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RAYONNEMENT SOLAIRE : DESCRIPTION ET CARACTERISATION

Introduction
Le soleil est la source d’énergie la plus importante et la plus commune. Cette source
abondante d’énergie peut être utilisée dans les systèmes thermiques ou photovoltaïques. Son
exploitation s’effectue à partir de données obtenus auprès des services météorologiques
cependant une grande inégalité règne pour les données disponibles selon les potentialités
économiques du pays concerné. Ce chapitre est consacré à l’estimation du rayonnement
solaire au sol.
I. Coordonnées géographiques
Un point à la surface de la terre est repéré par deux coordonnées angulaires : la latitude et la
longitude .
I-1. Longitude λ
La longitude λ d’un lieu correspond à l’angle que fait le plan méridien passant par ce lieu avec
un plan méridien retenu comme origine. On choisit pour méridien origine (0 °) le plan passant
par l’observatoire de Greenwich. Par convention on affecte du signe (+) les méridiens situés à
l’est de ce méridien et(‐) les méridiens situés à l’ouest.
I-2. Latitude ϕ
La latitude ϕ d’un lieu correspond à l’angle avec le plan équatorial que fait le rayon joignant

0 °, le pôle nord par la latitude +90 °et le pôle sud par la latitude ‐90 °. Cette convention de
le centre de la terre à ce lieu. L’équateur terrestre est donc caractérisé par une latitude égale à

signe affecte le signe (+) à tous les lieux de l’hémisphère nord et le signe (‐) tous les lieux de
l’hémisphère sud.

Figure 2 : Longitude et latitude d’un lieu

II. Temps solaire


Le calcul de la position du soleil, nécessaire au calcul des éclairements implique une bonne
connaissance de l’instant de calcul
II-1. Temps sidéral
Le temps sidéral est défini par rapport aux étoiles. Le jour sidéral correspond à la période
de rotation de la terre sur elle-même. C’est le temps qui sépare deux passages consécutifs
d’une étoile au méridien du lieu d’observation.
II-2. Temps solaire vrai TSV
Il est défini par rapport au soleil. Le jour solaire vrai est le temps qui s’écoule entre deux
passages successifs du soleil au méridien d’observation. Les points situés sur le même

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méridien ont le même temps. L’origine de ce temps est prise lorsque le soleil est au zénith.
Le jour solaire ainsi défini est variable en raison de la variation de la vitesse de la terre sur sa
trajectoire autour du soleil. D’où la nécessité de définir un temps constant.
II-3. Temps solaire moyen
Ce temps est défini par rapport à un soleil fictif autour duquel la terre se déplace à vitesse
constante et qui passe chaque année, au même instant que le soleil réel au point vernal
(intersection de l’écliptique et de l’équateur céleste). La journée solaire moyenne est donc
constante (24 H). Son origine est midi comme tous les temps sidéraux.
= +
60
(1)

II-4. Equation du temps ET


L’écart entre le TSV et le TSM est appelé équation du temps. En effet, la variation de la
vitesse de la terre sur sa trajectoire autour du soleil introduit un terme correctif appelé

= 9,9 2 0,986 + 100 − 7,7 0,986 − 2


équation du temps noté
(2)
ET s’exprime en min
II-5. Temps universel et la correction de longitude

lieu de longitude λ (compté positivement vers l’ouest) est lié au temps universel par :
Le temps universel est le temps solaire moyen de Greenwich. Le temps solaire moyen d’un

λ !!"#$%& − λ'
= +
15
(3)

λ !!"#$%& =0
II-6. Temps du fuseau horaire
Un fuseau horaire est une zone de la surface terrestre comprise à l’intérieur de 2 méridiens
distants de 15° de longitude.

longitude λ)* ) situé au centre du fuseau


Le temps du fuseau horaire TFH est le temps solaire moyen du méridien de référence(de

λ)*
+, = −
15
II-7. Temps légal
Le temps légal TL à l’intérieur d’un état est en général le temps du fuseau horaire mais il peut

- = +, + .
en différer pour des raisons de commodité (heure d’été par exemple

En France C est égale à1 h en hiver et à 2 h en été.


