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➢ Usages du MNT :
- Topographie : le MNT sert principalement à représenter les formes topographiques d’un
site.
- Hydrologie : le MNT est un outil fiable permettant la compréhension des formes et
mouvements hydrologiques (repérage des cours d’eau, des zones humides, talwegs, etc.). De
plus, ce modèle est utile pour l’élaboration de Plan de Prévention des Risques Inondations
(PPRI), permet de détecter les bassins versants et la direction des écoulements, de réaliser une
modélisation hydraulique et de créer une simulation des inondations.
- Géologie : le MNT sert à la caractérisation des zones géologiques à ciel ouvert telles que
les carrières et les zones minières comme le calcul des volumes d’extraction (cubatures)
- Archéologie : Le MNT permet de mettre en évidence les micros reliefs liés aux activités
humaines anciennes (anciens chemins, murets, restes de bâtiments…).
➢ Usage du MNS :
- Gestion forestière : le MNS permet de caractériser précisément la surface de la canopée.
En effet, connaissant le MNT, on peut en déduire un modèle numérique de la canopée
(MNC=MNS-MNT). Plus que jamais, ces outils deviennent une référence pour les gestionnaires
des milieux naturels et professionnels de l’agroforesterie.
- Urbanisme : le MNS sert également à repérer distinctement les formes résultant de
l’action humaine d’un site. Il est nécessaire aux aménageurs des collectivités territoriales dans
le but d’analyser le tissu existant et de prévoir les évolutions en terme d’aménagement
(exemples : projets routiers, aménagement de grande ampleur, etc.).
- Télécommunications : le MNS peut aussi servir aux gestionnaires des réseaux aériens
(pylônes électriques, antennes, etc.). Par un repérage des obstacles physiques ou de visibilité.
Le MNS est un outil adapté pour prévoir les aménagements nécessaires au développement des
réseaux futurs.
ASTER GDEM : nouveau modèle numérique de terrain produit en 2009 par les Etats-Unis
et le Japon à partir du satellite ASTER. Ce MNT couvre l'ensemble de la surface de la Terre et
possède une meilleure résolution (précision 30m au sol) que le SRTM3. Le METI (Ministère
de l'industrie et du commerce japonais) et la NASA reconnaissent cependant que la version 1
de l'ASTER GDEM constitue encore un modèle expérimental plutôt réservé à la recherche.
C'est une donnée brute, qui a le mérite d'exister en l'absence d'autres, mais l'apparente précision
des 30m est trompeuse. On observe de nombreuses anomalies résiduelles avec des artefacts
allant de 1/2 m à plus de 100m.
Il existe différentes méthodes d'interpolation, nous nous intéresserons à celles qui utilisent
les courbes de niveau comme base de construction. Les MNT construit de la sorte, sont
manipulables selon deux formats structurels distincts : le format raster ou le format vectoriel. Il
existe une réelle différence entre ces deux types de modèles, d'une part le modèle de structure
raster est une représentation du relief par une matrice de pas réguliers, les données ne seront
pas exactes puisque les méthodes d'interpolation vont légèrement biaiser certaines zones du
MNT. On retient généralement trois grandes méthodes d'interpolation pour les MNT en format
raster, nous les décrirons très brièvement :
✓ La méthode de la distance inverse : cette méthode consiste à estimer les valeurs des
nœuds de la grille grâce à un modèle linéaire pondéré. D'après (POIX et al, 1999), cette méthode
est efficace lorsque la densité des points obtient un MNT en «marche d'escalier».
✓ La méthode spline: elle consiste à trouver la valeur d'une fonction entre deux points en
interpolant grâce à un polynôme. Cela donne des MNT aux formes très lissées où les lignes
principales sont minimisées et les altitudes sont inférieures aux altitudes réelles.
✓ La méthode par dilatation des courbes de niveau : elle permet de produire de façon très
rapide des MNT. Toutefois, cette interpolation entraîne des problèmes d'aplat dans les zones de
talweg et dans les parties sommitales, là où les courbes de niveau sont fermées. Cette méthode
donne des MNT assez rugueux et nécessite un lissage.
✓ La méthode krigeage : cette dernière méthode est basée sur des techniques de
géostatistique visant à estimer la variance minimale. Elle part du principe que la variation
spatiale des altitudes est statistiquement homogène sur l'ensemble de la surface étudiée. Cela
donne un relief très lissé où les points hauts sont aplatis (crêtes, sommets) et les points bas sont
exagérés (talwegs).
