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Enoncé des Exercices de la Quatrième Série du Cours

Introduction à l’Astrophysique
Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne
Semestre d’été 2005

Exercice 1 : Classification Spectrale


Soit une étoile observée avec un indice de couleur (B −V ) = 1.6 et avec un
rougissement interstellaire négligeable. La parallaxe de l’étoile est p = 0.25
arcsecondes et sa magnitude visuelle mV = 9.8. Une étude spectroscopique
révèle que cet astre a toutes les caractéristiques d’une étoile de la séquence
principale.
1. Estimez la classe spectrale de l’étoile.
2. Calculez la distance de l’étoile en parsec, sa magnitude visuelle abso-
lue MV , la correction bolométrique C.B., sa magnitude bolométrique
absolue Mbol et sa luminosité en unité de luminosité solaire L .
Remarque : La magnitude bolométrique est la magnitude couvrant tout
le spectre électromagnétique, c’est-à-dire pour λ allant de zéro à l’infini.
La correction bolométrique est définie comme étant la différence entre
la magnitude bolométrique et la magnitude visuelle.

B.C. = Mbol − MV (1)

3. Quels sont la température effective Teff et le rayon R de l’étoile ?


4. Estimez la masse de l’étoile.

Exercice 2 : Binaires à Eclipse


Soient deux étoiles de rayons R1 et R2 et séparées par une distance a. Elles
se meuvent sur une orbite circulaire autour d’un centre de masse commun.
Nous définissons l’angle d’inclinaison i comme étant l’angle formé entre la
normale du plan contenant l’orbite des binaires et la ligne de vue (0◦ ≤ i ≤
90◦ ).
1. Trouvez l’expression pour l’angle d’inclinaison i minimal nécessaire
pour produire une éclipse.
2. Calculez l’angle i minimal requis pour produire une éclipse si R1 =
R2 = R et a = 1 UA.

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Exercice 3 : Binaires Spectroscopiques
Les binaires spectroscopiques sont des systèmes trop serrés pour être dis-
tingués au télescope, si bien que nous ne pouvons les détecter que par l’inter-
médiaire de l’effet Doppler-Fizeau, qui déplace les raies spectrales vers le
rouge ou vers le bleu, selon que l’étoile s’éloigne ou se rapproche de nous.
Nous avons donc accès à la composante radiale (le long de la ligne de vue)
de la vitesse des compagnons, la vitesse radiale. Celle-ci varie avec la période
orbitale, d’une manière qui dépend des éléments de l’orbite. Ceux-ci peuvent
donc être déduits de la courbe de vitesse radiale.
Nous allons voir comment varie la vitesse radiale avec la position θ (ano-
malie vraie) de l’étoile sur l’orbite. Le système de référence est défini sur
la figure (Fig. 1). Nous voyons que le plan de l’orbite de la binaire coupe
le plan π (plan perpendiculaire à la ligne de vue) en une droite d passant
par le centre de masse du système. L’angle entre les deux plans est l’angle
d’inclinaison i. Le périastre (le point où l’étoile se trouve le plus proche du
centre de masse) et la droite d forment un angle dit l’argument du périastre
ω.

Fig. 1 – Eléments orbitaux d’une binaire

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1. Dans la mesure de la vitesse radiale de la composante principale de
la binaire, nous avons besoin de travailler essentiellement à partir de
la composante radiale du rayon vecteur z. Déduisez z = z(i, r, θ, ω)
(faites un dessin si nécessaire).
2. Dérivez par rapport au temps l’expression que vous avez calculée pré-
cédemment, c’est-à-dire dz
dt
.
3. Exprimez dz dt
en fonction de P , a, e, i, θ, et ω. Indication : éliminez r
et utilisez la troisième loi de Kepler et les propriétés des ellipses.
4. Est-ce que dz
dt
est la vitesse radiale recherchée ? Sinon pourquoi, que
manque-t-il ?
5. Retrouvez la fonction de masse :
(M2 sin i)3 (a1 sin i)3
f (M2 ) ≡ = , (2)
(M1 + M2 )2 P2

à partir de la troisième loi de Kepler et des propriétés des mouvements


centraux.
Que représente f (M2 ), à quoi peut-elle bien servir ?

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