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Introduction
La thermodynamique est née vers les années 1920 au début de l’ère industrielle. L’essentiel à cette
époque était de construire des machines indispensables à l’industrie naissante. Denis Papin (Physicien
français de 1647-1714) a eu l’idée de construire une machine utilisant de la vapeur d’eau en regardant l’eau
bouillit dans un récipient. En voyant la vapeur soulevant le couvercle, il a constaté qu’elle pourrait donc
aussi repousser un piston et aussi fournir du travail.
La motivation initiale était de répondre à un besoin industriel à l’époque, trouver les conditions optimales
pour transférer la chaleur en travail.
La thermodynamique se décrit de deux manières :
L’aspect macroscopique qui s’intéresse aux propriétés de la matière prise dans son ensemble. Les
propriétés sont décrites par des variables d’état macroscopique (P, V, T, m ….)
L’aspect microscopique s’intéresse aux propriétés de la matière à l’échelle microscopique ou
atomique en utilisant comme variable les grandeurs cinétiques individuelles des molécules ou des
atomes (Pi, Vi, Ei ….)
La thermodynamique est la science qui englobe l’étude des propriétés des corps ainsi que celles de tous les
phénomènes faisant intervenir le travail, la chaleur et l’énergie en général.
PROGRAMME
Chapitre I : Thermostatique des fluides
Chapitre II : Premier principe de la thermodynamique : Energie interne-Enthalpie
Chapitre III : La thermochimie
Chapitre IV : Le gaz parfait
Chapitre V : Propriétés énergétiques des gaz parfaits
Chapitre VI : Thermodynamiques des systèmes ouverts
Chapitre VII : Deuxième principe de la thermodynamique
Chapitre VIII : Application des principes de la thermodynamique aux machines
BIBLIOGRAPHIE
-Bruhat : Thermodynamique ED Masson
-Lumbroso : Problèmes résolus de thermodynamique
-Moran Shapiro: Fundamentals of engineering thermodynamics
-G.Faveyon: Précis de thermodynamique
-Thermodynamique : fondements et applications
1
CHAPITRE I : THERMOSTATIQUE DES FLUIDES
I-1 Définition
On appelle fluide un corps susceptible de s’écouler facilement sous l’action d’une force de faible
intensité.
Exemple
- Gaz : fluide compressible (gaz parfait-gaz réels)
- Liquides : fluides incompressibles
I-2 Notion de pression
Considérons un corps solide dans un fluide au repos. Soit un point M de la surface de ce solide et dS
une surface élémentaire entourant M. L’agitation des molécules de fluide et leurs chocs sur la surface du
solide conduisent à l’existence d’un force dF exercée par le fluide sur l’élément de surface dS. Dans un
fluide au repos, la force dF est orthogonale à la surface dS et orientée vers le solide. Soit un vecteur unitaire
solide
uz
M
fluide
dS
uz
La pression exercée par un fluide sur un élément de surface dS entourant un point M est le scalaire positif p
tel que : dF M p M dS , dF : Force pressante ; p M scalaire positive appelée pression au point M. Elle
On utilise aussi comme unité 1mmH2O=9,81 Pa ; 1mmhg =133,3 Pa ou le Torr. On utilise aussi comme
unité l’atmosphère. L’unité la plus utilisé est le bar.
1bar =105 Pa =750 mm hg=0,987 atm.
gradp g . Cette relation est vraie pour tout fluide. Exemple : gaz et liquides
2
Propriétés
La différence de pression entre deux points A et B d’un même fluide incompressible est proportionnelle à
pA pB 0 g zB zA ; pA pB 0 gh
I-4 Instrument de mesure des pressions
Le manomètre sert à mesurer la pression dans une enceinte.
P1 pA' pB gh pA pB gh
A A’
’
p1 p0 Hg gh
donc leur énergie cinétique Ei augmentent alors le degré d’agitation thermique du milieu est grand. A
température de 0K (zéro absolu à – 273°C) les atomes et les molécules qui constituent la matière sont
figées.
Exemple :
Soit un gaz contenu dans une enceinte, à l’échelle microscopique, les molécules du gaz se déplacent dans
l’enceinte de façon totalement aléatoire avec des vitesses Vi . La température est donc défini par :
1 3
MV 2 KT avec M la masse des particuliers ; V : vitesse des particules qui constituent la matière ; K
2 2
est une constante et T est la température.
3
Enoncé : deux corps mis en contact prolongé se mettent en équilibre thermique.
Principe zéro de la thermodynamique
-principe de l’équilibre thermique
Deux corps en équilibre thermiques avec un troisième se trouvent également en équilibre entre eux : c’est le
principe zéro de la thermodynamique.
1) Le concept de température
La température est mesurée au moyen d’un thermomètre selon une échelle prédéfinie.
a) L’échelle Celsius
C’est une échelle à deux points fixes.
b) Echelle kelvin : échelle absolu à un point fixe. Par convention, la température du point triple de l’eau
T R 1,8T K ; T F 1,8T C 32
Il existe différents types de thermomètres utilisés dans la pratique
- Le thermomètre à mercure (-39° C à 360°C)
- La résistance de platine utilisable entre 200 et 630°C
- Les thermocouples basés sur l’effet SEEBECK de 600 à 1300°C
- Les résistances à semi-conducteurs en germanium (GE) pour T 77 K
4
Chapitre II : Premier principe de la thermodynamique : énergie interne-enthalpie
S
Fe
gaz
pe
X
dx i
W Pe dV
si le piston va de la droite vers la gauche (compression) V décroit dV 0 W 0 le gaz reçoit
du travail.
dans le cas d’une détente V croit dV 0 W 0 le gaz fournit (perd) du travail à l’extérieur.
