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René Warnant
Professeur
1
Chapitre 1 : Introduction
2
Les débuts de la Géodésie
3
Géodésie : Définition
• La géodésie est la science dont le but est de déterminer la forme et les
dimensions de la Terre.
• Le domaine d’application de la géodésie comprend :
• La description géométrique de la Terre.
• L’étude du champ de pesanteur de la Terre.
4
Eratosthène de Cyrène
• Eratosthène (276-194 av. J.-C) est un mathématicien,
astronome, géographe et philosophe grec.
• Il fût le directeur de la bibliothèque d’Alexandrie.
• Il est, par ailleurs, considéré comme le fondateur de la
géodésie.
• En effet, Il est le premier à avoir réalisé une expérience afin
de déterminer les dimensions de la Terre à savoir le rayon
de la Terre supposée sphérique.
• Le principe de cette expérience a été utilisé jusqu’au 20ième
siècle.
5
Expérience d’Eratosthène : idée
• Hypothèse :
• La Terre est de forme sphérique.
• Les rayons du soleil qui arrivent au niveau de la
Terre sont parallèles entre eux.
• On considère 2 points situés sur un même
méridien.
• On peut déterminer le rayon terrestre R si on
connait :
• L’angle au centre (de la Terre) ψ.
• La mesure de l’arc ∆𝐿 intercepté par cet angle.
∆𝐿
𝑅=
ψ
6
Expérience d’Eratosthène : en pratique 1
• Eratosthène suppose qu’Alexandrie et Syène (Assouan) se trouvent sur un
même méridien (il y a en réalité une différence d’environ 3° en longitude).
• Pour décrire l’expérience, il est nécessaire de définir 2 notions:
• La verticale d’un lieu est représentée par la direction d’un fil à plomb.
• La distance zénithale d’un astre est l’angle formé par la direction de cet astre avec la
direction de la verticale (voir chapitre 2).
• Il constate que le jour du solstice d’été à midi vrai, la lumière du soleil éclaire
le fond du puits de Syène (cela signifie que le soleil se trouve à la verticale du
lieu et que sa distance zénithale vaut 0).
• Au même moment, à Alexandrie, le soleil forme un angle ψ (7,2°) avec la
direction de la verticale ; cet angle a été mesuré à l’aide d’un gnomon.
7
Mesure de l’angle zénithal avec un gnomon 1
8
Mesure de l’angle zénithal avec un gnomon 2
• Si 𝑙! et 𝑙" sont respectivement la hauteur du gnomon et la longueur de l’ombre
et ℎ#$% , la hauteur du soleil lors de sa culmination, on peut voir que :
𝑙!
tan ℎ#$% =
𝑙"
• Sachant que 𝜓 = 90° − ℎ#$% , la mesure de 𝑙" permet de déterminer l’angle ψ.
9
Expérience d’Eratosthène: En pratique 2
• Cet angle ψ et l’angle au centre de la Terre sont deux angles correspondants
formés par 2 parallèles et une sécante: ils ont donc la même mesure.
• En pratique, cet angle au centre est égal à la différence de latitude entre les
2 lieux considérés.
• Pour mesurer l’arc, ∆𝐿, Eratosthène a suivi le cours du Nil entre Alexandrie et
Syène pour le mesurer.
• En ce qui concerne la « technique » utilisée pour mesurer l’arc, 2 hypothèses
existent :
• Hypothèse 1 (légende ?): La distance a été mesurée en nombre de jours de chameau.
• Hypothèse 2 (la plus probable) : La distance a été mesurée en nombre de pas par un
bématiste.
10
Expérience d’Eratosthène: En pratique 3
11
Les débuts de la géodésie moderne
• Au 17ème siècle, les travaux de cartographie basés sur la méthode
d’Eratosthène prennent un nouvel essor suite à 2 innovations :
• La triangulation est inventée par Frisius (1533) et « popularisée » par Snellius (1617).
• Le quart de cercle à 2 lunettes avec réticule (Abbé Picard, 1668) permettant une
mesure plus précise d’angles horizontaux et verticaux; c’est l’ancêtre du théodolite.
12
La triangulation 1
• Soit l’arc de méridien [A,B] à mesurer : l’idée est
de recouvrir l’arc [AB] d’une chaine de triangle :
• On choisit de part et d’autre de l’arc des points élevés
(A,P,Q,R,S,T,B) : clochers, tours, châteaux, …
permettant de faire une visée avec le théodolite.
