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INTRODUCTION
L’air que l’être humain respire, est vital ! Peu importe son milieu de vie ou d’activités.
La qualité de l’air qu’il respire doit être saine. C’est autant plus vrai si l’endroit où il se
trouve, telle une mine souterraine est confinée et subit une viciation par les activités qui y sont
en cours ; notamment, par les tirs d’explosifs (gaz, poussières, Etc.), par la nature du minerai
(présence de Silice libre ou Radon, dégagement de méthane, Etc.), par les produits du
remblais (Ammoniacs, Etc.), par la présence des contraintes thermiques en situation des mines
profondes, par l’utilisation largement répandue dans les mines souterraines modernes
d’équipement motorisé, machines et véhicules mus au diesel, lesquels rejettent dans
l’atmosphère minier des polluants à base de carbone dont certains sont reconnus cancérigènes.
Concernant ces problèmes d’aérage de cette zone, nous devons nécessairement définir
le besoin en ventilation compte tenue du niveau de production à court terme ; et une étude
complémentaire pourra se faire à long terme compte tenu de la planification minière ; tenant
compte de la configuration actuelle du réseau de ventilation, faire une étude pour la
ventilation de différents niveaux d’exploitation.
Pour ne pas être encyclopédique, nous limiterons notre analyse à la mine souterraine
de Kamoto de Kolwezi et du point de vu espace nous nous intéresserons à sa ventilation
actuelle dans la plateure (Zone 5) de la mine souterraine de Kamoto sur la période du 12 Août
au 10 Octobre 2013.
Nous avons pour cela subdivisé ce travail en quatre chapitres hormis l’introduction et
la conclusion. Le chapitre premier fait une présentation générale de la mine de Kamoto. Les
théories et les généralités sur la ventilation des mines sont reprises dans le chapitre deuxième.
Le chapitre troisième analyse la situation actuelle de ventilation de la zone Centre. Le chapitre
quatrième enfin, donne la capacité de ventilation requise par la production et quelques pistes
de solutions pour y arriver.
KAMOTO doit son nom à un village lointain dans l’histoire, qui jonchait sur le site où
a été creusée la mine qui l’a immortalisée.
Il fut jadis aperçu de loin par les gens qui passaient vers les champs et de loin
apercevaient un petit feu luisant. Ils se disaient en se montrant du petit doigt : « regardez là-
bas un petit feu » qui traduit littéralement en swahili veut dire « Tazama kule ka moto ». Il
en était ainsi tous les jours. Voila comment à l’avènement des travaux de creusement, on
appela ce site, à juste titre, KAMOTO ; nom composé qui gardait sa signification séculaire
qui traduisait en swahili « petit feu ».
Le temps a eu raison de ce nom jusqu’à lui faire perdre d’une part sa signification
initiale et d’autre part son orthographe pour en faire un nom simple.
En 1959, commence alors les premiers travaux préparatoires et de fonçage des puits.
Quant à l’extraction minière souterraine, elle n’intervient que cinq ans après c’est-à-dire en
1964 avec cette année là, une production de 153.000 tonnes de minerais ; et en 1972, la chaîne
d’extraction est mise en service.
Le gisement de Kamoto est un gisement de type sédimentaire, il a son origine dans des
bassins de sédimentation sous forme de boue déposée en couche plus ou moins horizontales
ou sous forme de récif algaire. Ces couches sont grossièrement parallèles entre elles ; et
varient dans le sens vertical suivant les conditions de dépôt et suivant la profondeur du bassin.
NORD
OBS
RAT SDS
OBI
RSC
I.3.1 MINERALISATION
La chalcopyrite CuFeS2 ;
La chalcosine Cu2S ;
La carolite CO2FeS4.
La bornite Cu5FeS4
La chalcosine Cu2S ;
La bornite Cu5FeS4.
Hétérogénite (CuCo)(OH) ;
La malachite (CuCO3Cu(OH)) 2 ;
La chrysocole (CuSO3 2H2O)
La disposition des puits par rapport aux gisements est importante parce qu’elle
détermine dans une grande mesure, la sécurité des travaux souterrains et l’efficacité de
l’aérage ainsi que les frais de transport du métal, personnel et entretien. Les puits de la mine
de Kamoto sont interconnectés par un réseau de galeries et cheminées assurant le transport
des minerais, du personnel et les matériels;mais par rapport aux gisements, les puits sont
disposés de cette façon :
Géométriquement, il s’étant sur 1500m d’Ouest à l’Est ; du Sud au Nord sur 1300m.
