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[i]

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Ministre de L’Enseignement Supérieur et Universitaire

UNIVERSITE LIBRE DU KIVU

B.P. 143 Goma

FACULTE DE SCIENCES
DEPARTEMENT DE GEOLOGIE

SYNTHESE GEOLOGIQUE SUR LE GISEMENT


STANNIFERE DANS LE TERRITOIRE DE
WALIKALE CAS DE BISIE

Travail de fin de cycle présenté en vue de


l’obtention du titre de gradué en Sciences

Par : KIBANGE MIHALI Joseph

Directeur : ASS. BAHATI MUDAHERA Landry


Par KIBANGE MIHALI Joseph
Travail de fin de cycle présenté en vue
Faculté de Sciences
de l’obtention du titre de gradué en
Département de géologie
Sciences
Département de géologie
Directeur : BAHATI MUDAHERA Landry
Année académique 2020-2021
Première session
[i]

DEDICACE

A ma grande famille

KIBANGE MIHALI Joseph


[ii]

REMERCIEMENTS
L’atterrissage de ce travail à sa finalité n’est pas un fruit du hasard, car son
décolore été soumis à plusieurs méthodes et techniques tant spirituelles, physiques,
morales, scientifiques et sociales, la contribution de différentes personnes chères et
attachées à nous pour la réalisation et la portance de ce travail.

Au terme de ce travail, je tiens à remercier toutes ces personnes qui m’ont aidé
à la réalisation de ce travail ;

Tout d’abord nous tenons à remercie l’Ass. BAHATI MUDAHERA Landry chef
du département de géologie à l’Université Libre du Kivu qui suite à ces échanges en
la matière nous avions pu formuler ce sujet de travail et qui a assuré la direction de ce
travail et m’as initié aux méthodes de la cartographie numérique et aux différentes
méthodes de la géologie de terrain.

Monsieur le professeur Associé WAZI NANDEFO Robert qui m’as initié aux
méthodes de réalisation, d’analyse, d’interprétation et de réalisation des cartes
géologique et topographique, dès le début de mon aventure en science de la terre,
qu’il trouve ici l’expression de ma gratitude.

Monsieur le professeur docteur Patrick SOMORA MZE Directeur Général à


l’Institut Supérieur de Bukavu pour l’honneur qu’il me fait de bien vérifier mon travail
régulièrement, je lui remercie.

Monsieur l’ingénieur KAMARA WEMA Christian grâce aux connaissances en


traitement de minerai, nous avion eu à discuter sur le traitement de minerai d’étain
dans la province du Nord-Kivu et tous les assistants qui, nous ont initiés à l’étude,
réalisation de cartes géologiques et leur interprétations géologique je les suis tous
gratis en ce mot verbal.

La liste étant très exhaustive, nous ne pouvons pas passer sous silence après
tous les merveilleux moments de cours à l’auditoire et au terrain passées ensemble
avec nos plus chers camarades de la même filière.
[iii]

SIGLES ET ABREVIATIONS
ABM/SA : Alphamin Bisie Mining, Société Anonyme
CEEC : Centre d’Expertise, d’Evaluation et de Certification des
Substances Minérales Précieuses et Semi-précieuses
CAPCA : Comité d’Accompagnement des Projets Communautaires de
l’Alliance Lowa
CLG : Comité Local de Gestion
CNLFM : Commission Nationale de Lutte contre la Fraude Minière
ICGLR : Conférence internationale sur la région des Grands Lacs
CTJ : Conseil Territorial de la Jeunesse
COCABI : Coopérative des Creuseurs artisanaux de Bisie
COMIMPA : Coopérative Minière de Mpama-Bisie
COMIDER : Coopérative Minière pour le Développement et la Reconstruction
DYFEM : Dynamique des Femmes des Mines
EIE : Etude d’impact Environnemental
ESHIA : Évaluation des impacts environnementaux, de la sécurité au
travail et de la santé
EMAPE : Exploitation minière artisanale et à petite échelle
FSDC : Fonds Sociaux de Développement Communautaire
GoE : Groupe d’experts
GMB : Groupe Minier Bangandula
IRMA : Initiative Internationale pour l’Assurance d’une Exploitation
Minière Responsable
iTSCi : Initiative pour la chaine d’approvisionnement pour l’étain
ITIE : : Initiative pour la Transparence des Industries Extractives
ITRI : Institut International de Recherche pour l’Étain (l’ancien nom
était ITA)
GATT-RN : Le Groupe d’Appui à la Traçabilité et la Transparence dans la
gestion des Ressources naturelles
MGSE : Maison de Gouvernance du Secteur Extractif
MPC : Mining Processing Congo (anciennement ABM SA)
MPC : Mining Processing Congo RDC
OSCMP : Observatoire de la Société civile congolaise pour les minerais de
Paix
ORN : Observatoire des Ressources Naturelles (Diocèse de Goma)
SAEMAPE : Service d’Assistance et d’Encadrement de l’Exploitation Minière
Artisanale à Petite Echelle
PK : Processus de Kimberley
[iv]

PGIEP : Plan de Gestion des Impacts Environnementaux du projet


PMH : Police des Mines et Hydrocarbures
ASMRP : Programme de repositionnement de l’exploitation minière
artisanale et à petite échelle
DRC : République Démocratique du Congo (RDC)
IPIS : Service international d’information pour la paix
ZEA : Zone d’Exploitation Artisanale
[- 1 -]

I. INTRODUCTION GENERALE
I.1 PRESENTATION DU SUJET
La RDC étant un pays à vocation minière, elle dispose à son sein un sous-sol
immensément riche en substances géologiques, qui lui vaut l'appellation de "scandale
géologique " car, elle est le bassin non seulement des ressources minérales les plus
variées (Cuivre, Colombo-tantalite, Zinc, Niobium, Sangièrite, Etain, ...) éparpiller sur
toute son étendue et sous forme gites et gisements, mais aussi elle possède
également des grandes ressources énergétiques.

La Province du Nord-Kivu, située à l'Est de la République Démocratique du


Congo est réputée par ses ressources minérales, riches en Etain, colombo-tantalite,
... Méconnu, l’étain est pourtant un métal incontournable dans les nouvelles
technologies, utilisé pour réaliser des soudures, étamage, brasure, crucial pour le
secteur des composants électroniques, des véhicules électriques, de la robotique ou
encore des énergies renouvelables.

En effet, ce minerai d'étain d'une importance capitale, qui est dans le territoire
de Walikale à BISIE province du Nord-Kivu, repose sur la ceinture orogénique de
Kibarien, interprétée comme étant une zone de collusion intercratonique avec
différentes périodes d’extension et de compression.
Les unités présentes dans la zone comprennent :
Le paléoprotérozoïque inférieur comprend le Ruzizien et l’Antéruzuzien
composés principalement des dolomites, des quartzites, des amphibolites, des
schistes micacés et des migmatites ;
Le mésoprotérozoïque supérieur composé des schistesmicacés qui dominent
et des phyllites avec des quartzites et amphiboles, des conglomérats se trouvent
également dans cette séquence 1(Carte géologique et minière de la RDC Musée
Royal de l’Afrique Central, Tervuren).
Le contact supérieur du socle paléoprotérozoïque avec les sédiments
mésoprotérozoïque sous-jacent est mal exposé et rarement observé, il est
probablement dû à des failles compliquées par des effets tecto-métamorphique et
des intrusions granitiques. Les deux unités ont été intriguées par différentes
générations des granites qui ont commencé au mésoprotérozoïque (±1375 Ma) et se

1
www.alphaminresources.com, Op cit
Carte géologique et minière de la RDC Musée Royal de l’Afrique Central, Tervuren
[- 2 -]

sont poursuivies jusqu’à la dernière intrusion dite « granite d’étain » à environ 986
Ma (néo protérozoïque). On pense généralement que ces intrusions sont à l’origine
des nombreuses occurrences d’étain dans cette région. (Corporation des ressources
Alphamin du projet d’étain à Bisie)

I.2 CHOIX ET INTERET DU SUJET


Etant donné que les gisements stannifères et l’exploitation de la cassitérite à
BISIE présente d’énormes avantages pour la société, le choix de ce sujet intitulé
« synthèse géologique sur le gisement stannifère dans le territoire de Walikale
cas de BISIE » s'avère très important, car elle constitue une contribution à l’étude de
formation des gisements stannifères, les connaissances de ce gisement permettront
aux scientifiques d’avoir une idée sur l’importance économique de ce gisement de
walikale.

I.3 ETAT DE QUESTIONS


Signalons que nous ne sommes pas le premier non plus le dernier à travailler
sur ce sujet qui parle de gisement stannifère du Nord-Kivu, la revue de la littérature
notamment ; livres, thèses, articles, les mémoires, Travail de Fin de Cycle de tous
ceux qui ont étaient fait par nos prédécesseurs s’est avérée très important en vue
d’apporter notre particularité ; parmi ces documents nous citons :
 Michel VILLENEUVE ; en 1980, dans son livre intitulé « les formations
précambriennes antérieures ou rattachées au super groupe de l'Itombwe au Kivu
Oriental et Méridional (zaïre) », il confirme que ; Sous-jacents au Super groupe de
l'Itombwe d’âge protérozoïque supérieur, on peut reconnaitre dans cette région du
Kivu un Groupe de Nya-Ngezie essentiellement schisto-greseux et peu
métamorphique avec directions structurales propres NO, un Groupe de Bugarama,
schisto-greseux et métamorphique, avec directions structurales NE, discordants
entre eux et reposant sur des formations plus anciennes comprenant les Gneiss ; ...
 Galice GOUANVIC Y et BALKINE J : en 1983 : dans leurs ouvrage intitulé
« Métallogénie du gisement à Tungstène-Etain de Montene », dans cet ouvrage ils
parlent que la minéralisation à Wolframite-Cassitérite de la mine de Montene s’est
donc d’abord déposer à haute température dans les fillonets pegmatitiques et
quartzeux dépourvu de sulfure et wolframite correspondraient à des changements de
PH des milieux de croissance,
[- 3 -]

 Nicolas VARLAMOFF : en 1975 ; dans son Mémoire intitulé « classification des


gisements d'étain » ; Dans le présent mémoire, l'auteur propose une classification
des gisements d'étain basée sur leurs répartitions spatiales des minéralisations ainsi
que sur les paragenèses minérales. Une tentative est faite pour coordonner les
connaissances acquises dans le domaine des profondeurs de mise en place des
granites avec lesquels les gisements d'étain sont associés ;
 Nicolas De KUN ; en 1960 dans son article intitulé « Les gisements de Cassitérite et
de Colombo-tantalite Kivu Congo belge » ; il stipule que ; Le Nord Lugulu est le
premier producteur de tantale et le troisième de niobium. Troisième producteur
d'étain du Congo, il constitue un des principaux gisements de la province stannifère
centre-africaine. Cette première contribution à sa géologie décrit les gîtes primaires
et secondaires découverts à ce jour. La ceinture de placers à 5 km de large et s'étend
sur une longueur de 150 km entre le contact du batholite de Kasese et la
transgression Karroo de la Lugulu. Les différentes zones de niobium et d'étain se
succèdent dit toit vers l'auréole ;
 Chambre de mines Fédération des entreprises du Congo en 2016 ; dans leur
document intitulé « industrie minière de la République Démocratique du Congo,
Rapport annuel 2016 » ils disent que ; L’année 2016 a, de nouveau, été difficile pour
l’industrie minière en général et celle de la République Démocratique du Congo en
particulier. Les sociétés minières ont dû accomplir des efforts importants pour
survivre : compression des coûts chez tous, report de la plupart des projets de
développement ou d’expansion.
 Contrat ESESS Promines Numéro 24-006/2012 ; dans un article intitulé ; « Rapport
sur l’évaluation environnementale et sociale sectorielle (ESESS) du secteur minier
de la RDC », il parle de l’exploitation minière industrielle et artisanale de la
République Démocratique du Congo ;
 Collection « la mine en France » ; en 2017 dans leur livre intitulé ; « Exploitation
minière et traitement de minerais » il dit que ; l’exploitation d’une mine consiste à
extraire des roches ou minerais ayant une valeur économique. Plusieurs techniques
d’exploitation minière existent mais peuvent être réparties en trois grandes familles :
la mine à ciel ouvert, la mine souterraine, l’exploitation par dissolution et la lixiviation
in situ. En complément, une quatrième famille peut être définie elle concerne
l’exploitation des placers qui est très spécifique même si elle reste du type ciel ouvert ;
 Daniel Fahey et Bally mutumayi en 2019 ; en résumé de leur ouvrage intitulé « la
transition de l’exploitation artisanale à l’exploitation industrielle à bisie en République
[- 4 -]

Démocratique du Congo » au cours des années 2000 et jusqu’aux années 2015,


Bisie était le site archétype des minerais de conflit dans l’Est de la RD Congo sur une
colline au fond de la forêt dans le territoire de Walikale des gens s’adonnant à
l’exploitation minière artisanale et à petite échelle extrayaient illégalement les roches
contenant de la cassitérite à partir desquelles l’étain est fondu ;
 B-M ADERCA en 1961 en résumant la thèse de son ouvrage « Etant d’avancement
des connaissances en géologie minière et en hydrogéologie dans l’ex-Congo belge
et Rwanda-Burundi » on en conclu que les études de la géologie minière, souvent
très poussées, ont couvert pratiquement tout le territoire du Congo. Ces études ont
été conduites principalement suivant le mode de pensé ayant trait à la différenciation
magmatique, qui avaient la faveur des géologues à l’époque et constituaient d’ailleurs
l’essentiel de la formation géologique dispensée dans les écoles spécialisées ;
 J. LAVREAU en 1977 dans son ouvrage « Contribution de l’imagerie spatiale à la
résolution de certains problèmes géologiques au Kivu (Zaïre) » il met en évidence
trois domaines tectoniques notamment ; un complexe de base dont la nature
polycyclique est plus que probable ; un ensemble schisto-gréseux qui comprend les
couches de Bilati et un ensemble schisto-gréseux ne contenant pas ces couches ;
 Battelle et the Cadmus Group en 2017 dans leur article intitulé « directive
environnementale sectorielle ; exploitation minière artisanale à petite échelle » on en
résume ; éviter les impacts est plus efficace qu de les résoudre, et la prévention de
la contamination ou des pratiques non durables doivent être souligné dès le début du
projet ;
 Le GENERAL J. HENRY en 1984 y égard la conclusion de sa thèse nommée « Etude
géologique et recherches minières dans la contrée située entre Ponthierville et le lac
Kivu » il en déduit qu’en remontant le fleuve à partir des rapides et des chutes les
roches basiques sont observées dans les rapides de long de la rive gauche du fleuve
où elles se présentent en gros affleurements massifs. Ces roches sont dures,
lourdes, noires, très finement grenues à oligiste et pegmatite ;
 J.C Robert ; en 1970 en conclusion de sa thèse, « le minerai de cuivre et de l’étain
de LWANMEUR, essais et traitement par flottation en gravimétrie « on en retient que
les études en liqueurs denses ont montré que ces minerais sont favorables à une pré
concentration en milieux denses.
[- 5 -]

I.4 PROBLEMATIQUE
En ce qui concerne les minerais d'étain visé dans le présent travail de recherche nous
nous sommes posé des questions ci-après :

1. Quels sont les paramètres géologiques et minéralogiques du gisement


stannifère de Walikale ?
2. Dans quelle formation géologique trouve-t-on de l’étain et sa répartition dans
la région de l’Est de la République Démocratique du Congo ?
3. Quelles est l’historique de l’exploitation du site minier de BISIE
4. Appart la cassitérite, il y as-t-il d’autres minéraux qui accompagnent la
cassitérite lors de son exploitation ?
5. Quelles sont les stratégies (recommandations) faut-il envisagé pour
d’avantage structurer et faciliter l’exploitation industrielle pour maximiser les
recettes du secteur minier et contribuer non seulement au développement de
la communauté locale, nationale et internationale mais, aussi promouvoir les
atouts géologiques de BISIE en particulier et toute la province en générale.

