406 1 Methode Graphes

Ministère de l’Éducation Nationale
Direction de l’Enseignement Scolaire
Calcul des dispersions en fabrication

à l'aide de la
méthode des graphes
Méthode des graphes Centre National de Ressources Structures Métalliques

Table des matières
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 4
Première partie - Définitions, description de la méthode
1 – DÉFINITIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6
1.1 - Cotes tolérancées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6
1.2 – Dispersions machines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 7
1.3 – Dispersions sur presse plieuse hydraulique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8
1.4 – Dispersions sur montage de soudage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 9
2 – COTE DIRECTE – COTE INDIRECTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 10
2.1 - Cote directe – cote indirecte : Exemple en cisaillage . . . . . . . . . . . . . . Page 11
2.2 - Cote directe – cote indirecte : Exemple en pliage . . . . . . . . . . . . . . . . Page 13
2.3 - Cote directe – cote indirecte : Exemple sur un montage de soudage . . . . . . . Page 14
3 – DESCRIPTION de la MÉTHODE DES GRAPHES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 15
3.1 – Description du premier cas : Exemple sur un montage de soudage . . . . . . . . . Page 16
3.1 – Description du deuxième cas : Exemple sur une pièce usinée . . . . . . . . . . . Page 23
Deuxième partie - Exercices sur pièces usinées
Exercices 1 à 4 : Pièces cisaillées, encochées et poinçonnées . . . . . . . . . . . Page 28
Exercices 5 à 8 : Pièces cisaillées, encochées, poinçonnées et pliées . . . . . . . . . Page 33
Exercice 9 : Pièce cisaillée, découpée sur grignoteuse à CN puis pliée . . . . . . Page 41
Méthode des graphes Centre National de Ressources Structures Métalliques Page 2

Troisième partie - Exercices sur montages de soudage
Exercice 10 : Montage de soudage d’un cadre en tubes carrés . . . . . . . . . . Page 48
Exercice 11 : Assemblage d’une bride plate sur un tube . . . . . . . . . . . . . Page 54
Quatrième partie - Sujets de BTS corrigés
BTS 1986 : Support d’une cuve à fromage . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 59
BTS 1993 : Exercice avec cotes encadrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 64
BTS 2002 : Malaxeur à béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 71
BTS 2006 : Chaudière à paille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 77
Cinquième partie - Organisation des cours
Propositions d’organisation des cours en BTS ROC . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 85

INTRODUCTION
La cotation de fabrication est une notion difficile à transmettre aux élèves de BTS ROC.
Comparée à la méthode des chaînes de cotes, celle des graphes est plus rapide et plus performante.
Le but de ce dossier est d’exposer cette méthode des graphes de manière structurée et accessible aux
élèves.
La démarche présentée permet de résoudre aussi bien une étude d’usinage (pliage, poinçonnage,
fabrication sur CN) que l’étude d’un montage de soudage.
La cotation de fabrication est une notion importante à faire acquérir à nos étudiants. En effet, une bonne
assimilation de cette technique permet de :
- choisir et trouver la bonne chronologie des opérations de fabrication d'une pièce,

- savoir identifier efficacement les causes des dispersions en cours de fabrication,
- savoir ensuite corriger ces dispersions,
- trouver un bon ordre d'assemblage,
- concevoir efficacement un montage de soudage,
- savoir se servir efficacement du dispositif de mise en butée d'une machine.
- concevoir efficacement au niveau du Bureau d’Étude.
La première partie comprend quelques définitions, des notions importantes de cotes directes et
indirectes, des études de dispersions en fabrication par calculs de cas extrêmes (cas maxi et mini) puis
une description détaillée de la méthode des graphes.
La deuxième partie consiste à résoudre des exercices sur des pièces usinées : Cisaillage, encochage,
poinçonnage, pliage, grignotage sur Commande Numérique.
La troisième partie consiste à résoudre des exercices sur des montages de soudage.
La quatrième partie traite des sujets de BTS corrigés à l’aide de la méthode des graphes.
La cinquième partie propose une organisation des cours de la cotation de fabrication sur les deux années
de BTS ROC.
Il est recommandé de lire ce dossier dans l’ordre.
Pascal CAPPELAERE
Professeur en Structures Métalliques au lycée de l'Europe de DUNKERQUE.
Mai 2007.

PREMIÈRE PARTIE :
- Définitions
- Cotes directes, cotes indirectes
- Description de la méthode des graphes

1 - DÉFINITIONS
1.1 - Cotes tolérancées
Une cote tolérancée exprime un besoin fonctionnel au niveau du bureau d'étude et définit pour la
fabrication les limites à ne pas dépasser pour que les pièces soient bonnes.
exemple d'une cote tolérancée :
La cote tolérancée est la cote de 800

+3
Vocabulaire
-2
800 Cote nominale : 800
Cote maxi possible : 803
Cote mini possible : 798
Écart supérieur : +3
Écart inférieur : -2
Intervalle de tolérance (IT) : 3-(-2) = 5
250 Cote moyenne : (803+798)/2 = 800.5
Cote moyenne avec écarts symétriques :

800.5 ± 2.5
La cote de 250 n'est pas tolérancée, elle sera réalisée sans surveillance particulière.
La précision obtenue sur cette cote de 250 pourra être assez large sans dépasser exagérément le bon sens
concernant la précision liée au procédé de fabrication.
Remarque importante :
Pour pouvoir exploiter la méthode des graphes, il est indispensable de convertir en cote moyenne si les
+3
écarts inférieurs et supérieurs sont différents (ici la cote de 800 -2 devient 800.5 ±2.5)
Autres exemples :
805
802 maxi 802
250 250
Ici la tolérance possède une seule limite (ici Il s'agit d'une autre forme de représentation indiquant
valeur supérieure) la précision sur la valeur les valeurs maxi et mini à ne pas dépasser au cours de
inférieure pourra être assez large sans dépasser la fabrication.
les règles du bon sens ...
Exercice :
Il n'est évidemment pas possible de transformer - Calculer l'IT de cette cote.
cette donnée en cote moyenne pour exploiter la - Rechercher la cote moyenne avec écarts
méthode des graphes. symétriques.
La démarche sera étudiée dans les exercices.

1.2 - Dispersions machines
Prenons par exemple le cas d'une mesure de précision machine d'une cisaille guillotine d'un atelier de
structures métalliques :
- 300 pièces sont cisaillées en butée arrière suivant une cote machine de 200
(valeur programmée sur la butée arrière numérisée = 200),
- toutes les longueurs cisaillées de 200 sont mesurées avec précision.
Il en ressort les observations suivantes :
- Cote maxi : 200.8
- Cote mini : 199.6
- Moyenne de toutes les mesures : 200.2
- 70 % des pièces mesurent entre 200 et 200.4 soit 200.2 ±0.2
- 95 % des pièces mesurent entre 199.8 et 200.6 soit 200.2 ±0.4
- 100 % des pièces mesurent entre 199.6 et 200.8 soit 200.2 ±0.6
Exploitation des résultats par le responsable de fabrication de l'atelier :

- La précision limite de la cisaille sera de : ± 1 mm
Les résultats constatés (de ±0.6) sont amplifiés (à ±1) par sécurité.
- La butée arrière de la cisaille est déréglée de 0.2 mm en trop vers l'arrière.

