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Bulletin du Service de la carte

géologique d'Alsace et de
Lorraine

Carte géologique et pétrographique des Vosges moyennes, partie


centrale et partie orientale 1 : 50 000
Jean-Paul von Eller

Citer ce document / Cite this document :

von Eller Jean-Paul. Carte géologique et pétrographique des Vosges moyennes, partie centrale et partie orientale 1 : 50 000.
In: Bulletin du Service de la carte géologique d'Alsace et de Lorraine, tome 14, n°1, 1961. Carte géologique et pétrographique
des Vosges moyennes, partie centrale et orientale 1/50 000. pp. 1-22;

doi : https://doi.org/10.3406/sgeol.1961.1223

https://www.persee.fr/doc/sgeol_0037-2560_1961_num_14_1_1223

Fichier pdf généré le 14/06/2018


UNIVERSITÉ DE STRASBOURG

BULLETIN
DU

SERVICE DE LA CARTE GÉOLOGIQUE

D'ALSACE ET DE LORRAINE

TOME
FASCICULE141

CARTE GÉOLOGIQUE ET PÉTROGRAPHIQUE

DES VOSGES MOYENNES, PARTIE CENTRALE

ET PARTIE ORIENTALE

1 : 50 000

PAR

JEAN-PAUL VON ELLER

STRASBOURG
SERVICE DE LA CARTE GÉOLOGIQUE D'ALSACE ET DE LORRAINE
1, RUE BLESSIG
1961
Hull. Serv. Carte géol. AI я. /,огг„ /4, fane, t, Stranbourg, tiHU

INTRODUCTION

La carte géologique des Vosges Moyennes ici présentée, et accompagnée de sa notice explicative,
est destinée à servir de guide d'excursion géologique. Elle peut également permettre line première
initiation du lecteur à la géologie du socle cristallin des Vosges moyennes.
Les études détaillées de géologie et de pétrographie concernant cette région, suivies d'une
liste bibliographique sélectionnée, font l'objet d'un mémoire particulier (n" 19, dans la série des
Mémoires du Service de la Carte géologique d'Alsace et de Lorraine) (1). La carte présentée ici
en est le document de base.
Cette carte géologique est le résultat de levés entrepris entre 1955 et 1961, entre la vallée de la
Fecht, au S, et celle de l'Urbeis, au N. Pour certains détails de cartographie de la couverture
sédimentaire ont été consultés des documents complémentaires, pour la plupart récents, dont
je remercie les auteurs : A. Carlïer, G. Hildwein, P. Jaquet, J. Perriaix, X. Theobald,
L. van Werveke, Ch. Wolff.
La notice a été conçue comme une large présentation d'ensemble de la géologie de ces régions,
en songeant que le lecteur attentif au détail se reportera au Mémoire n" 19. Le choix des têtes de
chapitres a été fait par symétrie avec la Carte géologique du Sud de la Forêt-Noire (2), afin de
permettre des comparaisons.

moyennes.
(1) Eller
EtudeJ. géologique
P. von (1961).
et pétrographique.
— Les gneiss deMém.
Sainte-Marie-aux-Mines
Sero. Carte giol. Als. etLorr.,
les séries
n" 19. voisines des Vosges
(2) Metz R. et Rein G. (1958). — Erläuterungen zur geologisch-petrographischen Ubersichtskarte des
Südschwarzwaldes 1/50 000. Moritz - Schauenburg, éd. Lahr.
S6 'toi Мл Иаллл Ali Л p i л

.
Lubtne rfceti
N. fUrktM-*
Löiäy«

О Lusse
SAINT-OIC
Lièpvre iüillAT

Saulcy-sur-Meurthe Banllde-Laveline au«.Mines


S* Marie -
О Thannenkirch V Hippolyte
Saint Léonard Mandra]

О Aubure О Ribeauvillé
Arnould Fraize
О Corcieux
le/ Bonhomme

o_ 3-4
7-8 5-6 7-8

Ammerschwihr

Labaroche

О Turckheim

SAINT-OIE MOC ООО COJVlAR


THANN LHOUSE
I

CARTES UTILISÉES

A. — FONDS TOPOGRAPHIQUES '

des plans
La figure
directeurs
1 montre
correspondants,
la répartition à des
1/25cartes
000, dans
à 1/100
le 000
secteur
et 1/50
étudié.
000, ainsi que lu disposition
Pour le réseau routier, il convient de se référer à la carte Michelin à 1/200 000, n" <87 (Wissem-
bourg - Belfort).

