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LECTURE3 : TECHNIQUES MODERNES DE LA TOPOGRAPIE ENI-ABT_CLASSE MASTER1 : MINE A KORERA

LECTURE 3 : Les techniques modernes de la topographie

Une technique topographique est dite moderne lorsqu’elle utilise des instruments
modernes de mesure. Ces techniques sont pour la plupart basées sur des instruments
utilisant des composantes électroniques. Elles utilisent les technologies les plus
avancées de nos jours.

Pour ce qui concerne les Stations Totales, la conception mécanique de ses pièces est
ultra précise. Leur principe de fonctionnement est tel qu’ils minimisent
automatiquement certaines erreurs. Elles font beaucoup de mesures en une fraction
de seconde pour ensuite faire une moyenne qui sera affichée à l’écran. La mesure est
alors très précise. Ces appareils se présentent sous diverses formes. Nous avons par
exemple les Smarts stations qui sont plus performantes que les stations totales
(possédant ou non des fonctions de programmation) du fait qu’elles sont équipées
d’une antenne GPS. Les stations totales à leur tour sont plus performantes que les
théodolites électroniques car en plus d’être un théodolite, elles sont équipées d’un
instrument de mesure électronique de distance (I.M.E.L). Les IMEL fonctionnent à
base de LASER.

Les techniques aériennes (photogrammétrie) nécessitent des moyens de calcul


puissants et des logiciels performants pour pouvoir obtenir une précision utilisable
dans le levé topographique.

Quant à la technique GPS, elle est la dernière-née des techniques de mesures


topographiques. C’est une innovation majeure. Elle est basée sur la réception par un
récepteur GPS des signaux émis par la constellation de satellites GPS qui gravitent à
une altitude d’environ 20 200 km. La mesure et la synchronisation du temps nécessaire
à la détermination d’une position par le GPS est faite à l’aide d’horloges atomiques
ultra précises. Les autres paramètres sont régulièrement mesurés et corrigés grâce
aux stations de contrôle. La mesure GPS bien que dépendant de plusieurs
paramètres, les erreurs liées à ces paramètres sont fortement corrélées et réduites au
minimum.

La technique GPS est flexible, efficace, productive, performante, pratique, et surtout


très précise.

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Depuis plusieurs années, les Systèmes d’informations Géographiques (SIG) ont connu
un essor très important. Beaucoup d’administrations, d’entreprises et de collectivités
constituent leurs propres bases de données géo référencées.

Ces techniques dites modernes, que ce soit la photogrammétrie numérique, la


technique GPS ou les techniques terrestres, ont l’avantage d’être compatibles avec
les logiciels de SIG. Donc leurs données peuvent être intégrées dans des bases de
données pour le SIG (Systèmes d’Informations Géographiques).

1 La station totale
La station totale (ou « mitraillette à points ») est l’instrument idéal pour le lever précis
d’un grand nombre de points. Une station totale est un tachéomètre électronique
couplé à un IMEL (Instrument de Mesure Électronique des Longueurs) et permettant
de mesurer et d’enregistrer distances et angles en une seule manipulation. Ces
données peuvent être enregistrées sur un support informatique en vue d’un
traitement par ordinateur.

Figure n°1 : LEICA TC 805

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L’apparition des stations totales a révolutionné la topométrie :

 grâce aux IMEL, la mesure de distances devient simple, rapide et précise


même sur de longues portées. Elle est homogène en précision avec les
lectures angulaires.
 les affichages de type digital limitent considérablement les erreurs de lecture,
plus fréquentes sur verniers gradués, et surtout ce type de lecture ne nécessite
pas l’apprentissage d’un vernier.
 les cercles codés à lecture électronique continue sont fiables et précis : la
lecture est faite sur l’ensemble du cercle, ce qui élimine les éventuels défauts
de graduation et d’excentricité.
Le cercle est divisé en 1 024 intervalles, un sur deux étant réfléchissant.

Deux capteurs à infrarouge, l’un fixe et l’autre mobile solidaire de l’alidade, effectuent
des mesures de déphasage et en déduisent la lecture angulaire entre les directions
des deux capteurs. Le disque tourne en permanence et les mesures s’effectuent sur
toute sa surface ; on en fait la moyenne sur un intervalle de temps donné.

Remarque :
Avec ce type d’appareil, le décalage d’origine entre deux séquences ne sert à rien
puisque le zéro des graduations est modifié de manière informatique lors de
l’affichage ; physiquement, la mesure reste la même.

 le stockage des informations saisies sur un support informatique et leur


retranscription automatique sur un micro-ordinateur élimine complètement les
fautes de lecture et de retranscription. Il nécessite une bonne organisation sur
le terrain de manière à profiter au maximum du gain de productivité.
 la possibilité de codifier les points d’un levé permet aussi d’accélérer la
production du report sur papier en utilisant au maximum les fonctions
d’habillage automatique des logiciels de topographie. Cela nécessite
l’apprentissage initial de la codification.
 l’obtention des informations de terrain sur un support informatique permet d’en
obtenir une représentation numérique plus fiable dans le temps et plus
précise qu’une représentation sur papier : de nombreuses erreurs dues à la
mesure d’une cote sur un support papier seront ainsi évitées. De plus, une

