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ECOLE DE BOUMERDES

Unité de Formation et de Recherche en Géosciences

Rapport de Stage en Géologie

BOUSSADA

Présenté par :
AIT AMAR Kamelia
LARIBA Saliha
KHENNAF Mohamed
ZERROUK Mohamed
Stage de Bou Saada Institut Algérien du Pétrole -IAP

Table de matières

Introduction………………………………………………………………………….………. 2
I-Objectif du stage……………………………………………………………………… 2
II- Situation géographique et géologique………………………………………………… 4
1- Situation géographique………………………………………………………………4
2- Cadre géologique…………………………………………………………………….. 5
III- Description litho stratigraphique …………………………………………………….. 7
a- Le Néocomien ……………………………………………………………………….. 9
b- Le Barrémo-Aptien inférieur………………………………………………………10
c- L’Aptien supérieur …………………………………………………………………14
d- L’Albien inférieur ………………………………………………………………….. 16
e- L’Albien supérieur …………………………………………………………………17
f- Le Cénomanien …………………………………………………………………….. 19
g- Le Turonien ………………………………………………………………………….20

IV- Différents milieux de dépôts et paléogéographie…………………………………. 21

1- Evolution paléogéographique……………………………………………………… 21

2- Evolution géodynamique…………………………………………………………… 23
V- Aspect Structural ………………………………………………………………………24
1- Dôme Triasique …………………………………….……………………………... 24

2- Accident Nord Atlasique …………………………………………….……………… 25


3- Caractérisation de la phase atlasique ……………………………………………… 26
a)- Anticlinal coffré de Djebel Kerdada ………………………………………….27
b)- Faille normale de Djebel Freytas………………………………………………29
c)- Anticlinal à cœur érodé de Djebel Aouidja …………………………………. 30
d)- Synclinal perché de Djebel El Hamel…………………………………………31
Conclusion générale ……………………………………………………………………… 30

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Introduction :

Le métier de géologue et avant tout un métier de terrain, autrement dit, le travail de


chercheur géologue consiste en une levée systématique d’observations qui lui
permettent d’éclairer la géologie d’une région donnée.

Donc le géologue passe son temps à observer les affleurements et collecter des
échantillons. Après les avoir étudier et les identifier il va établir une carte de la zone
d’où ils proviennent.

Le terrain occupe une place majeure dans les sciences de la terre, en effet la réalité de
terrain permet à l’ingénieur stagiaire d’appréhender la réalité et d’acquérir des
connaissances et des savoirs pratiques…..

Pour cela nous nous avons effectué un stage du terrain à BouSaada. Le choix de la région
d’étude est précisément porté sur la qualité des affleurements des différentes couches
sédimentaires, c’est un véritable livre à ciel ouvert.

Donc, la région de Boussaada est un site idéal pour un apprentissage de la géologie


sédimentaire.
I- Objectif du stage :

- Apprentissage des techniques de terrain.

- Reconnaissance des faciès et leurs organisations.

- Transcription correcte de l’information sur le carnet pour la confection des


logs et coupes sur la carte etc.…...

- Utilisation correcte des outils classiques : Comment utiliser une boussole, un


marteau, un appareil photo, une loupe et des document : carte. D’autres outils
sont aussi nécessaires tels que : crayon noir (HB) ou porte-mines, crayons de
couleur, gommes, flacon d’Acide (HCL), un support de carte et carnet de terrain à
couverture rigide, une règle, un décamètre, des élastiques, , marqueur
permanent, sac d’échantillonnage, des vêtements solides et étanches (surtout les
chaussures), une gourde.

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Fig 1. Matériel utilisé par le géologue

II- Situation géographique et géologique

1- Situation géographique

La ville de Boussaâda se trouve à 234 km au Sud-Est d’Alger, et à 13 km au Sud-Est de


Chott El-Hodna, avec une latitude de 35°13’ Nord et une longitude de 4°10’Est. Elle est
limitée au Nord par M’sila, Biskra au Sud-Est et Djelfa du coté Sud-Ouest, Elle est aussi
surnommée Cité du bonheur, ou encore Porte du désert étant l'oasis la plus proche du littoral
algérien
Boussaâda est une daïra de la wilaya de M’sila, peuplée d'environ 310 000 habitants. Le
climat est aride à semi aride avec une faible végétation.