Cette écaille est subdivisée en 9 zones dont la partie située sous le niveau 415 (les
zones d’exploitations) qui sont définies selon leur pendage et leurs situations géologiques.
Du lambeau Sud ;
Du lambeau Nord.
Hétérogénite :
Malachite :
Chrysocolle.
La réserve minérale de ce lambeau se compose de 44% des sulfures, 33% des oxydes et 23 de
mixtes.
Non altéré, ce lambeau plonge en semi dressant avec un pendage de 40° du Nord-
Ouest vers le Sud et entre 405 et 575 mètres de profondeur. Son extrémité Nord-est se glisse
sous l’écaille de Kamoto principal et sa minéralisation est similaire à celle de Kamoto
principal.
En plus des lambeaux principaux cités ci-dessus, trois autres couches minéralogiques
ont été découvertes. Il s’agit de l’ESQUILLE, BANKA et de l’ECAILLE RENVERSEE.
I.5.1.1 GALERIES
Un réseau d’inclinés double de pente comprise entre 8 et 10% totalisant 18,8Km dont
14,1Km sont bétonnés ; Ceux-ci sont tracés dans le mur du gisement. Les courbures sont
généralement tracées avec un rayon compris entre 35 et 45m. Ces galeries donnent aux engins
et véhicules, accès à tous les niveaux d’exploitation.
TFC MONGA KAPEMBA Mike
9
I.5.1.2 PUITS
CUT AND FILL qui veut dire couper et remplir; c’est une méthode ascendante. Elle
est utilisée dans tous les dressant, avec des chambres montantes remblayées. Le principe
consiste à partir d’un niveau de départ ou niveau de base vers le niveau le plus haut. Deux
variantes de cette méthode sont utilisées à Kamoto :
Dans cette version, les recoupes de 6m x 5m partent du chassage au mur, traversent les
deux couches minéralisées et s’arrêtent au contact du BONZATRE et BOMZ (Banc noir à
plus ou moins 2m du radier sur le front de taille). Elles sont espacées de 20 à 23m.
Les recoupes étant superposées avec celle du niveau supérieur, elles sont systématiquement
élargies sur les deux niveaux à la hauteur des couches minéralisées. Pour faciliter les
manœuvres des engins et améliorer l’aérage des chantiers, une retente RSC est tracée.
Sur un même niveau, la chambre inférieure ne pourra être prise qu’après avoir exploité
la chambre adjacente de la couche supérieure. Quant à celle consécutive, elle ne sera prise
qu’après remblayage de la chambre voisine.
O
Chambr Pilier
B
e
S
R
5,50 Refente RSC S
m C
12 m 11 m O
B
I
6 R
m A
5,50 Chassage au mur T
m 23 m
RECOUPE RECOUPE
INITIALE ELARGIE
m
5
S NIV.
6m T SUPERIEUR
10
m
12 m O
T
11 m
m
5
23 NIV. INFERIEUR
m
C’est une méthode qui consiste à ne tracer les chassages que dans le minerai, ce qui
évite le passage dans les oligistes (ce qui est souvent le cas lors du creusement des chassages
dans les RAT) qui exige un soutènement spécial et plus couteux. Deux chassages dont l’un est
tracé au toit de l’OBS (CTS) et le second au toit de l’OBI (CTI), permettant d’attaquer
directement les deux couches minéralisées.
Dans ce type de CAF, les recoupes sont toujours de section normale (6x5), mais
espacés de 50m d’axe en axe ; cette méthode s’applique sur les dressant (± 90°). Les recoupes
traversent les ore bodies de part en part pour s’arrêter au contact supérieur des BOMZATRE
et du BOMZ. On trace des réfentes « galeries pilotes » dans l’axe des ore bodies reliant les
recoupes les unes aux autres.
Les refentes sont élargies sur toute la puissance (épaisseur) des ore bodies et cela sur
tout la longueur de la couche. Cet élargissement est valable aussi bien au niveau inférieur que
sur le niveau supérieur. Lors du traçage de la chambre, elle est délimitée à 21m de part et
d’autre de l’axe des recoupes.
