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Introduction
Le soleil est la source d’énergie la plus importante et la plus commune. Cette source
abondante d’énergie peut être utilisée dans les systèmes thermiques ou photovoltaïques. Son
exploitation s’effectue à partir de données obtenus auprès des services météorologiques
cependant une grande inégalité règne pour les données disponibles selon les potentialités
économiques du pays concerné. Ce chapitre est consacré à l’estimation du rayonnement
solaire au sol.
I. Coordonnées géographiques
Un point à la surface de la terre est repéré par deux coordonnées angulaires : la latitude et la
longitude .
I-1. Longitude λ
La longitude λ d’un lieu correspond à l’angle que fait le plan méridien passant par ce lieu avec
un plan méridien retenu comme origine. On choisit pour méridien origine (0 °) le plan passant
par l’observatoire de Greenwich. Par convention on affecte du signe (+) les méridiens situés à
l’est de ce méridien et(‐) les méridiens situés à l’ouest.
I-2. Latitude ϕ
La latitude ϕ d’un lieu correspond à l’angle avec le plan équatorial que fait le rayon joignant
0 °, le pôle nord par la latitude +90 °et le pôle sud par la latitude ‐90 °. Cette convention de
le centre de la terre à ce lieu. L’équateur terrestre est donc caractérisé par une latitude égale à
signe affecte le signe (+) à tous les lieux de l’hémisphère nord et le signe (‐) tous les lieux de
l’hémisphère sud.
méridien ont le même temps. L’origine de ce temps est prise lorsque le soleil est au zénith.
Le jour solaire ainsi défini est variable en raison de la variation de la vitesse de la terre sur sa
trajectoire autour du soleil. D’où la nécessité de définir un temps constant.
II-3. Temps solaire moyen
Ce temps est défini par rapport à un soleil fictif autour duquel la terre se déplace à vitesse
constante et qui passe chaque année, au même instant que le soleil réel au point vernal
(intersection de l’écliptique et de l’équateur céleste). La journée solaire moyenne est donc
constante (24 H). Son origine est midi comme tous les temps sidéraux.
= +
60
(1)
lieu de longitude λ (compté positivement vers l’ouest) est lié au temps universel par :
Le temps universel est le temps solaire moyen de Greenwich. Le temps solaire moyen d’un
λ !!"#$%& − λ'
= +
15
(3)
λ !!"#$%& =0
II-6. Temps du fuseau horaire
Un fuseau horaire est une zone de la surface terrestre comprise à l’intérieur de 2 méridiens
distants de 15° de longitude.
λ)*
+, = −
15
II-7. Temps légal
Le temps légal TL à l’intérieur d’un état est en général le temps du fuseau horaire mais il peut
- = +, + .
en différer pour des raisons de commodité (heure d’été par exemple
d’angle horaire. Comme illustré à la figure 2, l'angle horaire / est la distance angulaire entre
Pour décrire la rotation de la terre autour de son axe polaire, nous utilisons le concept de
le méridien de l'observateur et le méridien dont le plan contient le soleil. Cette mesure se fait à
partir du Sud en tournant vers l'Ouest.
/ = 15 − 12
Sa loi de variation est
(4)
IV-1-2. Déclinaison
Elle représente l’angle formé entre la direction du soleil et le plan équatorial. Elle varie tout
au long de l’année.
Figure 3: Déclinaison
360
Sa loi de variation s’écrit
0 = 23,45 3 284 + 4
365
(5)
Les coordonnées équatoriales permettent de repérer la position d’une étoile quel que soit le
lieu et la date. Les éléments de référence sont: le plan de l’équateur, le demi-grand cercle passant
par les pôles et le point vernal
C'est l'angle, noté 6 que fait le cercle horaire d'un astre avec le cercle horaire du point
• Ascension droite Ah
IV-3-1.Hauteur du soleil α
C’est l'angle qui sépare l'astre du plan horizontal voir figure 5. Comme alternative l'altitude du soleil
peut être décrite en termes de l'angle solaire zénithal θz qui est tout simplement le complément de
l'angle d'altitude solaire
78 = 90° − 6 (degrees) (6)
IV-3-2. Azimut A
C’est l’angle que fait la direction de la projection du soleil sur le plan horizontal avec la
direction Nord, il est orienté dans le sens horaire.
