Vous êtes sur la page 1sur 205

Complément aux cours de topographie

De l’ENSPM
De A.Caillemer

Agglomérations de Dijon (côte d’or) et Bordeaux (Gironde)


Vues satellites à 800 km d’altitude

G.BRECHE 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


Complément aux cours de topographie
De l’ENSPM
De A.Caillemer
Sources et Bibliographie

Astronomie de position et Géodésie A. Caillemer ,C.Lecocq


Topographie et Photogrammétrie A. Caillemer ,P planques

Site Internet www.ign.fr ,fiches techniques ,rubrique Géodésie

Revue Mensuelle ,NOS 980,1013,1018 ,1034 ,1045 ,HS 176

060 –NAVIGATION/RADIONAVIGATION JAR-FCL ,IR-ATPL


Guy Janvier 2001

Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne


Cours de Télédétection Radar

Généralités sur la télédétection en Océanographie J. Tournadre ,Site


Internet www.Ifremer.fr

Système de positionnement par satellites Galiléo


Sites Internet www.cnes.fr et www.Esa.fr

Systèmes de positionnement par Satellites NAVSTAR et GLONASS


Site Internet www.nasa.gov

cours de Télédétection Th Toutin ,C Vester ,Centre Canadien de


Télédétection ,site Internet www.cct.nrcan

G.BRECHE 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
1 – L’ellipsoïde terrestre

1.1 – Coordonnées d’un point sur l’ellipse


définissent la position du point P dans le
repère (x,O,y) sur l’ellipse en fonction de
l’angle L qui est la latitude géocentrique
de P .Connaissant le grand axe a et le
petit axe b caractérisant l’ellipse ,ainsi
que l’angle L ,on peut déterminer la
position d’un point P quelconque sur
l’ellipse .Les deux axes de l’ellipse sont
liés par le rapport e= b ,ou excentricité
a
Les coordonnées de P deviennent alors :
1 tg²L
Equation de l’ellipse dans le repère R=e.a. , y =e.a.
e²+.tg²L e²+tg²L

(x,O,y) : R² + =1 (1) ,sur la figure ,on a 1+tg²L
a² b² .,et N =e.a. .Cette valeur est
y = R.tgL ,en transposant cette expression e²+tg²L
dans (1) ,on extrait R ,soit ,tous calculs appelée Rayon géocentrique . En
1 fonction de la première excentricité e1
faits : R=ab. ,d’où
b²+a².tg²L ,on peut définir le calcul de la Grande
Normale ,soit : N1 = a
y =b. 1− R² (2) .Dans la figure ,R est le 1−e12.sin ²L
.L étant

rayon du cercle transversal de la latitude géographique du point de
l’ellipsoïde à l’ordonnée y .La longueur calcul et a ,le demi grand axe de
du segment N joignant O à P vaut donc : l’ellipsoïde .
N = R²+ y² Les valeurs R et y

1.2 – Rayon de courbure local


Le rayon de courbure local d’une première est : f1(R)= −e.R et sa dérivée
courbe plane quelconque d’équation a²−R²
(1+ f1'²(x))2 a
3
seconde est f''(R)= ²
3 .En
y=f(x) ,s’écrit : RC = (3) .Cette (a²− R² )2
f"(x)
relation ,pour être résolue ,nécessite de transposant ces deux relations dans
calculer la dérivée première f1(x) et la l’expression (3) ,on obtient :
dérivée seconde f »(x) de la fonction
[a²+R².(e²−1)]2
3

y=f(x) .La relation (2) du paragraphe RC = .


précédent peut s’écrire a²
aussi : f(R)=e. a² − R² .Sa dérivée

1.3 – Coordonnées du centre de courbure


Soit C (xC,yC) ,le centre de courbure 1+ f 2(R)
yC = f(R)+ 1 .En posant :
local de la courbe y=f(R).En fonction des f"(R)
dérivées première et seconde de f(R) 1+ f 2(R) a²+ R².(e²−1)
exprimées plus haut ,les coordonnées de C k= 1 = . a²−R² ,on a :
f"(R) a²
1+ f 2(R)
s’écrivent : xC =R− f1(R). 1 et
f"(R)

G.BRECHE 1 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques

xC =R+ e.R .k et yC =e. a²− R² +k ,ce d’inclinaison du rayon CP par rapport à


a²−R² y− yC
l’axe x en remarquant que : tgα = .
qui permet de calculer l’angle a R− xC

1.4 – Exemple d’utilisation


Soit G=6,67 10-11 N.m²/kg ,la constante de cette relation en fonction de la
universelle de la gravitation ,et latitude entre l’équateur et le pôle nord .
MT=5,98 1024 kg ,la masse de la terre
Variation de g avec la latitude
.Les dimensions utiles de celle-ci sont : 9.88
- son excentricité : e=0,9966 g (m/s²)
- son 1/2 grand axe : a=6378,14 km 9.86
La relation générale donnant 9.84
l’accélération de la pesanteur en un point
situé à une distance d du centre de la 9.82

terre a pour expression : g(m/ s²)=G. MT . 9.80



d ,est ici la grande normale N calculée en 9.78
Latitude (°)
1.1 L’expression de g devient donc
9.76
,avec L ,la latitude du lieu :
MT.(e²+tg²L)
10

20

30

40

50

60

70

80

90
g(m/ s²)=G. 0
. La courbe
(e.a)².(1+tg²L)
qui suit représente le graphe de variation

1.5 – La Terre
grades) au pôle Nord et L=-90° (-100
grades) au pôle Sud
Ci dessous ,les déformations de la terre
dues aux marées ,les bourrelets sont
volontairement exagérés (mesures
satellites traitées par informatique) .On
constate que les déformations sont
beaucoup plus importantes sur les
océans que sur les continents .Si la terre
était seulement recouverte d’eau ,sa
forme serait effectivement une ellipsoïde
La terre n’est pas exactement une .C’est pour cette raison que cette
sphère .Elle est légèrement aplatie à ses représentation mathématique n’est
deux pôles ,ce qui fait qu’elle ressemble qu’une approximation .
plutôt à une ellipsoïde dont le petit axe b
est orienté Nord-Sud et le grand axe a
,Est-Ouest .Son grand rayon vaut
a=6378,14 km et son excentricité
est : e=1− 1 .On utilisera ,pour
298,257
des calculs précis ,les concepts évoqués
précédemment .L’angle L ,sur les deux
figures est la latitude du parallèle variant
de L=0 sur la ligne Est-Ouest du grand
axe qui est l’Equateur ,à L=+90° (+100

G.BRECHE 2 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
Il existe d’autres ellipsoïdes calculés les autres modèles d’ellipsoïdes utilisés
,utilisés pour la représentation suivant les régions du globe :
cartographique suivant les régions du - Clarke 1866 : les USA
monde .En France ,on utilise l’ellipsoïde - Clarke 1880 : l’Afrique et le moyen
international calculé par Hayford en Orient
1909 et qui a pour caractéristiques : - Everest pour les Indes
Grand axe a=6378,388 ,et excentricité : - Bessel : Le Japon et l’Indonésie
- International : Toutes les Autres
e=1− 1 .En cartographie .On peut citer
297 régions du globe

1.6 – Sphère de courbure moyenne ,géodésique


1.61 – Sphère de courbure moyenne
En chaque point P ,sur l’ellipsoïde point ,soit RS = N1.Rc , la sphère ainsi
,on peut déterminer le rayon de courbure définie est la sphère de courbure
local de celle-ci ,ainsi que la grande moyenne en P .Si ,maintenant ,on trace
Normale associés à P .Ces deux valeurs une figure géométrique quelconque sur
ne sont fonction que de la latitude de P l’ellipsoïde ,la sphère de courbure
.De même ;par ce point ,on peut moyenne associée à cette figure aura
construire une sphère tangente à pour rayon celui correspondant à un
l’ellipsoïde en P et de rayon ,la moyenne point P ayant pour latitude ,la moyenne
géométrique du rayon de courbure local des latitudes des points constituant la
Rc et de la grande Normale N1 en ce figure .

1.62 – Repérage d’un point sur la Terre


Si on considère un point P se fixe un de ces méridiens pour origine
quelconque sur la planète ,par celui-ci dans le repère d’origine O .Par
,on peut faire passer un plan conséquent ,on définira la position du
perpendiculaire à la droite ON et situé à méridien d’un point quelconque par un
la distance d du centre O de la planète deuxième angle l entre le méridien de P
.La figure obtenue par la section de la et le méridien origine .Celui-ci est la
planète par ce plan est un cercle ,celui-ci longitude G de P .Les coordonnées d’un
est un parallèle passant par le point P point quelconque sur la planète sont
.Chaque point du cercle peut être repéré donc le couple (L ,G) .
en coordonnées sphériques dans un
repère de centre O par un angle ,ici b
.Cet angle est nommé Latitude L du
parallèle passant par P .De même ,si on
fait passer un plan par les trois points O
,N et P ,la section de la planète par ce
plan sera une ellipse .ce plan est le plan
méridien passant par P La partie de
l’ellipse passant par P est appelée
méridien de celui-ci ,sa partie
symétrique par rapport à ON est
l’antiméridien de P Par convention ,on

1.63 – La ligne géodésique


Soit un segment de ligne joignant ci n’ont ni même latitude ,ni même
deux points A et B de l’ellipsoïde .Ceux- longitude .Comme on l’a vu

G.BRECHE 3 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
précédemment ,à chaque point de sur la sphère de courbure moyenne en un
l’ellipsoïde on peut associer une sphère arc de grand cercle .Tout ceci montre
de courbure moyenne .La verticale que lorsque on mesure une distance entre
locale en chaque point passe par le deux points sur une planète ,on
centre de la sphère associée au point de détermine en fait la longueur d’une
l’ellipsoïde .Il en résulte que ces courbe dont la transformée sur la sphère
verticales ne se coupent pas et sont de courbure moyenne est un arc de grand
orientées différemment dans l’espace cercle ,d’où l’usage de la trigonométrie
.En appelant O1 et O2 ,les centres des sphérique .
sphères associées à A et B ,à partir de A
,on peut définir un plan P1 (A,O1,B) ,et
de même à partir de B ,le plan P2
(B,O2,A) .La trace de la section de
l’ellipsoïde par le plan P1 est une courbe
S1 ,celle de la section par le plan P2 est
une courbe S2 différente de S1 du fait de
la différence d’orientation dans l’espace
de ces deux plans .La ligne géodésique
est la courbe moyenne entre S1 et S2
joignant A à B .Cette ligne se transforme

1.64 – Eléments différentiels de la géodésique


Soient deux points A et B sur l’ellipsoïde systèmes de représentation cartographique
infiniment voisins ,mais de positions .
différentes en latitude et longitude .On
peut toujours exprimer le vecteur AB
suivant ses coordonnées rectangulaires
,soient ,d’après la figure : x=Aa et y=aB
.Avec Rs ,le rayon de courbure moyen
entre A et B ,et N1 ,la grande Normale
moyenne entre ces deux points ,on peut
également écrire : dx= Aa= N1. .cosϕ.dG et
dy=aB= Rs..dϕ .Ces deux relations sont
les éléments différentiels d’un point sur
l’ellipsoïde qui déterminent la base des

1.7 – La triangulation sur l’ellipsoïde


Comme il a été dit ci-dessus ,toute sphérique pour le ramener à un triangle
longueur mesurée sur le géoïde est un plan qui peut être quelconque .Pour ce
arc de courbe transformable en arc de faire ,chaque coté va être ramené à sa
grand cercle sur la sphère de courbure corde .
moyenne .Dans le cas d’une figure
triangulaire ,on obtient donc un triangle
sphérique dont les cotés sont des angles
.En topographie ,on relève des longueurs
et des angles ,donc on résout des
triangles rectilataires (à cotés rectilignes)
.Il importe donc d’effectuer un certain
nombre de corrections au triangle

G.BRECHE 4 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
- La longueur Ac de la projection
de AC sur la perpendiculaire à OD
passant par A

Soit un triangle sphérique


quelconque de sommets A,B,C et de
cotés curvilignes a,b et c .La sphère de
courbure moyenne est calculée pour la
latitude moyenne des trois points soit : ..
L’expression de la correction est :
Lm= LA + LB + LC .Si on prend le segment
3 dV = 1 .ΓD.S ,S étant la longueur
AC de coté curviligne b Ramener celui- 2
ci à sa corde revient à calculer l’angle g curviligne AC ,et GD ,la courbure en D
Au point A ,la correction de réduction à .Celle-ci est donnée par la relation :
la corde est proportionnelle à : Γ= 1 .∂E .E ,étant l’échelle de la
- La distance OD du centre de E ∂n
projection O au point D situé au projection .
tiers de AC à partir de A .

1.8 – Quelques courbes remarquables


Particulièrement connues en - La Loxodromie : Courbe qui coupe
navigation aéronautique comme les méridiens de la sphère de
maritime ,ces deux courbes essentielles courbure moyenne à angle constant
caractérisent les routes maritimes et .En conséquence ,sa concavité est
aériennes .Il s’agit de l’Orthodromie et toujours tournée vers le pôle .La
de la Loxodromie . route est ,dans ce cas à cap constant.
- L’Orthodromie : C’est le plus petit .Un parallèle est une loxodromie .
arc de grand cercle joignant deux
points distincts et de positions
relatives quelconques sur la sphère
de courbure moyenne .Cette courbe
tourne sa concavité vers l’équateur
.Le trajet suivi par les ondes radio à
la surface de la terre est une
orthodromie .C’est également une
géodésique .Les méridiens sont
traversés à angles variables ,ce qui se
vérifie aisément sur une carte .

1.81 – La Latitude croissante


Soit la loxodromie représentée par le .Soit un élément infinitésimal Mn de
segment curviligne AB .Le point A a cette loxodromie ,la distance Mm est la
pour coordonnées le couple (LA ,GA) ,et différence de latitude entre M et n ;soit :
B ( LB,GB) .On peut écrire : DG=GB-GA Mm=dL .L’élément Mn étant très petit

G.BRECHE 5 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
,on peut assimiler le triangle sphérique
Mmn à un triangle rectilataires pour
lequel mn=dG.cos L ,et l’angle
(mMn)=V . On peut écrire :
dG .cos L
tgV = d’où on tire :
dL
dG =. dL .tg V .Etendu à la courbe AB
cos L
B B
,cela devient : ∫dG = RS.tgV ∫ dL
A A cos L

.L’intégrale du second membre de cette Pour résoudre complètement la


égalité a pour primitive : loxodromie ,il nous faut calculer l’angle

[ [ ( )] B V ainsi que la distance AB .On obtient


B
dL = Ln tg L + π
∫ A cos L 2 4 A
.Cette expression l’angle V par sa tangente ,soit :
en radians est la différence DLC de tg.V = ∆G avec c=60 ou 100 suivant
c.∆LC
latitudes croissantes entre les points A et que les données sont en degrés
B (Ln x est le logarithme népérien de x)
[( )]
sexagésimaux ou en grades .La longueur
.L’expression LC A =k.Ln tg. LA + π est la l du trajet AB ,soit Mn= dL ,d’où :
2 4 cos.V
latitude croissante du point A ,avec B
LB − LA
cos V ∫A
AB=l = 1 . dL= ,ce qui
k =10800 =3437,75 pour avoir LC en cos V
π
minutes d’angle sexagésimal ou donne : l =cte. ∆L , la cte valant 60 ou
cos V
k=6366,198 pour des valeurs en grades .
111,11 suivant qu’on exprime les
distances en km ou en NM A partir de
ces éléments ,on peut maintenant
déterminer ceux de l’orthodromie
,moyennant quelques corrections .

1.82 – L’orthodromie
L’orthodromie est le plus petit arc de ,l’orthodromie et la loxodromie sont
grand cercle joignant deux points A et B deux courbes symétriques par rapport à
distincts en coordonnées sur la planète la droite joignant A à B ,c’est à dire la
.La concavité de cette courbe est tournée corde AB .
vers l’équateur ou ,sur une carte ,vers la
ligne d’échelle minimale .Les routes en
A et en B sont différentes .La variation
de routes DR=RB-RA de routes vraies
orthodromiques est appelée convergence
des méridiens dont la valeur est
déterminée par la trigonométrie
sphérique soit : ∆R =∆G.sin Lm ,Lm étant
la latitude moyenne entre A et B et DG
,la différence des longitudes entre A et B Les points A et B étant en général
.Les angles g A et g B sont les différences relativement proches l’un de l’autre
d’angles de routes entre la loxodromie et (moins de 600 Nm ou 1111 km) ,on peut
l’orthodromie en A et en B (cf. figure) écrire :g A=g B ,d’où 2.γ =∆G.sin Lm ,soit
.On a donc : g A+g B=RB-RA D’autre part

G.BRECHE 6 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques

γ = ∆G.sin Lm .Cette quantité est la en radians ,la différence des distances


2 loxo dloxo et ortho dortho est telle que :
correction de Givry .La correction de dloxo −dortho = ∆R² ou encore ,
réduction à la corde introduite dloxo 79000
précédemment est fonction du type de
représentation cartographique et dépend
( 79000
)
dortho =dloxo.1− ∆R² ,avec DR. en
de la correction de Givry .Il reste radians .Ce qui permet d’obtenir la
maintenant a exprimer les données de longueur de l’arc de grand cercle AB .On
l’orthodromie ,c’est à dire la route vraie peut aussi calculer la flèche maximale f
en A et en B ,ainsi que la distance entre entre la loxodromie et l’orthodromie ,qui
ces points .On calcule V par les relations vaut : f =5,22.10−3.γ°.D ,avec D= dloxo
de la loxodromie ,soit tg.V = ∆G et ou
c.∆LC D= dortho le résultat étant en km avec
,d’après la figure , on trouve :
D en Nm (Milles Nautiques) .
RvA =V −γ et RvB =V +γ .DR étant exprimé

1.83 – Exemple de calcul


Soient deux points A (N53°,W20°) et ll =60. ∆L =720,94 Nm
B (N43°,W10°) .A l’aide des résultats de cos V
la loxodromie appliquée au segment AB b – Résolution de l’orthodromie
Correction de Givry : Lm= LA + LB =48°
,calculer les éléments de l’orthodromie
entre ces deux points ,les distances 2
seront en Nm ,les angles étant en degrés et γ = ∆ G .sin Lm
,d’où : g =3,716° et
sexagésimaux . 2
a – Eléments de la Loxodromie DR=7,43°=0,1297 radians .
Différence de latitudes croissantes : Donc : RA=V-g =142,61° et
DLC=LCB-LCA=900,67 ‘ RB=RA+DR=150° .
Différence de longitudes : La longueur orthodromique de AB est ici
DG=60.(GB-GA)=-600’=-10° pratiquement identique à sa longueur
D’où tg.V = ∆G =-0,666 et loxodromique : 1− ∆R² =0,9999 d’où
c.∆LC 79000
V=180-33,67=146,33° lortho=ll .
Longueur AB loxodromique

1.9 – Latitude isométrique


que : e2 = a²−b² .Avec L ,la latitude
Pour réaliser les cartes suivant les
diverses projections de l’ellipsoïde ,à b²
partir du demi grand axe a et du demi géographique du point et LC ,sa latitude
petit axe b qui est obtenu à partir de a et croissante associée (cf. 1.81) ,on nomme
de l’aplatissement f = 1 ,par Latitude isométrique l’expression :

( )
e e1
b=a.(1− f) ,on définit la quantité : Li = LC. 1−e1.sin L 2 .Cette latitude et la
1+e1.sin L
e1= a²−b² qui est la première première excentricité sont des éléments
a² de base des méthodes de représentations
excentricité ,c’est aussi une des cartographiques étudiées par la suite .A
caractéristiques principales de l’ellipse chaque système géodésique est associée
,de la même façon ,on dispose de la une ellipsoïde de dimensions légèrement
seconde excentricité telle différentes (demi grand axe a et demi
petit axe b) .L’IGN (Institut

G.BRECHE 7 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
Géographique National) utilise un cartographiques .Cette latitude est aussi
certain nombre de systèmes géodésiques la latitude croissante appliquée à un
différents ,donc des ellipsoïdes différents ellipsoïde .
sans préjuger des projections

1.91 – Rappels de trigonométrie sphérique


Un certain nombre de problèmes de sin B sin C sin dG
topographie et de géodésie peuvent être = =
cos L2 cos L1 sin G
résolus grâce aux relations de cette De même :
méthode .Pour ce faire ,on ramène
cosG =sin L1.sin L2 +cos L1..cos L2..cos dG
l’ellipsoïde terrestre à une sphère
parfaite de rayon R=6370 km .Ci- On utilise également la relation des
dessous ,sans démonstrations les cotangentes pour la résolution :sachant
relations dans le triangle sphérique : que cot x=tg(90− x) ,pour l’angle B :
tgL2.cos L1 =tg(90− B).sin dG +cosdG.sin L2
,ce qui donne :
 tg L2.cos L1 −cos dG.sin L1 
B=90−arctg  ,
 sin dG 
pour l’angle C :
 tg L1.cos L2 −cos dg.sin L2 
C =90−arctg  
 sin dG 
.La longueur G s’obtenant aussi par la
relation d’égalité des sinus
On peut écrire :
sin B = sinC = sin dG (égalité
( sin B
)
,soit : G =arcsin sin dG.cos L2 .
sin(90− L2) sin(90− L1) sinG On peut utiliser cette méthode pour
des sinus) .avec sin(90− x)=cos x cela traiter l’exemple précédent .
devient :

1.92 – Principaux systèmes géodésiques


Ci-dessous une liste non exhaustive projections spécifiques (les 3 premiers
des principaux systèmes géodésiques ,en projections coniques de Lambert et
utilisés par l’IGN avec les ellipsoïdes les derniers en projections Mercator
associés et correspondant à des types de transverse) . Sources : www.ign.fr .

Système Ellipsoïde Demi grand 1ère excentricité Excentricité


Géodésique Associé axe a (m) e1 e
NTF Clarke 1880 6 378 249,2 0,082 483 256 293,466 021
RGF93 IAG GRS 80 6 378 137,0 0,081 819 191 298,257 222
ED 50 Hayford 1909 6 378 388,0 0,081 991 89 297,0
WGS 84 WGS 84 6 378 137,0 0,081 819 190 9 298,257 223
MTU/UTM Clarke 1866 6 378 206,0 0,082 272 616 294,973 223

2 – Les représentations cartographiques


2.1 – La problématique
Le but des relevés topométriques avion ou satellites est avant tout de
terrestres et photogrammétriques par constituer des cartes de régions plus ou

G.BRECHE 8 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
moins grandes d’une planète (la Terre .Une projection ,pour être exploitable
,Mars ,etc.) .Ces planètes étant ,en ,doit respecter un certain nombre de
général de forme ellipsoïdale plus ou conditions géométriques ,c’est à dire soit
moins accentuée ,pour des raisons être équivalente ,dans ce cas on respecte
d’encombrement ,de précision et de les surfaces ,mais ,sans les distances ni
commodité d’exploitation ,on ne peut se les angles ,soit être conforme ,on
permettre de réduire leur représentation respecte les distances localement et les
à une sphère équivalente .Le mode angles sur l’étendue de la zone
d’exploitation le plus pratique est une cartographiée ,mais pas les surfaces au
surface plane cotée en coordonnées (x,y) moins sur une partie de la planète ,la
Pour ce faire ,on développe la surface région qui intéresse .C’est cette dernière
ellipsoïdale suivant un plan tangent à option qui est choisie en cartographie
l’ellipsoïde ,sachant que les altérations ,compte tenu de la fonction dont la
de forme et de distances sont inévitables cartographie et la topographie sont
,ce genre de surfaces n’étant pas l’objet .(mesures d’angles et de
strictement développables .Ce type distances) .
d’opération s’appelle une projection

2.2 – Coordonnées géocentriques


Soit un point de coordonnées r  −84 
géographiques (L,G,h) ,avec h la hauteur ED50→WGS84..T = −97 
du point par rapport à l’ellipsoïde en  −117 
mètres , e1 et a (cf. tableau précédent La transformation finale s'écrit donc
r r r
1.92) ,les caractéristiques du système : V1 =V +T (2).De même qu’on a défini le
géodésique de représentation choisi passage des coordonnées géographiques
.dont la Grande Normale est aux coordonnées géocentriques ,le
N1° = a .Les coordonnées passage d’un système à l’autre nécessite
1−e12.sin ²L aussi la transformation inverse .
cartésiennes du point A sont l’ensemble
(X,Y,Z) dans un trièdre formant un repère
- La longitude : G=arctg Y ( ) X
orthonormé ayant pour origine le centre - La latitude en plusieurs étapes :
de la terre , tel que : avec f =1− 1−e12 et R= X²+Y²+ Z² ,on
r  X =(N1+ h).cos L.cos G calcule le coefficient :
V =  Y =(N1 +h).cos L.sin G (1)   e2.a 
 Z =(N1.(1−e12)+ h).sin L µ =arctg  Z .1− f + 1   ,d’où
 X²+Y²   R  
.Ces coordonnées en mètres
,la latitude :
dépendent étroitement du système
géodésique choisi et permettent de  Z.(1− f)+e12.a.sin 3 µ 
L=arctg  
 (1− f).( X²+Y² −e1 .a.cos µ) 
passer d’un système à l’autre via des 2 3

translations et rotations .Pour certains


- et enfin ,la hauteur h :
( )
passages entre systèmes ,il a été défini
un vecteur translation dont en voici h= X²+Y² .cos L+ Z.sin L−a. 1−e12.sin ²L
quelques uns : En résumé ,pour passer d’un
r  −168  système géodésique A à un autre système
NTF →WGS84..T = −60  B ,on procède de la façon suivante :
 +320  - Coordonnées géographiques (L,G,h)
r  −84  - Dans le système A ,calcul des
NTF →ED50..T = +37  r
 +437  composantes du vecteur V suivant (1)

G.BRECHE 9 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
r r
- Application à V de la translation V1 en prenant les caractéristiques de
r
adéquate T ,on obtient les l’ellipsoïde de ce dernier système .La
r précision obtenue est d’environ 2
composantes du vecteur V1 dans le
mètres .
système B suivant (2) .
- calcul des coordonnées géographiques
dans le système B à partir du vecteur

2.3 – Les projections utilisées


Pour répondre aux besoins et aux
contraintes dues à la forme de la terre
,on utilise 3 schémas de représentations :
- La projection stéréopolaire
conforme : le plan de projection est
tangent à un des pôles et le centre de
projection est le pôle opposé .Ce type
de projection convient bien pour les
hautes latitudes
- La projection conique conforme ou
de Lambert : Tangente à l’ellipsoïde
Projection Stéréographique Polaire
suivant un parallèle donné qui est
nommé parallèle Standard ,ou sécant à
l’ellipsoïde suivant deux parallèles dit
,dans ce cas d’échelle conservée .Bien
adapté aux latitudes moyennes comme
celles de la France .
- Les projections Cylindriques
conformes dites de Mercator : Deux
possibilités principales .La première
utilise l’équateur de l’ellipsoïde
comme parallèle de tangence ,du fait
de son principe ,son utilisation reste
limitée au voisinage de l’équateur Projection Conique de Lambert
C’est la Mercator Directe ,la
deuxième utilise un méridien comme
ligne de tangence ,dans ce cas ,c’est
une Mercator transverse ,son avantage
est qu’elle couvre une large zone en
latitude sans déformations dans ce sens
,mais ,la couverture méridienne est
limitée du fait des variations d’échelle
.Très utilisée .

Projection de Mercator directe

G.BRECHE 10 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
Projection Mercator Transverse
Seules les projections coniques de
Lambert tangentes et sécantes ,ainsi que
les Mercator transverses seront détaillées
complètement du fait de leur grande
fréquence d’utilisation .

2.4 – Projections coniques de Lambert

D’après la figure ci-dessus ,on a : D’après la figure ,on a : A'a'=dR ,


r0 = N.cos.L0 .Au voisinage du point A A'b'= R.dγ = R.dG.sin L0 ,et enfin
,l’échelle est conservée en latitude et R0 = N.tg (90− L0 ) .D’autre part ,sur
longitude ,on peut écrire : A'b' = A'a' (1) l’ellipsoïde ,en reprenant les relations des
Ab Aa éléments différentiels de la géodésique
,les exposants ‘ indiquant les points sur la
,on écrit Aa = Rs..dL et
projection plane ,de la même façon
Ab=r.dG = N L.cos.L.dG (NL et RS
Oa'
, Oa0 = 0 avec Oa0 =G.r0 =G.R0.sin L0 représentent respectivement la Grande
R0 R0
Normale et le rayon de la sphère associée
.La quantité γ =G.sin L0 .est appelée au point de latitude L) .En reportant dans
convergence des méridiens au point de R.sin L0
longitude G .Le point A admet pour (1) ,on obtient : A'b' = ,
Ab N L.cos L
coordonnées géographiques ,le couple
(L,G) . A'a' = dR .En égalant ces deux
Aa RS.dL
expressions et remarquant que le rayon R
augmente quand L diminue ,on obtient :
dR =−sin L0. RS.dL .En intégrant cette
R N L.cos L

G.BRECHE 11 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
expression entre L0 et L ,on obtient : précédente ,s’écrivent : X A =(R0 −Y0).sinγ
L
LnR − LnR0 =−sin L0.∫ RS.dL et YA =Y0 +(R0 −Y0).(1−cos.γ) .
L0 N L.cos L
Pour des questions pratiques et éviter
L
.L’intégrale .∫ RS.dL représente la des valeurs négatives des coordonnées
0N L.cos L ,on attribue à l’origine de la projection
latitude isométrique Li du point de des coordonnées non nulles (Xs ,Ys)de
latitude L telle que vue en 1.9 .On peut valeurs variables suivant la projection
donc calculer le rayon R correspondant au .Les coordonnées du point A deviennent
point A ,soit : R= R0.e−sin L0.(LiA − Li0) .D’après en définitive :
la figure ,on voit que Y0 = R0 − R .Dans le X A = X s +(R0 −Y0).sinγ ,
plan de la projection ,les coordonnées YA =Ys +Y0 +(R0 −Y0).(1−cos γ)
planes du point A ,d’après la figure

2.41 – Facteur d’échelle


Soient N0 et Rs0 respectivement la Y02
ε= .Celle-ci croît comme la
Grande Normale et le rayon de la sphère 2.N0.Rs0
associée au parallèle standard de latitude distance du point au parallèle origine L0
L0 de la projection .La longueur Y0 est en .La forme de la courbe de variation de e
fait la longueur d’un arc d’ellipse méridien est une parabole qui connaît un minimum
b compté du parallèle origine .sur le plan égal à 0 au parallèle origine (cf. figure ci-
β3 dessous) .
,celui-ci est représenté par β +
6.N 0.Rs0 altération Linéaire
.Pour un arc élémentaire db ,celui-ci sera 0.04
e
représenté sur ce plan par : 0.03
β²
dβ =1+ ,cette valeur est l’échelle 0.02
2.N 0.Rs0
0.01
locale ,dans laquelle on remplace b par Y0 Latitude(°)
0
.On appelle altération linéaire le rapport
-0.01 40 45 50 55

2.42 – Correction dV
Comme ci-dessus ,le facteur relation , ∂E = Y0 .d’où ,on tire :
Y02 ∂Y0 N0.Rs0
d’échelle s’écrit : E =1+ .La
2.N0.Rs0 dV = 1 . Y0 .S.sin Z ,Y0 étant la
correction dV ,comme on l’a vu E 2.N0.Rs0
précédemment ,s’écrit en fonction du valeur prise au premier tiers du segment
de longueur S à partir du point d’origine
facteur d’échelle : dV = S . 1 .∂E ,ou de relevé ,et Z ,l’azimut de ce segment
2 E ∂n
S 1 ∂E
encore : dV = . . .sin Z (2) ,Z étant
.Cette correction est nulle sur le parallèle
2 E ∂Y0 standard L0 et sur une direction nord/Sud
l’azimut d’orientation du segment de (Z=0°) et maximale pour une orientation
longueur curviligne S .Dans cette Est/Ouest (Z=90°) .

2.5 – Projection de Mercator Transverse


En assimilant le géoïde à une sphère ci Dans le triangle sphérique (N,O,A) ,Â
parfaite de rayon RS ,ce qui donne une et Ô étant les angles associés aux points
projection de Gauss ,on peut déterminer de même nom ,la relation d’égalité des
les coordonnées planes de A dans celle-

G.BRECHE 12 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
sin G sin Ô De même qu’on peut calculer une
sinus permet d’écrire : = latitude croissante ,on peut évaluer une
sin h sin l
,avec l=90-L ,colatitude de A ,qui est longitude croissante ,la latitude étant
remplacée par l’arc de méridien h .Cela
(( )
one longueur d’arc ,et l’angle Ô=90° ,la
relation précédente devient : donne : X = Ln. tg π + h (2) ,longitude
4 2
sin h=sin G.cos L (1),d’où h qui est la
croissante de A ,en posant :
longueur méridienne sur le parallèle
1+tg h
passant par OA ,de latitude L .En posant
( )
π
tg. + = h 2 et t=tg h ,cela devient :
γ =π − Â ,dans ce même triangle 4 2 1−tg h
2
2
2
sphérique rectangle en O ,on peut aussi 1+t = (1+t )² =1+t² + 2t ,ce qui s’écrit
écrire : cos l =cot g G.tg γ avec 1−t 1−t² 1−t² 1−t²
aussi ,en réintroduisant h :
cot g G = 1 ,d’où on tire :
tg G 1 +tg.h=1+sin h = 1+sin h ,en
tg γ =sin L.tg G ,g étant la convergence cos h cos h 1−sin h
des méridiens .En désignant par Y ,la remplaçant h par sa valeur (cf. (1)) ,la
longueur de l’arc décrit par l’angle L ,de relation (2)
la relation : 1+sin L.cos G
devient : X = 1 .Ln ,qui est
cot g Y.cos L=cot g Ô.sinG +cos G.sin L ,le 2 1−sin L.cos G
produit cot g Ô.sin G =0 ,on déduit : l’abscisse du point A dans le plan (x,P,y)
de la projection .Les coordonnées du
tg L
tg Y = .Y est l’ordonnée du point A point sont exprimées ici en radians ,pour
cos G
des valeurs en Nm ou km ,il faut leur
en radians dans le plan (x,P,y) de la appliquer le facteur k défini en 1.81 .
projection

2.51 – Facteur d’échelle


Avec RS ,le rayon de la sphère locale .En pratique ,cela contraint à limiter
au point de coordonnées (L,G) et de l’étendue de la carte en longitude .Les
coordonnées carte (x ;y) ,l’altération représentations cartographiques
linéaire en ce point s’écrit : ε = x² ,ce Transverses courantes se limitent à une
2.Rs² amplitude de +/-3° autour du méridien
qui devient pour l’ellipsoïde ε = x² origine .l’altération linéaire s’écrit
2.N1.RC
encore : ε = h ,donc ,on peut exprimer la
,N et RC ayant été définis précédemment 2
.Cette expression signifie que le facteur longueur méridienne h en fonction de
d’échelle E =1+ε = 1 augmente l’abscisse x ,soit : h= x² .Le
cos h N1.RC
quand on s’éloigne du méridien origine graphique ci-joint indique la variation du

G.BRECHE 13 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
facteur d’échelle autour du méridien de
Greenwich au niveau de la France .

Mercator transverse
Echelle locale
1.01
E
1.008

1.006

1.004

1.002

1
Longitude
0.998
-9 -6 -3 0 3 6 9 12

Le tracé qui suit montre l’aspect du


canevas de ce type de projection .

2.52 – Correction dV
La forme générale de cette correction S.cos V sin h
,la valeur de dV : dV = . ,h
est dV = S . 1 .∂E ,avec E ,le facteur 2.E cos² h
2 E ∂n
étant pris au premier tiers à partir du point
d’échelle ,et S ,la longueur du segment
de visée du segment mesuré .
curviligne mesurée sur le terrain .On peut
aussi écrire : ∂E = ∂E .cos V avec
∂n ∂x
∂E = ∂E .∂h et ∂x = 1 qui est l’échelle
∂x ∂h ∂x ∂h cos h
sin h
.Enfin , ∂E = ∂E .cos V.cos h=− ,d’où
∂n ∂h cos² h

2.6 – Corrections d’azimuts


,par rapport au méridien passant par a .Le
gisement de cette direction est l’angle Vab
en a avec la direction de l’axe Y de la
projection ou Nord Lambert (pour une
projection Lambert) .On constate que
l’azimut et le gisement de la direction de
ce segment diffèrent de la convergence des
méridiens g a en a .On peut donc écrire :
Vab =Z ab +γ a en a , Vb =Vab + k ,avec k=180 si
les angles sont en degrés ,et k=200 si
ceux-ci sont en grades .au point b ,on
écrira : Vb =Zb +γ b .En définitive ,on
L’azimut Zab est l’angle compté par
rapport au Nord géographique (donc obtient : Z ab =Zb +k +(γ b −γ a) .
,corrigé de la déclinaison magnétique en a)
de la direction du segment ba ,c’est à dire

G.BRECHE 14 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques

3 – Caractéristiques des modèles de cartes


Les paragraphes précédents ont cependant des sous-catégories avec leurs
présenté les méthodes théoriques de particularités propres .Ce qui suit va en
déterminations de projections les plus décrire quelques unes .
utilisées .Pour chacune d’entre elles ,il y a

3.1 – La Lambert sécante


Développée pour l’utilisation du GPS
,elle utilise le système géodésique RGF93
.Il n’y a pas de parallèle tangent à
l’ellipsoïde ,mais seulement deux
parallèles L1 et L2 ,traces du cône sur celle-
ci (cf. figure) .Ces deux parallèles sont dits
d’échelle conservée .Le tableau qui suit
regroupe les paramètres de cette projection
pour la France métropolitaine .
L1 L2 Origine X0 Y0
44° 49° N46°30E3° 700 000 6 600 000

3.2 – Les Lambert France


Projection de Lambert à cône tangent à .une carte Zone Lambert étendue à été
l’ellipsoïde ,et associée au système créée pour l’utilisation des GPS ,celle-ci
géodésique NTF (Ellipsoïde Clarke 1880) couvre la France dans son entier Le
.La France est découpée en 4 zones ,du méridien Origine est celui de Paris
Nord au Sud afin de minimiser les (E 02°20’14,025) .Sur le tableau qui suit
altérations linéaires sur chaque zone .Ces ,les paramètres caractéristiques des 4
zones s’étendent sur 400 km en latitude Zones sont explicitées .

Zone Lambert I II III IV II Etendue


Latitude Origine 48°30' 46°48' 44°06' 42°09'54" 46°48'
X0 (m) 600 000 600 000 600 000 234.358 600 000
Y0 (m) 200 000 200 000 200 000 185 861.37 2 200 000
Facteur d'Echelle 0.999 877 34 0.999 877 42 0.999 877 5 0.999 844 71 0.999 877 42

3.3 – Les projections UTM


Ce sont des Mercator Transverses Xs=+500 000 m ,Ys=+1 000 000 m pour
appliquées à l’ellipsoïde .La planète est l’hémisphère Sud .D’où ,XP=Xs+X ,dans
divisée en 60 fuseaux de largeur 6° ,(+/- 3° tous les cas ,et YP=Ys-Y dans l’hémisphère
de chaque coté du méridien central) en Sud et YP=Y ,dans l’hémisphère Nord .Le
longitude .Le méridien origine de facteur d’échelle est E=0,9996 Pour
Greenwich est le numéro 30 couvrir la France ,ce sont les fuseaux 30
.l’augmentation va vers l’Est .La longitude ,31 et 32 .Les systèmes géodésiques ED50
du méridien central du fuseau se détermine et WGS 84 utilisent ce type de projection
comme suit :. G0 =6.F −183 ,F étant le .La WGS 84 France est basée sur
numéro du fuseau .Les coordonnées l’ellipsoïde IAG-GRS 80 .
origines ont pour valeurs :.Xs=+500 000 m Ci-dessous ,un exemple de Mercator
, Ys=0 pour l’hémisphère Nord , et transverse UTM (Hémisphère Sud) pour

G.BRECHE 15 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
l’Angola (Implantation de champs pétroliers et de plateformes Offshore) .

4 – La projection stéréographique polaire


Le centre de projection est le pôle étant la latitude géocentrique du parallèle
opposé ,la stéréographique polaire de considéré et a ,le petit rayon de
l’hémisphère Nord a pour centre de l’ellipsoïde .
projection le pôle Sud ,le plan de La distance entre deux méridiens de
projection est tangent au pôle et parallèle à différence de longitude DG (degrés
l’équateur .Cette projection conforme est sexagésimaux) a pour valeur
utilisée pour les hautes latitudes
,néanmoins ,la Météo aéronautique : D = π.R .∆G .les coordonnées cartésiennes
180
l’utilise couramment pour ses cartes de = R.sin.∆G
d’un point sur la carte sont : yx=
prévisions EUROC (vols moyen courrier) . R.cos.∆G
,R étant le rayon calculé ci-dessus et DG la
différence de longitude entre le point et le
méridien origine .L’image qui suit est une
représentation stéréo polaire de l’Europe
de l’ouest .

D’après la figure ci-dessus ,on voit que


le rayon carte du parallèle de latitude
( )
géocentrique L vaut : R=2.a.tg 90− L , L
2

G.BRECHE 16 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques

5 – La Gnomonique polaire
Cette représentation a pour centre de Une représentation de l’Europe de
projection le centre de la Terre ,le plan de l’ouest suivant ce type de projection est
projection est parallèle à l’équateur et est donnée ci-dessous à titre d’exemple .
tangent à l’un des pôles .Non conforme
,mais équidistante ,celle-ci est très peu
utilisée .Comme précédemment ,les
représentation planes des parallèles sont
des cercles dont le rayon en fonction de la
latitude géocentrique L s’écrit : R = a.
tg L
(suivant la figure ci-contre) .Les
coordonnées d’un point sur la carte ont
même expression que dans le cas de la
stéréo polaire . Le seul avantage en navigation est que
les courbes orthodromiques sont
représentées par des droites .la conformité
et l’équivalence n’étant pas satisfaites
.L’étude de la variation de l’échelle nous
montrera que ce type de carte ne reste
exploitable que pour les très hautes
latitudes ,la déformation s’amplifiant très
vite au fur et à mesure qu’on s’approche
de l’équateur .

6 – Echelle de ces deux représentations


Dans les deux cas de calcul ,on - Le rayon r du parallèle sur la terre
utilisera les données suivantes : - Le demi petit axe de l’ellipsoïde a
- L’angle C=90-L ,la colatitude du - Le rayon géocentrique N
parallèle de latitude géocentrique L - Le facteur d’échelle s’écrit : E= R
- R : le rayon du parallèle sur la carte r
6.1 – La Stéréo polaire
Sur la figure , C2 = 90− L = C est l’angle 2.a.tg C
2 2 E= 2 ,en remarquant que
opposé au rayon R sur la figure ,on peut 2.N.sin C .cos C
2 2
écrire : R=2.a.tg C ,de même ,d’après la C
2 sin
figure ,on a : r = N.sin C ,avec tg C = 2 ,on obtient l’expression finale
2 cos C
sinC=2.sin C .cos C .en reportant les 2
2 2
expressions de R et r dans celle de
l’échelle ,celle-ci devient :

G.BRECHE 17 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
de l’échelle de la représentation ,soit :
E= a .
N.cos² C
2

6.2 – La Gnomonique polaire


Le cas de cette représentation est encore
Facteur d'échelle
plus simple que le précédent .Le rayon
1.35
‘carte’ s’écrit : R=a.tg C .De même que
1.25 E
précédemment , r = N.sin C ,le facteur
d’échelle de la projection devient : 1.15

E= a .le graphique qui suit indique 1.05


N.cos C Latitude (°)
0.95
l’évolution des facteurs d’échelle de ces 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85
représentations en fonction de la latitude : Stéréopolaire Gnomonique

Remarques importantes :
1 - Pour ces deux représentations ,on a utilisé facteur d’échelle de la projection aux
la latitude géocentrique ,notée L .Pour coordonnées x et y du point cherché ,soit
obtenir celle-ci à partir de la latitude y
x'= x et y'= ,x’ et y’ étant les
géographique λ ,il convient d’utiliser la E E
relation suivante : L=arc tg ((1−e12).tg λ ) coordonnées finales du point .Ceci est
,e1 étant la première excentricité de d’autant plus indispensable pour les deux
l’ellipsoïde .Ce qui revient à écrire que : dernières projections décrites ci-dessus aux
latitudes moyennes (éloignées des pôles) .
 b².tg λ  .
L=arc tg  
 a² 
2 – Pour être rigoureux ,il convient pour
chaque type de projection d’appliquer le

7 – Calculs pratiques sur la carte


Toutes mesures prises sur le terrain, - Réduction de Di à l’horizon ,soit Dh .
avant de pouvoir être reportée sur une - Réduction de Dh à l’ellipsoïde ,soit DE
représentation cartographique ,doit .C’est à ce stade qu’on s’arrête pour les
subir un certain nombre de corrections calculs topo.
.Principalement ,les mesures angulaires - Et enfin ,réduction de cette dernière
,soient ,les distances zénithales et les valeur à la carte ,soit DC .(peu utilisée
azimuts et gisements .La démarche ,à dans la pratique de nos jours)
partir d’une mesure de distance terrain
Di ,est la suivante :

7.1 – Réduction à l’horizon


Les angles de site ou les distances et de celle due à la courbure de la terre de
zénithales mesurées sont entachées de rayon moyen RN .Dans un premier temps
l’erreur due à la réfraction atmosphérique ,on calcule : Dh = Di.sin V et

G.BRECHE 18 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
∆h= Di . cos V ,avec V ,la distance zénithale  E = E0 + Dh .sin G ,avec G ,le
 N = N0 + Dh .cos G
,la correction de sphéricité ,soustractive ,a 
Di .sinV gisement du point visé et (E0,N0)
pour valeur en radians : kS = ,et ,coordonnées carte du point de relevé
2. RN
Les segments mesurés sur le terrain
Dh = Di .sin (V −ks)
sont des portions de géoïde ,donc des arcs
avec cos ks=1,sin ks=ks ,ks étant très petit de courbe .l’azimut ou le gisement mesuré
Soit K ,le coefficient de réfraction est ,en réalité l’angle de la tangente à
calculé par la relation de Jordan (cf. l’origine .Pour obtenir l’angle de la corde
altimétrie) ,La correction de réfraction ,on pratique la correction additive ,dite
(additive) a pour valeur en radians : correction de dV . Celle-ci ,comme on l’a
K. Di .sinV vu ,dépend du type de représentation
kr = ,et Dh = Di .sin (V +kr ) ,avec
RN cartographique utilisée .Soient ,pour deux
cos kr =1,sin kr =kr ,kr étant très petit .D’où représentations courantes :
,tous calculs faits ,la distance horizontale Lambert conique : dV =(E − E0). N1/ 3 − N0 ,et la
corrigée : 128
E1/3 − E0
Dh = Di sinV + Di2 . K −1.sinV .cosV (1) ,on Mercator transverse : dV =(N − N0). 128 .
RN
extrait également la dénivelée : Les valeurs N1/3 et E1/ 3 proviennent

∆h= Di .cos V + Di2 .


1−2.K
.sin ²V (2) . de : N1/ 3 = N0 + N − N 0 , respectivement
2.RN 3
A l’aide de la relation (1) ,on peut E1/ 3 = E0 + E − E0 .D’où ,le nouveau
3
calculer les coordonnées x (E) et y (N) du gisement du point G1=G+dV .Ce qui
point relevé ,soient : permet de corriger les coordonnées
calculées précédemment .Au niveau de la
France ,on peut prendre pour valeur de
rayon terrestre moyen : RN=6380 km .
7.2 – Réduction à l’ellipsoïde
rayon moyen RN .Aux points A et B ,on
corrige la hauteur par rapport au géoïde de
la hauteur de celui-ci au dessus de
l’ellipsoïde ,zA en A et zB ,en B ,on obtient
donc : hA=HA+zA et hB=HB+zB ,les
hauteurs ellipsoïdales de A et B .La
distance ellipsoïdale entre A et B sera :
DE = Dh . RN ,ou encore ,
RN + hB
Les cotes de hauteurs mesurées sur le
terrain sont des hauteurs par rapport au DE = Dh . RN ,avec hm =hA + ∆h .On peut
RN + hm 2
géoïde .la surface du géoïde est elle-même obtenir cette valeur directement à partir de
située à une certaine altitude de
Di −(hB −hA)²
la distance Di ,soit : DE =
( )( )
l’ellipsoïde de référence .Soient deux .
points A (E0,N0,HA) et B (E,N,HB) ,le 1+ hA . 1+ hB
RN RN
premier étant le point de prise de mesure
Ci dessous ,on trouvera la carte des
du deuxième .les altitudes sont données
hauteurs ellipsoïdales du géoïde pour la
par rapport au géoïde ,donc ,HB=HA+Dh
France métropolitaine .
,l’altitude moyenne est hm = H A + ∆h ,le
2

G.BRECHE 19 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques

7.3 – Réduction à la carte


La réduction des distances à la carte points à leurs coordonnées géographiques
fait intervenir le facteur d’échelle vu ,soit du couple (E,N) au couple (longitude
précédemment .Or ,celui-ci dépend ,Latitude) =(l ,f ) .Soit kr ,le facteur de
étroitement de la représentation réduction cartographique ,ou altération
cartographique choisie .Il nous faut donc linéaire ,la distance réduite à la carte
repasser des coordonnées cartésiennes des

G.BRECHE 20 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
s’écrira : DC = DE .(1+ kr ) .Dans les cas ,on travaille sur l’ellipsoïde et non sur
formulations de calcul de l’altération une sphère (valeurs en radians x km) .
linéaire exposées lors de la description des y2
Lambert : kr = 2
représentations cartographiques ,les RN
valeurs y sont remplacées par les latitudes
Mercator transverse : kr =0,9996. x²2
isométriques (Lambert et Mercator) ,et les RN
valeurs x (Mercator transverse et UTM)
par la longitude isométrique ,car ,dans ce

8 – La transformation de Helmert
Soient n points Pi dont les coordonnées pour L1 : di = (xi − xg )²+(yi − yg )² ,et pour
sont (xi,yi) dans le repère local L1 et (Xi,Yi)
dans le repère général G1 .Le centre de G1 : Di = (X i − X G)²+(Yi −YG )² ,le rapport
gravité g du polygone formé par ces points E= Di constitue l’échelle de la
dans le repère L1 a pour coordonnées : di
∑ xi ∑ yi transformation .Dans le cas où la
transformation fait intervenir un facteur
xg = n , yg = n .Ces mêmes points ont
n n d’échelle ,cela suppose une homothétie de
pour centre de gravité G ,dans le repère G1 centre G ,et de rapport ,le facteur d’échelle
,de coordonnées : en question .La transformation de Helmert
∑n X i ∑n Yi est constituée d’une translation de vecteur
G−xg 
XG = , YG = V = X
.Dans le repère L1 ,on r
n n  et une rotation d’angle :
 −yg 
YG
calcule pour chaque point P ,l’écart entre
ses coordonnées et celles du centre de α =GGP1 −GgP'1 ,soit la différence angulaire
gravité du polygone ,soit ,le couple : entre le gisement d’un segment GPi dans le
système général G1 et de son homologue
∆xi = xi − xg
∆yi = yi − yg ,on procède de même dans le dans le repère L1 .D’ailleurs ,on peut écrire
les coefficients a et b sous la forme :
repère G1 ,soit : ∆∆XYi i==X i −XG
Yi −YG .D’où ,on a=k .sinα et b=k .cosα .D’autre part ,les
obtient les coefficients suivants : points P constituent les points de calage du
système .
p =∑∆yi .∆X i −∑∆xi .∆Yi
Cette transformation est utilisée pour le
q =∑∆xi .∆X i +∑∆yi .∆Yi calibrage des tablettes graphiques .Elle sert
,en topographie à insérer des points
r =∑(∆xi)²+∑(∆yi)² ,ce qui donne les déterminés en planimétrie dans un repère
p q local (repère de chantier p ex.) dans un
coefficients : a = et b= .Chaque point
r r repère général cartographique ,à la
M (xM,yM) ,dans le repère L1 ,aura pour condition de disposer d’au moins deux
coordonnées dans le repère G1 ,le couple : points de calage ,un troisième servant de
 X M = X G + a.(yM − yg )+b.(xM − xg ) (1) .Si on vérification .On utilise également cette
 YM =YG −a .(xM − xg )+b.(yM − yg )
 transformation dans la méthode dite de la
calcule la distance de chacun des points au station libre .
centre de gravité du polygone déterminé
par ceux-ci ,dans chacun des repères ,soit

8.1 – Méthode de la station libre


Bien que ne faisant pas partie de la qu’une application de la transformation
géodésie ,la description de cette méthode d’Helmert .Celle-ci en six étapes est la
de levé très utilisée de nos jours ,n’est suivante :

G.BRECHE 21 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
1 – On stationne en un point quelconque S 4 – On peut donc calculer leurs coordonnées
d’où on peut lever par rayonnement au dans le repère local L1 ,soit le couple (x,y).
moins deux points connus dans un repère 5 – Pour ces points ,on applique la
cartographique G1 ,c’est à dire ,dont on transformation d’Helmert qui va nous
connaît les coordonnées rectangulaires donner les coefficients a et b ,ainsi que les
(X,Y) couples (xg,yg) et (XG,YG) .
2 – A cette station ,on affecte arbitrairement 6 – A partir de là et des relations (1) ,on obtient
des coordonnées rectangulaires xs et ys non les coordonnées définitives dans le repère
nulles dans le repère local L1 (par général G1 du point de station S ,soit
exemple :5000,5000) ,le but est d’obtenir (XS,YS) et de tous autres points qu’on aura
des coordonnées positives ,les visées sur levé de cette station .
les points connus pouvant être de longue Comme on le constate ,il n’est nul besoin
portée ,et un G0 arbitraire également ,qui de connaître précisément l’emplacement
peut être nul . de la station .
3 – On relève les points connus en gisement et
distance ,qu’on ramène à l’ellipsoïde.

