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La cartographie : systèmes de projection


et lecture des coordonnées.

Depuis l’antiquité l’homme cherche à représenter l’espace ou le territoire sur


lequel il vit. C’est à dire la Terre. Or celle-ci à la forme d’une sphère légèrement
aplatie aux pôles (sphéroïde) et la seule manière de la représenter avec
exactitude est de construire un globe terrestre (mappemonde). Cependant pour
des raisons pratiques (transport…), on a été conduit à la représenter sur des
cartes c’est à dire sur une surface plane.

Les systèmes et types de projections

Ces cartes planes sont en fait des projections, c’est à dire un plan (ou surface en
deux dimensions) sur lequel sont projetés les tracés géographiques de la surface
terrestre (ou une partie de celle-ci). (Ces projections sont en fait un système de
correspondance entre les coordonnées géographiques des points du globe et
leur position sur la surface de projection. On fait appel à la géométrie et à des
formules mathématiques –calculs d’angles – pour réaliser ce système de
projection).
Mais dès lors se pose plusieurs problèmes majeurs

1 : Pour cartographier la Terre, il faut en connaître la forme exacte. La


science qui traite de la forme de la Terre est la Géodésie.
On savait déjà dès l’antiquité que la Terre était sphérique. On confirmera plus
tard la sphère mais une sphère irrégulière aplatie aux niveaux des pôles.
Plus tard encore, les progrès techniques permettront d’identifier des
déformations de la croûte terrestre (la Terre à en fait dans le détail une forme
très irrégulière au-delà même du relief) et des irrégularité du niveau moyen des
mers et océans qui définie ce qu’on appelle le Géoïde. Il est donc nécessaire
avant de cartographier la Terre de définir un modèle sphérique mathématique
qui gommera ces irrégularités: C’est l'ellipsoïde de référence. Il en existe
plusieurs choisis en fonction du territoire à cartographier.

2 : En aucun cas une surface courbe ne peut être représentée à plats sans
déformations des formes, surfaces (dimensions), distances ou directions.
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Très tôt conscients de ces problèmes et soucieux depuis l’antiquité de


représenter le globe terrestre dans sa globalité (plus ou moins large en fonction
des connaissances de l’époque) et avec la plus grande exactitude possible, les
cartographes n’auront de cesse de concevoir des systèmes de représentation
(projection) sensés représenter la surface de la Terre avec le moins de
déformations possibles.

Il existe donc aujourd’hui un grand nombre de projections cependant aucune


n’est parfaite et chacune présente des avantages et des inconvénients. Ainsi fera
t-on le choix entre telles et telles techniques en fonction de ce que l’on veut
représenter et de ce que l’on choisi de conserver exact et ce que l’on accepte de
déformer.

On distingue alors trois grands types de projection qui se différencient par


leurs propriétés au regard aux déformations qu’elles provoquent.

 Les projections conformes qui ne déforment pas les angles (c’est à dire
les formes) mais déforment les surfaces et les longueurs. (ex : projection
cylindrique de Mercator, projection conique de Lambert)

 Les projections équivalentes qui ne déforment pas les surfaces


(dimensions) mais déforment les angles et les longueurs. (ex : projection
conique de Bone)

 Les autres projections (dites aphylactiques) qui ne sont ni conformes ni


équivalentes. (qui déforment les angles et les surfaces).

De même on distingue les projections selon la forme de la surface de


projection théorique (avant mise à plat de cette surface):

 Un cylindre pour les projections cylindriques (type Mercator).


 Un cône pour les projections coniques (type Lambert)
 Un plan pour les projections azimutales (ou perspectives):
 Les projections elliptiques.

Dans tous les cas on pourra d’autre part distinguer des modes de construction
très variés : cylindre, cônes, plan de projections peuvent être tangents ou
sécants au globe.
..
Définitions utiles :

Les parallèles sont des cercles imaginaires tracés de façon équidistante sur le
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globe et parallèlement à l’équateur. Tous les points situés sur un parallèle sont
donc situés à même distance de l’équateur et de tous autres parallèles.
Ex : l’Equateur, les Tropiques, les cercles polaires) = Définssent la Latitude des
points du globe.

