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Thème n°3 : Navigation

La navigation aérienne hérite largement de la navigation maritime et la terminologie utilisée est identique.
1. Description de la Terre
La terre est une boule sphérique légèrement aplatie au niveau des pôles. Son rayon est d’environ 6370 kilomètres.

Définitions :
- Nord vrai ou géographique : c’est le nord indiqué sur les cartes par les méridiens ;
- Un grand cercle est un cercle dessiné à la surface de la Terre et centré sur le centre de la Terre. L'équateur
est un grand cercle, les méridiens (voir § 1.2.2) sont des demis grands cercles. Les autres sont appelés
petits cercles (ex : les parallèles (voir § 1.2.1) autres que l'équateur).

Les saisons :
La Terre tourne autour de son axe de rotation Nord-Sud, ce qui produit le jour et la nuit. Cet axe de rotation n'est pas
perpendiculaire au plan de l’écliptique mais est incliné d’un angle (obliquité (1)) de 23o26'. Cette inclinaison est à
l'origine des saisons.
La terre effectuant une rotation complète en 24 heures, soit 360° sur elle-même, lorsqu'elle a effectué un degré de
rotation, il s'est écoulé :
÷ 24
360° en 24 h  15° en 1h  15° en 60'  1° en 4'
1°  4 mn
1
L'obliquité est l'angle d'inclinaison de l'axe de rotation d'une planète, ou d'un satellite naturel d'une planète, par rapport à la
perpendiculaire à son plan orbital (plan de l’écliptique pour la Terre).
 Pendant les équinoxes du printemps et de l'automne, le Soleil éclaire la moitié de la planète du nord au sud ;
 Pendant le solstice d'été, la terre est penchée du coté du Soleil : le Soleil éclaire toujours la moitié de la
planète mais avec une grande partie du pole nord ;

 L'hémisphère nord reçoit un flux de lumière plus intense, il devient donc plus chaud. Sa surface éclairée devient
plus large, ainsi les jours sont plus longs.

 Pendant le solstice d'hiver, la terre est penchée du côté opposé au Soleil. Le Soleil éclaire toujours la moitié
de la planète mais avec une grande partie du pole sud ;

 L'hémisphère sud reçoit un flux de lumière plus intense, il devient donc plus chaud. Sa surface éclairée devient
plus large, ainsi les jours sont plus longs.

Remarque :
- Ces deux effets d'allongement et de raccourcissement des jours sont d'autant plus marqués que la latitude
est grande. À l'équateur, l'effet n'a pas lieu et la durée du jour et de la nuit ne varie pas. Aux pôles, ces effets
sont extrêmes, si bien que le jour et la nuit y durent 6 mois chacun ;
- Le solstice de juin est le jour le plus long pour l'hémisphère Nord. Le Soleil à midi est au zénith du tropique
du Cancer, qui a une latitude de 23° 26' nord. C'est le jour le plus court pour l'hémisphère Sud ;
- Le solstice de décembre est le jour le plus court pour l'hémisphère nord. Le Soleil à midi est au zénith du
tropique du Capricorne, qui a une latitude de 23° 26' sud. C'est le jour le plus long pour l'hémisphère Sud ;
- Pour les deux autres points correspondant aux équinoxes de printemps et d'automne, l'axe de rotation de la
terre se trouve alors dans un plan perpendiculaire à la direction du Soleil. La durée des jours et celle des
nuits sont égales, au nord comme au sud, et partout sur la planète. À midi, le Soleil à est au zénith de
l'équateur.
Trajectoires apparentes du Soleil pour chacune de ces journées en un lieu de l'hémisphère nord :

Dans l'hémisphère sud, les solstices et les


équinoxes sont à l'opposé des solstices et des
équinoxes de l'hémisphère nord.

Pour aller plus loin :


Observatoire de Paris (Comprendre les saisons)
2. Les coordonnées géographiques
2.1. Coordonnées d’un point sur la terre
L'unité de base de la mesure des angles est le degré d'angle (1/360 d'un tour complet  1 tour complet = 360°),
puis la minute d'angle (1’ = 1°/60), puis la seconde d'angle (1″ = 1’/60). Un angle plat vaut 180°.