Figure 5 : Système de coordonnées horizontales pour le vecteur position S repéré par les
coordonnées α, θz et A
Remarque
Il existe d'autres conventions pour la mesure de l’azimut solaire en usage dans la littérature
solaire. L'une des conventions les plus courantes consiste à mesurer l''azimut avec la direction
Sud pointant plutôt que la direction Nord. Une autre est de considérer le sens trigonométrique
plutôt que le sens horaire.
>:
: = 8 ;: + ! <: + " =
tel que :
>: sont les vecteurs unitaires respectifs des axes the z, e, and n.
Ou ;:, <:, and =
>: ) on a :
Par projection dans le repère (Q, ;:, <:, =
8 = 6
! = @A 6 B
(7)
" = @A 6@A B
De même, un vecteur soleil peut être décrit au centre de la terre, comme le montre la figure 6.
Figure 6 : Système de coordonnées horaires pour le vecteur position soleil >>:’ repéré par les
coordonnées ω et δ
L’origine de ce système d’axes est le centre de la terre, l’axe m est défini par l’origine C et le
point d’intersection entre le méridien d’observation et le plan équatorial, l’axe e
perpendiculaire à l’axe m est situé dans le plan équatorial. L’axe p est aligné avec l’axe de
rotation de la terre
D ′ = @A 0@A /
Par projection dans ce système d’axes, on :
! = − @A 0 /
F
(8)
G ′ = 0
Ces deux systèmes de coordonnées sont liés par une rotation d’axe e, d’angle de latitude ϕ et
de translation de rayon terrestre QC. Nous négligeons la translation le long du rayon terrestre
car c’est environ 1/23 525 de la distance de la Terre au Soleil, et donc la différence entre les
>>:, I:, J:) au système d’axes (K:, I:, >:) par rotation d’axe e est
vecteurs de direction S et S ' est négligeable.
Le passage du système d’axes (H
décrit à la figure 7
Figure 7
@A ∅ 0 ∅ D′
Avec les matrices de passage par rotation, on a :
8
L !M = L 0 1 0 MO !′ P
(9)
" − ∅ 0 @A ∅ G′
@A 6 B = −@A 0 / (11)
L’équation (10) est une expression de la hauteur solaire fonction de l’angle solaire (ω), de la
déclinaison (δ) et de la latitude (∅). En résolvant nous aurons :
De même nous aurons deux méthodes de calcul de l'azimut solaire (A). Encore une fois, ces
expressions sont données en tenant compte de la convention de signe utilisée dans notre texte,
c'est-à-dire que l'angle de l’azimut solaire est mesuré à partir du nord dans le sens horaire. La
résolution nous donne alors un programme suivant :
cos δ sin ω
A′ = sinUV \− ] en degré ° 13
cos α
OP
d’une montre étant positif), nous avons pour la longueur de l’ombre :
OS = 15
tan α
Aq = A − 180 en degré 16
Et pour l’azimut de l’ombre :
u x = OP wsin A − 180 x
s tan α
en mètre m 17
t cos A − 180
sy = OP w x
r tan α
Figure 9 : Ombre portée par le pôle OP donnée en coordonnées cartésiennes et l'azimut (As).
