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Liste des figures

Figure 1: cassitérite, minerai de l'étain (Source : Google)...............................................................3

Figure 2: les richesses minérales de la République démocratique du Congo (Source : ILUNGA


YANO Yannick, Cours d’introduction à l’exploitation des mines, p3, Université de KOLWEZI,
2019-2020)........................................................................................................................................3

Figure 3 : exploitation minière artisanale dans l'est de la RDC (source : louis CYUZUZO,
l'exploitation minière à l'est de la république démocratique du Congo (RDC): réflexions sur les
enjeux économiques, politiques et environnementaux d'une enquête ethnographique, Université de
Manchester, 2020)............................................................................................................................6

Figure 4: entrée mine ALPHAMIN (Source : Google).....................................................................6

Figure 5: intérieur de la mine souterraine ALPHAMIN (Source : Google)......................................7

Figure 6: vue aérienne de la mine ALPHAMIN (Source Google).....................................................8

Figure 7: vue aérienne de la mine ALPHAMIN (Source Google).....................................................8

Figure 8: minéralisation de la mine de Bisie (Source: ALPHAMIN, Rupture dans la continuité,


Rapport, 2017)..................................................................................................................................9

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Liste des tableaux
Tableau 1: production minière mondiale de l'étain (Source : USGS)..............................................9

Tableau 2: production mondiale métallurgiques de l'étain (source : lelementarium.fr)..................10

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SUBSTANCES MINERALES DU CONGO

L
es minérales du Congo sont nombreuses. Ces substances sont regroupées par
régions géographiques : le diamant au Kasaï, l’étain et l’or au Kivu, au Katanga et
dans la province orientale, le cuivre et les métaux associés au Katanga. On pourra
aussi citer le pétrole au Bas-Congo. Elles ont une histoire commune liée à la colonisation. La
production est essentiellement exploitée vers la Belgique. Toutes les voies de communication
ont été construites pour l’exploitation. Les voies intérieures sont reliées aux grandes voies qui
aboutissent aux grands ports maritimes (BANANA, LOBITO, BEÏRA). Seul le cuivre est
standardisé. Toutes les autres substances sont vendues sans commodité. En général, ces
substances ont une même géologie. Hormis le diamant qui est à la lisière de la cuvette
centrale, toutes les autres substances se trouvent dans les vieux socles qui entourent la cuvette.

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L‘ETAIN

Figure 1: cassitérite, minerai de l'étain (Source : Google)

L’étain est contenu dans le minerai de cassitérite dont les gisements s’étendent depuis le
Katanga jusqu’au Kivu (Kibarien). Ce minerai stannifère peut être rencontré à l’état natif ce
qui est un cas rare ou être accompagné aussi des minerais de l’or, du tantale, du niobium, du
tungstène. Un fort jet d’eau sort à l’abattage du minerai. Après avoir subi divers traitements,
les concentrés stannifères sont expédiés à la fonderie électrique qui produit un métal presque
pur. Depuis quelques temps, la SIMETAIN de MANONO est tombée en faillite. Quand elle
produisait, tout était exporté.

Figure 2: les richesses minérales de la République démocratique du Congo (Source :


ILUNGA YANO Yannick, Cours d’introduction à l’exploitation des mines, p3, Université
de KOLWEZI, 2019-2020)
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a. Identification de l’étain
 Masse atomique : 118,71 uma
 Formule : Sn
 Couleur : blanc d’étain, blanc argenté à blanc grisâtre, gris à noir (surface oxydée)
 Classe cristalline et groupe d’espace : ditétragonale et dipyramidale, quadratique
pseudo-orthorhombique
 Système cristallin : tétragonal
 Réseau de bravais : tétragonal : a=5,831 Å ; c=3,182 Å ; z=4 ; V=108,19 Å3
 Densité : 7,29
 Cassure : esquilleuse, irrégulière (brillant sur cassure fraiche)
 Habitus : grains fins, petits agrégats et pépites centimétriques, rarement en grains
(associés ou non à l’or) roulés le plus souvent millimétriques
 Echelle de Mohs : 1,5 à 2
 Eclat : métal
 Eclat poli : réflectance importante, de 76 et 85% pour la lumière naturelle du
violet au rouge
b. Propriétés de l’étain
- Propriétés optiques
 Fluorescence ultraviolet : non fluorescent
 Transparence : opaque
- Propriétés chimiques
 Numéro atomique : 50
 Masse volumique : 7,29 g.cm-3
 Température de fusion : 231,96°C
 Température d’ébullition : 2270°C
 Solubilité : insoluble dans l’eau, attaqué par le HNO3
 Configuration électronique
 Comportement chimique : très malléable, accélérée par la chaleur
- Propriétés physique
 Magnétisme : non magnétique.
c. Histoire

