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REPUBLIQUE DU SENEGAL

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT ECOLE SUPERIEURE


SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE ET DE D’ELECTRICITE, DE BATIMENT
L’INNOVATION ET DES TRAVAUX
PUBLICS(ESEBAT)

Filière Géomètre-Topographe MASTER 1

EXPOSE D’INSTRUMENT TOPOGRAPHIQUE


THEME :

LA COMPARAISON DE LA PRECISION D’UN


NUAGE DE POINT OBTENU PAR SCANNAIRE 3D
ET CELLE OBTENU PAR TECHNIQUE GNSS :
CAS DE L’EXPLOITATION D’UNE MINE D’OR

Étudiants du GROUPE 2
Enseignant
-DAGO Gogne Rodolph (Délégué groupe 2)
Prof. Aristide William -KOFFI Yao Junior
-KRIMBIE Porquet Franck
-KONE Yaya
-KOFFI Koffi Noel
-YOCOLI Kouadio Claver
-N’GUESSAN Josue Caleb
-N’ZI Charles Emmanuel
-DIOP chérif cheikh yakhoub

Année académique : 2021-2022


EXPOSE INSTRUMENT TOPOGRAPHIQUE GROUPE 2
1
SOMMAIRE

SOMMAIRE .............................................................................................................................................. 2
LISTE DES ILLUSTRATIONS ....................................................................................................................... 2
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 3
I-PROBLEMATIQUE ET DEFINITIONS .................................................................................................... 4
1-Problématique.............................................................................................................................. 4
2-Définitions de concepts ................................................................................................................ 5
II-UTILISATION DE LA TECHNIQUE SCANNAIRE 3D DANS UNE MINE D’OR ......................................... 6
1-Fonctionnement et précision du scanner 3D. .............................................................................. 6
2-Utilisation du scanner 3D dans une exploitation minière ............................................................ 7
III-UTILISATION DE LA TECHNIQUE GNSS DANS UNE EXPLOITATION MINIERE .................................. 9
1-Principe du positionnement GNSS ............................................................................................... 9
2-Précision du nuage de point obtenu par GNSS .......................................................................... 10
3-Utilisation de la technique GNSS dans les mines ....................................................................... 13
IV-LA COMPARAISON DE LA PRECISION D’UN NUAGE DE POINT OBTENU PAR SCANNAIRE 3D ET
CELLE OBTENU PAR TECHNIQUE GNSS.............................................................................................. 13
1-Analyse ....................................................................................................................................... 13
2-Interprétation ............................................................................................................................. 15
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 15
SOURCES ET REFERENCES...................................................................................................................... 16

LISTE DES ILLUSTRATIONS


Figure 1 : Le scanner 3D et ses composates .......................................................................................... 6
Figure 2 : Visualisation du nuage de point d’un tunnel....................................................................... 8
Figure 3 : Constellations de satellites autour de la Terre ..................................................................... 9
Figure 4 : Principe du mono station .................................................................................................... 11
Figure 5: Schéma d’utilisation du mode réseau ................................................................................. 12
Figure 6 : Représentation de pseudolites et de satellites GNSS....................................................... 13
Figure 7 : Tableau récapitulatif de comparaison SCANNER/GNSS en mine onshore .................... 14