III. La sphère céleste
La sphère céleste est une sphère imaginaire de rayon gigantesque avec la terre située en son
centre. Les pôles de la sphère céleste sont alignés avec les pôles de la Terre. Elle permet de
représenter tous les astres (ici le soleil) tels qu’on les voit depuis la terre.

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Figure 1 : La sphère céleste


IV. Systèmes de coordonnées
IV-1. Coordonnées horaires
Il sert pour viser un astre en un lieu donné. Les éléments de référence sont le demi-méridien Sud
du lieu d’observation (plan vertical passant par le pôle Nord) et le plan de l’équateur. Ces deux plans
sont fixes par rapport à l’observateur et permettent ainsi un repérage local. La direction d’un astre est
alors caractérisée par deux angles: l’angle horaire et la déclinaison.
IV-1-1. Angle horaire

d’angle horaire. Comme illustré à la figure 2, l'angle horaire / est la distance angulaire entre
Pour décrire la rotation de la terre autour de son axe polaire, nous utilisons le concept de

le méridien de l'observateur et le méridien dont le plan contient le soleil. Cette mesure se fait à
partir du Sud en tournant vers l'Ouest.

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Figure 2: Angle horaire


Elle s'exprime le plus souvent en heures, minutes et secondes, mais parfois aussi en degrés (de
0° à 360°, dans le sens rétrograde).

/ = 15 − 12
Sa loi de variation est
(4)
IV-1-2. Déclinaison
Elle représente l’angle formé entre la direction du soleil et le plan équatorial. Elle varie tout
au long de l’année.

Figure 3: Déclinaison

360
Sa loi de variation s’écrit
0 = 23,45 3 284 + 4
365
(5)

Elle s’exprime en degrés


IV-2. Système de coordonnées équatoriales
IV-2-1. Coordonnées équatoriales

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Les coordonnées équatoriales permettent de repérer la position d’une étoile quel que soit le
lieu et la date. Les éléments de référence sont: le plan de l’équateur, le demi-grand cercle passant
par les pôles et le point vernal

son ascension droite Ah , et sa déclinaison 5


La direction d’un astre est alors caractérisée par deux angles :

Figure 4 : Coordonnées équatoriales

C'est l'angle, noté 6 que fait le cercle horaire d'un astre avec le cercle horaire du point
• Ascension droite Ah

vernal(intersection de l'écliptique et de l'équateur céleste). L'ascension droite se compte de l'ouest à


l'est et de 0 à 360° ou de 0 h à 24 h.

IV-3. Système de coordonnées horizontales


Le système de coordonnées horizontales constitue le système de coordonnées locales le plus
utilisés. Les éléments de référence sont : le plan horizontal du lieu, et le demi-méridien Sud

par son azimut A et sa hauteur 6.


du lieu d’observation. Dans ce système de coordonnées, la direction d’un astre est caractérisé

IV-3-1.Hauteur du soleil α
C’est l'angle qui sépare l'astre du plan horizontal voir figure 5. Comme alternative l'altitude du soleil
peut être décrite en termes de l'angle solaire zénithal θz qui est tout simplement le complément de
l'angle d'altitude solaire
78 = 90° − 6 (degrees) (6)
IV-3-2. Azimut A
C’est l’angle que fait la direction de la projection du soleil sur le plan horizontal avec la
direction Nord, il est orienté dans le sens horaire.

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Figure 5 : Système de coordonnées horizontales pour le vecteur position S repéré par les
coordonnées α, θz et A
Remarque
Il existe d'autres conventions pour la mesure de l’azimut solaire en usage dans la littérature
solaire. L'une des conventions les plus courantes consiste à mesurer l''azimut avec la direction
Sud pointant plutôt que la direction Nord. Une autre est de considérer le sens trigonométrique
plutôt que le sens horaire.

IV-3-3. Expressions de la hauteur et de l’azimut en fonction de la latitude, l’angle


horaire et la déclinaison
Il est important pour la conception des capteurs solaires de calculer la hauteur du soleil et
l’azimut à tout moment pour n’importe quel endroit de la terre. Cela est possible en utilisant la

Pour ce calcul, nous définissons le vecteur soleil : (figure 6)


latitude φ, l’angle horaire ω et la déclinaison δ.