V2
Cas particuliers
Pe cste transformation W1 2 Pe V2 V1
5
II-1-2 Transformation quasi-statique ouverte et fermée
On dit qu’une transformation thermodynamique est fermée lorsqu’elle est une suite d’état d’équilibre
infiniment voisin. Dans ce cas, la pression du gaz est égale à la pression extérieure : P Pext au niveau
d’une paroi mobile T = Te température du gaz est égale à la température extérieure au niveau d’une paroi
diatherme (qui laisse passer la chaleur dans les deux sens).
V2
Si la transformation est rapide (brute) cette relation ne peut pas être utilisé.
On dit qu’une transformation thermodynamique est ouverte lorsque l’état initial (1) de l’état final (2)
P
(2)
P2
(1)
V2 P1
W 1 2 PdV
V1
V
V1 V2
Une transformation thermodynamique est fermée ou cyclique lorsque l’état initial (1) est égal à l’état
final (2)
P
(2
W PdV
(1)
4
P 5
Remarque : 3
2
1
V
W1 5 W1 2 W2 3 W3 4 W4 5
Calorimétrie
Les mesures calorimétriques permettent de déterminer les quantités de chaleur spécifiques, les chaleurs
latentes et les pouvoirs calorifiques. Le principe qui régisse la calorimétrie est le principe de l’égalité des
échanges de chaleur : quand un système échange de la chaleur avec un autre, et rien que la chaleur, la
6
quantité de chaleur gagnée Q1 0 par l’un est égale à la quantité de chaleur perdue par l’autre Q2 0 :
principe des transformations inverses.
La quantité de chaleur qu’il faut fournir à un système pour le faire passer d’un état 1 à un état 2 est égale
à celle qu’il restitue lorsqu’il revient de l’état 2 à l’état 1 par contact de deux corps à des températures
différentes. Il ya transfert de chaleur, les deux corps sont alors à la même température Teq . Cette température
Paroi diatherme
Systfr Systch
aud m1 m2Teq
oid
m2 T2 Teq
m1 T1
Teq Teq
Q 0 Q1 Q2 0 m1C1 dT m2 C2 dT 0
T1 T2
m1C1T1 m2 C2T2
m1C1 Teq T1 m2 C2 Teq T2 0 d’où Teq
m1C1 m2 C2
L’unité de chaleur est le Joule(J)
L’unité de travail est le Joule(J). On utilise aussi pour la chaleur la calorie (cal).On utilise aussi la thermie
(Th). 1 cal=4,1855 J ; 1Th =106 cal = 4,186x106J.
On utilise aussi le KWh ; 1Kwh = 860 Kcal = 3600 KJ
Remarques
s’il existe plusieurs sources de chaleur W alors le premier principe pour un cycle s’écrit :
W Qi 0 c’est l’équation de bilan énergétique
i
si le cycle est fait d’une infinité de plusieurs transformations quasi statique alors W Q 0
Enoncé : Lorsqu’un système matériel décrit une transformation ouverte d’un état d’équilibre (1) à un état
d’équilibre (2) distinct en échangeant un travail W1 2
et une chaleur Q1 2 , la somme W1 2 Q1 2 est
indépendante du chemin et ne dépend que de l’état initial (1) et de l’état final (2). On écrit :
W1 2 Q1 2 E principe de l’état initial et de l’état final. E est une fonction d’état appelée énergie
interne du système.
Enoncé équivalent : lorsqu’un système thermodynamique échange un travail W et une chaleur Q avec le
milieu extérieur, son énergie interne varie de telle manière que : E W Q c’est le principe de
conservation de l’énergie interne.
Remarques
l’énergie interne c’est de l’énergie qui est stockée par le système
E eci epi on ne sait pas calculer l’énergie interne mais on sait calculer E
i
W Q
Par unité de masse, le premier principe s’écrit : e2 e1 ; e1 est énergie interne par unité de
m m
masse à l’état (1)
E est une grandeur extensive ou additive
généralisé. d E Ece E pe W Q
E E E E
1 Q dT dV pdV dT P dV
T V V V T V V T
H H
dH dT dP ; Q cP dT gdP
T P P T
H cP est exprimée en et c v en
g V ; g : coefficient de chaleur de compression isotherme ; J
p K
T
J .
K
Avec une masse unité de 1 kg de fluide, on appelle e énergie interne massique ; h : enthalpie
e h
massique ; v : volume massique cv chaleur massique à volume constant J ; cP
T Kg K T
v P
9
Em
Avec 1 mole Em : énergie interne molaire ; H m : enthalpie molaire ;v :volume molaire ; Cvm
T v
E nEm CV Em
n ncvm on fait de même avec H finalement on peut écrire : CV mcv nCvm ;
T V
CP mcP nC pm
2) chaleur sensible
En général Cv Cv T ; C p CP T
QV QV mcV dT QV mcV T2 T1 E
T1 T1
T2 T2
QP mcP T2 T1 H
Q mcdT ceau dT ; mc
Pour solide, liquide C P CV C ;
ceau
Il y a changement de phase (ou transition de phase, ou changement d'état) lorsque, un système évoluant d'un
état d'équilibre à un autre, certaines des grandeurs intensives qui le caractérisent subissent une variation
soudaine au cours de la transformation.
Exemples
Vaporisation de l'eau.
10
De l'eau liquide mise dans une casserole sur un réchaud se vaporise. Si l'on attend suffisamment
longtemps, la casserole finit par se vider : la totalité du liquide s'est transformé en gaz, et a diffusé dans
l'atmosphère. S'il y a une surface froide à proximité (comme les vitres d'une fenêtre), une partie de cette
vapeur peut retourner à l'état liquide à son contact, et former de la buée.
