritime, l'observateur est supposé sur le modèle géodé-
pour le satellite S, et deux autres équations semblables pour les autres satel- sique WGS84. Une des pseudo-distances est souvent remplacée par l'équa-
lites, permettant de calculer x, y et z. tion de l'ellipsoïde terrestre, on dit alors que l'on est en mode 2D + T.
2.3.4 Initialisation
Pour le navigateur la position calculée en coordonnées géocentriques x, y, z Pour le navigateur équipé d'un récepteur ordinaire, la précision du point
doit ensuite être traduite en latitude, longitude sur un ellipsoïde de référence. dépend en général du système de dégradation volontaire de la précision (SA),
Le WGS 84 est la référence du GPS. Certains récepteurs peuvent faire la mais il doit être conscient de l'existence d'autres causes d'erreur importantes,
conversion dans d'autres ellipsoïdes. Selon celui qui est utilisé, la position peut comme l'imprécision des cartes, et de la possibilité d'anomalies que rien ne
être décalée de plusieurs centaines de mètres (cf. § 2-4-4). signale.
Comme pour les autres moyens de positionnement, la précision du point
dépend de deux facteurs :
2.3.6 Calcul de l'heure — la précision des mesures des lieux, ici les pseudo-distances,
— la géométrie des amers, ici les satellites.
Dans le système GPS, il faut distinguer :
— l'heure UTC,
— l'heure GPS, 2.4.1 Accès sélectif (SA : Sélective Availability)
— l'heure satellite,
— l'heure du récepteur. Le Département de la Défense peut mettre en service le système d'accès
L'heure GPS est une heure calculée à partir des horloges des satellites et sélectif afin de limiter la précision du GPS utilisé par des personnes non
de celles des stations de contrôle. Cette heure atomique n'est pas recalée, elle agréées. Ce système réduit la précision à 100 m (95 % des cas) dans le plan
avance donc sur l'heure UTC d'environ une seconde par an. Le décalage est horizontal, à 156 m verticalement, par action sur :
transmis dans le message de navigation pour permettre au récepteur de calcu-
ler l'heure UTC à partir de l'heure GPS. (En février 1998, l'heure GPS était — la précision de l'horloge des satellites,
en avance de 12 secondes sur l'heure UTC.) — les éphémérides des satellites.
Chaque satellite contient 4 horloges atomiques qui génèrent l'heure du Chaque satellite possède alors un décalage (sur l'heure et/ou la position)
satellite. Ces horloges sont surveillées par les stations au sol et recalées si différent et qui varie lentement avec une périodicité de plusieurs heures. Cette
l'écart dépasse de 1 ms l'heure GPS. Le message de navigation indique le variation lente rend inopérante une moyenne sur une courte période.
décalage et sa variation entre l'heure satellite et l'heure GPS. Le GPS différentiel ou DGPS permet de corriger cette dégradation (cf. § 3).
L'heure récepteur est obtenue à partir de l'horloge récepteur mise à Les utilisateurs agréés ont connaissance de ces dégradations et peuvent en
l'heure par les satellites. L'heure satellite est transmise au récepteur ainsi que tenir compte pour retrouver la précision intrinsèque du système GPS.
les éléments de dérive qui permettent d'en déduire l'heure GPS. Le calcul
de la position donne le décalage de l'horloge du récepteur dû au temps de
trajet et au biais. 2.4.2 Erreurs de mesure
2.3.7 Mesure de la vitesse du porteur Les sources d'erreur ont les caractères de bruits, de biais ou d'anomalies.
La principale source d'erreur est la dégradation volontaire SA. La préci-
sion possible d'environ 30 m (2a) avec une bonne géométrie est dégradée
La mesure de l'effet Doppler permet d'avoir la vitesse radiale porteur (jusqu'à 100 m en horizontal, 156 m en vertical).
satellite. Connaissant les vitesses des satellites, on en déduit celle du porteur.
440 ///. RAD1ONAV1CATION 5. GPS, DGF S ET GLONASS 441
Lors d'un point radar par mesure de deux distances entachées toutes deux
d'une incertitude, la surface de la zone probable de position dépend de
l'angle d'intersection des cercles de distance (fig. 111.47). Lors d'un point
par trois relèvements, d'excellentes mesures ne font pas nécessairement un
bon point ; il faut tenir compte de l'angle d'intersection des lieux ; si tous
les amers sont dans des directions proches, le résultat est mauvais. Dans les
deux cas la géométrie intervient dans la précision. Il en est de même pour le
GPS. Nous avons des distances avec une précision qui est, dans les cas ordi-
naires, d'environ 10 mètres (un écart type), quelle est l'influence de la
géométrie sur la précision de la position ?
ANOMALIES Les erreurs de distance se traduisent par une erreur sur la position fonction
des directions des satellites par rapport à l'observateur. Lorsqu'il s'agissait
de lignes de position terrestres, le problème de l'influence de la géométrie
Les causes d'anomalie sont diverses : erreur de la station de contrôle,
était résolu par la construction du triangle ou du losange de position selon
informations erronées transmises par le satellite, mauvais fonctionnement du
les cas. Ici, nous avons affaire à des directions dans l'espace, la plupart du
logiciel ou du matériel du récepteur. L'erreur qui résulte des anomalies peut
temps au nombre de 3 ou 4. Pour résoudre le problème, des indicateurs calcu-
être très grande, avec une conséquence catastrophique. Ces anomalies lables par l'ordinateur ont été définis. Ces paramètres sont calculés à partir
mettent en cause l'intégrité du système, elles sont à l'origine du développe- de la matrice de covariance des équations de navigation (cf. Annexe. 5B).
ment du WAAS (cf. § 6-1). Selon l'utilisation, l'un ou l'autre de ces indicateurs est privilégié, mais ils
sont tous liés, ils proviennent d'un traitement des mêmes données. Ce sont :
CARTE MARINE (cf. § 2-4-4) — GDOP (géométrie dilution of précision) information globale incluant
toutes les dimensions : x, y, z, et le temps.
L'utilisation de cartes basées sur d'anciennes références peut entraîner une — PDOP (position dilution of précision), indicateur de précision en
3 dimensions : x, y, z.
erreur allant de 0 à quelques centaines de mètres sur la position. Il faut faire
très attention aux caractéristiques de la carte utilisée. La précision de la carte — HDOP (horizontal dilution of précision), indicateur de précision en lati-
est souvent inférieure à celle du GPS (voir § 2-4-4). tude et longitude (plan horizontal).
444 ///. RADIONAVIGATION 5. GPS, DGF S ET GLONASS 445
— VDOP (vertical dilution of précision), indicateur de précision en altitude — la précision sur la mesure de distance caractérisée par l'UERE ;
(aéronautique). — la géométrie caractérisée par le DOP ;
— TDOP (time dilution of précision), indicateur de précision sur l'heure. soit :
— UERE (user équivalent range error), précision estimée sur la mesure des
distances. précision 2 drms = DOP • UERE (95 % des cas)
Ces coefficients sont liés : Dans le plan horizontal, on utilise le HDOP, pour une précision dans
l'espace à trois dimensions le PDOP.
GDOP2 = PDOP2 + TDOP2
PDOP2 = HDOP2 + VDOP2
Le GDOP est inversement proportionnel au volume de la forme définie 2.4.4 Problème de carte
par les vecteurs unité centrés sur le porteur et dirigés vers les 4 satellites.
La figure 111.48 représente deux situations possibles où la précision est
très différente. Plus faible est le GDOP, meilleure est la situation. Le navigateur doit avoir à l'esprit que la plupart des cartes marines a sa
Le GDOP est souvent utilisé comme critère de sélection des satellites visi- disposition ont été établies avant l'arrivée des satellites. Quelles en sont les
bles à utiliser pour le calcul du point. conséquences ?
Il convient de considérer deux facteurs d'erreur :
— d'une part l'influence du choix de l'ellipsoïde de référence,
— d'autre part la précision de la position des éléments sur la carte, en parti-
culier des éléments sous-marins.
CHOIX DE L'ELLIPSOÏDE
Naguère, les cartes étaient établies par triangulation à l'aide de visées opti-
ques, en plaçant les objets les uns par rapport aux autres, à partir d'un point
astronomique fondamental (datum). Ce point est par exemple la croix du
Panthéon pour le système local de triangulation français. Les données des
différents pays sont regroupées pour donner un système au niveau d'un conti-
nent pour lequel est défini un point fondamental : un point pour les États-
Bon GDOP Mauvais GDOP Unis, un pour le Japon, et Postdam pour l'Europe.
Pour établir une carte raisonnablement précise, un modèle de la terre doit
Fig. 111.48 : Différentes gëomètries être adopté. Ce modèle consiste en un ellipsoïde de révolution (cf. livre 1
chap. 8 § 5-4) et un point de référence avec le géoïde. Afin de minimiser les
erreurs, l'ellipsoïde adopté pour faire une carte, européenne par exemple,
Le PDOP est un indicateur de la qualité des mesures. De 1 a 6 la géométrie était celui coïncidant le mieux avec la zone d'intérêt, c'est un ellipsoïde local.
est bonne, au-delà de 10 il vaut mieux utiliser un autre moyen de navigation. Un même ellipsoïde peut servir à la représentation de plusieurs régions en
changeant son point de référence avec le géoïde, donc la position de son
centre.
PRÉCISION DU POINT
Toutes les cartes n'utilisent pas le même modèle. Tel lieu aura des coor-
données géographiques différentes selon qu'il est sur une carte utilisant le
Le navigateur pourvu d'un récepteur standard doit considérer que la préci- modèle de référence européen ED50 ou une carte américaine se rapportant
sion est de 100 m dans le plan horizontal pour 95 % des cas et 156 m en au NAD 27.
hauteur, même s'il constate parfois une précision supérieure. Les satellites sont maintenant utilisés pour mesurer le géoïde, un modèle
Dans le cas d'un utilisateur accrédité, la dégradation volontaire est corri- unique est nécessaire, qui doit convenir à la terre entière. Un système de
gée, la précision est le produit de deux facteurs : référence est indispensable pour définir les positions des satellites, mesurer
446 ///. RADIONAVIGATION 5. GPS, DGF S ET GLONASS 447
leur distance à l'observateur et en déduire la position de celui-ci. La terre y Un même observateur se retrouvera décaler en position d'une centaine de
est considérée comme un ellipsoïde défini dans un système de coordonnées mètres s'il utilise les coordonnées données par rapport au WGS 84.