>:
: = 8 ;: + ! <: + " =
tel que :

>: sont les vecteurs unitaires respectifs des axes the z, e, and n.
Ou ;:, <:, and =
>: ) on a :
Par projection dans le repère (Q, ;:, <:, =
8 = 6
! = @A 6 B
(7)

" = @A 6@A B
De même, un vecteur soleil peut être décrit au centre de la terre, comme le montre la figure 6.

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Figure 6 : Système de coordonnées horaires pour le vecteur position soleil >>:’ repéré par les
coordonnées ω et δ

L’origine de ce système d’axes est le centre de la terre, l’axe m est défini par l’origine C et le
point d’intersection entre le méridien d’observation et le plan équatorial, l’axe e
perpendiculaire à l’axe m est situé dans le plan équatorial. L’axe p est aligné avec l’axe de
rotation de la terre

D ′ = @A 0@A /
Par projection dans ce système d’axes, on :

! = − @A 0 /
F
(8)

G ′ = 0
Ces deux systèmes de coordonnées sont liés par une rotation d’axe e, d’angle de latitude ϕ et
de translation de rayon terrestre QC. Nous négligeons la translation le long du rayon terrestre
car c’est environ 1/23 525 de la distance de la Terre au Soleil, et donc la différence entre les

>>:, I:, J:) au système d’axes (K:, I:, >:) par rotation d’axe e est
vecteurs de direction S et S ' est négligeable.
Le passage du système d’axes (H
décrit à la figure 7

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Figure 7

@A ∅ 0 ∅ D′
Avec les matrices de passage par rotation, on a :
8
L !M = L 0 1 0 MO !′ P
(9)

" − ∅ 0 @A ∅ G′

Figure 8 : Vue composite des figures 5, 6 et 7

En combinant les équations (4), (7) et (8) on obtient

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6= 0 ∅ + @A 0@A /@A ∅ (10)

@A 6 B = −@A 0 / (11)

@A 6@A B = 0@A ∅ − @A 0@A / ∅ (12)

L’équation (10) est une expression de la hauteur solaire fonction de l’angle solaire (ω), de la
déclinaison (δ) et de la latitude (∅). En résolvant nous aurons :

α = sinUV cos δ cos ω cos ∅ + sin δ sin ∅ (13)

De même nous aurons deux méthodes de calcul de l'azimut solaire (A). Encore une fois, ces
expressions sont données en tenant compte de la convention de signe utilisée dans notre texte,
c'est-à-dire que l'angle de l’azimut solaire est mesuré à partir du nord dans le sens horaire. La
résolution nous donne alors un programme suivant :

cos δ sin ω
A′ = sinUV \− ] en degré ° 13
cos α

si cos ω ≥ cde g alors A = 180 − A′;


cde f

Autrement cos ω < cde g and A = 360 − A′;


cde f

sin δ cos ϕ − cos δ cos ω sin ϕ


A′′ = cos UV \ ] en degré ° 14
cos α
Si sin ω > 0 then A = 180 − A′′;
autrement sin ω ≤ 0 and A = A′′;
V. Ombres solaires
Maintenant que nous avons développés les équations appropriées pour définir la direction du
soleil sur n’importe quel jour, n’importe quand et n’importe où, nous allons examiner un point
qui est intéressants et peuvent être utiles pour le concepteur.
Comme nous le savons la lumière du soleil voyage sur des lignes droites, ainsi la projection
d’un point obscur sur le sol (ou sur toute autre surface) peut être décrite en termes
géométriques simples. Le problème ici est de définir la longueur et la direction de l’ombre
portée par le pole ; ce sera d’abord en coordonnées radiales puis en coordonnées cartésiennes.
En coordonnées radiales, pour une hauteur de mât OP et un azimut de l’ombre As définit de la
même manière que les angles d’azimut antérieur c'est-à-dire par rapport au nord vrai (aiguille

OP
d’une montre étant positif), nous avons pour la longueur de l’ombre :
OS = 15
tan α

Aq = A − 180 en degré 16
Et pour l’azimut de l’ombre :

En termes de coordonnées cartésiennes, avec la base du poteau comme origine, au Nord


comme direction de y > 0 et à l’Est comme direction de x > 0, les équations pour les
coordonnées de l’extrémité de l’ombre à la verticale OP des pôles sont :

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u x = OP wsin A − 180 x
s tan α
en mètre m 17
t cos A − 180
sy = OP w x
r tan α

Figure 9 : Ombre portée par le pôle OP donnée en coordonnées cartésiennes et l'azimut (As).