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représentation numérique peut être imprimée sur papier à n’importe quelle


échelle. Le support informatique permet aussi la création de Systèmes
d’Informations Géographiques (SIG), qui sont des bases de données
topographiques dans lesquelles sont associées au dessin des informations
d’ordre général dont l’opérateur peut sélectionner la visibilité en fonction du
type de plan désiré et de sa destination.
 les stations récentes sont équipées de fonctions automatiques
préprogrammées qui facilitent le travail de l’opérateur : par exemple la
bibliothèque TPS-system équipant les stations TC1100, TC1700 et TC1800 de
Leica comprend un programme d’implantation, d’orientation du cercle
horizontal et de transfert d’altitude, de calcul de station libre, de calcul des
coordonnées du point visé, etc.
 les méthodes de levés angulaires comme le double retournement, la répétition,
la réitération deviennent pratiquement superflues ; elles permettent toutefois de
minimiser l’erreur de pointé en faisant plusieurs lectures sur le même objet visé.

2 Le système GPS
Le Global Positioning System (GPS) – que l'on peut traduire en français par «
système de positionnement mondial » – est un système de géolocalisation
fonctionnant au niveau mondial. En 2010, il est avec GLONASS, un système de
positionnement par satellites entièrement opérationnel et accessible au grand public.

Ce système a été théorisé par le physicien D. Fanelli et mis en place à l'origine par le
Département de la Défense des États-Unis. Il est très rapidement apparu que des
signaux transmis par les satellites pouvaient être librement reçus et exploités, et
qu'ainsi un récepteur pouvait connaître sa position sur la surface de la Terre, avec une
précision sans précédent, dès l'instant qu'il était équipé des circuits électroniques et
du logiciel nécessaires au traitement des informations reçues. Une personne munie
de ce récepteur peut ainsi se localiser et s'orienter sur terre, sur mer, dans l'air ou dans
l'espace au voisinage de la Terre.
Le GPS a donc connu un grand succès dans le domaine civil et engendré un énorme
développement commercial dans de nombreux domaines : navigation maritime, sur
route, localisation de camions, randonnée, etc. De même, le milieu scientifique a su
développer et exploiter des propriétés des signaux transmis pour de nombreuses

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applications : géodésie, transfert de temps entre horloges atomiques, étude de


l'atmosphère, etc.
Le GPS utilise le système géodésique WGS 84, auquel se réfèrent les coordonnées
calculées dans ce système. Le premier satellite expérimental fut lancé en 1978, mais
la constellation de 24 satellites ne fut opérationnelle qu'en 1995.
Le GPS apporte une solution à l’un des problèmes les plus anciens et les plus épineux
que l’Homme se soit posé en fournissant une réponse à la question ancestrale :
« Quelle est ma position sur la terre ? »

Figure n°2 : Un satellite NAVSTAR (Navigation Satellite Timing And Ranging)


appartenant à la constellation du GPS

2.1 Présentation
Les satellites de la constellation GPS émettent en permanence sur deux fréquences
L1 (1 575,42 MHz) et L2 (1 227,60 MHz) un signal complexe, constitué de données
numériques et d'un ensemble de codes pseudo-aléatoires, daté précisément grâce à
leur horloge atomique. Les données numériques, transmises à 50 bit/s, incluent en
particulier des éphémérides permettant le calcul de la position des satellites, ainsi que
des informations sur leurs horloges internes. Les codes sont un code C/A (acronyme
de coarse acquisition, acquisition grossière) à 1,023 Mbit/s et de période 30 jours, et
un code P (pour précision) à 10,23 Mbit/s avec une période de 280 jours. Le premier
est librement accessible, le second est réservé aux utilisateurs autorisés ; il est le plus
souvent chiffré. Les récepteurs commercialisés dans le domaine civil utilisent le code
C/A. Quelques rares utilisateurs civils spécialisés, comme les organismes de
géodésie, ont accès au code P.
Ainsi, un récepteur GPS qui capte les signaux d'au moins quatre satellites équipés de
plusieurs horloges atomiques peut, en calculant les temps de propagation de ces
signaux entre les satellites et lui, connaître sa distance par rapport à ceux-ci et, par
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trilatération, situer précisément en trois dimensions n'importe quel point placé en


visibilité des satellites GPS. Il est ainsi utilisé pour localiser des véhicules roulants, des
navires, des avions, des missiles et même des satellites évoluant en orbite basse.