Boussaada

Fig 2 Situation géographique de la région de Bou Saada

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2- Cadre géologique

L’Atlas saharien a subi au cours des périodes géologiques, une tectonique compressive
due au coulissement de la plaque tectonique africaine avec l’Euro-asiatique ; Les plis,
vastes anticlinaux généralement coffrés et faillés ont une direction générale de NE-SW.

La limite méridionale de l’Atlas saharien est constituée par la flexure Sud Atlasique

formée de faille dont le rejet peut être supérieur { 2000m, et d’où la résultante est un

accident symétrique { la flexure Sud atlasique bordière { l’atlas saharien au Nord.

Durant le Secondaire, des mouvements lents ont causé des alternances de transgression

et de régression. La phase moyenne de plissement d’âge Eocène a entamé l’érosion

Définitive de tous l’Atlas saharien. Les terrains de Boussaâda se situent sur L’atlas

Saharien qui est limité par ces deux flexures.

Fig. 4. Carte géologique de la région Boussaâda


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III- Description litho stratigraphique

La géologie de Boussaâda est caractérisée par des affleurements massifs du crétacé.


Cette période est subdivisée en série des âges géologiques correspondants à des
lithologies indépendantes dont les environnements de dépôt sont différents tel que:

a- Le Néocomien : Il est caractérisé par des barres massives de dolomies.

b- Le Barrémo-Aptien inférieur : C’est une série (1000 m) d’alternances de différents


dépôts, sa base est repérée par un banc décimétrique de calcaire oolitique, il se
termine par des marnes vertes riches en gastéropodes et coquilles d’huîtres.

c- L’Aptien supérieur: Sa base est représentée par une dalle de calcaire à orbitholines,
il se termine par les premiers indices de grès de l’Albien inférieur.

d- L’Albien inférieur : Il est caractérisé par des barres massives de grès sous forme des
chenaux.

e- L’Albien supérieur : Il est caractérisé par deux méga-séquences stratocroissantes de


calcaire à strombes.

f- Le Cénomanien : Il est à dominance marneuse avec la présence du silex.

g- Le Turonien : Il est représenté par des barres métriques de calcaire subrécifal.

L’Atlas saharien est connu par ces différents affleurements en particulier la région de
Boussaâda qui est connu par l’affleurement d Crétacé et ces différents étages.

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TURONIEN

CENOMANIEN
700m

ALBIEN SUPERIEUR
250m

50m
ALBIEN INFERIEUR
300m

APTIEN SUPERIEUR
(GARGASIEN)
250m

40m

APTIEN INFERIEUR
(BEDOULIEN)

BARREMIEN 950m

NEOCOMIEN 80m
(HAUTERIVIEN VALANGINIEN)
200m

Fig. 5. Colonne stratigraphique simplifiée des terrains Secondaires de la région de


Boussaâda

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a- Le Néocomien :

Rencontré à djebel Kerdada situé au Sud Est de la ville de Boussaâda, il est


constitué d’une série de barres massives métriques à décimétriques et strato-
décroissantes de calcaire dolomitique (200 m d’épaisseur) compact à aspect
d’une peau d’éléphant (Pachydermique), de couleur foncée ; marron noirâtre à la
patine, grise à la cassure, dégageant une odeur fétide à la réaction avec l’HCl
après réchauffement, intercalés par des inter-lits centimétriques à décimétriques
de marnes ou d’argiles. La direction est la même (N040), tandis que le pendage
est assez fort (sub-vertical) à la base et devient progressivement horizontal vers
le sommet. (Flan : voute anticlinale)

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Fig.6. La série des calcaires dolomitiques et l’aspect d’une peau d’éléphant.

Les assises du flanc Nord Ouest, très entaillées par de nombreux petits oueds
(creusement par l’érosion accélérée des oueds) qui se manifestent par la présence des
strates en dents de scie ou des cheverons.
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b- Le Barrémo-Aptien inferieur :
Cet étage est caractérisé par la série des alternances de Boussaâda, qui s’étend du
flanc nord de Djebel Kerdada jusqu’{ la barre calcaire à Orbitoline au nord de la
ville en traversant Oued Boussaâda, et la ville elle-même est construite sur ce
terrain d’alternance de Barrémo-Aptien inférieur.

