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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université Hassiba Benbouali de Chlef
Faculté de Génie Civil et d’Architecture
Département de Génie Civil

Polycopié des travaux pratiques

Géotechnique routière

3ème Année Licence


Travaux publics

Dr. Ismail BENESSALAH

Octobre 2020
Avant-propos

Avant-propos

Ce support de travaux pratiques « Géotechnique routière » est destiné aux étudiants des 3èmes
années licence Travaux Publics. Il est élaboré conformément au programme officiel fixé par le
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique (République Algérienne
Démocratique et Populaire).

Au terme de ce travail, je tiens à exprimer toute ma reconnaissance et à adresser mes vifs


remerciements à tous ceux et à toutes celles qui m’ont aidé, de près ou de loin, à sa réalisation

Dr. Benessalah I. | Licence 3 : Travaux publics


2
Table des mates

Table des Matières

Avant-propos…………………………………………………………………………………………… 2
Table des matières……………………………………………………………………………………… 3

TP 0 :
Introduction et définitions des matériaux utilisables dans les couches de forme
d'infrastructures routières
1 Introduction ………………………………………………………………………………….…….. 6
2 Références normatives ……………………………………………………………………….……. 6
3 Abréviations ………………………………………………………………………………….……. 7
4 Terminologie ………………………………………………………………………………….…… 7
4.1. Sols …………………………………………………………………………………….…. 7
4.2. Matériaux rocheux…………………………………………………………………….….. 7
4.3. Sols organiques ……………………………………………………………………….….. 7
4.4. Sous-produits industriels ……………………………………………………………….… 8
5 Classification des matériaux ………………………………………………………………………. 8
5.1. Classification des sols - Classent A, B, C et D …………………………………………... 8
5.1.1 Paramètres de nature ……………………………………………………………………. 8
5.1.2 Paramètres de comportement mécanique ……………………………………………….. 10
5.1.3 Paramètres d'état ………………………………………………………………................ 10
5.1.4 Tableaux de classification des sols ……………………………………………………… 11

3
Table des mates

TP 1 :
Mise en évidence des argiles par l'essai au bleu de méthylène dit essai à la tache
1 Introduction …………………………………………………………………….……….………. 17
2 But de l'essai ………………………………………………………………………………….……. 17
3 Principe de l’essai …………………………………………………………………………………. 17
4 Équipement nécessaire …………………………………………………………………………. 17
5 Conduite de l'essai …………………………………………….…………………………….…… 18
5.1. Préparation de l'échantillon ………………………………………………………………. 18
5.2. Test de la tâche ………………………………………………………………………….. 19
5.3. Procédure de l’essai ……………………………………………………………….…….. 19
6 Expression des résultats …………………………………………………………………….……. 20
7 Nettoyage du matériel ………………………………………………………………………….… 21
8 Classification des sols après essai ………………………….……………………………….…... 21
9 Définitions et symboles …………………………………………………………………….…… 21
10 Travail demandé …………………………………………………………………………….…… 22
* Compte rendu exemplaire ………………………………………………………………….…… 23

TP 2 :
Essai Los Angeles
1 Objectifs de TP ……………………………………………………………………………………. 30
2 Principe de l’essai ……………………………………………………………………………..…. 30
3 Equipements nécessaires ……………………………………………………………………..….. 30
4 Mode opératoire …………………………………………………….......................................... 31
5 Calcul du coefficient Los Angeles ………………………………………................................. 32
6 Interprétation des résultats ………………………………................................................................ 32
7 Travail demandé …………………………………………………………………………………… 33
* Compte rendu exemplaire…………………………………………………….................................. 34

TP 3 :
Essai de Résistance à l’Usure micro-Deval
1 Objectifs de TP ………………………………………………………………………………...….. 38
2 Principe de l’essai …………………………………………………………………………….…… 38
3 Equipements nécessaires …………………………………………………………………….….. 38
4 Mode opératoire ……………………………………………………......................................... 39
5 Calcul du coefficient micro-Deval ………………………………………................................ 39
6 Interprétation des résultats ………………………………................................................................ 40
7 Travail demandé …………………………………………………………………………………… 40
* Compte rendu exemplaire…………………………………………………….................................. 41

4
Table des mates

TP 4 :
Essai de fragmentabilité
1 Introduction ……………………………………………………………………………………... 46
2 Définition …………………………………………………………………………………….….. 46
3 Principe de l’essai ………………………………………......................................................... 46
4 Appareillage et matériel d'essai …………………………………............................................. 47
5 Préparation des échantillons …………………….............................................................................. 47
6 Exécution de l’essai ………………………………………………………………………….…….. 47
7 Calculs et expression des résultats…………………………………………………………………. 48
* Compte rendu exemplaire…………………………………………………….................................. 50

TP 5 :
Essai de dégradabilité
1 Introduction ………………………………………………………………………………….….. 55
2 Définition ……………………………………………………………………………………….. 55
3 Principe de l’essai ………………………………………......................................................... 55
4 Appareillage et matériel d'essai …………………………………............................................. 56
5 Préparation des échantillons …………………….............................................................................. 56
6 Exécution de l’essai ………………………………………………………………………….…….. 56
7 Calculs et expression des résultats…………………………………………………………………. 57
* Compte rendu exemplaire…………………………………………………….................................. 59

TP 6 :
Classification des matériaux utilisables dans les couches de forme
d'infrastructures routières
1 Introduction ………………………………………………………………………………….…… 64
2 Classification des matériaux rocheux — Classe R ………………………………………………... 64
2.1 Classification des matériaux rocheux d'après la nature pétrographique de la roche ….….. 64
2.2 Classification des matériaux rocheux d'après leur état et leurs caractéristiques
mécaniques……………………………………………………………………………….…… 65
2.3 Tableau général de la classification des matériaux rocheux …............................................ 66
3 Classification des sols organiques, sous-produits industriels — Classe F......................................... 70
4 Tableau synoptique de classification des matériaux selon leur nature …………………………….. 72

Références bibliographiques ……………………………………………………………….….……… 73

5
TP 0 : Introduction et définitions

TP 0 : Introduction et définitions des matériaux utilisables dans les


couches de forme d'infrastructures routières

(Selon la norme NF P 11-300)

1 Introduction
Ce cours de laboratoire a pour objet d’initier l’étudiant à caractériser les sols et les matériaux
rocheux utilisés en construction routière et à les classer selon le guide des terrassements
routiers à partir de quelques essais de caractérisation types.

