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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI(EPAC)
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GENIE ELECTRIQUE : 𝟒𝒆 Année
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OPTION : CPI
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UE : IDENTIFICATION
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Introduction
D’une manière générale, l’Analyse Vectorielle est une branche des mathématiques à
l’intersection de l’analyse et de la géométrie, dont l’objet est l’étude des champs scalaires et
des champs de vecteurs ou plus généralement des champs de tenseurs dans l’espace Euclidien
à trois dimensions. En mathématique, c’est une branche de la géométrie différentielle. Elle
inclut l’analyse tensorielle qui apporte des outils plus puissants et une analyse plus concise entre
autres des champs de vecteurs
Mais l’importance de l’analyse vectorielle provient de son utilisation intensive en
physique et dans les sciences de l’ingénieur. C’est donc de ce point de vue que nous la
présenterons dans notre exposé.
Après avoir présenté en brief ce que l’on entend par espace Euclidien, nous passerons à
la présentation des champs scalaires et vectoriels, et par suite le flux du champ vectoriel pour
déboucher sur la présentation des opérateurs de l’analyse vectorielle.
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I. Espace Euclidien
En mathématiques, un espace euclidien est un objet algébrique permettant de généraliser
de façon naturelle la géométrie traditionnelle développée par Euclide, dans ses Eléments. Un
espace euclidien permet également de traiter les dimensions supérieures ; il est défini par la
donnée d’un espace vectoriel sur le corps des réels, de dimensions finie, muni d’un produit
scalaire, qui permet de mesurer distances et angles.
𝑭(𝒙): ℝ𝒏 → ℝ
où x est un vecteur de Rn
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III. Champ vectoriel
Un champ de vecteurs ou champ vectoriel est une fonction qui associe un vecteur à chaque
point de l’espace euclidien ou plus généralement d’une variété différentielle. Il représente
l’ensembles des grandeurs physiques qui sont données en un point de l’espace euclidien et à un
certain instant, par les trois composantes d’un vecteur de l’espace euclidien. On peut citer le
champ de vitesse dans un fluide : 𝑢 ⃗⃗⃗ (𝑥,t), le champ électrique E(𝑥,t), et le champ magnétique
B(𝑥,t). Tout comme le champ scalaire, le champ vectoriel est caractérisé par ses lois de
transformations en particulier sous les lois de rotation de l’espace. Si on considère en effet un
champ vectoriel V(𝑥), il ne s’agit pas uniquement de la donnée des trois fonctions de l’espace
Vx(𝑥), Vy(𝑥) et Vz(𝑥) quelconques, quelconques, car ces trois composantes se mélangent entre
elles lors d’une rotation de l’espace autour du point de coordonnées 𝑥 de manière bien
déterminée.
o Notation mathématique :
Soit E un espace vectoriel euclidien et U un espace ouvert de E. Un champ de vecteurs de classe
de régularité Ck sur U est une application F de classe Ck de U dans E, définie par ses n fonctions
composantes :
𝑥1 𝐹1 (𝑥1 , … , 𝑥𝑛 )
. .
F: . ↦ .
. .
[𝑥𝑛 ] [𝐹𝑛 (𝑥1 , … , 𝑥𝑛 )]
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⃗⃗⃗
𝐹 (𝑀𝑐 ) = 𝐹𝑥 𝑒𝑥 + 𝐹𝑦 𝑒𝑦 + 𝐹𝑧 𝑒𝑧
{ et on déduit
⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙 (𝑀𝑐 ) = 𝑑𝑥𝑒𝑥 + 𝑑𝑦𝑒𝑦 + 𝑑𝑧𝑒𝑧
𝚪𝑨𝑩 = ∫𝑨𝑩
̂ 𝑭𝒙 𝒅𝒙 + 𝑭𝒙 𝒅𝒚 + 𝑭𝒙 𝒅𝒛
La circulation Γ𝐴𝐵 est donc une intégrale curviligne. Les propriétés propres à la circulation sont
celles de l’intégrale curviligne. En général, la circulation dépend du chemin suivi pour aller de
𝐹 . ⃗⃗⃗⃗
A à B. Dans ce cas, la circulation élémentaire est une forme différentielle qui s’écrira : ⃗⃗⃗ 𝑑𝑙
⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
S’il s’agit d’un contour fermé, on a ∮ 𝑭 𝒅𝒍 ≠ 𝟎
Lorsque la circulation ne dépend pas du chemin suivi pour aller de A à B, la circulation
élémentaire est une différentielle totale exacte. Dans ce cas, on a :
f(A) et f(B) sont les valeurs aux points A et B d'une fonction f(M) appelée fonction potentiel.
En coordonnées cartésienne, on a :
𝝏𝒇 𝝏𝒇 𝝏𝒇
∫𝑨𝑩 ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
̂ 𝑭 . 𝒅𝒍 = ∫𝑨𝑩
̂ 𝑭𝒙 𝒅𝒙 + 𝑭𝒙 𝒅𝒚 + 𝑭𝒙 𝒅𝒛 = 𝝏𝒙 𝒅𝒙 + 𝝏𝒚 𝒅𝒚 + 𝝏𝒛 𝒅𝒛
Et pour un contour fermé, la circulation serait nulle : on dit alors que la circulation est
conservative.
