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Immeuble ADJIBI

Saint Michel - Gbéto


Boulevard Saint Michel
Cotonou – Bénin
Tél. : + 229 21 32 22 73

Direction Générale des Mines

RAPPORT D’ETUDE DE LA CONTRIBITION


DU SECTEUR MINIER BENINOIS A LA
FORMATON DU PIB

Version provisoire

Juillet 2023

Energie, Eau et Mines pour la vie et pour un développement durable !


Table des matières
GLOSSAIRE...............................................................................................................................3
1- DIAGNOSTIC DU SECTEUR MINIER..............................................................................6
a. Diagnostic interne du secteur minier..............................................................................................................7
b. Diagnostic externe du secteur minier béninois..............................................................................................7
1.1. LES GRANDS TRAITS GEOLOGIQUES ET STRUCTURAUX DU SOUS-SOL DU BENIN
....................................................................................................................................................8
1.1.1. Sur le plan géologique,...............................................................................................................................8
1.1.2. Sur le plan structural,.................................................................................................................................9

1.2. LES RESSOURCES MINERALES ET LEUR PORTEE ECONOMIQUE.........................10


Potentialités en ressources minérales...................................................................................................................11
Principaux indices métallogéniques et minéralogiques non encore évalués.........................................................18

1.3. L’ETAT DU SECTEUR MINIER BENINOIS....................................................................21


1.3.1. CONTEXTE NATIONAL DU SECTEUR MINIER DU BENIN................................................................................21

1.3.2. Synoptique de la contribution du secteur au développement socio-économique du pays....22


1.3.3. Synoptique des principales sociétés d’exploitation minière et leurs modes opératoires de
celles-ci.....................................................................................................................................22
1.4. LES CADRES INSTITUTIONNEL, LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE DU SECTEUR
DES MINES.............................................................................................................................23
1.4.1. Cadre institutionnel.........................................................................................................23
1.4.1.a. Commission Interministérielle d’étude et d’Attribution de Permis de recherche et d’exploitation..........24
1.4.1.b. Fonds de Promotion et de Développement du Secteur Minier (FPDSM)..................................................24

1.4.2. Cadres législatif et règlementaire.....................................................................................25


1.4.2.a. Lois, Décrets et Arrêtés ministères applicables.......................................................................................25

2. APPROCHE METHODOLOGIQUE.....................................................................................27
2.1 Méthodologie...............................................................................................................................................27

3. LA CONTRIBUTION DU SECTEUR AU BUDGET GENERAL DE L’ETAT......................28


Le PIB peut être restructuré en différentes composantes pour analyser le fonctionnement d’une
économie. Le PIB (produit intérieur brut) se calcul selon trois (3) approches différentes (approche
par la production, par les revenus ou par la demande).....................................................................29
► PIB : approche par la production..............................................................................................29
► PIB : approche par les revenus.....................................................................................................................29
► PIB : approche par la demande.....................................................................................................................30

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LISTE DES ANNEXES

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

SIGLES ET ABREVIATIONS

GLOSSAIRE

Altérites. Toute roche résiduelle provenant de l’altération d’une roche antérieure. Au Bénin c’est le
sol du socle cristallin et des Bassins de la Volta et de Kandi (Latérite du Socle cristallin et des
Bassins de la Volta et de Kandi).

Carrière. Exploitation à ciel ouvert ou souterraine de produits de carrière, tels que définis à
l'article10 de la loi N°2006-17 du 17 Octobre 2006 portant code minier et fiscalités minières en
République du Bénin, en vue de leur utilisation commerciale ou industrielle.

Code minier. La loi N°2006-17 du 17 Octobre 2006 portant code minier et fiscalités minières en
République du Bénin.

Exploitation. Ensemble des travaux préparatoires d’extraction, de transport, d'analyse et de


traitement effectués sur un gisement donné pour transformer les substances minérales en produits
commercialisables et/ou utilisables.

Exploitation minière artisanale. Exploitation des substances minérales par des procédés
traditionnels, sans que cette exploitation ne soit nécessairement précédée de la mise en évidence du
gisement.

Exploitation artisanale. Elle est relative à la taille de l’exploitation et non à l’activité et est
soumise à un titre minier unique dénommé « Autorisation d’Exploitation Artisanale ».

Exploitation semi-industrielle. Toute exploitation utilisant des équipements mécaniques légers


soit pour l'extraction, soit pour le transport ou le traitement du minerai.

Latérite. Matériau utilisable pour la fabrication de brique en terre comprimée. Il a l’aspect d’un
dépôt ferrugineux à morphologie vésiculaire. Il s’agit notamment de la terre de barre au niveau du
bassin sédimentaire côtier et des altérites au niveau du socle cristallin et des bassins de la Volta et
de Kandi.

Métaux de base. Substances minérales métalliques telles que le plomb, le zinc, le cuivre.

Métaux précieux. Substances minérales métalliques telles que l'or, le platine, l’argent.

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Mine. La zone où l'on exploite des gîtes de substances utiles (autres que les matériaux de
construction) soit à ciel ouvert soit par puits et galeries.

Petite mine. Exploitation de petite taille, permanente, possédant un minimum d'installations fixes,
utilisant dans les règles de l'art des procédés semi-industriels ou industriels, et fondée sur la mise en
évidence préalable d'un gisement. La détermination de la taille est fonction d'un certain nombre de
paramètres interactifs, notamment : la taille des réserves, le niveau des investissements, le rythme
de production, le nombre d'employés, le chiffre d'affaires annuel, et le degré de mécanisation.

Pierres précieuses. Substances minérales spéciales utilisées en joaillerie. Elles sont au nombre de
quatre (04) à savoir le diamant, l’émeraude, le rubis et la saphir.

Produit Intérieur Brut. Le Produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique qui permet de
mesurer les richesses créées dans un pays au cours d’une période donnée. Il est utilisé pour mesurer
la « croissance économique » d’un pays.

Prospection. L'ensemble des investigations ou reconnaissances géologiques de surface ou de


subsurface utilisant ou non des méthodes géophysiques ou géochimiques en vue de découvrir des
indices de substances minérales.

Recherche. Toute activité conduite dans le but de découvrir ou de mettre en évidence l'existence de
gisements de substances minérales, de les délimiter et d'en évaluer l'importance et les possibilités
d'exploitation commerciale.

Réglementation minière. La loi N°2006-17 du 17 Octobre 2006 portant code minier et fiscalités
minières en République du Bénin ainsi que les décrets, arrêtés et décisions pris pour son
application.

Taux de croissance. Le taux de croissance économique est un indicateur utilisé pour mesurer la
croissance de l’économie d’un pays d’une année sur l’autre. Il est défini par la formule suivante qui
relie les produits intérieurs bruts de l’année N et de l’année N-1.

Terre de barre. Formation argilo-sableuse, constituée d’argile latéritique, provenant du


démantèlement d’un ancien sol. C’est aussi le sol ferralitique rouge des régions tropicales humides
sous couvert forestier (sud du Bénin), pauvre en silice et en hydroxyde de fer et aluminium (Latérite
du Bassin Sédimentaire Côtier).
(Au Bénin c’est le sol du bassin sédimentaire côtier) (barro= argile sableuse à l’état humide en
portugais)

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Résumé exécutif

Le secteur minier béninois représente une part non négligeable de l’économie du pays. Mais sa
contribution à l’économie nationale, à ce jour, n’est pas visible.
En effet, le Bénin regorge d’importantes potentialités minières qui peuvent contribuer à son
développement socioéconomique.
Au terme de la mission, le mécanisme d'évaluation micro et macroéconomique de la contribution du
secteur minier au budget général de l’Etat proposé, consiste à évaluer ladite contribution à travers
les exportations (quartzites, calcaire, or), les importations(matériaux de construction, fer, cuivre,
aluminium, zinc, plomb etc..), la création de l’emploi et la réduction du taux de chômage, les
Impôts payés à l’Etat, les services fournis par l’Administration minière (réexportation de l’or), les
redevances sur les mines et carrières versées à l’Etat, le vécu quotidien des populations
environnantes et les réalisations des œuvres sociocommunautaires.
Le secteur minier, classé actuellement dans le groupe des industries extractives du secteur
secondaire doit être déclassé et ramené au niveau du secteur primaire qui regroupe les ressources
naturelles que consistent les substances minières. Ce faisant, la contribution à l’économie nationale
du secteur des mines sera mieux évaluée et lus visible.

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Introduction

Les nombreuses campagnes géologiques et minières effectuées à ce jour montrent que le Bénin
dispose d'importantes potentialités en ressources minérales notamment en matériaux de
construction.

En effet, on dénombre sur l'ensemble du territoire plusieurs gisements exploitables pour la


construction des infrastructures. L'existence de ces différents gisements offre au Bénin une
possibilité de développement d'une économie minière à travers des secteurs dynamiques de
construction des infrastructures et aussi la possibilité d'exportation de certains de ces substances.

L'activité minière dans plusieurs pays de la sous-région est le principal contributeur au budget de
l'Etat. Malgré les réformes engagées par le Bénin pour faire du secteur minier un axe de
développement économique, sa contribution au budget national reste sous-évaluée du fait de la non
maitrise ou de l'inexistence des instruments d'évaluation propre à l’activité minière. Ainsi,
conformément à ses attributions, le Ministère de l’Energie, de l’Eau et des Mines a lancé un appel à
candidature pour la sélection d'un cabinet capable d'évaluer la contribution réelle du secteur minier
au budget général de l'Etat. Suite à cet appel, le cabinet Hydro-Génie a été retenu pour définir les
outils d'évaluation micro et macroéconomique et proposer un mécanisme d'évaluation de la
contribution réelle de l'activité minière au budget général de l'Etat.

1- DIAGNOSTIC DU SECTEUR MINIER


Le secteur minier béninois au regard des efforts récents consentis par le gouvernement présente en
interne des forces et faiblesses et en externe des opportunités et menaces. Pour le développement
économique du pays des défis significatifs doivent être relevés pour tirer pleinement parti des forces
et des opportunités.

Diagnostic du Secteur Minier


Béninois

Interne Externe

Forces / Faiblesses Opportunités / Menaces


(Ressources Compétences) (Situation de l’environnement)

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Figure 1 : Diagnostic du secteur minier au Bénin

Le diagnostic interne et externe du secteur minier béninois se présente ainsi qu’il suit :

a. Diagnostic interne du secteur minier

Il vise à définir le potentiel du secteur, c’est-à-dire les forces sur lesquels il pourra s’appuyer pour
se développer. Le diagnostic interne a permis de mettre en évidence le savoir-faire dans le secteur
minier, son métier, ses compétences. Mais une organisation ne présente pas que des forces, elle a
des faiblesses qui constituent des obstacles pour son développement. Le diagnostic interne vise
donc à définir les capacités (forces) et les goulots d’étranglements (faiblesses) qui pourraient
constituer des obstacles au secteur minier béninois et dans la mesure du possible, transformer les
goulots d’étranglements en forces pour son développement. Les forces et faiblesses sont les
suivantes :

Forces :
- Disponibilité des ressources minérales, notamment le fer, l’or, le calcaire, les matériaux de
construction, les pierres ornementales ;
- Proximité des marchés régionaux pour les produits miniers ;
- Engagements récents du gouvernement en faveur du développement du secteur.

Faiblesses :
- Infrastructures géologiques et minières et logistiques limitées, notamment les routes d’accès
aux sites miniers et les voies ferrées ;
- Manque d’investissements étrangers dans le secteur ;
- Faible capacité institutionnelle pour réglementer et superviser le secteur.

b. Diagnostic externe du secteur minier béninois

Le diagnostic externe consiste à évaluer l’environnement du secteur minier béninois. Il a permis


d’identifier, dans la situation actuelle et dans les évolutions des environnements du secteur, les
perspectives susceptibles de lui être favorables (opportunités) et défavorables (menaces) qui
peuvent influencer le développement économique du pays. Les opportunités et menaces identifiées
sont les suivantes :

Opportunités :
- Potentiel pour la recherche et l’exploitation de nouveaux gisements de substances minière ;
- Possibilité d’attirer des investissements privés dans le secteur ;
- Possibilité de développer des partenariats régionaux pour le développement du secteur.

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Menaces :
- Incertitudes politiques et réglementaires qui pourraient dissuader les investissements dans le
secteur ;
- Concurrence régionale pour les investisseurs et les marchés ;
- Risques environnementaux et sociaux associés à l’exploitation minière.

1.1. LES GRANDS TRAITS GEOLOGIQUES ET STRUCTURAUX DU SOUS-SOL DU


BENIN

Les travaux de recherches géologiques et minières réalisés ont permis de mettre en évidence des
gisements et des indices de substances minérales et d’élaborer des cartes géophysiques, géologiques
à l’échelle 1/200.000. Ces travaux ont été renforcés courant 2013 – 2014 par une prospection
géophysique aéroportée de l’ensemble du territoire national qui a révélé d’importantes zones
potentielles de concentrations de substances telles que l’or, l’uranium, l’étain, le fer et les
phosphates.

1.1.1. Sur le plan géologique,

Le Bénin comporte cinq (05) grands domaines (cf. figure 2) :

1) Le Bassin sédimentaire côtier dont les formations sont d’âge crétacé, tertiaire à récent ;

2) Le Bassin Paléo-mésozoïque de Kandi qui est le prolongement sud des Bassins des
Iullemeden au Niger et de Sokoto au Nigeria ;

3) La zone externe de la chaîne panafricaine des Dahomeyides comportant :

- les unités tectoniques de l’Atacora, constituées dans leur partie interne de quartzites blancs
métamorphiques extrêmement déformés auxquels sont associés des niveaux schisteux et en
deux points (Perma placer et Est de Kanson) des prasinites et dans leur partie externe de
grès à grains détritiques bien préservés de quartz rose, de feldspath, de galets mous de
schistes rouges ainsi que des intercalations de conglomérats à galets de taille décimétrique et
pluridécimétrique ;

- le Buem, constitué à la base de grès quartzitique, dans sa partie moyenne de roches


volcaniques, des silexites rouges (jaspes) et dans la partie supérieure des shales et des
siltstones constituant la large plaine de Manta et de grès, des grès quartzites formant des

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chaînons de collines. Des corps cylindriques sont observés au Nord-ouest de Tanguiéta dans
la partie inférieure de ces grès quartzitiques.

- l’avant pays : le bassin de la Pendjari constitué par des mudstones avec des intercalations
centimétriques de siltstones, des argilites et des grès fins appartenant à la formation de l’Oti
ou de la Pendjari (Affaton 1975, Affaton et al 1980), des siltstones argileux et des grès
phosphatés appartenant à la formation de Kodjari (Affaton 1975, Affaton et al 1980).

Celle-ci appartient au Groupe du Sud-Banboli affleurant au Togo.

Il convient de mentionner que la Formation de la Pendjari et le Groupe du Sud-Banboli


constituent le Supergroupe de la Pendjari. (Affaton 1975, Affaton et al 1980). Notons que le
Supergroupe de la Pendjari repose sur le Supergroupe de Boumbouaka affleurant au Togo et
est surmonté par le Supergroupe de Tamalé affleurant au Ghana (Affaton 1975, Affaton et al
1980) ;

4) La zone interne de la chaîne panafricaine des Dahomeyides comportant :


- l’unité structurale de la Plaine du Bénin (migmatites, granulites, métasédiments, gneiss de
haut dégré de métamorphisme) ;

- les intrusions panafricaines syn-à-tardi-tectoniques représentées par des granites


porphyroïdes, des granites finement à moyennement grenus, des gabbros et des
monzosyénites (650-500 M. a).