Le présent cours définit également une classification des matériaux utilisables dans la
construction des remblais et des couches de forme d'infrastructures routières ; cette
classification s'appuie sur des critères représentatifs des problèmes posés par la construction
et le comportement de ces deux natures d'ouvrages. Un matériau de couche de forme, utilisé
sans traitement avec un liant hydraulique, doit être suffisamment résistant à la fragmentation
et à l’attrition pour ne pas donner lieu, sous l’effet du compactage et du trafic, à la formation
d’éléments fins en surface qui le rendraient sensible à l’eau. Cette résistance est appréciée à
partir des résultats d’essais mécaniques (Los Angeles, micro-Deval en présence d’eau,
friabilité des sables).

Des paramètres plus significatifs des problèmes posés par l’emploi des matériaux dans la
construction des remblais et des couches de forme ont été introduits : valeur au bleu de
méthylène des sols (VBS) pour apprécier la sensibilité à l’eau ; coefficients Los Angeles (LA),
micro-Deval en présence d’eau (MDE), coefficients de fragmentabilité (FR) et dégradabilité
(DG) pour apprécier le caractère évolutif, etc.

2 Références normatives
Ce cours comporte des dispositions d'autres publications (les normes auxquelles les essais
seront étudiés pour ce module).

 P 94-068 Sols: reconnaissance et essais — Valeur au bleu de méthylène d'un sol —


Méthode à la tâche.
 P 18-573:1990 Granulats — Essai Los Angeles.
 P 18-572:1990 Granulats — Essai d'usure micro-Deval.
 P 94-066 Sols : reconnaissance et essais — Coefficient de fragmentabilité des
matériaux rocheux.

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TP 0 : Introduction et définitions

 P 94-067 Sols : reconnaissance et essais — Coefficient de dégradabilité des matériaux


rocheux.

3 Abréviations
Dmax : dimension maximale des plus gros éléments contenus dans un sol ;
pd : masse volumique d'un échantillon de sol ou de roche déshydraté ;
Ip : indice de plasticité ;
VBS : valeur de bleu de méthylène d'un sol (déterminée sur la fraction 0/50 du sol) ;
Ic : indice de consistance ;
Wn : teneur en eau naturelle ;
WOPN : teneur en eau à l'Optimum Proctor Normal ;
IPI : indice portant immédiat ;
LA : coefficient Los Angeles ;
MDE : coefficient micro-Deval en présence d'eau ;
FS : coefficient de friabilité des sables ;
FR : coefficient de fragmentabilité ;
DG : coefficient de dégradabilité ;
th : état très humide ;
h: état humide ;
m: état moyen ;
s: état sec ;
ts : état très sec.

4 Terminologie
4.1. Sols: Il s'agit de matériaux naturels, constitués de grains pouvant se séparer aisément par
simple trituration ou éventuellement sous l'action d'un courant d'eau. Ces grains peuvent être
de dimensions très variables, allant des argiles aux blocs. Les sols sont de nature géologique
diverse : alluvions, colluvions, matériaux meubles sédimentaires, dépôts glaciaires, sols
résiduels, ... ; ils correspondent aux classes A, B, C et D définies ci-après. Leur pourcentage de
matières organiques est inférieur ou égal à 3 (NF P 94-055).

4.2. Matériaux rocheux : Il s'agit des matériaux naturels comportant une structure qui ne
peut être désagrégée par simple trituration ou sous l'action d'un courant d'eau ; leur
utilisation implique une désagrégation mécanique préalable par minage ou emploi d'engin
d'extraction de forte puissance. Les matériaux rocheux correspondent à la classe R définie ci-
après ; ils ont pour origine l'ensemble des roches sédimentaires, magmatiques et
métamorphiques.

4.3. Sols organiques : Il s'agit de sols ayant un pourcentage de matières organiques


supérieur à 3 (NF P 94-055).

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TP 0 : Introduction et définitions

4.4. Sous-produits industriels : Il s'agit de matériaux, produits de l'activité humaine,


d'origines diverses pouvant être utilisés en remblais et en couches de forme : principalement
cendres volantes, schistes houillers, schistes de mines de potasse, phosphogypse, mâchefers
d'incinération d'ordures ménagères, matériaux de démolition, laitier de haut-fourneau, etc.
Les sols organiques, les sous-produits industriels correspondent à la classe F définie ci-après.

5 Classification des matériaux


5.1 Classification des sols – les classes A, B, C et D

Les sols sont classés d'après leur nature, leur état et leur comportement.

5.1.1 Paramètres de nature: Ce sont des paramètres intrinsèques ; ils ne varient pas, ou peu,
ni dans le temps ni au cours des différentes manipulations que subit le sol au cours de sa mise
en œuvre. Les paramètres de nature considérés dans la classification des sols sont la
granularité, l'indice de plasticité et la valeur au bleu de méthylène du sol (déterminée sur la
fraction 0/50 mm).

a) La granularité (P 94-056 et P 94-057) :

— le Dmax : Dimension maximale des plus gros éléments contenus dans le sol.

Seuil retenu: 50 mm. Cette valeur permet de distinguer les sols fins, sableux et graveleux 50
mm), des sols grossiers comportant des éléments blocailleux (> 50 mm).

Cette valeur de 50 mm est aussi une valeur limite admise actuellement pour distinguer les
sols pouvant être malaxés intimement avec un liant et constituer des couches de forme de
qualité. Pour les sols de la classe C (sols comportant des fines et des gros éléments, voir
tableau 3), deux sous-classes sont distinguées selon l'importance de la fraction 0/50 mm :

- la sous-classe C1 qui rassemble les matériaux à éléments «anguleux» possédant une


importante fraction 0/50 mm 60 à 80 %) et l'ensemble des matériaux à éléments
«roulés». Pour les sols de cette sous-classe, on considère que leur comportement est
assimilable à celui de leur fraction 0/50 mm qu'il suffit alors d'identifier,

- la sous-classe C2 qui comprend les matériaux à éléments anguleux possédant une faible
fraction 0/50 mm 60 à 80 %), pour lesquels il n'est plus admissible d'assimiler leur
comportement à celui de leur fraction 0/50 mm (les essais doivent, dans ce cas, être
réalisés sur la totalité du matériau).

