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2 Le DGPS
Le GPS différentiel, ou DGPS, a été imaginé afin de contourner l'erreur SA introduite
volontairement. Le signal DGPS est corrigé spécifiquement de cette erreur. Il utilise un
réseau de stations fixes de référence qui transmet l’écart entre les positions indiquées par
les satellites et leurs positions réelles connues. Le réseau de bases est implanté par
l'utilisateur, des agences gouvernementales, ou des sociétés privées qui revendent les
corrections. A partir de 2000, le procédé DGPS perd un peu de son intérêt mais conserve
tout de même un avantage sur le GPS en offrant une résolution de l'ordre du mètre. Cette
technologie est très employée en navigation aussi bien terrestre que maritime.
On utilise une large gamme de fréquence correspondant à l'application. Plus on travaille
dans un milieu confiné (milieu urbain, chantier,...), plus on utilise une gamme de fréquence
élevée.
La portée des bases de référence peut atteindre 300km, pourvoyant ainsi aux besoins de
positionnement pour la navigation côtière.
Une autre solution consiste à avoir sur support informatique, l'ensemble des corrections propres au stations
de références et de traiter les corrections de coordonnées en post- traitement.
En dehors des corrections émises par des station terrestres, des satellites ont été lancés afin de créer une
correction des données directement depuis l'espace. C'est ce que l'on appelle les systèmes SBAS (Satellite
Based Augmentation System). Les satellites sont géostationnaire et émettent les corrections pour une zone
du globe. Le système n'est plus alors considéré comme du DGPS. En effet, un satellite envoie ces
corrections pour une vaste zone (voir carte), contrairement au DGPS, où la station envoie des corrections
d'après ces relevés. Les satellites envoient des corrections d'horloge, d'orbites des satellites GPS,
ionosphériques et troposphériques qui sont calculées, puis transmises en même temps que des informations
d'intégrité relatives à la santé des satellites GPS.
Pour les Etats-Unis (agence fédérale de l'aviation), c'est le sytème WAAS (Wide Area Augmentation System)
; pour l'Europe (Commission européenne, Agence spatiale européenne et organisme européen chargé de la
sécurité de la navigation aérienne), c'est le systeme EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay
System) et enfin pour le Japon, c'est le système MSAS (Multi-functional Satellite Augmentation System)
Au sol, des stations récupèrent les données SBAS pour diffuser les corrections. Les trois systèmes SBAS
sont compatibles entre eux. La précision obtenue avec ce système est d'environ 3m.
Malgré cette correction importante, la précision recherchée pour certaines applications n'est pas atteinte.
Afin d'améliorer le positionnement au niveau du centimètre, on a recours au GPS RTK.
4 Le RTK réseau
On l'a vu précédemment, le récepteur mobile doit se trouver dans un rayon d'un dizaine de kilomètres de la
station. Si on augmente la ligne de base (distance mobile-station), l'incertitude sur la position augmente
nettement. De plus, l'équipement station et mobile représente un coût important.
L'idée du RTK réseau est de faire supporter les corrections issues de la redondance d'information des
stations de référence par un serveur distant. Les récepteurs GPS modernes, reliés par une liaison Bluetooth
à un téléphone portable, communiquent avec un serveur de calcul. Ce centre de calcul disponible sans
interruption, communique les corrections au récepteur mobile au moyen d'une liaison GPRS, UMTS,... Cette
étape de transmission est la plus critique technologiquement. L'information doit être communiquée à
l'utilisateur de façon quasi instantanée. Les réseaux de télécommunication actuels permettent des temps de
latence inférieurs à la seconde. Le maillage de stations de référence est beaucoup moins dense (60 à 70km
entre chaque station). Plusieurs technologies ont été développées s'appuyant chacune sur un concept de
correction différent.
Actuellement, trois technologies dominent : MAC (réseau Orphéon – technologie Leica), VRS (réseau Sat-
Info – technologie Trimble) et FKP (réseau Teria – technologie Geo++ GmbH)
4.1 Orphéon
Le réseau Orphéon repose sur le concept de Maître-Auxiliaire (MAC-Master Auxiliary Concept). Il est
exploité en France par la société Géodata Diffusion qui comptera fin 2008 près de 70 stations réparties sur
des zones géographiques « économiquement intérressantes » (région parisienne, vallée de la Seine,du
Rhône, frontières Nord et Est,...).
