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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
Faculté polytechnique
DEPARTEMENT DES MINES
B.P1825 :
LUBUMBASHI

ETUDE ET EVALUATION DES MEILLEURS PARAMETRES DE FRAGMENTATION


POUR RASSURER LA SUITE DES OPERATIONS UNITAIRES EN AVAL
Cas de la mine à ciel ouvert de Luiswishi

Présenté par : KANKWENDA MUKENDI Offra


Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du grade de
bachelier ingénieur civil des mines

APRIL 2024

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


2

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
Faculté polytechnique
DEPARTEMENT DES MINES
B.P1825 :
LUBUMBASHI

ETUDE ET EVALUATION DES MEILLEURS PARAMETRES DE FRAGMENTATION


POUR RASSURER LA SUITE DES OPERATIONS UNITAIRES EN AVAL
Cas de la mine à ciel ouvert de Luiswishi

Présenté par : KANKWENDA MUKENDI Offra


Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du grade de
bachelier ingénieur civil des mines

Directeur : Pr. Dr. Ir. KALENGA KAUNDE KASONGO Jimmy

Co-Directeur : C.T. M.sc. Ir. MUSIMBA KASIYA Albert

ANNEE ACADEMIQUE : 2022-2023


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EPIGRAPHE

Celui qui rejette la correction méprise son âme, Mais celui qui écoute la réprimande acquiert
l’intelligence.

Proverbes 15 : 32
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DEDICACE

Ce modeste travail est dédié à :

 mon très cher père ;


 ma très chère mère ;
 mes frères et sœurs.
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AVANT-PROPOS

Ce travail sanctionne la fin de nos études en mine à l’Université de Lubumbashi précisément à la


faculté polytechnique. Il est le fruit de plusieurs sacrifices et courage montrant notre capacité et notre
abnégation.

Nous remercions le Dieu tout puissant, qui nous a permis de finir notre cursus académique malgré
plusieurs difficultés, il nous a toujours fait grâce en nous donnant la force, l’intelligence, la bonne
santé pour finir nos études.

Nous remercions le Pr. Dr. Ir. KALENGA KAUNDE KASONGO Jimmy, qui a accepté de diriger ce
travail malgré plusieurs occupations tant scientifique que familiale. Il a eu à donner de son temps, de
son expertise, de sa force pour la réalisation d’un meilleur travail.

Nous remercions le C.T. M.sc. Ir. MUSIMBA KASIYA Albert, qui malgré ses occupations tant
scientifique que familiale a accepté de donner le meilleur de lui-même en faisant preuve de patience,
de professionnalisme, d’expertise pour la réalisation d’un bon travail.

Nous remercions l’entreprise CDM notamment ses responsables de ressources humaines qui ont
accepté de nous prendre comme stagiaire en mettant tout ce dont nous avions besoin en notre
disposition et aussi en mettant des agents merveilleux pour notre formation professionnel.

Nous remercions le corps professoral de la faculté polytechnique qui nous a soutenus et qui a
contribué à notre formation universitaire. Notamment le doyen et toute l’équipe décanale. Sans oublier
tous les professeurs, chefs des travaux et assistants.

A mes très chers parents MUKENDI MIHUNGA Dedet et KANKANA KATSHUNGA Generose
aucun mot n’est assez fort pour représenter tout ce que vous êtes et faites pour moi.

A mes frères et sœurs KAMPATA MUKENDI Orianna ; KABOKO MUKENDI Othniella ;


KATSHUNGA MUKENDI Ornis ; MAMIE MUKENDI Pascaline ; BANKUMUNA MUKENDI
Olga ; TSHIBWABWA MUKENDI Oradi ; MASENGO MUTEBA Dorcas et JACOB MUTOMB
Jacob vous êtes si merveilleux et forts merci pour votre amour.

A toutes les grandes familles nous vous disons merci pour votre soutien.

Nous remercions tous les étudiants de Bac 3 en général et en particulier ceux de Bac3 mines pour ce
cursus très beau et riche que nous avons vécu.

Que se sentent aussi remercier toutes les personnes qui nous ont apporté le soutien.
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RESUME

Plusieurs mines à ce jour ont toujours un grand problème dans le domaine de la fragmentation dû
parfois à des charges non respectées ou une maille plus grande ou plus petite.

L’objectif de ce travail est l’étude et l’évaluation des paramètres de fragmentation pour rassurer la
suite des opérations unitaires en aval. Cas de la mine à ciel ouvert de Luiswishi.

Par conséquent la question qu’on se pose est la suivante : quels seraient les meilleurs paramètres de
fragmentation pour rassurer la suite des opérations unitaires en aval pour la mine à ciel ouvert de
Luiswishi ? Pour répondre à cette question mis à part le stage qui nous a permis de récolter les
données, nous avons lu certains ouvrages, cours et mémoires sur la fragmentation dans le but de
comprendre certains concepts.

En comparant les différentes méthodes de fragmentation, nous avons retenu celle d’AEL. Celle-ci
nous a permis de trouver une maille de 5/6, pour une charge spécifique de 0, 25kg/m 3. Une prédiction
granulométrique grâce au modèle de KUZ-RAM nous a permis de trouver une taille caractéristique Xc
de 17,4 cm et une taille X50 de 11,62 cm et 98 ٪ des passants pour le crible du concentrateur de cm
78,3.

Mots Clés : Fragmentation – Paramètres – Opérations Unitaires – Mines à ciel ouvert


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INTRODUCTION GENERALE
Les opérations de tirs de mine sont très délicates. Puisqu’il faudrait choisir le type d’explosif
suivant les types des terrains, la charge d’explosif à placer pour atteindre une granulométrie
escomptée. Bien évidemment pour un meilleur résultat et pour la facilitation de la suite des
opérations unitaires, il y a plusieurs paramètres à tenir en compte. Effectivement la
fragmentation due à sa complexité est restée durant plusieurs années une opération ou
l’expérience du praticien avait une part très importante. Plusieurs ouvrages montrent que les
formules empiriques sont les principaux outils à la conception.

Les facteurs qui influencent le résultat de la fragmentation sont nombreux ; il pourrait s’agir
des caractéristiques mécaniques des roches, de la maille de forage pas suffisamment
respectée, du non-respect ou de non expérience dans les étapes de chargement des trous
notamment l’amorçage, charger les explosifs tenir compte de la quantité, le bourrage, le
raccordement. Nous tenons à souligner que ces derniers temps ; le résultat des tirs de mine à
luiswishi est quelque peu incertain. L’apparition des gros blocs après fragmentation est à
l’origine du ralentissement de l’exploitation ; il impose un grand travail lent et non spécifique
et ne rassure pas la suite des opérations unitaires. Suite à cette problématique qui s’impose on
nous a dotés d’un sujet intitulé : « ETUDE ET EVALUATION DES PARAMETRES DE
FRAGMENTATION POUR RASSURER LA SUITE DES OPERATIONS UNITAIRES EN
AVAL».
En vue de bien mener notre étude. Nous avons divisé ce travail en trois chapitres hormis
l’introduction et la conclusion.

CHAPITRE I. Généralités sur la mine de luiswishi.


CHAPITRE II. Théorie sur la fragmentation.
CHAPITRE III. Détermination des meilleurs paramètres de fragmentation.
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CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA MINE DE LUISHISHI


I.1. INTRODUCTION
Le présent chapitre donne un aperçu général du site dans lequel nous avons mené notre
étude. Nous aurons à appréhender l’historique, le cadre géographique, le cadre géologique.
I.2. HISTORIQUE
Découvert en 1913, le gisement a fait l’objet de plusieurs phases d’exploitation par l’Union
Minière du Haut Katanga (UMHK) entre 1929 et 1956.

 De 1929 à 1930 et de 1931 à 1939 : extraction du BOMZ par travaux souterrains


(descenderies et chassages) à partir de la surface.
 De 1940 à 1944 : exploitation en mode à ciel ouvert de la brèche entre les flancs Nord
des gisements -2 et -3.
 De 1945 à 1956 : exploitation en mode à ciel ouvert de la brèche transversale entre les
gisements
 1et -2 ainsi que de l’extrémité Ouest du flanc Nord du gisement -2, et une partie du
flanc Nord du gisement -1(carrière C1).

Une relance de l’exploitation minière du gisement de LUISWISHI a été entreprise en 1998


dans le cadre d’un partenariat EGMF et G.C.M représenté dès le 01 juillet 2004 par la
compagnie minière du Sud Katanga (CMSK).
La hausse des couts du cobalt qui s’est amorcée dès 1994 et de l’étude technicoéconomique
d’un avant-projet d’exploitation à ciel ouvert ( préfaisabilité ) élaborée en 1996 par G.C.M(
CAILTEUX , 1996) sur base des données géologiques de 1983(LEGRAND,1983).

Actuellement l’exploitation est faite par Congo dongfang mining.

I.3. CADRE GEOGRAPHIQUE


I.3.1 LOCALISATION
La mine à ciel ouvert de Luiswishi est située en République Démocratique du Congo (R.D.C)
dans la province du haut-Katanga plus précisément à environ 26Km de la ville de
Lubumbashi, chef-lieu et centre administratif. Cette concession se trouve à 11°31’01’’
latitude Sud et 27° 26’ 28’’ longitude Est. La figure 1.1 nous donne la carte géographique par
la localisation de la mine de luiswishi.
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Luiswishi

Figure 1.1 Carte de localisation


géographique

I.3.2. CLIMAT ET VEGETATION


Le climat du Katanga est subtropical essentiellement caractérisé par six mois de saison de
pluie ( soit d’octobre à mars inclus) alternant avec six mois de saison sèche (soit d’avril
à septembre inclus). La température moyenne annuelle oscille autour de 21°C.

De ce climat, il en résulte une végétation particulière, on y distingue : une savane boisée, une
forêt claire, une forêt dense sèche.

La savane comprend plusieurs types :

- Une savane boisée à hyperheria ;


- Une savane herbeuse à imperata cylindria ;
- une savane périodiquement inondée des dembos.

La forêt comprend plusieurs types :

- Une forêt dense sèche, c’est la végétation du Katanga méridional qu’on appelle
« MUHULU » ;
- Une forêt dense viticole dénommée « MUSHITU ».

I.3.3. HYDROGRAPHIE
Un des grands problèmes de la mine de luiswishi est l’infiltration dans le bassin des eaux
extérieures dont la provenance n’est pas encore déterminée.
La présence de ces eaux a facilité les fissures, les failles et l’altération des roches en place.
Cette dernière rend instable le talus des gradins causant ainsi des glissements des terrains.

