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UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCINENCES
DEPARTEMENT DE GEOLOGIE

TP DE GEOLOGIE
SERIE III: LA CARTOGRAPHIE

PAR : ASS. PASCAL MAMBWE

PROMOTION : G1 GEOLOGIE

Année académique 2010-2011


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I. INTRODUCTION

Nous avons plusieurs types de carte selon le domaine d’application


1 - la carte topographique : carte sur laquelle figurent essentiellement
les résultats des observations topographiques (définition du Comité
Français de Cartographie)

2 - la carte géologique : distribution des formations géologiques et


minérales (nature et disposition)

3 - la carte géomorphologique : distribution des formes du relief


(Chronologique et dynamique)

4 - la carte de la végétation : distribution et dynamisme de la végétation


actuelle

5 - la carte climatique

6 - la carte des risques naturels

II. CARTE TOPOGRAPHIE

a. Définitions :

On appelle carte topographique la représentation, sur un plan, d’une


partie de la surface de la terre avec ses formes et son modelé.

La carte topographique c’est la représentation plane, à une échelle


déterminée, d’une partie de la surface terrestre ou une représentation
des reliefs sur un plan. (figI)
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FigI : Carte topographique

Le relief se représente par les courbes de niveaux (ou courbes


Hypsométriques), qu’on peut définir comme étant l’intersection de
plans horizontaux équidistants avec la surface topographique.

Le choix de l’équidistance (e) est dicté par le type de relief à


représenter et par l’échelle de la carte.

La pente d’un versant est perpendiculaire aux courbes de niveau et


son sens est déterminé par la lecture des ces dernières.

L’espacement des courbes de niveau est inversement proportionnel à


la valeur de la pente (Courbes espacées = pente faible; courbes serrées
= pente forte).

Sur une carte topographique, les vallées sont indiquées par une
convexité des courbes de niveau dirigée vers l’amont en forme de « U
» ou de « V » (en fonction de la morphologie de la vallée) tandis que
les collines et dépressions fermées se marquent par des courbes de
niveaux concentriques.
On appelle le talweg, la ligne de drainage des eaux située au fond de
la vallée. Il est à noter qu’au niveau des lignes de crête, la convexité
est dirigée vers l’aval.
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b. On appelle courbe de niveau le lieu des points de la surface


topographiques ayant même altitude, c'est-à-dire l’intersection de la
surface topographique avec un plan horizontal.

 Différentes sortes de courbes de niveau (Figure II).


 Courbes maîtresses : Elles sont dessinées en traits plus accentués
qui indiquent toutes les courbes de rang 5 c'est-à-dire tous les 50
ou 100m, le plus souvent l’altitude est indiquée sur les courbes
maîtresses ; noter que entre deux courbes maitresses il y a toujours
4courbes normales.
 Courbes normales : Elles sont dessinées en traits fins, elles
s’intercalent entre les courbes maîtresses.
 Courbes intercalaires : Elles sont dessinées en général en tireté.
Lorsque la surface topographique est plate, les courbes de niveau
sont espacées, pour amener plus de précision on est conduit à
ajouter une courbe dite intercalaire dont l’altitude diffère d’une
demi-équidistance de celle des deux courbes qui l’encadrent.

Fig. II : Différents types de courbes de niveau

 la densité des courbes de niveau

Elle rend compte du relief c.-à-d. les pentes fortes sont


caractérisées par des courbes nombreuses et serrées ; à des courbes
espacées peu nombreuses correspond une région plate ou à faible
pente.

c. Les points côtés

A côté des courbes de niveau, il existe un certain nombre de points


remarquables où l’altitude exacte est donnée, permettant de trouver
facilement la valeur des courbes de niveau proches.
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Exemple : soit une carte où l’équidistance des courbes est de 10m,


supposons qu’au sommet d’une butte il y ait un point côté 279m, la
1ère courbe entourant ce sommet et donc de valeur inférieure sera la
courbe 270 car elle sera un multiple de 10.

d. Echelle

Définition : L’échelle est le rapport de la longueur entre deux points


sur la carte et la longueur couplée horizontalement entre les deux
points correspondants sur le terrain.

E = Lc / Lt

N.B : Les unités employées doivent être les mêmes au numérateur et


au dénominateur.

Une échelle au 1 signifie que 1 cm sur la carte représente 50.000cm


ou 500m sur le terrain.
Les échelles les plus courantes sont : le 1/25.000, 1/50.000,
1/100.000 et au-delà. L’échelle est d’autant plus grande que le
dénominateur est plus petit.

