Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
M2 G2 2022-2023
Résumé
Dans le cadre du stage de terrain de M2 Géophysique, nous nous sommes rendus à Guainville
pour mener une campagne de prospection géophysique en vue de renseigner une équipe
d’archéologues suite à la découverte d’une structure de fondation vue par une photographie
aérienne. En d’autres termes, il s’agit de Mr. Christian CAMERLYNCK et son équipe
constituée de trois étudiants, de vérifier l’existence de cette structure et de tout autres vestiges.
Cette campagne de prospection a été réalisée à partir de méthodes non destructrices, comme le
magnétisme, le trainé électrique l’électromagnétique (Slingram) et le Radar. Ces méthodes
permettront d’apporter des informations complémentaires aux observations de départ car, elles
dévoileront les structures cachées que ce soit en profondeur ou en plan. Pour finir, la
géophysique est une discipline efficace pour répondre aux problématiques archéologiques liées
à l’exploration de la proche surface.
M2 G2 2022-2023
Table des matières
I. Introduction ......................................................................................................................... 1
II. Description de la zone d’étude ............................................................................................ 2
II.1 Localisation de la zone d’étude ................................................................................... 2
II.2 Contexte géologique .................................................................................................... 3
III. Méthodes appliquées ....................................................................................................... 4
III.1 L’ELECTROMAGNETISME : Slingram ................................................................... 4
III.1.1 Principe de la méthode ......................................................................................... 4
III.1.2 Dispositif de mesures ........................................................................................... 5
III.1.3 Interprétation de résultats ..................................................................................... 8
III.2 Le Radar-sol ................................................................................................................ 8
III.2.1 Principe................................................................................................................. 8
III.2.2 Résultats et interprétation ................................................................................... 11
III.3 Magnétisme ............................................................................................................... 12
III.3.1 Principe de la méthode (magnétomètre G858) ................................................... 12
III.3.2 Résultat et interprétation .................................................................................... 15
III.4 SBL10 : détecteur des métaux ................................................................................... 15
III.5 Electrique : resistivimetre RM15 ............................................................................... 17
III.5.1 Principe de la méthode électrique ...................................................................... 17
III.5.2 Présentation du RM15 ........................................................................................ 18
III.5.3 Acquisition ......................................................................................................... 19
III.5.4 Traitement des données ...................................................................................... 20
III.5.5 Résultats et interprétations ................................................................................. 21
IV. Conclusion ..................................................................................................................... 23
M2 G2 2022-2023
Table des illustrations
Figure 1: Localisation géographique de la zone d’étude (source des données : Google Earth et
Wikipédia). .......................................................................................................................... 2
Figure 2: Carte géologique de Guainville (Source : PLU de Guainville 2018) ......................... 3
Figure 3: Principe de l’électromagnétisme à induction (EMI) ................................................... 4
Figure 4: Dispositif CMD mini Explorer 3L .............................................................................. 5
Figure 5: Positionnement et la taille de la zone d’étude (site 1) ................................................ 6
Figure 6: Carte d’anomalie magnétique de l’écartement 0.38 m ............................................... 6
Figure 7: Cartographie de conductivité électrique apparente pour les trois écartements .......... 7
Figure 8: composition en phase apparente pour les trois écartements (0.38, 0.71 et 1.18 m) ... 8
Figure 9: Principe d’acquisition et dispositif Géoradar ............................................................. 9
