Vous êtes sur la page 1sur 4

Thème 2 : Mouvement et Interactions Terminale Spécialité

Chapitre 14 : Etudier le mouvement des satellites

Objectifs :
● Exploiter des données astronomiques ou satellitaires pour tester les deuxième et troisième
lois de Kepler.
● Déterminer les caractéristiques des vecteurs vitesse et accélération du centre de masse
d’un système en mouvement circulaire dans un champ de gravitation newtonien.
● Établir et exploiter la troisième loi de Kepler dans le cas du mouvement circulaire.
● Déterminer l’altitude d’un satellite géostationnaire.

I. Lois de Kepler

Au début du XVIIe siècle, en utilisant les résultats des observations de Tycho BRAHE (1546-
1601), l’astronome Johannes KEPLER (1571-1630) formule trois lois qui décrivent le mouvement
des planètes autour du Soleil.

1) 1ère loi de Kepler : loi des orbites (1609)

● L’orbite d’une planète ou d’un satellite désigne la trajectoire de son centre de masse dans
le référentiel lié au centre de l’astre attracteur (référentiel héliocentrique pour le Soleil).
● Dans le référentiel héliocentrique, la trajectoire du centre de masse d’une planète est une
ellipse dont le centre de masse su Soleil est l’un des foyers.

Le centre d’une planète P décrit une Lorsque F et F’ sont confondus, l’ellipse


ellipse de foyer F et F’ (à chaque instant devient un cercle de rayon r = a
PF + PF’ = 2a)

Vocabulaire :
● Le point le plus proche de l’astre attracteur est nommé périastre. Pour la Terre, ce point est
appelé le périgée et pour le Soleil, le périhélie.
● Le point le plus éloigné de l’astre attracteur est nommé apoastre. Pour la Terre, ce point est
appelé l’apogée et pour le Soleil, l’aphélie.

1
2) 2ème loi de Kepler : loi des aires (1609)

● Le segment de droite reliant les centres de masse du Soleil et de la planète balaie des aires
égales pendant des durées égales.
● La vitesse d’une planète n’est donc pas constante : elle augmente lorsque la planète se
rapproche du Soleil et diminue lorsqu’elle s’en éloigne.

Les aires A1 et A2, balayées pendant des durées


Δt égales, sont égales. L’arc est donc plus long
que l’arc . Ces deux arcs étant parcourus pendant
la même durée Δt, la valeur de la vitesse moyenne
de la planète entre B et C est supérieure à celle
entre D et E.

3) 3ème loi de Kepler : loi des périodes (1619)

● Pour toutes les planètes du système solaire, le rapport entre le carré de la période de
révolution T et le cube de la longueur a du demi-grand axe est égal à une même constante :

Remarque : La constante ne dépend que de l’astre attracteur.

II. Cas des mouvements circulaires

● Dans le référentiel lié au centre d’un astre attracteur et dans des conditions d’approximations
de trajectoires assimilées à des trajectoires circulaires, la planète ou le satellite de centre S
et de masse m tourne autour de l’astre attracteur de masse M, selon une orbite circulaire de
rayon r.
● La planète ou le satellite n’est soumis qu’à l’action mécanique
exercée par l’astre attracteur qui se modélise par la force
gravitationnelle.
● D’après la 2ème loi de Newton, on peut écrire :
𝑚.𝑀
𝐹⃗𝑂/𝑆 = 𝑚. 𝑎⃗ or 𝐹⃗𝑂/𝑆 = 𝐺. . 𝑛⃗⃗
𝑟²
𝑚.𝑀 𝑀
ainsi 𝐺. . 𝑛⃗⃗ = 𝑚. 𝑎⃗ soit 𝑎⃗ = 𝐺. . 𝑛⃗⃗
𝑟² 𝑟²

● Une planète ou u satellite tournant autour de son astre attracteur a un vecteur accélération
dirigé vers le centre de sa trajectoire circulaire. Le vecteur accélération est donc radial et
centripète.

2
𝑑𝑣 𝑣²
● L’accélération dans le repère de Frenet s’écrit : 𝑎⃗ = . 𝜏⃗ + . 𝑛⃗⃗
𝑑𝑡 𝑟
𝑑𝑣 𝑑𝑣
⇒ L’expression trouvée précédemment impose que le terme . 𝜏⃗ = ⃗0⃗ et donc que = 0. La
𝑑𝑡 𝑑𝑡

vitesse est donc constante.