• Etablir une chaîne de triangles de telle manière que 2
triangles successifs aient 1 côté commun.
• Mesurer un des côtés d’un des triangles (par exemple
[A,P])
• Mesurer les angles de chacun des triangles.
• Mesurer l’angle que fait chacun des côtés avec le
méridien dans le plan horizontal (azimut).
• Mesurer l’angle que fait chaque côté avec le méridien
selon la verticale (distance zénithale) puisque tous les
sommets n’ont pas la même altitude. 13
La triangulation 2
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La Méridienne de France
• La mesure d’une méridienne est définie comme la mesure d’un arc de
méridien sur base de la technique de triangulation.
• De 1669 à 1670, Picard utilise son quart de cercle pour mesurer une
méridienne entre Paris et Amiens ; cette méridienne se trouve sur le
méridien de Paris : on l’appelle la Méridienne de France.
• L’objectif est double :
• Mesurer la Terre (longueur de l’arc correspondant à 1° de différence de latitude).
• Servir de base à la cartographie de la France.
• Il trouve une valeur de 57 060 toises pour un 1° de latitude.
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Ellipsoïde de révolution prolate et oblate
Oblate
Prolate Oblate
16
Forme de la Terre selon Cassini
18
Forme de la Terre selon Newton/Huygens 1
• En se basant sur la théorie de Newton, Huygens prédit que la Terre est aplatie
aux pôles et pas à l’équateur comme l’affirme Cassini.
• En effet, sachant que la Terre est un corps élastique en rotation, elle subit une
force centrifuge qui est nulle aux pôles et maximale à l’équateur.
• Cette déduction théorique est corroborée par des mesures de l’accélération de
la pesanteur g.
• En 1672, Richer effectue des mesures de g près de l’équateur (Cayenne,Guyane)
grâce au pendule simple : il constate que la pesanteur à l’équateur est plus
faible qu’en France.
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Forme de la Terre selon Newton/Huygens 2
• Pour expliquer ce résultat, il suppose que la
surface de la Terre à l’équateur est plus
éloignée du centre de la Terre que la surface
de la Terre en France (et donc aussi aux pôles).
• La Terre aurait donc la forme d’un ellipsoïde
de révolution oblate.
• Par ailleurs, l’observation montre que les
planètes Jupiter et Saturne sont aplaties aux
pôles.
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La controverse et son épilogue
• Pour trouver une issue à cette controverse, l’Académie des Sciences de Paris
décide d’organiser la mesure d’un arc de méridien de 1° (1735-1745) :
• En Laponie (latitude 66°) : Maupertuis et Clairaut mesurent 57 420 toises
• Pérou (latitude -1°) : Bouguer et La Condamine mesurent 56 750 toises.
• L’arc de 1° au pôle est donc plus grand qu’un arc de 1° à l’équateur.
• Cette expérience confirme que la Terre est un ellipsoïde de révolution oblate:
elle est donc aplatie aux pôles et possède un « bourrelet » équatorial.
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La définition du mètre
• Les mesures d’arc de méridiens vont donner naissance à la première définition
du mètre : 1 mètre est un dix-millionième d’un quart de méridien centré sur une
latitude de 45°.
• Cette définition est basée sur la méridienne mesurée par Delambre et Méchain
(1792-1798) entre Dunkerque et Barcelone.
22
La pesanteur
23
Définition de la pesanteur
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Deuxième loi de Newton
• La loi fondamentale de la dynamique (deuxième loi de Newton) s’écrit :
6 𝐹& = 𝑚𝑎⃗
&
• Cette relation est valide uniquement dans un référentiel inertiel.
• En effet, l’utilisation d’un système non-inertiel entraînerait l’apparition de
forces fictives.
• Cette loi établit une relation entre la somme des forces (∑& 𝐹& ) qui
s’appliquent sur un objet de masse m et l’accélération 𝑎⃗ qui en résulte.
• Connaissant la position et la vitesse initiale de l’objet, la connaissance de
l’accélération permet de déterminer son mouvement (sa trajectoire).
25
Force gravitationnelle
• La force 𝐹'( (N) exercée par une masse ponctuelle 𝑚' (kg) sur une autre
masse ponctuelle 𝑚( (kg) est donnée par la loi de la gravitation universelle :
𝐺𝑚'𝑚(
𝐹'( = − ( 𝑟>
'(
𝑟'(
Avec :
)!"