 Les angles sont mesurés en degrés (°) minutes (′) et secondes (″). 1° = 60’ d’angle
Exemple : (Babyloniens)

Blaye (Gironde) : 45°07′59″ Nord ; 0°40′00″ Ouest

45 degrés, 7 minutes et 59 secondes de latitude Nord 40 minutes de longitude Ouest


Remarque : le degré d’arc
Un degré d’arc (symbole « ° ») est une unité de mesure d’angle plan (angle classique à deux dimensions), qui
représente π⁄180 radians, soit le trois-cent-soixantième d’un tour complet. Il est subdivisé en 60 minutes d’arc
(symbole « ′ »), elles-mêmes divisées en 60 secondes d’arc (symbole « ″ »).
 1′ (minute d'arc) = 1°/60 = 0,016 6°
1° = 60’ d’arc
 1″ (seconde d'arc) = 1°/3600 = 1’/60 = 0,000 277°
2.2. Parallèles et Latitudes
Définitions :
- La latitude est l'angle que fait la verticale du lieu avec le plan équatorial ;
- Les points de même latitude constituent un cercle approximatif appelé parallèle.

La latitude :
Elle s'exprime en degrés et va de 0° pour un lieu
sur l'équateur, à 90° pour les pôles.
On la fait suivre de l'indication N ou S suivant que
le lieu est dans l'hémisphère Nord (N) ou
l'hémisphère Sud (S).
En France elle varie entre 42° à Ajaccio et 51° à
Calais.
Les parallèles :
Les irrégularités du cercle correspondant aux
parallèles sont liées aux variations d'altitude, sauf
aux pôles où ce cercle se réduit à un point.
Ces cercles sont inscrits dans des plans
perpendiculaires à l'axe de rotation de la Terre.
Exemples :
Lieu géographique Latitude Cinq parallèles sont plus connus :
Paris 49° N  le cercle polaire Arctique (66° 33' 44" N) ;
pôle Nord géographique 90° N  le tropique du Cancer (23° 26' 16" N) ;
pôle Sud géographique 90° S  l'équateur (0° latitude) ;
Équateur 0°  le tropique du Capricorne (23° 26' 16" S) ;
Tahiti 18° S  le cercle Antarctique (66° 33' 44" S)

2.3. Méridiens et longitudes


Définitions :
- Le méridien d'un lieu est le demi-grand cercle qui passe par les pôles (géographiques) et par le lieu
considéré ;
- Le méridien d’origine est le méridien de Greenwich (méridien passant par la ville de Greenwich, en
Angleterre), sa longitude est de 0° ;
- La longitude est l'angle entre le méridien origine (méridien de Greenwich) et le méridien du lieu considéré.

Les méridiens :
Les méridiens sont numérotés dans l'ordre croissant
d’Ouest en Est en partant du méridien de référence,
le méridien 0 (méridien de Grennwich).

 En chacun de leurs points, tous les méridiens sont


perpendiculaires à tous les parallèles.
 Tous les points d’un méridien ont même
longitude.
 Par convention, il existe sur Terre 360 méridiens
séparés par un degré d'arc.

2.4. Mesure de distances


 En navigation l’unité de mesure de distances horizontales la plus utilisée est le « Nautical Mile » (mille Nautique
en français) ou « nautique ». Son symbole est « NM ».

1 NM = 1,852 km = 1852 m
Remarque : cette valeur (1,852 km) est proche de la longueur d’un arc de grand cercle (méridien) correspondant à 1’
d’angle. Le mille nautique a été défini comme la 1/60e partie d'un degré d'un arc de méridien (1′ = 1°/60).

A RETENIR :
1’ le long d’un méridien  1 NM = 1852 m
1° le long d’un méridien  60 NM = 111,111 km
 En navigation, l’unité de mesure de distances verticales, d’altitudes ou d’altitudes-pression est le pied (« foot »
en anglais). Son symbole et « ft » :

1 ft = 0,3048 m = 30,48 cm
1 NM ≈ 6 000 ft (6076 ft)
3. Cartographie
Dans le but de mettre à plat la Terre, afin d’en réaliser une carte, on projette l’image de la Terre sur une surface
développable. On utilise pour cela un plan tangent à la sphère (projection azimutale), un cylindre tangent à
l’équateur (projection cylindrique) ou un cône tangent et généralement axé sur la ligne des pôles (projection
conique) :

