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LES CUBATURES

1- PRESENTATION

La route est un moyen de liaison interurbain, tandis que la voirie


concerne généralement la circulation urbaine

2- TRACE

Le tracé d’une route est défini par une vue en plan, un profil en
Long et des profils en travers en nombre suffisant
• La vue en plan est une vue de dessus de la route et du terrain sur
lequel celle-ci devra passer
•Le profil en long représente la coupe longitudinale de la route selon
son axe
•Le profil en travers est une coupe transversale perpendiculaire à
l’axe de la route. Il se dessine en regardant l’origine du projet
3- Points cotés

Les opérations d’altimétrie permettent la détermination d’un


certains nombre de cotes d’altitude, reportées à une surface de
référence NGA (nivellement général d’Algérie)
L’interpolation implique de collecter sur le terrain un point à chaque
changement de pente. En pratique, on lève les lignes de changement
de pente, les crêtes et pieds de talus et on densifie le nombre de
points dans les zones de forte déclivité.
Dans tous les cas, il faut collecter un nombre suffisant de points pour
que les interpolations faites soient proches de la réalité.

La densité à l’hectare des points nécessaires pour obtenir une


représentation fiable du terrain est fonction des changements de
déclivité du terrain et de l’échelle du plan.

Le tableau ci-après donne quelques ordres de grandeur.


Exemple de maillage
4- LES COURBES DE NIVEAU
DEFINITIONS

Les courbes de niveau sont destinées à donner sur une carte un


aperçu du relief réel. Une courbe de niveau est l’intersection du relief
réel avec un plan horizontal d’altitude donnée en cote ronde
(généralement un nombre entier).

Les courbes sont équidistantes en altitude ; leur espacement


horizontal dépend de la déclivité du terrain à représenter et de
l’échelle du plan ou de la carte.
Plusieurs courbes qui fusionnent en une seule indiquent une
falaise verticale.

Une courbe de niveau est une courbe fermée qui ne peut


croiser une autre courbe de niveau d’altitude différente, sauf
dans une caverne, auquel cas il y a deux croisements.
Sur l’exemple ci-après, on peut lire sur la vue en
plan les pentes du terrain naturel ; on repère les
sommets, les cols topographiques, les cuvettes (ou
dolines), les ruptures de pente.
Principe de l’interpolation
Comprendre l'interpolation permet de choisir
judicieusement le nombre et la position des points à
lever.
L’altitude au point M situé entre les courbes de niveau
530 et 540 est déterminée en considérant le terrain en
pente constante entre A et B.
Les points A et B sont les points les plus proches de M
sur les courbes de niveau 530 et 540; ici ∆H = 10 m.
La pente au point M vaut : P= ∆H
ab
La distance ab est la distance réelle, c’est-à-dire la distance
mesurée sur le plan et divisée par l’échelle du plan.

L’altitude de M est : ∆H
H M = H A + am.
ab

On peut appliquer cette dernière formule avec les distances


mesurées sur le plan ; le facteur d’échelle se simplifie.
Solution

On connait
-La différence de niveau entre A et F : 15,270- 15,000= 0,270
- la distance qui sépare leur projection sur le plan de référence soit:
- La cote B sera celle de 15,000 plus la différence de cote entre A et B;
cela se traduit dans l’exemple :

cote de B = 15,00 + (0,270 x 1,00) = 15,045


6,020
EXEMPLE D’INTERPOLATION POUR LE TRACE DES COURBES
Tracez les courbes de niveau tous les 10 m à partir du levé de la figure 10.4. Le maillage
est de 100 m × 100 m.
Le tracé manuel consiste à réaliser l’interpolation inverse de celle qui est détaillée au
paragraphe précedent.
Par exemple, la figure suivante
représente la courbe d’altitude 129,50 m à partir d’un semis de points.
On repère les points qui encadrent cette courbe : 17 et
19sont au-dessus, 18, 20 et 24 sont au-dessous.
Les points 31 et 23 sont trop éloignés : ils ne seront pas
pris en compte. Il reste à déterminer par interpolation des
points de passage de la courbe sur les quatre segments
17-18, 17-20, 19-20 et 19-24 ; ces segments sont choisis de
manière à être les plus courts et les plus perpendiculaires
possibles à la future courbe de niveau ; on écarte par
exemple le segment 17-24.