𝑟>
'( = )!"
et 𝑟'( = 𝑟'( (m)
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Force gravitationnelle exercée par la Terre 1
27
Force gravitationnelle exercée par la Terre 2
28
Force gravitationnelle exercée par la Terre 3
29
Force gravitationnelle d’une Terre à symétrie sphérique
• Nous supposons que:
• La Terre est de forme sphérique et n’a pas de mouvement de rotation sur elle-même.
• La répartition des masses (densité) à l’intérieur de la Terre est :
• Soit homogène (la même partout).
• Soit à symétrie sphérique: la Terre est formée de couches concentriques de densité constante
( 𝜌 = 𝜌(𝑟) ).
• Dans ce cas, la force exercée par la Terre sur un objet de masse m « extérieur »
à la Terre est équivalente à la force qui serait exercée si l’ensemble de la masse
de la Terre (M) était concentrée en son centre de masse :
𝐺𝑀𝑚
𝐹! = − ( 𝑟̂
𝑟
30
Influence du mouvement de rotation
• La Terre est animée d’un mouvement de rotation dont la vitesse angulaire est
notée ω.
• Ce mouvement de rotation a 2 conséquences :
• Toute masse se trouvant à la surface de la Terre est soumise à une force centrifuge, 𝐹! , qui
s’oppose à la force gravitationnelle.
• La Terre n’étant pas un solide indéformable mais bien un solide élastique, la rotation a
pour effet de déformer la Terre (aplatissement aux pôles et apparition d’un bourrelet
équatorial).
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Force de pesanteur 1
33
Force de pesanteur 2
35
Potentiel de la pesanteur et géoïde
36
Travail dans le champ de pesanteur 1
• Le travail pour transporter une masse m d’un point
A à un point B dans le champ de pesanteur
terrestre, 𝑊34 s’écrit :
4
𝑊34 = 𝑚 C 𝑔 S 𝑑𝑟
3
• Pour une masse unitaire et en se déplaçant selon la
direction de la pesanteur (mais en sens inverse) :
4 4
𝑊34 = − C 𝑔⃗ 𝑑𝑟 = − C 𝑔 𝑑𝑟
3 3
• Remarquons :
4 3
𝑊34 = C 𝑔 S 𝑑𝑟 = − C 𝑔 S 𝑑𝑟 = −𝑊43
3 4
38
Force conservative et potentiel
• La force de pesanteur est une force conservative : le travail effectué dans le
champ de pesanteur dépend seulement des points de départ et d’arrivée mais
pas du chemin parcouru.
• C’est aussi le cas des forces gravitationnelle et centrifuge.
• Toute force conservative dérive d’un potentiel: cela signifie qu’elle peut s’écrire
comme le gradient (la dérivée) d’un potentiel.
• La force de pesanteur peut donc s’écrire comme le gradient du potentiel de
pesanteur noté W :
𝐹1 = ∇ 𝑊
39
La notion de gradient 1
• Le gradient est un opérateur mathématique (vecteur) qui extrait la dérivée
d’une fonction scalaire.
• Exprimées en coordonnées cartésiennes, les 3 composantes (x,y,z) de ce
vecteur sont :
𝜕𝑊 𝜕𝑊 𝜕𝑊
∇𝑊 = , ,
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
• En d’autres mots :
∇𝑊 = 𝐹1 %
, 𝐹1 5
, 𝐹1 6
40
La notion de gradient 2
41
Le potentiel de pesanteur en géodésie
42
Potentiel de la pesanteur : Terre à symétrie sphérique 1
• Pour une Terre de forme sphérique dont la densité est constante ou à symétrie
sphérique ( 𝜌 = 𝜌(𝑟) ), le potentiel de pesanteur W :
% 𝐺𝑀
𝑊 𝑟3 = C ( 𝑑𝑟
)$ 𝑟
• D’où :
7
1 𝐺𝑀
𝑊 𝑟3 = 𝐺𝑀 − =
𝑟 )$ 𝑟3
• Avec 𝑟3 , la distance séparant le point A du centre de masse.
