GAILLY Cyril 1BCB

Les terres rares

1) D’abord, c’est quoi ?
Les « terres rares » sont un groupe d’éléments comprenant le scandium, l'yttrium et les 15
lanthanides. Ces 17 éléments, contrairement à ce que l’on pense ne sont pas si rares, en
effet, même le thulium qui est l’élément le moins abondant parmi les terres rares, est 4X
plus abondant que l’argent !

Les 15 lanthanides : Lanthane, Cérium, Praséodyme, Néodyme, Prométhium, Samarium,

Europium, Gadolinium, Terbium, Dysprosium, Holmium, Erbium, Thulium, Ytterbium, Lutéciu

2) Mais pourquoi sont-elles rares alors ?

Leur appellation viendrait d’une mauvaise traduction de l’anglais au français. Leur vrai nom
aurait plus tendance à être « métaux stratégiques ». D’une autre manière, les terres rares
sont difficiles à extraire et à obtenir sous leur forme pure, nécessitant de longues,
fastidieuses et polluantes opérations de transformation.

3) Hein ? De polluantes opérations ???

J’espère ne surprendre personne en 2022, en affirmant qu’obtenir des terres rares, c’est
polluant. Mais voyons pourquoi c’est polluant.

Ces éléments ne sont, comme tous les éléments, pas présents sous forme pure dans la
nature. Ils sont présents dans différents minerais ; bastnaésite, monazite, xénotime, loparite,
lujavrite et présents aussi dans certains argiles.

Les 2 principaux étant la bastnaésite et la monazite.

La bastnaésite renferme du carbone et du fluor, ceci avec du cérium, du lanthane ou de

l’yttrium. Elle contient aussi souvent du néodyme et du praséodyme.

La monazite est quant à elle, une roche phosphatée radioactive qui contient du cérium, du
lanthane, du néodyme et du samarium, ainsi que des quantités non négligeables de thorium
et d’uranium.

Leur mode d’extraction est identique aux autres minerais d’une carrière. Le but une fois
récolté, est d’extraire ces terres rares afin de les séparer du reste des éléments des minerais,
pour cela, ils vont subir un enrichissement. Le minerai passe dans un concasseur à
mâchoires, il est alors réduit en gravillons d’environ 1cm. On les met ensuite dans un moulin
à billes qui réduit les gravillons en poussière, à la fin on obtient une boue constituée de
poussière humide. Cette étape s’appelle le broyage.

La 2e étape consiste à mettre la boue dans une cuve et d’y faire traverser des bulles d’air
comme un bulleur d’aquarium. On y ajoute des déprimants, qui entrainent les métaux
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indésirables au fond de la cuve, et des collecteurs qui captent les métaux voulus afin de les
faire remonter à l’aide des bulles d’air. Les déprimants et collecteurs sont des produits
chimiques nocifs et/ou toxiques tels que des acides phosphorique et dicarboxyliques, du
silicate de sodium, de l’hexafluorosilicate de sodium ou encore du sulfonate de lignine. Cette
2e étape est nommée la flottation, elle essentiellement utilisée pour traiter les minerais de
bastnaésite. Les minerais de monazite sont eux souvent traités par la séparation
magnétique, car ils contiennent plus d’éléments réagissant aux aimants.

Au final, la poussière extraite par l’enrichissement est déshydratée.

S’en suit alors un traitement chimique. Pour les 2 minerais, des produits chimiques agressifs
sont ajoutés comme l’acide sulfurique, l’acide chlorhydrique, l’acide nitrique, la soude
caustique et des cristaux de soude. En mélangeant le tout, on fait une grosse pâte, après
cuisson et repos, on obtient un gâteau de thorium et de phosphate (radioactif, à jeter) ; un
concentré de terres rares (à garder) ; et un concentré d’uranium (radioactif, à jeter aussi).
Ces procédés rejettent donc d’énormes quantités de boues radioactives et dégagent
également des fumées nocives, comme la fumée de fluor.

Enfin, pour séparer les différentes terres rares, on utilise encore une fois des solvants.

4) Et donc, ils servent à quoi au final ces métaux si polluants ?

Au jour d’aujourd’hui, ces métaux nous sont indispensables dans notre quotidien.

