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Table des matières

1 GENERALITES 3

1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

1.2 Paramètres et propriétés recherchés en géophysiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

1.3 Traitement de mesures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

1.4 Polynôme de LEGENDRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2 GRAVIMETRIE 6

2.1 POTENTIEL ET CHAMP GRAVITATIONNEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

2.1.1 Unités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

2.1.2 Forces de gravitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

2.1.3 Potentiel gravitationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

2.1.4 Champ gravitationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

2.1.5 Anomalies gravimétriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

2.1.6 Isostasie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

3 GEOMAGNETISME 18

3.1 Paramètres et unités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

3.2 Potentiel et Champ géomagnétisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

3.3 IGRF 2010 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

3.4 Formules de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

3.5 EXERCICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

4 METHODES SISMIQUES 24

4.1 Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

4.2 Unités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

4.3 Rappel de quelques formules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

4.3.1 Propagation des ondes. Potentiels et déplacements . . . . . . . . . . . . . . 25

4.3.2 Sismique réexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

4.3.3 Sismique réfraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

4.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

5 GEOTHERMIE 29

5.1 Unités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

1
5.2 Rappel de quelques formules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

5.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

2
Chapitre 1
GENERALITES

1.1 Introduction

La géophysique est l'étude des propriétés physiques du globe terrestre. Tout volume au sein

de la terre est soumis à un champ. La géophysique est une méthode indirecte d'investigation

de la terre qui consiste à appliquer les principes physiques pour obtenir les paramètres phy-

siques en appréciant leur contraste. Les mesures de champs accessibles à l'homme permettent de

reconstituer les congurations internes régionales ou locales de la Terre.

1.2 Paramètres et propriétés recherchés en géophysiques

Méthode Principe et paramètre mesuré Propriété physique


Gravimétrie pesanteur densité
Magnétique Champ magnétique Aimantation, susceptibilité
Electrique Tension Résistivité
Sismique ondes vitesse sismique

1.3 Traitement de mesures

Les données à traiter peuvent être classées comme suite :

1. données brutes ou mesurées sur terrain

2. données ltrées ou traitées

3. données synthétiques ou tirées des modèles

Pour mieux saisir la répartition des paramètres géophysiques, il est préférable de compiler et

de représenter les données sous forme de graphique, d'imagerie en 2D ou 3D.

1. Graphisme Dans ce cas on représente les éléments sous forme de courbes en portant en

abscisse les distances et en ordonnés un champ mesure et ltré. L'interprétation va se

résumer en anomalie de l'allure de la courbe.

2. Imagerie Il existe deux types représentation d'imagerie de projections :

 Projection en 2D (x,y,z).

 Projection en 3D (x,y,z,v).

3
Ces projections s'eectuent sur des réseaux de coordonnées qui fournissent une carte ou

de bloc modèle

1.4 Polynôme de LEGENDRE

64 Gravity, the figure of the Earth and geodynamics

Box 2.2: Legendre polynomials


In the triangle depicted in Fig. B2.2 the side u is related
to the other two sides r and R and the angle u they
enclose by the cosine law. The expression for 1/u can r u
then be written:
1 1 θ
u  (R2  r2  2rR cos u) 1 2
R

  
1 2
1 r2 r
 1  2  2 cos u (1) Fig. B2.2 Reference triangle for derivation of Legendre
R R R
polynomials.

which on expanding becomes


This, named in his honor, is the Legendre equation. It
1 1
r r2 3 cos2u  1
u  R 1  R cos u  R2 2   plays an important role in geophysical potential theory
for situations expressed in spherical coordinates that
have rotational symmetry about an axis. This is, for

R3 
r3 5 cos3u  3 cosu
2
...   (2) example, the case for the gravitational attraction of a
spheroid, the simplified form of the Earth’s shape.
This infinitely long series of terms in (r/R) is called the The derivation of an individual polynomial of order
reciprocal distance formula. It can be written in short- n is rather tedious if the expanded expression for (1/u) is
hand form as used. A simple formula for calculating the Legendre
polynomials for any order n was developed by another
French mathematician, Olinde Rodrigues (1794–1851).
 R Pn(cos u)
 n
1 1 r
uR (3) The Rodrigues formula is
n1

The angle u in this expression describes the angular n (x2  1) n


Pn (x)  2n1n! x (6)
n
deviation between the side r and the reference side R. The
functions Pn(cosu) in the sum are called the ordinary A relative of this equation encountered in many prob-
Legendre polynomials of order n in cosu. They are named lems of potential theory is the associated Legendre equa-
after a French mathematician Adrien Marie Legendre tion , which written as a function of x is
(1752–1833). Each polynomial is a coefficient of (r/R)n in

 
the infinite sum of terms for (1/u), and so has order n.  y m2
2 (7)
Writing cosux, and Pn(cosu)Pn(x), the first few poly- x (1  x ) x  n(n  1)  (1  x2 ) y  0
nomials, for n0, 1, 2, and 3, respectively, are as follows The solutions of this equation involve two integers,
1 the order n and degree m. As in the case of the ordinary
P0 (x)  1 P2 (x)  (3x2  1)
2 Legendre equation the solutions are polynomials in x,
(4)
1 which are called the associated Legendre polynomials
P1 (x)  x P3 (x)  (5x3  3x)
2 and written Pm n (x) . A modification of the Rodrigues
formula allows easy computation of these functions
By substituting cosu for x these expressions can be
from the ordinary Legendre polynomials:
converted into functions of cos u. Legendre discovered
that the polynomials satisfied the following second- m
Pm 2 m 2  P (x)
n (x)  (1  x ) xm n (8)
order differential equation, in which n is an integer and
y  Pn(x):
To express the associated Legendre polynomials as
functions of u, i.e. as Pm
n (cos u) , it is again only neces-
 y
2 sary to substitute cosu for x.
x (1  x ) x  n(n  1)y  0 (5)

(C A)/C are each equal to approximately 1/300. implies that, in comparison with a uniform solid sphere,
Inserting their values in the equation gives C0.33ER2. the density must increase towards the center of the Earth.
Compare this value with the principal moments of inertia
of a hollow spherical shell (0.66ER2) and a solid sphere
2.4.4 Normal gravity
with uniform density (0.4ER2). The concentration of
mass near the center causes a reduction in the multiplying The direction of gravity at a point is defined as perpendic-
factor from 0.66 to 0.4. The value of 0.33 for the Earth ular to the equipotential surface through the point. This

4
Chapitre 2
GRAVIMETRIE

2.1 POTENTIEL ET CHAMP GRAVITATIONNEL

2.1.1 Unités
Densité sans dimension. La distinction entre densité et masse volumique n'existe pas en an-
glais où density est toujours donné avec une unité et correspond à la masse volumique

Masse volumique ρ en kg.m−3 en SI et g.cm−3 en CGS

Exemple Soit une terre assimilable à une sphère de rayon 6400 km et de densité 5.5. Calculez :

1. sa masse

2. sa masse, si un corps sphérique de densité 7.7 et de rayon 1200 km est inscrit à son centre

3. sa masse, si un corps sphérique de densité 3.3 et de même rayon est inscrit à son centre

4. Que peut-on déduire ?

−2
Pesanteur g : valeur moyenne vaut 9,81m.s á la surface de la terre.