43
Potentiel de la pesanteur : Terre à symétrie sphérique 2
• Dans cas, le potentiel de pesanteur se réduit au potentiel gravitationnel (pas de
rotation) que l’on nomme U :
𝑊=𝑈
• La potentiel ainsi défini vérifie bien l’équation (pour une masse unitaire) :
𝐹1 = 𝑔⃗ = ∇ 𝑊
• En effet, puisque le potentiel de pesanteur pour ce modèle de Terre ne dépend
que de la distance r par rapport au centre de masse de la Terre, le gradient se
limite à une dérivée par rapport à r :
𝜕𝑊
∇𝑊 = ,0 ,0
𝜕𝑟
44
Potentiel de la pesanteur : Terre à symétrie sphérique 3
• Donc
𝑑𝑊
𝑔⃗ = 𝑟̂
𝑑𝑟
• En conséquence, sachant que (pour ce modèle de Terre) :
𝐺𝑀
𝑊 𝑟 =
𝑟
• Alors
𝐺𝑀
𝑔⃗ = − ( 𝑟̂
𝑟
45
Potentiel de la pesanteur : Terre à symétrie sphérique 4
• L’intensité de la pesanteur :
𝐺𝑀
𝑔= (
𝑟
• Ainsi, pour ce modèle de Terre, les surfaces équipotentielles de la pesanteur
sont des sphères concentriques centrées sur le centre de masse de la Terre.
• Dans le chapitre 3, nous étudierons des modèles de Terre plus « réalistes ».
46
Le géoïde 1
• Comme expliqué précédemment, c’est la pesanteur, en particulier la force
centrifuge qui « façonne » la forme de la Terre.
• En géodésie, la forme de la Terre est représentée par la notion de géoïde.
• Le géoïde est une surface équipotentielle du potentiel de pesanteur.
• Puisqu’il existe une infinité de surfaces équipotentielles, on choisit celle « qui
correspond le mieux au niveau moyen des mers ».
• En première approximation, on peut considérer que la surface de l’océan est une
surface équipotentielle de la pesanteur car le niveau des océans s’ajuste de
manière a être perpendiculaire en tout point à la pesanteur.
• Le géoïde (ainsi que n’importe quelle surface équipotentielle) est perpendiculaire
en tout point à l’accélération de la pesanteur. 47
Le géoïde 2
48
Le géoïde 3
49
Le géoïde 4
• Le géoïde est une surface « physique »
puisqu’il est lié à la pesanteur; il est donc
accessible (indirectement) à des mesures
au sol.
• Sa surface est très irrégulière car elle se
déforme sous l’effet des excès et des
défauts de masse liés entre autres aux
irrégularités de la surface topographique
mais aussi aux irrégularités dans la
densité de la Terre.
• En effet, de telles irrégularité influencent
la valeur pesanteur. 50
Géoïde et ellipsoïde de référence 1
• En pratique, même si la surface du géoïde est irrégulière, sa forme est proche d’un
ellipsoïde de révolution : les écarts du géoïde par rapport à un ellipsoïde varient
d’environ –100 m à +100 m.
• On choisit donc un ellipsoïde de référence qui s’ajuste le mieux possible au géoïde.
• Cet ellipsoïde de référence sera caractérisé par son aplatissement
(𝑎 − 𝑏)
𝑓=
𝑎
51
Géoïde et ellipsoïde de référence 2
• L’ellipsoïde est une surface mathématique; elle n’est donc pas accessible au
mesures au sol en géodésie classique (= géodésie avant l’apparition des
satellites).
• Par contre, comme l’ellipsoïde a une surface régulière (par opposition au
géoïde), il servira de référence pour les coordonnées horizontales obtenus lors
des campagnes topographique de triangulation en géodésie classique.
• En effet, les triangles mesurés lors de ces campagnes seront rapportés à la
surface de l ’ellipsoïde de référence.
• Quant à lui, le géoïde a une surface trop irrégulière pour servir de référence
coordonnées horizontales (cartographie). 52
Géoïde et ellipsoïde de référence 3
• Par contre, comme l’ellipsoïde de référence n’étant pas accessibles
aux mesures depuis le sol en géodésie classique, il ne pourra pas servir
de référence pour les coordonnées verticales (altitude).
• Le géoïde pourra jouer ce rôle car sa surface est physique et donc
(indirectement) accessible aux mesures: en effet, les instruments de
topographie se réfèrent tous la verticale locale donc à la pesanteur.
• L ’écart N entre le géoïde et l’ellipsoïde est appelé l’ondulation du
géoïde ou hauteur géoïdale.