Cette anomalie peut facilement être corrigée en apportant une correction de -0.2 sur les cotes
programmées. Par contre il faudrait envisager un réglage mécanique des butées arrières si cette
valeur n'est pas identique des deux cotés de la machine.
Conclusions, remarques et interprétations :

1 - Si la précision limite de la machine est de ± 1 mm, cela signifie que pour le besoin d'un client :
¾ Il est théoriquement impossible de cisailler une série de pièces de 150 ±0.8.
¾ Il est possible de cisailler une série de pièces de 150 ±1 mais le travail sera délicat et peut
être assez coûteux s'il faut contrôler une grande partie des pièces cisaillées.
¾ Il sera beaucoup plus aisé de cisailler une série de pièces de 150 ± 2 : le travail sera
beaucoup plus aisé, plus rapide et moins coûteux avec très peu de contrôles.
C'est pour cette raison qu'il faut toujours avoir à l'esprit qu'une des finalités concernant une
étude de cotation en fabrication est d'avoir des IT les plus larges possibles sur les pièces à
réaliser (optimisation des I.T. de fabrication)
Il faudra toujours retenir les trois interprétations ci-dessus

pour toutes les études de cotation.
2 - Les interprétations précédentes considéraient les cas extrêmes sur les dispersions, les pièces cisaillées
mesurent soit 149 mm ou soit 151 mm. Il est possible d'avoir une autre approche concernant les
résultats de l'étude. Cette approche à connaître est uniquement évoquée mais non appliquée ici pour
les études de cotation de fabrication.
Considérons par exemple qu'un client demande une série de 3000 pièces de 250 ±0.3. Compte tenu des
observations précédentes, il est possible de savoir avec une certitude assez fiable qu'il y aurait 80% de
pièces bonnes. Dans ce cas la réalisation serait possible mais avec rebut de 20% des pièces.
Il faudrait par exemple envisager la réalisation de 3750 éléments pour obtenir (3750-20%) 3000 pièces
bonnes.
Causes des dispersions sur la cisaille guillotine :

Les causes des dispersions sont liées aux erreurs de positionnement de la butée arrière, aux légères
erreurs de positionnement de l'opérateur, aux jeux des organes de la cisaille supportant les lames.
La butée arrière peut aussi être déréglée vers l'arrière suite à des chocs engendrée par des accostages
trop brusques, particulièrement lorsque les pièces sont lourdes.

1.3 - Dispersions sur presse plieuse hydraulique
Prenons par exemple le cas de 300 tôles épaisseur 3 mm pliées à 90° suivant une cote machine de 37 mm
(valeur programmée sur la butée arrière numérisée = 37)
Paramètres de pliage
- Emploi d'un vé de 20
- Correcteur de pliage : ∆L = - 6
Mise en butée
sur la presse
plieuse
Pièce obtenue Résultat des mesures (résumé)

100 % des pièces mesurent 40 ±0.25.
La précision limite de la plieuse sera

de : ± 0.3 mm
Causes des dispersions en pliage :

Causes identiques à celles du cisaillage, plus mauvais réglage de l'alignement des outils, il faut aussi
ajouter les dispersions sur le correcteur de pliage ∆L.
Le correcteur de pliage peut évoluer dans les cas suivants :
- Dispersion sur l'épaisseur de la tôle
- Modification de l'état d'écrouissage du matériau (modifiant ainsi le rayon de pliage, donc le ∆L)
Interprétation concernant la précision limite de la presse plieuse :

Si la précision limite de la presse est de ± 0.3 mm, cela signifie que pour le besoin d'un client :
¾ Il est théoriquement impossible de plier une série de pièces avec un bord de 40 ±0.2
¾ Il est possible de plier une série de pièces avec un bord de 40 ±0.3 mais le travail sera délicat
et peut être assez coûteux s'il faut contrôler une grande partie des pièces pliées.
¾ Il sera beaucoup plus aisé de plier une série de pièces avec un bord de 40 ± 0.8 : le travail
sera beaucoup plus aisé, plus rapide et moins coûteux avec très peu de contrôles.

1.4 - Dispersions sur montages de soudage
Prenons par exemple le cas de la réalisation de 300 cadres en tubes carrés de 50x50x5 à l'aide d'un
montage de soudage. Étudions les dispersions sur une seule cote de montage : cmt = 500
Support 600 x 600 ép. 20
Butées : 8 carrés de 16x16 longueur 40
Montage de
soudage
Remarque concernant la fabrication du

montage de soudage.
Les carrés de 16x16 faisant offices de butées

sont dans un premier temps assemblés par
soudage en dépassant d'un millimètre de la
position théorique du tube.
L'ensemble est ensuite repris par fraisage
garantissant ainsi une très bonne précision du
montage de soudage (environ ±0.1 mm).
Résultat des mesures (résumé)
La précision limite des pièces fabriquées sera

de : ± 0.5 mm
Pièce
obtenue
Causes des dispersions liées à un montage de
soudage :
- Erreur de mise en position.

- Déformation du montage.
- Projection de soudure entre les pièces à
souder et les butées.
- Usure/dégradation des butées.
Interprétation concernant la précision limite liée à un montage de soudage :

Si la précision limite du montage de soudage est de ± 0.5 mm, cela signifie que pour le besoin d'un client
¾ Il est théoriquement impossible de réaliser une série de pièces avec une cote de 500 ±0.4
¾ Il est possible de réaliser une série de pièces avec une cote de 500 ±0.5 mais le travail sera
délicat et peut être assez coûteux s'il faut contrôler une grande partie des pièces.
¾ Il sera beaucoup plus aisé de réaliser une série de pièces avec une cote de 500 ±1.5 :
le travail sera beaucoup plus aisé, plus rapide et moins coûteux avec très peu de contrôles.

2 - COTE DIRECTE - COTE INDIRECTE
Une cote directe est (trois cas de figure) :
1 Obtenue par une cote machine (abréviation "cm").

C'est à dire entre un outil et une butée. Exemple : pliage, cisaillage, tronconnage, etc...
2 Obtenue par une cote de montage (abréviation "cmt").
C'est à dire entre deux butées. C'est principalement le cas d'un montage ou gabarit de soudage.
3 une cote déjà existante ou déjà réalisée au cours d'une fabrication antérieure et intervenant dans une
nouvelle étude de réalisation (exemple, épaisseur d'une tôle, coté d'un profilé, cotes d'un sous-
ensemble déjà réalisé par un sous-traitant)
Une cote directe est toujours représentée par un simple trait sur le graphe.
cote indirecte :
Si une cote ne répond à aucun des trois cas de figure concernant une cote directe, cette cote est alors
obtenue indirectement, elle s'appelle une cote indirecte et présente les particularités suivantes :
o L'IT sur cette cote est la somme des IT des cotes permettant l'obtention de celle-ci.
Cette cote obtenue sera donc assez imprécise.
o Cette cote est toujours représentée par un double trait sur le graphe.
Remarque : Cette cote indirecte peut aussi s'appeler Cote Résultante "CR", comme dans le cas d'une
chaîne de cote traditionnelle dont le principe concernant le cumul des I.T. est identique.
Les trois exemples suivants permettront de démontrer et d'assimiler

ces notions particulières de cotes directes et de cotes indirectes.

2.1 - Cote directe - cote indirecte : Exemple en cisaillage
Soit à cisailler une longueur de 444 dans un brut existant de 500 ±1.
Précision limite de la cisaille : ± 0.5 mm
Ce que l'on veut

Une longueur cisaillée de 444 mm 444
Ce qui est déjà fait

Brut en provenance d'un fournisseur ±1
500
Longueur : 500 ±1
Butée
Ce que l'on va faire Lame arrière
supérieure cisaille
Cisaillage suivant une cote machine de 56
(valeur programmée sur le pupitre)
Remarque :
Lame
- il n'y a pas d' I.T. sur une cote machine inférieure
cm = 56
Cote machine
Ce que l'on obtient On obtient deux pièces :

- l'une de 56 ±0.5 (cote directe),
- et l'autre de 444 ±1.5, la cote est obtenue indirectement.
(donc cote indirecte)
CR = 444 ±1.5 cf=56±0.5
Cote indirecte Cote directe
Exercice :
- Démontrer la dispersion de ±1.5 sur la cote de 444 par calcul des deux cas extrêmes
(cas maxi et cas mini dans les conditions les plus défavorables)

Corrigé de l'exercice
Cas où l'on obtient la plus grande valeur sur la cote 444
Le brut est maxi et mesure 501 mm
501
la cote fabriquée est mini : soit 55.5 mm
501 - 55.5 = 445.5 55.5

La cote indirecte peut au maximum mesurer 445.5 mm
Cas où l'on obtient la petite valeur sur la cote 444
Le brut est mini et mesure 499 mm
499
la cote fabriquée est maxi : soit 56.5 mm
499 - 56.5 = 442.5 56.5

La cote indirecte peut au minimum mesurer 442.5 mm
CONCLUSION
I.T. sur la cote 444 : 445.5 - 442.5 = 3
Cote moyenne : (445.5 + 442.5)/2 = 444
Cote moyenne avec écarts symétriques : 444 ±1.5
La tolérance de ± 1.5 sur la cote de 444 est donc vérifiée.