2.2 Histoire
À l'origine, le GPS était un projet de recherche de l'armée américaine. Il a été lancé
dans les années 1960 et c'est à partir de 1978 que les premiers satellites GPS sont
envoyés dans l'espace. En 1983, le président Ronald Reagan, à la suite de la mort
des 269 passagers du Vol 007 Korean Airlines a promis que la technologie GPS serait
disponible gratuitement aux civils, une fois opérationnelle. Une seconde série de
satellites est lancée à partir de 1989 en vue de constituer une flotte suffisante. En
1995, le nombre de satellites disponibles permet de rendre le GPS opérationnel en
permanence sur l'ensemble de la planète, avec une précision limitée à une centaine
de mètres pour un usage civil. En 2000, le président Bill Clinton confirme l'intérêt de la
technologie à des fins civiles et autorise une diffusion non restreinte des signaux GPS,
permettant une précision d'une dizaine de mètres et une vulgarisation de la
technologie au grand public à partir du milieu des années 2000.
Les États-Unis continuent de développer leur système par le remplacement et l'ajout
de satellites ainsi que par la mise à disposition de signaux GPS complémentaires, plus
précis et demandant moins de puissance aux appareils de réception. Un accord
d'interopérabilité a également été confirmé entre les systèmes GPS et Galileo afin que
les deux systèmes puissent utiliser les mêmes fréquences et assurer une compatibilité
entre eux.

2.3 Composition du système GPS


L’exploitation civile du système GPS doit être considérée du point de vue de ses trois
composantes essentielles : le segment spatial, le segment de contrôle et le
segment utilisateur. Cet aperçu global du système a pour objet de cerner au mieux
ses capacités et d’en comprendre ses limites intrinsèques.

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Figure n°3 : Les trois composantes de GPS

III.2.3.1 Le segment spatial

Figure n°4 : Constellation des satellites GPS

En 2010, il est constitué d'une constellation de 31 satellites NAVSTAR (Navigation


Satellite Timing And Ranging). Ces satellites évoluent sur 6 plans orbitaux ayant une
inclinaison de 55° par rapport au plan équateur. Ils suivent une orbite quasi-circulaire
à une altitude de 20 000 à 20 500 km qu'ils parcourent en 11 h 58 min 2 s, soit un
demi-jour sidéral. Ainsi les satellites, vus du sol, reprennent la même position dans le
ciel au bout d'un jour sidéral.

Les générations successives de satellites sont désignées sous le nom de Blocs :

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 Bloc I : les satellites du Bloc I sont les 11 premiers satellites du système, mis
en orbite entre 1978 et 1985, fabriqués par Rockwell International, ils étaient
prévus pour une mission moyenne de 4,5 ans et une durée de vie de 5 ans,
mais leur durée de vie moyenne s'éleva à 8,76 années ; l’un d’entre eux est
même resté pendant 10 ans en activité. Leur mission principale était de valider
les différents concepts du GPS. Aujourd’hui, plus aucun satellite du Bloc I n'est
encore en service ;
 Bloc II : les satellites du Bloc II sont les premiers satellites opérationnels du
GPS. De nombreuses améliorations ont été apportées à ces satellites par
rapport à la version précédente, notamment en ce qui concerne leur autonomie.
Ils sont capables de rester 14 jours sans contact avec le segment sol tout en
gardant une précision suffisante. Neuf satellites furent lancés en 1989 et 1990.
Bien qu'on ait estimé leur durée de vie à 7,5 ans, la plupart d'entre eux sont
restés en fonction pendant plus de 10 ans. En 2010, il ne reste plus aucun
satellite du Bloc II actif ;
 Bloc IIA : les satellites du Bloc IIA, au nombre de 19 et lancés entre 1990 et
1997, correspondent à une version perfectionnée des satellites du Bloc II initial.
Ils ont marqué à partir de 1993 le début de la phase opérationnelle du GPS. En
2010, 11 satellites du Bloc IIA sont actifs ;
 Bloc IIR : les satellites du Bloc IIR sont dotés d'une meilleure autonomie,
fabriqués par Lockheed Martin Corporation, et mis en orbite entre 1997 et 2009,
ils peuvent se transmettre mutuellement des messages sans aucun contact au
sol. Ils sont équipés de trois (3) horloges atomiques au rubidium. Vingt-et-un
satellites du Bloc IIR ont été lancés, le dernier le 17 août 2009. Vingt sont actifs.
Les huit derniers sont désignés sous le sigle IIR-M parce qu'ils émettent un
nouveau code civil (L2C) et un nouveau code militaire (M) ;
 Bloc IIF : les satellites du Bloc IIF (Follow-On) construits par Boeing sont au
nombre de 12, le premier de la série a été lancé en mai 2010, et les lancements
des autres satellites s'échelonneront jusqu'en 2014. Le programme vise à
atteindre ainsi une constellation de 33 satellites ;
 Bloc III : les satellites du Bloc III sont encore en phase de développement en
2010 et ont pour but de faire perdurer le GPS jusqu'en 2030 et plus. Les
premières études furent lancées en novembre 2000, et en mai 2008, Lockheed

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Martin Corporation fut choisi pour réaliser 32 satellites. Une première série
composée de 8 satellites (Bloc IIIA) doit être lancée à partir de 2014.