La série des alternances (environ 1000m d’épaisseur), présente une variation de


faciès allant d’une barre décimétrique de calcaire oolitique de 100m environ, qui
représente la limite Néocomien / Barrémo-Aptien inférieur. En majeure partie,
on peut citer ce qui a été distinct :

- Une brèche monogénique synsédimentaire à éléments anguleux qui indiquent


une discontinuité (mouvement sismique ou tectonique).

- Des stratifications de grés en oblique surmontés par des alluvions et des


conglomérats du Tertiaire et/ou Quaternaire.

Fig.7. Stratifications de grés en oblique.

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- Des calcaires bioclastiques durs (Biosparite / Packstone), métriques, avec


mousses et lickens, très riches en débris de coquilles (lamellibranches et
gastéropodes) avec inter-lits tendres, marneux (décimétriques).

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Fig.8. Calcaires bioclastiques (Lamellibranches).

-Calcaires micritiques compacts (Wakstone)

-Alternance grès, marnes, calcaires décimétriques à métriques avec débris de


lamellibranches.

-calcaires avec des fentes de tension de deux directions.

-grès fins fissurés.

- calcaires marneux avec nombreux terriers (lithophages), avec des fissures remplies de
calcites.

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Fig.11. Calcaires marneux à terriers


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-calcaires dolomitiques.

-Argiles versicolores (rouge, verte).

- Alternances métriques : grés - argiles tendres vertes

Fig.9. Des alternances de grés et des argiles vertes.

- Calcaires noduleux fissuré remplie de calcite, surmontés par des calcaires


bioclastiques contenants des débris d’huîtres et traces organiques.

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Fig.10. Calcaires noduleux d’huîtres

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- Calcaires à gastéropodes

Fig.12. Calcaires à gastéropodes

Les dépôts alluviaux quaternaires se sont parfois déposés en discordance angulaire sur
cette série qui continue à s'installer en alternance strato-décroissante de bancs durs
(calcaires bioclastiques, dolomies, grès fins mamelonnés « HCS »… etc.) et tendres
(argiles, marnes …etc.) Jusqu’{ sa fin où elle est marquée par une couche métrique de
marnes vertes riches en matière organique et gastéropodes surmontée par une dalle de
calcaire épaisse de 50 mètres d'âge Aptien Supérieur.

Dans ce site ; la série des alternances de Bou Saâda et Djebel Kerdada,


topographiquement on monte, mais stratigraphiquement on va du plus récent à la base
vers le plus ancien au sommet.

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Fig.13. Coupe géologique à main levé de djebel Kerdada ; pli coffré.

c- L’Aptien supérieur :

La limite entre l’Aptien inférieur et l’Aptien supérieur et marquée par la


disparition des formations gréseuses et la présence de barres calcaires
fossilifères à orbitolines sous forme de cuesta subhorizontale (N120°-15°SSW)
d’une épaisseur de 40m { la base de djebel Dahla et Djebel Freytas.

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Fig.14. Calcaires à Orbitolines

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Djebel Louiza qui se situe dans la région d’Eddis où l’affleurement de dépôts


d'âge Aptien Supérieur constitués de marnes vertes est très accessible. Cette
série marque la fin d'Aptien Supérieur, elle s’étend du Djebel Dahla jusqu’aux
pieds du Djebel Louiza et Djebel Âraar. Ces formations marneuses riches en
orbitolines et échinodermes sont d’épaisseurs métriques, parfois intercalées de
quelques bancs de calcaires marneux.

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Fig.15. Marnes à orbitolines et échinodermes

Un autre type de dépôt mis en place, il est caractérisé par de courtes zones de
régressions du niveau marin marquées par deux bancs étalés et peu épais de
gypse saccharoïde, sur lesquels viennent s'installer une alternance de marno-
calcaires avec la présence de fossiles, cette fois-ci, en formes parfois entières
comme les gastropodes et coquilles d’huîtres.