EXPOSE INSTRUMENT TOPOGRAPHIQUE GROUPE 2


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INTRODUCTION

De nos jours, les sociétés minières sont souvent soumises à une pression extrême pour
réduire les coûts, accroître l'efficacité et améliorer les performances en matière de sécurité tout
en maintenant une qualité de production élevée.
Il n'existe pas de solutions faciles, mais il est clair que la technologie apporte une
contribution importante à l'exploitation minière.
La numérisation des sites d'exploitation de mines et de carrières à l'aide des systèmes de
cartographie permet d'optimiser les processus de production. L'utilisation d'une technologie de
cartographie appropriée et d'un prix raisonnable, associée à une formation adéquate du
personnel, rendent le fonctionnement des sociétés minières plus efficace, renforçant le
processus de production global et augmentant ainsi les revenus.
Les sciences géographiques offrent désormais plusieurs techniques applicables sur un site
minier.
On peut par exemple utiliser le scanner 3D ou encore le GPS différentiel pour créer un nuage
de points en vue de modéliser le site à exploiter et à faire le calcul de volume de stock.
Chacune de ces techniques admet un niveau de précision qui tient compte de plusieurs
paramètres.
Afin de bien s’orienter dans nos prises de décisions, notre étude se portera alors sur « LA
COMPARAISON DE LA PRECISION D’UN NUAGE DE POINT OBTENU PAR
SCANNER 3D ET CELLE OBTENU PAR TECHNIQUE GNSS : CAS DE
L’EXPLOITATION D’UNE MINE D’OR ». Pour mieux appréhender ce thème, nous allons
d’abord commencer par rendre ce thème pertinent puis présenter les deux technologies ensuite
faire une comparaison de leur niveau de précision avant de passer au bilan.

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I-PROBLEMATIQUE ET DEFINITIONS
1-Problématique
En topographie, nous avons à mesurer des grandeurs de nature diverse : longueurs, dénivelées,
surfaces, volumes etc.…, et cela avec des instruments variés dans lesquels on peut citer rubans,
théodolites, tachéomètres, niveaux, GPS, drones et scanner 3d etc...
Une grandeur est toujours définie qu'avec une approximation limitée
Il arrive constamment que l’on effectue des observations en nombre supérieur à celui qui
serait strictement nécessaire pour la détermination des quantités que l’on veut mesurer. Il s’agit,
dans ce cas :
✓ De faire des vérifications,
✓ D’améliorer la qualité des résultats obtenus.
Pour la suite des erreurs inévitables (de nature très diverses) qui seront commises, on obtient en
général des résultats plus ou moins discordants.
Trois problèmes alors se posent au topographe :
•déduire de l’ensemble des observations faites la meilleure valeur pour la qualité que l’on veut
déterminer
•déduire des discordances constatées dans ces observations, un nombre qui caractérise de façon
rationnelle et universellement adoptée, la précision des observations qui avaient été effectuées.
•déduire dans les mêmes conditions, un nombre qui caractérise la précision des résultats
adoptés.
. D’autre part, lors d’enchaînement ou de répétitions de mesures de la même grandeur avec
plusieurs appareils différents, il est nécessaire de pouvoir estimer les erreurs résultantes et d’en
comparer les précisions.
L’objectif général de cette étude est de déterminer les limites et avantages du scanner 3D et du
GNSS en topographie minière. Pour atteindre cet objectif, nous explorons les pistes de
réflexions suivantes :
- Qu’est-ce que le scanner 3D et le GNSS ?
- qu’elles sont leurs précisions en topographie minière ?
- Quelles sont les particularités de chacune de ces techniques ?
- Laquelle est la plus pratique dans le domaine minier ?

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2-Définitions de concepts
▪ Comparer
C’est le fait d’examiner les rapports de ressemblance et de différence entre plusieurs choses ou
personnes ;
▪ La précision
Caractère de ce qui est exact, calculé, mesuré de manière précise. Il s’agit donc de la proximité
d’une mesure par rapport à sa valeur réelle ;
▪ Nuage de point
En sciences topographiques, le nuage de points c’est l’ensemble des points 3D représentant
l’objet scanné par l’instrument utilisé. L’instrument mesure pour chaque point d’impact sur
l’objet la distance (différents principes de détermination en fonction du type d’appareil) et les
angles horizontaux et verticaux. Les coordonnées sphériques des points sont déterminées dans
un repère centré sur l’appareil utilisé.
▪ Scanner 3D
Un scanner tridimensionnel est un appareil de numérisation et d'acquisition 3D composé d’un
faisceau laser qui balaye l'espace verticalement et horizontalement afin de mesurer des millions
de points en très peu de temps.