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C’est en 1910 que la cassitérite fut découverte par CFL (Société Congolaise de chemin de fer
de grands lacs) dans la région de Kivu, en République démocratique du Congo, alors que la
société construisait la ligne ferroviaire KINDU-KONGOLO.
La première production de l’tain fut en 1918 au Katanga, après la création de la Fondation de
l'Union Minière en 1906. Depuis l’origine le volume de la production au Katanga était de
17 000 tonnes.
d. Bassins stannifères
Dans notre pays, les principales régions d’exploitation de la cassitérite se situent dans de
nombreuses régions dans l’Est de la République démocratique du Congo (voir la zone en bleu
sur la carte de la figure 2), dans les provinces de Nord KIVU, Sud KIVU, KATANGA et
MANIEMA.

e. Géologie locale et minéralisation


1°) Géologie
Le minéral d'étain, la cassitérite (oxyde d'étain SnO2), provient de gîtes primaires d'origine
filonienne. La partie supérieure de ces filons, en général la plus minéralisée, a subi, au cours
de millénaires, l'effet de l'érosion qui a donné naissance à des éluvions, débris de filons et de
terrain encaissant restés pratiquement sur place, à flanc de coteau. Ces éluvions, à leur tour, se
sont en partie décomposées et ont été entraînées, par les ruissellements superficiels, vers les
vallées où elles se. Sont déposées, sous forme d'alluvions, recouvertes par la suite de dépôts
stériles. Le terrain de soubassement appartenant à l’unité tectostratigraphique de la ceinture du
précambrien inférieur et moyen (1 300 à 2 500 millions d’années) dont les sédiments se sont
déposés dans des zones mobiles méridiennes situées sur les bordures Est et Ouest du craton et
dans des fossés intracratoniques transverses.
2°) Minéralisation
La minéralisation en République démocratique du Congo est liée à l’environnement
géologique. C’est ainsi qu’on trouve le groupe de l’Etain (Etain, Wolframite, Colomba-
tantalite, Béryl, Monazite). Cette minéralisation se localise dans la partie dans la partie
Orientale du Congo, formant ainsi une ceinture de plus de 700 km. Les différents gisements
du groupe de l’étain sont caractérisés par leur situation dans la zonéographie des pegmatites et
leurs environnements lithologiques et structuraux.
f. Exploitation
1°) Exploitation artisanale

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Cette exploitation est faite par des creuseurs, comme leur nom l’indique. Ces derniers sont
chargés de creuser pour extraire les minerais de la mine. Ils travaillent principalement à mains
nues et avec des outils rudimentaires.
A la recherche de morceaux de minerai, ils nettoyent au bord des cours d’eau ce qui a été
extrait des mines et effectuent un premier tri.

Figure 3 : exploitation minière artisanale dans l'est de la RDC (source : louis CYUZUZO,
l'exploitation minière à l'est de la république démocratique du Congo (RDC): réflexions
sur les enjeux économiques, politiques et environnementaux d'une enquête
ethnographique, Université de Manchester, 2020)

2°) Exploitation industrielle


a. Extraction de l'étain.
Au Congo Belge
L'extraction de l'étain, à part quelques exceptions, s'était cantonnée dans l'exploitation des
gîtes alluvionnaires et éluvionnaires. Au surplus, jusque peu avant la guerre, l'exploitation se
contentait de méthodes manuelles rudimentaires : excavation au pic et à la pelle, transport par
brouette ou decauville, récupération de la cassitérite dans des « sluices », longs couloirs en
bois, inclinés, où le minerai est entraîné par un violent courant d'eau, et dont le fond est garni
de « rifles », qui, formant seuil, récoltent la cassitérite qui se dépose la première, à cause de
son poids élevé. Cette technique rudimentaire est condamnée à disparaître, sauf dans les gîtes
isolés et de peu d'importance ; elle exige une main-d’œuvre importante et laisse se perdre une
fraction non négligeable de la portion fine des valeurs minérales.

