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EXPOSÉ ES PHYSIQUE: LA FORME DE LA TERRE ET SON

HISTOIRE

I. L’histoire de la forme de la Terre

Jusqu'au 6ème siècle av J.-C., certaines représentations de la déesse Gaïa ou du savant


Thalès de Milet décrivaient la Terre comme un disque plat flottant sur un océan infini,
entouré d'un coussin d'air.

C'est à partir du Vème siècle avant notre ère, que des penseurs comme Pythagore, Platon
et surtout Aristote ont apporté les premières preuves de la forme sphérique de la Terre. Par
exemple :

● Lors des éclipses, la Lune a toujours pour limite une ligne courbé et comme l'éclipse
est due à l'interposition de la Terre entre elle et le soleil, c'est la forme de la Terre qui
est cause de la forme courbé de cette ligne
● Mais Aristote va aussi nous prouver que la terre n’est pas si grande car lorsqu'on se
déplace du Nord au Sud ne serait-ce que quelques kilomètres: les astres donc les
étoiles qui sont au-dessus de notre tête ne nous semblent plus les mêmes
● Il y a aussi certains navigateurs qui vont commencer à s’interroger sur la forme de la
Terre, notamment en remarquant que lorsqu'un bateau arrive à l'horizon, on
commence à voir le mât avant la proue.

Le premier tour du monde en bateau réalisé par Magellan et Elcano en 1522 a confirmé la
forme ronde de la Terre. Les progrès dans la compréhension de sa forme ont continué
jusqu'en 1744 avec la validation par Newton de l'hypothèse de l'aplatissement de la Terre
aux pôles, montrant qu'elle n'est pas exactement sphérique mais plutôt ellipsoïdale.

Puis depuis le milieu du XXème siècle, on peut observer la Terre depuis l'espace. En 1957,
la trajectoire du premier satellite artificiel, Spoutnik, donne aux géodésies (les spécialistes
de l'étude de la forme de la Terre et de la mesure de ses dimensions) une première idée de
la forme réelle de la Terre. Aujourd'hui,près de 5 500 satellites sont en orbite autour de la
Terre et permettent de modéliser la forme exacte de notre planète.

schéma: Sur le dessin de la « forme réelle » ci-dessus, on observe que la surface de la


Terre est plus proche du centre de la Terre au niveau des pôles que de l’équateur. La
différence entre le rayon polaire et le rayon équatorial est de 22 kilomètres environ.
II. Le repérage à la surface de la Terre

Pour la navigation, l'aménagement du territoire ou l’essor du commerce mondial, il a


rapidement fallu mettre au point un système de positionnement à la surface du globe. `

A. Les coordonnées angulaires


Les méridiens et les parallèles sont des cercles imaginaires tracés sur le globe
terrestre
- un méridien est un cercle qui passe par les deux pôles ; C'est en 1884 que la convention
internationale adopta comme méridien 0 le méridien qui passe par Greenwich
- un parallèle est un cercle parallèle à celui de l'équateur. L'équateur représente le
parallèle 0.

Comme en mathématiques, pour donner la position d’un point A sur Terre on donne ses
coordonnées graphique A(x;y), qu’on appelle la latitude et la longitude et il y a aussi l’altitude
- la latitude, angle mesuré à partir de l'équateur ;
- la longitude, angle mesuré à partir du méridien de Greenwich
- l'altitude, distance calculée par rapport au niveau de la mer.
Aujourd'hui, les GPS permettent de connaître la longitude, la latitude et l'altitude
de tout point à la surface de la Terre.

Pour un peu de connaissance inutile, l’EIB se trouve à 48.87° d'atitude et 2.29° de longitude.
III. La Longueur d’un méridien
Une fois la rotondité de la Terre établie, les savants devaient en déterminer ses dimensions.
Et c'est grâce aux connaissances en trigonométrie, qui est une science qui associe les
mesures d’angles et de distances dans un triangle.

A. Méthode d’Eratosthène

Eratosthène est un mathématicien, géographe et astronome de l’Antiquité qui vivait au IIIè


siècle avant J.C. Ce mathématicien s’est servi de l’ombre portée de deux objets au même
instant dans deux villes différentes. Il attendit que le Soleil éclaire le fond d'un puit dans la
ville de Syène (au sud de l'Égypte) et, au même moment dans ville d'Alexandrie (éloignée
de 800 km environ), on mesura l'ombre portée d'un obélisque de hauteur connue pour
déterminer l'angle entre les rayons lumineux et la verticale et, par la suite, la circonférence
de la terre. Il a observé qu'à midi, le jour du solstice d'été, il n'y a pas d'ombre à Syène. En
revanche, à Alexandrie, environ 800 km plus au nord, l'ombre faite par un gnomon (bâton)
permet de déterminer que les rayons du Soleil font un angle de 1/50 d'angle plein (7,2°) par
rapport à la verticale.