▪ La technique GNSS
C’est système de positionnement par satellites également désigné sous le sigle GNSS
(pour Géolocalisation et Navigation par un Système de Satellites) est un ensemble de
composants reposant sur une constellation de satellites artificiels permettant de fournir
à un utilisateur par l’intermédiaire d'un récepteur portable de petite taille sa position 3D,
sa vitesse 3D et l'heure.
▪ Mine d’or
Une mine d'or est un site d'extraction ou gisement d'or. Cet or peut être natif ou inclus dans du
minerai d'où l'on peut l'extraire.
▪ Notion d'incertitude
Lorsqu'on mesure une grandeur quelconque (longueur d'une table par exemple), on ne peut
jamais obtenir une valeur exacte. On appelle erreur la différence entre la valeur mesurée et la
valeur exacte. Mais comme on ignore la valeur exacte, on ne peut pas connaître l'erreur
commise. Le résultat est donc toujours incertain. On parle des incertitudes de mesure.
Les trois causes d'incertitudes sont :
✓ L’imperfection de l'appareil de mesure
✓ Le défaut de la méthode de mesure
✓ Les limites de l'homme (lecture des appareils analogiques).

Ce thème se résume donc à faire un rapport de ressemblance et de différence concernant la


proximité des mesures par rapport à leurs valeurs réelles sur l’ensemble des données

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géographiques obtenu entre un appareil de numérisation et d'acquisition 3D et le système de
positionnement par satellites dans la mise en valeur d’un site d’extraction d’or.

II-UTILISATION DE LA TECHNIQUE SCANNER 3D DANS UNE MINE


D’OR

1-Fonctionnement et précision du scanner 3D.


1-1-Principe de fonctionnement d’un scanner
1-1-1-La Lasergramétrie
La lasergrammétrie est une technologie d’acquisition de données en utilisant un laser. Ces
données se décomposent en deux parties :
✓ La mesure de la distance
✓ L’orientation du faisceau laser Lors d’une acquisition, on obtient de nombreux points
qui forment un nuage de points. Cette opération pratiquée en lasergrammétrie est
appelée « scannage », « balayage laser » ou « numérisation 3D »
Le terme LASER (Light Amplification by Simulated Emission of Radiation) désigne une
amplification de la lumière par émission stimulée de rayonnement. C’est une source de lumière
artificielle permettant la production de faisceaux très intenses de lumière cohérente.

1-1-2-Le scanner 3D
Les appareils utilisant la lasergrammétrie sont appelés : les scanners lasers 3D. Ces appareils
se décomposent en trois parties (figure7).
✓ La télémétrie laser donne l’information sur la distance (D) ;
✓ Les composantes de déflexion informent sur la direction, l’orientation (δ,ϕ) ;
✓ Le traitement pour enregistrer et stocker l’information.

Le balayage laser peut-être effectué à partir


de scanners lasers positionnés sur une station
fixe (trépied) ou bien à partir d’une
plateforme en mouvement, se déplaçant dans
l’espace on parle alors la lasergrammétrie
mobile.

Figure 1 : Le scanner 3D et ses composates

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1-2-Précision d’un nuage de point obtenu au scanner 3D.
Puisqu’un scanner laser effectue des mesures au même titre que le ferait un tachéomètre, aussi
leurs modèles s’avèrent relativement semblables. Plus précisément, il est préférable de mettre
en évidence deux caractéristiques – l’imprécision d’angles et de distance.
✓ Précision sur les angles (horizontal et vertical) : le scanner3D souffre des erreurs
typiques d’un tachéomètre comme l’erreur de collimation horizontale, l’erreur d’index
et l’inclinaison de l’axe vertical. La précision sur la mesure angulaire est mise en
évidence en mesurant de courtes distances verticales et horizontales entre les cibles.
Celles-ci sont comparées ensuite aux mesures de référence obtenues grâce à des
appareils beaucoup plus précis.
✓ Précision sur la distance : Exactitude/précision sur les mesures de distances : La
précision sur les mesures de distances dépend de plusieurs paramètres et du type de
scanner utilisé. Afin de connaitre cette précision, une opération de contrôle peut être
effectuée. Pour cela, une cible positionnée perpendiculairement à la direction de visée
est scannée plusieurs fois. La dispersion du nuage et son épaisseur permet de caractériser
et de déterminer son écart type à partir d’un plan moyen. L’exactitude des coordonnées
des cibles pourra être vérifiée en comparant les différentes mesures à une mesure
tachéométrique. Cette valeur « vraie » sera déterminée par le biais de mesures plus
précises que ce que le scanner est susceptible d’atteindre.
✓ Erreur due à la cible : Une source d’erreurs significatives, à laquelle il nous faut faire
attention, est la manière avec laquelle un matériau numérisé renvoie la lumière au laser.
Tandis que le retour depuis les surfaces blanches est fort, la quantité de lumière
retournée par celles noires est beaucoup plus faible. Des matériaux très réfléchissants
tels que le marquage au sol, les diapositifs rétroréfléchissants peuvent produire aussi des
effets supplémentaires comme la saturation et le flou lumineux.
✓ Condition environnementale :la température, l’humidité relative, l’éclairage...sont des
facteurs à prendre en comptes pour avoir une bonne précision
✓ La taille de l’empreinte laser : Elle se mesure au niveau de la surface de l’objet à
numériser. Elle est généralement plus importante que la capacité à mesurer de façon
indépendante deux objets situés sur des lignes de visées adjacentes (résolution
angulaire)
✓ La portée : Cela représente la distance (minimale et maximale) où le scanner est
capable de numériser un objet. Cette distance varie surtout en fonction du type du
scanner .