Figure 10: Positionnement et la taille de la zone d’étude (site 1) .............................................. 9
Figure 11: Cartographie sous Radar ......................................................................................... 10
Figure 12: tranches de différentes profondeurs sous le radar à 250 MHz ................................ 11
Figure 13: Positionnement et la taille de la zone d’étude (site 1) ............................................ 13
Figure 14: Système d’acquisition du dispositif de magnétomètre G-858 MagMapper ........... 13
Figure 15: Carte d’anomalie magnétique ................................................................................. 13
Figure 16: traitement de carte magnétique par l’effet anti-chevron et histogramme de données
........................................................................................................................................... 14
Figure 17: carte du champ gradient vertical avant traitement (a) et après traitement (b) ........ 15
Figure 18: Système d’acquisition de l’appareil SLB10 ........................................................... 16
Figure 19: carte d’anomalie magnétique du Site 1(a) et du site 2 (b) ...................................... 16
Figure 20: principe d’un dispositif électrique .......................................................................... 17
Figure 21: photographie du RM15 lors de l’acquisition .......................................................... 18
Figure 22: schéma du dispositif pole-pole ............................................................................... 19
Figure 23: position et taille de la zone d’acquisition ............................................................... 19
Figure 24: carte des résistivités apparentes (Ohm.m) pour les deux écartements (0.5 et 1 m) 21
Figure 25: Carte de résistivité apparente (Ohm.m) .................................................................. 22
M2 G2 2022-2023
I. Introduction
Les archéologues font appel aux méthodes géophysiques de la proche surface afin de répondre
aux exigences des fouilles archéologiques et ont développé une branche nommée archéo-
géophysique. Cette branche consiste à faire des prospections géophysiques en amont des
fouilles, permettant ainsi de nombreux avantages. La géophysique essaie de répondre aux
questions archéologiques : la nature de la structure recherchée ? la profondeur au quelle elle se
trouve ? etc…
A priori, nous connaissons l’existence d’une structure de fondation via par la photographie
aérienne dans les fossés du Breuil (site d’étude), l’objectif de nos prospections géophysiques
est de caractériser aussi précisément que possible l’étendue de ce site. Pour cela, nous avons
réalisé des cartographies de la proche surface du site, en mettant en œuvres plusieurs méthodes
géophysiques telles que le magnétisme G-858, le trainé électrique à l’aide du resistivimetre
Lippman (model 10W-4Point Light Earth Resistivity Meter), le Géoradar du dispositif
PulseEkko Pro avec des fréquences de 500 à 250 MHz, et l’électromagnétisme à l’aide du CMD
mini Explorer 3L.
Dans la suite de ce travail, nous tentons décrire la zone d’étude, puis nous allons énumérer les
différentes méthodes mises en œuvre ainsi que leurs résultats.
1
II. Description de la zone d’étude
Figure 1: Localisation géographique de la zone d’étude (source des données : Google Earth et
Wikipédia).
2
II.2 Contexte géologique
La structure du sous-sol de la région du Thymerais-Drouais est intimement liée à l’histoire
géologique du bassin parisien dont elle fait partie. La majeure partie des couches
sédimentaires d’Eure-et-Loir sont des craies déposées au Crétacées supérieur entre – 100 et –
65 millions d’années. La géologie du secteur comprend également la formation de Beauce sur
les plateaux.
• Les vallées du Radon et du Chertemps sont caractérisées par des alluvions qui
proviennent de débris transportés par les cours d’eau et déposés au fond de ceux-ci et
se caractérisent par des limons sableux.
• Les coteaux sont identifiés par de la craie blanche à silex ;
• Les plateaux sont caractérisés par des alluvions, des colluvions ainsi que des argiles à
silex et des calcaires.
3
III. Méthodes appliquées
𝜎:S𝑙𝑎
: espacement des bobines
𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é 𝑒𝑛 𝑆/𝑚en m
4
III.1.2 Dispositif de mesures
Le dispositif Slingram utilisé lors de la prospection est le CMD mini Explorer 3L (Figure 4) de
la compagnie Tchèque Gf instruments. Cet appareil mesure la conductivité du sous-sol ainsi
la composante en phase avec le champ primaire. La phase est l’indicateur qui permettra de
juger de la qualité des mesures et/ou de détecter des structures enterrées car celle-ci est
sensible aux objets métalliques (Dalan RA. 2006).
Le CMD mini Explorer 3L est composé d’une sonde, d’une canne sur laquelle est fixée un
boitier Bluetooth et d’une console de contrôle. La sonde est constituée de trois bobines
réceptrices espacées respectivement de 0.38 m, 0.71 m et 1.18m de la bobine émettrice.