VI. Rayonnement solaire extraterrestre


VI-1. Le soleil : réacteur de fusion
Le soleil est une étoile née il y a 5 Milliards d’années. Constitué de 80% d’Hydrogène, 20%
d’Hélium et 1% d’autres éléments, dont les principales dimensions sont
Soleil Terre
Diamètre (km) 1392520 12.756
Circonférence (km) 4373097 40075
2 12
Surface (km ) 6,087410 5,101. 108
Volume (km3) 1,4123. 1018 1,0833. 1012
30
Masse (kg) 1,989110 5,9742. 1024
densité moyenne (g/cm3) 1,409 5,516
2
Gravité (surface) (m/s ) 274,0 9,81
Température de Surface 5777 K 288 K
température au centre (K) 15000000 6700

4 VVJ → }|6 + 2I ~ + 2• + ∆
il est le siège d’une réaction de fusion thermonucléaire

∆H = 4H VVJ − H }|6 − 2H I ~
Cette réaction s’accompagne d’une perte de masse

∆ = ∆H @ |
Ce défaut de masse est converti en énergie

Le soleil perd 4,310 =‚ de masse par seconde, la puissance rayonnée par le soleil est

∆ = ∆H @ | = 3,845 10|ƒ „ (18)


Cette valeur divisée par la surface du soleil donne l’émittance du soleil

… = = 6,311 10‰ „/H|
…‡ˆ!$ˆ
(19)

Le soleil étant assimilé à un corps noir, à partir de la loi de Stefan-Boltzmann, on peut

) =Œ
‹ }
déterminer la température d’émission du soleil
(20)

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d’où
0
=• = 5777 Ž

Œ
(21)

VI-2. Constante solaire

∅… =
0
= 0
4•‘2
Le soleil rayonne dans toutes les directions avec
A•I •
(22)

‘…’ et de surface = 4•‘2


Ce flux est intercepté par la surface interne de la sphère dont le centre est le soleil, de rayon

Figure 10 : Eclairement reçu par une sphère de rayon intérieur ‘…’

) . 4•‘ = . 4•‘
‹ | |
L’éclairement reçu par la sphère de rayon intérieur rSE est égal au flux rayonné par le soleil
… …’
(23)

‘… |
= ‹
\ ]
)
‘…’
(24)

Ceci permet de déterminer l’irradiance directe extraterrestre, toutefois la distance terre soleil

and1420 W/m2. Sa valeur moyenne est appelée constante solaire ”)%


n’étant pas constante durant l’année, l’irradiance extraterrestre varie entre 1325 W/m2

•)% = 1366,1 „/H| (25)

Cette valeur a été adoptée par ASTM (American Society for testing and Materials)1

VI-3. Mouvements de la terre


La terre décrit autour du soleil une orbite elliptique de faible excentricité, avec une période de
365,25 jours. Le plan de cette orbite est appelé plan de l’écliptique.

1
S. kalogirou : Solar energy engineering : processes and systems

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Figure 11 : Mouvement de la terre autour du soleil

La terre tourne sur elle-même sur une période sensiblement également à 24 h, qui se traduit
par la succession des jours et des nuits. L’axe de rotation de la terre fait un angle de 23°27’
avec la normale du plan de l’écliptique.
En raison de la variation terre-soleil, le rayonnement solaire à la limite de l’atmosphère varie.
D’après Duffie et Beckmann, le rayonnement solaire à la limite de l’atmosphère sur une

360d
surface normale au rayonnement solaire est
I— = Iq˜ 31 + 0,033cos \ ]4
365
(26)

VI-4. Rayonnement solaire extraterrestre sur une surface horizontale


Pour le calcul du rayonnement au sol, on utilise souvent le rayonnement théorique disponible
sans atmosphère.
La figure 12 montre le rayonnement solaire sur une surface horizontale.