2-Utilisation du scanner 3D dans une exploitation minière

Le Scanner 3D, une fois positionné dans son environnement, balaie l’espace à 360° en un seul
passage. Il génère ainsi des relevés constitués de millions de données regroupées en nuages de
points retranscrivant la géométrie exacte de toute structure, infrastructure, installation
industrielle ou tertiaire.
Les Objectifs sont :
- Modéliser la mine et les installations tel que construit

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- Intégrer le futur dans l’existant
- Naviguer virtuellement dans vos mines et installations
Un scanner 3D peut identifier et enregistrer toute crevasse et fissure grâce à la technologie de
numérisation laser, et fournit ainsi un outil de mesure de stabilité d'ouvrage, de mesure d'érosion
et de surveillance du tassement. En effectuant des relevés 3D et mesurant la géométrie d'un
tunnel à intervalles réguliers, il nous permet de comparer les données obtenues aux scans
précédents et d'identifier les zones sensibles. Il s'agit là d'une énorme contribution à la sécurité
des mines et à un environnement de travail sûr.
Une carrière doit également être inspectée minutieusement. Le scanner 3D assure ainsi la
mesure de carrières et des volumes érodées. Il sert aussi à identifier et quantifier des quantités
spécifiques de roches et matières premières, ce qui en fait un équipement précieux pour
l'exploitation minière moderne.

Figure 2 : Visualisation du nuage de point d’un tunnel

L’utilisation d’un scanner 3D dans une mine offre des avantages suivants :
✓ Visualisation directe du résultat d’une excavation et du calcul d’un volume de stock
de minerai : les nuages de points facilitent la compréhension du résultat. Une acquisition
qui génère autant de points peut être très utile si des détails complémentaires sont
nécessaires. Elle constitue aussi une image 3D du site minière avec grande précision
compte tenu de la densité des points du nuage, d’éventuels tassement ou fissures peuvent
être identifiés immédiatement à l’œil nu.
✓ La rapidité : la numérisation de millions de points se fait en quelques minutes. Cette
numérisation s’effectue donc plus vite et avec plus de détails qu’un levé classique.
✓ Pas de contrainte temporelle : les relevés peuvent s’effectuer de nuit ou de jour.
✓ Le scanner 3D et sa technique de lasergrammetrie fonctionne à couvert et dans des
en confinés et fermés comme dans des endroits dégagés cela ne détériore pas la
qualité des résultats.
✓ La densité du nuage de points est un atout dans une mine d’or.