La représentation des méridiens et des parallèles sur un plan constitue l'opération de base pour la construction
d’une carte par projection. Mais tout système de projection altère tout ou partie des éléments de la surface
considérée : un certain nombre de projections conserve les angles, elles sont dites conformes, alors que d'autres
conservent les surfaces, elles sont dites équivalentes. D'autres projections enfin conservent les distances autour
d'un point : Ces projections sont dites équidistantes, mais aucune projection ne conserve rigoureusement les
distances en tous les points. Une projection peut être à la fois conforme et équivalente. Une projection qui ne
possède aucune de ces deux propriétés, est dite aphylactique.
Ainsi, aucune projection n'est à la fois conforme, équidistante et équivalente. Toutefois, pour la représentation de
faibles étendues, il existe des projections qui répondent à peu près à deux de ces conditions à la fois, sinon au trois.
Le navigateur aérien utilise le plus souvent des cartes projetées sur une surface cylindrique (canevas de Mercator) ou
sur plan tangent (canevas de Bonne) avec point de vue au centre.

A RETENIR :

Projection cylindrique de Mercator Projection conique de Lambert

 Les cartes aéronautiques sont au canevas(2) Lambert.

2
Le canevas est à la carte ce que les méridiens et parallèles sont au globe terrestre : le réseau des parallèles et des méridiens de
la sphère s'appelle le graticule. Il faudra avoir recours à un artifice géométrique pour lui faire correspondre sur un plan, un
réseau de même signification, qu'on appelle canevas.
3.1. Échelle sur une carte
distance lue sur la carte
Echelle 
distance sur la Terre
Attention : les deux distances sont exprimées dans la même unité.
3.1.1. Carte aéronautique au 1/500 000 (dite de Vol à Vue (VFR) ou OACI(3))

Échelle : 1/500 000  1 cm sur la carte représente 500 000 cm (5 km ou 2,7 NM) sur la Terre
Canevas : Lambert
Couverture : France (4 cartes : Nord-Ouest, Nord-Est, Sud-Ouest et Sud-Est).
La carte OACI est utilisée par les pilotes pour le vol à vue (VFR : Visual Flights Rules). Obligatoire en version papier à
bord de tout avion, elle est la référence pour tout pilote souhaitant survoler le territoire français. Elle fournit une
multitude d’informations aéronautiques nécessaires au bon vol : les règles de survol, la liste des obstacles et
représentation ponctuelle ou encore la liste de fréquences d’information de vol.

Légende de la carte aéronautique OACI 2016

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OACI = Organisation de l’Aviation Civile Internationale
Exercice :
 Une distance de 57 km mesurée sur une carte au 1/500 000 a pour valeur :
28,5 cm 11,4 cm 114 cm 5,7 cm
Réponse : 11,4 cm
 Sur une carte OACI au 1/500 000, on mesure entre deux aérodromes 28 cm. La distance qui les sépare sur le
terrain est :
56 km 28 NM 140 km 280 km
Réponse : 140 km
3.1.2. Carte aéronautique au 1/1 000 000 (dite de radionavigation à vue du S.I.A.)
Échelle : 1/1 000 000  1 cm sur la carte représente 1 000 000 cm (10 km) sur la Terre.
Canevas : Lambert
Couverture : France (2 cartes : Nord et Sud).
Exercice :
Une distance au sol de 200 km est représentée sur une carte au 1/1 000 000 par :
2 cm 5 cm 20 cm 50 cm
Réponse : 20 cm
Pour aller plus loin :
- AviaForm (Navigation - Cartes) ;
- Carte aéronautique OACI 2016 (Géoportail).
3.2. Cartes d’approche à vue et d’atterrissage
D'autres cartes sont également utiles au pilote privé pour voyager, ce sont les cartes d'approche à vue et
d'atterrissage sur les différents aérodromes. On y trouve de nombreux renseignements concernant l'aérodrome lui-
même et son environnement.
Parmi eux on peut citer :
- Les coordonnées géographiques de l'aérodrome et sa situation par rapport à l'agglomération urbaine voisine ;
- Le tracé du circuit d'aérodrome et les limites des espaces aériens contrôlés, éventuellement les points de
survol obligatoires ;
- les consignes particuliéres d'utilisation, éventuellement les restrictions à cette utilisation ;
- les fréquences de radiotéléphonie utilisées par les organismes de contrôleur ;
- …
3.3. Mesure des distances sur une carte
 Première méthode de mesure d’une distance
 On mesure au compas la distance entre les deux points
 On reporte cette longueur sur le graticule(4) des latitudes et on trouve la distance en appliquant la correspondance :
1’  1 NM
Attention : ne jamais mesurer en utilisant le graticule des longitudes !
 Deuxième méthode de mesure d’une distance
 On mesure au double décimètre sur la carte la distance entre les deux points
 On applique le facteur d’échelle de distance
d = mesure  500 000 = ….. cm = …. km (carte au 1/500 000)
 On convertit en mille nautique en utilisant la correspondance :
1 NM = 1,852 km = 1852 m
 Troisième méthode de mesure d’une distance
On utilise une règle directement graduée en Milles Nautiques :