Actuellement la mine se trouve en son niveau hydrostatique 1925, ce qui ne facilite pas la
tâche à l’exploitation selon les normes.
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De ce fait, l’exhaure se fait par drainage des eaux vers deux puisards A et B dont le premier se
trouve au niveau du gisement 1 et porte le nom du puisard central et le second se trouve au
niveau du gisement 2 appelé communément puisard secondaire. A partir de ces puisards, on
effectue le pompage vers la brousse et vers un lac artificiel de retenu d’eau dont une partie est
utilisée pour le besoin en eau de l’usine.

I.4. CADRE GEOLOGIQUE


I.4.1 GEOLOGIE REGIONALE

Cette vaste région au Sud de la R.D.C est délimitée par les deux KASAI, le Maniema, la
ZAMBIE, l’ANGOLA, et la TANZANIE. Les terrains de couverture y sont très développés
et le soubassement affleure souvent sur les collines et au fond des vallées. le soubassement
correspond au terrain datant du précambrien tandis que la couverture est constituée de
toutes les formations postérieures à celui-ci.

Le Katanga méridional est caractérisé par le système Katanguien, Ce système est subdivisé
en trois super-groupes :

1. Le Roan (R) ;
2. Le Nguba (Ng ; anciennement appelé kundelungu inférieur, Ki)
3. Le kundelungu (Ku ; anciennement appelé kundelungu supérieur, ks).

Ces super-groupes sont séparés par deux entités dénommées :


1 Grand conglomérat ;
2 petit conglomérat.
Les différentes unités stratigraphiques sont subdivisées en groupes, formations, niveaux, sous-
niveaux, etc. elles sont basées sur la lithologie (François A. 1974 et 1985, géo traverse Congo-
Zambie 1989).
I.4.1.1. Super- groupe de Roan (R)

Ce super-groupe est caractérisé par une succession de roches dolomitico-siliceuses avec des
intercalations pélitiques ou arénitiques.

Ces intercalations indiquent un milieu lagunaire et un climat chaud. La puissance de ce super-


groupe est d’environ 1500 mètres et il est subdivisé suivant les groupes comme suite :

- Groupe de Mindola (R1) ;


- Groupe des mines ou série des mines (R2) ;
- Groupe de Dipeta (R3) ;
- Groupe de Mwashya (R4).

I.4.1.2. Super-groupe de Nguba (Ng)

Ce super-groupe est caractérisé par des roches détritiques débutant par une mixité celle du «
Grand conglomérat », cet ensemble passe partiellement à des roches organogènes vers le Sud,
Déposé en milieu marin, il indique une forte transgression par rapport au Roan qui, lui ; est
sous-jacent. Il a une puissance qui varie entre 1000 et 3000 mètres et est subdivisé en :
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- Groupe de Likasi (Ng1) ;


- Groupe de Monwezi (Ng2).

I.4.1.3. Super-groupe de Kundelungu

Ce super-groupe est caractérisé par des roches détritiques débutant par une mixité, celle du «
petit conglomérat ». Déposé en milieu marin, il indique une transgression modérée par rapport
au Nguba. Il a une puissance d’environ 3000 mètres et est subdivisé suivant les groupes
suivants :

- Groupe de Kalule (Ku1) ;


- Groupe de Kiubo (Ku2) ;
- Groupe des plateaux (Ku3).

I.4.1.4. Groupe des mines

L’ensemble des couches rocheuses appelées « séries des mines », qui forme un des groupes
du super-groupe de Roan renferme toute la minéralisation cupro-cobaltifère du Katanga et du
type stratiforme ; d’origine sédimentaire et dont l’ancienneté est située entre 1050 et 650
millions d’années. Le groupe des mines se répartit sous forme d’un arc appelé « arc lufilien ».
Cet arc s’étend sur une distance de 500km depuis Luanshya en Zambie en passant par
Lubumbashi jusqu’à Kolwezi en RDC. Le long de cet arc se succèdent des affleurements en
synclinal et en anticlinal, exploitables en mine à ciel ouvert. Ces affleurements sont produits
par des phénomènes géologiques à savoir : les plissements et failles d’une part et le charriage
d’autre part. Ce charriage a comme résultat le renversement de la suite normale des couches
du Katanguien en donnant des accumulations métallifères exploitables appelées « lentilles »
ou « lambeaux ».
Ce phénomène de renversement de terrain ou charriage s’explique par le fait que dans cette
région il y a eu une tectonique plicative du Sud vers le Nord qui s’était accentuée vers l’ouest
tout en formant une nappe de charriage. Au cours de ces plissements le Roan se cassait en
morceaux qui s’étaient retrouvés rejetés au-dessus du Kundelungu plus jeune.
Ces morceaux du Roan se trouvant au-dessus des sédiments, constituant ce qu’on appelle
couramment « Ecailles minéralisées ». La figure 1.2 nous donne le cadre géologique par la
géologie régionale.
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Figure 1.2 carte de la géologie régionale

I.4.2. TECTONIQUE

L’analyse des roches traversées pendant les travaux de prospection et d’exploitation démontre
leur origine sédimentaire. Ces sédiments se sont déposés au cours des âges (entre 1050 et 650
millions d’années) géologiques dans le bassin sédimentaire intraatomique en couches
horizontales ou sous forme de récifs de nature organogène.

L’allure horizontale primaire de ces dépôts fut modifiée en raison d’efforts tangentiels
développés dans la croûte terrestre et qui ont conduit à des fortes déformations. Par suite de
ces plissements, les couches peuvent présenter des inclinaisons variables et quelquefois, elles
peuvent être complètement renversées. Ces plissements de roches compétentes minéralisées
sont accompagnés des ruptures (failles) injectées par des roches incompétentes bréchiques qui
ont disloqué la série des mines en un grand nombre d’écailles. La figure 1.3 nous donne la
Configuration de la tectonique de la ceinture du copperbelt du Katanga (Arc Lufilien)
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Figure 1.3 carte de la Configuration de la tectonique de la ceinture du copperbelt du


Katanga(Arc)
I.4.3 GEOLOGIE LOCALE
I.4.3.1 MORPHOLOGIE DU GISEMENT
Le gisement de luiswishi est situé dans l’anticlinal de Ruashi, que l’on peut suivre depuis le
dôme ancien de luina jusqu’au synclinal transversal de shilatembo. Le long de son axe
affluent des megabreches de Roan fortement dispersées au sein desquelles furent reconnues
plusieurs gisement tels que : Etoil, Lukuni, Ruashi, Kiswishi et cela suite aux mouvements
tectoniques importants qui ont conduit au plissement sous forme synclinal. Luiswishi est un
synclinal déversé vers le sud.
Le CMN (calcaire à minerai noir) est au-dessus de sa formation. Ce gisement est sédimentaire
stratiforme cupro-cobaltifere du type katangais semblable au copperbelt zambien (sauf en
Zambie, la minéralisation est tabulaire).
I.4.3.2 STRATIGRAPHIE
Le gisement de luiswishi s’étend en longueur sur environ 1300 mètres, en largeur sur plus ou
moins 400 mètres, en profondeur sur environ 100 mètres et est entouré de brèches. Le tableau
1.1 nous donne la stratigraphie du gisement de luiswishi.
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CMN dolomitique Calcaire à minéraux noirs dolomitique


CMN

SD2a Schistes dolomitiques 2a

SD2b + c Schistes dolomitiques 2b + c

SD2d Schistes dolomitiques 2d


SDS

SD3a Schistes dolomitiques 3a

SD3b Schistes dolomitiques 3b

SD1b (BOMZ) Black ore main zone


OBS

SD1a (SDB) Schistes dolomitiques de base

RSC Roches siliceuses cellulaires

RSF Roches siliceuses feuilletées

DSTRAT Dolomie stratifiée


OBI

RAT GRISE Roche argilo – talqueuse grise

RAT LILAS Roche argilo – talqueuse lilas


Tableau 1.1 stratigraphie de luiswishi

Nous remarquons que le gisement de Luiswishi se trouve Dans le R2.

I.4.3.3 MINERALISATION
Dans la mine de luiswishi on retrouve principalement des minerais tels que : Sa minéralisation
primaire est constituée essentiellement de :
- Le cobalt (Co) ;
- Le Cuivre jaune (C) ;
- Le cuivre blanc (C) ;
- la chalcopyrite (CuFeS2) ;
- la carrolite Cu (Co, Ni) 2S4 ;
- la pyrite (FeS2) ;
- la bornite(Cu5FeS4) ;
- la chalcosine(Cu2S).

Sa minéralisation secondaire formant la zone altérée est constituée de :


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- La malachite Cu2(OH) 2CO3 ;


- l’hétérogénite Co3+O(OH) ;
- l’uranium (U) ;
- Les sulfures Pb-Se-Mo ;
- Les sulfures Cu-Co-Ni.
I.4.4 HYDROGEOLOGIE
La présence de l’eau dans un terrain constitue toujours une source de préoccupation pour les
géotechniciens. Pour le mineur, elle pose 3 types de problèmes :

1 dans le forage ;
2 dans le choix de l’explosif ;
3 dans ses impacts sur l’abattage.

Une étude hydrogéologique approfondie pourrait permettre à l’exploitant de pouvoir


quantifier les venues d’eau possible afin de pouvoir planifier efficacement les travaux
d’exhaure notamment en utilisant l’exhaure primaire et secondaire. Quoi que la présence de
l’eau est importante pour combattre les poussières qui sont à la base des plusieurs maladies
telles que la silicose.

I.5. CONCLUSION
Dans ce chapitre nous avons présenté d’une manière brève la mine de luiswishi. Il a fallu
dans un premier temps présenter la mine, deuxièmement nous avons présenté la région et nous
avons aussi présenté le gisement. Nous avons compris que la mine de luiswishi est une mine
qui a eu plusieurs phases d’exploitation selon la société est actuellement c’est la société CDM
qui exploite et aussi nous avons remarquez que dans la mine on retrouve principalement le
cobalt, le cuivre jaune et blanc et parfois l’uranium, la malachite et certains sulfures tels que
le plomb.
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CHAPITRE II. THEORIE SUR LA FRAGMENTATION


II.1. INTRODUCTION
Dans ce chapitre nous allons appréhender la théorie sur la fragmentation en parlant du forage
et du minage et en donnant évidemment le type, le mode, la technique, les engins, les outils et
les paramètres de forage pour ensuite expliciter le minage primaire et secondaire, des
paramètres et les accessoires de minage, de la notion d’explosif et des quelques méthode de
fragmentation.

II.2 FORAGE
Le forage est une opération au cours de laquelle on creuse un trou cylindrique d’une
profondeur définie dans la roche à l’aide d’un outil approprié. Il a plusieurs objectifs, mais
dans le cadre de ce travail, elle est réalisée essentiellement pour forer des trous destinés à
loger des charges explosives à miner.