OBS Chambre
Chambre
6m
RSC
42 m 8m
OBI
CHASSAGE AU MUR 50 m
Elle est pratiquée dans la partie plateure du gisement. Un réseau de galeries dite pilote
est tracé au toit de chaque couche et élargie de part et d’autre de la direction de 7,5m. Elles
ont une hauteur normale de 5m.
En suite, une galerie défoncée jusqu’au mur de la couche donne accès à l’entrée des
chambres ouvertes alors par minage en gradin communément appelées « relevage ».
Cette méthode permet de prendre la couche sur toute sa puissance. Voilà pourquoi lors
du creusement de la galerie pilote, le boulonnage au toit doit être soigné. Ces chambres sont
tracées sur une longueur de 100m
Le remblayage des chambres par des produits stériles habituels s’étant avéré
insuffisant, un remblayage hydraulique a donc été introduit en Août 1986, obtenu par
cyclonage des rejets du concentrateur et pompage des sables vers la mine. Mais il faut
signaler que dans le passé, Kamoto a utilisé d’autres méthodes que nous nous limiterons à
citer sommairement.
Le BLOC CAVING ;
Le SUB LEVEL CAVING.
INTRODUCTION
Lors d’une exploitation minière souterraine, la ventilation est l’un des paramètres qui
permet de garantir un grand rendement physique et psychique des travailleurs. On songe ici à
la nécessité de fournir à chaque mineur, l’air frais indispensable à sa respiration. C’est l’une
des conditions que devra respecter l’exploitant.
OBJECTIF DE LA VENTILATION
C’est le deuxième point à savoir diluer et évacuer les gaz nocifs, qui est le plus
important et c’est l’aspect dilution qui détermine la quantité d’air nécessaire à faire circuler
dans la mine.
En effet l’air des mines est différent de l’air de surface du point de vue propriété physique et
composition chimique.
Cette composition se modifie par l’addition à l’air pendant sa circulation dans les
chantiers miniers, de différents gaz nuisibles dégagés par les roches, des gaz formés les tirs
des mines et des poussières. Ces modifications des conditions climatiques à la suite des
processus indiqués dépendront de la teneur en gaz du minerai et des roches dans lesquelles on
exécute les travaux, de la vitesse de circulation de l’air dans les ouvrages, de l’étendu de ces
dernières et de la capacité du minerai et des terrains à absorber l’oxygène et à s’oxyder.
II.3.1 DEBIT
Q = le débit en m3/s
II.3.2 RESEAU
Pour établir un schéma d’aérage (voir annexe), il faut affecter certaines galeries à la
circulation d’air pur et d’autres à la circulation d’air vicié. Un réseau sera distributeur s’il
transporte de l’air pur et il sera collecteur dans le cas contraire, c’est-à-dire s’il transporte de
l’armoirie vicié.
C’est la diminution de débit d’air d’une certaine valeur entre les deux extrémités d’un
circuit d’aérage considéré. Elle est due aux frottements de l’air contre les parois du circuit.
II.3.4 NŒUD
C’est un point commun à deux ou plusieurs galeries.
L’air des mines est souvent composé de plusieurs gaz dont les principaux sont :
l’oxygène (O2) : dont la teneur dans l’air de mine diminue à la suite de la respiration
des hommes, de la combustion des lampes, de la lente oxydation des matières
organiques et minérales et de la dilution de l’oxygène par les gaz de mine ;
le dioxyde de carbone (CO2) : il est produit par la respiration du personnel, les moteurs
des engins diesel, les tirs, l’oxydation lente du bois et du charbon, les feux et les
incendies ;
Le monoxyde de carbone (C0) : il se forme principalement au cours des incendies,
des explosions des grisous et de la poussière de charbon, et au cours des tirs de mines,
il est aussi produit par des moteurs des engins diesel ;
Hydrogène sulfuré (H2S) : sa présence dans les mines résulte du pourrissement des
matériaux en bois (bois de soutènement abandonnés) dans les vieux travaux et de
dégagement dans les chantiers à partir de charbon en place ou abattu ;
Les gaz nocifs rencontrés dans la mine souterraine de Kamoto (leurs noms, symboles
chimiques et teneurs limitées) sont les suivants :
NB : actuellement, seuls les deux gaz CO et NO 2 sont détectés dans la mine de Kamoto et les
autres gaz sont considérés à des teneurs négligents.
le CO : gaz incolore, inodore, sans saveur, non soluble dans l’eau. Il provoque
instantanément les maux de tête, le vertige, la perte de connaissance et la mort. Ce gaz
tue par asphyxie et intoxication de sang ;
NO + NO2 : ces gaz irritent les voies respiratoires, attaquent le sang, les poumons et
les muqueuses, ils causent la mort par effets à retardement.
