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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES APPLIQUEES
I.S.T.A. KOLWEZI
B.P.299
Fax.0243 232 33 63
E-mail : istakolwezi2006@yahoo.fr

CONTRIBUTION A LA DETERMINATION DU COEFFICIENT


Travail de fin deDE
DE REMPLISSAGE cycle présenté
GODET D’UNet ENGIN
défendu
DE en vue
CHARGEMENT deDANS
l’obtention du grade
UNE MINE d’ingénieur
A CIEL OUVERT.
(Cas de la pelle KOMATSU PC850SE dans la mine à ciel ouvert de
KAMATANDA)
Section : GEOMINES
Présenté par : MBUMBA NGUZ Jean
Diriger par : Mr. J-P MWAMBA NGOY
Ingénieur Civil des Mines.

ANNEE ACADEMIQUE 2019-2020


EPIGRAPHE

« Tout comme mes ancêtres plantaient pour moi avant que je ne sois
né, de même, je plante pour ceux qui viendront après moi. »
Ancien texte sacré hébreux

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DEDICACE

Grâce à Dieu tout puissant, nous dédions ce modeste travail à toutes les personnes qui
nous ont aidé de près ou de loin à sa réalisation ; plus particulièrement :

 A mes très chers parents, Honoré NGUZ et Joséphine MUJING ; tout notre respect et
affection en témoignage de leur soutien, sacrifice, patience, ainsi que pour leurs
conseils et orientations dans notre vie.

 A nos très chers frères, Grace KABASHI, Jean-Louis TAMBWE, Simon


TSHINVUMBU, NGUZ TSHIFUK.

 A nos très chères sœurs, KAMIN NGUZ, Françoise TSHIFUK, Alphonsine NGOIE,
Francine NKUNG, Chatty MUFUK, Behine KAT.

 A tous nos fidèles ami (e)s, Francis MWEMA, Manassé TAMBWE, Phiné NSENGA,
Franck KABILA, Miguel MBUYA, Concilia KAMANDE…, pour nous avoir aidé et
Soutenu tout le long de nos études universitaires.

A tous ceux qui nous sont chers, ce travail est le vôtre

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REMERCIEMENTS

Aucun travail ne s'accomplit dans la solitude. Tout d’abord, nous remercions Dieu le
tout puissant de nous avoir donné le privilège et la chance d’étudier et de suivre le chemin de
la science et de la connaissance.
Aussi trouvons-nous normal que figurent en début d'un ouvrage, notamment d'un
travail de fin de cycle, des remerciements adressés à ceux qui nous ont aidé, concouru à sa
réalisation.
Nous remercions vivement et sincèrement notre Directeur Ir civ J.P MWAMBA
NGOY, pour son soutien, ses conseils, ainsi que pour l'inspiration, l'aide et le temps qu'il a
bien voulu nous consacrer et sans qui, ce travail n'aurait jamais vu le jour.
Nous avons eu l’honneur et une grande chance d’être entourés par les membres de
direction de la mine de la société GECAMINE/LIKASI. Nous tenons donc à remercier de tout
cœur tous les travailleurs de la mine de KAMATANDA, en particulier l’Ir civ Arsène
MWASHI, Mr MUKUNA, Mr KAPENDA, Mr MUTEBA, Mr LUKUSA. Nous tenons à
remercier aussi les personnes qui auront contribuées de près ou de loin à l'élaboration de ce
travail.
Enfin, nous sommes reconnaissants à tous nos enseignants de l’ISTA KZI et
l'ensemble du personnel de la section géologie et mines qui ont contribué à notre formation et
à toute personne qui nous a appris une lettre ou une phrase qu'ils trouvent ici un petit fruit de
leurs sueurs.
Nous n’oublions pas de remercier nos compagnons de lutte, Christian SUMPA, Prince
KILAMBO, Fabien KAKUDJI, Marcel FWANA, Jonathan TSHIHAMBA, Falonne
KYALWE, Rodrigue BANZA, Ruben MBUYA, Auxillia KASONG, Judin ILUNGA, etc.
pour la vie estudiantine d’ensemble, de leur collaboration et esprit de conquête.