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Fig.16. Gypse saccharoïde
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d-L’Albien inferieur :
Au sommet de l’Aptien supérieur, une zone de transition marquée par des grés
calcareux indique le début de l’Albien inferieur. Les grés (grès de Louiza) dominent tout
au long de cet âge sous forme de barre à ciment grés ferrugineux (sidérites), grés
argileux, grés à remplissage de barytine au niveau des creux qui témoigne une limite de

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séquence. Des niches d’arrachements ont été bien visibles.

Fig.17. Grés de l’Albien inférieur

e- L’Albien supérieur

La zone de transite entre l’Albien inferieur et l’Albien supérieur est marquée par la
présence de marnes à huitres et à degrés moindre des argiles rouges. Cet étage est
caractérisé par la présence de barres massives de type calcaire noduleux riche en
Strombus, ils ont la forme d’un gastéropode mais de taille plus importante, intercalés
avec des marnes à Huitres et Gastéropodes. Des calcaires bioclastiques d’une épaisseur
d’environ 250m, marquent la fin de cet âge, qu’on a rencontré au sommet de djebel
Araar ainsi que djebel Louiza et Aouidja.

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Fig.18. Calcaires à Strombus et Marnes à Huîtres

Les deux mégaséquences stratocroissantes de ce volume sont effectivement


transgressives, elles représentent les indices de la transgression mondiale qui a
recouvert entièrement l’Atlas Saharien au Cénomanien.

Fig. 19. Coupe géologique de Djebel Araar, plis monoclinal.

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Fig. 20. Coupe géologique de Djebel Araar, plis monoclinal.

f- Le Cénomanien

Après la transgression albienne, la mer s’est stabilisée puis s’est retirée, ce qui a
donné une sédimentation évaporitique annonçant le début du Cénomanien.

Il est suivi d’une alternance de marnes lumachelliques riches en huitres


brachiopodes, gastéropodes et lamellibranches. Différents types de calcaires
apparaissent tels que les calcaires brèchoïdes, calcaires { silex qui sont d’ailleurs
un repère majeur du Cénomanien, calcaires nodulaires bioclastiques.

La fin de l’étage se termine par des marnes vertes gypsifères cristallisés { aspect
de flèches (en fer de lance). Toutes ces séries sont reconnues au niveau de djebel
El Hamel d’une épaisseur totale de 700m.

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Fig.21. Calcaires à silex et Marnes vertes.

g- Le Turonien

La base du Turonien commence dès l’apparition des premiers bancs calcareux


rencontrés à djebel El Hamel qui recouvrent les marnes du Cénomanien. Des
intercalations décimétriques du calcaire marneux riche en polypiers lui permet
d’être une roche réservoir de bonne qualité. Ces dernières sont de plus en plus
intercalées par la stratocroissance des calcaires subrécifaux de couleur jaune

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ocre, grise { la patine, réagissent bien avec l’HCl, d’une dizaine de mètres
d’épaisseurs.

Ces calcaires marneux fossilifères à gastéropodes et des polypiers marquent une


nouvelle phase de transgression.

Fig.22. Calcaires marneux.

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Fig.23. Coupe géologique de Djebel El Hamel, synclinal perché.

IV- Différents milieux de dépôts et paléogéographie :

1- Evolution paléogéographique :

A partir des données de terrain et l’étude des formations citées ci-dessus, on peu citer
les différents milieux de dépôts de la série de Boussaâda.

Les barres de calcaires à orbitolines, des marnes vertes riches en brachiopodes,


gastéropodes et lamellibranches, témoignent un domaine marin ce qui implique une
période de transgression.

Durant l’Albien inferieur, en allant de djebel Araar vers djebel Louiza, les barres de grès
d’origine continentale à ciment sidéritique (carbonate de fer) prennent la forme d’un
chenal lenticulaire probablement due à la circulation des eaux riche en fer.

Ces grés granoclassés, marqueurs d’une base de séquence de dépôt fluviatile, présentent
une importante surface de ravinement et parfois une minéralisation en barytine.

Les environnements de dépôts sont par ailleurs différents, hauts et lagunaires, d’où les
gypses sont l’indice d’une régression marine.

Les argiles versicolores sont en réalité une formation de transition qui initie la grande
transgression de l’Albien supérieur.
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Les séquences stratocroissantes et granodécroissantes sont transgressives. Elles sont les


premiers vrais signes de la transgression marine qui recouvrira tout l’Atlas saharien au
Cénomanien.