Ce processus utilise une norme de transmission, le RTCM 3.0 (Radio Technical Commission Maritime),
contrairement à VRS et FPK qui utilisent des formats propriétaires basés sur RTCM 2.3. En effet, la version
2.3 n'est pas appropriée pour la transmission des messages de corrections réseau. Les message sont donc
envoyés en utilisant un message particulier, dit message 59, codés spécifiquement pour VRS et FKP.
Les stations de référence d'une même zone ont un certain nombre de corrections en commun (correction
satellite, atmosphériques, ...). On s'appuie donc sur ces informations pour envoyer au serveur, les données
communes.
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Aux. 1 3 Données
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Le serveur calcule alors des corrections différentielles entre les stations et envoie les corrections
relativement à la station maître. Cette dernière envoie les données brutes issues de ces observations. Cet
arrangement des données génère des messages compacts, peu consommateurs de bande passante. Le
mobile récupère les informations auprès du serveur Internet et de la station maître puis effectue les
interpolations.
Le concept de MAC concède au mobile une part importante du calcul de position, ce qui est pris en charge
par le serveur pour VRS et FPK, mais apporte plus de latitude dans les déplacements et les renouvellements
de correction.
4.2 Sat-info
Le réseau Sat-info introduit le concept de station virtuelle de référence (VRS-Virtual Reference Station). Il est
exploité par la société Sat-Info qui possède des stations dans toute la moitié Nord de la France, dans la
vallée du Rhône et quelques stations dans le Sud.
1) La première étape est la modélisation des différentes erreurs grâce à l'arrivée permanente des
informations des stations permanentes vers le centre de calcul :
● Pour l'effet ionosphérique, le logiciel utilise un modèle en " couche unique " associé à un filtre. Cela
permet d'éliminer directement plus de 50% de l'effet ionosphérique. La partie restante est traitée par
un modèle d'interpolation des résidus dans le réseau.
● Pour la troposphère on utilise les orbites prédites de l'IGS (précision 50 cm à comparer aux orbites
radiodiffusées de précision 10 m) qui permettent d'obtenir une influence minime des erreurs d'orbite
sur le positionnement.
● Pour la troposphère le logiciel se sert d'un modèle dit " de Hopfield modifié ".
Une méthode de résolution des ambiguïtés basée sur l'utilisation des matrices variance / covariance des
observations de phase sert à fixer les ambiguïtés sur toutes les lignes de base du réseau.
2) Un utilisateur utilise le réseau ; il commence par se connecter au centre de calcul, s'identifier et envoyer
sa position approchée (en utilisant la position de navigation) sous la forme d'un message normalisé.
Le serveur envoie une première correction de pseudo-distance.
Le mobile procède au calcul d'une solution de code différentielle qu'il retourne au serveur.
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4.3 Teria
Le réseau Teria est adossé aux infrastructures du réseau GPS permanent (RGP) de l'IGN et offre ainsi une
couverture totale du territoire français. Les stations de références construites et maintenues par
Thales/Martec sont mise en place par l'Ordre des Géomètres Experts (OGE). Le serveur de calcul récupère
les données des stations de référence. Il effectue la résolution des ambiguïtés par la méthode
Flächenkorrekturparameter (FPK ou paramètre de correction surfacique) permettant la triangulation du
mobile.
Le serveur diffuse en permanence les données par onde radio.
Le mobile utilisateur se connecte au serveur qui renvoie les corrections au mobile. Ce dernier génère alors
les interpolations nécessaires et obtient ainsi la position.
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Les réseaux GPS RTK ne sont pas équivalents. Le mobile effectuant les corrections (type FKP ou MAC) ne
pourra pas développer un algorithme de corrections aussi poussé (corrections ionosphérique,
troposphériques,...) que si un serveur de calcul avait été utilisé (VRS). La contrepartie de cette « délégation
de calculs » au mobile est une bien meilleure réactivité lors de l'évolution de la position du mobile.