8.2 – La transformation dans l’espace


Le paragraphe précédent concerne les parle alors de transformation à 7
transformations planes .dans le cas de paramètres .Les outils du calcul matriciel
transformations dans l’espace à trois se prêtent particulièrement bien à ce
dimensions ,la méthode s’applique procédé .dans ce qui suit ,le calcul
également ,mais ,on a trois rotations ,une matriciel basique n’est pas détaillé .
translation et un facteur d’homothétie .On

8.21 – Rotations et translations dans l’espace


3 – Rotation d’axe Z :
 0 0 0
RZ = cos rz sin rz 0 
 −sin rz cos rz 1 
 
Le résultat de cette transformation est
le produit des trois matrices ainsi définies :
M = Rx . Ry . RZ .Le centre de rotation est le
point O .Pour la translation de vecteur
v  tx 
T  ty  deux cas de figure se présentent :
 tz 
 
2- au point P(x,y,z) ,on applique la
translation ,puis les rotations ,le point O
Dans le repère (O,X,Y,Z) ci-dessus ,on vient en O’ (tx,ty,tz) ,donc le point P à pour
peut effectuer une rotation autour de  x−tx 
chacun des axes ,donc définir trois coordonnées : P  y −ty  ,après les rotations
 z −tz 
matrices de rotation :  
1 0 0  ,le point P se transforme en O’P’=M.O’P
1 – Rotation d’axe X : Rx = 0 cos rx sin rx  .La rotation a pour centre le point O’ .
 0 −sin rx cos rx 
  2 – On applique en premier lieu les rotations
 0 0 0  au point P ,en enfin la translation de
2 – Rotation d’axe Y : Ry = cos ry 1 sin ry  vecteur T ,le point P’ a dans ce cas pour
 −sin ry 0 cos ry 
  coordonnées le résultat de la relation :

G.BRECHE 22 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
O’P’=M.OP-T .Dans ce cas ,la rotation a Dans la pratique les rotations étant de très
pour centre le point O .Cependant faible amplitude on peut assimiler le
,l’origine du nouveau repère est le point O’ cosinus de l’angle à 1 et le sinus à la valeur
,translaté de O par le vecteur T .Il y a donc de l’angle en radians .On peut donc ,en
une différence notoire entre ces deux définitive écrire M sous la forme :
transformations .La matrice M a pour  1 rz −ry 
a b c  M = −rz 1 rx  .Nous avons dès lors 6
 ry −rx 1 
expression : M = d e f  .En posant  
g h i 
  paramètres :les rotations rx ,ry et rz ,ainsi
cx=cos rx et sx=sin rx ,de même pour ry et que les composantes du vecteur T ,soient tx
rz ,la matrice prend la forme : ,ty et tz .
 cy.cz cy.sz − sy 
M = sx.sy.cz −cx.sz sx.sy.sz +cx.cz sx.cy 
 cx.sy.cz + sx.sz cx.sy.sz − sx.cz cx.cy 
 

8.22 – Homothétie de rapport k


soit un point M ,repéré par le vecteur 7ème paramètre .La formulation globale de
OM dans le repère (O,X,Y,Z) .le point l’opération devient : O'P'= M1 .O'P (1er
homologue M’de M par l’homothétie de
cas) ou O'P'=M1..OP−T (2) ,ce qui revient
rapport k est tel que : OM'=k .OM ,k étant
à effectuer la deuxième possibilité
dans notre contexte ,le facteur d’échelle envisagée plus haut ,c’est à dire ,une
.Comme précédemment ,dans le cas des opération de rotations suivie d’un
rotations et translations ,on peut effectuer
changement de repère par translation
l’homothétie avant toutes .C’est cette dernière option qui est
rotations/translations ,ou ,au contraire appliquée aux problèmes de changements
,transformer le point M ,puis lui appliquer de systèmes géodésiques ,donc
l’homothétie .La matrice de cette dernière d’ellipsoïdes ,cas courants dans le cadre de
k 0 0 l’utilisation du GPS .(Passage de
a pour expression : H = 0 k 0  .on peut
0 0 k  l’ellipsoïde IGRS-80 à Clarke 1880) .En
  définitive ,à condition de connaître la
donc écrire : OM’=H.OM .La valeur des paramètres ,on peut exprimer
combinaison de l’homothétie et des les coordonnées d’un point P quelconque
rotations se traduit par le produit de la connues dans un système cartographique
matrice de rotations M et de celle de dans n’importe quel autre système .
l’homothétie ,soit :
 k rz −ry 
M.H =M1 = −rz k rx  .k est donc le
 ry −rx k 
 

8.23 – Détermination des 7 paramètres


Connaissant les coordonnées d’un seul système d’équations s’écrit sous forme
point P (X,Y,Z) dans les deux repères ,on matricielle : O'P'= M1..OP−T (par point)
obtient d’emblée trois équations à partir de .L’opération revient à résoudre un système
(2) .Donc ,à l’aide de trois points dont les de 7 équations à 7 inconnues .La
coordonnées sont connues dans les deux résolution par les méthodes informatiques
repères ,nous avons plus d’équations que rend cette méthode très courante
nécessaire (9 équations) pour déterminer actuellement .Cette méthode est également
les paramètres de la transformation .Le

G.BRECHE 23 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
utilisée pour le redressement en photogrammétrie .

Conclusion sur la méthode


La transformation d’Helmert connaît suffit de deux points connus pour redresser
de multiples applications dans les une photo ,en 3D ,trois points minimum
domaines de la cartographie/topographie connus par leurs coordonnées sont
,mais aussi en photogrammétrie tant nécessaires .
terrestre qu’aérienne .En planimétrie ,il

G.BRECHE 24 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

1 – Eléments de base
Cette partie regroupe un certain nombre obtenir des valeurs angulaires correctes et
de notions mathématiques et géométriques exploitables .Ceci conduit aux méthodes de
de base permettant de résoudre les relevé sur le terrain de position d’un point
problèmes de positionnement d’un point par rapport à un ou plusieurs autres et à la
dans l’espace ,ainsi que quelques notions de détermination de surfaces et formes de
physique ,telles que le champ magnétique de cheminements .
la terre ,dont il faut tenir compte pour

1.1 – Le triangle quelconque


Un simple rappel des relations :

Cercle inscrit dans un triangle : le centre


De même ,on a : AB²=AC²+BC²-2.AC.BC.cos a .
F est à l’intersection des médiatrices des
angles a ,b et c .

Cercle circonscrit à un triangle :le centre D


est à l’intersection des médianes La perpendiculaire à AB en B :son tracé
.Rayon :AD=BD=CD utilise la relation de Pythagore .
1.2 – Le théorème de Thalès
Ce théorème régit les projections et les
rapports d’homothétie .En topographie ,ce
qui nous intéresse ,c’est de déterminer des
longueurs à distance .Les deux figures qui
suivent explicitent le principe :

La longueur d est connue ,ainsi que les


distances horizontales .Ici ,on recherche la
hauteur h .

1.3 – Longueurs apparentes


Soit un objet AB dont on connaît mesure d’angles (sextant ,par exemple) ,on
précisément la longueur L (cf. figure) .Si peut viser le segment AB et évaluer
on se place en un point S quelconque à l’angle b sous lequel on voit AB .Cet
l’écart de AB ,à l’aide d’un instrument de

G.BRECHE 1 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

angle est la longueur apparente de AB


,c’est à dire l’angle sous lequel on voit AB
depuis S .A l’aide de relations
géométriques simples ,on déduit la
distance qui sépare le point S de AB .Soit :
β
D= L.tg .
2 2

1.4 – Repérage et position d’un point dans le plan


1.41 – Le Gisement
dans le sens des aiguilles d’une montre .Sur la
figure ,le gisement du point A par rapport à la
direction du nord est l’angle (AON) ,supérieur
à 180° ,donc Ouest .En résumé ,on regarde
dans la direction du point qu’on relève ,soit ici
de O vers A
Le Gisement est l’angle entre une direction et
une autre de référence ,compté entre 0 et 360°
1.42 – Nord vrai et déclinaison magnétique
En général ,les cartes sont tracées en se trouve ,varie en direction avec le temps
tenant compte du Nord vrai ou nord .la variation angulaire qui en résulte est
géographique ,qui ne correspond pas au appelée déclinaison magnétique .Aussi ,il
nord indiqué par l’aiguille de la boussole convient de corriger les relevées de
.Cet usage est issu du fait que le nord gisements à la boussole de la valeur de la
magnétique qui ,tout en étant variable en déclinaison locale .La figure qui suit est
direction suivant la région du globe où on très explicite à ce sujet .

Le gisement vrai ,corrigé de la de physique du globe publie régulièrement


déclinaison magnétique locale dm sera une carte des isogones (valeur de
donc : G=GT+dm . Et ce ,quelque soit le déclinaison) pour la France du type de
signe de la déclinaison .Ainsi ,pour une celle-ci (carte aéronautique) .De toutes
déclinaison Ouest ,le gisement vrai est façons ,les valeurs de déclinaison locales
plus grand que le gisement magnétique sont indiquées sur les cartes VAC
(cas de la France) ,c’est l’inverse pour une d’aérodromes publiées par le SIA (Service
déclinaison Est .il est important de tenir de l’Information Aéronautique) ou
compte de cette déclinaison ,d’autant que JEPPESEN ,ce qui permet de disposer
dans certaines régions de la planète ,celle- d’une bonne approximation de la valeur
ci peut prendre des valeurs très locale .Même pour des relevés terrestres ,il
importantes (25 à 30° est dans certaines n’est pas inutile de s’y référer .Les cartes
région du continent américain) .L’institut d’iso valeurs sont révisées tous les cinq
G.BRECHE 2 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

ans ,mais ,via la valeur de variation peut utiliser en France ,une variation de –
annuelle indiquée sur celles-ci ,il est 7’ par an pour la détermination
possible d’interpoler pour les années .L’interpolation linéaire entre isogones est
postérieures à la date de mise à jour des pratiquée avec une précision suffisante à
cartes ,sans indication de variation ,on l’aide de ces cartes .

Déclinaison magnétique indiquée sur carte d’aérodrome


1.43 – Coordonnées dans le plan
On peut situer un point B par rapport à xB = xA + D.sin(GT )
un point A (xA,yA) connu ,à l’aide de deux yB = y A + D.cos (GT )
valeurs :
- La distance D au point A
- Le gisement GT de B vu de A ,par
rapport au nord magnétique ou
géographique .
On peut déterminer les coordonnées
rectangulaires du point B dans le repère
général (x,O,y) .soient :
1.44 – Aire d’un polygone fermé quelconque
Soit un polygone fermé dont les S = 1 . ∑(xi +1 −xi).(yi +1 + yi) .En topographie
sommets Pi (xi,yi) (i=1 ,n) délimitent le 2 i =0,n −1
contour .La surface contenue dans le contour ,on ne prend en compte que la surface
s’évalue en fonction des coordonnées des projetée sur un plan horizontal .
points de sommet par la relation suivante :

2 – Mesure des distances et altitudes


2.1 – Les distances
Soit à coter le point B à partir de la et le site S (angle de la visée par rapport à
station A (schéma ci-dessous) .Avec l’horizontale aC) .Pour obtenir la distance
l’instrument ,on mesure la distance directe D horizontale vraie Dh ,on effectue la
G.BRECHE 3 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

correction qui suit :. Dh = D.cos2 S .Cette dessus de l’horizontale qu’au dessous de


celle-ci .
correction est valable tant pour une visée au

2.2 – L’ altitude
Deux cas de figure sont possibles :le point l’instrument au dessus du sol (environ 1 m
dont on doit déterminer l’altitude est au ,mais à mesurer précisément) et hv celle de la
dessus de la station ,ou celui-ci est au mire (généralement 2 m à 2,50 m) .Le
dessous de la station .Pour les figures dénivelé s’obtient simplement par résolution
correspondantes (ci-dessous) ,on peut d’une chaîne de 4 cotes de hauteur entre h
écrire : h1 = Dh.tg S .Le dénivelé à ,h1 ,hv et d z .
déterminer est d z .h est la hauteur de

2.21– Cas des altitudes cotées à longues distances


Dans ce cas il est nécessaire Dh2
∆= ,Dh étant en kilomètres .Cette
d’introduire dans les relations donnant 15
l’altitude définitive du point une correction n’est significative qu’à partir
correction additive ,pour tenir compte de d’une distance D au moins égale à 500
la rotondité de la terre ,notée D ,telle que m.

2.22– Détermination des deux cas de figures possibles


Seules les relations donnant l’altitude du - Point B à coter au dessus de la
point cherché sont indiquées au droit des station
schémas correspondant sans autres
commentaires .

dz=h1-hv+h ZB=ZA+dz+D
- Point A à coter au dessous de la station :

G.BRECHE 4 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

dz=h1+hv-h ZA=ZB-dz-∆
3 – Intersections et relèvements
3.1 – Le segment capable

Soit un segment AB de longueur Le point S se trouve donc à la fois sur


connue L .D’un point S quelconque ,on le cercle des lieux d’où on voit AC sous
vise ce segment .On voit AB depuis S sous
l’angle b (longueur apparente de AC vu
un angle b (longueur apparente du
de S) et sur le cercle des lieux d’où on voit
segment AB vu de S) .On démontre que
AC sous l’angle g ,donc ,à une des deux
l’ensemble des points S d’où on voit le
intersections des deux cercles .Une seule
segment AB sous le même angle b est un
est possible ,puisque A est commun aux
cercle circonscrit au triangle SAB .(figure deux segments AB et AC et se trouve sur
ci-dessus) .Ce premier tracé nous donne un les deux cercles ,donc à l’une des
lieu des points S correspondant au critère intersections .En superposant les deux
,mais il ne permet pas ,seul de préciser sa figures précédentes ,on obtient la position
position .Cependant ,on sait que de S ,d’où ,la figure ci-dessous .
l’intersection de deux cercles est un couple
de points .Si ,du point S ,on répète
l’opération avec un segment contigu à AB
,le segment AC ,On voit ce segment sous
l’angle g depuis S .La conclusion
précédente s’impose également ici (figure
suivante) .

G.BRECHE 5 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

Cette méthode est largement utilisée tant - De S ,on vise successivement les
en topographie qu’en navigation pour segments AB et AC ,c’est le relèvement
déterminer la position précise d’un point ,on utilise exactement la méthode ,par les
par rapport à au moins trois autres connus longueurs apparentes.
du fait de sa précision .Celle-ci est - On se place successivement aux
d’autant plus grande que les angles b et γ extrémités A,B ,C des deux segments et
se rapprochent de 90° et que les ,on vise S ,c’est une intersection .On
coordonnées des points A ,B et C sont procède à l’aide de la technique des
précises .Ce procédé fait appel au concept gisements .
de longueur apparente et au cercle Dans les deux cas ,on cherche à
circonscrit à un triangle quelconque . déterminer la position de S .
Deux cas sont possibles :

3.2 – Prédétermination des segments


Plusieurs cas peuvent se produire : coordonnées de B et C par le procédé exposé
- Les trois points sont parfaitement en 1.43 .
déterminés : on connaît leurs coordonnées et
leurs gisements .
- Un seul point est connu : on relève
les gisement et distance des deux autres par
rapport au premier connu A .Soit ,ici (cf.
figure) ,la détermination de GB et GC ,d1 et
d2 par la méthode vue en 2.1 ,on obtient les

3.3 – L’intersection
Dans ce cas ,on stationne AM = AB.sin.G2 , BM = AB.sin.G1 ,et
successivement aux points A ,B et C .A sin.a sin.a
chacune des stations ,on relève le gisement sin.(G3−G2)
CM =BC. .Pour obtenir les
du point M et la distance au point de sin.b
station .On obtient les angles G1 ,G2 et G4 coordonnées rectangulaires de M ,on peut
.La détermination complète des triangles facilement partir du point A (xA,yA)
quelconques (A,B,M) et (B,C,M) passe ,puisqu’on connaît le gisement GB .En
par l’évaluation des angles restant effet ,on a a =GB+G1 et AM ,soient :
inconnus ,soit ,ici l’angle a ,dans le xM = xA+ AM.sin.α
triangle (A,B,M) et l’angle b ,dans le yM = yA+ AM.cos.α
triangle (B,C,M) .D’où : a=180-(G1+G2)
et b=180-(G4+G3-G2) (cf. figure) .On
connaît les cotés AB et BC ,la première
relation du triangle quelconque permet
d’écrire : sin.a = sin.G2 et , sin.G1 = sin.a
AB AM BM AB
,pour le premier triangle ,
sin.(G3−G2) sin.b
= ,pour le deuxième .De
CM BC
ces trois relations ,on tire les distances du
point M cherché aux points A,B,C ,soient :

3.31 – Exemple de détermination


Dans cet exemple ,on ne connaît sont obtenus par rayonnement et relèvement
précisément que le point A .les points B et C du gisement .Réalisé sous EXCEL .

G.BRECHE 6 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

Coordonnées du point N par Intersections


SegmentGisement Site Distance Intersection du point N
A-B 65.92 0 217.9 100 198.94 B
473.14
88.91 C
A-C 85.5 0 474.6 50
37.24
B-C 145.4 0 280.0 A
A-N 106.25 0 416.9 0 0.00

Y
B-N 135.6 0 287.7 -50
0 0.00 100 200 300 400 500
C-N 205.4 0 171.6 400.10
-100
N-116.88
Point A Point B Point C Point N -150 X
X 0 198.94 473.14 400.10
Y 0 88.91 37.24 -116.88
Z 0 0.00 0.02 0.01

3.4 - Le relèvement
Dans ce cas ,on stationne au point N
cherché et on vise les trois points A ,B ,C
deux à deux .On obtient les angles G1 et
G2 (cf. figure) .On peut également orienter
les segments NA ,NB et NC en relevant
les gisements des points correspondants
par rapport au nord .Soit a ,le gisement de
A par rapport à N ,on a pu déterminer GB
,le gisement de B par rapport à A ,on peut
écrire pour l’angle (NAB) : b =180-a -GB
,d’où ,l’angle b=180-b -G1 .Le premier
triangle (ANB) est donc complètement
défini .on peut extraire les distances AN et Nota : Connaissant B (xB,yB) et C (xC,yC)
sin.β ,on peut déterminer le gisement de C par
BN . AN= AB. sin.b et BN = AB. .Soit rapport à B ,soit GBC .En effet ,le rapport
sin.G1 sin.G1
GBC ,le gisement de C par rapport à B yC − yB
e= représente la tangente de l’angle
,l’angle (NBC) a pour valeur : xC − xB
g =180+GB- GBC-b . de BC par rapport à l’horizontale issue de B
On peut dès lors résoudre la distance NC .Pour obtenir GBC ,il suffit ,suivant le cas
sin.γ  yC − yB ±90°
,soit : NC =BC. d’écrire : GBC =arctg   .Si C est
sin.G2
.A partir du point A  xC − xB 
,on peut sortir les coordonnées de N : au dessous de B ,on ajoute 90° ,sinon on
xN = xA+ AN.sin.(180−α) retranche 90° ,en prenant la valeur absolue
yN = yA+ AN.cos.(180−α) du résultat .(remarque valable pour
l’intersection) .

3.41 – Exemple de calcul


Le cas traité ici ,à l’aide d’EXCEL par la méthode graphique avec un
reprend la formulation du calcul exposé ci- minimum de calculs .
dessus .On peut très facilement le traiter

G.BRECHE 7 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

Segment Gisement Site Distance


A-B 34.63 0 350.1
A-C 63.66 0 530.3
B-C 100.6 0 281.73
N-A 258.43 0

A-N-B C-N-B Segment Site Distance L


Angle 57.31 69.78 N-A 0 408.2
N-B 0 287.9
N-C 0 172.8
Coordonnées des points
Point A Point B Point C Point N
X 0 198.95 475.24 399.90
Y 0 288.08 235.29 81.87
Z 0 0.01 0.02 0.00

Relévement du point N
350
288.08 B
Y

300 475.24
198.95 C
235.29
250
200
150
100
N 399.90
50 81.87
A
0.00 X
0
0 0.00 100 200 300 400 500

4 – Les cheminements
Le cheminement consiste à joindre deux .Dans le cas où les points de départ A et
points A et B par une série plus ou moins d’arrivée B sont distincts ,le cheminement
importante de segments linéaires orientés est dit ouvert ,s’ils sont confondus ,celui-ci
.Cela peut être le tracé d’une route ou d’un est fermé .
chemin ,ou ,encore ,le contour d’un terrain

4.1 – Procédure de réalisation


Soit le cheminement à réaliser entre Dans le cas où les relevés des segments
deux points A et B distincts et de positions sont parfaits ,lorsqu’on effectue le tracé sur
connues .Entre ces deux points ,à partir du une carte ,l’extrémité du dernier segment
point A ,on détermine successivement les correspond exactement au point d’arrivée B
gisement et longueur des segments AP1 .Dans la réalité ,du fait de la précision des
,P1P2 …P3B (cf. figure) .On obtient les instruments et de la possibilité d’erreurs de
distances d1,d2..dn ,ainsi que les gisements mesures à chacune des stations ,en fin de
G1 ,G2…Gn . cheminement ,on arrive rarement au point B
,mais à un point B’ différent de B .On a
donc un écart de cheminement tel que
e=d(B,B’) .Celui-ci est appelé écart de
fermeture .On a donc le schéma suivant (les
écarts sont volontairement exagérés) :

G.BRECHE 8 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

totale du trajet sera : L= ∑di .Les


i =1,n

coordonnées des points Pi et B’ seront :


xi = xi −1 +di.sin (Gi) .L’écart de fermeture
yi = yi −1 +di.cos (Gi)
,connaissant les coordonnées du point B
Dans la réalité ,on aura donc les couples (xB,yB) : e= (xB'− xB )²+( yB'− yB )² .
de valeurs (d ‘1,G’1)..(d’n,G’n) donnant les
points successifs P’1…P’n ,B’. La longueur

4.2 – Compensations
proportionnelles : cx = ex et cy = ey .En
Le principe de la compensation du
cheminement consiste à annuler l’écart entre L L
le point B’ pratique et le point B théorique fonction de la distance du point Pi au point
de fin du trajet .Et ce ,en répartissant A :LP ,on recalcule les coordonnées du point
équitablement l’écart de fermeture e sur Pi :soient :
chacun des segments du trajet . On calcule xP = xP'−LP.cx
yP'= yP'−LP.cy .
donc l’écart relatif du cheminement : δ = e
L - Correction parallèle directe : dans ce
.Les corrections des points vont s’effectuer cas ,on ne tient compte que du nombre de
suivant une parallèle à la droite BB’ (cf. points et de l’ordre de ceux-ci dans la liste
figure précédente) ,de telle façon que .Soit n ,le nombre de points relevés ,y
Pi 'Pi iBB’ .Le point concerné va donc se compris le dernier du trajet (le point B’) ,
déplacer sur le segment de droite Pi 'Pi .Deux hormis le point de départ A ,et e ,l’écart
de façons de procéder : absolu de fermeture .L’écart relatif
- Correction parallèle proportionnelle : s’écrira : δ = e ,et la correction
Pour chaque point Pi ,on calcule la distance n
au point A : LP ,et on calcule la correction proportionnelle ne sera fonction que de la
position i du point P par rapport au point
proportionnelle c= LP.d .En soustrayant
A ,soit : ci=i.d .Au point B’ ,i=n .Pour les
cette correction à la longueur du segment
concerné d’i ,d’où : di=d’i-c .A l’aide des coordonnées finales ,on procède comme
gisements correspondants ,on peut recalculer pour la correction proportionnelle soient :
les coordonnées des points corrigés .De xP = xP"−ci
yP = yP"−ci
même ,puisqu’on possède les coordonnées
En général ,on préfère la méthode
pratiques des points du cheminement on
proportionnelle qui ,dans l’ensemble ,est
peut aussi calculer l’écart maxi en x et en y
plus précise .
entre le point B’ et le point B ,soit ex=xB’-xB
et ey=yB’-yB .Connaissant la longueur L du
trajet ,on obtient deux corrections

4.3 – Les altitudes


Dans l’espace ,chaque point est affecté cheminement dans le plan horizontal ,étudié
d’une troisième coordonnée z ,qui est son plus haut ,au point d’arrivée B’ de celui-ci
altitude .En cours de cheminement ,à chaque ,on ne retombe pas systématiquement sur
station ,en cotant le point Pi ,on va l’altitude du point B .on a donc un écart de
déterminer l’altitude relative de celui-ci par fermeture tel que : ez=zB’-zB .En notant d’zi
rapport au point Pi-1 où on stationne .Cette le dénivelé du point Pi par rapport au point
valeur est le dénivelé ,positif (le point Pi est Pi-1 ,on peut calculer le dénivelé total de la
plus haut que Pi-1) ou négatif (Pi plus bas course : ∆z = ∑ d'zi ,soit la somme des
que Pi-1) .De même que lors du i =1,n

G.BRECHE 9 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

valeurs absolues des dénivelés .On peut ,de corrigé dzi=d’zi-ci .On obtient l’altitude
même que précédemment calculer un écart définitive du point Pi ,à partir de celle du
relatif en altitude : δz= ez .On peut point A : zi = zA+ ∑dz j .Dans ce cas ,la
∆z j =1,i
également calculer le dénivelé à partir du compensation de fermeture est
point A ,au point Pi ,soit : ∆zi = ∑ d'z j .La proportionnelle .On aurait pu ,comme le
j =1,i traitement dans le plan horizontal ,procéder
correction de dénivelé à apporter au point Pi avec la compensation parallèle directe .
deviendra : ci=Dzi.d z ,d’où le dénivelé

4.4 – Cheminement ouvert


L’exemple présenté ici utilise le système sous la forme d’un graphe du relevé dans les
de compensation proportionnelle pour traiter deux plans et d’une vue isométrique de
l’écart de fermeture ,tant pour les celui-ci après les compensations .Les écarts
coordonnées dans le plan horizontal que de fermeture sont exagérés à dessein .
celles d’altitude .Le résultat est présenté

Cheminement Ouvert
200 Profil Isométrique compensé
150

100

50

-50 0 200 400 600 800 1000 1200 1400


-100

-150

-200
Cheminement brut Compensé
Profil Compensé profil brut

4.5 – Cheminement fermé


Comme pour l’exemple précédent ;ce relation exposée en 1.41 .Le périmètre est
cheminement fermé est traité dans les trois obtenu par addition des longueurs
dimensions et compensé par la méthode horizontales des segments La vue
proportionnelle .Le calcul de la surface dans isométrique adjointe est tracée après les
le plan horizontale incluse dans le opérations de compensation .Ce type de
cheminement est effectué après cheminement est très utilisé pour la
compensation de fermeture ,suivant la détermination des surfaces .

Cheminement Fermé
100
Y

50

0
0 100 200 300 400 500 600 Profil isométrique compensé
-50

-100

-150

-200
x
Relevé Compensé

G.BRECHE 10 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

Surface (m²) 51542


Périmètre (m) 1117.5
5 – Conclusion sur les méthodes
De toutes les méthodes de relevé communications .Le mode déclinatoire
exposées ici ,les deux plus précises sont le (gisement par rapport au Nord magnétique)
relèvement et l’intersection .C’est celles doit être préféré au mode goniométrique
qu’on préférera dans tous les cas où ce sera (relèvement d’un gisement par rapport à une
possible .Le procédé par rayonnement direction de référence) en raison de sa
(détermination du gisement ,de la distance et rapidité de procédure et de l’indépendance
de l’altitude d’un point) est utilisé pour des valeurs relevées par rapport à une
placer des points de détail .Le cheminement orientation préétablie .C’est le mode
ouvert est utilisé pour le relevé des courbes déclinatoire qui a été utilisé dans tout ce qui
de niveau ou le tracé de voies de a été exposé ci-dessus .

6 – Les méthodes Goniométriques


Ce type de pratique sera utilisé chaque
fois qu’il y a risque d’anomalie
magnétique : Voie de chemin de fer
,canalisations souterraines (en
agglomérations) ,hangars et structures
métalliques .Sur l’exemple de
cheminement qui suit ,les relevés d’angles
de gisement sont effectués par rapport au
segment qui précède celui qu’on souhaite
déterminer .Hormis le point A de départ Chaque fois que les intersections ou
,on ne relève que les orientations relatives relèvements seront effectuées à longue
des segments les uns par rapport à leur distance ,le procédé goniométrique sera
précédent .On s’affranchit donc de la utilisé .Les procédés de calcul des
déclinaison magnétique locale ,la coordonnées des points cherchés est
correction étant faite une fois pour toutes identique à la méthode déclinatoire ,après
au point de départ .Il en est de même sur détermination des angles de calcul ,faciles
l’exemple d’intersection qui suit . à obtenir ,le gisement de départ au point
A de départ ayant été corrigé de la
déclinaison qui lui est propre .

7 – Problèmes pratiques
Les problèmes pratiques qu’on peut la mesure des hauteurs ,sont également issus
rencontrer lors d’une opération de levé de l’impossibilité de coter le point visé ,mais
concernent les réductions au centre de ,par contre ,on peut coter la hauteur d’un
stations des angles horizontaux qui pylône ou tour qui le surplombe .Un autre
proviennent de l’impossibilité matérielle de problème pratique est la fermeture des cotés
stationner au point désiré (clocher ,par de triangulation .Le problème de la visibilité
exemple) .La réduction des angles verticaux des points à relever est à considérer dans la
,c’est à dire ,des distances azimutales ,pour préparation d’une campagne .

G.BRECHE 11 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

7.1 – Réduction au centre des angles horizontaux


cotés du triangle quelconque sont définis .La
relation d’égalité des sinus permet d’écrire
sin (β +γ)
aussi : sinα = ,de là ,on extrait :
d b
 d.sin (β +γ) 
α =asin   .Si on trace en B le
 b 
segment BA’ parallèle à SA ,on retrouve
l’angle a entre BA’ et BA ,de même que
l’angle g .D’où ,le gisement définitif du
segment AB : G =γ +α .Le point A est donc
défini entièrement dans le levé envisagé
malgré l’impossibilité de stationner en
B.Dans tous les cas ,le premier travail à
effectuer est de déterminer les angles b et g
Dans le triangle (A,B,S) ,on a stationné .
les points A et B depuis S ,donc on connaît
les longueurs a et d ,ainsi que b et g .On
tire donc : b²=a²+d²−2.a.d.cos (β +γ) . Les 3

7.2 – Réduction des distances zénithales


Destinées à déterminer des altitudes avec observation de la distance zénithale Z
des précisions de l’ordre de 20 cm en plaine mesurée sur le pylône situé en b et de
et 50 cm en montagne ,les distances hauteur H .L’instrument de visée (un
zénithales sont utilisées en pays neufs pour théodolite) est sur un trépied de hauteur h et
les travaux à petite échelle .Cette méthode permet de déterminer S ,la distance ab La
est couramment utilisée en géodésie . correction angulaire additive à apporter à Z
pour obtenir Zc vaut α = H −h .sin Z en
S
radians .En faisant directement porter la
correction sur les altitudes ,avec dh ,la
dénivelée correspondant à la hauteur
zénithale Z observée et ha ,l’altitude connue
du point de station a ,on écrira :
Soit à déterminer l’altitude du point b à hb =ha +dh+h− H ,relation qui donne
partir d’une station a dont l’altitude est l’altitude du point observé b.
connue (fig. ci-dessus) .On procède par

7.3- Visibilité d’un point


Soit à coter un point B à partir du point station est possible .Il faut donc calculer ces
A .Entre ceux –ci s’interpose un troisième pentes .
point C d’altitude différente de celles de A et
B .Le problème est de savoir si ,à partir de A
,on pourra observer B sans que celui-ci soit
masqué par C .Soient hA ,hB et hC ,les
altitudes respectives de ces points en mètres
,PAB ,PAC ,les pentes des droites AB et AC
,avec AB=d et AC=D .Si PAB> PAC ,la
G.BRECHE 12 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

On sait que du fait de la rotondité de la PAB = hB −k.D²−hA .Les pentes étant en


terre et la réfraction ,le rayon visuel est D
abaissé d’un facteur k = 1 ,soit une millièmes .Cette comparaison permet de
15 décider s’il convient de surélever l’un des
correction soustractive sur la distance points A ou B ,voire les deux jusqu ‘à
mesurée k.D² avec D ,distance en km entre remplir la condition de visibilité de B depuis
les deux points .Avec D et d en km ,on peut A ,soit : PAB> PAC .
écrire : PAC = hC −k.d²−hA et
d

7.4 – Correction de sphéricité

5 secondes Triangulation 1er ordre


10 secondes Deuxième ordre
15 secondes Troisième ordre
Cette correction ,appelée excès
sphérique ,d’où on tire la correction dV
dépend étroitement du type de
représentation cartographique utilisé
,cependant ,la formulation exposée ici est
en général suffisante pour l’exécution des
levés de terrain .
Les distances relevées sur la terre sont en Théorème de Legendre : On peut
réalité des géodésiques ,et ,lors d’une remplacer le calcul d’un triangle
triangulation ,on réalise donc des triangles géodésique (A,B,C) tracé sur la sphère de
sphériques .La somme des angles aux courbure moyenne (cf. figure) par celui
sommets de ce type de triangle est d’un triangle rectilatère plan auxiliaire
supérieure à 180° (ou 200 grades) .Soit S ,la dont les cotés ont même longueur que le
surface en km² d’un tel triangle ,la correction précédent et dont chaque angle au sommet
de sphéricité sur ses angles a pour est diminué du tiers de l’excès sphérique
BC.sin α
expression : ε = π.S en secondes d’arc ,avec donné par la relation : ε = ,R
2.N.RS.sin 1" S
k
k=180 pour des degrés sexagésimaux et étant le rayon de la sphère de courbure
k=200 pour des angles exprimés en grades moyenne locale et N ,la grande Normale
.D’où ,l’écart de fermeture de ce triangle : associée à l’ellipsoïde choisi .(Voir
e=α + β +γ −(k +ε) . Celui-ci doit rester chapitre Géodésie /Représentations
inférieur aux valeurs suivantes en secondes cartographiques)
d’arc exprimées en grades :

8 – Distances et dénivelées en pratique


Pour effectuer ces opérations ,on utilise des de deux points de la règle ,relevant
instruments optiques procédant par mesure successivement leurs cotes et l’angle
indirecte .Aux points à stationner ,on dispose d’inclinaison de la lunette ,cette méthode est
d’une mire graduée tenue verticalement ,de dite parallactique .Le premier procédé est
longueur précisément connue sur laquelle on utilisé principalement en géodésie ,le
va mesurer une longueur . Dans un cas ,la deuxième en topographie .Des aménagements
longueur ab reste fixe ,et l’angle a ,qu’on spéciaux des dispositifs de lecture permettent
nomme angle stadimétrique est constant ,La de déterminer à la fois la distance et la
deuxième possibilité utilise la variation de dénivelée de la station ,ces dispositifs sont
l’angle stadimétrique en pratiquant le pointage appelés auto réducteurs .

G.BRECHE 13 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

8.1 – Angle stadimétrique constant


Ce procédé utilise directement le théorème Le théorème de Thalès appliqué ici nous
de Thalès .Sur la figure ci-dessous ,on a f AB.f
représenté une lunette de foyer optique f donne : = ab ,d’où on tire : D =
D AB ab
,possédant un réticule à deux graduations fixes .En pratique ,on conçoit la lunette de telle
et à distance connue ab .D’après la figure ,sur f
façon que =100 (rapport stadimétrique)
la mire placée à une distance D du foyer de la ab
lunette ,la distance ab lue sur la lunette ,et que la graduation de la mire soit en
correspond à la longueur AB de la mire ,pour centimètres ,un centimètre d’écart entre les
une distance D1<D ,la même distance ab lue points A et B de celle-ci correspondra
sur la lunette correspond au segment A’B’<AB directement à une valeur D de 1 mètre .
de la mire . Dans le cas ou la mire est en dénivelé par
rapport à la lunette ,avant d’appliquer la
méthode précédente ,il faut opérer quelques
transformations de la lecture sur la mire
,sachant que le théorème de Thalès ne
s’applique que pour des droites parallèles
entre elles .C’est l’objet des dispositifs auto
réducteurs .

8.2 – Procédés parallactiques


Ici aussi ,on utilise une mire graduée sur - Cas d’un dénivelé : Dans ce cas ,sur la
laquelle on va relever des cotes de points mire ,on relève les coordonnées du point a
.Après avoir orienté la lunette suivant (cote ,angle b ) ,correspondant à la hauteur h
l’horizontale et noté la cote correspondante de la lunette par rapport au sol où elle se
h sur la mire ,on vise successivement les trouve ,puis ,pour les deux autre points ,on
points A puis B ,en relevant leurs cotes h’ et procède de même .On remarquera ,que dans
h’’ lues sur la mire ,ainsi que les ce cas de figure ,les triangles ne sont plus
inclinaisons de la lunette correspondantes i1 rectangle (cf. figure) .On appellera O ,le
et i2 ,par rapport à l’horizontale .Pour foyer de la lunette .
chacun des points ,on peut écrire : aA=h"−h
et aB =h'−h ,on a également : tg i1= aB et
D
tg i2 = aA .
D

Soient ,pour A : α =i2 −β et δ =90−i2 ,pour


B : γ =i1 −β et λ = 90 − i1 ,dans le triangle
cos i2 sin α
Avec la distance entre les deux points A et (O,A,a) ,on a : = ,de même ,dans
Oa aA
B ,dAB=aA-aB ,la distance horizontale D cos i1 sin γ
d AB le triangle (O,a,B) : = ,on sait
s’écrit : D = . Oa aB
tg i1 −tg i2 aussi que : dAB=aA-aB ,ou ,
G.BRECHE 14 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

 sin α sin γ  première relation .La dénivelée est obtenue à


d AB =Oa. −  on exprime donc partir de la distance horizontale et du point a
 cos i2 cos i2 
telle que : dz = D.tg β ,ou encore ,en posant
Oa à partir de cette relation ,et on obtient la
distance horizontale D ,qui s’écrit : Dp=Oa ,. dz= Dp.sin β .
D=Oa.cos β .En annulant b ,on retrouve la

8.3 – Dispositifs auto réducteurs


8.31 – Angles stadimétriques constants
Dans le cas des dispositifs à angle 1.2
stadimétrique constant ,lorsque la mire est k
1
en dénivelé par rapport à la lunette ,la 0.8
longueur AB lue est différente de la longueur 0.6
a’b’ qu’on devrait lire sur la mire .Soit ab ,la 0.4
distance lue sur la lunette (figure ci-contre) 0.2
b ( °)
,la distance suivant la pente Dp s’écrit : 0
f.a'b' -50 -40 -30 -20 -10
-0.2 0 10 20 30 40 50
Dp = ,avec a'b'= AB.cosβ on voit aussi
ab -0.4

que D=Dp.cos b .On aura donc la distance -0.6


Distances Dénivelées
f.AB
horizontale à la station : D= .cos²β .
ab
En faisant coïncider l’axe des abscisses
avec le lieu des positions prises par le point
B en fonction de l’inclinaison b ,le point A
décrira la courbe des distances ,donc ,on
pourra lire directement la distance
horizontale D ,ainsi que la dénivelée sur le
réticule de la lunette sans faire le moindre
calcul .Ce dispositif est auto réducteur de
distance et dénivelée .Il suffit d’enrouler le
graphe autour d’un cercle dont le périmètre
passe par B (la base) et d’asservir sa rotation
Pour obtenir la dénivelée entre la mire et à celle de la lunette .On obtiendra le
la lunette ,on remarque que dz= D.sin β diagramme qui suit (Rayon du cercle des
,soit : dz= Dp.cosβ.sin β . lieux de B :RB=50) :
Pour les distances ,on aura donc un facteur
multiplicateur de la lecture de la mire
f
kD = .cos²β ,et ,pour les dénivelées ,celui-
ab
f
ci vaut : kh = .cosβ .sin β .Le graphe qui
ab
suit décrit la variation de ces deux
coefficients en fonction de l ‘angle b pour
des valeurs de celui-ci entre –45° et +45°
,qui sont les angles limites pratiques
f Le point A se trouve sur la courbe des
courants (avec =1 ,rapport stadimétrique)
ab distances ,la dénivellation se lit directement
. sur la courbe des dénivelées .

G.BRECHE 15 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

9 – Techniques complémentaires

9.1 – Le rayonnement

2 – On veut déterminer des points à partir de


la station ,dont la position est connue (en
repère général ou local) .Cela offre en plus
,la possibilité de déterminer des surfaces .Le
rayonnement peut être utilisé également
pour compléter un cheminement par le levé
de points adjacents aux stations .
Pour l’exécution du calcul d’une surface
,on utilise la méthode du produit vectoriel
.En considérant la figure ,la surface intégrée
entre les points A,B,C et D peut être
décomposée en triangles de sommet
commun S .Pour chaque triangle élémentaire
Encore dénommé ‘Tour d’horizon’ ,la ,on peut ,par la différence des gisements des
procédure est simple .On stationne en un points rayonnants ,déterminer l’angle au
point S ,puis on lève en distance ,gisement et
sommet S ,soit a .Dans le cas du triangle
site successivement un ensemble de points
ASB ,nous avons (en grades) :
visibles de la station .Deux possibilités :
1 – On désire déterminer les coordonnées de la a =400-GA+GB ,et les distances SA et SB
station .Dans ce cas ,il nous faut connaître .La surface du triangle en question s’écrit :
au moins deux points en planimétrie ,et on SA.SB .sin α
S ASB = .Pour la surface totale ,il
procède par la méthode de la station libre 2
(voir le chapitre ‘Représentations suffira de faire la somme de celles des
cartographiques/Géodésie’) . triangles élémentaires .

9.2 – Détermination d’un G0


Cette donnée constitue la constante quelconque . A partir des coordonnées de la
d’orientation d’une station .Elle permet de station et de celles du point connu ,on
travailler directement dans le repère calcule le Gisement théorique GT ,le G0 du
cartographique rectangulaire général (p ex. point sera : G0P =GT − LSP , LSP étant la
le système Lambert ,ou UTM) .En fait ,cette lecture sur le limbe .Le G0 sera ,dans ce cas
dénomination se rapporte au gisement du 0 une valeur moyenne dont l’expression est :
du limbe horizontal .Pour déterminer cette
constante ,on procède par rayonnement sur ∑di .Gi
G0 = n Les distances étant exprimées
des points de coordonnées planimétriques ∑di
n
connues ,la station étant elle-même connue
de la même façon .Pour obtenir une valeur en kilomètres et réduites à l’ellipsoïde
viable ,on utilise plusieurs points ,bien ..Ainsi ,pour tout point M levé à partir de
qu’un point connu puisse suffire .Ceux-ci cette station ,on pourra écrire : GSM =G0 + LM
doivent être ,de préférence répartis comme ,LM étant la lecture directe de la direction de
sur la figure précédente .En chaque point Pi M sur le limbe horizontal ,son zéro étant
,on relève la distance di et son gisement Gi calé sur le G0 .
,le zéro du limbe étant positionné de façon

9.3 – Point inaccessible


Un point inaccessible est un point toiture ) dont on veut connaître les
remarquable (tour ,campanile ou faîte de coordonnées ,et sur lequel ,il est impossible

G.BRECHE 16 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

de stationner .Pour le déterminer ,on procède distance) .on en déduit la base AB ,de
par une intersection utilisant une base longueur ellipsoïdale b .Puis ,en stationnant
déterminée exactement .Soit la figure successivement aux extrémités de la base
suivante ,dans laquelle on se propose de ,on relève les angles (a,a’) et (b,b’) .Dès lors
déterminer le point C ,sommet de pignon . ,nous avons toutes les données nécessaires
pour déterminer C dans les trois dimensions
.D’après la figure ,on peut écrire :
c=180−(a +b) ,la règle des sinus nous permet
sin b sin a sin (a+b)
aussi d’écrire : = = ,d’où
d d' b
on déduit successivement les distances d
relative à A ,et d’ ,relative à B ,soient :
sin b sin a
d =b. et d''=b. .Pour la
sin (a +b) sin (a +b)
hauteur de C ,relativement au point A :
hAC =d .tg a' ,resp. à B : hBC =d'.tg b' .
Conclusion : Cette méthode permet de
faire le lever complet d’une façade de
bâtiment ,par exemple ,ou ,de tout autre
Avant d’arriver à nos fins ,nous allons édifice (clocher ,statue) ,avec ,comme seules
commencer par établir une base de mesure données une base précise et 4 angles .
AC ,de longueur b .Pour cela ,on se place en
A ,considéré comme origine d’un repère
local ,et on stationne B (gisement ,site et

9.4 – Détermination d’une base précise


Il peut arriver ,dans des opérations de 1 – Triangle AbB : α =a−a1 et c1 =180−(b+α)
métrologie ,qu’on ait besoin de connaître la
.D’où on tire : Bb = lb et Ab = lb ,de
longueur d’une base de mesure avec une sin α sin c1 sin b sin c1
grande précision .Pour ce faire ,on utilise
sin α sin b
une Stadia de longueur très précise l .La là , Bb=lb. et Ab=lb.
sin c1 sin c1
base à déterminer étant AB ,de longueur
,déterminée par les procédés classiques lb . 2 - Triangle AaB : β =b−b1 et c=180−(a1+ β )
,et aB = lb et aA = lb ,comme ci-
sin β sin c sin b sin c
sin β sin b
dessus : aB =lb. et aA=lb. .
sin c sin c
La relation générale dans le triangle
quelconque Appliquée aux triangles Aab et
abB nous permet de trouver la longueur de
la stadia ,soit :
l A²=aA²+ Ab²−2.aA.Ab.cos a (dans Aab)
lB ²=bB²+aB²−2.aB.bB.cos b1 (dans aBb) .Un
des deux calculs n’est pas strictement
En chaque extrémité de la base ,on lève nécessaire ,il ne sert que de contrôle
successivement les points a et b ,et on .Connaissant la longueur l réelle de la stadia
obtient la figure ci-dessus ,dans laquelle ,on ,on peut écrire : E= l ,resp. E= l ,quantité
remarque deux triangles : AbB et AaB . lA lB
qui représente le facteur de mise à l’échelle
G.BRECHE 17 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

de la base AB ,sa longueur exacte s’écrit donc : bAB =lb. E .

9.5 – Exemple d’application sur un cheminement


A titre d’exemple d’exploitation des GaA =Gab − β ,d’où ,on tire les coordonnées
concepts précédents ,on peut prendre le cas
du point A :  xA = xa +aA.sin GaA .
d’un cheminement ouvert partant d’un point  y A = ya +aA.cos GaA
A ,à positionner dans un repère XOY local ,à - Détermination du G0 moyen en A
partir de points connus dans ce même repère De ce point ,on lève les 4 points a ,b,c et
(points a,b,c,d) tel que la figure ci-dessous . d ,le zéro du limbe indiquant un azimut
quelconque Az .Soient les angles LAa ,LAb
,LAc et enfin LAd .Pour chacun de ces points
,on aura calculé son gisement théorique à
partir de A ,soit ,pour le point b :
GAb =arctg  xb − xA  ,ainsi que sa distance au
 yb − y A 
point A .Ensuite ,on détermine le G0 de
Le travail en repère local se présente sur chacun et le G0 moyen en A comme en 9.2.
les chantiers de type centrale nucléaire De là ,on peut directement lire la levée du
,raffinerie ,etc. . point 1 ,d’où son gisement G1 et sa distance
Dans une première étape ,il nous faut à A
positionner le point de départ A dans le - Détermination des gisements suivants
repère .En procédant par intersection à partir On stationne en 1 ,puis on effectue une
des points a et b ,par exemple .De a ,on lève visée sur A (visée arrière Va ) ,puis une visée
le point b et A .Par différence de lectures sur 2 (visée avant VA) .De leur différence ,on
angulaires sur A et b ,nous avons b .Par tire l’angle H1 =Va −VA .On aura à chaque
calcul ,nous connaissons le gisement du sommet : G2=G1+H1-180° .Comme on le
segment ab ,soit Gab et la longueur de celui- voit ,il y a report du gisement du point
ci ,soit dab .En stationnant en A ,on mesure précédent sur le suivant ,et sans avoir à
l’angle a sous lequel on voit le segment ab positionner le zéro du limbe sur une valeur
prédéterminée ,puisqu’on procède par
.De là ,on déduit γ =180°−(α + β ) .(figure ci- différence de lecture
dessous) A l’issue ,après compensation ,on peut
recalculer les coordonnées des sommets puis
si nécessaire ,effectuer un changement de
repère par la méthode d’Helmert .
- Transmission du G0
Connaissant le G0 de la station de départ
(point A) ,on peut ,à chaque station
intermédiaire sur le parcours ,déterminer un
G0 .au point j ,en appliquant la
relation GSM =G0 + LM ,à chaque station M ,et
aux visées avant et arrière ,on aura :
La résolution du triangle aAb nous donne : G0j =G0i + H j −180° ,l’indice i indiquant le
sin (α + β ) sommet précédent ,on peut ainsi déterminer
aA=d ab . ,de même ,nous avons :
sin α le G0 du point d’arrivée du cheminement
,soit ici ,celui de B .

G.BRECHE 18 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

9.6 – Utilisation des formules de Delambre


Dans les procédures d’intersection
,lorsqu’on connaît les coordonnées des deux
extrémités de la base de mesure ,on peut
directement ,à l’aide des gisements du point
relevé ,obtenir les coordonnées de celui-ci
.Ceci ,que ce soit en repère local ou général
.La plupart du temps ,on procédera en repère
local pour des raisons pratiques .Si on
considère la figure suivante :

Dans le cas d’une station libre (fig. ci-


dessus) ,à l’aide de trois points connus par
leurs coordonnées A ,B et C ,on peut à l’aide
de deux visées HAM et HAC ,à partir de M
,déterminer les gisements GAM et GBM ,et
déterminer les coordonnées de M par les
formules de Delambre .Soient :
A partir d’une base AB ,on cherche à (xB − xA).cot g H AB −(xC − xA).cot g H AC + yC − y A
tg GAM =
déterminer les coordonnées d’un point P (yB − y A).cot g H AB −(yC − y A).cot g H AC + xB − xC
visé successivement depuis le point A et le tg GAM +tg H AB
point B .Le repère local orthonormé est tel et tg GBM = .Sachant que
1−tg GAM .tg H AB
que la base AB est confondue avec l’axe X
,l’axe Y a pour origine le point A et pointe cot g α = 1 .Ces relations sont nommées
vers le demi plan dans lequel se trouve le tg α
point P .Les coordonnées de A et B sont : formules des cotangentes .
( ) ( )
A xyAA et B xyBB .Le relevé de P n’a consisté
Pour les opérations décrites aux
paragraphes 9.3 et 9.4 ,on peut parfaitement
qu’à noter les gisements GA et GB ,par adopter cette méthode avec profit
rapport à l’axe Y du repère local .On obtient .Cependant ,si le point est éloigné de plus de
les coordonnées du point cherché par les 500 m ,ne pas oublier la correction de dV .
relations suivantes ,appelées Formules de En reprenant le problème de détermination
(xA − xB)−(y A − yB).tg GB d’une base précise (cf. 9.4) ,on peut ,à partir
Delambre : yP = (1) de points connus P et Q du canevas local
tg GB −tg GA
,déterminer les points A et B par mesure des
xP = xA +(yP − y A).tg GA (2) . gisements de P et Q vus depuis A puis B
Les gisements n’étant nécessaires que par (figure) .
la valeur de leur tangente ,ceux-ci peuvent
n’être connus qu’à 180° ou 200 grades près

G.BRECHE 19 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

P : GPA =GA +a +180° ,d’où ,en appliquant les


formules de Delambre ,les coordonnées de A
- Depuis B ,on procède de même ,d’où
GQB =GB +180° et GPB =GB +b+180° ,donc
enfin ,les coordonnées de B .
En définitive ,on peut ,de cette façon
déterminer la longueur de la base AB ,ainsi
que son orientation dans le repère local ,ou
en repère général si les coordonnées de P et
Q y sont connues .

