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7 COMMENT ALIMENTER UN SIG ?

Les données sont le "carburant" des SIG. Elles représentent une partie importante du coût de constitution et de
fonctionnement du système.

Différentes catégories de données


Il existe deux grandes catégories de données.
D’une part, les données dites "de référence", encore appelées référentiels géographiques. Il s’agit des fonds de
plans numériques sur lesquels les services gestionnaires de données localisées s’appuient pour reporter leurs
informations propres.
En France, la production et le maintien des référentiels géographiques sont confiées à des Etablissements Publics
(IGN, IFN, SHOM, BRGM, ...). Cette organisation permet de garantir l’existence de données homogènes à l’échelle du
territoire national.
Au niveau d’une commune ou d’une intercommunalité, les deux fonds de plan numériques les plus fréquemment
utilisés sont le plan cadastral et l’orthophotoplan (photographie aérienne).
Quelques référentiels...

Pédologie (SCP) Géologie (BRGM) SCAN25® (IGN) Images satellitaires (GEOSYS)

D’autre part, des données thématiques ou métiers. Il s’agit des données reportées ou repérées sur les fonds de
plan numériques, par les services gestionnaires de problématiques territorialisées.
Font partie des données métiers :
sur le thème de l’environnement : les zonages règlementaires (sites classés, inscrits, réserves, …) ou encore les
périmètres d’inventaires (ZNIEFF, Zones NATURA 2000…)
sur le thème de l’agriculture : les périmètres AOC, les équipements hydrauliques gérés par les ASA, les parcelles
primées dans le cadre de la PAC, les zones soumises au risque de grippe aviaire…
sur le thème de l’urbanisme : les zonages PLU, les servitudes, les équipements publics (écoles, casernes,
postes,…),
Ces données sont produites par les services de la collectivité (ou par leurs prestataires), mais également par les
services de l’Etat, les chambres consulaires, les associations…
Attention : avant d’envisager de produire des données utiles à l’alimentation du SIG, il est impératif de s’adresser
aux gestionnaires des données pour éviter un travail de double saisie coûteux et d’une qualité aléatoire.

Comment acquérir des données ?


Les données s’acquièrent en fonction des besoins définis dans le cahier des charges du SIG (Fiche 3).
Pour acheter un référentiel géographique, on s’adressera aux producteurs institutionnels. Ces derniers, comme
l’IGN ou le BRGM par exemple, disposent en général d’agences délocalisées en région. L’acquisition de données de
référence auprès de ces producteurs ne vaut pas transfert de propriété, mais concession de droits d’utilisation fixés
par contrat.
Attention : Pour certaines données, il existe une concurrence entre les produits proposés par les établissements
publics nationaux et des produits similaires réalisés par des prestataires privés. C’est notamment le cas pour les
orthophotographies aériennes.
En région PACA, un grand nombre de données de référence sont accessibles sans frais aux services publics et aux
collectivités par l’intermédiaire du CRIGE (Fiche 9).

Programme Territoires Numériques Centre Régional


de l'Information
Géographique
Projet Information Géographique
7 COMMENT ALIMENTER UN SIG ?

Les données métiers, peuvent être acquises de différentes manières :


par une production en interne,
par conventionnement ou échange avec l’organisme gestionnaire et producteur des données.
Et produites de plusieurs façons :
levés terrain directs (lévés géomètres ou levés par GPS par exemple) ou indirects (report sur plan puis
numérisation),
numérisation par scannérisation/vectorisation (dans un scanner ou à partir d’une digitalisation à la tablette).
La notion de qualité des données intégrables dans un SIG est fondamentale. Deux critères doivent être
particulièrement soignés : la géométrie (report de zonages, de points ou de linéaires) et la sémantique (nom ou
codification de la donnée). Des zonages ou des attributs érronés peuvent avoir des conséquences importantes lors
du traitement des données par le SIG.
C’est pourquoi, les modalités d’acquisition, de production et de mise à jour des données doivent faire l’objet de
cahier des charges précis (fiche 9).

Echelle et précision des données


Attention : bien que les outils SIG permettent d’afficher les données à différentes échelles (grâce à l’outil ZOOM),
la précision de celles-ci reste fonction de l’échelle à laquelle elles ont été numérisées. Cette précision détermine
l’usage qui peut en être fait.

Ce constat est facile à vérifier avec des photographies Autre exemple : un zonage reporté sur une photo-
aériennes, sur lesquelles un seuil de zoom trop élevé graphie aérienne (précision 50 cm), est FAUX super-
donne un rendu dit « pixellisé». posé sur un fonds de plan d’une précision moindre.
BD Ortho®IGN©

BD Ortho®IGN©

SCAN100®IGN©
Mettre à jour les données
L’espace, le territoire étant constamment en évolution, il est indispensable pour disposer d’un système d’information
efficace, d’intégrer des données les plus à jour possible. La question de la pérennité et de l’actualité des
données est cruciale pour faire vivre un SIG. La conservation, la maintenance et la mise à jour des données doivent
être envisagées au moment de la conception du SIG. Il est déconseillé d’intégrer une donnée dont la mise à jour
n’est pas assurée, sous peine de rendre le système rapidement obsolète. D’autre part, pour informer les utilisateurs
des caractéristiques des données SIG, il sera nécessaire de les catatloguer et les accompagner d’éléments descriptifs
dits métadonnées.

Comment choisir les données géographiques


Là encore, le choix des données est étroitement lié aux besoins des utilisateurs du SIG et des questions à résoudre.
En effet, il existe pour une même catégorie de donnée différents formats (système de projection, format lié au
logiciel, au volume des données, etc) et différents niveaux de précision adaptés à des types d’usages et d’outils
spécifiques.
Par exemple, les données sur le relief de l’IGN fournies par le CRIGE (BDALTI®), d’une précision en hauteur d’une
dizaine de mètres, ne sont pas adaptées à la constitution de modèles de simulation du risque inondation en zone
urbaine, qui nécessite des modèles d’élévation d’une précision métrique ou supérieure.

Ce qu’il faut retenir :


Les données représentent un investissement élevé. En Région PACA, le CRIGE met gratuitement à disposition
un nombre important de données.
Elles nécessitent une mise à jour régulière.
Il faut choisir les données en fonction des besoins et de leur précision.

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