Figure 12

Le rayonnement solaire sur une surface horizontale à un instant donné est

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360
•†,& = •)% 31 + 0,033@A \ ]4 @A θ8
365
(27)

360
•†,& = •)% 31 + 0,033@A \ ]4 @A ∅ cosδ cosω + sin∅ sinδ
365
(28)

il s’exprime en W/m2.

Le rayonnement solaire incident journalier sur une surface horizontale est obtenu en intégrant

24š3600 360 πωq


l’équation (42) entre le lever et le coucher du soleil, ce qui donne

,† = 31 + 0,033@A \ ]4 ›@A ∅ cosδ sinωq + sin∅ sinδ•


• 365 180
(29)

où ωq est l’angle horaire à son coucher.


H0 s’exprime en J/m2.

VII. Effets de l’atmosphère


Le rayonnement solaire émis par le soleil subit des modifications importantes avant son
arrivée sur le sol terrestre. Il est en effet soumis à des échanges radiatifs ( réflexion ,
absorption , émission) avec l’atmosphère , les nuages , la terre ( sol, océan) qui le modifient
qualitativement(spectre, direction) et quantitativement ( puissance).

VII.1.L’atmosphère
L’atmosphère est l’enveloppe de gaz qui entoure la Terre. Son épaisseur est de 1500 km, les
50 premiers kilomètres contenant 99,9 % de son volume global. En fonction des variations
que la température y subit, les météorologues partagent l'atmosphère en quatre couches à
partir du sol qui sont :

• La troposphère ou basse atmosphère : riche en vapeur d'eau et en nuages, son


épaisseur est d'une dizaine de kilomètres et la température y décroît régulièrement (en
moyenne de + 15 °C à - 56 °C).
• La stratosphère ou moyenne atmosphère: jusqu'à une cinquantaine de kilomètres
d'altitude. Les réactions photochimiques induites par la présence de l'ozone fournissent
à l'air un apport de chaleur de sorte que la température augmente jusqu'à des
températures proches du zéro.
• La mésosphère : épaisse d'une trentaine de kilomètres, la température décroît de
nouveau jusqu'à - 90 °C.
• La thermosphère ou la haute atmosphère : des transformations physiques et chimiques
affectent un air raréfié et soumis à des températures croissantes (jusqu’à + 500 °C à
500 km d’altitude).
VII.2. Interaction entre l’atmosphère et le rayonnement solaire
L'atmosphère provoque une diminution de l'apport solaire extraterrestre d'environ 30% pour
une journée très clair à près de 90% pour une journée très nuageux. La figure 2.10 donne une
indication de la plage de l'absorption et de la dispersion provoquée par les composants de
l'atmosphère.

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Figure 13 : plage de l'absorption et de la dispersion provoquée par les composants de


l'atmosphère.

A la traversée de l’atmosphère, le rayonnement solaire diminue du à son interaction avec


l’atmosphère. La réduction du rayonnement solaire est due à
-la réflexion par l’atmosphère
-l’absorption dans l’atmosphère (due principalement aux gaz O3, H2O, O2 et CO2)
-la diffusion de Mie
-la diffusion de Rayleigh.
L’absorption du rayonnement solaire par les différents gaz de l’atmosphère est fortement
sélective et influence quelques parties du spectre solaire.
La figure 2 montre le spectre solaire hors atmosphère et sur terre. Le spectre solaire sur terre
montre des baisses significatives pour certaines longueurs d’ondes dues à l’absorption.

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Figure 14 : Spectres solaires extraterrestre et terrestre

La diffusion de Rayleigh est la diffusion par les molécules ou atomes de l’atmosphère ( taille
de la molécule:10 nm).
La diffusion de Mie est la diffusion par les particules de poussière ou autres. Le diamètre de
ces particules doit être plus grand que la longueur d’onde du rayonnement. La diffusion de
Mie dépend de l’endroit(en haute montagne elle est relativement faible tandis qu’en zone
industrielle elle est élevée).
-Masse d’air atmosphérique
Le degré d’atténuation du rayonnement solaire à travers l’atmosphère dépend du chemin
optique et des caractéristiques du milieu traversé. Pour caractériser cet affaiblissement dans le
domaine de l’énergie solaire, l’acronyme AM est utilisé (AM pour Air Mass ou masse d’air
optique).
On appelle masse d’air atmosphérique ou Air Mass en anglais, le rapport entre l’epaisseur
d’atmosphère traversée par le rayonnement direct pour atteindre le sol et l’epaisseur