Soit :
- depuis A ,relevé de GA et a ,d’où ,le
gisement de A par rapport à
Q : GQA =GA +180° et par rapport à

10 – Tolérances sur les mesures


10.1 – Rappels de mathématiques statistiques

,dans ce cas l’écart devient :


Si on considère la courbe de Gauss (cf.
ε =4.ε D =2,66 .σ .Cette valeur constitue la
figure) ,on constate que le pourcentage de
mesures se situant dans l’intervalle tolérance sur la mesure .Suivent quelques
[m−σ, m+σ ] est de 68% .L’écart qui a une relations intéressantes :
probabilité de 50% d’être dépassé en valeur Somme d’écarts type : σ r = ∑σ
n
i
2
.Si
absolue est l’écart équiprobable ,la moitié
des valeurs se situe donc dans l’intervalle les s i sont de même nature ,la somme
[m−ε D , m+ε D ] ,m étant la moyenne des devient : σ r =σ . n .En introduisant l’écart
valeurs des mesures .On montre que cet e ,on peut écrire les écarts (ou tolérances) en
écart à pour expression : ε D =0,68.σ fonction de l’écart type : Tr =2,66. ∑σ
n
i
2
et
Arbitrairement on se fixe une probabilité de
99,2% pour que l’écart maximal ne soit Tr =2,66 .σ . n .
jamais dépassé (figure ,répartition des La valeur 2,66 est ,dans la pratique
mesures prises en compte) ,le résidu étant arrondie à 2,7 .C’est cette dernière qui sera
assimilé à des fautes de manipulation ou des utilisée par la suite .Les tolérances des
défaillances observables ,donc inutilisables. appareils topographiques sont toutes
définies en forme d’écarts type .

G.BRECHE 20 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

10.11 – Compléments sur la loi normale


Encore dénommée loi de Gauss-Laplace
ou loi normale .La courbe en cloche a pour
2
− .  x − m 
1
b
équation : P= 1 .∫a e
2 σ 
.dx ,m
σ . 2.π
étant la moyenne des mesures ,s l’écart
type ,et P ,la probabilité ( 0≤P≤1 ) .La
surface sous tendue à la courbe et comprise
entre les deux bornes x=a et x=b ,est la
population répondant au critère .La moyenne
m constitue l’espérance mathématique E(x)
,et le carré de l’écart type ,la variance V(x)
.Ces deux valeurs peuvent s’écrire : Si on considère la figure ci-dessus ,les
E(x)= 1 .∑ xi et V(x)= 1 .∑(xi − E(x))² .Ce opérations effectuées correspondent à la
n n n n recherche de P(e ) (zone hachurée en bleu)
qui amène à définir également l’écart type ,connaissant e ,puis à la recherche de P(-e )
expérimental ou écart quadratique moyen tel ,(zone quadrillée) ,le résultat de l’opération
∑(x −m)²
i est la zone en bleu .
que : s= n
,n étant le nombre de Par les tables ,on trouve :
n−1 t =1 →P(1)=0,84135 ,donc P=0,6827 .
mesures ,d’où on obtient l’écart La deuxième proposition vue au
équiprobable : ε D =0,68.s ,et l’ écart paragraphe précédent correspond à la
maximal : TD =2,7. s . démarche inverse de la précédente ,en effet
La Loi normale réduite : ,on connaît P=0,5 ,mais on cherche t .On va
.En posant : t = x−m ,on obtient calculer P(t)= P+1 .dans la table ,on
σ 2
l’équation suivante : recherche la valeur de P(t)=0,75 ;Celle-ci
t 2
correspond à t=0,68 .Soit ε =0,68.σ .On
1 . t e− 2 .dt ,équation de la loi
. 2.π ∫−∞
0≤ P≤t = pourrait se servir de l’équation (b) ,mais ,ce
serait se compliquer les choses ,sachant
normale réduite qui peut être approchée avec qu’on aboutit à la résolution d’une équation
une précision suffisante (à deux décimales) du 3ème degré ,les tables donnent une
par l’expression suivante (série de Taylor à solution plus rapide et satisfaisante .
l’ordre 5) : Autre résultat important :Connaissant
 t3 t5  l’incertitude s sur une mesure ,lorsqu’on
P= 1 + 1 . t − +  (b)
2 2 .π  6 40  répète celle-ci n fois dans des conditions
Ce qui revient à centrer la courbe autour voisines ,l’incertitude résultante par rapport
d’une moyenne m=0 et d’un écart type s =1 à la moyenne devient : σ r = σ .D’où
(Normalisation) ,ainsi ,on ne raisonne plus n
qu’en nombre d’écarts type .En reprenant les ,l’importance de la répétition des mesures en
calculs de populations de mesures précision ,de façon à diminuer cet écart .
précédents ,la probabilité pour avoir une Remarque 1 : les tables de la loi
mesure située dans un intervalle normale réduite sont facilement disponibles
[m−σ, m+σ ] ,reviendra à écrire t=1 dans sur Internet .
Remarque 2 : Dans toutes les
l’équation précédente ou ,en utilisant les
exploitations de populations de données ,on
tables ,et résoudre P=2. P(t)−1 qu’on peut a tout intérêt à utiliser la forme réduite ,bien
aussi écrire : P= P(t)− P(−t) . qu’elle nécessite la mise en forme préalable
des données .

G.BRECHE 21 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

10.12 – Exemple d’utilisation


dDh =dDi .sin V + Di .cosV .dV .En posant :
dDi =σ i et dV =σ V ,soit respectivement
l’écart type sur la distance et l’écart type sur
la distance zénithale ,on peut écrire :
σ h = σ i2 .sin ²V +σ V2 . Di2 .cos²V ,d’où ,la
tolérance sur la mesure de Dh : Th =± 2,7.σ h
.La distance vraie DH sera située dans
l’intervalle [Dh −Th ,Dh +Th ] .Pour des relevés
proches de l’horizontale (V=90°) ,on peut
écrire : cosV ≈0 et sin V ≈1 ,l’écart type sur la
Si on considère la figure ci-dessus .A distance horizontale devient : σ h =σ i .Les
l’aide d’un tachéomètre ,on mesure la cote écarts types sur les mesures de distance et
Di et la distance zénithale V .A partir de ces angulaires étant donnés en fonction de
données ,on obtient la distance horizontale l’appareil par le constructeur .
qui s’écrit : Dh = Di . sin V .Sa différentielle
totale a pour expression :

10.2 – Méthode des moindres carrés


.Les coefficients a et b seront donc
solutions du système d’équations :
ax²+bx = xy .Et ce ,pour chaque point .En
 ax + b = y

procédant ainsi pour la totalité de
l’échantillon ,on parvient au nouveau
a∑ x²+b∑ x = ∑ xy

système à résoudre :  n n n
a∑ x + n .b =∑ y
 n n

,ou ,écrit sous forme matricielle :


 ∑ x² ∑ x 
 a ∑
 xy 
 n 
n . =
 ∑ x n   b   ∑ y 
n
Soit un nuage de points tel que sur la
figure .Le problème qui se pose consiste à  n   n 
trouver une fonction y=f(x) telle que pour Ce qui ,après résolution nous donne :
chaque couple (x,y) ,l’expression ( yi − f(xi))² n.∑ xy−∑ x .∑ y ∑n x².∑n y−∑n x.∑n xy
soit minimale .La fonction recherchée est de a= n n n
2 b= 2
   
la forme : f(x)=a . x+b ,soit l’équation d’une n.∑ x²− ∑ x  n.∑ x²− ∑ x 
droite .L’opération va donc consister à n  n  n  n 
minimiser la relation : S =( y −(a . x + b))² pour Les fonctions f(x) peuvent se présenter
chaque point de l’échantillon de n couples sous plusieurs formes différentes .formes qu
(x,y) .Pour satisfaire à cette condition ,les sont rapportables ,via un ou plusieurs
dérivées partielles de S par rapport à a et b changements de variables à l’équation de
doivent être nulles .Développons S ,qui base : f(x)=a . x+b .On peut citer ici les plus
devient : S = y²+ a²x²+b²+2.abx−2.ayx−2.by fréquentes dans ce qui suit :
.Les dérivées partielles ont pour expression : f(x)=a .ln x +b en posant X =ln x , y =a . X +b
∂S =2.(xy −ax²−bx )=0 et ∂S =2.(− y + ax+b )=0 f(x)=b. x a , Y =ln y , X =ln x , B=ln b , Y =a.X + B
∂a ∂b f(x)=b.a x , A=ln a , B=ln b , Y =ln y , Y = A.x+ B

G.BRECHE 22 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

On peut aussi introduire pour chaque point S =∑wi .( yi − f(xi))² .Le reste de la démarche
de l’échantillon un poids w .Dans ce cas ,la n

relation à minimiser devient simplement : est identique à ce qui a été décrit plus haut .

10.3 – Moindres carrés et topométrie


Jusqu’à maintenant ,les points dans une zone d’incertitude telle que
déterminés par les différentes méthodes ne représentée ci-dessous .
sont que des points approchés .Ceux-ci se
trouvent dans une zone d’incertitude issue
des différentes visées .Le principe est
d’obtenir les coordonnées d’un point avec le
maximum de précision possible .La qualité
d’un travail se caractérise par son écart type
ou écart moyen quadratique qui
∑v 2
i
s’écrit : emq= n
.le résultat sera
n−1
Le travail de topométrie va consister à
d’autant plus précis que l’emq sera minimale
satisfaire cette condition .C’est en cela que
,donc que la quantité ∑vi2 sera minimisée la méthode est dite des moindres carrés .la
n
.Lors d’une opération d’intersection ou de méthode qui suit en est directement issue .
relèvement ,le point définitif M se trouvera

10.31 – Relations d’observation


Prenons le cas de la figure ci-dessous .A déterminer l’erreur angulaire v ,lorsqu’on
partir d’une station S ,on a visé un point M prend M comme point définitif au lieu d’un
qui nous a donné ,à partir de son gisement et point sur SH .Ma est le point approché (cf.
de sa distance D à la station ,un point fig.)
approché Ma (xa,ya).De même ,le calcul des
coordonnées de ce point nous permet
d’obtenir un Gisement calculé ,ou encore
approché Gapp .

On peut écrire : v= MH = MI + IH .La


D’après la figure ,on peut écrire l’égalité D D
sensibilité d’une mesure angulaire s’écrit :
suivante : Gapp −Gobs =v1 + variation ,variation
s= D.sin1"=1,57. Dkm . IH =M a J =s .∆G ,avec
qui peut être négative ou positive ,qui s’écrit
aussi : Gapp −Gobs ± dG =v1 .Cette relation ∆G =Gapp −Gobs ,d’où , v=∆G + MI ,avec
s
s’appelle relation d’observation en angles MI =dx.cos G −dy .sin G .D’où ,au final :
,ici ,des gisements .Soit la droite SH ,lieu dx.cos G dy .sin G
possible de l’observation de M ,à la distance va = − +∆G (a).
s s
D ,sous le gisement G . On se propose de
G.BRECHE 23 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

∆y
pose : ∆x =sin G et
Pour les distances ,on peut également
=cos G .la relation
écrire : D²=(xMa − xS )²+( yMa − ys )² .On D D
pose : ∆x= xMa − xs et ∆y = yMa − ys .La précédente devient : dD =dx.sin G + dy .cos G
différentielle totale de cette relation s’écrit : .La variation de distance ,au final s’écrit :
2DdD=2.∆x.d(xMa − xs)+2.∆y .d(yMa − ys) vd =dx.sin G +dy.cos G + Dapp − Dobs (b) .C’est
.Cette relation devient : la relation d’observation en distances .On
∆y ∆y écrira par la suite : ∆D= Dapp − Dobs .
dD = ∆x .dxMa + .dyMa − ∆x .dxs − .dys .On
D D D D

10.32 – Obtention des coefficients


En posant F =∑vi2 ,les inconnues à suppose que les variations de gisement et
n distance sur la station S sont nulles .
résoudre étant les valeurs de dx et dy ,la
minimisation de F suppose que ses dérivées - Relations pratiques : La sensibilité d’une
partielles par rapport aux inconnues qu’on mesure angulaire s’exprime en cm/km ,son
notera : X=dx et Y=dy ,sont nulles expression est : s= D .sin1"=1,57. Dkm ,avec
,soient : ∂F =0 et ∂F =0 ce qui peut aussi sin 1"=1,57 .10−4 ,en posant k =0,4057.108 et
∂X ∂Y
s’écrire ,pour les relations d’observation en k1 =−0,637.104 ,les gisements étant en gons
angles et en distance : ∂v² =0 et ∂v² =0 .Pour et les distances en mètres ,les relations en
∂X ∂Y
gisement deviennent ,en conséquence :
cela ,il suffit d’élever au carré les relations
  cos² G cos G.sin G  cos G
 k .  dx . D² − dy. = k1 .∆G. D
(a) et (b) ,puis d’écrire et annuler les dérivées
partielles des résultats .On obtiendra ainsi D² 
  cos G.sin G sin ² G  sin G
les coefficients de dx et dy du système k .  −dx. + dy. = k1.∆G.
d’équations à résoudre .Soient les systèmes   D² D²  D
d’équations suivants : De plus ,les distances D et les Gisements
- Relations en Gisement (équation a) : G sont les valeurs au point approché Ma
Issues de : ∂va =0 et ∂va =0 , ,soient ,des données calculées .
2 2

∂X ∂Y La relation habituellement utilisée pour


 cos² G cos G .sin G cos G les calculs est la suivante :
dx . s² − dy . s ²
= − ∆G .
s
 cos G .sin G sin ² G sin G
 −dx. + dy . =∆G .   dx.sin²G sin G.cos G  ∆D.sin G
 s² s² s  k . D² +dy. D =k1 . D
  sin G .cos G 
²
 cos² G  ∆D.cos G
k . dx. +dy. =k1 .
- Relations en distances (équation b) :
  D² D²  D
∂v 2 ∂v 2
Issues de : d =0 et d =0 ,
∂X ∂Y
combinant ainsi l’écart de distance et
 dx.sin ² G +dy .sin G .cos G =−∆D .sin G
 dx.sin G .cos G +dy .cos²G =− ∆D.cos G celui de gisement .Lorsqu’on fait intervenir
 la variation de G0 ,le système à résoudre
Le point définitif M aura pour comporte 3 équations à 3 inconnues ,dx ,dy
xM = xMa +dx
coordonnées :  yM = yMa +dy  .Jusqu’ici et dG0 ,provenant de la relation
  d’observations angulaire ,qui s’écrit alors :
,nous avons raisonné pour une seule mesure dx.cos G dy .sin G
va = − +∆G.∆D−dG0 ,en
,il va de soit que dans les deux systèmes s s
d’équations ci-dessus ,les coefficients sont considérant que la variation de gisement est
en fait des sommes sur n ,nombre de proportionnelle à la variation de distance
mesures prises en compte ,comme dans le (plus la distance est grande ,plus la lecture
cas de la méthode des moindres carrés est précise) .
simple exposée plus haut .De même qu’on
G.BRECHE 24 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

Le système à résoudre devient alors  a b c   dx   g 


(résolution de trois dérivées partielles :  b d e .  dy = h 
∂va2 =0 , ∂va2 =0 et ∂va2 =0 ) :  c e f   dG0   i 
∂X ∂Y ∂dG0     

 cos²G sinG.cos G cos G ∆G.cos G En pratique ,les coefficients du système


dx. s² −dy. s²
−dG0 .
s
=−∆D.
.s matriciel au nombre de 9 ,toutes conversions
 sin G.cos G sin²G sin G ∆G.sinG effectuées ,s’écrivent ,avec k=108 :
 −dx. s²
+dy.

+dG0 .
s
=∆D.
s

 cos G sin G
−dx. +dy. +dG0 =∆D.∆G sin G .cos G
 s s a =k .∑ cos²G b=−k .∑
n D² n D²
cos G
Ce système à résoudre est utilisé pour c=−50.π .∑ d =k .∑ sin ²G
tous les autres cas que l’intersection ,pour n D n D²
laquelle dG0=0 .Lorsqu’on fait intervenir un
poids w ,celui-ci intervient comme
e=50.π .∑
n
sin G
D
( )
f = n . π . ∑ ∆D
200 n
2

multiplicateur des coefficients du système cos G sin G


.C’est en général le cas dans les calculs g =−50.π .∑∆D. h=50.π .∑∆D.
n D n D
( )
topométriques .Ces poids sont appliqués de
i = π . ∑∆D
2

la façon suivante : w.∂va =0 ,w.∂va =0 .le


2 2
200 n
∂X ∂Y
système ,écrit de façon matricielle devient : Dans le cas où dG0 est nul ,le système se
réduit à seulement deux équations ,les
 cos² G sin G.cos G cos G   ∆G.cosG  termes comportant dG0 étant absents dans
 w. −w. −   −w.∆D. 
 s² s² s   dx   s  ces équations ,car nuls (cas de l’intersection)
sin G.cos G sin G ∆ G. sin G
 −w. w. sin²G . dy = w.∆D.  . Dans ce cas ,on peut directement utiliser la
 s² s² s   dG0   .s 
cos G sin G   ∆D.∆G relation d’observations angulaires exposée
 − 1   
 s s    en 10.31 ,conduisant au système d’équations
qui en découle .
Nota : Le produit ∆G .∆D représente le De nos jours ,cette méthode est
déplacement linéaire causé par la variation largement préférée à la méthode graphique
de gisement .L’utilisation des poids n’est ,les moyens de calculs informatisés étant
pas toujours avérée ,de fait ,pour des largement répandus ,et permettent de traiter
observations en distances et angles aisément un grand nombre de données ,avec
homogènes ,cela n’est pas nécessaire . la précision voulue .
Le système matriciel est donc de la
forme :

10.4 – Les appareils


Les appareils de mesure ,de par - Mesures d’angles :Site/azimut : écart
construction sont sujets à des imperfections type angulaire donné en secondes
.Ce qui se traduit pour l’utilisateur par des d’arc et mgons .( 1 mgon= 1" ) .
marges d’incertitude sur la mesure ,données 3,24
sur la notice constructeur pour chacun d’eux - Mesures de distances :écart type sous
.Ceux-ci peuvent être subdivisés en trois la forme :A(mm)+B (ppm/mm/km)
grandes catégories ,pour laquelle est définie ,donnant un écart type fonction de la
un mode d’expression de l’incertitude ,qui distance : σ = A+ B . Dkm .
est toujours sous forme d’écart type .que les - Mesures de dénivelées : écart type
matériels soient optiques ou laser . donné en mm/km ,soit en millimètres
de dénivelée par km de longueur de
portée .

G.BRECHE 25 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

Le tableau suivant donne un exemple de des tachéomètres optiques .


descriptif catalogue constructeur pour

10.5 – Les fermetures


Dans cette catégorie ,on distingue deux observé du point G avec les valeurs
types de fermetures :la fermeture angulaire observées GG .Comme on connaît les points
et la fermeture planimétrique .Celles-ci F et G ,on peut aussi calculer la valeur du
concernent les cheminement dits ‘encadrés’ gisement théorique Gt .La différence
,c’est à dire ,s’appuyant sur des points GG −Gt = f a s’appelle fermeture angulaire du
existants au départ et à l’arrivée .Soit la cheminement .
figure suivante : A l’aide des données du relevé ,on peut
calculer de proche en proche les
coordonnées des sommets :
 xi = xi −1 + Di −1 . sin Gi −1 .La fermeture en
 yi = yi −1 + Di −1 .cos Gi −1

distances se calcule comme suit :
f x = xB +∑ xi − X F suivant les abscisses et
n

f y = yB +∑ yi −YF suivant les ordonnées


n

Celle-ci représente un cheminement ,(XF,YF) étant les coordonnées exactes de F


encadré par les points A et G ,connus .On .La fermeture en distance sera donc :
peut écrire : GAB =GA + H1 .De même ,en f D = f x²+ f y ² .
chaque point ,on peut déterminer le Ces deux écarts sont soumis à tolérance
gisement du ième segment ,soit ,qui permet d’apprécier la qualité de
Gi =Gi −1 − H i +180° ,pour Hi<180° ,et l’opération .Ces tolérances sont soumises à
Gi =Gi −1 + H i −180° ,dans le cas contraire .En des valeurs réglementaires fixées par arrêté
calculant de proche en proche les gisements .
des segments ,y compris ceux des points
d’encadrement ,on retrouve le gisement
G.BRECHE 26 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

10.6 – Tolérances théoriques


Dans le cas d’un cheminement ,ouvert Dans le cas d’un cheminement ,soit Li ,la
ou fermé ,nous avons vu que la procédure distance du sommet i au point final .La
exige deux mesures d’angles à chaque tolérance de position de ce dernier
station ,une avant (segment suivant) et une s’écrira (cf. 10.1 ,composition des
arrière (segment précédent) .Concernant tolérances) :
l’appareil ,le constructeur nous indique une n
valeur d’écart type s pour ces mesures TP =2,7. ∑σ
n
2
L +σ a2 .∑ L2i ,n étant le
i=2
.Nous savons (cf. 10.1) que dans le cas de
mesures de même nature ,répétées n fois nombre de segments du cheminement .Ici
dans les mêmes conditions ,nos avons : ,c’est le cas général ,pour lequel les
distances de visées ne sont pas homogènes .
σ a =σ . n ,avec ici ,n=2 .D’où ,la tolérance Nota 1 : les corrections de dV et de
angulaire : Ta =2,7 .σ a .Pour les mesures de projection sur les longueurs de segments de
distances ,l’écart type donné par le cheminements ,d’intersections ou
constructeur s’écrit sous la forme : relèvements ne sont effectuées que pour des
σ L =(A+ B. Dkm) ,pour un segment de distances supérieures à 1000 mètres .
longueur D .La tolérance sur la longueur Nota 2 : On parle de cheminement tendu
lorsque la distance entre le point de départ et
sera donc : TL =2,7.σ L .Nous savons aussi
le point d’arrivée LT répond à l’inégalité
suivante : ∑ Di ≤1,5. LT ,les Di étant les
qu’une variation d’angle entraîne une
variation de position telle que δ = D .σ a .La n

tolérance de position du point visé sera longueurs de chacun des n segments .


donc : TP =2,7. σ L2 + D².σ a2 .Avec ,dans ce
cas s a en radians ( 1 dmgon=1,6.10−6 rad ) .

11 – Point nodal
Un point Nodal est le point de rencontre Dans ce cas précis ,ces cheminements
d’au moins trois cheminements partant sont appelés antennes .Chacun de ceux-ci est
chacun d’un point connu en coordonnées considéré comme encadré entre point
(figure) . d’appui et point Nodal ,sachant que ce point
correspond au point G du schéma vu en 10.5
.Ce dernier est ainsi déterminé au moins
trois fois (une fois par antenne) .Ses
coordonnées sont déterminées par moyenne
pondérée sur les antennes .Ce genre de point
peut être aussi bien déterminé en planimétrie
qu’en altimétrie .
Au point nodal NP ,on effectue en
général un rayonnement sur les points le
précédant de chacune des antennes .

11.1 – Coordonnées du point nodal


Considérons ,la figure précédente ,soit ,par la relation : G f =∑Gi −1 + H i ±180°
,comportant trois antennes ,partant des n

points connus A ,B et C .Au paragraphe 10.5 .On peut également calculer ses coordonnées
,on a vu qu’on pouvait obtenir le gisement en procédant de proche en proche ,soit :
du point nodal NP par rapport au point de
départ de l’antenne par cumul des angles
G.BRECHE 27 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

 x1 = xA +∑ xi chacune des antennes ,en posant : T = 1 .Ce


 Ta ²
 y1 = y A + n yi ,pour l’antenne 1 ,idem
 ∑n qui nous donne :
pour les deux autres ,avec n ,le nombre de
sommets .Précédemment ,on a vu que le ∑G .k j j ∑G .k 0j j

GNP = m
resp. G0NP = m
.
point terminal d’un cheminement était
affecté d’une tolérance de position TP
∑k m
j ∑k m
j

,fonction de la longueur du cheminement


.C’est celle-ci ,sous la forme : k= 12 qui - Détermination altimétrique
TP De même qu’on effectue des
sera prise comme coefficient de pondération cheminements planimétriques ,on effectue
.Les coordonnées planimétriques du point des cheminements altimétriques .Dans ce
nodal auront donc pour expression : cas ,on mesure des altimétries .A chaque

 xNP = m
∑k j . x j extrémité d’antenne ,on obtient une altitude
ou hauteur z ,affectée d’une tolérance Tz .En

 ∑ kj posant k j = 12 .L’altitude du point nodal
 m Tz
 ∑ kj .yj
∑ z j .k j
 y = m


NP
kj s’écrira donc : zNP = m .
 m ∑k j m
m étant le nombre d’antennes et les
couples (xj,yj) ,les coordonnées
planimétriques du point nodal déterminé par
l’antenne j .
De même ,on peut déterminer un
gisement moyen pondéré d’arrivée au point
nodal ,ou un G0 point nodal en utilisant la
tolérance de fermeture angulaire Ta sur

12 - Cheminements altimétriques
Encore appelés cheminements de consiste à relever la cote m1 sur la mire
nivellement .Lorsqu’une dénivelées est trop arrière et la cote m2 sur la mire avant .La
importante pour être mesurée en une seule différence de hauteur entre les deux points
phase ,ou que la distance entre deux points sera la différence entre les lectures arrière et
dont on veut connaître la dénivelée ,on est avant ,soit : ∆H =m1 −m2 .Si on répète cette
amené à effectuer cette opération en manipulation le long d’un parcours ,donc sur
plusieurs tronçons ,dont la longueur ne doit un cheminement ,la dénivelée totale entre le
pas dépasser deux fois soixante mètres ,le point de départ et le point d’arrivée s’écrira :
niveau étant généralement placé au milieu . ∆z =∑m1i −∑m2i .
n n
Comme pour les cheminements
planimétriques ,les cheminements
planimétriques peuvent être encadrés par
deux points dont on connaît l’altitude .Dans
ce cas ,l’altitude observée du point final
sera : zF = zD +∑m1i −∑m2i .La différence
n n
entre celle-ci et l’altitude vraie zv de ce point
La figure représente une visée de représente la fermeture altimétrique du
nivellement entre deux points .L’opération cheminement soit : f z = zF − zv .

G.BRECHE 28 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

Comme les cheminements tolérances .Celles-ci ont pour valeur :


planimétriques ,les fermetures des Tz =2,7.σ .
cheminements altimétriques sont soumises à

12.1 – Estimation de la portée


Dans le déroulement d’un cheminement instruments actuels .D’où ,
altimétrique ,on a besoin de connaître la Dh =k .(m2 −m1 )+ E .
portée des visées effectuées à chaque station
,ne serait-ce que pour les opérations de
compensation .Le dispositif de lecture d’un
niveau est muni de deux fils parallèles ,de
part et d’autre de l’axe horizontal nommés
fil stadimétriques qui permettent de lire les
distances .
D’après la figure ,nous pouvons écrire :
m2 − m1
tg α = ,en posant k= 1
2 2.(Dh − E ) 2.tg α
2
,rapport stadimétrique du niveau ,sa valeur La précision sur la connaissance de la
usuelle est de 100 ,et E ,correction portée Dh est directement fonction du
d’anallatisme ,en général négligeable sur les matériel utilisé .

12.2 - Cheminements spécifiques


Les deux figures qui suivent représentent galerie .Pour ce faire ,on positionne la mire
un type de cheminement qu’on peut être au point A ,suivant la verticale ascendante à
amené à effectuer dans une installation la première station ,ce qui donne d r1 .Au
souterraine ,tunnel ou galerie . point C ,toujours pour la première station ,la
mire est positionnée suivant la verticale
descendante .Les lectures seront faites à
l’envers ,donc elles auront des valeurs
négatives .On relève la cote d a1 de signe
négatif .On aura : ∆z1 =δ r1 −(−δ a1) .A la
station suivante ,l’opération devient :
∆z2 =−δ r2 −(−δ a2) .D’ou ,l’altitude du point

La dénivelée totale du plafond entre la B : zB = z A +∑∆zi ,n étant le nombre de


n
première visée arrière et la dernière visée stations entre A et B .En résumé ,toutes les
avant s’écrira : ∆z =∑(δ ri −δ a i ) ,n étant le visées effectuées sur une mire au plafond
n
auront une cote négative ,celles qui sont
nombre de stations .Connaissant la hauteur effectuées au sol ,une cote positive .
du point de départ ,on aura la hauteur du
dernier en écrivant : H f = H 0 +∆z .A
remarquer que dans ce cas de figure ,les
mires sont positionnées au plafond ,par
convection ,leurs lectures auront des valeurs
négatives .
La figure qui suit est une variante de la
méthode précédente .On connaît l’altitude
du point A ,et ,on veut déterminer l’altitude
du point B par un cheminement dans la

G.BRECHE 29 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Intersections - Relèvements - Cheminements

G.BRECHE 30 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

1 - L’influence du milieu
Ce qu’on peut qualifier de Milieu en ce celle-ci n’est pas uniforme ,la pesanteur
qui concerne la Terre ,est ,d’une part n’est donc pas la même partout .Ces
,l’atmosphère qui l’enveloppe considérations vont permettre de
,caractérisée par une pression ,une déterminer des altitudes à l’aide des
température et ses caractéristiques caractéristiques physiques ,ainsi que
optiques propres .d’autre part ,il s’agit d’effectuer des corrections de mesures
également de la répartition des masses à indirectes dues aux effets optiques de
l’intérieur de la planète ,sachant que l’atmosphère .

1.1 – L’atmosphère Standard


En région tempérée ,la température altitude dépendante directement de la
moyenne au niveau de la mer est de 15°C pression
,le gradient vertical moyen de
température est de l’ordre de -0,65°C par zp = ( )
288,15  P 5,255874
.1−
0,0065  P0
1

 (2) ,P0 étant

cent mètres .De ces valeurs ,on déduit
une loi de variation de la température la pression de référence ,(rappel : par
avec l’altitude ,dite température standard convention ,en atmosphère standard
,celle-ci est fixée à la valeur de 1013,25
tISA =15−0,0065.h (1)
hpa à l’altitude pression de 0,0 m) .On
La pression suit une loi dite de Laplace peut ainsi calculer la hauteur de la
,décroissant avec l’altitude ,en ayant pour colonne d’air ,réelle ou fictive au dessus
origine la valeur de 1013,25 hpa (soit du niveau de la mer ,et ,donc sa variation
760 mm de Mercure ou 29,92 pouces) au en fonction de l’écart avec les conditions
niveau de la mer .Cette loi a pour
expression : standard ,soit : dH = z p. ∆ISA (3) .Plus
288,15
288,15−0,0065.h  5,255874
P= P0 .  ,avec h l’écart entre la température et la pression
 288,15  réels et les conditions standard est
(m) ,altitude pression du point et P0 ,la important ,plus cette valeur est
pression de référence .L’atmosphère importante .La hauteur de cette colonne
standard considère un air parfaitement d’air s’écrivant par ailleurs :
sec .Le graphe ci-dessous représente la
H = z p.1+ ∆ISA =
N02
− N0
variation de la pression standard en  288,15  N0 + zG
fonction de l’altitude (en tirets) et celle Altitude géométrique (pour
de la température standard (trait continu )
N02
jusqu’à 7500 m d’altitude pression . information) zG = N0 −
z p.1+ ∆ISA + N0
P (hpa)
Atmosphère Standard
T (°C)  288,15 
1100 15 ,avec N0 : Grande Normale ,t ,la
1000 10
900 5 température réelle et ∆ISA=t −tISA .On
800 0 peut donc tirer partie de ces notions pour
700 -5
600 -10
déterminer des altitudes géométriques
500 -15 ,moyennant quelques aménagements .La
400 -20 notion d’atmosphère standard est très
300 -25
200 -30 utilisée en altimétrie aéronautique ,mais
100 Zp(m) -35 aussi pour d’autres usages .En
0 -40
atmosphère réelle donc un tant soit peu
00

00

00

00

00

humide ,la masse volumique de l’air


0

00

00
10

20

30

40

50

60

70

diminue tandis que la quantité de vapeur


A partir de là ,on détermine une

G.BRECHE 1 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

d’eau augmente .Pour tenir compte de Laplace présentée par la suite .


cette donnée ,on utilisera la loi de

1.11 – Calcul d’une altitude


On peut ,à l’aide de l’atmosphère on obtient maintenant aisément l’altitude
standard ,déterminer une différence de B : hB = zB +dz AB .
d’altitude vraie entre deux points de - Exemple de détermination : Au point
hauteurs différentes .Soient deux points A ,on connaît : hA=305 m ,PA=967 hpa
A et B au niveau desquels on connaît ,au point B ,on relève :TB=-11°C et
respectivement les pression PA et PB PB =726 hpa
,ainsi que la températures TB du point En utilisant les relations vues ci dessus
recherché .Le point A est donc choisi , on détermine successivement :
comme référence ,celui-ci est à une - L’altitude pression de A avec PA :
altitude topographique hA connue ,Dans zA=392,3 m ,d’où
un premier temps ,on calcule les altitudes ∆z AB =305−392,3=−87,3m
pression de ces deux points en utilisant la - L’altitude pression de B avec PB :
relation (2) ,soient : zB=2724,48 m ,d’où TISAB=-2,71°C et
   5,255874 
1
∆ISA=−11+ 2,71=−8,29°C
z A= 288 ,15 .1− P  ,d’où
0,0065   1013,25 
A
- La correction de hauteur due à la
 
température :
la différence : ∆z AB =hA − z A .Cette valeur 2724,48×−8,29
est en fait la hauteur de l’isobare 1013,25 ∆zB = zB. ∆ISA = =−78,4 m
288,15 288,15
hpa au dessus du niveau de référence 0
(niveau de la mer) . - Puis la correction totale de hauteur :
dz AB =∆z AB + ∆zB =−(87,3+78,4) ,et enfin
288,15   PB  5,255874 
1

z = − ,l’altitude topographique de B :
0,0065   1013,25 
puis : B . 1
  hB = zB +dz AB =2558,78m
ce qui permet de déterminer la - Conclusion :
température standard au point B à l’aide Cette méthode est couramment utilisée
de (1) : TISAB =15−0,0065.zB ,de là ,on en navigation aéronautique ,notamment
en montagne pour recaler l’altitude de
calcule en ce point : ∆ISA=TB −TISAB .Par vol de l’aéronef en vue d’éviter des
la relation (3) ,on obtient la correction de sommets .Elle nécessite cependant de
hauteur due à la température ,soit : disposer d’une sonde de température
∆zB = zB. ∆ISA .La différence d’altitude statique extérieure ,ce qui n’est pas
288,15
encore systématique de nos jours pour les
entre l’altitude pression du point B et son avions légers .Pour obtenir le résultat
altitude vraie sera la somme de la final ,une simple calculatrice
différence d’altitude pression et de la programmable suffit ,la séquence de
correction de hauteur due à la calcul étant simple .
température ,soit : dz AB =∆z AB + ∆zB .Donc

1.2 – Mesure de l’altitude par la pression


.A l’aide des données de départ : 5460. 1 − 1 

Pression ,température et humidité relative point : Ps=4,579.e  273,15 t +273,15  Pression


,relevées simultanément en deux points de saturation de la vapeur d’eau en Torr
différents ,mais peu éloignés ,on qui ne dépend que de la température du
détermine successivement pour chaque milieu ,et permet d’obtenir le rapport de
mélange ,ou masse de vapeur d’eau en

G.BRECHE 2 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

kilogrammes par kilogramme d’air sec de Et la loi de Babinet :


la masse d’air étudiée : dh=16022 .(1+0,002.(t0 +t1 )). P1− P0
0,00622.eh.Ps P1 + P0
rw = , et enfin la
0,75.P−0,01.eh Ps - Exemple de calcul : En reprenant
quantité : TV =(t + 273,15).(1+0,608.rw ) ,
l’exemple précédent ,et en complétant
les données aux points A et B ,soient
qui est la température virtuelle de l’air en TA=5°C et les humidités relatives
Kelvin représentant la température que eA=75% et eB=88% .On va déterminer
devrait avoir l’air sec à la même pression la dénivelée ,puis l’altitude de B par la
pour avoir la même masse volumique loi de Laplace ,et ensuite par celle de
que l’air humide traité ici ,eh est Babinet .
l’humidité relative en pourcentage lue sur Par la loi de Laplace :
un hygromètre .On peut ainsi utiliser la - Au point A : Ps=6,561 Torr
loi de Laplace (P0 et Tv0 étant les valeurs ,rw=4,25.10-3 kg/kg et TvA=5,72°C
au point choisi comme référence) :
( )
- Au point B : Ps=1,979 Torr
dh=67,445 ×Tvà +Tv1 log P0 ,formule la ,rw=1,996.10-3 kg/kg et TvB=-10,68°C
2 P1
La dénivelée est h=2253,78 m d’où
plus précise à utiliser de préférence
l’altitude de B : hB=2558,78 m
,d’autant que les instruments de mesure
.L’influence de l’humidité relative n’est
et les moyens de calcul actuels le
pas négligeable ,surtout quand celle-ci
permettent facilement .Si on ne dispose
est élevée .
pas d’hygromètre mais qu’on peut
Par la loi de Babinet on trouve une
néanmoins relever les pression et
dénivelée h=2253,37 m ,d’où l’altitude
température en deux points ,on peut
hB=2558,37 m .Elle ne tient compte que
utiliser d’autres lois simplifiées ,issues de
des pressions et températures .De plus ,sa
la loi de Laplace ,pour en citer deux ,les
précision est proche de celle des
plus courantes :
méthodes utilisant les altitudes pression
La loi de Laplace simplifiée :
( ) ()
,mais ,nécessite une donnée de
dh=18400.1+0,0074 t1+t0 . log P0 température supplémentaire .
2 P1

1.3 – La réfraction atmosphérique


L’atmosphère étant un mélange de gaz des distances zénithales mesurées ;le
et de particules solides de taille rayon lumineux est dévié vers le bas
infinitésimales en suspension ,ses .ainsi que sur la figure qui suit ,la vraie
caractéristiques optiques sont distance zénithale de la corde AB est
directement fonction de son état l’angle b ,la distance zénithale ,du fait de
thermodynamique et physique (présence la réfraction est l’angle a .La correction
de poussières plus ou moins abondantes de hauteur due à la réfraction est donc
dues à la pollution consécutive aux soustractive .
activités humaines et des vents qui
peuvent charrier du sable) .Le principal
phénomène physique qui se manifeste est
la réfraction des rayons lumineux due à
la variation de densité de l’air .Celle-ci
dépend de la température et de sa
variation ,ainsi que de la pression
atmosphérique .Le phénomène de
réfraction se traduit par une diminution

G.BRECHE 3 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

1.31 – Influence des conditions météo


L’état thermodynamique des basses - Au fil des heures ,jusqu’au passage au
couches de l’atmosphère (jusque vers zénith ,la suprématie du rayonnement
300 m à 500 m sol) influe directement solaire augmente ,l’apport devient
sur le coefficient différentiel de supérieur aux pertes ,la température au
réfraction .Suivant les heures de la sol augmente
journée ,les caractéristiques de cette - Vers 15/16 heures ,le bilan de
couche d’air varient .Le sol ayant une rayonnement s’annule ,la température
plus faible inertie thermique que les se stabilise .
étendues d’eau .Du fait du rayonnement - Au delà ,le sol recommence à perdre de
solaire ,le sol emmagasine de la chaleur l’énergie par rayonnement ,mais ,la
entre le lever et le coucher du soleil ,il température ne va commencer à chuter
s’échauffe ,la nuit ,le rayonnement du que une ou deux heures après le
soleil étant absent ,le sol restitue coucher du soleil ,et le cycle
l’énergie stockée la journée ,il se refroidit recommence .
.A l’aide du graphe qui suit ,on peut
suivre l’évolution des transferts d’énergie
de rayonnement sur le cours d’une
journée .les heures indiquées sont en
temps solaire et non en heures légales
.Sachant que dans les basses couches de
l’atmosphère ,la température de l’air est
plus tributaire du rayonnement thermique
terrestre que du rayonnement solaire .

Les graphes ci-dessus représentent


deux types d’évolution de température
avec l’altitude concernant les parties 1 et
2 du graphe précédent .On constate ,que
,au contraire de diminuer avec l’altitude
,dans ces situations ,la température
augmente ,le gradient vertical dans les
basses couches est positif ou nul .Dans le
reste de la journée ,on a plutôt à faire au
Ce rayonnement constitue une perte type d’évolution de température tel
d’énergie qui se traduit par une qu’indiqué sur le graphe qui suit ,c’est à
diminution de la température du sol ,en dire à un gradient vertical de température
l’absence de compensation . négatif ,c’est le cas le plus courant.
- Au lever du soleil ,le sol continue à
rayonner sans que l’apport du
rayonnement solaire soit suffisant pour
compenser la perte ,la température
continue de diminuer
- Une à deux heures après le lever
,l’apport du rayonnement solaire est
suffisant pour compenser la déperdition
du sol ,la température s’arrête de
diminuer

G.BRECHE 4 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

D’une façon générale ,dans la zone sol commencent à monter .Cependant ,ce
d’inversion de températures ,l’air étant gradient ne peut guère être inférieur à
plus chaud au sommet qu’à la base ,la –1°C/100 m .Cette situation est en
couche d’air est stable .Au cours de la général atteinte au moment du passage au
journée ,cette situation disparaît et l’air zénith (12 heures solaires) .Cependant en
devient instable ,le gradient vertical de hiver ,l’inversion de rayonnement peut
température devient négatif ,les subsister plusieurs jours durant .
particules d’air chauffées au voisinage du

1.32 – Le coefficient de réfraction


Comme on l’a vu précédemment ,le m ,qu’on introduit dans la relation :
coefficient de réfraction dépend dh=q.d²+ d ,encore appelée formule
étroitement du gradient vertical de tg z
température .La loi de Jordan permet de topographique ,avec z , distance zénithale
calculer celui-ci en tenant compte de ces et d ,la distance suivant la pente ,qui nous
données : donne la correction de hauteur sur la
K =0,1167. P1 .
 P0 (1+ 0,
1
0074 . t1 )(
² 

)
. 1+29,35. dt
dh
dénivelée recherchée .
- Les observations astronomiques :
On utilise un autre procédé :
avec dt ,le gradient vertical de
dh
température (°C /m) qui est généralement
négatif .(Dans les conditions normales , à
la pression de 1013,25 hpa et 15°C ,avec
un gradient thermique de –1°C/100 m ,ce
coefficient vaut 0,0668 ,correspondant au
minimum de réfraction) .On s’aperçoit
que plus le gradient vertical est positif
,plus ce coefficient est grand ,c’est ce qui D’après la figure précédente ,au cours
arrive lorsque l’atmosphère est saturée en de la traversée de l’atmosphère ,les
humidité ,ou en hiver par froid vif et air rayons lumineux provenant d’un astre S
calme .Par contre dans le cas de très suivent une courbe dont la concavité est
fortes températures au sol (dans les tournée vers la terre au lieu d’une droite
grandes étendues désertiques) ,celui-ci .ce phénomène est dû à l’indice de
peut descendre à de très faibles valeurs réfraction de l’atmosphère ,qui est
(de l’ordre de 0,039) ,c’est le cas des d’autant plus grand que la densité de l’air
mirages ,pour lesquels la concavité du est importante (forte pression et faible
rayon lumineux est tournée vers le ciel température) .Ici ,on ne cherche pas à
.Ce coefficient correspond au rapport du évaluer le coefficient de réfraction ,mais
rayon de la terre au double du rayon de seulement l’angle de déviation des
rayons lumineux .
courbure de la lumière ,soit : K = RT Dans les conditions normales (0°C et
2.rC
,RT étant le rayon moyen de la terre .En 1013,25 hpa) ,l’angle de réfraction en
reprenant K=0,065 ,valeur moyenne minutes s’écrit en fonction de la distance
courante ,le rayon de courbure de la zénithale mesurée z :
lumière est rC=48970 km ,soit 7,7 fois le ρ0 =60,08.tg z −0,07.tg 3 z
rayon moyen de la terre . Pour des conditions de température et
A l’aide de K ,on détermine la valeur pression différentes t et P ,on applique à
0,5− K l’angle de réfraction r 0 précédent les
suivante : q = ,avec RT=6366137
RT

G.BRECHE 5 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

termes correcteurs en fonction de t et P l’importance de la correction r .C’est ce


suivants : phénomène qui fait que le jour paraît plus
1+ A=1,049−0,00374.ln (t) long ,le soleil paraissant plus haut dans
1+ B=−5,069+1,00695.ln (P) les basses couches .C’est également la
L’angle final de réfraction devient alors : réfraction qui fait paraître le soleil aplati
ρ =(1+ A).(1+ B).ρ0 en minutes d’angle à ses lever et coucher .Celle-ci est
minimale aux heures les plus chaudes de
qui s’ajoute à la distance zénithale z
la journée .
mesurée soit z0 =z + ρ .Il est souhaitable
de ne pas relever des distances zénithales
supérieures à 60° ,compte tenu de

1.32 – L’humidité et les conditions de visibilité


D’après le graphe suivant ,on constate D’autre part ,il convient ,surtout en
que l’humidité relative est à son zone urbaine ou fortement industrialisée
minimum en tout début d’après midi et ,de tenir compte de l’absorption de la
correspond aux heures les plus chaudes lumière par les poussières de taille
de la journée ,donc au minimum de micrométriques en suspension ,celle-ci
réfraction due à l’atmosphère .c’est ce est d’autant plus importante que les
qui explique le choix de ce moment de la distances zénithales sont importantes (cf.
journée pour faire des relevés optiques graphique).
,bien qu’en été ou en régions chaudes ,les
phénomènes d’échauffement des basses
couches affectent la précision des
mesures .

1.33 – Correction de sphéricité


Les rayons lumineux se propageant en courbure de la sphère locale à la latitude
ligne droite ,si on considère sur la figure moyenne entre A et B .
la visée à partir du point A du point B ,en
vue de déterminer la dénivelée ,la
sphéricité de la terre augmentera la
lecture de cette dénivelée .Il faudra donc
soustraire son effet sur la distance
zénithale soit la quantité : Cs = d²
2. N1.RC
,avec d ,la distance horizontale ,N1 ,la
Grande Normale et RC ,le rayon de

G.BRECHE 6 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

1.4 – Notion de verticale


Si la terre était parfaitement sphérique pratique bien qu‘elle se compte en
,la verticale locale géométrique en un minutes d’angle
point M serait un rayon de cette sphère et .D’autre part ,on peut calculer la
serait unique . D’après la figure qui suit distance GP qui est telle que :
,nous avons : N1 = PM la Grande sin ∆L
GP = N. .Ce qui signifie que les
cos ϕ
Normale ,direction de la verticale issue
Grandes Normales correspondant à des
du point ,inclinée sur l’équateur de la
points de latitudes géographiques
latitude géographique f dite verticale différentes ne convergent pas en un
virtuelle ou Normale géodésique ,et même point sur l’axe vertical passant par
N = GM ,le rayon géocentrique G et P .
,direction de la verticale géométrique ,
selon laquelle s’exerce la pesanteur
,incliné sur l’équateur de la latitude
géocentrique L.

Le dessin ci-dessus représente un trajet


(A,B,C,D) entre l’équateur et une latitude
quelconque sur un ellipsoïde .les Grandes
On peut relier ces deux latitudes par la Normales correspondant aux latitudes
relation suivante : des différents points sont en traits mixtes
tg L=(1−e12). tg ϕ ,avec e1 ,première fins .On constate que l’ensemble des
excentricité de l’ellipsoïde .La différence segments du trajet décrit une courbe
entre ces deux latitudes s’écrit : quelconque qui est une géodésique ,on
e2 remarque également que les pieds
∆L= 1 .sin 2.ϕ .La latitude géocentrique (a,b,c,d) des Grandes Normales ne
2
étant inférieure à la latitude géographique coïncident pas .De même ,la concavité
,sauf à l’équateur et aux pôles pour des segments n’est pas nécessairement
lesquels la différence s’annule ,elle passe tournée vers le pôle .
par son maximum pour f =45° .Cette
différence n’est pas négligeable en
1.41 – La verticale du fil à plomb
Une masse sur un solide immobile donc soumise en plus à une
subit l’accélération de la pesanteur dont accélération centrifuge .Soit
la direction est celle du centre de R= N.cos L ,le rayon local
gravité du solide .Les planètes et astres correspondant à la latitude
sont également animés d’un géocentrique L où se trouve la masse
mouvement de rotation .la masse est

G.BRECHE 7 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

,MP ,la masse de la planète et ω (rad/s) D’après la figure précédente ,le triangle
,la vitesse de rotation autour de son axe des accélérations est quelconque
.L’accélération de la pesanteur s’écrit : ,l’accélération résultante a pour valeur :
γ p =G. M P ,avec la constante de la γ R = γ C2 +γ P2 −2.γ C.γ P.cos L , la relation

Gravitation universelle : d’égalité des sinus dans le triangle
G=6,67425 10-11 USI .L’accélération quelconque nous permet d’écrire:
γC γR
centrifuge a pour expression : = ,d’où on tire:
sin ε sin L
γ C =ω².R .
γ C..sin L 
ε =arc sin   .Cet angle par
 γR 
rapport à la verticale géométrique est très
faible ,il se compte en minutes
sexagésimales ,c’est pourquoi on le
néglige dans le cas général .