En Système International(SI) m.s−2


En C.G.S( Centimètre, Gramme, Seconde) le gal noté en symbole Gal et ses sous-multiples

milligal(mGal) ou microgal(µGal )

1 Gal = 1 cm.s−2
−5 −2
1 mGal=10 m.s

1 µGal = 10−8 m.s−2


1 g.u (gravity unit)= 1 µm.s−2 =0.1 mGal

Gradient de la pesanteur 1 E(Eötvös) = 0,1 µGal.m−1 =10−9 s−2


Question 1 : Complétez

2
1. ) 2 Gal= ..........................cm/s =................g.u

2
2. ) 0.6 Gal= ........................m/s =................. g.u

−6 2
3. ) 2.3 10 µ Gal=......................m/s =.................g.u

−3 2
4. ) 15 10 mGal=....................g.u=.........................cm/s

5
2
5. ) 0.0040 g.u=.....................mGal=.............................m/s

Eectuez

−3 2
1. ) 2. 10 Gal + 0.03 g.u= ....................m/s

2. )100 µ Gal + 15 mGal=..........................g.u

2 2
3. ) 7 mGal + 0.01 cm/s =..........................m/s

2 3
4. ) 9.8 m/s + 20 10 g.u=...................mGal

2
5. ) 1700 µ Gal + 20 mGal=.................g.u=.....................m/s

2.1.2 Forces de gravitation


La loi de la gravitation universelle, proposée par Newton sur le mouvement des planètes,

énonce le fait que tous les objets dans l'univers s'attirent. Les forces (F) qui s'exercent entre

deux objets des masses M et M' distants de r valent :

MM0
F =G (2.1)
r2
Pour un objet situé au voisinage de la surface terrestre, la force est essentiellement due à l'at-

traction de la Terre. Soit R le rayon de la Terre, MT sa masse et m la masse d'un objet à la

surface de la Terre. Cet objet est soumis à une force gravitationnelle d'expression :

mMT
F =G (2.2)
R2

Exemple Les centres de deux sphères de 10 kg sont distants de 0.1m.

1. Que vaut l'attraction gravitationnelle ?

2. Que vaut le rapport entre attraction et le poids d'une des sphères ?

3. Reprenez l'exercice avec deux sphères de 1000 kg, que suggère ce rapport ?

Réponse a) En appliquant la loi de gravitation de Newton, la grandeur des forces qui s'exercent

entre les sphères peut s'écrire

MM0
F = G
r2
(10kg)(10kg)
= (6.67 × 10−11 N m2 kg −1 )
(0.1m)2
= 6.67 × 10−7 N

b) Le poids d'une des sphères vaut

w = mg

6
= (10kg)(9.8ms−2 )
= 98N

Ainsi, le rapport entre la force gravitationnelle et le poids d'une des sphères vaut

F
rapport =
w
6.67 × 10−7 N
= = 6.81 × 10−9
98N
La faible valeur de ce rapport explique pourquoi nous ne remarquons pas les attractions gra-

vitationnelles qui s'exercent entre des objets de dimensions ordinaires. Cependant, les forces

gravitationnelle existant entre de tels objets peuvent être observées et mesurées à l'aide d'ins-

truments très sensibles (e.g gravimètre).

2.1.3 Potentiel gravitationnel


Potentiel Le potentiel gravitationnel de la terre assimilable à une sphère de masse M est

donnée par :

GM
V = (2.3)
r
avec r= vecteur position et G= Constante de gravitation universelle

G = 6.67428.10−11 .m3 .kg − 1.s−2


ou Gw
20
3
.10−11 m3 .kg −1 .s−2 )

Potentiel et Centrifuge Le potentiel centrifuge (dû à la rotation de la Terre) d'un point à

la surface de la sphère en rotation tournant avec une vitesse angulaire ω est :

1
Φ = ω 2 r2 sin2 θ (2.4)
2
avec θ= angle formé entre le rayon de la Terre R et l'axe de rotation. Le potentiel gravitationnal
total (résultant) est leur somme :

U =V +Φ (2.5)

Potentiel de la terre de premier ordre d'approximation correspondant à un ellipsoïde en rotation

est :
GM a J2 a 3 m r
U= [ − ( ) (3sin2 φ − 1) + ( )2 cos2 φ] (2.6)
a r 2 r 2 a
avec m le rapport de force centrifuge et gravitationnelle , a le rayon équatorial, φ la latitude d'un
point à la surface de la Terre situé à une distance r du centre de la Terre.

a3 ω 2
m= (2.7)
GM

7
Le facteur dynamique de forme J2 est un coecient sans dimension qui rend compte de l'écart

à la sphéricité :
C −A
J2 = (2.8)
a2 M

avec C et A respectivement les moments d'inertie au niveau de l'axe de rotation et équatorial.

Pour la terre J2 = 1, 082639.10−3

Aplatissement

1. Aplatissement de l'ellipsoide f :
a−c
α=f = (2.9)
c
avec c=rayon polaire (6357 km)

En termes de J et m
3 m
α = J2 + (2.10)
2 2
2. Aplatissement gravique β :
gp − geq
β= (2.11)
geq

Avec gp et geq respectivement la pesanteur au pôle et à l'équateur.