 Quatrième méthode de mesure d’une distance


La largeur d’un doigt correspond environ à une distance de 5 NM sur la carte au 1/500 000.
4. La mesure du temps
Définitions :
- TAI (Temps Atomique International) : échelle de temps basée sur la définition de la seconde et élaborée à
l'aide d'horloges atomiques. Il permet de définir l'étalon de temps et l'échelle de temps de référence utilisés
partout dans le monde.
- UTC (Temps Universel Coordonné ou Universal Time Coordinated) : échelle de temps adoptée comme base
du temps civil international par la majorité des pays du globe. C’est l'heure de référence internationale ;
- GMT (Temps Moyen à Greenwich ou Greenwich Mean Time) : temps solaire moyen au méridien de
Greenwich ;
- TU (Temps Universel) : échelle de temps fondée sur la rotation de la Terre, il est la prolongation moderne du
temps moyen de Greenwich (GMT).

 Temps Atomique International (TAI)


Le TAI est établi par le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) à partir de plus de 400 horloges atomiques
réparties dans plus de 70 laboratoires (instituts de météorologie ou observatoires ) dans le monde.

4
Les graticules sont des lignes montrant les parallèles de latitude et les méridiens de longitude de la Terre sur une carte.
Le BIPM estime que le Temps Atomique International ne diffère pas d'une horloge idéale imaginaire par plus
d'un dixième de microseconde (0.0000001 seconde) par an, en avance ou en retard. La norme UTC en est un dérivé.

 Temps Universel Coordonné (UTC)


La norme UTC est la base légale de l'heure dans le monde. Cette norme est dérivée du Temps Atomique
International dont elle diffère seulement par un nombre entier de secondes, actuellement 32.

 Lorsqu'il est 00h00 heure UTC, il est minuit à Greenwich, et partout le long du méridien de Greenwich.
 En tout point de la terre il est 12h00 (midi) UTC lorsque le soleil passe à la verticale du méridien de Greenwich.
 En tout point de la terre, il sera 12h00 (midi) heure locale lorsque le Soleil est au zénith, c'est à dire lorsqu'il
passera à la verticale du méridien de ce point.

L'heure UTC est préférée à l'heure locale car l'heure locale, à un instant donné, prend différentes valeurs en fonction
de l'endroit où l'on se trouve (longitude). Alors que l'heure UTC est la même pour tous à ce même instant donné et
dans le monde entier.

Exemple : où que l’on soit, à Paris, Tokyo ou Washington, si un avion décolle à 12:00 UTC et se pose à 23:00 UTC, le
temps de vol est facile à calculer : 11 heures.

 Heure locale
L'heure locale d'un méridien sera fonction de sa longitude.
Calcul de l'Heure locale légale en France :
En horaire d'été, l'heure légale est en avance de 2 heures
Heure d'été : Heure Locale légale = Heure UTC + 2 Heures sur l'heure UTC, en horaire d'hiver l'heure légale est en
Heure d’hiver : Heure Locale légale = Heure UTC + 1 heure avance d'une heure sur l'heure UTC.

 Temps Moyen à Greenwich (GMT)


Le système horaire GMT a été adopté au niveau international en 1884. L'heure y est comptée à partir de midi et est
donc décalée de 12 h par rapport au temps universel. L'heure GMT étant basée sur la rotation de la Terre, ce n'est
donc pas un temps régulier : la vitesse de rotation de la Terre subit des variations faibles mais assez chaotiques ; en
plus elle diminue sur le long terme. GMT a été remplacé dans les faits par UTC et UT1, deux incarnations du temps
universel, depuis 1972.

Les fuseaux horaires :


Un fuseau horaire est une zone de la surface terrestre qui observe une heure uniforme en tout lieu.
Il y a 24 fuseaux horaires différents de sorte que les différences soient un nombre entier d'heures, d'un point à
l'autre de la Terre. Il a donc été choisi de découper la Terre en 24 bandes représentant les 24 heures de la même
journée. En général, un fuseau horaire suit à peu près le même dessin que le méridien.