2 – La pesanteur
La force de gravitation qui s’exerce l’attraction du Soleil et de la Lune
entre deux corps de masses respectives M .L’effet le plus visible est le phénomène
et m homogènes ,dont les centres de des marées océaniques .En un même
gravité sont éloignés l’un de l’autre de la point de la planète ,la gravité varie non
distance d a pour expression : seulement suivant le moment de l’année
F = G. M .m=m.γ G ,G étant la constante de ,mais aussi en fonction du moment de la
d² journée .En ce qui concerne la Terre
gravitation universelle déjà évoquée par ,l’attraction exercée par le Soleil est en
ailleurs .En ce qui concerne les planètes moyenne 178 fois celle de la Lune .La
,la force de pesanteur qui s’exerce sur un figure qui suit illustre ce concept .
corps au voisinage de celle-ci est
constitué de diverses composantes .
1 – la constitution de la planète : celle-
ci n’a pas de répartition homogène de ses
constituants :terres émergées ,océans et
lacs , Chaînes de montagnes (l’arc alpin ,
les monts Oural et le Caucase sur le
vieux continent ,la cordillère des Andes
et les Rocheuses aux Amériques ,par
exemple) A une échelle plus petite ,les Dans la position S-L1 ,l’attraction
roches n’ont pas la même densité et ne Lune+Soleil est maximale (conjonction)
sont pas réparties régulièrement .En vertu ,en S-L3 ,elle est minimale
de la loi de gravitation et de ces éléments (Opposition) .Pour les autres cas ,elle
,la gravité est donc variable suivant le dépend directement de la position de L .
lieu . 3 – La rotation de la planète :L’effet
2 – L’influence des autres astres : Si de la rotation d’une planète sur elle-
on prend le cas du système solaire ,et même est la force centrifuge (voir la
,plus particulièrement de la Terre ,Celle- verticale du fil à plomb) .
ci ,ainsi que tout ce qui est sur ou proche On remarquera que les deux derniers
de sa surface ,subit les effets de facteurs vont dans le sens de la

G.BRECHE 8 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

diminution de l’accélération de la
pesanteur en un point de la planète .
2.1 – Le Géoïde
Le concept évoqué ici part du principe Par la mesure de l’accélération locale
fondamental que toute force dérive d’un de la pesanteur ,on peut obtenir une
potentiel .La force considérée ici est celle altitude par rapport à une référence
de gravitation ,et ,par là ,l’accélération γG prédéterminée ,on obtient la distance d0 à
.Soit γ G = G.M et m.γ g = dU ,de ces partir de : d0 = G.M .De même
z² dz γ0
deux relations ,on tire la forme de ,connaissant le rayon géocentrique par la
l’énergie potentielle de gravitation qui latitude géographique ϕ du point relevé
s’écrit : U =−m.G.M =−m.γ G.z ,z étant la ,et le modèle d’ellipsoïde de référence
z
retenu ,on obtient facilement la hauteur
distance du point considéré au centre de
ellipsoïdale de ce point par utilisation de
gravité de la masse M .Partant de ce
principe ,on se fixe une valeur de la relation (1) en prenant cette fois pour
l’accélération de la pesanteur γ0 pesanteur de référence γ0 celle obtenue à
correspondant à une distance au centre de la surface de l’ellipsoïde à la latitude
gravité de la Terre d0 qui correspond au géographique ϕ du point cherché .Cette
niveau 0 de la mer ,dont le potentiel pour hauteur est la valeur utilisée par les
une masse unitaire est : U 0 =γ 0 .d0 .On satellites gravitant autour de la Terre
,dans ce cas précis ,on parle plutôt de
peut ainsi définir une surface
Distance Altimétrique .
équipotentielle dont tous les points
Le graphique ci-dessous représente la
vérifient ce potentiel U0 .En chacun de
variation de la pesanteur calculée pour un
ces points ,on pourra écrire :
des Ellipsoïdes de référence utilisés en
U 0 =γ 0 .d0 = g.d ,g étant la pesanteur en ce cartographie .
point ,et ,par conséquent ,on peut
g 0 (m/s²)
déterminer d ,donc la hauteur ,sachant 9.88
qu’on peut exprimer la variation de la 9.87
9.86
pesanteur en fonction de l’altitude h par
( )
9.85
la relation suivante : g =γ 0. 1−2. h d’où 9.84
d0 9.83
9.82
 γ0 
,la hauteur : h= d0 . −1 (1) .La 9.81
2  g  9.80
9.79
surface obtenue de cette façon constitue 9.78 Latitude (°)
un géoïde .La photo ci-dessous 9.77
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
représente un tel géoïde de la terre sous
forme d’une planisphère obtenue par Ci-dessous la variation de l’attraction du
mesures de g au moyen de satellites . Soleil sur la Terre en fonction des saisons
(La longitude 0 est l’équinoxe de printemps).

G.BRECHE 9 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

0.0061
Du concept de Géoïde ,on a extrait un
certain nombre de types d’altitudes ,tous
0.00605
liés à la notion de pesanteur .Ceux-ci
0.006 sont explicités dans ce qui suit .il est
0.00595 important de retenir que ces altitudes
0.0059 diffèrent des altitudes géographiques
g Soleil
0.00585 longitude (°)
cotées sur les cartes ,d’ailleurs obtenues
(m/s²)
0.0058
par d’autres procédés ,les différences
0 45 90 135 180 225 270 315 360 peuvent être notoires .

2.2 – Altimétrie ‘Gravitationnelle’


Sous ce vocable ,on regroupe toutes les m²/s² ,appelée cote Géopotentielle ,
méthodes de déterminations d’altitudes d’utilisation peu pratique .La hauteur HP
liées à la pesanteur .On a vu est appelée Altitude Géopotentielle
précédemment que tout force dérive d’un .Celle-ci correspond à la variation
potentiel ,et qu’on pouvait écrire d’énergie potentielle de la pesanteur pour
l’accélération de la pesanteur en un point passer du point A au point de référence
en fonction de son altitude z sous la sur le géoïde .Sous la première forme ,elle

d0
( )
forme : g =γ 0. 1− 2.z (obtenue par le s’exprime directement en mètres ,sa
valeur est toujours inférieure à l’altitude
développement limité au premier ordre de géométrique z .Cette définition est la base
g =. G.M ),d0 étant la distance de la altimétrique de l’atmosphère standard
(d0 + z )² utilisée en aéronautique .Le graphe qui
surface du géoïde au centre de gravité de suit décrit l’évolution de l’erreur
la Terre .Pour une variation d’altitude dz altimétrique entre l’altitude topographique
,on aura une variation de potentiel : et sa valeur géopotentielle .
( )
g;dz =γ 0. 1− 2.z .dz (2) ,qui correspond à la
d0 7.00
dz=ztopographique-zgéopotentielle

dz (m)
variation du potentiel de l’accélération de 6.00
la pesanteur de référence γ 0 .dH P
5.00
,donc γ 0 .dH P = g. dz (3) ,pour un point A 4.00
situé à une hauteur h au dessus de la 3.00
surface de référence ,en combinant (2) et
h
(3) ,il vient : H P = ∫ 1− ( )
2.z .dz ,d’où ,une
d0
2.00

1.00
z topo

( )
0 (m)

fois intégrée : H P =h. 1− h (4) .


0.00
d0 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
Considérons maintenant la variation On observe que l’erreur s’accroît très
d’énergie potentielle entre deux points qui rapidement dès que la dénivelée devient
s’écrit de façon générale : ∆U = ∫ g.dz .En importante et devient vite inacceptable .
développant cette expression entre la
référence et le point A ,cela devient :
∆U =G.M ∫ dz 2 = G.M. −1 (5)
h

0 (d0 + z )
h

d0 + z °
[ ]
,homogène à un travail s’exprimant en

G.BRECHE 10 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

2.21 – Altitudes dérivées


Afin de rendre plus pratique la ,d’où l’altitude cherchée :
définition énergétique de l’altitude ,on H Normale = 1 .∆U .
divise la cote géopotentielle par une γm
valeur de g (m/s²) ,ce qui va donner une La figure suivante illustre l’utilisation
cote en mètres .Suivant la valeur de g de l’altitude dynamique pour la
choisie ,on obtiendra : définition de l’altitude d’un satellite au
1 - l’altitude Orthométrique : La valeur de dessus du niveau de la mer .
g est la moyenne arithmétique de
l’accélération de la pesanteur g au point
d’altitude 0 et point de dénivelée h
,soit : H ortho = 2 .∆U ,les valeurs de g
γ0+g
et γ0 étant issues du modèle théorique de
la pesanteur .
2 – L’altitude Dynamique : La valeur de g
choisie est celle calculée à la latitude
ϕ=45° au niveau du géoïde ,constante
pour tout le territoire français ,ce qui
donne : H Dynamique = 1 .∆U .
γ 45°
3 – L’altitude Normale : Dans ce cas ,la
valeur de g dans l’expression de la On remarquera que la cote du niveau
différence de potentiel est la valeur
de la mer est la somme de la hauteur
mesurée .Avec γm ,la pesanteur ellipsoïdale du géoïde et de son altitude
théorique normale ,valeur intégrée entre Dynamique .L’altitude du satellite étant
le géoïde et la surface équipotentielle du la différence de sa distance ellipsoïdale
point mesuré qui s’exprime simplement et de la cote du niveau de la mer .
en fonction de l’altitude moyenne zm et
de la latitude ϕ :
( )
γ m =γ 0 .(1+ β .sin ²ϕ ). 1− zm
d0

2.22 – Corrections altimétriques


Pour obtenir des altitudes ,on utilise des formules approchées pour
orthométriques ou dynamiques à partir déterminer la gravité en un point en
de la mesure de dénivelées sur le terrain fonction de sa latitude géographique ϕ et
,on est amené à apporter de petites de son altitude approchée h Pression
corrections ,qui d’ailleurs ,ne restent ,température .La plus courante est celle-
qu’approchées .D’autre part ,il est ci : g =γ 45° .(1−α .cos 2.ϕ − β .h) (6) ,avec :
pratiquement impossible de mesurer
α =2,64.10−3 et β =1,97 .10−5 ,due à Mrs
l’accélération de la pesanteur sur le
terrain ,la verticale du point à coter étant Clairaut et Bouguer ,avec par convention
le plus souvent toute ou en partie à , γ45°=9,80616 m/s² .
l’intérieur du sol ,enfin ,la mesure de la 1- Correction orthométrique : Avec dϕ
pesanteur en chaque dénivelée n’est pas ,la différence de latitude entre deux
toujours possible pour des questions de points en radians ,ϕm ,la latitude
rendement des opération de levée .Aussi moyenne entre ces deux derniers ,et

G.BRECHE 11 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

Hm ,l’altitude moyenne de ceux-ci , La CDyna =(β .H m −α .cos 2.ϕm ).dH ,dH


correction orthométrique s’écrit : étant la différence de hauteur ou
Cortho =−2.α .H m .sin 2.ϕm .dϕ . dénivelée entre les deux points .
2 – Correction dynamique : Avec les Les coefficients α et β sont les mêmes
mêmes données que ci-dessus ,la que ceux utilisés dans la relation (6) .Ces
relation donnant cette correction a pour corrections s'ajoutent algébriquement
expression : aux altitudes déterminées .
3 – Altimétrie par effet Doppler
3.1 – L’effet Doppler
L’effet Doppler-Fizeau ,du nom de ses du son émis par E est le rapport
découvreurs ,est très utilisé dans le λE = C (sachant aussi que N E = C ) .
domaine de l’aéronautique et de la NE λE
géodésie via les systèmes radar et - Principe de conservation des cycles :
satellites .La base de cet effet est la Le mobile E émet un train
mesure de la dérive de fréquences d’impulsions ,de durée T ,si on considère
d’ondes électromagnétiques due au la figure ,E étant en mouvement vers R à
déplacement de l’émetteur de ces trains une vitesse v ,la durée de parcours du
d ‘ondes .Néanmoins ,chacun peut train d’impulsions est inversement
observer au quotidien les réalités de ce proportionnelle à la vitesse .Le même
phénomène .Lorsqu’on regarde à la nombre d’oscillations va se produire en
télévision une compétition automobile un temps plus court ,soit T-dT
,on entend distinctement le son .Inversement ,le mobile s’éloignant ,à un
relativement aigu émanant d’une formule instant donné ,le son aura à parcourir une
1 qui se rapproche du micro ,puis distance plus longue ,et mettra plus de
,lorsque le bolide s’en éloigne ,le son temps à parvenir à R ,avec le même
émit par celui-ci devient de plus en plus nombre de cycles émis le son mettra
grave .C’est l’effet Doppler dont il est T+dT pour parvenir à R .
question .
Considérons la figure suivante :

Un mobile E ,la formule 1 dont on a


parlé ci-dessus ,par exemple ,émet un
son ,celui de son moteur ,en l’occurrence
,à une fréquence NE ,et se déplace vers le
micro du commentateur R à une vitesse v
,la vitesse de propagation de l’onde
acoustique est C en statique .D’après le
schéma ,la vitesse résultante de
- Détermination des Fréquences
propagation réelle de l’onde émise sera
la somme VR =v+C .la longueur d’onde

G.BRECHE 12 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

En rapprochement ,la fréquence du retour ,l’obstacle R se rapprochant de E à


signal reçu par R sera : la vitesse v .Le son est en phase de
N R = C +v =
(C + v ). N E
.Or ,les cycles se
rapprochement .En se référant de
λE C nouveau au principe de conservation des
conservent ,le nombre de pulsations reste cycles ,il vient : C +v = C = N R1 ,ce qui
identique dans un laps de temps variable λR λR1
(vitesse de propagation plus élevée devient au final ,tous calculs faits :
,durée plus courte et inversement) ,donc N R1 = C +v . N E ,fréquence reçue par le
,on peut écrire que ces rapports sont C −v
mobile E .Dans le cas
égaux ,soit : C +v = C = N R ,d’où ,on peut
λE λR d’émission/réception ,on procède donc à
exprimer la longueur d’onde du son reçu l’inverse du problème de la formule 1
C.λE ,vu précédemment .C’est le mobile
par le micro : λR = (1) .La fréquence émetteur qui est considéré comme fixe
C +v
reçue par le micro est bien supérieure à ,et la cible comme mobile ,le sens des
celle qui est émise par la formule 1 ,le vitesses étant inversé .
son est plus aigu (partie supérieure de la - Fréquence Doppler
figure) . On appelle Fréquence Doppler ,la
La formule 1 est passée ,elle s’éloigne fréquence résultant de la différence de
du micro .le sens de la vitesse de celle émise et de celle reçue .Dans le cas
propagation du son C s’inverse .on a des ondes hertziennes qui nous intéresse
,on peut considérer que la vitesse v est
donc VR =C −v (partie inférieure de la
très petite par rapport à la vitesse de
figure) .La conservation des cycles
propagation des ondes C (vitesse de la
s’écrit : C −v =
(C −v).N E = N (2) .Le son lumière dans le vide :c=299 796 km/s)
λE C R1
.la fréquence Doppler ,dans ces
devient plus grave après le passage du
2.v
bolide . conditions ,pourra s’écrire : N D = . N E
C
- Emission/Réception
(4) .Le premier parti qu’on peut en tirer
Maintenant ,le mobile E émet vers la
,est la mesure des vitesses des mobiles E
station fixe R et le son émis est réfléchi
par rapport à un point fixe R ,c’est celui
,donc revient en écho au pilote ,que va t-
des radars routiers .D’autres
il entendre ? Dans ce cas ,on considère
développements de la méthode
l’émetteur E comme étant fixe ,l’obstacle
permettent également de mesurer des
se rapproche à la vitesse v de E ,la
distances ,voire des angles .Lorsque le
fréquence reçue par R est calculée
faisceau du train d’onde est incliné d’un
suivant (2) ,la vitesse v étant de signe
opposé à celui de la vitesse de angle α par rapport à l’axe de
propagation C (qui va de E vers R ,sens déplacement du mobile ,la vitesse v à
de l’émission du train d’ondes ,donc de prendre en compte est : v=vD.cos α ,vD
C) ,sa valeur est donnée par N E = C −v (3)
étant la vitesse du mobile suivant la
λR direction de déplacement de celui-ci .
,ce sera donc la fréquence de départ à
considérer du point de vue du pilote .Au

G.BRECHE 13 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

3.2 –Télémétrie Doppler

étant ,en pratique très court ,on peut le


négliger ,pour des mesures courantes
.D’autre part ,plus la distance est courte
,plus la fréquence Doppler est faible ,de
plus ,le faisceau émis est légèrement
conique (cône d’ouverture entre 2 et 4°)
,les fréquences Doppler ne sont pas
identiques sur la largeur de la tache (cf.
Pour cela ,on utilise un émetteur qui figure ci-dessous) .
fonctionne en continu et diffuse une
onde à fréquence variable en fonction du
temps (glissante) ,de telle façon que les
signaux reçus à un instant donné soient
différents de ceux émis au même instant
(figure ci-dessus) .En faisant la
différence des deux fréquences
correspondantes ,on obtient une
fréquence Doppler .La distance on considère donc une fréquence
émetteur/récepteur s’obtient par la moyenne ,ou un de ces harmoniques
C.N D .(1−∆t) comme fréquence de calcul .Malgré tout
relation : d = ,avec
2.N1 ,ce système n’est pas vraiment une
∆t =t2 −t1 ,intervalle de temps séparant méthode Doppler ,puisque le décalage de
l’émission des fréquences N1 et N2 et fréquence est artificiel et n’est pas dû à
N D = N 2 − N1 ,la fréquence Doppler .A une vitesse de déplacement ,elle relève
noter que l’appareil de mesure peut être plutôt d’une modulation d’amplitude
muni d’un oscillateur à fréquence (réalisation de battements) .La mesure de
variable ,fonctionnant simultanément la distance entre un satellite à la verticale
dans ce cas sous les deux modes et le point à déterminer ,permet donc de
émission/réception ,donc ,fournissant N1 calculer l’altitude de ce dernier .
et N2 .Cas des altimètres utilisés en
aéronautique .L’intervalle de temps ∆t
3.3 – Utilisation des Radars
L’utilisation des radars en géodésie locale du géoïde se déduit de : hg =hE −d
,permet de connaître la hauteur du géoïde .Au delà ,le radar permet de
au dessus des étendues maritimes ,En cartographier par balayage le relief d’une
effet ,ces radars sont à bord de satellites zone géographique déterminée ,donc de
pour lesquels on connaît les éphémérides déterminer des hauteurs ,comme en
,donc la hauteur du satellite par rapport à photogrammétrie .
l’ellipsoïde hE .Le principe du radar est - Caractéristiques d’un radar
le calcul de la distance à la cible à l’aide Lorsqu’on parle d’émission en continu
de la durée aller/retour du trajet d’une ,la durée contenue dans ce terme est finie
impulsion entre l’antenne et la cible .la ,l’émetteur émet durant une période T
distance vaut : d = C.∆t ,∆t étant le laps fixe ,puis la fréquence revient à 0 et le
2 cycle recommence .Un signal ne peut
de temps entre le départ de l’impulsion et être reçu que durant ce laps de temps ,la
son retour ,et C ,la vitesse de propagation fréquence de référence étant incluse dans
de l’impulsion dans le milieu .La hauteur

G.BRECHE 14 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

cette période .Celle-ci est la période de varie comme 14 ,d’où ,la nécessité
récurrence TR .La portée maximale d
C .TR d’émettre de grosses puissances ,ce qui
théorique sera donc : d Max = ,cette
2 n’est possible qu’avec des durées
période varie entre 1 et 4 ms .Un autre d’émission très courtes ,de l’ordre de
facteur interviendra également ,la 1µs .Cette problématique reste la même
puissance émise par l’émetteur ,qui pour tous les appareils radar .Le rapport
conditionne directement l’amplitude du de la durée de l’impulsion θ à la période
de récurrence est de l’ordre de θ ≈10−3
signal reçu ,la puissance reçue s’écrit :
PR =G.Pémise . S.σ 4 ,avec G ,le gain de TR
16.π ².d .La fréquence de l’impulsion ,donc la
l’antenne ,S ,sa surface , σ ,la surface de longueur d’onde ,détermine directement
la cible ,et d ,sa distance .On peut lier la la définition de l’image (ex :radar Météo
puissance du signal reçu à la longueur ,N=5400 Mhz ,permettant ainsi la
d’onde émise via la relation suivante : définition des contours de terrain)
.L’ouverture du faisceau (entre 1,5 et 4°)
PR = Pe max. G².σ3.λ²4 .A puissance
64.π 4.d conditionne la directivité en site et en
azimut ,une faible ouverture augmentant
d’émission égale ,la puissance reçue par ailleurs le gain de l’aérien
( 103 ≤G ≤104 ,ordinairement) .

4 – Nivellements
Détermination de la différence Au point A ,on place la lunette dont on
d’altitude entre deux points distincts connaît la hauteur hA au dessus du sol
.Pour ce faire ,on peut procéder de deux .On vise cette hauteur sur une mire
manières : par mesures de distances placée au point B éloigné de D ,ce qui
zénithales ,c’est le nivellement donne une distance zénithale zA .On
trigonométrique ,ou par différences de réitère l’opération ,cette fois à partir du
hauteurs lues sur deux mires ,c’est le point B ,en mesurant la distance
nivellement géométrique . zénithale zB de A .Par suite de la
- Le nivellement trigonométrique : réfraction et de la courbure de la Terre
Encore appelé nivellement géodésique ,on doit corriger ces angles en utilisant la
ou tachéométrique . méthode décrite en 1.3 pour obtenir les
Soient à déterminer la différence de valeurs définitives de distances
hauteur entre les points A et B (fig. ci- zénithales ,soient : Z A= zA +δ 2 et
dessous) . ZB = zB +δ1 .Pour obtenir la dénivelée
dh=hb −hA ,on utilise la relation :
dh=D.sin Z A+ZB ,relation qui nous
2
permet d’évaluer la hauteur moyenne
entre A et B ,soit hm = hA +hB =hA + dh .En
2 2
définitive ,la dénivelée entre ces deux
points ,deviendra ,avec RT = N.RC ,le
rayon de la sphère auxiliaire moyenne
entre ces deux points :
( )
∆h=D. 1+ hm .tg
RT
Z A − ZB
2
.

G.BRECHE 15 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

La portée des visées peut atteindre 300 ,on aura : aa'<bb' ,la dénivelée calculée
m. précédemment n’est plus exacte .Au
- Le nivellement géométrique point A on aura : hA = Aa +aa' ,en B
Le principe est la mesure simultanée , hB = B0b+bb" ,la correction additive à
de la hauteur du plan horizontal passant apporter à dz sera :
par un niveau optique ,au dessus des D .(D−2d))
points A et B .Pour cela ,on place une ∆=bb'−aa'= en ne
15
mire graduée à la verticale de chacun de considérant que la correction simplifiée
ces deux points ,le niveau étant situé de niveau (Chapitre Cheminements)
entre ces deux derniers (fig. ci-dessous) .pour éviter la multiplication de mesures
.Du point de vue strictement de nature variée (pression ,température
géométrique ,quelque soit la position du et humidité) ,il est plus simple de
niveau entre les deux points ,en 1 ,0 ou 2 s’arranger pour annuler la correction de
,la dénivelée aura pour valeur : niveau ,ceci ,en plaçant le niveau au
dz =hB −hA .
milieu de AB ,c’est à dire à d = D .En
2
pratique ,on le positionne avec une
précision d’environ un mètre .On
s’aperçoit ,de plus ,qu’il n’est pas utile
de connaître avec précision la distance D
.La longueur des segments traités
avoisine 100 m .et la précision atteinte
sur la dénivelée est de l’ordre de 1
cm/km ,d’où son emploi en nivellement
Comme dans le cas précédent ,on doit de précision sur des cheminements .
tenir compte de la réfraction des rayons La lunette doit être parfaitement réglée
lumineux et de la sphéricité de la terre à l’horizontale locale ,opération
qui ont globalement tendance à rabattre effectuée à l’aide de niveaux à bulles
les rayons lumineux vers le sol .Si on intégrés à l’instrument .
place le niveau entre A et B ,à une
position quelconque (figure) .

On a Oa'<Ob' ,donc l’abaissement


des rayons issus de O ,au point A sera
différent de celui qui est constaté en B

5 – Les Courbes de niveau


Une courbe de niveau est le contour de plan est située à une altitude z ,la cote de
l’intersection d’un plan horizontal et la courbe de niveau ,et son contour
d’une surface en 3 dimensions .Si ce seront ceux correspondants à cette

G.BRECHE 16 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

altitude .Le relief est ainsi représenté par ,mais aussi de calculer aisément
l’empilage des courbes de niveau ,dans l’altitude ou la profondeur d’un point
ce cas ,appelées isohypses ,déterminées quelconque sur la carte .Sur les cartes
par une série de plans horizontaux de anciennes ,les reliefs étaient rendus par
cotes z différentes .Ce concept est utilisé des hachures (cartes de Cassini au 18ème
dans de nombreux domaines tels que : siècle) ou simplement des grisés
les sections de pièces en dessin industriel .L’inconvénient principal était
,les courbes isobares en météo ,les l’impossibilité de coter un point en
courbes iso déplacements , iso altitude .En cartographie ,les plans de
contraintes et isothermes en mécanique niveau sont équidistants en cote pour
des milieux continus et thermique .En permettre une bonne représentation du
résumé ,les courbes de niveau sont des relief .L’IGN ,pour la France a défini ces
iso valeurs ,ou encore la représentation équidistances à 5 m et 10 m en régions
de courbes paramétriques ,dont le montagneuses pour sa carte de base
paramètre ,dans le domaine qui nous (échelle 1/25000) .Dans d’autres pays
intéresse est l’altitude ou la profondeur ,les équidistances varient entre 10 m et
(cartes bathymétriques) .En cartographie 50 m ,suivant la configuration du terrain
,les courbes de niveau permettent non levé .
seulement de représenter le relief en plan

5.1 - Caractéristiques
En dehors de la stricte représentation tel que le point B sur la figure ci-dessous
des formes du relief cartographié ,les .
courbes de niveau permettent de déduire
un certain nombre de renseignements
topographiques .

En effet ,celui-ci est située entre deux


courbes d e niveau ,mais sur un élément
de crête local .en interpolant les niveaux
D’après la figure ci-dessus ,trois comme précédemment ,on obtiendra une
opérations simples sont possibles : cote b ,alors que la véritable valeur est
- Pente locale : PAB(%)=100. dh b’ ,qui sera bien située entre C4 et C5 .De
d m^me ,pour représenter le fond de vallée
- Cote d’un point intermédiaire ,qui se situe entre C1 et C2 ,on est obligé
Cc=C A +dh . x d’ajouter un plan de niveau intercalaire
d pour préciser le relief .la représentation
- Pente d’un chemin quelconque normalisée de ces courbes intercalaires
PBd = PAB .sin α est le tireté .
Dans la cas d’un relief quelconque ,la En photogrammétrie stéréographique
valeur de l’équidistance des courbes de optique ,un niveau h correspondra à une
niveau ne permet pas toujours de parallaxe Ph donnée ,soit :
déterminer la cote d’un point particulier

G.BRECHE 17 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

E.b.(1− f)
Ph = ,b étant la base de lecture
z −h
,E ,l’échelle du plan , f ,la focale de
l’objectif de prises de vues et z ,l’altitude
de vol .
Ci-dessous un exemple de
détermination de courbes de niveaux
obtenu à partir d’un relief quelconque , à
partir d’un maillage du terrain ,puis d’un
Courbes de niveaux
traitement d’images .
De nos jours ,la reconnaissance
aérienne ,à l’aide d’aéronefs ou de
satellites ,qu’elle soit optique ou radar
,permet de constituer des modèles
numériques de terrain ,donc des
maillages tels que ci-dessus ,et donc
d’obtenir des courbes de niveaux
suffisamment précises en cartographie
.Ci-joint ,un exemple de carte IGN de la
région de Serre-Ponçon avec les courbes
de niveau et les reliefs ombrés pour
Terrain à traiter faciliter la lecture du relief .

Vue de dessus du terrain

G.BRECHE 18 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

Carte de Cassini de la région de Chalon sur Saone (fin 17ème Siècle)

G.BRECHE 19 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

Carte des anomalies de Gravité sur la planète Réalisée par satellite

G.BRECHE 20 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Altimétrie et Nivellements

G.BRECHE 21 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique

1 – Les trajectoires des corps célestes


1.1 – La trajectoire elliptique
la longitude de M ,qui a pour expression
dans le nouveau repère : α =arc tg Y ( )X
Si ,maintenant ,on fait tourner le
dernier repère autour de son axe Y d’un
angle d 0 ,les coordonnées finales du
point M dans ce dernier repère sont :
 X1   cos δ 0 0 −sin δ 0   X   X.cos δ 0 
 Y1 = 0 1 0 . Y = Y
 Z1   sin δ 0 0 cos δ 0   0   X.sin δ 0 
d’où ,la déclinaison :
 
e= b 0≤e≤1 ,aplatissement de l’ellipse δ =arc tg  Z1  ,
a 
 X1 +Y1 
2 2

( )
,rapport du demi petit axe au demi grand
axe de celle-ci ,on a : f =a. 1−e² ,abscisse l’ascension droite : α d =arc tg Y1 et la
X1
du foyer F dans le repère d’origine O
distance FM :. D =a.X. 1+tg²α .Dans le
.Dans le repère d’origine F ,les
coordonnées du point M s’écrivent : cas des planètes ou étoiles ,on est capable

()x = f +cos ϕ  .L’angle entre FM et l’axe


y  e.sin ϕ 
de calculer leur longitude ou leur
ascension droite .Pour retrouver la
déclinaison ,ainsi que leur distance ,on
des abscisses a pour valeur :
utilise d’autre relations ,soit ,pour la
 e.sin ϕ 
β =arc tg   .Si on effectue une déclinaison :
 f +cosϕ  tg α.sinδ 0
tg δ = et ,pour
rotation d’angle g du repère autour du tg² α.cos²δ 0 +1
foyer F ,telle que sur la figure suivante
,les coordonnées de ce même point M l’ascension droite ,en posant k=tg δ 0 ,on
2
dans le nouveau repère prendront la calcule l’expression :
forme ci-dessous : k 4.sin 4α
α d =α −k²..sin 2α − .
2
Pour la distance D ,il nous faut l’angle
f ,pour cela ,il faut connaître la première
excentricité de l’ellipse qui
s’écrit : e1= 1−e² ,on obtient l’angle f
ϕ α −γ
par : tg = 1−e1 .tg ,ce qui permet
2 1+e1 2
de calculer X ,qui s’écrit :
X =cosγ.(cosϕ + f)−e.sinγ.sinϕ
,donc ,la distance FM .Le point M est
donc complètement défini par ses
coordonnées angulaires et sa distance à
 X = cos γ −sin γ .. x = x.cosγ − y.sin γ 
 Y   sin γ cosγ   y   x.sin γ + y.cosγ   α resp α d 
       F ,soit MF  δ° .
On retrouvera : β =α −γ ,a étant appelée  D 
 

G.BRECHE 1 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
1.2 – Autres caractéristiques de la trajectoire
La distance g A’ est l’ascension droite
,g A ,la longitude ,d est la déclinaison de
A .Les points d’intersection de la
trajectoire et du plan équatorial sont g :
le point vernal ou nœud ascendant et g ’
le nœud descendant .Le point P est
l’apogée ,P’ ,le périgée ou périhélie .Le
plan de la trajectoire est le plan de
l’écliptique pour la Terre .Dans tous les
cas ,les inclinaisons d’orbites ,de planètes
ou de satellites sont comptées du plan
équatorial .

1.21 – Caractéristiques cinématiques


Dans ce type de mouvement ,un point demi grand axe et demi petit axe de la
M0 de masse m est soumis par un centre trajectoire sont les solutions de cette
de masse O de masse M ,à une force équation du second degré en r ,sachant
d’attraction f = G.M.m ,dont l’énergie qu’à ces positions ,on a sin α =1 ,
r² (a =90°),en posant k =G.M.m ,Le
potentielle est : Wp = −G.M.m .v0 est la discriminant est ∆=k²+ 2.W0.m.v02.r02.sin ²α
r
vitesse tangentielle de M dans sa En tenant compte de la valeur de a
trajectoire supposée circulaire de rayon r0 ,celui-ci devient tous calculs faits :
.La quantité : ∆=m².(G.M −v02.r02 )² ,on obtient les
OM 0 ∧ mv =Cte = m . OM 0 . v . sin α −v02.r02
racines de l’équation : a = et
est le moment cinétique constant ,avec v02 − 2.G.M
rr r0
OM0=r.u et α =angle (u ,v ) .L’énergie totale v .r −2.G.M
2 2
b= 0 0 ,a étant le demi grand
su système s’écrit : v02 − 2.G.M
2
( ) dt
( )
W1 =Wp + 1 .m.r². dθ + 1 .m. dr d'où ,on
2

2 dt
2 r0
axe de l’ellipse trajectoire dont le point O
occupe un des foyers ,et b ,son demi petit
tire Cte=m.v0.r0.sin α =m.r².dθ aux axe . On remarquera que le moment
dt
conditions initiales (r0,v0) ,d’où ,on cinétique , OM 0 ∧ mv =Cte ,est le double
v .r .sinα de la surface décrite par r et v ,la
tire : dθ = 0 0 .L’énergie totale est
dt r²
variation de surface étant : r². dθ = dA
( )
de la forme : W1=WT + 1 .m. dr
2 dt
2 2 dt dt
.Ce type de mouvement est dit à vitesse
m.v2.r 2.sin ²α aréolaire constante ,soit ,en un temps t ,la
,avec WT = −G.M.m + 0 0 . Aux surface couverte par le déplacement de M
r 2.r²
conditions initiales (a =90°),l’énergie autour de O est la même ,quelle que soit

( )
devient : W0 = m . v02 − 2.G.M .Celle-ci se
2 r0
la valeur de r .Quand r augmente ,v
diminue et inversement .D’autre part les
conserve dans le mouvement ,soit trajectoires ainsi définies sont situées
WT=W0 .On obtient l’équation du second dans un plan unique .
degré suivante :
2.W0.r²+ 2.G.M.m.r −m.v02.r02.sin ²α =0 .les

G.BRECHE 2 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
Remarque : Dans la littérature ,on cite du foyer ,avec a le demi grand axe et b le
souvent une valeur d’excentricité demi petit axe de l’ellipse .Dans les
d’orbite de la forme ea=0,0167 .Celle-ci calculs précédents ,on utilise la valeur
représente en réalité le carré de la e= b =1−e0 = 1−e12 ,soit ,en réalité
première excentricité de l’orbite qui a

() 2
s’écrit : e1 = 1− b ,c’est l’excentricité
a
,l’aplatissement .

1.3–Perturbations des mouvements orbitaux


Le fait que la plupart des planètes ou correspondent aux axes principaux
satellites ne sont pas des solides de forme d’inertie du solide ,la matrice d’inertie de
parfaitement symétriques par rapport au celui-ci s’écrit :
système d’axe passant par leur centre de  Ix 0 0   A 0 0 
gravité (la plupart des planètes ont une I = 0 I y 0 = 0 B 0  .Dans le cas
 0 0 Iz   0 0 C 
forme ellipsoïdale) ,engendre des    
moments d’inertie qui ne sont pas d’une planète de forme ellipsoïdale ,dont
identiques par rapport à ces axes .d’où l’axe de rotation est par convention ,l’axe
,des mouvements parasites de l’orbite ou z , nous avons : A=B différent de C ,dans
de l’axe de rotation .Le plus important ces conditions la matrice d’inertie
d’entre eux est constitué par une rotation A 00
de l’axe des nœuds (g ,g ’) ,c’est la devient : I = 0 A 0  ,d’où ,le fait que le
0 0C 
précession .Le deuxième mouvement est  
la rotation de l’axe de rotation propre de moment des forces gravitationnelles
la planète ,cet axe décrivant un cône exercées sur la planète en son centre de
,c’est la nutation .Ces deux mouvements gravité n’est pas nul .La vitesse de
sont directement issus de la loi de la précession et celle de nutation
gravitation universelle .En considérant un s’obtiennent par la mécanique classique .
repère dont l’origine est le centre de
gravité de l’astre ,et dont les axes

1.31 – La précession
ωT est la vitesse de rotation de la
planète autour de son axe Nord/Sud , δ
est l’angle d’inclinaison de son orbite sur
l’écliptique .L’astre origine de la force
centrale est à la distance D de la planète
.Le moment des forces de gravitation par
rapport à l’origine du repère
3.( A−C )
s’écrit : M = .cos δ .sin δ ,ce qui
2.D3
conduit ,tous développements effectués à
l’équation du second degré suivante :
C − A.ω p2. cos δ +ωT .ω p + 3.(C − A).G.M S.cos δ =0
C 2.C.D3
En posant k = C − A ,le discriminant a
C
pour expression :

G.BRECHE 3 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
6.k².G.M S..cos²δ nous donne en définitive :
∆ =ωT2 − .La racine à 3.G.M S.(C − A)
D3 ω P =− .cos δ .Cette valeur
2.C.ωT.D3
retenir est : ωP = −ωT + ∆ .La valeur de
2.k.cos δ doit être comptée en temps sidéral
.Suivant le signe de k ,la précession est
la précession étant ,en général très faible
soit rétrograde (A<C) ou en avance
,on peut ,avec une approximation
(A>C) .Les planètes relevant du premier
suffisante se contenter de résoudre
cas .
l’équation du premier degré suivante :
3.(C − A)
ωT .ω p + .G.M S.cos δ =0 ,ce qui
2.C.D3

1.4 – Les lois de Kepler


Les deux premières lois énoncées ici accélérations sont égales
ont été explicitées dans les paragraphes ,soit : ω ². a= G . M ,en introduisant la
précédents . a²
- 1ère Loi : période qui s’écrit T = 2.π ,l’égalité
Tout mouvement à force centrale ω
s‘exerce dans un même plan et a pour devient 4 . π². a = G . M ,et enfin :
T² a²
trajectoire une ellipse dont l’origine de la
a3 G.M
force occupe l’un des foyers . = =C .Cette définition n’est
- 2ème Loi : T² 4.π²
Ce type de mouvement est dit à vitesse valable que pour un même système
aréolaire constante ,soit ,des aires égales planétaire (l‘astre et ses planètes) ,par
sont couvertes en des temps égaux .D’où exemple ,le système solaire .La masse M
,une vitesse tangentielle à la trajectoire étant celle de l’astre Cette loi peut aussi
variable . s’appliquer au système Terre/Lune .On
- 3ème Loi : voit tout de suite le parti qu’on peut tirer
Dans un mouvement elliptique de de cette loi .En effet ,par exemple
vitesse de rotation uniforme ω et de ,connaissant ,par l’observation ,la période
rayon moyen a, à force centrale ,ici ,la de rotation d’une planète autour de son
force de gravitation exercée par une astre ,on peut en déduire facilement sa
masse M ,on peut écrire que la force distance moyenne au Soleil .
centrifuge compense exactement la force
de gravitation ,donc, que les

1.5 – Les points de Lagrange


Ce sont des points entre deux masses G.M1 = G.M 2 .En posant : C= M 2 ,on
stellaires M1 et M2 (figure suivante) pour d12 (D−d1 )² M1
lesquels l’attraction exercée par l’une de obtient l’équation du second degré :
ces masses est exactement compensée (1−C ).d12 −2.D.d1+ D²=0 ,dont le
par celle de l’autre . discriminant est : ∆ =C.D² ,et les deux

racines : d1' =
(
D. 1− C) et d1" =
(
D. 1+ C )
1−C 1−C
Seule ,la première racine est la bonne
valeur car positive ,donc situe le point de
Lagrange P entre les deux masses .
On pose : D =d1 +d 2 ,d’où : d 2 = D−d1
,La loi de gravitation s’écrit :

G.BRECHE 4 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique

1.6 – Les satellites


En raison de l’utilisation croissante de E −e.sin E =n.(t −tP) ,tP étant la date de
ceux-ci ,que ce soit dans le domaine de la passage au périgée et n ,le moyen
géodésie ou celui de la photographie de mouvement qui souscrit à la 3ème loi de
reconnaissance , les télécommunications et
2.π G.M
le positionnement ,il est utile de resituer les Kepler ,soit : n= = .
T a3
principales données physiques de leurs
orbites ,celles-ci se rapprochant à de
nombreux points de celles des planètes .
Les trajectoires des satellites sont celles
de mouvements à force centrales ,donc des
coniques ,dont un des foyers est la planète
,dans ce qui nous intéresse ici ,la Terre
.L’orbite elliptique d’un satellite est
caractérisée par des données géométriques
et cinématiques .
1 – Caractéristiques géométriques :
D’après la figure suivante vue dans le
plan de la trajectoire ,l’orbite est
déterminée par son aplatissement e= b ,la
a 2 – Perturbations de l’orbite :
distance de son périgée x ,deux angles : L’orbite d’un satellite est soumise à deux
l’anomalie vraie V et l’anomalie principaux types de perturbations : d’une
excentrique E ,liées par la relation : part la rotation du périgée autour de la terre
V =2.arc tg  e² .tg E  ,et enfin l’axe ,dont la valeur journalière a pour
 2−e² 2
NN’ appelé diamètre de basculement ,trace expression : ω = ( )
4,98° a 3,5
(1−ea2 )² . RE .(5.cos² i −1)
sur le plan de l’équateur de l’intersection ,RE étant le rayon équatorial terrestre .
du plan de l’orbite et du plan équatorial .

La deuxième perturbation est la


précession du diamètre de basculement
,journalière également ,qui s’écrit : .
En considérant maintenant la figure dans
l’espace qui suit ,Nous avons également Ω= ( )
9,97 ° a 3,5
(1−ea2 ) ² . RE .
l’angle i ,inclinaison de l’orbite sur
l’équateur . La position du satellite est
conditionnée par son anomalie excentrique
qui obéit à l’équation dépendant du temps :

G.BRECHE 5 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
161 – Caractéristiques cinématiques
La détermination des vitesses devient : V∞2 =VP2 −V02P ,cette vitesse est
caractéristiques fait appel au théorème des appelée vitesse restante .
forces vives (rappel :la force vive est le En comparant la vitesse initiale V0 du
produit m.V²) qui précise que : La satellite aux vitesses paraboliques et
variation de la demi force vive d’un corps circulaires ,on aura les caractéristiques de
est égale à la variation du travail des trajectoire suivantes :
forces qui lui sont appliquées .Soient V ,la Valeur de V0 Trajectoire Point initial
vitesse en un point quelconque de l’orbite V0 < V0C Ellipse Apogée
,distant de d du centre ,VP et xP ,la vitesse V0C <V0 < V0P Ellipse Périgée
au périgée ou initiale ,ainsi que sa
V0 =V0P Parabole
distance à la Terre .En appliquant le
V0 > V0P Hyperbole
théorème précité ,on peut écrire :
d
Le lancement du satellite au périgée de
1 .(V²−V 2 )=−GM . dx ,qui
2 P ∫ x²
xP
son orbite elliptique est privilégié ,afin
que le tracé de celle-ci ne se rapproche
pas de la basse atmosphère ,ce qui
,développée ,sachant que Va2 =ω 2 .a²= GM
a diminuerait sa durée de vie .
ème
(3 loi de Kepler) ,donne : Connaissant la période de révolution
V² − 2.G.M =VP2 − 2.G.M = −G.M a3
d xP a d’un satellite : T =2.π. ,on peut
G.M
,équation fondamentale du mouvement
déterminer tous les autres éléments
avec a ,demi grand axe de l’orbite .Il
existe par ailleurs deux vitesses initiales T ².GM
cinématiques de l’orbite : a=3
particulières qui sont : 4.π ²

- La vitesse parabolique : V0p = 2.G.M d’où V0C = GM et V0P = 2 .V0C .Le graphe
xP xP
qui suit montre l’évolution des vitesses et
- La vitesse circulaire : V0C = V0P . de la période d’un satellite en fonction de
2
Suivant que la vitesse V est égale l’altitude .
,supérieure ou inférieure à la vitesse 12 24
parabolique ,on aura : 10 km/s 20
−GM →∞ , −GM < 0 ou −GM > 0 ,d’où un heures
8 16
a a a 6 12
e trajectoire de forme : parabolique 4 8
,hyperbolique ou elliptique . 2 4
Dans le cas d’une vitesse initiale 0 Z (km/10) 0
parabolique ,l’équation fondamentale peut
( )
10

30

50

70

90

00

00

00
15

50

15

25

35

s’écrire : V² −V02P = −2.G.M . 1 − 1 ,en V0C (Km/s) VOP (Km/s) T (H)


d xP
faisant d →∞ ,la vitesse V du satellite tend Il existe plusieurs types de trajectoires de
vers 0 ,et caractérise le fait que satellites : les satellites géostationnaires
l’attraction de la Terre sur le satellite tend de télécommunications à orbite circulaire
vers 0 .La vitesse parabolique est souvent ,dont le plan de l’orbite est confondu avec
dénommée dans ce cas ‘Vitesse de celui de l’équateur ,de période 86164 s (1
libération’ .En cas de trajectoire JS) ,les satellites polaires dont l’orbite est
hyperbolique ,la vitesse à l’infini V∞ n’est quasi circulaire ,de période 1h05 évoluant
plus nulle ,et l’équation fondamentale à une altitude d’environ 1000 km
(satellites géodésiques) ,et des satellites à
orbite elliptique d’inclinaison diverses sur

G.BRECHE 6 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
l’équateur (Satellites d’observation (xP + xA ) 3
militaires ou GPS) .D’autre part ,quand .Soit T =2.π .De plus ,les
8.G.M
on calcule la période d’un satellite à
orbite elliptique on prend en fait en vitesses au périgée VP s’échelonnent de
compte le demi grand axe de l’ellipse 7,1 km/s à 10 km/s pour des satellites
artificiels au départ de la Terre .
,soit : a = xP + xA ,xP et xA étant
2
respectivement le périgée et l’apogée

162 – Visibilité au sol d’un satellite


pour pouvoir être vu ou voir ,un La durée de visibilité du satellite
satellite doit au moins être juste au dépend directement de sa période de
dessus de l’horizon donc ,suivant la ϕ.T
rotation ,soit : d = ,le nombre de
figure qui ci-dessous ,on doit avoir dabs 180
le triangle (S,a,T) : cos ϕ = RT .L’angle passages à la verticale du point sera :
Zs
n = 86164 .La largeur maxi de la
total de visibilité de celui-ci depuis la T
Terre sera 2ϕ (entre le lever et le couverture en longitude augmente
coucher ,points a et b) . directement avec la latitude
géographique L du satellite ,soit
2.ϕ
dl = .La vitesse apparente de celui-
cos L
ci augmente également en conséquence .

162 – Exemple
Connaissant la période T d’un satellite a (km) 26 573.3 V0C (m/s) 3875,5
,sa vitesse initiale V0 ,on peut déterminer xP (km) 9 146.8 V0C (m/s) 6605,7
successivement : Le demi grand axe xA (km) 43 400 V0C (m/s) 3011,8
T ².GM e 0,344 2.ϕ (/α) 152,22°
a=3 ,à l’aide de l’équation
4.π ² Pour amener ce satellite en orbite
circulaire ,il faudra lui communiquer un
fondamentale ,le périgée : xP = 2.GM supplément de vitesse circulaire de 863,7
GM +V 2
a 0
m/s à partir de son apogée .On pourra
,et l’apogée ,tel que : x A = 2 . a − x P ,d’où remarquer ,que ,de même que pour les
les vitesses circulaires en ces deux points satellites ,il est possible ,par ce procédé
,ainsi que l’excentricité de l’orbite ,soit : ,de calculer en partie les caractéristiques
d’orbites de planètes ,pour la Lune
e= b = xP . ,M =Masse de la Terre et T=27,32 JS
a a
Soit un satellite de période T=12 ,pour la Terre : M = Masse du Soleil et
heures (43082 secondes sidérales) mis en T=366,2422 JS .
orbite autour de la Terre à la vitesse
initiale de V0=8500 m/s .Les résultats
sont regroupés dans le tableau qui suit :

2 – Le temps
Les notions de temps définies ici ne résolution des problèmes de
sont que celles qui sont nécessaires à la positionnement qu’on rencontre

G.BRECHE 7 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
couramment en topographie et en du temps est basée sur la course
navigation .Néanmoins ,toute définition apparente du soleil .

2.1 – Le temps sidéral


son orbite ,soit ,autant de jours Sidéraux
.On peut aussi définir l’année sidérale
comme étant le temps que met la Terre
pour repasser au point γ ,nœud ascendant
du diamètre de basculement de l’orbite .
Cependant ,du fait de la forme de la
Terre ,le diamètre de basculement est
Si on considère le périple de la Terre soumis à un mouvement rétrograde de
autour du Soleil ,et autour de son axe de précession ,d’où une position du point γ
rotation Nord/Sud (cf. figure) qui varie avec le temps ,donc le jour
,une première unité de temps apparaît :le sidéral n’a pas une durée constante
jour Sidéral (JS) ,soit la durée d’une (variation d’environ 0,01 seconde/an) .
rotation complète de la Terre autour de Dans ce qui va suivre ,on se positionne
l’axe des pôles de 24 heures sidérales .Le sur la Terre qu’on considère fixe et on
temps de parcours de son orbite constitue observe la course du Soleil .
l’année Sidérale .La Terre accomplira
366,2422 rotations complètes autour de
son axe pour parcourir l’intégralité de

2.2 – Jours vrais et Jours Moyens


Le Jour Solaire Vrai est le temps relations de transformation pour passer
séparant deux passages consécutifs du de l’un à l’autre :
1 JM =1−  JS ,1 JS =1+ 
soleil au méridien du lieu .Ce jour est 1
plus long que le jour sidéral de 236,555   365,12422  JM
 366,2422   
secondes .Le soleil vrai décrit une orbite La relation qui lie le jour moyen et le
elliptique sur le plan de l’écliptique ,donc jour vrai est la différence entre la
sa vitesse n’est pas constante .Pour longitude du soleil vrai et celle du soleil
compenser ces défauts ,on a défini un moyen ,appelée équation du temps .Si
Jour moyen (JM) qui a les cette différence est positive ,le soleil
caractéristiques suivantes : moyen est en avance sur le soleil vrai et
- Le soleil moyen se déplace sur inversement .La figure qui suit représente
l’équateur à vitesse angulaire constante la variation de la position du soleil à 12
- Les méridiens séparant ce soleil du heures locales tout au long de l’année
soleil vrai ne sont jamais décalés de ,c’est la visualisation de la réalité de cette
plus de 4° de part et d’autre du soleil équation .
vrai .
- Une année de temps moyen est plus
courte de 1 jour qu’une année sidérale
,soit 365,2422 Jours .
En fait ,pour les observations du ciel ,le
temps qu’on utilise est toujours le temps
sidéral ,alors que dans la vie courante
,c’est le temps civil ,rattaché au temps
moyen qui est en usage ,d’où ,les

G.BRECHE 8 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
L’équation du temps peut s’écrire
suivant un développement limité en
fonction de l’ascension droite du soleil
αD et de son moyen mouvement n (seuls
les premiers termes sont cités) :
ET =−a..sin2.(αD +nt)+b.sin4(αD +nt)+c.sinnt+d.sin2.nt
avec a=592 ,b=13 ,c=460 et d=55 en
secondes de temps .Cependant ,cette
relation n’est pratiquement pas utilisée
.On lui préfère des tableaux qui donnent
pour chaque jour la valeur de cette
équation ,ou encore des graphiques du
type ci-dessous qui ne sont que la
transcription de l’image précédente
,souvent utilisés pour les cadrans solaires
.On aurait pu faire le même graphe en
fonction de l’ascension droite du soleil .

2.3 – Temps Civil et Temps Universel


On a vu précédemment que le jour ainsi l’heure du fuseau comme étant celle
Solaire vrai avait pour début le passage du méridien médian de ce fuseau .En
au méridien de l’observateur ,il en est désignant conventionnellement le
ainsi de même pour le jour moyen ,soit méridien passant par l’observatoire de
l’heure 0 .Depuis longtemps ,on a pris Greenwich comme méridien origine des
l’habitude de dire que lorsque le soleil longitudes ,on a également pris le temps
passe au méridien ,il est 12 heures moyen de ce méridien comme origine
locales .Pour harmoniser la coutume et des heures ,d’où la notion de Temps
les définitions ,on a créé le Temps Civil Universel (TU) .Connaissant donc
(à ne pas confondre avec le temps légal) l’heure au méridien origine et la
qui consiste à augmenter l’heure longitude du lieu ,on peut déterminer
méridienne du temps moyen ,soit facilement l’heure locale et inversement
,soit : H Locale = HTU + G ,G étant la
l’origine ,de ces douze heures .Lorsque le
soleil est à l’antiméridien ,il sera donc 0 15
heures civiles locales .D’autre part ,la longitude en degrés sexagésimaux
Terre accomplie un tour complet sur elle négative si Ouest .
même , 360° en 24 heures de temps L’heure légale est l’heure TU du
moyen ,soit 15°/heure .On peut donc fuseau de la capitale du pays ,augmentée
diviser la Terre en 24 fuseaux horaires de d’une heure en hiver et de deux en été
même amplitude en longitude et .Les éphémérides utilisent l’heure TU .
numérotés de 0 à 23 vers l’est .On définit

3 – Données sur le système solaire


Lle Système solaire comporte 9 pour information ,restent facilement
planètes .Les données suivantes se observables avec des instruments
rapportent à seulement quelques unes d’optique de capacité moyenne ,voire à
d’entre elles ,et excepté la dernière citée l’œil nu ,donc qui peuvent être exploitées

G.BRECHE 9 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
pour un positionnement .Le premier Vénus 12 104 1.03 0.98
tableau indique les diamètres vrais et Mars 6 792 0.34 0.27
apparents de ces planètes vues de la
Terre en minutes sexagésimales .Le Saturne 120 540 0.34 0.31
diamètre apparent a pour expression Le deuxième tableau réunit les données
dimensionnelles des orbites qui ont été
 D  , avec D le
: Φ a'=120.arc tg  obtenues à l’aide des résultats des calculs
 2.(x− RT )  de satellites .La Terre ,dont la masse est
diamètre de la planète en question ,x sa évaluée à 5,98.1024 kg ,est prise comme
distance à la Terre et RT le rayon référence .Les rapports de masse ,les
équatorial de cette dernière (6378,16 km) périodes ,les excentricités d’orbites e et
. la déclinaison δ0 proviennent de la
D (km) Φ Maxi Φ Mini littérature .Hormis pour la Lune ,la masse
Lune 3 476 34.14 29.85 prise en compte pour les calculs est celle
du Soleil .
Soleil 1 392 000 32.26 31.72

M/Terre T (AS) e=b/a a (km) xP (km) xA (km) I0


Soleil 332 496
Terre 1 1 0.9916 149 591 278 148 336 931 150 845 624 0
Lune 0.0123 0.0743 0.9340 381 575 356 410 406 740 5.09
Vénus 0.815 0.6152 0.9965 108 205 787 107 826 402 108 585 173 3.39
Mars 0.1074 1.88 0.9524 227 865 288 217 011 033 238 719 542 1.84
Saturne 95.184 29.42 0.9508 1 425 612 136 1 355 456 545 1 495 767 727 2.49

En appliquant la 3ème loi de Kepler ,on 45


peut retrouver soit le demi grand axe de 40 D (UA)
l’orbite ,soit la période de rotation de la
35
planète en partant des données de la
30
a3
Terre ,soit : =Cte=3,3615.1018 pour le 25

20
système solaire ,en remarquant d’une
part que la Lune et les satellites des 15

autres planètes ne vérifient pas cette loi 10


,et d’autre part que plus la planète est 5
Planète
éloignée du Soleil ,plus sa période est 0
grande et inversement .La courbe ci-
re

ne

on
U e
s
s
e

Sa r

nu
ar

te

rn
rr

contre indique les planètes du système


cu

tu

ut
pi
Te

tu

ra

ep
er

Pl
Ju
M

Solaire ,ainsi que leur distance par


rapport au soleil en Unités Astronomique
(1 UA=149,591.106 km) .en traits d’axe
,les distances maxi et mini .