B. — CARTES GEOLOGIQUES

Les feuilles à 1/80 000 d'Epinal et de Colmar (actuellement à l'impression) sont également
portées sur la figure 1.
On peut aussi consulter, pour avoir une vue d'ensemble, la carte de J. Jint. : Les Vosges
hercyniennes (1927) (1), à 1/200 000, et la carte Strasbourg-Mulhouse à 1/320 000, n" 15-20 (195G).

Lorr.,(1)Strasbourg,
Juno J. (1927).
1927. — Explication de la carte géologique des Vosges hercyniennes. Sero. Carte Géol. Als.
II

LES TROIS GRANDES SUBDIVISIONS


DU SOCLE VOSGIEN

Le socle vosgien s'étend sur une longueur de 120 km environ; sa largeur oseille entre 30 et
50 km. 11 est limité à l'E par les failles bordières de la plaine d'Alsace; partout ailleurs il s'ennoie
sous une couverture permo-triasique. Cette structure d'ensemble est symétrique de celle du massif
du Schwarzwald, de l'autre côté du fossé rhénan.
Le socle est surélevé dans sa partie méridionale dans le massif des Ballons où il culmine
à 1 423 m. Il s'abaisse au maximum au niveau de la dislocation de Lalaye-Lubine, puis s'élève à
nouveau pour former le dôme du Champ-du-Feu. Ainsi se dessinent trois parties essentielles (fig. 2):

Les Vosges moyennes;


du Nord (Vosges septentrionales) *j crUtXncs du N
Les Vosges méridionales.
Les Vosges moyennes, qui nous intéressent ici, sont caractérisées par une ligne de crête
SSW-NNE qui sépare le versant vosgien (ou lorrain) du versant alsacien.
Elles sont limitées au N par la dislocation de Lalaye-Lubine (suivant une ligne Sélestat - Saint-
Dié), au S par la vallée de la Fecht et celle de la Moselotte (suivant une ligne Colmar - Hemiremont).
La présente carte couvre donc un quadrilatère jalonné par les villes de Colmar, (iérardiner, Saint-
Dié, Sélestat.
Aux trois grandes subdivisions du socle vosgien correspondent aussi des unités géologiques
bien caractérisées :
рб-Й

luncvrite

VOSGES CRISTALLIN
DU NORD >.
Borr

.Ville .

'
Ste Mont oux-Mirveî

VOSGES moyenne:
[Coimor

Od Ballon

Jhonn
VOSGES DU SUP
■Mulhouse

SUND6AU 10 km
Lurt

Fig. 2
LES TROIS GRANDES SUBDIVISIONS DU SOCLE VOSC.IEN
Le rectangle correspond aux limites de la carte géologique
Limite entre les trois subdivisions du socle vosgien.
Limite approximative de la couverture permo-triasique et des champs de fractures.
Limite approximative d'affleurement du socle (versant ouest).
Lignes de dislocation majeures.
Cours d'eau.
Dépôts sédimentaires permo-triasiques et secondaires.
Alluvions de la plaine d'Alsace.
Socle cristallin des Vosges et terrains primaires.
I
Vosges du N ] gréseuses / Schistes d'âge imprécis (Ville, Steige)
cristallines (j Dévono-Dinantien
Granites à tendancededioritique
la Bruche

Vosges moyennes (j Granités


Dépôts ethouillers
Gneiss àmigmatites
tendance syénitique

Dépôts viséens au N
Vosges du S ') Dépôts houillers
dévoniensdans
au S l'extrême S
Granites à tendance dioritique
III

RÉGIONS NATURELLES
MORPHOLOGIE. HYDROGRAPHIE

1. — Meurthe et Fave

Toute la région qui s'cnnoie sous le Permien du bassin de Paris est exposée aux vents d'W.
La pente est relativement faible, d'où un' grand nombre de rivières au cours SK-NW, qui s'écoulent
vers les vastes vallées de la Meurthe et de la Fave. C'est un pays d'élevage et de petites industries,
pays vosgien par excellence.