2.3.2 Le segment de contrôle


C'est la partie qui permet de piloter et de surveiller le système. Il est composé de 5
stations au sol chargées de maintenir le système opérationnel de façon permanente.
La station maîtresse est située à Colorado Springs et c'est elle qui fournit le temps de
référence, contrôle et programme le repositionnement éventuel des satellites. Les
autres stations assurent le contrôle du système et la mise à jour des informations à
bord des satellites (éphémérides, paramètre d’horloge) et contrôle leur bon
fonctionnement.

Hawaii, Ascension Island, Diego Garcia, Kwajalein, et Colorado Springs

Figure n°5 : Stations de commande et contrôle du système GPS

2.3.3 Le segment utilisateur


Il regroupe l'ensemble des utilisateurs civils et militaires qui ne font que recevoir et
exploiter les informations des satellites. Le système ne peut être saturé : le nombre
d'utilisateurs GPS est illimité.

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A l’heure actuelle, les utilisateurs du système GPS constituent une population très
diversifiée, tant dans ses objectifs que dans ses moyens. Nous nous intéresserons ici
aux types de récepteur (assez représentatif du public concerné et de ses besoins).

 Les types de récepteur


Plusieurs types de récepteurs GPS existent dans diverses gammes d’application, de
prix, de précision et de difficulté de mise en œuvre. Nous en dressons ici un bref
aperçu, découpé en deux catégories : les appareils grand public, que l’on peut trouver
dans les magasins de sports et loisirs, et les appareils professionnels.
La catégorie des appareils grand public travaille en mono-fréquence (L1), par mesure
de pseudo-distance. Actuellement, une grande majorité dispose d’une entrée/sortie
qui leur permet soit d’exporter leurs données vers un outil externe (PC avec module
d’intégration GPS par exemple), soit de recevoir des corrections différentielles d’une
station fixe émettrice (mode DGPS, souvent utilisé en navigation maritime pour
laquelle beaucoup sont équipés d’une antenne GPS et d’un canal d’émission radio) :
 Récepteur de navigation simple
 Récepteur de navigation avec outils cartographiques.
Quant aux appareils professionnels (les récepteurs géodésiques), ils peuvent travailler
sur les deux fréquences, en mesurant les pseudos-distances et la phase.

Un récepteur GPS permet :


 d'acquérir les signaux émis par les satellites de la constellation GPS
 d'identifier les satellites en vue :
 de décoder et d'exploiter les données reçues ;
 de calculer la position de l'antenne de réception en coordonnées
géographiques dans le système géodésique WGS 84 (World Geodesic
System).

Un récepteur GPS comprend :


 une antenne de réception
 un capteur
 un terminal
 une batterie ou source d’alimentation

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Figure n°6: Récepteurs GPS de navigation

Figure n°7 : Récepteur géodésique (GPS 12OO Leica)

2.4 Principe de fonctionnement


Le GPS fonctionne grâce au calcul de la distance qui sépare un récepteur GPS et les
satellites. Les informations nécessaires au calcul de la position des satellites étant
transmise régulièrement au récepteur, celui-ci peut connaître ses coordonnées :
 1ère Etape
Le récepteur mesure le temps mis par le signal du satellite pour lui parvenir. Le
premier satellite capté permet de synchroniser l’horloge du récepteur avec le
GPS. Pour chaque autre satellite, le temps est converti en distance puisque les
ondes voyagent à environ 300 000 kilomètre par seconde.

 2ème Etape
Une fois connues l’heure exacte et la distance, le récepteur trace en quelque
sorte une sphère autour de chaque satellite de rayon égal à la distance entre le
récepteur et satellite. L’intersection de deux sphères permet de déterminer un
cercle sur lequel se trouve le récepteur.

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 3ème Etape
L’intersection du cercle de position avec la sphère mathématique d’un troisième
satellite définit deux points. L’un se déplace très rapidement. Il est éliminé au
profit du second, lié à la vitesse de déplacement du récepteur. Dans la pratique,
trois satellites permettent de déterminer la longitude et latitude. Un quatrième
est nécessaire pour connaître l’altitude.

Le GPS, le GLONASS, le GALILEO fonctionnent tous sur la base des signaux GNSS
(Global Navigation Space System).

Le signal émis
Le signal GPS est émis par les satellites de la constellation en direction de la surface
de la Terre. Il se compose actuellement de deux fréquences porteuses : L1 à 1575.42
MHz, et L2 à 1227.60 MHz, dont la stabilité est assurée par des horloges atomiques.
Elles correspondent à des longueurs d’onde de 19 cm pour L1, et 24 cm pour L2. Elles
sont générées à partir d’une fréquence f0, dite fondamentale, à 10.23 MHz.

Figure n°8 : Schéma du signal C/A

Ces fréquences sont modulées par des codes pseudo-aléatoires :


• Le code C/A (Coarse/Acquisition ou Clear/Access) modulant L1. Il est accessible à
tous les utilisateurs.
• Le code P (Precise) modulant L1 et L2, n’est accessible qu’aux utilisateurs
habilités.
• Et enfin, le message de navigation, à 50 Hz, qui contient des informations
fondamentales pour l’exploitation du système GPS :

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 le temps GPS, défini par le numéro de semaine et le temps dans la semaine.