Le choix d’un engin de forage peut être guidé par les éléments suivants :
- Le diamètre et la profondeur des trous de mine ;
- Le type et la constitution des roches in situ ;
- Le type d’énergie à utiliser.
Actuellement l’outil pneumatique passe au premier plan, à cause de ses multiples avantages
qu’il présente : la maniabilité, la souplesse, la puissance et la rapidité. Ainsi, pour la mine de
Luiswishi, on utilise 2 sondeuses de marque ROCK F7 et ROCK 460PC dont le mode de
foration est roto-percutant avec respectivement les marteaux hors trou et fond trou utilisant de
l’énergie hydropneumatique, la ROCK F7 fore les trous de diamètre 102 mm et la ROCK
460PC, ceux de diamètre 127mm. La première machine est la plus utilisée parce que la
deuxième tombe souvent en panne et c’est pourquoi sa mise en disponibilité atteint
difficilement 30%. Raison pour laquelle nous utiliserons le plus souvent le diamètre de 102
mm pour les calculs d’optimisation.
II.2.1. TYPES DE FORAGE

On utilise couramment trois types de forage :

1 Le forage par percussion ;


2 Le forage rotatif (rotary) ;
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3 Le forage roto-percutant.
En forage par percussion, les sondeuses utilisées sont caractérisées par la solidarité de leur
pointe et de leur mécanisme de percussion et toute l’énergie est pratiquement utilisée pour la
percussion. En appliquant une pression ponctuelle sur l’outil qui pénètre dans la roche en y
creusant un cratère.

En forage rotatif, l’outil est soumis à une poussée constante et un couple provoquant la
rotation du trépan dans un plan parallèle au fond du trou.

En forage roto-percutant il y a combinaison des effets décrits dans les deux méthodes
précédentes.

II.2.2. METHODES DE FORAGE


Pour le choix de la méthode de forage convenant le mieux, on doit tenir compte des facteurs
suivant :
- Topographie du lieu de travail ;

- Production demandée en tonnes/heure ou mètres – cubes/heure ;

- Blocométrie ou granulométrie demandée ;

- Type de la roche (dure, tendre, compacte ou fissurée) ;

- Coût par tonne marchande.

- En plus, il faut évaluer le diamètre du trou, la profondeur du trou, le type


d’explosif à utiliser ainsi que l’aptitude du foreur.
Généralement trois méthodes de forage sont à relever :
II.2.2.1 Forage au marteau hors trou
Le forage au marteau hors trou utilise des perforateurs pneumatiques et hydrauliques
secondaires d’une glissière et fonctionnant hors trou. Le piston du marteau perforateur
transmet son énergie à la roche au travers d’une tige d’emmanchement, de manchons
d’accouplements, des tiges rallonges et du taillant. L’énergie transmise permet un broyage
facile de la roche en petits sédiments de forage.
Le moteur de rotation du marteau perforateur fait tourner le taillant de façon à ce qu’il
retrouve la roche non broyée et en même temps écrase les sédiments de forage les plus gros
pour en réduire les dimensions. Puis, les sédiments sont remontés par l’air comprimé jusqu’à
leur évacuation du trou.
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Un système d’avance maintient une poussée constante sur le perforateur, et donc à la surface
de la roche de façon à utiliser le maximum d’énergie produite par le marteau perforateur.
L’ajout des tiges allonges et manchons se traduit par une dissipation d’énergie de foration. En
conséquent, la vitesse de foration décroit avec la profondeur. La foration au marteau hors trou
est généralement utilisée dans les roches compactes ou partiellement fissurées.
II.2.2.2 Forage au marteau fond trou
Le marteau fond trou est comme son nom l’indique installé à l’extrémité du train de tiges de
forage. Le piston du marteau est directement au contact du taillant Puisque le piston du
marteau transmet directement son énergie au taillant. Il n’y a pas théoriquement dissipation de
celle-ci dans le train de tiges alors que la profondeur du trou augmente. Une tête de rotation
hydraulique ou pneumatique située à l’extérieur du trou fournit la rotation. Les tiges de forage
assurent le passage de l’air comprimé vers le marteau fond trou. C’est ce même air qui
remonte les sédiments de forage pour les évacuer du trou.
Bien qu’aucune énergie ne soit perdue lorsque la profondeur du trou augmente. Les frictions
entre les tiges de forage et la paroi du trou réduisent la vitesse de forage.
L’augmentation de la pression de l’air de fonctionnement accroit l’énergie développée par le
piston et donne une pénétration plus rapide. La méthode de foration du marteau fond trou est
normalement utilisée dans les roches fissurées ou pour des trous dont la profondeur dépasse
20mètres. Elle a généralement comme avantage de minimiser la déviation du trou.
II.2.2.3 Forage Rotary
Le forage rotary est généralement utilisé pour les trous de grand diamètre ou pour le forage
des trous profonds. Cette foration utilise une pression très élevée de poussée sur le tricône et
une rotation de celui-ci dont l’entrainement est situé en dehors du trou. Une tête de rotation
hydraulique ou une tige d’entrainement fournit cette rotation. La pression d’avance et la
rotation du tricône broient et écrasent la roche. L’air comprimé, la boue ou la mousse
transportent les sédiments en dehors du trou.
La relation entre pression d’avance et vitesse de rotation détermine la vitesse de foration et le
rendement :
- La roche tendre demande une pression d’avance réduite et une vitesse de rotation
plus rapide ;
- La roche dure demande une pression d’avance importante et une vitesse de
rotation plus lente.
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II.2.3. TECHNIQUES DE FORAGE


S’il existe plusieurs méthodes d’étude pour la foration, la réalisation d’un forage dans un
gisement nécessite une programmation importante. S’agissant d’une action sur le sous-sol,
elle constitue un risque pour le milieu souterrain et pour les différentes entités géologiques
concernés par la foration.

Le forage peut être vertical, horizontal, incliné (dévié). Il est aussi la façon la plus sure de
connaitre la géologie réelle des terrains.
Il existe plusieurs techniques de forage à savoir :
- Forage rotative à air comprimé (rotative air blast, RAB) ;
- percussion (sondages percutants et marteau fon de trou) ;
- circulation inverse (réserve circulation, RC) ;
- carottage (diamond drilling, DD ou « core drilling ») ;
- tarière.
II.2.4. ENGINS DE FORAGE
Les engins de forage utilisés pour le creusement des trous dans les mines sont divisés en
deux groupes :
1 Avec la destruction mécanique de la roche par l’outil spécial ;
2 avec la destruction physique de la roche.
Les engins du premier groupe qui sont les plus répandus, peuvent être divisés d’après le caractère du
travail de l’outil et l’application des charges. Ce sont les engins de forage rotatif, percutant et roto-
percutant.
Les engins avec la destruction physique s’appliquent surtout pour le forage des trous dans les assises
ayant de grande teneur en quartz, c’est pourquoi l’application de cette méthode dans les mines est très
limitée.

II.2.5. OUTILS DE FORAGE


Dans le domaine de la destructibilité des roches par foration, plusieurs types d’outils sont
utilisés : les outils à lame, les outils diamantés, les outils à molette (à dents, à disque, à picots)
et les outils à grenaille. Pour ces différents types d’outils, le processus de destruction est
différent, le point commun restant l’aptitude de la roche à être forée, qui se traduit par la
notion de forabilité.La figure 2.1 nous donne quelques types d’outils utilisés dans le forage.
14

Figure 2.1 : Quelques types d’outils utilisés dans le forage, outils à picots, outil à lames,
outil diamanté.

II.2.6 PARAMETRES DE FORAGE


Les paramètres de forage sont les suivants :
- La banquette (B) ;
- le diamètre du trou (d) ;
- la profondeur du trou (H) ;
- la maille de forage (VXE).
II.2.6.1 Banquette (B)

Elle est appelée ligne de moindre résistance ou (BURDEN en anglais). Elle correspond à la
distance maximale séparant la première ligne des trous de foration et le talus du gradin. Elle
correspond également à la largeur du banc à abattre. Ce dernier est déterminé en fonction de
la dureté du terrain du point de vue minage. La banquette dépend :
- Des objectifs technico-économiques dans le sens où elle est l’un des facteurs de
base de la consommation de l’explosif et des résultats du tir ;
- De l’explosif, car la banquette varie proportionnellement à l’énergie spécifique de
l’explosif ;
- De la hauteur du front : celle-ci intervient lorsqu’elle est supérieure à deux fois la
banquette et lorsqu’elle est inférieure la banquette peut être réduite pour obtenir un
résultat de tir satisfaisant.
15

II.2.6.2 Diamètre de trou de mine (d)

Le diamètre du trou de mine est l’un des paramètres de base à tout calcul de fragmentation.
Dans le cas général, le diamètre du trou de mine est choisi en fonction de la production
journalière envisagée et du coût global de la fragmentation. Ce coût de forage et minage
diminue généralement avec l’augmentation du diamètre de foration.
Nous pouvons également dire que le diamètre de foration est principalement fonction de :

- La machine de foration en notre disposition ;


- Le matériel de foration à utiliser dépend à son tour de différents facteurs suivants :
 Nature de la roche à abattre dureté, abrasivité ;
 Homogénéité, taille du massif ; Production journalière désirée ;
 Performances techniques, prix du matériel de foration ;
 L’engin de chargement disponible (et de transport) ;
 L’engin de chargement nécessite un type de fragmentation pour donner un bon
rendement.

II.2.6.3 Profondeur du trou (H)


C’est un paramètre dont le choix dépend de l’engin de foration disponible, de l’excavateur du
chantier et de la nature du terrain à fragmenter. Elle se calcule suivent la formule :
H = Hg + Sf
Où Hg : la hauteur du gradin ;
Sf : la surforation (sur forage).
Le sur forage est un paramètre entièrement lié à la banquette. Elle représente une
augmentation de longueur sur la hauteur prévue pour le front et est généralement admise au
3dixième de la banquette.
Il permet une bonne sortie du pied du gradin en vertu de la progression en forme de cône d’un
explosif dans un trou, lors du tir. Son rôle devient nul ou insignifiant si le massif contient des
discontinuités horizontales prédominantes.

II.2.6.4 Maille de forage


La maille de forage est définie par l’expression suivante :
16

Sm = V x E [m2]
Avec Sm : la surface de la maille de forage en m2
V : l’écartement entre deux rangées des trous de mine successifs, il est exprimé en m.
E : la distance entre deux trous consécutifs d’une même rangée, exprimé en m.
Elle est souvent déterminée expérimentalement en fonction de la nature du terrain. La surface
de la maille de forage varie en fonction de la nature des terrains et de la disposition des trous
de mine qui doit être de préférence en quinconce.
Les trous de mine étant en quinconce, leur disposition doit satisfaire aux conditions suivantes:
- Pour éviter la dilution des minerais, V doit être parallèle à la direction des couches
et E doit être perpendiculaire à la direction des mêmes couches ;
- Pour abattre les produits selon le principe de minage qui exige que l’explosif doit
agir du côté où il y a la moindre résistance de la roche, d’où l’inégalité suivante V
≤ E.
Le tableau 2.1 nous donnons les différentes mailles de forage suivant les catégories de terrain
à la Gécamines (RDC) et la hauteur du gradin de 10m en tenant compte de sur forage.

