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EGEM

Département des Enseignements Scientifiques de Base

Support de Cours
Electronique et
Automatique de Base
Par
Dr – Ing. ABDOURAMANI DADJE
Sommaire
Chapitre I : Rappels des lois générales en électricité
Définitions
Loi des nœuds
Loi des mailles
Diviseur de tension
Théorème de Millman
Théorème de Thèvenin
Théorème de Norton

Chapitre 2 : Spécifications des composants électroniques passifs de base


Les résistances électriques
Les condensateurs
La bobine

Chapitre 3 : Les composants semi-conducteurs et quelques applications


La diode
Le transistor bipolaire

Chapitre 4 : Les amplificateurs opérationnels


Les AOP en mode linéaire
Les AOP en mode non linéaire

Chapitre 5 : Algèbre binaire et Circuits logiques


Algèbre de (BOOLE et binaire),
Structure d’algèbre de Boole,
Fonctions logiques, Propriétés, Équations logiques, les opérateurs logiques,
formes canoniques,
Méthode de Karnaugh,
Portes et Circuits logiques (logigrammes),

Chapitre 6 : Automatismes des systèmes séquentiels par le GRAFCET


Généralités et Définitions, Le GRAFCET : outil de description de la partie
commande,
Règles d’évolution, Structures de base,
Partage de ressource, Couplage entre séquences, Macro-représentations et
représentations détaillées,
Description détaillée des actions associées aux étapes, Classification des
ordres,
Description détaillée des réceptivités,
Exemples et exercices d’applications
Chapitre 1 : RAPPELS DES LOIS GENERALES EN ELECTRICITE

I.1.Définitions
L’étude des circuits électriques linéaires est basée sur les lois de Kirchhoff (loi des mailles, loi des
nœuds). Soit le schéma de la figure ci-contre :

Un nœud est un point du circuit relié à deux dipôles ou plus (C et D).


Une branche de réseau est la partie de circuit comprise entre deux nœuds. (CD et EF)
Une maille est un parcours fermé de branches passant au plus une seule fois par un nœud donné (ACEFDBA
et ACDBA et CEFDC).

I.2. Loi des nœuds


Il s'agit d'une conséquence de la conservation de la charge électrique. Elle peut s’exprimer sous deux
formes différentes :

- La somme des intensités des courants arrivant à un nœud est égale à la somme des intensités des courants
sortant de ce nœud.
- la somme algébrique des courants arrivant à un nœud est constamment nulle.

I.3. Loi des mailles


La somme algébrique des tensions rencontrées en parcourant une maille dans un sens prédéfini est nulle.
L’application de cette loi implique de respecter plusieurs règles :
1 – La tension aux bornes d’un élément est marquée par une flèche conformément à la convention
générateur ou récepteur en usage.
2 – On choisit un sens de parcours de la maille.
3 – On décrit la maille dans le sens choisi
- On affecte le signe + aux tensions dont la flèche indique le même sens
- On affecte le signe - aux tensions dont la flèche indique le sens inverse
4 – La somme algébrique des tensions est nulle.

I.4. Diviseur de tension

Tension au borne de R1 :

I.5. Théorème de Millman


Le théorème de Millman est une forme particulière de la loi des nœuds exprimée en termes de
potentiel. Le théorème de Millman s'applique à un circuit électrique constitué de n branches en parallèle.
Chacune de ces branches comprenant un générateur de tension parfait en série avec un élément linéaire
(comme une résistance par exemple).

La formule pour calculer Vm est:

Vm = ((E1/Z1) + (E2/Z2) + (E3/Z3) + ... + (En/Zn)) / ((1/Z1) + (1/Z2) + (1/Z3) + ... + (1/Zn))
I.6. Théorème de Thèvenin
Tout réseau linéaire pris entre deux bornes peut se mettre sous la forme d’un générateur de tension
Eth en série avec une impédance Zth.

Eth représente la tension à vide du réseau linéaire (lorsque la portion de réseau débite dans un circuit
ouvert).
Zth est l’impédance entre les deux bornes du réseau lorsque toutes les sources indépendantes sont éteintes :
- Les sources de tension sont remplacées par des circuits fermés.
- Les sources de courant sont remplacées par des circuits ouverts.

I.7. Théorème de Norton


Tout réseau linéaire pris entre deux bornes peut se mettre sous la forme d’un générateur de courant IN en
parallèle avec une impédance ZN.

IN représente le courant de court-circuit du réseau linéaire.