Fusion de l'étain
Si l'on met de l'étain dans une coupelle, et qu'on la chauffe, on assiste à la fusion du métal vers 505 K.
Au-delà de cette température, le métal est entièrement liquide.
Les paramètres fixant le changement d’état d’un corps pur sont la pression et la température.
Les changements d’états d’un corps sont de 6 types :
P
Liquid C isothermes
Psat Vapeurseche
0 x 1 V
X=0
L X=1
Liquid +
vap
V
vl vg
vapeur
liquide
11
Soit m la masse totale du mélange
ml : masse de la phase liquide
mg : masse de la phase vapeur
T, P à saturation on a m ml mg .
mvap mg
Le titre en vapeur du mélange s’écrit : x
mliq mvap ml mg
ml
Vl : volume de la phase liquide Vl ml vl
l
v vl
v 1 x vl xvg ou encore v vl x vg vl à partir de la deuxième relation x
vg vl
12
KS T2 T1
Qcond (W) Loi de Fourier ; K : conductivité thermique du matériau. S : surface traversée
e
perpendiculairement au flux de chaleur ; e : épaisseur du matériau traversé.
Transfert de chaleur par convection : échange qui a lieu entre un fluide en mouvement et une
surface du solide.
On considère un fluide froid à T sur lequel s’écoule un liquide chaud à TS on a Qconv hS TS T loi de
Newton (W). h : coefficient de transfert convectif ; S : surface latérale du tube traversé perpendiculairement
par le flux de chaleur.
Transfert de chaleur par rayonnement
Ce transfert concerne deux surfaces chaudes : une surface S de température TS émet de l’énergie radiative.
fluide froid de température T dans une enceinte aux parois noires et chaudes de température TS ; le fluide
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Chapitre III : Thermochimie
1
CO g O2 g CO2 g H 20 253 kJ .mole 1
H10 H x0 H 20
Nous avons déjà signalé que pour la transformation à volume constant et à pression constante ; la quantité
de chaleur est donnée comme suit :
Qv U U 2 U1
Qp H H2 H1
Il est aussi nécessaire de préciser les conditions dans lesquelles ces réactions sont effectuées ; on définit
donc un état standard.
Un corps est à l’état standard lorsqu’il est pris à l’état pur, sous la pression d’une atmosphère (1 atm) et à la
0
température standard de 25°C. L’enthalpie standard de la réaction est notée H 298 ; ceci représente donc la
14
variation d’enthalpie d’une réaction effectuée à la température de 298 K ainsi que les réactifs et les produits
sont pris dans leurs états standards à 298 K
Chemin 2 :
2C g 2O2 g 2CO2 g H 20 188,104Kcal
H 0f
H x0 H 20 H 30 H10
H x0 12,5 Kcal 0
Remarque :
La réaction de formation de l’éthylène est une réaction endothermique H R0 0
Pour déterminer l’enthalpie standard d’une réaction chimique, il suffit de disposer de quelques
réactions chimiques intermédiaires, ou bien la loi de Hess développée dans le paragraphe suivant.
15
III-4 Loi de Hess
Par définition, on appelle enthalpie standard de la formation d’un corps dans un état physique donné, la
variation d’enthalpie correspondante à la réaction de sa formation dans les conditions standard d’une mole
de ce corps à partir des corps simples pris également dans les conditions standards et symbolisés par H 0f
Exemple :
On veut calculer H R0 de la réaction suivante en utilisant d’autres réactions chimiques.
Sachant que :
C ( g ) 2 H 2 ( g ) 2O2 ( g ) CO2 ( g ) 2 H 2 O (liq ) H10
C ( g ) 2H 2 ( g ) CH 4 ( g ) H 20
H2 Hx
CH 4 ( g ) 2O2 ( g )
Donc à partir de cette équation on remarque que l’enthalpie standard d’une réaction chimique ( H R0 ) peut
être aussi égale à la somme des enthalpies de formation des produits moins celles des réactifs qu’on peut
exprimer par la relation générale suivante dite la loi de HESS
H R0 (298) H 0f ( produits) H 0f reactifs
Exemple :
Calculer l’enthalpie standard de la réaction suivante en appliquant la loi de HESS.
16
0
C2 H 4 ( g ) 3O2 ( g ) 2CO2 ( g ) 2 H 2O (liq) H 298 ?
Le tableau ci-dessous récapitule les enthalpies de formation de quelques composés dans un état physique
donné et à l’état standard
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Faisons un bilan énergétique sur ce système, on peut écrire :
Q C P1dT Q dQ C p 2 dT
dQ CP 2 dT C p1dT C p1 C p 2 dT
dQ
C p2 C p1 Cp
dT
Si on considère que ce système thermodynamique est une réaction chimique, la quantité de chaleur Q
dH R0 0
n’est que la variation d’enthalpie H donc R C p équation de Kirchoff
dT :
Avec Cp CP produits CP reactifs
Si C p f T ; Cp a bT cT 2 ........
T2 T2 T2
2
H R (T2 ) H R (T1 ) adT bdT cT cT 2 dT
T1 T1 T1
T2
Si C p f (T ) H R (T2 ) H R (T1 ) C p dT
T1
Exemple :
Calculer la variation d’enthalpie de la réaction suivante à la température 500°C
N 2 ( g ) 3H 2 ( g ) 2 NH 3 ( g ) H R0 (298) 22,1kcal
H R 500 H R 298 2C p ( NH 3 ) C p N2 3C p H 2 T2 T1
H R T2 24, 68 Kcal
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III-6 Energie de la liaison covalente
L’énergie d’une liaison covalente A-B est l’énergie qui apparait lors de la formation de cette liaison à
partir des atomes libres A et B à l’état gazeux.