Tableau 2.1 : Mailles de forage suivant les catégories de terrains [KAMULETE.M.P., 2009,
Mine à ciel ouvert]

Types de terrain Caractéristiques du point de vu Maille de forage [m2]


abattage
T2 : terrain tendre Pas de minage Pas de forage
T2D : terrain Cohésion plus ou moins forte dont  8 x 9, 6 x 8
l’excavation nécessite un tir  7 x 9, 6 x 7
relativement tendre
d’ébranlement de faible charge  8x8
d’explosifs
T3 : terrains durs Nécessitant des tirs d’abattage avec 6x7
17

charge d’explosifs plus 6x6


conséquents
T3D : terrains très dur Fragmentation avec charge 6x6
d’explosifs plus brisants
II.3. MINAGE
Le minage est l’ensemble des opérations qui permettent d’abattre la roche grâce aux explosifs
pour faciliter les opérations de chargement et transport.
Le but du minage :
 Désagréger la masse rocheuse ;

 Réduire la dimension des blocs ;

 Faciliter le chargement et transport ;

 Permettre leur alimentation dans une usine de traitement.


Suivant les dimensions des blocs et les explosifs on arrive à distinguer deux types de minage :
1 le minage primaire ;
2 secondaire.
II.3.1. MINAGE PRIMAIRE
Le minage primaire consiste à placer les explosifs dans les trous forés ils peuvent être
verticales ou inclinés. La mine à ciel ouvert de Luiswishi utilise pour le minage primaire des
émulsions (P100) qu’on charge sous pression à l’aide d’un flexible dans le trou ; avec comme
charge amorce la pentolite booter 400gr. Vu le coefficient d’énergie assez élevé de l’émulsion
P100, il est utilisé à Luiswishi à la fois comme charge de pied et comme charge médiane ou
de fragmentation.

En général on utilise souvent pour le minage primaire les explosifs tels que :
- les émulsions ;
- les gels ;
- les anfos, etc.
Dans ce minage on utilise souvent deux types de charge à savoir :
1 la charge de pied (de fond ou de cisaillement) : La charge de pied a pour but
d’éviter les pieds de butte et des bosses et de permettre le chargement des
produits par la pelle en respectant le niveau choisi (plate – forme de travail).
18

Elle doit être concentrée et exige un explosif de forte densité, car la résistance
au pied du gradin est toujours assez élevée.
2 réduction des terrains, se trouvant dans la butte. Sa densité est faible par
rapport à celle de la charge de pied. Il convient de signaler que le minage
primaire peut se faire en butte dégagée ou avec matelas.

II.3.2. MINAGE SECONDAIRE


Le minage secondaire s’effectue sur les gros blocs, pieds de butte et bosses résiduels du
premier, il peut se faire suivant plusieurs variantes, cela en fonction des conditions locales
d’exploitation (drop Ball, bonbonne d’argile, SNAKE HOLING, méthode classique…). A
Luiswishi on utilise pour le minage secondaire la méthode du bonhomme d’argile sur les gros
blocs et les trous de mine forés dans les pieds de butte que l’on charge toujours à l’émulsion et
rarement au magnum. Pour le minage secondaire on utilise comme explosifs les détonateurs
(Électrique et non-électrique), à luiswishi on utilise le détonateur Non-électrique parce que
le minage est pyrotechnique. Les explosifs secondaires sont associés aux explosifs primaires
pour fragmenter.
II.3.3. PARAMETRES DE MINAGE
On distingue :
- La charge spécifique d’explosif (q) ;
- La hauteur du bourrage (Hb) ;
- Le mode de raccordement ;
- Le mode d’initiation.
II.3.3.1 Charge spécifique
C’est la quantité d’explosif nécessaire qu’on doit placer dans un trou pour fragmenter à une
granulométrie exigée.

Elle dépend des facteurs suivants :

- La dureté de la roche ;
- Les conditions physico-mécaniques de la roche ;
- La forme et des caractéristiques de l’explosif.

Le tableau 2.2 nous donne les charges d’explosif par catégorie de terrain Gécamines.
19

Tableau 2.2. Charge spécifique par catégorie de terrain [KAMULETE.M.P.2009.MCO]

Catégories de terrain Charge spécifique (g/m3)

Tir au cordeau détonant Tir au NONEL

T2D 250 – 300 150 – 200

T3 450 – 650 250 – 350

T3D 720 - 920 450 - 550

II.3.3.2 Hauteur du bourrage

La hauteur minimale du bourrage se détermine en fonction :

- La structure de la roche ;
- La longueur de la charge d’explosif et du diamètre du trou de mine ;
- La quantité totale d’explosif dans un trou de mine ;
- La profondeur du trou de mine.

Une hauteur insuffisante provoque un débourrage du trou, ce qui entraine une perte sensible
de l’énergie de l’explosif. L’expérience montre que s’il n’Ya pas de bourrage, la mine ou le
coup peut être sans effet.
Par ailleurs, si la charge est insuffisante et que la hauteur de la bourre est trop grande, l’effet
de l’explosion n’atteint pas la surface, il y’aura camouflet et le terrain inférieur sera seul
ébranlé. Le tableau 2.3 nous donne la hauteur de bourrage adopté à la Gécamines pour
différentes catégories de terrain pour la profondeur de trou de mine égale ou supérieur à 10m.

Tableau 2.3. Bourrage pour différentes catégories de terrain Gécamines


[KAMULETE.M.P.2009. MCO.]

Catégories des terrains Hauteur du bourrage (m)

T2D 6à7

T3 5 à 5,5
20

T3D 4,5

T3D* 4
NB : on peut bourrer avec de l’eau (on utilise des gaines qui doivent avoir un diamètre
inférieur au diamètre du trou).

II.3.3.3 Mode de raccordement


Il existe plusieurs modes de raccordement réalisés dans une mine à ciel ouvert. Ces schémas
tiennent compte de contraintes du lieu où l’on se trouve et des résultats escomptés :

- La présence du matériel à sauvegarder ;


- Le pendage des couches par souci de sélectivité ;
- Les tirs spéciaux (creusement d’un puisard) ;
- Les tirs en butte dégagée ou avec matelas.

A Luiswishi, on utilise le schéma de raccordement rangée par rangée classique avec tubes
NONEL dont les caractéristiques sont :

- Facilité de raccordement, d’où gain de temps ;


- En butte dégagée, ce schéma entraine trop d’étalements des produits et des
projections.

Les relais sont respectivement de 0multiseconde et 25ms (entre trous successifs et rangées
consécutifs).

II.3.3.4 Mode d’initiation


Il existe deux modes d’initiation :
1 L’initiation électrique qui se fait à l’aide des allumeurs électriques et des électro
détonateurs. Les capsules detonatrices connectées directement aux allumeurs sont
appelés « détonateurs électriques instantanés »,
2 L’initiation par feu qui se fait au moyen d’une mèche lente et d’un détonateur
ordinaire dont la partie vide est appelée à recevoir la mèche lente pour sertissage.
21

Dans ce travail, nous avons utilisé l’initiation par feu. Toute initiation comprend une suite des
opérations en commençant par la mise à feu jusqu’à la fin du tir. Cette succession des faits est
appelée « séquence d’initiation », dont le choix dépend essentiellement de :
- l’environnement : le niveau de vibrations limite, la charge unitaire admissible par
retard, par conséquent le nombre de trous détonnant au même instant ;
- Du nombre de rangées : la gamme de retards disponibles étant généralement limitée
(sauf dispositif particuliers), le choix de la séquence dépend du nombre de rangées.
Les règles sont à respecter pour le retard entre trous d’une rangée et le retard entre rangées
surtout si on veut à la fois respecter un étalement correct du tas et éviter les projections. Un
retard entre rangées multiples et un retard entre trous est un choix satisfaisant (cas de
Luiswishi).

Des objectifs : le tir à retard intervient directement sur la fragmentation et il a été établi que
celle-ci est optimisée par le choix du retard.

II.4. NOTION D’EXPLOSIF


II.4.1. SUBSTANCES EXPLOSIVES

Une substance est dite explosive lorsque sous l’influence de la chaleur ou d’une action
mécanique particulière elle est susceptible de se transformer très rapidement en produisant un
grand volume de gaz porté à haute pression. La transformation est une combustion, c'est-à-
dire un phénomène chimique de décomposition. Trois cas courants conduisent à des
substances explosives :

1 Un mélange intime d’un combustible accepteur d’oxygène et d’un comburant


susceptible d’apporter facilement cet oxygène (ex. cas de la « poudre noire »).

2 Des composés exothermiques dont l’édifice moléculaire associe des éléments


réducteurs (carbone, hydrogène) à des éléments oxygènes. L’édifice peut être détruit par
toute excitation mécanique ou calorifique et la combustion sera totale en quelques
fractions de seconde. De tels phénomènes de combustion interne entre groupement
porteurs d’oxygène (ex.NO2) et des éléments facilement oxydables sont à l’origine de la
plupart des molécules explosives.
22

3 On utilise quelquefois, des composés définis endothermiques qui libèrent l’énergie de


formation de la molécule.

II.4.2 CLASSIFICATION DES EXPLOSIFS


Les classifications des explosifs ne sont pas strictes, on cite ci-dessous trois sortes de
classifications :
Par application :
- Explosifs militaires (presque toujours corps purs brisants) ;
- Explosifs commerciaux.
Par état de phases initiales :
- Explosifs gazeux ;
- Explosifs liquides ;
- Explosifs solides.
Parmi les régimes de décomposition des explosifs chimiques commerciaux on trouve :
- La déflagration : La combustion thermique, avec un rôle majeur, se propage par
conduction thermique dans les matériaux. La réaction chimique de décomposition
est plus lente que le transfert thermique.
- La détonation : La décomposition se propage à la fois avec l’onde choc et par la
réaction de combustion.
Les explosifs chimiques sont encore de deux types :
1 Explosifs primaires (amorçage) : Un ensemble métastable (sensible) qui, sous une
faible énergie extérieure, atteint tout de suite le régime de la détonation.
2 Explosifs secondaire : Sa détonation n’est amorcée que par la détonation d’un
autre explosif (primaire) ex. : le TNT ou pentrite.
- Dynamite : Ce sont des mélanges contenant de la nitroglycérine (10-90%).
- Les explosifs nitrates : Ce sont des mélanges renfermant un pourcentage important de
nitrate d’ammonium et de sensibilisants.