ZN est l’impédance entre les deux bornes du réseau lorsque toutes les sources indépendantes sont éteintes.
Chapitre 2 : Spécifications des composants électroniques passifs de base

II.1. Les résistances électriques


II.1.1. Principe et propriétés
Une résistance R est un dipôle linéaire passif tel que la tension u(t) à ses bornes est proportionnelle
au courant i(t) qui le traverse (loi d’Ohm) :

(norme européenne) (norme américaine)


u(t) = Ri(t)
La résistance dépend à la fois des dimensions du conducteur et de sa nature.
Ex.: La résistance d’un fil de longueur L et de section S :

 est la résistivité du conducteur.

Effet Joule
Un conducteur parcouru par un courant consomme une énergie électrique et la transforme en chaleur.
La puissance correspondante (qui correspond à un débit d’énergie) s’exprime par l’une des trois formules,
équivalentes grâce à la loi d’Ohm :

Comportement réel
Une résistance n’est jamais pure : elle est légèrement capacitive, ou légèrement inductive, ou les
deux à la fois d’où les schémas équivalents des figures ci-dessous.

La fréquence, la résistance voire l’inductance devront être choisies pour que l’impédance de la résistance
réelle soit proche de la valeur R souhaitée.

II.1.2. Caractéristiques technologiques


Les principales caractéristiques des résistances sont :
- Valeurs ohmiques les plus utilisées varient de 10  à 1M
Il existe néanmoins des valeurs en dehors de cette plage
• de l’ordre du m; Ex.: résistances de mesure de courant.
• supérieur au M; Ex.: montages haute tension ou à haute impédance.
- La tolérance et précision, exprimée en %;
- Valeurs normalisées : les séries Exx ;
- Dissipation de puissance ;
- Coefficient de température,  :
 décrit les variations d’une propriété physique (ici la résistance R) en fonction de la température:

Si  peut raisonnablement être considéré comme constant dans l’intervalle [T0; T], il vient :

Technologies
Les différentes technologies de base des résistances sont les suivantes :
- Résistances bobinées : enroulement d’un fil conducteur autour d’un noyau
Fils résistants utilisés : alliages de nickel, chrome, fer, aluminium, le manganine.
Leur inductance propre en interdit l’usage en hautes fréquences.
• Il existe des résistances bobinées de forte puissance 5W à qqs. 1kW
- Résistance à couche de carbone : couche de carbone déposée.
Relativement robustes mécaniquement, économiques et disponible en série E12, E24 et E48.
- Résistances à couche métallique : évaporation sous vide d’un métal qui se dépose sur un support en
céramique.
Elles produisent beaucoup moins de bruit que les résistances au carbone. Bonne stabilité en
température et dans le temps. Ce sont les plus répandues aujourd’hui.
- Résistances CMS
- Les potentiomètres. . .

Tolérance et séries normalisées


La valeur des résistances à couche standard est habituellement indiquée sur le composant sous forme
d’anneaux de couleurs. Le code en est défini par la norme CEI 60757, et est présenté sur la figure suivante.
Code de désignation de couleurs (CEI 60757)
Le nombre indiqué sur le composant est la valeur nominale de la résistance. Du fait des tolérances
(en %) de fabrication, la résistance réelle est un peu différente.
Les résistances CMS sont quant à elles marquées d’un code numérique de trois ou quatre caractères :
- Marquage à trois caractères : les deux premiers sont les chiffres de la valeur, le troisième est le
chiffre du multiplicateur en puissance de dix ;
Exemple.: ’R01’ → 0.01, ’1R5’ → 1.5, ’151’ → 150, ’152’ → 15 k , ’156’ → 15M
- Marquage à quatre caractères : les trois premiers sont les chiffres de la valeur, le quatrième est le
chiffre du multiplicateur en puissance de dix ;
Exemple: ’0R01’ → 0.01, ’1R50’ → 1.5, ’15R0’ → 150, ’1501’ → 15 k , ’1505’ → 15M

Afin de standardiser les valeurs possibles des résistances, il existe des séries de “valeurs normales” pour
résistances. Ces valeurs normalisées sont définies par la norme CEI 60063 (série E3 à E192). En fonction de
la précision (en %), pour chaque décade on choisit une valeur parmi une série de N valeurs données par :

Ex.: Dans la série E6, les valeurs effectivement retenus sont : R = {1.5 2.2 3.3 4.7 6.8 10, donnant alors
une précision de 20%.