Ce sont-là les principales questions autour desquelles nous allons tenter d’apporter
les éléments de réponse, au départ des hypothèses suivantes ;

I.5 HYPOTHESE
Certes, l’exploitation industrielle constitue un des éléments indispensables à la
croissance socio-économique de tout pays en voie de développement et les pays
développés, pour élargir notre curiosité, nous nous sommes proposé les réponses
provisoires aux questions ci-hauts posées dans la problématique.

La cassitérite comme minéral primaire se trouve dans les roches magmatiques


acides (granites et pegmatites associés au granites) et surtout dans les filons
hydrothermaux de haute et moyenne température qui leurs sont parfois liés (veines
et greisen) et où elle cristallise.

Dans les gites de hautes températures, elle est associée au quartz et à


l’orthose dans les pegmatites. Etant un minéral résistant et très dur (Echelle de Mohs
6-7), lourd et assez dense, elle reste souvent au voisinage se roches érodées et
présent dans les sables de placers sous forme d’étain d’alluvion

Tous les gisements de la cassitérite ou gisement stannifère en République


Démocratique du Congo appartiennent à la grande chaîne plissée Kibaro-
[- 6 -]

urundienne, la minéralisation est généralement considérée comme une manifestation


syntectonique tardive ou post-tectonique en relation avec des granites tardifs de cette
chaîne. Les gites primaires sont de deux types différents : pegmatites minéralisées
et filons principalement quartzeux, certaines régions comportent les deux types et est
réparti de la manière suivante :

Au Maniema les filons stannifères se localisent dans et autour de deux types


de massifs granitiques dans ces massifs on peut y observer deux petites répartitions ;
des filons d’aplites dans les granites et des pegmatites dans les parties apicales des
granites. A l’Est de la région existe d’énormes massifs granitiques dont les filons
d’aplites et de pegmatites pénètrent assez profondément dans les roches
encaissantes ; ici il y a une répartition de la minéralisation colombo-tantalite le long
des contacts et à l’intérieur des grands massifs granitiques ; cassitérite départ et
d’autre des contacts, au Kivu, il y a la distinction entre deux granites successifs, l’un
ruzizien et l’autre burundien. La cassitérite est nettement en relation avec des granites
burundien et dans les pegmatites.

Oui, la cassitérite est une espèce minérale composée de dioxyde d’étain SnO2,
pouvant contenir des traces d’autres éléments métalliques comme le Fer, Tantale,
Niobium, Zinc, Wolframite, … essentiellement sous forme d’oxyde.

L’histoire nous renseigne que le site minier de Bisie a été découvert par un
vaillant chasseur qui lors, ramassa un pierre (roche non en place) ne savait comment
l’identifiée, il la gardant pour des prochaines analyses (identification) auprès de ceux
qui en savent, … en 2002 après cette découverte et l’identification ils informèrent la
division provinciale des mines qui, par sa lettre No DIVIMINES-GEO/354/7.0/035/04
du 19 Mars 2004 adressée au chef du bureau des Mines du territoire de Walikale, va
autorisé l’exploitation artisanale des minerais sur le site

Le gouvernement doit aménager un bon climat des affaires pour attirer


beaucoup des investisseurs nationaux et internationaux de venir exploiter cette
ressource minérale de la cassitérite, tout en respectant les mesures de
réchauffement climatique et au gouvernement de faire son suivie dans le domaine de
l’impôt, les différentes taxes de l’Etat et les acheminé directement dans le trésor
public pour servir la population qui en est le premier bénéficiaire
[- 7 -]

I.6 OBJECTIFS DU TRAVAIL


Le défi de l'industrie minière congolaise est d'améliorer la productivité et réduire
les coûts liés à l'exploitation et à la prise en compte des questions environnementales.
Au regard de enjeux et problématiques liées au secteur minier du Nord-Kivu, notre
recherche se fixe un double objectif :
- Contribuer à une meilleure compréhension sur le processus de mise en place
de gisement stannifère ;
- Contribuer à l'optimisation des connaissances de l'exploitation de la cassitérite
et les minerais associés qui accompagnent l’étain dans ce gisement stannifère
de BISIE et de traçabilité des minerais d’Étain, par l'analyse à la fois des
différents travaux des autres auteurs qui ont effectués leurs études similaires
sur le gisement stannifère.
I.7 METHODOLOGIE ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
Ce travail dépendra des données secondaires mais aussi de quelques
techniques et méthodes ; Les données secondaires sont les données qui ont déjà
été collectées à des fins autres que le problème en question.
Ces données peuvent être collectées rapidement à moindre coût. Les données
secondaires nous ont aidées à identifier le problème et à mieux comprendre le sujet
de notre recherche. Les données ont été collectées dans les documentations et
archives de la Division de mines et géologie de la Provinciale du Nord-Kivu à Goma.
I.7.1 METHODOLOGIE
Une méthode de recherche scientifique est un ensemble d'opération
intellectuelle par laquelle une discipline cherche à étudier la vérité qu'elle poursuit, le
démontre et le justifie.
Au cours de notre travail de fin de cycle, nous allons utiliser la méthode descriptive,
comparative et déductive qui nous a permis d’atteindre les objectifs que nous nous
sommes assignés.
La méthode descriptive nous a aidés à structurer et à simplifier les informations
relatives à notre sujet, issues des différents documents (livres, les thèses, articles,
les mémoires, Travail de fin de cycle).

La méthode comparative nous aidera à confronter d'une manière comparative


les œuvres de plusieurs auteurs à fin d'en tirer une idée.
[- 8 -]

Et celle déductive nous a de même aidés à mener une déduction des


différentes informations considérées comme principes généraux en vue d'aboutir à
d'autres propositions nouvelles.
I.7.2 TECHNIQUES DE RECHERCHE
Comme procédées et moyens utilisés pour recueillir les données et les informations
qui cadrent avec notre sujet de recherche, nous avons fait recours à la technique
documentaire et à la technique d’analyse :
La technique documentaire a consisté à la collecte et à la lecture des ouvrages,
rapports et quelques documents sur l’exploitation industrielle de la cassitérite.

Et celle d'analyse, nous a aidés à analyser et à interpréter les différentes


informations provenant des différentes publications, articles, ouvrages, thèses pour
aboutir à des conclusions transcendantes.
I.8 SUBDIVISION SOMMAIRE ET DELIMITATION DU TRAVAIL
Dans son ossature, hormis l'introduction générale et la conclusion générale, le
présent travail est constitué de trois chapitres dont ;
1. Le premier parle sur les généralités des gisements stannifères ;
2. Le deuxième concerne le contexte géologique et géotechnique de la cassitérite
de Walikale ;
3. Et le troisième porte sur l'industrialisation de l'exploitation du gisement
stannifère de BISIE

Ce travail est limité dans le temps est dans l’espace, dans le temps, nous
prenons en compte toute l’année académique 2020-2021une période durant laquelle
nous allons mener notre recherche et dans l’espace, ce travail concerne l’exploitation
minière de la cassitérite dans le travail de Walikale.2

2
waww.wikipedia.com
Massachussetts Institute of Technologie
ALZIEU et al. 1980
[- 9 -]

II. Chapitre PREMIER : GENERALITE SUR LA CASSITERITE


II.1 INTRODUCTION
La cassitérite est un minéral incontournable dans les nouvelles technologies
car, elle contient de l’étain qui est le métal le plus utilisé dans l’industrie moderne, il
est crucial pour le secteur des composants électroniques des véhicules, de la
robotique ou encore des énergies renouvelables. L’étain arrive même à la tête des
métaux indispensables à la croissance de ces technologies du futur.

Quoique l’étain soit rencontré dans la croute terrestre en faible teneur, il a été,
et il est encore présent, beaucoup utilisé d’ailleurs, l’étain métal sert à la fabrication de
poteries, d’objet et d’emballages, il est notamment employé pour le revêtement
intérieur de boites de conserve de produits alimentaires.

Des composés de l’étain sont utilisés dans l’industrie chimique et certains de


ces composés organiques comme fongicides en agriculture, des akylétain sont
employés dans la fabrication de la peinture « antifuling » ; ils possèdent des propriétés
toxiques particulières vis-à-vis des algues et d’autres organismes.

II.2 HISTORIQUE
La cassitérite fut citée par Bergman en 1780, ces premières analyses furent
réalisées en 1797 par le chimiste Martin Heinrich Klaproth et fut décrite par François
Sulpice Bendant en 1832 ; le nom choisi dérive du grec Kaoottepoc (kassiteros=étain)
qui est le principal élément constituant. Les propriétés morphologie géométriques et
optiques furent étudiées par Friendrich Becke.

L’étain connu depuis l’antiquité, l’apogée de son utilisation a eu lieu lors de l’âge
de bronze, utilisé en alliage, il se retrouve également dans des nombreux matériaux
et pièces de monnaie.
[- 10 -]

II.3 MINERAIS ET GISEMENTS


II.3.1 MINERAIS
Le principal minerai qui produit de l’étain est la cassitérite, qui est un oxyde
d’étain SnO2 le minerais est extrait soit dans le gite primaires soit dans le gite
secondaire ;

II.3.1.1 PROPRIETES DE L’ETAIN


II.3.1.2 PROPRIETE PHYSIQUE
A une température ambiante l’étain se présente sous forme allotropiques entre
autre ;

1. Une structure diamant (13°C) ;


2. Une structure tétragonale entre 13°C et 162°C) ;
3. Une structure orthorhombique au-delà de 162°C.

A plus de 162°C, l’étain se transforme en étain gris de densité 6,5 qui fond à
232°C et 2.270°C, à une température plu élevée il s’oxyde en présence d’oxygène
pour donner le dioxyde d’étain SnO2, et finit par bruler à une flamme blanche.

A une température basse moins de 13°C l’étain blanc se transforme lentement


en étain a ou en étain gris de densité 5,75 mais vers -50°C la transformation rapide le
rend pulvérulent et produit la peste de l’étain.
[- 11 -]

II.3.1.3 PROPRIETE CHIMIQUE


L’étain est peu réducteur, il résiste bien aux agents atmosphériques, ce qui
explique son emploi pour l’étamage. Les acides concentrés attaquent l’étain, qui
passe sous forme de complexe, dans ces composés l’étain peut prendre la valence
II (composés stanneux) ou IV (composés stanniques), les organoétains constituent
une catégorie importante de composés.

Tableau N°1; fiche technique de l'étain


symbole Sn
Nombre atomique 50
Masse atomique 118,69g/mol
Masse volumique 7,286g/C𝑚3
Température de tension 232°C
Température d'ébullition 2270°C
Dureté Mohos 1,5 à 1,8
Tension superficielle (à 0,53 à 0,62N/m
25°C)
Susceptibilité magnétique 2,6. 10−11 𝑚3 /Kg
Résistivité électrique (à 11,15. 10−6 ῼCm
25°C)
limite d’élasticité (à 25°C) 2,55 Mpa

L’étain est l’élément chimique symbolisé par Sn dont sa masse volumique est
de 50 et une masse atomique de 118,69g/mol, il est fondu à une température de
2270°C, à l’échelle de Mohos sa dureté varie de 1,5 à 1,8 ces propriétés et ça
résistivité électrique lui vaut un intérêt énorme dans l’industrie moderne.

II.3.2 LES GISEMENTS


II.3.2.1 INTRODUCTION
Les gisements d'étain sont trouvés à travers toutes les époques géologiques;
ils peuvent se trouver en relation soit avec les zones de subduction, soit avec les
grandes fractures des plateformes continentales, soit avec des orogénies; ils peuvent
être associés à des granites cristallisant à des profondeurs fort différentes et dans des
conditions géologiques, géochimiques et structurales très variées: on les trouve soit
dans et/ou autour des coupoles granitiques associés aux filons de pegmatites, aux
filons de quartz ainsi qu'aux phénomènes de greisénification, d'albitisation et de
lépidolitisation, soit au-dessus des coupoles, dans les fractures des roches des
[- 12 -]

exocontacts remplies de produits de chloritisation, de tourmalinisation, de


topazeification, de scarnification, ainsi que de sulfures, de sulfosels, et avec ou sans
quartz. 3 Plusieurs facteurs dont géochronologiques, géologiques, géochimiques,
structuraux, thermiques et bathymétriques ont créé une multitude de types de
gisements d'étain, caractérisés par des associations minérales fortes, différentes qui
représentent en fait le résultat de l'interaction de toutes ces variantes du système au
moment du dépôt des minéraux d'étain.

Retenons que, malgré l'existence de nombreux minéraux d'étain, ce métal est


produit principalement et souvent exclusivement à partir de la cassitérite. De plus,
actuellement quatre-vingt pour cent d'étain utilisé dans le monde occidental provient
de la fonte des concentrés de cassitérite obtenus par l'exploitation des alluvions, des
éluvions et des gîtes primaires rendus meubles par l'altération superficielle, le climat
et l’orographie favorables à la formation de gites détritiques jouent un rôle capital à la
formation de gisements d’étain d’intérêt économique.

Selon les différentes études géologiques faites par différents auteurs, on en


retient que ; le climat joue un rôle important en Afrique où nous avons les mêmes types
de coupoles granitiques associées avec des pegmatites, des filons de quartz, des
greisens et des albitisations, donnent dans les conditions climatiques équatoriales
d'importants gisements d'alluvions, d'éluvion et d'altération en place et pas de
gisements du tout dans les déserts. Ces mêmes coupoles ne donneraient rien
d'intéressant non plus, si elles se trouvaient dans les climats glaciaires. 4

Entant donner que les gisements d'étain se rencontrent dans les formations
géologiques de toutes les époques en commençant par les précambriennes et en
finissant par les quaternaires. Ils sont toujours en relations spatiales avec un nombre
limité de types de granites et de leurs dérivés ou équivalents subvolcaniques ou
volcaniques. Ces types de granites ainsi que leurs équivalents sont associés avec trois
sortes de structures tectoniques :

 Avec les phénomènes post-tectoniques des grands géosynclinaux ;


 Avec les zones de subduction récentes et probablement anciennes ;
 Avec les grandes dislocations des plateformes continentales depuis le
Précambrien jusqu'au Tertiaire.

3
Nicolas VARLAMOFF 1975
4
B.V. MAKEEV et T.M. POTAPOVA (1972) et Nicolas VARLAMOFF 1975
[- 13 -]

II.3.3 LA CLASSIFICATION DES GISEMENTS D'ETAIN


La classification des gisements d'étain, essaie de tenir compte de la profondeur
de formation des divers types de gisements en soulignant leurs caractéristiques et leur
intérêt économique soit en tant que gîtes « in situ » soit en tant que sources possibles
pour les alluvions et les éluvions.

Les facteurs qui déterminent l'intérêt économique de tel ou tel type de gisement
sont certainement fort nombreux, mais ici nous prenons en considération les
principaux facteurs ;

1. La profondeur de formation des gisements d’étain ;


2. La distribution spatiale de la minéralisation ;
3. La composition chimique des minéraux et des roches ;
4. Les conditions climatiques et orographiques sous lesquelles se font
l'altération superficielle et l'érosion du gisement primaire.