5) Les formations volcano-sédimentaires (Pako, Barou, Daho-Mahou, Lanta) constituées de


rhyolites, de basaltes, de dolérites, de brèches volcaniques, associés à des séries
molassiques.

1.1.2. Sur le plan structural,

L’unité de l’Atacora forme dans sa partie interne des plis couchés résultant d’une tectonique
tangentielle (poussée Est-Ouest) et des plis droits parallèles à la chaîne dans sa partie externe. Des
écailles tectoniques et des plis à grands rayons de courbure sont observés dans l’unité structurale du
Buem.

L’unité structurale de la Plaine du Bénin, généralement appelée socle est fortement plissée durant
l’orogenèse panafricaine, montrant des structures orientées N20°-30°E. Cette orogenèse dont la
phase majeure se situe autour de 650-600 Ma a oblitéré les anciennes structures.

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L’unité structurale de la Plaine du Bénin est aussi affectée par des failles cisaillantes dont la plus
importante est la faille de Kandi qui est le prolongement Sud de la faille 4°50’ du Hoggar. Cette
faille se prolonge jusqu’au Brésil où elle forme la faille de SOBRAL sur le linéament
Transbrésilien.

La phase principale de l’orogenèse panafricaine est suivie d’une période de fracturation du socle qui
a donné naissance à des petits bassins volcano-sédimentaires.

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Figure 2 : Carte synthétique des formations géologiques du Bénin

1.2. LES RESSOURCES MINERALES ET LEUR PORTEE ECONOMIQUE


L’industrie extractive béninoise n’est pas très développée. La part de l’industrie extractive dans le
PIB industriel est de 2,44% en 2015 (Données DGAE). Il y a lieu de distinguer d’une part, les
potentialités en ressources minérales déjà prouvées et qui constituent des gisements susceptibles
d’être mis en valeur et, d’autre part, les potentialités qui restent encore à l’état d’indices

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métallogéniques ou minéralogiques qui doivent faire l’objet de travaux de recherche approfondie
pour une évaluation quantitative et qualitative.

Potentialités en ressources minérales

Les différents gisements du Bénin sont présentés en annexe 9 sous forme de tableau contenant les
gisements, les localités, les arrondissements, les communes et les départements.

Métaux précieux

Or : joaillerie, électronique, dentisterie, valeur monétaire refuge

Gisements d’or connus :

- Gisement filonien de Perma :


- Gisement alluvionnaire de Perma :
- Gisement alluvionnaire de Sarga :
- Gisement alluvionnaire de Sina-Issiré :

Les zones métallogéniques aurifères de l’Atacora et de la Donga ont été morcelées en périmètres
miniers après les travaux de levé géophysique aéroporté du territoire national et le contrôle au sol
dont trois (03) ont été octroyés à Panafrican Gold (PGCB) , AMEDEM XINQUAN et DONGA
METAL, toutes des compagnies minières juniors de droit béninois.

La zone métallogénique de l’Alibori avait été morcelée en des périmètres miniers pour la recherche
de l’or, du chrome, du nickel, du titane, etc. Actuellement cette zone a connu un regain de travaux
d’orpaillage par une ruée dans la région de Yankpa, commune de Banikoara. Les travaux de
recherches approfondies sont en cours pour une meilleure connaissance du gisement et la
délimitation de cette zone en de nouveaux périmètres miniers.

Métaux ferreux
Fer : sidérurgie
Gisements connus :

- Gisement de fer de Loumbou-Loumbou :


Réserve prouvée sur une partie du gisement: 266 000 000 tonnes (avec une teneur de 46 à
52 % de Fer et 13 à 15% de silice);

- Gisement de fer de Madékali:


Réserve prouvée sur une partie du gisement: 240 000 000 tonnes (avec une teneur de 46 à
52% de Fer et 13 à 15 % de silice).

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A l’étape actuelle des recherches, le tonnage est estimé à 750 millions tonnes avec une teneur de
30-55% de Fe.

Pierres ornementales

Marbre:

Revêtement des planchers et des murs une fois travaillé (scié et poli, cas des dalles et plaquettes ou
concassé, posé, poncé et poli cas du granito) et fabrication de la chaux.

- Gisement de marbre d’ldadjo :

Réserve prouvée jusqu’à 20 mètres de profondeur: 6.000.000 tonnes (peut être


industriellement exploité si les deux ponts sur les rivières Igbeffa et Singnilin sont
construits) ;

Ce gisement fera bientôt l’objet d’une exploitation à travers le projet d’implantation


d’unités de production de pierres ornementales et de carreaux de céramique au Bénin.
Les études techniques sont en cours pour le lancement du projet.

- Gisement de marbre d’Atomè-Lonkly :


Réserve prouvée jusqu’à 40 mètres de profondeur:
6 500 000 m3, soit environ 16 250 000 tonnes;

- Gisement de marbre de Lanta (Tohougodohoué et Mahougbéhoué) :


Réserve prouvée jusqu’à 20 mètres de profondeur: 75 000 m 3 chacun, soit environ
375 000 tonnes pour les deux localités;
la production du granito à partir de ce marbre a été prouvée par des essais pilotes de
l’Office Béninois de Recherches Géologiques et Minières (OBRGM),

- Gisements de marbre de Montèwo et d’Assiyo : réserves non encore évaluées.

- Gisement de marbre de Bagbononhoué :

Réserve non encore évaluée. Cependant, il est l’objet d’une exploitation pilote par
l’OBRGM pour la production du granito et la chaux éteinte.

Notons que le marbre a l’avantage de servir également à la fabrication de la chaux dont


l’importance en bâtiment, en génie civil et en assainissement des eaux n’est plus à démontrer.

Autres pierres ornementales :

Revêtement des planchers et des murs une fois travaillées (sciées et polies).
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Les réserves sont, en général, considérables :
- Les granites de Dassa-Zoumè, Gobada, Gbowélé, Fita, Savè, Aklamkpa et Parakou ;
- Les syéno-monzonites de Wari-Maro ;
- Les jaspes et serpentinites de l’Atacora (Buem) ;
- Les granulites et charnokites de Pototoumana-Kompagorou ;
- Les granulites de Dérouvarou ;
- Les rhyolites de la Pako.,

Minéraux et substances organiques utiles ou industriels

Kaolin :

- Poterie, céramique, sanitaires, production de ciment blanc, pharmacie,

- Gisement de Kétou :
Réserve prouvée : 1 milliard de m3 de kaolin pollué par les oxydes de fer ;

- Gisement d’Adakplamè.
Réserve prouvée : 1 million de m3 kaolin blanc pur.

Ces gisements feront bientôt l’objet d’une exploitation à travers le projet d’implantation d’unités de
production de pierres ornementales et de carreaux de céramique au Bénin.

Sable siliceux et feldspath potassique :

Matières premières entrant dans la fabrication du verre et de la céramique.

- Gisement de sable de la région de Sèmè :


Réserve prouvée sur une partie du gisement : 1 200 000 tonnes, teneur 98% de SiO2
Une partie du gisement est envahie par les habitations privées.

- Gisement de sable de la région de Houéyogbé.


Réserve prouvée sur une partie du gisement: 700 000 tonnes, teneur 98% de SiO2.

- Gisement de quartz en filons de la région de Gobada :


Réserve non évaluée.

- Feldspath potassique entrant dans la composition minéralogique des pegmatites et des gneiss
du secteur d’ldadjo (teneur du minéral dans la roche: 40 %).

14
Phosphates :

Alimentation animale, fabrication d’engrais, de détergent et du phosphore, fertilisant par épandage


(utilisation directe du phosphate moulu).

Gisement de la Mékrou :

Réserve prouvée : 5.500.000 tonnes (25,2% de P2O5) ; gisement dont l’exploitation nécessite
l’accord du Ministère en charge de l’environnement parce que situé dans le Parc W, classé
patrimoine mondial.

Tourbe :

Combustible à usage domestique et industriel (petite industrie), fertilisant agricole pour


amendement du sol en horticulture, dans les pépinières et pour la restauration des forêts, intrant
dans la gestion des déchets solides ménagers (facilitant le compostage), usage dans le traitement des
eaux usées.

Elle fait partie des combustibles fossiles comme le pétrole.

Gisements des dépressions marécageuses du Sud du pays notamment à Hêvié site de Cococodji et
Dangbo site de Dogla où la tourbe présente respectivement les caractéristiques ci-après :

- tourbe très décomposée, compacte et noire, ph = 5,8, pouvoir calorifique à 5%


d’humidité:3 800 kcal/kg, taux de cendre 24%, taux de carbone 60%.

- tourbe décomposée moins compacte, plus humide, ph = 5,44, pouvoir calorifique


3 000kcal/kg, taux de cendre : 24%, taux de carbone 40% ;

Réserve : 6 millions de tonnes de tourbe sèche.

L’usage de ces tourbes en agriculture est recommandé car plus écologique, plus respectueux de
l’environnement et à impact économique durable (production de bois de feu, une énergie
renouvelable facilement accessible, utilisable dans les foyers domestiques et dans les petites
industries).

Matériaux de construction

Calcaire :

- Fabrication du ciment et de la chaux

- Gisement de calcaire d’Onigbolo:

Réserve prouvée sur une partie du gisement: 90 000 000 tonnes (en exploitation depuis
1982 par le Bénin et le Nigeria; le Complexe Cimentier est mis en gérance libre en
1999 au profit du groupe SCB-Lafarge).

15
- Gisement de calcaire de Massè :
Réserve prouvée : 17 500 000 tonnes;
Fait l’objet d’exploitation par la société "NOCIBE" ;

- Gisement de calcaire de Gbakpodji :


Réserve prouvée: 15 000 000 tonnes ;
Fait l’objet d’exploitation par la Société CALCIM SA;

- Gisement de calcaire d’Ahlan :


Réserve prouvée de 1 575 000 tonnes qui a fait l’objet de recherche approfondie par la
Société des Ciments du Golfe ;

- Gisement de calcaire de Tchito-Dénou : Réserve non encore déterminée.

Argiles :

Céramique, fabrication de briques cuites, de tuiles, de carreaux, etc. Les gisements déjà évalués
sont:

- Gisement de Gbédji-Kotovi : Réserves estimées à 5 000 000 tonnes ;


- Gisement de Massi : Réserves estimées à1 500 000 tonnes ;
- Gisement de Zogbodomey : Réserves estimées à 10 000 000 tonnes.

D’autres gisements ne sont pas encore évalués, tels que ceux de Djrègbé, Sakété, bordure orientale
de la vallée de l’Ouémé depuis Porto-Novo jusqu’à Kpédékpo, certaines zones du socle
précambrien.

Latérite (Terre de Barre ; altérite) :

Production de briques en terre stabilisée

Les réserves sont considérables. La terre de barre se rencontre sur les plateaux du bassin
sédimentaire côtier qui sont au Sud de la dépression de la Lama, (les plateaux de Comé, d’Allada et
de Sakété) et au Nord de la dépression, (les plateaux d’Aplahoué, d’Abomey, de Zagnanado et de
Kétou). Sur le socle, dans les parties centrales et septentrionales du pays, les formations argilo-
sableuses provenant de l’altération des roches cristallines ‘’altérites’’ sont également aptes à la
production de briques stabilisées. Ex : Gisements de Glazoué, Parakou, Founga (Djougou), Pédé
(Kandi),Guéné Banitè (Malanville) etc..

Gravier :

Il est utilisé comme matériau dans les constructions et dans le génie civil en général. Les g isements
de Sè, Lokossa, Djakotomey et Dogbo sont encore non évalués.
16
Sable :

Il est généralement utilisé comme matériau dans les constructions et dans le génie civil. Des
gisements hors plage sont découverts à :

- Dékoungbé-Hêdomè : 10.000.000 m3.


- Plaine alluviale de la Sô : 202.000.000 m3
- Aholouyèmè : 22.000.000 m3

Des gisements se trouvant dans les anciens cours d’eau sont identifiés sur le plateau d’Allada
notamment dans les régions de Toffo, d’Allada, de Tori-Bossito, sur les rives gauche et droite du
lac Ahémé, ainsi que dans la région de Ouidah et de Kpomassè (Assogbénou).

Dans les autres parties du territoire national, les vallées des cours d’eau constituent des zones
potentielles d’accumulation de sable (sable fluviatile).

L’exploitation du sable le long de la plage, est interdite en vue de la préservation de la côte.

17
Figure 3 : Carte des potentialités minières prouvées au Bénin

18
Principaux indices métallogéniques et minéralogiques non encore évalués

En dehors des ressources minérales prouvées et dont les réserves sont pour l’essentiel connues, des
indices de minéralisation ont été mis en évidence. Ceux-ci nécessitent en effet des travaux de détail
en vue de l’évaluation de leurs réserves. Les plus importants de ces indices peuvent être regroupés
comme suit:

Métal Précieux :

L’or filonien et alluvionnaire de Kouba, Daro, Tansé et Nimbéré au Nord de Kouandé, de Kouarfa,
Tampobré et Pouya au Nord et au Sud de Natitingou, de Koussoukouangou à l’Est de Boukoumbé,
d’Alédjo-Koura, Badjoudé-Sèmèrè, Djougou et des Tanekas sur la feuille Djougou, de Yarra,
Kouandé, Pessoulou, Nibiori, Lougou, Yankpa, cours moyen de l’Alibori sur la feuille Bembèrèkè.

Minéraux utiles et industriels


- les cassitérites, colombo-tantalites, sheelites, monazites, identifiés dans les alluvions de
l’Ouémé et ses affluents (Okpara, lgbeffa. Kilibo)
- les métaux du groupe de l’étain (étain, niobium, tantale, tungstène, etc) de Dunkassa-Kalalé et
de Sinendé ;
- le manganèse du secteur de Paouignan ;
- la chromite de Bontomo au Nord-Ouest de Tanguiéta ;
- le nickel du Sud de Tobré dans la région de Pehunco;
- la bauxite, minerai d’aluminium de Koubagou au Sud de Bembèrèkè ;
- le Wolfram au Sud de Zougou, (Département du Borgou) ;
- les terres rares (cérium, lanthane, ythrium) de Kalalé, Ségbana, Okpara ;
- le Zirconium de Ouarandji et Sassouana dans la région de Ségbana ;
- la monazite dans les alluvions de la Sota caractérisée par un fort taux de radioactivité
provenant des inclusions de thorium.

Pierres gemmes et autres minéraux utiles


Une gemme est une pierre précieuse, fine, ou ornementale, ou n’importe quelle matière répondant à
des critères de dureté, d’éclat, de couleur et de transparence, et utilisée comme ornement,
notamment en joaillerie. Pour mériter l’appellation de gemme, cette matière (minéral, roche ou
substance organique telle que la perle ou l’ambre) doit être belle, surtout par sa couleur. Elle doit
être peu altérable, et assez solide pour survivre à un usage constant ou aux manipulations, sans se
rayer ou s’endommager.