Pour tenir compte des caractéristiques de la fraction 0/50 mm, l'identification des sols de la
classe C est précisée à l'aide d'un double symbole du type C1 Ai, C1 Bi, C2 Ai ou C2 Bi, Ai ou Bi
étant la classe de la fraction 0/50 mm du matériau considéré.
— tamisat à 80 μm (ou pourcentage de fines) : Ce paramètre permet de distinguer les
sols riches en fines des sols sableux et graveleux, et dans une large mesure d'évaluer leur
degré de sensibilité à l'eau.

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TP 0 : Introduction et définitions

Seuils retenus :

 35 % : au-delà de 35 % de tamisat à 80 μm, les sols ont un comportement assimilable à


celui de leur fraction fine.
 12 % : c'est un seuil conventionnel permettant d'établir une distinction entre les
matériaux sableux et graveleux pauvres ou riches en fines.

— tamisat a 2 mm : Ce paramètre permet d'établir la distinction entre les sols à


tendance sableuse et les sols à tendance graveleuse.

Seuil retenu :

 70 %. Ce seuil permet de distinguer les sols sableux (plus de 70 % de tamisat à 2 mm)


des sols graveleux (moins de 70 % de tamisat à 2 mm).

b) L'indice de plasticité Ip (P 94-051) : ce paramètre caractérise l'argilosité des sols. Son


interprétation est d'autant plus fiable que la proportion pondérale de la fraction 0/400 μm
(fraction servant à l'essai), contenue dans le sol étudié est importante et que l'argilosité de
cette fraction est grande.

Seuils retenus :

 12 : limite supérieure des sols faiblement argileux ;


 25 : limite supérieure des sols moyennement argileux ;
 40 : limite entre les sols argileux et très argileux.

c) La valeur de bleu de méthylène VBS qu’on va voir comme TP n°1 (P 94-068) : il s'agit d'un
autre paramètre permettant de caractériser l'argilosité (ou la propreté) d'un sol. Ce
paramètre représente la quantité de bleu de méthylène pouvant s'adsorber sur les surfaces
externes et internes des particules du sol.

En pratique on détermine la VBS à partir de l'essai au bleu de méthylène à la tache (P 94-068)


sur une fraction 0/2 mm ; la valeur trouvée est alors rapportée à la fraction 0/50 mm par une
règle de proportionnalité.

Les sols traités restent souvent sensibles à l’eau au jeune âge. Le choix du liant et de son
dosage doivent en tenir compte. Cette sensibilité à l’eau est appréciée à partir de la chute de
résistance en traction après immersion. Seuils retenus (La VBS s'exprime en grammes de bleu
pour 100 g de sol) :

 0.1 : seuil en dessous duquel on peut considérer que le sol est insensible à l'eau. Ce
critère doit cependant être complété par la vérification du tamisat à 80 μm qui doit
être 12 % ;
 0.2 : seuil au-dessus duquel apparaît à coup sûr la sensibilité à l'eau ;
 1.5 : seuil distinguant les sols sablo-limoneux des sols sablo-argileux ;

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TP 0 : Introduction et définitions

 2.5 : seuil distinguant les sols limoneux peu plastiques des sols limoneux de plasticité
moyenne ;
 6 : seuil distinguant les sols limoneux des sols argileux ;
 8 : seuil distinguant les sols argileux des sols très argileux.

5.1.2 Paramètres de comportement mécanique

L'introduction dans la classification de ces paramètres résulte du fait que des sols de nature
comparable peuvent se comporter de manière relativement différente sous l'action des
sollicitations subies au cours de leur misé en œuvre ou sous la circulation des engins de
transport.

Les paramètres de comportement mécanique considérés dans la classification des sols sont la
valeur Los Angeles (LA) (P 18-573) et la valeur micro-Deval en présence d'eau (MDE) (P 18-
572), ou la valeur de friabilité des sables (FS) pour les sols sableux (P 18-576).

Seuils retenus :

 45 pour les valeurs LA et MDE ;


 Pour les valeurs FS

5.1.3 Paramètres d'état : Il s'agit des paramètres qui ne sont pas propres au sol, mais
fonction de l'environnement dans lequel il se trouve.

Pour les sols, le seul paramètre d'état considéré dans la présente classification est l'état
hydrique ; son importance est capitale vis-à-vis de tous les problèmes de remblai et de couche
de forme.

a) Différents états hydriques considérés :

États hydriques :

 très humide (th) ;


 humide (h) ;
 moyen (m) ;
 sec (s) ;
 très sec (ts).

b) Paramètres utilisés pour caractériser l'état hydrique :

La présente classification retenir pour caractériser l'état hydrique d'un sol, l'un ou l'autre des
trois paramètres suivants :

 la position de sa teneur en eau naturelle (Wn), (fraction 0/20 du matériau) par rapport
à sa teneur en eau à l'Optimum Proctor Normal (WOPN) (voir P 94-050 et P 94-093)
exprimée par le rapport :

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TP 0 : Introduction et définitions

Wn
WOPN

 la position de sa teneur en eau naturelle (Wn) par rapport à ses limites d´Atterberg (WL
et WP) qui s´exprime par l´indice de consistance Ic (P 94-051) :

W L  Wn
IC 
WL  WP

 l´indice portant immédiat (IPI) du sol à sa teneur en eau naturelle (voir P 94-078) qui
exprime la valeur du poinçonnement CBR mesurée sans surcharges ni immersion sur
une éprouvette de sol compacté à l´énergie Proctor Normal.

L’IPI est en général le paramètre à privilégier pour caractériser les états (h) et (th) car il
traduit concrètement les difficultés de circulation des engins. En revanche, il perd sa
signification dans les états (s) et (ts).

Seuils retenus : ils sont détaillés dans les tableaux de la classification des sols figurant au
paragraphe 5.1.4.

5.1.4 Tableaux de classification des sols

Les tableaux 1, 2, 3, 4 ci-après définissent la classification des sols répartis entre quatre
classes :

- tableau 1 : Classe A - Sols fins ;


- tableau 2 : Classe B - Sols sableux et graveleux avec fines ;
- tableau 3 : Classe C - Sols comportant des fines et des gros éléments ;
- tableau 4 : Classe D - Sols insensibles à l´eau.