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Vers 1938, et surtout pendant la guerre et depuis, l'exploitation de l'étain, sous peine de
devenir impossible faute de main-d’œuvre, ou non rentable, est entrée dans la voie de la
mécanisation. L'enlèvement des stériles et l'extraction du gravier stannifère se font au moyen
d'engins mécaniques (pelles électriques ou Diesel) ou par hydraulic mining, la méthode
choisie dépendant en grande partie des conditions topographiques ou des disponibilités en
eau.
Le transport utilise le convoyeur à courroie ou la pompe à gravier. La récupération de la
cassitérite se fait dans une série de machines appropriées. La mécanisation intégrale ou
même partielle a eu des conséquences d'une importance exceptionnelle pour l'économie de
l'industrie minière de l'étain :
 Réduction considérable des effectifs nécessaires ;
 Possibilité de traiter des cubes constamment accrus, sans augmentation, d'ailleurs
impossible, des effectifs ;
 Réduction du prix de revient du m 3 excavé, donc en fin de compte de la cassitérite, et
meilleure récupération de cette dernière, avec, comme conséquence d'une importance
capitale, un abaissement notable de la teneur limite payante, d'où augmentation des
réserves économiquement exploitables, c'est-à-dire meilleure valorisation des
ressources de la Colonie. Alors qu'avant la guerre on ne traitait guère, sauf exception,
que des graviers à 1,5 à 2 kg de cassitérite par m 3, on est descendu progressivement à
1 kg, pour atteindre de 300 à 500 grammes et même 150 grammes.
Si la mécanisation exige d'importantes mises de fonds, elle comporte donc une contrepartie,
faute de laquelle beaucoup d'exploitations seraient finalement devenues in viables. Aussi,
presque toutes les exploitations du Maniema, du Kivu et du Ruanda-Urundi se sont-elles
résolument engagées dans cette voie (Symétain, Minière des Grands Lacs, etc.). Dans ce qui
suit, nous nous bornerons à décrire une exploitation conduite sur le mode esquissé ci-avant, et
appliquant, plus particulièrement, les méthodes hydrauliques d'abattage et de transport.
 Enlèvement du stérile : Le recouvrement stérile est attaqué par des monitors à 6/8 kg
de pression, le terrain désagrégé s'écoulant par des rigoles à forte pente vers le dépôt.
 Abattage du gravier  : Par la même méthode, le produit étant recueilli dans une fosse
où plonge le tuyau d'aspiration d'une pompe à gravier, du type centrifuge,
spécialement conçue pour des pulpes contenant des éléments d'une certaine grosseur.
Cette pompe refoule le minerai en tête d'une laverie où le stérile sera progressivement
éliminé.

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 Laverie.
Grille fixe écartant les gros cailloux stériles ;
Classificateurs du type sluice, classant les matériaux en différentes grosseurs, en vue
de les alimenter par la suite au type correspondant de machine de concentration.
Bacs à piston, qui rejettent une partie du stérile et desquels on soutire un concentré
traité ensuite dans des bacs à pulsation, opérant suivant un principe analogue.
Le produit de ces machines est de la cassitérite finie, le rejet contenant encore la
cassitérite très fine et ses accompagnateurs, s'il y en a : wolfram, tantalo-columbite.
Ce rejet passe sur des tables à secousses.
Tables à secousses ; les matières lourdes y sont retenues par les rifles, et cheminent
le long de ceux-ci, pour être recueillies dans une goulotte, en plusieurs catégories de
teneur si on le désire. La boue stérile passe au-dessus des rifles et est évacuée. Le
produit utile est de la cassitérite à peu près pure, mélangée, le cas échéant, à de la
wolframite et de la tantalo-columbite. La séparation ne se fait pas toujours en
Afrique, mais dans la plupart des cas à Hoboken où la cassitérite, avant fusion, passe
dans des séparateurs magnétiques.
Séparateurs magnétiques puissants et sélectifs : arrivent à séparer des matières
minérales intimement mélangées.

A part l'exception de la GEOMINES à Manono, les opérations se bornent en Afrique au stade


