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Localisation, cartographie et mobilité

Introduction :
La cartographie est essentielle pour beaucoup d’activités : agriculture, urbanisme, transports,
loisirs, etc. Elle a été révolutionnée par l’arrivée des cartes numériques accessibles depuis
les ordinateurs, tablettes et téléphones, bien plus souples à l’usage que les cartes papier.
Les cartes numériques rassemblent toutes les échelles et permettent de montrer différents
aspects de la région visualisée sur une seule carte. Les algorithmes de recherche permettent
de retrouver sur la carte les endroits en donnant simplement leur nom, et de calculer des
itinéraires entre points selon des modes de transports variés.

https://www.youtube.com/watch?v=iTfNhcC2vBA

Repères historiques :
Les cartes ont été systématiquement numérisées à la fin du XXe siècle.
Le principal instrument de localisation, GPS (Global Positioning System), a été conçu par
l’armée américaine dans les années soixante. Le premier satellite GPS fut lancé en 1978. Il y
en a actuellement une trentaine, de sorte qu’à tout moment quatre à six satellites au moins
sont visibles depuis tout point de la Terre. Couplé aux cartes numériques, le système GPS
permet de se situer. Il n’est pas toujours efficace en ville, et peut être complété par d’autres
moyens de localisation comme la détection de bornes Wi-Fi proches. D’autres systèmes plus
précis, dont Galileo, sont en cours de déploiement.

4 octobre 1957 Lancement du premier satellite artificiel Spoutnik

1978 Lancement du premier satellite GPS

24 septembre 1995 Mise en service de Glonass, système russe

11 juin 2001 Naissance de Google Earth

2003 Mise en service de Beidou, système chinois

2006 Création de Géoportail


2006 Création de OpenStreetMap
2006 Création de Google Maps

2013 Mise en service de INRSS, système indien

2010 Mise en service de QZSS, système japonais

2021 Déploiement de Galileo


Les données et l’information :
Les informations des cartes numériques proviennent de nombreuses sources : services
géographiques des États, photos prises par des satellites, avions ou voitures, données
fournies par les utilisateurs, etc. Ces informations sont de natures diverses : topographiques,
géologiques, photographiques, liées aux transports, à l’activité industrielle ou touristique, etc.
Des projets collaboratifs comme OpenStreetMap permettent à chaque utilisateur d’ajouter
des informations à une carte en libre accès, qui deviennent alors visibles par tous les
utilisateurs.
Un satellite GPS contient une horloge atomique mesurant le temps à une très grande
précision et envoyant régulièrement des messages contenant cette heure. Chaque message
se propageant à la vitesse de la lumière, le récepteur peut calculer sa distance au satellite.
On peut en déduire sa position en suivant plusieurs satellites, ce que fait automatiquement le
récepteur GPS.

Les algorithmes et les programmes :


Les algorithmes cartographiques concernent principalement l’affichage sélectif d’informations
variées et le calcul d’itinéraires. L’affichage est paramétré par les informations à montrer,
que l’on peut choisir par simples clics. Une difficulté est liée au mélange d’informations de
types différents lors des changements d’échelle : les graphismes peuvent être très différents
et beaucoup d’informations doivent être supprimées pour les grandes échelles, mais une
route doit être représentée avec à peu près la même largeur, quelle que soit l’échelle.
Les récepteurs GPS fournissent la localisation sous une forme normalisée facilement
décodable, par exemple selon le protocole NMEA 0183 ou directement dans les métadonnées EXIF
d’une photo. La localisation et les cartes se couplent dans le suivi permanent de la position sur la
carte ou sur un itinéraire précalculé.

Pour que deux ordinateurs puissent dialoguer, il faut respecter un ensemble de règles et de normes.
Nous avons vu avec internet et le WEB que c'est en respectant des protocoles informatiques que les
ordinateurs et leurs périphériques arivent à s'échanger des données. Il en va de même pour les GPS.
Ils utilisent la norme NMEA 0183 qui regroupe un ensemble de données permettant la
communication entre équipements marins, et donc les GPS. Cette norme est contrôlée par la
National Marine Electronics Association qui est une association américaine de fabricants d'appareils
électroniques maritimes basée à Severna Park au Maryland (États-Unis d'Amérique).