Valeurs normalisées (CEI 60063)

On passe d’une série à la suivante, en doublant le nombre des résistances dans un intervalle déterminé.
II.2. Les condensateurs
II.2.1. Principe et propriétés
Un condensateur est un dipôle linéaire passif constitué de deux armatures séparées par un diélectrique.

Sous l’action d’une tension u(t) des charges vont s’accumuler les unes en face des autres. Le condensateur
est caractérisé par le coefficient de proportionnalité entre la quantité de charge emmagasinée et la tension :

La capacité C dépend à la fois de la géométrie des armatures et de la nature du diélectrique.


Ex.: La capacité d’un condensateur plan de section S dont le diélectrique possède une épaisseur e :

est la permittivité du diélectrique.


Symboles

Énergie emmagasinée
Le condensateur emmagasine l’énergie électrique quand il se charge et la restitue lorsqu’il se décharge. Il
n’y a que très peu de pertes d’énergie électrique. Le condensateur chargé forme donc une réserve d’énergie.
Cette énergie s’exprime en fonction de sa capacité C et de la quantité de charge stocké Q selon :

Impédance du condensateur

Une impédance qui a une partie imaginaire négative est de type capacitif

Comportement réel
Un condensateur ne présente jamais une capacité pure. En particulier, il y a toujours des pertes dans le
diélectrique. Ces pertes sont modélisées en première approximation par une résistance R placé soit en série,
soit en parallèle de la capacité C.

II.2.2. Caractéristiques technologiques


Les caractéristiques essentielles d’un condensateur dépendent de sa technologie. Le choix d’un type de
condensateur se fait en fonction de son utilisation. Caractéristiques principales des condensateurs :
 La valeur de la capacité ;
 La tension d’utilisation/nominale ;
 La tolérance (en %) ;
 Coefficient de température;
 Pour les condensateurs polarisés : leur polarité ;
 Type de diélectrique, les pertes, etc.

II.2.3. Différentes catégories


 Condensateurs enroulés ou a film plastique
 Valeurs usuelles de 1 nF à qqs. 100 μF ;
 Tension de service très dépendante du type de diélectrique ;
 Tolérances usuelles de 2% à 20%
 Non polarisés ;
 Condensateurs céramiques
 Valeurs usuelles de 0,5 pF à qqs. 1 μF ;
 Tension de service de 50V à 200V ;
 Tolérances usuelles de 1% à 10%
 Non polarisés ;
 Condensateurs électrolytiques
 Ce sont des condensateurs polarisés.
 Valeurs usuelles de 1 μF à qqs. 1 F ;
 Tension de service de 50V à 500V ;
 Tolérances usuelles de 20%
 Condensateurs CMS
 Les condensateurs non polarisés ont les mêmes boîtiers que les résistances.
 Pour les polarisé, le côté ’+’ est indiqué par une ligne blanche ou un ’M’ blanc.
II.2.4. Rôles des condensateurs dans un circuit

 Condensateur de Filtrage : il est utilisé dans les alimentations pour réduire les ondulations.
 Condensateur de découplage : placés à proximité des circuits intégrés, les condensateurs
dits de découplage permettent d’absorber des brusques mais courtes fluctuations de tension.
 Condensateur de couplage ou de liaison : permet le blocage d'une composante continue
dans le trajet d'un signal audio, vidéo, ou RF.
 Condensateur de démarrage : il permet d’augmenter le couple au démarrage d'un moteur
monophasé.
 Transformation du monophasé en triphasé : il permet de créer un pôle (phase)
supplémentaire pour alimenter un moteur triphasé avec une tension monophasée
 Compensation de phase : il permet la compensation de phase entre deux grandeurs (entre
tension et courant par exemple)
 Retardateur de mise sous tension ou temporisation
 Correction du facteur de puissance :

II.2.5. Tolérance et séries normalisées


Contrairement aux résistances, où le codage de la valeur reste relativement simple et bien respecté, les
codages de la valeur d’un condensateur sont nombreux. Dans quelques cas, lorsqu’un code couleur est
affiché sur un condensateur, comme pour les résistances, le code couleur suit la norme CEI 60757.
Cependant, l’unité de base du multiplicateur peut être soit le pF (pour les faibles valeurs), ou soit le μF (pour
les grandes valeurs).
Pour les condensateurs électrolytiques ou tantales, la valeur est souvent marquée en clair, ainsi que la
tension d’utilisation.
Pour les condensateurs non polarisés il est plus délicat de déterminer la valeur lorsque l’unité n’est
pas présente. Cependant, la valeur indiquée est rarement en-dessous de 1 pF, et rarement au-dessus de 1 μF.
D’autre part, la taille d’un condensateur peut souvent aider. La tolérance des condensateurs est indiquée par
une lettre entre B et Z suivant le tableau ci-dessous.