L’origine du temps GPS se situe au 6 janvier 1980 à 0h00, l’origine de la
semaine le dimanche à 0h00 ;
 les éphémérides, comprenant les paramètres utiles au calcul de la position du
satellite émetteur à une dizaine de mètres près ;
 les almanachs, contiennent les mêmes informations que les éphémérides, à
une précision moindre, et concernent l’ensemble de la constellation ;
 les coefficients d’un modèle mondial de correction ionosphérique ;
 des informations sur l’état de la constellation ;
 le modèle de comportement des horloges et les paramètres de transformation
du temps GPS vers le temps UTC.

Mesure sur le code ou de pseudo distances

On cherche ici à mesurer le temps de propagation du signal entre son émission par le
satellite et sa réception par le récepteur. On sait que chaque satellite envoie un signal
modulé par un code PRN (C/A, P ou Y) qui lui est propre. Le récepteur génère quant
à lui un code identique à celui du satellite à l’aide du même algorithme que celui qui
crée le code du satellite. On va ainsi pouvoir mesurer le décalage de temps entre les
deux codes (celui reçu du satellite et celui généré par le récepteur) par la recherche
d’un maximum de corrélation.

 Principe des mesures sur le code


On obtient alors un écart de temps que l’on va multiplier par la vitesse de propagation
de l’onde pour obtenir une distance. Comme le décalage de temps utilisé pour le calcul
contient encore les erreurs de synchronisation et de dérives d’horloges, on obtient une
distance que l’on appelle pseudo distance.
Cette opération est effectuée simultanément avec l’ensemble des satellites visibles,
on obtient donc plusieurs pseudos distances. Trois pseudo distances sont nécessaires
pour l’intersection tridimensionnelle et un autre pseudo distance servant à résoudre
l’inconnue de temps.

Il est important de préciser que le pseudo distance telle qu’elle est présentée ici ne
tient pas compte de certains paramètres, comme l’influence des milieux traversés par
le signal, ou encore la rotation terrestre pendant la durée du vol du signal… ainsi que
les erreurs de synchronisation et de dérive d’horloge. Ainsi pour connaître la distance
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géométrique entre le satellite et le récepteur (nécessaire au positionnement), il


convient de corriger le pseudo distance de ces erreurs. Pour les récepteurs les plus
perfectionnés, on obtient une résolution sur la mesure de temps de l’ordre de quelques
dixièmes de nanosecondes, ce qui entraîne une résolution de la mesure de pseudo
distance de l’ordre du décimètre. Ceci est suffisant pour certaines utilisations, mais
pas pour une précision centimétrique de positionnement.

Figure n°9 : Principe de la mesure de code

Mesure sur la phase


La principale différence de cette mesure avec la mesure de pseudo distance, c'est
qu'au lieu de mesurer un temps de parcours, on va estimer le nombre de fois où l'onde
se reproduit identique à elle-même sur le parcours (partie en rouge du trajet sur la
figure ci-contre) et mesurer l'appoint (partie verte). On multipliera ensuite cette valeur
par la longueur d'onde pour obtenir une distance.

Figure n°10 : Principe de mesure de phase

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Pour mesurer l'appoint, on va là encore créer à l'intérieur du récepteur un signal proche


de la fréquence nominale du satellite, puis on compare le signal reçu par le récepteur
à celle du signal généré par le récepteur. La différence entre les deux signaux s'appelle
phase de battement.
Il faut cependant tenir compte de l'effet Doppler : la fréquence reçue par le récepteur
est différente de la fréquence émise par le satellite. Pour s'affranchir de cet effet, on
procède à une mesure Doppler intégrée en continu (CID : Continuously Integrated
Doppler). La mesure de la phase de battement, qui revient à une mesure de
déphasage entre l'onde émise et l'onde reçue, permettra de déterminer des variations
de distance " satellite - récepteur ".

Figure n°11 : Signal Satellite et signal récepteur

Une fois la première mesure de déphasage effectuée, on connaît la partie fractionnaire


de l'onde. Ce nombre entier de cycle N est pour l'instant inconnu et appelé ambiguïté
entière. Par la suite, le récepteur compte le nombre entier de cycles de phase de
battement générés depuis la première mesure de phase : il comptabilise les cycles
successifs. Cela fait que l'ambiguïté entière est un nombre qui reste constant.

Déterminer la valeur de cette ambiguïté entière c'est la résolution des ambiguïtés, et


une fois effectuée, la distance " satellite - récepteur " sera connue avec une précision
centimétrique, tant que le signal pourra être traité en continu, c'est à dire tant qu'il n'y
a pas d'interruption dans la réception du signal.
S'il existe un masque entre le satellite et le récepteur, ce dernier ne recevra plus le
signal GPS : c'est le saut de cycle. Le suivi des cycles n'ayant plus lieu, tout se passe
comme si l'on commençait une mesure avec ce satellite, il faut déterminer une nouvelle
ambiguïté entière.