3.1 – La Terre
Son orbite est elliptique autour du degré décimaux est calculable par la loi
Soleil .C’est donc une trajectoire à de Newcomb : α =a +b.θ +c.θ ²+d
vitesse aréolaire constante ,parcourue en
366,2422 jours Sidéraux .Sa longitude en

G.BRECHE 10 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
,avec (a=279,696678 ,b= 36000,75225
,c=3,025.10-4 et d=5.10-4) ,et θ en
( )
d’arc s’écrit : Π" =50,26.t+1,11 . t
100
2

siècles de 36525 jours ,la date origine est ,avec t en années de 365,25 jours de
fixée au 31/12/1899 à 12 h .Pour tenir 365,2422
compte des perturbations de l’orbite ,on JM (Jours Moyens) .
365,25
obtient θ par une valeur de temps corrigé
T + 29,95.T²
telle que : t0 = +36525.T +0,5 - Caractéristiques dynamiques
86400 La vitesse tangentielle à son orbite est :
,T en siècles à partir de la date origine et
t0 en jours ,soit θ = t0 .D’où
( )
VT (m/ s)= G.M S . 2 − 1 ,avec G ,la
D a
36525 constante de gravitation universelle
,l’ascension droite . Cette longitude est (6,67425.10-11) ,D ,la distance
en même temps celle du point γ ,Nœud instantanée au Soleil et a ,le demi grand
ascendant du diamètre de basculement ,à axe de l’orbite .
0 heure ,par rapport au méridien origine En appliquant la 3ème loi de Kepler ,on
La déclinaison maximale ,ou encore retrouve les périodes Sidérales et
,l’inclinaison de l’orbite sur le plan de moyennes ,sachant que la constante de
l’écliptique vaut d 0=23,45° .La valeur
Kepler vaut : C= G.M S pour le système
instantanée de la déclinaison du Soleil se 4.π²
calcule par la relation déjà vue : solaire et que 1 J.S =86164 secondes .Le
tg α.sinδ 0
tg δ = rapport des inerties vaut : C − A =2,5 .Ci-
tg² α.cos²δ 0 +1 C
dessous ,une représentation graphique du
- Caractéristiques géométriques de l’orbite système Terre/Soleil ,et de l’orbite
ea=0,0167 ce qui donne pour terrestre .

l’aplatissement : e= b =0,9916 . Avec la


a
longitude α et g =12,45° l’angle
d’inclinaison des axes de l’ellipse autour
du foyer on peut tirer X , d’où la distance
instantanée Terre /Soleil en
UA : D=a.X. 1+tg²α .

- Corrections de précession
La précession des équinoxes est à la
fois due à la lune et au soleil ,elle se
décompose en deux quantités en
secondes d’arc :
Due à la lune : Π L =34,34 t
Due au Soleil : Π S =16,08.t La valeur
générale de la Précession en secondes

4 – Le triangle de position
Cette construction est destinée à le plus souvent en estimant les
extraire les coordonnées d’un astre afin coordonnées du point cherché pour
de positionner un point sur la Terre par calculer les coordonnées de l’astre à
ses coordonnées géographiques l’aide de la résolution de ce triangle ,puis
(Latitude ϕ et longitude G) .On procède on mesure celles-ci sur le terrain .Des
G.BRECHE 11 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
écarts constatés ,on déduit la position triangle est donc indispensable à la
précise du point .C’est le principe de la construction de celle-ci .
droite de hauteur .La résolution de ce

4.1 – Les systèmes de coordonnées


– Coordonnées équatoriales célestes - Pour le soleil ,on a AH0 =15. Hs ,avec
La figure représente la sphère céleste ,sur TU=TU+12 ,compte tenu de la remarque
laquelle on a représenté un astre S ,repéré concernant le temps civil de l’heure de
par sa longitude et sa latitude céleste passage du soleil au méridien de
,comme on le pratique pour un point sur la l’observateur (cf. 2.3) .
Terre . La sphère céleste tourne dans le sens – Coordonnées Observateur
rétrograde (d’Est en Ouest) autour de la
Terre ,considérée comme fixe ,de 15°/heure
.Donc on a choisi comme origine des
longitudes le méridien de Greenwich .

Sur la Terre ,un point est localisé par sa


latitude ϕ ,comptée à partir de l’équateur ,et
sa longitude G comptée à partir du méridien
L’angle AHSO est l’ascension droite du de Greenwich .Sur la figure ,on a prolongé
Soleil augmentée de 180° ,calculable par la la verticale locale du point sur la Terre
loi de Newcomb (cf. 3.1) ,c’est la longitude jusqu’à la sphère céleste ,la latitude céleste
de ce dernier est le cercle passant par Z ,.On
du point vernal .L’angle δ entre le plan
fait de même pour le méridien du point ,on
équatorial et l’astre S est la déclinaison ou
obtient la droite TZ ,ligne du zénith de ce
latitude de celui-ci .L’angle Av est
dernier ,inclinée sur l’équateur de la latitude
l’ascension verse de l’astre ,longitude
comptée entre le méridien de celui-ci et celui ϕ .Le plan perpendiculaire à la droite TZ est
l’horizon de l’observateur .
du point vernal γ dans le plan équatorial .La
sphère Céleste tournant ,on peut exprimer la – Coordonnées Horizontales
position angulaire de l’astre soit en Heures
sidérales ,soit en degrés .La relation liant
l’heure sidérale à l’heure TU s’écrit :
Hs=TU .1−
236,56 

 86400 
On calcule donc un angle horaire de l’astre
par rapport au méridien origine .Deux cas se
présentent :
- Pour les étoiles : AH 0 = AH SO + AV ,avec
AH SO = AH SO0heures +15. Hs ,.AHSO0heures
étant l’angle horaire du point vernal à 0 Ces coordonnées de l’astre se réfèrent au
heures TU . plan de l’horizon de l’observateur .Ce sont

G.BRECHE 12 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
des valeurs d’angle .Ceux-ci correspondent hauteur h Correspond au site de l’astre
aux azimut et site d’un point relevé en compté de 0 à 90° au dessus de l’horizon et
topographie sur la Terre . de 0 à –90° sous l’horizon .La résolution du
L’angle Az est l’azimut de l’astre compté triangle de position a pour but de fournir ces
du Nord Géographique (de 0 à 360°) ,la deux valeurs .

4.2 –Construction du triangle de position


En superposant les coordonnées sin h=cos (δ −ϕ) ,ou h=90−δ +ϕ .
équatoriales de l’astre et les coordonnées - Remarque 1 :
Observateur ,on obtient ,en reliant les Les cotés du triangle ont pour valeur :
points entre eux ,un triangle sphérique (S,N)=90-δ= ∆
nommé triangle de position (fig. ci- (N,Z)=90-ϕ= Φ
dessous) (S,Z)=90-h=H
La relation (1) s’écrit donc :
cos H =cos ∆.cos Φ +sin ∆ .sin Φ . cos N (3)
.On retrouve la relation fondamentale du
triangle sphérique .
- Remarque 2 :
On peut aussi obtenir l’angle Z en
utilisant la relation d’égalité des sinus
dans le triangle sphérique :
sin Z sin N sin S
= = ,on
sin (90−δ) sin (90−h) sin (90−ϕ)
cos δ .sin N
A l’ angle horaire AHSO ,il faut ajouter tire : sin Z = (4) .L’avantage
cos h
la valeur de décalage horaire découlant
de la longitude géographique G de de cette relation est qu’on peut obtenir
l’observateur ,ce qui donne en directement l’azimut de l’astre sans
passer par un relevé au compas qui
définitive : N = AH 0 + G .La sphère implique automatiquement la correction
15
céleste tournant de l’Est vers l’Ouest par de déclinaison magnétique locale qui
rapport à la Terre ,les astres se lèvent n’est pas toujours connue .Le seul relevé
toujours à l’Est (plus tôt) ,donc G<0 si de hauteur suffit donc ,le relevé de
Ouest ,G>0 si Est .Les relations donnant l’azimut de l’astre ne donne qu’une
les coordonnées horizontales sont les valeur indicative de Z .
suivantes : Les figures qui suivent montrent les
sin h=sin δ .sin ϕ +cos δ .cos ϕ . cos N (1) conformation de triangles de position
avec déclinaison négative puis positive
1 = sin ϕ − tg δ .cosϕ (2) ,l’azimut de .On en déduit qu’un astre est visible
tg Z tg N sin N toute la journée que si sa déclinaison est
l’astre vaut Az=Z avant 12 heures TU au moins égale à la latitude de
locales et Az=360-Z après .L’angle N l’observateur pour l’hémisphère de
correspondant aux lever et coucher de celui-ci .Les astres de l’hémisphère
l’astre s’obtient en utilisant la relation (1) opposé ne seront visibles partiellement
avec h=0 .Ce qui donne : que si leur déclinaison est inférieure à la
cos N =− tg ϕ .tg δ .Au passage de l’astre latitude de l’observateur en valeur
au méridien local ,l’angle N est nul ,la absolue .
relation (1) permet de déterminer la
hauteur de l’astre à ce moment ,soit :

G.BRECHE 13 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique

5 – La droite de hauteur
Tous les points desquels on voit l’astre
S sous la même distance zénithale
H =90−h sont situés sur un cercle centré
sur S et de rayon H (figure ci-dessous) .

En observant la distance zénithale


vraie ,en général différente de sa valeur
calculée ,Deux cas se produisent (cf.
figure) :
- dh=hc−ho<0 :le point réel est en A
,on s’éloigne de l’étoile.
- dh=hc−ho>0 :le point réel est en B
,on se rapproche de l’étoile .
ho étant la hauteur observée .La
Connaissant cette distance zénithale ,
différence de hauteur dh se nomme
ainsi que l’angle horaire correspondant
l’intercept .Le point théorique Z est le
,on en déduit l’azimut Z .Le point Z est
point déterminatif .L’élément de cercle
défini .En estimant la position de O ,on
de centre S ,passant par l’observateur ,et
calcule la distance zénithale de l’astre
perpendiculaire à la distance zénithale
,ainsi que son azimut ,on a donc la
est la Droite de hauteur .
hauteur hc .

5.1 – Méthode d’exploitation


La différence entre la hauteur observée  a =−sin H.cos S
et la hauteur calculée de l’astre peut  b=−sin H .cos Z avec
s’exprimer de façon mathématique en  c=−sin Φ .sin ∆.sin N
reprenant la relation (3) qui s’écrit : sin H.sin Z
cos H =cos ∆.cos Φ +sin ∆ .sin Φ . cos N . sin N = .En remarquant que la
sin ∆
- Différentiation de la relation (3) variation de déclinaison d∆ ne peut être
Sa différentielle est de la forme : que nulle puisque ne se rapportant qu’à
−sin H.dH =a.d∆+b.dΦ +c.dN dont les un astre à un instant donné ,divisée par
coefficients ont pour valeur :

G.BRECHE 14 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
-sin H ,la différentielle devient (rappel
, sin (90− x)=cos x ) :
dh=cos Z.dϕ+cos ϕ.sin Z.dN
La valeur de Z étant obtenue par (2) ou
(4) ,au choix ..En posant : x =cosϕ.dN et
y=dϕ ,la différentielle devient :
dh= x.sin Z + y.cos Z ,soit l’équation
d’une droite de pente π + Z et
2
Zo est l’azimut calculé avec hc au point
d’ordonnée à l’origine y0 = dh .Les déterminatif O (ϕ,G) .les coordonnées
cos Z
du point cherché ont pour
figures suivantes montrent les droites de
hauteur pour les deux cas généralement ϕ1 =ϕ + dh
expression : cos Zo .
possibles de signe de l’intercept .
G1=G + dh
sin Zo

5.2 – Utilisation de plusieurs droites de hauteur


Lorsqu’on relève la distance zénithale
d’un astre S ,on se trouve sur le cercle de
hauteur de centre S et de rayon la
distance zénithale ,donc ,sur la droite de
hauteur perpendiculaire à l’azimut de S
.En relevant un second astre S1 ,à un
azimut éloigné d’au moins 45° de
l’azimut de S ,on se trouve également sur
le cercle de hauteur de centre S1 ,et de
rayon sa distance zénithale .En
conséquence ,on se situe à la fois sur la
droite de hauteur relative à S et sur celle On peut généraliser le processus à n
qui est relative à S1 .Au final ,le point se droites de hauteurs d’étoiles ,dans ce cas
situe à l’intersection des deux droites de ,on détermine une position moyenne
hauteur .Les coordonnées du point ,donc un point M à l’intérieur du
cherché sont solutions du système polygone enfermé par ces droites .
d’équations constitué des équations des
deux droites de hauteur (cf. figure) .

G.BRECHE 15 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique

n i∑
 xM = 1 . xi 
 
=1, n
M  .le point estimé aura
 yM = n .∑ yi 
1
 i =1, n 

donc pour coordonnées : G ( )


=Go + xM
ϕ =ϕo + yM
.Par cette méthode ,le point M est le
barycentre des points d’intersection Pi
des droites de hauteur .En résumé ,les
données nécessaires pour procéder au
calcul sont ,pour chaque droite :
- L’azimut de l’étoile Zi
Sur la figure ci-dessus ,on a relevé 4 - L’intercept dhi
()
droites de hauteurs ,les points Pi : xyii - Pour le point déterminatif ,sa latitude
ϕo et sa longitude Go .
sont les intersections des droites prises La méthode est d’autant plus précise
deux à deux .Il y a donc autant de que les intercepts des droites de hauteur
systèmes d’équations à résoudre que de sont faibles et que les différences entre
droites ,les moyens de calculs actuels le deux azimuts consécutifs se rapprochent
permettent aisément .Les coordonnées du de l’angle droit .
point M peuvent être les moyennes des
points d’intersection Pi ,soient :

5.3 – Méthode des hauteurs égales


Cette façon de procéder utilise
exactement le même principe de calcul
du point estimé que ci-dessus .Le point
cherché est le centre d’un cercle de
rayon ρ qui tangente au mieux
l’ensemble des droites de hauteur .La
distance zénithale de pointé choisie
conventionnellement est de 30° (l’angle
de pointage de la lunette vaut
30°00’33 ‘’ pour tenir compte de la
réfraction atmosphérique dans les
conditions normales de pression et de
température ) .Cette méthode a L’opération consiste à relever ,pour
l’avantage d’éliminer les principales chacune des étoiles intéressées ,leurs
causes d’erreur de pointage (azimut et coordonnées ,ascension verse et
hauteur) . déclinaison ,puis à calculer pour chacune
d’elles l’angle horaire correspondant à la
distance zénithale de 30°, ou l’azimut
correspondant à une heure donnée ,via la
relation qui suit :
sin H
sin N = .sin Z =k .sin Z
cos δ
On se constitue donc un catalogue
d’étoiles pour le lieu d’observation .Il

G.BRECHE 16 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
faut au minimum trois étoiles pour Izar/Bouvier 146.168 27.041 0.5614
utiliser cette méthode .Le tableau qui Regulus/Lion 151.917 11.929 0.5110
suit en regroupe quelques unes de Mizar/Gde Ourse 158.941 54.885 0.8692
l’hémisphère Nord . Dubhe/Gde Ourse 166.052 61.709 1.0549
Vega/Lyre 166.408 38.791 0.6415
Etoile/ Alioth/Gde Ourse 166.408 55.917 0.8922
Constellation Av d0 k Denebola/Lion 177.366 14.695 0.5169
Capella/Cocher 2.398 46.006 0.7199 Vindemiatrix/Vierge 164.358 10.917 0.5092
Polaire/Pte Ourse 40.243 89.298 40.810
Aldéramin/Céphée 40.342 62.619 1.087 A noter que les étoiles ,communément
Mirfak/Persée 51.221 49.888 0.7761 considérées comme étant des ‘fixes’ ,en
Caph/Cassiopée 51.221 59.193 0.9763 opposition avec les planètes ,ne le sont
Altair/aigle 62.210 8.888 0.5061 pas exactement .leurs coordonnées
Arcturus/Bouvier 80.700 19.146 0.5293 varient ,même légèrement ,au cours de
Bellatrix/Orion 81.388 6.356 0.5031 l’année .Le tableau indique celles-ci
Pollux/Gémaux 88.899 28.007 0.5663 pour le mois d’octobre 2007 .De même
Etamin/Dragon 90.803 51.488 0.8030 ,il ne faut pas oublier que l’azimut de
Alhena/Gémaux 99.541 16.392 0.5212 l’étoile est défini par rapport au nord
Sirius/Gd Chien 101.375 -16.725 0.5221 géographique .Pour le calage en azimut
Antarès/Scorpion 112.528 -26.449 0.5585 de l’instrument ,on pourra se servir de
Castor/Gémaux 113.775 31.871 0.5888 l’étoile polaire .L’usage d’un compas
Procyon/Pt Chien 114.929 5.207 0.5021 magnétique nécessitant la connaissance
Betelgeuse/Orion 116.450 7.408 0.5042 de la déclinaison magnétique du lieu
Aldebaran/Taureau 145.993 16.525 0.5215 d’observation .

5.4 – Les cartes du ciel


Destinées surtout au repérage des plus vocation à donner l’image du ciel
constellations et des étoiles et planètes en un lieu et un instant donnés ,en
sur la sphère céleste .Les étoiles particulier ,la localisation des étoiles .A
,constellations et planètes sont repérées l’heure actuelle ,il existe d’excellents
par leur ascension droite et leur logiciels de cartographie céleste et
déclinaison ,toutes deux coordonnées d’éphémérides aisément utilisables et
équatoriales .Malgré tout ,les disponibles sur Internet .Les figures en
navisphères (communément nommées fin de ce chapitre montrent quelques
‘tête de veau’) ,et les autre cartes ,ont types de représentations .

6 – Le Positionnement par Satellites


Utilisé de manière courante de nos ,risque très fort de ne l’être que d’ici une
jours ,ce procédé a été développé au dizaine d’années .L’inconvénient majeur
cours du dernier tiers du 20ème siècle par des systèmes américains et russes est que
les USA (système NAVSTAR) et l’ex- ceux-ci sont à l’origine à vocation
URSS (système GLONASS) .L’Europe ,à militaires ,donc ,la précision de
l’heure actuelle est en cours d’études positionnement obtenue est susceptible
,pour le moins chaotiques ,de son propre d’être dégradée pour des raisons
système de positionnement par satellites stratégiques .Le système Européen est
,dénommé Galiléo ,qui est censé assurer ,lui ,par contre à vocation prioritairement
une précision de positionnement au civile ,mais ,dans l’instant n’en est qu’au
mètre près .Celui-ci ,dont l’entrée en stade de l’avant projet . Pour tous ,les
service était initialement prévue en 2008 récepteurs GPS ne sont pas compatibles

G.BRECHE 17 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique
entre eux car dédiés à un système unique Une caractéristique constante des
à l’heure actuelle . orbites des satellites des 3 systèmes est
que celles-ci sont quasi circulaires .

6.1 – Description générale

Système Navstar Glonass Galiléo


a (km) 26 621 25 450 23 616
Période (h) 12 11h15 10
i (°) 55 64,8
Décalage (°) 60 120
Orbite X Sat. 6 X 4 3X8 3 X 10

G.BRECHE 18 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique

G.BRECHE 19 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Positionnement Astronomique

G.BRECHE 20 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations

1 – Présentation
Ce qui est développé dans cette partie lieux ,à des fins commerciales ou
concerne une grande partie des travaux techniques ,ainsi que les implantations de
que les métiers de géomètres/topographes constructions et de travaux publics (Voies
comportent .Il y a les levés courants et les de communication) .
métrés divers et variés ,soit ,l’état des

2 – Levés de bâtiments
Le levé de bâtiments est utilisé dans de d’équipements) .Les moyens employés
multiples activités ,à savoir :,l’architecture sont très divers ,du mètre aux systèmes de
,l’archéologie ,l’urbanisme ,la photogrammétrie et au scanneur 3D
maintenance de sites industriels et leurs permettant de fournir directement des
mises à jour (implantations d’usines et éléments exploitables en CAO/DAO .

2.1 – Levés des façades


A l’aide de stations totales ou de De même de la visée de la station B :
théodolites minis de distancemètres ,la dzB =d B .cosVB et dhB =d B .sinVB .Les
meilleure façon de procéder est encore la valeurs définitives seront les moyennes de
multilatération ,car fournissant d’emblée ces deux visées ,soient :
une très bonne précision .Le déroulement
de la procédure est le suivant : dz = dz A +dzB et dh= dhA + dhB .
2 2
On détermine une base de mesure
précise et ,à chaque extrémité de celle-ci
on stationne simultanément les points de la
façade à lever (figure) .

GA =100−δ 1 GB =300+δ1 ,les angles d


et d 1 sont du côté de l’axe Y ,ils sont
positifs ,négatifs dans le cas contraire
()
Détermination de la base de mesure :
.Dans le repère (Y,A,X) , A: 00 et

( )
B: xB =0dh .D’où les coordonnées du point
 xP = yP .tg GA
P dans le repère local :  yP = xB
 tg GB −tg GA
.Obtenues par les formules de Delambre
.La hauteur du point s’obtient par :
De la visée de la station A on tire : zPA =hA +dz +d AP .tg β et
dz A =d A .cosVA et dhA =d A .sinVA zPB =hB +d BP .tg β 1 avec : d AP = xP2 + yP2 et

G.BRECHE 1 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
d BP = (xP − xB )²+ yP2 ,en faisant la moyenne plus précise et la plus employée
(photogrammétrie ,Scanneur 3D laser )
de ces deux cotes : zP = zPA + zPB .A noter
2
que cette méthode par intersection est la

2.2- Levés d’intérieur


Ce type de levé regroupe deux séries jour , ou en vue d’apporter des
d’opérations ,d’une part ,le levé du génie modifications (très utilisé en installation
civil (murs ,ouvertures ,caniveaux et générale d’usines) .Le but restant de
massifs divers ,etc.),d’autre part ,les reconstituer le plus exactement possible les
installations telles que mobilier ,réservoirs lieux .Dans tous les cas ,il peut être
et autres appareils ,réseaux de tuyauteries nécessaire de tracer des élévations de détail
,électriques et ventilation .le but est sur la minute de levé .
d’obtenir un état des lieux en TQC,mise à

2.21 – Levé d’une habitation


Le levé d’un appartement ou d’une - Les toitures ,terrasses ,balcons et loggias
habitation peut servir à plusieurs usages : et toutes surfaces non closes au RdC .
- En vue de sa vente ou de la détermination - Bâtiments ou parties affectés au
du loyer ,dans ce cas ,ce levé doit répondre stationnement des véhicules (dans la
à des critères bien précis (loi Carrez) en ce limite de 60 m²)
qui concerne la surface réelle .A savoir : - Bâtiments affectés au stockage des
Le levé doit inclure toutes les pièces y récoltes ,matériel agricole ,étables et
compris les toilettes ,salles de bains écuries et autres logements d’animaux.
,cuisines ,couloirs ,rangements et débarras Cette surface est calculable en fonction
dont la hauteur sous plafond excède 1,80 m du coefficient d’occupation des sols (COS)
En sont exclus : les balcons ,même indiqué dans les PLU et POS ou par la
fermés par une verrière ,garages ,caves et DDE .Soit : SHON =COS .STerrain .(Celle ci
combles non aménageables (h<1,80 m sous est en moyenne inférieure de 20% à la
plafond ) et toutes pièces indépendantes SHOB) .
dont la surface est inférieure à 8 m² - Dans le but de travaux d’aménagements
,montées et cages d’escaliers ,cloisons et futurs tels que réorganisation des pièces
ouvertures (embrasures de portes et ,implantation de cheminées ,tapisseries etc.
fenêtres) .
La surface calculée ,dite privative ,ne - Exécution du levé :
doit pas différer de plus de 5% par excès de Lorsque l’habitation comporte plusieurs
la surface indiquée sur l’acte de vente . niveaux ,procéder par étage .Si des
Dans le cas d’un bâtiment complet ,on dépendances sont incluses dans le levé
est amené à déterminer les quantités ,celles-ci doivent être situées par rapport au
suivantes : bâtiment principal (via une vignette ,p ex.)
La SHOB (Surface Hors Œuvre Brute) : .Pour chaque pièce ,on mesure
Soit la somme des surfaces de chaque systématiquement au moins une diagonale
niveau de la construction ,murs et cloisons .Sont cerclés ,les niveaux par rapport au
inclus . plancher ,donc indication de la hauteur
La SHON (Surface Hors Œuvre Nette) : sous plafond (ici ,+2,9 m) et appuis des
Soit la SHOB de laquelle sont déduits : fenêtres (ici ,+1,10 m) .
- Les combles et Sous sols non
aménageables ,ou locaux affectés à une
activité commerciale ,artisanale ou
industrielle .

G.BRECHE 2 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
La figure ci-dessus présente le levé
partiel d’un étage de maison particulière
.Le niveau de la coupe est à 1,30 m au
dessus du plancher (valeur normalisée) .Les
cotes surabondantes servent à la
vérification des cotes intermédiaires .Dans
un premier temps ,on ne relève que le génie
civil ,les murs et cloisons ,les ouvertures
.Puis ,on lève les réseaux électriques et
fluides ainsi que radiateurs ,points de
lumière ,points d’eau ,gaz ,descentes ,etc.
Dans ce cas ,il est souhaitable d’utiliser
plusieurs calques .La DAO le permet
aisément .

2.22 – Levé d’un atelier industriel


Ces installations ,qui peuvent être de 2 – Eléments de charpente tels que
grande envergure ,sont en général plate formes ,escaliers et échelles
constituées d’un plancher et d’une série de ,portiques ,etc.
poteaux métallique ou en BA formant une 3 – Appareils :Réacteurs ,réservoirs
grille rectangulaire ou carrée .Ces ,pompes ,compresseurs , etc.
alignements forment des files ,en général 4 – Les tuyauteries et leurs accessoires
repérées en x et en y par une lettre suivie ,ainsi que l’instrumentation y afférent
d’un nombre (cf. figure suivante) .Les (manomètres ,prises de température
travaux de levés se décomposent en ,débitmètres) .Dans ce cas ,on note le fluide
plusieurs phases : véhiculé ,les diamètres et les matériaux
1 – Levé du Génie civil : en particulier (inox ,acier noir ,plastique) .On n’oubliera
,les files ,bacs de rétention ,massifs de pas de reconstituer les cheminements des
charpentes et appareils divers (réservoirs tuyauteries .
,pompes ,etc.) ,pentes des sols ,caniveaux 5 – Electricité/automatismes :les
,évacuations ,ouvertures ,etc. On relève les cheminements et l’instrumentation
mêmes données que pour une habitation . ,chemins de câbles ,armoires diverses .

G.BRECHE 3 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
Les levés dans ce cas précis peuvent avoir industrie Chalon/saone ,à ce jour détruit)
plusieurs buts : ,réalisées à l’aide de levés de terrain
- Mise à jour d’un PID ou d’un process ,servant de fond de plan pour des
,dans ce cas on s’intéresse aux cheminements aménagements envisagés .(Modification de
des tuyauteries ,matériaux ,au fluide véhiculé process et de matériels ) .
,à leurs diamètres et leurs accessoires (brides
,réductions) ,à la robinetterie (vannes ,etc.) ,à
l’instrumentation ,aux appareils divers
auxquelles celles-ci aboutissent (sens de
circulation des fluides) .En général ,ces
documents servent aux services de
maintenance du site ,ainsi qu’aux services
d’études/travaux neufs .D’où leur importance
,et la nécessité du soin et de l’exactitude
apportés à leur exécution .(Figure) .Important
,toujours vérifier à l’occasion les
modifications ‘sauvages’ telles qu’ajout
d’une prise de pression ou de température
,d’un piquage de soutirage ,souvent
inconnues des services concernés .

- Réalisation du Tel Que Construit (TQC


ou As Built) .Entre les plans de réalisation et
la réalisation proprement dite ,des Dans tous les cas ,on relève également
modifications peuvent intervenir ,il est donc le nord géographique de manière à orienter
nécessaire de modifier les plans en le site ,ainsi que les niveaux et les ateliers
conséquence en cours d ‘exécution ou en fin adjacents (nom ,ou codification interne )
de chantier . .Le levé d’installations industrielles ,à part
- Reconstitution de l’existant en vue d’une celui du génie Civil ,est différent de celui
étude d’implantation .Dans ce cas ,le levé d’une habitation dans le sens ou il est
sert à réaliser essentiellement un fond de préférable de procéder par thèmes ou corps
plan . de métier ,compte tenu de la complexité
Les représentations qui suivent qu’une telle installation peut atteindre .
concernent un atelier de chimie
photographique (bâtiment 21 ,site Kodak

2.3 – Levés de propriétés foncières


Le levé de terrains répond à plusieurs de ce terrain par division de surfaces
impératifs qui sont d’ordre fiscal et notarial ,construction ) .Il consiste donc à en
(cadastre ,bornage) et technique (lotissement déterminer les forme et dimensions ,la
G.BRECHE 4 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
surface ,les limites et clôtures , et
éventuellement les reliefs et plantations ainsi Le plan définitif tracé comme
que les équipements publics (lignes l’exemple qui suit indiquera en sus les
aériennes électriques ou téléphoniques ,etc.) limites exactes de la parcelle et les
.Comme pour les cas précédents ,le levé doit mitoyennetés .
être orienté et situé dans son environnement - Mise en place du nivellement :
.Le but étant d’obtenir un plan exploitable Dans le cas de surfaces de taille
.La méthode utilisée dépend en partie de la raisonnable ,et/ou de faibles dénivelées ,on
taille de la parcelle .Dans les cas les plus peut procéder par quadrillage du terrain
courants ,on procédera par multilatération ou (figure) .
rayonnement en utilisant pour cela une ligne
de base ou encore une ligne d’opération sur
laquelle on déterminera des stations
principales desquelles partiront des
perpendiculaires à la ligne d’opération (cf.
figure) .Dans le cas de la figure ,l’origine de
la ligne d’opération est implantée et orientée
sur la bordure du trottoir qui sert également
de ligne de base .Les divers détails sont
levés par tachéométrie .

Chaque intersection de ce quadrillage est


un point de jauge ou de nivellement .On lève
en premier lieu ces points ,puis les accidents
de terrain tels que fossés ou butes et talus en
les positionnant dans le carroyage par
rapport aux intersections les plus proches
.Dans cette perspective ,il est souhaitable de
relever par bandes dans le sens de la plus
grande pente .De la taille de la maille du
réseau dépendra la précision du modèle de
terrain ainsi obtenu .

2.4 – Levés de corps de rues


En levés de corps de rues ,la ou les lignes
d’opérations sont établies sur le trottoir et le
suivent .Les deux extrémités (points A,B,C
et D sur la figure) de ces lignes sont
matérialisées (piquets ou autres) ,puis ,à
l’aide d’une équerre optique ,on abaisse la
perpendiculaire à chacun des détails levés
(Murs d’angle ,entrées d’immeubles ou de
terrain ,etc.) .on mesure ensuite les abscisses
et ordonnées de chacun des points ,l’axe x
étant constitué par la ligne d’opération .On Le relevé des cotes A-1 et B-n sert au
aura donc constitué un repère local .Ce rattachement .Les lignes d’opération AB et
procédé est une variante de la technique CD sont liées entre elles par des visées
d’arpentage . d’intersection CA,CB et DA,DB .

G.BRECHE 5 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
La vérification s’effectue par la mesure l’intersection pour chacun des points levés
des distances entre chaque point .Une et donc ,d’augmenter la précision .
autre méthode utilise les procédés de
rayonnement à partir d’un des points de la
ligne d’opération (cf. figure) .Dans ce cas
,le point de station A doit être rattaché au
repère général ,par le procédé de la station
libre ,par exemple ,la procédure est un
rayonnement simple .Dans ce cas ,il est
souhaitable d’utiliser une deuxième station
telle que B ,afin d’utiliser le procédé de

3 – Levés de détails divers


3.1 - Levé d’un amer inaccessible
La figure ci-dessous représente une h 2 = D.tg (100−V2M )= L.tg (100−V1M )
double visée d’un amer MP ,dont on veut d = D − L (1) , h=h 2−h 1
h= D.[tg (100−V2P )−tg (100−V2M )] ,mais
connaître la hauteur et la distance à la
station B .
aussi :
h=L.[tg (100−V1P )−tg (100−V1M )] ,d’où
on tire successivement :
D= h
tg (100−V2P )−tg (100−V2M )
L= h
tg (100−V1P )−tg (100−V1M )
(2) ,on

peut donc réécrire (1) en fonction de L et D


,donc de h .En posant cot g α =tg (100−α) ,
tous calculs effectués ,on obtient :
Pour ce faire ,il suffit de se positionner
à un point A ,à une distance d connue du h =d .
(cot g V2P −cot g V2M ).(cot g V1P −cot g V1M )
point B .En ce point ,on relève les cot g V1P −cot g V1M −cot g V2P +cot g V2M
distances zénithales des points M et P
,respectivement ,base et sommet de l’amer En reportant la valeur de h dans la
.On fait de même au point B .A partir de relation (2) ,on obtient la distance L .Cette
ces distances zénithales ,on détermine la méthode est aussi employée ,à quelques
hauteur h ,puis ,la distance L ,suivant la différences près ,en photogrammétrie
séquence de calculs qui suit . terrestre pour connaître la distance L de
D’après la figure ,on peut écrire : prise de vues .
h1 = D .tg (100−V2P )= L.tg (100−V1P )

3.2 – Station libre


Soient deux points B et C connus en
coordonnées dans un repère local et
,éventuellement dans un repère général
.On stationne en A ,point à déterminer ,et
on relève H ,ainsi que les distances
zénithales VAB et VAC (cf. figure) .

G.BRECHE 6 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
R=k .cos (a +ϕ) ,ce qui nous donne l’angle
a .On obtient donc les gisements :
GBA = H −a et GCA =400−a ,dans le repère
local d’origine le point B et d’axe des
abscisses le segment BC .Par les formules
de Delambre ,on obtient facilement les
coordonnées dans le repère local du point
 xA = y A .tg GBA
A ,soient :  yA = − xC .Une
 tg GCA −tg GBA
transformation d’Helmert nous ramène
ainsi dans le repère général .Celle-ci a
La hauteur de A peut s’écrire : pour paramètres la rotation autour de B
hA =hB − AB.cot g VAB =hC − AC .cot g VAC ,hB d’angle -GBC ( tg GBC = xC − xB ) et la
et hC étant les hauteurs de B et C ,mais yC − yB
AB= BB'.cos a ,et AC =CC'.cos (H −a) ,on translation de vecteur BO .En définitive
,une mesure d’angle horizontal et deux de
constate aussi que B'C'= BC d’où
distances zénithales ou de sites , la
CC'= BB'= BC ,de là on tire :
sin H ( ) ( )
connaissance de B xyBB et C xyCC ,donc de
R= hB −hC .sin H .On Pose également : BC = (xC − xB )²+( yC − yB )² ,ainsi que les
BC
P=cot g VAB −cot g VAC −cos H et hauteurs de ces points ,suffisent pour
déterminer A .
Q =sin H −cot g VAc enfin k = Q²+ P² .En
Q
définitive ,on pose également : tg ϕ = et
P

3.21 – Etablissement d’une base


Le problème posé est la détermination GAC =100− H1 , GAC' =100− H1' et
des coordonnées des extrémités A et B GBC =300+ H 2 , GBC '=300+ H 2' .Par les
d’une base de levé ,connaissant deux
( ) ( )
cibles C xy''CC et C’ xy''CC'' .Pour cela ,on se
relations de Delambre ,on obtient
facilement les coordonnées de C et C’
fixe arbitrairement les coordonnées de A et dans le repère local (A,x,y) ,soient :

[] [ ]
B ,soient A 00 et B 100 0 et GAB =100 ,
 xC = yC .tg GAC 
C  yC =

−100  et

GBA =300 .  tg GBC −tg GAC 
 xC' = yC' .tg GAC' 
C'  yC'' = −100  .La distance
 
 tg GBC' −tg GAC' 
fictive les séparant est
d f = (xC'− − xC )²+(yC' − yC )² . On peut donc
calculer les quantités : d = xC2 + yC2 ,
d'= xC2' + yC2' , d1 = yC2 +(xC −100)² ,
' ' =arctg
d 2 = yC2' +(xC' −100)² et GCC xC' − xC
yC' − yC
De chacune des extrémités de cette .Comme on connaît les coordonnées
base ,on lève les points C et C’ .(cf. fig.) réelles des points C et C’ on a
.On obtient les gisements suivant :

G.BRECHE 7 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
également : GCC' =arctg x'C'−x'C et
y'C'−y'C
∆G =GCC' −GCC' ainsi que la distance vraie
'

les séparant ,dv .Les gisements de calcul


deviendront donc : G'CA =200+∆G +GAC et
G'CB =200+∆G +GBC ,le rapport d’échelle
s’écrit : E= dv ,d’où ,les coordonnées des
df
points A et B à partir de C dans le repère
général : A  x'C +E.d .sin GCA  et
 y'C +E.d .cos GCA  Cette fois ,nous nous contentons de
B  x'C +E.d1.sin GCB  .On procède de relever par intersection le point C1 dont les
 y'C +E.d1 .cos GCB  coordonnées sont inconnues ,les
même à partir du point C’ .Les coordonnées de A et B étant connues
coordonnées définitives de A et B sont ,puisqu’on vient de les déterminer ,GAB
issues des moyennes des coordonnées étant le gisement de la direction AB .Nous
calculées à partir de C et C’ .Ce procédé aurons : GAC1 =GAB − H1 et
est très facilement utilisable pour GBC1 =GAB +200+ H 2 .Nous appliquons
l’opération d’intersection à partir de deux directement les relations de Delambre qui
points connus ,comme nous allons le voir nous donnent directement les coordonnées
ci-dessous . de C1 .
Si nous considérons le schéma
suivant :

3.22 – Auscultation d’un ouvrage d’art


L’auscultation des ouvrages d’art consiste
à effectuer des relevés sur un certain nombre
de cibles précisément disposées et repérées
sur celui-ci afin de détecter d’éventuelles
déformations qui peuvent nuire à la sécurité
de l’ouvrage qui peut être en construction ou
en exploitation .Deux ou trois autres cibles
sont disposées en dehors de l’ouvrage ,sur
des sites stables et durables ,servant au
calibrage des mesures et à la détermination
de la base .Les édifices concernés sont
d’abord les barrages hydroélectriques et les
viaducs et ponts .Dans le cas ou on ne peut
,pour diverses raisons, installer un
équipement de mesures permanent ,on
procède en utilisant la méthode décrite au Sur l’image précédente ,représentant
paragraphe précédent ,les mesures sur les un barrage ,les cibles fixes sont C et
cibles de l’édifice étant traitées par C’,celles-ci sont positionnées hors
l’intersection . l’ouvrage .Les cibles à contrôler sont
situées sur le barrage lui-même .C et C’
vont servir à déterminer la base AB de
mesure .Ensuite ,on procède comme
indiqué au paragraphe précédent .

G.BRECHE 8 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
3.3 – Contrôles de génie civil
Sous Le terme de contrôles ,on peut de verticalité et d’horizontalité d’un ouvrage
distinguer plusieurs types d’opérations :le en hauteur ,ainsi que les alignements de
levé de radiers et de fil d’eau , la vérification canalisations et de percement de tunnels .

3.31 – Verticalité et horizontalité ,niveau d’un radier


Ces contrôles peuvent s’effectuer soit stations de visée ,une pour chacun des
en cours de construction ,soit après coup plans verticaux .A chaque station ,on lève
,dans le cadre de diverses expertises .Les deux points ,un en bas ,un en haut .Pour
raisons principales de ce type d’exigence chacun d’eux ,on note la distance zénithale
sont avant tout de l’ordre de la stabilité V et la distance inclinée Di ,ce qui nous
statique et dynamique de la construction permet de calculer leur distance
,indépendamment de l’esthétique et du horizontale Dh ,ainsi que leur hauteur h par
confort d’utilisation .Pour des petits les relations vues plus haut .Avec
ouvrages ,un niveau de maçon est suffisant δ = DhA − DhC et ∆h=hA −hC ,on calcule
. Par contre ,les bâtiments de plus grande l’angle d’inclinaison dans le plan vertical
importance nécessitent l’utilisation de
moyens plus sophistiqués ,en général ,un
( )
concerné ,soit α =arctg δ .On procède
∆h
tachéomètre ou une station totale ,pour les de même pour le plan vertical contenant B
moyens optiques ,ou un laser .Dans ce et D s’il y a lieu (poteau ou colonne) .
cadre précis ,on ne verra que les moyens - Contrôle d’horizontalité
optiques . Cette fois ci ,on mesure une différence de
- Rappels de calculs hauteurs entre deux points disposés tel que
L’angle V étant la distance zénithale sur la figure .
relevée ,et Di ,la distance inclinée mesurée
,la distance horizontale aura pour
expression : Dh = Di .sin V dont la
différentielle totale s’écrit :
dDh =dDi .sin V + Di .dV .cos V ,et la
dénivelée : ∆h= Di .cos V avec
également : d∆h=dDi .cos V − Di .dV .sin V .
- Contrôle de verticalité
On se situe dans un espace en trois
dimensions .une colonne debout peut donc
inclinée suivant deux plans verticaux et
perpendiculaires ,un mur ou un voile n’est
incliné que suivant un seul plan vertical .

Soient à relever l’horizontalité de la


dalle supportée par deux poteaux .Pour ce
faire ,en station ,on vise successivement
deux points A et B ,situés sur une même
génératrice .On relève les distances
zénithales VA et VB correspondantes ,les
distances inclinées DA et DB ainsi que
l’angle d’ouverture Hz entre ces deux
points .A l’aide de ces données ,on
La figure précédente décrit la mise en détermine les distances horizontales à A
place de l’opération ,qui exige deux (D1) et B (D2) par les relations précédentes
G.BRECHE 9 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
,ainsi que la distance horizontale d les
séparant ,soit : d = D12+D22−2.D1.D2.cos H z
.On obtient les hauteurs hA et hB ,dont la
différence est : ∆h= DA .cos VA − DB .cos VB
.L’angle de pente de la dalle sera
( )
donc : β =arctg ∆h .
d
- Niveau d’un radier
Par un ou plusieurs regards ,on peut
mesurer les niveaux successifs d’un fil
d’eau .La méthode est très simple et ne En considérant la figure ,on
nécessite pas d’instrumentation appréhende tout de suite les cotes à
particulière ,un mètre suffit . relever : la largeur l du regard en surface et
la diagonale d liant un des angles du
regard au fond de la tuyauterie .La
profondeur est donc : h= d²−l² et
,connaissant le niveau du regard ,on
détermine celui du radier : zr =z−h .

3.4 – Tolérances et précision des levés


Les opérations de levés consistent soit dues à la qualité de l’instrument
essentiellement comme on a pu le constater employé ,soit aux conditions
,en opérations d’intersections et de atmosphériques ,ces dernières étant plus
relèvements .A chaque fois les points rares étant donnée la portée en distance des
déterminés sont des points approchés ,non mesures effectuées couramment dans ce
définitifs .De plus ,chaque mesure ,d’angle type d’opérations à caractère plutôt local
ou de distance ,est entachée d’incertitudes (dimensions d’un chantier).

4 – Les Implantations
Dans cette partie ,on distinguera les tiennent du secteur des travaux publics
travaux de bâtiment proprement dits ,et les .Pour ces derniers cas ,on étudiera les
travaux d’aménagement extérieurs ,que ce méthodes générales d’implantation ,puis
soient les aménagements de voiries ,de ,on envisagera la réglementation qui s’y
jardins ou les mises en place de lignes applique au cas par cas Le bâtiment
électriques aériennes et conduites de relevant ,lui ,exclusivement des lois SRU
fluides à distance (pipes ,conduites d’eau via les PLU et POS .
,gaz égouts ,etc.) et des voies ferrées qui

4.1 – Implantations de bâtiments


Avant d’étudier les techniques caractère local ,donc variable suivant le
d’implantation ,nous allons dans un lieu .Par contre ,les articles de loi SRU
premier temps parler des contraintes s’appliquent à défaut sur tout le territoire
réglementaires concernant les distances et .Ce sont donc les éléments principaux de
lieux possibles de construction .En général cette réglementation qui sont exposés
,celles ci sont définies par les PLU ,à sommairement ici .

4.11 – Les dispositions générales


Les règles qui suivent s’appliquent aux autres appentis .Néanmoins ,le COS
bâtiments autres que les annexes telles que s’applique pour déterminer soit la surface
les abris de jardins ,transformateurs et
G.BRECHE 10 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
constructible ,soit la surface maxi En bord de mer ,la construction ne
autorisée . peut être édifiée à moins de 5 mètres du
Les POS prévoient le zonage sommet du remblai coté mer .
caractérisant la capacité et le type En cas de construction donnant
d’utilisation des sols . directement sur l’emprise publique
Dans tous les cas ,toute construction (trottoir ,rue) ,l’immeuble ou le mur doit
ne peut être effectuée sur un terrain non être aligné sur les constructions jouxtant
desservi par au moins une voie de ou entre deux alignements successifs si
communication publique ou privée et les ceux-ci sont décalés .
réseaux divers (égouts ,eau ,gaz ,etc.) .En En général ,les PLU prévoient
d’autres termes ,pour être constructible ,un également une hauteur maximale des
terrain doit être viabilisé au préalable . constructions comptée depuis la sablière
Dans le cas où l’évacuation des eaux de celles ci .
usées et eaux vannes n’est pas assurée par Piscines et terrasses :En ce qui
un réseau public ou collectif ,une station concerne les piscines ,celles-ci doivent
de traitement indépendante dimensionnée être implantées à au moins 1,5 mètre de
sera prévue à cet usage . toute construction et servitudes de
Si la voie d’accès est en impasse canalisations souterraines ou lignes
,l’extrémité de celle-ci sera pourvue d’un électriques .
dégagement suffisant (placette ,rond point Dans tous les cas ,tout projet de
)pour permettre le demi tour des véhicules construction ou de modification interne
(pompiers ,ambulances) . d’un bâtiment changeant la nature de ce
La distance d’implantation aux limites dernier ,est soumis à autorisation
séparatives d’une construction à usage non administrative ,soit ,suivant le cas ,par
industriel ou publique est fixée au simple déclaration ,soit par demande de
minimum à la demi hauteur hors tout du permis de construire .
bâtiment sans être inférieure à 3 mètres La construction nouvelle est prohibée
des limites séparatives du terrain .Cette dans une bande de 100 mètres autour de
disposition peut être modifiée par les PLU l’axe des autoroutes et 75 mètres autour
,mais ceux-ci ne peuvent être moins des axes de voies à grande circulation hors
contraignants .Les constructions et espaces urbains ,hormis les bâtiments à
dépendances séparées du bâtiment vocation agricole et l’adaptation de
principal de la parcelle doivent être l’existant .
distantes d’au moins 4 mètres ou la demi Sont exemptées de ces règles les
hauteur du bâtiment le plus élevé de celle- constructions et ouvrages techniques à
ci . l’usage des services publiques .

4.12 – Le site d’implantation


En plus des contraintes réglementaires Soient : la profondeur de la couche gélive
,viennent s’ajouter celles inhérentes au site du sol ,l’orientation et la force des vents
d’implantation de la future construction .On dominants .
en citera ici quelques unes des plus - La situation géographique :
courantes : Ceci concerne en particulier les
- La nature du sol : constructions à usage d’habitation ,en ce
Celle-ci conditionne l’emplacement , la qui concerne l’orientation du bâtiment par
technique d’exécution et le type des rapport aux points cardinaux (orientation
fondations de la construction envisagée des pièces de vie ,de service ,etc.) .En
.C’est l’aspect géologique . général ,les façades principales seront
- Les conditions climatiques : orientées de préférence Nord/Sud .

G.BRECHE 11 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
4.13 – Les documents graphiques
Les documents graphiques nécessaires à la ne fait pas obligatoirement l’objet d’un
réalisation d’un projet sont de plusieurs plan spécifique .
types soient :les plans du dossier de
demande de permis de construire qui sont :
- le plan de situation de la ou des
parcelles de terrains en cause .Utile pour la
localisation géographique des
constructions futures .Celui-ci peut être
établi à partir d’un extrait de carte IGN ou
du plan local d’urbanisme ,voire du plan
général de la ou des communes sur
lesquelles se situe l’implantation prévue .
- le plan Masse : qui décrit les
aménagements et constructions à réaliser
.Celui-ci comporte la topographie des
lieux ,l’orientation ,les distances de la
construction aux limites du terrain
,éventuellement les cotes de celui-ci .(ex.
ci-dessous) .

Pour les opérations suivantes ,par


contre ,il est nécessaire d’établir des plans
cotés .Il s’agit d’une part du tracé des
fouilles de fondation ,et d‘autre part de
celui des axes des murs porteurs .(ci-
dessous, cotation de l’emprise des
fondations) .pour limiter les causes
d’erreurs ,les cotes seront portées à partir
d’une origine ,en abscisse et ordonnées .