Par définition, elle est égale à la variation d’enthalpie HA B nécessaire pour effectuer la réaction de
Ces énergies sont exprimées en calories ou en joules. Le tableau suivant récapitule les valeurs des
enthalpies de formation de quelques exemples de liaisons chimiques.
Les enthalpies de formation de liaison H sont toujours négatives, cela veut dire que les atomes pris à
l’état libre se combinent entre eux en dégageant toujours des quantités d’énergies importantes.
Exemple :
Calculer l’enthalpie standard de cette réaction à partir des atomes libres.
6H g 2C g C2 H 6 g
H R0 6 HC H
HC C
; H R0 6 99 83 677 Kcal
2C graphite 3H 2 g C2 H 6 g
H R0 H 0f
19
1
H2 g O2 g H 2O g ; H1 58 kcal (Enthalpie de formation)
2
2H g O g H2O g ; H 2 2 HO H
222 kcal
Les deux réactions n’ont pas la même enthalpie et la différence H2 H1 correspond à la dissociation
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Chapitre IV : le gaz parfait
Le gaz est une collection de molécules en perpétuelle mouvement. Lorsque les forces intermoléculaires
sont faibles, le gaz est dit parfait.
IV-1 Propriétés thermodynamiques des gaz aux faibles pressions
Les gaz parfait obéissent aux lois suivantes :
Loi de Boyle Mariotte (1670)
Enoncé : pour une masse donnée d’un gaz quelconque maintenu à une température constante, le produit PV
est constant lorsque la pression P et le volume V varie. T = cste PV cste .
21
Dans le cas d’un gaz parfait PV n cste. T ; PV nRT pour n moles équation d’état des gaz
parfait ; P : pression en Pa, V : en m3 ; n : nombre de moles ; R 8, 3144 J K .mole : constante universelle
des gaz parfait ; T : température en K.
pour un gaz parfait contenant 1 mole, PV RT
23 J
K 1,3807 10 K constante de Boltzmann.
En divisant la relation précédente par V on obtient la relation : P KT avec N concentration
V
moléculaires (molécules/m3).
3)Coefficients thermo élastiques du gaz
Définition : on distingue surtout
Le coefficient de dilatation thermique isobare définit par : 1 V 1 c’est le coefficient
K
V T P
1 V
Coefficient de compressibilité isotherme T : T
V P T
G2 (G1)+(G2)
G1
n2,P2, n1+n2 ;
n1,P
1,V1,
V2, T2 P,V,T
État initial
État final
Ils sont dans une enceinte séparée par une cloison amovible (on peut enlever). En enlevant la cloison on
obtient le schéma de l’état final.
22
On dit que le mélange de gaz parfait est idéal s’il est assimilé à un gaz parfait. G1 gaz parfait se trouvant
PV
1 1
dans le volume V1 ; on écrit : n1 .
RT1
RT2
Remarque : lorsque le mélange s’effectue sans échange d’énergie interne et sans échange d’enthalpie avec
l’extérieur alors on a la loi des mélanges des gaz parfait : PV PV
i i
i
Dans le modèle de Dalton on fait comme si chaque gaz occupe tout le volume à la température du
mélange mais à la pression partielle (i.e. une fraction de la pression totale).
La pression partielle P1 de G1 est telle que PV
1 n1 RT ; la pression partielle P2 du gaz G2 est telle que
PV
2 n2 RT , or le mélange est un gaz parfait PV n1 n2 RT n1 RT n2 RT PV
1 PV
2
PV PV
1 P2V ; P P1 P2 .
En généralisant à plusieurs gaz parfait P Pi loi de Dalton.
i
Pi pression au sein du mélange et pression partielle des gaz Gi; P pression totale du mélange.
b) Le modèle d’Amagat
Dans ce modèle on fait comme si chaque gaz occupe seulement une fraction de volume (volume partiel).
Le volume partiel V1 du gaz G1 est tel que PV1 n1 RT ; le volume partiel V2du gaz G2 est tel que
PV2 n2 RT .
Or le mélange est un gaz parfait PV n1 n2 RT n1RT n2 RT PV1 PV2 P V1 V2 .
V V1 V2
23
Pour résoudre un problème quelconque on choisit soit le modèle de Dalton soit le modèle d’Amagat. On
appelle fraction molaire Xi du gaz Gi le rapport X i ni nbre de moles des i on remarque que
n nbre de moles du mélange
PV
Xi
ni
i
RT Pi ;
n PV P
RT
V m
3) Energie interne et enthalpie du mélange gazeux
Plusieurs gaz parfait (Gi) dans un mélange
Energie interne du mélange E E1 E2 En ; enthalpie du mélange H H1 H 2 H n avec des
quantités massiques
me m1e1 m2e2 mnen mi ei ; mh m1h1 m2 h2 mn hn mi hi en divisant chaque relation par
i i
m1 m2 mn m1 m2 mn
m on obtient : e e1 e2 en Yi ei h h1 h2 hn Yi hi donc e Yi ei ;
m m m i m m m i i
h Yi hi
i
IV-4 Equation d’état des gaz réels-point critique d’un corps pur
L’équation d’état des gaz parfaits se présente sous une forme unique lorsque la masse du gaz est fixée. Il
est impossible de donner pour les gaz réels une équation d’état unique. Les différentes équations d’état des
gaz réels sont toujours approchées et représentent convenablement le comportement de ceux-ci que dans le
domaine généralement assez restreint de volume, pression, température. L’équation d’état la plus utilisée est
a
l’équation de Van der Waals qui s’écrit pour une mole : P V b RT
V2
a
V 2 est appelée pression interne : covolume pour un gaz donner et pour une masse donnée, l es coefficients a
et b sont constants
Si a et b sont des coefficients relatifs à une mole d’un gaz réel, l’équation d’état relatif à n mole d’un gaz
an 2
P V nb nRT
est : V2
24
1) Signification physique de la pression interne et du covolume
Soit un gaz réel enfermé dans une enceinte de volume V et de température T. Soit P la pression mesurée
(avec un manomètre par exemple). Du fait des chocs qui se produisent entre les molécules et des forces
d’interaction de Van der Waals entre elles, la pression réelle s’exerçant sur chaque molécule est supérieure à
la pression p, l’excès correspondant représentant la pression interne.