Beta par approximation de second ordre est :

5 15 17
β = m − α + m2 − α.m (2.12)
2 4 24
L'ellipticité dynamique H :
C −A
H= (2.13)
C

Potentiel du á l'attraction luni-solaire

Gmr2
ψ= (3cos2 ϑ − 1) (2.14)
2R3
avec m=la masse du corps astronomique, R sa distance par rapport au centre de la terre, et ϑ
=l'angle entre les vecteurs positions r et R

2.1.4 Champ gravitationnel


L'expression de l'accélération due à la pesanteur est donnée par le gradient du potentiel :

g = ∇U (2.15)

La composante radiale gr et la composante tangentielle gθ de la pesanteur sont :

∂U
gr = (2.16)
∂r
1 ∂U
gθ = (2.17)
r ∂θ
8
La composante radiale de la force de la pesanteur est donnée par :

GM
gr = + rω 2 sin2 θ (2.18)
r2

avec a= rayon équatorial (6378 km) ϕ = 90o − θ , ϕ = latitude , θ = colatitude et λ = longitude

Figure 2.1  Paramètre de positionnement d'un point P (coordonnées géographiques)

L'accélération de la pesanteur est :

GM 3 a2
g= [1 − J2 (3sin2 φ − 1)] − ω 2 r.cos2 φ (2.19)
r2 2 r2
Avec le premier terme correspondant à l'accélération gravitationnelle et le second à l'accélération

centrifuge.

La pesanteur en 1 point de latitude géocentrique ϕ = 90◦ − θ est :

g = geq (1 + βsin2 ϕ) (2.20)

Le vecteur rayon r en 1 point de l'ellipsoïde en tenant compte de l'aplatissement est donné par :

r = a(1 − αsin2 ϕ) (2.21)

La relation entre la latitude géocentrique ϕ et la latitude géodésique ϕd est :

tanϕ = (1 − α)2 tanϕd (2.22)

9
P

ϕ ϕd
O
a

g theorique : gth = go (1 + k1 sin2 ϕ − k2 sin2 2ϕ)

gth = 9.780327(1 + 0.0053024sin2 ϕ − 0.0000059sin2 2ϕ) (2.23)

Composante verticale (radiale) de marées terrestres

Gmr
∆gr = − 3
(3cos2 ϑ − 1) (2.24)
R

Composante verticale de la marrée lunaire En tenant compte de la masse M de la Terre

est :
m r3
∆gr = −g( )( 3 )(3cos2 ϑ − 1) (2.25)
M R

Exercices

Exercice 1 : Calculez les latitudes géocentrique et géodésique d'un point sur l'ellipsoïde dont

le rayon vaut 6370.031 km, sachant que m=3.4425. 10−3 , 13 3 −2


GM=39.86005.10 m .s et le rayon

polaire=6356.742 km. Déterminez J2 et β


Exercice 2 : En supposant que la Terre est une sphère immobile de rayon r=6371 km, calculez

−2
sa masse et sa masse volumique sachant que g à la surface vaut : g=9.81m.s

Exercice 3 : A partir de l'expression de l'expression de l'accélération de la pesanteur et de la

masse de la Terre calculée dans l'exercice précédent, calculez la valeur de la pesanteur à l'équa-

teur et aux pôles et discutez l'importance relative des diérents termes de l'équation donnant

l'expression de l'accélération de la pesanteur. Quelle devrait être la longueur du jour pour que

la pesanteur soit nulle à l'équateur ? Rayon équatorial a=6378 km, rayon polaire c= 6357 km.

Exercice 4 : En considérant l'approximation de premier ordre, soient deux points de l'ellipsoïde

◦ ◦
à 45 N et 30 S situés respectivement à une distance de 6367.444 km et 6372.790 km du centre.
−2
Si les valeurs de la pesanteur normale sont de 9.806193 m s pour le premier et 9.793242 m
−2
s pour le second, calculez : l'aplatissement, l'aplatissement gravique, le coecient m, le rayon

équatorial, le rayon polaire, le facteur dynamique de forme et la masse de la Terre.


o
Exercice 5 : Soit P un point de l'ellipsoïde terrestre situé à une latitude 60 et à 6362.121 km
24
du centre de la Terre. La masse de la Terre est de 5.9761 10 et le rapport entre les demi-axes

polaire et équatorial vaut 0.9966. En considérant l'approximation de premier ordre, calculez :

10
a) l'aplatissement et le coecient J2

b) la valeur de la pesanteur en mGal à ce point

Exercice 6 : Soit une terre sphérique de rayon a et de densité ρ. Une sphère de rayon a/2 et

de densité 5ρ est inscrite dans cette terre et centrée au milieu du demi axe nord sud dans son

hémisphère nord. Si m=1/8 et M est la masse de cette terre sphérique de rayon a, déterminez :

a l'expression du potentiel gravitationnel et la forme de la surface équipotentielle (r) passant

par le pôle nord.


o
b Pour une latitude de 45 , la latitude astronomique (géodésique) et la déviation radiale

suivant la verticale

Résolution

(a) Le potentiel gravitationnel est la somme des potentiels de la sphère de rayon a et de la


sphère de rayon a/2
V=V1 + V2 = GM
r
+ GM
q
1

Le contraste des masses M1 :


M1 = 43 π(5ρ − ρ)( a2 )3 = M2
L'inverse de la distance 1/q par approximation à partir du polynôme de Legendre est :
1
q
= 1r [1 + a
2r
cosθ a 21
+ ( 2r ) 2 (3cos2 θ − 1)]
Le potentiel gravitationnel total V est :
V= GM 3
[
r 2
+ a
4r
cosθ + 1 a 2
( ) (3cos2 θ − 1)]
16 r
Le potentiel centrifuge : Φ = 21 r2 ω 2 sin2 θ
En utilisant le coecient m=ω a /GM = 1/8 2 3

le potentiel total U vaut :


GM 3 a 1 a 2
U= [
r 2
+ + 4r cosθ + ( ) (3cos2 θ
16 r
− 1) + ( ar )3 m2 sin2 θ]
Au pôle Nord, θ = 0 et r = a et la valeur du potentiel vaut :
GM 3
Up = [
a 2
+ 14 + 18 ] = 15GM
8a
En égalant U=Up , en remplaçant a par r à l'intérieur des crochets, on trouve la forme r
de la surface équipotentielle :
r=a 54 [1 + 16 cosθ + 121 cos2 θ]

(b) La déviation radiale par rapport à la verticale est donnée par l'angle i :
tan i = ggθr
Après avoir dérivé le potentiel et remplacé r par a et theta par 45, on trouve : i=9o ,
φd = 36o

Exercice 7 : Supposons une Terre sphérique de rayon a et de densité ρ, et à l'intérieur deux

sphères, de rayon a/2 chacune, centrées sur l'axe de rotation. La densité de la sphère contenue

dans l'hémisphère nord est de 5 ρ et celle de l'hémisphère sud de ρ/5. Sachant que la valeur de

m=0.1, Déterminez :

11
a) Le potentiel U au troisième degré d'approximation r−3 .
b) Les expressions des composantes de la pesanteur (radiale et tangentielle) pour un point à

l'équateur par approximation d'ordre r−2 .