II.4.3 caractéristiques des explosifs

Les explosifs peuvent être caractérisés par :


23

- La densité
- La vitesse de détonation(D)
- L’énergie dégagée des explosifs(Ee)

La valeur d’énergie est estimé au moyen de différents test tels que :


 CUP (coefficient d’utilisation pratique).
On fait détoner dans des blocs de plomb et l’on compare l’évasement provoqué avec celui de
référence : 𝐶𝑈𝑃 = 100 × 15/𝑚𝑐 ; est la masse de l’explosif nécessaire pour obtenir le même
évasement que celui obtenue avec 15g d’acide picrique. TMB (tavelle au mortier balistique).

𝛼𝑚 Et 𝛼𝑒 étant respectivement les angles de recul du pendule avec 0g d’explosif testé et 10g
de mélinite de référence.
Notons que ces méthodes ne donnent que des valeurs relatives de l’énergie des explosifs
testés ; de plus, seule l’énergie de gaz est évaluée dans le TMB.
Le diamètre critique de détonation qui est le diamètre minimale pour que l’onde de détonation
puisse se propager et que la détonation puisse s’auto entretenir.
La sensibilité d’amorçage, S définie par l’énergie de choc qui donne lieu à une probabilité
d’explosion de 50%.
Il est aussi possible de prendre Q v, énergie dégagée à volume constant, comme une des
caractéristiques des explosifs. Le tableau 2.4 nous donne les différents types d’explosifs
commerciaux.
Tableau 2.4. Différents types d’explosifs commerciaux.

Type d’explosif 𝜙𝑐 𝜌𝑒 D CFE Energie Résistance


mm Kg/dm3 m/s cm CUP TMB Ee H F C
S DYNAMI TES GOM MES
Gomme BAM B M D

Sofranex 1,4 à 3000 5 130 125 à 3000

1,5 à à 145 à
Gomme F15 < 30 à
15 145 5000
Gomme C1 – 2 7000

Titadyn 25,40
DY NAMITES PULVER ULENTES
Minex F13S 1,0 à 1500 2 40 40 à 1500 M M D
à à à à
24

GC16 < 30 1,2 3000 5 110 115 3000

GC20
NI TRATES
N31R 1à 3500 3 80 80 à 3000 M B M

1,15 à à à 130 à
N40R < 30
4500 6 140 4000
N7bis
NIT RATES FIOULS ORDINAIRES
D7 Fioul 50 à 110 à D B M

55 - - 125
0,8 3000 2700

Anfotitel
NITR ATES FIOULS A L’ALUMINIUM
Nitral 25 à 3000 120 à D B M

N135 50 0,9 à - - 130 3000


3500
Anfotite
GELS
Sigma6
Sigma 605 1,15 à 3500 3 90 à 3000

1,4 à à 120 à
Gelsurite 2000 < 30 - B M M
4000 7 4000
Gelsurite 3000

Titagel 1000

Irémite 85, 110 1,1 à 110 à

1,4 3800 120


Sigma 8 40 à
à - -
Sigma 85, 89 65 B M M
-
4500
Sigma 89A
EM ULSIONS
Gelsurite E1 20 à 4500 B M M

Gelsurite EP1 40 1,3 à - - 105 2900


Emultitel 100 5500

II.4.4 MECANISME DE L’EXPLOSION


Voici les étapes de l’explosion d’une roche dans une surface bien déterminée :
- Déterminé la maille de forage ;
- Forer les trous ;
25

- On commence l’amorçage ;
- Placer l’explosif ;
- Déterminé la charge spécifique ;
- Placer les émulsions ;
- Bourrer ;
- Exploser la roche (détonateur).
II.5. ACCESSOIRES DE MINAGE
L’explosif à lui seul, ne permet pas de réaliser le minage d’un grand volume de roche en
place, il est toujours accompagné des principaux accessoires de minage qui sont :
- Mèche lente (DURAFUSE) : Il s’agit d’un film de poudre noire spécialement
préparé et enveloppé dans une gaine en textile à laquelle on imprègne du vernis,
de la cire et d’autres couches imperméables. Elle est utilisée pour initier le départ
d’un coup de mine préparé.
A Luiswishi, on utilise les Durafuses de 2,40m brulant avec une certaine régularité à la vitesse
de 11m/s.
- Cordeau détonant : Le cordeau détonant est en effet un flexible, continuel dont la
détonation peut se faire sur plusieurs centaines de mètres de longueurs un
détonateur fixé axialement sur l’une des extrémités est requis pour initier toute la
longueur du cordeau détonant, lequel ne peut pas être normalement initié par une
flamme.
Le cordeau détonant à deux fonctions :
1 Fournir une détonation simultanée de plusieurs trous de mine chargés et
interconnectés, ainsi éviter le besoin important des détonateurs électriques ou
thermiques ;
2 Fournir une initiation continuelle de toute la longueur d’une colonne d’explosifs
dans le trou de mine, contrairement à la création d’un point chaud avec des
détonateurs.
- Détonateurs : Le détonateur est le plus commun des accessoires de minage pour
initier une charge explosive. La plupart des détonateurs contiennent une charge de
base de penta-erythritol tetranitrate (PETN), avec une charge amorce de ASA
(azoture de plomb, ou du styphnate de plomb, et de l’aluminium) le tout
empaqueté dans un tube en cuivre ou en aluminium d‘au moins 6,5mm de
diamètre.
26

La puissance des détonateurs augmente avec la quantité de charge se trouvant à la base du


récipient. De ce fait les détonateurs sont identifiés suivant des numéros qui vont de 1 à 8 stars,
qui sont les détonateurs de grande puissance valable sur le marché des explosifs
commerciaux. La plupart des détonateurs utilisés dans l’excavation des matières rocheuses
sont des N°8 star, lesquels ont 0,88g comme charge à la base, le reste des détonateurs sont des
N°6 et des N°8.
Ces derniers contiennent respectivement 0,22g et 0,45g comme charge à la base. Un simple
choc, frottement, ou étincelle suffit généralement pour provoquer la détonation de l’explosif
mis dans le détonateur. Généralement les détonateurs peuvent être subdivisés suivant les types
ci-après :

 Les détonateurs ordinaires (ou thermiques) ;


 Les détonateurs électriques ;
 Les détonateurs électriques à relais ;
 Et plus récemment, les détonateurs à amorçage électronique programmable.
- Système NONEL : Le système Nonel est relativement un nouveau système
d’initiation, utilisé lorsque la mise à feu électrique est prohibée, mais juste une
détonation séquentielle est requise. Le tube Nonel est fait d’un plastique spécial
(polyéthylène) ; souple, d’un diamètre extérieur de 3mm et d’un diamètre intérieur
de 2mm. Actuellement, le tube Nonel a pratiquement remplacé le cordeau
détonant dans les exploitations à ciel ouvert en vertu des multiples avantages qu’il
présente sur le cordeau détonant.
La transmission de l’énergie explosive se réalise sur une couche mince d’octogène (83%) et
d’aluminium (17%) répartie à 20g/m à l’intérieur du tube. L’onde de choc se propage dans le
tube à peu près à 2000m/s sans bruit et sans effet radial sensible à l’extérieur du tube. Certains
tubes Nonel se terminent par un détonateur placé dans la charge principale. Ainsi l’amorçage
se fait dans le système Nonel avec un détonateur Nonel et une cartouche amorce
(PENTOLITE BOOSTER).

- Microretards : Le relais sont les artifices premièrement utilisés comme retard


dans les opérations de minage à ciel ouvert et des carrières. Il existe deux
principaux types : le TLD (Nonel Trunkline delays) et les DRC (detonating Relay
27

connector) ; le tir des trous de même avec microretard est nécessaire pour trois
raisons essentielles :
1 Augmenter le volume à fragmenter ;
2 Contrôler le déplacement des produits minés ;
3 Diminuer les vibrations.
En effet si deux trous de mine sautent simultanément, les ondes de tension générées
s’amplifient des unes vers les autres, et la plus grande cassure s’effectue en une ligne droite
entre les deux trous en retardant le tir des trous en séquence, la première onde de tension
monte avant que ne commence la seconde. Ainsi, il n’Ya pas un effet d’accroissement entre
les trous et la fragmentation est uniforme autour du trou. A Luiswishi on utilise les relais de 0
ms entre trous et de 25ms entre rangée. La figure 2.1 nous illustre quelques accessoires de
minage.
DURAFUSE CORDEAU DETONANT HANDIDET 25

BENCHMASTER PENTOLITE BOOSTER

Figure 2.1 Accessoires de minage

II.6. CONCLUSION

Dans ce chapitre nous avons eu à parler de la fragmentation en faisant état non seulement
des concepts mais aussi de leurs définitions ; notamment du minage et du forage, nous avons
remarqué qu’à luiswishi on utilise le détonateur non électrique parce que le minage est
pyrotechnique. Nous avons aussi compris que pour forer il faut tenir comptes de l’engin, de la
topographie du lieu, etc. et enfin nous avons vu que le minage est divisé en deux et que pour
exploser on associe les explosifs les explosifs primaires aux explosifs secondaires.
28

CHAPITRE III : DETERMINATION DES MEILLEURS PARAMETRES DE


FRAGMENTATION
III.1 INTRODUCTION
Dans ce chapitre nous allons déterminer les meilleurs paramètres de fragmentation, en
utilisant les méthodes de certains spécialistes à l’occurrence AEL et U.LANGEFORS. Nous
allons choisir les meilleurs paramètres, ensuite appliquer les méthodes de spécialistes,
choisir la meilleure méthode, prédire la granulométrie et enfin faire une observation.
29

III.2.QUELQUES METHODES DE FRAGMENTATION SELON LES PECIALISTES


Dans ce travail nous allons utiliser deux méthodes à savoir :
1 AEL ;
2 U.LONGEFORS
III.2.1 AEL (AFRICAIN EXPLOSIVES LIMETED)
Le tableau 3.1indique les facteurs de poudres proposés par AEL selon les différentes
catégories de terrains.
Tableau 3.1 facteur de poudre d’AEL
Catégorie Types de Charge Charge Facteur Facteur Force de Force de
de terrain roche spécifique spécifique de roche de roche compressi compressio
valeur supérieure inferieur supérieur on unie n unie
inferieur axial axial
inferieure supérieure
Dure Andésite ; 0,7 0,9 12 14 250 Supérieur
dolerite ; à 250
granite ;
ironstone ;
silcrete.

Moyenne Dolomite 0,4 0,5 10 11 100 250


hornfels ;
quartzite ;
serpentine
schiste.

Tendre Standtone 0,25 0,35 8 9 50 100


; calcrete ;
limestone ;
shale.
Très Charbon 0,15 0,25 6 6 Supérieur 50
tendre à 50
30

AEL est une méthode qui consiste à déterminer la banquette à abattre en fonction des
quelques paramètres ci-dessous :
- La charge spécifique : 0,52 ;
- nombres des trous forés : 650 ;
- émulsion P100 ; densité : 1,15 ;
- hauteur des gradins : 5m ;
- diamètre des trous : 120mm.