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Fig.24. La stratification entrecroisée

2- Evolution géodynamique :

L’Atlas Saharien est né d’un long sillon subsident pincé entre les hauts plateaux et la
plate forme saharienne. Au Mésozoïque, ce sillon fut comblé par une puissante série
sédimentaire gréso-carbonatée. Durant le Tertiaire, une tectonique compressive
réactive les structures extensives antérieures en failles et structures inverses
aboutissant à la formation de cette chaine montagneuse. La subsidence, modérée au
cours du Lias, s’accélère au Jurassique Moyen et Supérieur en liaison avec l’ouverture de
l’Atlantique. Elle s’étend progressivement au cours du Crétacé inferieur et Crétacé
supérieur.

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La phase atlasique majeure qui se place { la fin de l’Eocène est responsable { la


structuration de l’Atlas Saharien qui s’oriente NE-SW en donnant naissance à des
anticlinaux étroits sous forme des plis coffrés et synclinaux larges. Cette phase est
marquée par deux accidents majeurs, il s’agit de l’accident nord atlasique et l’accident
sud atlasique.

Dans la région de Bou Saâda, L’accident nord-atlasique est bien marqué au niveau de
carrière Menkeb Sidi Brahim par un contact anormal entre le Néocomien et l’Aptien
supérieur, ce contact est généré par une faille normale met en mouvement les deux
compartiments dont le bloc affaissé correspond au Barrémo-Aptien inferieur.

Fig.25. Les stries, indices de l’accident nord-atlasique

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V- Aspect Structural :

1- Dôme Triasique :

Mzaret Zerigat, limitée au Nord par Oued Bou Saâda, { l’Est par djebel Kerdada et au
Sud Par djebel Maâlag. Il existe une zône de forme circulaire de couleur violâcée, cette
zône de Broyage contient des argiles versicolores, des marnocalcaires bréchiques mal
stratifiés, des affleurements de gypses et lambeaux de roches de différentes origines.
Tous ces éléments proviennent des différentes couches traversés par les sels du Trias au
moment de sa remontée en surface, en cours de mouvement suite aux terminaisons
broussées des couches périphériques.

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Stage de Bou Saada Institut Algérien du Pétrole -IAP

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Fig.26. Dôme Triasique

2- Accident Nord Atlasique :

C’est un grand événement tectonique décrochant affectant tout le nord africain, cette
faille est engendrée par le mouvement pivotant du continent africain par rapport à
l’Eurasie.

L’impact de cette grande faille est bien remarqué dans la carrière de ‘’Menkeb Sidi
Brahim’’, situé vers l’Est de Boussaâda au bord de la route de Biskra où on remarque:

- L’existence d’un miroir de faille contenant des stries créés par l’action du
déplacement d’un compartiment par rapport { l’autre.

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Stage de Bou Saada Institut Algérien du Pétrole -IAP

- Une zone de broyage très importante, où on trouve un amas mélangé de tout type
de sédiments (argile, grès, marnes, dolomies…etc.). l’importance de cette zone
nous indique l’amplitude de l’événement.

- La dalle calcaire à Orbitolines qui devrait être plus haut vient se mettre contre
les dolomies de Néocomien, ce qui donne un rejet de faille très important.

L’accident Nord Atlasique est la limite structurale entre l’Atlas Saharien au Sud, et les
bassins des Haut Plateaux caractérisés par une géologie à lithostratigraphie
subhorizontale, couverte par des dépôts du Quaternaire ce qui est différent pour l’Atlas
Saharien qui prend un caractère de la phase atlasique.