- Les élévations des façades du bâtiment


et les clôtures .permettant d’apprécier
l’aspect extérieur de la construction .
La deuxième liasse de plans nécessaire
concerne l’implantation proprement dite
de la construction .Dans un premier temps
,il s’agit de positionner au moins un repère
planimétrique ,qui peut être une borne du
terrain ,et ,au moins un repère altimétrique
,les deux étant hors de la zone de travaux
de manière à ce qu’ils ne soient pas
détruits .A partir du repère planimétrique
,on positionnera les axes principaux du
bâtiment (figure ci-dessous) .Cette phase

G.BRECHE 12 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
A l’aide des cotes indiquées sur ce dernier cotation aux axes ,toujours en partant du
plan ,on dispose des piquets au sol qui même principe (choix d’une origine à l’un
matérialisent chacune des cotes portées .Ces des angles principaux du bâtiment et cotes
piquets sont reliés entre eux par un fil de fer cumulées) ,beaucoup plus précise que la
en suivant ,de façon à dessiner le contour de méthode précédente .Les cordeaux sont
la fouille (voir figure 1) .Pour plus de clarté tendus entre des chaises éloignées d’au
,on peut aussi tracer au sol à l’aide de moins deux mètres des fouilles ,de
poudre claire ,le contour de la fouille .Ces manière à n’être pas détruites ou déplacées
jalonnements et tracés sont destinés à être (figure 2) .Pour assurer la précision du
détruits en cours de travaux . positionnement ,les barres horizontales de
La deuxième étape consiste à celles-ci doivent être mises de niveau deux
matérialiser les axes des murs porteurs du à deux .
bâtiment .Dans ce cas précis ,on utilise une

Figure 1- Piquetage de délimitation des fouilles

Figure 2- Implantation des axes des fondations avec utilisation de chaises

G.BRECHE 13 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
4.14 – Nivellement des chaises
Afin d’obtenir une implantation montants de la chaise tel qu’on ait à partir
précise ,il est nécessaire de positionner les de la base de la mire : d = zC − z .Et on fixe
chaises de niveau deux à deux (En général définitivement la barre à ce niveau .
,à 1 mètre au dessus du sol) .Pour cela ,on
utilise le repère altimétrique du chantier
préalablement déterminé d’altitude zA .La
mire étant positionnée sur ce dernier ,on
vise avec le niveau la hauteur hA ,puis ,la
mire positionnée sur la barre horizontale
de la chaise ,on lit sur celle-ci hC (cf.
figure) .L’altitude de la barre sera donc :
zC = z A +hA −hC .L’altitude de cette barre
étant z ,on trace un repère sur un des

4.15 – Placement d’un trait de niveau


Soit z ,le niveau à tracer sur un mur ou
un voile .On procède pratiquement pour ce
faire comme dans le cas précédent .zA étant
l’altitude du repère altimétrique du
chantier ,la mire étant placée sur celui-ci
,on lit hA .L’altitude du plan de visée est
zV = z A + hA ,la différence avec le niveau z
souhaité est donc : d = z − z A ,valeur qu’on
ajuste sur un mètre ruban plaqué sur le
mur .
L’opérateur vise ce mètre qu’on
déplace verticalement jusqu’à ce que
l’opérateur puisse voir la graduation
cherchée (ici ,d) sur le mètre . On répète
cette opération au moins une fois ,de façon
à pouvoir matérialiser le niveau voulu sur
le mur à l’aide d’un cordex .

4.16 – Parallèles et perpendiculaires


Ces procédés sont simples d’emploi et ne même avec la longueur 4 .L’intersection de
font appel qu’à la relation du triangle ces deux arcs jointe à A donne la
rectangle de côtés multiples respectivement perpendiculaire à l’alignement AB .Par ce
de 3 et 4 ,donc d’hypoténuse multiple de 5 procédé répété au moins une seconde fois
.On peut procéder de deux façons ,soit on ,on obtient un alignement d’d ‘’ parallèle à
utilise un mètre souple ,soit un cordeau AB (cf. figures suivantes) .
muni à chacune de ses extrémités d’un
piquet .Cette dernière pratique a l’avantage
de pouvoir être mise en pratique par un seul
opérateur .Pour se faire ,celui-ci affiche la
longueur de 3 (ou un de ses multiples) et
trace ,à partir de A ,un arc sur l’alignement
AB dont l’intersection donne a’ .De ce
dernier point ,après avoir porté la longueur
de son cordeau à 5 (ou un de ses multiples)
,il trace un arc de cercle .De A ,il fait de

G.BRECHE 14 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
deuxième station au point C ,en affichant
l’angle a entre les segments BC et CD
donne la direction du segment CD .Une
mesure de distance fournira le point D
.Dans le cas où ce dernier est situé à droite
du point C ,il ne faut pas oublier d’ouvrir
l’angle BCD de 100+a .
Ces deux méthodes ont l’avantage de ne
pas nécessiter de calculs .Un autre
Dans le cas de tracés à distances ne instrument optique est également utilisé
permettant plus l’utilisation de mètres pour ce type d’opération ,c’est l’équerre
souples ou de cordeaux ,on procède à optique .
l’aide de niveaux munis d’un limbe Une méthode d’alignement utilisant les
horizontal ,ou d’un théodolite .L’une des mêmes principes est la suivante :Implanter
méthodes possibles est simple ,soit un alignement CD faisant un angle a par
(figure) une perpendiculaire CD à mener rapport à l’alignement AB (figure) .
sur l’alignement AB ,En une première
station en B (ou en A) ,on détermine
l’angle a entre AB et BC (ou AC) ,une
deuxième station en C ,en affichant sur le
limbe horizontal l’angle 100-a donne la
direction du segment CD .

Si le sommet S est stationnable (station


1) ,on a SA= h qu’on porte depuis A
sin α
pour obtenir S ,on ouvre sur l’angle
400−α entre SA et SA’ ,on contrôle que
AA’=h .
Le tracé d’une parallèle à un alignement Si le sommet S est inaccessible ,on
donné est similaire .Soit une parallèle CD stationne en A (station 2) ,et on ouvre de
à l’alignement AB à implanter ,le point C 300−α 300−α depuis la direction AB .,on
étant déterminé (figure) . implante A’ depuis A ,auquel on stationne
enfin ,en ouvrant de 100 gon depuis la
direction A’A ,afin d’implanter C et de 300
gon pour positionner D .On vérifiera que :
BA'= (d +h .sin α )²+h².cos²α

Une première station en B permet de


déterminer l’angle a ,entre BC et BA .La

G.BRECHE 15 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations

4.17 – Implantation d’une pente


Il y a deux façon de procéder .Soit ,en que le calcul préliminaire de la valeur à
utilisant un théodolite ,soit ,un niveau .Les lire sur la mire pour chaque piquet en
méthodes exposées ici se rapportent à des fonction de la pente désirée .Pour une
pentes en ligne droite ,il est facile de pente donnée p % ,au point A
transposer celles ci pour des pentes en , hA = D1.p +h ,au point B ,nous aurons :
courbe . hB =hA + p.D2 ,et ainsi de suite .(Si la
Dans la première ,on positionne le
dénivellation est en montant ,la pente p a
théodolite à la verticale de la référence
une valeur négative) .
(point de départ de la pente) en sommet ou
en base de pente ,puis on incline la lunette
sur l‘angle de pente désiré ,enfin on
mesure précisément la hauteur h de l’axe
des tourillons à la référence .A chacune
des stations ,on ajuste la hauteur du piquet
de manière à ce que l’opérateur lise la
hauteur des tourillons sur la mire (cf.
figure) .

La première méthode convient


parfaitement pour les pentes de valeurs
élevées ,en outre ,elle ne nécessite pas de
positionnement planimétrique précis en
distance des piquets .la deuxième ,en
revanche ,ne convient pas pour les pentes de
forte dénivelées ,la mire étant limitée en
hauteur ,ainsi que pour des distances
supérieures à 100 mètres .Dans tous les cas
,il suffit de marquer le piquet à la cote
prévue ou ,s’il n’est pas encore posé ,de
L’utilisation d’un niveau nécessite au l’enfoncer jusqu’à la lecture attendue sur la
préalable un positionnement planimétrique mire .
des piquets (distances Di ,cf. figure) ,ainsi

4.18 – Constructions de grande importance


Dans le cas de projets d’ampleur repère planimétrique d’une tranche de
,l’implantation des équipements est centrale nucléaire .
subordonnée a l’existence d’un système de
repère local .C’est le cas pour les centrales
nucléaires ,concernant l’implantation des
réseaux de tuyauteries et de leur
supportage .Les positions sont donc
déterminées en coordonnées (x,y,z) dans ce
repère ,l’axe des Z ayant pour origine le
niveau du sol fini .Ces constructions
comportent en général plusieurs niveaux
,étant en même temps de grande hauteur
.La figure jointe représente la définition du

G.BRECHE 16 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations

(figure précédente :repérage


topographique d’un support de
tuyauterie ,issu de mes archives
personnelles) La méthode de report aux étages
Le problème qui se pose ,est de supérieurs est simple ,à chaque niveau est
positionner correctement les équipements pratiquée une trémie à peu près à la
dans les différents niveaux de chacun des verticale des repères au rez–de-chaussée
bâtiments de l’installation .Pour ce faire (cf. figure) .A l’étage ,on positionne un
,dans chaque atelier ,on dispose d’un théodolite au dessus de la trémie en
repère topographique positionné par question ,en centrant précisément celui ci à
rapport au repère de base et déterminé par l’aide du plomb optique ,sur le repère .Sur
ses coordonnées . une plaque qu’on scelle au sol ,on marque
la position du plomb optique .On pourrait
procéder de la même façon avec un fil à
plomb (méthode peu précise) ou une
lunette coudée adaptée à celle du
théodolite .

4.2 – Détermination de références


Cette phase préparatoire concerne grande étendue) pour les distances
particulièrement les chantiers d’étendue supérieures à 200 mètres .les coordonnées
comme les voies de communication ,les des points sont déterminées pour l’altitude
lignes aériennes ,ou les terrains industriels de référence .Cette dernière peut être
de grande étendue (raffineries ,etc.) ou l’altitude moyenne du chantier ou le
encore les lotissements ,les aérodromes et niveau de la mer ,dans ce dernier cas ,les
zones portuaires .On a déjà déterminé un coordonnées sont données dans le système
canevas altimétrique et un canevas de projection cartographique standard
planimétrique au préalable .Lors de (pour la France ,le système Lambert) .En
l’exploitation des levées ,les distances implantation ,on a besoin des distances à
mesurées sont ramenées à l’ellipsoïde (ou reporter sur le terrain .On effectue donc
à l’horizon) puis à la carte (chantiers de l’opération inverse .

4.21 – Rétablissement des distances


,nous aurons donc : Dh = DR . Z M + RC
Le plan d’implantation étant établi
pour l’altitude moyenne de référence ZR Z R + RC
,chaque distance DR doit être ramenée à comme distance à implanter sur un
son niveau moyen ZM (Altitude moyenne chantier de taille moyenne .
des 2 points qui bornent DR) .RC étant le Dans le cas ou on utilise un système de
rayon de courbure local de l’ellipsoïde projection ,il nous faut ramener tout

G.BRECHE 17 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
d’abord DR à l’ellipsoïde .Soit k ,le module suivant la pente et l’angle de site à afficher
de réduction à la carte ,la distance réduite sur le terrain .En effet ,nous avons :
à l’ellipsoïde a pour expression : tg i = ∆Z et Di = Dh .DZ étant la
Dh cos i
DE = DR ,d’où ,la distance réduite à
k différence d’altitude entre les deux points
l’horizon à implanter : Dh = DR . Z M + RC bornant Dh (resp. DR) .
k . RC
.On peut calculer directement les distances

4.3 - Le piquetage
Pour toute opération d’implantation des erreurs d’implantation .Le piquetage
d’ouvrage ,la procédure s’effectue en deux consiste à reporter sur le terrain les tracés du
phases :d’une part ,la mise en place sur le plan .Cette opération est aussi effectuée dans
terrain des tracés (report du plan) ,et d’autre le cadre de la détermination précise des
part ,la vérification de la conformité par limites d’une parcelle (malgré tout ,celle-ci
rapport au plan .Cette dernière opération est n’est pas juridiquement assimilée au
d’une importance primordiale étant donné bornage) .
les impacts de tous ordres qu’occasionnent

4.31 – Opérations de jalonnement


Il y a d’abord le piquetage d’un point Pour positionner le point 3 ,aligné
C par rapport à une base AB connue (ci- entre 1 et 2 ,au sommet de la crête ,on
dessous) par rayonnement . stationne une première fois en A ,en levant
l’angle b entre 1 et 2 ,puis ,on stationne en
B à une distance DAB déterminée et on lève
a .

La pose d’un jalonnement aligné


suppose en premier lieu le piquetage de
ses deux extrémités A et B ,puis ,à l’aide
d’un instrument de visée (théodolite ou
niveau) ,on aligne le jalon C à la distance
D de A .Pour prolonger cet alignement ,il
suffit de viser l’alignement existant et de
pivoter la lunette de 200 gons .
La distance de B à 2 est telle que :
β
tg
DB − 2 = 2 . DAB
β
tg − tg α
2 2

G.BRECHE 18 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
cot g p = DA2 − cot g β
D12 .sin β

G.BRECHE 19 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations

5 – Raccordements circulaires
Les raccordements circulaires sont jardins et voiries lentes que pour le tracé
utilisé tant que pour la définition du des voies de servitude d’un aérodromes
contour d’un immeuble ,les allées de (Taxiways ,Raquettes) .

5.1 – Piquetage d’un arc de cercle


Sur les plans ,les angles des segments
droits sont fréquemment donnés tel que a
sur la figure .Le problème est de définir les
éléments géométriques de l’arc de cercle
connaissant son rayon R .On a :
β =200−α ,l’angle au centre du raccord
.Restent à définir la corde c et les points
A,B et C .

La distance d entre les points A et P


(cf. figure) ,peut s’écrire ,en utilisant la
relation générale des triangles plans
quelconques : d =R. 2.(1−cos α ) (1) ,d’où
entre la corde et le segment AP a pour
valeur : ε =100− β −α .Pour le point
suivant P1 ,à partir de P ,l’angle e 1 ,
vaudra : ε 1=ε −α .La distance d entre P
et P1 se calculera à l’aide de (1) ,en
utilisant a 1 ,soit : d 1=R. 2.(1−cos α 1 ) .Il
suffit ainsi de procéder de proche en
- La corde c :dans le triangle (CAE ): proche tout le long de l’arc de cercle .
β
EF = R.1−cos  ,la flèche ,et ,d’où la Généralement ,on choisi un angle a
 2 constant pour le découpage de l’arc de
β cercle ,ce qui simplifie la procédure ,d
corde c qui s’écrit : c=2.R .sin .
2 étant alors constant et l’angle à la corde
- La distance CS :Dans le triangle (CBS) : vaut : ε i =ε i −1−α ,avec ε 0=100− β ,,pour
CS= R ,et SE =CS − R le point de départ A .On peut aussi
β implanter le point Pi en cotant l’angle
cos
2
δ i =200−α ,par visées avant et arrière en
- Les distances SA et SB : dans le triangle
stationnant Pi-1 .Procédure qui dispense de
β
(AFS) : SA=SB= R.cos . toute référence à la corde ,pas toujours
2
utilisable ,et qui s’apparente à un
Pour l’implantation d’un arc ,plusieurs
cheminement classique .
solutions se présentent .Mais ,souvent ,la
On peut également effectuer
partie intérieure de l’arc n’est pas
l’implantation de l’arc en coordonnées
accessible .Dans ce cas on est conduit à
rectangulaires le long de la corde de celui-
implanter en suivant ,à l’aide d’un
ci lorsque c’est possible .Dans ce cas ,en
théodolite ou d’un curvimètre ,c’est la
prenant le point A pour origine ,les
méthode décrite ici .
coordonnées d’un point Pj de l’arc se
calculeront comme suit :

G.BRECHE 20 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
  , d1 = R . 2.(1−cos(β −nα)) .La relation des
Distance APj : d j = R . 2.1−cos ∑α i  ,et
 j  sinus dans le triangle quelconque nous
R.sin nα
l’angle à la corde : ε =100− β −∑α i . permet d’obtenir : sin γ 1=
d
et
R .sin (β −nα )
j

Et les coordonnées du point Pj dans le sin γ 2= ,d’où ,l’angle


d1
xPj=xA+d j .cos ε j
repère local (y,A,x) :  yPj=yA+d j .sinε j . cherché .On peut trouver celui-ci
 directement en partant des arcs capables
On peut aussi procéder de la manière ,en l’occurrence ce dernier est l’arc AB ,de
décrite sur la figure :
β
centre C ,on aura donc γ =200− ,valeur
2
constante pour tous les points sur l’arc .Il
en est de même pour la somme d+d1 .
Les éléments importants pour une
implantations d’un raccordement en arc de
cercle sont les points A et B ,définissant sa
corde et servant de référence ,ainsi que le
point S ,sommet de l’angle des segments
droits à raccorder ,et bien entendu ,l’angle
d’ouverture de ceux-ci .

D’après celle-ci ,on peut écrire pour un


point Pn ,de rang n ,le raccordement étant
divisé en segments d’angle au centre
égaux : γ =γ 1 +γ 2 et d = R . 2.(1−cos nα )

5.2 – Arc de cercle unique et dissymétrique


Dans ce cas ,on prend le point A Pour le raccordement dissymétrique :
,intersection des segments droits à
raccorder comme origine du repère local .

La figure de raccordement est telle


que : α =200−(γ 1+γ 2 )
Dans le triangle (SAC2),nous avons :
SA= R2 .tg γ 2 , SC2 = R2 et
cosγ 2
En considérant la figure ,dans le
   
triangle (APC) ,on peut écrire : SB= R2 . 1 −1 , SG = R2 . 1 −1
AP= R tg α et AC= R .Nous pouvons  cos γ 2  sin γ 2  cos γ 2 
cos α
également calculer : L’angle entre SB et SG a pour valeur
    ω 2=100−γ 2 .
AN = R . 1 −1 ,et AQ= R . 1 −1
 cosα  sin α  cosα 

G.BRECHE 21 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
Pour le triangle (SEC1) ,on procède de  
même ,avec R1 et g 1 ,soient : SC1 = R1 ,et SF = R2 . 1 −1
cosγ 1 sin γ 1  cos γ 2 
.L’angle entre SF et SB vaut : ω 1=100−γ 1 .

5.3 – Arcs de cercles tangents et inversés


Les points à déterminer sont : A,T et B
.L’espacement D des segments droits est
donné ,ainsi qu’au moins un des rayons de
raccordement et l’angle w .On pose :
α =200−ω ,l’angle au centre des
raccordements .D’après la figure ,nous
avons : AT =2.R1 .sin α et TB=2.R2 .sin α
2 2
α
.De plus , AS1 = R1 .tg et BS2 = R2 .tg α
2 2
.On tire L= D .cot g α ,la distance entre les
2 On a également , y = R1 + R2 − D ,qui
deux centres .Le rayon R2 vaut ,en
permet de positionner C2 ,avec γ =100−ω
fonction de R1 et a :
y
R2 = D − R1 . et tg γ = =cot g ω ,relation qui définie la
1−cos α L
condition sur les rayons .

5.5 – Ove et Arcs inversés avec intervalle imposé


Comme pour les cas précédents ,il
s’agit de déterminer les coordonnées des
points de tangence des arcs de
raccordement et des segments de droites
du tracé .
- Raccordement en OVE :
La condition d’existence d’un tel
raccordement est D>R1+R2 .L’angle g a
pour expression : arc tg γ = R2 − R1 .D’ù on
D - Arcs inversés ,d imposé :
extrait les coordonnées des points de
tangence : T1  yxCC11−−RR11. ..sin γ .
cos γ  et

T2  xC21− R2 .sin γ .  .
 yC2 − R2 .cos γ 

6 – Raccordements progressifs
Ce type de raccordements sert à vitesses de translation relativement élevées
assurer la progressivité de l’accélération ,tout en préservant tant le confort que le
centrifuge et du dévers pour arriver à l’arc matériel .Pour en appréhender les éléments
de cercle du virage proprement dit .Celui- ,il est nécessaire d’étudier le
ci est utilisé pour les routes et les voies de comportement dynamique des véhicules
chemins de fer .Il permet la pratique de dans une courbe .
G.BRECHE 22 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations

6.1 – Dynamique du véhicule en courbe


Un véhicule routier est caractérisé par
son empattement v ,distance entre les
trains de roulement avant et arrière ,et sa
voie e ,distance transversale entre les roues
de chaque train ,en général celui-ci est
différent entre l’avant et l’arrière (eav<ear)
.La figure ci-dessous définie les
caractéristiques géométriques d’un tel
véhicule en virage (dans notre cas ,on
admet que les empattements AV et AR
sont identiques) .On admet les hypothèses La force centrifuge qui s’exerce sur ce
V².cos β
suivantes : train est : Fc =m.ω ² . Rv =m. .
- la charge par essieu P=mg est identique cos β Rv
à l’avant et à l’arrière et égale à Pv/2 Les réactions aux points A et B
,moitié du poids du véhicule . proviennent de :
- La vitesse angulaire w de celui-ci est V².h.cos β g .e
M RB / A = RB .e= + et
constante dans le virage on a donc Rv 2
V =ω . Rv au rayon moyen . V².h.cos β g .e
M RA / B = RA .e= − ,d’où :
- On considère les pneumatiques comme Rv 2
rigides . V².h.cos β g V².h.cos β g
RA = − et RB = +
- La dérive due au vent traversier n’est pas e. Rv 2 e. Rv 2
prise en compte . .Il y a donc écrasement des amortisseurs
côté extérieur au virage .Soit m ,le
coefficient de frottement transversal du
ff ff
pneumatique ,tel que µ =tg ϕ = = .on
RA RB
obtiendra la vitesse limite d’adhérence en
B lorsqu’on aura ff=Fc ,soit :
g .e
VB = µ . Rv .
2.(e. cos β − µ .h )
.Sachant que

VB = 2.V ,la vitesse du véhicule sera :


Pour un rayon de virage Rv ,on RA1 RA1 + RA2
détermine les valeurs suivantes :
g .e
RR2 = Rv − e , RR1 = Rv + e à l’arrière .A V = RA1 + RA2 µ . Rv .
2 2 2. RA1 2.(e. cos β − µ .h )
l’avant : RA2 = RR2²+v² et RA1 = RR1²+v² . Calcul effectué pour un virage à plat .
A l’arrière ,le calcul est identique et
En remarquant que tg β = v ,les rayons du V² . h g V².h g
Rv donne : RRA = − et RRB = + ,
e. Rv 2 e. Rv 2
train avant s’écrivent aussi : RA2 = RR2 et
cos β d’où la vitesse limite arrière du véhicule :
RA1 = RR1 ,le rayon moyen avant V = RR1 µ . Rv .
g .e
cos β Rv 2.(e− µ .h )
.
étant : RmA = Rv . On constate que la vitesse limite en
cos β
courbe est plus élevée pour le train avant
.Il en est de même lorsque le centre de
gravité est bas .Un long véhicule à voie
étroite aura une vitesse limite en virage
plus faible qu’un véhicule compact .
G.BRECHE 23 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations

Soit P=m. g ,la charge en tonnes à


l’essieu d’un bogie ,la force transversale
maximale admissible sur le rail a pour
Dans le cas où le virage est en dévers
,tel que ci-dessus ,on aura ,cette fois : ( )
expression : H =0,85. 10+ P .relation
3
ff ff
tg ϕ = = ,avec sinα = d .Les réactions empirique mais utilisée ordinairement .La
Ri Re e force centrifuge qui s’exerce sur un essieu
locales avant deviennent : Ri = RA et s’écrit : FC =m. V² ,d’autre part ,on a
cos α Rv
Re = RB .Les réactions horizontales tg α = d = V² (1) ,d étant le dévers de
cos α e g . Rv
sont : voie et e ,son écartement (e=1,435 m en
Rih = RA .tg (α +ϕ ) et Reh = RB .tg (α +ϕ ) France) ,et ,on doit avoir :
 m.g 
m. V² =0,85. 10+
,d’où les égalités au train avant :
3 
,condition
V².cos β Rv 
RA .tg (α +ϕ )= et
Rv maximale de non déformation de la voie
V².cos β
RB .tg (α +ϕ )=
.De cette dernière égalité ,on tire la vitesse
( )
,au train arrière :
Rv
tangentielle : V = 0,85. Rv . 10+ P ,qui
RRA .tg (α +ϕ )= V² et RRB .tg (α +ϕ )= V² , 3
Rv Rv ,transposé dans (1) nous donnera la valeur
avec tg α = p ,p étant la pente en % du (8,5+0,283.P ) ..Sur les
µ +p du dévers : d =e.
dévers ,et tg (α +ϕ )= .d’où : g
1−µ . p voies françaises ,la valeur du dévers maxi
g.e.Rv.(µ .+ p ) est fixée à d=0,16 m ,dans certains cas
VRA =
2..[h.(µ + p )−e.(1− µ . p )] particuliers ,elle peut atteindre 0,18 m
.Dans le cas précis du matériel ferroviaire
La vitesse du véhicule est donc :
,les charges centrifuges se reportent
V = RR1 .VRA . entièrement sur le rail extérieur ,les roues
Rv
On constate que les réactions au sol intérieures au virage n’ étant en contact
augmentent avec le dévers de la voie dans qu’avec la surface supérieure du rail ,d’où
le virage ,donc aussi la vitesse limite . ,le mode de calcul différent de celui du
- Cas des matériels ferroviaires véhicule routier ,qui ,lui n’est pas guidé
Les matériels roulants (wagon par des rails .
,motrices ,à essieux simples ou à bogies) - Conclusions :
circulent sur des rails qui assurent le D’une manière générale ,la relation (1)
V².e
guidage transversal ,donc reçoivent nous montre qu’on peut écrire : d =
directement les efforts dus à la force g .R
centrifuge en virage ,il n’y pas de risque ,ou encore d = k =k1 .s ,s étant la longueur
de dérapage ,par contre il y a risque de R
déformation permanente en flexion du rail de l’arc de rayon R ,ce qui suppose une
extérieur au virage . variation linéaire de la pente le long de la
courbe de raccordement .On en arrive à la
G.BRECHE 24 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
relation R.s=Cte= A² .C’est à partir de de raccordements progressifs .
cette relation qu’on définit les divers types

6.12 – Effets de la motorisation


Il existe actuellement trois mode de
transmission de la puissance motrice aux
s’écrit : RA = Rv ,avec β =arctg v
cos β
( )
Rv
roues d’un véhicule terrestre suivant les .donc ,pour chacun des cas ,on trouve :
figures ci-dessous : Cas 1 :
m.V².cos β
TAV =T .cos β , FCA = ,l’angle de
Rv
m.V²
déviation s’obtient avec : tg δ = FCA =
TAV T . Rv
Cas 2 :
m.V²
TAR = T , FCAR = ,d’où la valeur :
cos β Rv
m.V².cos β
tg δ = FCAR =
1 – Au train arrière
,tangente de
TAR T . Rv
l’angle de déviation vers l’extérieur du
virage .
Cas 3 :
Ici ,l’effort moteur est réparti sur l’avant
et l’arrière ,on aura donc TM =T +T' .l’idéal
serait d’avoir un véhicule qui vire avec
2 – Au train avant une déviation nulle .
A l’avant :
m.V².cos β
TAV =T +T '..cos β , FCA =
Rv
m .V ².cos β
tg δ = FCA =
TAV T +T '.cos β ). Rv
(
A l'arrière :
T +T '.cos β m.V²
TAR = T +T '= , FCAR =
cos β cos β Rv
3 – Aux deux trains (formules 4x4 ou 6x6) m.V².cos β
Dans tous les cas ,le moment de D’où : tg δ = FCAR = .
TAR (T +T '.cos β ). Rv
l’effort moteur par rapport au centre C du
La dérive de trajectoire est identique à
virage s’écrit : M / C =T . R .L’effort moteur
l’arrière comme à l’avant à répartition de
transmis aux autres trains sera : T'=T . R et masses égales .
R'
la force centrifuge qui s’y exerce
FC =m V² .Le rayon moyen du train avant
R

6.2 – Rappels mathématiques


6.21 – Rayon de courbure d’une courbe
On peut considérer ce problème dans Soit un point M dans le plan (x,O,y)
tel que OM  x (t) .la vitesse de ce point
le cadre de la cinématique et vectoriel ou
de façon analytique  y (t)
- Point de vue cinématique sur la courbe © est telle que :

G.BRECHE 25 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
r d OM dOM dt r − y'/ x'²+ y'²
T= = . ,la longueur de l’arc N = .Ce qui permet ,en
ds dt ds
parcouru par M durant un intervalle de  x'/ x'²+ y'²
r pratique ,de n’écrire que les dérivées
temps unitaire est : ds = x'²+ y'² = T (1) premières de x(t) et y(t) .Le cercle de
dt
r  x'(t)/ x'²+ y'² centre C et de rayon R est appelé cercle
.d’où T = . L’accélération osculateur à la courbe au point M .
 y'(t)/ x'²+ y'²
subie par M est la dérivée de la vitesse
r d²OM dTr dTr dt
tangentielle ,soit : N = = = .
ds² ds dtr ds
,vecteur dirigé suivant la normale à T et tel
r r
que T.N =0 . Celui-ci s’écrit
r  x"/ x'²+ y'²
N = .La vitesse angulaire du
 y"/ x'²+ y'²
point M sur sa trajectoire a pour
r r r
expression : dα =T ∧ N .Le rayon d’un arc - Point de vue analytique
dt
Au regard de la figure ,on
de longueur s et d’angle a ,s’écrit : R= s
α a : ∆lim OM −OMo = ds = x'²+ y'² ,on
t →0 ∆t dt
,ce qui ,dans ce cas devient : R= . r ds dt
dt dα y'(t)
remarque aussi que tg α (t)= (2) ,soit
r 3 x'(t)
T ,une fonction composée de t ,de la forme
,et ,tous calculs fait : R= r r f(g(t)) .Or ,la dérivée d’une telle fonction
T ∧N
s’écrit : (f(g(t)))’=f’(g(t)).g’(t) .Dans notre
(Rappel : ds = T ) .C’est le rayon de cas ,cela devient : dα .(1+tg²α) .En
dt dt
courbure en M de la courbe © dans sa y".x'−x".y'
forme générale (valable dans l’espace) dérivant (1) , tg'α = .Ces deux
x'²
.Lorsqu’on a à faire à une équation de dernières expressions sont égales ,on
courbe de la forme : y=f(x) ,il suffit de y".x'−x".y'
poser x(t)=x et y(t)=f(x) et de résoudre obtient donc : dα = ,remarquant
dt x'²+ y'²
(x’(t)=1 et x’’(t)=0) .Ce qui donne :
aussi que R= ds = dt . ds .Tous calculs fait
(1+ f '²(x))3/ 2 dα dα dt
R= .Le centre de courbure
f "(x) (x'²+ y'²)3/ 2
,on arrive à : R= .Relation
local C ,ou ,le vecteur OC est tel y".x'−y'.x"
r
que : OC =OM + R. N .En remarquant que moins générale que la précédente puisque
r s celle-ci n’est valable que dans le plan .
N ⊥T ,on peut écrire dans le plan :

6.22 – Développement limités


Une fonction f(x) peut toujours s’écrire p
forme : f(x+ y)=∑a j .(x + y ) .Le binôme
j
sous forme polynomiale telle que
j =0
f(x)=a0 +a1 . x+a2 . x²+...+an . xn =∑a j . x j .Si p
p!
de Newton : (x+ y ) =∑
n p
. x p− j . y j
celle-ci admet des dérivées à tous les j =0 j!.( p − j )!
ordres sur un intervalle [a,b] ,au voisinage donne enfin la forme de la fonction
de x=0 ,alors ,cette fonction est analytique p p
p!
f (x+ y )=∑a l .∑ . x p − j . y j .On
j = 0 j!.( p − j )!
.On peut aussi écrire celle-ci sous la
l =0

G.BRECHE 26 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
remarque que xp-j est la dérivée à l’ordre p
x j +1
∫ f(x).dx =∑a j .∫ f (0).
(j)
p-j de f(x) . l’expression précédente
j =0 j!..( j +1)
n yj
devient f(x+ y)=∑ f (x). (j)
,c’est la - Développements limités utiles
j!
j =0 k x 2n k x 2n +1
cos ax=∑(−a)n . sin ax=∑(−a)n .
formule de Taylor .En posant x=0 ,on
n =0 (2n)! n=0 (2n+1)!
trouve la formule de Mac Laurin :
sin ax
n yj Sachant que ∫cos ax.dx= et
f(y)=∑ f (j)(0). .Toute fonction d’une a
j =0 j! −cos ax
variable y quelconque peut donc ∫sin ax.dx= a ,on peut donc calculer
s’exprimer sous forme d’un les primitives des développement limités
développement limité au voisinage de y de ces fonctions .
.De tout cela ,on peut également tirer la k x 2n
forme de l’intégrale d’une fonction f(x) Nous avons aussi : eax =∑a n . ,dont la
n =0 n!
a.xn +1
.On sait que ∫ a.x n.dx = x 2n +1
k
n+1
.d’où primitive s’écrit : ∫eax .dx=∑a n . .
n =0 (2n+1).(2n)!
x j +1
, ∫ f (x).dx=∑a j . .La forme du
n j +1
développement devient :

6.3 – Raccordements en clothoide


C’est un raccordement d’arc de cercle Soient deux points P et P’ ,séparés par
répondant à la condition r.s= A² ,avec A ,le une distance ds (cf. figure) .La projection
paramètre de la courbe ,r ,le rayon de sur l’axe x de cette longueur
courbure au point P ,d’abscisse curviligne s’écrit : dx =ds .cosτ et sa projection sur
s .L’angle de la tangente t à la courbe en l’axe y : dy=ds .sinτ . Soient ,au point P :
ce dernier point est également tel que : s s

dτ = 1 =Cte . L’ensemble de ces conditions xP = ∫cos s² .ds et yP =∫sin s² .ds .Ces


2.A² 2.A²
ds r 0 0

aboutit à : s.ds= A².dτ .D’où ,on tire au deux intégrales ,dites de Fresnel n’ont pas
point P ,d’abscisse curviligne s : de formulations de primitives simples
s ,elles représentent les équations
∫s.ds = ∫ A².dτ
0
. paramétriques d’une courbe nommée
spirale de Cornu ou clothoide .Aussi ,en
posant x= s² ,et en considérant qu’on
2. A²
ne procède que sur la partie proche de
l’origine O de la courbe ,on peut utiliser
les développements limités vus plus haut
pour obtenir xP et yP .
( ∫cos x.dx=sin x , ∫sin x.dx=−cos x ) .
 s4 s8 s12 
xP = s.1− + − 
12  (1)
 40 .A4 3456 .A8 599040 .A 
.On obtient en définitive s² = A².τ +C
2
.En s=0 ,on a t =0 ,donc C=0 ,et ,au point  s2 s6 s10 
yP = s. − + 
10  (2).
s²  6. A2 336. A6 42240 .A 
P: τ =
2. A ² .

G.BRECHE 27 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
Au point F ,s=L , τ = L ² et r=R obtient également d = yF − R .(1−cosτ )
2. A ²
,ripage de la clothoide .La corde joignant
(rayon de l’arc de cercle de raccordement)
yP
.Les coordonnées du centre de l’arc de O à P s’écrit : cP = xP2 + yP2 .et tg ωP =
xP
cercle s’écrivent :  xC = xF − R.sinτ .On
 yC = yF + R.cosτ

6.4 – Raccordements par une parabole cubique


Il existe d’autres types de courbes de s3
raccordements progressifs répondant à des y= pour L≤ R et τ ≤8 gons
6. A² 9
critères de longueur L et d’angle de
La cubique de Mattews :
tangence t restrictifs et satisfaisant
s3  s 4  3/ 2
également à la condition r.s= A² ,pour tous y= .1+  , L≤ R et τ ≤11 gons .
6. A²  20. A4  3
points de cette courbe .Leur équation est
s3 Dans les deux cas ,on assimile
de la forme générale : y = .k .On peut l’abscisse x courante à l’abscisse
6. A²
curviligne s .
en citer deux ,utilisées pour les voies
ferrées :

6.5 – Méthodes de tracé


6.51 – Complément du raccordement
Ici ,il s’agit ,dans un premier temps de α =200−β −(τ F +τ F" ) ,t F et t F’’ étant
tracer la branche de raccordement respectivement les tangentes aux courbes
complémentaire à l’arc .La procédure est en F et F’’ .De ce résultat ,on extrait la
la suivante (cf. figure) : condition d’existence de l’arc de cercle
- Changement d’origine de O vers S :
(a >0) ,soit 200−β −(τ F +τ F" )>0 :
( )( )
x1 = x− xS
y1 y − yS Nous avons : τ F = 200 . F et
A2
- symétrie par rapport à OS : F vers F’ π 2. R²
( )( )
,les coordonnées deviennent : xy'' = −xy11 A 2
τ F"= 200 . F" ,AF et AF’’ étant les
π 2. R²
- rotation autour de S d’angle –b :
() ()
paramètres de chacune des deux clothoides
x" = cos β sin β . x' (F’ vers F ‘’) .En reportant dans la relation précédente
y"  sin β cos β  y' ,on obtient ,tous calculs faits :
AF2 + AF2" <
(200−β ).π . R² .
100
Si les raccordements sont identiques
,on retrouve : A< R . π .(200− β ) .
10 2
Il nous reste à positionner le point S ,
d’après la figure :
β
xS = xC + yC .cot g
2

L’angle a d’ouverture de l’arc de


cercle a pour expression :

G.BRECHE 28 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations
6.52 – Raccordement en ove ,en S
Bien qu’actuellement proscrit pour les à son origine et d’une translation de valeur
tracés routiers ,pour des raisons de sécurité L1 .Ainsi pour tout point de l’ensemble
,le raccordement en ove est donné ici à courbe+arc ,les points auront pour
titre documentaire .Pour celui-ci ,le ( )( )
coordonnées : xy''11 = xOy+OL−1y− x et

( )( )
raccordement 1 est issu d’une symétrie par
rapport à l’axe Oy (figure) .Ce qui donne x2 = x + L2 − xO .La distance entre les deux
()( )
pour les coordonnées : xy11 = −yx ,les
y2 y − yO
cercles à raccorder est : d =C1C2 + R1− R2 .
valeurs de x et y de la courbe étant
obtenues à partir des relations (1) et (2)
vues plus haut pour la clothoide ,ou des
relations exposées en 4.4 pour les cubiques

En ce qui concerne ces deux


raccordements ,on calcule les quantités
Les coordonnées du point O dans le
d .(R1− R2)
repère (x,S1,y) s’écrivent : suivantes : r = R1.R2 et l =
(R1 − R2)² R1 . R2
 xO = xC1+ yC1.cot g β
 2 .Les coordonnées des .Avec ,comme convention r<0 pour un
 y0 =0 raccordement en S ,r>0 autrement .Ces
points de la courbe 1 seront donc : deux données vont permettre de calculer :
( )(
y'1 )
x'1 = xO + L1 − x ,pour la courbe 2 :
y − yO
t4
( ) 
=l + 3 . 1 + r . l²+ 1 . 174 +9,7.r +
35  77
24.r²  3
5 
.l

( )( )
24 2 7 5
x2 = x + L2 − xO .La possibilité d’existence Cette quantité va nous donner le
y2 y − yO
de ce type de raccordement est paramètre de la clothoide de raccordement
et la longueur curviligne de celle-ci pour
conditionnée par : xF2 + xF1 +δ ≤ S1S2 .La
les deux cas :
distance entre les centres des arcs est :
R1 . R2
C1C2 = (xC2 − xc1)²+(yC2 − yC1)² ,la distance A=t . et L=t . A .
R1 − R2
entre les deux cercles à raccorder a pour
valeur : d =C1C2 −(R2 + R1 ) .
Pour les raccordement en S ,la courbe
1 est le résultat d’une symétrie par rapport

G.BRECHE 29 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Levées et Implantations

G.BRECHE 30 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Surfaces et Cubatures

2 – Rappels mathématiques
Pour les cas qui sont traités dans ce utiles sont exposées ,et démontrées à l’aide
chapitre ,les rappels ne sont pas détaillés d’exemples .Pour approfondir les concepts
dans leurs fondements Deux méthodes ,se reporter au cours de mathématiques
sont exposées :la méthode géométrique et idoine .
la méthode analytique .Seules les parties

2.1 – Le produit vectoriel


r r
Le rappel exposé ici traite des concepts du parallélogramme bâti sur V et W .En
pratiques nécessaires aux calculs qui nous r
effet ,soient : V = x 2 + y 2 + z 2 =a et
occupent ,tout en évoquant d’autres
r
propriétés intéressantes pour d’autres W = x''2+y'2+z'2 =b les côtés du
applications .
parallélogramme ,on sait que sa surface
v x  v  x' 
Soient V  y  et W  y'  deux vecteurs s’écrit : S =h.a ,avec h=b.sin α ,on
 z  z' 
    retrouve ainsi la signification géométrique
dans l’espace à 3 dimensions (figure du produit vectoriel .Pratiquement ,le
suivante) . calcul des composantes de ce produit
prend la forme suivante :
r 1 x x'  xN = y.z'−z.y'
N = −1 y y' = yN =−x.z'+z.x'
1 z z'  zN = x.y'−y.x'
Le produit vectoriel peut aussi s’écrire
sous la forme matricielle suivante :
r r r  0 − z y   x' 
V ∧W =(M).W = z 0 − x . y' 
 − y x 0   z' 
  
,matrice antisymétrique dont une des
particularités est d’avoir un déterminant
On appelle produit vectoriel le vecteur
r r r nul (non inversible) ,une autre est d’avoir
tel que N =V ∧W ,ce dernier étant ses termes
aij =−a ji avec i ≠ j et TR =∑aii =0 (sa trace
perpendiculaire au plan formé par les
r r
vecteurs V et W et orienté dans le sens
est nulle) ,enfin sur ses trois valeurs
direct suivant l’ordre du produit .Ce
propres ,deux sont nulles et la troisième
produit n’est pas commutatif ,en effet ,on r
r r r r est le carré de V .
vérifiera que V ∧W =−W ∧V .On peut
obtenir les lignes trigonométriques de A noter que les surfaces calculées en
l’angle a à partir des relations suivantes : topographie restent définies uniquement
r r r r r dans le plan (x,y) ,la composante z étant
V ∧W N V.W r
sin α = r r = r r et cos α = r r considérée comme nulle .Le vecteur N se
V .W V .W V .W réduisant à sa seule composante suivant z
r r r ,qui ,du coup en valeur absolue est de
,sachant que N = V .W .sin α ,on constate
même sa norme
que le produit vectoriel de deux vecteurs r
.soit : N = z N2 = x.y'−y.x' (les deux
parallèles entre eux est nul (sin a =0) .
La norme du résultat , premières lignes de la matrice (M) sont
r nulles) .
N = xN2 + yN2 + zN2 =S ,représente la surface

G.BRECHE 1 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Surfaces et Cubatures

On obtient la surface du triangle hauteur .Hors ,dans le cas de la figure ,la


r r
construit sur les deux vecteurs V et W en base a pour surface S et la hauteur est le
v
prenant la moitié de la surface S (cf. produit h= A . cos β .En conséquence ,la
figure) , traduction géométrique du produit mixte
de trois vecteurs non parallèles deux à
deux ,mais dont les directions sont
concourantes ,est un volume ,entre autre
,celui d’un parallélépipède dont la base est
r r
définie par les vecteurs B et C ,et la
r
hauteur par le vecteur A ,ainsi que l’angle
b .On peut ainsi déterminer d’autres
volumes élémentaires tels le prisme à base
triangulaire et le tétraèdre ,dont le volume
r est la sixième partie du produit mixte des
soit : N1 = 1 xN2 + yN2 + zN2 =S' . trois vecteurs le définissant .La base étant
2
un triangle ,on a un prisme à base
Le produit mixte :Soient trois vecteurs r
r r r triangulaire au départ de longueur A ,qui
A , B et C ,toujours dans l’espace
tridimensionnel ,on appelle produit mixte est lui-même composé de trois tétraèdres
( )
s r r r r r
la quantité : V = A,B,C = A.(B ∧C) ,soit le de volumes identiques (cf. figure) .
r
produit scalaire du vecteur A et du vecteur
r r r
N = B∧C ,perpendiculaire au plan bâti sur
r r
B et C ,dont la norme représente la surface
S ,le résultat est donc un nombre
.Considérons la figure suivante qui
représente un parallélépipède définit par
trois vecteurs concourants :

Cette méthode convient bien pour les


formes élémentaires prismatiques en
général ,mais n’est pas praticable pour les
formes courbes .De même ,le produit
vectoriel convient bien pour les surfaces
La norme du produit scalaire de deux élémentaires dont les contours sont des
vecteurs a pour expression : droites (à base de parallélogrammes ou de
A.B = A . B .cos ( AB ) .Ce qui ,transposé
v r r v triangles) .
r r v r
dans notre cas devient : A. N = A . N .cos β
.Le volume d’un parallélépipède
quelconque est le produit de sa base par sa

G.BRECHE 2 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Surfaces et Cubatures

2.11 – Surfaces de polygones


A l’aide du produit vectoriel ,on peut peut donc extraire R² et le passer dans la
calculer les surfaces de formes relation précédente ,et on obtient
polygonales symétriques telles que n.a² 2.π
: S= .sin .
pentagones ,hexagones ,octogones ,etc.  2.π  n
4.1−cos
.En effet ,ces formes sont constituées de
 n 
triangles à côtés égaux ,dont l’angle au
Les volumes de prismes coniques et
2.π
sommet vaut α = ,n étant le nombre de droits se calculant de la manière vue ci-
n dessus ,S étant la surface de la base
côtés de la figure .Or ,cette dernière est
calculée comme ci avant ,soient :
inscriptible dans un cercle de rayon R .En
application du produit vectoriel ,on peut Pour le prisme conique : V = S . h ,et le
3
2.π
écrire immédiatement : S =n. R² .sin .Si prisme droit à génératrice de longueur l et
2 n d’inclinaison b sur la verticale
on connaît le côté a de la figure ,on a : : V = S .l .cos β .
a²=2. R²−2.R².cosα =2. R².(1−cosα) ,on

2.12 – Surfaces quelconques


A l’aide de la méthode géométrique du (exemple de surface discrétisée ci-
produit vectoriel ,on peut calculer la valeur dessous).
d’une surface de forme quelconque dans
l’espace à trois dimensions .Pour cela ,il
est toujours possible de discrétiser cette
dernière en un ensemble de triangles
contigus .Ceux-ci seront d’autant plus
nombreux que la précision du calcul
recherchée est grande .La surface
recherchée sera donc la somme de ces
surfaces élémentaires .les sommets de
chacun des triangles communs à d’autres Il suffit de se fixer un repère bi ou
triangles adjacents sont ,dans ce cas des tridimensionnel local ,par exemple
nœuds ,qui peuvent être connus par leurs d’origine A ,de lister les coordonnées de
coordonnées (dans l’espace ou le plan) chacun des points A à N dans ce repère ,et
,donc ,on connaît les vecteurs composant pour chacun des triangles ,de lister ses
le produit vectoriel .A remarquer qu’on sommets respectifs et ainsi d’en déduire
peut faire de même pour le calcul de les deux vecteurs composant le produit
volumes en discrétisant un volume vectoriel associé au triangle en cause .Ici
quelconque en tétraèdres .Cette méthode ,nous avons 12 nœuds et 11 éléments .
est une discrétisation en éléments finis

2.2 – Le Calcul intégral


Une autre possibilité de calculs de peut aussi utiliser les intégrales circulaires
surfaces et de volume est le calcul intégral pour le calcul de surfaces fermées (c’est
.Sa portée est plus étendue que la méthode sur ces dernières que sont basés les
précédente puisqu’elle permet d’évaluer planimètres) .D’autre part ,la plupart des
des surfaces et des volumes à base de courbes peuvent être mises sous la forme
courbes continues (telles que cercles de leur équation telle que y= f(x) .Pour les
,ellipses ,paraboles ,etc.) .Beaucoup de solides de forme pyramidale ou conique
surfaces et volumes usuels peuvent être
calculés à l’aide d’intégrales simples ,on
G.BRECHE 3 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Surfaces et Cubatures

,on utilisera avec profit le théorème de peuvent se calculer facilement à l’aide de


Thalès ,qu’on rappelle ici . b

la formule de Leibnitz : V =π. a y².dx ,avec
a≤ x≤b .
Exemple 1: Soit à déterminer le volume
d’une sphère de rayon R (figure) .

Sur la figure ,le point F est le foyer .La


longueur des segments AB et ab est
directement proportionnelle à leur distance
au point F ,centre de la projection .Soit Son équation est : R²= x²+ y² ,qui
x=Fc’ ,la distance du segment AB au
point F et x’=Fc ,la distance de ab à F ,on ,rapportée à la forme y=f(x) ,devient :
y²= R²− x² ,les bornes d’intégration
peut écrire : ab = x' ,on aura sont :a=-R et b=R .On obtient :
AB x
R
donc : ab= AB . x' .Cette dernière égalité  x3 
V =π .  R².x−  = 4.π .R3 .Pour une
x
 3 −R 3
sera très utile dans la suite .On aurait aussi
pu exprimer l’égalité des rapports en calotte sphérique de hauteur h et de rayon
posant x=FA (resp. x=FB) et x’=Fa (resp. de courbure R ,les bornes d’intégration
x’=Fb) ,la relation de proportionnalité seront :a=R- h et b=R .la relation à
R
reste inchangée (la valeur du rapport x'  x3 
x résoudre étant alors : V =π .  R².x− 
 3  R−h
restant la même) .
La forme générale du calcul d’une .Ce qui revient à soustraire de la demi
surface plane sous tendue à une courbe sphère le segment sphérique de longueur
y=f(x) et limitée par l’axe des abscisses x R-h ,d’où ,tous calculs faits :
b b π .h²
,s’écrit : S =∫ f(x).dx= ∫ y .dx ,avec a≤ x≤b . V= .(3.R−h ) ,le rayon de la base de ce
3
segment vaut : r = h.(2.R−h ) .Sa surface
a a
Pour une surface de révolution dont la
génératrice est une courbe de la forme est S =2.π .R.h .
y=f(x) ,on peut obtenir la surface à l’aide Exemple 2 :Soit à déterminer le volume d’un
de la relation cône de hauteur h ,dont le rayon de la base
b
est R .La variation du rayon de la section
suivante : S =2.π .∫ f(x). 1+( f '(x))².dx
a avec sa hauteur x s’écrit : r = x.R ,en
h
,relation qui n’est pas très pratique dans application du théorème de Thalès .Le
beaucoup de cas ,car elle nécessite souvent volume à pour expression :
une intégration par parties avec une h
fonction racine .Citée simplement pour V =π . ∫ x².R² .dx ,tous calculs faits ,on
information . . 0

Les volumes de révolution d’axe y π . R3
dont la génératrice est une courbe dans le obtient : V = .h .Le volume du tronc
3
plan (x,y) ,d’équation de la forme y=f(x)
G.BRECHE 4 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Surfaces et Cubatures

h
de cône dont le rayon de la petite base est x².(R −r)²
V =π .∫ .dx ,soit
r s’obtient en posant : r'= x (R −r ) ,et . h²
h 0

π .h
enfin : V = .(R²+ R.r +r² ) .
3

2.21 – Courbes décrites par leur équation


Pour suivre ,on trouvera ici quelques a=1). a≤ x≤h+ a ,Soient R ,le rayon maxi
courbes ouvertes ou fermées qui de l’hyperboloïde et h ,sa longueur ,on
a : b²= R²
engendrent des volumes de révolution
,avec a=1 .
courants dont l’axe de rotation est l’axe x h.(h+ 2)
,attention ,pour le volume du solide
complet ,prendre le double de l’intégrale
( )
y²=a². x² +1 (2) ,type ‘tour de

de Leibnitz ou faire varier x de sa valeur refroidissement’ de hauteur h ,a est le petit
rayon de la tour suivant y, −h ≤ x≤ h ,avec R
maxi négative à sa valeur maxi positive
(solution choisie ici) : 2 2
- Le cercle : x²+ y²= R² , y²= R²− x² , − R≤ x≤ R a².h²
son grand rayon ,on a : b²=
( ) 16.(R²+1)
.

- L’ellipse : x² + =1 , y²=a². 1− x² ,a est le
b² a² b²
demi grand axe suivant y ,b ,le demi petit - La parabole : y²=2. p x ,avec p = b² ,b est
2.a
axe suivant x. −b≤ x≤b . la longueur du paraboloïde suivant x ,a est

( )
- L’hyperbole : x² − =1 , y²=b². x² −1 (1) ,a
a² b² a²
le rayon du cercle de fermeture ,suivant y.
0≤ x≤b .
est la distance de la courbe pour y=0 à
l’axe y (on peut poser pour simplifier

2.22 – Surfaces et centre de gravité


Pour déterminer des volumes de une surface S tournant autour d’un axe ne
révolution complexes ,on est amené à coupant pas la courbe la délimitant est égal
déterminer la position du centre de gravité au produit de cette surface par le périmètre
de la surface qui engendre ce volume .Soit du cercle décrit par son centre de gravité
une courbe limite d’équation y=f(x) ,la .Soit : V =2.π . xG .S .Un exemple typique
position en abscisse du centre de gravité est le volume d’un tore dont le rayon de la
de cette surface est issue section est r ,et de rayon R ,qui correspond
b
à xG .En effet la section s’écrit : S =π r² ,en
∫a x.f(x).dx application du théorème de Guldin ,nous
de : xG = .Le théorème de Guldin
avons le volume V =2.π 2 . R .r² .Sa surface
b

∫ f (x ) . dx
a latérale s’écrit : S L =4.π 2 . R .r .
nous énonce que le volume engendré par

2.3 – Surfaces planes


Cette catégorie regroupe les surfaces quelconque .Dans ce dernier cas ,on
de contours de forme simples telles que utilisera les ressources du calcul intégral
cercle ,triangles ,etc. ,mais aussi les numérique .Pour les solides à forme
surfaces de forme quelconque limitées par géométrique simple ,un formulaire est
l’axe des abscisses et une courbe joint en fin de chapitre .