Exemple si deux points sont distants de 5km sur le terrain et de


10cm sur la carte, l’échelle de celle-ci est :
E = 10cm = 10cm = 1/50.000
5km 500.000 cm
La carte est dite au 50.000 ème ou à l’échelle 1/50.000

Sur un document cartographique l’échelle est indiquée sous une


forme :

 graphique : droite subdivisée en segments :

Fig. III : Echelle graphique


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 numérique : en forme de rapport numérique : 1 /50 000

e. Technique de construction du profil topographique

FigIV : Construction du profil topographique

1) tracer sur la carte, au crayon de bois, la coupe à effectuer. Faire un trait


perpendiculaire aux deux extrémités pour bien marquer le point de
départ et le point d'arrivée.
2) sur une feuille de papier millimétré, tracer un cadre dont la longueur est
égale à celle de la coupe. Vous indiquez les échelles graphiques et
numériques. La base altitudinale est en fonction des points bas de la
carte.
3) appliquer le bord de la feuille sur la carte topo le long du tracé et
reporter dans un premier temps les points caractéristiques (points
cotés).
4) reporter les courbes de niveau intersectées. Chaque intersection doit
faire l'objet d'un report à l'aide d'une ligne de rappel. Lorsque toutes les
courbes ont été reportées, joindre les différents points à main levée
(crayon à papier puis rotring). La forme du versant entre deux points
est une interpolation puisque l'on n'a pas d'informations sur son allure
réelle.
5) habiller la coupe.
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III. CARTE GEOLOGIQUE

Une carte géologique est la représentation, sur un fond


topographique, des terrains qui affleurent à la surface du sol ou qui ne
sont cachés que par une faible épaisseur de formations superficielles
récentes dont on ne tient pas compte.

a. Le pendage : c’est l’angle que fait une couche par rapport au plan
horizontal contrairement à la direction qui est une l’intersection
entre une couche inclinée et un plan horizontal.

Fig.V : pendage et direction : (P) : plan quelconque ; (H) :


plan horizontal ; OO’ : direction du plan (P) ; AB : normale à
OO', ligne de plus grande pente ou pendage ; α : angle de
pendage (compris entre 0 et 90)

L'angle de pendage (α) : correspond à l'angle formé par le plan (P) et


un plan horizontal (H) dans la direction de la ligne de plus grande
pente (droite AB). Cet angle varie de 0 à 90.
Le sens du pendage est défini par l'orientation de la droite AB' par
rapport au Nord géographique.
Cette droite est la projection dans (H) de la ligne de plus grande
pente AB contenue dans (P). Le sens du pendage indique vers où la
couche s'incline (ou pend).
La direction de la couche est la ligne horizontale qui marque
l'intersection du plan (P) et du plan(H). On la mesure en prenant
l'angle qu'elle fait avec le Nord.

Il est à note que :


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 le pendage varie entre 0° et 90°


 la direction varie entre 0 ° et 180°
 l’azimut (l’angle entre le nord géographique et un plan)
varie de 0° et 360°

Fig.VI

b. Calcul et estimation du pendage

 Notion d'horizontales (parallèles)

Fig.VII : les parallèles


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C'est la projection dans le plan horizontal de l'ensemble des


intersections entre le réseau de courbes de niveau et le plan incliné P
(ou la couche).
De la même façon que l'on parle d'équidistance verticale entre les
courbes de niveau (différence d'altitude entre deux courbes) on
parlera d'équidistance horizontale l entre deux horizontales (ou
parallèles). Le pendage a de la couche P se calcule avec la formule
suivante:
Tan α=λ/d

 Estimation du pendage

Fig. VIII : Estimation du pendage

1) Le tracé du réseau de parallèles (H100, H150...) permet de


déterminer l'équidistance horizontale d.
2) On reporte ensuite, le long d'une parallèle (ici H100),
l'équidistance verticale d (donnée par l'altitude entre deux
courbes de niveau).
3) On reporte l'hypoténuse du triangle rectangle formé par d et λ.
On mesure ainsi l'angle α du pendage entre d et l'hypoténuse.
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b. Réalisation d'une coupe géologique :

La coupe géologique est une représentation en 2 dimensions de la


disposition des structures géologiques en profondeur telles que les
limites stratigraphiques, les failles...
Pour réaliser une coupe géologique

1) Réaliser comme ci-dessus un profil topographique.


2) Poser la bordure de la feuille millimétrée le long du tracé, repérer
les limites des formations géologiques, les failles, etc...;
3) Reporter les informations relevées sur le profil topographique.
4) Dessiner les couches géologiques en profondeur en utilisant les
données de direction et de pendage, dessiner surtout en faisant une
lecture attentive de la carte. Respecter l'épaisseur des couches, elle
est généralement indiquée dans la légende de la carte.
5) Utiliser des figurés pour représenter les différentes couches.
6) Ajouter une légende.

Fig IX : Réalisation d’une coupe géologique


d. Représentation des figurés
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Si, sur une carte géologique, les formations géologiques se


distinguent par une couleur et une notation, dans une coupe
géologique on leur affecte un figuré.