2.2 - Cote directe - cote indirecte : Exemple en pliage
Soit à réaliser la pièce pliée ci-dessous (à partir de la pièce cisaillée précédente)
Précision limite de la presse plieuse : ± 0.3 mm
Ce que l'on veut

Dessin B.E.
Une pièce pliée en tôle ép. 3 mm (dessin Bureau d'Etude) 150 ±2
suivant le plan du bureau d'étude
ci-contre
300 ±2
Remarque :
- le ∆L (correcteur de pliage) fait -6 mm. La longueur développée est de 300 + 150 - 6 = 444 mm

La longueur développée est déjà cisaillée par une
autre entreprise sous-traitante : LD = 444 ±1.5 ±1.5
444
Remarque importante :
Cette approche n'est pas du tout classique mais permet de démontrer qu'une cote qui était indirecte
antérieurement devient une cote déjà fabriquée pour l'étude en cours.
L'approche classique pour ce type d'étude consisterait à étudier en même temps le cisaillage et le pliage.
Ce que l'on va faire Contre vé

butée
arrière
plieuse
Pliage suivant une cote machine de 147
(valeur programmée sur le pupitre)
Remarque : Vé
de pliage
- cm = 150 - ∆L/2 = 150 - 3 = 147
cm = 147
Cote machine
Ce que l'on obtient
On obtient la pièce pliée avec deux cotes extérieures :

- l'une de 150 ±0.3, cote directe, cf = 150 ±0.3
liée à la cote machine Cote directe
- et l'autre de 300 ±1.8 obtenue indirectement
donc cote indirecte.
Cette cote résulte des opérations de cisaillage
et de pliage d'où l'autre appellation CR = 300 ±1.8
de "cote résultante" Cote indirecte
CONCLUSION - La pièce est bonne car :

- La dispersion sur la cote de 150 (±0.3) est largement inférieure à celle exigée par le dessin BE (±2)
- La dispersion sur la cote de 300 (±1.8) est également inférieure à celle exigée par le dessin BE (±2)
EXERCICE :
- Démontrer la dispersion de ±1.8 sur la cote de 300 par le calcul des cas extrêmes,
Conseil : prendre les cotes intérieures pour CR et cf. - Épaisseur = 3 ±0 (I.T considéré nul sur l’épaisseur)

2.3 - Cote directe - cote indirecte : Exemple sur un montage de soudage
Précision limite du montage de soudage : ± 0.5 mm - Précision limite de tronçonnage ± 1 mm
Ce que l'on veut
Une série de cadres en tubes carrés

de 100x100 à réaliser à l'aide d'un Dessin B.E.
montage de soudage Ce que l'on veut
1
La dispersion sur les cotés du tube

carré du fabricant est de ± 1 mm
2
Ce que l'on va faire
100 Tronçonnage des tubes

Disque de Butée
tronçonnage tronçonneuse cmt1 = 500
Cote de montage
Cote de montage
cmt2 = 100
cm1 = 397
Cote machine
cmt3 = 400
Cote de montage
cm2 = 650
Cote machine
200 Pointage/soudage des tubes
à l'aide du montage de soudage
Voir dessin ci-contre
Ce que l'on obtient

On obtient les cadres soudés avec des IT
différents du dessin BE :
- 650±2 devient 650±1 CR = 600±1.5
- 600±2 devient 600±1.5 Cote indirecte
- 100±3 devient 100±0.5
- 200±3 devient 200±2 cf=100±0.5
- 150±3 devient 150±2.5 Cote directe
CONCLUSION
La pièce sera bonne car toutes les
dispersions de la pièce fabriquée seront
inférieures aux dispersions admises par le Pièce fabriquée
dessin B.E. cf=650±1 CR = 200±2
Ce que l'on obtient Cote indirecte
Exercices : Cote
Démontrer par calcul des cas extrêmes directe
(cas maxi et cas mini dans les conditions
les plus défavorables) :
1 - la dispersion de ±1.5 sur la cote de 600 CR = 150±2.5
2 - la dispersion de ±2 sur la cote de 200 Cote indirecte
3 - la dispersion de ±2.5 sur la cote de 150
4 - Rechercher la dispersion sur le jeu de
3 mm du montage de soudage.
3 - DESCRIPTION de la MÉTHODE DES GRAPHES
La méthode sera décrite suivant deux cas :
1 er cas : Exemple précédent distingant les cotes directes et indirectes

concernant un montage de soudage
2 ème cas : Etude d'une pièce cisaillée, poinçonnée puis encochée.
Avantages et principes généraux de la méthode des graphes :
1 - La méthode des graphes simplifie la distinction entre les cotes directes et les cotes indirectes,
particulièrement pour les études complexes.
2 - La méthode des graphes aide à calculer les dispersions sur les cotes indirectes.
3 - Cette méthode est beaucoup plus rapide que la méthode par chaînes de cotes classique,
un seul graphe permet de regrouper toutes les chaînes de cotes d'un problème complexe.
Cote directe - cote indirecte : Représentations sur un graphe

Un graphe est un croquis sur lequel sont regroupées toutes les cotes directes et indirectes d'une étude de
cotation. Il est donc nécessaire de connaître les représentations cotes directes et indirectes sur un graphe
Trait simple sur le graphe

Ce qui est déjà fait = cotes directes
Exemples :
- épaisseur d'une tôle, cotés d'un profilé du commerce, Ø d'un tube,
- toutes les cotes d'un ensemble déjà réalisé et à prendre en compte pour l'étude en cours.

Ce que l'on va faire = cotes directes
( cf )
Ce sont uniquement les cotes fabriquées nommées " cf " sur le graphe.
Ces cotes fabriquées proviennent de deux cas de figure uniquement :
- 1 - La cote fabriquée provient d'une cote machine " cm " : cote entre une butée et un outil.
- 2 - La cote fabriquée provient d'une cote de montage de soudage " cmt " : cote entre une
butée et une autre butée du montage.

cotes directes
Ce que l'on obtient = ou OU
cotes indirectes Trait double sur le graphe
ce sont toutes les cotes obtenues lorsque la pièce est terminée.
Si une cote n'est pas "déjà réalisée", ou si elle n'est pas issue d'une cote de montage ou d'une cote machine
(cf), cette cote sera obtenue indirectement, elle sera donc représentée par un double trait sur le graphe.

3.1 - Description du premier cas : Exemple sur un montage de soudage
L'exemple vu en 2.3 sera étudié suivant les mêmes données mais résolu avec la méthode des graphes.
Données
Dessin B.E.
Ce que l'on veut
1
- 200 cadres en tubes carrés de
100x100 à réaliser.
- Les quatre tubes seront tronçonnés :

2 montants Rep. 1
2 traverses Rep. 2 cmt1 = 500
- L'assemblage sera réalisé à l'aide

du montage de soudage suivant cmt2 = 100
le dessin ci-contre.
cmt3 = 400
- Précision sur cotés des tubes : 100 ±1
- Précision limite du montage de soudage :

± 0.5 mm
- Précision limite de tronçonnage ± 1 mm
Travail demandé
Sans optimiser les I.T., c'est à dire sans chercher à élargir les précisions limites de tronçonnage et des
cotes du montage :
1 - Retrouver les dispersions sur toutes les cotes de la pièce fabriquée.
2 - La pièce fabriquée est-elle bonne ?