● Une planète ou un satellite possède une vitesse constante sur une orbite circulaire. Le
mouvement est dit circulaire et uniforme.
● L’accélération a pour expression :

● La vitesse est perpendiculaire à l’accélération et s’écrit : 𝑣⃗ = 𝑣. 𝜏⃗ où 𝜏⃗ est le vecteur unitaire


dans le repère de Frenet tangent à la trajectoire.

1) Vitesse d’une planète ou d’un satellite

𝐺.𝑀 𝑣2
● Mouvement circulaire uniforme donc : 𝑎 = =
𝑟2 𝑟

● La vitesse d’une planète ou d’un satellite sur une orbite circulaire autour d’un astre
attracteur s’écrit :

Remarque : Dans le cas d’un satellite terrestre, le référentiel est


géocentrique et on note :
r = RT + h où RT désigne le rayon terrestre (RT = 6,37.106 m) et h
l’altitude du satellite.

2) Période de révolution

● Si l’orbite décrite par une planète ou un satellite est un cercle de rayon r, la distance
parcourue pendant une durée T est la circonférence du cercle 2πr. On en déduit donc que :
2𝜋𝑟 𝐺.𝑀
𝑣= = √
𝑇 𝑟

● La période de révolution T d’une planète ou d’un satellite sur une orbite circulaire autour
d’un astre attracteur est :

3
(2𝜋𝑟)2 4𝜋2 𝑟 2 ×𝑟 𝑟3
Démonstration : 𝑇2 = 𝐺𝑀 = 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑇 = 2𝜋 √
𝐺𝑀 𝐺𝑀
𝑟

Exemple : Un satellite orbite autour de la Terre en décrivant une trajectoire circulaire de rayon
r = 7,23.106 m (avec r = RT + h), sachant que la masse de la Terre est MT = 5,97.1024 kg.

(7,23. 106 )3
𝑇 = 2𝜋√ = 6,12. 103 𝑠 𝑠𝑜𝑖𝑡 1,70 ℎ
6,67. 10−11 × 5,97. 1024

3) De la période à la 3ème loi de Kepler


𝑟3
En élevant au carré la relation précédente, cela permet d’écrire que : 𝑇 2 = 4𝜋 2 .
𝐺.𝑀

On retrouve alors la relation correspondant à la 3ème loi de Kepler pour un mouvement


𝑇2 4𝜋²
circulaire : 3 = qui correspond bien à une constante.
𝑟 𝐺.𝑀
Remarque : a = r pour un cercle

III. Les satellites géostationnaires

● Un satellite géostationnaire est un satellite artificiel de la Terre, fixe dans le référentiel


terrestre.
● Ces satellites sont les seuls à rester immobiles dans le ciel. On peut donc pointer vers eux
une parabole de télécommunication.
● La période d’un satellite géostationnaire est égale à la durée d’un tour de la Terre sur elle-
même dans le référentiel géocentrique, nommée jour sidéral de la Terre soit
T = 23h56min4s = 86204 s.
● Cette durée n’est pas égale au jour solaire de 24 heures car la Terre se déplace aussi autour
du Soleil.
● Si le satellite géostationnaire est fixe dans le référentiel terrestre, sa distance au centre de
la Terre est constante : il est en mouvement circulaire et uniforme centré sur le centre de la
Terre.
● D’après la relation de la période de révolution (ou de la 3ème loi de Kepler), on peut écrire :

4𝜋2 (𝑅𝑇 +ℎ)3 𝑇 2 𝐺𝑀 3 𝑇 2 𝐺𝑀 3 𝑇 2𝐺𝑀


𝑇2 = donc (𝑅𝑇 + ℎ)3 = 𝑒𝑡 𝑅𝑇 + ℎ = √ 𝑒𝑡 ℎ = √ − 𝑅𝑇
𝐺𝑀 4𝜋2 4𝜋2 4𝜋2

3 (86204)²
ℎ = √( . 6,67. 10−11 . 5,97. 1024 ) − 6,37. 106 = 3,59. 107 𝑚
4𝜋²

⇒ Un satellite géostationnaire est placé sur une orbite située à


environ 36000 km de la Terre sur son plan équatorial.

Vous aimerez peut-être aussi