GAZ IRRITANT
SO2 : ce gaz est soluble dans l’eau, il attaque particulièrement les muqueuses :
H-CHO : l’organisme en est extrêmement sensible même à des faibles teneurs,
l’odorat en décède très aisément, les yeux, le nez et les branches sont rapidement
irritées. Ces gaz sont classés parmi les substances cancérigènes ; ils sont solubles dans
l’eau.
GAZ INERTE
CO2 : ces gaz provoquent la mort par asphyxie en prenant à très haute teneur la place de
l’oxygène. A faible teneur, il se caractérise par une augmentation de la vitesse de respiration
et la fatigue.
II.5.1 VENTILATEUR
C’est un appareil qui déplace l’air d’un point proche à un point plus éloigné, autrement
dit c’est un appareil servant à créer une dépression d’un point faible à un point fort.
Il est composé de :
II.5.2.1 L’ANEMOMETRE
C’est un appareil de mesure de vitesse. Il détermine la vitesse de l’air dans une galerie.
Il est compose : du corps de l’anémomètre, les palettes de l’hélice, un quadrant gradué, une
grande aiguille (qui indique les unités en m/s ou m/min), d’une tige de fixation de
l’anémomètre, d’une petite aiguille (qui indique les dizaines) et un bouton de mise en marche
et retour à zéro.
II.5.2.2 VELOMETRE
La poire : c’est un dispositif en caoutchouc en forme de poire qui garde une quantité d’air ;
Le tube : c’est un objet contenant le produit chimique à l’intérieur duquel le passage de l’air
se trouvant dans la poire, fait sortir de la fumée froide.
II.5.2.4 LE BAROMETRE
C’est un appareil électronique qui sert à mesurer la pression absolue. Il est composé du
corps de l’appareil, d’un quadrant, d’un porte-batterie, d’un réglage de visualisation, d’un
bouton interrupteur quadrant et d’une vis de blocage interrupteur quadrant.
II.5.2.5 PSYCHROMETRE
II.5.2.6 DISTOMETRE
C’est un appareil qui sert à déterminer la teneur en gaz dans un chantier. Elle est
composée d’une chainette extérieure, d’une brise pointes du tube, d’une plaquette de
protection, d’une valve d’échappement, d’une tête de la pompe, d’un bouton en caoutchouc,
d’un tamis, d’une plaquette supérieure, de la tête de la pompe, d’une chainette intérieure et
d’un ressort.
C’est un appareil qui sert à déterminer la teneur de gaz enregistré en ppm (petite partie
par million dans une molécule d’air). Il est composé d’une couche préliminaire, d’une couche
graduée et d’une pointe du tube.
Une sonde de contrôle des gaz d’échappement du moteur qu’on place sur le tuyau
d’échappement ; sa conception est telle que le prélèvement de gaz se fait à une température
tolérable pour les tubes réactifs. Elle est composée d’un tube en acier, d’un refroidisseur, d’un
tube en caoutchouc et d’une attache.
II.6.1 INTRODUCTION
Soit par des conditions naturelles : dans ce cas on parle de l’aérage naturel ;
Soit par des conditions artificielles : dans ce cas on parle de l’aérage artificielle ou
mécanique par des ventilateurs.
P1 P2
A B
C D
Fig N°0
H X DT
h¿ 0 , 45 X
100
Pour cette raison, l’aérage naturel a des sens différents selon les jours chauds et les
jours froids. Pendant les jours froids, la circulation se fait de bas en haut et pendant les jours
chauds l’aérage est inversé.
h = R x Q2[mm CE]
Toutes les résistances que doit vaincre l’air au mouvement de son écoulement dans les
galeries minières et qui sont à la base des pertes des charges ou d’énergie ; c’est-à-dire une
dégradation de la pression peut être classée dans les catégories suivantes :
Le passage de l’air dans les galeries cause les frottements des molécules des fluides
entre elles et contre la paroi ; ce qui entraine une perte d’énergie ou perte de charges.