4 VVJ → }|6 + 2I ~ + 2• + ∆
il est le siège d’une réaction de fusion thermonucléaire
∆H = 4H VVJ − H }|6 − 2H I ~
Cette réaction s’accompagne d’une perte de masse
∆ = ∆H @ |
Ce défaut de masse est converti en énergie
Le soleil perd 4,310 =‚ de masse par seconde, la puissance rayonnée par le soleil est
•
∆
Cette valeur divisée par la surface du soleil donne l’émittance du soleil
†
… = = 6,311 10‰ „/H|
…‡ˆ!$ˆ
(19)
) =Œ
‹ }
déterminer la température d’émission du soleil
(20)
d’où
0
=• = 5777 Ž
…
Œ
(21)
∅… =
0
= 0
4•‘2
Le soleil rayonne dans toutes les directions avec
A•I •
(22)
) . 4•‘ = . 4•‘
‹ | |
L’éclairement reçu par la sphère de rayon intérieur rSE est égal au flux rayonné par le soleil
… …’
(23)
‘… |
= ‹
\ ]
)
‘…’
(24)
Ceci permet de déterminer l’irradiance directe extraterrestre, toutefois la distance terre soleil
Cette valeur a été adoptée par ASTM (American Society for testing and Materials)1
1
S. kalogirou : Solar energy engineering : processes and systems
La terre tourne sur elle-même sur une période sensiblement également à 24 h, qui se traduit
par la succession des jours et des nuits. L’axe de rotation de la terre fait un angle de 23°27’
avec la normale du plan de l’écliptique.
En raison de la variation terre-soleil, le rayonnement solaire à la limite de l’atmosphère varie.
D’après Duffie et Beckmann, le rayonnement solaire à la limite de l’atmosphère sur une
360d
surface normale au rayonnement solaire est
I— = Iq˜ 31 + 0,033cos \ ]4
365
(26)
Figure 12
360
•†,& = •)% 31 + 0,033@A \ ]4 @A θ8
365
(27)
360
•†,& = •)% 31 + 0,033@A \ ]4 @A ∅ cosδ cosω + sin∅ sinδ
365
(28)
il s’exprime en W/m2.
Le rayonnement solaire incident journalier sur une surface horizontale est obtenu en intégrant
VII.1.L’atmosphère
L’atmosphère est l’enveloppe de gaz qui entoure la Terre. Son épaisseur est de 1500 km, les
50 premiers kilomètres contenant 99,9 % de son volume global. En fonction des variations
que la température y subit, les météorologues partagent l'atmosphère en quatre couches à
partir du sol qui sont :
La diffusion de Rayleigh est la diffusion par les molécules ou atomes de l’atmosphère ( taille
de la molécule:10 nm).
La diffusion de Mie est la diffusion par les particules de poussière ou autres. Le diamètre de
ces particules doit être plus grand que la longueur d’onde du rayonnement. La diffusion de
Mie dépend de l’endroit(en haute montagne elle est relativement faible tandis qu’en zone
industrielle elle est élevée).
-Masse d’air atmosphérique
Le degré d’atténuation du rayonnement solaire à travers l’atmosphère dépend du chemin
optique et des caractéristiques du milieu traversé. Pour caractériser cet affaiblissement dans le
domaine de l’énergie solaire, l’acronyme AM est utilisé (AM pour Air Mass ou masse d’air
optique).
On appelle masse d’air atmosphérique ou Air Mass en anglais, le rapport entre l’epaisseur
d’atmosphère traversée par le rayonnement direct pour atteindre le sol et l’epaisseur
ž
traversée à la verticale du lieu.
H=
žB
1
Kasten et Young (1989)
HŸ I F Ÿ ‘ =
@A θ8 + 0,50572 96,07995 − θ8
(31)
UV,ƒ ƒ}
£
La moyenne mensuelle de l’indice de clarté est définie par
,
¢¢¢¢
Ž ¡ = ¢¢¢¢
,‡
(32)
T©
donné par :
I¦ = I§ exp \− ]
0,9 + 9,4 sin α
(34)
Où α : hauteur solaire
TL : coefficient de trouble de Link, il est donné par :
T© = 2,4 + 14,6β + 0,4 1 + 2β ln P¬
avec β est le coefficient d’Angström qui exprime la quantité d’aérosol dans l’atmosphère,
β = 0,05 en zone rurale
β = 01 en zone urbaine
β = 0,2 en zone industrielle ou polluée
Pv est la pression partielle de vapeur d’eau exprimée en mm Hg.