En considérant toujours un champ vectoriel 𝐹 ⃗⃗⃗ (M) et notre surface orientée ouverte, le flux de
champ serait le scalaire ∅ représenté par l’intégrale de surface suivante :
⃗ (𝑴𝒔 ). ⃗⃗⃗⃗
∅ = ∬𝑭 𝒅𝒔(𝑴𝒔 )
⃗⃗⃗⃗ (𝑴𝒔 )
⃗ (𝑴𝒔 ). 𝒅𝒔
Pour un contour fermé, on aura : ∅ = ∯ 𝑭
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Dans ce cas, il faut noter que les vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑠 et 𝑒𝑛 sont orientés par convention de l’intérieur
vers l’extérieur. Et le flux est directement relié aux sources du champ.
i. Opérateur nabla
L’opérateur nabla est un opérateur formel qui tire son nom d’une lyre antique qui avait
la même forme de triangle pointant le bas. Il s’agit d’un opérateur formel de ℝ3 défini en
coordonnées cartésiennes par :
̅=( 𝜕 ;
∨
𝜕
;
𝜕
)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
On notera que l’opérateur nabla est un opérateur aux dérivées partielles et non un vecteur.
Il opère à gauche en utilisant les trois types de multiplication vectorielle que sont le gradient, la
divergence et le rotationnel. Il fournit en outre un moyen plus commode pour exprimer les
opérateurs vectoriels en coordonnées cartésiennes ; dans d’autres systèmes de coordonnées, elle
est encore utilisable au prix de précaution supplémentaire ; pour plus de précision, et des
interprétations plus théoriques.
ii. Le gradient
Le gradient est un opérateur différentiel linéaire du premier ordre. Il s’applique à un
champ scalaire et décrit un champ de vecteurs qui représente la variation de valeur du champ
scalaire dans l’espace. Pratiquement, le gradient indique la direction de la plus grande variation
du champ scalaire, et l’intensité de cette variation. Par exemple, le gradient de l’altitude est
dirigé selon la ligne de plus grande pente et sa norme augmente avec la pente.
En mathématique, le gradient du champ f, supposé continûment différentiable, au point a, est
défini par la relation
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓). ℎ
𝑑𝑓(𝑎). ℎ = (𝑔𝑟𝑎𝑑
𝝏𝒇
𝝏𝒙
𝝏𝒇
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒇= ⃗∨
𝒈𝒓𝒂𝒅 ̅.f=
𝝏𝒚
𝝏𝒇
( 𝝏𝒛 )
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Cette relation peut servir, dans le cas particulier où elle s’applique, de définition du gradient.
Elle se généralise naturellement en dimension quelconque en ajoutant des composantes au
nabla.
Figure 4 : Représentation du
gradient d’un champ scalaire
iii. Le rotationnel
L’opérateur rotationnel est un opérateur différentiel aux dérivées partielles qui, à un champ
⃗⃗⃗ , fait correspondre un autre champ noté au choix :
vectoriel tridimensionnel, noté 𝐹
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗𝑭 = ⃗∨
𝒓𝒐𝒕 ⃗⃗⃗
̅ ⋀𝑭
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iv. La divergence.
En géométrie, la divergence d’un champ de vecteurs est un opérateur différentiel
mesurant le défaut de conservation du volume sous l’action du flot de ce champ. L’opérateur
divergence est un outil d'analyse vectorielle qui mesure, pour faire simple, si un champ vectoriel
« rentre » ou « sort » d'une zone de l'espace, comme ce que l’on peut observer sur un diagramme
de lignes de champ. Il donne donc une information très liée aux sources qui créent le champ.
Les équations de continuité permettent de comprendre intuitivement cette notion, la divergence
va en effet mesurer localement les variations de densité de flux. Ainsi, en un point, si la
divergence est nulle, alors la densité ne varie pas et si elle est positive en ce point, alors il y a
diffusion.
En mécanique des fluides, si un fluide rentre dans un tube compressible avec davantage de force
qu'il n'en sort à l'autre extrémité, le tube va avoir tendance à voir sa pression interne augmenter,
et donc aussi son volume. La divergence ne caractérise cependant pas le comportement du tube,
mais bien les caractéristiques du flux de matière, susceptibles d'influer sur le volume traversé.
L'opérateur divergence est un opérateur différentiel linéaire de degré 1, défini sur les
champs de vecteurs et à valeurs dans les fonctions. Formellement, l’opérateur divergence
appliqué à un champ de vecteur ⃗⃗⃗
𝐹 , peut s’interpréter comme le produit scalaire du vecteur nabla
par ce champ de vecteur. Soit donc :
𝑭 = ⃗∨
𝒅𝒊𝒗 ⃗⃗⃗ ̅. ⃗⃗⃗
𝑭
Figure6
v. Opérateur laplacien
Une manière d'aborder la compréhension du laplacien est de remarquer qu'il représente
l'extension en dimension trois (ou deux, ou plus) de ce qu'est la dérivée seconde en dimension
un.