LP 2 ∂λ ∂λ
h= xV x avec K =
S 2ϑ 2ϑ
Où L : la longueur de la galerie
P : le périmètre
S : la section de la galerie
K : coefficient de résistance qui tient compte de la rugosité des parois, de la forme des
sections, des encombrements locaux des galeries.
Parlant de perte de charges locale, nous voyons les courbes, l’augmentation brusque
des sections, le rétrécissement des sections.
Ces pertes de charges locales sont généralement négligées dans les calculs en pratique à cause
du temps qu’exigerait les mesures nécessaires d’une part et d’autres part car les coefficients
intervenant dans les calculs sont approximativement connus.
En générale, comme l’ensemble des pertes des charges locales sont faibles environ
10% des pertes de charges continues ; on se limite à calculer ces dernières en adaptant un
choix judicieux du coefficient K.
2
V
h =ξ
2ϑ
Où ξ coefficient des pertes de charges qui dépend de l’obstacle ou de l’accident (coudes, …).
II.8.1 BUT
Les mesures d’aérage ont pour but de comparer la situation existante à la situation
désireuse. A la base des contrôles, sont les mesures des débits. Les éléments de base des
études d’aérage étant les résistances des réseaux, qu’il faut connaître ; leur détermination ne
peut être faite qu’à partir des valeurs des pertes de charges et de débit, c’est-à-dire par la
mesure d’une part des pressions et d’autre part des vitesses et des sections.
Le problème le plus complexe, c’est celui qui consiste à rechercher quelles sont les
modifications qu’il faut faire subir aux installations, soit pour adapter l’aérage à une nouvelle
situation de l’exploitation en posant des portes d’aérage, des barrages souples ou des
ventilateurs dans les chantiers.
Pour évaluer le débit, il faudra procéder à la mesure de vitesse et de la section dans des
tronçons rectilignes ne présentant pas d’obstacles
30
1 2 3 4 5 6
Fig. N°2
18
Ri . Ri +1 . S ¿10
∑ St =∑
2
i=1 2
Il existe plusieurs appareils pour mesurer la vitesse de l’air parmi lesquels on peut
citer :
L’anémomètre ;
Le velomètre ;
Le tube de pilot ;
Le catathermomètre ;
Et rarement le thermo anémomètre.
Nous ne décrirons ici que la méthode de mesure utilisée à Kamoto. En effet à Kamoto,
on utilise pour la méthode de mesure des vitesses : l’ANEMOMETRE à HELICE. On
dispose l’Anémomètre de façon que le courant d’air soit perpendiculaire au plan de rotation
de la roue. L’appareil est tenu à bras tendu et éventuellement à l’extrémité d’une tige.
Pour une bonne précision des mesures, l’operateur se tient loin de l’appareil pour ne pas créer
un tourbillon autour de celui-ci ; raison pour laquelle on utilise une longue perche vissée à
l’appareil.
Température sèche (ts) : qui est celle indiquée par le thermomètre ordinaire ;
Température humide (th) : qui est donnée par un thermomètre dont le réservoir est
entouré d’une mousseline mouillée à l’eau distillée (thermomètre d’Asman).
Vitesses admissibles
température sèche ; sa valeur indique la température la plus basse que l’on peut espérer
atteindre dans une ambiance par évaporation de l’eau.
En générale, le confort de l’ambiance dans les mines est caractérisé par cette
température humide.
Un autre facteur de climat est la vitesse de circulation de l’air. Pour un même ouvrage,
plus elle est grande, plus important est l’effet refroidissant qui y est dû. Cependant cette
vitesse sera limitée à 3-5m/s dans les bouveaux et chantiers d’exploitation car non seulement
des vitesses supérieures à ces valeurs engendrent une sensation désagréable au personnel ;
mais aussi elles peuvent provoquer des soulèvements de poussières et l’empêchement de leur
sédimentation.
III.1 INTRODUCTION
Dans ce chapitre, il sera question de calculer le besoin en air frais en fonction des
différentes activités qui se déroulent à la dite zone.
La quantité d’air fournie dans la mine doit permettre une meilleure ventilation afin de
permettre des bonnes conditions climatiques de travail. Plus il ya de dégagement de gaz, plus
il faut d’air frais pour diluer les gaz nocifs.