ž
traversée à la verticale du lieu.
H=
žB

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Figure 15 : Définition de la masse d’air atmosphérique


-L'expression suivante approximant la masse d'air à tout angle zénithal a été développée par

1
Kasten et Young (1989)
HŸ I F Ÿ ‘ =
@A θ8 + 0,50572 96,07995 − θ8
(31)
UV,ƒ ƒ}

où l'angle zénithal θ8 est donné en degrés


Remarque
-AM0 est donc le spectre solaire hors atmosphère
-L'extinction unitaire AM1 représente l’extinction du rayonnement extraterrestre ayant
traversé verticalement une atmosphère jusqu’à un point situé au niveau de la mer, pour une
pression atmosphérique de 1 013 mbar.
- les modules photovoltaïques sont caractérisés sous une irradiation de 1 000 W/m² avec un
spectre solaire AM1,5 , une température de 25°C et une vitesse de 1m/s pour le vent.
VIII. Rayonnement solaire au sol
VIII-1. Indice de clarté
Les performances d’un système solaire doivent être testées à long terme. Par conséquent la
connaissance des données relatives à la moyenne mensuelle de rayonnement solaire quotidien
ainsi que de l’indice de clarté de la localité est exigée. Ces données sont éventuellement
disponibles dans les services nationaux de météorologie ou dans les cartes.

£
La moyenne mensuelle de l’indice de clarté est définie par
,
¢¢¢¢
Ž ¡ = ¢¢¢¢
,‡
(32)

,£ : la moyenne mensuelle de rayonnement solaire quotidien sur un plan horizontal


¢¢¢¢
,‡ : la moyenne mensuelle du rayonnement extraterrestre sur la même surface horizontale.
VIII-2. Rayonnement solaire direct sur un plan perpendiculaire au rayonnement
solaire
VIII-2-1. Loi de Beer
Selon la loi de Bouguer-Lamber plus connu sous le nom de loi de Beer (circa 1760),
L'atténuation de la lumière à travers un milieu est proportionnelle à la distance parcourue dans
le milieu et le flux de rayonnement où k est un coefficient d’atténuation

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•¤" = I— exp −=H


(33)

VIII-2-2. Modèle d’estimation du rayonnement direct


La diversité et la multiplicité des méthodes de prédiction du rayonnement direct nécessitent
un regard critique sur la précision, la performance et même la validité de certains modèles.
C’est pour cette raison que nous allons étudier des modèles proposés dans la littérature et en
déduire celui qui se rapproche au mieux des données mesurées sur le site. Dans cette étude
nous avons retenu trois (3) modèles suivant un certain nombre de critères qui sont :
Les modèles doivent être applicables dans notre site
Les modèles doivent éviter des hypothèses simplistes
Les paramètres d’entrées sont mesurables sur le site
Les modèles retenus sont : modèle basé sur le facteur de trouble de Link, le modèle
d’Ineichen et le modèle de Yang.
• Modèle basé sur le facteur de Link
Plusieurs modèles de détermination du rayonnement direct basés sur le facteur de trouble de
Link existent dans la littérature. La différence entre ces modèles réside dans l’approche du
facteur et/ou dans la formulation du rayonnement solaire direct. Ce facteur sert à caractériser
le trouble atmosphérique dû à la vapeur d’eau, à la brume, aux fumées, aux poussières, etc.
L’avantage de ces modèles est que les paramètres atténuant le rayonnement sont donnés en
fonction d’un seul indice facile à utiliser. Pour ce modèle le rayonnement solaire direct est


donné par :
I¦ = I§ exp \− ]
0,9 + 9,4 sin α
(34)

Où α : hauteur solaire
TL : coefficient de trouble de Link, il est donné par :
T© = 2,4 + 14,6β + 0,4 1 + 2β ln P¬
avec β est le coefficient d’Angström qui exprime la quantité d’aérosol dans l’atmosphère,
β = 0,05 en zone rurale
β = 01 en zone urbaine
β = 0,2 en zone industrielle ou polluée
Pv est la pression partielle de vapeur d’eau exprimée en mm Hg.
• Modèle de Yang
Ce modèle a été développé par Yang et al en 2001 pour déterminer le rayonnement direct. Il
est déterminé à partir des coefficients d’atténuation de Raleigh, de l’ozone, de l’eau, des
aérosols et des gaz. Le rayonnement direct est donné par :