II.3.3.1 LA PROFONDEUR DE FORMATION DES GISEMENTS D’ETAIN


La profondeur de la formation des gisements d’étain est un facteur le plus
important tant du point de vue théorique que pratique. Cependant, la profondeur initiale
de la formation est très difficile à déterminer pour la plupart des gisements et surtout
pour les gisements se trouvant dans les formations de paléozoïque et du
précambriennes.

Les granites avec lesquels les gisements sont associés commencent à se


mettre en place à une profondeur de l’ordre de 5 à 6000 mètres, plus haut les granites
ou leurs équivalents sub-volcaniques et volcaniques continuent à se mettre en place
à des profondeurs de plus en plus faibles, atteignant pratiquement la surface. Les
profondeurs de cristallisation des granites ou de leurs équivalents sub-volcaniques ou
volcaniques ainsi que leurs minéralisations tiennent en compte plusieurs facteurs
notamment ; 5

5
Nicolas VARLAMOFF 1975 Académi e royal e des Science s d'Outre-Me r
Classe des Sciences Naturelles et Médicales, N.S., XIX-5, Bruxelles,
M.S. GARSON, N. BRADSHAW et RATTAWONG, 1969
O.P. TUTTLE et N.L. Bowen N (1958), V.P. PBTROV (1964), V.V. BELOUSOV 1965
[- 14 -]

II.3.3.1.1 LES PROPRIETES PHYSIQUES DES ROCHES


A des profondeurs encore plus grandes au voisinage des granites les roches
peuvent devenir franchement plastiques et la migration des éléments revêt d’autres
formes, et la granitisation peut déjà commencer à des profondeurs de 5 à 7000 mètres
et à des températures de l’ordre de 650 à 700 degrés centigrades.

II.3.3.1.2 PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES DES ROCHES


Les granites auxquels sont associées les pegmatites à métaux rares se mettent
en place à des profondeurs de l’ordre de 4 à 6000 mètres alors que les roches
encaissantes subissent un métamorphisme régional correspondant aux faciès
cordiérite-antophylalite-schistes tachetés.

II.3.3.1.3 RECONSTRUCTION GEOLOGIQUES DIRECTES DES PROFONDEURS


Le processus hydrothermal se déroule dans l’intervalle de profondeur allant de
500 à 4500 mètres, à une profondeur de 2200 mètres correspond à la pression critique
de la vapeur d’eau (220 bars) et qu’au voisinage de cette profondeur on lieu
d’importantes modifications physico-chimiques ainsi que les précipitations de
nombreuses minéralisations.

Le plus grand nombre et les plus importants gisements de cassitérite se forment en


dessous de cette profondeur, tel que conclut par I.P KUSHNAREV 1970 6.

II.3.3.2 DISTRIBUTION SPATIALE DE LA MINERALISATION DANS LES DIFFERENTS


TYPES DE GISEMENT
La distribution spatiale de la minéralisation est très importante tant pour la
valorisation économique des gîtes primaires que celle des alluvions, des éluvions et
des gîtes d’altération qui peuvent en dériver. Il est important de situer spatialement les
phénomènes secondaires tels que la greisénification, les albitisations, les
lépidotisations, les topazeifications, les chloritisations et les scrnisations
éventuellement associées aux minéralisations d’étain proprement dites.

La notion de la distribution spatiale minérale tient en compte l’aspect des coupoles


granitiques très profondes, des profondeurs moyennes et des profondeurs faibles
notamment :

6
Nicolas VARLAMOFF 1975 Académi e royal e des Science s d'Outre-Me r
Classe des Sciences Naturelles et Médicales, N.S., XIX-5, Bruxelles,
M.S. GARSON, N. BRADSHAW et RATTAWONG, 1969
O.P. TUTTLE et N.L. Bowen N (1958), V.P. PBTROV (1964), V.V. BELOUSOV 1965
[- 15 -]

 Les coupoles granitiques nettement associés aux granites, aux aplites et aux
filons de quartz stannifères (profondeur de 5500 à 6000 mètres) ;
 Coupoles granitiques mésoabyssales supérieurs partiellement ou totalement
gréisénifiées ou albitisées avec ou sans filons de quartz.

II.3.3.2.1 LES GISEMENTS D’ETAIN A SULFURES ET A SULFOSELS


On distingue deux gisements d’étain associés aux sulfures dont :

 Les gisements à sulfures et silicates tel que la topaze, la tourmaline et le


chlorite, et dans les cas de roche encaissante, il est constitué de carbonates et
de minéraux de scarns.
 Les gisements à sulfures et sulfosels avec ou sans fluorine et avec ou sans
séricitisation ou kaolinisation des épontes

Ces gisements sont important surtout parce que leur teneur en étain récupérable peut
atteindre plusieurs pourcentages, elle est plus forte que celle de filons de pegmatites
et des quartz ainsi que celle de coupoles gréisénifiées ou albitisées.

Dans les climats équatoriaux, ces gisements peuvent donner des alluvions des
éluvions de tonnage modéré.

Les gisements filoniens de cassitérite avec silicates et sulfures associés aux granites
cristallisent entre 2000 à 3500 mètres de profondeurs, ces gisements sont très
rependus en Angleterre, en URSS, Sud-Est Asiatique, Australie, Bolivie, ils fournissent
la plus grande production de l’étain provenant des gîtes primaires.

II.3.3.3 INFLUENCE DE LA COMPOSITION CHIMIQUE DES COMPOSANTS DES


MINERAIS
Celle-ci, ainsi que ceux de minéraux de la gangue a une grande influence tant
sur les qualités technologiques des minerais que sur leur comportement dans certains
climats qui peuvent rendre très instable certains de leurs composant ou, au contraire,
peuvent préserver l’altération de certains minéraux indésirables.

II.3.3.4 INFLUENCE DES CONDITIONS CLIMATIQUES ET OROGRAPHIQUES


Les climats et les orographies jouent un rôle prépondérant dans la formation
des gisements d’altération et de décomposition de roches. Les conditions d’altération
et de la décomposition des roches ainsi que la formation des alluvions, des éluvions
varient très fortement en fonction des conditions climatiques et orographiques, dans
les déserts et dans les climats glaciaires ; la destruction mécanique domine tant disque
[- 16 -]

dans les climats chauds, dans les climats humides et climats équatoriaux la
décomposition chimique et l’altération jouent un rôle très important.

En conclusion, les climats désertiques ne sont pas favorables pour la formation des
alluvions et éluvions contenant des concentrations des minerais de cassitérite. Dans
les régions à climats équatoriaux et certains climats tropicaux à sols couvets par un
foret ou une végétation luxuriante, la décomposition chimique et l’altération sont très
importants.

Les gisements d’étain sont distribués tant à l’intérieur des continents que sur les
bordures, les plus productifs sont ceux se trouvant dans la zone équatoriale, cela est
dû au climat et aux conditions orographiques qui y sont réunis et sont très favorables et
se justifient par ;

 L’altération profonde et rapide ;


 D’autre part l’abondance d’eau assure une érosion intense et assure le
transport et une classification des minéraux lourds contenant de la cassitérite ;
 À l’équateur tous les gisements donnent des alluvions, des éluvions et des gîtes
d’altération en place et peuvent être exploité avec intérêt.

II.3.4 LES GISEMENTS D’ETAIN A TRAVERS LES EPOQUES GEOLOGIQUES


Allant du précambrien au cénozoïque, les gisements d’étain existent et sont
toujours en association avec les roches granitiques, pegmatitiques et autres minéraux,

Dans le précambrien, on rencontre des granites accompagnés surtout par des


pegmatites et des filons de quartz qui, sont porteurs des minéralisations stannifères,
dans les granites profonds, les filons de quartz et des pegmatites stannifères se
trouvent au-dessus des contacts ;

Dans le paléozoïque, on rencontre des granites avec des suites filoniennes,


ainsi que des gisements hydrothermaux,dans le mésozoïque, les granites et les
équivalent sub-volcanique ou volcaniques sont accompagnés par différentes
minéralisations et par des paragenèses de types moins profondes on y rencontre
également des dépôts carbonatés parmi les formations sédimentaires, les scarns à
cassitérite et à minéraux de tungstène près de contacts des coupoles.

Les gisements du cénozoïque sont constitués surtout par des gisements du type sub-
volcanique et volcanique avec des paragenèses de sulfures et des sulfosels.
[- 17 -]

II.3.4.1 LES GISEMENTS D’ETAINS ET LES GRANDES STRUCTURES TECTONIQUES


Les gisements d’étain se rencontrent en association soit avec ;

 Les granites post-tectoniques de grandes structures géosynclinales,


 Des grandes fractures et les zones de faiblesse de plateformes continentales,
 Les zones de subduction.

II.3.4.1.1 Les gisements d’étain en association avec les grandes structures orogéniques du
type géosynclinal
Dans les grandes structures géosynclinales, les granites accompagnés des
gisements stannifères sont post-tectoniques, c’est-à-dire que leur mise en place est
intervenue après la phase de plissements. Les contacts peuvent esquisser des
alluvions, des diapures, des dômes ou d’anticlinaux, cas de gisement stannifère du
Kivu.

II.3.4.1.2 Les gisements d’étain en association avec les fractures profondes et aux zones de
faiblesse de plateformes continentale
Ces gisements donnent d’importants dépôts d’alluvions et forment des
gisements d’altération en place. Ces gisements furent signalés pour la première fois
au Nigéria, ces gisements sont intrusifs dans les roches précambriennes et sont
également associés dans les zones de fracturation et de faiblesse.

En sommes de ça, d’où viennent les fluides et les solutions porteurs de minéralisation
stannifères ?

Y référant à ce développement nous pouvons sans doute aussi confirment que :

 Ils dérivent directement des granites dans lesquels on les trouve ou bien dans
les granites les plus proches ;
 Ils pourraient venir d’une chambre de différenciation magmatique située
quelque part plus bas dans le massif granitique ;
 Ils pourraient dériver du même bassin magmatique que le granite lui-même.

Si l’étain dérive du granite, comment arrive-t-il à la surface ? Provient-t-il de la


granitisation des roches elles-mêmes ou bien dérive-t-il du manteau ?

D’après la communication faite par A.A. BEUS à la journée du professeur RAGUIN


(Paris Avril 1971). Il affirme que la granitisation des roches sédimentaires produirait
plutôt des magmas granodioritiques relativement secs ; la production de granite
[- 18 -]

donnant des minéralisations d’étain et d’autres métaux rares exige un apport


spécifique à partir du manteau.

II.3.5 METHODE D’EXPLOITATION


La méthode d’exploitation la plus adaptées à des tels gisements est l’excavation
à l’aide de dragues flottantes à chaine de godets qui remontent les minerais
alluvionnaires vers une installation de préconcentration située sur le ponton et dont les
rejets sont rechargés à l’arrière de drague, l’étang artificiel qui porte la drague se
déplace donc, tandis que la drague avance.

Les plus grosses dragues sont des offshores qui, sont équipées de godets de
680 L et permettent d’atteindre une profondeur d’excavation de 50m sous le niveau de
la mer, leur capacité peut atteindre 800m d’alluvions par heure. La cassitérite peut fixer
en substitution dans sa structure cristalline jusqu’à 4% de tantale, cela est le cas dans
les gisements de Thaïlande, Malaisie, Indonésie et Brésil, lors des opérations
métallurgiques de réduction du minerais d’étain, le tantale se trouve dans les scories ;
cette source représente environ 10% de la consommation mondiale de tantale.

II.3.6 PROCESSUS DE TRAITEMENT DE MINERAI D’ETAIN


La densité du minerai d’étain étant plus grande que le minéral paramagnétique,
le processus d’extraction du minerai appliqué est la méthode de séparation de gravité.
Cependant, toutes sortes d’oxydes de fer existent dans les minerais comme l’hématite,
magnétite etc. qui ne peuvent pas être bien séparés en utilisation la gravité ou la
séparation de flottaison, c’est ainsi que dans ce cas on utilise la séparation magnétique
et la séparation par flottation.

II.3.7 PRE CONCENTRATION DE L’ETAIN


On fait recours à une préconcetration dans le but d’écarter le plus rapidement que
possible une masse importante de rejets, qui, sont suffisamment pauvres en étain pour
être considérer comme définitif, en effet, les minerais alluvionnaires renferment une
abondante quantité d’argile ainsi que de sables et de graviers stériles à base de quartz,
de sorte qu’un débourbage effectué en tête et une concentration gravimétrique, le
premier pour libérer la cassitérite enrobée dans l’argile et éliminer celle-ci dans les
eaux de lavage, la seconde opération se basant sur la forte différence de masse
volumique entre la cassitérite (6,8 à 7,286g/C𝑚3 ) et les principaux minéraux de la
gangue (environs 2,7g/C𝑚3 ).
[- 19 -]

Par ailleurs dans les minerais primaires (veines et filons), qui nécessitent un fin
broyage pour libérer la cassitérite, il peut s’avérer fort utile de ne pas attendre que
cette libération soit complète ; le minerai est alors soumis à un stade intermédiaire
approprié de sa fragmentation, à une opération de préconcentration permettant
d’écarter le rejet.7

Pratiquement, dans les exploitations alluvionnaires, divers schémas de base


peuvent être utilisés pour la préconcetration, chacun d’eux fait intervenir des
opérations de débourbage et de concentration gravimétrique.

II.3.8 MINERALURGIE
La concentration de minerais alluvionnaires est effectuée soit par pompes à
graviers (ensemble de bacs de lavage dans lesquels circule le mélange cassitérite,
sable et eau ; la cassitérite étant plus dense, s’accumulant au fond des bacs), soit à
l’aide de bacs à piston (dont le fond est un tamis recouvert de cuboïdes d’aciers au
travers desquels par pompage, la cassitérite passe alors que les sables et l’argile
flottent). Les concentrés ont de teneurs qui peuvent atteindre 76% de Sn

II.3.9 PRODUCTION MINIERE PAR MINERALURGIE


Graphique n°1 Production minéralurgique mondiale en tonnes en 2019 (source USGS)

100 000
85 000
80 000 production minière de l'étain
80 000

60 000 54 000

40 000
18 500 17 000 17 000
20 000 10 000 7 500 7 000
4 500
0

La chine étant toujours en tête de la production mondiale de minerais d’étain


depuis des années, en 2019, elle vient en tête de la production mondiale avec une
production de 85 J000 tonnes l’an, suivi par l’Indonésie, la Birmanie, le Pérou, Bolivie,
Brésil et la République Démocratique du Congo (le non-traçabilité de tous les minerais
d’étain qui quittent dans le pays fait en sorte qu’il soit placé à la septième position e de
la production mondiale de l’an 2019)

7
Cours de travaux miniers et forage Page ; 45 champs miniers
[- 20 -]

En RDC la société minière canadienne Alphamin Bisie Mining resources a


débutée l’exploitation souterraine du gisement de bisie dans la province du Nord-Kivu
depuis 2002 et son industrialisation a commencée en 2015, les réserves prouvées et
probables sont de 3,33 Millions de tonnes renferment 4,01% de Sn, la production en
2020 était de 10 000 tonnes d’étain en RDC.