De la même façon que pour les résistances, les capacités des condensateurs disponibles appartiennent aux
séries normalisées CEI 60063. Pour les capacités les plus courantes entre 1 nF et 1 μF, on trouve souvent des
progressions E12, avec des précisions de 10% ou 5%. Pour les valeurs plus faibles (1 pF à 1 nF) et plus
élevées (1 μF à 47mF environ), on se contente en général de séries E6 ou même E3 car les précisions sont
médiocres 20%.
II.3. La bobine
II.31. Principe et propriétés
Une bobine est formée d’un fil enroulé soit dans l’air, soit sur un noyau magnétique.

Symboles

Un conducteur parcouru par un courant i(t) crée un champ magnétique, de flux , tel que :
=Li(t)
Le coefficient L est l’inductance de la bobine. La loi de Lenz-Faraday relie le flux  à la f.é.m. u :

La caractéristique électrique d’une bobine est alors donnée par :

L’inductance L d’une bobine dépend de la géométrie, du nombre de spires N, du circuit magnétique.


Exemple: L’inductance d’un solénoïde dans l’air à 1 couche de N spires, de section S=r² , et de longueur l
 r :

0 = 4.10-7 est la perméabilité du vide.


Une des caractéristiques utiles d’un bobinage réalisé avec un noyau magnétique quelconque est la valeur :

r: la perméabilité relative du circuit magnétique.

Énergie emmagasinée
Une bobine emmagasine de l’énergie sous forme électromagnétique lorsqu’elle est parcourue par un courant.
L’énergie emmagasinée dans une bobine traversée par un courant i à l’instant t :
Comportement réel
Une bobine idéale n’aurait aucune perte d’énergie, mais en réalité, le conducteur employé pour
l’enroulement a aussi une certaine résistance qui entraîne des pertes par effet Joule. L’utilisation d’un noyau
magnétique permet de réduire le nombre de spires pour une inductance donnée, donc les pertes par effet
Joule. Il existe cependant également deux types de pertes dans les noyaux magnétiques :
 Les pertes par hystérésis proportionnelles à la fréquence ;
 Les pertes par courants de Foucault proportionnelles au carré de la fréquence.
Pour rendre compte de ces pertes, on introduit une résistance de perte R en série avec L , ou une résistance
en parallèle Rp.

Caractéristiques technologiques
De part ces propriétés physiques, les bobines sont des composants pouvant être difficilement miniaturisés, et
donc très peu employés dans les circuits électroniques embarqués et encore moins dans des circuits intégrés.
Les caractéristiques principales des inductances sont les suivantes :
 La valeur de l’inductance ;
 La résistance des pertes ;
 Le courant admissible ;
 Coefficient de température, 

Rôles d’une bobine dans un circuit


 Assurer l'élimination des parasites d'une alimentation électrique ou d'un signal analogique ;
 Raccourcir une antenne (la bobine joue le rôle d'amplificateur de signa);
 Accorder en impédance un circuit;
 Créer un filtre pour une fréquence ou une bande de fréquences particulière;
 Lisser les courants continus (le bruit est éliminé) ou contrôler la croissance des courants dans les
dispositifs d'électronique de puissance;
 Stocker de l'énergie électromagnétique ;
 Servir d'interrupteur commandé dans le cadre de la régulation magnétique.
Chapitre 3 : Les composants semi-conducteurs et quelques applications

III.1. La diode
La diode est le composant à semi-conducteur le plus simple. Son usage est répandu aussi bien en
électronique analogique qu’en électronique de puissance.

III.1.1. Principe et propriétés


Les diodes sont simplement constituées d’une “jonction PN”.

Caractéristiques électriques
Caractéristique courant/tension d’une jonction PN “classique” obéit selon la loi exponentielle suivante :

- Courant de fuite : Ir < 1 μA ; (Ir augmente avec la température)


- Tension thermodynamique (ou thermique) : VT =kT/q
q = 1,6.10-19 C charge de l’électron
k = 1,38.10-23 J/K constante de Boltzmann
T la température en Kelvin (K)

III.1.2. Les différents types de diodes


Les diodes de redressement : permettent de transformer les tensions alternatives en tensions
unidirectionnelle.