Oxyz. Il s'agit d'un système géodésique global, le WGS 84 (voir Livre I
chap. 8 § 5-4). Les positions des stations de poursuite des satellites servent Sur les cartes récentes, un nota précise les corrections en latitude et longitude
de référence. Le centre O du système Oxyz est à quelques mètres du centre à apporter a la position donnée par le GPS en WGS 84 pour se placer sur la carte.
des masses de la terre (système géocentrique). Le navigateur peut se poser la question : « Vaut-il mieux utiliser le point
Les positions des points de référence les uns par rapport aux autres sont converti par le calculateur dans le référentiel local ou utiliser le point en
WGS 84 et appliquer les corrections indiquées sur la carte ? »
maintenant connues. Il est possible de passer d'un ellipsoïde à un autre. Les
différences de coordonnées se traduisent par une translation (Ax, Ay, Az) du Pour choisir, il suffit de se rappeler que la correction de la carte est établie
centre du premier ellipsoïde vers l'autre centre, parfois d'une rotation en à partir de mesures précises faites dans la région représentée alors que la
conversion par le calculateur n'est que l'application de formules mathéma-
longitude, et d'une homothétie pour la différence de taille des ellipsoïdes.
tiques, en général une simple translation, ne tenant pas compte des déforma-
Les appareils de navigation GPS offrent souvent la possibilité de convertir tions locales pouvant exister.
le point du système WGS 84 en un autre système géodésique.
Il faut se méfier des appareils proposant « l'option locale », celle-ci attri-
Point de référence bue automatiquement le référentiel normalement utilisé dans la zone, ce n'est
pas forcément celui de la carte.
récepteur de référence puisse poursuivre tous les satellites visibles dans la Le GPS sert aux navigateurs à se situer sur la carte mais il sert aussi aux
zone et qu'il calcule la correction pour chacun d'eux. cartographes à préciser les cartes. En navigation le DGPS donne une préci-
Nous avons vu que la pseudo-distance R au satellite S mesurée est enta- sion d'une dizaine de mètres, en géodésie on désire quelques centimètres. La
chée d'erreurs : coïncidence du code du satellite et de celui du récepteur, qui permet la mesure
du temps de trajet, se fait au mieux avec une erreur correspondant à quelques
— sur la position du satellite, mètres.
— sur l'heure du satellite par rapport au temps GPS,
— due au système SA de dégradation volontaire, En géodésie, le GPS est utilisé depuis des années pour des mesures beau-
— de propagation ionosphérique, coup plus précises qu'en navigation. En fait on parvient à des positions à
quelques centimètres près. Pour ce faire, il a été fait appel à la mesure de
— de propagation troposphérique.
phase sur la porteuse du signal satellite dont la longueur d'onde est de 19 cm
Ces erreurs sont les mêmes pour tous les récepteurs à proximité de la pour la fréquence Ll. Ce qui suit est une information rapide et grossière sur
station de référence, elles sont donc corrigées, en particulier la principale des techniques hautement sophistiquées qui exigent l'analyse de toutes les
d'entre elles : la dégradation volontaire. La précision atteinte est de 1 à sources d'erreurs. Les récepteurs sont plus complexes que ceux de naviga-
10 mètres. Les erreurs non corrigées sont celles : tion. À titre d'exemple des difficultés rencontrées, citons la nécessité de
— de trajet multiple, connaître le point de l'antenne dont on mesure la position avec une précision
— de bruit du récepteur. adaptée, l'influence de la déformation de la terre avec les marées, etc.
III. RADIONAVIGATION 5. GPS, DGF S ET GLONASS 455
454
Cette durée varie de 1 heure pour une distance station de référence/point
Mesure de phase à mesurer de 15 km, à plusieurs jours pour une distance de 5 000 km. On
montre que l'utilisation de 4 satellites permet d'éliminer les erreurs sur les
Supposons que l'observateur possède une horloge synchrone de celle du horloges satellites et récepteurs ainsi que l'ambiguïté sur le nombre de cycles.
satellite, le récepteur est alors à même de générer un signal sinusoïdal iden- Les erreurs de propagation interviennent par la différence entre la liaison
tique à la porteuse émise par le satellite, compte tenu de l'effet Doppler. En satellite station de référence et celle satellite station mesurée, elles sont donc
comparant le signal reçu au signal généré, il mesure le déphasage dû au temps diminuées.
de trajet donc à la distance du satellite. Soit : Les cartographes ont ainsi pu situer les différents continents les uns par
d = distance récepteur satellite, rapport aux autres mais toutes les cartes ne traduisent pas encore ces progrès.
A. = longueur d'onde (19 cm pour Ll),
Nous savons que le déphasage entre le signal reçu et le signal émis est
égal à un nombre de cycles entiers N plus une fraction de cycle Atp. Soit :
d = (Atp/2ir + N).\s problèmes sont les mêmes que pour les systèmes sinusoïdaux terrestres :
5. GLONASS
— les cycles ne sont pas numérotés, N, nombre de cycles entiers, n'est pas (Global Navigation Satellite System)
mesurable, il y a ambiguïté ;
— l'horloge du récepteur est décalée par rapport à celle du satellite.
Ces problèmes sont résolus quand il s'agit de mesures en position relative.
En parallèle avec le développement du GPS, l'URSS a développé le
GLONASS. Ce système a beaucoup de points communs avec le GPS en
ce qui concerne la constellation, les orbites et la structure du signal. Les
Position relative deux systèmes sont sous le contrôle des militaires. Le GLONASS est
encore en développement, la constellation est complète depuis janvier
La triangulation est un procédé courant en géodésie terrestre. La position 1996 avec 24 satellites. Les premiers récepteurs sont apparus sur le marché
d'un point est mesurée par rapport à celle d'un point de référence connu. Un à cette époque. // n 'est pas prévu de dégrader les signaux disponibles pour
maillage est ainsi constitué. La méthode ancienne consistait à faire des visées un emploi civil, ce qui conduit à une précision horizontale en navigation
optiques, ce qui supposait des distances courtes. Le passage par le satellite de 50 à 70 mètres (99,7 % ou 3cr).
ne nécessite plus des positions à portée optique. La position peut être à quel- Contrairement au GPS l'heure GLONASS est recalée sur UTC.
ques dizaines de kilomètres du point de référence sans points intermédiaires. L'ellipsoïde de référence est le PZ-90 :
Citons deux méthodes utilisées, toutes deux supposent un récepteur au
1/2 grand axe a = 6 378 136 mètres (au lieu de 137 pour WGS 84)
point de référence et un récepteur pour la mesure de l'autre point :
aplatissement a = 1/298,2578 (au lieu de 1/298,2572).
MÉTHODE CINÉMATIQUE Un système différentiel est à l'étude.
Un récepteur est au point de référence et reste en position, un deuxième
récepteur est d'abord placé au point de référence. Le récepteur mobile est
ensuite déplacé tout en continuant les mesures, c'est-à-dire en enregistrant 5-1 CONSTELLATION
la variation du nombre de cycles. Ce procédé ressemble à celui de la première
utilisation du Decca pour le débarquement en Normandie : lors de la traver-
sée, on compta les hyperboles franchies depuis le départ.
La constellation comprend 24 satellites déployés sur trois plans d'orbites
inclinés de 65°, alors que le GPS utilise six plans. L'altitude de l'orbite est
MÉTHODE STATIQUE de 19 100 km. La période de rotation est d'environ de 11 h!5 min. Il en
Chaque station observe les phases d'au moins 4 satellites, ceci pendant un résulte qu'au minimum 5 satellites sont visibles en tout point du globe avec-
une géométrie correcte.
temps assez long.
456 ///. RADIONAVIGATION 5. GPS, DGF S ET GLONASS 457
5-2 SIGNAUX (Global Navigation Satellite System). Le plus avancé est le système améri-
cain WAAS.
Des projets similaires sont en cours de développement en Europe et au
Comme le GPS, chaque satellite émet dans la bande L deux types de Japon. L'ensemble devant constituer le GNSS.
signaux, l'un pour la précision standard (Ll) l'autre pour la haute précision
(L2). Contrairement au GPS, le code est le même pour tous les satellites,
ceux-ci se différencient par leur fréquence d'émission : Ll = 1 602 MHz +
n.0,5625 MHz, où « n » est le numéro de chenal (1, 2, 3...). Ainsi chaque 6-1 WAAS (Wide Area Augmentation System)
satellite émet une fréquence différente. Quand deux satellites utilisent les
mêmes fréquences, ils sont placés aux antipodes l'un de l'autre sur le plan
d'orbite. Le DGPS, outre sa précision, offre l'avantage de vérifier le bon fonction-
nement du GPS, son intégrité. Rarement, mais cela arrive, un satellite fonc-
tionne mal et donne de fausses informations.
Les stations DGPS détectent les incidents et en informent les récepteurs.
5-3 PRECISION Mais les zones couvertes sont réduites, il s'agit d'un système local.
Le WAAS (Wide Area Augmentation System) est développé à la demande
de la FAA (Fédéral Aviation Administration) pour laquelle le GPS n'est pas
Comme le GPS, GLONASS offre deux niveaux de service. Le canal de assez précis pour l'approche d'un aérodrome et a une intégrité (fiabilité des
précision standard (CSA : Channel of Standard Accuracy), disponible pour informations) insuffisante.
tous les utilisateurs civils, donne une précision horizontale de 40 m avec une Initialement, il a été imaginé un système donnant l'information de non
probabilité de 95 % (2 écarts types soit 60 m pour 99,7 % des cas) et verticale disponibilité très rapidement, après avoir été détecté par les stations de pour-
de 50 m. Le canal de haute précision (CHA : Channel ofHigh Accuracy) ne suite. Un satellite de communication géostationnaire placé au-dessus des USA
sera disponible que pour les utilisateurs autorisés. alerte les avions dès qu'un problème survient. La transmission se fait sur la
fréquence GPS pour être reçue directement par le récepteur GPS (fig. III.51).