A tous ceux-ci, nous formulons mes sincères gratitudes.

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INTRODUCTION GENERALE

Dans les cours d’introduction à l’exploitation des mines, nous avons vu que le minerai
doit quitter la mine pour la destination qui peut être soit un remblai sur la plateforme
d’alimentation, soit la trémie d’alimentation de l’usine pour les différents traitements
chimiques ou métallurgiques ou un remblai à minerais. Pour se faire il y a deux opérations
fondamentales qui sont : le chargement et le transport.

Ces deux opérations occupent une place importante dans les mines à ciel ouvert ou
dans les carrières du fait du coût très élevé pour leur réalisation quotidienne, vu que tous les
projets miniers sont évalués par la quantité de minerais transportée qui est également appelée
production de la mine.

Ainsi dans notre travail nous nous focaliserons sur les engins de chargement dans une
mine à ciel ouvert. Nous aurons à étaler une théorie sur les engins de chargement (pelles) en
général et celle retrouvée dans la mine à ciel ouvert de KAMATANDA en particulier et aussi
déterminer sa performance et son coefficient de remplissage partant des données récoltées
dans la mine.

Voilà pour nous l’intérêt de traiter ce sujet sous cette facette « CONTRIBUTION A
LA DETERMINATION DU COEFFICIENT DE REMPLISSAGE DE GODET D´UN
ENGIN DE CHARGEMENT DANS UNE MINE A CIEL OUVERT, cas de la pelle
KOMATSU PC850SE dans la mine à ciel ouvert de KAMATANDA ».

Comme tout travail scientifique doit être structuré et articulé selon son schéma logique
et intellectuel, notre travail n’échappera pas à cette règle. Ainsi notre travail est subdivisé en
trois grands chapitres précédé d’une introduction, pour enfin déboucher à une conclusion.

Le premier chapitre parlera des généralités sur la mine à ciel ouvert de


KAMATANDA, dans le second chapitre nous parlerons des notions générales sur le
chargement et le troisième chapitre portera sur la détermination du coefficient de remplissage
de godet d’un engin de chargement.

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CHAP I. GENERALITES SUR LA MINE A CIEL OUVERT DE
KAMATANDA
I.1 INTRODUCTION
L’identification d’un projet minier consiste à le situer dans le temps et dans l’espace ;
il convient de donner sa position géographique et disposer des informations géologiques qui
décrivent les conditions naturelles du gisement (géométrique, hydrogéologique et la qualité de
la roche encaissante) afin de placer de limites spatio- temporelles.

I.2 HISTORIQUE GENERALE


La Générale des Carrières et des Mines « Gécamines » en sigle, naquit le 02 Janvier
1967 à la suite de la nationalisation de l’Union Minière du Haut Katanga « UMHK » ; celle –
ci, créée le 28 Octobre 1906 est une association entre les Détenteurs de Droits de Concession
des Gisements de Cuivre de l’Etat Indépendant du Congo « EIC », la Compagnie du Katanga,
Robert WILLIAMS et la société qu’il dirige la Tanganyika Concessions Limited et la Société
Générale de Belgique apporte les fonds de roulement de l’entreprise.

A partir de 1990, la conjoncture devient désastreuse suite notamment :

 A la baisse du coût du cuivre ;


 Au déclin de la production dû à des difficultés d’approvisionnement ;
 A l’effondrement de la mine souterraine Kamoto.

Une production du cuivre qui s’élevait à 376000 tonnes en 1990 décroit jusqu’à 29800
tonnes en 1991 ; et en 1994, la production officielle n’est plus que de 32412 tonnes.