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III-UTILISATION DE LA TECHNIQUE GNSS DANS UNE
EXPLOITATION MINIERE

1-Principe du positionnement GNSS


Le GNSS signifie Géolocalisation et Navigation par un Système de Satellites. Ce terme
regroupe l’ensemble des matériels et des installations permettant le positionnement par
satellites.
Il s’agit d’un ensemble de composants reposant sur une ou plusieurs constellations de satellites
artificiels permettant de fournir à un utilisateur par l’intermédiaire d’un récepteur portable sa
position 3D.
Le GNSS varie en termes de conception et d'âge, mais le fonctionnement est le même. Le
satellite transmet deux ondes en bande L, c'est-à-dire L1 et L2. Ces ondes porteuses transmettent
des données du satellite à la Terre.
Les récepteurs GNSS se composent de deux parties : l'une est une antenne et l'autre est une
unité de traitement. Le principe de fonctionnement des deux unités est simple. L'antenne reçoit
les signaux des satellites tandis que l'unité de traitement détecte les signaux. Il a besoin d'au
moins quatre satellites pour collecter des informations précises afin de déterminer la position.
Les satellites GNSS tournent autour de la Terre toutes les 11 heures, 58 minutes et 2 secondes.
Chaque satellite est capable de transmettre des signaux codés qui contiennent un horodatage
stable et des détails d'orbite.
Les signaux contiennent des informations dont un récepteur a besoin pour calculer les
emplacements des satellites et les ajuster en conséquence pour un positionnement précis.
Le récepteur calcule la différence de temps entre l'heure de réception du signal et l'émission
pour calculer la distance précise. Il donne des résultats sous forme d'altitude, de longitude et
de latitude, indispensables en topographie.

On peut regrouper la technologie GNSS en trois éléments vitaux :

✓ Segment spatial: Le segment spatial définit les constellations en orbite entre 20,000
37,000 et XNUMX XNUMX km au-dessus de la surface de la Terre.
Exemples de GNSS : Le GPS NAVSTAR des États-Unis, Galileo de l'Europe, le
système de navigation par satellite BeiDou de la Chine et le Global'naya
Navigatsionnaya Sputnikovaya Sistema de la Russie (GLONASS).

Figure 3 : Constellations de satellites autour de la Terre


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✓ Segment de contrôle : Le segment de contrôle est le réseau de stations de
téléchargement de données, de stations de surveillance et de stations de contrôle
principales situées à travers le monde.
✓ Segment d'utilisateur : Le segment utilisateur décrit l'équipement qui reçoit les
signaux du satellite et produit une position basée sur la position orbitale des satellites et
l'heure.

2-Précision du nuage de point obtenu par GNSS


2-1-Les sources d’erreurs GNSS
Plusieurs erreurs naturelles affectent la mesure de distance satellite / récepteur.
✓ La précision des orbites des satellites GPS
L’ensemble des satellites utilisés pour le positionnement se déplacent en permanence autour
terre. Les paramètres de position sont actualisés chaque semaine dans les almanachs qui sont
diffusées par les satellites et permettent à chaque récepteur GPS de déterminer les trajectoires
et les marches d’horloge des satellites qu’il utilise. Bien que leur position soit prévue à l’avance
leur position réelle est légèrement différente et cette erreur va aussi naturellement se répercuter
directement sur la position affichée par le récepteur.
✓ La réfraction dans l’ionosphère
Le signal des satellites rencontre une première zone qui entoure la terre à près de 20 km
d’altitude : L’ionosphère. Le signal GPS doit pénétrer cette couche sur son trajet qui entraine
une perturbation de la vitesse de l’onde électromagnétique qui se propage. Le temps de trajet
mis par l’onde GPS est ainsi modifié d’une durée inconnue, nommée délai ionosphérique.
L’influence de l’ionosphère varie en permanence à cause par exemple de l’activité solaire.
✓ La réfraction dans la troposphère
Le signal des satellites rencontre une deuxième zone qui est la couche basse de l’atmosphère :
la troposphère (de 0 à 10 km d’altitude). Le temps de propagation de l’onde GPS est alors
affecté par la teneur en vapeur d’eau de cette couche. En pratique les conditions
météorologiques et les épaisseurs troposphériques différent suivant l’endroit où l’on se trouve.
Nous constatons que la troposphère à une influence plus particulière sur la composante verticale
de la position, les erreurs horizontales se compensant plus ou moins du fait que les satellites
couvrent à peu près toutes les directions l’horizon.
✓ Les multi trajets

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Au niveau des conditions de réceptions des signaux, il existe des phénomènes qui vont encore
allonger légèrement le trajet du signal GPS par réflexion ou rebonds de ce signal sur des objets.
La position ainsi obtenue peut être ainsi décalée mais elle est surtout très instable car comme
les satellites se déplacent, l’angle d’incidence sur le réflecteur change, et la position se déplace
d’autant. La qualité de l’antenne de réception est ici déterminante, certaine dispose d’un
blindage visant à atténuer ces réflexions parasites.