Chaque molécule de gaz a un volume propre évidemment infime devant V, mais comme il ya un nombre
considérable de molécules ; le volume total de ces molécules est une petite fraction non négligeable de V de
sorte que le volume dont dispose réellement les molécules pour se déplacer n’est pas le volume propre de
l’ensemble des molécules.
P Isotherm
C T>TC
liq Iso TC
L Vapeurseche
V
IsothT TC
V
Vl Vg
2
P P
0 et 0
V T V2 T
RTC 2a RTC 3a
2
0 et 0
VC b VC 2 VC b
3
VC 4
25
Par conséquent en divisant ces deux équations membre à membre on obtient VC 3b ,
2
2a VC b Ra RTC a a
TC et PC
R VC3 27 Rb VC b VC 2 27b 2
VC
Ces relations permettent de déterminer les coefficients a et b ; d’où b ; a 3PC VC2
3
3) Equation de Van der Waals en coordonnées réduites
En remplaçant les coefficients a et b par leurs valeurs en fonction des coordonnées critiques et en
introduisant les coordonnées réduites on a :
P V T a
Pr ; Vr ; Tr on a : Pr PC VC Vr b RTC Tr d’où
PC VC TC V rVC2
2
a VC Vr RTC
Pr 1 Tr
V P VC2
2
r C b bPr
Compte tenu des équations précédentes, l’équation de Van der Waals se met sous la forme réduite
3
Pr 3Vr 1 8Tr
Vr2
Z 1 Le gaz réel a un comportement de gaz parfait ; l’équation d’état du gaz réel devient PV ZmrT .
La valeur de Z est généralement lue sur les abaques.
26
Chapitre V : Propriétés énergétiques des gaz parfaits
E
0 car première de Joule E nCvm dE nCvm dT ou dE mCv dT
V T
T V
Par unité de masse on a de Cv dT . Pour la plupart des gaz parfait on a Cv = cste tant que T 1000K. Par
L’enthalpie H d’un gaz parfait ne dépend que de la température du gaz i.e. H= H(T)
dH mC p dT .
27
divisant la relation précédente par la masse molaire de gaz on a c p cv R on pose souvent cpm
R avec r
M cvm
rapport des chaleurs spécifiques du gaz. En divisant par la masse molaire on obtient cp
cv
5 3 5
c pm R cvm R 1, 667
Pour les gaz parfait monoatomiques comme l’hélium, néon, argon on a 2 ; 2 3
r r
cp cv
-En termes de chaleur massique on a aussi : 1 ; 1.
- Représentation graphique
P
2 T2 T1
P2
P1 1
V
V1
2 V2
- Travail échangé (fourni) : W w PdV 0 car V1 V2 d’où W 0
1 V1
-chaleur échangée : d’après le premier principe la variation d’énergie interne s’écrit : E W Q or W=0
28
V nR
- équation caractéristique : l’équation d’état permet d’écrire PV=nRT cste On déduit la relation
T T
V
cste
T
- représentation graphique
P
T1 T2>T1
P
V1 V2 V
-Travail échangé :
2 V2 V2
W W PdV P1 dV P1 V2 V1
1 V1 V1
d’où W P1 V2 V1
Qp H H mc p T2 T1 Qp mc p T2 T1 nc pm T2 T1
Chaleur échangé on sait que or ;
-Variation d’énergie interne : d’après la 1ere loi de Joule E mcv T2 T1
(1) T1=cste
P1
(2)
P2
V1 V2
V
-travail échangé :
V1 V2
2 V1 nRT dV V2 V2
W W PdV or PV=nRT W dV nRT nRT ln V nRT ln V2 ln V1 d’où W nRT ln
1 V1 V1
V V1
V V1 V1
P2
Autre façon on sait que PV = cste PV
1 1 P2V2 ; P1 V2 d’oùW nRT ln P2 . En termes de masse W mrT ln
P2 V1 P1 P1
P2 P2
Q nRT ln mrT ln
P1 P1
29
-variation d’énergie interne E 0
- variation d’enthalpie H 0
4) Transformation adiabatique (Q=0)
Equation caractéristique :
Soit un gaz supposé parfait qui subit une transformation adiabatique (isentropique) c'est-à-dire sans
changement de quantité de chaleur.
dE dQ dW dU dQ pdV
dp C p dV Cp
pose
p Cv V Cv
dp dV 2 dp 2 dV
: Constante adiabatique
p V 1 p 1 V
p2 V2 p V1
ln ln d’où 2 on a donc la formule qui décrit l’équation d’état des adiabatiques
p1 V1 p1 V2
Par conséquent dP dP ; 1 la pente de l’adiabatique est plus grande que celle de l’isotherme.
dV adia dV isoth
ad
V
- Chaleur échangée : Q 0
30
- Travail échangé : 1er principe E W Q or Q 0 ; d’où E W or E mcv T2 T1
W mcv T2 T1 ncvm T2 T1
nR 1 1 P2V2 PV
Remarque : on écrit aussi W ncvm T T nRT ; Wadia PV ; Wadia 1 1
1 1 1 1
a i
A1
A2
- Equation caractéristique :
- -2 isothermes PV cste
1
- 2 adiabatiques : PV cste ; TV cste .