I¦ = 1367-τ¯ τ° τ§ τ± τd − 0.013² (35)

m′ = m ³ C’est la masse d’air relative, p et po sont la pression du site et la pression


³
Le coefficient d’atténuation dû à la diffusion de Raleigh τr est donné par la relation :
´

τ¯ : coefficient d’atténuation dû à la diffusion de Rayleigh


atmosphérique respectivement.

τ¯ = exp −0.008735mF 0.5474 + 0.01424mF − 0.0003834mF|


+ 0.00000459mF − 4.08
(36)

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τ° : coefficient de transmission après diffusion par les gaz

τ° = exp(−0.0117mF )
‹. V • (37)

τ‹ : coefficient d’atténuation après absorption de l’ozone


τ§ = exp[−0.0365(mu§ )U‹.|¶ƒ} ] (38)

‹.º
LAT − 80 | d − 120 |
u§ = 0.44 − 0.16 ·3 4 +3 4 ¹
60 263 − LAT
Lat est latitude du lieu considéré et d est le nombre de jour
τ± : coefficient d’atténuation après absorption par la vapeur d’eau

τ± = min[1; (0.909 − 0.036 ln(mw))] (39)

w : hauteur d’eau condensable en mm.


τd : coefficient de transmission après diffusion par les aérosols

τd = exp½−mβ[0.6777 + 0.1464mβ − 0.00626(mβ)| ]UV. ¾ (40)

∆β = ±(0.02~0.06)
Avec β = β¢ + ∆β où · ¢ ‹.‰Á et Z est la hauteur de la
β = (0.025 + 0.1 cos(LAT))exp(− V‹‹‹)
station de mesure.

VIII-3. Rayonnement solaire global Sur une surface horizontale


Le rayonnement solaire global sur une surface horizontale est égal à la somme du
rayonnement direct et du rayonnement diffus.

• = •¤ + •Â (41)

ou
, = ,¤ + , (42)

Par mesure, on peut accéder au rayonnement solaire global et au rayonnement diffus


a. Estimation des moyennes mensuelles des rayonnements journaliers
- A partir de la moyenne mensuelle du rayonnement diffus quotidien, on peut accéder à
la moyenne mensuelle du rayonnement global quotidien en utilisant la corrélation

£¡ ≤ 0,8
d’Erbs et al
• Pour /) ≤ 81,4° et 0,3 ≤ Ž
£
,
£¡ + 4,189Ž
= 1,391 − 3,560Ž £¡ | − 2,317Ž £¡
¢¢¢¢
,‡
(43)

• Pour /) > 81,4° et 0,3 ≤ Ž £¡ ≤ 0,8


£
,
= 1,311 − 3,022Ž £¡ + 3,427Ž
£¡ | − 1,821Ž £¡
¢¢¢¢
,‡
(44)

Par soustraction on peut déterminer le rayonnement diffus quotidien.

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/) : angle horaire au coucher du soleil.


b. Estimation du rayonnement solaire diffus journalier
A partir de la mesure du rayonnement solaire global journalier H, on peut évaluer le


rayonnement diffus journalier Hd par la corrélation de Collares-Pereira et Rabl
= 0,99 Ž¡ = 0,17
,

= 1,188 − 2,272Ž¡ + 9,473Ž¡ | − 21,865Ž¡ + 14,648Ž¡ } 0,17 < Ž¡ ≤ 0,75
,

(45)
= −0,54Ž¡ + 0,632 0,75 < Ž¡ ≤ 0,60
,

= 0,2 Ž¡ ≥ 0,80
,

c. Estimation du rayonnement horaire à partir du rayonnement journalier


-Le rayonnement global horaire peut être estimé à partir du rayonnement global journalier
en utilisant une corrélation statistique. Elle donne de bons résultats pour des journées
claires. Son expression est
•̅ • @A / − @A /)
‘(/) = = (Ÿ + Ä@A /) L M
,£ 24 /) −
Å
/) @A /)
(46)
V¶‹