Fig.27. Grand accident Nord Atlasique

Grand accident Nord Atlasique

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Stage de Bou Saâda . Avril 2009 Institut Algérien du Pétrole -IAP

3- Caractérisation de la phase atlasique :

Cette phase est caractérisée par des grandes contraintes tectoniques compressives,
donnant naissance à une série de déformations plissées et cassantes, qui se manifestent
sous forme d’une succession des plis anticlinaux, des plis coffrés et des synclinaux. Dans
le secteur de Boussaâda et ses périphéries, cette phase atlasique est bien visible, une
seule exploration visuelle du relief nous permettent de déceler plusieurs structures
géologiques très spectaculaires, dans ce qui suit on essaye de présenter quelques
structures caractérisant cette phase.

a)- Anticlinal coffré de Djebel Kerdada :


A la base de Djebel Kerdada, situé au Sud de Boussaâda, les couches sont subverticales
d’une direction Nord 40° et de pendage 70° NW. Ce pendage diminu progressivement en
montant topographiquement jusqu'{ ce qu’il devient au niveau de la charnière
subhorizontal (20° à 25°NW) à horizontal au sommet (10° à 5°). La forme finale est un
anticlinal coffré { cœur Néocomien, dolomitique d’une dimension de l’ordre d’un km,
affectée par une faille directionnelle parallèle { l’axe des plis.

Fig.28. Faille directionnelle de Djebel Kerdada

Faille directionnelle

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Stage de Bou Saâda . Avril 2009 Institut Algérien du Pétrole -IAP

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Fig .29. Vue en face montrant l’anticlinal coffré de Kerdada

b)- Faille normale de Djebel Freytas :

A l’Ouest de djebel Freytas, on a pu voir une faille normale avec un rejet de l’ordre de 15
à 20m. Les mesures des couches, prises au sein de djebel Freytas ont révélé une
direction moyenne Nord 120° et un pendage de 15° SW. On retrouve les mêmes
directions des couches (N 100° à 120°) et pendages à djebel Dahla. Ceci s’explique que
les deux djebels sont formés d’un même bloc qui a été affecté par une faille, résultant un
décrochement dextre et un affaissement entre djebel Araar et djebel Louiza.

Fig.30. Faille normale de Djebel Freytas

Faille normale

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Stage de Bou Saâda . Avril 2009 Institut Algérien du Pétrole -IAP

c)- Anticlinal à cœur érodé de Djebel Aouidja :

A Djebel Aouidja, les couches prennent une direction moyenne de N 040° et un pendage
de 30° SE, qui diminue jusqu’{ atteindre les 15° SE.
A noter, une zone très érodée dont les directions et les pendages de leurs couches nous
laissent croire qu’il s’agit d’un anticlinal { cœur Aptien inferieur limité par la grande
faille Nord Atlasique.

Fig.31. Anticlinal à cœur érodé de Djebel Aouidja

Anticlinal à cœur érodé

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Stage de Bou Saâda . Avril 2009 Institut Algérien du Pétrole -IAP

Fig.32. Coupe géologique de Djebel Aouidja ; anticlinal à cœur érodé.

d)- Synclinal perché de Djebel El Hamel:

A djebel El Hamel, les couches sont de direction N 045° et de pendage 30° WNW, d’où
on a constaté d’autres séries calcaires dans la partie amont du djebel, marquées par des
pendages complètement opposés. La déduction { partir de cette disposition est qu’un
synclinal perché caractérise cette région dont son axe est de direction ESE, WNW.

Fig. 33. Synclinal perché de Djebel El Hamel

LOG
Synclinal perché d’El Hamel

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Stage de Bou Saâda . Avril 2009 Institut Algérien du Pétrole -IAP

SYNTHETIQUE DE LA REGION DE BOUSÂADA

Etage Log Description lithologique

Calcaire massif à rares polypiers avec des fentes de marnes.


Turonien
Certaines barres de calcaires sont légèrement dolomitiques.

Alternance marno-calcaire avec importante intercalation de gypse.


Certaines barres de calcaire sont bioclastiques, d’autres
Cénomnien contiennent des nodules de silex, rarement d’aspect bréchoïque.

Le contenu faunistique montre la présence des brachiopodes,


lamellibranches et gastéropodes.

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Bancs de calcaires noduleux marneux à Strombus avec des
Stage de Bou Saâda . Avril 2009 rares fragments d’ammonites, souvent
Institut intercalés
Algérien de marnes
du Pétrole -IAP à
Albien
lamellibranches, échinodermes et des huîtres, rarement
supérieur qu’on note la présence de bancs de calcaires.

Barre de grès fluviatiles avec du bois silicifie avec des


stratifications entre croisés
Albien L’Albien inferieur se compose de deux méga-séquence

Inférieur À la base de chaque séquence on identifie des lagues, chaque


séquence se termine par des dépôts fins d’argile rouge et des
calcaires d’eau douce.