- Calcul de chaleurs échangées
V4
Sur l’isotherme chaude T1 (A3-A4) : ; Q1 nRT1 ln W1
V3
Q1 Q2 V4 V2 V4V2
Calculons nR ln ln nR ln or sur les adiabatiques, on sait que TV 1
cste
T1 T2 V3 V1 V3V1
1 1
donc sur l’adiabatique A4-A1 on a : TV
1 4 T2V1
1 1 V4 V1 V4V2
Adiabatique A3-A2 ; TV
1 3 T2V2 on divise membre à membre et on obtient : 1
V3 V2 V3V1
31
Q1 Q2 Q T2
0 C’est la relation de Clausius-Carnot ; 2
T1 T2 Q1 T1
T2 V4 T2
W Q1 1 avec Q1 nRT1 ln on a W 0 car Q1 0 et 1 0
T1 V3 T1
Rendement du cycle
travail.net . fourni.au.milieu.exterieur .en.valeur.absolu
chaleur.recu.de.la.source.chaude
Q2 T2 T2
Or W 0; W W Q1 Q2 donc 1 1 d’où 1 1.
Q1 Q1 Q1 Q1 T1 T1
32
Chapitre VI : Thermodynamiques des systèmes ouverts
Certains systèmes peuvent échanger avec le milieu extérieur, non seulement de l’énergie mais aussi de la
masse. On les appelle des systèmes ouverts. Ils jouent un rôle important car de nombreux systèmes réels
sont ouverts, par exemple les moteurs à explosion, les compresseurs industriels et plus largement tous les
êtres vivants. Pour les étudier, il est d’abord nécessaire d’établir les expressions des bilans énergétiques et
entropiques.
VI-1 Equation de conservation de la masse pour un volume de contrôle
V2
dm1
dm2
V1
Soit m(t) masse dans à t ; masse dans à t+dt ; dm1 : masse à l’entrée; dm2 : masse à la sortie
m t dt m t dm1 dm2 (1). En divisant (1) par dt on a m t dt m t dm1 dm2 . On prend la limite
dt dt dt
dm dm1
quand dt 0. m1 m2 (Kg/s) équation de conservation de la masse ; m1 : débit massique à
dt dt
dm2
l’entrée ; m2 : débit massique à la sortie. Connaissant la masse volumique on peut écrire m dv
dt v
W Q
P2
V2
dm1
dm2
P1
V1 Z
z1
33
P1 : pression qui pousse le fluide à l’entrée
Bilan énergétique pour ce système : entre les instants t et t+dt
o Masse dm1 qui entre en apportant une énergie totale Etot1
1 2 1 2
m h1 V1 gz1 W Q m h2 V2 gz2
2 2
34
W Q 1 2
h2 h1 V2 V12 g z2 z1 . Dans le cas particulier d’un gaz qui s’écoule dans une tuyère
m m 2
1 2 1 2 P
Tube creux adiabatique W 0 ; Q 0 d’où h1 V1 gz1 h2 V2 gz2 ; v 1 ; h e Pv e ;
2 2
P1 1 2 P2 1 2 P1 1 2 P2 1 2
e1 V1 gz1 e2 V2 gz2 on e1 e2 V1 gz1 V2 gz2 équation de
1 2 2 2 1 2 2 2
Bernoulli.
35
Chapitre VII : Deuxième principe de la thermodynamique
Le premier principe qui affirme l’équivalence entre les différentes formes d’énergie, ne peut nous
renseigner sur les sens d’une évolution donnée.
L’expérience montre que lorsqu’on met en contact un corps chaud A à la température TA avec un corps froid
B à la température TB ; tout de suite le corps A se refroidit tandis que le corps B se réchauffe et cela se
poursuit jusqu’à ce que les deux corps soient à la même température (équilibre thermique)
La transformation, inverse ci-dessous, n’est pas interdite par le premier principe : d’où le besoin de
disposer d’un deuxième principe qui pourra nous renseigner sur le sens des évolutions des systèmes.
Enoncé du principe de Carnot : pour qu’un système fournisse du travail en décrivant un cycle
thermodynamique, il doit nécessairement échanger la chaleur avec au moins deux sources de chaleur à des
températures différentes en prélevant de la chaleur à la source chaude et en restituant une partie de cette
chaleur à la source froide.
36
Enoncé de Clausius :
Il est impossible de réaliser une transformation dont l’unique effet serait un transfert de chaleur d’un corps
froid vers un corps chaud. En d’autres termes, la chaleur ne passe pas spontanément d’un corps froid à un
corps chaud.
Enoncé mathématique
Compte tenu des deux postulats de Clausius et Kelvin, imaginons un cycle de transformation au cours
duquel :
-une machine prélève de la chaleur Q à une source froide à la température T2 T1 et cède intégralement à
- comme T2 T1 ce transfert de chaleur est impossible d’après l’énoncé de Clausius et ce cycle est donc
irréversible dans la pratique.