La mine de Kamatanda est l’une des mines de la Gécamines, cette mine de cuivre avait
été découverte en 1901 par les prospecteurs de Tanganyika Company Limited « TCL » en
sigle et fût exploité par des indigènes. Ce n’est qu’en 1923 que commence une première
prospection qui prend fin au début de 1925, elle était menée par Emile RICAET qui fit une
étude descriptive des affleurements minéralisés. NH DOORMICH (Juin 1924) apporte des
grandes limites entre les formations observées, mais malheureusement, il ne parvient pas à
préciser la structure de Kamatanda. En Octobre 1925, il donne un rapport dans lequel on parle
de la série de Neriga Silicifiée et qu’on doit probablement situer en dessous du sous – groupe
des mines qu’aujourd’hui, il s’agit des formations de la Dipeta. En 1963, l’exploitation est
brutalement suspendue et c’est au tour de François Armand d’élaborer la carte géographique
de Panda/Likasi au 1/20000, il se voit limité par le manque d’affleurement dans la zone de
Kamatanda, mais il parvient quand même à en donner les grands contours parmi lesquels on
reconnaît la faible circulaire entourant les formations du Roan ; il avance une hypothèse
extrusive pour la mise en place du Roan.

Les étudiants de l’Institut National des Mines passeront à leur tour plusieurs années
après et ont adopté les arguments avancés par François ARMAND. Mikhaloff N. (1975)
mena une étude de prospection géochimique et arriva à étendre la zone de recherche et de
prospection du Roan à Kamatanda.
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Après, cette mine a été le siège d’une exploitation artisanale jusqu’en 2003 quand la
Gécamines l’a reprise en sa charge et a signé un contrat avec la Société FONDAF lui confiant
la sous-traitance de l’extraction et du transport des minerais de la mine vers Kambove. Depuis
2017, cette mine est sous-traitée par une Société Chinoise qui a construit une usine de
concentration gravimétrique sur place pour le traitement des minerais riches et à moyenne
teneur et les minerais pauvres seront transportés vers le heap leaching de Shituru.

I.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE

I.3.1. Localisation du site


La mine à ciel ouvert de Kamatanda se situe dans la province du Haut – Katanga en
République Démocratique du Congo. Géographiquement, le gisement du Kamatanda est situé
à environ 6 Km de la ville de Likasi entre les coordonnées géographiques : Latitude sud
10°57’9’’ et longitude e de 26°19’17’’ Est. Depuis 2008, on a envisagé la reprise de
l’exploitation de façon continue et toujours à ciel ouvert mais avec des fosses emboîtées.

Une prospection complémentaire par sondage doit cependant être entreprise pour
l’estimation finale du gisement dans sa partie profonde et ses alentours en vue de convertir ses
réserves possibles en réserves certaines

Figure I.1: Localisation de KAMATANDA

I.3.2. Relief, Climat et végétation


La ville de Likasi et ses environs ont un climat subtropical, la caractéristique du climat
des alentours de Likasi est de six mois de saison sèche (d’Avril à Septembre) et de six mois
de saison des pluies (D’Octobre à Mars). Le ciel en saison sèche est souvent clair et calme
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alors que pendant la saison des pluies, il est sombre et nuageux. L’alternance des saisons est
plus liée aux variations des précipitations qu’à celles des températures.

De ce climat résulte une végétation particulière caractérisée par la savane boisée et


arbustive et par un foret claire appelée « Miombo » que nous présente la figure ci-après :

Figure I.2: La végétation de l'arc cuprifère du Sud Katanga

I.4. GEOLOGIE DU KATANGA


L’étude bibliographique sur les formations géologiques du Katanga montre que celles – ci
sont réparties en :

 Formations plissées et métamorphiques du précambrien à la base ;


 Formations phanérozoïques tabulaires au sommet.

I.4.1 Formation précambriennes


Les formations qui appartiennent au précambrien, comprennent de bas en haut :

 Le complexe de base : Il s’agit d’après NGOY (1992) d’un socle granito gneissique
métamorphique plissé et affecté par une activité de type magmatique.
 Le Kibarien : Il consiste en un ensemble de Meta-sédiments très épais (10000 mètres)
plus ou moins métamorphique recoupés par des granites accompagnés de pegmatites
minéralisés en cassitérite, colombo – tantalite et wolframite.

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 Le Katanguien : Vu l’importance que revêt le Katanguien dans la suite de notre étude,
nous allons nous appesantir sur ce seul super – groupe.

