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Support de Cours
Electronique et
Automatique de Base
Par
Dr – Ing. ABDOURAMANI DADJE
Sommaire
Chapitre I : Rappels des lois générales en électricité
Définitions
Loi des nœuds
Loi des mailles
Diviseur de tension
Théorème de Millman
Théorème de Thèvenin
Théorème de Norton
I.1.Définitions
L’étude des circuits électriques linéaires est basée sur les lois de Kirchhoff (loi des mailles, loi des
nœuds). Soit le schéma de la figure ci-contre :
- La somme des intensités des courants arrivant à un nœud est égale à la somme des intensités des courants
sortant de ce nœud.
- la somme algébrique des courants arrivant à un nœud est constamment nulle.
Tension au borne de R1 :
Vm = ((E1/Z1) + (E2/Z2) + (E3/Z3) + ... + (En/Zn)) / ((1/Z1) + (1/Z2) + (1/Z3) + ... + (1/Zn))
I.6. Théorème de Thèvenin
Tout réseau linéaire pris entre deux bornes peut se mettre sous la forme d’un générateur de tension
Eth en série avec une impédance Zth.
Eth représente la tension à vide du réseau linéaire (lorsque la portion de réseau débite dans un circuit
ouvert).
Zth est l’impédance entre les deux bornes du réseau lorsque toutes les sources indépendantes sont éteintes :
- Les sources de tension sont remplacées par des circuits fermés.
- Les sources de courant sont remplacées par des circuits ouverts.
Effet Joule
Un conducteur parcouru par un courant consomme une énergie électrique et la transforme en chaleur.
La puissance correspondante (qui correspond à un débit d’énergie) s’exprime par l’une des trois formules,
équivalentes grâce à la loi d’Ohm :
Comportement réel
Une résistance n’est jamais pure : elle est légèrement capacitive, ou légèrement inductive, ou les
deux à la fois d’où les schémas équivalents des figures ci-dessous.
La fréquence, la résistance voire l’inductance devront être choisies pour que l’impédance de la résistance
réelle soit proche de la valeur R souhaitée.
Si peut raisonnablement être considéré comme constant dans l’intervalle [T0; T], il vient :
Technologies
Les différentes technologies de base des résistances sont les suivantes :
- Résistances bobinées : enroulement d’un fil conducteur autour d’un noyau
Fils résistants utilisés : alliages de nickel, chrome, fer, aluminium, le manganine.
Leur inductance propre en interdit l’usage en hautes fréquences.
• Il existe des résistances bobinées de forte puissance 5W à qqs. 1kW
- Résistance à couche de carbone : couche de carbone déposée.
Relativement robustes mécaniquement, économiques et disponible en série E12, E24 et E48.
- Résistances à couche métallique : évaporation sous vide d’un métal qui se dépose sur un support en
céramique.
Elles produisent beaucoup moins de bruit que les résistances au carbone. Bonne stabilité en
température et dans le temps. Ce sont les plus répandues aujourd’hui.
- Résistances CMS
- Les potentiomètres. . .
Afin de standardiser les valeurs possibles des résistances, il existe des séries de “valeurs normales” pour
résistances. Ces valeurs normalisées sont définies par la norme CEI 60063 (série E3 à E192). En fonction de
la précision (en %), pour chaque décade on choisit une valeur parmi une série de N valeurs données par :
Ex.: Dans la série E6, les valeurs effectivement retenus sont : R = {1.5 2.2 3.3 4.7 6.8 10, donnant alors
une précision de 20%.
On passe d’une série à la suivante, en doublant le nombre des résistances dans un intervalle déterminé.
II.2. Les condensateurs
II.2.1. Principe et propriétés
Un condensateur est un dipôle linéaire passif constitué de deux armatures séparées par un diélectrique.
Sous l’action d’une tension u(t) des charges vont s’accumuler les unes en face des autres. Le condensateur
est caractérisé par le coefficient de proportionnalité entre la quantité de charge emmagasinée et la tension :
Énergie emmagasinée
Le condensateur emmagasine l’énergie électrique quand il se charge et la restitue lorsqu’il se décharge. Il
n’y a que très peu de pertes d’énergie électrique. Le condensateur chargé forme donc une réserve d’énergie.