dQ dQ dQ
Le bilan énergétique effectué sur cette machine s’écrit comme suit : 0
T T2 T1
B A B B
dQ dQ dQ dQ Q Q dQ
0 d’où 0
A T2 B T1 A T2 A T1 T2 T1 T
Etant donné que le processus de transférer une quantité de chaleur d’une source froide et la céder
intégralement à une source chaude est impossible selon Clausius, on en déduit que pour un cycle réel d’une
machine, il faut donc :
dQ
0 Théorème de CLAUSIUS
T
dQ
Donc, on peut déduire que pour un cycle réversible 0
T
dQ
Et pour un cycle irréversible : 0
T
37
VII-3 Notion d’entropie
Considérons un cycle thermodynamique formé de deux transformations réversibles allant de A à B
(transformation 1) et de B (transformation 2)
dQ
B dQ ¨1 A dQ 2
Faisant un bilan énergétique sur le cycle : 0
T A T B T
B dQ ¨1 B dQ 2 B dQ 1 B dQ 2 B
dQrev
0
A T A T A T A T A T
B
dQrev
On déduit que l’intégrale pour une transformation réversible :
A T
- Ne dépend que de l’état initial (A) et de l’état final (B)
- -ne dépend pas du chemin suivi
dQrev
- Donc est une fonction d’état qu’on a nommé entropie (S)
T
dQRe v B
dQrev
- Donc si on pose que : dS alors la variation d’entropie S SB SA
T A T
- Considérons maintenant un cycle irréversible formé d’une transformation irréversible de l’état initial
(A) à l’état final (B) et d’une transformation réversible de (B) à (A).
-
38
B A
dQ dQirrev dQrev
Faisant un bilan énergétique sur le cycle : 0
T A T B T
B B B B
dQirrev dQrev dQirrev dQrev dQirrev
- 0 ; dS
A T A T A T A T T
B
dQirrev
- S
A T
VII-4 Calcul de la variation d’entropie
On peut calculer l’entropie d’un système thermodynamique selon le type et la nature de la
transformation qu’il subisse.
1) Transformation réversible isotherme
2 2
dQrev 1 Qrev
- S dQrev
1 T T 1 T
- T Cste U 0 Q W
2 2
dV V2 V1
- W PdV nRT nRT ln nRT ln
1 1 V V1 V2
V2 P1
- Donc Qrev nRT ln nRT ln
V P2
Qrev V2 P1
- On aura : S nR ln nR ln
T V P2
2) Transformation réversible isobare
- A P Cste ; dQrev dQ p nC p dT
2 2 2 2
dQrev dQ p dT
- S dS nC p
1 1 T 1 T 1 T
T2
- Si C p Cste on aura S nC p ln
T1
3) Transformation réversible isochore
AV Cste ; dQrev dQV nCV dT
2 2 2
dQV dT
S dS nCv
1 1 T 1 T
T2
Si V Cste , on aura S nCv ln
T1
4) Transformation réversible adiabatique
2 2
dQv
dQrev 0 S dS 0
1 1 T
39
Au cours d’un changement d’état la quantité de chaleur qui accompagne un changement d’état physique
de matière est la chaleur latente.
Donc Qrev H
dQrev 1 Qrev H
S dQrev
T T T T
H
S
T
Avec :
S : chaleur latente de vaporisation, fusion ou sublimation.
T : température du changement d’état physique de matière.
5) Nouvelle expressions de l’entropie
a) Entropie en fonction des variables T et V
Selon le premier principe de la thermodynamique dU dQ dW
donc dW PdV
dQrev
selon le deuxième principe de la thermodynamique : dS
T
dU TdS PdV nCV dT TdS PdV
RT
Pour une mole de gaz parfait : PV nRT P
V
RT
Donc : CV dT TdS dV
V
dT dV
dS CV R (1)
T V
b) Entropie en fonction des variables T et P
Selon le premier principe de la thermodynamique : dH dU d PV
40
dT dV dT dP
dS Cv R Cp R
T V T P
dV dT dP
R Cp Cv R
V T P
Or selon la relation de Mayer : C p Cv R
dT dV dP
Donc : (3)
T V P
Remplaçant (3) dans (1) ou (2)
dV dP dV dV dP dP dP
(1) dS Cv R Cv Cv Cp Cv
V P V V P P P
dV dP
dS Cp Cv
V P
Ou bien
dV dP dP dV dP dP dP
(2) dS C R Cp Cp Cp Cv
V P P V P P P
dV dP
dS Cp Cv
V P
VII-5 La notion d’entropie créée
En effet, toute transformation réelle d’un système doit s’effectuer dans le sens d’un bilan entropique
global sur le système et son échange avec le milieu extérieur positif, autrement dit d’une création
d’entropie.
L’entropie créée ne peut pas être calculer directement mais simplement déduite des deux entropies (du
système et l’échange avec le milieu extérieur)
Scréee S syst Sechan
dQrev
Or : S syst
T
dQechan Qirrev
Sechan Avec :
Techan Techan
Techan température du milieu extérieur échangée avec le système, est généralement constante
Remarque :
Lorsque la transformation est réelle (irréversible), la variation d’entropie créée est positive, par contre si
la transformation est idéale cette variation est nulle.
41
VII-6 La variation d’entropie lors d’une réaction chimique
La fonction d’entropie permet de prévoir l’évolution d’un système thermodynamique. Elle peut être
positive ou nulle. Dans le cas des réactions chimiques, l’entropie peut être positive si la réaction est
spontanée et nulle si elle réversible (équilibrée).
La relation suivante donne la variation d’entropie d’une réaction chimique dans les conditions standards (P =
1 atm et T = 298 K) mise en jeu.