Les méridiens sont des demi-grands cercles imaginaires dessinés sur le globe,
joignant les deux pôles et recoupant l’équateur à angle droit ex : Méridiens de
Greenwich, Méridiens de Paris…) Définssent la Longitude des points du globe.

Diagramme des surfaces développables

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: la projection peut être directe (pivot de projection passant par


les pôles et par exemple cylindre tangent à l’équateur), méridienne
(transverse) (pivot passant par l’équateur, cylindre tangent aux
pôles) ou oblique (pivot passant par deux autres parallèles opposés,
cylindre tangent à deux autres parallèles opposés sur le sphéroïde)
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Dessin de l'orientation de la projection

Les projections cylindriques : qui consistent en une projection sur un


cylindre sécant ou tangent au sphéroïde. La plus connue est la projection de
Mercator (mise au point par Gerhard Mercator en 1569). Elle consiste en la
projection du globe à partir de son centre sur un cylindre qui lui est tangent à
l’équateur.

 Le canevas de projection obtenu est fait de parallèles et méridiens


qui se coupent à angles droits.
 Les méridiens sont régulièrement espacés alors que l’espace entre
les parallèles augmente en s’éloignant de l’équateur.

Cette projection est celle adoptée pour toutes les cartes marines car elle est la
seule qui respecte parfaitement les angles (et donc le dessin des côtes) elle est
donc la seule à être réellement conforme.

Toute fois cette projection présente quelques inconvénients :

 Les pôles sont projetés à l’infini et ne peuvent être représentés


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 Les latitudes hautes et moyennes sont surdimensionnées


 La carte ne montre pas la route la plus courte entre des points éloignés
(absence des routes passant par les pôles)
 L’échelle n’est pas constante (ex : le // 80° est représenté comme égal à
l’équateur alors qu’il est trente-six fois plus petit en réalité)

On abordera un peu plus loin le cas de la projection Mercator Transverse et


de son application UTM Universal Transverse Mercator.

Les projections coniques : qui consistent en une projection sur un cône


sécant ou tangent au sphéroïde. La plus connue est la Lambert conique
conforme mise au point en 1772 et utilisée par exemple par l’armée française
pour tracer la carte d’état major (fin 19 ème , début 20ème ). Elle est construite à
partir d’un cône sécant au globe sur les 45 ème et 33ème parallèles et est surtout
utilisée pour la cartographie des latitudes moyennes car elle y déforme très peu
les angles (projection conforme).

Les projections azimutales (perspectives): Il s’agit simplement de la


projection d’une partie du globe sur un plan tangent ou sécant à celui-ci. La
construction s’organise à partir d’un point central qui peut être :

 le pôle (projection polaire),


 un point de l’équateur (projection équatoriale),
 ou n’importe quel point (projection oblique).

On distingue aussi les projections azimutales en fonction du positionnement


du point de vue (ou source de projection) à partir du (de la) quel quelle se
fait la projection.
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Dessin de la famille des projections azimutales

1- Les orthographiques : le point de vue est situé à l’infini ; les différents


points du globe sont projetés perpendiculairement au plan. Seules les
régions situées à proximité du point centrale gardent pratiquement leurs
formes.
Dans le cas d’une orthographique polaire (vue par dessus les pôles) la
trame sera constituée de parallèles en forme de cercles concentriques et de
méridiens formant des lignes droites divergentes depuis le pôle. Dans le
cas d’une orthographique équatoriale (point de vue au niveau de
l’équateur) les parallèles sont des droites qui recoupent le méridien
d’origine à angle droit alors que les méridiens sont des courbes qui se
rapprochent les unes des autres vers l’extérieur de la carte.

2- Les stéréographique : Le point de vue est situé à l’antipode du centre de


projection ; les angles conservent leurs vraies valeurs (respect des formes)
mais les surfaces sont agrandies en s’éloignant du centre de projection.
Dans ce cas parallèle et méridiens d’origines se coupent à angle droit puis
parallèles comme méridiens s’incurvent de part et d’autres des origines
respectives et s’éloignent les unes par rapport aux autres vers l’extérieur.