En générale, il faut envoyer dans une mine une quantité d’air telle que la teneur en
oxygène des chantiers en activité ne soit pas inférieure à 20%. Quand aux gaz nocifs, les
teneurs en CO2, CO et NOx ne doivent pas être supérieurs à 5000ppm, 35ppm, et 25ppm ;
respectivement pour le cas de Kamoto.
La quantité d’air qui doit être introduite dans une mine dépend de la nature de la mine.
Pour une mine grisouteuse, la quantité d’air est plus importante que pour les autres mines
métalliques. Pour les mines non grisouteuses comme celle de Kamoto, BOKY nous dit qu’il
est nécessaire d’avoir un débit d’air de 6m 3/s pour un homme et pour les mines grisouteuses,
la quantité d’air frais doit être doublée.
La quantité d’air frais nécessaire dans une mine se détermine d’après plusieurs critères
à savoir :
Nous aborderons cette étude en comparants les résultats des calculs suivant
l’application des normes existantes fournies par différents pays et nous adopterons chaque
fois les résultats découlant de la norme la plus sévère.
La puissance totale d’une flotte d’engins diesel peut être calculée par la formule :
n
P = ∑ MAD x Pi
i=1
Les normes proposées par TURGIS MINING CONSULANTS (normes sud africaines), se
fondent elles, sur le fait que, pour les mines fortement mécanisées, telle que la mine de
Kamoto, la condition globale d’air pour la mine est basée sur la taille de la flotte d’extraction
à moteur diesel fonctionnant sous terre. Ceci étant déterminé par le volume d’air au rapport de
puissance.
Eu regard au fait qu’il n’existe aucune norme internationale commune, pour ce rapport on a :
0,1m3/s/KW pour tous les véhicules comme prescrit dans la plus part des anciens pays
soviétiques ;
0,051m3/s/KW minimum, pour les véhicules principaux seulement (bennes et
chargeuses) au Canada ;
En Australie Occidentale : 0,031m3/s/KW.
Dans la pratique actuelle, on admit, après avoir passé tous les paires en revues, 0,075m 3/s/KW
avec un facteur d’utilisation spécifique. Le cas échéant pour les différents véhicules de mine.
Q = A.q.K (m3/min)
Avec :
q = débit d’air en fonction de la catégorie de la mine (m3/tonne extraite) ;
Les conditions d’exploitation à Kamoto sont semblables à celles des mines de
la république Sud africaine, d’où se référant à ces dernières, on prendra : q =
4m3/s/s/KT/mois ;
A = production mensuelle ou annuelle de la mine ;
K = coefficient des pertes de l’air circulant dans les mines.
TYPES D’EXPLOSIF ∝
AB
La norme russe donne : Q = 12,5.Z.
T
Avec
tonnage extrait par an x consommation spécifique d ' explosifs
A= en (Kg/poste) ;
nombre de postes par an
B = quantité des gaz nocifs conditionnels (volume de CO qui se forme au cours de
l’explosion de 1Kg d’explosifs ≈ 40 1/Kg ;
t = temps d’évacuation des fumées≈ 30min ;
Z = coefficient de sécurité 1,1 à 1,3.
7) Par analogie avec une exploitation existante où les conditions sont les mêmes
A
Q= Q (m3/min)
A0 0
Avec Q = débit à calculer ;
A = tonnage brut (minerai + stérile) à prévoir ;
A0 = tonnage brut assuré dans l’exploitation précédente ;
Q0 = débit fournit dans l’exploitation précédente.
Dans les lignes qui vont suivre, nous présenterons les calculs proprement-dit du débit
d’air en fonction des facteurs que nous venons de relever. Mais nous ne nous limiterons qu’au
calcul du débit en fonction des seuls paramètres de production c’est-à-dire en fonction :
Cette étude étant circonscrite dans la zone centre de la mine de Kamoto seulement.
Nous prendrons pour notre étude, en référence, les consommations qui auraient permis au
mois d’Août 2013, de réaliser dans la zone centre une production de 42,886 tonnes.