G.BRECHE 5 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Surfaces et Cubatures

2.31 – Intégration numérique


b−a  ya + yb + yi  ,la précision de
Cette méthode est utilisée en n −1

particulier pour les cubatures de déblais et S =


n  2 ∑
i =1 
remblai pour les voies de communication
la valeur obtenue est fonction du nombre
(routes et voies de chemins de fer) .La
de divisions ,soit ,pour l’erreur
précision du calcul de la surface dépend
(b−a)3
directement de la finesse du découpage .Le :ε= y"(x) .
principe est simple .Soit la figure suivante 12.n²
qui représente une courbe quelconque dans - Méthode de Simpson
le plan (x,y) .Il s’agit de déterminer la Plus précise que la précédente .
surface sous tendue à la courbe entre les Dans le cas où la courbe passe par 0
abscisses x=a et x=b .Pour ce faire ,on (ci-dessous) ,le résultat algébrique obtenu
divise l’intervalle [a,b] en n parties égales est la différence entre la surface de la
. partie positive et la partie négative de la
courbe ,soit le cubage excédentaire .

- Méthode des trapèzes

3 – Formule de Sarron
sin (π −α )=sin α En posant
successivement AB=a,BC=b et CD=d
pour les longueurs et
S = 1 .(ab.sin AB +bc.sin BC +cd .sin CD )
2
,soit en

généralisant : S = 1 .∑ Ai . Aj sin (Ai.Aj)


2

G.BRECHE 6 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Surfaces et Cubatures

V = h .(A²+a²+ Aa)
3

V = h .( A.B+a.b+ 2.A.b−a.B ) S L = h .(A+ B+a +b)


3 2

r=
a²+4.h²
4a
()
S =r² arcsin h − h ..(2.r −a )
r 2
()
V = S.d S L =2.d.r .arcsin h
r

 
r²+h²  h.(r²−4.h² )  r²+h²
R=
r
V =π .h. R²+


()
8 arcsin h 
R 
 S L =π .h+ r

()
S L =2.r .arcsin h
r
G.BRECHE 7 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Surfaces et Cubatures

π .h
V= .(2. R²+r² )
3

π . r²
V= .(H +h) S L =π .r .(H +h) , S E = π .r . r²+(H −h)²
2 2

G.BRECHE 8 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

G.BRECHE 1 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

G.BRECHE 2 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

G.BRECHE 3 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

G.BRECHE 4 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

G.BRECHE 5 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

G.BRECHE 6 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

G.BRECHE 7 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

G.BRECHE 8 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

G.BRECHE 9 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

intersection de deux voûtes en arc d’ogive

Vue en perspective conique du résultat

intersection de deux sphères par plan de bout ,puis rotation du tout ensuite
autour d’un axe vertical (celui de la plus grande sphère)
G.BRECHE 10 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

G.BRECHE 11 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

G.BRECHE 12 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

2 – La perspective conique
Dans cette partie d’étude des procédés utilisable à la condition qu’on puisse
graphiques ,la perspective conique ou détecter des horizontales et des verticales
centrale est d’une grande importance dans sur l’épreuve ,donc reste particulièrement
la mesure ou elle se rattache aux principes adaptée à l’architecture et aux installations
de la photographie .L’exposé qui suit n’a industrielles (chimie et pétrochimie) .Il ne
pas pour but la construction de ces s’agit également que d’exposer des
perspectives ,mais leur exploitation pour techniques opératoires ,pas de développer
obtenir les vues géométrales d’un objet ou la théorie qui s’y rapporte .Les problèmes
d’un bâtiment ,que se soient des élévations de mise à l’échelle du tracé définitif seront
ou des vues en plan .Donc ,de ce fait ,il évoqués dans un chapitre dédié à la
s’agit plutôt de photogrammétrie photogrammétrie .
graphique .Malgré tout ,cette méthode est

2.1 – Les éléments de base

G.BRECHE 13 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

Fiches résumé

G.BRECHE 14 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

2.2 – La perspective conique redressée


Considérons la figure qui suit . d = d1+ d2 .cosδ avec tg δ =1− 2.d1 ,
Le centre de projection P est toujours 2 d1 +d 2
situé sur l’axe vertical médian de la prise l’angle d’orientation de la vue en plan ,par
de vue .On pose successivement : d1=P1P rapport au tableau ou la ligne de terre est
,d2=P2P et d=OP ,distance de prise de vue donné par : tg α = d 1 + d2 .cosδ .On
à l’échelle du cliché .les éléments 2.d1
principaux de la perspective conique sont : remarquera avec profit les relations :
la distance du point de fuite principal à la Oj parallèle à ac et Ok parallèle à ab avec
ligne de terre ou au tableau : Oj ⊥ Ok et ac⊥ ab .

2.3 – Vraies grandeurs


Ces deux méthodes graphiques suivante) .La fuyante issue de PR1
permettent de tracer directement les intersectant la perspective en b’ donne le
élévations géométrales des façades .La point m sur la ligne de terre ,on a am=ab
première ,la plus complète aboutit et de même pour la fuyante issue de PR2
directement au tracé en ‘vraie grandeur’ passant par c’ qui donne n ,avec an=ac
des deux façades vues sur le cliché sans .Les fuyantes issues de PR1 et PR2 ,passant
obligatoirement passer par la vue en plan par c’’ et b’’ coupant les verticales
obtenue précédemment .Le point PR1 est le montant de m et n donnent la hauteur vraie
point d’intersection du cercle de rayon Ok au tableau des segments c’c’’ et b’b’’ .On
de centre k avec la ligne de terre projeté aura : PPR1 = d12 +Oj² −d1 et
sur l’horizon (droite P1P2) ,PR2 est issu de
l’intersection du cercle de centre j et de PPR2 =d 2 − d22 +Ok² .
rayon Oj avec la ligne de terre (figure

G.BRECHE 15 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

La deuxième méthode (figure éléments de façades .mais ,pas leur


suivante) appelée prolongement des position directement .
fuyantes ,permet d’obtenir la hauteur des

G.BRECHE 16 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

2.4 – Les plans inclinés

Cas où la pente g du plan P3a’b’ est connue ou détectable (pan unique ou 2 pans)
P2 P3 =OP2 .cot g γ et Pf1P2 =OP2

La pente est inconnue ,on utilise la géométrie descriptive


Soit les plans définis par deux droites concourantes .En général ,
Les sommets S sont situés sur au moins l’un des deux axes médians de AB ou AD

G.BRECHE 17 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

2.5 – Les surfaces cylindriques et sphériques

G.BRECHE 18 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

Vue à partir du point principal


Les déformations sont largement minimisées

Vue sous certains angles,,la perspective donne


un demi ellipsoïde de grand axe vertical
G.BRECHE 19 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

3 – La projection conique en plongée et contre plongée


C’est le cas de la majorité des photos d1 .d 2
d0 = ,l’angle d’inclinaison par rapport
prises pour la plupart .L’axe de prise de d3
vue n’est pas horizontal ,donc la à l’horizontale de l’axe de prise de vue est
perspective conique qui en résulte a au
: tgα = d0 ,enfin la distance de prise de
moins trois points de fuite .En D
posant :d1=P1Po ,d2=P2Po ,d3=P3PO et vue à l’échelle du cliché : OP=d0.cot gα
d0=POP ,D=P3P ,les dimensions .Sur les figures qui suivent ,on retrouve les
caractéristiques de la projection sont :La deux cas courants en photographie .La
distance D3 qui s’obtient par la mesure par première figure est prise en contre plongée
rapport à l’axe de la distance d’une arête ,le cas de la photographie terrestre
de l’objet à cet axe à deux niveaux courante ,l’axe est incliné vers le haut
différents ,soit a ,mesuré à une hauteur h .Dans le deuxième cas ,il s’agit surtout
du bord inférieur du cliché ,et b, mesuré à des prises de vue aériennes latérales
h1 de ce même bord ,On peut donc écrire : ,l’objectif est incliné vers le bas .Dans les
a. .(h1 −h )
d3 = deux cas on remarque que le point de fuite
a −b principal P est situé du coté de
La position sur l ‘axe vertical du point l’inclinaison de l’axe de la prise de vue .
de fuite principal P est donnée par

G.BRECHE 20 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

Photographie originale (perspective conique à 3 points de fuite)

Photographie redressée par logiciel ,exploitable par le procédé classique vu en début de


chapitre

G.BRECHE 21 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

Plan Issu de l’Histoire d’une maison


D’Eugène Emmanuel Viollet le Duc (1873)

Vues en perspective conique

G.BRECHE 22 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

Exemple de réalisation partielle de vues géométrales


(Hôtel de Ville de Wintzenheim ,Allemagne Fédérale)
G.BRECHE 23 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géométrie descriptive et perspectives coniques

Perspective conique frontale

Restitution du fort de Vincennes à partir de stéréoscopes


Colonel Laussédat (1865)

G.BRECHE 24 2006/2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

1 – Introduction
La photogrammétrie ,discipline qui conservation ou d’expertises ,dans le
s’est développée peu de temps après domaine judiciaire (relevés sur accidents)
l’invention de la photographie ,a pour ,mais aussi dans le domaine industriel
vocation la restitution d’objets ,sous forme ,concernant les phénomènes de
de plans ,en général ,géométraux déformation des structures ou d’expertise
d’ouvrages faits par l’homme .Elle ,et enfin aux relevés de l’existant .Dans le
concerne donc en général les éléments domaine aérien ,elle s’applique d’abord à
architecturaux .On a pu voir ,que la reconnaissance de terrain (domaine
,moyennant un travail graphique sur la militaire) ,puis celui de la cartographie à
perspective conique ,il est possible de divers usages .
restituer les faces vues d’un édifice à partir Les domaines physiques concernés par
de sa perspective conique . cette technique sont l’optique géométrique
La discipline s’adresse aux travaux et physique ,les ondes électromagnétiques
d’archéologie ,d’architecture ,aux fins de et les techniques laser .

2 – Redressement de perspectives
Le problème de la photographie ,qui à des opérations de redressement de
est une perspective conique ,est que façon à réaliser les conditions de
celle-ci ne peut être que rarement parallélisme de la perspective frontale .Il
effectuée dans les conditions idéales de existe plusieurs procédés pour y
la perspective frontale ,donc ,par essence parvenir :la méthode optique ,la plus
,chaque cliché ne peut être exploité ancienne ,et la méthode mathématique
directement sans corrections .En ou géométrique ,adaptée aux moyens
pratique le plan de l’objet n’est jamais informatiques actuels .Dans ce qui suit
,sauf heureuse exception ,strictement ,on détaillera d’abord les méthodes
parallèle au plan du tableau ,ou de la mathématiques ,les plus usitées
pellicule .D’où ,la nécessité de procéder actuellement .

2.1 – Rappels d’opérations sur les matrices


Soit une matrice A  a b  ,la matrice pour expression A−1: a' b'  ,l’équation
c d  c' d' 
identité I  1 0  .Le déterminant de la
matricielle précédente conduit à :
0 1  a' b'  .  a b =1 0  ,d’où ,le système de
 c' d'   c d   0 1 
matrice A est tel que : det =a.c−c.b .A tout      
()
r
vecteur V xy ,correspond un vecteur quatre équations à quatre inconnues :
 a.a'+cb'=1
()
r X
V1 Y obtenu par la transformation
b.a'+d.b'=0
 a.c'+c.d'=0 .La matrice des cofacteurs
 b.c'+d.d'=1
r r
V1 = A.V ,équation qui ,développée
transposée de A ,résultat de la résolution
devient :  X =a.x+b.y ..Inversement du système d’équations ,au diviseur près ,
 Y =c.x+ d.y
s’écrit : AT : d −b  .La matrice inverse
,connaissant V1 Y()
r X
()
r
,pour obtenir V xy ,on  −c a 
aura donc pour expression :
r
r V1
écrira que : V = ,qui peut s’écrire :
A A−1 = 1 .  d −b = 1 . AT .
r r det  −c a  det
V = A .V1 ,avec la condition A−1.A= I ,A-1
−1

est appelée inverse de la matrice A ,elle a Application aux rotations

G.BRECHE 1 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

Inversement ,connaissant le point P dans


Soit un point P  xypp  ,dans le repère
  le repère général ,les coordonnées de celui-
(o,x,y) (cf. figure) ,repère local qui est lui ci dans le repère local seront issues de
même tourné d’un angle a autour de o .Ce l’équation  xypp = R −1. X p  .comme nous
même point aura pour coordonnées    Yp 
pouvons le constater ,le déterminant de R est
P  X p
 dans le repère général (o,X,Y) .La égal à 1 (en effet , cos ²α +sin ²α =1 ) ,la
 Yp 
matrice de rotation pour passer du repère matrice de passage se réduit donc à la
local (o,x,y) au repère général (o,X,Y) transposée de R ,soit : RT :  cos α sin α 
α −sin α  .Les  −sin α cos α 
,s’écrit : R :  cos α cos α  ,d’où ,les coordonnées du point P dans le
 sin
coordonnées du point auront pour repère local :  xypp = RT . X p
.
   Yp 
expression :  X = R . xy pp  .
p
 Yp    C’est ce principe qui est utilisé dans la
première étape du redressement de
perspective conique .En effet ,dans
l’espace ,on dispose de trois possibilités de
rotations ,une autour de chacun des axes x
,y et z .Le but étant de ramener le plan de
l’objet (repère général) parallèle au plan
du tableau (repère local) .

2.11 – Inversion de matrices 3x3


Dans la partie précédente ,on a examiné en va ainsi pour chacun des termes de A ,en
le cas dune matrice simple .Lorsque l’ordre appliquant la règle des signes ,soit ,pour la
de la matrice augmente ,bien que le principe matrice des
d’inversion reste le même ,la quantité de  acof −bcof ccof 
calculs augmente rapidement .Le système cofacteurs : Acof  −dcof ecof − fcof  .La
 gcof −hcof icof 
d’équations comporte un nombre  
d’inconnues égal au carré de l’ordre de la matrice inverse de A s’écrira enfin :
matrice ,dans notre cas ,il se monte à neuf .  acof −dcof gcof 
a b c  A−1: 1 .  −bcof ecof −hcof = 1 . AcoT ,soit ,le
Soit une matrice carrée A  d e f  de det  ccof − fcof icof  det
ghi  
  produit de la transposée de la matrice des
déterminant det non nul .Le cofacteur de cofacteurs par l’inverse du déterminant de la
chaque terme de la matrice est le matrice d’origine A .Par cette méthode ,on a
déterminant de la sous matrice composée résolu le système d’équations A−1.A= I .Cette
des termes excluant la ligne et la colonne du
méthode se généralise à l’ordre nxn .
terme en question ,soit ,ici la sous matrice
associée à a ,soit : dét  h i =acof =e.i −h.f .Il
e f
 

2.2 – Rotations dans l’espace


Dans un repère (O,x,y,z) ,la matrice  cos α −sin α 0
de rotation vue au paragraphe précédent prend la forme : A:  sin α cos α 0 
 1 
 0 0

G.BRECHE 2 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

(c’est une rotation autour de l’axe z) ,son ,la matrice d’origine ,puis la transposée
déterminant est toujours égal à 1 .On appliquée aux points du plan objet pour
peut calculer la matrice des cofacteurs obtenir les coordonnées du point dans le
.on remarque de suite que celle-ci est plan Q parallèle au tableau à l’issue de la
identique à A .En poursuivant la phase .Comme on a vu précédemment ,la
démarche ,c’est à dire en transposant matrice à appliquer est la matrice R-1
cette matrice ,on obtient : .Pour ,inversement ,connaître les
 cos α sin α 0 coordonnées de l’objet ,à partir de celle
AT :  −sin α cos α 0  .Au final ,on du plan redressé ,on utilise la matrice R
 0 1 
 0
 x0 
conclut que la matrice inverse de A est sa ,soit la transposée de R. Le point M  z0 
transposée ,donc A−1 = AT .  y0 
Dans l’espace ,il y a donc trois  x' 
passe en m’  z'  par l’opération
rotations possibles ,une autour de chacun  y' 
des axes .En général ,un plan
matricielle Pm'= RT.PM .
photographié se trouve dans cette
configuration .Dans le cas d’un cliché
terrestre ,l’éloignement est positionné
suivant l’axe x ou y ,l’axe z étant
toujours celui des hauteurs ou altitudes
.Dans notre cas ,l’éloignement est choisi
suivant l’axe y ,ou des ordonnées (cf.
figure) .Cependant ,pour rester cohérent
avec la photo aérienne ,les vecteurs
unitaires de chacun des axes auront pour
r  1  r  0 r  0
composantes : X  0  , Y  0  et Z  1  .
 0 1  0

 cos β −sin β 0  cos β sin β 0 


RY :  sin β cos β 0  RYT :  −sin β cos β 0 
 0 1   0 1 
 0  0

L’opération de redressement du plan


de l’objet ,qui est une suite de rotations
est présentée dans ce qui suit dans
l’ordre logique des procédures manuelles
naturelles ,avec à chaque séquence ,la
matrice appliquée correspondante .(Soit

G.BRECHE 3 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

1 0 0  1 0 0   r11 r21 r31 


Rx :  0 cosα −sin α  RxT :  0 cosα sin α  le plan objet s’écrit : RT  r12 r22 r32  .Il
 0 sin α cosα   0 −sin α cosα   r13 r23 r33 
    
ne faut pas oublier que dans le cas
examiné ici ,ce n’est pas l’objet qui subit
les rotations ,mais bien le tableau et le
plan Q ,d’où ,l’utilisation de la
transposée RT .

Rappels :
1 - Soient deux matrices 2X2 : A  a b  et
 c d
A'  a' b'  ,on peut effectuer leur produit
 c' d' 
de deux façons : la

 cos γ 0 −sin γ   cos γ 0 sin γ  première : A× A' =  aa'+bc' ab'+bd'  ,et


RZ :  0 1 0  RT :  0 1 0   ca'+dc' cb'+dd' 
 sin γ 0 cos γ  Z  −sin γ 0 cos γ 
    la deuxième : A'×A=  aa'+b'c a'b+b'd 
A l’issue de ces opérations ,la  c'a +d'c c'b+dd' 
matrice de rotation finale ,autour du ,on constate que suivant l’ordre des
point P sera le produit des trois matrices matrices dans la multiplication ,le
,dans l’ordre des opérations (le produit résultat final est différent ,donc
de deux matrices n’étant pas commutatif) A× A'≠ A'×A .
.Soit : R = RY ×RX ×RZ .Elle s’écrira : 2 - D’autre part ,On a vu précédemment que
 r11 r12 r13  A−1.A= I ,A étant une matrice rotation ,on
R  r21 r22 r23  .Sa transposée peut également écrire et vérifier que
 r31 r32 r33 
  AT .A= I ,en définitive ,on en déduit que
,permettant de passer des coordonnées
AT =A−1 .Cette constatation est très
du point exprimées dans le plan redressé
aux coordonnées de ce même point dans importante pour la suite .
.
2.3 – Le redressement de la perspective
Tout d’abord ,quelques données X
mathématiques concernant la perspective M  Z  ,le point sur le plan objet ,on
conique : Y 
pose Op =Y et OP= D (cf. figure) .Les
coordonnées du point m ,image du point M
,sur le tableau ,s’écrivent : x= D.X et
Y
D.Z
z= ,inversement ,connaissant le point
Y
m ,on pourra restituer celles du point M
 X = x.Y 
 D 
,sur le plan objet ,soit M Z = .Y  .Cette
 z
 D 
 Y 
 
relation est exacte que si le tableau et le
plan objet sont strictement parallèles .De
G.BRECHE 4 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

plus ,on constate que la résolution impose - et enfin ,tous calculs faits :
la connaissance de l’éloignement vrai Y du  r11.X +r12.Z −r13 .c 
point M ,ainsi que celle de la distance D .  x=(Y0 − y). r31.X +r32.Z −r33.c 
M
r21.X +r22.Z −r23 .c 
(2) .
- Calcul des coordonnées  z =(Y0 − y). 
Dans le cas qui nous occupe , le plan  r31.X +r32.Z −r33.c 
objet reste fixe ,mais les plans du tableau
(P,X,Y) et (P’,x’,y’) tournent pour se
positionner parallèlement au plan objet ,ce
qui correspond à la réalité des prises de
 x
vues .Soit un point M  z  dans l’espace
 y
objet ,après mis en forme ,c’est à dire
avoir redressé le plan objet par la série de
rotations qui s’imposent ,le point M aura
comme correspondant ,dans un plan
 x' 
parallèle au tableau M'  z'  ,dans le repère
 y' 
(P’,x’,z’,y’) (cf. figure) .La liaison entre
ces deux points est issue de l’application
P'M'= RT ×P'M (1) ,RT étant la matrice
inverse des rotations exprimée
précédemment .Soit la distance P'O =Y0 du
point d’observation au plan (x’,z’) .Les
coordonnées du point m ,projection de M’
En définitive ,pour pouvoir passer de
sur le tableau s’écriront : X = c.x' et l’objet au tableau et inversement ,il nous
Y0 − y'
faut connaître d’une part ,la distance c
Z= c. z' .En reprenant la relation (1) ,les
Y0 − y' ,encore nommée ‘distance principale’ ,la
distance Y0 du point d’observation O au
coordonnées de M’ deviennent :
plan objet ,et d’autre part les trois angles
 x'=r11. x+r21. z +r31. y de rotation a ,b et g ,qui sont les angles de
 z'=r12 . x+r22 . z +r32 . y .D’où les rotation de l’image .
 y'=r13 .x+r23 . z +r33 . y
De plus ,pour déterminer les neufs
coordonnées dans le tableau : coefficient de la matrice de rotation ,il
 r11 .x+ r21.z +r31 .(Y0 − y)  faut au moins ,soit connaître la distance y
 X =c. r13 .x+r23 . z +r33 .(Y0 − y) 
m  (1) . ,ce qui suppose de pouvoir disposer d’au
r12 .x+ r22 .z +r32 .(Y0 − y)
 Z =c. r13 .x+r23 . z +r33 .(Y0 − y)  moins deux images de l’objet ,soit
  procéder à l’aide d’au moins 3 points
Inversement ,on obtiendra les Objet connus par leurs coordonnées objet
coordonnées du point M ,à partir de celles et tableau ,ce qui conduit à la résolution
du point m ,par les opérations suivantes : d’un système de 9 équations à autant
- P'M = R×P'M' qui donnent : d’inconnues .Les nouvelles coordonnées
 x=r11. x'+r12 . z'+r13 . y' du point dans le cliché redressé
 z =r21. x'+r22 . z'+r23 . y .Sachant que s’obtiennent en posant Y0 − y =c ,et en
 y −Y0 =r31.x'+r32 . z'+r33 . y'
X .(Y0 − y') Z .(Y0 − y')
prenant les coordonnées de m X ()
Z non
x'= et z'= redressées dans les équations (2) .
c c

G.BRECHE 5 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

2.31 – Remarques
Précédemment ,on a explicité les 
constituants de la matrice de rotation  sinα =r32
conduisant au processus de redressement ,soient : tg β = −r12 .Ces expressions sont
r22
de la perspective .Celle-ci a pour forme :  r31
 tg γ =
 r11 r12 r13  r33
R  r21 r22 r23  .Les termes de cette explicitées mathématiquement ,
 r31 r32 r33 
  En ce qui concerne les coordonnées x
dernière ont pour expression : et y du point M ,telles qu’elles sont
r11 =cosγ. .cos β +sin α . sin β .sin γ utilisées ici ,il est impératif de voir celles-
ci comme des distances entre la projection
r12 =−sin β . cos α
du point O sur le plan objet et le point M
r13 =−sin γ .cos β +sin α .sin β .cos γ
 xm   x0 
r21 =cos γ .sin β −sin α .cos β . sin γ lui même si on écrit : M  zm  ,et O  z0 
r22 =cosα .cos β  y  Y0 
,coordonnées du centre de projection dans
r23 =−sin β . sin γ −sin α . cos β . cos γ le repère du plan objet ,nous aurons
r31= cos α . sin γ
effectivement  x= xm − x0 à reporter dans
r32 =sin α  z = zm − z0
r33 =cos α .cos γ les équations vues précédemment .D’autre
De ceux-ci ,on peut connaître les part ,on a admit jusque là que le centre de
lignes trigonométriques des angles de perspective correspond au point principal
rotation autour de chacun des axes ,donc que la géométrie de l’appareil de
prise de vues est parfaite .

2.4 – Le redressement optique


Soit la figure suivante comportant une 1 – La position du centre du cliché
photo inclinée d’un angle a par rapport au en posant : Nn'=Z + c SN = Nn'
plan de l’objet photographié . cos α sin α
d’où : Sk =SN −kN =SN −c.tg α
2 – l’angle d’inclinaison g de la table
On peut écrire : Sa =SN −kN − c d’où
tg α
f
sin β = et γ =α + β et la position du
Sa
centre optique de l’objectif de restitution :
So= Sa .cos β + f . tg α
On connaît la distance principale c de Le faisceau optique redressé a donc la
l’objectif de prise de vue ,la distance Z de configuration ci-dessous :
prise de vue ,ramenée à l’échelle du cliché
,ainsi que la distance focale f de l’appareil
optique de restitution .Le but de
l’opération est de positionner correctement
l’objectif de l’appareil de restitution ,ainsi
que la table sur laquelle la photo sera
redressée .
Pour cela ,on détermine
successivement d’après le schéma les
quantités :

G.BRECHE 6 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

L’angle b et la distance So varieront et inversement .A noter qu’on peut


directement avec la focale f du restituteur .Si 2.c f .sin 2α
écrire : So= et sin β =
f augmente ,So et b augmentent également sin 2α 2 c.

2.41 – Conditions optiques


Considérons la figure suivante : x'=oo"−f .Le dispositif optique doit
remplir les conditions optiques suivantes
(lois de Newton) :
tg α .tg β
1 - x. x'= f² ,qui s’écrit : So. =f
tg α +tg β
2 - et 1 = 1 + 1 .En fait ,ces deux relations
f oo" ok
mènent au même résultat et sont donc
interchangeables .

Dans le triangle rectangle Sok ,on peut


écrire : ok =So.tg β d’où : x=ok − f
De même ,dans le triangle
Soo",rectangle également ,avec
α =γ − β ,il vient : oo"=So.tg α ,on en tire

2.5 – La chambre claire


C’est un petit appareil optique très
simple ,inventé par le docteur William
Hyde Wollaston en 1804 ,et breveté deux
ans plus tard .Utilisé au départ par les
peintres et dessinateurs artistiques pour la
reproduction directe de sujets ,au fil du
temps ,il a trouvé son usage dans les
opérations de levés topographiques et
architecturaux .Le colonel A. Laussédat
,précurseur français de la photogrammétrie
l’a utilisé avec succès en particulier pour
les travaux de levés de fortifications et de
siège de Paris pendant la guerre de
1870/71 .Depuis ,il a servi à l’IGN pour
les opérations graphiques de redressement Une chambre claire de Wollaston
photographique jusqu’à la fin des années Perfectionné au fil du temps ,pour
1970 .De nos jours ,cet appareil n’est corriger des défauts de jeunesse ,par Amici
apparemment plus produit ,on ne le trouve ,Bart et d’autres ,pour en améliorer la
plus guère qu’à titre d’antiquité précision du relevé et le confort
scientifique . d’utilisation .

2.51 - Description
Avant d’en expliciter l’usage dans le perfectionnements principaux (adjonction
domaine qui nous intéresse ,il est mieux de de lentilles ) qui en ont amélioré l’usage
commencer par la description géométrique par la suite .
et optique ,ainsi que de ses

G.BRECHE 7 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

Tout d’abord ,la forme du prisme qui suffit donc de suivre les contours vus à
en est le principal organe : travers le prisme .
De forme quadrangulaire (figure L’image de l’objet ,après sa double
suivante) ,dont un des angles (dcb) vaut réflexion dans le prisme ressort droite dans
135° ,ses deux faces inférieures sont le plan de l’image virtuelle .Si la distance
argentées (les faces cd et cb ,à réflexion du plan objet au prisme est supérieure à
complète) celle du plan image réelle (la restitution)
au prisme ,on sera amené à réduire l’image
projetée ,dans le cas contraire ,on
agrandira celle-ci ,le tout à l’aide de
lentilles appropriées placées en avant du
prisme .(En général ,la distance image
réelle/prisme est d’environ 30 à 40
centimètres) .
Un inconvénient important est dû à la
Ses particularités géométriques sont conformation de l’arête b .En effet ,si
les suivantes :d’après la figure ,on a l’observateur déplace un tant soit peu son
ce=cf = ab ,la distance parcourue par un regard ,l’image projetée va changer de
2 point de vue .Pour y remédier ,on a
rayon lumineux de la face ad à la face ab pratiqué sur l’arête b un œilleton sphérique
est d =2. ab =ab. 2 .On pourra vérifier dont le centre est exactement sur cette
2 dernière ,ramenant ainsi le point o sur
que cette distance est identique à mp l’arête .Cela donne la conformation
(figure ci-dessous) . suivante :

Les traits mixtes fins représentent le


trajet des rayons lumineux correspondant
L’observateur place son œil à l’aplomb au champ de vision à l’infini ,sans
de l’arête b .A travers le prisme ,il voit correction ,permettant le tracé de
l’image de l’objet ,et en direct sur le plan l’œilleton .
image ,il voit la pointe de son crayon .Il lui

2.52 – Utilisation en redressement


La méthode est directement issue du professionnels ,il est toujours utile d’en
procédé optique détaillé précédemment donner un aperçu au moins à titre
.Bien que devenue obsolète chez les documentaire .

G.BRECHE 8 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

3.1 – Restitution par intersections


Pour cela ,on peut utiliser deux c est la distance principale de l’appareil
méthodes ,la méthode par le calcul et la de prise de vue ramenée à l’échelle du
méthode graphique .Dans les deux cas ,la tirage ,F est la projection du centre P sur
restitution nécessite deux prises de vues ce dernier .On détermine à partir de F ,la
effectuées de deux points de vue différents distance x de F à a .On en déduit l’angle
,chacune étant repérée précisément l’une a ’ par : tg α'= x .Pour le cliché de gauche
par rapport à l’autre et orientées de même . c
,on aura ,d’après la figure : α =GA −α' ,celui
de droite : β =GB +α' .
La méthode graphique utilise les
procédés de la perspective conique ou
encore linéaire (figure suivante) .Sous le
second empire ,le colonel Laussédat l’a
largement utilisée pour dresser des plans
topographiques .Le procédé est simple et
ne nécessite que peu de données de
départ :la distance vraie AB (notée dans la
suite dAB) entre les deux stations de prise
Le cas par le calcul a été évoqué de vue ,les angles GA et GB et la distance
précédemment dans le chapitre ‘Levés et focale ou principale vraie c de l’objectif
implantations’ , paragraphe 2.1 – ‘levé des .Pour opérer ,les axes des prises de vues
façades’ ,qui nous donne pour les doivent être parfaitement horizontaux ,à
coordonnées planimétriques d’un point a défaut ,les épreuves doivent être redressées
dans le repère local (A,x ,y) .D’après la avant .
figure (formules de Delambre) :


( )
xa = ya . tg π −α
2
 ya = − AB
( ) ( )
(1)
 π
tg + β −tg −α π
 2 2
Reste à déterminer les angles a et b
pour le point considéré .La méthode est
simple ,considérons le schéma suivant :

La mise en place comporte les étapes


qui suivent :
1 – Détermination de la distance f à
l’aide de la distance focale c et du facteur
d’agrandissement E de l’épreuve ‘papier’
par rapport au négatif ,soit : f =c. E .

G.BRECHE 9 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

2 – Calcul de la distance AB en chacun des clichés ,incliné suivant l’angle


fonction de l’échelle e de restitution GA (resp. GB) .On positionne de même les
choisie ,soit : AB= d AB épreuves A et B parallèlement à leur ligne
e de terre respective (tel que sur la figure) .
3 – Positionnement des lignes de terre
de chaque cliché à la distance f du foyer de

3.11 – La restitution planimétrique


La mise en place étant maintenant A remarquer que les éloignements (AA
terminée ,nous pouvons passer à la phase et AB) de chacun des points tracés ainsi au
de restitution planimétrique .Considérant centre de projection des clichés sont exacts
le point a ,visible sur les deux clichés de la à l’échelle e choisie ,ceci va servir à la
figure précédente ,on procède ainsi : restitution des élévations ,la vue en plan
1 – tracé de la ligne de rappel de ce est tracée à l’échelle e .
point jusqu’à la ligne de terre Reste le problème des points tels que C
correspondante à partir de chacun des ,visible sur un seul des clichés (sur le
clichés qui donne les point a’ et a’’ . cliché B ,en l’occurrence) .Pour le
2 – de a’ on joint le centre de résoudre ,on peut utiliser les principes de
projection A du cliché A ,et de a’’ on joint tracé de la perspective conique en se
B. servant des points de fuites et du centre de
3 – On prolonge les deux lignes projection ,on peut également considérer
obtenues (a’A et a’’B) l’une vers l’autre que ce point se situe sur une
.Leur point de rencontre sera le point A perpendiculaire à la façade passant par A
cherché .On procède ainsi jusqu’à .En intersectant cette perpendiculaire avec
obtention de la vue en plan (cf. figure) . le rayon Bc’’ ,on trouve ainsi le point C
(figure) .

3.12 – La restitution altimétrique


Nous avons vu qu’en traçant la vue en
plan ,on obtenait les distances à l’échelle
de chacun des points du cliché à son foyer
de projection .On utilisait ,dans ce cas les
deux tirages .Pour les dépouillements
altimétriques ,un seul suffit .Du tirage ,on
connaît la distance f ,distance principale
ramenée à l’échelle de l’épreuve ,on a
déterminé la position de la ligne d’horizon
de celle ci ,elle passe par F .Sur le cliché B
,on veut déterminer l’altitude du point C
(figure précédente) ,situé ,d’après la
restitution planimétrique ,à la distance dBC
=BC .Sur le cliché ,on va mesurer la cote y
de ce dernier point au dessus de la ligne
d’horizon (figure suivante) . La cote d’altitude du point ,à l’échelle
y .d BC
de restitution sera donc : zC = (2) .
f
Les relations (1) et (2) définissent donc
complètement chaque point du couple de
clichés .

G.BRECHE 10 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

La méthode graphique :La restitution position sur celle-ci n’a pas d’importance)
en plan étant réalisée ,le procédé de ,de celui-ci ,on trace une fuyante
restitution altimétrique ne nécessite pas de aboutissant au point e sur la ligne de terre
calculs .On utilise simplement les (de même ,sa position sur cette dernière
méthodes de la projection conique .On n’a pas d’importance) .de l’intersection de
obtient directement les élévations à Aa’ avec le tableau ,on mène la
l’échelle de la vue en plan .On utilise perpendiculaire à la ligne de terre
,comme dans la méthode calculée ,un seul aboutissant au point a’’ ,intersection de la
des clichés .Soit l’exemple suivant : fuyante issue de o ,joignant la
perpendiculaire à la ligne de terre au point
A .On mène ensuite l’horizontale issue de
a’’ ,intersectant Pe en c ,on mène
également une horizontale du point a en
direction de P .L’intersection cette
dernière avec la verticale issue de c donne
le point b ,qu’on joint à P et qu’on
prolonge jusqu’à la verticale issue de e ,on
obtient ainsi zA .La longueur du segment
zAe est l’altitude du point A ,à l’échelle de
la restitution .
En procédant ainsi pour tous les points
,on reconstitue l’élévation ,en utilisant les
règles classiques du dessin industriel .Il
n’est donc besoin que d’un compas et
d’une règle pour obtenir le résultat (les
La vue en plan des parties vues est élévations) .Il existe encore deux autres
déterminée .Reste à tracer les élévations méthodes graphiques pour obtenir ce
des façades vues .Soit à déterminer résultat ,largement décrites dans les
l’élévation du point A de la vue en plan ouvrages traitant de la perspective conique
.Dans un premier temps ,on positionne un .Le résultat final est identique .
point de fuite P sur la ligne d’horizon (la

3.2 – Restitution à l’aide d’un seul cliché


Dans certains cas bien précis ,il est
possible de n’utiliser qu’un seul cliché
pour restituer un objet .La méthode
graphique mise en œuvre est connue des
milieux artistiques (peintres et architectes)
.En règle générale ,si on restitue les formes
,les proportions et l’orientation du modèle
sans difficultés ,pour ce qui concerne
l’échelle de tracé ,elle dépend directement
du cliché .En fait ,c’est la procédure
inverse du tracé de la perspective à partir
des vues géométrales .Si la photo a été
prise en plongée ou contre plongée ,il est
possible d’en produire malgré tout des
vues géométrales ,cela a été décrit dans la
partie consacrée à la perspective conique
(s’y reporter) .Soit l’exemple suivant :

G.BRECHE 11 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

Cependant ,il existe une possibilité de de diamètre P1P2 et sur l’axe vertical de
déterminer l’échelle du tracé restitué en la photo .L’intersection de cet axe avec la
faisant le rapport entre la distance de droite P1P2 donne le point P .La ligne de
l’horizon à la ligne de terre qui est à la terre est la génératrice horizontale
base du cliché et la hauteur exacte de l’axe inférieure de la photo .
de l’objectif au sol ,mais ,dans tous les cas A partir de là ,on peut ,sans difficultés
,on ne maîtrise pas l’échelle de restitution tracer la vue en plan ,puis les élévations
.On peut facilement positionner les des façades vues en utilisant les techniques
cheminées et chiens assis ,ainsi que le de la perspective conique .La distance
point c .Si la toiture est à pans coupés ,il entre la ligne d’horizon et la ligne de terre
faut avoir recours aux procédés étant la hauteur de l’axe de l’objectif sur la
d’intersection .L’exemple ci-dessous qui prise de vue .
est une photo du château de Chambord Ce procédé reste malgré tout fastidieux
,côté jardins ,prise avec un appareil ,surtout si ,comme pour l’exemple
argentique format 24x36 ,et de focale 35 présenté ,le modèle est chargé .Un certain
mm ,redressée au préalable ,décrit les nombre d’architectes dont Henri Deneux
tracés de mise en place des éléments (1874/1969) ,auteur d’un fascicule à ce
géométriques .La procédure est la sujet ,intitulé : ‘La métrophotographie
suivante : appliquée à l’architecture’ (1930), s’en
1 – recherche des points de fuites P1 et sont servis pour des études de monuments
P2 ,en traçant les fuyantes issues existant ,bien que la précision de
d’horizontales repérables sur les façades restitution soit bien inférieure au procédé
.La ligne d’horizon joint ces deux points . d’intersections et qu’on ne maîtrise pas
2 – Recherche du point O ,centre de la l’échelle finale .
projection .Celui-ci est situé sur le cercle

3.3 – Conclusions
La restitution par intersections ou l’utilisent également ,en particulier dans le
encore par triangulation est employée de domaine de la métrologie .Une procédure
façon privilégiée en raison de la précision qui en dérive est la stéréophotogrammétrie
qu ‘elle procure .Elle s’utilise tant en ,mise en œuvre aussi bien dans le domaine
photographie argentique que numérique terrestre qu’aérien (cartographie) .
.les procédés de relevé par scanner 3D

G.BRECHE 12 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

4 – Coordonnées sur le cliché redressé


A partir du cliché redressé ,on va dessus de la ligne d’horizon est d’après la
maintenant pouvoir déterminer les figure :d h .Son altitude par rapport à la
ligne d’horizon restituée sera : zb =Y +c .δ h
coordonnées de tout point de celui-ci dans
l’espace à trois dimensions .On connaît la c
distance principale de l’objectif c ,sa (2) .
hauteur vraie au dessus du sol h0 .Sur le Les grandeurs vraies des coordonnées
cliché ,on a positionné la ligne d’horizon d’un point quelconque M
au dessus de la ligne de terre (en général
,cette dernière correspond à la limite
( e e e
)
seront : X ,Y , z .Coordonnées issues des
inférieure de la photo) ,sa hauteur est h .Le relations (1) et (2) précédentes divisées par
repère orthonormé de travail est constitué le facteur d’échelle e .
par la ligne d’horizon (axe x ,positif vers la Remarques :
droite) et la verticale passant par le centre Le centre O est impossible à
projeté o (axe y ,positif vers le haut) positionner dans le plan par le calcul ,ses
.L’échelle de restitution sera le rapport de coordonnées photo étant nulles toutes deux
la hauteur de la ligne d’horizon au dessus .
de la ligne de terre à la hauteur de l’axe de Par ce procédé ,on peut placer des
points qu’il est impossible de situer dans le
l’objectif au sol : e= h .
h0 plan par les méthodes strictement
()
Soit à déterminer le point a' Y X sur la graphiques ,tel le sommet d’un pan coupé
de toiture ,par exemple .
vue en plan .Ses coordonnées mesurées sur
()
D’autre part ,il est possible
le cliché sont a xy00 (cf. figure ci-dessous) d’automatiser facilement la procédure qui
traite du redressement à la restitution des
objets .
En ce qui concerne le problème du
redressement ,lors de la prise de vues ,il
est toujours souhaitable de relever
précisément l’angle de site de l’axe de
l’objectif lorsqu’on est contraint de
procéder en plongée ou contre plongée (à
éviter le plus possible) .
La précision de la restitution dépend
avant tout de la qualité du cliché .Le
problème étant de repérer les fuyantes des
horizontales ,donc de position l’horizon et
donc ,le centre de perspective .D’où le fait
Les propriétés de la perspective
qu’on utilise ces méthodes pour
conique et les données évoquées plus haut
l’architecture et les objets de forme
nous permettent d’exprimer simplement
géométrique définie ,comportant au moins
les valeurs cherchées ,soient :
deux horizontales repérables .Pour les
 X = h.x0 paysages naturels ,on utilise un procédé de
 y0
  h 
(1) .De même ,l’altitude photogrammétrie basé sur la stéréoscopie .
Y =c. y0 −1
  
restituée du point b ,dont la hauteur au

G.BRECHE 13 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

5 – La stéréophotographie
La stéréophotographie ,utilisée dès le photogrammétrie ,particulièrement depuis
début du vingtième siècle ,permet la fin de la seconde guerre mondiale ,tant
d’utiliser ses propriétés pour donner dans le domaine terrestre que le domaine
l’impression du relief ,donc ,d’évaluer des aérien .De nos jours ,elle quasiment
distances .C’est cette particularité qui a universellement utilisée .
permit son développement en

5.1 – La vision stéréoscopique


va donner une image et ,par O2 ,est
confondu avec B2 ,C est vu double .Ce
dédoublement du point est interprété par
le cerveau comme un relief ,C est en
avant de A et B .La sensation de relief se
traduit par une différence de longueur
sur la rétine .Elle peut également être
évaluée par un angle appelé parallaxe
,qui est ici ,pour l’œil O1 ,la différence
des angles P1 et P2 pour le point C .
Sur la figure précédente ,les
distances sur les rétines A1B1 et A2B2
sont égales ,ce qui n’est pas le cas pour
A1C1 et A2C2 ,resp. B1C1 et B2C2
.L’acuité visuelle stéréoscopique est
Soient O1 et O2 ,les centres optiques cette parallaxe minimale que peut
des yeux .Si ,ceux-ci regardent un objet évaluer un observateur donné .Celle-ci
sur lequel apparaissent les 3 points A ,B est voisine de 30 secondes centésimales
et C ,non alignés et à des éloignements d’arc pour un être humain .C’est
différents , Les points A1 ,A2 et B1 ,B2 également le pouvoir séparateur de l’œil
,images des points A et B sur la rétine .La distance d correspondante est
,vont permettre au cerveau de voir A et B d’environ 1300 m .
simples .Par contre ,le point C ,par O1

5.2 – L’hyper stéréoscopie


En fonction de ce qui a été dit plus - Augmenter le grossissement G de
haut ,un pilote d’aéronef survolant une l’instrument
sone à relief accentué à une altitude sol - Augmenter la base d’observation
supérieure à 1300 m ,ne percevra pas le .L’écartement moyen des yeux de
relief .Seules les ombres portées et le l’homme est de e=65 mm ,c’est la base
déplacement de l’aéronef lui signifieront naturelle .Si on observe à l’aide d’un
son existence .Cette représentation est une instrument dont l’objectif S1 est décalé par
opération raisonnée ,les centres de rapport à l’oculaire O1 d’une distance
traitement de la vue n’interviennent pas d=B-e ,la parallaxe sera augmentée du
directement . En vol stationnaire ,sans facteur k= B .,soit en fonction du rapport
ombres portées ,le relief n’est absolument e
pas perçu .Pour conserver la sensation de des bases .
relief au delà de la distance évoquée ci- En combinant grossissement et
dessus ,il faut augmenter artificiellement décalage ,on obtiendra une augmentation
la parallaxe d’un point .Pour cela ,il existe de parallaxe totale de S =G. B .Ce facteur
deux possibilités combinables : e

G.BRECHE 14 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

est le facteur d’hyper stéréoscopie .C’est le de jumelles sera de : S =10.145 =22,307


cas par exemple des jumelles à prismes 65
(fig. suivante) ou des télémètres optiques . .Ce qui augmente considérablement le
Pour les lunettes ,jumelles et rayon stéréoscopique initial de 1300 m .En
télescopes optiques ,le grossissement est le admettant que ce rayon augmente
rapport de la distance focale de l’objectif à proportionnellement au facteur S ,celui-ci
serait porté à 29 km ,valeur théorique qui
celle de l’oculaire ,soit : G= F2 .
F1 ne préjuge pas des conditions
d’observation ni des autres caractéristiques
optiques de l’instrument .Les stéréoscopes
optiques utilisent cette propriété pour
améliorer la précision de lecture des
parallaxes ,donc celle des mesures (ci-
dessous ,un stéréoscope optique) .

Exemple : Soit une paire de jumelles à


prismes de grossissement G=10 , Les parallaxes perçues dans ce cas
d’écartement d’oculaires : 2.e=65 mm et seront multipliées par ce facteur S .
d’écartement d’objectifs : 2.B=145 mm ,le
facteur d’hyper stéréoscopie de cette paire

5.3 – Le stéréogramme
On nomme ainsi un couple de deux
clichés qui se recoupent (les mêmes
éléments sont présents sur les deux
clichés) .En fait ,on reprend le principe de
l’intersection ,avec ,cette fois ,une distance
entre les deux points de prise de vue fixe
et invariable qu’on appellera la base de
prise de vues .Les deux clichés sont au
préalable redressés ,c’est à dire que les
axes des distances principales sont
perpendiculaires à la base et celle-ci étant
horizontale .Pour déterminer les
coordonnées d’un point ,on peut donc
reprendre les relations de Delambre .
Soit la figure ci après qui représente la
mise en place d’un stéréogramme .

G.BRECHE 15 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

Les points A et B sont les deux points de B .La relation de Delambre donnant
principaux des clichés .b ,distance entre A l’éloignement de C ,s’écrit : zC = −b ,en
et B ,est la base de prise de vues et c est la −(k'+k)
distance principale des appareils .Soit à développant ,on obtient : zC = b. c .
déterminer les coordonnées (abscisse et x"+x'
éloignement) du point C .Pour ce faire ,on En posant la quantité : pC =b−(x"+x')
se fixe un repère local (x,z) ,l’axe x passant ,appelée parallaxe du point C ,la relation
par les points A et B ,ayant son origine en b.c
A ,son sens positif de A vers B ,et l’axe z devient au final : zC = .On obtient
b− p
étant celui des éloignements ,positif vers le
bas ,d’origine le point A .Sur le cliché A l’abscisse de ce point par : xC =k . zC = zC . x'
c
,on relève la cote x’ ,et x’’ sur le cliché B ,ramenée à la parallaxe ,elle devient :
,correspondant toutes deux aux points c’ et
c’’ ,projections de C sur les clichés .Pour xC = x'. b .Il en est de même pour la
b− p
ces deux points ,on peut écrire : k = x' et direction des ordonnées y du repère .Il
c
convient ici d’utiliser les valeurs
k'= − x" ,en remarquant que ces deux
c d’abscisse et d’ordonnée avec leur signe
quantités sont les tangentes des gisements respectif dans le repère choisi .
respectifs du point C visé à partir de A et

5.4 – La stéréo restitution


La figure qui suit montre la disposition Dans cet exemple ,il s’agit de relever
des prises de vues en fonction de la base les portions de façades visibles sur le
du couple .On constate que dans ces couple en plan et élévation .Pour ce faire
conditions l’exploitation est loin d’être ,il y a d’abord plusieurs opérations
aisée ,les deux prises de vues se préliminaires à effectuer e plus du
chevauchent .Pour palier à cet redressement ,soient :
inconvénient ,on va disposer les deux a – Sur chacun des clichés du couple
photos côte à côte ,donc on va changer la ,positionner le point principal de l’autre
base d’observation en l’agrandissant . ,(ici positionnement du point principal de
la photo 2 sur la photo 1)

G.BRECHE 16 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

On calcule d’abord l’éloignement du


point O’ à partir des données précédentes
.Ayant choisi une base b’ de mesure qui
servira dans la suite ,on relève x sa
distance au point principal O ,mesurée sur
la photo 1 ,son éloignement
b'.c
sera : zO' = ,avec b'= P1P (distance
x
mesurable sur la ligne de terre entre les Si on considère le point A ,sur la figure
deux verticales P1O’et PO) .Sur la photo 2 précédente ,on mesure ,avec cette
on aura pareillement fait pour le point O disposition ,la parallaxe Pa .Son
en relevant la cote x’ ,ce qui donne : éloignement aura pour valeur:
b'.c e. c
zO' = ,cet éloignement est choisi comme zA = ,les cotes x et y ne sont pas
x' S .(e− Pa)
plan de référence pour l’échelle de
affectées puisqu’on connaît la valeur
restitution .La base réduite aura donc pour
‘restituée’ zA de l’éloignement .
zO' . x'
valeur : b= ,soit la distance oo’’ c- Mise à l’échelle du relevé
zO La restitution n’est pour l’instant qu’à
,celle-ci est à l’échelle du couple stéréo au l’échelle de la base b’ .Pour obtenir les
plan de référence . vraies grandeurs ,on connaît précisément
b – Mise en place de la restitution la longueur vraie de la base réelle de prise
Pour augmenter la précision de la de vues notée B dans la suite ,on connaît
restitution et éviter le chevauchement ,on également la valeur de b ,la base dans le
va choisir une base de mise en place e plan de référence à l’échelle des clichés
,supérieure à b’ .On aura donc un facteur .Sur ce dernier ,l’échelle sera donc le
d’hyper stéréoscopie de S= e .Les bases rapport E= B ,la distance vraie du plan de
b' b
réduites b sont alignées sur la même
référence à l’axe x sera donc d R = E . zO .
horizontale (la ligne d’horizon commune
aux deux éléments du couple) .

5.5 – Remarques
a - Le redressement : particulier pour les prises de vues en
Dans le cas de la photogrammétrie contre plongée ou plongée .
terrestre ,on peut aisément maintenir la b – Précision des pointés :
base de prise de vue parallèle au sol à La précision des relevés des parallaxes
l’aide d’un niveau à bulle .Les rotations de est prépondérante sur les résultats de
redressement peuvent être limitées aux cas positionnement du point .L’utilisation d’un
de prises de vues en plongée ,ou ,plus dispositif de grossissement ne peut être
couramment en contre plongée ,dans ce que bénéfique ,l’erreur s’accroît
cas ,seule la rotation autour de l’axe proportionnellement au facteur d’échelle
horizontal des abscisses est nécessaire de la restitution .
(angle a ) .Plus rarement ,une rotation c - Les prises de vues
supplémentaire autour de l’axe des Celles-ci ,pour un relevé de bâtiment
éloignements peut être pratiquée (angle b ) ,peuvent être nombreuses ,et les bases
.Il est important de savoir qu’à l’issue du doivent en conséquence être positionnées
redressement le point principal n’est plus précisément par des moyens
forcément au centre du tirage ,en topographiques précis de façon à orienter
les résultats photogrammétriques .