II.3.10 METALLURGIE
L’oxyde est facilement réduit à l’état métallique par le chauffage en présence
de carbone, la réduction s’effectue par l’intermédiaire de l’oxyde de carbone provenant
de l’oxydation ménagée du carbone ;

SnO2+2CO→Sn+2CO2

En raison de leur faible teneur en étain, les minerais doivent subir au préalable
une série de traitement, sa densité élevée permet de la séparer aisément de la
gangue ; le minerai subit ensuite un grillage qui fait passer les sulfures de métaux
étrangers à l’état d’oxyde, les éléminer ensuite par un lavage à l’acide chlorhydrisue à
106°C.8

On extrait industriellement l’étain de la cassitérite (dioxyde d’étain) que l’on


retrouve soit en filons, soit à l’état d’alluvions, les principales phases de la métallurgie
de l’étain sont les suivantes :

 Enrichissement du minerai par lavage, sur broyage, suivi de la flottation


selon les cas
 Elimination des impuretés (soufre, arsenic, cuivre, plomb, fer, tungstène)
soit par grillage oxydant, soit par triage magnétique, soit à l’aide de
solvants (acides dilués généralement)
 Réduction au four, par le charbon, du dioxyde ainsi traité
 Affinage de l’étain brut ainsi obtenu par divers procédés qui permettent
d’acquérir du métal presque pur 9

On obtient également de l’étain (étain de récupération) soit par électrolyse,


procédé ou non d’un traitement ou chlore, de débris de fer-blanc ou fer étamé (boites
de conserve) soit par refonte et affinage de déchets ou des résidus d’étain-métal dans
les deux cas on peut obtenir du métal ayant le même degré de pureté que le précédent,

8
Cours de travaux miniers et forage
9
Source ; p. ANCIA
[- 21 -]

l’étain pur a la blancheur de l’argent et est très brillant, il est très fusible, malléable,
peu ductile, mou, tout en étant plus dur que le plomb, il se porte très bien dur aux
opérations de fonte, de laminage et de filage à la presse, l’étain s’oxyde difficilement
à l’air, mais il est attaqué par les acides concentrés 10

II.3.11 REDUCTION
Par pyrométallurgie en présence de carbone et de chaux qui sert de fondant,
dans des fours réverbères (les plus utilisés) ou des fours électriques. Dans les fours
réverbères, la réduction vers 1300-1400°C dure environ 15 heures. La plupart des
impuretés se retrouvent dans les scories. L’étain brut est coulé en brames.

II.3.12 PROCEDES DE RAFFINAGE DE L’ETAIN BRUT


L’étain brut extrait des concentrés contient des quantités variables d’impuretés
telles que Fe, Cu, Pb, As, Sb, Bi et S qu’il y a lieu d’éliminer de façon à satisfaire aux
exigences du marché. La comparaison entre des fourchettes probables de teneurs
rencontrées et les spécifications minimales imposées par le London Metal Exchange
permet d’apprécier quantitativement les objectifs visés par le raffinage.

Dans le cas d’étain brut provenant de la fusion réductrice de concentrés


alluvionnaires riches et propres (exempts de Pb, Cu, Bi et As), le raffinage peut ainsi
se limiter à l’élimination du fer et ne comporter qu’une seule étape : la liquation. Dans
les autres cas, plusieurs méthodes de raffinage soient thermiques (physiques ou
chimiques), soit électrolytique, peuvent s’avérer nécessaires.

II.3.12.1 RAFFINAGE THERMIQUE


Le raffinage thermique de l’étain peut se faire soit par voie physique (liquation
ou distillation), soit par voie chimique (sulfuration ou chloruration).

 Par liquation : l’étain qui fond à 232°C est placé sur la sole inclinée d’un four
réverbère chauffé à une température légèrement supérieure à 232°C. l’étain
fond et coule en se débarrassant des impuretés non fusibles.

II.3.12.2 METHODES PHYSIQUES


Le raffinage physique par liquation vise essentiellement l’élimination du fer en
se basant sur la variation de solubilité du fer ou de composés mixtes fer-étain avec la
température. On peut procéder soit par refroidissement du bain d’étain brut jusqu’à la
formation de ces précipités, soit à l’inverse par réchauffage de l’étain brut solide

10
Y. THIBAUD, Laboratoire Micropolluants inorganiques, LS.T.P.M., Nantes, Rev. Trav. Insu. Pèches mavit.,
44 (4) : 349-354, 1980,
[- 22 -]

jusqu’à l’écoulement de l’étain fondu sur une sole inclinée en laissant une masse
pâteuse de composés fer-étain.

Les précipités solides obtenus ayant une densité assez semblable à celle de
l’étain liquide forment une écume fortement imprégnée de ce dernier ; pour réduire
cette mouillabilité des écumes par l’étain et faciliter leur séparation, on injecte souvent
de l’air ou de la vapeur dans le bain d’étain, …

 Par chauffage à 300°C dans des creusets en fonte et insufflation d’air


comprimé ou de vapeur d’eau.
 Par électrolyse à anode soluble : les anodes en étain brut sont placées dans
un électrolyte acide. Les cathodes sont des feuilles minces d’étain pur. On
obtient ainsi de l’étain à 99,99 %.

II.3.13 PRODUCTIONS METALLURGIQUES


Graphique n°2 ; Production métallurgique mondiale de l’étain en tonnes 2019 11

200 000 177 700


PRODUCTIONS MÉTALLURGIQUE
150 000

100 000 81 400

50 000 27 200
18 400 18 300 15 600 10 900 9 300
0
Chine Indonésie Malaisie Brésil Pérou Bolivie Thaïlande Belgique

La chine vient encore en tête de la production métallurgique de l’étain au monde


avec une production de 177 700 tonnes l’an 2019, suivi par l’Indonésie, la Malaisie, la
Brésil et … d’autres pays ne sont pas suffisamment équiper pour faire cette production.

II.3.14 RECYCLAGE
L’étain utilisé dans le fer-blanc peut être récupéré par traitement dans la soude
chaude (70°C), avec ou sans ajout d’oxydants. L’acier n’est pas attaqué et l’étain est
dissous à l’état d’ion stannate. L’électrolyse des solutions d’attaque permet d’extraire
l’étain.

Aux États-Unis, en 2019, le recyclage a donné, 11 100 t dont 10 000 t de vieux déchets
et 1 000 t de chutes de fabrication, soit 22 % de la consommation.

11 Statistiques minières État de Bolivie


[- 23 -]

II.3.15 METAL ET ALLIAGES


Dans la fabrication du verre plat selon le procédé « float glass » (verre flotté),
en présence d’une atmosphère non oxydante (diazote ou dihydrogène). Le rôle de
l’étain fondu est de supporter le verre à des températures où il serait normalement
marqué de façon permanente par une surface solide. Le verre ainsi obtenu ne
demande plus de polissage ultérieur. En 2016, la consommation mondiale dans ce
secteur d’activité a été de 7 100 t dont 3 900 t en Chine.

Les capsules de sur bouchage des vins de qualité étaient jusqu’au 1er janvier
1993 en triplex Sn/Pb/Sn, le plomb était coulé en continu puis laminé jusqu’à atteindre
0,2 mm ; Lors des opérations de laminage, des feuilles très minces d’étain étaient
plaquées sur chaque face. Depuis 1993, l’utilisation du plomb est interdite et les
capsules Pb-Sn sont, en partie, remplacées par des capsules tout étain, dont la masse,
pour certains fabricants, est passée de 10 à 4,5 g.

Le principal producteur mondial est le groupe espagnol Ramondin avec une


production annuelle de 500 millions de capsules en étain, soit 50 % de la production
mondiale, suivi par le groupe français Sparflex, avec la société Quibel et la société
espagnole Rivercap (500 millions de capsules par an, à 40 % en étain), le groupe
Lafitte avec en France les sociétés Le Bouchage Métallique et Coliège métalco
emballages.

Alliages de brasure : l’étain mouille et adhère à la plupart des métaux à des


températures largement inférieures à leur point de fusion. L’alliage le plus courant est
un binaire Sn-Pb. Le point de fusion minimum est de 183°C pour la composition : Sn :
62 %, Pb : 38 %. Pour des contacts alimentaires, le plomb est exclu, seul est employé
l’étain pur. L’aluminium peut être brasé avec des alliages Sn-Zn (par exemple : Sn :
70 %, Zn : 30 %). L’alliage utilisé pour les brasures en plomberie est à 70 % en Pb et
30 % en Sn. Le brasage des circuits imprimés est réalisé automatiquement, par
exemple, par des machines à la vague.

Alliages antifrictions : dans les coussinets et paliers. De trois types :

Métaux blancs : riches en étain (Sn : 90 %, Sb : 7 %, Cu : 3 %), riches en Pb


(Pb : 84 %, Sb : 10 %, Sn : 6 %) ou intermédiaires (de 20 à 75 % de Sn et de 10 à 65
% de Pb).

Alliages Al-Sn : à 20 % de Sn et 1 % de Cu. Utilisés pour les paliers de


véhicules industriels.
[- 24 -]

Coussinets en bronze : le bronze phosphoreux (10 % de Sn et 0,5 % de P)


peut supporter des charges importantes et des hautes températures (paliers de
laminoirs). Le bronze à 10 % de Sn et 10 % de Pb est utilisé dans les machines-outils,
les équipements électriques et ferroviaires.

Bronzes : ce sont probablement les plus anciens alliages utilisés. L’étain


apporte de la dureté au cuivre. Les alliages à 1-3 % d’étain sont utilisés dans des
applications électriques, à 3-8 % d’étain dans les ressorts d’appareillages chimiques,
les boulons, dans les pompes, à 10-12 % d’étain dans des engrenages, à 23 % d’étain
pour la fabrication des cloches. Les alliages à 8-10 % d’étain et 2-4 % de Zn (bronze
à canon) sont plus faciles à couler et sont utilisés en robinetterie.

Poteries à l’étain : de composition : Sn : 92 %, Sb : 6 %, Cu : 2 %

Alliages pour l’aéronautique : l’étain entre à 1-2,5 % dans des alliages de


titane-aluminium (2,25-5 %).

II.3.16 COMPOSES CHIMIQUES


Oxyde d’étain (SnO2) : insoluble dans les verres il est utilisé, à des teneurs de
4-8 %, comme opacifiant des glaçures céramiques. Des films très minces (100 nm),
transparents, d’oxyde d’étain sont déposés sur des récipients en verre afin accroître
leur résistance mécanique de surface. Des dépôts plus épais (1 micromètre), sont,
après dopage, conducteurs de l’électricité et sont déposés sur des pare-brise
chauffants d’avions, des cellules photoélectriques, des verres rendus ainsi
antistatiques. Ils permettent également de réfléchir les radiations infrarouges tout en
laissant passer la lumière visible (utilisation en double vitrage pour l’isolation thermique
des fenêtres). Ses propriétés semi-conductrices le font employer comme capteur à
gaz. Il est utilisé, sous forme frittée, comme électrode, afin de chauffer, dans des fours
électriques, le verre au plomb qui est conducteur au-dessus de 800°C. Les électrodes
pèsent de 5 à 50 kg. L’oxyde d’étain et de vanadium est utilisé en catalyse hétérogène
pour l’oxydation des composés aromatiques (benzène, toluène…).

Chlorure d’étain (SnCl4) : c’est le composé de départ pour la fabrication des


organoétains. Utilisé également pour déposer l’oxyde d’étain sur le verre, par pyrolyse,
en présence d’air, vers 500-600°C. Utilisé comme catalyseur dans les réactions de
Friedel-Crafts d’acylation, d’alkylation et de cyclisation.

Stannates alcalins : utilisés comme source d’étain dans les étamages


électrolytiques.
[- 25 -]

Stannates de zinc (ZnSn(OH)6 et ZnSnO3) : utilisés comme ignifugeant de


polymères synthétiques.

Octoate stanneux (Étain (II) 2-éthylhexoate : Sn(C7H15COO)2) : utilisé


comme catalyseur pour la production de mousses flexibles de polyuréthane.

Organoétains (50 000 t/an consommées, dans le monde) : les organoétains


(ou organostanniques) sont des composés organiques contenant au moins une liaison
entre un carbone et l’étain. Le plus connu est, de loin, le tributylétain (TBT, (n-
C4H9)3Sn-H). Du fait de son usage répandu dans les peintures navales antifouling
(anti-salissures). Toutefois, plusieurs autres organoétains sont d’usage courant, plus
particulièrement les mono et dibutylétain (MBT, DBT), les octylétains (MOT, DOT) et
les triphénylétains (TPT).

Les dialkylétain diisooctylthioglycolates sont utilisés, à des teneurs de 1-1,5


%, comme stabilisant thermique du PVC. Cette application a consommé 15 000 t
l’étain, en 2011. Le dilaurate de dibutylétain, (nC4H9)2Sn(OOCC11H23)2, est utilisé, à
des teneurs de 0,1-1 %, comme catalyseur pour la fabrication des caoutchoucs
silicones vulcanisant à la température ordinaire (RTV) ainsi que comme catalyseur
dans la production de mousses rigides de polyuréthane. L’oxyde de tributylétain
(TBTO, ((nC4H9)3Sn)2O) est un fongicide utilisé pour la préservation du bois.

Tableau n°2 ; les composés d’étain et leur chimisme

Numéro substance formule chimique Teneur en %


1 Romarcite SnO 88,10%
2 Hydroromarcite Sn3O2(OH)2 84,40%
3 Cassitérite SnO2 78,80%
4 Herzenbergite SnS 78,70%
5 Aburite Sn3(OH)2Cl2 74,70%
6 Ottemannite Sn2S3 71,20%
7 Varlamoffite (Sn, Fe) (OH)2 65,70%
8 Bernoltilz SnS2 64,90%
9 Stistanite SnSb 49,40%
10 Sorosite Cu(Sn,Sb) 48,70%
11 Schoenfliesite MgSn(OH) 48,40%
12 Burtite CaSn(OH)6 45,50%
13 malayaite CaSnSIO5 44,50%
14 Tetrawickmanite MnSn(OH)6 43,10%
15 wickmanite MnSn(OH)6 43,10%
[- 26 -]

16 mordenskioldine CaSnB2O6 42,90%


17 Natanite FeSn(OH)6 42,90%
18 Rhondostanite Cu2FeSn3S8 41,80%
19 Mushistonite (Cu Zn Fe)Sn(OH)6 41,80%
20 Vismirovite ZnSn(OH)6 41,50%
21 Tusionite MnSn(BO3)2 40,80%
22 toyohaite Ag2FeSn3S8 40,30%

La croute terrestre contient plusieurs composés (substances) riche en minerais


d’étain en teneur variable (pourcentage), parmi toutes ces substances celle la
cassitérite est plus abondant et retrouvable ; des conditions géologiques favorables à
l’exploitation, quoique retrouvée à teneur plus inférieur que ;Romarcite ; SnO,
Hydroromarcite ; Sn3O2(OH)2, Cassitérite ; SnO2, l’étain est présent dans la nature à
une teneur moyenne de 40%12

II.3.17 TOXICITE DE L'ETAIN


Les liaisons étain-produit organique sont les plus dangereuses ; ces
combinaisons sont utilisées dans l'industrie de la peinture, du plastique et des
pesticides. Le nombre d'applications ne cesse d'augmenter. Le triéthylétain est la
substance la plus dangereuse. On peut absorber des composés à base d'étain par la
nourriture, en respirant et par contact.

Les effets immédiats sont : irritations des yeux et de la peau, maux de tête ou
d'estomac, nausées, transpiration, dyspnée, etc. Les effets à long terme sont :
dépressions, dommages au foie, dysfonctionnement du système immunitaire,
altération des chromosomes, carence en globules rouges, dommages au cerveau.

II.3.18 EFFETS DE L'ETAIN SUR L'ENVIRONNEMENT


La forme organique est la forme toxique de l’étain car il peut rester dans
l'environnement pendant de longues périodes. La concentration de ces composés ne
cesse d'augmenter ; ces derniers peuvent se diffuser dans l'eau et sont toxiques pour
les algues et le phytoplancton.