Celles-ci permettent d’une cartographie du sous-sol à trois différentes plages de profondeurs
(profondeur est environ 1,5 x l’écartement) . La console communique avec la sonde grâce au
boitier Bluetooth qui est connecté à celle-ci.
Poignée télescopique
Sonde
5
Figure 5: Positionnement et la taille de la zone d’étude (site 1)
Acquisition et traitement des données
La prospection Slingram s’est effectuée le 19/09/22 dans les fossés du Breuil. La superficie
totale prospectée est de 100 x 100 m2. Nous avons positionné en mode de dipôle vertical afin
d’atteindre une grande profondeur d’investigation (environ 1,5 x l’écartement de bobines).
Pour cela, on a positionné la sonde de telle sorte que ‘’Hi’’ (High) apparaisse sur le haut de la
surface de celle-ci. Ainsi, la prospection a été faite au moyen d’allers-retours en tenant
l’instrument le plus droit possible. Les déplacements ont été faits suivant l’axe Y et
l’intervalle entre les profils était 1 m.
6
Aprés l’acquisition, les données sont transférées de la console à l’ordinateur avec le logiciel
CMD DATA TRANSFER. Les données deviennent des fichiers (.txt et .dat) puis exportées
dans le logiciel Surfer pour représenter les cartes de la zone. Pour éliminer les effets de profils
(dû aux changements d’operateur), nous avons calculer les médianes où il y a eu ce changement
d’operateur par exemple pour les profils 25 et 26 on a calcul la médiane de chacun de profils et
ensuite on fait la différence de médianes calculés à l’aide d’un code Matlab. Ensuite on
représente sous Surfer le fichier ‘’.Grd’’ (Figure 7).
7
Figure 8: composition en phase apparente pour les trois écartements (0.38, 0.71 et 1.18 m)
III.2 Le Radar-sol
III.2.1 Principe
La stratégie de prospection en Radar-sol (Ground Penetrating Radar pour GPR), est une
méthode d’imagerie électromagnétique (EM) de haute fréquence ou préparative, à la différence
des méthodes EM inductives, les signaux EM utilisés en radar-sol sont si hautes fréquences que
les courants de déplacement dominent largement sur les courants de conduction, ces courants
sont sensibles à la permittivité diélectrique (ε) des matériaux, le radar-sol sera alors sensible
aux variations ε dans le sol, il en résulte que les ondes radars se propagent dans le sous-sol
comme les ondes sismiques. Le principe de cette technique non destructrice est basé sur
l’analyse des phénomènes de propagation (réflexion, réfraction et diffraction) des ondes
électromagnétiques des hautes fréquences (10 MHz à 3 GHz) dans le sol. Sa nature
impulsionnelle est fondée sur la transmission des ondes électromagnétiques dans le sous-sol à
l’aide d’une antenne d’émission, lorsque ces ondes rencontrent des changements de milieux dus
8
aux contrastes diélectriques, une partie de l’énergie est renvoyée vers la surface et enregistrée
par l’antenne de réception (Figure 9).
9
Mise en œuvre de profil en radar-sol
Les mesures ont été réalisées sur le Site (1) de la parcelle 100 m x 100 m où on a réduit les
dimensions à 50 m x 50 m. L’acquisition a été faite avec une fréquence de 250 MHz, de
direction Nord-Sud et vice-versa. L’intervalle entre les profils était de 40 cm et les données sont
enregistrées à chaque 0.5 s. les mesures réalisées ont subi des traitement et modélisations sous
Reflexw pour visualiser les hyperboles de diffraction, ensuite enregistrées en fichier ‘’Grd’’
afin de représenter sous le logiciel Surfer pour les cartographies de la zone.