2.1.5 Anomalies gravimétriques


La valeur de la pesanteur en un point donné peut être calculée par des formules et être

mesurée á l'aide d'un instrument. Très souvent il existe un écart entre ces deux valeurs appelé

anomalie.

1. Correction à l'air libre

CF = 0.3086h (2.26)

Anomalie à l'air libre Aa l : diérence entre la valeur mesurée à une altitude h donnée et

la valeur théorique modiée en tenant compte de la correction à l'air libre

Aal = gm − (go − 0.3086h) (2.27)

2. Correction de plateau (CP) ou correction de Bouguer

CP = 0.0419ρh (2.28)

Anomalie de Bouguer simple ABS : diérence entre la valeur mesurée à une altitude h

donnée et la valeur théorique modiée pour tenir compte de la correction à l'air libre et

de la correction de plateau

ABS = gm − (go − 0.3086h + 0.0419ρh) (2.29)

3. Correction de terrain CT

Anomalie de Bouguer complète : diérence entre la valeur mesurée à une altitude h donnée

et la valeur théorique modiée pour tenir compte de la correction à l'air libre et de la

correction de plateau et des corrections de terrain CT.

ABC = gm − (go − 0.3086h + 0.0419ρh − ρT ) (2.30)

L'anomalie de Bouguer est décomposable en deux composantes à savoir l'anomalie régionale

(AR) et l'anomalie résiduelle (Ar) :

AB = AR + Ar (2.31)

AR et Ar traduisent respectivement les eets des structures profondes et supercielles.

12
2.1.6 Isostasie
Les chaînes de montagnes sont systématiquement associées à des anomalies négatives

1. Dans l'hypothèse d'Airy, la racine (R) d'une montagne d'altitude h est donnée par :

ρc
R= h (2.32)
ρm − ρc
avec ρc , ρm les densités de la croûte et du manteau

2. L'antiracine (Ar) dans une zone océanique de densité d'eau ρe et de profondeur ho est :

ρc − ρe
Ar = ho (2.33)
ρm − ρc

EXERCICES

Exercice 1 : Deux mesures de la pesanteur g ont été eectuées au toit et au mur d'une

couche horizontale. Démontrez que la densité de cette couche est exprimée par ρ = (3.68 −
∆g 3 3
11.93 ∆h ).10 kg.m avec ∆g = Diérence de pesanteur entre le mur et le toit ; ∆h = épaisseur de

la couche.

Application numérique :
on donne gtoit =9.77m/s2, gmur =9.85 m/s2, Altitude toit=1234 m et Altitude mur=1232 m
Exercice 2 : Calculer la valeur théorique de la pesanteur respectivement aux stations suivantes :

Station Longitude Latitude


o o
A 27 −12
B 27o 12o
C 0o 12o
Que peut-on conclure ?

Exercice 3 : On donne la gure ci-dessous.


ρc .h
On demande de démontrer que la racine R et l'antiracine Ar valent respectivement R= ρm −ρc
(ρc −ρe )ho
et Ar = ρm −ρc

Applications numériques

13
a) Avec la densité de la croûte continental =2.7, densité du manteau = 3.0, l'altitude de la

montagne= 1000 m ; quelle est l'épaisseur de la montagne ?

b) Si l'érosion décape la partie supercielle et la montagne atteint une altitude de 500, quelle

serait l'épaisseur de la montagne ?

Exercice 4 : Le pic A est à 1000 m au dessus du niveau CD environnant une plaine comme le

montre la gure ci-dessous. La densité moyenne des roches de la montagne est de 2800 kgm−3 et

celle de la croûte encaissante de 3000 kgm−3 . En supposant que la montagne et sa racine sont

symétriques au point A et que le système est en équilibre isostatique, calculez la profondeur de

B en dessous du niveau CD

C D

Exercice 5 : Calculez l'altitude actuelle d'une montagne qui a été érodée dont la racine a remon-

tée de 2500 m, sachant que son altitude initiale était de 500 m. (NB : densité du manteau=3.2

et croûte=2.7)

Exercice 6 : Démontrez que l'anomalie air libre et de plateau sont données respectivement par

les expressions CF= 0.3086 h et CP=0,0416 ρ. h

avec go =981,000 mgal et r = 6371 Km.


−3
Application numérique p=2700 kgm et h= 1200 m, calculez CF et CF .

Exercice 7 : Donnez l'expression de l'anomalie de Bouguer qu'on obtiendrait au sommet du

building administratif de l'UNILU ; sachant qu'il a une hauteur de 210 m et repose sur un plateau

d'altitude 1230 m. La densité de terrain vaut 2,7 et on négligera la densité du building


−3
Exercice 8 : Le bloc cristal de masse volumique 3000 kgm est initialement en équilibre
−3
isostatique avec une roche encaissante de masse volumique 3200 kgm comme le montre la

gure A. Après une érosion subséquente, la surface topographique est telle que nous le voyons

dans la gure B. La distance L demeure constante (il n'y a pas d'érosion au point le plus élevée

A et l'équilibre de type Airy est maintenu. Exprimez en terme de L l'expression de changement

de hauteur de A. Expliquez, selon vous, pourquoi le point A a bougé.

14
A A

ρ1 ρ1
−3 −3
3000kgm L 3000kgm L
ρ2 ρ2
−3 −3
3200kgm 3200kgm

B B

Figure A Figure B

o
Exercice 9 : En un point de latitude 42 29' 19 et d'altitude 378.7m la valeur de la pesanteur

observée est de 980 252.25 mGal. Calculez en gu :

(a) L'anomalie air libre

(b) L'anomalie de Bouguer si la densité de la croûte est de 2.65

Exercice 10 : Par rapport à une station située en M, quelles seront les diérences de pesanteur

aux points suivants :

a) A (sur une tour sans masse de hauteur h),

b) B sur un plateau de hauteur h, loin du rebord,

c) C au fond d'un puits situé loin du rebord du plateau.

−3
On prendra h = 80 m et une masse volumique de 2 500 kg ·m .

En déduire les diérences de pesanteur entre deux points situés à la tête et au fond d'un puits.

Les gravimètres de puits sont utilisés pour réaliser des prols verticaux de la densité, expliquer

comment à l'aide du résultat précédant.

Exercice 11 : Donner les expressions de l'anomalie à l'air libre et de l'anomalie de Bouguer

simple dans les cas suivants :

a) à terre sur un glacier dont le fond est situé au-dessus du géoïde (Alpes),

b) à terre sur un glacier dont le fond est situé en dessous du géoïde (Groenland, Antarctique).

15
c) pour des mesures réalisées sur le fond d'un océan.