DEBIT EN m3/min
NOMBRE Normes Normes suisses Normes russes Normes
Normes
D’AGENTS françaises 1,5.N.4 6. N suédoises
1,6.N.4
1,3.N.3 1,6.N.4
40 156 240 240 256
256
Norme sévère
Q = A.q. (m3/min)
0ù TS : tonne sèche
AB
Q = 12,5.Z. (m3/min)
t
'
(tonnageextraitdelaconsommationsp é cifique d explosif )
A=
nombredeposteparmois
B = 40 L/Kg
n
P = ∑ MAD Pi
i=1
n : nombre d’engins ;
HD
MAD = x 100 (%)
HP
Tableau montrant les mises à disposition et les coefficients d’utilisation pratique des engins
Cette norme est intéressante car elle affecte un taux d’utilisation spécifique à chaque
type d’engins, en tenant compte de l’utilisation de la puissante diesel d’un engin à un autre.
Q = 4800.P.Cup.F m3/h
Pour aborder cette étude, nous avons prélevé les consommations horaires des bonnes
et des chargeuses dont la consommation mensuelle représente 80% de la consommation totale
du gasoil. Nous pourrons ainsi déterminer la consommation spécifique en fuel-oil.
La consommation totale en gasoil de la mine est de 172387 litres (pour le moi d’Août
2013). La consommation en gasoil par zone est environ 25%, soit 43097 litres par mois.
A partir des résultats obtenus, nous pouvons nous permettre de faire l’analyse
suivante :42886 tonnes ont exigé 36632,45 Kg de gasoil et un débit de 168,4251m3/s.
Q = 4800.P.Cup.F (m3/h)
3073 X 1000
P= = 4175,271 CV
736
36632, 45
Consommation spécifique : F = = 0,055 Kg/Cv/h
2261,728 X 290
Débit en m3/s
Critère du débit en fonction : Théorique Court terme Moyen terme
Du personnel 4,26
De la production 223,01 334,5 501,76
De la consommation en explosif 53,96 121,41 273,18
De la consommation
De la consommationenengasoil
gasoil 229,64
229,64
De la puissance développée 107,08
Eu égard aux différents critères évaluant le débit d’air requis en fonction des différents
paramètres de production, nous constatons que le critère qui tient compte de la consommation
en gasoil, est ici la plus sévère en exigeant 229,64m3/s.
Débit entrée d’air m3/s Débit sortie d’air m3/s Débit retour d’air m3/s
56 65 58
CONCLUSION PARTIELLE
D’après ce qui précède, nous constatons que la pollution de l’air est due beaucoup plus
par la consommation en gasoil et la production. Etant donné que le minage n’intervient que
d’une manière ponctuelle (30 minutes) et que pendant ce temps, les engins sont à l’arrêt, nous
considérons par la suite le débit d’air en fonction de la consommation en gasoil qui est de
229,64 m3/s ; car celle-ci tourne pendant tout le poste.
Etant donné que la mine connait un problème réel de fuite d’air, il faudra ajouter au
débit d’air calculé, celui des fuites, qui jusqu’alors ne sont pas encore maîtrisées.
Ainsi nous avons proposé au chapitre suivant le creusement des cheminées collectrices
d’air vicié pour améliorer la ventilation dans cette zone.
INTRODUCTION
Le puits IV va du niveau zéro (surface) jusqu’au niveau 207, qui est le niveau
collecteur principal de la mine. A partir du niveau 207, nous avons deux cheminées : les
cheminées TOGO à l’Est et 710 à l’Ouest qui est bouchée suite aux mauvais travaux de tir,
qui vont du niveau 207 jusqu’au niveau 425.
A partir du niveau 425 jusqu’au niveau 505, on a creusé deux cheminées : le 1162
Nord et le 1250 Nord, dont les têtes se situent respectivement au niveau recoupe 600 West et
au niveau 425 recoupe 400 West. Quant aux pieds de ces deux cheminées, ils sont situés au
niveau 505 CTI (chassage toit inférieur) tranche 9 et au niveau 505 drift 55 respectivement.
jusqu’au niveau 425 (niveau collecteur secondaire), d’où elles sont aspirées par le puits IV
vers le niveau 207 via la cheminée TOGO à l’Est.
Signalons que toutes ces cheminées constituent les retours d’air de la zone centre.
Quant aux entrées d’air, l’air frais entre dans la zone centre par les inclinés 5 et 6 jusqu’au
niveau 403. A partir du niveau 403 l’air emprunte les inclinés 13 et 14 jusqu’au niveau 430.