La diode Schottky : Utilisé dans les alimentations en mode commuté, protection contre les courants
inversés, dans le mélangeur RF et la diode de détection, dans l'application de cellules solaires.

La photodiode : convertis la lumière (photon) en courant électrique.


La diode électroluminescente (light-emitting diode-LED) :

Une LED est une jonction PN qui lorsqu’elle est polarisée en sens direct va émettre de la lumière. Il n’y a
pas de LED en Sillicium.

La diode Zener est utilisée comme régulateur dans les alimentations stabilisées.

La diode varicap : Polarisée en inverse, elle fonctionne comme un condensateur dont la capacité
est ajustable en fonction de la tension (négative) appliquée.

La diode à effet tunel est utilisée dans les oscillateurs à haute fréquence grâce à la production de
l’effet tunel lorsqu’elle est utilisée en direct.

III.1.3. Application de la diode dans le redressement


III.1.3.1. Redressement simple alternance
Soit le montage de la figure suivante, où e(t) = Esint, où e(t) est la tension obtenue au secondaire
d’un transformateur abaisseur.

Etat passant de la diode : Quand la tension aux bornes du secondaire du transformateur dépasse la tension de
seuil de la diode D, celle-ci conduit : elle est passante.
u(t)=e(t)-0,7 pour une diode au silicium

Etat bloquée de la diode : Quand la tension aux bornes du transformateur devient inférieure à la tension du
seuil, la diode est bloquée.
u(t)=0
Avec le redressement simple alternance, seules les alternances positives du signal d’entrée sont récupérées.
En conséquence, près de la moitié de l’énergie mise en jeux est perdue.

III.1.3.2. Redressement double alternance avec pont de graetz


Soit le montage de la figure suivante, où e(t) = Esint, où e(t) est la tension obtenue au secondaire
d’un transformateur abaisseur.

Lorsque la tension aux bornes du transformateur est positive, D1 et D4 conduisent (D2 et D3 sont bloquées),
et quand elle est négative, D2 et D3 conduisent (D1 et D4 sont bloquées ). Le courant dans la charge est
toujours orienté dans le même sens.

Alternance positive :
D1 et D4 sont passantes VD1=0 et VD4=0 ( interrupteurs fermés ). La loi des mailles :

Alternance négative :
D2 et D3 sont passantes VD2=0 et VD3=0 ( interrupteurs fermés ). La loi des mailles :
Avec le redressement double alternance :
- Les diodes conduisent deux à deux, ce qui permet de prolonger leur durée de vie car elles se
partagent l’énergie mise en jeux ;
- Toutes les alternances sont récupérées, donc aucune énergie n’est perdue.

III.1.3.3. Filtrage
Les montages précédents délivrent des tensions redressées mais non continues. Pour obtenir une
tension quasi continue, il suffit de mettre un gros condensateur en parallèle avec la charge.

La présence du condensateur dans le circuit permet de réduire les ondulations telles que présentées par le
schéma de la figure ci-dessous.

La période de la tension de sortie u(t) est T/2 ( fréquence double de la tension e(t)).
L’ondulation après filtrage est donnée par :
III.1.3.3. Stabilisation
Le montage précédent délivre des tensions redressées, quasi continue mais présentent des
ondulations non négligeables. Pour obtenir une tension continue avec un très faible taux d’ondulation, à la
limite négligeable, il suffit de mettre une diode zener en parallèle avec le condensateur et la charge telle que
l’indique la figure ci-dessous :

III.1.4. Application de la diode dans le doubleur de tension


Dans certaines applications, on peut avoir besoin de tensions continues très élevées (quelques
milliers de volts). On pourrait les obtenir avec un transformateur élévateur et un redressement/filtrage
classique. Il existe une solution moins onéreuse faisable avec des diodes et des condensateurs : c’est le
doubleur de tension encore appelé doubleur de Latour.

III.2. Le transistor bipolaire


III.2.1.Définition
Un transistor à jonction est la mise en contact de trois couches dopées de semi-conducteurs Silicium
ou Germanium de façon à former un transistor de type NPN ou PNP.
Emetteur : Couche fortement dopée, son rôle est d’émettre les électrons vers la base.
Base : Couche faiblement dopée, son rôle est de transmettre la plupart des électrons venant de
l’émettre vers le collecteur.
Collecteur : Couche moyennement dopée, son rôle est de collecter les électrons venant de l’émetteur
via la base.