2-2-Principe de correction des erreurs


✓ Utilisation d’un mono Station
En connectant un GPS mobile à une station de référence (ou pivot) par radio ou téléphonie
mobile, il est possible de calculer et de profiter des corrections donc de la précision
centimétrique amenée par la station de référence au GPS mobile.

Figure 4 : Principe du mono station


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La distance qui sépare le GPS mobile de la Station de Référence devient la ligne de base et la
précision de la correction devient alors dépendante de sa longueur. Plus on s’éloigne de la
station de base, plus la précision se dégrade. On observe que dans un rayon de 30km la précision
centimétrique est conservée.
✓ Le mode réseau
Le mode réseau est un mode avancé de calculs des corrections pour le positionnement par
satellites qui met en oeuvre plusieurs stations de références qui entourent un récepteur mobile,
créant ainsi une cellule. En combinant les corrections individuelles de chacune des Stations de
référence de la cellule, il est alors possible d’obtenir une correction centimétrique plus
homogène et plus stable qu’avec le mono station.
Ce mode, qui ne dépend donc pas d’une seule station d’observation, présente beaucoup
d’intérêts car il offre alors une correction qui ne dépend plus de la longueur de la ligne de base.
La qualité des corrections est homogène partout au sein de la cellule.

.
Figure 5: Schéma d’utilisation du mode réseau

Le réseau offre également un avantage indéniable car ne dépendant pas d’une seule station de
base pour générer des corrections de qualité mais d’une cellule en cas d’arrêt d’une des stations,
le réseau continue de fonctionner correctement et à délivrer des corrections de qualité et de
précision centimétriques car il compense l’absence d’une des bases.
✓ Mise en place de Pseudo-satellites sur Terre
Une méthode tenant à déployer une constellation locale de satellites grâce
à une augmentation des niveaux de signaux GNSS a été mise au point. Son but est
d’améliorer la précision de la localisation, mais aussi de rendre accessible le signal GNSS en
intérieur (localisation en indoor). Il s’agit des pseudolites (pseudo-satellites), à savoir des

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émetteurs terrestres de signaux dont le format est identique ou similaire à ceux émis par les
satellites. La portée de ces signaux est variable - elle dépend de leur puissance et de leur
utilisation. Le principe est de mettre en place, dans une zone dite de « contraintes » non
couverte par le GNSS, des transmetteurs permettant à un récepteur d’acquérir un nombre
suffisant de signaux et de calculer sa position 3D. Autrement dit, les émetteurs jouent
localement le rôle des satellites et leurs signaux sont traités de la même manière que ceux
des satellites.

Sur la figure 5, les pseudo-


satellites permettent d’avoir des
données précises indoor (a), ce
qui ne peut pas etre assuré par
les satellites GNSS. Ils peuvent
aussi améliorer la précision à
l’extérieur(b).

Figure 6 : Représentation de pseudolites et de satellites GNSS

3-Utilisation de la technique GNSS dans les mines

La technologie GNSS admet plusieurs applications dans les exploitations minières :


✓ Le levé du terrain naturel ;
✓ L’implantation précise des limites d’exploitations, les axes et les niveaux ;
✓ Le guidage des engins ;
✓ L’estimation des mouvements de terre ;
✓ La réconstitution 3D d’un Modèle Numérique du Terrain.