3- Les centrales ou gnomoniques ou encore globulaire : sont construites à


partir d’un point de vue situé au centre du globe. (remarque : toutes les
projections cylindriques et coniques sont des projections centrales)

4- Les elliptiques : leur originalité tient au fait que leur construction se fait
sans point de contact avec le globe. La plus connue est la projection
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elliptique de Mollweide équivalente caractérisée par un méridien


d’origine dont la longueur est égale à la moitié de celle de l’équateur, et
que les deux méridiens placés à 90° de part et d’autre du méridien
d’origine forment un cercle. Cette projection conserve les surfaces et est
très utilisées pour des sujets à l’échelle mondiale.

Les systèmes de coordonnées


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Pour se localiser sur la terre, il est nécessaire d'utiliser un système géodésique


duquel découlent les coordonnées géographiques figurant sur les cartes.
Les coordonnées servent donc à localiser des points sur la surface de la Terre.
Elles se déterminent par rapport à un système et une position de référence
(origine) dans le système choisi. Elles peuvent être exprimées soit en
coordonnées cartésiennes géocentriques, soit en coordonnées géographiques
(dites sphériques) ou encore en coordonnées planes (dites de projection).

Les coordonnées cartésiennes

Elles se déterminent selon la procédure suivante :

1- On détermine une origine fixe O


2- On trace deux axes perpendiculaires sécants en O

- l’axe des X détermine l’abscisse, l’axe des Y détermine


l’ordonnée
-
- X correspond à la direction ouest-est et Y à la direction nord-
sud.
-
- Chaque point est donc localisé par une paire de coordonnées (x,
y).
- Les coordonnées cartésiennes sont utiles pour calculer la
distance directe entre deux points.
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Exemple : la distance entre deux points de coordonnées (x1, y1)


et (x2, y2) se calcule de la façon suivante :

D2 = (x1 – x2)2 + (y1 – y2)2 donc D = V D2

Les coordonnées cartésiennes géocentriques (X,Y,Z) relatives aux 3 axes d'un


repère ayant son origine au centre des masses de la Terre. Ces coordonnées peuvent être
utilisées, par exemple, comme intermédiaire lors de calculs de changement de systèmes
géodésiques de références.

Les coordonnées géographiques.


Elles déterminent la position géographique (latitude et longitude) d’un point du
globe terrestre au sein de la trame constituée par les parallèles et les méridiens.
-La latitude (notée l ou est la distance angulaire (mesurée à partir du
centre de la terre) d’un point (ou du parallèle passant par celui-ci) par
rapport au plan de la latitude d’origine (le plus souvent il s’agira du plan
de l’équateur).

-La longitude (notée L ou ) est la distance angulaire (mesurée à partir


du centre de la terre) d’un point (ou du méridien passant par celui-ci) par
rapport au méridien d’origine dans le système de référence choisi.
(Méridien de Greenwich dit méridien international pour le système
international ED 50 ou méridien de Paris dans le système français NTF).

Ces coordonnées sont exprimées en degrés (°) sexagésimaux dans le système


international ED 50 ou en grades dans le système français NTF.

La latitude varie donc:


Entre -90° (pôle sud) et + 90° (pôle nord) dans le système ED50
C’est à dire entre –100gr et +100gr dans le système NTF.
Elles sont donc comptées négativement au sud de l’équateur (ou du
parallèle de référence) et positivement au nord de l’équateur (ou du
parallèle de référence)

De même la longitude varie


Entre –180° (ou 180° ouest) et +180° (180° est) dans le système ED50
C’est à dire entre – 200gr (ou 200gr ouest) et +200gr (200gr est) dans le
système NTF
Les longitudes sont le plus souvent comptées positivement vers l’est du
méridien choisi pour origine (Greenwich dans le système international ou
par exemple le méridiens de Paris pour le système français). De toute
façon, chaque méridien d’origine est référencé par sa longitude par
rapport au méridien international.
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Ainsi le méridien de Paris est à 2°20’14,025’’ à l’est de Greenwich.