I.4.2 Katanguien
Le Katanguien consiste en une succession de sédiments déposés durant la période qui a
séparé l’orogenèse Kibarienne de l’orogenèse Lufilienne. Ces sédiments katanguiens se sont
déposés entre 880 et 500 Ma et leur extension couvre une grande partie de la Zambie jusqu’au
Katanga.

Le Katanguien affleure au Sud de la chaine Kibarienne ; plus précisément au Sud, au


Centre et au Nord du Katanga, on y distingue :

 Au Nord, le Katanguien tabulaire comprenant les plateaux de Biano au Nord – Ouest


et le Kundelungu au Nord – Est.
 Au Sud, le Katanguien plissé communément appelé « arc Lufilien » qui part de la
Zambie jusqu’à Kolwezi et en Angola.
Ce vaste ensemble Katanguien repose en discordance sur l’Ubendien au Nord – Est et
sur le complexe de base au Sud – Est, et à l’Ouest sur le Kibarien par l’intermédiaire d’un
conglomérat.

Le projet 450 intitulé « protozoïc sediment-hosted Base Metaldeposits of Western


Gondwona » de l’IGCP (International Geological Corrélation Program) a approuvé la
nouvelle nomenclature de la litho – stratigraphie du Katanguien.

Dans cette dernière, les formations du précambrien (le complexe de base, le Kibarien et
le Katanguien) deviennent des Super Groupes, les Super Groupes deviennent des groupes
(Roan, Nguba et Kundelungu pour le Katanguien) et les anciens groupes sont nommés sous –
groupes (RAT, Mines, Dipeta, Mwasha, Likasi, Monwezi, Kalule, Kiubo et Plateaux).

La subdivision du katanguien se présente de haut en bas comme suit :

 Le groupe de Kundelungu ;
 Le groupe de Nguba ;
 Le groupe de Roan.

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Figure I.3: Stratigraphie du système Katanguien (cailteux 2010)

Le paragraphe ci – dessous est une brève description du groupe de Roan beaucoup plus
concerné par cette étude.

Le groupe de Roan
Il s’agit d’un ensemble de dolomies plus ou moins siliceuses et de pelites ou arénites à
ciment dolomitique, déposé probablement dans un milieu lagunaire. Son épaisseur totale
pourrait dépasser 1500 mètres. Il est mal connu car des brèches micro - gréseuses
interrompent la succession des sédiments le long de quelques horizons bien déterminés,
parallèlement à la stratification (François, 2006).

Ce groupe est subdivisé en quatre sous – groupes se succédant de bas en haut comme ci-
après :

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Le sous-groupe de roches argileuses et talqueuses (R1)
Ce sous-groupe est constitué des roches argilo-talqueuses appelées communément RAT.
Cet ensemble est une formation tendre, toujours tétanisée et parcourue par de nombreuses
failles qui y interrompent la continuité des couches à sa base.

Le sous – groupe des mines (R2)


C’est le sous-groupe le mieux connu du Katanga ; il recèle les principaux gisements
cuprifères et est connu sous le nom de « série des mines ». Ce groupe renferme l’essentiel des
minéralisations cupro-corallifères et uranifères de l’or lufilien au Katanga. Dans ce groupe, on
a la subdivision suivante :

 R.2.3 calcaire à minéraux noirs (CMN) à dominance carbonaté et divisé en deux


minéraux : R.2.3.2 dolomie claire avec banc de grès fins chloriteux et R.2.3.1 dolomie
et shales, dolomitiques plus ou moins carbonés, noirs à gris ayant une épaisseur de 30
à 80 mètres ;
 R.2.2. Shale dolomitique (SD) gris vert avec trois minéraux des shales argileux, peu
dolomitiques plus ou moins carbonés de gris foncé à noir ; 35 à 40 mètres d’épaisseur
en plus vers le Nord de l’arc lufilien, l’horizon de dolomie est parfois stromatholotique
et d’arkose dolomitique ;
 R.2.1. À dominance carbonate et avec trois niveaux : R.2.1.2 au RSC dolomite
stromatholitique grise non stratifié de 0 à 25 mètres d’épaisseurs ; R.2.1.2.
Comprenant des roches siliceuses feuilletées (RSF) et de dolomies stratifiés (D.
STRAT), dolomies siliceuses lités de 8 à 12 mètres ; R.2.1.1. Roche argilo – talqueuse
(RAT) de couleur grise ayant une épaisseur réduite.