Mais alors pourquoi ne pas utiliser ce satellite géostationnaire, donc à envi-
ron 36 000 km de la terre et qui couvre une grande surface, pour transmettre
6. Projet GNSS les corrections GPS des stations différentielles ? La FAA pense que
24 stations réparties à la surface des USA couvriraient tout ce pays et rendrait
(Global Navigation Satellite System) le GPS assez précis pour les atterrissages de catégorie 1 (piste voisine mais
visibilité non nulle).
Le FNP (Fédéral Navigation Plan) prévoit le système suivant. Des stations
au sol (WRS : WildArea Référence Station) largement espacées reçoivent les
Aux yeux des aviateurs, ni le GPS ni le GLONASS ne peuvent constituer satellites et transmettent les informations à des stations maîtresses (WMS :
un moyen unique de navigation. L'intégrité, la disponibilité et la précision Wild area Master Station) qui traitent les données pour déterminer l'intégrité,
pour l'approche d'un aérodrome sont insuffisantes. les corrections différentielles, les informations ionosphériques pour chaque
— Intégrité : actuellement un satellite peut fournir des informations fausses satellite ainsi que les paramètres de navigation du satellite géostationnaire
pendant une durée assez longue, sans que les services compétents puissent (GEO : Geostationary Earth Orbit). Ces informations sont envoyées à une
intervenir. station terrestre (GES : Ground Earth Station) qui les transmet aux satellites
— Disponibilité : lors du mauvais fonctionnement d'un satellite, avant son GEO. Ces satellites les retransmettent sur la fréquence GPS Ll avec une
remplacement, la constellation incomplète diminue le nombre de satellites modulation utilisée par le GPS. En prime, ces satellites GEO fournissent un
visibles qui devient inférieur aux besoins de l'aéronautique. vecteur de mesure supplémentaire, le leur.
— Précision : insuffisante pour l'approche, même sans dégradation SA. En phase d'approche la précision horizontale et verticale est garantie de
Pour répondre aux besoins des aviateurs, mais aussi de certains marins, 7,6 mètres 95 % du temps.
différents projets sont en développement, ils font partie du projet GNSS La couverture prévue est celle des USA.
458 ///. RADIONAVIGATION 5. GPS, DGF S ET GLONASS 459
6-3 GNSS2
Annexe 5 A
Calcul de la position
Linéarisation
Calcul de l'erreur pour chacun des
satellites visibles incluant : La méthode de linéarisation ci-dessous est destinée à ceux qui n'ont pas
Horloge satellite ; l'habitude de faire ce travail en utilisant la formule de Taylor (voir plus loin).
Position satellite ; Dans un système de coordonnées cartésiennes géocentriques, soit les
Propagation ; distances di de l'observateur (x, y, z) aux différents satellites Si (de coordon-
Dégradation volontaire. nées Xj, Y|, Zj). Par application du théorème de Pythagore nous avons :
cl,2 = (X, - x) 2 + (Y, - y)2 + (Zj - z)2 pour i de 1 à 3.
Fig. 111.51 : WAAS projeté di = ((X, - x) 2 + (Y, - y)2 + (Z, - z)2)"2
di = f ( x , y , z ) (1)
où x, y, z sont les inconnues à déterminer.
Pour se ramener à un système d'équations linéaires, on utilise un point
6-2 GNSS1 auxiliaire le plus proche connu, en général le point estimé x 0 , y0, z0. Soit dio
la distance du satellite i au point estimé. Nous avons :
Les Européens développent un système semblable au WAAS, compatible dio2 = (X; - x0)2 + (Y, - y0)2 + (Z, - z0)2 pour i de 1 à 3.
avec lui mais couvrant l'Europe. Le concept prend en compte les satellites d io = f(x0, y 0 , z0) (2)
GPS, GLONASS et les satellites géostationnaires (Inmarsat), ce qui permet L'observateur n'est pas très éloigné du point estimé, il s'en écarte des
une meilleure surveillance de l'intégrité. L'ensemble constituera le GNSS1 quantités Ax, Ay, Az.
prévu pour 2004. Un tel ensemble comprend deux parties :
Posons x = x0 + Ax
— Surveillance de l'intégrité, c'est-à-dire du bon fonctionnement des satel-
lites par les stations au sol. Les informations sur l'état de santé sont trans- y = y0 + A Y
mises aux utilisateurs via un satellite géostationnaire, qui peut être utilisé z = z0 + Az
pour la mesure d'une pseudo-distance supplémentaire. t = to + At (3)
— Réalisation d'un système différentiel sur une large zone par l'intermé- to est le temps de l'horloge récepteur et t le temps à l'heure satellite,
diaire de stations au sol qui mesurent les écarts sur les pseudo-distances
et les transmettent aux utilisateurs situés dans la zone via le satellite il vient :
géostationnaire. d,2 = (X, - x() - Ax)2 + (Y, - y,, - Ay) 2 + (Z, - z() - Az) 2
460 ///. RADIONAVIGATION 5. GPS, DGPS ET GLONASS 461
Faisons d;2 - di02 = (X; - x0 - Ax)2 — (X| — x0)2 + les mêmes expressions en On obtient le même résultat de la manière suivante :
YetZ Ecrivons f(x, y, z) sous la forme f(x0+Ax, y0+Ay, z0+Az) et développons
(di - di0)(dj + di0) = (Xi - x0)2 + Ax2 - 2Ax(X; - x0) - (X, - x0)2+ les mêmes en série de Taylor en nous limitant au terme linéaire, il vient :
expressions en Y et Z ;
Ax est supposé petit, Ax 2 l'est beaucoup plus et peut être négligé, f(x, y, z) = f(x0, y0, z0) A*+(¥)Ay+(^- (4)
d io et d sont en principe peu différents, on peut donc écrire :
2 - dio (di - di0) = - 2Ax (Xi - x0) - 2Ay (Y, - y0) - 2Az (Z, - z0 ) ËA = *••-*"
dx/ v = i0 di0
ou d - di = _ Ax - Ay - ~ Az pour i de 1 à 4 Ji - djo = f(x, y, z) - f(x0, y0, z0), ou :
En réalité di est inconnu, nous mesurons les pseudo-distances R; telles
que : Rj = dj + c • At.
En remplaçant di par Ri + c • At dans les 4 équations et en posant : En remplaçant di par Ri + c.At dans les 4 équations et en posant \ = R; - di0
li = Ri - di0 nous obtenons : nous obtenons :
i
0
Ax
A " i ~~ y® A
"* ^i -
j
A • I
- c • At pour i de 1 a 4 1 V *
à4
«;o "/o «/o dm «/o
/, ci, b, r, ~\2 b2 c2 —1 Ax
1= 12
A= etX = Ay
M (x, y, z) 11 a} bi c3 -1 Az
Premier A _a4 b, c4 -1_ c.At
Méridien Résolution.
On en déduit ensuite x = x0 + Ax, puis y, z et le temps de la même façon.
Un changement de coordonnées donne la latitude 9, la longitude G et
l'altitude.
Observation de plus de 4 satellites.
La constellation visible peut atteindre 8 satellites. Il est possible de sélec-
1 Equateur
tionner les 4 meilleurs, c'est-à-dire les 4 procurant le PDOP le plus faible.
Cela demande une certaine puissance de calcul. On peut aussi utiliser tous
les satellites utilisables lorsque le récepteur possède suffisamment de canaux
de réception. La relation :
Fig. 111.52 : Système gëocentrique de coordonnées cartésiennes L=A.X
T
///. RADIONAV1GATION 5. GPS, DGF S ET GLONASS 463
462
est toujours valable, mais si le nombre de colonnes ne varie pas, le nombre On montre qu'alors la variance de X est donnée par :
de lignes est égal au nombre de satellites pris en compte. Var (X) = o-02 (AA)-1
La résolution d'un tel système conduit à M = (A'A)~ ' est la matrice des variances covariances qui peut s'écrire :
X = (A'A)-'A'L
m 13
où A' est la transposée de A.
Cette expression peut également servir dans le cas de 4 satellites seule- M = m2,
ment.
«44
. 2
où Variance (Ax) = o-02.mu , Var (Ay) = cr02m22 Var (Az) = cr02m3
et Var(cAt) = o-02m44.
Annexe 5.B Pour caractériser l'influence de ces facteurs on fait appel à :
Dilution de la Précision (DOP) GDOP = + m22 + + ^4 (Géométrie dilution of précision)
PDOP = , +m, 2 (Position dilution of précision)
Les distances mesurées le sont avec une certaine incertitude. On peut écrire TDOP = Jrrû4 (Time dilution of précision)
que la distance réelle d,du satellite 8,681 différente de la distance au point Tout ceci suppose que l'on admet le même écart de référenceCTOsur toutes
calculé dio d'une quantité ç.^ variable, dont l'écart quadratique moyen est cr0 les distances.
et dont le biais est nul, c'est-à-dire que la valeur moyenne de l'erreur est
nulle. Ce que nous voulons examiner ici est la répercussion sur la précision
de la position des erreurs de mesure sur les pseudo-distances. Le résultat est
que l'écart cr0 entraîne une incertitude sur la précision proportionnelle à des Passage en coordonnées géographiques
coefficients DOP qui dépendent de la disposition des satellites dans l'espace,
c'est-à-dire de la géométrie de la constellation observée.
La recherche de la position conduit à mesurer au moins 4 pseudo-distances Le passage des coordonnées cartésiennes dans le système Oxyz aux coor-
d,dont les écarts 1, par rapport aux distances calculées d l0 des satellites pour données géographiques se fait au moyen d'une matrice de rotation R dont
la position estimée M () , permettent de calculer les corrections Ax, Ay, Az, les éléments sont fonction de l'ellipsoïde de référence choisi. Lors du
cAt à apporter à cette position pour obtenir la position observée. passage, la matrice des variances covariances M est transformée en une
matrice M'= R M R'. On définit alors deux coefficients :
Z, - z, cAt pour i de 1 à n.