2. — Le domaine des crêtes et des hautes-chaumes

Le domaine des crêtes constitue une ligne de partage des eaux, orientée SW-XK, d'une
altitude moyenne de 800 m au N, de 1 100 m au S. Au S du Bonhomme, la coalescence de deux
crêtes, l'une issue du Brézouard, l'autre du granite de Sainte-Marie-aux-Mines, forme une large
voûte flanquée de cirques glaciaires actuellement occupés par des lacs : c'est le domaine des
hautes-chaumes herbeuses, qui relaie vers le S les crêtes boisées du pays de Sainte-Marie-aux-Mines.

3. — Le domaine de la pénéplaine
La pénéplaine hercynienne est caractérisée par l'existence de lambeaux de la couverture
triasique; elle s'incline doucement vers le N et disparait sous le Permo-Trias du bassin de Villé.
C'est un pays de forêts et de pâturages; le paysage le plus typique est réalisé sur le plateau de

- 11 -
Labaroche. La pénéplaine est entaillée par des rivières qui s'écoulent toutes en direction dr la
plaine d'Alsace. Ce sont, du S au N : la Fecht, le Walbach, la Weiss, le Strengbach, la Licpvrctte et
le (iiessen. De petites industries se sont installées dans le# vallées généralement plus étroites que
celles du versant vosgien.

4. — La vallée de Sainte-Marie-aux-Mines (vallée de la Lièpvrette)

La vallée de Sainte-Marie-aux-Mines occupe une situation privilégiée, et son relief appelle


quelques commentaires.

a) La haute vallée de la Lièpurette suit rigoureusement la dislocation de Sainte-Marie-aux-Mines,


et par conséquent la bande du granite des crêtes, depuis le col des Bagenelles jusqu'à Echery.
Son profil est celui d'une vallée glaciaire; à Echery se situe son confluent avec la vallée du
Bauental dont elle est longuement séparée par la crête dite du Bain-de-l'Horloge. La profonde
entaille du Bauental remonte vers le Haïcot par paliers successifs, qui sont autant de stades de
retrait d'un glacier quaternaire.
b) La moyenne vallée de la Lièpvrette s'ouvre largement vers ГЕ dés la sortie de Sainte-Marie-
aux-Mines, jusqu'à Lièpvre. Des terrasses s'adossent contre les flancs gneissiques érodés de la
vallée. Le flanc sud s'élève doucement jusqu'au pied du Taenncliel en marquant un palier vers
470 m. L'existence d'un lambeau de houiller à Sainte-Croix-aux-Mines et de rhyolites, sans doute
du même âge, dans le vallon du Bobinot, indique que la vallée devait déjà être marquée durant la
période houillère, et des indices montrent que le Perinien supérieur a dû se déposer dans cette
dépression en même temps que dans le bassin de Villé. Le relief de la vallée est donc, pour une
bonne part, un relief fossile.
c) La basse vallée de la Lièpvrette commence par un étranglement dû à la résistance à
l'érosion des mylonites de Lièpvre; au-delà, la vallée s'élargit et devient dissymétrique : au N la
rivière entame' le Permien de La Vancelle; au S les pentes gneissiques et granitiques s'élèvent
doucement vers la crête Haut-Koenigsbourg-Taennchel. A son confluent avec le Ciiessen se forme
une véritable plaine nlluvialc, celle de Val-de-Villé. Cette vaste plaine débouche sur In plaine
d'Alsncc par un passage rétréci entre le» massifs granitiques de ChAtcnois et de Scherwiller.
S/Дс? |> XI Л А )