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Calcul de la position
Connaissant les positions des satellites à l'heure d'émission des signaux, et les
pseudo-distances mesurées (éventuellement corrigées de divers facteurs liés
notamment à la propagation des ondes), le calculateur du récepteur est en mesure de
résoudre un système d'équations dont les quatre inconnues sont la position du
récepteur (trois inconnues) et le décalage de son horloge par rapport au temps GPS.
Ce calcul est possible dès que l'on dispose des mesures relatives à quatre satellites ;
un calcul en mode dégradé est possible avec trois satellites seulement si l'on connaît
l'altitude ; lorsque plus de quatre satellites sont visibles (ce qui est très souvent le cas),
le système d'équations à résoudre est surabondant : la précision du calcul est
améliorée, et on peut estimer les erreurs sur la position et le temps.

La précision de la position obtenue dépend, toutes choses égales par ailleurs, de la


géométrie du système : si les satellites visibles se trouvent tous dans un cône
d'observation de faible ouverture angulaire, la précision sera évidemment moins bonne
que s'ils sont répartis régulièrement dans un large cône. Les effets de la géométrie du
système de mesure sur la précision sont décrits par un paramètre : le DOP (pour
Dilution Of Precision : atténuation ou diminution de la précision) : le HDOP se réfère à
la précision horizontale, le TDOP à la précision sur le temps, le VDOP à la précision
sur l'altitude. La précision espérée est d'autant meilleure que le DOP est petit.

Mauvais GDOP Bon GDOP mauvais GDOP dus aux obstacles

Figure n°12 : La précision sur la géométrie des Satellites

Décalage de l'horloge du récepteur (Synchronisation GPS)

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La difficulté est de synchroniser les horloges des satellites et celle du récepteur. Une
erreur d'un millionième de seconde provoque une erreur de 300 mètres sur la position.
Le récepteur ne peut bien entendu pas bénéficier d'une horloge atomique comme les
satellites ; il doit néanmoins disposer d'une horloge assez stable, mais dont l'heure
n'est a priori pas synchronisée avec celle des satellites. Les signaux de quatre
satellites au moins sont nécessaires pour déterminer ce décalage, puisqu'il faut
résoudre un système d'au moins quatre équations mathématiques à quatre inconnues
qui sont la position dans les trois dimensions plus le décalage de l'horloge du récepteur
avec l'heure GPS.

Erreurs possibles
La plupart des récepteurs sont capables d'affiner leurs calculs en utilisant plus de 4
satellites (ce qui rend les résultats des calculs plus précis) tout en ôtant les sources
qui semblent peu fiables, ou trop proches l'une de l'autre pour fournir une mesure
correcte, comme on le précise ci-dessus.
Le GPS n'est pas utilisable dans toutes les situations : le signal émis par les satellites
NAVSTAR étant assez faible, la traversée des couches de l'atmosphère est un facteur
qui perturbe la précision de la localisation ; de même, les simples feuilles des arbres
peuvent absorber le signal et rendre la localisation hasardeuse. De la même façon,
l'effet canyon, particulièrement sensible en milieu urbain, consiste en l'occultation d'un
satellite par le relief (un bâtiment par exemple) ; ou pire encore, en un écho du signal
contre une surface qui n'empêchera pas la localisation mais fournira une localisation
fausse : c'est le problème des multi-trajets des signaux GPS.

2.5 Les modes opératoires du GPS


On dispose de plusieurs modes de mise en œuvre du GPS à usage
topographique.

 Statique : Ce mode est utilisé pour l’établissement des réseaux ayant


de très grand côté. Pour des côtés longs de 20 à 40 km et plus.
 Statique Rapide - cette méthode est utilisée pour l'établissement de
réseaux de densification locale, de canevas de base pour des levers de
détails réalisés à l'aide de stations totales. Elle offre également un haut
niveau de précision sur des distances ne dépassant pas 20 Km. Elle
est beaucoup plus rapide que la méthode statique.

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 Cinématique - cette méthode permet de mesurer une quantité


impressionnante de points très rapidement. Il s'agit d'une méthode
efficace lorsque les points à mesurer sont très proches les uns des
autres. Cependant, s'il y a des obstacles à la réception des signaux,
tels que arbres, constructions etc., et que moins de 4 satellites sont par
moment disponibles, il faudra réinitialiser l'équipement ce qui peut être
pénalisant.
 RTK - Real Time Kinematic - cette méthode utilise une liaison radio ou
GSM data pour transmettre les observations recueillies à la station de
référence vers le récepteur mobile. Cela permet à l'opérateur de
disposer directement des coordonnées dans le système souhaité et de
s'affranchir encore d'une opération de calcul différé. En matière
d'assurance qualité, cette méthode est appelée à remporter un succès
considérable et à suppléer les méthodes précédentes. Il faut
néanmoins pouvoir disposer d'une liaison radio fiable, ce qui paraît être
le cas pour le système GSM data dans la détermination de points de
canevas (temps de communication réduit par point) et d'un radio
modem dont les signaux sont amplifiés à 10W pour les levés de détails
ou l'implantation.