III.2.1.1 longueur de bourrage(Lb)


Selon AEL la longueur de bourrage est déterminée de la manière suivante :
Lb=11/33×hg
Hg : hauteur des gradins.
III.2.1.2 longueur de surforage(Ls)
Ls=0,1×hg
III.2.1.3 charge de colonne ou longueur de charge(Lc)
Lc=hg×Lb
III.2.1.4 longueur de la charge totale(Lct)
Lct=Lc×Ls
III.2.1.5 charge lineaire(Mc)
Mc=d2×dens/1273
III.2.1.6 charge par trou (Q/trou)
Q/t=Mc×Lc
III.2.1.7 charge d’émulsion(Qt)
Qt=Q/trou×Nbre de trous
III.2.1.8 charge spécifique (cs)
Cs= (Lc×Mc)/ (v/trou)
III.2.1.9 Banquette(B)
S=E×B(1) or on sait ratios a=E/B
E=a×B(2) remplaçons la formule (1) dans la formule (2)
S=a×B×B ce qui donne S=a×B2
S : surface de la maille
B= √S/a
Pour une maille carrée a=1 et pour une maille quinconce a=1,15
La surface de la maille est donnée par la formule :
31

v/trou=S×hg ce qui donne S= (v/trou)/hg


La banquette peut aussi être donnée par la formule :
B=√ (Lc × Mc)/¿ )
III.2.1.10 Volume par trou (v/trou)
v/trou=B×E×Hg ou
v/trou= (Q/trou)/Cs
III.2.1.11 Espacement
C’est la distance entre les trous d’une même rangée, elle est déterminée par la formule :
S=E×B
E=S/B
III.2.1.12 volume totale à ébranler(Vab)
Vab=E×B×Hg×Nbre de trous

III.2.2 LANGEFORS
LANGEFORS a établi sa méthode après plusieurs observations sur le terrain. Voilà ci-
dessous ses hypothèses.
- Les trous sont surforés sur une longueur de 0,3V, V étant la banquette au sens
abattage, c’est-à- dire l’épaisseur de la tranche abattue entre la première ligne de
trous et le front, ou entre deux lignes de trous ;
- La charge de pied s’étend sur une longueur de 1,3V ;
- La hauteur de bourrage est égale à la banquette V ;
- La charge de colonne occupe la place restante dans le trou.
V est l’épaisseur de la tranche abattue entre la première ligne des trous et le front ou entre
deux lignes de trous et s’appelle la banquette. Les notions sont celles de la figure 3.1 ci-
dessous :

E H
Bourrage

α Charge de la colonne
V

V Charge de pied
0.3v
32

Figure 3.1 : Données géométriques intervenant dans la méthode de LANGEFORS


- H : hauteur du gradin(m) ;
- E : espacement entre les trous(m) ;
- V : banquette (tranche à abattre)(m) ;
- α : inclinaison du trou,
III.2.2.1 charge linéaire
La charge linéaire de pied : Lp= ρπ ϕ2/ 4 ; ou encore :
Lp= ρ. (ϕ/36)2 ; lorsque ϕ est exprimée en mm, ρ en tonnes/m3 et Lp en kg/m.
III.2.2.2 charge linéaire minimale
La charge linéaire minimale pour briser la roche, lorsque la banquette est V, est donnée par la
relation empirique :
Lpmin = 0, 88. (F/Sp). (E/V). [(0,007/V)+R+0,004.V].V2
F : facteur de contrainte dépendant de l’inclinaison du trou ;
Sp : coefficient de puissance pratique de la charge de pied « strength » ;
E : espacement des trous, m ;
V : banquette, m ;
R : résistance au tirage de la roche (rock constant).
E/V : rapport de maille. (1,2 à 1,5 nous allons prendre 1,5 pour nos calculs)
Par ailleurs, la charge linéaire de pieds se calcule comme suit:
Lp = ρ. π. ϕ2/4.
La quantité entre crochets est voisine de C = R + 0.04 pour les valeurs de V usuelles
(quelques mètres).
III.2.2.3 banquette maximale
LANGEFORS égale ensuite les relations précédentes pour obtenir la banquette maximale
possible.
Vmax = (ϕ/33.8.√ [8.Sp/ (f.C.E/V)].
III.2.2.4 charge linéaire de colonne
La charge linéaire de colonne, ou charge médiane est fixée à ½, 7 fois celle de pied :
Lc = (Lp/2.7). [1/f. (Sp/Sc)].
Le facteur de contrainte n’intervient pas pour la charge de colonne). Les quantités d’explosif
en pied et en colonne sont obtenues en faisant le produit des charges linéaires Lp et Lc par les
longueurs chargées.1.3V pour la charge de pied ;
H/cos(α)-2V pour la charge de colonne.
III.2.2.5 banquette
33

La relation linéaire entre la banquette maximale admissible et le diamètre de foration est


donné par la formule :
B = Ø/34×√p×s/f×c×(s/B).
- B : banquette maximale admissible (m)
- Ø : diamètre de foration (mm)
- P : densité de chargement (kg/m3)
- s : strength de l’explosif (sans dimension) pris pour l’explosif en pied (car le
cisaillement du pied est le travail le plus difficile)
- c : constante de roche (kg/m3)
- f : facteur de contrainte
- S/B : rapport écartement sur banquette
III.2.2.6 Densité
Densité de chargement(ρ) : La densité de chargement est la densité de l’explosif, à laquelle on
peut introduire un facteur correctif dans le cas de l’utilisation de cartouches. Dans le cas d’un
chargement à plusieurs types d’explosifs, on se réfèrera au chargement utilisé pour le
cisaillement du pied. La densité est donnée par la formule : (d : densité de l’explosif) ρ = d×
(Øc/Øt) 2. Le tableau 3.2 nous donne la densité de charge de la dynamite.
Tableau 3.2 Densité de chargement, dynamite

Dynamite
encartouchée
D (kg/m3); 1, 45; 1,45;
Øc (mm); 90; 80;
Øt (mm) ; 102 ; 92 ;
III.2.2.7 ρ (kg/m3) 1,13 1,09. Strength
Strength de
l’explosif (s) : Le strength est un coefficient relatif à l’explosif, et qui est donné par la
formule : S = 5/6.Q/QO + 1/6.V/VO.Q et V étant l’énergie et le volume des gaz de l’explosif
employé, Qo et Vo ceux d’un explosif de référence. Pour un calcul à partir de la formule de
Langefors, il convient de prendre comme référence d’explosif le nitrate-fuel. Nous utiliserons
le strength de la dynamite, explosif en pied. Le tableau 3.3 nous donne le calcul du strength.
Tableau 3.3 calcul du strength

Q (MJ/kg) V (m3/kg)
ANFO 3,91 0,973

Dynaroc 9 4,5 0,878


34

III.2.2.8 constante de roche, facteur de contrainte et rapport d’écartement sur banquette


Constante de roche c : La constante de roche introduit un paramètre correspondant au massif
rocheux et sa géologie. C = R + 0,05 pour 1,4m≤ V≤ 1,5m.Pour un massif granitique, la
constante de roche c retenue est de 0,55 ; ce qui nous donne un c de 0,6 kg/m.
Facteur de contrainte f : Le facteur de contrainte introduit une correction en fonction de
l’inclinaison donnée au trou. L’inclinaison du trou est un paramètre secondaire relativement
indépendant. Cela peut permettre une meilleure sortie du pied, une meilleure fragmentation en
tête et une diminution des effets arrière. L’inclinaison du trou est décidée selon l’allure du
front et selon les possibilités de la machine de foration. Le tableau 3.4 nous donne les valeurs
de la contrainte F en fonction de l’inclinaison alpha des trous.
Tableau 3.4 valeurs de la contrainte F en fonction de l’inclinaison alpha des trous.
Alpha 0 10 20 30

F 1 0,95 0,90 0,85


Rapport écartement sur banquette S/B : On retient la valeur habituelle de 1,25 pour le rapport
S/B. Pour un diamètre de foration de 102 mm, il vient que la banquette maximale admissible
est de 3,9 m. On conseille cependant de diminuer cette banquette d’une dizaine de
centimètres ; c’est un ordre de grandeur standard pour tenir compte des éventuelles déviations
de foration rencontrées sur les carrières de roche massive. La banquette ainsi calculée est une
banquette maximale admissible. Le tableau 3.5 nous donne les valeurs de la banquette
maximale admissible selon langefors.
Tableau 3.5 banquette maximale admissible selon langefors

Øt= ρ S=1, C F=0, E/ K=0,0 Bmax(m)=3


102 mm (kg/ 1 (kg/m3)= 95 B=1,25 39 ,96
m3)= 0,5
1,13
Ø t = 92 ρ S=1, C F=0, E/ K=0,0 Bmax(m)=3
mm (kg/ 1 (kg/m3=0, 95 B=1,25 38 ,51
m3)= 5
1,09
35

III.2.2.9 Espacement sur banquette


Espacement sur banquette E/B : Les calculs proposés par Langefors font intervenir le rapport
entre l’espacement et la banquette, rapport E/B. Ils conseillent de le prendre compris entre 1 et
1,5. L’expérience montre qu’un E/B proche de 1 va avoir tendance à produire des blocs,
tandis qu’un E/B de 1,5 fournira une fragmentation plus fine. Consommation spécifique et
énergie spécifique : Le terme de consommation spécifique désigne le grammage d’explosif
que l’on charge dans un trou de mine pour abattre une tonne ou 1m 3 de roche. La
consommation spécifique est donnée en g/m 3 ou en g/t. La consommation spécifique est un
paramètre à adapter au massif rocheux à abattre.