III.2.2. Relations fondamentales


Pour un transistor NPN, on peut écrire :
Soit : le pourcentage des porteurs venant de l’émetteur et qui ont atteint le collecteur.
(1-) : le pourcentage des porteurs venant de l’émetteur et qui sont combinés dans la
base.
IC .IE
IB IE
IE=IC+IB
IC/IB=  /(1-)
En posant  /(1-) ; on a : IC IB où est le gain statique en courant.

III.2.3. Modes de fonctionnement d’un transistor bipolaire

Zone de fonctionnement linéaire

IB>0 et IC=IB→VCE≠0

Zone de fonctionnement saturé

Dans cette zone, IB>0 et IC= ICsat

La tension VCE=VCEsat0,2V

Zone de fonctionnement bloqué

IB=0, donc IC=0 et VCE=Valim

Dans les zones de fonctionnement saturé et bloqué, le transistor fonctionne en mode non linéaire, il
fonctionne en interrupteur commandé (commutateur).

III.2.4. Polarisation du transistor


III.2.4.1. Le point de fonctionnement

Le circuit de polarisation du transistor fixe le point de repos du transistor. Le choix du point de repos
dépend de l’application du circuit. Les principales caractéristiques des circuits de polarisation sont : la
sensibilité thermique, la sensibilité par rapport à la dispersion des caractéristiques données par le fabricant.
A partir du réseau de caractéristique de la figure ci-dessous, on peut déterminer le point de fonctionnement
M du transistor.
Le point de fonctionnement est placé sur la droite de charge statique IC fonction de VCE.

III.2.4.2. Polarisation par résistance de base

RC et RB sont choisis en sorte que le transistor fonctionne en mode linéaire. Il nous revient de calculer les
coordonnées du point de repos.

La lois des mailles permet décrire :

Vcc=RBIB+VBE→IB=(Vcc-0,7)/RB.

On a IC=IB=[( Vcc-0,7)/ RB]

Vcc= RCIC+VCE→ VCE= Vcc- RCIC

Q(VCE, IC) dépend de  (paramètre intrinsèque c'est-à-dire qui change avec la température)

Ce montage est sensible à la dérive thermique. Ce type de polarisation ne doit jamais être
employé pour un transistor utilise en amplificateur (il est tolérable en commutation).

III.2.4.3. Polarisation par réaction de collecteur


VCE = RBIB+ VBE

IC=IB

Vcc- VBE =(RB+RC) IB→ IB=(Vcc-0,7)/RC

IC=IB=(Vcc-0,7)/ (RC +RB/)

Ainsi on voit que si (RB/)<< RC, alors IC=(Vcc-0,7)/ (RC +RB/)

Rmq : le point de repos ne dépend pas de  si (RB/)<< RC, c'est-à-dire qu’il est stable.

III.2.4.4. Polarisation par pont diviseur de tension

L’application du théorème de Thévenin permet d’obtenir :

Eth=(R2/R1+R2)/Vcc

Rth =R1//R2

Eth= Rth IB+VBE+REIE=( Rth+RE) IB+0,7 (sachant IE IC=IB)

IB=( Eth-0,7)/( Rth+RE)→ IC=IB=( Eth-0,7)/( RE+ Rth/)

Pour que IC ne depende pas de , nous allons poser

(Rth/)<< RE → Rth= RE et IC=( Eth-0,7)/RE

En pratique : on choisit Rth= minRE /10

Si Q est au milieu de la droite de charge statique, alors VCE=Vcc/2 et VE=Vcc/3.


Chapitre 4 : Les amplificateurs opérationnels

4.1. Les AOP en mode linéaire


4.1.1. Définition
Un amplificateur opérationnel (AOP) est un cicuit intégré analogique dont la fonction de base
l’amplification. Il est en outre dit opérationnel en ce sens qu’il permet de réaliser es fonctions type
arithmétique (addition, soustraction, division, intégration, dérivation, etc…)

4.1.2. Symbole, notation et caractéristiques

L’AOP est constitué de :


o Une borne d’entrée non inverseuse e+
o Une borne d’entrée inverseuse e-
o Une borne de sortie S
o Une borne d’alimentation positive VCC
o Une borne d’alimentation négative –VCC
o Les bornes 1 et 5 peuvent servir à la connexion des résistances et des capacités pour le
réglage d’offset et la correction en fréquence
o La borne 8 est non utilisée

Lorsqu’un signal est injecté à l’entre non inverseuse, la sortie est du même signe pour un signal continu, et
en phase pour un signal alternatif.
Lorsqu’un signal est injecté à l’entrée inverseuse, la sortie est du signe contraire pour un signal continu et en
opposition de phase pour un signal alternatif.