G.BRECHE 17 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

6 – La géométrie épipolaire
La géométrie épipolaire est née du photogrammétrie terrestre ,il n’est pas
développement des applications en toujours possible d’effectuer des prises de
robotique et en informatique graphique vues dont les axes sont perpendiculaires à
(traitement d’images) ,particulièrement en la base .Leur orientation est donc
ce qui concerne la vision par ordinateur quelconque .La méthode de restitution
,c’est à dire la modélisation mathématique décrite ici est une extension matricielle de
du processus de décodage du repérage la stéréoscopie qui tient compte des
d’un objet dans l’espace .En paramètres internes de la caméra utilisée .

6.1 – Les Coordonnées homogènes


Afin de rendre possibles les opérations dimensions n+1×n+1 dans l’espace
dans l’espace projectif ,Möbius a introduit projectif .
le système des coordonnées Homogènes On peut aussi conditionner les
.Tout point ou vecteur dans l’espace de coordonnées d’un point en les normalisant
dimensions n s’exprime dans un système à 1 .Cette opération s’effectue en divisant
de coordonnées de dimensions n+1 . Ainsi chacune des coordonnées x,y et z par la
,dans l’espace de dimensions 2 ,un point M  x
(x,y) en coordonnées Euclidiennes aura s
pour expression M (x,y,s) .En dimensions  x'   y 
 
3 ,ce même point aura pour expression en dernière ,s .Soit : M  y'  ≅m  s  ,qui peut
 zs'   z 
coordonnées homogènes :M (x,y,z,s) .Dans   s
l’espace projectif ,lorsque s est nul ,M 1
 
caractérise le plan à l’infini .La définition
 sx'   x 
   
encore s’écrire : M  sy'  ≅m  y 
ainsi posée s’applique également aux
matrices .En effet ,une matrice carrée  sz '  z 
n×n dans l’espace euclidien aura pour  s  s

6.11 – Transformations dans l’espace


Les transformations dans l’espace 1 0 0 t x   x'  1 0 0 t x   x 
 0 1 0 ty     
euclidien peuvent se traduire en opérations T  ,soit :  y' =  0 1 0 t y . y 
0 0 1 t z '
 w'   0 0 1 t z
  1 
matricielle ,dans l’espace projectif ,il en z z
0 0 0 1  
est de même .En coordonnées homogènes    0 0 0 1 
,dans l’espace projectif aura pour  x+t x
x '=

 a11 a12 a13 a14  ,ce qui donne en développant :  y'= y +t y
  z'= z +t z
expression générale : A a21 a22 a23 a24   w'=1
 a031 a032 a033 a134 
   hx 0 0 0 
 
,un vecteur ou un point aura également - L’homothétie : de matrice : H  0 hy 0 0 
0 0 hz 0
 x  0 0 0 1
 y  
pour expression générale : M   .Les h
z
 w ,hx ,h y et z étant les facteurs d’échelle
  suivant chacun des trois axes ,d’où ,comme
transformations qui nous sont utiles dans précédemment ,le vecteur résultant de la
notre études ,sont au nombre de 3 :  x'=hx .x
 y' hy .y
r  tt xy  transformation :  z =hz z .
- La translation :de vecteur T  t z  .La matrice '= .
 w=1
1 
 
- Les rotations : dans l’espace ,il est possible
correspondante a pour forme :
d’effectuer une rotation autour de chacun
G.BRECHE 18 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

des axes .Soient a ,l’angle de rotation  r11 r12 r13 0 


 
autour de x ,b ,autour de y et g autour de z expression : R  r21 r22 r23 0  ,celle de
r31 r32 r33 0
 0 0 0 1
.Les matrices correspondant à ces trois  
rotations ont pour expression ,en
 1 0 0 t x 
coordonnées homogènes :  0 1 0 ty 
1 0 0 0 translation : T  0 0 1 t z  .La matrice
 0 cosα −sin α 0  0 0 0 1
Autour de x : Rx   
0 sin α cosα 0 
,
0 0  globale s’écrira donc :
 0 1
 r11 r12 r13 t x 
 cos β 0 −sin β 0   
 0 M  r21 r22 r23 t y  .Celle-ci s’écrit
Autour de y : Ry  0 1 0 r31 r32 r33 t z
sin β 0 cos β 0   0 0 0 1
 
 0 1 
 0 0
 (R ) (T )
 cosγ −sin γ 0 0  communément : M  T  .En effet ,on
   (0) 1 
Et autour de z : Rz  sin γ cosγ 0 0 
0 0 1 0 aura bien :
 0 0 1 
 0
 x"  r11 r12 r13 t x   x 
.La rotation simultanée autour du point  y'   r21 r22 r23 t y   y 
origine du repère 3D étant le produit de  z'  =  r31 r32 r33 t z   z  ,soit ,enfin :
 
ces trois matrices ,comme dans l’espace  w'   0 0 0 1   1 
Euclidien .  x'=r11.x+r12 . y +r13 .z +t x
- Changement de repère : Constitué d’un  y'=r21 .x+r22 y +r23 .z +t y
 z'=r31.x+tr32 .y +r33 .z +tz .
ensemble de rotations et d’une translation  w'=1
.La matrice de rotations aura pour 

6.12 – Application aux projections


On peut définir une projection ,ou Le repère associé à cette projection a
encore ,perspective ,de la façon suivante : pour origine le point C est l’axe des
A tout point M de l’espace à 3 éloignements ,z est perpendiculaire au
dimensions ,correspond un point m dans tableau ,dont tous les points aurons pour
un plan sur lequel M est projeté éloignement la distance Cc=f .Le point
M ( X,Y,Z,1) a pour correspondant sur le
.Autrement dit ,la projection d’un point de T

l’espace à trois dimensions est un point du


tableau le point m (x, y, f,1) .Suivant le
T
plan ,donc à deux dimensions .Le type de
projection qui nous intéresse ici est la théorème de Thalès ,chacune des
perspective conique ,dite encore coordonnées de ce dernier point est liée au
,perspective linéaire .Considérons la figure point correspondant M de l’espace par la
qui suit ,celle-ci est une perspective X.f Y.f
conique de centre C ,projetant les points relation : x= , y= ,qui peut aussi
Z Z
de l’espace sur un plan ,appelé tableau : 
w.x= X
s’écrire : m  w.y =Y .Sous forme
 w= Z
 f
matricielle ,cela devient :
1 0 0 0 
 wx   0 1 0 0   X 
 wy  =  1  . Y ,soit m=(P ).M ,P
 w   0 0 f 0  Z 
    1
 0 0 0 1
étant la matrice de projection associée à la
G.BRECHE 19 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

perspective conique .La troisième  wx   f 0 0 0   X 


coordonnée du point m étant constante matricielle :  wy = 0 f 0 0 .  Y .La
 w  0 0 1 0 Z 
(z=f) ,on peut directement déterminer les      1
coordonnées 2D dans le plan du tableau matrice de projection étant ,cette fois de
.Nous passons alors de coordonnées dimensions 3×4 ,la composante en z étant
homogènes 3D de l’espace objet à des
constante a été supprimée .A remarquer
coordonnées homogènes 2D ,dans le plan
qu’on retrouve bien la relation entre les
du tableau .On peut écrire pour le point du
coordonnées du point objet M et son
wx= f . X projeté m vue précédemment .
plan : m  wy = f .Y ,d’où ,l’équation
 w= Z

6.2 – Modélisation d’une caméra


.Le point C (t x t y tz 1) est l’origine du
Un système de prise de vues ou de T

vision artificielle reconstitue par


repère caméra ,dont les coordonnées sont
construction une projection conique de
données dans le repère objet .Pour
l’espace à trois dimensions .La géométrie
déterminer les coordonnées du point a
de l’image sur la pellicule ou le capteur
dans le repère caméra à partir de celles du
CCD obéit donc aux règles géométriques
point A ,connues dans le repère objet ,il
de la perspective conique évoquées
nous faut opérer un changement de repère
précédemment .Considérons la figure qui
,du repère objet vers le repère caméra ,
suit :
donc ,transformer les coordonnées du
point A .Celles-ci seront notées
A' ( X' Y' Z' 1) .La matrice de passage a
T

 r11 r12 r13 t x 


 
pour expression : C  r21 r22 r23 t y  (soit
r31 r32 r33 t z
 0 0 0 1
 
,une combinaison de 3 rotations dans
l’espace suivies d’une translation) .Le
résultat sera issu de A'=(C ). A .Ceci étant
,les coordonnées du point a ,projeté de A
sur la caméra auront pour
expression : a =(P ). A'=(P ).(C ).A ,(P) étant
la matrice de projection ,comme vue
précédemment ,avec f=Cc .
Ce développement est conditionné par
un ensemble d’hypothèses ,soient :
- l’optique de la caméra est parfaite ,sans
Celle-ci représente un bâtiment distorsions .
photographié par une caméra positionnée - le centre de projection correspond
de façon quelconque dans l’espace objet exactement au centre géométrique du
.Soit un point A ( X Y Z 1) de ce bâtiment
T
plan pellicule ou CCD .
,son image sur la pellicule ou la matrice - Dans le cas de CCD ,les pixels sont de
CCD est le point a (x y w) .Le premier
T dimensions rigoureusement identiques et
les échelles suivant les axes x et y sont
point est donné dans le repère de l’espace identiques et égales à 1 .
objet ,le second ,dans celui de la caméra

G.BRECHE 20 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

A partir de la relation matricielle ,(P)-1 désignant la matrice inverse de (P)


précédente ,on pourrait obtenir les .Mais son déterminant étant nul ,cette
coordonnées du point A’ (point A dans le dernière n’est pas inversible ,c’est une
repère caméra) ,en fonction des matrice singulière .Dans l’état ,il est donc
coordonnées du point a ,relevées sur impossible de résoudre le problème .
l’image ,ce qui nous donne : A'=(P ) .a
−1

6.21 – Les paramètres intrinsèques


Les diverses restrictions au modèle kv = 1 ,donne ,en fonction de la figure
exposé ci-dessus amènent la restitution de Ev
=−ku .U
: V'=−kv .V .Ses coordonnées dans le
la perspective à opérer un certain nombre U '
de corrections au modèle parfait .Ces 
corrections sont de deux ordres :d’une part repère du centre de projection c
,l’application de facteurs d’échelle sur les
deux axes sur le plan du tableau à priori
{
deviendront : xy==U '+u0
V'+v0 .Au final ,cela
différents sur chacun des axes ,d’autre part revient à effectuer une homothétie de
une opération de changement de rapports -ku et -kv ,suivie d’une translation
de vecteur c (u0 v0 ) .On peut donc écrire la
coordonnées ,pour tenir compte du r T

décalage entre l’origine de la matrice CCD


et la position réelle de la projection c du  − ku 0 u0 
matrice : K  0 − k v v 0  .Cette
point central C de la perspective sur la  0 0 1 
matrice .Ces deux facteurs d’échelle et  
cette translation constituent ce qu’on dernière est la matrice des paramètres
nomme les paramètres internes de la intrinsèques de la caméra .Celle-ci peut
caméra .Ces corrections se traduisent par être combinée directement avec la matrice
une matrice (K) qui vient se combiner aux (P) ,regroupant ainsi tous les paramètres
relations matricielles précédentes . de la caméra .le résultat est :
La figure qui suit représente une  −ku 0 u0   f 0 0 0   − fku 0 u0 
matrice CCD avec son système de B=  0 −kv v0 . 0 f 0 0  =  0 − fkv v0 
 0 0 1 0 0 1 0   0 0 1
coordonnées (u,v) .Le point central est     
c (u0 v0 ) ,projeté du point C sur la matrice Son déterminant est : det =ku .kv . f²
T

du capteur ,dans ce dernier repère .Les .Celle-ci est inversible ,le déterminant ne
valeurs Eu et Ev sont les facteurs d’échelle pouvant jamais être nul .L’inverse de B a
de chacun des axes u et v .Ceux-ci sont pour
exprimés en pixels/mm .  − Eu 0 0
expression : (B ) = 1 .  0 0
−1
− Ev
f  − Eu .u0 − Ev .v0 f 
 
.Maintenant ,en connaissant les
paramètres internes de la caméra ,on peut
résoudre l’impossibilité du paragraphe
précédent ,soit : A'=(B ) .a ,dans le repère
−1

caméra ,si on connaît l’éloignement Z .


En définitive ,le modèle de la caméra
Soit un point P (U V ) ,dans le repère
T
sera constitué par la relation matricielle
de la matrice CCD .La correction de suivante : M =(B).(C) .
facteurs d’échelle sur chacune des Il nous reste à résoudre deux
coordonnées ,en posant ku = 1 et problèmes :déterminer les paramètres de la
Eu caméra puis les éloignements des points .

G.BRECHE 21 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

 m11 m12 m13 m14   r11 .X +r12 .Y +r13 .Z +t x


Soit (M): m21 m22 m23 m24  ,les U =−f.ku . r31.X +r32 .Y + r33 .Z +tz +u0
 m31 m32 m33 m34  p
  r21 .X +r22 .Y + r23 .Z +t y
V =−f .kv . +v0
coordonnées image du point p (U V ) ,qui
T
 r31.X +r32 .Y +r33 .Z +t z

prend pour forme p (wU wV w) en


T ,on retrouve la forme des expressions (1)
explicitées dans la partie ‘redressement de
coordonnées homogènes ,en fonction des la perspective’ (§. 2.3) .Nous avons 12
coordonnées de P ( X Y Z 1) ,son
T
paramètres à déterminer .Pour cela ,il
correspondant dans l’espace objet ,seront faudra au moins 6 points connus dans
issues de p =(M).P ,en coordonnées l’espace objet ,et dont on peut trouver les
coordonnées dans le plan image
homogènes et auront pour
,fournissant chacun 2 équations ,pour
expression générale :
définir la matrice (M) .Le système
 m11 .X + m12 .Y +m13 .Z + m14
U = m31.X +m32 .Y +m33 .Z +m34
d’équations ainsi constitué est linéaire .
p ,mises Malgré tout ,les distorsions optiques de
m21.X +m22 .Y +m23 .Z +m24
V = la caméra ne sont toujours pas prises en
 m31.X +m32 .Y +m33 .Z + m34 compte .
sous la forme définitive ,en explicitant les
mij ,cela devient :

6.22 – Prise en compte des distorsions optiques


,de là on écrit :  ∆v=k0.r².((V −v0 )) .Le
Les distorsions optiques sont de deux ∆u =k0.r². U −u0
ordres :d’une part ,le chemin suivi par les 
rayons lumineux jusqu’à l’optique de la système d’équations précédent deviendra :
caméra n’est pas strictement rectiligne du  r11 .X +r12 .Y +r13 .Z +t x
fait de la réfraction ,d’autre part ,ces U =−f.ku . r31.X +r32 .Y +r33 .Z +t z +u0 −∆u
p
rayons peuvent être courbés en raison de la r21.X +r22 .Y +r23 .Z +t y
géométrie des lentilles et de leur défaut de V =−f .kv . +v0 −∆v
 r31.X +r32 .Y +r33 .Z +t z
coaxialité .En général ,on introduit un
facteur correctif sur chacune des Le système à résoudre n’est plus
coordonnées de la manière suivante : linéaire ,il faut utiliser des méthodes
on pose : r²=(U −u0 )²+(V −v0 )²
numériques spécifiques pour le résoudre .

6.3 – Prises de vues convergentes


6.31 – Rappels mathématiques
En géométrie vectorielle on peut r  x"= y.z'−z.y' 
définir le produit scalaire et le produit forme : W  y"= z.x'−x.z'  .on peut mettre
 z"= x.y'−y.x' 
vectoriel sous deux formes ,selon la forme  
euclidienne et selon la forme matricielle cette expression sous la forme d’un
.Soient deux vecteurs U (x y z ) et
r T produit d’une matrice carrée par un
vecteur .La matrice est la
V (x' y' z') .Le produit scalaire de ces deux
r T
 0 −z y 
vecteurs ,qui est un nombre s’écrit : suivante : (U )= z 0 − x  ,matrice
P= x.x'+y.y'+z.z' ,qui est équivalent −y x 0 
 
 x'  r r antisymétrique ,non inversible (son
à : P=(x y z ). y'  ,soit P=U T .V . déterminant est nul) ,soit W =(U ) V .Le
r r
 z' 
  r
r r r vecteur W est perpendiculaire au plan
Le produit vectoriel W =U ∧V ,écrit de r r
façon classique a pour formé par les vecteurs U et V .

G.BRECHE 22 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie
r
On peut à son tour réécrire le produit lorsque celui-ci est nul .Tout vecteur U de
( )
ce plan vérifie : U. V ∧W =U T.(V ).W =0
mixte de trois vecteurs sous la forme : r r r r r
( )
M =U. V ∧W =U T .(V ).W .
r r r r r
.C’est également le critère d’appartenance
-Signification géométrique : Le produit r
de U à ce dernier plan .Ce critère est
mixte de trois vecteurs définit l’équation appelé critère de coplanarité .
vectorielle d’un plan dans l’espace 3D

6.32 – Cas de deux points de vues

figure 1

figure 2
Sur la figure 1 ,est représenté la mise dernière constituent un plan dans lequel se
en place d’une stéréoscopie d’un bâtiment trouvent aussi p1 et p2 (figure 2) .Soient les
à l’aide de deux prises de vues à axes vecteurs T (tx t y tz ) ,joignant C1 à C2
, P1 (x1 y1 z1 ) ,joignant C1 à p1 dans le repère
convergents .Les caméras sont r
positionnées de façon quelconque dans
R1 et P2 (x2 y2 z2 ) ,joignant C2 à p2 ,dans le
r
l’espace objet ,et l’une par rapport à
l’autre .Pour chacune d’entre elles ,on repère R2 .Ce dernier vecteur doit subir un
définit un repère local : R1 (C1 , x1, y1, z1) pour changement de base pour être exprimé
la caméra de droite et R2 (C2 , x2, y2, z2) pour dans R1 .La matrice de passage entre les
deux bases R1 et R2 est une matrice de
celle de droite .Soit un point P sur le
rotation ,qu ‘on notera (R ) .Le vecteur P2
r
bâtiment ,celui-ci aura pour image p1 sur la
aura pour image dans R1 : P'2 =(R ) P2 .On
r r
caméra de droite ,et p2 sur la caméra de
gauche .La base de prise de vues est la peut maintenant exprimer que ces trois
droite joignant C1 à C2 .Le point P et cette vecteurs sont coplanaires ,soit :

G.BRECHE 23 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

( )
r r r
P1 . T ∧P'2 =0 ,ce qui s’écrit encore sous (on divise tous les coefficients de la
r r matrice par a33) ,c’est d’ailleurs ce qui a
forme matricielle : P1T .(T).(R).P2 =0 ,avec été fait dans (3) ,en ce cas 8 points par
(T).(R) =(A) ,celle-ci est la matrice de cliché suffisent . Par couple de points
passage du repère R2 au repère R1 ,on peut p1 (x y 1) et p2 (x' y' 1) ,l’équation
T T

donc écrire la relation de coplanarité :


r r correspondante s’écrit :
P1T .(A).P2 =0 (1) .Le plan ainsi défini est le x'.(x.a11 + y .a21 + a31 )+ y'.(x.a12 + y .a22 +a32 )+ x.a13 + y .a23 +1=0
plan épipolaire associé à P .La matrice (A) Cette matrice (A) est conventionnellement
s’écrivant : nommée matrice Essentielle et sera notée
 0 −t z t y   r11 r12 r13  (E) par la suite .Elle ne comporte pas les
(A)=  tz 0 −t x ×  r21 r22 r23  (2) ,elle termes de calibration de la caméra .
 −t y t x 0   r31 r32 r33 
    Le point P sera à l’intersection des
r r
comporte neuf coefficients non nuls ,il faut droites de vecteurs directeurs P1 et P'2
donc neuf équations pour les déterminer .Il dans le repère R1 ,il sera donc exprimé
suffit donc de trouver au moins 9 points p1 dans ce dernier à un facteur d’échelle près
et leur correspondant p2 sur le couple . (dû à l’éloignement suivant z1) .
Cette dernière matrice aura la forme : Malheureusement ,dans la pratique
 a11 a12 a13  cette intersection est rarement résoluble
(A)= a21 a22 a23  (3) qui est une matrice ,les rayons issus de C1 et C2 ne
 a31 a32 1 
  s’intersectant pas forcément dans l’espace
singulière (déterminant nul) .On peut .
réduire le nombre d’équations en
normalisant ses termes par rapport à a33

6.33 – Introduction du calibrage


Il est tout à fait possible de se servir dans la prise de vue de centre C1 ,et
p'2 (u2 v2 ) dans la prise de vues C2 .Les
des prises de vues d’un relevé pour T

effectuer le calibrage de la caméra ,sans


points caméra respectifs
passer par une opération particulière .Dans
ce cas ,on doit procéder sur un couple de s’écrirons : p'1 =(K). p1 et p'2 =(K). p2 ,ceci
vues .De cette opération ,on va tirer une dans leurs repères caméra respectifs .les
matrice (F) appelée Matrice points images s’écrivent : p1 =(K)−1 . p'1 et
Fondamentale comportant à la fois les p2 =(K)−1 . p'2 .La relation de coplanarité
paramètres intrinsèques de la caméra et les
établie précédemment deviendra alors :
paramètres extrinsèques ,soient le couple
(R T) caractérisant la position relative des p2'T .(K)−T .(E).(K)−1 .p1 =0 .Avec
deux centres de projection C1 et C2 .soit (F)=(K)−T.(E).(K)−1 .Ou encore :
 au 0 u0  (E)=(K)T .(F).(K) ,cette dernière étant la
(K)= 0 av v0  la matrice des paramètres
 0 0 1 matrice essentielle définie précédemment
 
intrinsèques de la caméra ,et un point .La matrice (F) est déterminée de la même
façon que la matrice (E) .
p'1 (u1 v1 ) ,point caméra de la matrice CCD
T

6.34 – La contrainte épipolaire


La relation de coplanarité impose aux (figure suivante) ,est une droite dans
points image ,aux centres de projection et chacun d’eux .
au point objet d’appartenir à un même plan
.Ce dernier est le plan épipolaire .Son
intersection avec les plans image P et Q
G.BRECHE 24 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

caméra) .L’intersection de cette dernière


avec la droite joignant C1 à C2 est un point
particulier appelé épipole .Celui-ci n’est
autre que la projection de C1 sur le plan Q
.(c1 est l’épipole de l’image droite
,projection de C1 sur Q associé à C2 )
.L’épipole d’une image est donc unique
Celles-ci sont les droites ou rayons .Toutes les droites épipolaires d’une image
épipolaires .On peut écrire la contrainte de passent par ce point .Les coordonnées de
coplanarité sous la forme d’une équation l’épipole c1 seront issues de (F).c1 =(0 0 0)T
de droite dans le plan ,de la et celles de c2 : (F)T .c2 =(0 0 0)T ,ceci ,en
forme: a .x+b.y +c=0 .avec les coefficients : fonction de la matrice fondamentale (F) .
 a =a11.x'+a12 .y'+a13 On notera que les droites épipolaires
b=a21 .x'+a22 .y'+a23 .En utilisant la correspondant à la projection d’un même
 c=a31 .x'+a32 .y'+1 point objet P sur les deux images sont
matrice essentielle ,l’équation devient : concourantes ,leur point commun étant sur
a  x'  a  x'  la droite d’intersection des deux plans
 b =(E). y'  et  b =(F). y'  ,en utilisant image P et Q .
c 1 c 1
   
la matrice fondamentale (dans ce cas les
coordonnées utilisées sont les coordonnées

6.35 – Méthode de Reconstruction 3D


T (t x t y t z ) ,le vecteur translation de C1 à C2
r T
Les rayons de projection issus
respectivement de C1 et C2 et passant par
.On peut égaler les expressions (4) et (5)
p1 et p2 sont des droites .La position du
,ce qui donne à résoudre :
point P sur chacun de ces rayons est r r r r r
définie par un vecteur colinéaire au c.P1 +e.k −d .(R).P2 −T =0 ,équation dont les
vecteur directeur des droites en question inconnues sont c ,d et e .Donc ,on peut
.Soient a ,la position de P sur le rayon issu poser que le point P est au milieu du
de C1 et b ,celle de P sur celui issu de C2 segment [a,b] ,soit :
[ ]
v r r r
.On peut écrire C1a=c.P1 ,dans R1 et P =milieu de c . P1 , d . (R) . P2 +T .
v v
C2b=d.P2 dans R2 ou encore C2b=d .(R).P2 Il apparaît que pour résoudre
,exprimé dans le repère R1 .Le point l’intersection ,il est nécessaire de disposer
définitif se trouve sur la droite ab ,cette de la matrice de rotation (R ) entre les
dernière étant perpendiculaire à la fois au deux caméras ,ainsi que du vecteur
rayon issu de C1 et à celui issu de C2 r
translation T entre les deux foyers de
.Vectoriellement cela se traduit
r r r r projection C1 et C2 .Or ,ces deux éléments
par : k =c.P1 ∧d .(R).P2 , k étant le vecteur sont les constituants de la matrice
directeur de la droite ab dans R1 .On peut essentielle (E) définie précédemment .Pour
r
aussi écrire aP=e.k car P est sur la droite les obtenir ,on décompose cette matrice en
ab .L’équation de la droite C1P aura donc valeurs singulières (décomposition SVD)
r r
pour expression : C1P=c.P1 +e.k (4) .La .A remarquer que dans la démarche décrite
ici ,on aura P1 (x1 y1 f ) et P2 (x2 y2 f ) .on
r T
r T
droite ab coupant également le rayon issu
de C2 ,on peut aussi raisonne dans l’espace euclidien et non
r r
écrire : C1P=d .(R).P2 +T (5) ,avec plus dans l’espace projectif .

G.BRECHE 25 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

6.4 – Le calibrage des caméras


Il est possible de calibrer une caméra ,tous calculs effectués ,nous donne les
avant d’effectuer la campagne de relevés coefficients de la matrice (K) :
r r
photogrammétriques Reprenons le système au =− m1 ∧ m3
d’équations du §6.21 donnant les av =− m2 ∧ m
r r
coordonnées image d’un point P (X Y Z)  r r 3 .Donc ,pour obtenir la
u 0 =m1 .m3
 r r
de l’espace objet en fonction de la matrice  v0 =m2 .m3
de projection (M) : matrice des paramètres intrinsèques ,il
 m11 .X + m12 .Y +m13 .Z + m14
U = m31.X +m32 .Y +m33 .Z +m34
nous faut déterminer les coefficients de la
p (4) matrice de projection .Pour cela ,on utilise
m21.X +m22 .Y +m23 .Z +m24
V = le système d’équations (4) .Il y a douze
 m31.X +m32 .Y +m33 .Z + m34 coefficients à déterminer ,il nous faut donc
Les coefficients du système au moins 6 points dans l’espace objet avec
constituent la matrice de projection qui leurs correspondants dans le plan image
 m11 m12 m13 m14  .La démarche ici décrite nous dicte la
suit : (M) =  m21 m22 m23 m24  qui peut procédure à suivre pour calibrer une
 m31 m32 m33 m34 
  caméra .Pour ce faire ,on utilise une mire
s’écrire aussi sous la forme simplifiée : ,en général ,une cible de forme carrée ou
 m1 m14  rectangulaire quadrillée ,dont on connaît
(M)= m2 m24  ,en posant : les coordonnées des sommets dans
 m3 m34 
  l’espace objet .La démarche consiste à
m1 (m11 m12 m13 ) , m2 (m21 m22 m23 ) et
r T r T photographier cette dernière puis à relever
les coordonnées image des points
m3 (m31 m32 m33 ) les transposées des
r T
sélectionnés (de préférence les
lignes m1 ,m2 et m3 de (M) .Le calibrage a intersections des verticales et horizontales
pour but de fournir les éléments de la du quadrillage) ,et ,pour chacun d’eux
matrice des paramètres ,constituer le système d’équations (4) ,puis
de le résoudre .Dans ce cas ,le calibrage
 au 0 u0 
intrinsèques : (K)= 0 av v0  .Ce qui est indépendant de la série de prises de
 0 0 1 vues pour un relevé .
 

6.5 – La rectification d’images


Il s’agit de ramener les plans images aussi à C1C2 .Il ne subsistera donc plus
dans un plan unique parallèle à la droite qu’une translation entre les deux repères
C1C2 par rotation de chacune des deux image ,les deux épipoles sont donc rejetés
images autour de leur centre de projection à l’infini .Les matrices essentielle et
(cf. figure) : fondamentale s’écriront donc :
0 0 0  0 0 0 
(E0)= 0 0 −t x  et (F0)= 0 0 −1 .La
 0 tx 0  0 1 0 
   
contrainte de coplanarité prend alors la
r r
forme : P1T.(R1)T .(F0).(R2).P2 =0 .D’où
Le système d’images obtenu est alors , (F)=(R1)T .(F0).(R2) .Les matrices (R1) et
un système stéréoscopique parfait dont la (R2) sont les matrices de rectification
base de prise de vues et la distance C1C2 . associées aux caméras ,et de rotation de
Les points image p1 et p2 auront tous chacun des repères associé à ces dernières
deux une ordonnée y identique ,et seront .On obtient ces deux matrices en
donc sur la même épipolaire parallèle elle décomposant la matrice (F) en valeurs

G.BRECHE 26 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

singulières (SVD) .Le résultat de ,la base de prise de vue étant ,dans cette
l’opération est une reprojection du couple optique : b= t x2 +t y2 +tz2 .
d’images ,réalisée point par point .Ce qui
revient à fabriquer un nouveau couple
d’images à partir du couple initial .Ceci en
repositionnant le problème dans la
configuration parfaite de la stéréoscopie

7 – Rappels de transformations matricielles


Les transformations de matrices dont il envisagée .On a vu que ,dans le processus
est question ici concernent en priorité la de reconstruction par triangulation ,on a
décomposition d’une matrice rectangulaire besoin de la matrice essentielle (E) afin
en un produit de trois matrices dont une d’en extraire les paramètres de rotation et
est une matrice diagonale (telle que de translation entre les deux caméras .De
aii ≠0 et aij =0 (i ≠ j) et les deux autres ,des même ,pour la rectification ,nous avons
matrices orthogonales (telles que A.AT=I) besoin de disposer des matrices de
,I étant la matrice identité ,diagonale elle rectification relatives à chacune des
aussi (Iii=1).De façon générale ces deux caméra du couple photographique .Dans
dernières matrices contiennent les vecteurs les deux cas ,il s’agit d’extraire des
propres associés à la matrice d’origine matrices particulières d’une autre matrice
.L’objet ici n’est pas de décrire la théorie initiale .
,mais la technique de l’opération

7.1 – Diagonalisation de matrices


Une matrice (M) est dite propres constitue une base d’un sous
diagonalisable si et seulement si il existe espace vectoriel .En effet ,ceux ci sont
une matrice inversible (A) (de déterminant linéairement indépendants .La principale
non nul) ,et une matrice diagonale (D) caractéristique de ceux ci est qu’ils ont une
telles que (M)=(A).(D).(A)−1 .Soient l ,un direction fixe dans l’espace considéré .Les
colonnes de la matrice (A) sont constituées
scalaire non nul et (I):1 0  ,la matrice par les composantes des vecteurs propres
 0 1
associés à (M) .
identité dans un espace à deux dimensions
Exemples : les directions principales
,on peut écrire dét ((M)−λ . (I))=0 (1) ,si d’inertie d’un solide sont données par les
(M) est diagonalisable ,on constate que la vecteurs propres de la matrice d’inertie de
matrice (M)−λ .(I) ,n’est pas inversible ce dernier ,et les valeurs propres
.Dans un espace à n dimensions ,il existe constituent les valeurs des inerties autour
au plus n valeurs l distinctes répondant à de ces directions .Dans le domaine de la
ce critère .ces valeurs sont appelées mécanique des vibrations ,les valeurs
‘Valeurs propres’ de (M) .La relation (1) propres calculées sont les pulsations du
est l’équation caractéristique relative à (M) mode et les vecteurs propres représentent
.La matrice diagonale (D) est constituée les déformations du solide étudié (les
des valeurs propres de (M) soit ,dans ‘modes propres’) .En général ,il y a autant
l’espace à 2 de modes propres que de degrés de liberté
dimensions : (D) :  λ11 0  .Soit un vecteur
du système étudié .
 0 λ22  On remarquera que la décomposition
r r r en valeurs propres d’une matrice
Vi ,tel que ((M)−λ .i . (I)).Vi =0 .Ce dernier
s’applique aux matrices carrées et
vecteur est le ‘Vecteur propre’ associé à la diagonalisables et que les vecteurs propres
valeur propre l i .L’ensemble des vecteurs sont orthogonaux deux à deux ,la base
G.BRECHE 27 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

constituée étant ,par conséquent une base orthonormée .

7.2 – La SVD
In extenso ‘Singular Values des valeurs propres des produits
Decomposition’ ,cette transformation (M) .(M)T et (M)T .(M) .
s’applique aux matrices rectangulaires Pour ce faire ,à partir de la matrice (M)
.C’est une extension de la décomposition ,il nous faut effectuer les opérations
en valeurs propres qui concerne cette fois suivantes :
les matrices semi définies positives qui 1 – Transposer (M)
peuvent être non inversibles .La procédure 2 – Calculer successivement les matrices
consiste à décomposer une matrice en trois
produit : (P)=(M) .(M)T et (Q)=(M)T .(M)
autres simples ,Deux d’entres elles sont
orthogonales ,la troisième est diagonale 3 – Extraire les valeurs propres de (P) et (Q)
.Soit : (M)=(A).(D).(B)T .(A) et (B) étant ,puis les vecteurs propres associés à ces
valeurs propres tel qu’exposé au §
les matrices orthogonales et (D) ,la matrice précédent .A noter que les valeurs propres
diagonale .On pose successivement : de (P) sont les mêmes que celles de (Q) .
- (A) :la matrice des vecteurs propres du 4 – Constituer la matrice diagonale (D) à
produit : (M) .(M)T ,telle que (A)T .(A)=(I) partir des racines des valeurs propres de
.Ses colonnes sont les vecteurs singuliers (P) et (Q) .
de gauche de (M) . 5 – Vérifier enfin l’égalité : (M)=(P).(D).(Q)T
- (B) :la matrice des vecteurs propres du On trouve aisément sur Internet de
produit : (M)T .(M) ,telle que (B)T .(B)=(I) nombreux algorithmes et applications pour
Ses colonnes sont les vecteurs singuliers tableurs (Excel ,Mathlab ,Scilab ,etc.) ou
de droite de (M).(I) ,étant la matrice langages de programmation qui opèrent
cette transformation matricielle .
identité ( Ii,i =1 et Ii, j =0 ,i ≠ j ) .
- (D) : la matrice diagonale des valeurs
singulières ,ces dernières sont les racines

7.21 – Conditionnement des matrices


Dans les cas qui nous occupent ici ,les ,s1 et s2 étant les valeurs singulières de (E)
équations matricielles à travailler ne  0 −1 0 
contiennent pas à priori de matrices .On posera ensuite : (W)= 1 0 0  ,avec
 0 0 1
diagonales ,c’est à dire ,les matrices  
essentielle et fondamentale qui sont des (W) =(W) .Les matrices cherchées auront
− 1 T
matrices non inversibles .Il est donc
pour expression :
nécessaire de conditionner ces équations
afin de pouvoir utiliser la SVD . - (T)=(V).(W).(D).(V)T ,pour la translation
- Conditionnement de (E) : Cette opération - (R)=(U).(W)−1 .(V)T ,pour la rotation
vise à extraire la matrice de rotation (R) Cette opération va permettre de
ainsi que la translation (T) entre les deux résoudre la restitution par triangulation
caméra .On peut écrire la matrice explicitée précédemment .
essentielle sous la forme : - Conditionnement de (F) :le but est
 s1 0 0  d’obtenir les matrices de rectification
(E)=(U).(D).(V)T ,avec (D)= 0 s2 0  .Dans cette optique ,soient s1 et s2 les
 0 0 0
 
valeurs singulières de (F) ,on pose s= s1 ,
s2
l’équation matricielle correspondante a

G.BRECHE 28 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Généralités sur la Photogrammétrie

 s1 0 0  forme : (R1)=(c1T ( s .u1)T u2T ) et


traiter s’écrit : (F)=(R ) . 0 s2 0 .(R2) .les
1 T
0 0 0 (R2)=(c2 v1 s .v2 ) .
 
matrices de rectification auront la

8 – Optique des caméras

G.BRECHE 29 2009/2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
Listing Visual Basic des sous-programmes de cartographie issus des algorithmes de
l ‘IGN fondés sur les Ellipsoïdes des systèmes géodésiques .Seuls les systèmes
cartographiques couramment utilisés sont représentés ici .C’est à dire ,les projections de
Lambert tangentes et sécantes ,ainsi que les Mercator Transverses systèmes UTM .
1 – Généralités
Un certain nombre de données concernant les diverses projections et systèmes géodésiques
peuvent être aisément stockées en bases de données ,soient :
- Les caractéristiques dimensionnelles de l’ellipsoïde du système géodésique ,soient ,le
demi grand axe a et la première excentricité e .
- Les coordonnées de l’origine de la projection (Xs et Ys),ainsi que le facteur d’échelle à
l’origine (e0) .
Ces données peuvent être déclarées en variables communes dans le programme principal .
Ce module cartographique permet :
- A partir d’un point de coordonnées géographiques (L,G,h) (Latitude, Longitude et
altitude h) qui sont des variables également communes ,de transformer celles-ci en
coordonnées planes cartographiques stockées dans le tableau coord (2) .
- A partir de ces coordonnées géographiques ,de passer en coordonnées géocentriques
stockées dans le vecteur V (2) ,ce qui permet le changement de système géodésique .

2 – Fonctions non explicitées


Quelques fonctions mathématiques utilisées dans ces fonctions et sous-programmes ne sont
pas implémentées ici .Il s’agit de :
degrad (x) : Transformation de x de degrés décimaux en radians : degrad(x)= π .x
180
e x −e−x
sinh (x) : c’est le sinus hyperbolique de x ,soit : sinh x=
2
e x +e−x
cosh (x) : le cosinus hyperbolique de x : cosh x=
2
D’autre part ,la fonction Log (x) n’est autre que le logarithme népérien de x .

Attribute VB_Name = "GEODESIQUE"

Option Explicit
‘Déclaration des variables globales
Public n As Double, c0 As Double ,Y0 as Double, V (1 To 3) As double
Public coord (1 To 2) As Double, z (1 To 2) As Double
Public Const pi As Double = 3.141592654
‘Caractéristiques de l’ellipsoïde et de la projection
‘ (à déclarer dans le programme appelant)
Public e as Double ,a as Double,e0 as Double
‘a : Demi grand axe ,e : première excentricité ,e0 : facteur d’échelle
‘Coordonnées Origine de la projection
‘(à déclarer dans le programme appelant)
Public Xs as Double ,Ys as Double
‘Xs,Ys : Coordonnées de l’origine de la projection

'Calculs cartographiques élémentaires suivant les algorithmes de l'IGN


Public Function pi1 (x As Double) As Double

G.BRECHE 1 Programmation 2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
‘Conversion Radians – degrés décimaux
pi1 = x * 180 / pi
End Function

Public Function courbure(a As Double, e1 As Double, L As Double) As Double


'Calcul du rayon de courbure de la sphère locale
'e1 ; première excentricité ,a : demi grand axe
'L : latitude du lieu en degrés
Dim e As Double, r As Double, tgl As Double
e = Sqr(1 - e1 ^ 2): tgl = Tan(degrad(L))
r = e * a * Sqr(1 / (e ^ 2 + tgl ^ 2))
courbure = ((a ^ 2 + (e ^ 2 - 1) * r ^ 2) ^ 1.5) / a ^ 2
End Function

Public Function isometrique (e as Double ,phi As Double) As Double


'Calcul de la latitude isométrique en radians
'e : première excentricité de l'ellipsoide
'Phi :latitude géographique
Dim k0 As Double, k1 As Double
k0 = Log(Tan(degrad(45 +0.5* phi))) 'Latitude croissante
k1 = (1 - e * Sin(degrad(phi))) / (1 + e * Sin(degrad(phi)))
isometrique = k0 * k1 ^ (e / 2)
End Function

Public Function normale (phi As Double) As Double


'Calcul de la Grande Normale N
'a : demi grand axe
'e : Première excentricité de l'ellipsoide
'phi : Latitude du point
Dim k As Double, k1 As Double
k1 = Sin(degrad(phi))
k = Sqr(1 - e * e * k1 ^ 2)
normale = a / k
End Function

'PROJECTIONS CONIQUES DE LAMBERT


Séquence de fonctionnement
- Lambert
- Coordlambert

Public Sub lambert (phi0 As Double, phi1 As Double, phi2 As Double, sec As Integer)
'Calcul des paramètres de la projection de Lambert
Dim norme As Double, iso As Double, k As Double, k1 As Double
norme = normale (phi0): iso = isometrique (e,phi0)
'e0 : facteur d'échelle à l'origine
'phi0 : Latitude du parallèle standard
‘Phi1 : Premier parallèle d’échelle conservée
‘Phi2 : Deuxième parallèle d’échelle conservée ,avec Phi1>Phi2 ,pour les lambert
sécantes uniquement
Select Case sec

G.BRECHE 2 Programmation 2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
Case 0 'projection tangente
n = Sin(degrad(phi0))
c0 = e0 * norme * Tan(degrad(90 - phi0)) * Exp(norme * iso)
Y0 = e0 * norme * Tan(degrad(90 - phi0))+Ys
Case 1 'projection sécante
'Parallèles d'échelle conservée : phi1 et phi2
k = normale(phi2) * Cos(degrad(phi2)) / (normale(phi1) * Cos(degrad(phi1)))
n = Log(k) / (isometrique(e, phi1) - isometrique(e, phi2))
c0 = normale(phi1) * Cos(degrad(phi1)) * Exp(n * isometrique(e, phi1)) / n
Y0 = c0 * Exp(-n * iso)+Ys
End Select
'Xs=x0
End Sub

Public Sub coordlambert (L As Double, G As Double)


'Calcul des coordonnées des points sur la carte
Dim lat As Double
lat = isometrique(e, L)
coord(1) = c0 * Exp(-n * lat) * Sin(degrad(G))
coord(2) = -c0 * Exp(-n * lat) * Cos(degrad(G))
'X=X0+coord(1)
'Y=Y0+coord(2)
End Sub

'PROJECTION DE MERCATOR TRANSVERSE


Séquence de fonctionnement
- Paratransverse
- Z(1)=xiso
- Z(2)=Liso
- Coordtransverse

Public Sub paratransverse (L As Double)


'Calcul des paramètres de la projection Mercator transverse
'e : première excentricité de l'ellipsoïde,
'e0 : facteur d'échelle de la projection
'a : demi grand axe et L :latitude du point
Dim k As Double, c1(1 To 5) As Double, k2 As Double, k3 As dlouble, i As Integer
c1(1) = 1 - 0.25 * e ^ 2 - (3 / 64) * e ^ 4 - (5 / 256) * e ^ 6 - (175 / 16384) * e ^ 8
c1(2) = -(3 / 8) * e ^ 2 - (3 / 32) * e ^ 4 - (45 / 1024) * e ^ 6 - (105 / 4096) * e ^ 8
c1(3) = (15 / 256) * e ^ 4 - (45 / 1024) * e ^ 6 + (525 / 16384) * e ^ 8
c1(4) = -(35 / 3072) * e ^ 6 - (175 / 12288) * e ^ 8
c1(5) = (315 / 131072) * e ^ 8
k3 = L * pi / 180
k = c1(1) * k3
For i = 1 To 4
k = k + c1(i + 1) * Sin(2 * i * k3)
Next i
n = e0 * a: Y0 = Ys-n * k
End Sub

G.BRECHE 3 Programmation 2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques

Public Function Liso (G As Double, Gc As Double, L as Double)


'Calcul de la valeur Liso=z(2)
'Gc : méridien central
Dim k As Double, k1 As Double
k = isometrique(e, L): k1 = asin(Sin(degrad(G - Gc)) / cosh(k))
Liso = isometrique(0, k1)
End Function

Public Function xiso (L As Double, G As Double, Gc As Double)


'Calcul de la valeur xiso=z(1)
'Gc : méridien central
Dim k As Double, k1 As Double
k = isometrique(e, L): k1 = degrad(G - Gc)
xiso = sinh(k) / Cos(k1)
End Function

Public Sub coordtransverse (z() As Double)


'Calcul des coordonnées de la projection mercator transverse
'e : première excentricité de l'ellipsoide
'z() : parties réelle et imaginaire de Z=a+iLs
Dim i As Integer, c(1 To 5) As Double
c(1) = 1 - 0.25 * e ^ 2 - (3 / 64) * e ^ 4 - (5 / 256) * e ^ 6 - (175 / 16384) * e ^ 8
c(2) = (1 / 8) * e ^ 2 - (1 / 96) * e ^ 4 - (9 / 1024) * e ^ 6 - (901 / 184320) * e ^ 8
c(3) = (13 / 768) * e ^ 4 + (17 / 5120) * e ^ 6 - (311 / 737280) * e ^ 8
c(4) = (61 / 15360) * e ^ 6 + (899 / 430080) * e ^ 8
c(5) = (49561 / 41287680) * e ^ 8
coord(1) = n * c(1) * z(2): coord(2) = n * c(1) * z(1)
For i = 1 To 4
'Coordonnées brutes x et y du point sur la carte
coord(1) = coord(1) + n * c(i + 1) * Sin(2 * i * z(2))
coord(2) = coord(2) + n * c(i + 1) * Sin(2 * i * z(1))
Next i
'x=X0+coord (1)
'y=Y0+coord(2)
End Sub

'CHANGEMENT DE SYSTEME GEODESIQUE


Public Sub cartesien (L As Double, G As Double, h As Double)
'Passage des coordonnées géographiques aux coordonnées cartésiennes
Dim norme As Double
'V() : vecteur en coordonnées cartésiennes
‘e : première excentricité de l’ellipsoïde du système géodésique
norme = normale(L)
V(1) = (norme + h) * Cos(degrad(L)) * Cos(degrad(G))
V(2) = (norme + h) * Cos(degrad(L)) * Sin(degrad(G))
V(3) = (norme * (1 - e ^ 2) + h) * Sin(degrad(L))
End Sub

G.BRECHE 4 Programmation 2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
Public Sub geographique ()
'Passage coordonnées cartésiennes - coordonnées géographiques
'V() : vecteur en coordonnées cartésiennes
‘e et a : première excentricité et demi grand axe de l’ellipsoïde du système géodésique
Dim f As Double, f1 As Double, r As Double, m As Double, k As Double, k1 As Double
f1 = Sqr(1 - e ^ 2): f = 1 - f1: r = Sqr(V(1) ^ 2 + V(2) ^ 2 + V(3) ^ 2)
m = Atn((V(3) / Sqr(V(1) ^ 2 + V(2) ^ 2)) * (f1 + (e ^ 2 * a / r)))
G = Atn(V(2) / V(1)) 'longitude en radians
k = V(3) * f1 + e ^ 2 * a * (Sin(m)) ^ 3: k1 = f1 * (Sqr(V(1) ^ 2 + V(2) ^ 2) - e ^ 2 * a *
(Cos(m)) ^ 3)
L = Atn(k / k1) 'Latitude en radians:
'Hauteur h en mètres
h = Sqr(V(1) ^ 2 + V(2) ^ 2) * Cos(L) + V(3) * Sin(L) - a * Sqr(1 - e ^ 2 * (Sin(L)) ^ 2)
G = pi1(G) 'longitude en degrés décimaux
L = pi1(L) 'latitude en degrés décimaux
End Sub
Topographie et Géodésie

Fonctions de correction d’altimétrie en Géodésie et Topographie physique ,effets de


l’atmosphère terrestre ,Réfraction optique et de la pression atmosphérique .
'1 - Réfraction atmosphérique TERRESTRE

Public Function refraction(p As Double, t As Double, gradient As Double) As Double


'Calcul du coefficient de refraction par jordan
Dim k As Double, grad As Double, coef As Double, kt As Double
k = 0.0074: grad = -gradient / 100
coef = 0.1167 * p / 1013.25: kt = 1 / ((1 + k * t) ^ 2)
refraction = coef * kt * (1 + 29.35 * grad)
End Function

Public Function dh(z As Double, d As Double, k As Double) As Double


'Z:hauteur azimutale en degrés, d : distance suivant la pente
'K :coefficient de réfraction calculé par la fonction refraction
'Formule topographique ,calcule la dénivelée
Dim q As Double
q = (0.5 - k) / 6378140
dh = q * d ^ 2 + d / Tan(degrad(z))
End Function

'Correction de hauteur azimutale


'P en hpa et T en °C,Z : hauteur azimutale en degrés
'Résultat en minutes d'angle
Public Function refract(p As Double, t As Double, z As Double) As Double
Dim a1 As Double, b1 As Double, k As Double, ro As Double
k = Tan(degrad(z)): a1 = -5.969 + 1.00695 * Log(p): b1 = 1.049 - 0.0375 * Log(t)
ro = 60.08 * k - 0.07 * k ^ 3
refract = a1 * b1 * ro 'correction additive à Z
End Function

G.BRECHE 5 Programmation 2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


TOPOGRAPHIE
Géodésie/Représentations Cartographiques
'2 - Nivellement barométrique

'Po : Pression de référence en hpa,T0 : température de référence en °C


'P et T : Pression (hpa) et température (°C) à l'altitude à déterminer
'eh : humidité relative en pourcent du point
'Résultat : dénivelée en mètres

Public Function laplace(Po As Double, p As Double, t0 As Double, t As Double) As


Double
'Loi de Laplace simplifiée,indépendante de l'humidité relative
Dim al As Double, k As Double
al = 0.0074: k = 0.5 * (t0 + t) * al + 1
laplace = 18400 * k * log10(Po / p)
End Function

Public Function babinet(Po As Double, p As Double, t0 As Double, t As Double) As


Double
'Différence d'altitude entre deux points
Dim k As Double
k = 0.002 * (t0 + t) + 1
babinet = 16022 * k * (p - Po) / (p + Po)
End Function

Public Function Plaplace(Po As Double, p As Double, tvo As Double, tv As Double) As


Double
'Loi de Laplace complète ,dépend du taux d'humidité relative des deux points
'tvo et tv : températures virtuelles aux points de pressions Po et p
Dim TVM As Double 'température virtuelle moyenne en kelvin
TVM = 0.5 * (tvo + tv): Plaplace = 67.445 * TVM * log10(Po / p)
End Function

Public Function virtuelle(p As Double, t As Double, eh As Double) As Double


'Calcul de la température virtuelle en kelvin
Dim ps As Double, r As Double
ps = 4.579 * Exp(5460 * ((1 / 273.15) - 1 / (273.15 + t))) 'pression de saturation
r = 0.00622 * eh * ps / (0.75 * p - 0.01 * eh * ps) 'rapport de mélange
virtuelle = (t + 273.15) * (1 + 0.608 * r)
End Function

G.BRECHE 6 Programmation 2007

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


Géométrie Descriptive/perspectives coniques
Cahier d’épures

Gilles Breche 1 2009-2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


Géométrie Descriptive/perspectives coniques
Cahier d’épures

Le dodécaèdre et l’icosaèdre

Gilles Breche 2 2009-2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


Géométrie Descriptive/perspectives coniques
Cahier d’épures

Gilles Breche 3 2009-2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


Géométrie Descriptive/perspectives coniques
Cahier d’épures

Gilles Breche 4 2009-2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


Géométrie Descriptive/perspectives coniques
Cahier d’épures

Gilles Breche 5 2009-2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


Géométrie Descriptive/perspectives coniques
Cahier d’épures

Gilles Breche 6 2009-2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


Géométrie Descriptive/perspectives coniques
Cahier d’épures

Gilles Breche 7 2009-2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


Géométrie Descriptive/perspectives coniques
Cahier d’épures

Gilles Breche 8 2009-2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


Géométrie Descriptive/perspectives coniques
Cahier d’épures

Gilles Breche 9 2009-2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


Géométrie Descriptive/perspectives coniques
Cahier d’épures

Gilles Breche 10 2009-2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr


Géométrie Descriptive/perspectives coniques
Cahier d’épures

Tiré de ‘l’histoire d’une maison’ de Viollet le Duc


1873

Gilles Breche 11 2009-2010

PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.fineprint.fr

Vous aimerez peut-être aussi