(autrement-dit : les dispersions sur les cotes fabriquées sont elles compatibles avec celles imposées par
le dessin B.E.)
3 - Retrouver les dispersions sur le jeu ("J = 3") du montage de soudage

ÉTAPE 1/5 : Repérage des surfaces
Toutes les surfaces supposées concernées par le problème de cotation seront repérées comme ci-
dessous.
Remarques :
- Une "surface" est un coté, une face ou une extrémité d'une pièce en contact avec
une butée ou un outil. Une Surface est aussi l'extrémité d'une cote du dessin B.E.
- En cas de doute, il ne faut pas hésiter à repérer plus de surfaces que nécessaire.
Contrairement à la méthode des "chaînes de cotes", un repérage surabondant des
surfaces n'entrainera pas d'erreur pour la suite des calculs (les repères seraient sans
liaison sur le graphe)
- L'étude sera décomposée en deux graphes :

1 - Graphe des cotes horizontales : Repérage avec des nombres (1, 2, 3, ...)
2 - Graphe des cotes verticales : Repérage avec des lettres (A, B, C, ...)
N.B. : Il serait possible de repérer indifféremment les surfaces des cotes
verticales et horizontales avec des nombres uniquement et réaliser
ensuite un seul graphe.
1 2 3 4 5
cmt2 = 100
A
2
B 1
C cmt3 = 400
J=3
F
cmt1 = 500

ÉTAPE 2/5 : Rédaction de la gamme sommaire
Toutes les étapes de fabrication sont indiquées, particulièrement les cotes machines
et les cotes de montage (= "Ce que l'on va faire")
La gamme sommaire sera également accompagnée d'un inventaire des cotes (avec dispersions)
déjà réalisées (= "Ce qui est déjà fait")
Toutes les cotes (directes) de la gamme sont indiquées telles qu'elles apparaîtront sur le graphe
suivant cette représentation : 2 3 cf1 = 397 ±0.5
Remarques :
- En résumé, cette étape permet d'inventorier toutes les cotes directes de l'étude.
- Cette étape est extrêmement importante ; si une cote directe est manquante,
certains circuits sur le graphe ne pourront pas être fermés.
Par contre si toutes les cotes directes de l'étude sont présentes à l'étape 2,
la difficulté du problème peut être considérée comme résolue en grande partie.
GAMME SOMMAIRE
100 - TRONÇONNAGE
2 3 cf1 = 397 ±1 (tronçonnage Rep. 2 - cm1=600-2x100-3=397)
A F cf2 = 650 ±1 (tronçonnage Rep. 1 - cm1=650)
200 - ASSEMBLAGE
1 4 cf3 = 500 ±0.5 (cmt1 = 500)
A B cf4 = 100 ±0.5 (cmt2 = 100)
A D cf5 = 400 ±0.5 (cmt3 = 400)
1 2 100 ±1 (coté du tube carré)
4 5 100 ±1 (coté du tube carré)
B C 100 ±1 (coté du tube carré)
D E 100 ±1 (coté du tube carré)

ÉTAPE 3/5 : Dessin du graphe en trois temps Ce que l'on obtient
Le dessin du graphe doit être réalisé en trois temps.
Temps 1/3 - Représenter suivant un cercle ou une autre figure tous les repères des surfaces.
Cotes Horizontales Cotes Verticales

A
1
B
F
5 2
E
4 C
3
D
Temps 2/3 - Représenter toutes les cotes directes de la gamme sommaire sur le(s) graphe(s)

A
cf2 = 650 ±1 cf4 = 100 ±0.5
1
100 ±1
B
F
5 2
cf5 =
cf3 = 500 ±0.5 400 ±0.5
100 ±1
100 ±1
cf1 = 397 ±1
E
4 C
3 100 ±1
D

Temps 3/3 - Représenter les cotes manquantes du dessin B.E. sur le graphe (cotes indirectes)
Remarques préalables :
- Toutes les cotes du bureau d'étude sont des conditions à respecter,
elles sont ici repérées suivant C1, C2, C3, C4, C5 sur le dessin B.E. ci-dessous.
- Si une cote B.E. est déjà apparente sur le graphe, il ne faut rien rajouter car il s'agit
d'une cote directe. Pour que la condition B.E. soit bonne, il faut que son I.T. soit ≤ à l' I.T. du B.E.
- Si une cote B.E. n'est pas apparente sur le graphe, il faut ajouter sa représentation
suivant un double trait car il s'agit d'une cote indirecte. Le calcul de l' I.T. sera vu à l'étape 4/5
Pour que la condition B.E. soit bonne, il faut que l' I.T. soit ≤ à l' I.T. du B.E.
1 5
C1 = 600 ±2
A Dessin B.E. A
C3 = 100 ±2
1 B
C4 = 200 ±3
C2 = 650 ±2 2
D
E
C5 = 150 ±3
F F

1
C1 = 600 100 ±1 A
cf2 = 650 ±1 cf4 = 100 ±0.5
5 2
B
F
cf3 = 500 ±0.5
100 ±1
cf1 = 397 ±1 cf5 =
C5 = 150 400 ±0.5 100 ±1
4
3
E
C
100 ±1
D
C4 = 200
La condition C2 = 650 ±2 est déjà présente sur le graphe : ici par cf2 = 650 ±1.
L' I.T. de ±1 est ≤ ±2 : la condition du B.E. C2 = 650 ±2 est donc respectée.
La condition C3 = 100 ±2 est déjà présente sur le graphe : ici par cf4 = 100 ±0.5.
L' I.T. de ±0.5 est ≤ ±2 : la condition du B.E. C3 = 100 ±2 est donc respectée.
Rappel : Il reste à calculer Les I.T. sur les conditions C1, C5 et C4 (à l'étape 4/5)

ÉTAPE 4/5 : Calculs des I.T. sur les cotes indirectes du graphe
Règle de calcul d'un I.T. sur le graphe :

- L'I.T. d'une cote indirecte est la somme des IT des cotes directes décrivant le plus court circuit
fermé comprenant la cote indirecte étudiée.
Rappel : Cette méthode n'est applicable que pour des cotes moyennes avec écarts symétriques.
Détail du calcul de l'I.T. de la condition C1 Détail du calcul de l'I.T. A

de la condition C4
0.5 + 1 = 1.5 → C1 devient 600 ±1.5. cf4 = 100 ±0.5
La condition du B.E. C1 = 600 ±2 est respectée. 0.5 + 0.5 + 1 = 2
→ C4 devient 200 ±2
B
1 La condition du B.E.
C1 = 600 ±1.5 C4 = 200 ±3 est respectée.
5 2 100 ±1
cf5 = 400 ±0.5
cf3 = 500 ±0.5

100 ±1 A
C
cf2 = 650 ±1
D
C4 = 200 ±2
4 F
3
cf5 = 400 ±0.5

C5 = 150 ±2.5
Détail du calcul de l'I.T.
de la condition C5
1 + 0.5 + 1 = 2.5
E
→ C5 devient 150 ±2.5
100 ±1
La condition du B.E.
D
C5 = 150 ±3 est respectée.
Résultat final du graphe après calculs des I.T. des cotes indirectes : Ce que l'on obtient
(réponse à la question 1)

A
cf2 = 650 ±1 cf4 = 100 ±0.5
1
C1 = 600 ±1.5 100 ±1
B
F
5 2
cf5 =
cf3 = 500 ±0.5 C5 = 150 ±2.5 400 ±0.5
100 ±1
100 ±1
cf1 = 397 ±1
E
4 C
3 100 ±1
D
C4 = 200 ±2