IV-LA COMPARAISON DE LA PRECISION D’UN NUAGE DE POINT


OBTENU PAR SCANNAIRE 3D ET CELLE OBTENU PAR TECHNIQUE
GNSS
1-Analyse
✓ Cas d’une exploitation minière à ciel ouvert

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Incertitude liées à l’environnement : Si la végétation est dense, les points obtenus au scanner
seront moins précis à cause du phénomène de la réflexion du faisceau lumineux par les
obstacles. Le GPS peut également voir sa précision réduite du fait de l’interception des signaux
par la végétation. Toutefois le GPS offre l’avantage de pouvoir se déplacer et relever un autre
point. Ce qui sera plus complexe au scanner, puisqu’il faudra changer de point de station.
Le scanner exige également un éclairage optimal de la zone de travail. Ce qui n’est pas
obligatoire avec la technique GNSS.

La répartion spatiale des points : La plupart des scanners 3D ont une portée maximale
exprimée en centaine de mètres. Ainsi pour des points à relever sur une grande étendue, il faudra
plusieurs stations distinctes pour pouvoir conserver une bonne précision. De plus si nous
travaillons avec des références indépendantes, nous aurons plusieurs nuages de points à
consolider. Le GPS différentiel offre donc une possibilité très importante en terme de portée.

Contraintes liées aux systèmes de coordonnées géographiques : La technologie GNSS nous


fournit des données directement dans un système géodésique. Un scanner 3D fournit des
coordonnées locales(distance, angles vertical et horizontal). Si nous voulons avoir des données
dans un système géodésique, un géoréférencement s’impose. Le choix des points de calage peut
influencer la précision attendue.

Représentation graphique des résultats : Les nuages de points obtenus au scanner3D sont
semblables à des photographies. Ils représentent fidèlement les formes des objets dans
l’environnement. Ainsi, on peut repérer visuellement d’eventuels risques dans les zones sujettes
aux problèmes géologiques. Avec des résultats GNSS, il faudra un logiciel de modélisation
MTN et des calculs et comparaisons des états de la zone à des dates différentes.

Scanner 3D GNSS

Facteur Efficace en absence de


Efficace en zone dégagée
environnemental végétation dense

Contrainte spatiale Adapté aux petites superficies Utilisable partout

Données directement dans un


Système de coordonnées Géoréférencement nécessaire
système géodésique

Affichage des points Image Modèle Numérique de Terrain

Figure 7 : Tableau récapitulatif de comparaison SCANNER/GNSS en mine onshore

✓ Cas d’une exploitation minière offshore


Si l’exploitation est souterraine, le scanner 3D est la technologie la plus adaptée, la GNSS ne
pouvant fonctionner sans sa principale composante : les satellites.

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Néanmoins l’utilisation de pseudolites peut servir comme alternative.

2-Interprétation
En exploitation minière à ciel ouvert, la technique GNSS semble de loin, la mieux adaptée si
l’on veut avoir un nuage de points précis et directement dans un sytème géodésique.
Dans une mine offshore, le scanner 3D reste la technique la plus précise et moins couteuse.

CONCLUSION
La technologie GNSS repose sur la détermination des coordonnées des points sur Terre en
interprétant les signaux émis par des satellites à l’aide de récepteur. Cette technique est
applicable dans les exploitations minières. Nous pouvons obtenir un nuage de points précis pour
modéliser le terrain naturel du site. Toutefois un GPS ne peut servir que dans les exploitations
à ciel ouvert.Pour des mines souterraines, le scanner peut nous servir à avoir des données plus
précises.
Toutefois, que l’exploitation minière soit onshore ou offshore, la technologie LIDAR peut
permettre de travailler dans les deux cas et avoir de bonne précision des points.

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SOURCES ET REFERENCES
- LASERGRAMMETRIE MOBILE : ETUDE ET UTILISATION D’UN SYSTEME MOBILE
DE CARTOGRAPHIE 3D EN MILIEU FERROVIAIRE – LE GRP 5000 , memoire de
Benjamin DUPUIS pour l’obtention du Diplome d’ingénieur de l’ ÉCOLE SUPÉRIEURE
DES GÉOMÈTRES ET TOPOGRAPHES(FRANCE)
-Qualification et amélioration de la précision de systèmes de balayage laser mobiles par
extraction d’arêtes , par Martyna Poreba
-http://reseauorpheon.fr-LE POSITIONNEMENT PAR SATELLITES GPS/GNSS
-geerkflare.com – GNSS/GPS

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