Trame NMEA :
$GPGGA,064036.289,4836.5375,N,00740.9373,E,1,04,3.2,200.2,M,,,,0000*0E

$GPGGA : Type de trame


064036.289 9 : Trame envoyée à 06 h 40 min 36 s 289 (heure UTC)
4836.5375,N : Latitude 48,608958° Nord = 48° 36' 32.25" Nord
00740.9373,E, : Longitude 7,682288° Est = 7° 40' 56.238" Est
1 : Type de positionnement (le 1 est un positionnement GPS)
04 : Nombre de satellites utilisés pour calculer les coordonnées
3.2 : Précision horizontale ou HDOP (Horizontal dilution of precision)
200.2,M : Altitude 200,2, en mètres
,,,,,0000 : D'autres informations peuvent être inscrites dans ces champs
* : séparateur de checksum
0E : Somme de contrôle de parité, un simple XOR sur les caractères entre $ et *

Source : Wikipédia
Exercice 1 - copilote
Vous souhaitez vous rendre de la ville A à la ville B. Une carte schématisée se trouve ci- dessous.

1. Pour y arriver le plus vite possible, déterminer la route à prendre.

2. Pour faire du tourisme et prendre son temps, déterminer la route à prendre sans passer
deux fois par la même ville.

3. Préciser comment être sûr du résultat.


Exercice 2 - copilote efficace
Déterminer dans la carte ci-dessous :

1. le chemin le plus court entre la ville A et la ville N.

2. le chemin le plus long entre la ville A et la ville N.


L'algorithme de Dijkstra sert à résoudre le problème du plus court chemin. Il permet, par
exemple, de déterminer un plus court chemin pour se rendre d'une ville à une autre connaissant le
réseau routier d'une région. Il calcule des plus courts chemins à partir d'une source vers tous les
autres sommets dans un graphe orienté pondéré par des réels positifs. Wikipédia

Les machines :
Les machines utilisées pour la cartographie sont surtout les ordinateurs, tablettes et
téléphones classiques équipés d’une application ad hoc. Les récepteurs GPS spécialisés
restent importants pour la navigation maritime ou aérienne, mais ceux pour la randonnée
pédestre sont en voie de disparition, supplantés par les téléphones.
L’heure fournie par le GPS sert aussi de base pour la synchronisation précise des horloges
internes des ordinateurs connectés à internet, ce qui est très important pour tous les
échanges d’informations.

Lorsque le récepteur GPS reçoit le signal, il note son heure d’arrivée : Tarrivée
Le récepteur GPS peut alors calculer sa distance au satellite en utilisant la formule :
D=(TarriveeTdepart)×c où c est la vitesse de la lumière et vaut environ 300 000 km/s.

Une erreur d’une nanoseconde ( 10-9 s) sur la mesure du temps de parcours entraîne une erreur de 30
cm. Une erreur d’une microseconde (un millionième de seconde) entraîne une erreur de 300 m.

Pour trouver sa position, le récepteur GPS a besoin de connaître la position de 3 satellites et sa


distance à chacun de ces satellites.

En effet, lorsque le récepteur connaît la position d’un satellite et sa distance D1 à ce satellite, il sait
qu’il se trouve sur une sphère de rayon D autour du satellite. Lorsqu’il connaît la position de 2
satellites et sa distance à ces deux satellites, alors le récepteur GPS sait qu’il est à l’un des deux
points d’intersection des deux sphères des positions possibles. Avec un troisième satellite, le
récepteur GPS peut calculer sa position dans l’espace : à l’intersection des 3 sphères.

En pratique, comme l’horloge du récepteur GPS est beaucoup moins bonne que celle des satellites,
il faut un quatrième satellite pour trouver la position du récepteur GPS.
Impacts sur les pratiques humaines :
Les cartes numériques, accessibles depuis un téléphone, remplacent progressivement les
cartes sur papier. Leurs interfaces permettent d’accéder commodément à de nombreux
types d’information. Couplé aux algorithmes de calculs d’itinéraires, le GPS est utilisé
systématiquement pour les transports, l’agriculture, la randonnée, la navigation à voile, etc.
Le maintien à jour des cartes numériques est un problème difficile qui demande beaucoup
de ressources au plan mondial. Les erreurs dans les cartes, inévitables à cause de l’énorme
quantité d’informations à collecter, peuvent avoir des conséquences dramatiques.
Par ailleurs, de nombreuses applications ont accès à la localisation dans un téléphone, ce
qui leur permet d’envoyer des publicités non désirées, de suivre vos itinéraires, ou de
localiser une personne. Enfin, le GPS n’est pas toujours sûr, car facile à brouiller à l’aide
d’appareils simples.

Vocabulaire:

Graphe: ensemble de sommets relié par des arêtes (traits relient deux sommets)

Protocole: ensemble de règles à respecter pour que deux ordinateurs et ou leurs périphériques
puissent se comprendre et échanger leurs données.

Trame NMEA: données informatiques provenant de satélites permettant la géolocalisation.

Trilatération: méthode de calcul par triangulation (3 points connus) permettant de situer un objet
sur la terre.

Géolocalisation: Calcul des coordonnées d'un objet afin de trouver sa position sur terre.

GPS: Système de positionnement mondial (Global Positioning System)

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