19
Les gemmes connues au Bénin sont notamment :

a) Pierres précieuses

Les diamants microscopiques dans les alluvions des rivières Magou et Kiatiko dans le Département
de l’Atacora et dans les alluvions d’un affluent du Couffo.

b) Pierres fines

Anciennement appelées semi-précieuses, les pierres fines regroupent les gemmes transparentes non
classées parmi les pierres précieuses.

- La tourmaline dans les Départements de l’Atacora (Porga) et des Collines (Ikêmon) ;


- Le zircon dans le Département de l’Alibori (Ségbana).

c) Autres gemmes

- Le béryl du haut Okpara, dans les Départements du Borgou (Wari, Bétérou) et des Collines (Kilibo,
Igbeffa, Idadjo, Ikêmon) ;
- le corindon dans le département de la Donga ( Wassa Pehunco) ;
- le grenat dans les Départements de la Donga (Sêmêrê, Anandana), de l’Atacora (Porga), de
l’Alibori (Pototoumana) et du Borgou (Bétérou) ;
- le quartz automorphe dans la localité de Tchaourou (Département du Borgou) ;
- le rutile de Birni, de Péhunco, de Tehaourou, de Savè et de Kérou en éluvions ou en filons;

Autres minéraux ou substances utiles

- la muscovite de Tchoumi-Tchoumi ;
- l’amiante (asbeste) de Bariénou et de Yatanrha dans la région de Djougou (Département de
la Donga) ;
- le phosphate de Pobè (Département du Plateau), de Bopa-Bakpodji (Département du
Mono) ;
- le gypse de Pobè et de Bopa Bakpodji ;
- la tourbe et le lignite des régions littorales et les niveaux charbonneux du plateau de Kétou.

20
Figure 4 : Carte des principaux indices miniers du Bénin

21
1.3. L’ETAT DU SECTEUR MINIER BENINOIS

1.3.1. CONTEXTE NATIONAL DU SECTEUR MINIER DU BENIN

Le Bénin s’est engagé ces dernières années à redynamiser son secteur minier. A cet effet, plusieurs
actions sont menées, à savoir : levé géophysique aéroporté du territoire national en 2013 suivi du
démarrage en 2014 des activités de contrôle au sol des anomalies géophysiques mises en évidence
le renforcement des actions de promotions avec à la clé l'organisation à Cotonou du 19 au 21 juillet
2018 du Salon international des mines, des carrières et du pétrole du Bénin (SEMICA-BENIN);
l'amélioration du financement de la recherche minière et la relance de la coopération avec la Russie
dans le domaine de la recherche minière ; la mise en œuvre d'un programme de renforcement des
capacités des cadres du secteurs. Dans ce domaine, la coopération avec le Royaume du Maroc a été
développée ; la sécurisation des sites miniers et la réforme en cours de 1' artisanat minier ; la
relecture en cours du code minier, la mise en œuvre du projet d'implantation d'unités de production
de pierres ornementales et de carreaux de céramique au Bénin, projet de Développement et
valorisation du lithium et des métaux de base etc. (voir annexe1)

A la suite de ces résultats, le Gouvernement, à travers les Lois des finances successives gestion
2020 a considérablement accru les ressources financières publiques consacrées au secteur des mines
en vue de lui impulser un véritable et nouvel essor.

Suite au constat général fait sur les carrières d’exploitation de ressources minérales dont le sable, la
latérite, le gravier (roulé et concassé), les pierres et les substances précieuses, révèle que dans la
plupart des communes, les sites sont ouverts au mépris de la règlementation en vigueur. « De ce
fait, ces activités incontrôlées engendrent non seulement des dégâts au plan environnemental mais
aussi sont sources d’insécurité, à cause de la recolonisation non maîtrisée des sites antérieurement
fermés ». Il est notamment question de procéder au recensement exhaustif des carrières
clandestinement ouvertes dans les communes aux fins de délivrer des autorisations d’ouverture et
d’exploitation artisanale à celles qui seront éligibles. De plus, des équipes de veille pour prévenir en
temps utile, l’ouverture et l’exploitation de carrières clandestines sur toute l’étendue du territoire
national ont été mise en place. Pour des questions de sécurité enfin, il est institué des brigades
mobiles de contrôle, chargées de faire appliquer la règlementation en vigueur en la matière. Les
maires sont responsabilisés pour la délivrance des autorisations d’ouverture et d’exploitation de ces
carrières sur le territoire de leurs communes respectives et devront veiller sans complaisance, à
l’interdiction formelle.

22
Pour augmenter la contribution du secteur minier à l’économie du pays, le gouvernement béninois a
mis en place une série de réformes et de politiques visant à attirer des investissements étrangers et à
promouvoir le développement du secteur. Parmi ces mesures, on peut citer la création d’un cadre
réglementaire plus clair pour l’exploration et l’exploitation minière, la mise en place d’un guichet
unique pour faciliter les formalités administratives liées aux projets miniers, et la modernisation des
infrastructures géologiques et minières de base.

1.3.2. Synoptique de la contribution du secteur au développement socio-économique du pays.


De façon synoptique, les tableaux ci-après présentent les grandes sociétés dans le secteur et leurs
modes opératoires.

1.3.3. Synoptique des principales sociétés d’exploitation minière et leurs modes opératoires de
celles-ci.

Tableau 1: Synoptique des principales sociétés d’exploitation minière et les substances


exploitées.

Sociétés Période
d’exploitation de mise Mode opératoire
en œuvre
CALCAIRE
SCB Lafarge Mis en gérance libre avec
(Complexe cimentier 1982 pour opérateur, le Groupe
d’Onigbolo) SCB-LAFARGE
CaLCIM SA Exploitation privée
(Exploitation du gisement de 2005
calcaire de Tinou-Gbakpodji)
Exploitation de carrières de Exploitation privée
granite
Exploitation de carrières de Exploitation privée
graviers et de sables hors du
littoral
NOCIBE Exploitation privée
(La Société Nouvelle
Cimenterie du Bénin pour 2007
l’exploitation du calcaire de
Massè)
GRANITE
SERM 2012 Exploitation privée
BCG Exploitation privée
BHELIX Exploitation privée

OKOUTA Carrières Exploitation privée


MINEX BENIN Exploitation privée
SINOHYDRO Exploitation privée

23
GECI Exploitation privée
COLAS Exploitation privée
Granu Bénin Exploitation privée

EBOMAF Exploitation privée


NSE CI Exploitation privée
SABLE
UNIVERSAL CARRIERES Exploitation privée
BMR Exploitation privée
Exploitation privée
SAD
Exploitation privée
MINEX
AFRITEC Exploitation privée
IBP Exploitation privée
OLA DOCHOU Exploitation privée

GCMA Exploitation privée


GRACE DE JEHOVAH Exploitation privée
Exploitation privée
DRAGON
GENERALE Exploitation privée
CONSTRUCTION
SALEM ET FILS Exploitation privée
EBOMAF Exploitation privée

BCG Exploitation privée

1.4. LES CADRES INSTITUTIONNEL, LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE DU


SECTEUR DES MINES
Les cadres institutionnels, législatifs et réglementaires du secteur minier béninois visent à
encourager les investissements en garantissant la transparence, la bonne gouvernance et la
protection de l’environnement.

1.4.1. Cadre institutionnel


Actuellement, sous la tutelle du Ministère Energie, de l’Eau et des Mines, la gestion du secteur est
assurée par la Direction Générale des Mines (DG-Mines) et l’Office Béninois de Recherches
Géologiques et Minières (OBRGM). Ces deux structures fondamentales s’occupent de la
réglementation, de la recherche et de la promotion des activités géologiques et minières.

L’Administration minière a pour missions :

- de contribuer à la définition et de mettre en œuvre la politique et les réglementations en


matière de recherche, d’exploitation et d’utilisation rationnelle des ressources minières et
minérales ;

24
- de participer à toute initiative environnementale concernant le domaine des mines entreprise
par l'Etat ou ses institutions partenaires ;
- de contrôler le respect de la réglementation en vigueur par les entreprises et structures
publiques et privées, intervenant dans le domaine des mines ;
- d’appuyer le développement de la coopération régionale et internationale et d’assurer dans le
domaine des mines, la représentation du Bénin dans les organismes internationaux ;
- d’assurer la mise en œuvre des accords internationaux auxquels le Bénin a souscrit dans le
domaine des mines ;
- d’assurer la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre des plans, programmes, projets
et budgets du secteur des mines ;

1.4.1.a. Commission Interministérielle d’étude et d’Attribution de Permis de recherche et


d’exploitation

La Commission Interministérielle d’étude et d’attribution de Permis de recherche et d’exploitation


est un organe consultatif chargé de l’étude des dossiers de demande de permis de recherches ou
d’exploitation minière au Bénin.

1.4.1.b. Fonds de Promotion et de Développement du Secteur Minier (FPDSM)

Le Fonds de Promotion et de Développement du Secteur Minier (FPDSM) est destiné à financer :


 les activités de promotion du secteur minier ;
 les actions d’encadrement et d’organisation de l’artisanat minier ;
 les actions de valorisation des ressources minières ;
 les programmes de recherche, d’étude, de mise en valeur ou d’exploitation expérimentale
approuvée par les services compétents du Ministère chargé des Mines ;
 le renforcement des capacités des structures d’appui et d’encadrement des exploitants
miniers ;
 les frais de formation des cadres.
Ce fonds devrait être alimenté par :
 les dotations du Budget National;
 les redevances minières ;
 les taxes particulières prélevées sur les substances minérales importées et autres
ressources;
 les dons, legs, etc.

Ce Fonds de Promotion et de Développement du Secteur Minier (FPDSM) créé en 2001 n’a jamais
été opérationnel. Son existence s’est limitée à un relevé d’un Conseil des Ministres. Aucune autre
disposition n’a été prise pour le rendre opérationnel.

25
1.4.2. Cadres législatif et règlementaire
En République du Bénin, le secteur minier est régi par la loi n° 2006-17 portant code minier et
fiscalités minières et le Décret n° 2008-804 du 31 décembre 2008 portant règlement d’application
du code Minier et fiscalités minières.

Le Code Minier énonce les règles et les procédures relatives à la recherche, l’exploitation et la
fermeture des mines et carrières au Bénin. Il contient également des dispositions relatives à la
préservation et la protection de l’environnement, la sécurité et la santé des travailleurs, la restitution
des terres, l'urbanisme, les établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes et la
protection du patrimoine forestier et la distribution des revenus miniers.

Par ailleurs le Code minier de la République du Bénin est harmonisé avec le code communautaire
de l’Union économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) (règlement n°
18/2003/CM/UEMOA du 23 décembre 2003 portant code communautaire dans l’espace UEMOA).

Le chapitre 2 de ce code communautaire définit le champ d’application et les principes. Les


substances minérales contenues dans le sol et le sous-sol, les eaux territoriales et sur le plateau
continental d’un Etat membre sont propriétés de cet Etat. Toutefois, les titulaires des titres miniers
d’exploitation acquièrent la propriété des substances minérales qu’ils extraient (article 4). Nul ne
peut entreprendre ou conduire une activité de prospection, de recherche et d’exploitation sur le
territoire de l’Union sans avoir au préalable obtenu un titre minier dans les conditions fixées par la
réglementation minière en vigueur dans l’Union (article 5).

1.4.2.a. Lois, Décrets et Arrêtés ministères applicables


Les textes législatifs et réglementaires nationaux applicables dans le secteur sont entre autres la loi
n° 2006-17 du 17 octobre 2006 portant Code Minier et fiscalités minières en République du Bénin
et le Décret n° 2008-804 du 31 décembre 2008 portant règlement d’application Code Minier et
fiscalités minières en République du Bénin.

Ces lois, décrets et arrêtés ministériels qui concourent à l’organisation du secteur sont présentés
dans le (tableau X) suivant.

Tableau X : Lois, Décrets, Arrêtés ministériels et interministériels régissant le secteur minier


RÉFÉRENCES INTITULE
Loi N°2019-40 du 07 Novembre 2019 Portant révision de la loi numéro 90-32 du 11
décembre 1990 portant Constitution de la
République du Bénin.
Loi n°2006-17 du 17 0ctobre 2006 Portant Code Minier et fiscalités minières en
République du Bénin
Règlementation du régime de substances
26
Ordon.73-65 du 24 sept. 1973 explosives au Dahomey
Portant fiscalités sur les substances explosives
Ordon.73-66 du 24 sept. 1973
Portant fiscalités sur les substances explosives
Ordon.73-66 du 24 sept. 1973
Décret du 20 décembre l933 relatif aux servitudes autour des magasins à
poudre, artifices ou explosifs en Afrique
occidentale française (AOF -1934, p.
71)
Portant réglementation des conditions
Décret.73-301du 24 sept. 1973 administratives relatives à l'application de
l'ord.73-65 du 24/9/1973.
Portant réglementation des conditions techniques
Décret.73-302 du 27 sept. 1973 relatives à l'application de l'ord.73-65 du
24/9/1973.
Décret No. 91‐13 Du 24 Janvier 1991 Portant Réglementation de L'importation des
Produits
de Nature Dangereuse pour la Santé Humaine et la
Sécurité de L'État
Décret No. 2008-804 du 31décembre 2008 Portant Règlement d’application du code minier et
fiscalités minières en République du Bénin
Décret No. 2002-580 du 31décembre 2002 Portant Réglementation de l’artisanat minier en
République du Bénin
Décret No. 2008-615 du 22 octobre 2008 Portant interdiction du prélèvement du sable le
long des plages et dans la zone du chenal
comprise entre son embouchure et l’ancien pont
de Cotonou.
Arrêté Interministériel Portant fixation des redevances proportionnelles
Année 1999 no et superficiaires sur les subsistances de carrières
16/MMEH/MF/MISAT/DC/SG/CTMH/CTJ/DM/
DLC du 22 février 1999
Arrêté Interministériel Portant modalités de recouvrement des redevances
Année 1999 no proportionnelles et superficiaires sur les
17/MMEH/MF/MISAT/DC/SG/CTMH/CTJ/DM/ subsistances de carrières
DLC du 22 février 1999
Arrêté Interministériel Portant répartition des produits des redevances
Année 2004 no 1327/MFE/MMEH proportionnelles et des redevances superficiaires
/MISD/DC/DGTCP/DM/DGATC du 02 sur les subsistances de carrières
novembre 2004
Arrêté Interministériel 2013 N° 119 Portant délivrance du certificat d’occupation du
/MERPMEDER/MDGLAAT/DC/SGM/CTJ/CTR site
PM/DGM/SA du 23 octobre 2013
Arrêté 2004 No O71/ Portant règlementation de l’orpaillage en
MMEH/SGM/CTJ/CTRNE/CTJ/DGM/SA du 19 République du Bénin
Août 2004
Arrêté 2008 No Portant collecte de la Direction Générale des
048/MMEE/DC/SGM/CTJ/DM/SA du 22 avril Mines des informations fournies par les forages et
2008 puits.
Arrêté 2014 No Portant fixation des Superficies Minimales et
087/MERPMEDER/DC/SGM/CTJ/CTPRM/DG Maximales de permis de Recherche Minière et de
M/SA du 05 août 2014 l’Unité Minière Cadastrale en République du
Bénin.
Arrêté 2013 No Portant modalités d’octroi d’agrément pour
131/MERPMEDER/DC/SGM/CTJ/CTPRM/DG l’ouverture des bureaux d’import-export de
M/SA du 13 novembre 2013 diamant et autres substances précieuses ou semi-
précieuses.
27
Arrêté 2014 no 108 / MERPMEDER/ Portant fixation des droits fixes relatifs à la
/DC/SGM/CTJ/CTRPM/DGM/SA du 13 délivrance du renouvellement et au transfert des
Novembre 2014 différents titres miniers en République du Bénin
Arrêté 2015 no 002 / MERPMEDER/ Portant création, attribution et fonctionnement de
/DC/SGM/CTJ/CTRPM/DGM/SA du 21 Janvier la commission d’agrément des bureaux d’import-
2015 export de diamant et des substances précieuses ou
semi-précieuses.
Arrêté 2013 no 08 MERPMDER/ Portant interdiction du travail des enfants dans les
/DC/SGM/CTJ/CTRPM/DGM/SA du 27 Février mines et carrière en République du Bénin
2013
Arrêté 1992 no 032 MEMH/ /DC/CTRME/DDE Confiant à la Direction des Mines, de la Géologie
du17 Novembre 1992 modifiant l’arrêté N° et des Hydrocarbures le monopole de l’Etat pour
115/MTPTE/DMGH du 22 Novembre 1973 l’importation et la vente des substances explosives
en République du Bénin.
Arrêté 2010 No 053/MRMP/DC/SGM/CTM/ Portant test d’épreuves (ré épreuves) hydrauliques
DGHF/OBRGM/SA du 26 Novembre 2010 de pression des camions citernes destinés au
transport de gaz et d’hydrocarbures liquides sur le
territoire national
Arrêté 2010 no 063 Portant inspection des établissements classés
MRPM/DC/SGM/CTM/DGHF/OBRGM/SA dangereux insalubres ou incommodes
Arrêté préfectoral Portant modalités de recouvrement des
Année 2014 no3/018/PDM-C/SG/SPAT/SA du 05 redevances minières proportionnelles et droit de
février 2015 restauration du site d’exploitation artisanale de
gravier des départements du Mono et du Couffo
UEMOA Code minier communautaire Portant code communautaire dans l’espace
Règlement no18/ 2003/CM/ UEMOA du 23 UEMOA
Décembre 2003
Sources : Recueils des textes régissant le secteur minier en République du Bénin ; Direction Générale des
Mines.