Le tributylétain est plus toxique pour les poissons, tandis que le triphénylétain
est plus toxique pour le phytoplancton.13

12
Source : R. COLLE étain 40g/tonne ou p.p.m ; abondance des éléments chimiques dans la croute terrestre
13
Jean-Pierre ANGER, L etain et les organoétains dans l'environnement, vol. XIII, n° 3, 2001
[- 27 -]

L'exposition a lieu14 dans la couche supérieure de l'eau, car c'est là que les composés
organiques de l'étain s'accumulent.

II.3.19 LES WHISKERS D'ETAIN (EXCROISSANCE)


De nombreux métaux, dont l'étain et le zinc, produisent des whiskers
(excroissances) qui se forment spontanément sur les revêtements electrodéposés en
métal. Connus depuis longtemps, ils engendrent des courts-circuits dans l'équipement
: stimulateurs, satellites, centrale nucléaire. Ils peuvent être évités en ajoutant du
plomb mais cet usage n'est plus acceptable. Les défaillances se produisent lorsque
les whiskers sont longs et seuls les circuits électroniques fins sont vulnérables.

L'étain est électrolysé sur le cuivre et le taux de diffusion du cuivre sur l'étain
est plus rapide que l'inverse. Des composants en cuivre-étain se forment dans l'étain
et le nombre d'atomes sur le revêtement en étain augmente. Puisque le volume n'a
pas changé pour contenir les atomes supplémentaires, il en résulte une contrainte qui
provoque la sortie de l'étain sous forme de whiskers.

Cependant, d'autres facteurs favorisent la formation des whiskers, par exemple


l'expansion thermique. (Le risque des whiskers d'étain sur les composants
électroniques sans plomb.15

II.3.20 LES ISOTOPES DE L’ETAIN


Des isotopes sont des atomes qui possèdent le même nombre de protons mais un
nombre différent de neutrons. On connait à ce jour 39 isotopes de l’étain, leur nombre
de masse variant entre 99 et 137 ; parmi ces isotopes de l’étain seuls 10 sont stables
dont ; étain 112, 114, 115, 116, 117, 118, 119, 120, 122, 124 ; l’étain est l’élément qui
compte plus d’éléments stables, notamment l’étain le plus stable est l’étain 120 avec
presque 30% de l’étain présent à la surface de la terre et l’isotope le moins représenté
est l’étain 115 qui ne s’élève qu’à 0,34% de l’étain présent dans la nature. Il existe
aussi 29 radioisotopes ainsi que 32 isomères nucléaires. 16

14
Source ; www.Lenntech.com

15
Alzieu C , Michel P. L'étain et les organoétains en milieu marin : biogéochimie et écotoxicologie, Ed
IFREMER,
1998, 104 p. 2.
Craig P.J., Rapsomanikis S. Methylation of tin and lead in the environment : oxydative
methyl transfer as a model for environmental reactions. Environ. Sci. Technol., 1985, 19 : 726-730
16
Byrd J. T., Andreae M.O. Geochemistry of tin in rivers and estuaries, Geochim Cosmochim Acta,
1986a, 50 : 835-845. 3.
[- 28 -]

II.3.21 PRIX DE L’ETAIN


La place commerciale autorisée pour le négoce de l’étain est la London Metal
Exchange qui représente, depuis 1877, la bourse habilitée à négocier ce métal. Le prix
de l’étain à la bourse des métaux est actuellement de 38 426 $ (USD) la tonne en date
du 16/12/2021.

Le prix de la cassitérite par kilo au niveau local revient donc à 20.2556 $, la


revente d’étain usagé chez un ferrailleur sera bien entendu moins chère, on peut
estimer le prix de cassitérite usagé au kilo entre 12 et 18 $, la production mondiale
d’étain ayant été déficitaire deux années consécutives, en 2010 et 2011, son cours
avait alors fortement augmenté (prix ayant presque triplé) pour atteindre des prix
record.

II.3.21.1 CALCUL DU PRIX D’UN KG D’ETAIN AU NIVEAU LOCAL


Pour calculer le prix d’un kilogramme d’étain au niveau local par la formule
suivante; pourcentage en étain multiplier par cours moyenne de l’étain au niveau
mondial divisé par le tonnage de l’étain et on soustrait le coût de traitement au niveau
de l’entité de traitement

((𝟎.𝟔∗𝟑𝟖 𝟒𝟐𝟔)
− 2.8 = 𝟐𝟎. 𝟐𝟓𝟓𝟔 𝑼𝑺𝑫 C’est le prix d’un Kg d’étain dans la ville de Goma
𝟏𝟎𝟎𝟎

province du Nord-Kivu

Avec 0.6 : Pourcentage en étain

38 426 : Cours en actuel de l’étain au London Market Exchange

1000 : Tonnage de l’étain

2.8 : Coût de traitement au niveau de l’entité de traitement

Les compagnies minières et autres intervenants de la production ont alors


œuvré pour faire redescendre les prix aux cours des années précédentes. Depuis, les
cours de l’étain oscillent entre 25 000 et 38 426 $ la tonne et se sont relativement
stabilisés.
[- 29 -]

L’étain, principalement utilisé pour faire de la soudure dans l’industrie


électronique, fait l’objet de nouveaux usages notamment dans les matériaux
d’électrodes d'anodes à haute capacité, mais aussi à l'état solide et dans les cathodes.

Selon l’Association internationale de l’étain (ITA), la demande du métal dans


l’industrie des batteries lithium-ion devrait croître à l’horizon 2030, à un volume annuel
de 60 000 tonnes.

II.3.21.2 EVOLUTION DU PRIX DE L’ETAIN DEPUIS 2015


Graphique n°3 Evolution du prix de l’étain depuis 2015

30 000 Prix de l'étain 25 000


20 061 20 145 17 125
20 000 17 934 16 661

10 000

0
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Depuis que l’industrie moderne a découvert l’intérêt de l’étain dans sa nouvelle


technologie, le prix de l’étain ne cesse d’augmenter suite à la demande de la perfection
de cette industrie. 17

II.3.21.3 EVOLUTION DU PRIX DE L’ETAIN DEPUIS JANVIER 2021


Au cours de cette année, le prix de l’étain est en croissance (table n°6) cette
croissance serait expliquée par une forte demande cette ressource dans différents
secteurs de la nouvelle technologie pour la fabrication des batteries, dans
l’aéronautique, …

Graphique n°4 évolution du prix de l’étain depuis Janvier 2021 par tonne.

17 London Metal Exchange et statista reseach department


[- 30 -]

Prix de l'étain
40 000
33 826
28 515 27 539
30 000 24 325
20 540
31 750
24 505 26 874
20 000 31 251

10 000

0
01/01/2021 01/02/2021 01/03/2021 01/04/2021 01/05/2021

Vis-à-vis de cette pandémie qui affecte toute la planète, dont son épicentre
serait à Wuhan en chine, qui est le premier producteur mondial de ce minerai, a
influencée sur le prix de l’étain depuis l’an 2020, et 2021, le prix est en hausse suite à
une baisse de la production de ce minerai et une forte demande dans l’industrie
moderne. 18

II.4 Conclusion partielle


En conclusion l’étain se trouve dans la nature dans des gisements associés le plus
souvent à des intrusions granitiques, on rencontre également de l’étain soit dans les
veines et filons (gites primaires) soit dans des éluvions et les placers alluvionnaires
provenant de l’altération de la roche stannifère originelle (gites secondaires).

Les gisements primaires, dans les veines présentes dans des roches granitiques
(cassitérite est souvent associée à d'autres minerais) renfermant Ag, Bi, … ils ont des
teneurs en étain comprises entre 0,5 et 5% en masse, celui-ci y est présent
essentiellement sous forme de cassitérite (SnO2), mais aussi accessoirement des
sulfures complexes tels que la stannite (Cu2FeSnS4) et autres sulfosels ou il peut être
lié à l’argent, plomb, antimoine, … la minéralisation stannifère y est souvent
accompagnée d’autres minéraux ; sulfures de fer, de bismuth, de zinc, de cuivre, de

18 Source ; London Metal Exchange


[- 31 -]

plomb, ou de molybdène, arsénopyrite ainsi que des minéraux oxydés de tungstène,


niobium et tantale. Quant à la gangue, outre les quartz, les feldspaths et les micas il
n’est pas rare que vous y retrouver de la tourmaline, de la fluorine, du topaze ou du
béryl.

Les gisements chinois, péruviens, boliviens et australiens sont de ce type avec des
teneurs comprises entre 1 et 5% d’étain. Ils présentent 62% de la production mondiale
et sont exploités à 90% par voie souterraine et 10% de l’exploitation à ciel ouvert. Les
gisements secondaires, les dépôts éluvionnaires et alluvionnaires sont situés à
moindre profondeur (au maximum 50m) et sont surtout plus simples du point de vue
minéralogique ; en effet, par la suite de processus ayant conduit à leur mise en place
(désagrégation de la roche mère stannifère et lessivage par l’eau de ses constituants)
les minéraux initialement présentent ont été décomposés (cas des feldspaths
transformés en argile) et en suite solubilisés (cas des nombreux sulfures), aucun de
l’alluvionnement des grains de cassitérite transportée vers l’aval des rivières subit une
usure intense par frottement entre eux et contre les galets de quartz sont mis à un
processus naturel de concentration par gravité compte tenu de leur masse volumique
élevée (6,8 à 7,2 g/C𝑚3 ) la cassitérite n’est toutefois pas le seul minéral lourd présent
dans ces gisements on y trouve souvent d’autres minéraux oxydés de tungstène, de
tantale, de niobium et de fer (dont la masse volumique est supérieure à 5g/C𝑚3 ) et
d’autres comme l’ilménite (FeTiO3) qui peut être parfois très abondant, les gisements
secondaires présentent 38% de la production mondiale.

Chapitre DEUXIEME : CONTEXTE GEOLOGIQUE ET


GEOTECHNIQUE DU GISEMENT STANNIFERE DEBISIE
II.5 CADRE GEOGRAPHIQUE
II.5.1 LOCALISATION DU SECTEUR D’ETUDE
Le gisement de Bisie se trouve dans le territoire de Walikale, qui est l'un de
plus grands territoires de la Province du Nord-Kivu, avec une superficie de 23.475 km²
et une population est estimée à 976.224 habitants, le territoire de Walikale a été créé
par l'ordonnance-loi Nº21/429 du 17 décembre 1953 dont la mise en vigueur est
intervenue au premier décembre 1954 après son détachement au territoire de masisi,
ce territoire compte plusieurs entités dont Bisie fait partie d'un des plus grand poumons
[- 32 -]

en réserve de minerais d'étain en Afrique centrale ; les limites se présentent de la


manière suivantes (figure1):

 Au Nord : territoire de Lubero et Bafwasende ;


 Au Sud : territoire de shabunda et kalehe ;
 À l'Est : territoire de masisi et Rutshuru ;
 À l'Ouest : territoire de lubutj et punia.

Les coordonnées géographiques sont ;

o La longitude : 27º et 28º à l'Est ;


o La latitude : 0⁰ et 2⁰ au Sud ;
o L’altitude : 800km.

Figure 1 : carte géographique du territoire de Walikale

Source ; extrait du shapfile de la carte géographique et climatique de la République


Démocratique du Congo (2012) 19

II.5.2 CLIMAT ET GEOMORPHOLOGIE


Dans cette région il y a le climat tropical humide avec deux saisons humides ;
allant d’Avril au juin et septembre au janvier, les précipitations annuelles moyennes
sont de 1 300 mm, avec une plage de température moyenne de 12 °C, d'un minimum
de 18 °C à un maximum de 30 °C. La température moyenne annuelle est de 25 °C.

19
Rapport du 1er trimestre 2016 du Bureau de l’Etat civil du territoire de Walikale
[- 33 -]

La topographie est constituée des pentes modérées à abruptes, ainsi que des
ruisseaux et des rivières pérennes. L’altitude dans la zone varie de 500 à 870 mètres
d'altitude L’affleurement rocheux est pauvre, la zone étant couverte d'une végétation
dense. Sols argileux (kaolin) et les alluvions se trouvent dans les vallées, tandis que
les pentes sont recouvertes d'un mélange de sols argileux et éluviaux

II.5.3 HYDROGRAPHIE
Connaissant qu’en République Démocratique du Congo, tous les grands cours
d’eau prennent leur source sur la dorsale Ouest du graben et s’écoulent
perpendiculairement à celle-ci, soit vers l’Ouest pour rejoindre le fleuve Congo ; soit
vers l’Est pour alimenter le bassin du fleuve Nil (VILLENEUVE, 1977). Il en est de
même pour les cours d’eau de cette région qui coule vers l’ouest pour rejoindre le
fleuve Congo

II.6 CADRE GEOLOGIQUE


II.6.1 PRESENTATION DE LA CHAINE KIBARIENNE
La chaine Kibarienne dont l’âge varie de 1400-950 Ma (Méso- protérozoïque),
occupe la majeur partie du Kivu et constitue le prolongement du kibarien du katanga
et se poursuit vers le NE au Burundi et au Rwanda où elle porte le nom du Burundien,
en Tanzanie et en Ouganda où elle est dénommée Karagwe-Ankole 20 Cette chaine
Kibarienne est structurée NE-SW au Shaba ex Grand Katanga et dans la région des
grands lacs avant de devenir NW-SE et même E-W à l’Ouest et au NW du lac Kivu.

La lithologie du kibarien est constituée des quartzites, des gneiss, des


micaschistes, des quartzo-phyllades conglomératiques. Sur le plan tectonique, les
structures kibariennes auraient été imprimées sous le climat de quatre épisodes de
déformation21.

La première phase de déformation (D1) est caractérisée par une foliation


parallèle à la stratification et par un plissement parfois isoclinal, les structures sont
orientées NE-SW à l’Ouest du lac Kivu. L’association fréquente du plissement lié à D1
avec la mise en place des plutons à prédominance acide rend douteux le
synchronisme temporel des déformations D1 partout 22 .

20
Combe, 1948 ; Cahen et Snelling, 1966 ; Cahen et al, 1972, Villeneuve, 1977 ; Brinckman, 1992)
21
Rumvegeri, 1987, Burg et al 1986), Cahen et al., 1984 ; Fernandez-Alonso et al., 1986
[- 34 -]

La deuxième phase de déformation (D2) a produit des plis isoclinaux NW-


SE, cet épisode de déformation s’est accompagné de la mise en place des massifs
leuco- granitiques, induisant d’abord un gradient géothermique de 3°C par km, se
relevant jusqu’à 50°C par km dans les auréoles thermo- métamorphiques
périgranitiques, tardi- D2 (Rumvegeri, 1987),

Un épisode de cisaillement tardi à post D2 subparallèle aux structures syn-


D2, dénommé D’2 et qui s’accompagne des retromorphoses et d’une mise en place
de quelques massifs granitiques de moindre importance (G3),

Une quatrième phase dénommée D3 de type compressif s’accompagnerait


généralement d’un magmatisme acide de palingenèse crustale (G4s), porteur des
gisements d’Etain (Gunther, 1990 ; Gunther et al. 1990).

En effet, on observe quatre groupes magmatiques acides principaux qui ont


intubé les formations Kibariennes :

1. Le granite G1 (1325 à 1350 Ma), pré-cinématique à D1 ;


2. Le granite G2 (1200 à 1275 Ma), syn-D2 ;
3. Le granite G3 (1330 à 1260 Ma), syn-D2’ ; ainsi que
4. Le granite G4 (976Ma), post-Kibarien, à muscovite et rarement à deux micas,
défini au Rwanda et au Katanga (R.D.C).23

Du point de vue métallogénique, la minéralisation du groupe d’étain et aurifère se


trouvant dans les formations Kibariennes est en relation avec le granite G4, soulève
que le rattachement des concentrations aurifères au granite G4 demeure spéculatif et
très douteux.