ÉTAPE 5/5 : "Dessin de la pièce fabriquée" + Conclusion
Dessin de la pièce fabriquée Ce que l'on obtient

600 ±1.5
CONCLUSION
Tous les I.T. de la pièce fabriquée

100 ±0.5 sont ≤ aux I.T. demandés par le B.E.
1 la pièce est réalisable.
La série des 200 cadres peut donc être

lancée à l'atelier à l'aide du montage
de soudage et de la gamme de
200 ±2 fabrication prévus.
650 ±1
2
150 ±2.5
RÉPONSE à la QUESTION 3
Retrouver les dispersions sur le jeu ("J = 3") du montage de soudage.
Cotes Horizontales
Réponse
Voir le repérage sur le montage à l'étape 1/5
Le jeu n'est pas obtenu :

1 - entre une butée et un outil,
C1 = 600 ±1.5 - ou entre une butée et une butée,
100 ±1 le jeu est donc une cote indirecte.
5 2 Il suffit de dessiner la cote indirecte (3-4) sur le graphe et
de calculer ensuite son 'I.T.
cf3 = 500 ±0.5 Remarques :

100 ±1
cf1 = 397 ±1 - Ce jeu doit être considéré comme une condition
du B.M. (bureau méthode). Cette condition consiste
à pouvoir mettre en place les tubes sans risques
d'incompatibilité avec le montage de soudage.
4 Dans certains cas cette condition pourrait
3 consister à surveiller le jeu mini afin d'assurer la
pénétration en soudage.
J = 3 ±2.5
- Jeu mini = 3 - 2.5 = 0.5 → Le tube rep. 2 vient en
place dans le montage sans pousser le tube rep.1
de droite.
- Jeu maxi = 3 + 2.5 = 5.5 → Si ce cas extrême se

présente, le tube rep. 2 est déplacé pour répartir le
jeu des deux cotés,
(dans ce cas un jeu réparti de 2.75 mm serait assez
acceptable pour le soudeur)

3.2 - Description du deuxième cas : Exemple sur une pièce usinée
Ce deuxième exemple sera exposé de manière plus condensée.

Le but est d'exposer la présentation commune à toutes les études de cotation.
Données
80 ±3
- 45 pièces à réaliser en tôle ép. 4
30 ±1
- Gamme de fabrication imposée

page suivante 50 ±2
- Précision limite de cisaillage : ± 1 mm

- Précision limite de poinçonnage : ± 0.5 mm Trou Ø16
- Précision limite d'encochage : ± 0.5 mm 150 ±2
120 ±1
Dessin B.E.
Ce que l'on veut
150 ±2
Travail demandé
Sans optimiser les I.T. et en respectant la gamme de fabrication (imposée) :
1 - Retrouver les dispersions sur toutes les cotes de la pièce fabriquée.
2 - La pièce fabriquée est-elle bonne ? (représenter le dessin de la pièce fabriquée).

Gamme de fabrication
100 CISAILLAGE 120 Régler butée AR à 150

110 Régler butée AR à 200 121 Mettre d'équerre chaque bande à 10 mm du bord
111 Cisailler 4 bandes de largeur 200 et y découper 12 pièces.
6
4 5
Lame cm2 = 150

cm1 = 200
Lame
1
4
1 2 2
3 3
4 x 12 = 48 pièces
Tôle 2000 x 1000 ép. 4 à récupérer
4-5: Symboles isostatiques représentant la butée arrière 4 - 5 : Symboles isostatiques représentant

1-2-3: Table de la cisaille la butée latérale
6 : butée arrière
200 POINÇONNAGE 300 ENCOCHAGE

210 Régler butées : cm3 = 100 et cm4 = 50 310 Régler butées : cm5 = 100 et cm6 = 50
211 Poinçonner les 48 pièces. 311 Encocher les 48 pièces.
cm5 = 70
6
cm4 = 50 1
OUTIL
Poinçon Ø16 1 2
4
3
cm6=120
2 5
3
5
6
cm3 = 100
4 - 5 : Première butée
4 - 5 : Première butée 6 : Deuxième butée
6 : Deuxième butée

Corrigé question 1
1 - Repérage des surfaces 2 - Gamme sommaire Ce que l'on va faire
1 2 3 4 100 - CISAILLAGE
A D cf1 = 200 ±1 (cm1 = 200)
C3=80 ±3
1 4 cf2 = 150 ±1 (cm2 = 150)
C4=30 ±1
A 200 - POINÇONNAGE
C2=50 ±2 2 4 cf3 = 100 ±0.5 (cm3 = 100)
B B A cf4 = 50 ±0.5 (cm4 = 50)
C
300 - ENCOCHAGE
C1=150 ±2 Trou Ø16 3 4 cf5 = 70 ±0.5 (cm5 = 70)
C5=120 ±1
Dessin B.E. C D cf6 = 120 ±0.5 (cm6 = 200)
Ce que l'on veut

D
C6=150 ±2
3 - Graphes 4 - Calculs
Cotes Horizontales
1 C3 devient 80 ±1.5 → condition BE
C3 = 80 ±1.5 respectée
cf2 = 150 ±1
C4 devient 30 ±1 → condition BE
respectée
4 cf3 = 100 ±0.5 2 C6 devient 150 ±1 → condition BE

respectée
C4 = 30 ±1
cf5 = 70 ±0.5
Cotes Verticales
A
cf4 = 50 ±0.5
cf1 = 200 ±1 C1 devient 150 ±1.5 → condition BE
respectée
B C2 devient 50 ±0.5 → condition BE

C1 = 150 ±1.5
D respectée
C5 devient 120 ±0.5 → condition BE

respectée
cf6 = 120 ±0.5

5 - Conclusion Ce que l'on obtient
Dessin de la pièce fabriquée
80 ±1.5
30 ±1
50 ±0.5 Tous les I.T. de la pièce fabriquée

sont ≤ aux I.T. demandés par le B.E.
la pièce est réalisable.
La série peut donc être lancée à l'atelier selon la

gamme de fabrication prévue.
Trou Ø16
150 ±1.5
120 ±0.5
150 ±1
Remarques
- La rubrique Ce qui est déjà fait n'a pas été présente dans ce deuxième exemple.
Ceci est souvent le cas pour l'étude de pièces usinées (Cisaillage, poinçonnage, pliage, ...)
- En général la gamme de fabrication n'est pas imposée. Dans ce cas, il faut envisager plusieurs
gammes de fabrication, étudier plusieurs graphes et retenir la meilleure solution.