Ce système a été proposé par un canadien, en 1876. Il a proposé le méridien de Greenwich comme base de l'heure.
A l'opposé de cette ligne, il y a la ligne de changement de date au méridien 180°, dans l'océan Pacifique.
Carte du monde des fuseaux horaires

Pour des raisons pratiques, ces fuseaux ont tendance à suivre les frontières des pays ou de leurs subdivisions.
Généralement, ils diffèrent du temps universel coordonné (UTC) d'un nombre d'heures entiers, mais quelques-uns
sont décalés de 30 ou 45 minutes. Aux latitudes élevées, certains pays font en plus usage d'une heure d'été pendant
une partie de l'année, modifiant ainsi leur fuseau horaire.

A RETENIR :
L’heure du fuseau est constante à l’intérieur d’un même fuseau et égale à l’heure locale du méridien central du
fuseau plus ou moins un nombre entier d’heures fixé par la loi de l’état.

En France : en hiver, l’heure locale légale est l’heure UTC + 1h et en été, l’heure UTC +2h.
Remarque : La nuit aéronautique commence 30 minutes après le couché du Soleil et se termine 30 minutes avant le
lever du Soleil.

5. Circulation à la surface de la terre


5.1. Les différents Nord
Définitions :
- Le Nord vrai = pôle nord géographique. Toute direction mesurée par rapport au nord vrai est dite « vraie » ;
- Le Nord magnétique = pôle nord magnétique. Toute direction mesurée par rapport au nord magnétique est
dite « magnétique » ;
- Déclinaison magnétique (Dm) = angle entre le nord vrai et le nord magnétique ;
- Route magnétique (Rm) = angle entre la direction du pôle nord magnétique et la « route » de l’avion tracée
sur la carte.

La déclinaison est comptée de 0 à 180° du Nord vrai (Nv) vers le Nord magnétique (Nm).
 Dm est EST ou positive si le nord magnétique est à l'est du nord vrai.
 Dm est OUEST ou négative si le nord magnétique est à l'ouest du nord vrai.
Exemples :
Une déclinaison de 12° Ouest peut s'écrire : Dm = 12° W ou Dm = – 12°
Une déclinaison de 15° Est peut s'écrire : Dm = 15° E ou Dm = +15°
Autour du globe règne un champ magnétique terrestre :
tout se passe comme si la terre contenait un aimant
gigantesque passant par son centre, mais dont l'axe
ne coïnciderait pas exactement avec la ligne des pôles
géographiques.

Remarque : La déclinaison magnétique change en


fonction du lieu ou l’on se trouve et en fonction du
temps ( 1° tous les 6 ans en France). Elle est donnée sur
les cartes aéronautiques (voir-ci-dessous).

5.2. Orientation sur la Terre


Une direction est toujours comptée dans le sens des aiguilles d’une montre à
partir de l’origine. Les angles sont compris entre 0° et 360°.
5.3. Mesure d’une route
Définition :
- La route est la direction suivie par l'aéronef sur la terre ;
- La Route vraie (Rv) = angle entre la direction du pôle nord géographique, ou Nord vrai, (donnée par les
méridiens) et la « route » de l’avion tracée sur la carte ;
- La Route magnétique (Rm) = = angle entre la direction du pôle nord magnétique, ou Nord magnétique et la
« route » de l’avion tracée sur la carte.

Calcul d’une route vraie :

La route vraie est la route que l’on mesure sur les cartes
Une route est toujours mesurée dans le sens des aguilles
avec un rapporteur par rapport au Nord vrai. C’est
d’une montre.
encore le trait qui rejoint deux aérodromes par exemple.
Calcul d’une route magnétique :

Pour transformer une route vraie (Rv) en une route magnétique (Rm) on applique la relation :
Route magnétique = route vraie – déclinaison magnétique

Rm = Rv – Dm
Exemple :
Route vraie mesurée sur la carte : Rv = 120°
Déclinaison magnétique en ce lieu : Dm = 5° O
Route magnétique : Rm = 120° – (-5°) = 125°
Remarque : Les routes à la surface de la terre
- La loxodromie est une courbe qui coupe les méridiens sous un angle constant ;
- L'orthodromie est le plus petit arc de grand cercle passant par deux points de la sphère terrestre.
5.4. Le cap
Définitions :
- Le cap = angle entre le nord et l’axe de l’avion. Le cap peut être magnétique (Cm), si il est mesuré par
rapport au nord magnétique ou vrai (Cv) si il est mesuré par rapport au nord vrai ;
- On appelle dérive ( X ) l’angle entre le cap et la route.