53
Les surfaces de référence utilisées en géodésie
54
Systèmes de référence
55
Généralités 1
56
Généralités 2
57
Systèmes de référence célestes
58
Systèmes de référence terrestres
• Il s’agit de systèmes de référence qui sont liés à la Terre : ils tournent avec la
Terre.
• Ils sont utilisés pour mesurer des positions à la surface de la Terre.
• En effet, dans un tel système, les coordonnées d’un point fixe à la surface de
la Terre resteront constantes au cours du temps (si on néglige l’influence de
différents phénomènes géophysiques comme la tectonique, …)
• Par contre, dans un système inertiel (fixe dans l’Espace), les coordonnées
d’un point fixe à la surface de la Terre varieraient en permanence à cause de
la rotation de la Terre ce qui serait peu pratique.
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Systèmes géodésiques locaux et globaux
• Un système géodésique est un système de référence terrestre qui permet
de localiser des points à la surface ou près de la surface de la Terre.
• Un tel système est caractérisé par :
• Une origine qui est « proche » de l’axe de rotation de la Terre.
• Un système d’axes orthonormés :
• L’axe Z pointe dans une direction « proche » de l’axe de rotation de la Terre.
• L’axe X est dans le plan équatorial et pointe dans une direction « proche de »
l’intersection du méridien de Greenwich avec le plan équatorial.
• L’axe Y est dans le plan équatorial, perpendiculaire aux axes Z et X de manière à former
un système cartésien droit.
• Jusqu’au début des années 60, les systèmes géodésiques étaient des
systèmes généralement développés sur base du réseau géodésique
(triangulation) d’un pays particulier ou encore d’un continent.
• On parle dans ce cas d’un système de référence astrogéodésique.
• Les paramètre de l’ellipsoïde (a,f) étaient choisis de manière à minimiser
localement les écarts entre l’ellipsoïde et le géoïde.
• L’orientation de l’ellipsoïde dans l’espace était réalisée à l’aide de
méthodes astronomiques.
61
Systèmes géodésiques locaux 2
62
Systèmes géodésiques locaux 3
63
Systèmes géodésiques globaux
64
Systèmes de coordonnées géographiques 1
65
Systèmes de coordonnées géographiques 2
• Dans les 2 cas, puisque nous sommes dans un système géodésique, nous
considérons un système de référence terrestre dont :
• L’origine se situe au centre de masse de la Terre.
• L’axe Z correspond à l’axe de rotation de la Terre.
• L’axe X se trouve dans le plan équatorial et pointe à l’intersection du méridien de
Greenwich avec le plan équatorial.
• L’axe Y est dans le plan équatorial, perpendiculaire aux axes X et Z de manière à
former un système cartésien droit.
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Coordonnées géodésiques : Méridien
Z
Méridien géodésique
local
rotation de la Terre.
Plan équatorial
X
67
Coordonnées géodésiques: Latitude
Méridien géodésique
équatorial. local
Plan équatorial
X
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Coordonnées géodésiques: Longitude
Méridien géodésique
Plan équatorial
X
69
Coordonnées astronomiques
71
Coordonnées astronomiques: Longitude
Z
X
la
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Les systèmes d’altitudes
• Les deux surface de référence (ellipsoïde et géoïde) utilisées en géodésie sont
à la base de 2 systèmes d’altitudes.
• La hauteur orthométrique de P, notée H, est la hauteur de ce point par
rapport au géoïde. Elle est accessible à des mesures au sol sans faire appel
aux satellites.
• La hauteur géodésique ou hauteur ellipsoïdale de P, notée h, est la hauteur de
ce point mesurée par rapport à l’ellipsoïde. Avant l’arrivée des satellites
géodésique, elle ne pouvait pas être mesurée directement à l’aide de mesures
au sol. Par contre, de nos jours, elle est mesurée directement à l’aide des
satellites GNSS.
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Relation entre les systèmes d’altitudes
• La hauteur géoïdale N, aussi appelée ondulation du géoïde est la hauteur du
géoïde par rapport à l’ellipsoïde.
• Le relation entre les 2 systèmes d’altitudes s’écrit donc :
ℎ =𝐻+𝑁
74
La déviation de la verticale
• On appelle « déviation de la verticale au point P », l’angle formé par la
direction de la verticale en P avec la perpendiculaire à l’ellipsoïde de
référence au point P.
75