DEUXIÈME PARTIE :
Exercices sur pièces usinées
- Exercices 1 à 4 : Pièces cisaillées, encochées

et poinçonnées.
- Exercices 5 à 8 : Pièces cisaillées, encochées,

poinçonnées et pliées.
- Exercice 9 : Pièce cisaillée, découpée

sur Grignoteuse à C.N. puis pliée

EXERCICES 1 à 4
Données communes à chaque exercice
• Les pièces seront cisaillées, poinçonnées et/ou encochées.
• Cotes machines maxi pour le poinçonnage et l'encochage : 350 mm.
• Précision limite de cisaillage : ± 1 mm
• Précision limite de poinçonnage : ± 0.5 mm
• Précision limite d'encochage : ± 0.5 mm
Travail demandé pour chaque exercice
Sans optimiser les I.T. :
1 - Repérer les surfaces du dessin BE et rechercher une gamme sommaire (sans croquis).
2 - Retrouver les dispersions sur toutes les cotes de la pièce fabriquée (cotes horizontales uniquement).
Si la pièce n'est pas bonne : Rechercher une autre gamme sommaire ou proposer des solutions si
la pièce est considérée irréalisable en fonction des données de l'exercice.
800±2
120±0.5 80±0.5
750±2
EXERCICE 1 50 50
Dessin BE
Dessin B.E. 50 EXERCICE 2 50
EXERCICE 3 20
Dessin B.E. 20
10±1 40±3 100±1 10±1
20±1.5 30±0.5
20
EXERCICE 4 20
20
Dessin B.E.
20
20±1 50±3 100±3 50±3 20±1

Corrigé exercice 1
1 2 3
C1=800±2 100 - CISAILLAGE
C2=750±2 1 3 cf1 = 800 ±1 (cm1 = 800)
50 200 - ENCOCHAGE
Dessin B.E.
2 3 cf2 = 50 ±0.5 (cm2 = 50)
Ce que l'on veut 50
3 - Graphe 4 - Calculs
C1 devient 800 ±1 → condition BE

respectée
1
C2 = 750±1.5 respectée
cf1 = 800±1
2
3 cf2 = 50±0.5
800±1
750±1.5
50
50 La gamme de fabrication prévue est donc

valable

Corrigé exercice 2
1 2 3
100 - CISAILLAGE
C1=120±0.5 C2=80±0.5
1 3 cf1 = 200 ±1 (cm1 = 200)
50 200 - ENCOCHAGE
Dessin BE
2 3 cf2 = 80 ±0.5 (cm2 = 80)
Ce que l'on veut 50
3 - Graphe
4 - Calculs
1 C1 devient 120 ±1.5 → condition BE

NON respectée
C1 = 120 ±1.5
cf1 = 200 ±1 C2 devient 80 ±0.5 → condition BE
respectée
2
3
cf2 = 80±0.5
Dessin de la pièce fabriquée Tous les I.T. de la pièce fabriquée ne sont pas ≤ aux I.T.
demandés par le B.E. la pièce ne sera donc pas bonne.
Une autre solution consistant à encocher 2 en appui sur 1

120±1.5 80±0.5 donnerait une cote de 80±1.5 donc une pièce également fausse.
La pièce n'est donc pas réalisable avec les moyens imposés du

problème.
50
Propositions de solutions :
1 - Proposer au client une augmentation de l'I.T. de ±1.5

50 sur la cote 120 ou sur la cote 80.
2 - Fabrication avec rebut.
3 - Découpage laser ou sur grignoteuse à CN

(précision limite machine ±0.1).
4 - Réaliser un outil de découpage (si très grande série)

Corrigé exercice 3
1 - Repérage des surfaces 2 - Gamme sommaire
1 2 3 4 5
100 - CISAILLAGE
Dessin B.E. 20 1 5 cf1 = 160 ±1 (cm1 = 160)
Ce que l'on veut 20
C2=40±3 C3=100±1 200 - POINÇONNAGE

C1=10±1 C4=10±1 2 1 cf2 = 10 ±0.5 (cm2 = 10)
4 5 cf3 = 10 ±0.5 (cm3 = 10)
3 5 cf4 = 110 ±0.5 (cm4 = 110)
1 C1 devient 10±0.5 → condition BE

cf2 = 10±0.5 respectée
cf1 = 160±1
2 C2 devient 40±2 → condition BE
5 respectée
C3 devient 100±1 → condition BE

C2 = 40±2
cf3 = 10±0.5 C4 devient 10±0.5 → condition BE
respectée
4 3
C3 = 100±1
20
20
10±0.5 40±2 100±1 10±0.5
Tous les I.T. de la pièce fabriquée sont ≤ aux I.T. demandés par le B.E.
Les dimensions des pièces seront bonnes.
La série peut donc être lancée à l'atelier selon la gamme de fabrication prévue.

Corrigé exercice 4
2 - Gamme sommaire
1 - Repérage des surfaces Ce que l'on va faire
100 - CISAILLAGE
1 2 3 4 5 6 7 8
1 8 cf1 = 240 ±1 (cm1 = 240)
C6= C7=
20±1.5 30±0.5 200 - ENCOCHAGE
3 1 cf2 = 50 ±0.5 (cm2 = 50)
6 8 cf3 = 40 ±0.5 (cm3 = 40)
Dessin B.E. 300 - POINÇONNAGE

2 1 cf4 = 20 ±0.5 (cm4 = 20)
Ce que l'on veut
4 3 cf5 = 20 ±0.5 (cm5 = 20)
C1= C2= C3= C4= C5= 7 8 cf6 = 20 ±0.5 (cm6 = 20)

20±1 50±3 100±3 50±3 20±1 5 6 cf7 = 30 ±0.5 (cm7 = 30)
C1 devient 20±0.5 → condition BE

cf1=240±1 1 cf4=20±0.5 respectée
8 2 C2 devient 50±1.5 → condition BE

respectée
cf6=20±0.5 cf2=50±0.5 C3 devient 100±3 → condition BE

C2=50±1.5 respectée
7 3 C4 devient 50±1.5 → condition BE
cf3=40±0.5
respectée
cf5=20±0.5 C5 devient 20±0.5 → condition BE

respectée
6
4 C6 devient 20±0.5 → condition BE
C4=50±1.5 cf7=30±0.5 respectée
5 C3=100±3
C7 devient 30±0.5 → condition BE
respectée
20±0.5 30±0.5

Les dimensions des pièces seront bonnes.
Dessin de la
pièce fabriquée La série peut être lancée à l'atelier selon
la gamme de fabrication prévue.
20±0.5 50±1.5 100±3 50±1.5 20±0.5

EXERCICES 5 à 8
Données communes à chaque exercice
• Les pièces seront cisaillées, éventuellement poinçonnées et/ou encochées puis pliées.
• Toutes les pièces sont en épaisseur 3 mm (±0) - Correcteur de pliage : ΔL = - 6
• Précision limite de cisaillage : ± 1 mm
• Précision limite de poinçonnage : ± 0.5 mm
• Précision limite d'encochage : ± 0.5 mm
• Précision limite de pliage : ± 0.3 mm Tolérance prenant en compte les dispersions sur les
erreurs de mise en position, le ΔL, l'épaisseur de la tôle, le rayon de pliage, ...
Travail demandé pour chaque exercice
Sans optimiser les I.T. (sauf pour l'exercice 7) :
1 - Repérer les surfaces du dessin BE et rechercher une gamme sommaire (sans croquis).
Remarque : Pour les plis il faut placer les repères sur l'intérieur de la zone pliée.
2 - Retrouver les dispersions sur toutes les cotes de la pièce fabriquée (cotes tolérancées uniquement).
Si la pièce n'est pas bonne : Rechercher une autre gamme sommaire.
Remarque : Toutes les pièces sont réalisables 20±0.5
EXERCICE 5 EXERCICE 6
Dessin B.E. Dessin B.E.
40±2 40±2
80±2
100±0.5 30±1 25±2
60±0.3
EXERCICE 7 30±3 50±3
40
Pour L'exercice 7, il est
demandé d'optimiser l'I.T.
22±2 sur la cote de cisaillage
35±2
55±1 uniquement.
C'est à dire de rechercher
le plus grand I.T. possible
sur la cote de cisaillage.
40±2
Cet I.T. pourrait donc être
Dessin B.E. 80±3 plus grand que la précision
limite de la cisaille et
indiquerait l'erreur maxi
qu'il serait possible d'avoir
en cisaillage tout en ayant
60 une pièce fabriquée bonne.
100 80±3
60±1.5 60±1.5
EXERCICE 8
Dessin B.E.
60±0.6 60±0.6
100±0.6

Corrigé exercice 5
Longueur Développée = (40+100+40)-(2x6) = 168

Ce que l'on veut Dessin BE
100 - CISAILLAGE
1 4
1 4 cf1 = 168 ±1 (cm1 = 168)
C1= C3=
40±2 2 3 40±2
200 - PLIAGE
C2=100±0.5 2 1 cf2 = 40 ±0.3 (cm2 = 40-3 = 37)
3 2 cf3 = 100 ±0.3 (cm3 = 100-3 = 97)
cf1 = 168±1 C1 devient 40 ±0.3 → condition BE

1 4 respectée
cf2 = 40±0.3 C3 = 40±1.6 C2 devient 100 ±0.3 → condition BE

respectée
2 3 C3 devient 40 ±1.6 → condition BE

Remarque : pour les études de pliage, il est

conseillé de placer les repères tels qu'ils
apparaissent sur le dessin BE
40±0.3 40±1.6
100±0.3
La gamme de fabrication prévue est donc valable.
REMARQUE :
Lorsqu'une pièce pliée est symétrique, il préférable de plier par symétrie.