10
III.2.2 Résultats et interprétation
Profondeur(cm)
11
L’analyse des traces de profondeurs obtenues par la technique GPR nous a permis de visualiser
les structures de fondation vue par la photographie aérienne (annexe) à des différentes
profondeurs. De 15 à 20 cm de profondeur, on n’observe rien, la figure est totalement saturée
mais à partir de 40 à 60 cm on observe nettement 4 structures qui apparaissent donc les deux
petites structures situées vers nord-est n’apparaissent pas sur la carte de la photographie
aérienne donc le GPR voit clairement ces structures de fondation mais au fur et à mesure on
voit en profondeur ces petites structures disparaissent. À partir de 80 à 85 cm, on observe que
la structure du milieu. A partir de 1 m de profondeur, on perd en résolution, le GPR ne voit plus
rien. Comme GPR est sensible au corps conducteur, on suppose au-delà de cette profondeur, il
y a une couche conductrice où le GPR ne voit clairement pas les interfaces ou la limite de la
résolution.
III.3 Magnétisme
III.3.1 Principe de la méthode (magnétomètre G858)
Pour mettre en place cette méthode nous avons utilisé le magnétomètre G858 a deux sondes
(capteurs) verticales. Il permet de mesurer les variations du champ Magnétique terrestre (CMT).
Le champ magnétique varie en fonction de la composition, des proportions et de la nature des
couches et autres éléments en profondeur. Le gradient vertical magnétique (nT/m) et exprime
la différence de CMT entre les deux capteurs. Les axes des capteurs sont perpendiculaires à la
surface terrestre (Figure 14). La distance entre les capteurs était de 0.55 m. le capteur du bas est
maintenu par l’opérateur à une hauteur environ 0.5 m. Deux batteries au plomb de 12 V en série
sont fixées à une ceinture fournissant ainsi 24 V d’électricité au système.
Pour l’acquisition, la prospection magnétique a été réalisée sur la parcelle du Site (1), faisant
50 m x 50 m. Nous avons utilisé trois décamètres pour délimiter le terrain à cartographier. On
a ensuite commencé l’enregistrement en veillant à garder un rythme de marche régulier, c’est
une opération faite en mode ‘’mapped survey’’, qui est un mode d’acquisition continu,
enregistrant automatiquement les données chaque 0.1 s. Dans ce mode, on suppose que
l’opérateur suit une ligne droite et qu’il marche avec une vitesse régulière. La position de
chaque point des données enregistrées est faite automatiquement. Nous avons appliqué la
méthode de déplacement en Boustrophédon, (parallèle à Y) avec un déplacement tous les 1m
(Figure 13). Enfin, les données obtenues ont été récupérées à l’aide de logiciel Magmap, aucun
prétraitement n’a été fait , juste quelques ajustements de traces, puis on les a représentées sous
forme de cartes grâce au logiciel Surfer.
12
Figure 14: Système d’acquisition du dispositif de Figure 13: Positionnement et la taille de la zone d’étude
magnétomètre G-858 MagMapper (GEOREVA) (site 1)
13
traitement finie nous avons exporté le fichier en ‘’.grd’’ ensuite on a représenté avec le logiciel
Surfer (Figure 17).
Des structures
observées.
Figure 16: traitement de carte magnétique par l’effet anti-chevron et histogramme de données.
14
III.3.2 Résultat et interprétation
a b
Structure
observée.
Figure 17: carte du champ gradient vertical avant traitement (a) et après traitement (b)
Sur la Figure 17 (a), on observe avant traitement quasiment rien, la carte est presque totalement
saturée mais la Figure 17 (b) après traitement, il est facile d’observer que les anomalies
magnétiques se concentrent principalement dans les parties Ouest où se trouve la structure de
fondation. On observe peu d’anomalie dans la partie nord-est sauf à l’extrémité du côté sud
où on observe des anomalies négatives et positives mais vers les côtés sud-ouest et nord-est on
observe ces anomalies (négatives et positives) disséminées en points sur l’ensemble de terrain
ce qui représente la structure de fondation vue par la photographie aérienne.
15
Boitier de
commande
Console
Capteur
A la fin de l’acquisition, on recupere les données acquises en copiant à partir de la console, le projet
situé dans le dossier SENSYS vers une clé USB. Les fichiers obtenus sont en format ‘’DLM’’ où on a
utilisé le logiciel DLMGPS pour transformer en format ‘’.dat’’ afin de représenter sous Surfer, on
obtient les cartes d’anomalie magnétique suivante :
a b
16
Aucune anomalie magnetique n’a detecté, extrêmement homogéne dans les deux cas. Pas de
signature métallique. Pour la carte du Site 2 (b), on observe les effets du profil malgré les
traitements effectués par le calcul de mediane sous Surfer et l’effet anti-chrévon par le logicel
Wumap.