Cette énergie s’exprime en fonction de sa capacité C et de la quantité de charge stocké Q selon :
Impédance du condensateur
Une impédance qui a une partie imaginaire négative est de type capacitif
Comportement réel
Un condensateur ne présente jamais une capacité pure. En particulier, il y a toujours des pertes dans le
diélectrique. Ces pertes sont modélisées en première approximation par une résistance R placé soit en série,
soit en parallèle de la capacité C.
Condensateur de Filtrage : il est utilisé dans les alimentations pour réduire les ondulations.
Condensateur de découplage : placés à proximité des circuits intégrés, les condensateurs
dits de découplage permettent d’absorber des brusques mais courtes fluctuations de tension.
Condensateur de couplage ou de liaison : permet le blocage d'une composante continue
dans le trajet d'un signal audio, vidéo, ou RF.
Condensateur de démarrage : il permet d’augmenter le couple au démarrage d'un moteur
monophasé.
Transformation du monophasé en triphasé : il permet de créer un pôle (phase)
supplémentaire pour alimenter un moteur triphasé avec une tension monophasée
Compensation de phase : il permet la compensation de phase entre deux grandeurs (entre
tension et courant par exemple)
Retardateur de mise sous tension ou temporisation
Correction du facteur de puissance :
De la même façon que pour les résistances, les capacités des condensateurs disponibles appartiennent aux
séries normalisées CEI 60063. Pour les capacités les plus courantes entre 1 nF et 1 μF, on trouve souvent des
progressions E12, avec des précisions de 10% ou 5%. Pour les valeurs plus faibles (1 pF à 1 nF) et plus
élevées (1 μF à 47mF environ), on se contente en général de séries E6 ou même E3 car les précisions sont
médiocres 20%.
II.3. La bobine
II.31. Principe et propriétés
Une bobine est formée d’un fil enroulé soit dans l’air, soit sur un noyau magnétique.
Symboles
Un conducteur parcouru par un courant i(t) crée un champ magnétique, de flux , tel que :
=Li(t)
Le coefficient L est l’inductance de la bobine. La loi de Lenz-Faraday relie le flux à la f.é.m. u :
Énergie emmagasinée
Une bobine emmagasine de l’énergie sous forme électromagnétique lorsqu’elle est parcourue par un courant.
L’énergie emmagasinée dans une bobine traversée par un courant i à l’instant t :
Comportement réel
Une bobine idéale n’aurait aucune perte d’énergie, mais en réalité, le conducteur employé pour
l’enroulement a aussi une certaine résistance qui entraîne des pertes par effet Joule. L’utilisation d’un noyau
magnétique permet de réduire le nombre de spires pour une inductance donnée, donc les pertes par effet
Joule. Il existe cependant également deux types de pertes dans les noyaux magnétiques :
Les pertes par hystérésis proportionnelles à la fréquence ;
Les pertes par courants de Foucault proportionnelles au carré de la fréquence.
Pour rendre compte de ces pertes, on introduit une résistance de perte R en série avec L , ou une résistance
en parallèle Rp.
Caractéristiques technologiques
De part ces propriétés physiques, les bobines sont des composants pouvant être difficilement miniaturisés, et
donc très peu employés dans les circuits électroniques embarqués et encore moins dans des circuits intégrés.
Les caractéristiques principales des inductances sont les suivantes :
La valeur de l’inductance ;
La résistance des pertes ;
Le courant admissible ;
Coefficient de température,
III.1. La diode
La diode est le composant à semi-conducteur le plus simple. Son usage est répandu aussi bien en
électronique analogique qu’en électronique de puissance.
Caractéristiques électriques
Caractéristique courant/tension d’une jonction PN “classique” obéit selon la loi exponentielle suivante :
La diode Schottky : Utilisé dans les alimentations en mode commuté, protection contre les courants
inversés, dans le mélangeur RF et la diode de détection, dans l'application de cellules solaires.
Une LED est une jonction PN qui lorsqu’elle est polarisée en sens direct va émettre de la lumière. Il n’y a
pas de LED en Sillicium.
La diode Zener est utilisée comme régulateur dans les alimentations stabilisées.
La diode varicap : Polarisée en inverse, elle fonctionne comme un condensateur dont la capacité
est ajustable en fonction de la tension (négative) appliquée.
La diode à effet tunel est utilisée dans les oscillateurs à haute fréquence grâce à la production de
l’effet tunel lorsqu’elle est utilisée en direct.