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wens
_ ESQUISSE ORO-HYDROGRAPHIQUE _
À
u&i&s. En
obliques
Crêtes;
du grisé
massif—
pénéplaine
:et en
ledeshorizontales
Permo-Trias;
hachures
Ballons;
et lesverticales
—alluvions.
: —leendomaine
enblanc
hachures,
: amorce
: des
la

5 km

COLMAR
\LdC a*
GERARDMER

MUNSTER U 'W
IV

PRINCIPALES UNITÉS GÉOLOGIQUES


DU QUADRILATÈRE
COLMAR — SÉLESTAT — SAINT-DIÉ — GÉRARDMER

naturelles.
Les principales
Ce sont : unités géologiques correspondent, à peu dg chose près, aux grandes régions

1. — A 14V de la faille de Sainte-Marie-aux-Mines

Les gneiss et migmatites de Fraize-Urbeis. Ces formations ont un pendage généralement sud
et passent progressivement à des granites extrêmement variés où domine une roche claire, saccha¬
ride, à deux micas et andalousite.

2. — A l'E de la faille de Sainte-Marie-aux>Mines

a) Les gneiss et migmatites de Kaysersberg, limités au N par la faille de Hibeauvillé - Le Bon¬


homme. Ces gneiss passent, au S et à l'W, à des granites à biotite souvent porphyro'idcs.
b) La zone tectonique de Ribeauvillé au Bonhomme, formée par un faisceau de dislocations
orienté KNE-WSW délimitant entre elles des bandes mylonitiques de granite et de gneiss.

- 13
с) La série f/ncissique de Sainte-Marie-an.r-Mines qui comprend des gneiss In s divers marqués
par un métamorphisme intense de catazone.
d) Les (frani/es hercyniens, intrusifs dans le domaine des crêtes et dans la zone teclon ique
de Hibeauvillé, Je granite de Dambach, le granite de Turckheim - Wintzenheim.
e) La couverture pcrmo-triasiqne du domaine de la pénéplaine, couverture sédimentaire
gréseuse, dont seuls quelques lambeaux ont résisté à l'érosion.
V

CHRONOLOGIE DES DÉFORMATIONS

car de
Cetnombreux
exposé rapide
éléments,
d'unecertaines
succession
faillesd'événements
en particulier,
auraontforcément
joué à diverses
un caractère
époques. schématique,

1. — Plissement des gneiss


Les plissements des gneiss sont très anciens et sans doute contemporains du métamorphisme
régional d'âge précambrien.

2. — Dislocations sensiblement E-W

Parmi les grandes lignes de dislocation, les failles de direction N 80 sont les plus anciennes.
Elles sont cisaillantes et s'accompagnent de traînées mylonitiques et de granites syntectoniqucs.
Elles ont dû jouer pour la première fois tout au début des temps hercyniens (phase bretonne).

3. — La faille de Sainte-Marie-aux-Mines

La grande faille de direction N 35 environ qui traverse en diagonale tout le secteur présente.
ne représente que la portion méridionale d'une dislocation que l'on peut suivre sur près de 200 km
vers le SW (Ruhland, 1958) (1). Le premier jeu cisaillant de cette faille doit dater de la période

Bull. (1)
Serv.Rchlamd
Carte Géol.
M. (1958).
Ah, Lor.,
— t.Une
12, dislocation
fasc. 2, p. 61.majeure du socle vosgien dans la haute vallée de l'Ognon.

- 15
tniijnirt» »In plissement hercynien, donc de In /those sud ("le; nuii.s lu /.»»ne fnilléc est très longtemps
«lemenrée instable et son activité s'est prolongée jusqu'après le Trias.