de la cassitérite, qui est, soit envoyée à Hoboken pour extraction de l'étain, soit vendue telle
quelle aux États-Unis. Elle a, en général, une teneur de 70 à 76 % d'étain, le minéral pur
titrant 78,8 %.
La cassitérite est finement disséminée dans une roche mère de nature granitique, dont la partie
supérieure, fortement altérée, peut être extraite en grand à la pelle électrique. Des éluvions de
cette roche ont été traitées de 1919 à 1932 par les procédés manuels rudimentaires ; la roche
altérée restée en place fut attaquée, à partir de 1933, par des moyens puissants : pelles
électriques, transporteurs à courroie, grosses unités de traitement comportant des machines du
genre de celles qui ont été décrites plus haut, et conduisant à une cassitérite à d'étain. Mais la
GEOMINES fit un pas de plus. Sa mécanisation l'avait amenée à construire une centrale
hydroélectrique (à Piana sur la Luvua, à 90 km de Manono), dont la capacité comportait un
excédent, qu'elle décida d'utiliser pour fondre sa propre cassitérite. Elle installa deux fours
électriques de 1.000 kW (1934 et 1939) qui, notamment, marchèrent à pleine capacité durant
la guerre et traitèrent aussi la cassitérite provenant d'autres exploitations congolaises.
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Les réserves de roche-mère altérée et facilement traitable n'étant pas inépuisables, la
GEOMINES a commencé à traiter la roche dure non altérée, à moindre teneur, dans laquelle
la cassitérite est très finement disséminée. Cette exploitation a comporté d'importantes
installations pour l'extraction et le transport de la roche, et pour son traitement qui se fait dans
une grande usine comportant des broyeurs et des moulins puissants, puis des machines de
récupération de types appropriés à la finesse de la cassitérite.
Les minerais de Manono contiennent une proportion notable de tantalo-columbite, ainsi que
du spodumène (minerai de lithium) dont la valorisation est à l'étude.
Actuellement
L’exploitation de la cassitérite est plus observée à l’Est de la République Démocratique du
Congo. Cette dernière est faite par la société ALPHAMIN RESOURCES qui exploite le
gisement de Bisie, situé dans le territoire de Walikale dans la province du Nord Kivu de la
RDC.

Figure 4: entrée mine ALPHAMIN (Source : Google)


Bisie est le plus grands gisement d’étain au monde et figure parmi les projets les plus avancés
en cours d’élaboration, ce qui lui confère d’importants avantages. Les estimations des
ressources minérales ont été de nouveau mises à jour en mai 2016. L'estimation des
ressources minérales contient 19 600 tonnes d'étain dans les ressources minérales mesurées,
188 400 tonnes d'étain de la ressource minérale indiquée et 22 800 tonnes d'étain des testeurs
minéraux inférés déclarés à 0,5% Hors classe

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L'achèvement de l'étude de faisabilité 2016 pour le projet a été une étape importante pour
démontrer sa solidité et pour le faire progresser vers l'exécution et la production.
1. Méthode d’exploitation
Bara Consulting a réalisé l'étude minière et a recommandé que l'exploitation de la ressource
minérale à Bisie soit réalisée par des méthodes d'extraction mécanique souterraines. Ils
envisagent une méthode d'exploitation minière à la sous-couche (SLC) pour retirer le
gisement en retraite des limites sud et nord de la minéralisation vers la rampe centralisée de
camionnage.

Figure 5: intérieur de la mine souterraine ALPHAMIN (Source : Google)


Le minerai soufflé sera chargé par une capacité de 14 tonnes, des pneus en caoutchouc, des
déchargeurs de charge, déversés dans des camions à benne articulée de 40 tonnes et
transportés à la surface où il sera stocké avant la transformation pour la récupération de
l'étain.

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Figure 6: vue aérienne de la mine ALPHAMIN (Source Google)

Figure 7: vue aérienne de la mine ALPHAMIN (Source Google)


L'exploitation minière est prévue à raison de 360 000 tonnes par an. L'accès au gisement se
fera par une rampe de camionnage située à 20 m sous le gisement. La rampe de camionnage a
été conçue comme une excavation de 5mH x 5mW et sera développée à une inclinaison de 9
degrés au-dessous de l'horizontale. La rampe de camionnage servira d'entrée principale pour
la mine. Les sous-niveaux sont espacés de 20 m l'un de l'autre verticalement et des

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augmentations de service seront développées entre les sous-niveaux pour l'installation de
services miniers et une voie de sortie d'urgence en cas d'effondrement ou de blocage dans la
rampe de camionnage.
Le service soulève également servir de voie aérienne de retour pour la mine. L'eau sera
recueillie dans la face minière et pompée à un système de barrage en cascade à chaque niveau.
L'eau sera pompée de la mine à un barrage de surface.

Figure 8: minéralisation de la mine de Bisie (Source: ALPHAMIN, Rupture dans la


continuité, Rapport, 2017)

La minéralisation de l'étain à Bisie est également unique en raison de son abondance de


boiseries que l'on pense être le résultat d'une stratification de composition due aux variations
de la teneur en fer dans les nervures de cassitérite. Une étude de faisabilité mise à jour en mai
2016 a annoncé des réserves minérales probables de 3,52 Mt à 4,34% d'étain contenant 152
800 tonnes d'étain (1,8% de teneur en étain). On estime que 9 900 tonnes d'étain en concentré
seront produites annuellement, ce qui donne une MCO de 12 ans.
Les principaux pays production minière mondiale

Tableau 1: production minière mondiale de l'étain (Source : USGS)


Pays Production en tonnes
Chine 85 000
Indonésie 54 000
Birmanie 18 500
Pérou 18 500 23 000
Bolivie 17 000 17 000

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Brésil 17 000
RDC 10 000
Nigeria 7 500
Australie 7 000
Vietnam 4 500

Figure 9: extraction de l’étain. Exemple d'exploitation entièrement mécanisée

3. Traitement métallurgique
Le concentrée de dioxyde d’étain est réduit en étain qui est ensuite raffiné.

Réduction : par pyrométallurgie en présence de carbone et de la chaux qui sert de fondant,


dans des fours réverbères (les plus utilisés) ou des fours électriques. Dans les fours réverbères,

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la réduction vers 1300-1400°C dure environ 15 heures. La plupart des impuretés se retrouvent
dans les scories l’étain brut est coulé en brames.