La géologie du Nord-Kivu et ses environs est caractérisée par les formations du


Protérozoïque et de la couverture phanérozoïque ; le socle archéen affleurant en
grande partie, quant à lui, plus au Nord du Kivu, à l’Ouest du lac Edward.

Les formations du Protérozoïque comprennent celles de la chaîne Ubendienne


– Ruzizienne (Paléoprotérozoïque); celles de la chaîne
Kibarienne(Mésoprotérozoïque) celles de la chaîne du Synclinorium de l’Itombwe
(Néoprotérozoïque). Les formations phanérozoïques comprennent les couvertures
sédimentaires et celles volcaniques.
[- 35 -]

II.6.2 LES FORMATIONS DU PRECAMBRIEN


II.6.2.1 LE PALEPROTEROZOÏQUE (LA CHAINE UBENDIENNE – RUZIZIENNE)
Cette chaîne est d’un âge compris entre 2000 et 1800 Ma. Elle borde la partie
SE du lac Tanganyika, où elle est mieux étudiée (chaîne Ubendienne), et la partie W
à NW dudit lac. Ses structures sont orientées NW – SE. Deux phases tectoniques
sont connues dans ces terrains. La première montre les plis couchés et les plis
isoclinaux à déversement vers le SW ou NE. La seconde est soulignée par des
structures d’orientation NW – SE. La lithologie Ubendienne est caractérisée par des
micaschistes, des anatexites, d’orthoamphibolites, des quartzites, des carbonates
cristallins, des gneiss à biotite, etc.

II.6.2.2 LE MESOPROTEROZOIQUE (LA CHAINE KIBARIENNE)


Cette chaîne n’est pas bien étudiée comparativement aux segments reconnus
au Burundi, Rwanda, Uganda, Tanzanie et au Katanga (République Démocratique du
Congo.), Seules, les études de Villeneuve (1977), Rumvegeri (1984 ; 1987) et
Walemba (2001 ; 2005) ont décrit les formations de cette chaîne au Sud-Kivu.

Sur le plan structural, l’orientation générale est NE – SW. La connaissance


actuelle de la chaîne Kibarienne fait état de quatre phases de déformations.

La première (D1) a été à la base des structures orientées NE – SW, elle a


engendré des plis souvent isoclinaux ainsi qu’une foliation parallèle à la stratification,
et elle a été accompagnée par un métamorphisme syn-D1 qui est de type Barrow à
Bunyakiri. La deuxième phase (D2) est la phase paroxysmale ; elle est marquée par
des plis isoclinaux NW – SE. Le métamorphisme syn-D2 a atteint l’anatexie et a
débouché à la formation des granulites. La troisième phase (D2’) correspond à un
épisode de cisaillement tardi – à – post – D2. Les structures qu’elle engendre sont
subparallèles à celles données par D2. Une quatrième phase (D3) a été définie par
Günther (1990), et a été mise en relation avec le magmatisme acide porteur de la
minéralisation du groupe de l’étain.

Rumvegeri (1987) reconnaît trois grands groupes du Kibarien dans la région du


Nord-Kivu : le Kibarien inférieur, le Kibarien moyen et le Kibarien supérieur. Toutefois,
les formations constituant ce troisième groupe (synclinorium de l’Itombwe) sont
actuellement rattachées au Néoprotérozoïque.
[- 36 -]

II.7 GEOLOGIE REGIONALE


II.7.1 INTRODUCTION
Bisie repose en partie sur les lithologies de la ceinture orogénique de Kibarien,
interprétées comme étant une zone de collision intercratonique avec différentes
périodes d'extension et de compression (Pearl, 2011).

Les unités présentes dans la zone comprennent (Figure ci-dessous) :

 Le socle paléoprotérozoïque (Protérozoïque inférieur) comprenant les unités


rusiziennes et anté-rusiziennes composé principalement de dolomie peu
exposées, quartzites, amphibolites, micaschistes et gneiss migmatites.
 Les roches du Mésoprotérozoïque supérieur (appelées vaguement burundaises
dans l'est de la RDC, au Burundi et Rwanda) composé de schistes micacés
dominants et de phyllites arénacées chamois à rouge avec quartzites et
amphibolites interstratifiés. On trouve également des schistes et des
conglomérats dans la partie supérieure comme le détaille la figure 3.
[- 37 -]

II.7.1.1 Carte géologique de Walikale

Figure 3 : carte minière et géologique de Walikale sources : fichier de forme extrait de


la « Carte Géologique et Minière de la République Démocratique du Congo » (Musée
Royal de l'Afrique Centrale, Tervuren), 24

Le contact supérieur du socle paléoprotérozoïque avec les sédiments


mésoprotérozoïques sus-jacents est peu exposé et rarement observé, probablement
en raison de failles compliquées par des phénomènes tecto-métamorphiques effets et
intrusions granitiques. Les deux unités ont été envahies par différentes générations de
granits, qui a débuté au Mésoprotérozoïque (± 1 375 Ma) et s'est poursuivie jusqu'au
dernier dit « granite d'étain » intrusion vers 986 Ma (Néoprotérozoïque).

Ces intrusions sont généralement considérées comme la source des


nombreuses occurrences d'étain dans la région, les granites eux-mêmes contenant
des niveaux élevés d'étain. Aucune autre séquence rocheuse telle que les sédiments
du groupe de Lindian ou le supergroupe du Karoo des sédiments ont été identifiés
dans la région à ce jour.

24
www.alphaminresources.com
[- 38 -]

II.7.2 STRUCTURE
À l'échelle régionale, les unités de roches métamorphiques sont généralement
orientées nord-ouest-sud-est. La crête hébergeant la minéralisation de Bisie s'étend
du nord au sud jusqu'à la rivière Osso au nord, après quoi la direction de la crête
change vers le nord-ouest-sud-est. Le pliage à l'échelle régionale est évident dans le
satellite images (figure ci-dessous).25

L'interprétation structurelle de l'imagerie Landsat montre de nombreuses


structures transversales d'orientation est-nord-est à ouest-sud-ouest. Plusieurs de ces
ouvrages peuvent être suivis sur plusieurs kilomètres. On pense que la source des
fluides minéralisateurs est l'intrusion plutonique massive à l'ouest de la crête avec des
forages récents et une interprétation géophysique démontrant qu'il existe de multiples
intrusions granitiques, dont certaines sont probablement à l'origine des fluides
minéralisateurs étains à Bisie.

25
Paul PASTEELS géologie et pétrographie de la région de Kirotshe (Kivu) mémoire à l’institut royal colonial
de Belgique 1958 N°8 Nouvelle série facs 2 p ; 89
[- 39 -]

II.7.2.1 Carte des limites de pluton-granitique de Bisie

Figure 4. Image Landsat montrant les limites du pluton granitique adjacent à la crête
de Bisie26

Remarque, la rivière Osso qui coule d'est en ouest dans la partie supérieure de la
figure.

Source : Données Landsat (NASA), interprétation par John Barrett. (Août 2012)

Des glissades sont des bréchification partielle des filons de cassitérite sont visibles
dans le matériel extrait par les mineurs artisanaux.

Le moment de la mise en place et la proximité des structures ultérieures semblent


déterminer l'étendue de la bréchification et de la désagrégation. L'intensité de la minéralisation
en plomb, zinc et argent dans la région semble être contrôlée structurellement, le plomb, le
zinc et l'argent remplaçant le fer dans les unités de pyrite massive.

26
www.alphaminresources.com
[- 40 -]

Ces unités massives de pyrite montrent davantage de remplacement de galène et de


sphalérite dans les zones de déformation intense liée au cisaillement et à la formation de failles
(Rapport Alphamin, 2013).

L'interprétation structurelle de l'imagerie Landsat de la région montre de nombreuses


failles transversales d'orientation est-nord-est à ouest-sud-ouest, avec un décalage possible
de la structure minéralisée le long de la crête de Bisie. Plusieurs de ces ouvrages peuvent être
suivis sur plusieurs kilomètres. On pense que la source des fluides minéralisants est l'intrusion
plutonique massive à l'ouest de la crête.

II.7.3 STRATIGRAPHIE
L'ensemble de roches stratigraphiques hébergeant le gisement Bisie a été divisé
en cinq unités distinctes. Du mur suspendu au mur inférieur, une description générale
des unités principales est la suivante :

 Schiste carboné (CBSH) – gris foncé à noir, en couches minces (0,5 cm à 2


cm), à grain fin, Siltstone-schiste carboné d'une épaisseur réelle supérieure à
150 m. Contient d'abondantes veines de quartztourmaline-carbonate et une
quantité mineure de pyrite.
 Méta-sédiment (METS) – gris pâle, en couches minces (0,5 cm à 2 cm), siltite-
schiste à grain fin 30 m à 40 m d'épaisseur réelle. La roche encaissante a été
modérément altérée en silice-magnétite. La magnétite se présente sous forme
de bandes discrètes (1 cm à 2 cm), d'altération omniprésente et disséminée ou
veines de stock-work.
 Schiste à quartz-séricite (QSSH) – dans les carottes de forage, il ressemble
davantage à un tuf polymictique riche en feldspath. Pâle à gris-vert foncé, en
couches minces (~1 cm) à massif, à grain moyen (1 mm à 5 mm), riche en
feldsparséricite, d'une épaisseur réelle de 80 m à 90 m.
 Micaschiste (MSCH) – gris pâle-foncé, laminé à modérément rubané (0,5 cm à
5 cm), fin schiste riche en mica grainé de 100 m à 150 m d'épaisseur réelle.
Intensité des bandes de couleurs sombres et claires varie selon la teneur en
biotite-muscovite.
 Amphibolite (AMPH) – l'interprétation actuelle est que cette unité serait à
l'origine une unité maficultramafique distincte hébergée dans le MSCH sur
imprimée avec une altération intense de chlorite-talc-grenat ; cependant cela
n'a pas été confirmé. Vert 27foncé à noir, modérément en bandes (1 cm à 5 cm)

27
Alphamin resources coorporation bisie Tin projet ; article inédit du rapport technique minérale N°43-101 p ;
117
[- 41 -]

à schiste à chlorite massif, à grain fin à porphyroblastique (grenat), de 20 m à 30 m


d'épaisseur réelle.

II.7.4 MINERALISATION
La minéralisation d'étain trouvée jusqu'à présent à Bisie est confinée à
l'orientation Nord-Sud (ressource minière de Bisie en exploitation), méta sédiments à
pendage vers l'est qui se trouvent à environ 3 km à l'est du contact avec le granite. La
minéralisation à Bisie a plusieurs phases et semble de nature similaire au gisement de
San Rafael au Pérou (Pearl, 2011 ; Alphamin Report, 2013).

En utilisant le modèle du gisement de San Rafael, ainsi que des preuves


structurales et minérales visibles dans échantillons minéralisés et carottes de forage,
il semble que la cassitérite ait été mise en place en premier, suivie de cuivre sous
forme de chalcopyrite et de bornite, puis par des minéralisations de plomb et de zinc.

Le chlorite d'altération est étendu dans certaines parties et on pense qu'elle est
le résultat de la dernière étape des fluides entrant dans le système. La minéralisation
d'étain et de cuivre se trouve principalement dans des zones dominées par altération
chloritique intense, bien que des zones minéralisées sans chlorite aient également été
recoupés par des trous de forage (Rapport Alphamin, 2013).
[- 42 -]

II.7.4.1 Ressources minière de Bisie

Figure 5 montrant le model de la minéralisation de Bisie en exploitation par la


société minière canadienne Alphamin, cette représentions confirme la position de
l’orientation de la minéralisation dans le gisement de Bisie.

Les roches encaissantes sont majoritairement les amphibolites altérées par le


chlorite, le schiste chloriteux à grains fins à moyens et, dans une moindre mesure, les
schistes à biotite et schistes quartzifères adjacents.

Le plus grand volume de cassitérite observé dans les carottes de forage se


présente sous forme de veines massives discrètes allant de 2 mm à 0,64 m
d'épaisseur. Cependant, des quantités moindres de cassitérite fine disséminée se
produisent.28

28
www.alphaminresources.com
[- 43 -]

Cette forme de cassitérite souvent appelée « étain de bois ». Les 10 à 20 m


supérieurs des filons minéralisés sont altérés en un chapeau de fer de cassitérite
poreux et ou « chapeau de fer de cassitérite », comprenant un mélange de cassitérite,
argiles à smectite, hématite et limonite terreuse29. Les occurrences des chapeaux de
fer à cassitérite ont depuis été principalement extraits par les artisans.30.

29
Rapport Alphamin, 2013, Rapport MPC, 2008
30
Pearl, 2011
[- 44 -]

Conclusion partielle
La région de Walikale est dominée par un climat humide tropical avec deux saisons ;
humides et pluvieuse (elle est proche de la forêt équatoriale), son hydrographie est
marquée par des sources d'eau qui coulent vers l'Ouest pour aller rejoindre le fleuve
Congo avant d'alimenter l'océan Atlantique, c'est la région dominée par la chaîne
kibatienne d'âge méso-protérozoïque (1400-950. Ma). Cette chaîne est faite des
socles archeens, les formations protérozoïques et de couverture phanérozoïque qui
affleurent en grande partie dans toute la région, dans le gisement minier de Bisie où
la lithologie qui domine est celle de la ceinture orogénique de kibarien constituée de s
plusieurs périodes d'extension et de déformation dont: les socles phanérozoïque
comprennent les unités rusiziennes et ante-rusiziennes composées principalement de
dolomies, quartzites, amphibolites, micaschistes et gneiss migmatites et les roches
mésoprotérozoïques supérieur composées de schistes micacés, phyllites coréancées,
quartzites et conglomérats, suite aux phénomènes tecto-métamorphiques dans la
région, on ne parvient pas à mieux observer le contact supérieur entre ces deux socles
qui, furent envahis par différentes générations de granites dès le mésoprotérozoïque
±1375 Ma jusqu'à la fin du mésoprotérozoïque pour donner des intrusions de granite
d'étain . Ces intrusions sont généralement considérées comme la source de plusieurs
occurrences d'étain dans cette région, et ces granites de ces deux socles contiennent
de teneur élevée d'étain. Ces instruisons ont une minéralisation orientée du Nord-Sud
et pend vers l'Est, cette minéralisation porte plusieurs phases, dans cette
minéralisation, on y trouve une autre forme de cassitérite souvent appelée étain de
bois qui est autour des filons minéralisés en un chapeau de fer de cassitérite, cette
forme de minéralisation constitue un gisement d'infiltration contenant un mélange de
cassitérite, argile, hématite et limonite terreux. Ce sont ces occurences de chaleur de
fer de cassitérite qui furent depuis longtemps été extraits par les artisans depuis la
découverte en 2002 de ce gisement dans la région de Bisie avant que la société
minière Alphamine vient s'installé et faire des prospections minière avancées.
[- 45 -]

III. Chapitre troisième : EXPLOITATION ET


L'INDUSTRIALISATION DU GISEMENT STANNIFERE DE
BISIE
III.1 HISTORIQUE
Le site minier de Bisie a été découvert en 2002 par les habitants de cette contrée.
Après cette découverte, ces derniers ont informé la Division Provinciales des Mines qui par sa
lettre n° DIVIMINES-GEO/354/7.0/035/04 du 19 Mars 2004 31adressé au Chef de Bureau des
Mines du territoire de Walikale, va autoriser l’exploitation artisanale des minerais sur ce site.
C’est ainsi que naquit l’exploitation minière sur le site de Bisie. Au fil des temps, cette
exploitation a pris une grande ampleur et commença à alimenter la quasi-totalité des comptoirs
des minerais œuvrant en province du Nord-Kivu suite à la qualité (teneur) élevée de la
cassitérite y produit et suite aussi à la quantité suffisante contenu dans ce gisement.