Etat passant de la diode : Quand la tension aux bornes du secondaire du transformateur dépasse la tension de
seuil de la diode D, celle-ci conduit : elle est passante.
u(t)=e(t)-0,7 pour une diode au silicium
Etat bloquée de la diode : Quand la tension aux bornes du transformateur devient inférieure à la tension du
seuil, la diode est bloquée.
u(t)=0
Avec le redressement simple alternance, seules les alternances positives du signal d’entrée sont récupérées.
En conséquence, près de la moitié de l’énergie mise en jeux est perdue.
Lorsque la tension aux bornes du transformateur est positive, D1 et D4 conduisent (D2 et D3 sont bloquées),
et quand elle est négative, D2 et D3 conduisent (D1 et D4 sont bloquées ). Le courant dans la charge est
toujours orienté dans le même sens.
Alternance positive :
D1 et D4 sont passantes VD1=0 et VD4=0 ( interrupteurs fermés ). La loi des mailles :
Alternance négative :
D2 et D3 sont passantes VD2=0 et VD3=0 ( interrupteurs fermés ). La loi des mailles :
Avec le redressement double alternance :
- Les diodes conduisent deux à deux, ce qui permet de prolonger leur durée de vie car elles se
partagent l’énergie mise en jeux ;
- Toutes les alternances sont récupérées, donc aucune énergie n’est perdue.
III.1.3.3. Filtrage
Les montages précédents délivrent des tensions redressées mais non continues. Pour obtenir une
tension quasi continue, il suffit de mettre un gros condensateur en parallèle avec la charge.
La présence du condensateur dans le circuit permet de réduire les ondulations telles que présentées par le
schéma de la figure ci-dessous.
La période de la tension de sortie u(t) est T/2 ( fréquence double de la tension e(t)).
L’ondulation après filtrage est donnée par :
III.1.3.3. Stabilisation
Le montage précédent délivre des tensions redressées, quasi continue mais présentent des
ondulations non négligeables. Pour obtenir une tension continue avec un très faible taux d’ondulation, à la
limite négligeable, il suffit de mettre une diode zener en parallèle avec le condensateur et la charge telle que
l’indique la figure ci-dessous :
IB>0 et IC=IB→VCE≠0
La tension VCE=VCEsat0,2V
Dans les zones de fonctionnement saturé et bloqué, le transistor fonctionne en mode non linéaire, il
fonctionne en interrupteur commandé (commutateur).
Le circuit de polarisation du transistor fixe le point de repos du transistor. Le choix du point de repos
dépend de l’application du circuit. Les principales caractéristiques des circuits de polarisation sont : la
sensibilité thermique, la sensibilité par rapport à la dispersion des caractéristiques données par le fabricant.
A partir du réseau de caractéristique de la figure ci-dessous, on peut déterminer le point de fonctionnement
M du transistor.
Le point de fonctionnement est placé sur la droite de charge statique IC fonction de VCE.
RC et RB sont choisis en sorte que le transistor fonctionne en mode linéaire. Il nous revient de calculer les
coordonnées du point de repos.
Vcc=RBIB+VBE→IB=(Vcc-0,7)/RB.
Q(VCE, IC) dépend de (paramètre intrinsèque c'est-à-dire qui change avec la température)
Ce montage est sensible à la dérive thermique. Ce type de polarisation ne doit jamais être
employé pour un transistor utilise en amplificateur (il est tolérable en commutation).
IC=IB
Rmq : le point de repos ne dépend pas de si (RB/)<< RC, c'est-à-dire qu’il est stable.
Eth=(R2/R1+R2)/Vcc
Rth =R1//R2
Lorsqu’un signal est injecté à l’entre non inverseuse, la sortie est du même signe pour un signal continu, et
en phase pour un signal alternatif.
Lorsqu’un signal est injecté à l’entrée inverseuse, la sortie est du signe contraire pour un signal continu et en
opposition de phase pour un signal alternatif.
- Le gain différentiel est très élevé, de l’ordre de 105 (V+-V-) tend vers 0
- L’impédance d’entrée est élevée, le courant I+=I-=0
4.1.3.1. Amplificateur inverseur
V+=V-
Av=Vs/Ve= -R2/R1
Ze=R1 ; Zs=0.
b) formule
VEP > VEN => Vs = VSATP
Introduction.