Calcul de l'angle a entre les rayons solaires et l'obélisque:

Dans un triangle rectangle, on sait que :


longueur du côté opposé à l'angle à tan(a) =longueur du côté opposé à l’angle (a)/longueur
du côté adjacent à l'angle(a)

Ainsi, l'angle entre l'obélisque et son ombre étant droit:


tan(a) = longueur de l'ombre portée de l'obélisque/ hauteur de l'obélisque

Après calcul, Ératosthène a trouvé à = 7,2°

Suivant la règle des angles alternes-internes (les rayons du Soleil atteignant Alexandrie et
Syène étant parallèles), cet angle (a) se retrouve au centre de la Terre entre la verticale
passant par le puit et celle passant par l'obélisque.

A la surface de la Terre, la longueur de l'arc formé par cet angle (a) est égale à la distance
séparant ces deux villes, soit 800 km.
Par un calcul de proportionnalité, on va pouvoir passer de l'angle de 7, 2° à un angle de
360° (tour de la Terre).

Il considère que la Terre est ronde, que les rayons du Soleil sont parallèles (car le Soleil est
infiniment loin) et que les deux villes sont sur un même méridien.

B. Méthode de triangulation plane

Grâce aux progrès des connaissances en trigonométrie effectués en Perse au XIª siècle et
XIIIe siècle et avec l'invention du goniomètre en 1790, permettant de mesurer un angle entre
deux points relativement éloignés (deux monuments par exemple), l'idée de la mesure de
distances par triangulation se répand petit à petit et permet de vérifier les dimensions de la
Terre.

Def: Le principe de la triangulation plane consiste à remplacer la mesure directe de la


longueur d'un arc difficile à faire, on procède à une mesure indirecte à l'aide d'une
succession de triangles adjacents situés le long de l'arc à mesurer.
Grâce à la trigonométrie, dans un triangle, si on connaît la mesure de deux angles et la
longueur d'un des côtés alors, on peut connaître la longueur des deux autres côtés.
Entre 1792 et 1793, c'est par cette méthode que les deux astronomes et mathématiciens
français Delambre et Méchain ont pu déterminer la longueur du méridien entre Dunkerque et
Barcelone en mesurant une seule longueur (côté d'un triangle) et un très grand nombre
d'angles. La mesure d'angles entre des repères définis est bien plus précise et aisée que la
mesure de longueurs importante compte tenu du relief et des obstacles notamment.

La méthode de triangulation plane décrite ci-dessus n'est normalement pas adaptée pour
des mesures de distances sur une sphère.
Toutefois, sur des distances courtes (côté d'un triangle), on peut négliger la courbure de la
Terre. Cette méthode est donc une méthode approximative mais elle permet, grâce aux
triangles de petites dimensions, d'obtenir la longueur d'un arc avec une bonne précision.
IV. Distance à la surface de la Terre

A. La distance à l’horizon

L'horizon est la ligne imaginaire dont l'observateur est le centre et où le ciel et la terre (ou la
mer) semblent se confondre. Lorsque l'on regarde au loin, la distance à l'horizon dépend de
la hauteur du regard, donc de l'altitude où on se trouve. C’est pour ça que les phares pour
surveiller les arrivées maritimes sont en hauteur comme l’exemple ci-dessous. Si un bateau
se dirige vers le phare, du fait de la courbure de la Terre, la personne en haut du phare
l'apercevra avant celle au pied du phare.

On peut modéliser cet exemple par ce schéma avec l’homme en haut ou en bas du phare
représenté par le point C et sa ligne de vue représenté par la droite CD, avec le point D
étant le point de vue maximal de l’horizon.
Pour calculer la distance à l’horizon, on utilise le théorème de Pythagore dans le triangle
OCD comme on à l’habitude de le faire en maths et pour simplifier les calculs, nous
modélisons la Terre par une sphère (ce qu’elle n’est pas parfaitement) qui à pour rayon: R =
6 371 km.
Donc j’ai fait le calcul et pour la personne en haut du phare, CD = 26,5 km alors que pour
celle au bas du phare, CD = 5,6 km donc on peut conclure que l’horizon dépend bien de la
latitude.

B. Distance entre deux points à la surface de la Terre


Les latitudes et longitudes de deux villes, permettent de calculer la distance la plus
courte qui les sépare.

Longueur de l'arc de méridien


Le plus court chemin entre deux points à la surface de la Terre ayant la même
longitude est l'arc du méridien qui les relie. Sa longueur peut être déterminée à partir
du rayon terrestre et des latitudes des points.
- dAB = RT x ( VA - VB) si les points sont dans le même hémisphère (Nord ou Sud)
- dAB = RT x (VA + VB) si les points ne sont pas dans le même hémisphère (et
donc de part et d'autre de l'équateur)

Longueur d'arc de parallèle


Le plus court chemin entre deux points à la surface de la Terre ayant la même
latitude est l'arc de parallèle qui les relie. Sa longueur peut être déterminée à partir
du rayon terrestre et des longitudes des points
- dAB = RT x cosV x (OA- OB) si les points sont du même côté par rapport au
méridien de Greenwich
- dAB = RT x cosV x (0A + OB) si les points sont de part et d'autre du méridien de
Greenwich.
Où: - RT est le rayon de la Terre, RT = 6 370 km
- V est la latitude commune des points A et B.
- OA et OB sont les longitudes des points A et B, exprimées en radians.

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