?A*- HDOP = Jm'n+m'22 (Horizontal dilution of précision)
d,0
VDOP = Jm'- (Vertical dilution of précision)
conduit à :
L=AX
dont la solution est donnée par :
X = (A'A)'1 AL
Annexe 5.C
En réalité pour chaque satellite S, il est commis une erreur t. et au lieu de :
Modulation de la porteuse Ll et corrélation des codes
1, = a,Ax + b,Ay + c,Az - c.At
nous devrions écrire : 1, = a,Ax + b,Ay + c,Az - c.At + E,
ou, en posant 8 = (e,, ...e n ) dont la variance est a02 et la valeur moyenne
nulle. Ll est une onde à 1 575,42 MHz soit 154 fois la fréquence fondamentale
L=AX + 8 du GPS de 10,23 MHz. Sa polarisation est circulaire droite, c'est-à-dire que
464 ///. RADIONAVIGATION 5. GPS, DGPS ET GLONASS 465
le champ électrique, en se propageant, tourne dans l'espace. Cette porteuse qu'il y a accord ou pas. Si cette somme est différente de 7, on décale le code
est modulée par trois signaux : interne d'un moment jusqu'à ce que l'on obtienne le 7 correspondant au
- le code C/A à 1,023 MHz, synchronisme cherché. Le maximum trouvé, le système se verrouille sur le
- le code P à 10,23 MHz, signal à l'aide d'une boucle de poursuite.
— le message de navigation à 50 Hz. Pour récupérer le message de navigation, il faut d'abord retirer la modu-
Cette modulation est faite par saut de phase (± TT). lation par le code C/A, ce qui se fait à l'aide du code interne maintenu en
synchronisme de celui reçu. Ceci fait, il ne reste plus que la modulation par
les signaux de navigation à une fréquence beaucoup plus basse, qu'il est alors
modulation possible de détecter.
En réalité, la fréquence reçue par le récepteur n'est pas celle émise par le
satellite, elle est modifiée par l'effet Doppler. La recherche et l'accrochage
signal modulé ± ! sur un satellite sont accélérés si le récepteur sait prévoir cette variation de la
fréquence. Les éphémérides des différents satellites permettent de prévoir cet
JWWn/WWAAA/WWW effet.
0 0 1 1 0 1 0 Total = 3
Comparateur Sommateur
La comparaison est faite bit à bit : quand au même instant le bit du signal
est identique à celui du code interne, le résultat est 1 sinon il est 0. La somme
des résultats sur l'ensemble du code est, dans notre exemple, 7 ou 3 selon
6. SYSTÈMES « HEXAGONAUX
Chapitre 6
Le Rana PI 7 permet :
— d'élaborer un point dit « observé » par mesure de déphasages avec émis-
sion en temps partagé,
— d'entretenir un point dit « estimé » à partir de l'utilisation de l'effet
Doppler,
— de comparer ces deux points pour en déduire une appréciation de qualité.
-V-
d2 - d, = N', 2 . A,i,
on peut donc écrire que la correction cherchée N'12 est donnée par :
1-2 PRINCIPE
N', 2 = N12 . Xe / Ad = N12 . fi/Fe
II s'agit d'un système hyperbolique, c'est-à-dire de mesure du déphasage Le rapport fi/Fe est connu et constant donc la variation de phase N12 des
entre les émissions de deux stations, ce qui suppose des fréquences iden- signaux permanents nous permet de connaître celle du signal séquentiel à un
tiques. Dans le système Rana, ces fréquences identiques sont obtenues par instant quelconque.
mélange des fréquences mémorisées qui viennent d'une même station, par
Cette correction faite, il est possible d'établir le « point calculé » à tout
exemple f9 + f8 - f2 - fl donne 250,2 kHz et en utilisant le même mélange
pour la station B on obtient un réseau d'hyperboles de largeur d'une demie instant.
longueur d'onde au niveau de la base soit 600 mètres. On voit que l'on
peut, en ajoutant toutes les fréquences, aller jusqu'à 3 224,6 kHz, soit une
largeur de 46 mètres, et descendre jusqu'à 200 Hz (f 1 - fO) ce qui donne 1 -2-2 « Point estimé »
des chenaux de 400 milles (750 km), plus larges que la distance entre les
deux stations !
À partir de la vitesse de déplacement on calcule une position dite
« estimée », de sa comparaison avec le point « calculé » hyperbolique, il est
déduit une note de fiabilité du point affiché.
1-2-1 Influence du mouvement du récepteur
Le fait de recevoir 10 fréquences non simultanées suppose leur mémori- 1-3 COUVERTURE
sation. Les fréquences dont on compare les phases ne sont pas émises au
même instant. Dans le cas du Rana, les instants d'émission sont séparés de
plusieurs minutes pendant lesquelles le navire se déplace. En 1987 il n'existe qu'une chaîne dite « Atlantique » qui couvre une zone
Il faut actualiser les phases mises en mémoire en tenant compte du allant de Cherbourg au Cabo Finisterre. Elle comprend 9 stations.
mouvement du navire. Pour ce faire, le récepteur utilise l'effet Doppler
mesuré sur la fréquence permanente Fe de la station et qui sert à corriger
la fréquence de mesure de phase fi. Comme pour le satellite Transit, le
rapprochement ou l'éloignement sont donnés par le nombre de cycles en 1-4 PORTÉE-PRÉCISION
plus ou en moins pendant le temps t, — t, , ce nombre représente la différence
de distance d2 - d, .
Soit : La portée est de 200 milles de jour et de 100 milles de nuit (effet d'onde
de ciel).
: longueur d'onde de la fréquence permanente, La précision pratique est de quelques mètres en zone côtière, de 50 mètres
Xi : longueur d'onde de la fréquence à corriger. à 100 milles et de 1 000 mètres à 200 milles.
///. LA RADIONAVIGATION 6. SYSTÈMES « HEXAGONAUX » 471
470
2-1-1 Explication complémentaire
Les deux stations A et B émettent chacune une onde entretenue pure sans
synchronisation. Les fréquences sont respectivement Fa et Fb distantes de 80
ou 200 Hz (à quelques Hz près) et situées dans la bande 1,6 à 2 MHz.
2. Le Toran À l'instant t, les signaux émis sont de la forme :
E . sin (cot + <E>) ou, en posant qp = cot + <1>
E . sin (cp;J pour la station A
Conçu par la société Sercel pour une radiolocalisation précise à courte E' . sin (qO pour B,
distance avec des stations terrestres mobiles, il était destiné à des opérations "P.» et "Pi» sont les phases à l'émission.
particulières d'hydrographie ou de recherche pétrolière. Il s'est révélé très
pratique pour la pêche et la navigation portuaire grâce à sa grande répétabi- Les émetteurs n'étant pas synchrones, ces phases initiales ne sont pas
connues.
lité. Plus précis que le Rana, il est d'une portée plus variable selon les condi-
tions de propagation, c'est-à-dire suivant les saisons. Au point M, où se trouve le navire, un récepteur reçoit par le même canal
Fa et Fb et détecte leur battement à la fréquence f = Fa - Fb (80 ou 200 Hz).
On montre que la phase de f représente la différence de phase de Fa et de
Fb (formules 1, 2, 3). Celle-ci vient de la différence de distance MA - MB
2-1 PRINCIPE et du déphasage à l'émission cp,,0- cpta. Ce dernier est mesuré et transmis par
la station de référence R. On en déduit alors MA - MB.
Système hyperbolique à mesure de différence de phase, son originalité Mathématiquement :
vient de la non-synchronisation des émissions des deux stations, ce qui en En M le retard en cycles est AM/A.a. A,a étant la longueur d'onde du signal
facilite l'installation. Le déphasage à l'émission entre les deux stations d'une transmis, soit une phase de Fa.AM/v où v est la vitesse de propagation.
base est mesuré par une troisième station dite de « compensation » et trans-
mis à l'utilisateur par cette station. Les phases reçues en M sont donc :
-E-a-AM (1)
v
Fb
= Cpbo BM (2)
Et la différence de phase :
Fig. 111.55 : Base Toran Cette phase varie au rythme de la fréquence de battement f et porte l'infor-
station de référence mation de la différence de trajet.
472 ///. LA RADIONAVIGATION 6. SYSTEMES « HEXAGONAUX 473
Mais Fa et Fb n'étant ni stables ni synchronisées, il faut indiquer au navire 2-1-2 Lever de doute
les phases initiales (qpao; q^). Cette information est mesurée et transmise par
une troisième station : la station de référence. Celle-ci reçoit les émissions
de A et B, mesure la phase de battement cpR qui est à la fréquence f et la Le lever de doute est lui aussi original lorsqu'il existe, ce qui n'est le cas que
transmet au navire comme référence (formule 4). La porteuse Fr est choisie pour les grandes chaînes de navigation (Méditerranée, Sud-Bretagne, Gascogne).
dans la bande 2 MHz mais assez loin de Fa et Fb pour être reçue par un canal L'émission d'une des deux stations, A par exemple, est modifiée en fréquence,
particulier, elle est modulée par la phase de référence à la fréquence f". elle passe de la fréquence Fa à F'a distante de quelques centaines de hertz. Il en
résulte un deuxième réseau d'hyperboles légèrement décalé. Le lieu de position
À la station de référence R on a : à adopter est celui qui reste à la même place dans les deux réseaux.
<p R = «P.» - <Pbo - ' (AR - BR) + • BR (4)
Cette phase de référence de fréquence f module la porteuse Fr. Elle arrive 2-2 DIFFERENTS MODES
au navire avec un retard dû au trajet (formule 5) :
= epR - - • RM (5) Mode Z. Chaque base comprend 3 stations. Les bases sont indépendantes
v les unes des autres.
Le récepteur du bord reçoit Fa et Fb sur un canal et Fr sur un autre canal. Mode X. Un des émetteurs foyer de l'une des bases sert d'émetteur de
Le premier détecte la phase de battement q>ABM, le second la phase de référence référence pour l'autre base et vice versa, ce qui permet de limiter le nombre
q)RM. Un phasemètre branché à la sortie des deux canaux donne la différence de fréquences nécessaires.
de phase entre les deux signaux : mesure moins référence. Mode V. Variante du précédent, une des stations est commune aux deux
Le résultat représente le déphasage dû à la différence des distances MA — MB bases.
(formule 6).
RM = ~ ~ ( A M ~ B M )
2-3 PORTEE
+ — ( A R - B R ) - - ( B M - R M ) + - BR (6)
V V V
II y a deux types de chaînes :
Les phases initiales ont disparu. — les chaînes d'estuaire de faible puissance et de portée limitée (environ
30 milles),
Le terme — (AM - BM) est le déphasage cherché, il représente la diffé- — les chaînes de navigation plus puissantes, dont la portée est d'environ
150 milles de jour mais descend à 100 milles la nuit à cause de l'onde de
rence de distance.
ciel. À la fréquence utilisée, il existe aussi une onde de ciel de jour à la
belle saison ce qui limite alors la portée.