(Roche, 1963)
Cet indice est proche de 1 pour un bassin versant de forme quasiment circulaire et supérieure
à 1 lorsque le bassin est de forme allongée.
La figure 6 permet enfin de visualiser l'influence de la forme du bassin sur celle de
l’hydrogramme. La superficie et l'intensité de la pluie étant supposées les mêmes pour les
bassins a et c, les bassins circulaires semblent favoriser beaucoup plus les phénomènes de crues.
b- Le rectangle équivalent
Le rectangle équivalent correspond à une transformation purement géométrique du bassin
versant ; il prend alors une forme rectangulaire tout en gardant la même superficie, le même
périmètre, le même coefficient de compacité et la même répartition hypsométrique. Dans ce
cas, les courbes de niveau deviennent parallèles aux petits côtés du rectangle. Plus un rectangle
équivalent est allongé, moins il sera drainé. Sa longueur est calculée suivant la formule :
a- La courbe hypsométrique
Elle est un outil pratique pour comparer plusieurs bassins entre eux ou les diverses sections
d'un seul bassin. Elles peuvent en outre servir à la détermination de la pluie moyenne sur un
bassin versant et donnent des indications quant au comportement hydrologique et hydraulique
du bassin et de son système de drainage.
Elle est tracée, en reportant en ordonnée l’altitude Y, et, en abscisse le pourcentage de la
surface du bassin dont l’altitude est supérieure ou égale à Y, rapportée à la surface totale du
bassin. Le plus souvent, une courbe hypsométrique peut être remplacée sinon associée à un
histogramme des fréquences altimétriques.
Avec :
Hmoy : altitude moyenne du bassin (m) ;
Ai : aire comprise entre deux courbes de niveau (km2) ;
hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau (m) ;
A : superficie totale du bassin versant (km2).
▪ L’altitude médiane
L'altitude médiane correspond à l'altitude lue au point d'abscisse 50% de la surface totale du
bassin, sur la courbe hypsométrique. Cette grandeur se rapproche de l'altitude moyenne, dans
le cas où la courbe hypsométrique du bassin concerné présente une pente régulière.
▪ L’altitude la plus fréquente
Elle correspond au maximum de l'histogramme des fréquences altimétriques. On parlera
alors de classe modale ou classe d’altitude la plus répandue sur le bassin.
c- Les pentes
Elles conditionnent fortement le ruissellement au niveau d’un bassin versant. L’étude de
cette caractéristique topographique est primordiale pour aborder les problèmes d’érosion et de
transport solide. Elle facilite l’interprétation thématique d’une zone d’étude, pour la gestion de
l'espace hydrologique superficiel, morphostructural et le dynamisme d’érosion.
La carte des pentes permet de quantifier les pentes des versants au sein d’un bassin versants.
Elle donne une vue d’ensemble sur les versants pentues et ceux tabulaires, ainsi que sur la
localisation des zones anomaliques. Elle est obtenue automatiquement à partir du traitement
d’un MNT. La pente est caractérisé par :
▪ Le dénivelé spécifique
Ce paramètre permet de déterminer et de classer les reliefs. Il est défini par la relation suivante :
Ds = 𝐼𝑔 ∗ √𝐴
Où,
Ig : Indice global de la pente,
A : Superficie du bassin versant (km2).
Où,
Tc : Temps de concentration (heures)
S : Superficie du bassin (km2)
L : Longueur du talweg principal (km)
H max : Altitude maximale en m.
H min : Altitude minimale en m.
Plus ce temps de concentration est élevé, plus les risques associés à l'érosion sont faibles.
À l'inverse, si ce temps est faible, cela signifie que les eaux de ruissellement se rassemblent et
prennent de l'ampleur rapidement et leur évacuation se fait avec une vitesse élevée générant
également une grande force d'arrachement des particules de sols et risque donc d'avoir un
pouvoir érosif plus important.
f- Coefficient de torrentialité
Ce coefficient reflète le caractère torrentiel des averses dans le bassin. Il est fortement lié à
la densité de drainage et à la fréquence des drains par la relation :
CT = F1 * D
dans laquelle F1 dénote la fréquence des drains d'ordre 1 définie par le rapport du nombre des
drains d'ordre 1 à la superficie du bassin versant. Ce coefficient est d’autant plus élevé que la
lithologie du terrain est peu ou pas perméable et/ou le couvert végétal n’est pas important.