Résolution

1. Cas des Alpes : Z>H, AAL = gm − gt + 0.3086Z ,


AB = gm − gt + 0.3086Z − 0.0419ρg H − 0.0419ρt (Z − H)

2. Cas du Groenland : H>Z, AAL = gm − gt + 0.3086Z


AB = gm − gt + 0.3086Z − 0.0419ρg Z + 0.0419(ρt − ρg )(H − Z)

3. Fond de l'océan : AAL = gm − gt + 2x0.0419ρe Z − 0.3086Z


AB = AAL + 0.0419(ρt − ρg )Z

Exercice 12 : On considère la structure imaginaire constituée d'un plateau horizontal de grandes

dimensions horizontales et de densité 2,67. La hauteur du plateau est de 300 m au-dessus du

géoïde.

1 Aucune hétérogénéité n'existe en profondeur. Quelle est l'allure de l'anomalie de Bouguer

complète ? Que vaut-elle le long d'un prol recoupant le plateau ?

En déduire l'allure de l'anomalie à l'air libre le long du même prol et sa valeur au-dessus

du plateau.

2 Un excès de masse est situé sous le plateau. Donner qualitativement les allures des ano-

malies de Bouguer et à l'air libre.

Exercice 13 : On considère une marge continentale et l'on suppose qu'elle est en équilibre iso-

statique local (Airy). On suppose que les croûtes océaniques et continentales ont respectivement

des densités de 2,8 et de 2,7. L'eau de mer et le manteau supérieur ont respectivement des den-

sités de 1,03 et de 3,3. Sachant que la croûte océanique est épaisse de 6 km, et que la couche

d'eau fait 5,5 km, quelle est l'épaisseur de la croûte continentale ?

Réponse : 25.8 Km

16
Chapitre 3
GEOMAGNETISME

3.1 Paramètres et unités

−1
 Le champ de force magnétique H en ampère par mètre (A.m )

 L'induction magnétique B ou densité de ux en Tesla (T) ou volt-seconde par mètre carré
−2 −2 −9
(V.s.m ) ou le weber par mètre carré (Wb.m . nanotesla (1 nanoTesla = 10 tesla.

On appelle souvent B le champ magnétique dans un milieu de perméabilité µ alors que le

champ (sa cause) est B/µ

 La perméabilité absolue µ et la perméabilité du vide µo en ohm-seconde par mètre


−1
(Ω.s.m .

 La perméabilité relative µr et la susceptibilité magnétique K sans dimension

−1
 L'intensité de magnétisation en (A.m )

3.2 Potentiel et Champ géomagnétisme

Le potentiel géomagnétique s'écrit sous la forme :

max a n+1 n
V (r, θ, φ) = aΣnn=1 h i Σm=0 (gnm .cosmφ + hm m
n .sinmφ).Pn (θ) (3.1)
r
(champ d0 origine interne)
0 max a n0 0 0 0 m0
+aΣnn0 =1 h i Σnm0 =0 (qnm0 .cosm0 φ + sm 0
n0 .sinm φ).Pn0 (θ) (3.2)
r
(champ d0 origine externe)
(3.3)

Avec (r, θ, φ) : coordonnées géocentriques du point P considéré ; n (respectivement n') : degré du


développement pour le champ d'origine interne (resp. externe), m(resp. m') : ordre du dévelop-

pement pour le champ interne (resp. externe), a : rayon terrestre moyen,


m0
Pnm et (Pn0 ) : Polynômes associés de Legendre

17
0 0
gnm , hm m m
n et(qn0 , sn0 : coecients de Gauss, en nT.

Le champ d'origine interne (champ principal B) dérive de ce potentiel :

B = −gradV (r, θ, φ) (3.4)

Ses 3 composantes (X,Y,Z) en un point P(r, θ, φ) sont données par :

B = −OV (r, θ, φ) (3.5)

=⇒
1 ∂V
X= .
r ∂θ
1 ∂V
Y =− .
r.sinθ ∂φ
∂V
Z= (3.6)
∂r

3.3 IGRF 2010

Exercice : Calculer le champ magnétique et ses composantes ( X,Y,Z,H,D et I) observés à la

station Unilu-Geo de coordonnées : Latitude 11.6327° Sud et Longitude 27.4840° E à partir des

coecients de l'IRGF 2010 pour le cas d'un modèle simplié de dipole axial centre.

3.4 Formules de base

Le potentiel créé par un dipôle magnétique centré sur un point situé à une distance r de son

centre et formant un angle θ avec l'axe du dipôle est :

−Cm cos θ
Φ= (3.7)
r2
Où C= µo /4 π avec µo = 4π × 10−7 Hm
−1
ou encore Ωsm−1 , et m est le moment dipolaire en
2 3
A.m . Le produit Cm est donné en Tm .

Les composantes du champ magnétique dipolaire B sont :

∂Φ 2Cm cos θ
Br = − =−
∂r r3
1 ∂Φ 2Cm sin θ
Bθ = − =− (3.8)
r ∂θ r3
Dans le cas d'un dipôle axial centré du champ magnétique terrestre, les coordonnées géomagné-
? ?
tiques (φ , λ ) d'un point ( θ = 90 - φ? ) en termes des coordonnées géographiques (φ, λ)(GNP)

et celles du Pôle Nord Géomagnétique (GMNP=GeoMagnetic North Pole)(φB , λB ) peuvent être

calculées en trigonométrie sphérique par les expressions suivantes :

sin φ? = sin φB sin φ + cos φB cos φ cos(λ − λB )


sin(λ − λB ) cos φ
sin λ? = (3.9)
cos φ?

18
La loi de cosinus appliquée à un triangle sphérique est donnée par :

cos(90o − φB ) = cos(90o − φ? ) cos(90o − φ) + sin(90o − φ? ) sin(90o − φ) cos D? (3.10)

sin φB = sin φ? sin φ + cos φ? cos φ cos D? (3.11)

La composante verticale et horizontale du champ, le champ géomagnétique constant Bo et le

champ total sont donnés par :

Z ? = 2Bo sin φ? (3.12)

H ? = Bo cos φ? (3.13)
Cm ? √ ?2
q
Bo = F = H + Z = Bo 1 + 3 sin2 φ?
?2 (3.14)
a3
? ?
Les composantes NS( X ) et EW(Y ) sont :

X ? = H cos D? (3.15)

Y ? = H sin D? (3.16)

La déclinaison et l'inclinaison sont données par :

− cos φB sin(λ − λB )
sin D? = (3.17)
cos φ?
tan I ? = 2 tan φ?
(3.18)

Le vecteur rayon à chaque point de la ligne de force est :

r = ro cos2 φ? = ro sin2 θ (3.19)

Où ro est le vecteur rayon d'un point de la ligne de force situé sur l'équateur géomagnétique.