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TP 0 : Introduction et définitions

(Selon la norme NF P 11-300)

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TP 0 : Introduction et définitions

(Selon la norme NF P 11-300)

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

TP 1 : Mise en évidence des argiles par l'essai au bleu de méthylène dit


essai à la tache
(Selon la norme NF P 94-068)

1 Introduction
Le présent TP a pour objet de préciser la méthode de détermination de la valeur de bleu de
méthylène d'un sol ou d'un matériau rocheux au moyen de l'essai au bleu de méthylène «à la
tâche». La valeur de bleu de méthylène d'un sol (VBS) mesure la capacité d'adsorption d'un
sol ou d'un matériau rocheux. Elle constitue un des paramètres d'identification de la
classification des sols.

2 But de l'essai
Les minéraux argileux présents dans les sols sont principalement issus de l'altération physico-
chimique des roches. La structure cristalline feuilletée des argiles leur confère un ensemble de
propriétés de comportement lié à leur affinité pour l'eau (appelée activité), ce qui entraîne
les phénomènes de gonflements, de plasticité et de cohésion constatés sur ces sols.

3 Principe de l’essai
L'essai au bleu de méthylène permet d'apprécier globalement l'activité de la fraction argileuse
d'un sol en mesurant la surface interne et externe des grains argileux. Pour ce faire, on fixe,
sur les grains d'argile, des molécules de bleu de méthylène et par un test simple, on évalue la
quantité de bleu fixé. On en déduit la valeur au bleu du sol où VBS ; qui est un indicateur
essentiel dans la classification des sols concernés pour les
travaux de terrassements et les sols destinés au assises des
chaussés ...

4 Équipement nécessaire
- Balance de portée suffisante d'une précision relative de
0.1 % ;
- Chronomètre ou équivalent indiquant la seconde ;
- Tamis maille carrée d'ouverture 5 mm ;
- Bécher plastique ou en verre ;
- Un agitateur mécanique à ailettes ayant une vitesse de
rotation couvrant au moins la plage de 400 tr/min à 700
tr/min. Le diamètre des ailettes est compris entre 70 mm
Fig 1.1. Matériel nécessaire pour
et 80 mm. La forme et les dimensions des ailettes doivent un essai au bleu de méthylène
permettre une mise en mouvement de la totalité des

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

particules du sol ;
- un récipient cylindrique (en verre, plastique, métal inoxydable) d'une capacité minimale
de 3000 cm3 et de diamètre intérieur (155 ± 10) mm (Fig 1.1.);
- Burette de 50 ml, ou une burette automatique, graduée en 1/10e ml ;
- Papier filtre blanc de masse surfacique (95 ± 5) g/m², d'épaisseur (0.2 ± 0.02) mm, de
vitesse de filtration (75 ± 10) s pour 100 ml (selon la méthode ASTM) et de diamètre de
rétention (8 ± 5) μm ;
- Baguette de verre de 8 mm de diamètre et 300 mm environ de longueur ;
- Solution de bleu de méthylène qualité médicinale à 10 g/l plus ou moins 0.01 g/l (durée
d'utilisation : 1 mois maximum) ;
- Eau déminéralisée ou distillée.

5 Conduite de l'essai

5.1. Préparation de l'échantillon


Le prélèvement nécessaire à l'essai est fonction du diamètre D max du matériau :

- Si Dmax est supérieur à 50 mm : prélever 10 kg de sa fraction 0/50 mm et opérer tel


qu'indiqué ci-dessous (Dmax compris entre 5 mm et 50 mm) ;

- Dmax est compris entre 5 mm et 50 mm : prélever une masse humide, m, telle que m >
200*Dmax (m en grammes et Dmax en mm). En extraire la fraction 0/5 mm par tamisage (et
par lavage si nécessaire). Déterminer la proportion pondérale « C » de la fraction 0/5 mm
sèche contenue dans le matériau (ou dans la fraction 0/50 mm lorsque D max > 50 mm), et
procéder tel qu'indiqué ci-dessous (Dmax < 5 mm) ;

- Si Dmax est inférieur à 5 mm : prélever une masse humide, m, telle que m > 200 D max. Après
quartage, préparer trois prises d'essai de 30 à 60 g pour des sols très argileux à argileux
et supérieure à 60 g pour des sols moyennement à peu argileux. La première prise d'essai
de masse mh1 est utilisée pour la détermination de la valeur au bleu de méthylène. La
deuxième, de masse mh2 sert à déterminer la teneur en eau de l'échantillon d'essai, tandis
que la troisième, de masse mh3, sert à faire face à l'éventualité d'une deuxième
détermination de la valeur de bleu.

L'essai est donc effectué sur la fraction granulométrique 0/5 mm du matériau. En effet, ce
sont principalement les éléments les plus fins (inférieurs à 2 μm) qui contiennent la fraction
argileuse. Celle-ci donne l'essentiel de la réaction au bleu de méthylène et exprime donc de
manière quantifiée la sensibilité du sol à l'eau.

L'échantillon de masse mh1 est mis à tremper dans 500 ml d'eau déminéralisée et dispersé
avec un agitateur à ailettes tournant à 700 ± 100 tr/min pendant au moins cinq minutes, et
jusqu'à disparition de tout agglomérat de matériaux. Le tout est maintenu en agitation
permanente, pendant toute la durée de l'essai, à une vitesse de 400 ± 100 tr/min.

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

5.2. Test de la tâche


Le dosage consiste à injecter successivement des doses bien déterminées de bleu de
méthylène dans la suspension de sol, jusqu'à atteindre la saturation des particules d'argile. Le
test de la tache permet de repérer l'instant de cette saturation.

On prélève une goutte de liquide dans le bécher contenant le sol imbibé de bleu, et on dépose
celle-ci sur le papier filtre maintenu horizontalement en l'air (diamètre du dépôt compris
entre 8 et 12 mm).

Deux cas sont possibles (Fig. 1.2.):

 Si la tâche centrale est entourée d’une auréole bleu turquoise, le test est positif. Dans ce
cas l’essai est terminé, les particules argileuses sont alors saturées en Bleu de
Méthylène. On recommence l’essai à l’identique, cinq fois à intervalle d’une minute
pour le confirmer ;
 Si la tâche est entourée d’une auréole humide incolore, le test est négatif. Dans ce cas,
on ajoute du bleu de méthylène par prises de 5 cm3 jusqu’à ce que le test soit positif.
On répète l’essai à l’identique, cinq fois à intervalle d’une minute pour le confirmer.