— (AR - BR) + - BR est constant et connu puisqu'il ne dépend que
de l'implantation de la chaîne.
Le terme - - (BM - RM) représente le déphasage à la fréquence f. Il est 2-4 PRECISION
dû aux distances différentes à parcourir par les phases de battement. Ce trajet
produit un déphasage fonction de la longueur d'onde qui est très grande pour
la fréquence f. Ce terme est négligeable par rapport au déphasage cherché Elle varie de quelques mètres à proximité de la ligne de base à quelques
car f est environ 20 000 fois plus petit que Fa (80 ou 200 Hz par rapport à dizaines de mètres à moyenne distance.
2 MHz). Si nécessaire on peut en tenir compte par le calcul (par approxima- L'utilisation d'une station de référence en fait un système très fidèle (répé-
tions successives). tabilité).
6. SYSTEMES « HEXAGONAUX » 475
474 ///. LA RADIONAVIGATION
de ciel est inexistante et l'émetteur de faible encombrement (c'est pourquoi
2-5 COUVERTURE les stations sont généralement appelées balises).
Fonctionnant en très haute fréquence comme le GPS, il utilise aussi le
Certaines zones côtières de la France, de la mer du Nord et de la Baltique. même type de modulation par code pseudo-aléatoire ce qui permet au récep-
teur de fabriquer des impulsions par corrélation comme le récepteur GPS.
Toutes les balises sont sur la même fréquence et travaillent en temps partagé.
Zone côtière de la France.
Le navigateur l'utilise en mode hyperbolique mais pour les entrées de port
ou pour certains travaux il peut être utilisé en mode circulaire.
3-1 PRINCIPE
Le signal émis par une balise est une onde de fréquence UHF comprise
entre 420 et 450 MHz identique pour toutes les balises de la chaîne. La
porteuse est modulée par un code binaire de 127 moments (voir GPS), ce
autre b a l i s e c r é n e a u de la balise
80 codes
.r / \s J
, 6,66 ms
(/ OUEST
^MEDITERRANEE
3. Syledis
66,66
f o n c t i o n d a u t o c o r r ê l a t i on
Développé par la société Sercel, le Syledis fonctionne dans la bande de
fréquence 408 450 MHz, c'est-à-dire que sa portée sur terre n est que deux Fig. III.57 : Signal Syledis
ou troTs fois la portée optique, soit 50 à 150 milles, nws aussi que 1 onde
476 ///. LA RADIONAVIGATION 6. SYSTÈMES « HEXAGONAUX 477
code est répété 80 fois ce qui prend 5,33 ms. La corrélation de ce code avec 3-1-3 Mode circulaire (voir fig. 111.58)
le même code généré dans le récepteur donne une impulsion de 0,5 fis avec
une période de répétition de 66,6 \is.
Une balise émetteur-récepteur est à bord du navire M. Elle émet un signal
Chaque balise émet à son tour le même type de signal. La durée du créneau vers les balises à terre. Celles-ci le reçoivent, se calent sur l'instant de l'impul-
est de 6,66 ms dont 5,33 ms d'émission. sion décodée et émettent leur signal codé dans leur créneau d'émission. La
Les stations se distinguent par la place de leur créneau dans le format balise émettrice reçoit donc successivement les impulsions des balises répon-
d'émission. Pour préciser le début de celui-ci, la station maîtresse (en mode deuses. Le retard d'une impulsion correspondant à deux fois le temps de trajet
hyperbolique) ou le navire (en mode circulaire) émet un signal non modulé navire-balise plus le retard du créneau d'émission de la balise répondeuse qui
pendant le premier créneau. Les autres balises se calent sur cette référence. est connu, le calculateur en déduit les différentes distances puis la position.
Il existe ici aussi une indétermination égale à la période de répétition du
code qui, convertie en distance, représente 10 km.
3-1-2 Mode hyperbolique (voir fig. 111.58) Les balises de la première génération avaient un nombre de canaux limité
à quatre, ce qui leur permettait de ne traiter que le même nombre d'utilisa-
teurs. Ce nombre n'est plus limité avec la nouvelle génération de balises.
La balise maîtresse A émet son signal codé, correspondant à une impul-
Pour les entrées de port, le système a été modifié sous le nom de Syleport.
sion, à l'instant t0. Il est reçu par le navire M avec le retard dû au temps de
(Le navire ne porte qu'une balise émettrice, ce sont les stations à terre qui
trajet. Il est également reçu par les stations esclaves telles que B. L'émetteur-
mesurent et calculent le point transmis ensuite par VHP.)
récepteur esclave se synchronise sur le signal reçu.
À son tour la balise esclave émet un signal codé dont l'impulsion correspon-
dante a un retard sur celle du maître. Ce délai est la somme du temps de trajet
maître-esclave et du retard à l'émission défini par le format. Tous ces retards 3-2 PORTÉE - PRÉCISION (voir fig. 111.59)
sont connus mais le premier suppose une vitesse de propagation bien précise.
Le récepteur mesure la différence de temps entre l'impulsion venant de A
et celle venant de B. Tenant compte.des distances entre balises, il en déduit Les UHF se propagent bien par onde directe, c'est-à-dire non masquée par
la différence des distances aux balises. Cependant nous avons vu que l'impul- l'horizon radioélectrique, au-delà l'atténuation est rapide. La portée de l'onde
sion a une période de répétition de 66,66 us, il y a donc une indétermination directe est donnée par la même expression que pour le radar, pour une
de 20 km dans cette différence de distance, ce qui conduit à des chenaux antenne à bord à 20 mètres de haut et une antenne à terre à 50 mètres on
larges de 10 km au niveau de la base, plus larges en s'éloignant. trouve 25 milles. Cependant la diffusion troposphérique (voir chap. 1.3-5)
permet d'utiliser l'appareil à moyenne distance dans les cas où les conditions
de propagation sont favorables.
La précision en mode hyperbolique dépend de la géométrie, c'est-à-dire
de la position de l'observateur par rapport aux réseaux d'hyperboles. Dans
de bonnes conditions de géométrie, on se rapproche de la précision en mode
circulaire. Celle-ci est fonction du type de propagation utilisée.
diffusion
v, v.
rroposphérique
«ODE H Y P E R B O L I Q U E MODE C I R C U L A I R E
Équipe les principaux estuaires français ainsi que quelques zones côtières
en France (Brest-Lorient, baie de Saint-Malo) et en Europe du Nord.
GONIOMETRIE GAULOISE
1. Introduction
2. Goniomètre
2-1 PRINCIPE
2-4 GONIOMÈTRES À CADRES FIXES BELLIN1 ET TOSI Le nombre de spires doit être faible pour limiter la surface transversale du
(voir fig. III .65) cadre et avoir un zéro correct. Le champ reçu dépend de la distance et de la
puissance de l'émetteur. On a d'abord joué sur la surface pour obtenir des
cadres occupant toute la plage avant (voir fig. III.66). Cette dernière méthode
Le cadre mobile est remplacé par deux cadres fixes identiques, l'un dans ayant donc des limites, on peut jouer sur la perméabilité magnétique en utili-
l'axe du navire, l'autre transversal. Les courants induits par une onde radio sant un noyau de ferrite. Ce système est largement utilisé pour les cadres
sont proportionnels aux composantes du champ magnétique selon chaque mobiles des goniomètres de plaisance et dans la réalisation des chercheurs.
axe, ils sont envoyés dans deux cadres eux-mêmes perpendiculaires qui
recréent un champ magnétique de même direction par rapport aux cadres que
le champ incident. Une boucle orientable est placée à l'intérieur des deux
cadres répétiteurs et fait office de cadre mobile.
Il s'agit donc d'une recopie à distance du signal reçu, ce qui permet de
mettre les cadres primaires en tête de mât, à l'abri des perturbations, et
d'automatiser la recherche par le cadre mobile (chercheur) qui se trouve dans
le boîtier du récepteur. Le principal problème est dans la fabrication du cher-
cheur et des cadres de recopie qui ne doivent pas introduire d'erreurs.
2-6 RECEPTEUR
Le récepteur doit être sensible, peu bruyant et sélectif pour ne pas capter
chercheur
tous les parasites des alentours. Un filtrage de l'alimentation et le blindage
du récepteur et des câbles de liaison évitent les parasites électriques. Un étage
préamplificateur HF de qualité améliore la sélectivité et diminue l'influence
Fig. III. 65 : Goniomètre a cadres fixes du bruit apporté par le mélangeur. Enfin un oscillateur télégraphique (dit BFO
par les anglicistes) rend audibles les émissions des radiophares en Al (signal
non modulé donc normalement inaudible).
2-5 CADRES A FERRITE
les radiophares émettent : champ magnétique incident qui, dans un goniomètre classique à cadres fixes,
a lieu dans l'ensemble répétiteur chercheur, est ici réalisée par le tube où
en BF : 285 à 315 kHz, apparaît une trace de même orientation que l'onde incidente. Malheureuse-
en VHP : 156 à 162 MHz. ment le signal conserve son ambiguïté de 180°, la trace sur l'écran est symé-
trique par rapport au centre.
Pour que la recopie soit correcte il faut :
— que les amplificateurs n'introduisent pas de déphasage, sinon la figure de
3. Le goniomètre automatique Lissajous n'est plus rectiligne mais elliptique d'où une imprécision ;
— que les gains soient identiques afin de ne pas fausser la reproduction de
l'angle. Par exemple si le signal reçu arrive à 45°, les deux cadres ont le même
Pour automatiser la recherche de la direction de l'émetteur, il existe diffé- signal de sortie, si l'amplificateur L donne 1 volt et l'amplificateur T donne
rents procédés utilisés en goniométrie marine : lui 1,1 V, l'angle indiqué sera 47°,75 soit une erreur de 2°,75 (voir fig.
- le goniomètre visuel qui nécessite l'utilisation d'un tube cathodique et IH.67a).
requiert un lever de doute, Il est donc nécessaire d'étalonner souvent le récepteur par un test pendant
- le radiocompas des aviateurs dont l'aiguille se dirige vers le radiophare lequel un signal identique est injecté sur les deux voies : on règle alors la
sans qu'il y ait ambiguïté de direction. Ce dernier procédé semble être phase et le gain pour les égaliser (trace à 45°).
celui de l'avenir.