17
III.5.2 Présentation du RM15
L’appareil exploitant la méthode électrique que nous avons utilisée est le RM15. Il est
composé de plusieurs éléments (Figure 21). Tout d’abord une barre de 1 m de long à laquelle
sont fixés 3 électrodes séparés de 0.5 m et 1 m les unes des autres. Puis un châssis fixé au-
dessus de la barre sur lequel sont montés une batterie et un boitier de commande. Enfin, on a
deux électrodes (B et N) libres reliées par une bobine de manière à pouvoir être implantées
loin du dispositif.
Boitier de commande
Châssis
Les électrodes
0.5 m 0.5 m
1m
Figure 21: photographie du RM15 lors de l’acquisition
Nous avons utilisé le dispositif pôle-pôle (Figure 22). Cette configure consiste à mettre une
électrode d’injection et une électrode de mesure à « l’infini » (B et N) et une électrode
d’injection et de mesure (A et M) situées à une faible distance l’une de l’autre (0.5 à 1 m) fixées
sur un portique mobile. La présence de trois électrodes sur le portique (barre) permet de réaliser
3 mesures, en effet, 2 mesures pour lesquelles A et M sont séparées de 50 cm et 1 mesure pour
laquelle A et M séparées de 1m. La profondeur d’investigation est de l’ordre de la distance
entre A et M.
18
Figure 22: schéma du dispositif pole-pole
La zone d’étude fait un corroyage de 30 m x 30 m pour lesquels un repère x et y est
déterminé. L’intervalle entre les profils était de 1 m et on réalise 3 mesures tous les 50 cm le
long de ces profils jusqu’à la longueur souhaitée. Les profils sont réalisés en aller-retour pour
réduire le temps d’acquisition (Figure 23).
III.5.3 Acquisition
Pour ce qui est de l’acquisition, avant d’implanter les électrodes « infinies » (B et N), nous
avons versé de l’eau salée afin de réduire la résistance de prise de terre (Rt). Pour être
considérées ‘’infinies’’, ces électrodes doivent être placées au minimum à 20 fois AM.
Apres avoir installé et connecté les électrodes ‘’infinies’’ au dispositif à l’aide d’une bobine, on
utilise le boitier de commande afin de programmer l’acquisition des données. Il faut alors 6
menus. Dans le premier menu, on définit la longueur de la grille et distances entre les mesures,
19
on a une grille de 30 m et un intervalle de mesure de 0.5 m (ce qui représente 60 mesures). On
définit ensuite l’intervalle entre les profils de 1 m. Dans le second menu on choisit un gain
x100, un courant d’injection, au début on choisit 1 mA, vue que le terrain était résistant on a
changé à 0.5 mA et une fréquence d’injection de 35Hz. Dans le troisième menu, on sélectionne
une tension de 40 V, une vitesse d’acquisition des données moyenne, un filtre passe haut à 13Hz
et un filtre de rejection pour enlever les fréquences à 50 Hz. Dans le quatrième menu, on nous
indique le nom du dispositif (PA5) et le nom de l’interface utilisé (MPX15) puis on sélectionne
le mode multiple (lorsqu’on appuie sur le bouton on acquiert les 3 mesures) et le numéro du
programme. Dans le sixième, on définit notre programme, on choisit pour chaque mesure qui
va être réalisée, quelle électrode sera A et quelle électrode sera M. En fin, on nous indique le
voltage de la batterie et la version du software, 2.0.
On peut ensuite commencer l’acquisition des données, pour cela il faut implanter les électrodes
dans le sol et lancer les mesures. On avance de 50 cm entre chaque acquisition pour obtenir le
profil. Une fois le profil terminé (60 acquisitions) on se décale de 1 m pour installer l’appareil
le long d’une deuxième ligne puis on repart dans le sens opposé pour réaliser un nouveau profil.