Notation des unités angulaires pour les latitudes et longitudes

Degrés, minutes, secondes sexagésimaux ° ´ "


Degrés, minutes décimales °´
Degrés décimaux °
Grades (ou gon) gr
Radians rd

Approches numériques :

1° = 60´ = 3 600"
180° = 200 gr = 3.141592654 rd
48.61° = 48° 36.6´ = 48° 36´ 36"
48.60° = 54 gr

Un degré de longitude équivaut à environ 111 km sur l'équateur mais ne


vaut plus que 74 km à une latitude de 48 degrés et devient 0 km au pôle
Nord

En considérant une terre sphérique de rayon 6360 km : 1° de longitude =


cosinus (latitude) x 111 km donc 1° de latitude = 111 km.

Coordonnées planes dites de "projection"

Utilisées pour positionner un points sur une carte (c’est-à-dire sur une
projection de la surface terrestre ou d’une portion de celle-ci)
Elles se déterminent comme pour les coordonnées cartésiennes par un système
d’axes X (abscisse : direction ouest-est) et Y (ordonnée : direction nord-sud)
perpendiculaires et sécants en X0-Y0. Il est ici cependant préférable de désigner
l’abscisse (X) par E (pour Est ou Easting) et l’ordonnée (Y) par N (pour Nord ou
Northing).
Ces axes ont pour origines respectives Un méridien d’origine (X (E) = O) ou un
parallèle d’origine (Y (N) = O) déterminés chacun pour le type de projection
choisi
Les coordonnées planes sont exprimées en Km.
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Application aux projections et à la lecture des coordonnées sur


une carte type IGN 25.000ème ou 50.000ème.

Sur les cartes de l’IGN au 25000 ème et 50000ème deux doubles systèmes de
coordonnées sont figurés dans les marges.
Dans la marge intérieure les coordonnées géographiques dans le système
géodésique français NTF reportées en grades et les coordonnées planes
associées à la projection Conique Lambert (dites coordonnées Lambert)
exprimées en Km.

Dans la marge extérieure les coordonnées géographiques dans le système


géodésique international ED50 exprimées en degrés sexagésimaux et les
coordonnées planes associées à la projection Mercator Transverse Universelle
(Universal Transverse Mercator : UTM) (dites coordonnées UTM) exprimées
en Km.

la Projection Mercator Transverse Universelle (Universal Transverse


Mercator : UTM) et la lecture des coordonnées associées au système
géodésique Europe Datum 50 et à cette projection.

La construction de la projection UTM :

Cette projection est construite à partir de l'ellipsoïde International de Hayford


(1909). Il s’agit d’une projection de type cylindrique transverse. La surface de
projection est donc un cylindre ajusté autour des pôles et tangent le long de l’un
des méridiens du globe. Cette projection n’est utilisée qu’entre les latitudes
84°N et 80°S car les distorsions prés des pôles sont trop importantes dans le
cadre de l’UTM. Pour les régions polaires on emploie plutôt une Projection
Polaire Stéréographique Universelle (UPS).
Ellipsoïdes
L'ellipsoïde de révolution (ou de référence) ("sphère aplatie aux pôles") est un modèle
mathématique utilisé pour le calcul et que l'on définit pour qu'il soit le plus près
possible du géoïde. Il existe de nombreux modèles d'ellipsoïdes. A chaque référentiel
géodésique est associé un ellipsoïde sur lequel on a fixé un méridien comme origine
des longitudes
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Dans le système UTM, le méridien tangent au cylindre (cad le méridien situé au


contact du cylindre et de la sphère) constitue le méridien central de la
projection. Il forme en théorie une ligne de distorsion nulle. Cependant au fur et
à mesure que l’on s’éloigne de parts et d’autres de celui-ci les distorsions
(modification des angles et /ou des distances) sont de plus en plus importantes.
Il n’est donc pas possible en théorie d’envisager une représentation fidèle d’un
territoire important (pays, continent…).
Pourtant, la projection cylindrique UTM (Universal Transverse Mercator)
couvre le Monde entier avec nivaux de géoréférencement de haute
précision...
Pour en arriver à un tel résultat il est nécessaire d’avoir recourt à quelques ‘trucs
de construction’ afin de réduire les distorsions de parts et d’autres du méridien
centrale:
 Le globe est tout d’abord divisé en 60 fuseaux appelés ‘zones’ ou
‘band’ en anglais et dont la forme est assimilable à des quartiers
d’orange allant d’un pôle à un autre. La largeur de ces fuseaux
vaut 6 degrés de longitude et ils sont numérotés de 1 à 60, à
partir de 180° de longitude ouest (au cœur du Pacifique). Chaque
fuseau est divisé en bandes de 8° de latitude ; elles sont
numérotées à partir de 80°S en employant les lettres de C à X en
excluant O et I.