Ÿ = 0,409 + 0,5016 (/) − 60°)

Ä = 0,6609 − 0,4767 (/) − 60°)


De même, il est possible d’estimer le rayonnement solaire diffus en utilisant la corrélation
suivante
•Â • @A / − @A /)
‘Â = = L M
(47)
¢¢¢¢
, 24 /) −
Å
/) @A /)
V¶‹
d. Estimation du rayonnement horaire diffus
On peut estimer le rayonnement horaire diffus en calculant le rayonnement global horaire

•Â
et en utilisant la corrélation suivante
= 1,0 − 0,09Ž Ž ≤ 0,22

•Â
= 0,9511 − 0,1604Ž + 4,388Ž | − 16,638Ž + 12,336Ž } 0,22 ≤ Ž ≤ 0,8 (48)

•Â
= 0,162 Ž > 0,8

où K est l’indice de clarté horaire
En l’absence de toute mesure, on peut utiliser la corrélation suivante :

•Â = 54,8√ 6 ÇU 0,5 −√ 6' (49)

VIII-4. Rayonnement global sur une surface inclinée


Généralement les capteurs sont inclinés. Il est nécessaire de calculer le rayonnement
solaire sur une surface d’orientation quelconque. Cette surface reçoit
-un rayonnement direct •¤,¡ .

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-un rayonnement diffus provenant de la voûte céleste•È,¡ .


-un rayonnement diffus réfléchi par le sol •É,¡ .
•¡ = •¤,¡ + •È,¡ + •É,¡ (49)

Figure 16 : Rayonnement direct sur surface horizontale et inclinée


Le flux direct sur une surface inclinée s’écrit
•¤,¡ = •¤" @A 7 (50)
•¤" : rayonnement solaire direct sur un plan perpendiculaire au rayonnement solaire
Le flux direct sur une surface horizontale s’écrit
•¤ = •¤" @A θ8 (51)

•¤,¡ @A 7
On en déduit le facteur d’inclinaison du rayonnement direct
ʤ = =
•¤ @A θ8
(52)

Ainsi le rayonnement direct sur une surface quelconque est


•¤,¡ = •¤ ʤ (53)

Beaucoup de modèles permettent d’estimer le rayonnement solaire sur une surface


inclinée. Le modèle le plus simple est celui d’un ciel isotrope développé par Hottel et
Woerth(1942) et amélioré par Lui et Jordan(1960). D’après ce modèle, le rayonnement sur
une surface quelconque pour un ciel isotrope est

1 + @A Ë 1 − @A Ë
•¡ = •¤ ʤ + •Â \ ] + (•¤ + •Â )ÌÉ \ ]
2 2
(54)

ÌÉ : albedo
IX. Les instruments de mesure
IX-1. Héliographe
C’est l’instrument dont l’origine est la plus ancienne. Il donne « la durée d’insolation » » ou
plus exactement la période du jour pendant laquelle le rayonnement solaire a dépassé un
certain seuil. Cette donnée est importante pour les horticulteurs et les éleveurs mais cet
appareil ne renseigne pas sur l’intensité du rayonnement.
IX-2. Pyranomètre
Il évalue à l’aide d’une thermopile, le rayonnement global sur une surface donnée sur un très
large spectre, de 0,3 à 3 µm de longueur d’onde. Il peut également mesurer la part diffuse du
rayonnement : on masque alors le rayonnement direct avec un cache en forme d’arceau qui
suit la trajectoire du soleil pour éliminer la contribution directe du rayonnement.
IX-3. Pyrhélimètre

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Il mesure le rayonnement direct. Il « suit le soleil » dans ses déplacements, et mesure son
rayonnement à l’aide d’un détecteur placé au fond d’un tube de visée à faible ouverture.
Bases de données météorologiques
Grâce aux appareils décrits ci-dessus placés dans différents orientations, les stations
météorologiques élaborent des statistiques de rayonnement solaire à partir des mesures de
données collectées. Des bases de données sont ainsi constituées, avec d’autres informations
telles que les températures minimales et maximales, les taux d’humidité…Malheureusement
ces informations ne sont pas disponibles en Afrique de l’ouest car l’ASECNA a cessé ce type
d’activités depuis 1974.

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