La lithostratigraphie montre une alternance des marnes avec des


bancs de calcaires bioclastiques avec des passes du gypse
Aptien
saccaroïde, certaine couches de marnes sont cupules sphériques
supérieur et très dures. La partie basale de l’Aptien supérieur est marqué
par la présence d’une consistante couche d’argile vert riche en
orbitolines. La faune est représenté par des échinodermes,
gastéropodes et à lamellibranches.

Caractérisé par la série des alternances de Bou Sâada, présente un


faciès très varié, constitue d’une alternance d’argile avec des bancs de
calcaires marneux ou dolomitiques, d’aspect noduleux ou

Barrémo bréchoïques, ces bancs de calcaires sont substitue par des bancs de
Aptien grés.
inferieur
.

La récolte des fossiles a révèle la présence des


Barrémo Gastéropodes des huitres, de lamellibranches, de rare
Aptien rostres de Sepia, fragments d’Ammonites.
inferieur

Bancs massifs calcaires dolomitiques marron, sombres bien


Néocomien cristallisés avec des joints d’argiles
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Echelle : 4 cm 150 m
Stage de Bou Saâda . Avril 2009 Institut Algérien du Pétrole -IAP

Légende

Calcaires marneux Lamellibranches

Calcaires oolitiques Gastéropodes

Calcaires dolomitique Polypiers

Calcaires brèchoïques Ammonites

Calcaires noduleux Strombus

Grés argileux Brachiopodes

Grés calcaireux Echinodermes

Grés à structures HCS Orbitolines

Gypses Ossements inconnus

Huîtres Bois silicifiés

Rostres de sepia Terriers

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Stage de Bou Saâda . Avril 2009 Institut Algérien du Pétrole -IAP

Conclusion générale :

Boussaâda est, bien plus que toutes autres régions du territoire national, une ville à
l’échelle des phénomènes géologiques, structures géologiques, accidents tectoniques,
phénomènes sédimentaires …etc. Toutes ces caractéristiques géologiques sont le
résultat de sa situation stratégique transitoire entre les hauts plateaux et la plate forme
saharienne d’où la similitude géologique qui là classe parmi les grandes écoles
géologiques à ciel ouvert, qui offre ainsi un enseignement sur le terrain avec ces
affleurements remarquable, les cuestas, les Diapirs, et la transition parfois des bancs,
des barres ou des couches sédimentaires.

L’élaboration de ce rapport, nous a été un acquis géologique enrichissant sur une variété
de points de vue : structural, sédimentologique et unités lithologiques est leurs limites.

La géologie de la région de Boussaâda ne prendra toute sa signification que dans un


cadre plus vaste, celui des grands ensembles du Maghreb, où l’apparition du grand
accident Sud Atlasique, qui le sépare au Maroc de l’Anti Atlas, de la plate forme
Saharienne par la suite est une ligne tectonique continue depuis Agadir au Maroc jusqu'à
Gabés en Tunisie.

La géologie de la région de Boussaâda est marqué essentiellement par un


décrochement dextre séparant djebel el Araar et Louisa de Djebel Dahla et Freytas, on
note aussi le pendage accentué des couches et la présence des structures d’ordre
tectonique comme l’anticlinal allant de djebel Lazreg jusqu'{ djebel Aouidja et le
synclinal perché dans la région d’El Hamel.

Sur l’aspect stratigraphique l’affleurement remarquable est celui du crétacé avec ces
différents étages du néocomien jusqu’au Turonien.

Les alternances de Boussaâda montrent la prédominance des grés gris à coquilles et


chenaux gréseux et une structure sédimentaire définie par des litages obliques, des
stratifications planes, des rides de courant multidirectionnelles traduisant l’existence
d’un environnement deltaïque, chenaux avec un déplacement latéral de marée fluviatile.

L’évolution géodynamique dans ce domaine est caractérisé par une transgression


eustatique généralisée du Lias et se traduit par des dépôts littoraux puis s’ajoute un

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Stage de Bou Saâda . Avril 2009 Institut Algérien du Pétrole -IAP

complexe deltaïque jusqu’au Crétacé inférieur puis vient une autre transgression
eustatique.

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