Université Larbi Ben M’hidi

Faculté des sciences exacte et sciences de la nature et de la vie

Département sciences de la nature et de la vie

Niveau : 1ère année SNV Module : Géologie

Enseignante : Lakhzoume Nesrine

TD 01
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La carte
La carte est une représentation, un dessin : la carte est donc un document visuel. Ceci explique que la
conception et la réalisation d’une carte doivent respecter des règles simples mais rigoureuses, issues des lois de
la perception visuelle.
Les différents types de cartes :
Type de carte Caractéristiques Exemples

Carte thématique simple Un type d’objet géographique; un Carte de densité de population

(statistique, inventaires…) attribut. Carte de végétation
Carte hydrologique
Carte multithématique ou de Analyse à partir de un ou plusieurs Carte climatique
synthèse (représentation de attributs, plusieurs éléments Carte de risque
résultats d’analyse combinaison géographiques Carte de vulnérabilité
de caractéristiques) Carte d’épandage
Carte topographique Plusieurs éléments géographiques Carte topographique

Qu’est-ce qu’une carte topographique ?

Une carte topographique propose une illustration détaillée et exacte des éléments anthropiques et naturels qui se
trouvent sur le terrain, par exemple : les routes, les chemins de fer, les lignes de transport d’électricité, les
courbes de niveau, les altitudes, les rivières, les fleuves, les lacs et les noms géographiques.
Les informations trouvées sur une carte topographique
Les cartes topographiques désignent de nombreux traits caractéristiques du terrain. Ces traits peuvent être
classés dans les catégories indiquées ci-après :
Relief : montagnes, vallées, pentes…
Hydrographie : lacs, rivières, fleuves, ruisseaux,…
Végétation : régions boisées
Transport : routes, chemins de fer, aéroports,…
Entités artificielles : bâtiments, développements urbains, tours.
Frontières et limites : internationales, administratives
Toponymie : noms géographiques, noms des entités hydrographiques, noms des frontières et des limites.
Que signifient les couleurs utilisées ?
Noir : pour représenter les villes, les lignes de chemin de fer, toponymie.
Vert : la végétation.
Bleu : hydrographie, mers, lacs, rivières…
Rouge : routes goudronnées.
Marron : courbes de niveau
Orange : pistes (routes non goudronnées)
Gris : légende de la carte
Établissement des cartes topographiques
La mise au point d’une carte nécessite deux opérations importantes : le nivellement (orographie) et la
planimétrie.
Le nivellement (l’orographie)
Permet de représenter le relief du terrain, mais cette représentation pose des problèmes : on ne peut indiquer
l’altitude de chaque point de la carte aussi on a imaginé deux différents modes de représentation du relief :
1- Système de courbes de niveau
2- Système des hachures (abandonné car trop imprécis)

Hachures parallèles, hachures croisées

Hachures d’épaisseur variable

Figures (01) : système des hachures

Planimétrie
C’est la représentation des divers éléments de la surface terrestre sur la carte topographique par des figures
caractéristiques conventionnée dont la signification est indiquée dans la légende de la carte.
On adopte en général les conventions suivantes :
Le bleu est pour l’hydrographie
Le noir est attribué à tout ce qui résulte de l’activité humaine, ainsi qu’à la toponymie
Le vert à la végétation
Le bistre (teinte voisine du marron) pour l’orographie (courbe de niveau)
Qu’est-ce qu’une courbe de niveau ?
Les courbes de niveau relient une série de points d’altitude égale et servent à représenter le relief sur une carte.

Figure (02) : représente les courbes de niveau

Principe de l’établissement des courbes de niveau

Considérons une série de plans horizontaux (H₁, H₂, et H₃) parallèles, équidistants qui coupent idéalement une
surface topographique, les intersections de la colline avec ces plans sont reportés sur le plan P. Ces projections
se nomment courbes de niveau.

Figure (03) : principe de l’établissement des courbes de niveau

Propriétés des courbes de niveau
Différents sortes de courbes de niveau :
1- Courbes maîtresses : Elles sont dessinées en traits plus accentués qui indiquent toutes les courbes de rang
5 c’est-à-dire tous les 50 ou 100 m, le plus souvent l’altitude est indiquée sur les courbes maîtresses; noter
que entre deux courbes maîtresses il y a toujours 4 courbes normales.
2- Courbes normales : Elles sont dessinées en traits fins, elles s’intercalent entre les courbes maîtresses.
3- Courbes intercalaires : Elles sont dessinées en général en tirette. Lorsque la surface topographique est
plate, les courbes de niveau sont espacées, pour amener plus de précision on est conduit à ajouter une
courbe dite intercalaire dont l’altitude diffère d’une demi-équidistance de celle des deux courbes qui
l’encadrent.

Figure (04) : propriétés des courbes de niveau

La densité des courbes de niveau

Rend compte du relief : les pentes fortes sont caractérisées par des courbes nombreuses et serrées; à des
courbes espacées et peu nombreuses correspond une région plate ou à faible pente.
Équidistance et écartement
C’est la distance qui sépare deux plans horizontaux successifs : sur la carte elle correspond à la différence
d’altitude entre deux courbes de niveau consécutives.
Il ne faut pas confondre l’équidistance avec l’écartement des courbes en projection sur la carte.
1- L’équidistance est constante
2- L’écartement est variable
Comment calculer l’équidistance ?

𝐕𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐛𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐢𝐯𝐞𝐚𝐮 𝟏 – 𝐕𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐛𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐢𝐯𝐞𝐚𝐮 𝟐

Équidistance = 𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝’𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐯𝐚𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐛𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐧𝐢𝐯𝐞𝐚𝐮

Exemple

Donc la valeur de l’équidistance est :

- Si courbe de niveau 1 = 200 ; et courbe de niveau 2 = 100 ; le nombre d’intervalle est de 2,
l’équidistance est donc de ( 200 – 100 ) / 2 = 50 m

- Si courbe de niveau 1 = 250 ; et courbe de niveau 2 = 100 ; le nombre d’intervalle est de 3,

l’équidistance est donc de ( 250 – 100 ) / 3 = 50 m

- Si courbe de niveau 1 = 150 ; et courbe de niveau 2 = 100 ; le nombre d’intervalle est de 1,

l’équidistance est donc de ( 150 – 100 ) / 1 = 50 m