Du niveau 430, l’air prend les inclinés SAMBUKA et MOSKO jusqu’au niveau 460.
A partir du niveau 460 l’air emprunte encore les inclinés 13 et 14 jusqu’au niveau 475 ou on a
le chassage Ouest qui alimente la zone 1, la zone 5 et le CAF 6.
L’air frais entre aussi à partir des puits 1, 2, 3 par 465 bouveau Nord vers les inclinés
KOUMAL et le niveau 425/430 via les inclinés 5 et 6 (voir plan de ventilation de la mine
souterraine de Kamoto).
La zone centre de la mine de Kamoto se trouve au niveau 505. Cette zone se trouve
dans la partie plateure du gisement de Kamoto principal. (Voir fig. N° )
D’une manière générale, le gisement est horizontal ou subhorizontal dans cette partie,
d’où l’utilisation des ROOMS AND PILLARS (RAP), comme méthode d’exploitation. Il part
vers l’Ouest jusqu’à 8,9° dans la partie Ouest, dépassant même les 20° à l’extrémité Ouest.
Cheminée 1250 Nord : de diamètre 1,8m, elle est localisée comme suite :
Entrée d’air
L’entrée d’air dans la zone centre se fait à travers le drift 53 qui, dans le prolongement
de l’accès 18, reçoit une partie de l’air venant des puits d’entré d’air par KOUMAL et
une autre venant des inclinés 13 et 14 par MOTSKO et SAMBUKA ;
Retour d’air
Le retour d’air dans la zone centre se fait vers la repente 1 par le drift 55 suite à une
dépression créée par le ventilateur situé à la tête de la cheminée 1250 Nord. Au mois
d’Aout, le débit d’air dans la zone centre de la mine de Kamoto était de 56 et 58m 3/s
respectivement à l’entrée et à la sortie. Dans la suite de ce travail, nous allons prouver
que cette quantité d’air est insuffisante pour cette zone.
Outre le ventilateur de la cheminer 1250 Nord, on trouve dans la zone centre des
ventilateurs secondaires ou des chantiers.
Nous ne nous limiterons ici qu’aux débits enregistrés au cours du mois d’Aout 2013.
Ces débits s’obtiennent après mesure des vitesses d’écoulement (à l’aide d’un anémomètre)
en des points bien spécifiques (station des mesures) de la zone où les sections des galeries
sont connues avec exactitude. Ce qui permet de calculer les débits par la rotation :
Q=VxS
Ainsi nous devons renforcer le tirage dans cette zone par le creusement de deux
cheminées supplémentaires de retour d’air partant du niveau collecteur secondaire (niveau
425) vers le niveau 505/zone 5 précisément dans la ressentes 1/drifts 53 en remplacement de
la cheminée 710 qui est bouchée suite au mauvais travaux de minage.
Ensuite nous devons placer une porte coulissante dans le RAX/D 51 afin d’empêcher les
fuites de l’air.
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
Pour ce faire, cette étude s’est articulée autour de l’évaluation des besoins de
ventilation en fonction de la planification de production de la mine. Il a été question d’évaluer
la capacité de la ventilation secondaire de la zone centre en fonction d’une prévision de
production et d’étudier les possibilités de son amélioration. La capacité de la ventilation
actuelle de la zone centre telle que déterminée par la campagne de mesurage de débits
effectués dans le réseau de ventilation est de 56m3/s.
Il convient de noter les conclusions de notre étude, non pas la prétention de résoudre
dans leur immense complexité, les problèmes mais d’apporter une modeste contribution à
l’amélioration des principaux problèmes.
BIBLIOGRAPHIE
I. NOTES DE COURS
NGOIE NSENGA : Aérage des mines, université de Mbuji-Mayi ; 1997-1998 ;
MBUYA KASHINKISHI : Méthodes d’exploitation des mines souterraines, centre
universitaire de Kolwezi 2009-2010 ;
KABANG Daniel : cours de ventilation et exhaure, formation Kamoto.
II. OUVRAGES
B. BOKY : exploitation des mines ; éd. MIR MOSCOU 1968 ;
ABC SCHAUENBURS : ventilation disning à mine auxiliary, ventilation
system ;
CONCLUSION GENERALE......................................................................................................................52
BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................................................................53