Les figurés utilisés en géologie sont les suivantes :

Fig. X :
 1 à 10 : calcaires (1 à 5, en bancs ; 6 : marneux ; 7 : à silex ; 8 : en
plaquettes ; 9 : conglomératiques ; 10 : gréseux) ; 11 et 12 : dolomies et
calcaires dolomitiques;
 13 à 18 : argiles et marnes (15 : sableuses ; 17, 18 : marno-calcaires) ; 19
et 20 : roches massives ; 21 : roches salines ; 22 : dépôts en poches ; 23 :
couche de faible épaisseur ou épaisseur variable ;
 24 à 29 : roches détritiques (24 : sables ; 25 : grès ; 26 et 27 :
conglomérats ; 28 et 29 : brèches ; 30 : socle plissé ;
 31 : roche éruptives basiques ; 32 : roches intrusives acides ;
 33 à 35 : roches métamorphiques (33 et 34 : schistes cristallins ; 35 :
calcaires métamorphiques).
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Le dessin des figurés doit être réaliser soigneusement, en rapport avec les
limites des couches, parallèlement ou perpendiculairement (figure 5A) et
non par rapport à l’horizontale de la coupe (figure 5B).

 A : présentation des figurés correcte ; B : représentation incorrecte.

Figure XI : Figurés

Fig. XII : Coupe géologique


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Fig. XIII : Interprétation d’une coupe géologique

IV. LES STRUCTURES TABULAIRES

Ce sont des structures horizontales ou subhorizontales dont le


pendage est inférieur à 5° (toléré)

a. Critères de reconnaissance d’une structure tabulaire


- les limites géologiques des couches sont parallèles aux courbes de
niveau.
- le relief est nul ou faible (plateau ou plaine)
- au niveau d’une vallée les contours géologiques épousent alors les
sinuosités des courbes de niveau.

Pour le cas de relief plat c.-à-d. dans le cas d'un plateau par exemple,
seule la couche la plus jeune affleure et est donc représentée sur une
carte géologique.
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Fig XIV : Structure tabulaire 3D

V. LES STRUCTURES MONOCLINALES

On a une structure monoclinale lorsqu’un ensemble de couche présente,


sur une certaine étendue, des pendages de même sens mais pas une
répétition de couches de même âge, sinon il s’agira d’une série plissée

FigXV : Structure monoclinales en 3D


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 Paramètres indispensables à la construction

Pour pouvoir construire les couches il faut absolument connaître le


pendage( à déterminer) et l’épaisseur donnée dans la légende.
a) le pendage :On peut connaître le sens et la valeur du pendage par :
- les signes indiqués sur la carte
- les intersections de couches avec la surface topographique (vallée
de préférence).
b) L’épaisseur : Elle peut être donnée par :
- la lecture de la légende de la carte
- la mesure des côtes du sommet et de la base des couches
horizontales

 Construction d’une coupe en structure monoclinale

a – Dessiner le profil avec précision et soin.


b – Repérer toutes les couches géologiques qui affleurent le long du
trait de coupe (couleurs et indices). Chercher les correspondances dans
la légende.
c - Projeter sur le profil les intersections des limites de couches avec
le trait de coupe
d – On commence par dessiner la couche la plus récente dont on
connaît le toit et le mur.
f – mettre correctement les figurés et avec beaucoup de soin.

VI. LES STRUCTURES PLISSÉES

Lorsque les couches géologiques présentent des pendages variables et


dirigés dans des sens divers, on dit qu'elles sont plissées. La couche qui
affleure au centre d'un pli en constitue le cœur; celles qui l'entourent
forment les flancs.
On appelle anticlinal une structure plissée dont le cœur est constitué de
terrains anciens et à l'opposé, on désigne par synclinal une structure
plissée au cœur de laquelle affleurent les couches les plus récentes.

Les terminaisons :

1. périclinales (périanticlinales ou périsynclinales) sont les


intersections des charnières avec la surface topographique.
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2. Dans un pli, les couches présentent une courbure maximale: c'est la


charnière;
3. Le plan axial : plan qui passe par le milieu des charnières;
4. Axe du pli : intersection du plan axial et d'un plan horizontal.
 Différents types de plis

 Aspect des plis sur une carte géologique

Sur me carte géologique, les couches plissées montrent des


affleurements concentriques et plus ou moins allongés.

a) dans les anticlinaux


Les couches les plus anciennes affleurent au centre; lorsqu'une
rivière coupe perpendiculairement un pli anticlinal, les V que
dessinent les couches au niveau de la vallée sont dirigés vers
l'extérieur, ce qui indique des pendages qui divergent à partir de la
charnière.

b) dans les synclinaux


Les couches les plus récentes affleurent au centre, si une rivière
coupe perpendiculairement un pli synclinal, les V que dessinent les
couches en traversant la vallée sont dirigés vers 1'intérieur, ce qui
signifie que les pendages convergent vers le cœur.

c) rapport entre la forme des plis et celle de leurs terminaisons périclinales


On observe parfois des ressemblances entre les formes des plis en
coupe et celles de leurs terminaisons péri synclinales en plan.

Fig. XVI : Synclinale


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FigXVI Structure plissée

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