Fig. 1.2. Mode opératoire d’un essai de la tâche : test négatif et test positif

5.3. Procédure de l’essai (Tableau 1.1.)

Tableau 1.1. Procédure de réalisation de l’essai au bleu de méthylène

Cinématique du dosage Commentaires


1. Ajout de 5 cm3 de bleu puis aller en 2. ère
1 phase : addition de bleu de
méthylène par pas grossier (5 cm3) suivi du
test de la tache au bout de 1 min ± 10 s.

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

2. Test de la tache au bout de 1 min t 10 s : Si le test est positif avec moins de 10 cm3 de
- Si test négatif, retour en 1 ; bleu de méthylène, recommencer l'essai
- Si test positif, aller en 5. avec une prise d'essai plus importante.

3. Ajout de 2 cm3 de bleu puis aller en 4. 2ème phase : au premier test immédiat
positif, on ajoute le bleu par pas fin (2 cm3)
car la suspension est en voie de saturation.

4. Test immédiat de la tache après 1 min :


- Si test négatif, retour en 3 ;
- Si test positif, aller en 5.

5. Effectuer 5 fois la confirmation du test 3ème phase : confirmation du test positif


toutes les minutes pendant 5 minutes : pendant 5 minutes.
- Si test négatif, retour en 3 ;
- Si test positif, fin du dosage (Fig. 1.3.).

Fig. 1.3. Essai au bleu de méthylène - Vue du papier filtre et des tâches auréolées

6 Expression des résultats


mh 2  m g 2
- Teneur en eau de l'échantillon : w
mg 2
mh1
Masse sèche de la prise d'essai : m0 
1 w
-

- Masse de bleu introduite (solution à 10 g/l) : B = 0.01. V

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

B
- Valeur de bleu pour les matériaux tels que Dmax < 5 mm : VBS  .100
m0
B
- Valeur de bleu pour les matériaux tels que Dmax > 5 mm : VBS  .C .100
m0

Dans les deux cas, la valeur de bleu du sol, VBS, est exprimée en grammes de bleu pour 100 g
de matériau sec.

La valeur de bleu quantifie ainsi le degré d'argilosité du sol. Il constitue l'un des paramètres
importants de la classification des sols en vue des travaux de terrassements.

7 Nettoyage du matériel

À la fin de l'essai, le matériel est nettoyé immédiatement à l'eau courante. En cas d'utilisation
de détersif, rincer très abondamment afin de ne pas fausser un essai ultérieur qui utiliserait le
même matériel.

8 Classification des sols après essai

Tableau 1.2. Classification selon VBS (SESTRA/LCPC)

VBS = 0.1 Sol insensible à l'eau ;


VBS = 0.2 Apparition de la sensibilité à l'eau ;
VBS = 1.5 Seuil distinguant les sols sable-limoneux des sols sable-argileux ;
VBS = 2.5 Seuil distinguant les sols limoneux peu plastiques des sols limoneux de
plasticité moyenne ;
VBS = 6 Seuil distinguant les sols limoneux des sols argileux ;
VBS = 8 seuil distinguant les sols argileux des sols très argileux.

Nota : Cet essai, mené conformément à la norme NF P 94-068, est largement exploité et utilisé par
différents auteurs dans le cadre des études liées aux travaux de terrassements et de génie civil.

9 Définitions et symboles
Pour les besoins du présent document, les définitions suivantes s'appliquent :

VBS est la valeur de bleu de méthylène d'un sol. Elle s'exprime en grammes de bleu pour 100 g de la
fraction 0/50 mm du sol étudié.

Dmax est la dimension maximale des plus gros éléments contenus dans le sol (voir NF P 11-301).

mh1 est la masse humide de l'échantillon constituant la première prise d'essai (exprimée en
grammes).

mh2 est la masse humide de l'échantillon prévu pour être séché, constituant la deuxième prise
d'essai (exprimée en grammes).

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

mh3 est la masse humide de l'échantillon constituant la troisième prise d'essai (exprimée en
grammes).

ms2 est la masse de l'échantillon après séchage, correspondant à la deuxième prise d'essai
(exprimée en grammes).

B est la masse de bleu introduite dans la solution (solution à 10 g/l).

V est le volume de la solution de bleu utilisée (exprimé en centimètres cubes).

C est la proportion de la fraction 0/5 mm dans la fraction 0/50 mm du matériau sec.

w est la teneur en eau, exprimée en valeur décimale.

10 Travail demandé
 Faire un essai au bleu pour un échantillon de sol ;
 Calculer la valeur de bleu de méthylène du sol VBS ;
 Commenter les résultats obtenus, et déduire les conclusions.

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

TP 1 : Compte rendu exemplaire


Essai au bleu de méthylène (Selon la norme NF P 94-068)

1 Introduction
Les argiles sont très utilisées dans des différents domaines de l’activité humaines (Génie civil,
céramique, … etc). Elles doivent leurs intérêt et étudier leurs propriétés non seulement
structurales mais aussi texturales et de surface, telle que la capacité d’absorption.

Les propriétés d’absorption des argiles déterminent l’utilisation de ces matériaux dans un
domaine donné. Il est donc intéressant d’observer si la modification d’un ou de plusieurs
paramètres expérimentaux relatifs à la méthode d’absorption de bleu de méthylène, utilisé
couramment pour la détermination de l’activité et de la quantité de la fraction argileuse d’un
échantillon.

2 Quelques définitions
VBS. (Valeur de bleu de méthylène d’un sol) : Le VBS est une grandeur qui exprime
globalement la quantité et l’activité de l’argile qui se trouve dans un matériau étudié.

Bleu de méthylène : Le bleu de méthylène (Fig. 1.4), est une molécule organique de forme
brute. Il est utilisé dans divers domaines, il sert d’indicateur coloré redox. VBS est une
grandeur qui exprime globalement la quantité et l’activité de l’argile qui se trouve dans un
matériau étudié.