2. APPROCHE METHODOLOGIQUE
La mission a pris en compte les orientations du Programme d’Action du Gouvernement (PAG). Il a
fait ressortir les préoccupations qui valorisent l’ensemble du secteur minier en général et le MEEM
en particulier.
En conséquence, la méthodologie de conduite du travail a tenu compte de tous les paramètres du
secteur minier qui, de façon directe ou indirecte, peuvent influencer la performance du MEEM et
surtout apporter une contribution substantielle au budget général de l’Etat.

2.1 Méthodologie

2.1.1. Nature de l’approche


L’approche participative et itérative a été privilégiée. En effet, par rapport à la nature socio-
économique de la thématique, il faut une conception technique et une démarche soigneusement
orientées pour évaluer la contribution réelle du secteur minier au budget général de l’Etat.

2.1.2 Défis et enjeux

Les défis et enjeux spécifiques pour lesquels les données sont collectées sont les suivants :

28
1. Evaluer la part financière des sociétés minières en termes de payement de taxes, impôts et de
redevances ;
2. Evaluer la contribution de l’activité minière dans la création de l’emploi et la réduction du
taux de chômage ;
3. Evaluer l’impact de l’activité minière sur le vécu quotidien des populations environnantes ;
4. Evaluer le développement socio-économique induit par l’activité minière en termes de
réalisation des œuvres sociocommunautaires.

La résolution de ces problèmes a permis d’évaluer la contribution réelle du secteur minier au


budget général de l’Etat.

Les outils de collecte sont annexés au présent rapport.

3. LA CONTRIBUTION DU SECTEUR AU BUDGET GENERAL DE L’ETAT


3.0. Le Cadre Conceptuel
 Principaux secteurs de l'économie
La classification de l'économie en secteurs principaux selon la nature de l'activité (secteur primaire,
secondaire et tertiaire) fait suite aux travaux de l'économiste anglais Colin Clark sur "Les conditions
du progrès économique" (1947), repris en France par Jean Fourastié. Simple et pédagogique, cette
classification est rapidement devenue populaire.
Le secteur primaire regroupe l'ensemble des activités dont la finalité consiste en une exploitation
des ressources naturelles : agriculture, pêche, forêts, mines et carrières, gisements. Parfois (comme
dans notre pays le Bénin), les industries extractives sont classées dans le secteur secondaire.
Le secteur secondaire regroupe l'ensemble des activités consistant en une transformation plus ou
moins élaborée des matières premières comme les industries manufacturières, mais également la
construction.
Le secteur tertiaire se définit par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles
(secteurs primaire et secondaire). Il se compose :

- du tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services


rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration,
immobilier, information-communication) ;
- du tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé
humaine, action sociale).

On distingue aujourd'hui un quatrième secteur (quaternaire), issu essentiellement du secteur


tertiaire, et regroupant l'ensemble des activités qui visent à fournir des services très élaborés, en lien
avec l'informatique, comme les activités liées à l'innovation, au numérique et à la communication
(médias, activités de conseil et de recherche et développement).
29
Ce secteur nécessite une main-d'œuvre hautement qualifiée, mais il est surtout transversal aux
autres secteurs ce qui lui confère un contour un peu flou. Selon l'économiste Michèle Debonneuil,
ce quatrième secteur conjugue le secondaire et le tertiaire : ses produits ne sont ni des biens, ni des
services, mais une combinaison des deux. Ils constituent un nouveau service : la mise à disposition
temporaire de biens, de personnes, ou de combinaisons de biens et de personnes (le montage
financier, la garantie, la maintenance ou l'assurance réparation, contractualisés avec le bien en
question).1
La classification de l'activité économique est très utile en comptabilité nationale. Le développement
économique passe du primaire au secondaire, puis au tertiaire.

 Produit Intérieur Brut (PIB)


Le Produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique qui permet de mesurer les richesses
créées dans un pays au cours d’une période donnée. Il est utilisé pour mesurer la « croissance
économique » d’un pays.
Le PIB peut être restructuré en différentes composantes pour analyser le fonctionnement
d’une économie. Le PIB (produit intérieur brut) se calcul selon trois (3) approches différentes
(approche par la production, par les revenus ou par la demande).

► PIB : approche par la production


L’approche par la production permet de mieux saisir la provenance de la richesse créée en
particulier les contributions par secteur d’activité (construction, industrie…) ou par type d’acteurs
économiques (privés, publics, associatifs). Selon cette méthode, le PIB se calcule en additionnant
les valeurs ajoutées des agents économiques publics et privés.

► PIB : approche par les revenus


L’approche par les revenus permet de mettre en évidence la répartition de la richesse créée entre
les salariés, l’État et les entreprises. Le PIB correspond alors à la rémunération des salariés, aux
impôts perçus par l’État sur la production et les importations (corrigés des subventions reversées) et
aux excédents d’exploitation dégagés par les entreprises.

► PIB : approche par la demande


L’approche par la demande met en relief la manière dont la richesse produite a été utilisée : dans
la consommation, dans l’investissement, dans la constitution de stocks ou par sa monétisation à
l’étranger (solde des échanges extérieurs). Cette approche permet souvent de modéliser et piloter les

1
WWW.vie-publique.fr « au cœur du débat public : Quels sont les grands secteurs de production primaire, secondaire et
tertiaire ? » 19 décembre 2022.
30
politiques économiques conjoncturelles (relance par la demande des ménages, soutien à
l’investissement, dévaluation ou revalorisation de la devise nationale…).

Le PIB reste l’indicateur le plus utilisé pour illustrer la croissance économique et peut être utile
pour comparer les performances économiques de différents pays.

Au Bénin, le secteur minier classé dans le secteur secondaire au titre des industries extractives
manque de visibilité et n’a pas encore atteint un niveau de développement significatif.
Cependant, le Gouvernement béninois travaille à la promotion de cet important secteur, notamment
en attirant des investissements étrangers et en modernisant les infrastructures géologiques et
minières de base.
Ces efforts visent à augmenter significativement la part de ce secteur au budget Général de l’Etat et
à stimuler la croissance économique du pays à moyen et long terme.
Dans les faits, la contribution du secteur minier au budget général de l’Etat se présente ainsi qu’il
suit :

3.1. Contribution du secteur à travers les exportations ;


Les exportations de minéraux, tels que les quartzites, le calcaire (Calcim) et les métaux précieux
(principalement l’or), sont très limitées. En 2019, les exportations de minéraux représentaient
seulement 0,15% des exportations totales du Bénin.

A poursuivre

31
PHOTO N°1 : Plaquettes de quartzites (Produit consommé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur
du Bénin).

3.2. Contribution du secteur à travers Les importations ;


Le secteur minier béninois contribue de manière limitée aux importations du pays, car la production
minière locale est sous-évaluée. La plupart des minéraux et des produits miniers consommés au
Bénin sont importés d’autres pays.
Les importations de minerais et de métaux au Bénin sont principalement constituées de produits tels
que le fer, le cuivre, l’aluminium, le zinc, le plomb, l’or, le phosphate et les matériaux de
construction (marbre, pierres tombales, pierres polies etc..). Ces minéraux sont utilisés dans
diverses industries, notamment la construction, l’industrie alimentaire, l’agriculture et des
équipements divers.
Le Bénin dispose d’importants gisements de substances utiles, mais la production minière est
encore relativement faible et ne répond pas à la demande intérieure.
Les efforts récents pour développer le secteur minier visent à accroître la production locale de
ressources minières et à réduire la dépendance aux importations. Cependant, cela prendra du temps
et nécessitera des investissements importants en ressources humaines, matérielles, en infrastructures
et en capacités institutionnelles.

32
3.3. Contribution du secteur à travers la formation du PIB
Avec un PIB estimé, fin décembre 2021, à 9 810 Mds FCFA (15 Mds EUR) pour une population de
12,5 M d’habitants, le Bénin se classe depuis 2019 parmi les pays à revenu intermédiaire tranche
inférieure, avec un PIB/habitant évalué à 1 400 USD. L’économie, peu diversifiée, est tournée
vers l’agriculture et les industries de transformation agricole (largement centrées sur le coton
et l’anacarde) ainsi que vers le commerce. Le secteur primaire représente 30% du PIB, le secteur
secondaire 17% (dont 6% pour les industries agroalimentaires et 5,7% pour le BTP) et le secteur
tertiaire 53% du PIB (dont 11,8% pour le commerce et 7,3% pour le transport). Les exportations
484 700 Mds FCFA (740,5 M EUR en 2020) sont concentrées sur trois produits, à savoir le
coton et ses sous-produits (56% des exportations du pays), la noix de cajou (6,7%) et le karité
(5,5%).2

3.4. Contribution du secteur à travers la création de l’emploi et la réduction du taux de


chômage ;

Période 2020 -2022

Sociétés Artisans
Emploi Total

Personnels Personnels Personnels Personnels


permanents occasionnels permanents occasionnels
Granite 1039 1039
sable 405 7899 8304
calcaire 918 0 918
Or 3450 3450
unité artisanale de production
d'or 1376 200 1576
unités artisanale de concassage
de granite (Coopérative de
concassage) 1700 500 2200
unité artisanale de production de
graviers 1000 250 1250
unité artisanale de production de
quartzite 150 75 225
Total 5812 7899 4226 1025 18962
Sources Direction Générale des Mines

D’après ce tableau, 18962 emplois ont été créés dans le secteur minier au cours de la période de
2020-2022. Au cours de la même période l’INstAD a évalué à 2387 le nombre total d’emplois créés
par les activités extractives secteur minier compris. Ce qui donne la preuve que les données du
secteur minier sont sous évaluées.

2
Trésor-International Bénin : Situation économique et financière 25 Juillet 2022.
33
Création d'emploi par secteur d'activité

8000
6000
4000
2000
0

.
Cette figure montre que l’exploitation du sable crée plus d’emplois dans le secteur des mines

3.5. Contribution du secteur à la croissance économique ;


La croissance économique en 2022 En dépit d’un environnement international fortement marqué en
2022 par la crise russo-ukrainienne avec ses conséquences économiques, l’économie béninoise
continue de créer de la richesse grâce à la bonne gestion des chocs traduite par la prise de mesures
efficaces. En 2022, le taux de croissance économique est estimé à 6,3% après 7,2% et 3,8%
respectivement en 2021 et en 2020. Cette performance est remarquée dans tous les secteurs clés de
l’activité économique béninoise. Source : Direction de la Comptabilité Nationale et des Statistiques
Economiques, INStaD, mars 2023
Actuellement, le secteur minier béninois produit principalement des matériaux de construction tels
que le sable, le gravier, les quartzites, le calcaire et les concassés de granite. L’or est produit
artisanalement. En 2019, le secteur minier a contribué à hauteur de 0,3% du PIB du Bénin3.
Pour évaluer de façon précise la contribution du secteur minier au budget général de l’Etat, il serait
indiqué de calculer la masse ou le volume total des substances produites avec leur valeur numéraire
correspondante et ressortir le pourcentage que cela représente par rapport au budget général de
l’Etat.

3
Trésor-International Bénin : Situation économique et financière 25 Juillet 2022
34
Le tableau ci-dessous en donne une représentation:

2022 2023
2021
Substances Janvier à mai
minérales Quantité Valeur Quantité Valeur Quantité Valeur
(M3/Tonne) correspondante (M3/Tonne) correspondante (M3/Tonne) correspondante
SABLE (en m3) 1 810 841 633 794 438 1 672 650,430 585 427 649 434 860 152 201 000
GRANITE (en
669 911 683 809 764 371 765,139 371 765 139 125 897,92 125 897 920
m 3)
GRANITE
0 0 1 079 819 431 927 486 126 103,265 50 441 306
(en Tonne)
LATERITE (en
444 920 55 614 963 441 309,80 55 163 725 35 305,808 4 413 226
m 3)
CALCAIRE
2 172 320 32 646 379 - 125 556 397 - 13 878 117
(en Tonne)
GRAVIER (en
0 0 2 018 706 300 1 548 541 800
m 3)
ARGILE (en 875,3
673 269 240 350 120 318 127 200
Tonne)
4 283 792,62 3 163 177,3065 676 625,018(en
TOTAL 1 406 134 784 1 570 928 316 347 500 569
5 (en m3) (en m3) m3)

Source : Direction Générale des Mines

3.6. Contribution du secteur à travers les Impôts payés à l’Etat, à travers les services fournis
par l’Administration minière et la réexportation de l’or.

Tableau 0-2: Contribution du secteur à travers les Impôts payés à l’Etat, à travers les services
fournis par l’Administration minière et la réexportation de l’or.