4. - Bombements, intrusions granitiques

m) Les premiers 'bombements se sont manifestés tout au début «les temps hercyniens, ;m
moment de la formation des grandes masses de granite porphyro'ide à biotite (granite de Thannen-
kircli, granite de la région des lacs). On peut considérer que ces voussures datent de la phase
bretonne.
b) L'intrusion du granite des crêtes à amphibole est liée à la phase tectonique qui a donné
naissance à la faille de Sainte-Marie-aux-Mines, la phase sudète.
c) Les granites h deux micas, à grain grossier, se sont mis en place après les premiers dépôts
houillers (Westphalien). Ainsi le bord sud de la dépression de Sainte-Marie-aux-Mines a été
soulevé, de sorte que les dépôts houillers du Stéphanien se sont ensuite déposés plus au N dans
le bassin de Villé. Ces granites se sont mis en place le long des dislocations déjà existantes, durant
la phase asturienne.

5. — La phase saalienne

La phase saalienne a affecté les dépôts stéphaniens et le Permien inférieur dans le bassin
de Villé. Le socle a donc subi, à ce moment aussi, des déformations cassantes.

6. — Failles post-triasiques

Les failles post-triasiques sont innombrables; on ne peut figurer que les plus évidentes. Outre
les grandes lignes comme la faille de Lièpvre et celle d'Aubure au Wettstein, de nombreuses
cassures déterminent de véritables petits champs de fractures dans la pénéplaine, comme au col de
Wettstein, à Au bure, à Breitenau.
Tous ces événements sont récapitulés sous forme d'un tableau qui figure à la fin de la
présente notice.

- 16 -
VI

NATURE DES TEiyUINS

A. — TERRAINS A N T I •: II E R С Y N I К N S

1. — La série gneissique

La série gneissique comprend des gneiss à sillimanitc avec ou sans cordiêrite. des gneiss
aniphiboliques et des amphibolites, des gneiss et leptynites à grenat et sillimanitc. Toutes ces
roches sont marquées par un métamorphisme intense de catazone.
Les gneiss à sillimanite et cordiêrite représentent une ancienne série silico-alumincuse. Dos
bancs quartzitiques roses parfois chargés de nodules de minéraux aluniincux, alternent avec des
gneiss sombres à biotite et sillimanite. A côté de faciès très massifs, peu lités, apparaissent des
gneiss rubanés, d'aspect migmatique. La sillimanite se présente en plaquages nacrés de fibrolite;
elle manque dans les gneiss rubanés où elle est remplacée par du mica. La cordiêrite forme des
taches bleu-verdâtre et est généralement altérée en ses produits habituels. On peut trouver
également quelques intercalations de gneiss à grenat et de gneiss graphiteux.
Les gneiss aniphiboliques sont en continuité stratigraphique avec les gneiss à sillimanite; on
observe dans la zone de passage des gneiss à grenat. Il s'agit sans doute d'une ancienne série
marneuse. L'amphibole est line hornblende verte à pléochroïsme brun. Elle peut s'associer à un
pvroxène (incolore en lame mince) qu'elle englobe. Les faciès œillés ou rubanés sont également
connus; ils passent généralement à des gneiss à grenat et épidote.
Les gneiss à grenat sont caractérisés par leur teinte violacée et par d'abondants filonnets ou
imprégnations pegmatitiques à tourmaline. En lame mince on constate que le grenat s'accompagne
de silliinanitc prismatique, de spinclle, de "RTnphite et de rutile. On rcnconti <• en interc:il:if ions
des bancs boudinés d'aniphiboliles el de pvroxénites, ainsi que d'assez impôt huiles ma-. ses d<
ealcaires cristallins ù minéraux.
Les leptynites à grenat ( grannlites > font partie du groupe des gneiss à grenat. Mlles ;н etisenl
cependant un degré de métamorphisme extrêmement intense, et sont à rapprocher, de par
l'ensemble de leurs caractéristiques pétrographiques et structurales, des grannlites de Saxe et
de Bohême. A côté de faciès clairs à quartz allongés (quartz granulitiques», on rencontre »les bancs
sombres blcu-vcrdâtrc à grenat et hyperstène (granulitcs à pyroxene), ce dernier étant géné¬
ralement pseudomorphosé en bastite.
Les pêridotites et serpentines sont surtout abondantes au sein des leptynites à grenat où
elles forment des bandes à contours sinueux (pêridotites à grenats kélyphitisés). La péridotite du
Rauental, par contre, est incluse dans les gneiss migmatiques à sillimanitc et contient à la place
du grenat de la chlorite et de l'amphibole.