Parmi ces comptoirs d’achat des minerais provenant de Bisie figurait le Mining Process
Congo / MPC qui était le plus grand acheteur de la cassitérite produit artisanalement à Bisie.

Pendant ces temps, les communautés locales se regroupèrent au sein de l’Association


Bangandula. Cette association avait reçu l’autorisation de prélever les échantillons
32
minéralogiques à Mpama-Bisie et ces communautés furent officiellement installées à
Mpama-Bisie par l’autorité administrative le 22 Avril 2005.

Dans le souci de se conformer aux exigences légales, l’Association Bangandula va


débuter sa formalisation. Ainsi, elle va se muer en « Groupe Minier des Bangandula / Société
des Personnes à Responsabilité limitée (GMB, sprl) » et va demander et obtenir l’attestation
de prospection. A côté du GMP-sprl, nous notons aussi l’existence des coopératives minières
regroupant des creuseurs artisanaux dont une grande partie est issue des communautés
locales.

Parallèlement, aux démarches de formalisation entreprises par le GMB, le comptoir


Mining Processing Congo/MPC obtint du Ministre National des Mines, la même année un
permis de recherche 4246, 5266, 5267, 5279,10346 couvrant Bisie et environs, d’où deux
différents actes au profit de deux différents acteurs sur un même fonds et ceci fut l’acte

31
Division Provinciale des Mines et Géologie du Nord-Kivu, Rapport d’activités de l’Administrateur du territoire
de Walikale, 2005

Lettre n°DIVIMINES-GEO/354/7.0/071/05du 19 Aril 2005 qui recommande l’Association des Bangandula au


32

Chef de Bureau des Mines de Walikale afin de prélever les échantillons minéralogiques à Bisie en groupement
Wassa
[- 46 -]

générateur des tensions et conflits sur la colline de Bisie. En février 2015, le MPC obtint le
Permis de recherche.33

III.1.1 EXPLOITATION ARTISANALE


La minéralisation a été découverte par des prospecteurs artisanaux,
l'exploitation minière artisanale illégale commençant en 2002 et augmentant
considérablement en 2004 suite à une augmentation du prix de l'étain.

Il n'y a aucune trace de propriété antérieure des zones de concession ;quatre


principaux sites miniers artisanaux illégaux de cassitérite (oxyde d'étain) (connus
localement sous le nom de Chantiers qui se traduit par « travaux publics ») sont situés
au pied de la montagne Mpama. Au Golgotha et à la Gecomines, situés le long de 1,5
km d'une crête qui s'étend sur plus de 9 km sur la PR 5266, une minéralisation primaire
de cassitérite a été extraite à partir de travaux alluviaux, à ciel ouvert et souterrains.

III.1.1.1 L'exploitation souterraine des roches dures comprend des tunnels suivant la
minéralisation en étain.
On rapporte que les tunnels artisanaux atteignent jusqu'à 150 m de longueur,
avec des effondrements dans les tunnels assez fréquents (Wimmer et Hilgert, 2011).
Pearl (2011) a signalé environ 34 galeries, réparties sur deux rangées, l'une au-dessus
de l'autre, à Gecomines, qui était le site le plus grand et le plus productif. Les galeries
mesurent environ 25 m à 50 m de long et varient en inclinaison de l'horizontale à un
pendage compris entre 30° et 45° vers l'est. A Bawana et Manoire, situés dans les
contreforts de la montagne Mpama, l'exploitation alluviale a exploité la cassitérite dans
les graviers et talus alluviaux.

III.1.1.2 Commerce et traçabilité de la cassitérite exploitée artisanalement à Bisie


La cassitérite était principalement commercialisée à partir du site de Gecomines
et du village de Manoire.Il a été conditionné en lots de 50 kg et transporté sur 45 km
par des porteurs, sur un chemin de Manoire au village de Ndjingala sur la route
Walikale-Lubutu.

Des charges de deux tonnes ont été transportées de Ndjingala par petit camion
à Kilambo, d'où elles ont été transportées par avion à Goma. MPC, une ancienne filiale
de Kivu Resources, a été créée en 2002 pour le commerce de minerais dans l'est de

33
Arrêté Ministériel 1660/CAB.MINES/01/2006 portant octroi du Permis de Recherche n°5266 à la Société MPC,
in Journal Officiel de la République Démocratique du Congo,2006
[- 47 -]

la RDC. En 2006, MPC a demandé et obtenu quatre permis d'exploration (PR) pour la
région de Bisie (PR 4246, PR 5266, PR 5267 et PR 5270 ; Alphamin Meeting Minutes,
2013).

Entre 2007 et 2008, il a été estimé qu'entre 13 000 et 18 000 personnes vivaient
dans la région de Bisie (Alphamin Meeting Minutes, 2013 ; Wimmer et Hilgert, 2011).
Une nouvelle équipe a été établie sur place par le MPC en 2008. À ce moment-là, il a
été signalé que des personnes associées à l'exploitation minière artisanale quittaient
la région en raison de la baisse du prix de l'étain (10 090 $ US la tonne en décembre
2008 contre 25 331 $ US la tonne en mai 2008).

III.1.2 LA TRANSITION DE L’EXPLOITATION ARTISANALE A L’EXPLOITATION


INDUSTRIELLE A BISIE
A Walikale dans le gisement d’étain de Bisie, est l’un des plus grands du monde
et le projet d’exploitation est annoncé comme un boom de la croissance économique
régionale et s’engagerait à contribuer à la stabilité et à l’activité économique au Nord-
Kivu.

Néanmoins, les acteurs locaux s’inquiètent des possibles impacts sociaux et


environnementaux négatifs du projet, qui doit être abordés par la société minière et le
gouvernement congolais. L’exploitation minière artisanale a couvert une période
d’environ 15 ans à Bisie, de 2002 à 2017, pendant ce temps, la production de la
cassitérite employait directement et indirectement des milliers de personnes par an ;
malgré l’extraction de millions de kilogrammes de roches d’une valeur de dizaines de
millions de dollars, l’exploitation minière artisanale n’a produit aucun effet perceptible
durable et positif sur le Territoire de Walikale, durant la période de 2007-2017 Bisie
comptait un moyen de plus de 1500 creuseurs cfr tableau N°7.34

34
http://ipisresearch.be /publication/interactivemap-artisanal-mining-exploitation-eastern-dr-congo-2018-
update/?_sft_country=democratic-republic-of-the-congo.
[- 48 -]

Effectif de creuseurs à Bisie


3000
2 500
2500
2 000 2 000 2 000
2000
1 732
1500
1 116
1000 900
1000
539
500

0
Pole Garrett IPIS Pole UN GoE IPIS IPIS ABM IPIS
Institute 2007 2009 Institute 2010 2013 2015 2016 2017
2007 2010

Nombres approximatifs des creuseurs à Bisie, 2007 à 2017,

III.1.2.1 Processus d’intégration de creuseurs artisanaux


L’exploitation artisanale du site minier de Bisie a débuté en 2002, après sa
découverte par des communautés locales. Elles en ont aussitôt informé la division
provinciale des mines et ont requis une autorisation d’exercer des activités artisanales
minières sur le site, qui leur sera accordé en 2004. Entre temps, la société Mining and
Processing Congo s’est établie à Bisie, en décembre 2003, comme comptoir d’achat
de minerais (unité de traitement). En 2005, les creuseurs artisanaux se sont réunis au
sein du Groupe Minier Bangandula (GBM) et ont adressé au Directeur Général du
Cadastre Minier (CAMI) une demande de régularisation et mise en conformité du
périmètre de Bisie en faveur de GMB en date du 8 mai 2006. Faisant suite à cette
demande, dans sa lettre N°Réf./CAMI/DG/2725 du 24 juin 2006, le Directeur Général
a octroyé au GMB une attestation de prospection lui conférant le droit d’effectuer les
travaux de prospection sur toute l’étendue du territoire de Walikale pendant une durée
de deux ans non renouvelable, soit du 23 mai 2006 au 22 mai 2008.11 Or, le même
Directeur Général du Cadastre Minier, dans sa lettre N°Réf./CAMI/DG/2725 du 24
juillet 2006, a contredit sa décision et a signifié au GMB que l’octroi des droits miniers
relève de la compétence du ministre des Mines et non du Directeur Général du
Cadastre Minier.35

35
IPIS, Fatal Transactions, Bisie. A one-year Snapshot of the DRC’s Principal Cassiterite Mine, 28 novembre
2011, http://ipisresearch.be / wp-content/uploads /2011/11/20111128__Bisie_FHilgert_SZingg.pdf 11 Article 18
de la loi N°007/2002 du 11 juillet 2002 portant code minier de la République Démocratique du Congo
[- 49 -]

III.1.2.2 Evacuation des stocks artisanaux de cassitérite


En raison de circonstances complexes par rapport aux années précédentes, les
mineurs locaux et les négociants ont accumulé des stocks considérables depuis
l'époque de la suspension des activités minières en RDC en 2011, stocks qu'ils ont été
incapables d'évacuer de Bisie. En octobre 2015, dans la province du Nord-Kivu,
environ 1.300 tonnes de stocks de cassitérite auraient été produites dans la zone
d'exploitation minière artisanale de Bisie.

La présence permanente de ces stocks suspend les activités des mineurs sur
les sites artisanaux de Bisie car elle bloque le flux de trésorerie et le commerce des
minerais pour les acteurs locaux de la chaîne de valeur (en particulier pour les
creuseurs artisanaux sur le site et pour les négociants de la région).

Cette situation fait aussi obstacle d'une part à la construction de la mine


industrielle de Bisie par Alphamin, car les mineurs ne veulent pas abandonner leurs
stocks, et donc le site, et d'autre part au développement par l'iTSCi de toutes les zones
minières sans lien avec les conflits des environs, lequel est bénéfique pour les
communautés locales, et enfin la situation ajoute aux tensions locales dans la
36
région.

III.1.2.2.1 Transport
L'équipe d'évaluation de ces stocks a opté différentes manières de faire évacuer
cette ressource, notamment :

1. L'autorisation de l'évacuation de minerais par avion, accordée par le


Ministre national des Mines, modifie également les instructions données par le
directeur du CEEC le 27 juillet 2015, lequel avait spécifié que les transporteurs
devaient procéder au dégagement en empruntant des itinéraires précis vers des
destinations spécifiques (Walikale-Goma via Bukavu, Masisi ou Kisangani).37

2. Transport en sacs de 50 kg. Le 3 août 2015, la commission technique des


mines, composée de représentants de diverses agences minières de l'État27
avait convenu que les minerais devaient être emballés à la mine dans des sacs
de 25 kg.

3. Les camions transporteurs et autres moyens.

36
Permis d’Exploitation 13155. Sans tenir compte de petites quantités produites précédemment.
37
Ministre provincial, CEEC, SAESSCAM, Divimines. 28 No-1/215/CAB/GP-NK/2014
[- 50 -]

Les creuseurs artisanaux et les coopératives présents à Bisie et que l'équipe


d'évaluation a rencontrés ont tous fait preuve d'un fort enthousiasme et d'une grande
impatience pour être autorisé(e)s à vendre leurs minerais après tant d'années sans
débouchés commerciaux, et ils étaient reconnaissants de cette autorisation. Ils
regrettaient cependant que l'autorisation ne soit que temporaire et ils exprimaient leurs
inquiétudes concernant les futurs développements industriels dans la région. Les
creuseurs artisanaux craignaient que l'industrialisation s'enracine dans un litige qui
perdurerait entre les coopératives locales et MPC/Alphamin au sujet des zones
d'exploitation de Bisie, ce qui pose aujourd'hui un risque potentiel pour l’amélioration
de la stabilité de la région.38

III.1.2.3 L’étiquetage
La situation a conduit à un débat au sein du groupe de parties prenantes de
l'OCDE en 2014 et 2015 et a abouti à un accord sur l'étiquetage des minerais et leur
processus d'évacuation sur une période de 60 jours. Le 26 juin 2015, le Ministre
national des Mines de la RDC a accepté le processus d'évacuation des minerais
comme défini par le groupe de parties prenantes de l'OCDE.

Au total, après deux moratoires décidés par le Ministre national des Mines, le
processus d'évacuation des stocks a pris 80 jours, entre le 13 octobre 2015 et le 31
décembre 2015. Ce rapport présente les conclusions d'une évaluation indépendante
menée sur le terrain entre les 14 et 23 décembre 2015 dans le territoire de Walikale,
province du Nord-Kivu, en RDC (elle a compris des visites à Goma, Walikale et
Manoiré/Bisie). 39

Le champ de cette Évaluation est d'apprécier les circonstances du processus


d'évacuation des minerais du site d'exploitation artisanale de Bisie.

III.1.2.4 L’industrialisation de la mine de Bisie


En août 2011, Alphamin, une société d'exploration et de développement inscrite
à la bourse de croissance TSX de Toronto46, a acquis une participation majoritaire
dans le Bisie Tin Project de MPC dans le territoire de Walikale, Nord-Kivu, RDC. En
2006, le premier permis de recherche (PR 5266) sur Bisie a été délivré à Mining
Processing Congo (MPC), ce qui a permis à cette société d'effectuer l'exploration du

39
Évaluation indépendante du processus d'évacuation des minerais de Bisie, territoire de Walikale, Province du

Nord-Kivu, RDC Décembre 201, consulté ce vendredi le 02, Déc, 202


[- 51 -]

site. Cependant, de nombreux défis existaient, y compris les relations tendues entre
MPC et les coopératives, ce qui a entravé les progrès de cette exploration. Ces
problèmes ont été résolus en 2010 par le gouvernement de la RDC grâce à la
facilitation d'un accord entre les coopératives et MPC, après quoi la situation s’est
calmée. Grâce à cela, le développement de la mine industrielle a pu progresser ces
dernières années. La force majeure a été exigée concernant son titre de PR en 2007
et était en place entre 2009 et 2012. En février 2015, la licence sur une partie de la
zone 5266 a été transformée en permis d'exploitation (PE 13155) pour l'étain et l'or
valable jusqu'en 2045, et en mars 2015, les droits et obligations de MPC ont été
transférés à Alphamin Bisie Mining SA (ABM). ABM est actuellement détenue à 80 %
par Alphamin Resources Corporation (Canada), à 5 % par le gouvernement de la RDC
et à 15 % par le gouvernement de l'Afrique du Sud par le biais de sa société en
propriété exclusive Industrial Development Corporation. Parallèlement aux tensions
sociales liées à l'industrialisation.

Plusieurs parties prenantes seraient heureuses de l'industrialisation des mines


d'étain de Bisie et elles en attendaient des avantages sociaux et économiques,
comme :

 Les perspectives industrielles données par la société reflètent en effet


des recettes importantes potentielles pour la province et l'État congolais ;
 L'emploi est un autre facteur possible de développement pour le territoire
de Walikale ;
 En termes de développement social, la société a identifié villages
concernés et elle a indiqué à l'équipe d'évaluation qu'elle est en train
d'incorporer un Fonds communautaire qui serait financé par 4% des
dépenses directes du projet, hors taxes de la RDC ;
 En termes d'infrastructure, la société a commencé à déblayer pour la
construction d'un tronçon de route de 32 km entre Bisie et Biruwe ;
 Etc.40

Le succès du projet dépend entièrement du soutien sans réserves des


communautés locales, et la société Alphamin Bisie Mining SA (ABM) doit s'engagé à
favoriser le développement socioéconomique du territoire de Walikale. Toutefois, des
défis demeurent pour faire avancer le projet d’industrialisation.