Fig. 1.4. Flacon de bleu de méthylène préparé

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

L’essai au bleu de méthylène : L’essai au bleu de méthylène, également appelé « essai


au bleu », est un essai utilisé en géotechnique pour déterminer la propreté d'un sable, d'un
granulat et plus généralement d’un sol, et les différents types d'argiles qu'il contient. Le bleu
de méthylène est en effet adsorbé préférentiellement par les argiles du type montmorillonites
(argiles gonflantes) et les matières organiques. Les autres argiles (Illites et Kaolinites) sont
peu sensibles au bleu.

3 Principe
L'essai au bleu de méthylène est pratiqué sur la fraction granulaire 0/2 mm des sables
courants ou sur les fillers (0/0.125 mm) contenus dans un sable fillerisé, un gravillon ou un
tout venant. II a pour but de révéler la présence de fines de nature argileuse et d'en
déterminer la concentration.

On appelle valeur de bleu VB d'un sable (MB dans la norme européenne), la quantité en
grammes de bleu de méthylène adsorbée par 1 kg de fraction 0/2 mm du sable.

On appelle valeur de bleu des fillers VBF la quantité en grammes de bleu de méthylène
adsorbée par 1 kg de fraction 0/0.125 mm d'un granulat (fillers, sable fillerisé, tout venant
gravillon).

On appelle valeur de bleus sols VBS la quantité en grammes de bleu de méthylène adsorbée
par 100 g de fraction 0/50 mm d'un sol. Pour cet essai on travaille sur la fraction 0/5 mm du
matériau.

Une solution de bleu de méthylène est ajoutée progressivement par doses successives à une
suspension de l’échantillon de granulats dans l'eau. L'adsorption de la solution colorée par
l’échantillon est vérifiée après chaque ajout de solution en effectuant un test à la tache sur du
papier filtre pour déceler la présence de colorant libre.

Lorsque la présence de colorant libre est confirmée, la valeur de bleu de méthylène (MB ou
MBF) est calculée et exprimée en grammes de colorant adsorbé par kg de la fraction
granulaire testée

4 Appareillage
L’appareillage à utiliser est le suivant : une burette, du papier-filtre, une tige de verre, un
agitateur à ailettes, capable de vitesses de rotation contrôlées variables pouvant atteindre 600
tr/min avec 3 ou 4 ailettes de 75 mm de diamètre, une balance, un chronomètre, un tamis,
avec des ouvertures de 2 mm, un bécher d'une capacité d'environ 1 l à 2 l, une fiole d'une
capacité de 1 l, une étuve ventilée, un thermomètre, une spatule, un dessiccateur.

Un autre appareil permet, de façon automatique de déterminer la valeur de bleu de façon plus
fiable et répétitive car indépendante de l’interprétation humaine. Il utilise la méthode

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

turbidimétrique et la mesure se fait par un colorimètre. Cet appareil permet d’analyser les
sables sur la fraction granulaire 0/4 mm ainsi que sur les fillers ou les sols (Fig. 1.5).

5. II. Matériaux Utilisés:

Des gants Une balance

Poudre de bleu de méthylène Agitateur magnétique (pour préparer


la solution à dosage 10g/l)

Appareil malaxeur (Ou kit pour essai au bleu) Papier filtre

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

Poudre de Kaolinite ou argile sous essai Entonnoir

Fig. 1.5. Matériaux utilisés

6 Mode opératoire
L’essai se déroule sur 3 étapes :

 Etape 1 : Préparation de solution de bleu de méthylène :

- On chauffe 0.5 litre d’eau distillée à 40° C ;


- Après on pèse 10g de poudre de bleu de méthylène ;
- On verse la poudre dans l’eau distillée et on place dans l’agitateur magnétique pendant un
certain temps ;
- Sous l’agitateur ; on ajoute progressivement 500 ml de l’eau distillé pour avoir le dosage
10g/l ;
- On cache la solution à l’abri du soleil et de la lumière en général ;
- La période de validité de la solution, un mois, sera préparée à nouveau à la fin de la
période.

 Etape 2 : Détermination de la VBS de la poudre de Kaolinite :

Le principe de l'essai consiste à introduire des quantités croissantes de bleu de méthylène


par dose successive, jusqu’à ce que les particules argileuses en soient saturées.

- On ajoute 500ml de l’eau distillé au bécher puis on verse l’échantillon de la poudre de


Kaolinite dans le bécher ;
- On place le récipient d’essai sous l’appareil ;

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

- On règle l'appareil malaxeur à une vitesse de 700 tr/min de temps pendant 2 ou 3


(jusqu’à 5 min) minutes ;
- Après on ralentie la vitesse jusqu'à 400tr/ min et on ajoute des doses successives de bleu
de méthylène à l’aide d’une burette gradué et on démarre l’agitation pendant 1 min ;
- Puis à l’aide de la baguette en verre on effectue des tests des taches sur le papier filtre
avec des gouttes (Fig. 1.6).

Fig. 1.6. Essai à la tache réalisé au laboratoire de GC de l’université UHBC de Chlef

On répète le processus plusieurs fois jusqu’à l’obtention de la couleur désirée.

- Sur le papier :

 la couleur claire : ça veut dire teste Positif ;


 la couleur sombre: ça veut dire teste Négative.

- On répète le procédé pour la poudre de la monte monolithe et pour le sol naturel pour 2
échantillons.

 Etape 3 : Calcul de la VBS de la poudre de Kaolinite, la poudre de la monte monolithe et


pour le sol naturel, tel que :

mh 2  m g 2
- Teneur en eau de l'échantillon : w 
mg 2

mh1
- Masse sèche de la prise d'essai : m0 
1 w

- Masse de bleu introduite (solution à 10 g/l) : B = 0.01. V

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

B
- Valeur de bleu pour les matériaux tels que Dmax < 5 mm : VBS  .100
m0

B
- Valeur de bleu pour les matériaux tels que Dmax > 5 mm : VBS  .C .100
m0

Puis on classifie l’argilosité de notre sol selon le tableau ci-dessous.

7 Calcul et Résultat

 Pour la poudre de Kaolinite :

46.5cm 3 * 0.01g / l
VBS  x100  2.325
20g

 Pour le sol pur :

45cm 3 * 0.01g / l
VBS 1  *100  0.952
20g

50cm 3 * 0.01g / l
VBS 2  x100  0.939
53.25g

VBS1  VBS 2 0.952  0.939


VBS    0.945
2 2

8 Conclusion et commentaire
Le tableau suivant est le tableau de classification de type de sol selon le coefficient de la valeur
de bleu de sol (VBS).