4.1.3. Quelques applications linéaires de l’AOP

Pour un AOP idéal :

- Le gain différentiel est très élevé, de l’ordre de 105 (V+-V-) tend vers 0
- L’impédance d’entrée est élevée, le courant I+=I-=0
4.1.3.1. Amplificateur inverseur

V+=V-

V+ étant à la masse, V- est à la masse virtuelle

Av=Vs/Ve= -R2/R1

Ze=R1 ; Zs=0.

4.1.3.2. Amplificateur non inverseur

AV=1+R2/R1; Ze=AVZed; Zout= Zs/ AV

4.1.3.3. Montage suiveur

AV=1; Ze=AVZed, ; Zout= Zs/ AV

4.1.3.4. Sommateur inverseur


4.1.3.5. Montage soustracteur differential

4.1.3.6. Montage intégrateur

4.1.3.7. Montage dérivateur


5.2 Les AOP en mode non linéaire
Lorsqu’un AOP fonctionne en mode non linéaire, Vep n’est plus égale à Ven
1) Comparateur de tensions
a) schéma

b) formule
VEP > VEN => Vs = VSATP

VEP < VEN => Vs = VSATN


Chapitre I : Algèbre binaire et Circuits logiques

Introduction.

Les circuits logiques sont caractérisés par des variables binaires, qui affectent des transitions
entre deux états possibles. Ces deux états sont appelés niveau haut (vrai) et niveau bas (faux) ou
niveau 1 et niveau 0. Pour étudier d’une manière systématique ces variables binaires, on utilise
une algèbre différente de l’algèbre classique, dite algèbre de Boole, du nom du mathématicien
anglais, inventeur de ce concept (George Boole 1815-1864).

1. Définition de l'automatisme
« L’automatisation consiste à « rendre automatique » les opérations qui exigeaient auparavant
l’intervention humaine ».

 variable logique :
Un système numérique ne manipule que de donnée binaire. On appelle donc variable logique
une donnée binaire c'est-à-dire ayant deux états possible 0 ou 1

 Fonction logique :
On appelle une fonction logique une entité acceptant plusieurs valeur logique en entré et dont la sortie
(qui peut y avoir plusieurs) peut avoir deux étapes possible 0 ou 1.

On réalise des fonctions logique par des composants électroniques admettant des signaux électriques
en entrée et restituant un signal en sortie {1 logique à 5v ; 0 logique à 0v}.

 Les lois de composition :


Les lois de composition sont des règles logiques qui permettent de simplifier l’écriture de l’expression
algébrique (algèbre de BOOLE)

L’algèbre de Boole est l’outil mathématique qui permet d’établir la relation entre les sorties
et les entrées d’un système logique (synthèse du système). Réciproquement, cet outil nous
permet de déterminer les règles de fonctionnement d’un système logique existant (analyse du
système).

2. Les opérateurs logiques de base


Les portes logiques sont des circuits électroniques dont les fonctions de transfert matérialisant
les
opérations de base appliquées à des variables électriques.
 ANSI : Norme américaine
 CEI : Norme européenne
3. Propriétés des fonctions logiques de base
3.1. Théorème de L’algèbre de BOOLE:

L'ensemble de Boole B={0,1} munit des fonctions logiques élémentaires NO (complément),


AND (appelé multiplication logique) et OR (appelé addition logique) constitue une algèbre.
Nous allons donner ci-dessous les différentes propriétés de ces opérateurs:

 Les théorèmes, ci-dessus peuvent être démontrés facilement par une table de vérité
 Le calcul algébrique est grandement facilité par l'utilisation des théorèmes de De
Morgan et de Shannon.