 En effectuant une série de rotations successives du cylindre de


projection autour des pôles on déplace d’autant de fois le
méridien central ainsi que la zone de distorsion minimale.

 En positionnant successivement la ligne de contact sphère/cylindre


sur le méridien central de chacun des fuseaux, on multiplie les
zones de distorsion nulle (60 fuseaux = 60 méridiens centraux =
60 zones de distorsions minimales).

Ainsi la France est située sur 3 fuseaux :

· UTM Nord fuseau 30 : entre 6 degrés ouest et 0 degré Greenwich


· UTM Nord fuseau 31 : entre 0 degré et 6 degrés est Greenwich
· UTM Nord fuseau 32 : entre 6 degrés est et 12 degrés est Greenwich

Le numéro du fuseau correspondant au territoire représenté est toujours indiqué


au milieu du bord inférieur de la carte.
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Référentiel géodésique ED50


Ellipsoïde associé International (Hayford 1909)
X0 (False Easting) 500 000 m
Y0 (False Northing) 0m
Longitude origine -3°, 3°, 9° Est Greenwich
(fuseaux 30, 31, 32)
Facteur d'échelle 0,9996

Représentation des 3 zones de la projection UTM sur le territoire français

Les méridiens centres de projection pour ces fuseaux sont respectivement :

 Le méridien -3° pour le fuseau 30


 Le méridien 3° pour le fuseau 31
 Le méridien 9° pour le fuseau 32

-Les coordonnées géographiques reportées au système ED50 associées à la


projection UTM sont exprimées en degrés sexagésimaux. Les Longitudes sont
ici mesurées par rapport au méridien de Greenwich dit méridien international.
Les latitudes sont quant à elles, mesurées par rapport à l’équateur. Elles sont
croissantes vers le Nord dans l’hémisphère Nord et décroissante vers le Nord
dans l’hémisphère Sud (c’est un moyen de repérer l’hémisphère dans lequel on
se trouve).
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-Les coordonnées planes (ou ici les coordonnées UTM) sont exprimées en
mètres ou km.
En X apparaissent les déplacements vers l’Est (Eastings) qui traduisent
la distance entre un point ou le méridien passant par ce point et le
méridien central du fuseau (méridien d’origine ou méridien central de la
projection) dont la coordonnée Easting devrait être 0 Km. Cependant
pour éviter les valeurs X négatives à l’ouest de ce méridien on attribut
arbitrairement à ce dernier une coordonnée Easting de 500 000m soit
500km appelée fausse origine (ou X0 false). De cette façon tous les
points de la carte ont une coordonnée Easting positive mais cette
coordonnée est inférieure à 500km à l’ouest du méridien central et
supérieur à 500km à l’est de celui-ci.

En Y apparaissent les déplacements vers le Nord (Northings) qui


traduisent la distance entre un point ou le parallèle passant par ce point et
l’équateur. Dans l’Hémisphère nord l’équateur a une coordonnée Northing
de 0 Km alors qu’il se voit attribuer une valeur de 10 000km dans
l’Hémisphère Sud. (Dans l’Hémisphère nord une coordonnées N de 8000
km traduira un grand éloignement vis-à-vis de l’équateur alors que dans
l’Hémisphère Sud cette même valeur correspondra à un point
relativement proche de celui-ci).

Les avantages du système et coordonnées UTM :

- Les coordonnées UTM sont d’usage fréquent.


- Elles constituent une approche universelle et précise en matière
de positionnement géographique et présentent donc une certaine
cohérence à l’échelle du globe (il est aisé de situer un point par
rapport à tout autre point du globe).