III.3 PRESENTATION DES PARAMETRES DE LUISWISHI


Dans la mine de luiswishi le minage n’est pas vraiment spécifié du parfois à des valeurs que la
société fixe en fonction du cubage et autres paramètres. Le tableau 3.6 nous donne le
paramètre de tir utilisé à la mine de luiswishi.
Explosifs - Emulsio Relais - 25ms ; - Øt=102mm ;
ns p100 ; de - 0ms ; - Hb=5m ;
- Anfos ; surface - D= 1,3 ; - Maille 6/7,
- Dynamit - Hg= - Terrain dur ;
e. 10m ; - Profondeurdu
- Vab= trou=10m ;
300m3 ; - Cl=10,63kg,
- B= 4m ; - Lc=5m ;
- C= - Q/t=72kg ;
0,30; - V/t=240m3 ;
Tableau 3.6 paramètre de tir de luiswishi
III.4 CHOIX DE NOUVEAUX PARAMETRES
III.4.1 Application d’AEL
III.4.1.1 Hauteur de bourrage
Lb = x/3
x hauteurs de trous or H = 5m
Lb = 5/3
Lb= 1,6m de bourrage
III.4.1.2 Longueur de surforage(Ls)
36

Ls = 0,1×Hg
Ls = 0,1×5
Ls = 0,5m
III.4.1.3 Charge de colonne ou longueur de colonne(Lc)
Lc = Hg-Lb ;
Lc = 5-1,6 ;
Lc = 3,4m.
III.4.1.4 Longueur de la charge totale(Lct)
Lct = Lc + Ls
Lct = 3,4 +0,5 ;
Lct = 3,9m
III.4.1.5 Charge linéaire(Mc)
MC = d2 x des/1273
MC = 1022x1.15/1273
MC = 9,4 Kg
III.4.1.6 Charge par trou (Q/trou)
Q/trou = Mc × Lc
Q/trou = 9,40 ×3,4
Q/trou = 31,96 kg
III.4.1.7 Charge totale d’émulsion(Qt)
Qt = Q/trou × Nombre de trous
Qt = 31,96 ×650
Qt = 20774 kg
III.4.1.8 Charge spécifique(Cs)
Cs = (Lc. Mc)/ (V/trou)
Cs = (3, 4×9, 4)/ (127, 84);Cs = 0, 25 Kg/m3 Cs = 0,31m3
III.4.1.9 Banquette (B)
V/trou = S×H d’ou
S = (V/trou)/H = (127, 84)/5 = S= 25,568 m²; B = √s/a
B =√25,568/1 = 5,1136m maille carrée
B = √25,568/1,5 = 4,128m maille quinconce
III.4.1.10 Volume par trou (V/trou)
V/trou = B×E×H ou encore
V/trou = (Q/trou)/Cs ; V/trou = 31.96/0,25 = 127,84 m3
37

V/trou = 5,1136.5.5 = 127,84m3 maille carrée ; V/trou = 4,128.5.5 = 103,2m3 maille


quinconce.
III.4.1.11 Espacement (E)
S=E.B
E = S/B= 25,568/5, 1136; E= 5m.
III.4.1.12 Volume total à ébranler(Vab)
Vabnkjv, = E×B×H×Nbre de trous
Vab =5×5,1136×5×650 ; Vab = 83096 m3
Le tableau3.7 ci-dessous nous montre les différents paramètres d'un tir selon AEL.
Tableau 3.7 paramètres de plan de tir
Paramètres Valeurs Banquette (4,128m) Lb (1,6m) V/t (127,84m3)

Diamètre des 102mm Banquette (5,1136m) Qt (20774kg) V/t (103,2m3)


trous

Longueur de 1,6m Cs de départ (0,52 Mc (9,4 kg) Vab (83096m3)


bourrage Kg/m3 et 0,25Cs)

Longueur de 0,5m Espacement(5) Lc (3,4m) Q/t (31,96Kg)


surforage
III.4.2 APPLICATION D’U.LONGEFORS
III.4.2.1 Charge linéaire de pieds
LP = ρ (Ø/36)2
LP = 1.13 (102/36)2 ; LP = 9,071Kg/m.
III.4.2.2 charge linéaire de colonne
Lc = [(Lp/2×7) × (1/f) × (Sp/Sc)]
Lc = [(9, 71/14) × (1/0, 95) × (1, 1/0, 5)]
Lc = 1, 59m
III.4.2.3 Banquette
B = Ø/34×√p×s/f×c×(s/b)
B= 102/34×√1, 13×1, 1/0, 95×0, 5×1, 25
B = 4, 5m
Vmax = (ϕ/33.8.√ [8.Sp/ (f.C.E/V)].
Vmax = 102 /264×√ [8×1,1/0,95×0,5×1,5]
Vmax = 0,39×3,51
Vmax = 1,37m
38

III.4.2.4 hauteur de bourrage


Hb = V
Hb = 1,37m
Hb = 4,5m
III.4.2.5 longueur de surforage
Ls = 0,3V
Ls = 0,3×1, 37 ; Ls = 0,411m
III.4.2.6 charge linéaire minimale pour briser la roche
Lpmin = 0, 88. (F/Sp). (E/V). [(0,007/V) +(R+0, 05.V].V2
Lpmin = 1,30kg/m3
III.4.2.7 Surface de la maille
S = B×E
S = 4, 5×6,075; S = 27,3375m2
III.2.4.8 Volume abattu par trou
V = S×H
V = 27,3375×15 ; V = 410,0625m3
III.2.4.9 Masse de roche abattue par trou
M = 410,1×1,13
M = 463,4t
III.2.4.10 profondeur du trou
Pt= hg/sin75+Ls
Pt= 15/0, 97+0,411
Pt= 15,87m
III.2.4.11 distance entre deux rangées
Dr= B/sin75
Dr= 4, 5/0, 97
Dr= 4,64m
III.2.4.12 la hauteur de la charge de pied
Lp=1,3×B
Lp= 5,85m
III.2.4.13 quantité d’explosif au pied du gradin
QP = LP×Cp
QP= 5, 85×9,071
QP= 53,07Kg
39

III.2.4.14 hauteur de charge de colonne


Hc= pt-(LP+lb);
Hc= 15, 87-(5, 85+4, 5);
Hc= 5,52m
III.2.4.15 Quantité d’explosif en colonne
Qc= hc×lc
Qc= 5,52×1,59
Qc= 8,78Kg
III.2.4.16 Quantité de charge d’explosifs dans un trou
Q=Qc+Qp
Q=8,78+53,07
Q=61,85Kg
III.2.4.17 consommation spécifique d’explosif
Qs=Q/Hg×E×B
Qs=61,85/15×6,075×4,5
Qs=61,85/410,0625
Qs=0,15Kg/m3
Le tableau 3.8 nous montre les différents paramètres de tir selon LANGEFORS.
Tableau 3.8 paramètres de tir selon LANGEFORS
Hg (15m). Ρ(1,13). S(1,1). E/V(1,5). M (436,4t). Cs (0,15
Kg/m3)
E(6,075). C(0,5). Φ(102). E/B(1,5). V (410,1m3). Qp (53,07kg)

V(4,86). f(0,95). S/B(1,25). maille Lp (9,071K/m). Dr (4,64m)


(27,3m2).
B (4,5m) ; V Lc (1,59m). Hb (1,37m). Ls (0,411m). Lpmin (1,30Kg/m3). Pt (15,87m)
(1,37m).
Q (61,85kg) Qc (8,78kg) Hc (5,52m) M (463,4t) Lp (5,85m) Ls (0,411m)

III.4.3 CHOIX DE LA METHODE


Nous ne pouvons pas choisir la méthode de LANGEFORS Vu les charges et certaines valeurs
qui ne sont pas adéquates au terrain de luiswishi en revanche nous retenons la méthode d’AEL
parce que plus adaptée au type de terrain, avec des charges approximatives à celles des
terrains de la Gécamines et nous allons prendre la maille quinconce.
40

III.5 PREDICTION GRANULOMETRIQUE


III.5.1 MODEL DE KUZ-RAM
Pour prédire la granulométrie nous allons utiliser le model de Kuz-Ram qui se présente
comme suit :

( )
0
Vo 0,167
X 50=A , 8 ×Q
Q
[X=X50 alors XC=X/(0,693)^1/n]
- X50 : diamètre correspondant à 50٪ des passants ;
- Vo : volume par trou [(en m3), w×a×Hgr] ;
- Q : la charge en équivalent TNT(Kg) ;
- A : facteur de roche (rock factor) dépendant de la dureté et du degré de
fissuration ;
- n : indice d’uniformité.
L’indice d’uniformité est basé sur des paramètres géométriques de foration et de plan de tir.
n=¿× (1-(w/b)] ×√ (1+a/b)/2 × [0,1+abs (Lcp-lcc/Le)] × [(Le/Hgr) ×P]
- banquette(m) ;
- a : distance entre les trous dans une même rangée ;
- d : diamètre de la charge (mm) ;
- w : écart type d’exactitude de forage (précision forage), déviation du forage (m)
qui est de 0,75 à 1,50 ;
- lcp : longueur de la charge de pied, (m) ;
- lcc : longueur de la charge de colonne, (m) ;
- Hgr : hauteur de gradin, (m) ;
- Le : longueur totale de la charge, (m) ;
- P : facteur de disposition de la maille de tir ;
 P=1 pour une disposition des trous en carrée/rectangulaire ;
 P=1,1 pour une disposition des trous en quinconce ;
Dans la pratique la valeur de n varie de 0,8 à 2,2 d’après Cunningham. Les valeurs élevées
correspondent à une granulométrie uniforme et les valeurs faibles une granulométrie étalée.
La taille maximale des blocs (BDR) correspondant à l’ouverture du crible qui fait passer 98 ٪
des fragments est prédite à l’aide de l’équation suivante :
41

[ ( )]
1
1
BDR=Xc × ln /n
0 , 02
Le tableau 3.9 nous donne les valeurs de A selon le type de terrain.
Tableau 3.9 valeurs de A selon le type de terrain
Dureté et fissuration facteur de roche
Dureté moyenne 7
Dures mais fortement fissurées 10
Dures mais faiblement fissurées 13
III.5.2 SELON LES PARAMETRES DE LUISWISHI : X50, BDR et XC le ٪ de passant
à l’alimentation du concentrateur
Vo=w×a×Hgr
Vo=0, 75×6×10
Vo=45m3;
n=¿× (1-(w/b)] ×√ (1+a/b)/2 × [0,1+abs (Lcp-lcc/Le)] × [(Le/Hgr) ×P]
n=1 ;
X50=A (Vo/Q) ˄0, 8×Q˄0,167;
X50=10(45/72) ˄0, 8×72˄0,167
X50=14,02cm
X=X50 alors Xc=X/(0,693)^1/n
XC=14, 02/ (0,693)1/1

XC=20,23cm

III.5.3 SELON LES NOUVEAUX PARAMETRES


Vo=w×a×Hgr Vo=0,75×5×5
Vo=18,75m3
n=¿× (1-(w/b)] ×√ (1+a/b)/2 × [0,1+abs (Lcp-lcc/Le)] × [(Le/Hgr) ×P]
n=0,90 ;
X50=A (Vo/Q) ˄0, 8×Q˄0,167
X50=10(18, 75/31, 96) ˄0, 8×31, 96˄0,167
42

