Vous êtes sur la page 1sur 8

COMMENT LES RESSOURCES MINIERES SONT-ELLES EXPLOITEES EN

COTE D’IVOIRE ?

La découverte de profonds trous sur la route du champ, permet de constater que les
ressources minières sont exploitées en Côte d’Ivoire.
On suppose que :
-les ressources minières sont exploitées après prospection.
-les ressources minières sont exploitées par extraction.

I- Les ressources minières sont-elles exploitées après prospection ?

1-Présentation de texte (voir texte 1 annexe)

Le texte est relatif aux prospections minières.

2-Résultats

Il existe 2 types de méthodes de prospections minières qui sont la méthode directe et


la méthode indirecte.

3-Analyse

Les méthodes directes :

*La prospection alluvionnaire utilise la technique de la « batée » pour


rechercher des minéraux dans les sédiments des cours d’eau (marigots, rivières…).

La batée se fait à l’aide d’un récipient pour laver les limons, les sables ou les graviers
en vue de séparer les minéraux en fonction de leur densité. Cette technique est facile
rapide et rentable.

*La prospection géochimique permet de déterminer la concentration


minérale de diverses formations (sols, alluvions et roches) : après leur prélèvement,
les échantillons de matériaux sont désagrégés et séchés puis passés au tamis fin. Seul
le sous tamis est conservé et analysé. Pour l’or par exemple, l’attaque se fait par l’eau
chlorée et le dosage par la rhodamine. Cette méthode permet le tracé de courbes
isoteneurs et la détermination d’anomalies.
*La prospection géologique consiste à examiner d’éventuelles
minéralisations observables sur les affleurements, au cours des levées géologiques.

Elle se fait en plusieurs étapes :

-Prélèvement (échantillonnage des) des matériaux.


-Analyse des échantillons et pour l’identification de leurs propriétés.
-Détermination du type roche encaissante.

Les méthodes indirectes existent sous plusieurs formes dont les plus importants sont :

*La méthode électrique permet de déterminer la conductivité et la résistance


des roches et de tracer des contours isovaleurs pour la même résistivité (exp uranium)

*la méthode magnétique analyse les anomalies du champ magnétique


(modification du champ magnétique terrestre) dues à la présence de concentrations
ferromagnétiques et permet d’établir des cartes des intensités magnétiques ( ex : fer,
nikel..) ;

*la méthode radiométrique permet de déterminer la radioactivité des


affleurements grâce à un scintillomètre ou un compteur Geiger.

Interprétation

Les méthodes directes permettent une analyse d’échantillons de matériaux


susceptibles d’héberger les minéraux (métaux) ou de rechercher les minéraux sur
place.

Les méthodes indirectes, correspondent à l’étude des propriétés physiques ou


mécaniques des roches.

Les techniques de prospection fournies par les 2 méthodes permettent de déterminer la


nature et la teneur du gisement, de même que ses caractéristiques géologiques et
géométriques.

4-Conclusion

Les ressources minières sont effectivement exploitées après une prospection pour les
identifier et localiser.

II- Les ressources minières sont-elles exploitées par extraction ?

1-Observation (figure 1 à 5 annexe)

Observons des documents relatifs à l’extraction des ressources minières.


2- Résultat

Les documents montrent les différentes méthodes d’exploitation des ressources


minières qui sont l’exploitation à ciel ouvert et l’exploitation souterraine.

3-Analyse

L’exploitation à ciel ouvert (figures 3 ; 4 et 5 annexe) consiste à mettre à nu la zone


« minéralisée » en enlevant la couche de terrain (mort terrain) la recouvrant : c’est la
découverture. Cette étape est suivie de l’extraction du minerai.

Elle consiste aussi à l’extraction alluvionnaire se faisant par la batée.

Cette méthode concerne :

* les gisements affleurant en surface ou à faible profondeur ;

* les gisements stratiforme ;

* les gisements métallifères.

L’exploitation souterraine (figure 1 et 2 annexe) consiste à pénétrer dans la zone


minéralisée au moyen de voies d’accès appelées galeries creusées à partir de la
surface. L’extraction du minerai se fait en profondeur.

4-Interprétation

Le principe général de l’exploitation des ressources minières est de soustraire une


grande masse de structure géologique de leur environnement initial.

Cette déstructuration des masses géologiques s’accompagne :

− De la déforestation et la désertification ;
− De la destruction de la couche d’ozone ;
− De l’émission de gaz toxiques ; et de gaz à effet de serre (réchauffement
climatique)
− De la dégradation des sols ;
− De la pollution des cours d’eau ;
− De maladies dans la population ;
− du banditisme ;
− de la pauvreté.

Ce sont les conséquences de l’exploitation des ressources minière (texte 3 annexe).


Toute fois l’exploitation des ressources minières a plusieurs impacts positifs sur
l’économie générale du pays, dont (voir texte 3 annexe):

− La création d’emplois
− L’amélioration de la qualité de vie de la population.
− La rentabilité (entrée de devises dans les caisses de l’état)

5-Conclusion

Les ressources minières sont effectivement exploitées par extraction.