Particularité intéressante
Le récepteur étant bien réglé, il peut se faire qu'à la réception d'une émis-
3-1 RADIOGONIOMÈTRE VISUEL À DEUX CANAUX sion, la trace ait la forme d'une ellipse, le déphasage ne provient pas des
TYPE WATSON-WATT (voir fig. III .67) amplificateurs puisqu'ils sont réglés, mais d'anomalies de propagation en
particulier de la présence d'une onde de ciel. C'est là un bon moyen pour
savoir que la mesure est douteuse.
Ce type d'appareil est fabriqué en particulier par la firme Plath.
Les signaux des deux cadres fixes sont amplifiés dans deux voies diffé- Lever de doute
rentes d'appliqués aux plaques de déviation d'un tube à rayons cathodiques
semblable à celui d'un oscilloscope. La reconstitution de la direction du Comme dans le système de base, on utilise l'antenne de lever de doute
filaire dont le signal est ajouté en phase avec celui qui vient des cadres. Il
® en résulte une augmentation ou une diminution de l'amplitude de la trace
cadre longitudinal selon la configuration.
proche de 100 Hz (mais différente de 100 ou 120 Hz pour éviter les parasites est dans la direction OX cherchée. Le problème est de savoir si la présence
secteurs), le diagramme de réception est donc tantôt Cl tantôt CO. Nous d'une modulation doit provoquer une rotation vers la droite (cas OM1, OM2
appellerons commutateur le système d'inversion. de la figure 111.68) ou une rotation vers la gauche (cas OM'l, OM'2) c'est-à-
dire de savoir si le signal le plus fort vient d'une cardioïde ou de l'autre (Cl
ou CO). L'ordre de commutation (oscillateur à 110 Hz) indique la cardioïde
en service à un instant. De sa comparaison avec la modulation du signal reçu,
,,"'••'"""" -*t""'7"2 \
/\
l'appareil déduit le sens de rotation (voir fig. III.70).
118 Hz
M'2
.--""' ' Ai c
1 118 Hz Equipée d'un oscillateur télégraphique, elle permet l'écoute de l'indicatif
et, si besoin est, la recherche manuelle.
La modulation due à la commutation est détectée, sa présence provoque Sur ces appareils, on constate qu'un mauvais calage en fréquence entraîne
la rotation du chercheur jusqu'à son annulation qui signifie que le chercheur une erreur importante.
490 ///. LA RADIONAVIGATION 7. GONIOMETRIE 491
4-4 LES ERREURS INSTRUMENTALES a) La direction mesurée est celle de la résultante des deux ondes. L'erreur
est maximale quand le réflecteur est dans une direction perpendiculaire à
celle de l'émetteur, elle est nulle si le mât est dans la direction de l'émetteur.
Les causes d'erreurs sont nombreuses, par exemple la non-perpendicularité C'est pourquoi, pour un navire dont les mâts et l'antenne du goniomètre sont
des cadres, la mauvaise réalisation du chercheur... mais nous n'examinerons dans l'axe, l'erreur est nulle sur l'avant et l'arrière.
que celles liées à l'emplacement de l'antenne à bord en supposant l'appareil b) Le déphasage de l'onde réfléchie fait que son niveau n'est pas nul quand
de qualité. celui de l'onde directe l'est, il n'y a plus de zéro mais un flou. Bien que
l'amélioration de zéro permette de le diminuer, il faut se rappeler que sa
présence indique l'existence d'une erreur semi-circulaire.
4-4-1 Erreur de calage de l'antenne
Remède
Si le cadre longitudinal n'est pas orienté selon la ligne de foi, on a une Comme on ne peut supprimer mâts et antennes, la meilleure solution
erreur constante. On peut recaler l'antenne ou à la rigueur la couronne de consiste à mettre l'antenne dans une direction où un mât ne rayonne pas :
lecture. au-dessus. Le meilleur emplacement est en tête de mât.
7. GONIOMËTR1E 495
494 ///. LA RADIONAVIGATION
émetteur
Remède
La non-verticalité du cadre entraîne une erreur, mais, sauf en cas de gîte
Les cadres doivent être placés le plus loin possible de l'influence de la permanente (voilier), la valeur moyenne est nulle.
coque, pourquoi pas en tête de mât!
L'onde de ciel qui apparaît avec la nuit est la source principale d'erreur. AAAJU
c
Sauf à proximité des radiophares (moins de 30 milles), là où l'onde de ciel f em
est inexistante, le goniomètre est inexploitable au lever et au coucher du in dutt e
Soleil et de faible précision (environ 50° à 10° le reste de la nuit).
L'erreur vient de la non-verticalité de la polarisation de l'onde venant du ciel
qui entraîne l'existence d'une composante horizontale. Pour que le niveau de Idd
réception soit nul, il faut que le champ magnétique soit dans le plan du cadre.
Lors du passage dans la couche ionisée, la polarisation peut subir une rotation.
Au pire, le champ magnétique peut avoir tourné jusqu'à être dans le plan verti-
cal. Dans ce dernier cas, le zéro ne peut se faire que si le cadre est à 90° de la
direction normale, ce qu'essaie de montrer la figure III.77. La présence d'une
onde de sol plus ou moins importante tempère l'amplitude de l'erreur. ligne
de foi'
couche ionisée
H
support-
Fig. III.77 : Influence de l'onde de ciel mes u re Fig. 111.78 : Antennes Adcock
498 ///. LA RADIONAVIGATION 7. GONIOMÉTRIE 499
4-6 RÉSUMÉ 5-1-1 Les radiophares indépendants
6. Conclusion Chapitre 8
pas encore figé. Moyennant le respect de certaines règles, l'ECDIS peut être une carte « papier » ; il doit ensuite entrer dans les instructions nautiques
accepté en remplacement des cartes « papier » exigées par la convention pour en savoir plus ;
SOLAS (Safety oflife at sea) de 1974. - que les problèmes de précision des cartes exposés au chapitre sur le GPS
s'appliquent à ce type de carte, en particulier le problème de Vellipsoïde
de référence.
Il en est d'autres moins importants :
- dans de nombreux systèmes actuels, les cartes sont captives du modèle
1. Carte électronique de station de travail, elles ne peuvent servir à un appareil d'une autre
(ENC : Electronic Navigational Chart) marque ;
- en cas d'agrandissement d'une partie de la carte, les caractères du texte
et les symboles sont agrandis comme tous les autres éléments ;
Dans les années soixante-dix et quatre-vingt lors du développement du - le symbolisme varie en fonction de l'origine de la carte.
radar ARPA, des cartes électroniques apparurent pour être superposées à
l'image radar. Il s'agissait de simples segments représentant ligne de côte
simplifiée, chenal, routes à suivre... de manière vectorielle. Leur avantage est d'être rapidement disponibles et bon marché à obtenir.
Les progrès des micro-ordinateurs permirent ensuite de manipuler le Ce type de carte ne peut remplacer la carte papier qui reste obligatoire.
contenu de cartes entières. Ces cartes existent sous deux formes :
— la carte de type « raster » ou « scannérisée » ou « numérisée »,
— la carte de type vectorielle. 1-2 LA CARTE VECTORIELLE
Les éléments de la carte vectorielle sont traités comme des objets. Par
1-1 CARTE ÉLECTRONIQUE « SCANNÉRISÉE » ( RASTER ) exemple, une épave sera définie par la désignation de son état d'épave, une
position (latitude longitude), la référence de la cellule de la carte dans
laquelle elle se situe, sa hauteur au-dessus ou en dessous du zéro des sondes.
Les cartes étaient disponibles sur papier, en l'analysant ligne par ligne au Toutes ces informations permettent au logiciel de situer l'épave sur l'écran,
moyen d'un scanner puis en traitant l'image digitalisée au moyen d'un logi- de lui associer une image symbolique et le chiffre de sa profondeur (— ou +
ciel approprié, on obtient une carte électronique du type « raster » ou selon le cas), et de rendre possible une alarme de distance et/ou de profon-
deur. Le système est dit vectoriel parce qu'il est constitué d'objets définis
« scannérisée ». La carte est alors mémorisée en tant que suite de pixels ayant par un ensemble de caractéristiques, comme un vecteur géométrique l'est par
une couleur et une intensité. Ce type de carte est rapide à obtenir, par exem- la direction, le sens et la longueur. Par exemple, un certain objet sera mémo-
ple le service hydrographique de la Grande-Bretagne a « scannérisé » sa risé par son type (ligne de fond, bouée), une forme (arc de cercle, triangle,
bibliothèque mondiale de cartes. Les fabricants d'appareil de présentation de segment de droite...), une valeur (profondeur, hauteur...), une position et
cartes électroniques ont aussi créé leurs propres cartes. De nombreux appa- autres attributs caractéristiques du type de vecteur auquel appartient l'objet.
reils actuels utilisent ce type de carte. La mémorisation est faite sous forme de « tables » ce qui rend aisé l'utilisa-
Il faut garder en mémoire que ces cartes scannérisées ne sont qu'une suite tion de ces données par couches (les fonds, la côte, le balisage...). La profon-
de pixels. C'est à l'utilisateur d'interpréter l'image. Ce type de carte manque deur en un point du polygone peut être calculée par interpolation, un système
« d'intelligence ». Il ne s'agit que d'une reproduction de la carte « papier ». d'alarme est ainsi rendu possible. Les cartes des simulateurs de navigation
Il en résulte : sont de ce type.
— une absence de particularisme des tracés : la machine ne peut reconnaître Cette structure sous forme d'objets identifiables permet d'organiser la
un haut-fond parce que les chiffres et les lignes de sonde ne sont qu'une présentation de la carte vectorielle en couches, par exemple la côte, puis les
suite de points sans particularisme propre, rien ne permet de relier cette sondes et les fonds, puis le balisage, les chenaux de navigation, l'image
indication à une alarme si le navire atteint un haut-fond ; Radar, l'image ARPA, etc. Certaines couches peuvent ne pas être appelées
— que les objets ne sont pas reconnus en tant que tels ; c'est au navigateur pour simplifier l'image, une autre ajoutée pour un besoin particulier : pêche,
de reconnaître que tel dessin représente un quai, comme il le fait avec plaisance, météo, courants, etc.