Les anomalies magnétiques sont produites par un matériau magnétique à l'intérieur de la Terre.

Le potentiel anomal dû à un dipôle magnétique vertical enfoui à une profondeur d est :

Cm cos θ Cm(z + d)
Φ= = (3.20)
r 2
[x2 + (z + d)2 ]3/2

Les composantes verticale (Z) et horizontale (X) d'une anomalie magnétique, à la surface (z=0) ;

produite par un dipôle magnétique vertical situé à une profondeur d sont :

Cm(2d2 − x2 )
∆Z = (3.21)
(x2 + d2 )5/2
3Cmxd
∆X = 2 (3.22)
(x + d2 )5/2
La Terre est aectée par un champ magnétique externe produit essentiellement par le Soleil.

Ce champ est variable dans le temps. Il existe aussi des orages magnétiques qui induisent des

anomalies à variation non périodique.

19
3.5 EXERCICES

1. Supposons que le champ géomagnétique de la Terre est assimilable à un dipôle géocen-


o o
trique dont le pôle nord est à 80 N, 45 E et le moment magnétique 8 × 1022 2
A.m .
o o
Calculez pour un point des coordonnées géographiques 45 N, 30 W, les composantes

NS, EW, et Z du champ magnétique de la Terre, la déclinaison et l'inclinaison, et la lon-


−7 −1
gitude géomagnétique. Le rayon de la Terre : 6370 km et la constante C=10 Hm (ces

valeurs sont utilisées dans tous les problèmes).

2. Dans l'hypothèse d'un champ géomagnétique produit par un dipôle géocentrique de mo-

ment magnétique 8 × 1022 , o o


dont le pôle nord est à 80 N, 70 W, et le rayon de la Terre
o o
de 6370 km ; calculez pour un point de coordonnées géographiques 60 , 110 E :
?
a) ses coordonnées géomagnétiques, les composantes du champ magnétique terrestre (X ,
? ?
Y , Z ,H), le champ total, la déclinaison et l'inclinaison.

b) L'équation de la ligne de force passant par ce point.

Résolution Calculons d'abord la latitude et la longitude géomagnétique (φ? , λ? ) à partir


des coordonnées géographiques(φ, λ) avec :
φB = 80o N
λB = 45o E
φ = 45o N
λ = 30o W = 330o
On obtient φ? = 46.70o , λ? = −84.82o
Z ? = 2Bo sinφ? ,H ? = Bo cosφ? , Bo = Cm
a3
Les résultats naux sont :
Bo = 30951nT , Z ? = 45051nT , H ? = 21227nT , D? = 14.16o , X ? = 20582nT, Y ? =
5193nT
tanI ? = 2tanφ? ⇒ I ? = 64.77o
o o
3. Soit un point P de coordonnées 30 S, 10 W à la surface de la Terre, pour lequel les

composantes NS et EW du champ géomagnétique sont respectivement 27 050 nT et -

5036 nT et son inclinaison géomagnétique est négative. Dans l'hypothèse d'un dipôle

centré de moment magnétique 7.8 ×102 2 2


Am , calculez :

a) Les coordonnées géographiques du pôle nord géomagnétique

b) Les coordonnées géomagnétiques du point conjugué P8.

Résolution

(a) Calculons d'abord la constance géomagnétique Bo : Bo = Cm


a3
= 30177nT
La déclinaison géomagnétique s'obtient par :
Y? −5036
tanD? = X ‘ star
= 27050
⇒ D? = −10.5o
La latitude géomagnétique φ? est calculée à partir de la composante horizontale H ? :

20
√ p
H? = X ?2 + Y ?2 = 270502 + (−5036)2 = 27515nT
H ? = Bo cosφ? ⇒ φ? = ±24.3o
Nous avons deux solutions pour la latitude géomagnétique. Pour choisir la valeur cor-
recte, nous devons retenir que une valeur négative de l'inclinaison géomagnétique im-
plique une valeur négative de la latitude géomagnétique :
tanI ? = 2tanφ?
I ? < 0 ⇒ φ? < 0
φ? = −24.3o
En appliquant la formule 3.4, on obtient φB = 79.0o
La longitude λB du pole nord géomagnétique est calculée par application de la loi de
cos pour l'angle 90o − φ? :
cos(90 − φ? ) = cos(90 − φB )cos(90 − φ) + sin(90 − φB )sin(90 − φ)cos(λ − λB )
sinφ? = sinφB sinφ + cosφB cosφcos(λ − λB )
sinφ? −sinφB sinφ
cos(λ − λB ) = cosφB cosφ
⇒ λ − λb = ±61.0o
Pour choisir le signe correct de la longitude, il convient de noter que la déclinaison est
négative et le point devrait être à l'est du GNP : D? < 0 ⇒ λ − λB > 0
λ = −61o − 10o = 71; 0o W

(b) Ensuite les coordonnées géomagnétiques (φ?1 , λ?1 ) du point conjugué P' vérient la re-
lation :
φ?1 = −φ? = 24.3o
λ?1 = λ?
La longitude géomagnétique λ? est calculée par l'expression :
sin(λ−λB )cosφ
sinλ? = cosφ?
=⇒ λ? = 56.2o = λ?1

o
4. Considérez un dipôle centré dont le pôle nord géomagnétiques a pour coordonnées 75 N,
o 2 2
65 W, et le moment magnétique du dipôle vaut 7.5 ×10 2 Am . Pour un point situé à la
o o
surface de la Terre d'inclinaison 67 et de longitude géomagnétique - 120 , calculez :

a) Les composantes NS et EW

b) ses coordonnées géographiques

Le rayon de la Terre : 6372 Km.

5. Calculez l'anomalie magnétique créée par un dipôle magnétique enfoui à une profondeur

d, et orienté arbitrairement suivant un angle α suivant la verticale. Le pôle négative est

orienté vers le haut.

6. Calculez l'anomalie magnétique produite en un point dont les coordonnées géographiques


o o
sont 38 N, 30 W par un dipôle horizontal enfoui à une profondeur de 10 m et dont Cm=

5 ×10−5 qui est dans un plan vertical d'Est géographique et dont le pôle négative est à

l'Ouest.

21
.