Le sous- groupe de Dipeta (R3)


Il est mieux représenté au nord du polygone de Tenke – Fungurume et comprend quatre
formations (cailteux et al ,2007) ; un microgrès au shale gréseux massif, roche siliceuse
gréseuse (R.G.S) (R3.1), un microgrès argilo – dolomitique avec les intercalations des grès
feldspathiques ou des dolomies blanches (R3. 2), la formation de Mofya constitué d’une
alternance de dolomie, de dolomies gréseuses et de microgrès dolomitique (R3.3) et la
formation de Kansuki (R3.4) qui comprend des dolomies avec des lits d’intercalation volcan
clastiques.

Le sous – groupe de Mwasha (R4)


Il est souvent rencontré à son état altéré, présentant des teintes gris vert ou lilas à brun
rougeâtre, on y reconnaît trois formations (cailteux et al. 2007), la formation de Kamoya
(R4.1) constitué de shales dolomitiques, microgrès, grès avec les modules des cherts et des
roches pyroclastiques, la formation de Kafubu (R4.2) constitué de shales carbonates et la
formation de Kanzadi qui comprend une alternance des microgrès et shales (R4.3).

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Tableau I.1:Stratigraphie du super groupe Katanguien au Katanga (cailteux et Kampunzu)
(1995)
Super Sous-
Groupe Formation Lithologie
Groupe groupe
Biano
Arkoses rouges ; poudingues, grès argileux et shales.
(Ku 3)
Grès argileux, shales plus ou moins gréseux,
Ku 2.2
Kiubo oligistifères
(Ku 2) Grès fins et shales avec intercalations des lits de grès
Kundelungu

Ku 2.1
fins feldspathiques
Siltites dolomitiques et shales ;
Ku 1.3
Calcaire oolitique rose à gris
Grès argilo-dolomitiques très micacés, oligistifères.
Kalule
Calcaire oolithique, avec bancs de macigno, shale et
(Ku 1) Ku 1.2
grès fins micacés
Dolomie rose à grise
Ku 1.1 Mixtite (Petit conglomérat)

Monwe Dolomie grise, mauve et blanche alternant avec des


nzi bancs de shales gris et verts (Série récurrente), shale
(G 2) avec microgrès dolomitiques au sommet
Nguba
Katanguien

G 1.3 Siltites dolomitiques et shales


Muomb
G 1.2 Shale et dolomie laminée stromatholitique (Kaponda),
e
dolomie massive à laminée (Kakontwe)
(G 1)
G 1.1 Mixtite (Grand conglomérat)
Upper Shale, shale carboné, grès arkosique ou arkose au
Mwasha (R 4.2) sommet
(R 4) Lower Dolomies avec jaspe et oolites ferrugineuses, banc
(R 4.1) d’hématite et pyroclastite verte
Upper Dolomie avec intercalations de grès et de grès
Dipeta (R 3.2) feldspathiques
(R 3) Lower
Shale à cailloutis ou grès fins feldspathiques
(R 3.1)
Roan

Mines Kambove
Dolomies à laminations stromatholitique et talqueuse,
(R 2) (R 2.3,
Siltites dolomitiques
CMN)
Shales Shale dolomitique, shale carboné, dolomies
Dolomitiqu occasionnelles, grès et arkoses
es
Shale dolomitique, dolomies quartzeuses au sommet
(SD, R 2.2)
Kamoto Dolomie stromatholitique avec intercalation des shales
(R 2.1) (RSC)
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Dolomie stratifiée et dolomies laminée litée siliceuses
(RSF)
Siltites dolomitiques (RAT grises)
Siltites dolomitiques massive, roses, hématitifères et
R 1.3
chloriteuses
RAT Siltites chloritiques roses à lilas, grès vers le bas,
R 1.2
(R 1) dolomie stromatolique au sommet
R 1.1 Siltites dolomitiques rouges pourpres, hématitifères

I.4.3 Tectonique du Katanga


Les dépôts du groupe du Katanga présentent dans leur ensemble des caractères de
dépôts détritiques : Ce sont des grès parfois grossiers et des carbonates qui peuvent être
construits à l’oolithique.