De même que le gradient est l'équivalent en 3D de la variation temporelle, de même le
laplacien reflète la dérivée seconde qu'est l’accélération : il prend des valeurs importantes dans
des zones qui sont fortement concaves ou convexes, c'est-à-dire qui marquent un déficit par
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rapport au plan de « distribution moyenne » que matérialise le gradient. Une valeur importante
(en positif ou négatif) du laplacien signifie que localement, la valeur du champ scalaire est assez
différente de la moyenne de son environnement ; et sur le plan dynamique, cette différence de
valeur demande à être comblée.
Symbolisé par la lettre grecque delta, il correspond donc à l'opérateur nabla appliqué
deux fois à la fonction considérée. Il s'applique le plus souvent aux champs scalaires, et son
résultat est alors également un champ scalaire.
En considérant un champ scalaire F, le laplacien appliqué à ce champ scalaire peut s’écrire de
la sorte :
⃗̅𝟐 . 𝑭
∆𝑭 =∨
La première application de nabla porte sur un scalaire : il s'agit donc d'un gradient et le résultat
est un vecteur.
𝝏𝑭
𝝏𝒙
𝝏𝑭
Soit : ⃗∨̅ 𝑭: 𝝏𝒚
𝝏𝑭
( 𝝏𝒛 )
La deuxième opération porte alors sur un vecteur. Il s'agit alors d'une divergence, et le résultat
est un scalaire.
Soit :
𝟐𝑭 𝝏𝟐 𝑭 𝝏𝟐 𝑭
⃗∨̅ . ( ⃗∨̅ 𝑭) = 𝝏 + 𝝏𝒚𝟐 + 𝝏𝒛𝟐
𝝏𝒙𝟐
Outre le laplacien scalaire, l’on a aussi le laplacien vectoriel. Mais lui, s’applique uniquement
aux champs vectoriels.
➢ Rotationnel
En coordonnées cylindriques
⃗∨ ⃗ =𝟏 (𝝏𝑭𝒛 − 𝝏𝑭𝜽 ) 𝒖𝒓 + (𝝏𝑭𝒓 − 𝝏𝑭𝒛 ) 𝒖𝜽 + 𝟏 ( 𝝏 (𝒓𝑭𝜽 ) − 𝝏𝑭𝒓 ) 𝒖𝒛
̅ ⋀𝑭
𝒓 𝝏𝜽 𝝏𝒛 𝝏𝒛 𝝏𝒓 𝒓 𝝏𝒓 𝝏𝜽
En coordonnées Sphériques
⃗∨ ⃗ = 𝟏 ( 𝝏 (𝒔𝒊𝒏𝜽𝑭𝝆 ) − 𝝏𝑭𝜽 ) 𝒖𝒓 + ( 𝟏 𝝏𝑭𝒓 - 𝟏 𝝏 (𝒓𝑭𝝆 ))𝒖𝜽 + - 𝟏 ( 𝝏 (𝒓𝑭𝜽 ) − 𝝏𝑭𝒓 )𝒖𝝆
̅ ⋀𝑭
𝒓𝒔𝒊𝒏𝜽 𝝏𝜽 𝝏𝝆 𝒓𝒔𝒊𝒏𝜽 𝝏𝝆 𝒓 𝝏𝒓 𝒓 𝝏𝒓 𝝏𝜽
➢ Divergence
En coordonnées cylindrique, on a :
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En coordonnées sphériques, on a :
➢ Laplacien
En coordonnées cylindrique, on a :
En coordonnées sphérique, on a :
➢ Gradient
En coordonnées Cylindriques, on a :
𝝏
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
̅̅̅̅̅ 𝝏 𝝏𝜽
𝑭(𝒓,𝜽,𝒛) 𝝏
∨ 𝑭. de coordonnées : [ 𝑭(𝒓, 𝜽, 𝒛), , 𝑭(𝒓, 𝜽, 𝒛)]
𝝏𝒙 𝒓 𝝏𝒛
En coordonnées sphériques, on a
𝝏 𝝏
𝑭(𝒓,𝜽,𝝆) 𝝏𝝆 𝑭(𝒓,𝜽,𝝆)
̅. ⃗𝑭 de coordonnées : [ 𝝏 𝑭(𝒓, 𝜽, 𝝆), 𝝏𝜽
⃗∨ , 𝒓𝒔𝒊𝒏𝜽 ]
𝝏𝒓 𝒓
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Conclusion
En conclusion, l’analyse vectorielle est d’une importance capitale dans les sciences de
l’ingénieur, puis qu’elle nous permet et facilite l’étude de n’importe quel champ : Scalaire ou
vectoriel. Elle inclut l’analyse tensorielle qui apporte des outils plus puissants et une analyse
plus concise entre autres des champs de vecteurs.
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Webographie et Bibliographie
- https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Analyse_vectorielle
- notes_vect
- Maths_ETN3_2010_2012
- TLM2013-ext-chap26
- polycop_CDIIV
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➢ ANNEXE
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