On exécute ainsi le nombre de profil souhaité.
Dans le cas où on ne peut pas réaliser les mesures sur toute la longueur du profil, on utilise la
fonction Finish Line pour compléter les données du profil, ça permet à l’appareil de comprendre
où se sont arrêtées les mesures.
Une fois les données téléchargées, on obtient un fichier ‘’.sim’’ que l’on ouvre grâce au logiciel
Notepad ++. On vérifie alors si le nombre de mesures est correct et si les données semblent
cohérentes. Une fois cette étape de vérification, on transforme le fichier ‘’.sim’’ en ‘’.dat’’ et
on supprime les lignes de textes.
On va ensuite ouvrir un code Matlab qui va nous permettre de séparer les différentes mesures
pour chaque profil et représenter les données selon les écartements entre les électrodes. On
commence par entrer le nom du fichier de données. Le programme précise ensuite les
paramètres d’acquisition, notamment la distance entre les électrodes, la localisation exacte des
valeurs mesurées et le coefficient géométrique lié à la disposition. Il trie ensuite les informations
du fichier et les sépare pour recréer la grille de départ et les dimensions de deux écartements
0.5 et 1 m. Ensuite il corrige l’effet zigzag dû aux allers-retours qui inverse le sens des
électrodes, pour situer correctement les mesures. En fin, lorsqu’on exécute le programme on
obtient une image de 2 cartes de résistivité apparente selon les 2 écartements différents ainsi
qu’un fichier ‘’.grd’’ que l’on ouvre avec le logiciel Surfer afin de représenter au mieux les
données (Figure 24 ).
20
III.5.5 Résultats et interprétations
Dans cette partie, nous allons décrire les résultats obtenus sur les possibles structures. On
rappelle que les cartes obtenues représentent la résistivité apparente. Cette résistivité prend en
compte la réponse de toutes les couches du sol et ne permet donc pas de séparer précisément
les épaisseurs et les valeurs de résistivité des différentes couches du sous-sol. Cependant, on
cherche à identifier les structures archéologiques ou aux structures qui peuvent être mises en
avant par cette représentation en résistivité apparente. Les deux cartes représentent des
écartements d’électrodes différents (0.5 m et 1 m) et nous permettent d’atteindre d’investigation
respectivement de l’ordre de ces derniers.
a
b
Figure 24: carte des résistivités apparentes (Ohm.m) pour les deux écartements (0.5 et 1 m)
On observe sur la première carte (Figure 24 (a)) pour l’écartement de 0.5 m bien clairement la
structure de fondation vue par la photographie aérienne (annexe) de résistivités apparentes
allant de 60 à 80 Ohm.m et d’autres petites structures non vue la photographie aérienne de
résistivité apparente 85 Ohm.m qui peuvent être une couche argileuse ou d’alluvion vue qu’on
est dans une vallée. Pour ce qui est de 1 m d’écartement la structure est peu visible mais on
observe clairement de structures de résistivité apparente environ 85 Ohm.m.
21
Figure 25: Carte de résistivité apparente (Ohm.m)
22
IV. Conclusion
Les quatre méthodes géophysiques qui ont été appliquées pendant une semaine de stage dans
les fossés de Breuil ont pour but de détecter la structure de fondation vue par la photographie
aérienne.
Le CMD et le SBL10 n’ont détecté aucune anomalie magnétique car le terrain était
extrêmement nettoyé, aucune signature métallique. Le Radar, le magnétomètre G858 et le
RM15 ont permis détecter la structure mise et autres structures non vue par la photographie
aérienne. Le Radar a permis d’investiguer par tranches de profondeurs. La structure est bien
visible à partir de 40 cm mais au-delà de 1 m cette structure n’est plus visible et le GPR ne
voit plus, on suppose qu’on un corps très conducteur à cette profondeur.
23
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET SOURCES
Dalan RA. 2006. A geophysical approach to buried site detection using down-hole
susceptibility and soil magnetic techniques. Archaeological Prospection 13: 182–206
Wikipédia bing.com/maps
24
ANNEXES
25
Carte géologique du département.
26