Les inconvénients du système et coordonnées UTM :

- La carte du Monde est réalisée fuseau par fuseau ; en conséquence on


retrouve 60 fois la même paire de coordonnées correspondant à 120 points
différents du globe (60 points dans l’hémisphère Nord et autant dans
l’hémisphère Sud). Pour éviter toute confusion il est nécessaire
d’établir pour chaque point un géoréférencement complet indiquant :
l’hémisphère, le numéro du fuseau et les coordonnées Est et Nord
dans ce fuseau.

Sur la carte :
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Les coordonnées géographiques et planes dans le système UTM sont indiquées


en noire dans la marge extérieure ; Les coordonnées géographiques exprimées
en degrés y sont doublées par une échelle graphique dont une graduation
représente une minute de degré.
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La projection conique conforme de Lambert et la lecture des


coordonnées associées au système géodésique NTF et à cette
projection.

Il s’agit de la projection réglementaire en France.

Sa construction :

Cette projection est construite à partir de l'ellipsoïde de Clarke 1880 IGN et


d’un cône tangent à cet ellipsoïde le long d’un parallèle de contact appelé
parallèle d’origine de latitude l0. Le sommet du cône se trouve dans l’axe des
pôles (Il s’agit d’une projection conique directe).

Représentation
conique directe tangente

La projection Lambert ne peut représenter la surface terrestre avec précision que


dans une zone assez étroite de l’ordre de 150 km. de part et d’autre du parallèle
de contact Dans le but de minimiser les déformations (altérations linéaires), la
France a donc été découpée en 4 zones. Une projection appelée "Lambert II
étendue" couvre la France entière pour des besoins d'amplitude nationale.

Zone lambert I II III IV II étendue


Zone application 53,5gr - 57gr 50,5gr - 53,5gr 47gr - 50,5gr Corse France entière
Latitude origine 55gr = 49°30´ 52gr = 46°48´ 49gr = 44°06´ 46,85gr = 42°09 52gr = 46°48´
(parallèle de contact) ´54"
Longitude origine 0gr Paris 0gr Paris 0gr Paris 0gr Paris 0gr Paris
Parallèles 48°35´54,682" 45°53´56,108" 43°11´57,449" 41°33´37,396" 45°53´56,108"
automécoïques 50°23´45,282" 47°41´45,652" 44°59´45,938" 42°46´03,588" 47°41´45,652"
X0 : False Easting 600 000 m 600 000 m 600 000 m 234,358 m 600 000 m
Y0 : False 200 000 m 200 000 m 200 000 m 185 861,369 m 2 200 000 m
Northing

Les coordonnées géographiques reportées au système géodésique NTF


associées à la projection Lambert sont exprimées en grades décimaux. La
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latitude est ici mesurée par rapport à l’équateur et la longitude par rapport au
méridien de Paris.

-Les coordonnées planes (ou ici les coordonnées Lambert) sont exprimées en
mètres ou km. Pour les besoins de précision de la projection, le territoire
Français est découpé en 4 zones. Chacune de ces zones dites zones Lambert,
possède son propre quadrillage de coordonnées planes dont l’origine en X
(déplacements vers l’Est ou Eastings) est commune ; il s’agit du méridien de
Paris dont la valeur easting théorique est 0 Km.
Cependant afin d’éviter les coordonnées Est (dites ici Est Lambert) négatives à
l’ouest de ce méridien, cette origine est repoussée de 600 km. vers l’Ouest (sauf
en Corse qui est entièrement située à l’Est de Paris). On parle d’une fausse
origine en X dite X0 False easting tracée à l’Ouest de la Bretagne (tous les
points de France se trouve donc avoir une coordonnée positive en X puisque
tous situés à l’Est de cette fausse origine). Les coordonnées planes Est Lambert
s’étendent donc de 0 km. à 1200 km. , en réalité de 80 km. (point le plus
occidentale du territoire français) à 1050 km. environ (point le plus orientale du
territoire français).