SnO2 + C = Sn + CO2

Raffinage : il se fait selon diverses méthodes.

 Par chauffage à 300°C dans des creusets en fonte et insufflation d’air comprimé
ou de vapeur d’eau.
 Par liquation : l’étain qui fond à 232°C est placé sur la sole inclinée d’un four
réverbère chauffé à une température légèrement supérieure à 232°C l’étain fond et
coule en se débarrassant des impuretés non fusibles.

Tableau 2: production mondiale métallurgiques de l'étain (source  : lelementarium.fr)


Pays Production en tonnes
Chine 177 700
Indonésie 81 400
Malaisie 27 200
Brésil 18 400
Pérou 18 300
Bolivie 15 600
Thaïlande 10 900
Belgique 9 300

4 Production
Depuis 2020 la production de l’étain en République démocratique du Congo est confiée à la
Société ALPHAMIN RESSOURCES, Signalons que nombre des mines conviennent
uniquement à une exploitation artisanale. Les statistiques de production sont difficiles à
établir.
Au milieu des années 1940, la RDC était le deuxième plus grand producteur au monde d’étain
après la Bolivie. Jusqu’au milieu des années 1990, dans la RDC post-coloniale, les opérations
minières se concentraient sur l’exploitation de la cassitérite dans l’Est du pays. ITRI
(première source d’informations sur l’étain : la spécialité, l’usage, les informations sur le
marché) estime que la production annuelle à cette époque était d’environ 17 000 tonnes par
an.

5 Le marché
La totalité de la production est exportée.

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6 Utilisation
Le principal emploi de l'étain est l'étamage des autres métaux communs et, plus
particulièrement, du fer ou de l'acier (fabrication du fer-blanc utilisé pour les boîtes de
conserves) et pour la préparation d'alliages de cuivre (bronzes). A l'état pur ou allié, il sert
également à fabriquer des appareils et tuyauteries (emballages) pour les industries
alimentaires, des articles de ménage (la vaisselle de table, les pots, plateaux, gobelets,
cruchons, têtes de siphons, les couvercles pour verres et cruches à bière), des équipements
informatiques dans les circuits électroniques, des chapiteaux d'alambics, des anodes utilisées
en galvanoplastie, des appareils de réfrigération, des bacs industriels, des baguettes, fils, par
exemple pour la soudure, des articles d'ornementation ou de table (poterie d'étain), des jouets,
des tuyaux d'orgues, par exemple. Il est également utilisé sous forme de tubes souples ou de
feuilles minces.
Les principaux alliages d'étain sont les suivants :
1) Alliages étain-plomb, utilisés spécialement pour la brasure (soudures à base
d'étain), la fabrication de poterie d'étain, de jouets ou de mesures de capacité pour
liquides. Cet alliage sert également à la fabrication du matériel de plomberie (robinets,
tuyaux, gouttières, etc.)
2) Alliages étain-antimoine, avec addition de cuivre en général (métal anglais ou
métal Britannia notamment), employés surtout pour la fabrication de vaisselle de
table ou parfois aussi de coussinets de roulement.
3) Alliages étain-plomb-antimoine, parfois avec addition de cuivre (antifrictions à
base d'étain), utilisés surtout pour l'obtention de pièces moulées ou coulées sous
pression et notamment de coussinets de roulement ou comme bourrages.
4) Alliages étain-cadmium et étain-zinc-cadmium, utilisés comme métaux
antifrictions.

Figure 10:
TRAVAIL tuyauxDE
PRATIQUE enGEOLOGIE
bronze (alliage
APPLIQUEE
PAR TSHIMANGAEtain-Cuivre
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MINES
Figure 11: tôle en Etain

Figure 12: matériels de ménage en Etain Figure 13: Etain pour le soudage des
appareil électronique

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GEOMINES

ALPHAMIN

WALIKALE

BISIE

MANONO

BRITANIA

PRECAMBRIEN

FILON

GRABEN

RIFLES

SLUICES

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