506 ///. LA RADIONAVIGATION 8. ECDIS 507
La plupart des cartes vectorielles actuelles sont obtenues à partir des cartes (SH) nationaux. Le but à atteindre est de définir une base de donnée mondiale
« papier ». Elles ne peuvent donc qu'être un peu plus imprécises que celles- contenant la carte du monde sous forme vectorielle et à laquelle participent
ci. Dans l'avenir, le passage sera direct des données relevées à la carte élec- les SH des pays chargés d'une zone. Cette base mondiale est le WEND
tronique. (World-wide Electronic Navigational Database) et est en cours de gestation.
Les données produites par les SH sont centralisées par un centre régional
de coordination, le RENC (Régional Electronic Navigational Chart Coordi-
nating Centre). Le RENC est chargé de la diffusion des données de la région
qu'il contrôle et de leurs mises à jour. Le premier centre coordinateur, le
RENC/NE a été créé pour l'Europe du Nord, il est situé en Norvège et la
mise en place des ENC a commencé. Des essais de mise à jour automatique
ont été faits avec succès par les Allemands.
Préparation de la traversée
L'ENC est la carte d'origine qui ne doit être modifiée que par les correc-
Comme beaucoup d'autres appareils électroniques des passerelles moder- tions officielles. Pour que le navigateur travaille sur une carte à laquelle il
nes, l'ECDIS est composé de matériel, de logiciels et de données. peut ajouter des éléments, le système génère une deuxième base de données
Le matériel est un ordinateur avec un écran graphique de haute définition, (ou carte), la SENC (System Electronic Nautical Chart). La SENC a une
il est relié aux différents éléments d'entrée par des interfaces à la norme structure (format) qui dépend du constructeur de l'ECDIS ou du fabricant de
NMEA 0183. cartes électroniques.
Ainsi, la SENC peut, sans altération de la carte officielle, tenir compte :
— du désir de l'utilisateur d'ajouter des éléments à une carte ;
Schéma synoptique — du désir du concepteur d'utiliser une structure de base de données plus
rapide d'accès et plus facilement adaptée à son logiciel régissant la
présentation à l'écran vidéo.
Le schéma de la figure III.84 est celui d'un ECDIS, les liaisons au pilote La carte visualisée à l'écran et sur laquelle l'utilisateur travaille est la SENC.
automatique et au radar ne sont pas utilisées dans tous les cas.
La base de données première est la carte ENC, souvent achetée sous la forme De nombreux développements sont déjà envisagés. Par exemple des études
d'un C.D.ROM, elle doit être le reflet de celle fournie par le SH avec les modi- sont en cours pour un ECDIS qui inclurait en une couche superposée, des
fications officielles. Sa structure est définie par la norme S-57. Les modifica- informations venant des autres navires ou des centres de contrôle, donnant
tions sont transmises par les différents moyens de radiocommunication.
512 ///. LA RADIONAVIGAT1ON
une vue d'ensemble de la situation. Il est également envisageable d'ajouter
une couche météo, qui, le temps d'un examen, superposerait la carte météo
au plan de route. Mais le principal problème n'est autre que celui de la création
de cartes vectorielles répondant aux normes qui conditionne le développe-
ment de l'ECDIS.
Les données des cartes électroniques sont fournies par les services hydro-
graphiques (le SHOM en France). Les fournisseurs privés peuvent être certi-
fiés par le SH de leur pays.
BIBLIOGRAPHIE
La base de données d'une carte vectorielle est très longue à établir, aussi
les données actuelles ne couvrent que des zones limitées et la procédure de
mise à jour est à l'état embryonnaire.
Bien qu'elles ne puissent répondre aux critères de l'ECDIS, les cartes obte- ALSIP (D.H.), BUTLER (J.H.), RADICE (J.T.). — The Coast Guard's differential
nues par « scannerisation » des cartes « papier » sont fournies par certains GPSProgram — The Journal of Navigation, vol.46,n° 2 (1993) — Londres.
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publie les cartes du monde entier dans Y Admiralty Raster Chart System. Office (1970) - Washington D.C.
Quand il utilise ces cartes, l'ECDIS ne dispense pas de la possession de cartes BESSERO et HECHT. — « ECDIS : un point de vue européen » Revue Naviga-
« papier ». Rappelons encore une fois que l'incertitude de ces cartes « scan- tion n°177 Janvier 1997 - Paris.
nérisées » est la même que celle des cartes « papier », le navigateur doit BONJN (G.). — « Un système portable d'aide à la navigation pour les entrées
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GLOSSAIRE DES SIGLES
Decca
LI : Lane Identification ;
Loran
GPS
GLONASS
ECDIS
B
Adcock (antenne -) 497 Base (sondeur) 137
Admiralty Raster Chart System 512 Base (sytème hyperbolique) 377
Âge de la marée 61 Bataille (table de-) 334
AHap, Ahag, Ahsp, AHsg, AHvp, AHvg 217 Bellini et Tosi 484
Aimant de bande 97 BFO (Beat Frequency Oscillator) 485
Alidade 85 Biais d'une mesure 389
du sextant 232 Brasse 17
Alignement 26 Bureau des longitudes 220
Ambiguïté (système hyperbolique) 377, 382
Amélioration de zéro 492
Amer 15 C
Amplitude de la marée 64
Analogie des sinus (formule 1*-) 198 C/A (course acquisition) 431
Andoyer (formule d'-) 185 Calcul d'une droite
Angle à la verticale 182
(calculatrice) 285
Angle au pôle 210
(table 900) 287
Angle horaire 210
Année tropique 265 (tables américaines) 290
Apogée 71 Calendrier 266
Arc capable 29 grégorien 266
AS (Anti-spoofmg) 431 julien 266
Ascension Cap 9
droite 212 Cap compas 10
verse 212 Cap vrai 10
ASF (additional secondary factor) 425 Capacité 377
Astre errant 200, 219 Carte électronique 503
Astres fixes 199 Carte raster 504
Atterrissage 4 Carte scannérisée 504
Azimut 209 Carte vectorielle 505
astronomique (calcul) 330 Cartographie 152
astronomique (observation) 331 CD Coding Delay 417
d'un astre au lever/coucher 335 CEP (cercle d'erreur probable) 395
estimé 278 Cercle
par l'heure 332 de hauteur 272
520
diurne 210
Couverture 377
horaire 210
Culmination d'un astre 294 Écliptique 194,202 521
Chaînes (de système hyperbolique) 379
Changement de date (ligne de -) 267 ED50 445 FNP (fédéral navigation plan) 457
Chemin N-S et E-W 15 Effet Fondamentale (formule -) 198
Chenal 382, 405 D de coque 494 Formule de l'analogie des sinus 198
Chenal âge 4 de mâture 493 Formule des cotangentes 199
Chronomètre 268 D.S.L. (Deep Scattering Loyer) 135 de nuit 496 Formules de l'estime 44
Circulaires (système -) 375 Date 266 Électrostriction 149 Formules loxodromiques 44
Circumzéni thaïe Decca 403 Ellipse d'erreur 394 Fréquence fondamentale (- du Decca) 404
hauteurs 318 lever de doute du - 407 Ellipsoïde 181 Fuseau horaire 263
pratique 321 mise à l'heure du - 409 Ellipsoïde de référence 185, 445
Codage Loran 418 résumé 400 Ellipsoïde local 445
Déchet 60 ENC 504
Code C/A (Navstar) 431
Code P (Navstar) 431 Déclinaison Encablure 17
Coefficient de la marée 64 d'un astre 210, 212 Éphémérides 218 Galaxie 192
Collimation (erreur de -) 240 magnétique 10, 80 Éphémérides Nautiques 205, 220, 250
Déclinaison magnétique 81 GDOP (Geometrical Dilution of Précision)
Compas gyroscopique 12 Equateur céleste 201 443,463
Compas magnétique 10, 80 Demi-diamètre 249 Erreur
GEO (Geostationary Earth Orbit) 457
Compensation Dépression de l'horizon 245 côtière 495 Géodésie 186
Dérive 22 de collimation (sextant) 240 Géoïde 180, 445
du compas magnétique 85
du goniomètre 494 Déviation de la verticale 181 de géométrie 387 Cernez 177
Déviation du compas 11 de géométrie (Navstar) 443 Gisement 15
Convergence des méridiens 167 DGPS 451
Coordonnées radiale 397 Givry 26
équatoriales 212 DGPS ou GPS différentiel (résumé) 400 Erreur balistique (gyrocompas) 120 Givry (correction de -) 167
géographiques 7, 153 Diamant d'incertitude 392 Erreur circulaire probable 395 GLONASS 455
Dieumegard (table de-) 287 Erreur constante (gyrocompas) 118 GNSS 456
géographiques d'un astre 271
horaires 209 Direction la plus incertaine 396 Erreur d'accélération (gyro) 120 Goniomètre 480
horizontales 208 Directionnels (système -) 375 Erreur de latitude (gyrocompas) 112 (antenne cadre -) 480
terrestres 206 Disponibilité d'un système de localisa- Erreur de vitesse et de route (gyro) 118 (résumé) 402
tion 377
Correction de Givry 26, 168 Erreur intercardinale de roulis (gyro) 121 Goniomètre BELLIN1 ET TOSSI 484
Dislance à l'horizon 28 Erreur ionosphérique (GPS) 440, 447 Goniomètre WATSON-WATT 486
Correction fonction de la hauteur obser- Distance radiale 397
vée 251 Estime 5, 47 Goniomètres à cadres fixes 484
DOP (Dilution of précision) 443, 462 Étale de basse mer 60 Goniométrie 479