Pour cet exercice le pliage "par symétrie" (2 en appui sur 1 et 3 en appui sur 4) donne une pièce
fausse (C2=100±1.6).
L'inconvénient d'une gamme de pliage non symétrique est que l'on risque d'obtenir une pièce
inesthétique. Par exemple pour cet exercice les deux ailes du fer U risquent de ne pas être
identiques, ce défaut peut alors être visible ou gênant.

Corrigé exercice 6
Ce que l'on veut Dessin BE Longueur Développée = (30+60+80+20)-(3x6) = 172
C4=20±0.5 100 - CISAILLAGE

1 6 cf1 = 172 ±1 (cm1 = 172)
6 200 - POINÇONNAGE
5
4 1 cf2 = 103 ±0.5 (cm2 = 25+60+30-2x6=103)
1 C5=80±2 300 - PLIAGE

4 2 1 cf3 = 30 ±0.3 (cm3 = 30-3 = 27)
C1=30±1 2 3 C3=25±2
3 2 cf4 = 60 ±0.3 (cm4 = 60-3 = 57)
5 6 cf5 = 20 ±0.3 (cm6 = 20-3 = 17)

C2=60±0.3
4 - Calculs
3 - Graphe

respectée
cf5=20±0.3
cf1 = 172±1 5 6 C2 devient 60 ±0.3 → condition BE
respectée

respectée
C5=80±1.9
cf2=103±0.5 C4 devient 20 ±0.3 → condition BE
1 4 respectée
C3 = 25±1.1 C5 devient 80 ±1.9 → condition BE

cf3 = 30±0.3
respectée
2 3
cf4 = 60±0.3

20±0.3 sont ≤ aux I.T. demandés par le B.E.
La gamme de fabrication prévue est
donc valable.
80±1.9
30±0.3 25±1.1
60±0.3

Corrigé exercice 7
C1=30±3 C2=50±3 Longueur Développée = (30+58+53+80+80)-(4x6) = 277
1 100 - CISAILLAGE
1 9 cf1 = 277 ±1 (cm1 = 277)
2 C7=22±2
C6=35±2
3 C3=55±1 200 - POINÇONNAGE
4 4 1 cf2 = 59 ±0.5 (cm2 = 35+30-1x6=59)
5 7 1 cf3 = 163 ±0.5 (cm3 =40+53+58+30-3x6=163)
6 300 - ENCOCHAGE
Dessin BE C8=40±2
3 1 cf4 = 46 ±0.5 (cm4 = 22+30-1x6=46)
Ce que l'on veut
7 400 - PLIAGE
C4=80±3
2 1 cf5 = 30 ±0.3 (cm5 = 30-3 = 27)
8 5 2 cf6 = 55 ±0.3 (cm6 = 58-3 = 55)

9
6 5 cf7 = 50 ±0.3 (cm7 = 53-3 = 50)
C5=80±3 8 9 cf8 = 80 ±0.3 (cm8 = 80-3 = 77)
3 - Graphe Principe du calcul pour

l'optimisation de l'I.T. sur la
cote de cisaillage :
cf5=30±0.3
1 2 1 - On trouve C4=80 ±2.2 sans
optimisation.
C7=22±0.8
2 - La tolérance de ±2.2 est < à la
cf4=46±0.5 tolérance de ±3 (du B.E.)
C6=35±0.8
3 3 - La différence est donc de :
cf3=163±0.5 3 - 2.2 = ±0.8
cf2=59±0.5 (∆ tolérance cote 80 = ±0.8)
cf6=55±0.3
4 - La cote de cisaillage
4 cf1 est sur le circuit de C4.
(cf1=277±1) Il est donc possible d'augmenter
l'erreur maxi sur le cisaillage
cf1=277±1.8 de ±0.8 soit cf1 = 277 ±1.8
Avantages :
cf7=50±0.3 La pièce sera plus aisée à
5 cisailler car moins de risque de
6 rebuts et moins de contrôles
Entre parenthèses : des cotes cisaillées. Donc gain
résultats sans optimisation. de temps et d'argent.
(méthode vue précedemment) C8=40±1.4
En encadré : (C4=80±2.2) Remarque.
Ici l'augmentation de l'I.T. de cf1
résultats de l'optimisation de C4=80±3 7
n'affecte aucun autre circuit (C7, C6
l'I.T. de la cote de cisaillage.
ou C8). Lorsque le cas se présente,
il faut s'assurer que l'augmentation
cf8=80±0.3 de l'I.T. sur les autres cotes (ex.
9 C7, C6 ou C8) reste compatible
8 avec les conditions du B.E.

4 - Calculs
C1 devient 30 ±0.3 → condition BE C5 devient 80 ±0.3 → condition BE

respectée respectée


C4 devient 80 ±3 → condition BE C8 devient 40 ±1.4 → condition BE

(avec optimisation) respectée respectée
30±0.3 50±0.3
22±0.8
35±0.8
55±0.3
40±1.4
80±3
80±0.3
La pièce est donc réalisable.
COMMENTAIRES
La rapidité et la simplicité de la méthode des graphes est ici confortée. Pour résoudre cet
exercice par la méthode des chaînes de cotes, il faudrait 2 chaînes de cotes pour le poinçonnage,
1 pour l'encochage et 4 pour le pliage; soit 7 chaînes de cotes !
De plus lorsque l'on optimise l'I.T. sur la cote de cisaillage (cf1=277), il est aisé de constater sur le
graphe qu'il y aura une incidence sur la condition C4 uniquement. Ce type d'analyse est parfois
beaucoup plus délicat par la méthode des chaînes de cotes.

Corrigé exercice 8
2 - Gamme sommaire
1 - Repérage des surfaces
Ce que l'on veut

Longueur Développée = 60x4+100-3x6=316
C1=60±1.5 C5=60±1.5 100 - CISAILLAGE

Dessin B.E.
1 6 1 6 cf1 = 316 ±1 (cm1 = 316)
2 5 200 - PLIAGE
C2=60±0.6 C4=60±0.6
2 6 cf2 = 262 ±0.3
3 4 (cm2=60x3+100-3x6-3=259)
5 2 cf3 = 205 ±0.3

C3=100±0.6 (cm3=60x2+100-2x6-3=202)
4 2 cf4 = 154 ±0.3

(cm4=60x1+100-1x6-3=151)
3 4 cf5 = 100 ±0.3

3 - Graphe (cm5=100-3=97)
4 - Calculs
cf1=316±1
cf2=262±0.3 respectée

respectée
1 2 5 6
C1=60±1.3 cf3=205±0.3 C5=60±0.6 C3 devient 100 ±0.3 → condition BE
respectée
C4=60±0.6
C2=60±0.6 C4 devient 60 ±0.6 → condition BE
cf4=154±0.3 respectée

3 4 respectée
cf5=100±0.3
5 - Conclusion
Dessin de la pièce fabriquée Ce que l'on obtient
60±1.3 60±0.6

60±0.6 60±0.6 La pièce est donc réalisable selon la
gamme de fabrication prévue.
100±0.6
Remarque concernant les exercices (5-6-7-8) sur pièces pliées :

La méthode des graphes permet de vérifier le respect des dimensions imposées par le B.E.
Il faut aussi vérifier pour chaque cas la faisabilité géométrique de la pièce sur la presse plieuse à l’aide
d’un logiciel de pliage ou en dessinant la gamme de pliage à l’échelle 1.
Cette vérification est présentée page suivante pour l’exercice 8 à l’aide du logiciel INFOPLI.