2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Impôts payés à
l'Etat à travers les
services fournis
31 691 791 221 39 459 947 899 40 835 501 341 49 889 816 772
par
l'Administration
minière

Réexportation de
703 596 855 862 601 601 468 881 295 587 635 767 531 925 823 567 607 099 274 228 817
l'or)

Total 703 596 855 32 554 392 822 39 928 829 194 41 423 137 108 50 421 742 595 567 607 099 274 228 817

Sources Direction Générale des Mines

35
60,000,000,000

50,000,000,000

40,000,000,000
Impôts payés à l'Etat à
travers les services fournis
30,000,000,000 par l'Administration
minière
Réexportation de l'or)
20,000,000,000 Total

10,000,000,000
E: Va-
0 leur
2016201720182019202020212022

Nous constatons un accroissement d’année en année des Impôts payés à l’Etat à travers les services
fournis par l’Administration minière. Il faut toutefois signaler que la réexportation de l’or a subi une
baisse relative au titre de l’année 2021. Au total, la contribution du secteur des mines au budget
général de l’Etat connait un accroissement significatif.

3.7. Contribution du secteur à travers les redevances sur les mines et carrières versées à
l’Etat.

2016 2017 2018 2019 2020


Calcaire 165 122 901,5 164 331 668,0 140 221 251,7 145 782 873,0 159 612 715,8
Granite 131 046 349,3 116 098 328,0 309 014 108,0 456 732 734,0 703 174 614,0
Latérite 13 206 250,0 54 020 625,0 46 397 824,0 43 308 882,0 16 278 698,5
Sable Lagunaire 105 585 802,0 107 860 900,0 102 161 500,0 125 513 521,0 284 678 121,0
Sable silteux 9 222 500,0 5 349 750,0 3 550 750,0 10 466 050,0 10 627 050,0
TOTAL 424 183 802,8 447 661 271,0 601 345 433,7 781 804 060,0 1 174 371 199,3
Taux d’accroissement 7% 5% 26% 23% 33%
Sources Direction Générale des Mines

2021 2022
Calcaire 32 646 379 125 556 397
Granite 683 809 764 431 927 486
Latérite 55 614 963 55 163 725
Sable Lagunaire 633 794 438 585 427 649
Sable silteux
1 405 865 1 198 075
TOTAL
544 257
Taux d’accroissement 20% -15%

36
1,600,000,000.00

1,400,000,000.00

1,200,000,000.00

1,000,000,000.00 Calcaire
800,000,000.00 Granite
Latérite
600,000,000.00 Sable Lagunaire
Sable silteux
400,000,000.00
TOTAL
200,000,000.00

0.00
2016 2017
2018 2019
2020 2021
2022

Figure N°

D’après la figure ci-dessus, il apparait que les redevances sur les mines et carrières versées à l’Etat
ont atteint le point culminant en 2021 avant de subir une chute en 2022 soit une regression du taux
d’accroissement de 15% par rapport à 2021. La regression constatée s’explique par le fait que les
données de 2022 ne couvrent pas toute l’année. Toutefois, on peut conclure que la tendance à la
hausse est maintenue.

Malgré l’absence des statistiques relatives au gravier, le secteur minier a apporté une redevance de
1,19 milliard de franc CFA à l’Etat béninois en 2022. Ces données sont sous-évaluées soit non
prises en compte par l’INsTAD dans l’évaluation de la contribution du secteur minier à la formation
du PIB.

3.8. Contribution du secteur à travers le vécu quotidien des populations environnantes


Il s’agit de voir si le développement du secteur minier a contribué à l’amélioration des conditions de
vie des populations. Plus précisément apprécier comment l’exploitation des ressources minières
impacte le niveau de pauvreté, le niveau de dépenses de consommation des ménages et le niveau
d’inégalité des revenus entre les différents groupes socio-professionnels. En général, le niveau des
infrastructures de base détermine directement les conditions de vie. Il faut dire également que le
développement des services sociaux de base suppose aussi celui des infrastructures. Au total, le
niveau des services sociaux de base et celui des infrastructures participent fortement de la
détermination des conditions de vie communautaire. Leur promotion requiert toutefois la mise en
œuvre de stratégies visant à assurer un accès équilibré des ménages quelle que soit leur catégorie.
Dans quelles mesures l’implantation des mines et carrières a-t-elle impacté positivement le vécu
quotidien des populations riveraines ?

37
Malheureusement les populations enquêtées n’ont pas pu nous fournir des données chiffrées,
pouvant permettre de quantifier l’impact de l’exploitation minière sur le vécu quotidien des
populations environnantes et leur bien-être. Toutefois, certains témoignages des populations
environnantes des sites nous en donnent une idée.

Echanges avec les populations riveraines des sites d’exploitation visités

a) Village ONIGBOLO

Implantée en 1979 et mise en service en 1982, la cimenterie d’Onigbolo du nom du village


d’implantation a favorisé le développement de la localité. Selon les villageois, s’il n’y avait pas eu
l’usine, il n’y aurait pas eu le village Onigbolo ; et même si le village existait, il ne serait pas
développé comme aujourd’hui. Avec l’usine, la localité a connu un développement rapide qui a
favorisé le développement des activités économiques. Les produits agricoles se vendent bien. Les
villageois construisent des logements qu’ils louent aux étrangers qui s’installent dans le village. Le
développement des métiers a connu un grand progrès. Il s’agit de la soudure, de la menuiserie, la
taillerie, la plomberie, la maçonnerie, etc. qu’on ne trouvait pas dans le village il y a dix ans. Des
chefs de ménages des villages environnants viennent y inscrire leurs enfants en apprentissage. Les
activités génératrices de revenus : bars, gargotes et autres divers se développent ainsi que la vente
ambulante d’articles manufacturés.
En termes d’emploi, la présence de l’usine n’a pas permis de résorber le problème de chômage des
jeunes de la localité même s’il y a parmi les employés de l’usine des autochtones embauchés. Les
services et les emplois sont sous-traités et les structures de sous-traitance recrutent en général parmi
les gens venus d’ailleurs.
Parmi les infrastructures et œuvres sociocommunautaires qui ont impacté la vie des populations, on
peut citer :
- Contribution de la cimenterie à l’électrification à partir du réseau de la SBEE du village
Onigbolo ;
- Construction de la salle des professeurs du CEG d’Onigbolo ;
- Construction de logements des agents du Centre de Santé ;
- Construction d’un module de trois (03) classes au CEG d’Issaba : ce qui a permis le
démarrage des cours en 2016 ;
- Construction d’un module de classes à l’EPP d’Ilekpa ;
- Réalisation de deux forages équipés de pompes à motricité humaine ;
- Projet de réalisation de la voie Kodjèfo-Onigbolo pour un montant de 100millions en
collaboration avec la mairie (non encore démarré)

38
- Don de ciment aux confessions religieuses

PHOTO N°2 : Séance de travail avec le chef village et l’ensemble des conseillers à
ONIGBOLO

Parmi les problèmes évoqués, on peut résumer :

- Le ciment coûte plus cher à Onigbolo qu’à Pobè ;


- L’occupation des terres des villageois par l’usine reste une préoccupation majeure : ce
sont les champs où se pratiquait l’agriculture qui sont occupés par l’usine et les sites
d’exploitation s’étendent chaque année, ce qui est une préoccupation majeure pour les
producteurs agricoles ;
- Refus de l’usine que les anciens occupants développent des cultures après reboisement
des zones déjà exploitées.

b) Village Gnagnamou (Perma)


Dépendant administrativement de l’arrondissement de Perma, le village de Gnagnamou est situé sur
un affleurement de quartzite traversé par des filons de quartz. Selon les villageois rencontrés, ce
village abrite depuis 29 ans des activités d’orpaillage qui font affluer des ressortissants de Kouandé,
Birni, Natitingou, Perma, etc. Y viennent aussi des nationalités étrangères : Burkinabè, Nigériens,
Nigérians, Maliens et Guinéens.
Depuis longtemps, les jeunes élèves de Gnagnamou et des localités environnantes s’organisent
pendant les vacances pour fournir de la main d’œuvre pour l’orpaillage afin de trouver des

39
ressources pour financer leurs études pendant l’année scolaire. Ces activités ont profité à de
nombreux villageois parmi lesquels on compte aujourd’hui de hauts cadres de l’administration et
des autres secteurs. Il y a aussi des hommes d’affaires qui sont propriétaires de la plupart des grands
et beaux immeubles de Natitingou.
De nombreux orpailleurs rencontrés ont révélé que cette activité a permis leur développement
personnel et leur a donné les moyens de s’acheter de voitures, de construire plusieurs maisons à
Natitingou ou ailleurs et d’assurer les frais de scolarité de leurs enfants.
En termes d’infrastructures, le village bénéficie :
- D’un point d’eau (FPM) réalisé par la mairie depuis 2009 ;
- D’une école avec un module de trois classes construit en 2010 par les orpailleurs ; il en est
de même du recrutement d’une enseignante et du paiement de son salaire.
Il faut noter qu’un autre module de classes aux normes est en construction par la mairie depuis le
début de cette année 2023.

Il a été aussi signalé que si l’activité minière génère d’importantes ressources à ceux qui l’exercent
il n’en demeure pas moins qu’elle est aussi source de plusieurs problèmes aussi bien pour la
communauté que pour les individus. Ces problèmes se résument comme suit :

- Recul des activités agricoles au profit de l’orpaillage ;


- Insécurité : il existe un commissariat de police à Kouaterna (environ 4 kilomètres du site)
mais les forces de l’ordre mettent du temps à intervenir lorsqu’il y a un acte d’insécurité et
qu’on leur fait appel ;
- Manque de voies d’accès facile au site. Pour y accéder, il faut aller à pied ou à moto en
gravissant la montagne ou en faisant un long détour par Kotiakou dans la commune de
Kouandé ;
- Dégradation de l’environnement ;
- Inexistence de centre de santé : il y a des centres de santé de proximité à Kotopounga et des
agents de santé à Kouaterna. Mais beaucoup de difficultés pour y évacuer les malades en
raison du manque de pistes ;
- Inexistence de marché ;
- Les orpailleurs investissent sur les périmètres à eux alloués mais n’ont pas souvent le retour
d’investissement ;
- Manque de moyens pour mieux rentabiliser le périmètre.

40
Pour alléger ces difficultés et pouvoir contribuer de façon significative au développement du
village, les orpailleurs ont :

 mis en place une Association des Orpailleurs depuis le 16 février 2022 ;


 décidé de travailler avec la mairie pour « assurer notre développement en lui payant des
taxes, ce qui lui permettra de nous réaliser des voies et nous construire un centre de santé » a
déclaré le premier responsable de ladite association.

PHOTO N°3 : Entrée du village d’orpaillage de GNANGNAMOU

41
PHOTO N°4 : Séance de travail avec les responsables du groupement des orpailleurs de
GNANGNAMOU

42
PHOTO N°5 : Site d’orpaillage à GNANGNAMOU

PHOTO N°6 : Lavage de sable aurifère à l’aide de rampe artisanale de lavage à


GNANGNAMOU

3.9. Contribution du secteur induit par l’activité minière en termes de réalisation des œuvres
sociocommunautaires

Les œuvres sociocommunautaires consistent en :

 Construction de modules de classes ;


 réalisation de diverses infrastructures ;

 rénovation de bâtiments existants;

 Mise à disposition de personnel médical et appui conseil;

 Achat du matériel médical au profit de centres de santé ;

 Mise à disposition de matériel roulant ;

43
 Installation d’une borne fontaine pour desservir les populations riveraines des
exploitations minières ;

 Dons de matériaux de construction ;

 Sponsoring des activités socio- culturelles et éducatives ;

 Contribution au développement local ;

 réalisation de pistes ;

 reprofilage des pistes et le curage des caniveaux ;

 entretien régulier des différentes pistes réalisées;

 Mise à disposition d’engins de BTP pour l’ouverture de pistes ;

 Etc…

Voir en annexe le tableau synoptique des œuvres sociaux communautaires (osc) réalisées de 2016 à
2020 par les sociétés minières en activité.

PHOTO N°7 : Hameau d’AGOUNANOUGON, arrondissement de SETTO, commune de DJIDJA


déplacé et reconstruit en matériaux définitifs

44
PHOTO N°8 : Infrastructure sociocommunautaire (pompe à motricité humaine) réalisée dans
le Hameau d’AGOUNANOUGON

45
Constats des œuvres sociaux communautaires (osc) réalisées par les sociétés minières sur le
terrain.

Pour appréhender les données relatives à la contribution du secteur induite par l’activité minière en
termes de réalisations sociocommunautaires, trois (03) communes où se mènent des activités
minières ont été visitées. Il s’agit des communes d’ABOMEY, de NATITINGOU et de
HOUEYOGBE.

La mission a rencontré des acteurs concernés dans le Mono (DDEM, Mairie de Houéyogbé et Site
d’exploitation de gravier à Sè).

Les mairies de Natitingou, d’Abomey et de Houéyogbé ont été visitées mais la moisson en termes
de collecte de données a été assez maigre. En effet les interlocuteurs visés dans les mairies sont
surtout les chefs des Services Affaires Economiques et Marchandes. Si à Houéyogbé, une séance
en bonne et due forme a été tenue avec l’acteur concerné, à Natitingou et à Abomey, ils étaient
absents et la délégation a dû s’entretenir respectivement avec la Secrétaire Exécutive et le Chef
Services Affaires Economiques, chargé de recouvrement.

Selon la Secrétaire Exécutive de la mairie de Natitingou « en évoquant l’or dans le Département et


la commune de Natitingou on pense que c’est une commune riche. Nous avons mené des démarches
pour savoir comment profiter de la manne que ça génère. Mais rapidement nous avons compris que
l’or existe effectivement mais autour de lui sont menées des activités illégales avec placement de
tickets…Les Nigérians, les Burkinabè s’enrichissent de cette activité illégale au détriment de la
commune. Afin que la mairie puisse tirer profit, nous cherchons ce qu’il faut faire avec la Direction
départementale des impôts pour placer nos tickets. »

A- Evaluation du développement socio-économique induit par l’activité minière en termes de


réalisation des œuvres sociocommunautaires.

Trois paramètres importants permettent d’évaluer le développement socio-économique induit par


l’activité minière en termes de réalisations des œuvres sociocommunautaires. Il s’agit de :

- retombées de l’exploitation minière pour l’économie locale ;


- investissements des sociétés minières dans le développement communautaire ;
- développement dynamique de l’économie informelle.
a) Les retombées de l’exploitation minière pour l’économie locale

Les collectivités riveraines des mines perçoivent d’importants revenus sous forme de taxe,
redevances et autres contributions obligataires.
Ces recettes concernent surtout les taxes payées par les entreprises extractives et les exploitants
artisanaux ayant une autorisation réglementaire. Les montants de ces redevances sont fixes et
indexés sur le mètre cube et le type de minerai concerné. Elles sont directement versées au trésor
public.
S’agissant de la Contribution au Développement Local (CDL), elle est payée par les entreprises et
artisans miniers. Les montants de la CDL varient d’une commune à une autre. A Parakou par
exemple, c’est 5000 FCFA par chargement de granite par les entreprises extractives et 2000 FCFA
pour le chargement de sable.