22
Chapitre 4
METHODES SISMIQUES

Les méthodes sismiques peuvent être divisées en deux groupes en fonction de la source d'éner-

gie utilisée :

1. sismologie lorsque l'énergie provient de secousses naturelles (tremblement de terre, vol-

can) ;

2. sismique (ou  sismologie induite ) lorsque l'énergie est obtenue d'une explosion ou d'une

source provoquée (explosifs, vibrateurs).

4.1 Principe

Les méthodes sismiques sont des techniques d'imagerie basées sur l'étude de la propagation

des ondes sismiques. Les ondes sismiques sont de nature mécanique. On peut dire d'une onde

que

- c'est une perturbation du milieu, qui se propage dans l'espace ;

- la propagation est fonction des propriétés physiques du milieu. On peut décrire le phénomène

de la propagation des ondes sismiques à partir de

- la loi de Hooke : reliant contrainte et déformation ;

- la deuxième loi de Newton : reliant force et accélération.

La connaissance de la vitesse de propagation de l'onde élastique sismique et de son temps de

parcours permettent de calculer la profondeur de l'interface ( ou réecteur)

4.2 Unités

Déplacement (u) en m ou µm
Amplitudes du potentiel (A, B) en m2 ou 10−3 m2
Nombre d'onde (k) en m−1 ou km−1
2
Module d' Young (E) en Kg/m
−1 −1
Vitesse des ondes P et S en m.s ou km.s

Coecient de Poisson σ nombre sans dimension

Heure à l'origine en T.U. (temps universel GMT)

23
4.3 Rappel de quelques formules

4.3.1 Propagation des ondes. Potentiels et déplacements


P S
Les déplacements des ondes internes P et S (ui etui ) en mode ondulation plane peuvent être

obtenir du potentiel scalaire ϕ et potentiel vectoriel ψ :

ui = uPi + uSi = (∇ϕ)i + (∇ × ψj )i (4.1)

ϕ = A exp ikα (γj xj − αt) (4.2)

ψj = Bj exp ikβ (γj xj − βt) (4.3)

Avec A et Bj les amplitudes, xj les coordonnées du point d'observation, kα et kβ les nombres

d'onde , γj sont les cosinus directeurs dénis à partir de l'azimut az et de l'angle d'incidence i

du rai :

γ1 = sin i cos az (4.4)

γ2 = sin i sin az (4.5)

γ3 = cos i (4.6)

et α et β sont respectivement les vitesses de propagation des ondes P et S dénies à partir des

coecients de Lamé (λ et le module de rigidité (shear modulus)µ) et la densité ρ :


s
λ + 2µ
VP = α = (4.7)
ρ
r
µ
VS = β = (4.8)
ρ
NB : Les unités à utiliser : le déplacement u en µm ; les amplitudes du potentiel (A et Bi ) en

10−3 m2 ; le nombre d'onde k en km−1 ; les vitesses des ondes (α et β) en km.s−1 .


Le nombre d'onde est :
ω
k= (4.9)
v
Avec ω la vitesse angulaire et v vitesse tangentielle (α ou β ) Le coecient de Poisson σ est déni

en termes des coecients de Lamé :


λ
σ= (4.10)
2(λ + µ
L'angle de polarisation ε des ondes S est donné par l'expression :

uSH
ε = tan−1 (4.11)
uSV
où uSH est l'amplitude de la composante SH et uSV celle de la composante SV. SH et SV sont

respectivement les composantes horizontale et verticale de l'onde S sur l'interface de front d'onde.

Les coecients de réexion V(R) et de transmission W(T) sont donnés respectivement par le

rapport des potentiels rééchis sur transmis et le potentiel incident :

A
V =R = (4.12)
Ao
A0
W =T = (4.13)
Ao

24
Avec Ao l'amplitude du potentiel de l'onde incidente, A celle du potentiel rééchi et A0 du

potentiel réfracté ou transmis.

La loi de Snell pour un milieu plan est exprimée par :

sin i
p= (4.14)
V
et en coordonnées sphériques (milieu sphérique) :

r sin i
p= (4.15)
V
où p est le paramètre du rai, V la vitesse de propagation dans le milieu et r le vecteur position

le long du rai. La position du foyer du séisme est donnée par les coordonnées de l'épicentre

(ϕo , λo ) et la profondeur h. Le temps to (heure à l'origine) est celui de l'origine du séisme. La

dimension d'un séisme est donnée par sa magnitude qui est proportionnelle au logarithme de

l'amplitude des ondes enregistrées. La magnitude Ms obtenue sur les ondes de surface est donnée

par l'expression :
A
M s = log + 1.66 log M +3.3 (4.16)
T
Avec A l'amplitude du mouvement du sol en microns, T la période en seconde et ∆ la distance

épicentrale en degré.

La magnitude Mw du moment sismique Mo est donnée par :

2
Mw = log M o − 6.1 (4.17)
3
où Mo est en Nm (newton mètre).

Le moment sismique est en relation avec glissement ou déplacement∆u sur une faille et sa surface

de rupture S :

M o = µ∆uS (4.18)

4.3.2 Sismique réexion


Le temps de propagation de l'onde rééchie :

r
2 x
t= (h2 ) + ( )2 (4.19)
V 2
avec h : épaisseur du milieu ou profondeur du réecteur, V : vitesse de l'onde, x : distance source-

capteur.

4.3.3 Sismique réfraction


Loi de Snell :
sini1 V1
= (4.20)
sini2 V2

25
4.4 Exercices

1. Calculez la vitesse de l'onde P et S dans une roche dont la densité est de 2.7

Sachant que λ et µ sont pratiquement égaux et valent 500 hbars, que vaut le rapport

Vp/Vs et que peut-on déduire ?

2. Calculez la vitesse de l'onde S dans un liquide de densité 1.02 et λ 300hbars.

3. Sachant que la vitesse de l'onde P vaut 6500 m/s dans un granite de densité 2.7, calculez

les paramètres de lamé (λ et µ) et le coecient de Poisson.