Tableau 1.3. Classification selon VBS (SETRA/LCPC)

VBS = 0.1 Sol insensible à l'eau ;


VBS = 0.2 Apparition de la sensibilité à l'eau ;
VBS = 1.5 Seuil distinguant les sols sable-limoneux des sols sable-argileux ;
VBS = 2.5 Seuil distinguant les sols limoneux peu plastiques des sols limoneux de
plasticité moyenne ;
VBS = 6 Seuil distinguant les sols limoneux des sols argileux ;
VBS = 8 seuil distinguant les sols argileux des sols très argileux.

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TP 1 : Essai au bleu de méthylène

Selon le tableau 1.3 :

- Pour la poudre de Kaolinite :

1.5  VBS  2.325  2.5 Donc notre échantillon est un sol limoneux de plasticité
moyenne.

- Pour le sol naturel :

0.2  VBS  0.945  1.5 Donc notre échantillon est un sable-Argileux.

Alors, l’essai au bleu de méthylène apparaît un complément indiispensable à l’identification


des sols fins. Et on conclut que plus le VBS est élevé plus l’échantillon est argileux c-à-d plus
sensible à l’eau.

Le matériau de couche de forme doit avoir des caractéristiques mécaniques indépendantes de


son état hydrique, soit à l’état naturel, soit par une modification appropriée (traitement avec
de la chaux et/ou des liants hydrauliques, élimination de la fraction 0/d...), de manière à
garantir :

- à court terme, pour la saison prévue pour l’exécution des travaux, la circulation quasi
tout temps des engins approvisionnant les matériaux de chaussée ;
- à long terme, le maintien des caractéristiques mécaniques de cette couche quel que soit
l’état hydrique sous la chaussée en service.

Les sols traités restent souvent sensibles à l’eau au jeune âge. Le choix du liant et de son
dosage doivent en tenir compte. Cette sensibilité à l’eau est appréciée à partir de la chute de
résistance en traction après immersion.

Selon (SETRA/LCPC), les sols ayant un VBS ≤ 2.5 changent brutalement de consistance pour
de faibles variations de teneur en eau, en particulier lorsque leur w n est proche de wOPN. Le
temps de réaction aux variations de l'environnement hydrique et climatique est relativement
court, mais la perméabilité pouvant varier dans de larges limites selon la granulométrie, la
plasticité et la compacité, le temps de réaction peut tout de même varier assez largement.
Dans le cas de ces sols fins peu plastiques, il est souvent préférable de les identifier par la
valeur de bleu de méthylène VBS, compte tenu de l'imprécision attachée à la mesure de l'Ip.

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TP 2 : Essai Los Angeles

TP 2 : Essai Los Angeles


(Selon la norme NF P 18-573)

1 Objectifs de TP
 Connaitre appareils de Los Angeles;
 Déterminer la résistance à la fragmentation du gravier suivant le coefficient LA ;
 Classifier le type des graviers selon le coefficient LA.

2 Principe de l’essai
L’essai permet à déterminer la résistance à la fragmentation par chocs des éléments d’un
échantillon de granulats. Le matériau évolue pendant l’essai, d’une part par suite du choc des
boulets sur le granulat, d’autre part par frottement des éléments les uns sur les autres, sur le
cylindre de la machine Los Angeles. En outre, l’essai consiste à mesurer la quantité
d’éléments inférieurs à 1.6 mm produite en soumettant le matériau aux chocs de boulets
normalisés.

3 Equipements nécessaires
 La machine Los Angeles comporte (Fig. 2.1) :

a- Un cylindre creux en acier de 12 mm ± 0,5 mm d’épaisseur, fermé à ses deux


extrémités, ayant un diamètre intérieur de 711 mm ± 1 mm et une longueur intérieure de 508
mm ± 1 mm. Le cylindre est supporté par deux axes horizontaux fixés à ses deux parois
latérales ;
b- Une ouverture de 150 mm de largeur, sur toute la longueur du cylindre, permet
d’introduire l’échantillon.

c- La charge est constituée par des boulets sphériques de 47 mm de diamètre environ et


pesant 420 et 445 g ;
d- Un moteur d’au moins 0,75 kW, assurant au tambour de la machine une vitesse de
rotation régulière comprise entre 30 et 33 tours/minute ;

e- Un bac destiné à recueillir les matériaux après essai ;

f- Un compte tours de type rotatif, arrêtant automatiquement le moteur au nombre des


tours voulus ;
 Une balance précise au gramme, de portée au moins égale à 10 kg ;
 Les tamis.

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TP 2 : Essai Los Angeles

Fig. 2.1. Machine Los Angeles

4 Mode opératoire
 La granularité du matériau soumis à l’essai est choisie parmi les six classes granulaires
(4-6.3 mm ; 6.3-10 mm ; 10-14 mm ; 10-25 mm ; 16-31.5 mm et 25-50 mm) de la
granularité du matériau, tel qu’il sera mis en œuvre ;
 La masse de l’échantillon pour essai sera de 5000 g  5 g ;
 Mise en place de l’échantillon dans la machine ainsi que la charge de boulets relatifs à
la classe granulaire choisie (Voir le tableau suivant, Tableau 2.1) :

Tableau 2.1. Charge de boulets relatifs en fonction de la classe granulaire choisie

 Mise en route de l’essai en faisant effectuer à la machine 500 rotations à une


vitesse régulière comprise entre 30 et 35 tr/mn ;
 Enlever le granulat après l’essai. Recueillir le granulat dans un bac placé sous

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TP 2 : Essai Los Angeles

l’appareil, en ayant soin d’amener l’ouverture juste au-dessus de ce bac, afin d’éviter
les pertes de granulat (Fig. 2.2).
 Tamiser le matériau contenu dans le bac sur le tamis de 1,6 mm et peser le refus
soit « m1 » le résultat de la pesée.