 Sans vent le cap et la route sont confondus.

Lorsqu’il y a du vent de travers, l’avion dérive


La dérive est positive si l’avion dérive à droite.
La dérive est négative si l’avion dérive à gauche.

Calcul du cap :
On obtient la valeur du cap en additionnant ou en retranchant la valeur de la dérive à la route, le nez de l’avion
devant toujours être orienté du coté d’où vient le vent.

Cv = Rv – X
Cap = Route – dérive
Cm = Rm – X
Calcul du Cap compas :
Le compas est une boussole composée d’un flotteur contenu
dans un bol étanche.
La rose est un plateau circulaire aimantée (flotteur) qui se
dirige vers une direction fixe. Elle est posée sur un pivot et
baigne dans un liquide amortisseur.
La ligne de foi est une ligne matérialisée sur la couronne d'un
compas de navigation qui indique l'axe longitudinal de l’avion.
L'angle que forme cette ligne avec la direction du nord
indiquée par le compas est le cap compas suivi par l’avion.
 Cet instrument très simple ne donne pas exactement la
direction du nord magnétique car il est perturbé par les
masses métalliques de l’avion.

Définitions :
- Le cap compas (Cc) : c'est le cap indiqué par le compas, c'est-à-dire l'angle entre le nord du compas (Nc) et
la ligne de foi ;
- le cap magnétique (Cm) : c'est l'angle entre le nord magnétique (Nm) et la ligne de foi ;
- le cap vrai (Cv) : c'est l'angle entre le nord géographique (ou nord vrai) (Nv) et la ligne de foi ;
- On appelle déviation (d) l’angle entre le nord magnétique et la direction du nord donné par le compas.
 La déviation est positive si elle est vers l’EST ; elle est négative si elle est vers l’OUEST.
Pour transformer un cap magnétique en cap compas on applique la relation :
Cap compas = cap magnétique (Cm) – déviation

Cc = Cm – d
 Le cap compas est donc le cap que l’on sélectionnera sur le compas magnétique de l’avion pour suivre la route
choisie et atteindre sa destination.
En résumé :

Cv = Cc + (D + d)
D et d + vers l'est, – vers l'ouest

Pour déterminer le cap compas, on peut procéder ainsi :


 Tracer sur la carte et mesurer la route vraie
 Calculer la route magnétique (Rm = Rv – Dm)
 Calculer le cap magnétique (en tenant compte de la dérive)
 Calculer le cap compas (Cc = Cm – d)
Exercices : voir partie exercices
5.5. Mesure de vitesse
Définitions :
- En navigation, l’unité de mesure de la vitesse est le NŒUD (symbole : « kt », kt = knot en anglais) ;
1 kt = 1 NM / heure = 1,852 km/h
- Le vent est le déplacement horizontal de la masse d'air, dans laquelle évolue l’aéronef, par rapport au sol ;
- La vitesse d'un aéronef par rapport à la masse d'air dans laquelle il évolue est nommée « Vitesse propre »
(Vp) ;
- La vitesse Sol (Vs) la vitesse de l’avion par rapport au sol.

Exemples :
Un avion qui vole à la vitesse de 100 kt ; sa vitesse est de 185 km/h.
Un avion en finale à la vitesse de 120 km/h ; sa vitesse est de 65 kt.
 Le vent :
Il est exprimé par un groupe de deux nombres :
- Le premier représente la direction d’où souffle le vent (d’où il vient) par rapport au Nord vrai ;
- Le second est la force du vent, qui est exprimée en général par sa vitesse en nœud (kt).
On définit souvent le vent par deux composantes :
- Le vent effectif, parallèle à la route. Il peut être de face (vent debout) ou d’arrière (vent d’arrière) ;
- Le vent traversier qui est la composante perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’avion.
 La vitesse propre :
La vitesse propre est la composante horizontale de la vitesse de l’avion dans l’air, elle est portée par le sens de
déplacement de l’avion (cap de l’avion) dans la masse d’air qui l’entoure.

En dehors des périodes de montée ou de descente de l’avion, on peut considérer que la vitesse de l’avion est la
même que la vitesse obtenue par la lecture de l’anémomètre, en tenant compte des corrections qu’il convient
d’appliquer à cette lecture.