Des émersions plus ou moins locales sont probables. La zone du Katanga méridional a
été affectée par trois cycles successifs d’orogenèses. La zone du Katanga méridional a été
affectée par trois cycles successifs d’orogenèses. Un premier cycle affectant le système
antékibarien, un second cycle, le système Kibarien qui s’est manifesté immédiatement en
bordure du système antékibarien et un troisième cycle Kundelunguien (ou Lufilien).

L’orogenèse lufilienne est la plus jeune des trois. Les terrains du Katanga, on subit les
effets intenses de cette orogenèse. Cette orogenèse s’est déroulée en plusieurs épisodes
échelonnées en 600 et 500 Ma que François appelle phase Kolwezienne, phase
Kundelunguienne et phase Monwezienne.

Il est à noter que le Katanga a subi dans sa moitié un plissement très fort, les dépôts ont
été faillés, divers volumes ont été poussé et ont chevauché les autres. Ses structures ont la
forme d’un arc dit lufilien (cuprifère), s’étendant sur une longueur de 500 Km et sur une
largeur d’une centaine de Kilomètres.

Cet arc plissé a une concavité tournée vers le Sud d’où est venue la poussée orogénique.
Il est amorcé dans le Copperbelt zambien, zone ou affleure le soubassement sous forme du
massif de Sabwe et de différents massifs plus petits comme les massifs de Konkela, de
Mokambo et de Luina.

Le Katanguien se trouve divisé en deux régions bien distinctes dont :

 Le Nord Katanga, qui n’a pas échappé à cette orogenèse et qui a été plissé en
anticlinal.
 Le Sud Katanga, qui était le siège d’une tectonique intense.
Au Sud du Katanga, le Katanguien s’est plissé sous forme d’un grand arc dont la
concavité est tournée vers le Sud. Le Roan est remonté de la profondeur et a été extrudé sur le
Kundelungu.
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Il a été plissé, chevauché, voire charrié puis disloqué en plusieurs mégas – fragments de
dimension variables (écailles).

I.4.4 Minéralisation
Au Katanga, il existe des gites aurifères, stannifères, uranifères et cuprifères qui sont
étroitement liés aux divers cycles orogéniques. La minéralisation aurifère se situe dans la
partie supérieure du système antékibarien alors que la minéralisation du système de Kibarien.
Elle se trouve surtout là où les couches Kibarienne ont une grande épaisseur pour la
minéralisation cuprifère, il y a lieu d’en distinguer deux sortes : La minéralisation cupro –
zincifère d’origine filonienne (postlufilienne : type Kipushi) et la minéralisation cupro –
stratiforme et diagénétique, lié au groupe de Roan (type sous – groupe de mines).

I.5 CADRE GEOLOGIQUE

I.5.1 Géologie locale


En dehors de quelques petits lambeaux, le gisement de Kamatanda constitue l’unique
écaille « Groupe des Mines » du Roan de Kamatanda qui forme en surface une nappe de 4,2
sur 1,2 kilomètre.

L’écaille orienté N70°E est longue de 650 mètres et les couches minéralisés plongent
subverticalement jusqu’à une profondeur de 120 m (Niveau 1125). Elle est entourée de
brèches argilo – talqueuses et est accolé au Kundelungu inferieur au Sud.

La moitié ouest de l’écaille constitue le gisement proprement dit qui s’étend sur une
distance de 300 mètres.

La moitié Est de l’écaille 350 mètres est stérile en surface des remblais stériles
recouvrent l’écaille dans sa partie centrale.