CONCLUSION GÉNÉRALE

L’exploitation des ressources minières exige une prospection qui permet d’extraire
avec précision le minerai.
Texte 1
La prospection minière se fait suivant deux méthodes : les méthodes directes et les méthodes
indirectes.
➢ LES METHODES DIRECTES : regroupent la prospection géologique, la prospection
alluvionnaire et la prospection géochimique.
• La prospection géologique consiste à examiner d’éventuelles minéralisations
observables sur les affleurements, au cours des levées géologiques :
-prélever des échantillons ( à l’aide de marteaux) ;
-analyser les échantillons et identifier leur propriétés ;
-déterminer le type de roche encaissante ;
• La prospection alluvionnaire est la méthode facile et rapide qui donne de bons
résultats. Elle consiste à rechercher les minéraux dans les sédiments des cours
d’eaux, par la technique de la "batée".
• La prospection géochimique : on échantillonne les matériaux (eaux, roches, sols,
végétaux…) afin de déterminer la concentration des minéraux. Cette détermination se
fait par :
- la préparation des échantillons (les échantillons sont désagrégés et séchés puis passés
au tamis fin, seul le sous tamis est conservé) ;
-l’analyse des échantillons qui se fait par des techniques de dosages appropriés à
chaque minéral.
Ainsi pour l’or on procède par une attaque par l’eau chlorée suivie d’un dosage par la
rhodamine.
➢ LES METHODES INDIRECTES (= PROSPECTION GEOPHYSIQUE) comportent la
méthode magnétique et la méthode électrique, la méthode radiométrique… Ces méthodes
se distinguent les unes des autres par les moyens mis en œuvre, et le degré de précision.
• Dans le cas de la méthode électrique, on utilise des appareils de mesure pour
déterminer la valeur de résistivité et de conductivité des minéraux.
• La méthode magnétique est basée sur le magnétisme des minéraux et est utilisée pour
établir des cartes.
• La méthode radiométrique utilise un scintillomètre ou un compteur Geiger sur un
certain nombre d’itinéraires permettant de déterminer la radioactivité de chaque
affleurement.

Extrait de Géologie structurale, minière et énergétique de Côte d’Ivoire. PARMEN, novembre 1999, P.55-56 et
adapté.

Texte 2 : Impact du secteur minier sur l’économie nationale


Production consolidée :
- Or : 25 tonnes en 2016, contre 14,28 tonnes en 2013
- Manganèse : 247 000 tonnes en 2016 contre 110 000 tonnes en 2012
- Contribution à l’économie nationale directe
- Chiffre d’affaires des exportations : +/- 490 000 000 000 FCFA
- Sociale directe*: +/- 9000 emplois
- A l’horizon 2020,
- 5% du PIB avec l’ouverture de quatre nouvelles mines d’or
- Plus de 30 000 emplois directs avec la rationalisation de l’artisanat minier
Source : http://www.cires-
ci.com/pdf/CIRES_FORUM/Pr%C3%A9sentations%20Grow%20Policy%20Forum/Panel%202/2017_Pr%C3%A9sentation%20GPMCI_RSE&W
IM.pdf
Texte 3
« La Côte d’Ivoire dispose d’importantes ressources minérales dont l’or, le diamant, le
cuivre, le cobalt, le coltan, le fer, le manganèse. Cependant, ce secteur est négativement
impacté par plusieurs activités illicites d’exploitation et de pratiques portant atteinte à
l’environnement biophysique et aux intérêts des populations » déplore le Ministre de
l’Environnement et du Développement durable. Pr Joseph SEKA SEKA. Allant dans le
même sens, la Directrice générale de l’Agence Nationale De l’Environnement (ANDE)
déclare : « L’impact négatif du secteur minier sur l’environnement est grand ».
Dressant un tableau de la gestion environnementale, sociale et sécuritaire du secteur minier
en Côte d’Ivoire, le Responsable en charge de l’Environnement minier au Ministère des
Mines et de la Géologie a énuméré les impacts négatifs de l’industrie extractive sur
l’environnement et la population : déforestation, destruction et pollution du sol, de l’eau,
production de déchets industriels, développement de maladies respiratoires et cutanées chez
les orpailleurs pour non utilisation d’équipements de protection Individuelle, développement
du VIH SIDA, infections sexuellement transmissibles et prostitution, insécurité (braquage,
vols, agression à main armée), existence de conflits communautaires, d’où insécurité
alimentaire, cession des terres par la population rurale, destruction du toit de la nappe
phréatique, contamination de la nappe, disparition de la pêche.
L’orpaillage clandestin a fait perdre à l’Etat ivoirien 498 milliards de FCFA en 2016 a estimé
la BCEAO selon le Président du Bureau Exécutif National du Groupement des Exploitants
des Petites mines et Acheteurs de Côte d’Ivoire.
Source : https://reddplus.ci/cote-divoire-le-secteur-minier-sinscrit-davantage-dans-les-principes-du-developpement-durable-agence-
nationale-de-lenvironnement-ande/

Figure 1 : Schéma d’une exploitation souterraine


Figure 2 : Entrée principale de la mine souterraine de tungstène de Mittersill, en autriche

Figure 3 : Technique de la batée


Figure 4 :

photographie d’une exploitation à ciel ouvert en fosse

Figure 5 : Schéma d’une exploitation à ciel ouvert en fosse (source :http://ticri.univ-loraine.fr)

Vous aimerez peut-être aussi