Fig. 2.2. Mise en place de matériau dans la machine

5 Calcul du coefficient Los Angeles


La résistance à la fragmentation par chocs du matériau est appelée, par définition, coefficient
Los Angeles « LA » qui s’exprime par le rapport, de la masse des éléments inférieurs à 1.6
mm produits au cours de l’essai « m », à la masse du matériau soumis à l’essai « M »
multiplié par 100. Plus le coefficient Los Angeles « LA » est faible, plus le granulat est
résistant à la fragmentation par chocs.
m
LA  .100
M
Remarque : La masse de la fraction du matériau passant après l’essai au tamis de 1.6 mm
« m »: m (g) = 5000- m 1

6 Interprétation des résultats


Les valeurs de coefficient Los Angeles indiquent la nature du gravier et permettre
d’apprécier leur qualité pour composer un béton comme présente le tableau 2.2.

Tableau 2.2. Type des graviers selon le coefficient LA

Valeurs du coefficient Los Angles Appréciation


LA ≤ 15 Très bon à bon
15 < LA ≤ 25 Bon à moyen
25 < LA ≤ 40 Moyen à faible
LA > 40 Médiocre « mauvaise qualité »

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TP 2 : Essai Los Angeles

7 Travail demandé
 Calculer le coefficient Los Angeles « LA » du gravier ;
 Commenter les résultats obtenus.

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TP 2 : Essai Los Angeles

TP 2 : Compte rendu exemplaire


Essai Los Angeles (Selon la norme NF P 18-573)

1 But de l’essai
Mesurer la dureté d’un gravier ou mesurer la résistance d’un gravier à la fragmentation.

L'essai Los Angeles permet de mesurer les résistances combinées aux chocs et à la
détérioration progressive par frottement réciproques des éléments d'un granulat. Ce mode
opératoire s'applique aux granulats utilisés pour la constitution des chaussées et bétons
hydrauliques.

2 Appareillage utilisés
La machine Los Angeles : La machine Los Angeles comporte (Fig. 2.3);

- Un cylindre creux en acier de 12 mm d'épaisseur, fermé à ses deux extrémités ayant un


diamètre intérieur de 711 mm et une longueur intérieure de 508 mm. Le cylindre est
porté par deux axes horizontaux fixés à ses deux parois latérales, mais ils n'entrent pas
à l'intérieur du cylindre. Sur toute la longueur du cylindre, on trouve une ouverture de
150 mm de largeur qui permet d'introduire l'échantillon. Au cours de l'essai, cette
ouverture est bouchée hermétiquement aux poussières par un couvercle immobile tel
que la surface intérieure reste cylindrique ;
- Une tablette en saillie placée à 40 cm du rebord du couvercle. Elle est démontable, en
acier dur et de section rectangulaire. Elle repose suivant un plan diamétral, le long
d'une génératrice et est fixée par des boulons sur les parois latérales ;
- Un moteur assurant au tambour de la machine une vitesse de rotation comprise entre
30 et 33 tours par minute ;
- Un bac destiné à ramasser les matériaux après l'essai ;
- Un compte-tours de type rotatif, arrêtant au nombre de tours voulu ;
- Une charge qui est constituée par des boulets sphériques de 47 mm de diamètre et
pesant 420 et 445 g. Ces boulets ne doivent pas s'user de façon asymétrique.

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TP 2 : Essai Los Angeles

L’appareil Los Angeles Bac métallique

Etuve Balance de précision 1/100 g Tamis de 1.6 mm

Fig. 2.3. Matériaux utilisés

3 Principe
Il consiste à mesurer la quantité d'éléments inférieurs à 1.6 mm produite en soumettant le
matériau aux chocs de boulets et aux frottements réciproques de la machine Los Angeles.
Pour cela il évolue pendant l'essai. La granularité du matériau soumis à l'essai est choisie
parmi six classes granulaires qui sont :

4/6.3 mm
6.3/10 mm
10/14 mm
10/25 mm
16/31.5 mm
25/50 mm

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TP 2 : Essai Los Angeles

Selon le type de granularité, la masse de la charge de boulets varie si M est la masse du


matériau soumis à l'essai, M1 est la masse des éléments supérieurs à 1.6 mm produits au
cours de l'essai qui est égouttée et séchée à l'étuve jusqu'à poids constant. On définit alors le
coefficient Los Angeles LA qui est un pourcentage en masse du rapport des éléments passant
aux tamis de 1.6 et la masse initiale sèche.

M  M1
LA  100 *
M

LA : c'est la résistance à la fragmentation par chocs et par frottements réciproques des


éléments des granulats.

4 Mode opératoire
L’essai est destiné à évaluer la résistance à la fragmentation des granulats, pour tester la
dureté d’un matériau, on le soumet à une épreuve de chocs dans un tambour.

Alors l’essai se déroule comme suit :

- On obtient un échantillon de masse sèche à M  5000g  5 g ;


- On place notre échantillon dans le tambour avec 11 boules d’acier normalisé ;
- On ferme le tambour et on serre les visse très bien afin de garantir la sécurité ;
- On lance l’essai en cours assurant que le tambour effectue près de 500 tours à une
vitesse de rotation comprise entre 31 à 33 tours/min (pendant 15 min à peu près). La
friction des granulats entre eux et des granulats contre les boulets et les parois du
tambour provoque leur dégradation plus ou moins accrue ;
- Après la 15 min on retire l’échantillon du tambour et on le lave au-dessus de tamis de
1.6 mm. On doit faire attention lors de la vidange du tambour afin de ne pas perdre
une partie de l'échantillon ;
- On pose l’échantillon dans l’étuve pour le faire sécher jusqu’à une masse constante ;
- Maintenant on pèse l’échantillon à nouveau et on note la nouvelle masse obtenue qui
représente le tamisat de l’échantillon au tamis 1.6 mm, m'  M  M 1 .

5 Calcule et Résultat

M  M1
LA  100 *
M

5000  3667
LA  100 *  26.66  27
5000

6 Conclusion et commentaire
Le tableau suivant (Tableau 2.3) est le tableau de classification de type de granulat selon le
coefficient de la dureté LA ;
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TP 2 : Essai Los Angeles

Tableau 2.3. Type des graviers selon le coefficient LA

Valeurs du coefficient Los Angles Appréciation


LA ≤ 15 Très bon à bon
15 < LA ≤ 25 Bon à moyen
25 < LA ≤ 40 Moyen à faible
LA > 40 Médiocre « mauvaise qualité »

Selon de tableau ci-dessus, on remarque que :

25%  LA  27%  40% Donc notre échantillon est Moyen à Faible.

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