Corrigé exercice 8 : VÉRIFICATION DE LA FAISABILITÉ GÉOMÉTRIQUE

Corrigé exercice 8 : VÉRIFICATION DE LA FAISABILITÉ GÉOMÉTRIQUE

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CINQUIÈME PARTIE :
- Propositions d’organisation des cours en BTS ROC

PROPOSITION D’ORGANISATION DES COURS
POUR L’ENSEIGNEMENT DE LA COTATION
PAR LA MÉTHODE DES GRAPHES EN BTS ROC
En première année de BTS ROC :
Pré-requis :
1 - Chaînes de cotes vues en cours de construction.
Remarque : l’idéal serait que les chaînes de cotes soient uniquement utilisées au niveau
du Bureau d’Études et la méthode des graphes pour le Bureau des Méthodes.
2 - Isostatisme – Montages de soudage.

Remarque : la cotation de fabrication pourrait faire partie d’un
module Appelé « Isostatisme – Cotation » avec dans l’ordre ; l’étude de
l’isostatisme, des montages de soudages et de la cotation de fabrication.
Étape Contenus Remarques Temps
Bien insister sur les aspects suivants :

● Notions de précision limites sur machines et
sur montages de soudage.
● Notions de cotes directes et indirectes.
1 ● Calcul des dispersions par l’étude des cas 6h
Toute la première partie extrêmes (cas maxis et minis dans les
conditions les plus défavorables)
● Rubriques : « Ce que l’on veut », « Ce qui est
déjà fait », «Ce que l’on va faire »,
« Ce que l’on obtient »
Exercices 1 à 8
2 6h
sur pièces usinées
En évaluation
Exercice 9 : Donner éventuellement la gamme sommaire aux
3 élèves + graphe incomplet à compléter car 1 h 30
Grignotage CN + Pliage
(ou exercice similaire) nouveauté liée à la mise en butée sur CN et mise
en confiance pour le premier exercice noté.
4 Correction de l’évaluation ½h
Exercice 10 : Commencer par la solution 2 au tableau, les

5 2h
Choix d’un montage de soudage élèves réalisent seuls les solutions 1 et 3.
Exercice 11 : En évaluation
6 Assemblage bride plate sur tube 1h 30
(ou exercice similaire)
Soit environ : 18 à 20h

En deuxième année de BTS ROC :
Pré-requis :
- Avoir révisé les cours de cotation vus en première année.
- Cette deuxième partie pourrait être abordée lorsque les élèves ont terminé les
plans B.E. de leur projet BTS, Ils ont probablement vécu des problèmes de cotation
et sont sur le point de rédiger les gammes de fabrication.
Ils peuvent donc être sensibilisés au mieux pour suivre ces cours.
Étape Contenus Remarques Temps
Prévenir les élèves deux semaines à l’avance

qu’ils doivent réviser les cours vus en première
0 Révision des cours de cotation de -
année pour aborder efficacement la suite des
première année.
cours cotation.
BTS 86 : Bon exercice pour consolider les révisions

1 2h
Support de cuve à fromage
BTS 93 :
2 Exercice avec transformation de 2h
cotes encadrées.
BTS 2002 : En évaluation

3 Malaxeur à béton Préciser aux élèves qu’ils doivent également 1 h 30
(ou exercice similaire) réviser les cours de première année.
BTS 2006 : En évaluation

5 Chaudière à paille 1 h 30
(ou exercice similaire)
Soit environ : 8 à 10 h

406 1 Methode Graphes

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Direction de l’Enseignement Scolaire

Calcul des dispersions en fabrication

Méthode des graphes Centre National de Ressources Structures Métalliques

Première partie - Définitions, description de la méthode

1.1 - Cotes tolérancées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6

1.2 – Dispersions machines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 7

1.3 – Dispersions sur presse plieuse hydraulique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8

1.4 – Dispersions sur montage de soudage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 9

2 – COTE DIRECTE – COTE INDIRECTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 10

2.1 - Cote directe – cote indirecte : Exemple en cisaillage . . . . . . . . . . . . . . Page 11

2.2 - Cote directe – cote indirecte : Exemple en pliage . . . . . . . . . . . . . . . . Page 13

3 – DESCRIPTION de la MÉTHODE DES GRAPHES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 15

3.1 – Description du premier cas : Exemple sur un montage de soudage . . . . . . . . . Page 16

Deuxième partie - Exercices sur pièces usinées

Exercices 1 à 4 : Pièces cisaillées, encochées et poinçonnées . . . . . . . . . . . Page 28

Exercices 5 à 8 : Pièces cisaillées, encochées, poinçonnées et pliées . . . . . . . . . Page 33

Exercice 9 : Pièce cisaillée, découpée sur grignoteuse à CN puis pliée . . . . . . Page 41

Méthode des graphes Centre National de Ressources Structures Métalliques Page 2

Exercice 10 : Montage de soudage d’un cadre en tubes carrés . . . . . . . . . . Page 48

Exercice 11 : Assemblage d’une bride plate sur un tube . . . . . . . . . . . . . Page 54

Quatrième partie - Sujets de BTS corrigés

BTS 1986 : Support d’une cuve à fromage . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 59

BTS 1993 : Exercice avec cotes encadrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 64

BTS 2002 : Malaxeur à béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 71

BTS 2006 : Chaudière à paille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 77

Cinquième partie - Organisation des cours

Propositions d’organisation des cours en BTS ROC . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 85

Méthode des graphes Centre National de Ressources Structures Métalliques Page 3

- choisir et trouver la bonne chronologie des opérations de fabrication d'une pièce,

Il est recommandé de lire ce dossier dans l’ordre.

Méthode des graphes Centre National de Ressources Structures Métalliques Page 4

- Cotes directes, cotes indirectes

- Description de la méthode des graphes

Méthode des graphes Centre National de Ressources Structures Métalliques Page 5

exemple d'une cote tolérancée :

La cote tolérancée est la cote de 800

Cote moyenne avec écarts symétriques :

Méthode des graphes Centre National de Ressources Structures Métalliques Page 6

Exploitation des résultats par le responsable de fabrication de l'atelier :

- La butée arrière de la cisaille est déréglée de 0.2 mm en trop vers l'arrière.

Conclusions, remarques et interprétations :

¾ Il est théoriquement impossible de cisailler une série de pièces de 150 ±0.8.

Il faudra toujours retenir les trois interprétations ci-dessus

Causes des dispersions sur la cisaille guillotine :

Méthode des graphes Centre National de Ressources Structures Métalliques Page 7

Pièce obtenue Résultat des mesures (résumé)

La précision limite de la plieuse sera

Causes des dispersions en pliage :

Interprétation concernant la précision limite de la presse plieuse :

Méthode des graphes Centre National de Ressources Structures Métalliques Page 8

Support 600 x 600 ép. 20

Butées : 8 carrés de 16x16 longueur 40

Remarque concernant la fabrication du

Les carrés de 16x16 faisant offices de butées

Résultat des mesures (résumé)

La précision limite des pièces fabriquées sera

- Erreur de mise en position.

Interprétation concernant la précision limite liée à un montage de soudage :

Méthode des graphes Centre National de Ressources Structures Métalliques Page 9

Une cote directe est (trois cas de figure) :

1 Obtenue par une cote machine (abréviation "cm").

Les trois exemples suivants permettront de démontrer et d'assimiler