 Sans vent, on a Vs = Vp.


 Les services météo donnent la vitesse du vent (« force ») en kt et la direction d’où il vient en °.

Exemples :

- 270/25 : vent venant d’Ouest et de force 25 kt ;


- 045/12 : vent venant du Nord et de force 12 kt ;
- 315/20 : vent venant du Nord-Ouest et de force
20 kt (ci-contre)

Exercice n°1 :
Un avion vole au cap 090°, sa vitesse propre (Vp) est de 100 kt et subit un vent 270/20. Quelle est sa vitesse au sol ?
Réponse :

L’avion subit un vent du 270° (vent d’Ouest) pour 20 kt. Sa vitesse sol est donc de :
Vs = 100 + 20 = 120 kt
Exercice n°2 :
L’avion vole au cap 090°, sa vitesse propre (Vp) est de 100 kt et subit un vent 090/20. Quelle est sa vitesse au sol ?
Réponse :

L’avion subit un vent du 090° (vent d’est) pour 20 kt. Sa vitesse sol (Vs) est donc
Vs = 100 - 20 = 80 kt

Autres exemples :
 Un avion vole cap au Nord ; il subit un vent d’ouest : ce vent de travers va provoquer une dérive (X) qui est l’angle
entre le cap de l’avion et la route.
 L’avion suit une route qui n’est ni parallèle ni perpendiculaire au vent : (cas le plus général)
L’avion vole au cap 255°et subit un vent 315/20.
On décompose le vent réel en deux composantes :
- Le vent traversier Vt, perpendiculaire à la route ;
- Le vent effectif Ve Parallèle à la route ;
Exemple de calcul de Vt et Ve :
Route de l’avion = 255°
Vent réel : (Vw) = 315° 20kt
Angle au vent α = 315 – 255 = 60°
Calcul du vent effectif :
Ve = Vw  cos α
A.N. : Ve = 20  cos 60 = 10 kt
Calcul du vent traversier :
Vt = Vw  sin α
A.N. : Vt = 20  sin 60  17 kt

La valeur du vent effectif permet de calculer la vitesse sol de l’avion :

Vs = Vp ± Ve
Ici, Vs = Vp – 10

EN RESUME :

Nv : Nord vrai
Nm : Nord magnétique
Dm : déclinaison magnétique
Rv : route vraie
Rm : route magnétique
Cv : cap vrai
Cm : cap magnétique
Vw : vent
X : dérive
Calcul de la vitesse propre à partir de l’anémomètre :
Un anémomètre est calibré en fonction des critères de l'atmosphère standard. La vitesse lue sur l’anémomètre est la
vitesse indiquée Vi (IAS : Indicated Air Speed), elle n’est donc pas représentative de la vitesse par rapport à la masse
d'air.

Deux paramètres viennent altérer la mesure de la vitesse par l’anémomètre :


 L’altitude :
Vp = Vi + 1% (1% par tranche de 600 ft d'altitude pression)
 La température de l’air :
Vp = Vi ± 1% (1% par tranche de 5°C d'écart par rapport à la température standard)
Rappel : la température standard est de 15° au niveau de la mer, elle diminue de 2° pour 1000 ft d’altitude.

Exercices : voir partie exercices

Exemple :
Vous volez au 6500 ft, votre Vi est de 100 kt et la température extérieure est de 22°C. Quelle est votre Vp ?
 Correction d’altitude :
+ 11% (6500 / 600)
 Correction de température : à 6500 ft la température extérieur devrait être de +2°C, je suis à + 20°C.
+4% (20 / 5 = 4)
Cela fait une correction totale de + 15% : Vp = 100 + 15 = 115 kt.
6. Atterrissage sur un aérodrome
Sur un aérodrome contrôlé, une autorisation de l’organisme du contrôle de la circulation aérienne est obligatoire
pour entrer sur une piste, y atterrir, en décoller, la traverser ou la remonter.

Aucun atterrissage ne peut être effectué si la piste d’atterrissage est occupée.


 Tour de piste : (ou circuit d’aérodrome)
Le tour de piste, aussi appelé « circuit d'aérodrome », est l’ensemble des manœuvres successives que doivent
effectuer les avions en vol à vue aux abords de la piste, de forme rectangulaire, d'un aérodrome, avec des virages
par la gauche, et à une hauteur de 1000 ft (hauteur au dessus de l'aérodrome) pour atterrir dans des conditions
normales de sécurité.