Au plan national ces recettes représentent xx % de la part du secteur minier au budget national de
2016 à 2022.

b) Les investissements des sociétés minières dans le développement communautaire

Les investissements des sociétés minières dans le développement communautaire


se font certes dans le cadre des obligations fiscales vis-à-vis des communes, mais également à
travers des initiatives de solidarité en direction des populations comme la réalisation
d’infrastructures de base (modules de classes, construction de centres de santé, maison des jeunes
etc.), ouverture/aménagement de voies d’accès aux sites d’extraction et/ou localités environnantes
et d’équipements divers.

Dans ce cadre, les expériences de trois entreprises visitées sont dignes d’intérêt.
Il s’agit de :

► La Société Cimentière d’Onigbolo

Cette société, implantée à Onigbolo dans la commune de Pobè en 1979 et mise en service en 1982 a
été à l’origine de la création du village qui l’abrite. Comme l’a dit un sage du village : « s’il n’y
avait pas l’usine, il n’y aurait pas eu ce village. Même s’il avait existé avant l’installation de
l’usine, il ne serait pas développé comme aujourd’hui. L’usine est à la base du développement
47
rapide de ce village où les étrangers s’installent, louent nos maisons. Le commerce marche bien.
Nous vendons nos produits agricoles ».

En effet, de nombreux investissements ont été réalisés en termes d’infrastructures. Les réalisations
citées pêle-mêle sont :
- construction de modules de classes : modules de trois classes au CEG Issaba, module de
classes à l’EPP Ilekpa ;
- dotation des écoliers et collégiens en fournitures scolaires ;
- construction du bureau des professeurs du CEG ;
- construction de logements pour les agents de santé du Centre de Santé d’Onigbolo ;
- alimentation en eau potable : 2 bornes fontaines ;
- contribution pour branchement du village et localités au réseau électrique de la SBEE ;
- reprofilage et aménagement de pistes et en collaboration avec la mairie projet de construction
de la voie Kodjefo-Onigbolo ;
- la fourniture d’eau potable aux hameaux à partir des bombonnes ;

Le tableau 01 : Les œuvres Sociocommunautaires réalisées par SCO Lafarge

Année Réalisation Coût Observations


2016 -Construction de module Coût de réalisation non
de classe renseigné
-Don d’une ambulance Coût de réalisation non
renseigné
2017 -Sponsoring d’activités 18 855 000FCFA RAS
culturelles et éducatives
au Bénin
-Don de 30 tonnes de Coût non renseigné
ciment a--ux autorités
religieuses et culturelles
de Pobè
2018 -Sponsoring d’activités 43 832 772FCFA
culturelles et éducatives
au Bénin
-Don de 13 tonnes de Coût non renseigné
ciment aux autorités
religieuses et culturelles
-Distribution de 1407 Coût non renseigné
moustiquaires imprégnées
2020 -Construction de Administration minière non
logement pour infirmier impliquée dans la
et sage-femme au CS réalisation de ces
d’Onigbolo différentes infrastructures
-Construction d’une et
Borne Fontaine à Yanna,
Towé et Onigbolo Coûts non renseignés
-Don de dispositifs de
lavage de main dans le
Plateau
48
► Nouvelle Cimenterie du Bénin (NOCIBE)

Le tableau 02 : Les œuvres sociocommunautaires réalisées par NOCIBE

Année Réalisation Coût Observations


2016 Construction de 2 modules de 4 160 000 000 F CFA
et classes, 1 module de direction,
2017 les latrines ; réalisation de la
clôture du CEG de Massè, et
rénovation de tous les bâtiments
existants
Mise à la disposition du centre de Non renseigné
santé de Massè d’un Médécin et
appui conseil au personnel médical
;
Terrassement de l’intérieur et de Non renseigné
l’extérieur de l’infirmerie de
Massè
Mise à la disposition de Non renseigné
l’infirmerie de Massè de
l’ambulance de NOCIBE.
Achat du matériel médical au profit 6 000 000 F CFA
du centre de santé de Massè
Installation d’une Borne Fontaine Non renseigné
aux alentours de la cimenterie
pour desservir la population
riveraine
Les soutiens sont également apportés Non renseigné
en termes de travaux : apports de
latérite, nivellement et entretien de
pistes pour les centres religieux ;
La réalisation de la piste reliant 400.000.000 F CFA
Massè à Issaba (17 km) pour un coût ;
total de
Le reprofilage des pistes et le curage Non renseigné
des caniveaux ;
L’apport de latérite et le nivellement Non renseigné
de cour royale ;
La réalisation des pistes menant Non renseigné
vers le dispensaire d’une part et le
CEG de Massè d’autre part (6 km)
La réalisation de la piste reliant la Non renseigné
piste d’Ita Chékélé au nouveau site
de construction de l’école d’Oko
Djèguèdè (2km environ)
L’entretien régulier des différentes Non renseigné
pistes réalisées
Mise à disposition d’engins de BTP Non renseigné
pour l’ouverture de pistes rurales
dans la commune de Pobè
La réfection des forages équipés de Non renseigné
pompes à motricité humaine dans
les communes de Pobè et d’Adja-
Ouèré ;
La distribution d’eau potable aux Non renseigné

49
populations via le camion-citerne de
la NOCIBE
La mise en place de bonbonnes d’eau Non renseigné
dans les villages environnants
L’installation d’une borne Non renseigné
fontaine à la cantine pour
desservir en eau potable les
vendeuses et la population
riveraine ;
L’analyse de l’eau de la fontaine Non renseigné
d’eau de Massè
Don de 35 tonnes de ciment 1 950 000
aux Confessions religieuses
(5 t musulmans, 5 t artisans
et 25 t catholiques)

2020 Construction d’un module de trois Non renseigné L’Administration minière


classes équipées plus un module de n’a pas été associée à la
quatre toilettes réalisation de ces
à l’EPP OKO DJEGUE différentes œuvres
Installation des citernes d’eau à Non renseigné L’Administration minière
l’EPP OKO DJEGUEDE n’a pas été associée à la
réalisation de ces
différentes œuvres
Source : Hydro-Génie

Créée en 2007, la NOCIBE est installée à Massè sur le territoire de la commune d’Adja Ouèrè.
Comme la SCO, la NOCIBE a à son actif plusieurs réalisations d’œuvres sociocommunautaires au
profit des populations. Il s’agit :
- La renovation du CEG de Massè (Clôture et électricité)
- Ecole d’Okodjèguèdè : un don de la NOCIBE ; école construite à l’endroit choisi par les
populations ;
- Finalisation d’une école à Ikpinlè ;
- Financement de la scolarité des enfants pris en charge par NOCIBE, ce qui a favorisé le retour
des enfants ayant abandonné les classes et de nombreux nouveaux enfants inscrits ;
- Remise en état de l’école d’Igbo-Adoun avec réalisation de la clôture (En projet pour 2023) ;
- Mise à disposition de l’ambulance de l’usine pour le transport des malades ou accidentés vers le
centre de santé ;
- Livraison chaque mois de 800 m3 d’eau potable aux populations environnantes ;
- Soutien aux populations pour la réparation des toits de leurs maisons à l’occasion des tempêtes ;
- Entretien des pistes pour améliorer la circulation des populations ;
- Priorisation de l’emploi local lors des recrutements (il faut cependant noter qu’il y a très peu de
cadres parmi les recrutés.) ;
- Coopération avec le Lycée Technique de Pobè en vue de la formation et du recrutement plus tard
des personnels techniques.

50
51
► Bénin Carrière Matériaux SA (Site d’exploitation de granite d’Agounanougon dans
l’arrondissement de Setto)

Bénin Carrière Matériaux SA est une entreprise en cours d’installation et de démarrage des
activités d’exploitation de granite à Setto dans la commune de Didja au moment de la
mission. L’installation se fait dans la localité d’Agounanougon.
Les investissements dans le domaine social avant démarrage des activités
extractives proprement dites sont importants :
- Deux hameaux (Agounanongon et Kpobo) déplacés et installés sur un autre site avec
construction des habitations à la charge de l’entreprise ;
- Un campement peulh déplacé et installé ailleurs : des peulhs sinistrés ne voulant pas rester sur le
nouveau site ont été dédommagés ;
- Point d’eau réalisé dans chaque localité ;
- En projection : construction d’une école, d’un centre de santé, aménagement de pistes ;
- Contenu local : La population riveraine sera pourvoyeuse de main d’œuvre locale future.

Les données ci-après renseignent sur les investissements réalisés par BCM SA

Tableau 03: Réalisation de Bénin Carrière Matériaux SA pour la réinstallation et le


relogement des populations déplacées

N° Année Œuvres réalisées Montant


d’ordre (FCFA)
01 Construction des logements (24 chambre- 61 980 959
salons,50 entrée-couchers,3 bungalows, 33
douches, 8 wc)
02 Construction de deux (02) forages équipés de 8 675 000
pompes à motricité humaine
03 Dédommagement des Peulhs 1 000 000
04 2022 Déplacement, réinstallation des fétiches et 400 000
et déplacement des tombeaux
05 2023 Frais d’établissement de l’ADC et levé 1000 000
topographique de la zone de reconstruction
06 Frais de suivi et gestion administrative 2 375 000
07 Acquisition d’un domaine de 38 ha 88 ca 5 ca 125 590 500
08 Acquisition d’un nouveau domaine de 10 ha 5 36 750 000
ca
TOTAL 238 606 459
Source : Hydro-Génie

Au plan National, les coûts des œuvres sociocommunautaires réalisées par les entreprises sont de
xxxxxxxx Millions de Francs CFA et représentent xx % du budget de l’Etat au cours des cinq
dernières années.

c) Le développement dynamique de l’économie informelle

52
La demande des biens et services, la création d’emplois, les infrastructures routières, hydrauliques
et sanitaires, contribuent largement à l’amélioration des conditions de vie des communautés
riveraines d’un site minier. Il faut signaler aussi le développement d’activités génératrices de
revenus (gargotes, vente d’articles divers, garde vélos, cabinets privés de soins de santé, etc.).

(Développement à poursuivre)

Au regard de ces investissements, on peut affirmer que le secteur minier contribue au


développement socio-économique des localités où s’exercent les activités minières.

AGGLOMERATIONS CREEES ET/OU DEVELOPPEES GRACE A L’ACTIVITE


MINIERE
L’exploitation des substances telles que l’or, les calcaires, les quartzites, les granites, les graviers,
les pierres ornementales, le sable, etc… a contribué à la création ou au développement de plusieurs
localités.
Dans le département de l’Atacora, les villages tels que Kouaterna, Tchantangou, Gnangnanmou ont
été créés par les activités artisanales d’extraction de l’or et le village Kotamonongou s’est
développé grâce à l’exploitation des quartzites.
Dans le Zou, grâce à l’exploitation du granite, plusieurs localités ont vu leurs activités accroitre
considérablement. A partir de 2021 la société Bénin Carrière Matériaux SA intervenant à Setto
dans la commune de Djidja a procédé au déplacement du hameau d’Agounanougon par la
reconstruction des logements et des infrastructures sociocommunautaires ( points d’eau, sanitaires,
école,etc ; ).
Plusieurs localités des départements du Mono et du Couffo ont connu un développement significatif
grâce à l’exploitation des graviers.
L’exploitation des importantes réserves de calcaire a favorisé le développement des localités
d’Onigbolo et de Massè avec la réalisation de plusieurs infrastructures sociocommunautaires (cf.
Annexe2).
Dans le département du Littoral, le dragage du sable lagunaire a également permis la réalisation des
infrastructures sociocommunautaires qui ont impacté positivement le vécu quotidien des
populations riveraines.
Somme toute, l’activité minière contribue largement à l’implantation des populations exerçant
diverses activités autour de la principale qui est l’exploitation d’une substance utile donnée.

53
RECOMMANDATIONS

Pour rendre visible et assurer une grande traçabilité des revenus issus des activités d’exploitation
minières, il serait souhaitable que le secteur minier actuellement classé dans le groupe des industries
extractives dans le secteur secondaire soit déclassé et ramené au niveau du secteur primaire qui
regroupe les ressources naturelles.
Dans le même ordre d’idée, des actions ci-après méritent d’être mises en œuvre :

1. Assurer la traçabilité des revenus miniers à l’échelle des collectivités locales


 Mettre en place un système d’information entre l’Etat et les collectivités locales pour
faciliter la traçabilité, à échéances raisonnables et à l’échelle nationale, des informations sur
les revenus miniers reçus et les paiements effectués par les communes sur ces revenus
(redevance superficiaire, CDL).
 Digitaliser le paiement des redevances minières pour éviter des écarts de données.
 Instituer une traçabilité spécifique des recettes et dépenses liées aux revenus miniers dans
les comptes annuels des collectivités.
 Convenir avec les services des impôts d’un mécanisme d’authentification des déclarations
de production et de paiement des redevances minières.

2. Renforcer les capacités techniques des agents de l’Administration minière et des


communes sur les revenus miniers

 Sur les textes d’application de la redevance superficiaire, et CDL.

 Sur la planification budgétaire, la gestion des revenus et projets communaux, la


diversification des revenus communaux, la diversification économique et l’appui à
l’entreprenariat local.

3. Rendre les relations communautaires et les paiements sociaux des entreprises plus
transparents et plus efficaces.
 Harmoniser les relations communautaires des entreprises minières en fournissant des
orientations et balises claires aux investisseurs sur la méthode à suivre dans les relations
communautaires : considérer l’idée d’élaborer une convention-type à mettre en place par
chaque entreprise, et qui encadre l’ensemble des interactions entre l’entreprise et les
communautés riveraines, y compris les paiements sociaux, le développement local et la
gestion des conflits.

54
 Encadrer les initiatives volontaires des entreprises de manière à aligner leurs interventions
sociétales sur les priorités du ministère chargé des mines et à privilégier le soutien à la
diversification économique.
 Valoriser la réalisation des œuvres sociocommunautaires des entreprises avec l’implication
réelle des communautés riveraines et des représentants des diverses administrations
compétentes de l’Etat.

CONCLUSION

Le secteur minier béninois représente une part non négligeable de l’économie du pays. Mais sa
contribution à l’économie nationale n’est pas visible en raison du mode de calcul du PIB national.
En effet, il y a des efforts récents qui valorisent son apport à l’économie nationale à travers
plusieurs taxes, redevances et impôts perçus auprès des entreprises exerçant dans les mines et
carrières. Il en est de même des œuvres sociocommunautaires réalisées par ces mêmes entreprises
qui impactent positivement la vie des communautés riveraines et qui ne sont pas suffisamment
prises en compte dans le calcul de la formation de la richesse nationale.

Au regard, non seulement des potentialités minières dont regorge le Bénin, mais aussi de l’apport de
plus en plus significatif du secteur à la formation du PIB, ce secteur présente plusieurs opportunités
pour le développement économique. Mais de grands défis restent à être relevés pour rendre plus
visible sa contribution au Produit Intérieur Brut du pays.