2. — Les migmatites
La série des migmatites appartient à la fois au socle ancien (précambrien) par sa trame,
et au socle hercynien par ses recristallisations. On reconnaît, dans l'ensemble, trois types de
migmatites :
a) Les gneiss rabanes ou « flammés » qui se sont développés dans les gneiss à grain assez
grossier et riche en ferro-magnésiens. On peut y voir, selon les cas, de la cordiérite, de l'amphibole
ou du grenat.
b) Les gneiss feldspathiqnes, à grain plutôt fin, à minces lits de biotite, prenant parfois
l'aspect d'anatexites. Il semble que ces faciès se soient développés à partir des diverses leptynites
incluses dans la série gneissique, en particulier à partir des formations granulitiques.
c) Les gneiss granitiques, à cassure saccharoïde, à litage fruste ou absent. Ces gneiss contien¬
nent çà et là un peu de grenat ou de l'andalousite rose. Ils sont à considérer connue un ternie
extrême de l'évolution migmatique des gneiss précédemment décrits.

3. — Les schistes de Villé


Ces schistes séricitcux, très plissés, sont d'âge incertain; on peut les attribuer au Cambrien.
Il s'agit d'une série silico-alumineuse épimétamorphique à niveaux graphiteux.

B. — TERRAINS PRIMAIRES. GRANITES


Dépôts êédimentaires

Le Tournaisien n'existe pas dans le massif vosgien.


Le Viséen n'afTleure pas dans la région des Vosges moyennes.
Le Westphalien et le Stéphanien sont représentés par des conglomérats, des arkoscs et des
schistes plus ou moins bitumineux. Les schistes westphaliens sont généralement uranifères.

- 18 -
Le Permien comprend une scrie essentiellement arkosique, rouge ou bariolée, avec, à la base.
«les niveaux houillers, et des formations volcaniques (tufs, cinéritcs, coulées) dans la partie
moyenne.

Roche«cristallines
1. — Les granites
On distinguera granites transformés et granites intrusifs.
a) Les granites transformés.
Les granites à biotite, à grain moyen, passant à des granites porphyroblastiqucs orientés, sont
généralement associés à des gneiss et à des migmatites dont ils sont probablement le produit de
transformation. Ils sont associés étroitement à des granites saccharoïdes à deux micas et andalou-
site et constituent avec ces derniers la partie enracinée du socle hercynien. Ils ne s'accompagnent
d'aucun cortège filonien.
b) Les granites intrnsifs.
Le granite des crêtes à amphibole est un granite porphyro'ide passant à des syénites plus ou
moins quartzifères. L'amphibole est une actinote verdâtre qui peut former avec le mica de petits
nids; la structure devient alors microgrenue. Le cortège filonien comporte des microsyénites et des
lamprophyres.
Les granites grossiers à deux micas se reconnaissent sur le terrain à leurs produits de
décomposition (arènes de quartz blanc et de feldspath). La roche est mouchetée parfois de petits
nids micacés verdâtres ou mordorés qui représentent d'anciennes plages de pinite (produits
d'altération hydrothermale de la cordiérite). Le granite du Brézouard présente des faciès micro¬
grenus et granophyriques de bordure.
Les granites à deux micas envoient dans les terrains encaissants des filons et des sills de
granophyres, de rhyolites, et de microgranites porphyriques, dont certains arrivent à recouper
des conglomérats d'âge westphalien.

C. — LA COUVERTURE TRIASIQUE

Le Trias est représenté par des lambeaux et des buttes-témoins conservés sur la pénéplaine
hercynienne. II comporte du bas en haut :
— le grès vosgien, souvent silicifié, rose ou parsemé de zones décolorées, feldspathique, à
lentilles d'argile. Son épaisseur varie progressivement du S au N : de 80 m environ au Linge
à 180 m au Taennchel et 230 m dans le bassin de Villé;
— le conglomérat principal formé par une vingtaine de mètres de galets de quartz, de
quartzites, de phtanites et de grès, cimentés par un grès siliceux;
— les couches intermédiaires du grès à Voltzia, de couleur violacée à lic-de-vin, à grain
relativement fin et chargées de mica.