Les circuits logiques sont caractérisés par des variables binaires, qui affectent des transitions
entre deux états possibles. Ces deux états sont appelés niveau haut (vrai) et niveau bas (faux) ou
niveau 1 et niveau 0. Pour étudier d’une manière systématique ces variables binaires, on utilise
une algèbre différente de l’algèbre classique, dite algèbre de Boole, du nom du mathématicien
anglais, inventeur de ce concept (George Boole 1815-1864).
1. Définition de l'automatisme
« L’automatisation consiste à « rendre automatique » les opérations qui exigeaient auparavant
l’intervention humaine ».
variable logique :
Un système numérique ne manipule que de donnée binaire. On appelle donc variable logique
une donnée binaire c'est-à-dire ayant deux états possible 0 ou 1
Fonction logique :
On appelle une fonction logique une entité acceptant plusieurs valeur logique en entré et dont la sortie
(qui peut y avoir plusieurs) peut avoir deux étapes possible 0 ou 1.
On réalise des fonctions logique par des composants électroniques admettant des signaux électriques
en entrée et restituant un signal en sortie {1 logique à 5v ; 0 logique à 0v}.
L’algèbre de Boole est l’outil mathématique qui permet d’établir la relation entre les sorties
et les entrées d’un système logique (synthèse du système). Réciproquement, cet outil nous
permet de déterminer les règles de fonctionnement d’un système logique existant (analyse du
système).
Les théorèmes, ci-dessus peuvent être démontrés facilement par une table de vérité
Le calcul algébrique est grandement facilité par l'utilisation des théorèmes de De
Morgan et de Shannon.
A tout produit logique du premier membre correspond une somme logique dans le second
membre
A tout somme logique du premier membre correspondant un produit logique dans le
second membre
Toute grandeur logique de premier membre correspond la grandeur complémentaire dans le
second membre
les théorèmes de DEMORGAN peuvent être appliqués à des produits logiques (somme
logiques) comportant un nombre quelconque de variables
Exemple :
3.3. Théorème de SHANNON:
Exemple :
Une fonction logique est une combinaison des variables Booléennes (binaires) reliées par des
opérateurs ET, OU et NON. Elle peut être représentée soit par une écriture algébrique, soit par une
table de vérité, soit par un tableau de Karnaugh, soit par un logigramme.
Une fonction logique écrite sous forme algébrique, peut être représenté sous différentes formes :
somme, produit, somme canonique ou produit canonique.
a- Forme somme
Une fonction logique est écrite sous la forme de somme, si elle est constituée de plusieurs termes
reliés entre eux par l’opération OU
Exemple :
b- Forme produit
Une fonction logique est écrite sous la forme de produit, si elle est constituée de plusieurs facteurs
reliés entre eux par l’opération ET
Exemple :
Une fonction logique est écrite sous la forme de somme canonique, si toutes les variables
figurent dans chaque terme et si, dans chacun de ces termes, toutes les variables sont reliées
entre elle par l’opérateur ET. Ces termes se désignent sous le nom mintermes.
Exemple :
Une fonction logique est écrite sous la forme de produit canonique, si toutes les variables figurent
dans chaque produit et si, dans chacun de ces termes, toutes les variables sont reliées entre elle par
l’opérateur OU. Ces termes se désignent sous le nom maxtermes.
Exemple :
Exemple :
Exemple :
a- Principe
Il suffit de reporter dans chaque case du tableau de Karnaugh la valeur de la variable de sortie
correspondant à chaque combinaison des variables d’entrée
L’équation est obtenue en procédant à des groupements de cases adjacentes. Les règles à respecter
sont :
- le nombre de cases groupées doit être égal à une puissance de 2 ;
- le nombre de cases entrant dans un groupement doit être le plus grand possible ;
- une case peut être incluse dans plusieurs groupements ;
- une case contenant un état indéterminé peut être incluse dans les groupements.
6- Tableau de Karnaugh d’une fonction de quatre variables
Solution
4/ Le logigramme
C’est une méthode graphique basée sur les symboles des portes logiques.
Exemple :
Soit la fonction logique S, impliquant les variables logiques A, B et C, telle que F soit définie par
l’équation :
Chapitre 2 : LE GRAFCET
Dans cette partie, on étudiera un outil de modélisation graphique : le GRAFCET (GRAphe
Fonctionnel de Commande Etape/Transition). C’est un outil graphique de description des
comportements d’un système logique. Il est fréquemment utilisé pour la mise en œuvre des automates
programmables industriels (API).
1. conventions et règles :