55
BIBLIOGRAPHIE

N° AUTEUR TITRE
01 Institut National de la Croissance économique en 2022 : Le Bénin confirme une
Statistique et de la fois encore la résilience de son économie INStaD-Mars 2023
Démographie (INStaD)
02 Vie-publique.fr Quels sont les grands secteurs de production : primaire,
secondaire et tertiaire ? 19 décembre 2022.
03 Direction Générale du Trésor Bénin-Situation économique et financière. 25 juillet 2022
(France)
04 Hervé Lado et Suu-Min Kim Les mécanismes d’appui au développement local dans la
législation minière en Guinée mai 2019
05 Institut National de la Produit Intérieur Brut aux prix du marché/PIB. 28 janvier
Statistique et des Etudes 2021/
Economiques (Insee)
06 Institut Pour l’Education PIB (Produit Intérieur Brut) définition et enjeux 21 janvier
Financière du Public « La 2022.
Financepourtous »
07 Direction Générale des Mines Rapports d’activités trimestrielles 2020
08 Direction Générale des Mines Rapports compilés d’inspections 2020
09 Direction Générale des Mines Synthèses des missions d’inspection
10 Direction Générale des Mines Emplois générés par le secteur extractif au Bénin

56
ANNEXE N°1 : POINT DES REALISATIONS FAITES DANS LE SECTEUR DEPUIS 2016

N° Activités Résultats atteints


1. Implantation d’unités de  Réalisation des études techniques (géologique, géotechnique et essais
production de pierres de formulation) et de faisabilité sur les différents gisements de pierres
ornementales et de carreaux de ornementales, de kaolin et d’argiles ;
céramique  Affinement avec la SBEE, des études sur les besoins en énergie
électrique et infrastructures de raccordement des différents sites au
réseau de la SBEE ;
 Acquisition des équipements d’extraction et de traitement des pierres
ornementales.
 Réalisation des essais de formulation sur les pierres et argiles ;
 =signature d’un MOU avec une société indienne pour le volet
production de carreaux de céramiques ;
 Création d’un centre de traitement de pierres ornementales à Abomey-
calavi (processus en cours)
2. Projet de Développement et  Secteurs lithinifères d’Ikèmon_Toui_Tchaourou, de Guénélaga et
valorisation du lithium et des d’Effèoutè en cours de prospection par des travaux géophysiques au
métaux de base sol et de forages en vue de la découverte des gîtes de minéralisation ;
 Partenariat en développement avec le Groupe MANAGEM pour
l’exploration et la valorisation des gisements de lithium ;
 Sept (07) permis de recherches d’or attribués et trois (03) demandes
de permis d’exploitation en cours d’instruction ;
 trois (03) nouvelles zones aurifères identifiées par l’OBRGM.
3. Exécution du Projet de  Projet de Code minier proposé, validé et en cours d’approbation au
développement des capacités niveau du Bureau d’Analyse et d’investigation de la Présidence de la
institutionnelles, législative, République ;
règlementaire et technique du  Code des substances explosives en cours d’élaboration : Un avant-
secteur minier projet de code déjà disponible ;
 Elaboration du document de stratégie de développement du secteur
minier : document élaboré et validé par les parties prenantes et le
Ministère du Développement et de la Coordination de l’Action
Gouvernementale. En attente de son adoption en Conseil des
Ministres ;
 Organisation de différentes missions de Contrôle des activités de
recherche minières de sociétés minières (l’or, le calcaire et le Kaolin),
de Suivi et inspection des activités d'exploitations minières semi-
mécanisées et industrielles, de Contrôle des normes d'exécution des
travaux d'abattage et d'utilisation des substances explosives sur
l'ensemble du territoire national ;
 Réalisation des travaux de restauration et de réhabilitation pilote de
deux sites d'exploitation de substances minérales ;
 Lancement de l’étude sur la contribution du secteur minier à la
formation du PIB ;
 Réorganisation des archives géo minières.
4. Réorganisation de l’artisanat  Délimitation des couloirs d’exploitation artisanales de ressources
minier dont l’orpaillage au Bénin minérales ;
 Formation des artisans miniers et orpailleurs ;
 Réalisation d’une étude sur la mise en place d’un comptoir de collecte
et d’achat d’or ;
 Mise en place des groupements et coopératives des artisans miniers ;
 Création des Brigades Mobiles de Contrôle des activités minières
(BMC) au niveau de tous les départements ;
 Lancement de la réforme de l’orpaillage (suspension de la délivrance
des autorisations, recensement des orpailleurs délimitation de
nouveaux couloirs d’orpaillage en cours de démarrage) ;
5. - Mise en œuvre de la réforme
sur la filière d’exploitation - Rapport validé.
58
de sable par dragage au Sud
Bénin 1ère phase 2019-2020;
- et 2ème phase Réorganisation - Validation de cinq (05) différents rapports techniques pour cette
institutionnelle, technique et mission.
financière de la filière La prochaine étape sera le recrutement des concessionnaires
d’exploitation de sable par Dragage/Pesage et la mise en place du centre de suivi-contrôle des
dragage dans les communes données d’exploitation.
du Grand Nokoué (2022-
2023)
6. Réalisation de la mission de la  Diagnostic du secteur effectué afin d’identifier les forces et les
restructuration du secteur minier opportunités qu’il faut préserver et les menaces qu’il faille éliminer en
2021 vue d’un développement effectif et durable du secteur ;
 Business plan élaboré avec proposition de 04 axes stratégiques sur
lesquels l’État béninois devra agir sont proposés sur la base du
diagnostic :
- Gouvernance & Cadre Institutionnel ;
- Qualification et promotion du potentiel minier ;
- Valorisation de l’industrie minière durable ;
- Mobilisation des ressources Financières.
Des activités sont
7. Renforcement des actions de  Participation régulière aux foras et salons miniers organisés par les
promotion, développement et de pays de la sous-région (SIMC au Maroc, de la 5 ème à la 7ème édition,
coopération (2016-2023) SIM au Sénégal, SAMAO (de la 1 ère à la 4ème édition) au Burkina Faso,
JMP au Mali, ECOMOF 2ème et 3ème éditions) ;
 Elaboration de nouveaux documents et supports de promotion et de
marketing ;
 Réalisation d’une mission d’essai de contrôle au sol des anomalies
géophysiques ;
 Organisation du Salon international sur les Mines et carrières
59
(SEMICA) en 2018 et des Journées de Promotions Minières à l’endroit
des Chefs d’entreprises du Bénin ;
 Signature et mise en œuvre des accords de coopération entre le Bénin
et certains pays à savoir : la Russie, le Royaume du Maroc, le Rwanda
et le Mali. Pourparlers également en cours avec l’Afrique du Sud et
l’Egypte ;
 Signature d’un Accord-cadre de Coopération entre le Bénin et le
Maroc pour le renforcement de capacités des cadres du béninois et
assistance technique dans le cadre de la construction d’un laboratoire
géochimique et géotechnique ;
 Signature d’un mémorandum d’entente avec la Russie dans le cadre du
projet de recherche et valorisation des ressources minérales (OBRGM)
 Formation des cadres pour la mise en place du cadastre minier au
Bénin et Mali.

ANNEXE N°2 : TABLEAU SYNOPTIQUE DES ŒUVRES SOCIAUX COMMUNAUTAIRES (OSC) REALISEES DE 2016 A 2020 PAR LES SOCIETES MINIERES
EN ACTIVITE.

N° Société Substance Réalisation 2016 Réalisation 2017 Réalisation 2018


Observations

60
 Sponsoring des activités
 Sponsoring des activités socio- socio-culturelles et
culturelles et éducatives au Bénin à éducatives au Bénin à
Construction des modules de hauteur de 18 855 000F hauteur de 43 832 772F
1 SCB Lafarge classes et don d’une ambulance à  Don de 30 tonnes de Ciment  Don de 13 tonnes de ciment
Onigbolo aux autorités religieuses et aux autorités religieuses et RAS
cultuelles de la commune de cultuelles
Pobè  Distribution de 1407
moustiquaires imprégnées
 Don de matériaux de construction
 Construction d’un module de
Construction d’un bâtiment dans à la population de
trois classes au CEG Fongba ; Les coûts de certaines
l’enceinte de la Mairie de Lokossa Yénéwa ;
2 CaLCIM SA  Appuis au développement OSC réalisées ne sont
pour abriter la Bibliothèque  Contribution au développement
local d’une valeur de pas renseignés
communale local pour un montant de 11 609
CALCAIRE 9 156 035 F
693 F
 Construction de 2 modules de 4 classes, 1 module de direction, les
latrines ; réalisation de la clôture du CEG de Massè,
rénovation de tous les bâtiments existants (160 000 000 F CFA)
 Mise à disposition du Médécin de la société à la disposition du centre de
santé de Massè et appui conseil au personnel médical ;
 Terrassement de l’intérieur et de l’extérieur de l’infirmerie de Les coûts de certaines
Pas de réalisation ou non
3 NOCIBE Massè ; OSC réalisées ne sont
renseignée
 Mise à disposition de l’ambulance de NOCIBE à la disposition de pas renseignés
l’infirmerie de Massè ;
 Achat du matériel médical au profit du centre de santé de Massè
(6 000 000 F CFA) ;
 Installation d’une borne fontaine aux alentours de la cimenterie
pour desservir la population riveraine,
 Don de 35 tonnes de ciment aux confessions religieuses (5 t
musulmans, 5 t artisans et 25 t catholique) à hauteur de
1 950 000

N° Société Substance Réalisation 2016 Réalisation 2017 Réalisation 2018 Observations


 Soutien financier dans le cadre
des fêtes culturelles de la localité
Non renseignée Non renseignée
7 SERM (suite) de Hanangbo ? -
Don de 200 tables au profit des
écoles ?

61
Ouverture et reprofilage de la Don de kits scolaires à EPP Coûts de réalisation
8 BCG Réalisation d’un forage d’eau
voie menant à Ahokanmey Ahokanmey non renseignés
La réalisation de
 Aménagement de la voie Tan
certaines OSC n’a point
9 BHELIX  Assistance financière à la Mairie pour un coût global de 21
été prouvée sur le terrain
184 000 ?
 Construction d’un centre de
OKOUTA santé à Saloudji ; Non renseignée Non renseignée Coûts de réalisation
10
Carrières  Construction d’une non renseignés
bibliothèque à Dan
 Réfection d’un forage à
GRANITE Danonkpota ; Non renseignée Coûts de réalisation
11 MINEX BENIN
 Aménagement d’un terrain non renseignés
de sport à Dridji
Réaménagement d’une route
Réaménagement d’un pont et
d’une distance d’environ 10 Non renseignée
12 SINOHYDRO d’une piste d’accès au site du
Km entre la ville d’Aplahoué et
projet
le site du projet
 Construction d’une
infirmerie à Dan en
Coûts de réalisation
collaboration avec les Non renseignée Non renseignée
13 GECI non renseignés
sociétés COLAS, ADEOTI ;
 Construction d’un module de
3 salles de classe à Dan
Aucune réalisation
 Réfection de la toiture de Non renseignée
14 COLAS (Arrêt des activités)
l’école de Koudissagon ;
 Construction d’un bloc de
latrines à l’école de
Koudissagon
N° Société Réalisation 2016  Réalisation 2018

62
 Les soutiens sont également apportés en termes de travaux :
apports de latérite, nivellement et entretien de pistes pour les centres
religieux ;
 La réalisation de la piste reliant Massè à Issaba (17 km) pour un
coût total de 400.000.000 F CFA ;
 Le reprofilage des pistes et le curage des caniveaux ;
 L’apport de latérite et le nivellement de cour royale ;
 La réalisation des pistes menant vers le dispensaire d’une part et le CEG
de Massè d’autre part (6 km) ;
 La réalisation de la piste reliant la piste d’Ita Chékélé au nouveau
site de construction de l’école d’Oko Djèguèdè (2km environ);
Les coûts de certaines
4 NOCIBE (suite) 
CALCAIRE L’entretien régulier des différentes pistes réalisées; Pas de réalisation OSC réalisées ne sont
 Mise à disposition d’engins de BTP pour l’ouverture de pistes pas renseignés
rurales dans la commune de Pobè.
 La réfection des forages équipés de pompes à motricité humaine dans
les communes de Pobè et d’Adja-Ouèré ;
 La distribution d’eau potable aux populations via le camion-
citerne de la NOCIBE ;
 La mise en place de bonbonnes d’eau dans les villages
environnants ;
 L’installation d’une borne fontaine à la cantine pour desservir en eau
potable les vendeuses et la population riveraine ;
L’analyse de l’eau de la fontaine d’eau de Massè

Les coûts des OSC


Dédommagement de tous les Aménagement de voies donnant
Aucune réalisation réalisées ne sont pas
5 Granu Bénin propriétaires terriens, y compris accès à la carrière, dans le village
(arrêt des activités) renseignés.
le couvert végétal de Gobaix
GRANITE
Pas de réalisation ou non Pas de réalisation ou non Coûts de réalisation non
 Réfection d’un forage à renseignés. La réalisation
6 SERM renseignée renseignée
Danonkpota ; de certaines OSC n’a point
 Aménagement d’un terrain été
de sport à Dridji ; prouvée sur le terrain

63
N° Société Réalisation 2016 Réalisation 2017 Réalisation 2018

Observations

 Contribution à la construction
d’un module de trois classes
au CEG Dan ;
Aménagement des voies dans la commune de Djidja.

15 COLAS (suite)

EBOMA  Aménagement du terrain de sport au CEG Dridji ; Coûts de réalisation


16
F (DAN)  Aménagement du pont à Assègon. non renseignés

NSE CI  Réparation d’un forage à Dannankpota coûts non renseigné


UNIVERSA
18  Construction d’un poste de gendarmerie à Djrègbé coûts non renseigné
L
CARRIER Cote part soldé
19 BMR 19 800 000
entièrement
Cote part soldé
20 SAD 36 300 000
entièrement
Cote part soldé
21 MINEX 33 000 000
entièrement
22 AFRITEC 18 960 000 Reste devoir 940 000
1) Construction d’un dispensaire à Tokpin Daho ; Cote part soldé
23 IBP SABLE 2) Construction d’un module de clase à Ganganzounmin ; 6 600 000
entièrement
3) Construction de hangars dans le marché de Akpgbato ;
24 OLA DOCHOU 4) Construction d’un module de clase à Tokpin kpêvi ; 1 980 000 Reste devoir 4 620 000
5) Construction d’un module de clase à Agla Gbodjètin Cote part soldé
25 GCMA 6 600 000
entièrement
GRACE Cote part soldé
26 6 600 000
DE entièrement
JEHOVA Cote part soldé
27 DRAGON 6 600 000
entièrement
GENERALE Cote part soldé
28 6 600 000
CONSTRUCTIO entièrement

N
Société Coûts de réalisation
Observations
64
01
Non renseignée
SALEM ET Livraison prévue pour
FILS Sarl Aucune indication sur
la réception des OSC
02
réalisées
Non renseignée
SINOHYDRO
Coûts de réalisation non renseignés
03
EBOMAF
(Donga) Coûts de réalisation non renseignés

Ces forages peuvent


être remis aux
05
L’Administration
Coûts de réalisation non renseignés minière n’a pas été
06
Coûts de réalisation non renseignés
L’Administration
BCG minière n’a pas été
réalisation de ces
différentes œuvres
07
L’Administration
Coûts de réalisation non renseignés minière n’a pas été
NOCIBE
associée à la réalisation
de ces
08
L’Administration
Coûts de réalisation non renseignés minière n’a pas été
SCB LAFARGE
associée à la réalisation
de ces différentes
œuvres