Effectivement, ils ont une capacité optique exceptionnelle, une très bonne aimantation et
sont résistants dans le temps. Ils sont très utiles dans la nouvelle technologie, comme
l’électronique, car ils ont permis l’amélioration des performances et la miniaturisation des
appareils.

Voici quelques exemples d’utilisation :

batteries de voiture et téléphone, les
puces de smartphones et d’ordinateurs,
les LEDs, les panneaux photovoltaiques,
les éoliennes, les aimants, les machines
cliniques, l’armée, et pleins de procédés
industriel.

NB : les terres rares sont aussi présentes

dans les voiture thermiques
contrairement à ce qu’on pense, on en
trouve dans le système de freinage, de
direction et également dans les
catalyseurs du pot.

Article informatif sur la quantité de terres rares présentes dans différents objets
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5) Notre planète et ses habitants en subissent-ils des conséquences ?

Malheureusement, les déchets des mixtures de transformation sont souvent abandonnés
dans des réservoirs naturels. Ils polluent alors les sols et rivières en cas de forte de pluie ou
de mauvaise étanchéité du réservoir. Les poussières émises consistent aussi en un risque de
pollution. Voici les différentes conséquences ;

 Dégradation des sols

 Effets sur la qualité de l’eau
 Pollution de l’air
 Production de déchets radioactifs
 Impact sur la santé (leucémie, malformations, pathologies pulmonaires,...)

On constate beaucoup d’extractions clandestines de ses terres rares, ne respectant ni

l’environnement, ni les ouvriers qui y travaillent. Dans une mine en Chine le taux de
radioactivité y était 2X plus élevé qu’à Tchernobyl !

NB : Chaque tonne d’oxydes de terres rares produit entre 1 300 et 1 600 m3 de déchets
d’excavation.

6) Que faire pour éviter cela ?

Afin de minimiser ce désastre, il faut simplement en arrêter la production et donc recycler.
Leur recyclage n’est pas une mince affaire, mais de nombreuses entreprises s’y collent afin
d’optimiser celui-ci. Le Japon, la Chine, la France, et même la Belgique sont sur le coup. La
célèbre entreprise belge Solvay, y travaille en coopération avec Umicore*. Plusieurs groupes
en autre financés par l’Europe travaillent à la mise en place de procédés efficaces.
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*ce n’est pas tout à fait clair, si Solvay continue ou à arrêter ses activités en 2016.

7) Conclusion
Les terres rares sont des éléments que la société d’aujourd’hui ne peut se passer, le
recyclage et la réutilisation au maximum de ceux-ci parait être une évidence, mais nécessite
encore bien des avancées. Il est constatable que l’arrêt de ces mines n’est pas prévu à
demain et n’aurait peut-être jamais lieu, la demande étant toujours en augmentation.

De plus l’arrêt de ces mines, bien qu’elles nuisent à leur santé, mettraient des milliers de
mineurs à la porte, ne pouvant plus subvenir à leur besoin, même si je pense qu’une
réorientation de ceux-ci est envisageable, pourquoi pas dans un centre de recyclage ?

Il est donc nécessaire que nous, consommateur, adaptons nos besoins, et de privilégions
ceux-ci dans un cadre respectueux. Ne pas posséder trop de bien nécessitant beaucoup de
ces terres, et acheter ces biens en 2e main ou en reconditionné.

8) Sources :
https://www.geo.fr/environnement/definition-terres-rares-scandium-yttrium-et-lanthanides-124433

https://lelementarium.fr/product/terres-rares/

http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/terres-rares-et-metaux-
strategiques#:~:text=Leur%20nom%20fran%C3%A7ais%20vient%20sans,rare%2Dearth%20elements
%20and%20yttrium.

https://www.frandroid.com/actualites-generales/632264_comment-sont-extraites-les-terres-rares-
et-pourquoi-cela-pollue-autant

https://lelementarium.fr/product/terres-rares/

https://www.brgm.fr/fr/actualite/dossier-thematique/ressources-minerales-terres-rares

https://ecoinfo.cnrs.fr/2010/08/06/les-terres-rares-quels-impacts/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lanthanide#:~:text=Les%20lanthanides%20sont%20une%20fa
mille,font%20partie%20des%20terres%20rares.

http://www.20minutes.fr/article/715885/planete-les-ravages-terres-rares-chine

https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/06/04/recyclage-des-terres-rares-au-
japon-le-potentiel-des-mines-urbaines