Le calcul d’interpolation avec HM=129,50m est réalisé en


utilisant la formule suivante : am=(HM-HA)x ab
∆H
Points HM (m) HA (m) HM - HA ∆H (m) ab (m) am (m)

17-18 129,50 129,28 0,22 0,49 2,6 1,2

17-20 129,50 129,17 0,33 0,60 5,2 2,9

19-20 129,50 129,17 0,33 0,65 4,4 2,2

19-24 129,50 129,08 0,42 0,74 5,3 3,0


EXERCICE
Avec un peu d’habitude et si la précision recherchée
l’autorise, on peut aussi faire mentalement cette
interpolation et placer approximativement les points
de passage de la courbe.

Il faut garder présent à l’esprit que ces courbes ne


sont qu’un modèle approximatif et qu’il est illogique
de faire des calculs au centimètre près.
Il existe une méthode graphique plus rapide dont la précision est généralement largement
suffisante. L’opérateur dispose d’une feuille A4 sur laquelle il dessine des lignes horizontales
régulièrement espacées (fig. 10.3-b.), numérotées par exemple de 0 à 100.
Afin de placer la courbe de niveau 129,50 m entre
les points 19 et 24, il dispose la feuille A4 de façon
que la ligne 129,08 m passe sur le point 24, ce
positionnement s’effectue à vue puisque la ligne
129,08 m n’existe pas, et de façon que la ligne
129,82 passe par le point 19 ; il reste à piquer
l’intersection de la droite 19-24 et de la ligne 50
de la feuille A4 pour obtenir un point de passage
de la courbe 129,50 m.
PROFILS EN LONG
Définitions
Un profil en long est la représentation d’une coupe verticale suivant
l’axe d’un projet linéaire (route, voie ferrée, canalisation, etc.). Le profil
en long est complété par des profils en travers qui sont des coupes
verticales perpendiculaires à l’axe du projet. Leur établissement permet
en général le calcul des mouvements de terres (cubatures) et, par
exemple, permet de définir le tracé idéal d’un projet de manière à
rendre égaux les volumes de terres excavés avec les volumes de terre
remblayés.

L’informatique joue ici aussi un rôle déterminant puisque ces calculs


sont répétitifs. En effet, il faut plusieurs essais lors d’une recherche de
tracé avant d’arriver au tracé définitif.
Un projet routier est figuré en trait d’axe. Le profil en
long constitue un développement suivant son axe sur
lequel sont représentés le terrain naturel et le projet.

Les profils en travers, régulièrement espacés, sont une


vue en coupe qui fournit l’inscription de la route dans le
relief perpendiculairement à l’axe.
Le profil en long
Le profil en long est un graphique (fig. 10.11.) sur lequel sont
reportés tous les points du terrain naturel et de l’axe du projet. Il
est établi en premier lieu. On s’appuie sur ce document pour le
dessin des profils en travers (fig. 10.12.). Ce graphique s’oriente de
la gauche vers la droite ; les textes se rapportant au projet sont en
rouge, écriture droite et ceux qui se rapportent au terrain naturel
en noir et en italique (si l’on travaille exclusivement sur un support
en couleur, on peut ne pas utiliser la représentation en italique).
Distances et altitudes sont données en mètres au centimètre près.
On choisit en général un plan de comparaison d’altitude
inférieure à l’altitude du point le plus bas du projet ou du
terrain naturel. Ce plan de comparaison est l’axe des abscisses
du graphique sur lequel sont reportées les distances
horizontales suivant l’axe du projet.
Sur l’axe des ordonnées, sont reportées les altitudes.
Les échelles de représentation peuvent être différentes en
abscisse et en ordonnées (en rapport de l’ordre de 1/5 à 1/10)
de manière à souligner le relief qui peut ne pas apparaître
sur un projet de grande longueur.
Le profil en travers

Les profils en travers (sections transversales perpendiculaires à


l’axe du projet) permettent de calculer les paramètres suivants :
•La position des points théoriques d’entrée en terre des
terrassements ;
•L’assiette du projet et son emprise sur le terrain naturel ;
•Les cubatures (volumes de déblais et de remblais).
Le profil en travers est représenté en vue de face pour une
personne qui se déplacerait sur l’axe du projet de l’origine à
l’extrémité du projet. La voie de gauche doit donc se situer sur
la partie gauche du profil.
On commence par dessiner le terrain naturel à partir d’un
plan horizontal de référence qui n’est pas forcément celui
du profil en long, de manière à obtenir le profil en travers
à l’échelle maximale sur le format choisi.
L’échelle de représentation est de l’ordre de 1/100 à
1/200 (jusqu’à 1/50 pour les voies les moins larges). Il n’y
a pas d’échelle différente en abscisse et en ordonnée de
manière à pouvoir mesurer directement sur le graphique
des longueurs dans toutes les directions ou bien des
surfaces

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