65
ANNEXE 3 : Tableau des ressources et potentialités minières du Benin

Localisation géographique Programmes de


NATURE DU
Utilisations mise en valeur ou
GISEMENT Réserves Observations
Réserves Département commune arrondissement de promotion en
MINIER
cours
MÉTAL PRÉCIEUX
- réserves
prouvées des
filons : 800Kg
Kotopounga
d’or métal, la
(Tchantangou)
teneur du minerai
Joaillerie, Péporiyakou -Perma:
est de 9g/t
OR électronique et Atacora Natitingou (or filonien et
- réserves
dentisterie alluvionnaire Sinan-
prouvées des
Issiré, Sarga
alluvions : 3t d’or
(alluvionnaire)
métal, la teneur
du minerai est de
1g/m3
MÉTAL UTILE INDUSTRIEL
- Loumbou- Karimama
Monsey (Loumbou-
Loumbou :
Loumbou)
266 .000.000 t à
46-52 % Fe et
13-52 % SiO2 Enclavement des sites et
Exclusivement utilisé
FER (Silice) Alibori leur éloignement par rapport
dans la sidérurgie
- Madékali : au Port de Cotonou
Malanville Madékali
240.000.000 t à
46-52 % Fe et
13-15 % SiO2
(Silice)
PIERRES ORNEMENTALES (OU PIERRES DE TAILLE)
MARBRE - Idadjo : - Industrie Marbrerie Collines - La société - Recherche de financement
6.000.000 t - Production du SACOGI a obtenu pour la construction de deux
- Atomey- granito et de la chaux en février 2007, un ponts sur les rivièresIgbeffa
Ouèssè Gbanlin (Idadjo)
Lonkly : permi d’exploitation et Sinlingni
6.500.000 m3 sur 1km2 du
soit 16.250.000t - gisement d’Idadjo.
Lanta :150.000 Dassa-Zoumè Paouignan (Assiyo) L’indice d’Assiyo

66
NATURE DU Utilisations Localisation géographique Programmes de
Réserves Observations
GISEMENT Réserves Département commune arrondissement mise en valeur ou
MINIER de promotion
fera l’objet de en
reconnaissance
approfondie.
Savè Kaboua (Montèwo)
Azovè Atomey-Lonkly
- La Société
Couffo SACOGI produit du
m3 soit 375000t Klouékanmè Lanta
granito à partir du
marbre de Lanta.
- Le gisement de
Bagbononhoué sera
Détohou
Zou Abomey évalué et délimité
(Bagbononhoué)
en périmètres
miniers.
AUTRES PIERRES ORNEMENTALES :
Borgou Parakou 1er Arrondissement
GRANITE Dassa-Zoumè, Kpingni (Fita)
Collines
Savalou Gobada
MONZOSYÉNITE Borgou Tchaourou Bétérou
Production de Les quartzites de
plaques et plaquettes Kotopounga (Kota- l’Atacora sont en
QUARTZITES Atacora Natitingou
Réserves très pour le revêtement Monnongou) exploitation par des Eloignement du Port de
importantes des sols, des murs, artisans miniers Cotonou
des monuments, Soclogbo (Miniffi-
production de pavés. Collines Dassa-Zoumè
M’Bétékoukou)
GRANULITE Dérouvarou,
Pototoumana-
Alibori BaniKoara
Kompagorou
RHYOLITES Pako
MINÉRAUX ET SUBSTANCES ORGANIQUES UTILES OU INDUSTRIELS
1 milliard de m3
Poterie, céramiques
(pollué par des
sanitaires, carreaux,
KAOLIN oxydes de fer) 1 Plateau Kétou Adakplamé
production de ciment
million de m3 de
blanc
kaolin pur blanc
SABLE 1.200.000 t à Ouémé Sèmè Sèmè
SILICIEUX Sèmè 700.000 t à Matières premières
Mono Houéyogbé Houéyogbé
Houéyogbé entrant dans la
FELDSPATHS Réserves très fabrication du verre Savalou Gobada
Collines
POTASSIQUES importantes Ouèssè Gbanlin (Idadjo)
PHOSPHATES 5.500.000 t à Engrais, détergent, Alibori BaniKoara réserve du " W " (Sud- Résultats des essais Enclavement des sites et

67
NATURE DU Utilisations Localisation géographique Programmes de
Réserves Observations
GISEMENT Réserves Département commune arrondissement mise en valeur ou
MINIER de promotion
d’utilisation en
directe
des phosphates de la
Mékrou en
agriculture
satisfaisants ; -
Etudes
alimentation animale,
Marikiré, extrême économiques de leur éloignement par rapport
25.2 % P2O5 fabrication du
Nord-Ouest du Bénin) production au Port de Cotonou
phosphore.
promotionnelle de
superphosphates
simples à partir du
gisement de la
Mékrou
programmées.
Bakpodji : concédé
Mono Bopa Bakpodji à la cimenterie
CIM-BENIN
Onigbolo : en
exploitation par
Pobè Issaba (Onigbolo)
SCB-Lafarge
Onigbolo :
Plateau
90.000.000 t
- Massè en
Massè :
Matière première Adja-Ouère Massè exploitation par la
17.500.000 t
CALCAIRE pour la production du société NOCIBE
Bakpodji :
ciment ou de la chaux - Ahlan : soumis à
15.000.000 t
Ahlan : des tests de
1.575.000 t production pilote de
la chaux ; gisement
Zou : Zagnanado Kpédékpo (Ahlan) en cours
d’extension par la
société des ciments
du Golfe.

- Gravier de Sê : Atlantique Zinvié Zinvié - Contrôle technique


Utilisé comme
13.000.000 m3 - Houéyogbé Sê et administratif des
matériau dans les
GRAVIERS Les réserves des carrières en vue
constructions et dans Mono
autres secteurs ne Lokossa Dévé d’une exploitation
le génie civil
sont pas évaluées. durable des graviers
ARGILES - Zogbodomey : Argiles céramiques, Zou Zogbodomey Zogbodomey, Massi, - Production pilote
10.0000.000 t briques cuites, tuiles, et promotionnelle
- Massi : carreaux, etc... (pour investisseurs
1.500.000 t et populations) de
-Gbedji-Kotovi : briques cuites par

68
NATURE DU Utilisations Localisation géographique Programmes de
Réserves Observations
GISEMENT Réserves Département commune arrondissement mise en valeur ou
MINIER de promotion
l’OBRGM à en
Zogbodomey. -
Octroi d’une
autorisation à un
promoteur privé
(Mme VIGNON
Gisèle) pour
l’exploitation des
5.000.000 t
argiles de Gbedji-
Kotovi L’OBRGM
mène des essais de
production de
briques cuites à
partir du four de
Zogbodomey
Atlantique Allada Ayou (Gbedji-Kotovi)
Kétou, Covè,
Zagnanado, Za-
kpota, Bohicon,
Abomey,
Zogbodomey-
Nord,
Agbanhinzoun, L’OBRGM mène
Aplahoué, des essais de
Plateau, Zou, Couffo, Klékamey, Dogbo, (Plateaux du bassin production de
LATÉRITE
Production de briques Mono, Ouémé, Toviklin, Bonou, sédimentaire côtier, au briques en terre
(TERRE DE Considérables
en terre stabilisée Atlantique Sakété, Adjohoun, nord et au Sud de la stabilisée
BARRE)
Ifangni, Dangbo, dépression de la Lama) autobloquantes
Avrankou, Adjara, grâce à deux presses
Porto-Novo, hydraform
Abomey-Calavi,
Zè, Toffo, Allada,
Tori-bosssito,
Kpomassè, Comè
et Houéyogbé.

SABLE Considérables Utilisé comme Un peu partout dans le


surtout dans la matériau dans les pays notamment dans
partie Sud du constructions et dans les lacs et lagunes, les
pays le génie civil cours d’eau, les bras
morts et certains
horizons du Bassin
Sédimentaire Côtier

69
NATURE DU Utilisations Localisation géographique
Programmes de
Réserves Observations
GISEMENT Réserves Département commune mise en valeur ou
arrondissement
MINIER de promotion en
INDICES METALLOGENIQUES ET MINERALOGIQUES NON ENCORE EVALUES AU BENIN
Contexte géologique ou
MÉTAUX PRÉCIEUX nature du gisement
Kouaba (Tampobré et
Natitingou
Pouya)
Toukountouna Kouarfa, Tandafa
Atacora
Birni (Daro, Tansé et
Kouandé
- Joaillerie, Nimbéré)
OR Non évaluée - Electronique Boukoumbé Koussoukouangou Filonien ou alluvionnaire
- Dentisterie Alibori Banikoara YanKpa
Borgou Sinendé Yarra
Ouaké Badjoudé-Sèmèrè,
Donga Copargo Singré
Bassila Alédjo Koura
MÉTAUX UTILES INDUSTRIELS
MÉTAUX DU - Fabrication des Kalalé Dunkassa
GROUPE DE pièces électriques
L’ÉTAIN : - Industrie chimique Filonien (dans les
Non évaluée Borgou
ETAIN, NIOBIUM (anticorrosif), Sinendé pegmatites) Granitoïdes
TANTALE ET - Outils de coupe
TUNGSTÈNE etc...
CUIVRE, Alibori, Banikoara Sota, Mékrou,
- Métallurgie
NICKEL, ZINC,
Non évaluée - Production des Formation du socle cristallin
PLOMB, ET Atacora Péhunco Tobré (Sud-Tobré)
pièces électriques
COBALT
- Equipements Couffo Klouékanmè Lanta
électriques - Industrie
MÉTAUX DU
de construction
GROUPE DU - Mylonites - Formations
(Intrant, plomberie), -
CUIVRE : Non évaluée Aklamkpa (Daho- volcano-sédimentaires -
Métallurgie et Collines Glazoué
CUIVRE, PLOMB Mahou) Formations
sidérurgie, Industrie
ET ZINC
électrochimique -
Industrie de pointe
Métallurgie et
MANGANÈSE Non évaluée Collines Dassa-Zoumé Paouignan Formation du socle cristallin
sidérurgie
Zones d’altération
Fabrication de l’acier
NICKEL Non évaluée Atacora Péhunco Sud-Tobré météorique des roches
inoxydable
basiques et ultrabasiques
- Joaillerie Grès ordoviciens et siluriens
ZIRCONIUM Non évaluée Alibori Ségbana Liboussou (Waranzi)
- Industrie de pointe (bassin de Kandi)
WOLFRAM Non évaluée - Joaillerie Alibori Gogounou Sougou-Kpan-Trossi Zones de contact entre les

70
NATURE DU Utilisations Localisation géographique Programmes de
Réserves Observations
GISEMENT Réserves Département commune arrondissement mise en valeur ou
MINIER de promotion en amphibolites et les roches
- Industrie de pointe (Zougou)
acides
Industrie
Bontomo (au NNO de
CHROMITE Non évaluée métallurgique et Atacora Tanguiéta Roches basiques
Tanguiéta)
chimique
TERRES RARES : Verre, céramiques, Alibori Ségbana Lougou (Guénélaga)
CÉRIUM, Non évaluée composants Zones d’altération
Kalalé
LANTHANE, électriques et Borgou Kalalé ( Haut Okpara) métasomatique des gneiss
YTTRIUM électroniques
GROUPE DE LA Alluvionnaire
Fabrication des
CASSITÉRITE
Non évaluée équipements et Kilibo (Okpara et
SCHEELITE Collines Ouèssè
composants Igbeffa) Alluvionnaire
COLOMBO-
électriques
TANTALITE
PIERRES GEMMES ET AUTRES MINÉRAUX
Atacora Matéri Magou et Kiatiko
- Joaillerie
Non évaluée Ouémé à l’Ouest des
DIAMANT - Outils de coupe et Collines Savè Alluvionnaire
collines de Savè
de poinçonnage
Couffo Koulékamè Fleuve Couffo
Atacora Dassari Porga Paragneiss à muscovite et
TOURMALINE Non évaluée - Joaillerie staurotide - Filonien (filon
Collines Ouèssè Kèmon
de pegmatique)
ZIRCON Non évaluée -Joaillerie Alibori Ségbana Liboussou (Waranzi) Alluvionnaire
AUTRES GEMMES
Borgou Tchaourou Bétérou (Waria)
Filonien (filon et pegmatite)
BÉRYL Non évaluée - Joaillerie Kilibo, Kèmon rivière
Collines Ouèssè Roches acides
Igbèffa
Filonien encaissé dans les
CORINDON Non évaluée - Joaillerie Atacora Péhunco Haut du fleuve Alibori
gneiss
Atacora Dassari Porga
Sompéreroukou Complexes amphiboliques,
Alibori Banikoara
GRENAT Non évaluée - Joaillerie (Pototoumana) pyroxénitique et amphibolo-
Borgou Tchaourou Bétérou pyroxénitique
Donga Ouaké Sèmèrè -Anandana
Industrie optique Atacora Natitingou Péporiyakou (Perma)
électrochimique et
QUARTZ
Non évaluée métallurgique - Produit d’altération
AUTOMORPHE Borgou Tchaourou Kika
Horlogerie –
Joaillerie
RUTILE Non évaluée - Métallurgique Atacora Kouandé Birni - Filonien (dans les gneiss)
(Acier) ; Péhunco Péhunco - Eluvionnaire
- Industrie des Kèrou Kérou

71
NATURE DU Utilisations Localisation géographique Programmes de
Réserves Observations
GISEMENT Réserves Département commune arrondissement mise en valeur ou
MINIER Donga Bassila Bassila de promotion en

pigments (peinture, Collines Savè Kaboua (Alafia)


papier) caoutchouc,
AUTRES MINÉRAUX UTILES
MUSCOVITE (EN Réfractaire,
GRANDS métallurgie, isolants,
Non évaluée Atacora Natitingou Tchoumi-Tchoumi Zones de pegmatites
FEUILLETS instruments
BLANCS physiques
Industrie de la
Construction
Altération métasomatique
AMIANTE (peinture, tuyauterie,
Non évaluée Borgou Tchaourou Barérou Yatanrha des roches basique et
(ASBETE) joints d’étanchéité,
ultrabasique
toiture) Fabrication
de fibres ignifuges
Joaillerie, production Donga Copargo Singré
MINÉRAUX - Occurrence radioactives
de substances Borgou Tchaourou Bétérou (Wari’Maro)
LOURDS ZICON Non évaluée (thorium et/ou uranium)
radioactives Kilibo fleuve okpara et
MONAZITE Collines Ouèssè - Alluvions
(combustibles) rivière Igbèffa
SUBSTANCES OU MATÉRIAUX UTILES
- Cimenterie Plateau Pobè Issaba
En lentilles, au sein des
Production de plâtres
GYPSE Non évaluée formations du Bassin
et isolants Mono Bopa Bakpodji
sédimentaire côtier
acoustiques
Plateau Pobè Issaba
- Fertilisant agricole - Toffo Sèhouè Au sein des formations du
PHOSPHATE Non évaluée Atlantique
Industrie chimique Allada Avakpa Bassin sédimentaire côtier
Mono Bopa Bakpodji
- Combustible,
LIGNITE ET
Non évaluée industrie Plateau Kétou Idigny Bassin sédimentaire côtier
CHARBON
pétrochimique
Fertilisant Atlantique Abomey-Calavi Hèvié
TOURBE Non évaluée Bassin sédimentaire côtier
Combustible Plateau Kétou Idigny

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