Corrections de hauteur 249, 250 Doppler (effet) 131
Corrélation (Navstar) 463 Étalonnage (d'un système de navigation) 390 GPS (Global Positioning System) 427
Double écho (sondeur) 147 État absolu d'un chronomètre 268 GPS (résumé) 400
Cosmologie 191
Couche Douwes (problèmes de -) 277 Étoiles GPS Différentiel (DGPS) 451
D, E,F 366 drms (distance quadratique moyenne) 395 (corrections de hauteur) 251 Grand cercle 196
Droite de hauteur 277 (éphémérides des -) 223 Grand miroir 232
ionosphériques 366
Courant 13 dwf (direction la plus incertaine) 396 Excentricité (erreur d'-) 237 Grande marée 60
Courant de marée 76 Grandes marées d'équinoxe 60
Courbe GR1 (Group Répétition Interval) 417
de hauteur (astre) 274 E Gyrocompas 102
de hauteur (marée) 65
Courbe de déviation Écart quadratique moyen 390, 392 Facteur d'expansion 386
du compas 98 Écart type 390, 392 Facteur de corrélation 396 H
ECDIS 503 Fiabilité 377
du goniomètre 491
Courbe de hauteur 274 Échelle d'une carte 159 Fidélité 377, 389 Hauteur 62
Écho (sondeur) 139 Flinders (barreau de -) 97 apparente 247
Courbe de première espèce 275
Écho de deuxième balayage 143 Flou (du goniomètre) 491 apparente réfractée 245
Flux 59 d'un astre 209
d'un feu 65
523
522
Marées Norme S-52 507
estimée 278 géocentrique 182
diurnes 76 Norme S-57 édition 3 508
instrumentale 235, 243 par la Polaire 327
mixtes 76
observée 244 vraie 182
Latitude croissante 47, 158 semi-diurnes 74
vraie 243
Lecture
HDOP (horizontal dilution of précision) 463
Marnage 60 o
à droite 237 Mercator 46
Heure 262 Mercator (projection de -) 155 Oméga 399
Heure du récepteur (GPS) 438 à gauche 235
Lever de doute 382 Méridien 7, 201 Oméga différentiel 401
Heure GPS 438 céleste 211
Lever de doute (Decca) 407 OMI 207
Heure marée 66
Lever de doute (goniomètre) 482 inférieur 208 Onde
Heure satellite 438
Heure UTC 265,438 LHA (local hour angle) voir AHvg 291 supérieur 208 de ciel ou ionosphérique 368
Hilleret 177 Ligne Méridien magnétique 81 de diffusion ou de de dispersion 369
Homing 502 de base (de système hyperbolique) 377 Méridienne 291 hertziennes 364
Horizon Ligne blanche (sondeur) 145 (pratique de la -) 296 électromagnétique 364
apparent 245 Ligne contour (sondeur) 146 Mille marin 16, 184 de sol ou de surface 368
visuel 245 Ligne de foi 9 Mise à l'heure (Decca) 409 directe 367
vrai 201,245 Ligne de sonde 27 Mode « masse d'eau » 135 réfléchie 368
Horizon radioélectrique 365 Ligne des pôles 207 Mode ail in view 449 Onde ionosphrérique 368
Hyperboliques (système -) 377 Limbe 232 Mode V (Toran) 473 Onde marée 73
Loch à bateau 125 Mode X (Toran) 473 Orthodromie 51
Loch à hélice 126 Mode Z (Toran) 473 Orthodromie en projection de Mercator
I Modes de propagation 366 165
Loch à pression 127
Loch à tube de Pi tôt 127 Mois lunaire 61 Oscillateur télégraphique 485
Identification des astres 253
Loch Doppler 131 Moment cinétique 103
IGS (International GPS Service for
Loch électrique 127 Montant 59
Geodynamics) 447 Loch électromagnétique 128 Mortes-eaux 60
IHO 506 Longitude 7, 153, 207
Inclinaison magnétique 81 Moteur pas-à-pas 116
Longueur d'onde 365 Mouvement diurne 199 Parallaxe horizontale 248
Indexation (Loran) 420
LOP (Une of position) 376 Multipulse 409 Parallèle 7
Intégrité 377
Intercept 278 Loran 415 céleste 21 1
Ionosphère 367 Loran A 380 diurne 210
Loran C (résumé) 399 N Passage au méridien d'un astre 291
Loran différentiel 425 PDOP (Position Dilution of Précision) 463
Loupe (sondeur) 146 NAD 27 445 Perdant 60
Loxodromie 43 Nadir 207 Périgée 71
Jour lunaire 61 Lune 252 Nautique (voir mille marin) Période
justesse (d'un système de localisation) (éphémérides de la -) 222 Navstar (GPS) 427 de répétition (Loran) 417
377, 389 (mouvement de la -) 205 Niveau de mi-marée 64 Période de répétition (sondeur) 143
correction 252 Niveau moyen 64 Petit cercle 196
Lunette (du sextant) 233 NMEA0183 510 Petit miroir 232
K
Nœud 17 Piézo-électricité 148
Kepler (lois de -) 193, 200 Nœuds de l'orthodromie 165 Pilotage 399
M
Nord Pitomètre 127
compas 9 Planète
Magnétostriction 148 géographique 9 (éphémérides d'une -) 221
Maillon 17 Lambert 175 Planètes 193
L.I. (Lane Identification) 409 Marche diurne du chronomètre 268
magnétique 10 (corrections de hauteur) 251
Marcq de Saint-Hilaire (droite de-) 277
Latitude 7, 153, 207 vrai 9 Planètes (mouvement des -) 204
astronomique 182 Marée 59
524 525
Planisphère orthodromique 176 Rosé du compas 82
(principe) 253 stéréographique 168 Route 9
(utilisation) 258 Propagation (modes) 366 Route fond 13 TAI 265
Pleine mer 59 Pseudo-aléatoire (code -) 431 Route surface 13 Tambour à crémaillère 232
Point Pseudo-distance (Navstar) 437 RTCM (Radio Technical Commission Taximètre 85
astronomique 306 Marine) 453 Tcp, Tcf, Tcg, Tco 218
astronomique (précision) 312 TD (Time Différence) Loran 420
crépusculaire 309 Q TDOP (time dilution of précision) 463
d'étoiles 311 Temps 263
déterminatif 277 Quadrantale atomique international 265
Y 202 (du goniomètre) 498 SA (Sélective Availability) 427, 439 coordonné 265
Q 210 Quarts 8 Saros 61 du fuseau 263
substellaire 271 Secteur de contrôle 429 en usage 264
tournant 450 Secteur spatial 428 universel 263
vernal 202 Secteur utilisateur 430 Top horaire 265
Point astronomique fondamental 445 Semi-circulaire (du goniomètre) 498 Toran 470
Point en vue de côte 32 r.m.s. 390 SENC (System Electronic Nautical (Mode Z, X, V) 473
Point par arc capable 34 Radiocompas 487 Chart) 511 (résumé) 401
Point par trois relèvements 32 Radiogoniomètre visuel à deux canaux 486 Transducteur 147
Sensibilité des lieux 386
Point par un relèvement et un aligne- Radiophare 498 Transit (résumé) 400
SEP (Spherical Error Probability) 391
ment 33 directionnel 499 Transport d'un lieu 36
Sextant (description) 232
Polaire (étoile -) 195, 325 directionnel VHP 500 Triangle
Sillomètre 126 (exemples) 227
Polarisation 365 tournant 500 Soleil 250
verticale 365 Radiophare circulaire 498 de position 215
(éphémérides du -) 220 sphérique 198
Pôle Radiophares Sonde 62
abaissé 209 groupés 499 Trigonométrie sphérique (formules) 198
Sondeur 136 Troposphère 367
élevé 209 indépendants 499
Rana 467 Sondeur à éclats 139 TU 263
Pôles d'un cercle 197 Sphère
(résumé) 401 TVG (Time Variable Gain) 145
PPS (Précise Positionini> Service) 427 céleste 200
Précession Reflux 60
Réfraction astronomique 246, 247 des fixes 200
de l'axe des pôles 195
du gyroscope 103 Règle des douzièmes 66 locale 201 u
Règle des sixièmes 78 Sphère terrestre 152
Précision 376 SPS (Standard Positionning Service) 427
Régulation UA unité astronomique 194
Précision (radionavigation) 388 Starfinder
du compas à la mer 332 UERE (user équivalent range error) 442
Précision d'un système hyperbolique 386 (principe) 253
du goniomètre 490 Unité de hauteur du port 64
Prédictabilité 377 (utilisation) 256
Régulation du compas magnétique 97 Unité de la carte 157
PRN (pseudo randotn noise) 431 STC (Sensitivity Time Contrat) 145 UT (voir TU) 263
Relèvement
Profondeur 63 Sumner 226 UTC 265
compas 15
Projecteur (sondeur) 137 radiogoniométrique 25 Syledis 474 UTM (Universal Transversal Mercator) 171
Projection visuel 24 (résumé) 401
conforme 153 RENC (Régional Electronic Navigational Synchro-transmission 115
conforme oblique 172 Chart Coordinating Centre) 507 Système géocentrique 446
de Lambert 174 Répétabilité 377, 389 Système hyperbolique 377
gnomonique 177 Répétiteur 114 à impulsion 379 Valeur moyenne (- de l'erreur) 391
gnomonique méridienne 177 Résal (théorème de) 104 à mesure de phase 380 Variation
gnomonique oblique 178 Réseau d'hyperboles 378 Système solaire 193 au lever/coucher 335
gnomonique polaire 177 Revif 60 Systèmes géodésiques 185, 446 du compas à la mer 332
mercator transverse 171 Rosé des vents 8 Syzygie 71 par la Polaire 326
526
Variation du compas 9 WEND (World-wide Electronic Naviga-
Variation du compas gyroscopique 117 tional Database) 507
VDOP (vertical dilution of précision) 463 WGS 72 187
Vertex 51, 166 WGS 84 187
Vertical 208
Verticale physique 181
Verticale théorique 181
Vitesse aréolaire 193
Vives-eaux 60 Yard 17
Voie lactée 193
W
Zénith 207
WAAS (Wide Area Augmentation Zéro des cartes 62
System) 457 Zodiaque 204
Zone d'incertitude 40 INFOMER, Éditeur
Watson-Watt (radiogoniomètre -) 486 13,rueduBreil-B.P. 6305
Waypoint 450 Zone d'interférences 370 35063 Rennes Cedex
Tél. : 02.99.32.58.80
Dépôt légal : octobre 1998
ISBN : 2-9509056-9-2
Photocomposition
NORD COMPO
7 , r u e d e F i v e s - B.P. 123
59653 Villeneuve-d'Ascii
JOUVE - Imprimeur
1, rue du Docteur Sauvé - B.P.
53101 Mayenne Cedex
Tél. : 02.43.08.25.54