 Pour connaitre la forme du tour de piste sur un terrain d'aviation, il suffit de consulter les cartes aéronautiques
pour le vol à vue (VAC, Visual Approach Charts).
 Signaux visuels
Lorsqu’on arrive sur un aérodrome non contrôlé ou lorsqu’on a des problèmes radios, on peut consulter les signaux
au sol, se trouvant sur l'aire à signaux, placée à côté de la manche à air de l’aérodrome :

Interdiction d’atterrir
Un panneau carré rouge horizontal à diagonales jaunes indique, lorsqu’il est disposé sur l’aire à
signaux, que les atterrissages sont interdits et que l’interdiction peut se prolonger.

Précautions spéciales à prendre au cours de l’approche ou de l’atterrissage


Un panneau carré rouge horizontal avec une seule diagonale jaune indique, lorsqu’il est disposé
sur l’aire à signaux, qu’en raison du mauvais état de l’aire de manœuvre ou pour toute autre
raison, des précautions spéciales doivent être prises au cours de l’approche ou au cours de
l’atterrissage.

Utilisation des pistes et voies de circulation


Un panneau horizontal blanc en forme d’haltère indique, lorsqu’il est disposé sur l’aire à signaux,
qu’il est prescrit aux aéronefs d’atterrir, de décoller et de circuler exclusivement sur les pistes et
voies de circulation.

il est prescrit aux aéronefs d’atterrir et de décoller sur les pistes seulement, mais que les autres
manœuvres peuvent être effectuées ailleurs que sur les pistes et voies de circulation.

Pistes ou voies de circulation fermées


Des croix d’une couleur uniforme contrastante, jaune ou blanche, disposées horizontalement sur
des pistes ou des voies de circulation ou sur des parties de piste ou de voie de circulation
indiquent des zones impropres aux manœuvres des aéronefs.

Directions d’atterrissage et de décollage


Un T d’atterrissage horizontal blanc ou orangé indique aux aéronefs la direction à utiliser pour
l’atterrissage et le décollage, ceux-ci s’effectuant dans une direction parallèle à la barre verticale
du T, vers la barre transversale du T.

Un groupe de deux chiffres, placés verticalement sur le bâtiment de la tour de contrôle


d’aérodrome ou près de celle-ci, indique aux aéronefs sur l’aire de manœuvre la direction du
décollage, exprimée en dizaines de degrés du compas magnétique, arrondie à la dizaine la plus
proche.

Circulation à droite
Une flèche de couleur voyante, dirigée vers la droite, placée sur l’aire à signaux ou disposée
horizontalement à l’extrémité de la piste ou de la bande en service, indique que les virages
doivent être exécutés à droite avant l’atterrissage et après le décollage.

Bureau de piste
La lettre C, noire sur fond jaune, placée verticalement, indique l’emplacement du bureau de
piste.

Vols de planeurs en cours


Une double croix blanche, disposée horizontalement dans l’aire à signaux, indique que
l’aérodrome est utilisé par des planeurs et que des vols sont en cours.
 La manche à air

La manche à air, parfois appelée la manche à vent, est un dispositif dont la forme permet
d'indiquer non seulement la direction du vent, mais aussi une estimation de sa vitesse.

Utilisation :
Ce dispositif, très simple, est situé à proximité de la piste des aérodromes pour indiquer
au pilote la direction et la vitesse du vent : un avion décolle et atterrit de préférence face
au vent et la plupart des avions ne peuvent pas décoller ou atterrir lorsque le « vent de
travers » est trop important. La manche à air est souvent le seul instrument pour donner
ce renseignement sur les petits aérodromes fréquentés par les ULM et les parachutistes.

 Sur un aérodrome contrôlé, les vents sont mesurés avec précision par un anémomètre
et toutes les données météorologiques sont transmises par radio au pilote.

Numéro d’une piste :


Une piste est identifiée par un numéro à deux chiffres indiquant son orientation par rapport au nord magnétique, en
tournant dans le sens horaire, en dizaines de degrés (appelé aussi QFU).

Remarque : la position du nord magnétique n'étant pas stable, le N° de piste peut changer au cours du temps.

Exemples :
Une piste dont le QFU est 084° sera notée piste 08.
Une piste dont le QFU est 085° sera notée piste 09.

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