4. Les amplitudes des ondes P et S à une fréquence de 4/2π Hz sont :

uP = ( 3√4 2 , 3√4 2 , √43


√ √ √
uS = (− 3, − 3, 2)
et leurs vitesses de propagation respectives 6 km/s et 4 km/s. Calculez le potentiel sca-

laire. NB Les déplacements sont toujours donnés en µm

Résolution Le déplacement de l'onde P peut être déduit de la fonction du potentiel


scalaireφ tel que :
uPi = (∇ϕ)i , la forme générale de la fonction potentielle de l'onde P en mouvement har-
monique est :

ϕ = A exp ikα (νi xi − αt) (4.21)

La dérivée de 4.21 donne pour les composantes de déplacement :


∂ϕ
uPj = ∂xj
= Aikα νj exp ikα (νk xk − αt)
Son amplitude est :

uPj = Akα νj (4.22)

Le nombre d'onde k est donnée par :


4
2π 2π
kα = ω
α
= 6
= 23 km−1
Les deux autres composantes sont obtenues par substitution dans la formule 4.22 :
4
up1 = Akα ν1 = √ µm
3 2
4
up2 = Akα ν2 = √ µm
3 2

Divisons ces deux expressions et écrivons les cosinus directeurs de chaque rai en termes
d'angle d'incidence i et d'azimut az (Equations 4.4 à 4.6), nous obtenons :
uP1 ν1 sinicosaz
P
=1= = =⇒ a = 45o (4.23)
u2 ν2 sinisinaz

26
En combinant les composantes uP3 et uP1 , nous obtenons i :
uP3 Akα ν3 cosi √
P
= = = 3 ⇒ i = 30o (4.24)
u1 Akα ν1 sinicosaz
A partir des valeurs de cosinus directeurs, nous pouvons calculer l'amplitude du potentiel
A:
uP √ √ √
A= 1
k α ν1
=⇒ A = 4x10−3 m2 Rep φ = 4 exp 23 i( 2/4x1 + 2/4x2 + 3/2 − 6t)

5. Les composantes de l'onde S en rapport avec les axes (x1,x2, x3) sont (6, 3.25, 3), avec
◦ ◦
x2 l'axe suivant la verticale. L'azimut est de 60 et l'angle d'incidence 30 .

Déterminez les amplitudes et cosinus directeurs des composantes SV et SH

6. Démontrez que le temps de parcours d'une onde rééchie dans un terrain à deux couches
2
h2 + ( x2 )2
p
horizontales est donnée par t= V

7. Démontrez que le temps de parcours d'une onde réfracté dans un terrain à deux couches
x 2h1 cos ic
horizontales est donnée par t= V2
+ V1

8. Démontrez que la distance entre la source et le récepteur d'un séisme (hypocentre) vaut

approximativement d = 8.16 x (Ts-Tp), avec Ts et Tp respectivement le temps d'arrivée

de l'onde directe S et P. NB on prendra la vitesse de l'onde P égale a 6 Km.s-1 et celle

de l'onde S 3.46 Km.s-1.

9. La magnitude Ms calculée d'un séisme sur les ondes de surface de période 20 s est 6.13.

a Calculez les amplitudes de ces ondes à une station situé à 3000 km


4
b si Ms=Mw et la surface de rupture de 12 km x 8 km avec µ = 4.4 x 10 MPa, trouvez

le glissement ∆u de la faille.

10. On donne les diérents enregistrements d'un tremblement de terre meurtrier aux dié-

rentes stations. On demande de trouver l'épicentre du séisme et calculer sa magnitude. Les

gures ci-après donnent les sismographes et la localisation des stations sismiques. Vous

choisirez cinq stations pour déterminer graphiquement l'épicentre.

27
Chapitre 5
GEOTHERMIE

5.1 Unités

2
1. Flux de chaleur q : Wm

W
2. Conductivité thermique K en
m.o C
−3
3. Production de la chaleur par unité de volume et de temps ε en Wm


4. Température T en C
◦C
5. gradT en
m

5.2 Rappel de quelques formules

La loi de Fourier du transfert de la chaleur par diusion est que le ux de la chaleur q est

proportionnel au gradient de la température T :

q = −K∇T (5.1)

avec K le coecient de conductivité thermique.

L'équation de la diusion de la chaleur, en supposant K constant, est donné par :

ε ∂T
k∇2 T + = (5.2)
ρCv ∂t
où Cv est la chaleur spécique, ρ la densité, ε la chaleur générée par unité de volume et par

intervalle de temps (source de la chaleur), et k la diusibilité thermique :

K
k= (5.3)
ρCv
En cas d'absence de source de chaleur, l'équation de la diusion devient :

∂T
k∇2 T = (5.4)
∂t
La résolution de l'équation conduit à deux formes de solution :

1. Cas d'une circulation unidimensionnelle avec une variation périodique de température en

fonction du temps :
 r  r 
ω ω
T (z, t) = To exp − z+i − z + ωt (5.5)
2k 2k
Avec z la direction verticale et ω la fréquence angulaire

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2. Cas stationnaire unidimensionnelle (T constant dans le temps) :

ε 2 qo
T =− z + z + To (5.6)
2K K
où To et qo sont la température et le ux de chaleur à la surface (z=0). Pour une Terre

sphérique, en supposant que la conductivité thermique est constante, et la quantité de

chaleur par volume dépend seulement du temps, l'équation de la diusion prend la forme :

∂ 2T
 
2 ∂T ∂T
K 2
+ + ε(t) = ρCv (5.7)
∂r r ∂r ∂t
où r est la direction radiale

5.3 Exercices

1 ◦C
1. Si le gradient de la température de la Terre est de , calculez la perte de chaleur par
30 m
seconde due à la conduction à partir du noyau.Comparez la avec la puissance moyenne

reçue de la lune.

Application numérique : (a) Conductivité thermique K= 4 W m−1 ◦ C −1 , (b) Rayon de la


Terre R= 6370 km ; (c) Constante solaire = 1.35 kW m−2

Résolution Le ux de la chaleur est donnée par :


q = −KA dT
dr
, avec A la surface de la Terre
A = 4πR2 = 5, 10.1014
et dT 1 C o
dr
= − 30m
En remplaçant ces valeurs dans la première expression on trouve :
q = 6, 80.1013 Js−1 = 1, 63.1013 cals−1
La puissance moyenne reçue sur la surface de la Terre par la radiation solaire est :
−1
W
1, 35.103 m 14 2 17
2 5, 10.10 m = 6, 89.10 Js = 1, 65.1017 cals−1

2. Le ux de chaleur est de 60 mW m−2 et la température To=0



C à la surface de la Terre.

Si toute la chaleur est générée par la croûte où la conductivité thermique à sa base est de

4 W m−1 ◦ C −1 , et la température de 1000



C; déterminez l'épaisseur de la croûte et la

production de chaleur par unité de volume.

3. Considérez que la croûte a une épaisseur H=30 km et le ux de chaleur à la surface est

de 60 mW m−2 .
(a) Si toute la chaleur est produite au niveau de la croûte, quelle est la valeur de la

production de la chaleur par unité de volume ? (prendre K=3 W m−1 K −1


(b) Si toute la chaleur est produite au niveau du manteau par une distribution de la forme
−z
Ae H mW m−3 , quelle est la valeur de A ? Quelle est la température à une profondeur

de 100 m.

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