2.6 Amélioration locale du calcul

Le DGPS
Le GPS différentiel (Differential global positioning system : DGPS) permet d'améliorer
la précision du GPS en réduisant la marge d'erreur du système.

Le principe du DGPS est basé sur le fait qu'en des points voisins, les effets des erreurs
de mesure, comme d'ailleurs les effets des erreurs ajoutées volontairement, sont très
semblables : il suffit donc d'observer en un point connu les fluctuations des mesures,
et de les transmettre à un récepteur observant les mêmes satellites, pour permettre à
celui-ci de corriger une grande partie des erreurs de mesure, qu'elles soient liées au
satellite (horloge), aux conditions de propagation (effets troposphériques, etc.) ou à
des fluctuations volontaires du signal émis. On peut ainsi passer d'une précision de
l'ordre de 10 à 20 mètres à une précision de 3 à 5 mètres sur une grande zone
(plusieurs centaines de kilomètres). Le DGPS est basé sur un ensemble de stations

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fixes, dont la position est connue exactement ; elles reçoivent les signaux des mêmes
satellites que les terminaux mobiles présents dans leur zone d'action, et elles estiment
en permanence l'erreur locale de positionnement du GPS en comparant la position
calculée avec leur position réelle. Cette information est transmise par radio ou par
satellite (Inmarsat ou autre).

Figure n°13 : Le positionnement relatif

Le mode « différentiel » existe en plusieurs variantes ; la plus élaborée utilise la


mesure de la phase des signaux reçus (GPS RTK), et non le code binaire pour calculer
les pseudo-distances ; à partir d'une station située sur un point connu distant de
quelques kilomètres, on obtient ainsi à l'aide du GPS des positions précises à quelques
centimètres près dans les trois dimensions (GPS géodésique ou cinématique), ce qui
permet de l'utiliser non seulement pour des levers, mais aussi pour des implantations
en topographie. On peut même atteindre quelques millimètres avec des logiciels de
traitement très élaborés utilisés en temps différé.

Le SBAS
Des systèmes complémentaires d'amélioration de la précision ont été développés
(SBAS, Satellite based augmentation system) comme WAAS en Amérique du Nord,
MSAS au Japon ou EGNOS en Europe. Celui-ci, développé par l'Union européenne,
est un réseau de quarante stations au sol dans toute l’Europe, couplé à des satellites
géostationnaires, qui améliore la fiabilité et la précision des données du GPS, et

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corrige certaines erreurs. Certains de ces systèmes sont privés, et nécessitent un


abonnement auprès d'un opérateur qui les diffuse (généralement par satellite).
D'autres sont publics. De tels systèmes peuvent avoir une couverture limitée (région,
pays), et leur précision est variable.

2.7 Inconvénients du GPS


Dépendance stratégique
Le GPS est un système conçu par et pour l'armée des États-Unis et sous son contrôle.
Le signal pourrait être dégradé, occasionnant ainsi une perte importante de sa
précision, si le gouvernement des États-Unis le désirait. C'est un des arguments en
faveur de la mise en place du système européen Galileo qui est, lui, civil et dont la
précision théorique est supérieure. La qualité du signal du GPS a été dégradée
volontairement par les États-Unis jusqu'au mois de mai 2000, la précision d'un GPS
en mode autonome était alors d'environ 100 mètres. Depuis l'arrêt de ce brouillage
volontaire, supprimé par le président Bill Clinton, la précision est de l'ordre de 5 à 15
mètres.

Confiance exagérée dans ses performances


En démontrant ses performances exceptionnelles, puis en se vulgarisant, le GPS a
modifié la perception du positionnement et de la navigation au sein même de la
société. De ce fait les institutions et les pouvoirs publics admettent de plus en plus
difficilement qu’il soit possible de « ne pas savoir où l’on est » et dans les applications
tant professionnelles que pour les loisirs, il est si facile à exploiter qu’il semble pouvoir
décharger complètement les pratiquants des tâches de positionnement et navigation.
Le Bureau d'enquêtes et d'analyses des accidents de l'Aviation civile française a
réalisé une étude sur les accidents et incidents pour lesquels l'usage du GPS est
identifié comme facteur déclenchant ou contributif de l'évènement et il s'avère que
dans nombre de cas, c'est une trop grande confiance en cet outil qui a participé à
l'accident ou incident. Ainsi, il est fortement suggéré que les usagers des GPS et en
particulier les professionnels l'utilisant, soient clairement informés des limites de cet
outil qui ne doit être qu'une aide et non un moyen de navigation primaire.