- 19 -
VII

HISTOIRE GÉOLOGIQUE
DU SOCLE VOSGIEN JUSQU'AU TRIAS INFÉRIEUR

zones
du la
connue.
de
domaine
socle
Lechaîne,
à tableau
Quant
sédimentation
vosgien.
faisait
caràei-contre
parlW,
l'époque
les
On dépôts
remarquera
intense
à résume
cette
hercynienne,
datés
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géosynclinal
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combien
duprincipaux
Dévono-Dinantien
deil la
l'histoire
est crête
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(ou
Bruche
anté-hercynienne
cordillère)
font
à des
au
qui
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N,
données
ontdes
allemanique,
dans
marqué
estBallons
appartenant
les
encore
l'évolution
Vosges
auqui
imprécise
S. séparait
moyennes;
à l'ensemble
géologique
etdeux
peu
ce

Ce tableau permet cependant de situer dans le cadre plus vaste de la chaîne des Vosges,
voire du Bouclier rhénan, les événements qui ont jalonné l'histoire des principales formations du
socle cristallin des Vosges moyennes. Mais cet essai est encore perfectible sur bien des points.
AGE d'(Milào.n)s 310 à 320
M
feuil e aei-ie rhyo-*
F1LOMENS VOLCANISME hypovlcanique
gVéonlcarislme¬ Qameuceildqnuets. basltiques. St-Dié,
de bFaisloqunes etsemi-basiques vDoélcpanôiqtues
venues (N deLunévl e) Activité es ntiel ment Tgranophyres, s)lite
CORTEG S
fcdeux som¬
h é t é r o ¬ etgrano- etgranite
Brézouard," g(Tryanpites'
gros ier lntruslfs synteconlques B(Tilsytepine) àsGacrhnariotldes àbiotl e
GRANITES g r a n i t e s Kaye rsberg)
(syénites
(gèTypnes desCrêtes mdeiucaxs Granites (Type
Granite micas, Wintzenhlm) Granites bres dlorites) duHohwald) Granites
récentes ?
Ribeauvilh
K(Taysyerspberg Trois-Epis) Migmati es ancien es (Type Fraize)
Mlgmatl es
Idacontact Métamorphisme decontact de(Culm Soultzbach) Métamorphisme decontact des(Culm Bal ons)
canocineu deVilU*)
Méta¬ morphisme hercynien cat zonaux
П I
METAMORPHISME régional deSteMag(Tnyeripse- etépizonaux
schistes
pardesfaciès
—»méso (Rétromrphose sta iques)
Rétromrphose (hydrothermale) Rétromrphose (dynamo éta¬ morphisme) Rétromrphose cata Métamorphisme aux-Mines) (Type
Oroge¬ nèse ►hercy¬ nien e
Orogenèse ancien s
phase sturien phase sudète phase breton e
à LacéMuonpevimrenots-pg(Eoérnsiqobnul)es (calédoniens) dt*Ssctheisgtes
et etcal 'deVll é
PDHENPOMETNS OSNTAISEDRIGMRENIEQUES àfaciès" deChagey duS) delaval ée mnrno- sédi¬
arkose , argréougae arkoae , tcinuérfltes,phasesa lien e houilers, d'Albé) houilers houilers +dépOts Bruche gderanite gréseux, pyroil.s-
(Erosion) la (')tiques
schistes arkoaes (couchea achlatea arkoae conglomérats achlatea uranifères arkose conglomérats grauwackea schistes culm volcanique« Lacune schistes (Vosges grauwackea calres de conglomérats galets schistes DépOts argileux, cal ires, ments
al en
supérieur moyen Inférieur Stéphanien Waatph
Tournal en supérieur Inférieur SILURIEN CAMBKIEN INKRACMURir.N
PERIODES PRECAMBRIEN
DINA TIEN

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