40
http://alphaminresources.com /3538-2/ ; communiqué de presse du 23 février.
[- 52 -]

Conclusion générale
En somme la république Démocratique du Congo ; reste jusqu’à la preuve du contraire un des
pays d’Afrique qui a à son sein une grande potentialité minière et qui ces dernières lui vaut
l’appellation de « scandale géologique », ces ressources étant éparpillées partout sur son
étendue du territoire national d’une superficie de 2.345.410 Km² et dont la partie Est du Nord-
Sud compte un nombre impressionnant de ces ressources minières entre autre ; or, diamant,
colombo-tantalite, tourmaline, wolframite, etc. parmi ces ressources une qui est la plus
incontournable dans les nouvelles technologie de pointe, utiliser pour la réalisation de soudures,
brasures, étamage, crucial même dans le secteur de composants électronique, ce métal est étain
qui, dans cette partie du pays est retrouvé dans plusieurs gisements en exploitation et non
exploités et le plus grand d ces gisements en exploitation se trouve dans la province du Nord-
Kivu territoire de Walikale, plus précisément dans la mine de Bisie où ce minéral est exploité
par la société minière Alphamin AMB, qui, repose sur la ceinture orogénique Kibarienne dans
une zone de collusion intercratonique de différentes périodes d’extension et de compression.
Suivant les différents facteurs de classification de gisement d’étain celui de Bisie possède tous
les atouts nécessaires d’être un bon gisement et selon les conditions de formation dont ; les
gisements d’étain en association avec les structures tectoniques du type géosynclinal et ceux en
association avec les fractures profondes et aux zones de faibles de plateforme continentale, le
gisement d’étain de Bisie est de type géosynclinal et est exploité par cette société minière
Canadienne par la méthode mixte à chambre remblayé, à l’aide de dragues à chaine de godets
qui remontent les minerais alluvionnaires vers une installation de pré-concentration.

L’exploitation artisanale de cette ressource a débuté en 2002 après sa découverte par les
indigènes, qui, au fils des temps, elle a pris une grande ampleur et alimenta plusieurs comptoirs
œuvrant dans la province du Nord-Kivu à la qualité et teneur élevée et une quantité suffisante,
pendant ces temps les creuseurs artisanaux étaient regroupés dans les différentes organisations
et coopératives minières telles que l’association locale de Bungandula qui, en 2005 devint un
groupe minier de Bungandula société de personnes à responsabilité limitée ainsi la coopérative
minière MPC.

L’industrialisation de Bisie par la société minière Alphamin a permis en 2015 non seulement le
développement industriel mais aussi l’intégration socio-économique des différents groupes des
indigènes et la construction des infrastructures routières, écoles, ponts etc. la canalisation de
différentes recettes, taxes perçu par le gouvernement provincial venant de cette partie de sa
province est non seulement le point de l’économie nationale.
[- 53 -]

Bibliographie
1. Professeur Ordinaire Gabriel MAKABU KAYEMBE ; cours de gitologie et
métallogénie du Congo inédit faculté de Sciences UOB 2018 ;
2. Professeur Ordinaire Gabriel MAKABU KAYEMBE ; cours de projet de recherche
minière et pétrolière inédit faculté de Sciences UOB 2018 ;
3. Michel VILLENEUVE ; les formations précambriennes antérieures ou rattachées au
super groupe de l'itombwe au Kivu oriental et méridional (zaïre), 1980
4. Galice GOUANVIC Y et BALKINE J : Métallogénie du gisement à Tungstène-Etain
de Montene en 1983
5. Wimmer, S.Z. and Hilgert, F. (2011). Bisie. A one-year snapshot of the DRC’s
principal cassiterite mine. IPIS Fatal Transaction. Accessed December 2013 on
6. Professeur Ordinaire Gabriel MAKABU KAYEMBE ; cours de Métallogénie
générale 2021
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December 2014 fromhttp://alphaminresources.com/wp-content/uploads/2012/09/Bisie-
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8. Breiter, K. (2007). Mineralogical Composition of tin-bearing ore samples from Bisie
and Kalimbi, D.R.C. Final Report, December 2007 in Pearl, L.M. (2011). Report on the
Bisiye Tin Project (in compliance with NI 43-101) – Concessions: PR5266, PR5267,
PR5270 and PR4246, Walikale Territory, North Kivu, Democratic Republic of the
Congo for Alphamin Resources Corp. Revised 24 June 2011, Effective date 6 June
2011.
9. Jean Marie KANDA NTUMBA, Thèse de doctorat Etude de la flottabilité de la
malachite à l’aide de l’amylxanthate de potassium et des acides gras. Cas d’étude :
Flottation du minerai oxydé de Kamfundwa au Katanga en RD Congo
10. Nicolas VARLAMOFF : classification des gisements d'étain en 1975 ;
11. Nicolas De KUN ; Les gisements de Cassitérite et de Colombo-tantalite Kivu Congo en
1960 ;
12. CAHEN, L. : Géologie du Congo belge (1954).
13. BOUTAKOFF, N. : Sur la découverte au Kivu d'un complexe fossilifère lacustre et
fluvio-glaciaire (Bull. Soc. belge Géol" Bruxelles, 1933, t. XLIII, 57-64).
14. SuTTON, G.-H. et BERG, E. : Seismological studies of the western Rift Valley of
Africa (Trans. Am. Geophys. Union, 39, 474-481, 1958)
15. Jean-Pierre ANGER ; article sur L etain et les organoétains dans l'environnement ;
Annales de Toxicologie Analytique, vol. XIII, n° 3, 2001
[- 54 -]

16. Collection « la mine en France » ; (2017) Exploitation minière et traitement de


minerais
17. Daniel Fahey et Bally mutumayi (2019); la transition de l’exploitation artisanale à
l’exploitation industrielle à bisie en République Démocratique du Congo
18. B-M ADERCA ; Etant d’avancement des connaissances en géologie minière et en
hydrogéologie dans l’ex-Congo belge et Rwanda-Burundi, 1961
19. J. LAVREAU (1977) Contribution de l’imagerie spatiale à la résolution de certains
problèmes géologiques au Kivu (Zaïre)
20. Battelle et the Cadmus Group (2017) livre ; directive environnementale sectorielle ;
exploitation minière artisanale à petite échelle;
21. Le GENERAL J. HENRY (1984) ; Etude géologique et recherches minières dans la
contrée située entre Ponthierville et le lac Kivu
22. Professeur WAZI NANDEFO Robert ; cours de géologie structurale (inédit) G2
géologie UOB 2018
23. J.C Robert ; le minerai de cuivre et de l’étain de LWANMEUR, essais et traitement
par flottation en gravimétrie ; 1970 ;
24. Chef de Tavaux Roger KONKORI ; cours de travaux miniers et forages inédit Faculté
de Sciences ULKI 2021 ;
[- 55 -]

Table de matières
DEDICACE ................................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .....................................................................................................................................ii
SIGLES ET ABREVIATIONS ...........................................................................................................................iii
I. INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ - 1 -
I.1 PRESENTATION DU SUJET ......................................................................................... - 1 -
I.2 CHOIX ET INTERET DU SUJET ................................................................................... - 2 -
I.3 ETAT DE QUESTIONS ................................................................................................... - 2 -
I.4 PROBLEMATIQUE........................................................................................................... - 5 -
I.5 HYPOTHESE .................................................................................................................... - 5 -
I.6 OBJECTIFS DU TRAVAIL .............................................................................................. - 7 -
I.7 METHODOLOGIE ET TECHNIQUES DE RECHERCHE .......................................... - 7 -
I.7.1 METHODOLOGIE ........................................................................................................ - 7 -
I.7.2 TECHNIQUES DE RECHERCHE .............................................................................. - 8 -
I.8 SUBDIVISION SOMMAIRE ET DELIMITATION DU TRAVAIL................................. - 8 -
II. Chapitre PREMIER : GENERALITE SUR LA CASSITERITE ........................................ - 9 -
II.1 INTRODUCTION .............................................................................................................. - 9 -
II.2 HISTORIQUE .................................................................................................................... - 9 -
II.3 MINERAIS ET GISEMENTS ......................................................................................... - 10 -
II.3.1 MINERAIS ................................................................................................................ - 10 -
II.3.1.1 PROPRIETES DE L’ETAIN ........................................................................... - 10 -
II.3.1.2 PROPRIETE PHYSIQUE .............................................................................. - 10 -
II.3.1.3 PROPRIETE CHIMIQUE ............................................................................... - 11 -
II.3.2 LES GISEMENTS ................................................................................................... - 11 -
II.3.2.1 INTRODUCTION ............................................................................................ - 11 -
II.3.3 LA CLASSIFICATION DES GISEMENTS D'ETAIN .......................................... - 13 -
II.3.3.1 LA PROFONDEUR DE FORMATION DES GISEMENTS D’ETAIN ...... - 13 -
II.3.3.1.1 LES PROPRIETES PHYSIQUES DES ROCHES ................................. - 14 -
II.3.3.1.2 PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES DES ROCHES ....................... - 14 -
II.3.3.1.3 RECONSTRUCTION GEOLOGIQUES DIRECTES DES
PROFONDEURS ............................................................................................................ - 14 -
II.3.3.2 DISTRIBUTION SPATIALE DE LA MINERALISATION DANS LES
DIFFERENTS TYPES DE GISEMENT ........................................................................... - 14 -
II.3.3.2.1 LES GISEMENTS D’ETAIN A SULFURES ET A SULFOSELS .......... - 15 -
II.3.3.3 INFLUENCE DE LA COMPOSITION CHIMIQUE DES COMPOSANTS
DES MINERAIS .................................................................................................................. - 15 -
II.3.3.4 INFLUENCE DES CONDITIONS CLIMATIQUES ET OROGRAPHIQUES . -
15 -
[- 56 -]

II.3.4 LES GISEMENTS D’ETAIN A TRAVERS LES EPOQUES GEOLOGIQUES - 16


-
II.3.4.1 LES GISEMENTS D’ETAINS ET LES GRANDES STRUCTURES
TECTONIQUES .................................................................................................................. - 17 -
II.3.4.1.1 Les gisements d’étain en association avec les grandes structures
orogéniques du type géosynclinal ................................................................................ - 17 -
II.3.4.1.2 Les gisements d’étain en association avec les fractures profondes et aux
zones de faiblesse de plateformes continentale ........................................................ - 17 -
II.3.5 METHODE D’EXPLOITATION ............................................................................. - 18 -
II.3.6 PROCESSUS DE TRAITEMENT DE MINERAI D’ETAIN ................................ - 18 -
II.3.7 PRE CONCENTRATION DE L’ETAIN ................................................................ - 18 -
II.3.8 MINERALURGIE..................................................................................................... - 19 -
II.3.9 PRODUCTION MINIERE PAR MINERALURGIE .............................................. - 19 -
II.3.10 METALLURGIE ....................................................................................................... - 20 -
II.3.11 REDUCTION ........................................................................................................... - 21 -
II.3.12 PROCEDES DE RAFFINAGE DE L’ETAIN BRUT ........................................... - 21 -
II.3.12.1 RAFFINAGE THERMIQUE ........................................................................... - 21 -
II.3.12.2 METHODES PHYSIQUES ............................................................................ - 21 -
II.3.13 PRODUCTIONS METALLURGIQUES................................................................ - 22 -
II.3.14 RECYCLAGE .......................................................................................................... - 22 -
II.3.15 METAL ET ALLIAGES ........................................................................................... - 23 -
II.3.16 COMPOSES CHIMIQUES .................................................................................... - 24 -
II.3.17 TOXICITE DE L'ETAIN .......................................................................................... - 26 -
II.3.18 EFFETS DE L'ETAIN SUR L'ENVIRONNEMENT ............................................. - 26 -
II.3.19 LES WHISKERS D'ETAIN (EXCROISSANCE) ................................................. - 27 -
II.3.20 LES ISOTOPES DE L’ETAIN ............................................................................... - 27 -
II.3.21 PRIX DE L’ETAIN ................................................................................................... - 28 -
II.3.21.1 CALCUL DU PRIX D’UN KG D’ETAIN AU NIVEAU LOCAL ................... - 28 -
II.3.21.2 EVOLUTION DU PRIX DE L’ETAIN DEPUIS 2015 .................................. - 29 -
II.3.21.3 EVOLUTION DU PRIX DE L’ETAIN DEPUIS JANVIER 2021 ................ - 29 -
II.4 Conclusion partielle ........................................................................................................... - 30 -
Chapitre DEUXIEME : CONTEXTE GEOLOGIQUE ET GEOTECHNIQUE DU GISEMENT
STANNIFERE DEBISIE ................................................................................................................. - 31 -
II.5 CADRE GEOGRAPHIQUE ........................................................................................... - 31 -
II.5.1 LOCALISATION DU SECTEUR D’ETUDE......................................................... - 31 -
II.5.2 CLIMAT ET GEOMORPHOLOGIE ...................................................................... - 32 -
II.5.3 HYDROGRAPHIE................................................................................................... - 33 -
II.6 CADRE GEOLOGIQUE ................................................................................................. - 33 -
II.6.1 PRESENTATION DE LA CHAINE KIBARIENNE .............................................. - 33 -
[- 57 -]

II.6.2 LES FORMATIONS DU PRECAMBRIEN........................................................... - 35 -


II.6.2.1 LE PALEPROTEROZOÏQUE (LA CHAINE UBENDIENNE – RUZIZIENNE)
- 35 -
II.6.2.2 LE MESOPROTEROZOIQUE (LA CHAINE KIBARIENNE) .................... - 35 -
II.7 GEOLOGIE REGIONALE ............................................................................................. - 36 -
II.7.1 INTRODUCTION .................................................................................................... - 36 -
II.7.1.1 Carte géologique de Walikale ....................................................................... - 37 -
II.7.2 STRUCTURE .......................................................................................................... - 38 -
II.7.2.1 Carte des limites de pluton-granitique de Bisie .......................................... - 39 -
II.7.3 STRATIGRAPHIE ................................................................................................... - 40 -
II.7.4 MINERALISATION ................................................................................................. - 41 -
II.7.4.1 Ressources minière de Bisie ........................................................................ - 42 -
Conclusion partielle ................................................................................................................ - 44 -
III. Chapitre troisième : EXPLOITATION ET L'INDUSTRIALISATION DU GISEMENT
STANNIFERE DE BISIE................................................................................................................ - 45 -
III.1 HISTORIQUE .................................................................................................................. - 45 -
III.1.1 EXPLOITATION ARTISANALE ............................................................................ - 46 -
III.1.1.1 L'exploitation souterraine des roches dures comprend des tunnels suivant
la minéralisation en étain. .................................................................................................. - 46 -
III.1.1.2 Commerce et traçabilité de la cassitérite exploitée artisanalement à
Bisie..................................................................................................................................... - 46 -
III.1.2 LA TRANSITION DE L’EXPLOITATION ARTISANALE A L’EXPLOITATION
INDUSTRIELLE A BISIE ....................................................................................................... - 47 -
III.1.2.1 Processus d’intégration de creuseurs artisanaux ...................................... - 48 -
III.1.2.2 Evacuation des stocks artisanaux de cassitérite ....................................... - 49 -
III.1.2.2.1 Transport ..................................................................................................... - 49 -
III.1.2.3 L’étiquetage ..................................................................................................... - 50 -
III.1.2.4 L’industrialisation de la mine de Bisie.......................................................... - 50 -
Conclusion générale .......................................................................................................................... - 52 -
Bibliographie ..................................................................................................................................... - 53 -
Table de matières .............................................................................................................................. - 55 -

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