3.2. Théorème de DEMORGAN:

Le complément d'un produit est égal au produit des compléments:

 A tout produit logique du premier membre correspond une somme logique dans le second
membre
 A tout somme logique du premier membre correspondant un produit logique dans le
second membre
 Toute grandeur logique de premier membre correspond la grandeur complémentaire dans le
second membre
 les théorèmes de DEMORGAN peuvent être appliqués à des produits logiques (somme
logiques) comportant un nombre quelconque de variables

Exemple :
3.3. Théorème de SHANNON:

Le complément d'une fonction logique s'obtient en complémentant chacune des variables et


en permutant les opérateurs ET et OU :

Exemple :

4. Représentation d’une fonction logique

Une fonction logique est une combinaison des variables Booléennes (binaires) reliées par des
opérateurs ET, OU et NON. Elle peut être représentée soit par une écriture algébrique, soit par une
table de vérité, soit par un tableau de Karnaugh, soit par un logigramme.

4.1. Représentation algébrique

Une fonction logique écrite sous forme algébrique, peut être représenté sous différentes formes :
somme, produit, somme canonique ou produit canonique.

a- Forme somme

Une fonction logique est écrite sous la forme de somme, si elle est constituée de plusieurs termes
reliés entre eux par l’opération OU
Exemple :
b- Forme produit

Une fonction logique est écrite sous la forme de produit, si elle est constituée de plusieurs facteurs
reliés entre eux par l’opération ET
Exemple :

c- Forme somme canonique

Une fonction logique est écrite sous la forme de somme canonique, si toutes les variables
figurent dans chaque terme et si, dans chacun de ces termes, toutes les variables sont reliées
entre elle par l’opérateur ET. Ces termes se désignent sous le nom mintermes.
Exemple :

d- Forme produit canonique

Une fonction logique est écrite sous la forme de produit canonique, si toutes les variables figurent
dans chaque produit et si, dans chacun de ces termes, toutes les variables sont reliées entre elle par
l’opérateur OU. Ces termes se désignent sous le nom maxtermes.
Exemple :
Exemple :

Exemple :

5. Simplification au moyen des tableaux de KARNAUGH

a- Principe

Cette méthode de simplification consiste à mettre en évidence graphiquement les groupements de


termes produits qui ne diffèrent que par l’état d’une seule variable d’entrée (termes adjacents).

b- Description des tableaux de Karnaugh


Un tableau de Karnaugh est une autre forme de la table de vérité. Il est organisé en colonnes et lignes
dont les intersections donnent une case qui représente un des termes produits de la fonction. Pour une
fonction de n variables, le tableau comportera 2n cases. On écrit dans chaque case la valeur
correspondante de la fonction : 0 ou 1, et si cette valeur est indéterminée, ∅ ou X. Les tableaux de
Karnaugh sont bien adaptés pour la représentation de fonctions de quatre variables au plus.

c- Construction des tableaux de Karnaugh


Exemple d’un tableau de Karnaugh à trois variables d’entrée :

Il suffit de reporter dans chaque case du tableau de Karnaugh la valeur de la variable de sortie
correspondant à chaque combinaison des variables d’entrée

d- Utilisation des tableaux de Karnaugh

L’équation est obtenue en procédant à des groupements de cases adjacentes. Les règles à respecter
sont :
- le nombre de cases groupées doit être égal à une puissance de 2 ;
- le nombre de cases entrant dans un groupement doit être le plus grand possible ;
- une case peut être incluse dans plusieurs groupements ;
- une case contenant un état indéterminé peut être incluse dans les groupements.
6- Tableau de Karnaugh d’une fonction de quatre variables

Solution
4/ Le logigramme

C’est une méthode graphique basée sur les symboles des portes logiques.

Exemple :
Soit la fonction logique S, impliquant les variables logiques A, B et C, telle que F soit définie par
l’équation :

Chapitre 2 : LE GRAFCET
Dans cette partie, on étudiera un outil de modélisation graphique : le GRAFCET (GRAphe
Fonctionnel de Commande Etape/Transition). C’est un outil graphique de description des
comportements d’un système logique. Il est fréquemment utilisé pour la mise en œuvre des automates
programmables industriels (API).

1. conventions et règles :

Le GRAFCET est un outil de représentation graphique permettant de représenter le cahier des


charges d'un automatisme. Cette représentation est normalisée : Norme Française NF C 03-190.
Le fonctionnement d'un système automatisé peut être représenté graphiquement par un ensemble
:
D'étapes auxquelles sont associées des actions.
De transitions auxquelles sont associées des réceptivités.
Des liaisons orientées entre les étapes et les transitions.

1.1- Principe de base


II-2-1 Sélection de séquences

II-2-2 Les séquences simultanées


II-2-2 Le saut d’étapes

II-2-3 Structure répétitive

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