• Modèle de Yang
Ce modèle a été développé par Yang et al en 2001 pour déterminer le rayonnement direct. Il
est déterminé à partir des coefficients d’atténuation de Raleigh, de l’ozone, de l’eau, des
aérosols et des gaz. Le rayonnement direct est donné par :
τ° = exp(−0.0117mF )
‹. V • (37)
‹.º
LAT − 80 | d − 120 |
u§ = 0.44 − 0.16 ·3 4 +3 4 ¹
60 263 − LAT
Lat est latitude du lieu considéré et d est le nombre de jour
τ± : coefficient d’atténuation après absorption par la vapeur d’eau
∆β = ±(0.02~0.06)
Avec β = β¢ + ∆β où · ¢ ‹.‰Á et Z est la hauteur de la
β = (0.025 + 0.1 cos(LAT))exp(− V‹‹‹)
station de mesure.
• = •¤ + •Â (41)
ou
, = ,¤ + , (42)
£¡ ≤ 0,8
d’Erbs et al
• Pour /) ≤ 81,4° et 0,3 ≤ Ž
£
,
£¡ + 4,189Ž
= 1,391 − 3,560Ž £¡ | − 2,317Ž £¡
¢¢¢¢
,‡
(43)
,Â
rayonnement diffus journalier Hd par la corrélation de Collares-Pereira et Rabl
= 0,99 Ž¡ = 0,17
,
,Â
= 1,188 − 2,272Ž¡ + 9,473Ž¡ | − 21,865Ž¡ + 14,648Ž¡ } 0,17 < Ž¡ ≤ 0,75
,
,Â
(45)
= −0,54Ž¡ + 0,632 0,75 < Ž¡ ≤ 0,60
,
,Â
= 0,2 Ž¡ ≥ 0,80
,
•Â
et en utilisant la corrélation suivante
= 1,0 − 0,09Ž Ž ≤ 0,22
•
•Â
= 0,9511 − 0,1604Ž + 4,388Ž | − 16,638Ž + 12,336Ž } 0,22 ≤ Ž ≤ 0,8 (48)
•
•Â
= 0,162 Ž > 0,8
•
où K est l’indice de clarté horaire
En l’absence de toute mesure, on peut utiliser la corrélation suivante :
•¤,¡ @A 7
On en déduit le facteur d’inclinaison du rayonnement direct
ʤ = =
•¤ @A θ8
(52)
1 + @A Ë 1 − @A Ë
•¡ = •¤ ʤ + •Â \ ] + (•¤ + •Â )ÌÉ \ ]
2 2
(54)
ÌÉ : albedo
IX. Les instruments de mesure
IX-1. Héliographe
C’est l’instrument dont l’origine est la plus ancienne. Il donne « la durée d’insolation » » ou
plus exactement la période du jour pendant laquelle le rayonnement solaire a dépassé un
certain seuil. Cette donnée est importante pour les horticulteurs et les éleveurs mais cet
appareil ne renseigne pas sur l’intensité du rayonnement.
IX-2. Pyranomètre
Il évalue à l’aide d’une thermopile, le rayonnement global sur une surface donnée sur un très
large spectre, de 0,3 à 3 µm de longueur d’onde. Il peut également mesurer la part diffuse du
rayonnement : on masque alors le rayonnement direct avec un cache en forme d’arceau qui
suit la trajectoire du soleil pour éliminer la contribution directe du rayonnement.
IX-3. Pyrhélimètre
Il mesure le rayonnement direct. Il « suit le soleil » dans ses déplacements, et mesure son
rayonnement à l’aide d’un détecteur placé au fond d’un tube de visée à faible ouverture.
Bases de données météorologiques
Grâce aux appareils décrits ci-dessus placés dans différents orientations, les stations
météorologiques élaborent des statistiques de rayonnement solaire à partir des mesures de
données collectées. Des bases de données sont ainsi constituées, avec d’autres informations
telles que les températures minimales et maximales, les taux d’humidité…Malheureusement
ces informations ne sont pas disponibles en Afrique de l’ouest car l’ASECNA a cessé ce type
d’activités depuis 1974.