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Référence géodésique ou cartographique


Des problèmes cartographiques peuvent également entrer en jeu, car la position
calculée par un récepteur GPS se réfère au système géodésique WGS 84, qui n'est
pas généralement le système de référence pour les cartes terrestres nationales.
La légende de chaque carte signale toujours le système géodésique de référence
utilisé et la majorité des récepteurs GPS modernes peuvent être programmés pour
exprimer la position calculée dans un système géodésique différent du WGS 84, et
éventuellement dans la projection cartographique souhaitée (par exemple UTM ou
Lambert), plutôt qu'en coordonnées géographiques.

2.8 Autres systèmes de positionnement par satellites


Il existe d'autres systèmes de positionnement par satellite opérationnels, sans
atteindre cependant la couverture ou la précision du GPS :
 GLONASS est le système russe, qui n'est pas pleinement opérationnel ;
 Beidou est le système de positionnement créé par la République populaire de
Chine ; il est opérationnel uniquement sur le territoire chinois et les régions
limitrophes (il utilise des satellites géostationnaires, au nombre de quatre
actuellement) ;
 l'Inde prépare également son système de positionnement ;
 Galileo est le système civil de l'Union européenne en cours de test depuis 2004.
À terme, il est destiné à être au moins équivalent au GPS en termes de
couverture et de précision.

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3 Les niveaux numériques


Ces appareils en plus des caractéristiques communes avec les niveaux automatiques
disposent :
- la compensation automatique ;
- la capacité d’affiché la lecture ;
- la capacité d’enregistré sur une carte mémoire pour transférer après les données
vers un périphérique de stockage

Les niveaux numériques couvrent l’ensemble des applications, des levés de chantier aux
nivellements fins de 1er ordre. Leurs programmes de mesure intégrés, adaptés au terrain
leur grand écran LCD et leur clavier alphanumérique rendent les opérations plus
transparentes, plus rapides et plus productives. La possibilité de lecture automatique de
ces appareils permet d’envisager un emploi en mode automatique pour une surveillance
d’ouvrage. Ils sont alors dotés d’un dispositif de mise au point automatique et couplés à
un dispositif d’enregistrement et/ou de transmission de données.

Figure n°15 : Niveau électronique Leica Sprinter 150

Le niveau Leica Sprinter 150 est un niveau électronique précis, qui livre des mesures et
lectures sans erreur. Visez et faites la mise au point. Mesurez sur simple pression de

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touche. Les données s’affichent presque immédiatement. Il couvre presque toutes les
applications de construction et détermine automatiquement la différence de hauteur.
Entrez votre référence, mesurez en visée arrière (R) et en visée avant (A). Les résultats
s'affichent alors immédiatement.

3.1 Principe
La lecture sur la mire est prise en charge par un système de reconnaissance d’une
portion de code-barre lue sur une mire spécifique (voir fig. 18). L’image de la mire
utilisée est mémorisée dans l’appareil (sous forme numérique) et ce dernier détecte
l’endroit de la mire sur lequel pointe l’opérateur par comparaison entre l’image numérisée
du secteur de mire visible et l’image virtuelle en mémoire morte.

Cette phase de corrélation permet de mesurer la lecture sur la mire et l’éloignement de


la mire à l’appareil (distance horizontale station-mire) avec une précision allant jusqu’à ±
0,01 mm sur la hauteur, et de l’ordre de ±1 à ±5 cm sur la distance horizontale et sur des
portées classiques jusqu’à 30 m (±3 à ±5 mm à 10 m).

Le faisceau lumineux issu de la mire est séparé dans le répartiteur optique de l’appareil
en un faisceau de lumière visible pour l’opérateur et en un faisceau de lumière
infrarouge qui est dévié vers une photodiode pour les mesures.

L’ensemble d’une séquence de mesure se découpe en quatre étapes pour un temps


total inférieur à trois secondes après visée et mise au point (par l’opérateur) :
• déclenchement de la mesure numérique (l’appareil active automatiquement
le contrôle du compensateur) ;
• lecture de la mire (de 0,004 à 1 seconde en fonction de la distance de la
mire).
• corrélation approximative (de 0,3 à 1 seconde),
• corrélation fine (de 0,5 à 1 seconde) et affichage de lecture et de la distance.

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Figure n°16 : Lecture sur mire à codes-barres

Le principal avantage est d’éliminer toute faute de lecture ou de retranscription due à


l’opérateur, et de pouvoir enchaîner directement les mesures de terrain par un traitement
informatique. Le gain de temps, estimé à 50 % par le constructeur, autorise donc un
amortissement rapide de l’appareil.

La rapidité est assurée par le fait que la précision de la mesure ne dépend pas de la
qualité de la mise au point et que le centrage du fil vertical du réticule sur la mire peut
être approximatif, l’opérateur pointe donc plus rapidement.
La qualité de la mise au point influence cependant le temps de mesure en augmentant le
temps de corrélation.
La mesure de distance est plus précise que par stadimétrie mais n’est utilisable que sur
de petites portées. Cela offre la possibilité d’utiliser ces appareils pour des levers de détail
« grossiers » d’avant-projets (courbes de niveaux, etc.) ou des implantations
planimétriques nécessitant peu de précision (terrassements, etc.) grâce à leur cercle
horizontal.

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