X50=11,62cm
XC=X/ (0,693) ˄1/n
XC=17,4cm
BDR=XC× [ln (1/0, 02) ˄ (1/n)]
BDR=17, 4× [ln (1/0, 02) ˄ (1/0, 90)]
BDR=17, 4×4, 5
BDR=78,3cm
III.6 courbes de distribution granulométrique
Px=100[1-e (-X/Xc) ˄n] ; Rx=100[e (-xc/x) ˄n]
- X= maille de tamis ;
- P=passants ;
- R=Refus ;
- Xc=ouverture du tamis qui fais passer 63% des passants qui est égale à 20,23cm pour
la mine de luiswihi et 17,4 pour les nouveaux paramètres ;
- n=indice d’uniformité qui est égale à 1pour la mine de luiswishi et 0,90 pour les
nouveaux paramètres.
Voici ci-dessous les calculs des passants et refus de la mine de luiswishi.
P5=100[1-e (-5/20,23) ˄1 ; R5=100[e (-5/20,23) ˄1]
P5=21 ; R5=79 ;
P10=39 ; R10=61 ;
P15=52 ; R15=48 ;
P20 =62 ; R20=38 ;
P25=70 ; R25=30 ;
P30=77 ; R30=23 ;
P35=82 ; R35=28 ;
P40=86 ; R40=14 ;
P45=89 ; R45=11 ;
P50=91 ; R50=9 ;
P55=93 ; R55=7 ;
P60=94 ; R60=6 ;
P65=95 ; R65=5 ;
P70=96 ; R70=4 ;
P75=97 ; R75=3 ;
43

P80=98 ; R80=2 ;
Le tableau 3.10 nous donne la répartition des dimensions des mailles de tamis ainsi que le
pourcentage des passants et de refus pour chaque grandeur à la mine de luiswishi par le model
de KUZ-RAM.
Tableau 3.10 répartition des mailles de tamis ainsi que les passants et refus de luiswishi
Maille des tamis (cm) P(x)٪ R(x)٪

0 0 100
5 21 79
10 39 61
15 52 48
20 62 38
25 70 30
30 77 23
35 82 18
40 86 14
45 89 11
50 91 9
55 93 7
60 94 6
65 95 5
70 96 4
75 97 3
80 98 2

La figure 3.1 nous montre la courbe de distribution granulométrique des tamisats et les
dimensions des tamis de luiswishi.
44

120 P(x)٪
100

80

60

40

20

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Figure 3.1 courbe de distribution granulométrique de luiswishi

Voici ci-dessous les calculs des passants et refus des nouveaux paramètres.
P5=100[1-e (-5/17,4) ˄ 0,9 ; R5=100[e (-5/17,4) ˄0,9 ;
P5=23 ; R5=77 ;
P10=40 ; R10=60 ;
P15=53 ; R15=46 ;
P20=64 ; R20=36 ;
P25=73 ; R25=27 ;
P30=79 ; R30=21 ;
P35=84 ; R35=16 ;
P40=87 ; R40=13 ;
P45=90 ; R45=10 ;
P50=92 ; R50=8 ;
P55=94 ; R55=6 ;
P60=95 ; R60=5 ;
P65=96 ; R65=4 ;
P70=97 ; R70=3 ;
P80=99 ; R80=1 ;
Le tableau 3.11 nous donne la répartition des blocs ainsi que le pourcentage des passants pour
chaque grandeur selon AEL par le model de KUZ-RAM.

Tableau 3.11 répartition des tamis, des passants et des refus d’AEL
45

Maille des tamis P(x)٪ R(x)٪


(cm)
0 0 100
5 23 77
10 40 60
15 53 46
20 64 36
25 73 27
30 79 21
35 84 16
40 87 13
45 90 10
50 92 8
55 94 6
60 95 5
65 96 4
70 97 3
80 99 1

La figure 3.2 nous montre la courbe de distribution granulométrique des tamisats et les
mailles des tamis d’AEL.
46

P(x)٪
120

100

80

60

40

20

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Figure 3.2 courbe de distribution granulométrique d’AEL

III.7 OBSERVATION
Nous venons de comprendre que la méthode d’AEL avec des charges plus adaptées au terrain
dur tel que celui de luiswishi nous conduira à une meilleure granulométrie. Bien évidemment
une bonne fragmentation dépend beaucoup des plusieurs facteurs qu’il faudrait vraiment
suivre et respecter afin d’avoir une bonne blocometrie. Nous avons constaté qu’à luiswishi on
utilise des valeurs un peu plus élevées que celles qu’il vaudrait utilisées mais nous constatons
qu’avec un peu plus de réajustement dans les valeurs, dans les charges et les volumes la
blocometrie sera meilleure.

III.8 CONCLUSION
Dans ce chapitre nous avons eu à déterminer les meilleurs paramètres de fragmentation en
utilisant les méthodes de deux spécialistes à l’occurrence AEL et LANGEFORS, nous avons
deuxièmement présenter les paramètres de luiswishi pour ensuite faire le choix des nouveaux
paramètres en appliquant les deux méthodes de spécialistes, prédire la granulométrie X50, Xc
le ٪ de passants à l’alimentation et BDR la taille maximale des blocs et pour finir par une
observation.
47

CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre modeste travail ; Intitulé : « Etude et évaluation des paramètres
de fragmentation pour rassurer la suite des opérations unitaires en aval » ; Il est à souligner
qu’actuellement la fragmentation à luiswishi est quelque peu incertain, raison pour laquelle
nous avons choisi de faire une étude sur la détermination des meilleurs paramètres de
fragmentation. Comment déterminer les meilleurs paramètres de fragmentation ? Une
approche d’évaluation et d’étude des meilleurs paramètres a été faite à cet effet.

Notre travail est porté sur la fragmentation et a pour but de trouver les meilleurs paramètres
de fragmentation pour la mine à ciel ouvert de luiswishi notamment, la charge spécifique, la
banquette, l’espacement, l’écartement, le volume abattu, la quantité par trou, etc. et nous
avons eu à utiliser les méthodes de quelques spécialistes pour arriver à nos fins tels que AEL
et LANGEFORS et nous prédit la granulométrie grâce au modèle de KUZ-RAM.

Au cours de notre étude nous avons obtenu une maille de 5/6, une charge spécifique de 0,25,
une dimension X50 de 11,62cm, une dimension XC de 17,4 cm et une dimension BDR de
78,3 cm.

Espérant que ce modeste travail apportera si peu que ce soit une contribution aux
innombrables efforts fournis par les exploitants de luiswishi pour arriver à réaliser des
meilleures fragmentations.

Nous sommes conscients que ce travail constitue une approche sur la fragmentation de la
mine de luiswishi, c’est pourquoi nous restons ouverts aux critiques et suggestions éventuelles
de lecteurs et collègues visant à l’amélioration de celui-ci.
48

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1 BLANCHER A, utilisation des explosifs dans le génie civil, Edition paris ;
2 COULOMBEZ C, Analyse et optimisation des pratiques d’abattage à l’explosif dans
une carrière des granulats 2007;
3 DUCHENE M, abattage à l’explosif, MAI 2004 ;
4 JACEK P, Sélection de la méthode de fragmentation du roc pour le minage des gisements
filoniens ;
5 KALUME P, Analyse et optimisation des paramètres de fragmentation (cas du projet
1270 de la mine de luiswishi), TFE, polytechnique, UNILU 2014 ;
6 KASONGO MWANABUTE J, Détermination de la charge spécifique ; TFE, ISTA
2014 ;
7 MUKOLO F, Contrôle des opérations de chargement et transport dans une mine à ciel
ouvert pour l’amélioration de sa productivité (cas de la mine à ciel ouvert de
luiswishi) ; TFE, polytechnique, UNILU 2011 ;
8 MOSER p, Mécanisme de l’explosion, Ouarzazate, Autiche, Novembre 2001,
séminaire sur le tir à l’explosif ;
9 SAADOUN, Equipements miniers ;
10 TSHILOMBO D, études comparatives de productivité et de cout entre l’abattage
mécanique et l’abattage à l’explosif, ISTA 2014
11 URIEN ; CHARLES ; GALIN ET GUILLON sondages miniers, collection « la mine en
France »tome 11 fév. 2017 ;
49

Table des matières


EPIGRAPHE………………………………………………………………………………………………………………………

DEDICACE………………………………………………………………………………………………………………………

AVANT-PROPOS……………………………………………………………………………………………………………..

RESUME………………………………………………………………………………………………………………………….

INTRODUCTION GENERALE…………………………………………………………………………………………….

CHAP.I.GENERALITES SUR LA MINE DE LUISWISHI…………………………………………………………..

I.1.INTRODUCTION………………………………………………………………………………………………………….

I.2.HISTORIQUE……………………………………………………………………………………………………………….

I.3.CADRE GEOGRAPHIQUE……………………………………………………………………………………………..

I.3.1 LOCALISATION...............................................................................................................2

I.3.2. CLIMAT ET VEGETATION...............................................................................................3

I.4. CADRE GEOLOGIQUE.......................................................................................................4

I.4.4 HYDROGEOLOGIE...........................................................................................................9

II.2.2. METHODES DE FORAGE.............................................................................................11

Pour le choix de la méthode de forage convenant le mieux, on doit tenir compte des
facteurs suivant :.................................................................................................................11

- Topographie du lieu de travail ;...............................................................................11

- Production demandée en tonnes/heure ou mètres – cubes/heure ;.......................11


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- Blocométrie ou granulométrie demandée ;.............................................................11

- Type de la roche (dure, tendre, compacte ou fissurée) ;.........................................11

- Coût par tonne marchande......................................................................................11

- En plus, il faut évaluer le diamètre du trou, la profondeur du trou, le type d’explosif


à utiliser ainsi que l’aptitude du foreur...............................................................................11

II.2.3. TECHNIQUES DE FORAGE...........................................................................................12

II.2.4. ENGINS DE FORAGE...................................................................................................12

II.2.5. OUTILS DE FORAGE....................................................................................................12

II.2.6 PARAMETRES DE FORAGE...........................................................................................13

II.3.1. MINAGE PRIMAIRE....................................................................................................15

II.3.3. PARAMETRES DE MINAGE.........................................................................................16

- Explosifs solides.......................................................................................................19

Parmi les régimes de décomposition des explosifs chimiques commerciaux on trouve :....19

- La déflagration : La combustion thermique, avec un rôle majeur, se propage par


conduction thermique dans les matériaux. La réaction chimique de décomposition est plus
lente que le transfert thermique.........................................................................................19

- La détonation : La décomposition se propage à la fois avec l’onde choc et par la


réaction de combustion.......................................................................................................19

Les explosifs chimiques sont encore de deux types :...........................................................19

1 Explosifs primaires (amorçage) : Un ensemble métastable (sensible) qui, sous une


faible énergie extérieure, atteint tout de suite le régime de la détonation........................19

2 Explosifs secondaire : Sa détonation n’est amorcée que par la détonation d’un


autre explosif (primaire) ex. : le TNT ou pentrite................................................................19

- Dynamite : Ce sont des mélanges contenant de la nitroglycérine (10-90%)............19

- Les explosifs nitrates : Ce sont des mélanges renfermant un pourcentage important


de nitrate d’ammonium et de sensibilisants.......................................................................19

III.2.2 LANGEFORS...............................................................................................................25
51

III.5.3 SELON LES NOUVEAUX PARAMETRES........................................................................33

TABLE DES MATIERES……………………………………………………………………………………………….

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