S R0 298 0
S298 produits 0
S 298 réactifs
La variation d’entropie d’une réaction chimique à une nouvelle température est donnée par la relation de
T
0 0 dT
Kirchoff : S R T
S R 298
Cp Avec S C p produits C p reactifs
298 T
G0 peut être calcule aussi à une température T est donnée par la relation suivante :
GT0 H T0 T ST0
L’enthalpie libre standard de tous les corps simples est nulle : GR0 0
m1
m2
42
dS Qi
On écrit l’équation de bilan entropique par unité de temps : m1 s1 m2 s2 Scree . En régime
dt i Ti
d Qi 1 Qi Scree .
permanent, 0 m1 s1 m2 s2 Scree 0 or m1 m2 m d’où s2 s1
dt i Ti i Ti
m m
VII-9 Travail échangé et chaleur échangé de manière réversible dans un volume de contrôle
Q W
rev
1Q Q
1) Ecoulement isotherme s2 s1 T s2 s1 T s
mT m
2
2) Cas général Q Tds or d’après le 1er principe pour les systèmes ouverts :
m 1
2
W Q 1 2 W 1 2
h2 h1 V2 V12 g z2 z1 Tds h2 h1 V2 V12 g z2 z1 on sait
m m 2 m 1
2
2 2 2
Tds dh vdp ; Tds h2 h1 vdp il reste W vdp
1 2
V2 V12 g z2 z1
1 1 m 1
2
2
3) Si on néglige l’énergie cinétique et l’énergie potentielle alors W vdp
m 1
1
Cas d’une pompe à eau v cste : W v P2 P1 ; W V P2 P1 avec V mv débit volumique
m
en (m3/s)
43
Chapitre VIII : Application des principes de la thermodynamique aux machines
On appelle machine thermique tout dispositif capable de convertir de l’énergie thermique en énergie
mécanique (et inversement) et subissant une transformation cyclique.
Cela suppose que le système revient après diverses transformations dans son état initial.
VIII-1 Diagramme thermodynamique
1) Diagramme entropique (T, S)
T
(1)
T1 TdS
(2)
T2
A
S1 S2 S
2 2
T
iso
3 4
ise ise
2 1
iso
S
énergétique.
44
2) Bilan entropique
2 Q Q
On sait S1 irrev
Te
si cycle irrev
rev 0 relation de Clausius généralisé.
2 rev Te
1
T
A
S
Qi
Dans le cas où il existe plusieurs sources de chaleur en contact avec le système on a irrev
rev 0 ou bien par
i Ti
Q irrev
rev 0.
Te
Bilan énergétique : W Q1 Q2 0;
énergie.mecanique. fournie.en
froide Q 2 0. On définit le rendement du moteur par : dans le cas de notre
énergie.thermique.recue
W W d’après W Q1 Q2 ;
moteur diatherme, on a le premier principe W Q1 Q2 0
Q1 Q1
Q1 Q2 Q2 d’où Q2
1 1 .
Q1 Q1 Q1
Théorème de Carnot
T2
D’après l’inégalité de Clausius Q1 Q2 irrev
0 ; Q2 Q1 Q2 T2 ; irrev
rev 1 .
T1 T2
rev
T2 T1 Q1 T1 T1
Enoncé :- les moteurs dithermes fonctionnant de manière réversible entre deux sources de chaleur donnée
-le rendement d’un moteur ditherme décrivant un cycle irréversible est inférieur à celui d’un moteur
ditherme réversible en contact avec les mêmes sources de chaleur T2 . Le rendement de Carnot
irrev 1 rev
T1
T2 est le rendement maximum que l’on peut avoir entre les températures T1 et T2
C 1
T1
45
VIII-4 Les moteurs à vapeur
Tous les moteurs fonctionnent suivant le cycle de Rankine.
1
Q1 Wt
turb
chau
2
2
cond
4 pomp
Q2 0
Eau de refroid
3
Wp
Moteur à vapeur
T
1
3 2
Cycle de Rankine S
W Q
h3 h2
1 2
V3 V22 g z3 z2 ; W
vdp
Système ouvert W 0 ; Q2 h3 h2 0
m m 2 m m
46
Wp Q 1 2 d’où Wp
h4 h3 V4 V32 g z4 z3 h4 h3 0
m m 2 m
W Q1 1 2 Q1
h1 h4 V V42 g z1 z4 h1 h4 0
2 1
Pour la chaudière isobare : m m ; m
Remarque : on définit la fraction de travail retour comme le travail consommé par la pompe divisé par le
travail fournit par la turbine : Wp
m h4 h3
fraction.de.travail.retour
h1 h2
Wt
m
iso A4
Q1 Iso
Q2
a
A0
A1
V2 V1 V
T3, T4. Soit W 0 le travail fourni ; Q1 la chaleur isochore reçue ; Q2 chaleur isochore perdue lors du
1
Laplace TV cste . Pour les isentropiques, donc entre A3 et A4 on a T 4 V3
1
entre A1 et A2
T3 V4
47
1
T1 V2
1
comme V3 V2 T4 T1 ; T4 T1 V2 1 d'ou
1
T2 V1 V4 V1 T3 T2 T3 T2 V1
1 .
1 1
P A3
A2
A4
Q1
Q2
A0
A1
V
Premier temps A0 A1 : aspiration de l’air
2e temps A1 A2 compression isentropique de l’air
3e temps A2 A3échauffement isobare spontané du mélange gaz + combustible injecté ; A3 A4détente
isentropique
4e temps A4 A1 refroidissement isobare ;A1 A0 échappement des gaz brulés.
VIII-6 Les turbines à gaz à circuit ouvert
Q1 0
Q 1 3
2
Chcomb
Echangeur c
Co
comp turb turb
air
Echangeur f
Wnet WC Wnet
4
Turbine gaz à circuit ouvert 1
Q2 0
Turbine à gaz à circuit
P Q1 fermé
2
3
Q2
4
1
M A C Q1 CDI
FLS 3 2 T
FLS VS Q1
DI
CPI
3 2
Q2
W
LS+V 4
1 1 S
4 Q2
E R Ou AT VS+L
Q2 0 : Q1 0W 0
isenthalpique dans ce cas on aura l’allure suivant. La vapeur doit être sèche sans liquide.
Q1
T 3 2
Q2
4
1
49