L’origine théorique des coordonnées Nord (ou Nord Lambert) de chaque zone
est le parallèle de contact de la zone avec le cône de projection.
Cependant afin d’éviter les coordonnées northings négatives pour les parties de
la zones situées au sud du parallèle de contact cette origine est repoussée de 200
km. vers le sud. On parle d’une fausse origine en Y dite Y0 False Northing
(chaque point de la zone se trouve donc avoir une coordonnée positive en y
puisque tous situés au nord de cette fausse origine). Les coordonnées planes
Nord Lambert s’étendent donc de 50 km. à 400 km. environ dans la zones I, II,
III et de 160 à 350 Km. en Corse.

Sur la carte :

Les coordonnées géographiques et planes dans le système Lambert sont


indiquées en noire dans la marge intérieure ;

 Les coordonnées géographiques exprimées en grade y sont doublées par


une échelle graphique dont une graduation représente 0,01 grades.

 Pour les coordonnées planes, Les valeurs X et Y sont exprimées en


kilomètres ; depuis 1972, les valeurs des Y sont précédées du numéro de
la zone Lambert où l’on se trouve (un 1 pour la zone I, un 2 pour la zone
II, un 3 pour la zone III et un 4 pour la zone IV).
Par exemple : N = 196 000 m devient 3 196 pour la carte du mont
Ventoux (Lambert III).
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Ces translations sont donc destinées à savoir dans quelles zones se


trouve un point mais aussi à éviter d’avoir trois voire quatre points
différents du territoire possédant la même paire de coordonnée
Lambert
Par exemple une coordonnée Lambert Y de 3215 Km représente en fait
le kilomètre nord 215 de la zone III et une autre de 2215 le kilomètre nord
215 de la zone II.

Représentation des 4 zones de la projection Lambert sur le territoire français

b : le quadrillage et les coordonnées Lambert II étendues.


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La division de la France en quatre zones a été réalisée pour diminuer les


altérations dues à la projection, l’inconvénient de cette technique est de ne pas
pouvoir proposer un système de coordonnées planes (kilométrique) unique pour
l’ensemble du territoire français.
C’est pour palier à cette lacune que l’IGN propose depuis 1972 un système de
coordonnées dites Lambert II étendues. Ce système est construit à partir du
quadrillage Lambert de la zone II (celle du Centre de la France) que l’on étend
au trois autres zones pour couvrir en une seule fois l’ensemble du territoire
national (il s’agit du quadrillage Lambert II étendu).
De ce fait le quadrillage et les coordonnées Lambert II étendues ne coïncident
qu’avec le quadrillage et les coordonnées Lambert II.
La chiffraison kilométrique de ces coordonnées Lambert II étendues est établie
de la façon suivante :
 Pour les coordonnées Est Lambert II étendues les
valeurs kilométriques ne changent pas (car la fausse
origine reste toujours décalée de 600 km. à l’ouest du
méridien de Paris). Toutefois ces coordonnées sont
légèrement décalées par rapport aux coordonnées Est
des zones Lambert I, III et IV. Cela s’explique par le
fait que le quadrillage II étendu ne se superpose
parfaitement qu’avec celui de la zone Lambert II et
qu’il diverge légèrement par rapport aux trois autres.

 Pour les coordonnées Nord Lambert II étendues on


ajoute 2000 km. aux coordonnées de la zone II (en fait
rien ne change dans la zone II) et on étend cette
numérotation de 400 km. vers le Sud et vers le Nord.
Les coordonnées Nord II étendues s’étendent donc
environ de 1600 km. vers le Sud jusqu’à 2700 km. vers
le Nord.

Les Coordonnées zones Lambert II étendue sont inscrites en bleue dans la


marge intérieure de carte.

Lambert-93 : Projection associée au système géodésique RGF93

Une projection conique conforme sécante de Lambert appelée "Lambert-93" a


été retenue en septembre 1996 pour une utilisation cartographique du nouveau
système géodésique français RGF93.
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représentation
conique directe sécante

Référentiel géodésique RGF93


Ellipsoïde associé IAG GRS80
X0 (False Easting) 700 000 m
Y0 (False Northing) 6 600 000 m
Latitude origine 46°30´ N
Longitude origine 3° Est Greenwich
Parallèles automécoïques 44° N et 49° N

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