I.5.2 Minéralisation
Sur le plan minéralogique, le gisement de Kamatanda est constitué en OBI et OBS qui
forme un ore body continue au moins jusqu’à une profondeur de 40 mètres incluant les RSF,
RSC, SDB, BOMZ et déborde localement en D. Strate, RAT grises, SDS, brèche. Elle est
constituée principalement en malachite, il y a très peu de silicates. Des teneurs de 0,6 à 0,8%
Co sont observés dans le BOMZ.

Une minéralisation oxydée a été mise en évidence récemment dans deux poches
d’altération du CMN de base. La poche Est longue de 100 à 120 mètres et large de 30 à 40
mètres, contient une minéralisation à 4% Cu et 0,2% Co jusqu’à une profondeur de 50 mètres.
La poche Ouest, distant de 50 mètres est moins étendue et contient un minerai d’un teneur
d’environ 2% Cu.

La géologie de surface du gisement de Kamatanda montre que les CMN qui ne sont pas
pris sont aussi minéralisés (teneur cuivre plus ou moins 3%, teneur cobalt plus ou moins
0,4%) pour préciser ces informations, il faudrait compléter des sondages de prospection pour

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reconnaître ce gisement dans sa partie profonde afin de planifier les phases ultérieures
d’exploitation.

I.5.3 Influence de la tectonique sur la minéralisation


C’est un fait qu’il faut considérer dans l’ensemble du système du Katanga, Kamatanda
est une écaille de la série des mines et les conditions de la minéralisation devraient être
analogues à toutes les écaillés de cette série.

L’ensemble du système du Katanga a été secoué par des déformations de grande


envergure. Cependant, on constate que les gisements cuprifères importants de la série de mine
Katanguienne sont alignés suivant une direction tectonique. Au cours des plissements, des
ruptures importantes se sont produits entre les différents faisceaux de la série des mines et
accessoirement entre les assises lithologiques différentes de ces faisceaux.

Les mouvements relatifs entre la série des mines et la série de Mwasha et entre les trois
faisceaux de la série des mines ont donné lieu à des brèches, en même temps, les faisceaux et
parfois assises ont été cisaillés en écailles. Le faisceau II qui contient les minéralisations a été
mécaniquement plus résistant que les faisceaux encaissants. En se disloquant en écaillés, il a
donné lieu facilement à des fractures ouvertes ; c’est à des telles fractures qu’est lié la
présence de l’uranium et de ses sulfures accompagnateurs.

Par contre les disséminations cupro-cobaltifères qui sont d’une remarquable uniformité
sur des grandes ne paraissent pas en relation génétique avec les occidents de la sorte. La faille
de Kamatanda n’est pas manière mais elle n’a apporté que des minéraux secondaires donc la
tectonique n’a aidé qu’à remonter les formations contenant la minéralisation près de la
surface, ainsi la minéralisation paraît antérieure à l’époque du charriage, chevauchement,
plissement pour les gisements stratiformes.

I.5.4 La stratigraphie
Les terrains rencontrés dans la zone du gisement sont de deux types :
 Kundelungu : Plus jeune qui forme la couverture dans toute la région, il est constitué
des schistes dirigés grossièrement E – W.
 Le Roan moyen ou « série des mines » plus ancien que le Kundelungu, apparaît à
certains endroits grâce aux accidents tectoniques qui ont favorisé sa mise au jour. Il est
constitué essentiellement des dolomies et des schistes gréso-dolomitique. Sur la route
d’accès, on descend graduellement dans l’échelle stratigraphique jusqu’au
Kundelungu inferieur près de la mine. Le Kundelungu supérieur d’une largeur de 1100
mètres environs, est suivi du Kundelungu inferieur K1.2 jusqu’aux environs de la mine
de Kamatanda vers le Sud, vient ensuite le Roan moyen et le Kundelungu inferieur
K1.3.
La mine de Kamatanda est dans le flanc Sud de l’anticlinal de Kapolowe dans une
poche du Roan extrusif. Cette poche est entourée de part et d’autre par le Kundelungu
inferieur. Le Roan extrusif affleure sous forme d’une surface ovoïde longue de 3400 mètres
environ dans la direction Est – Nord Est et large de plus ou moins 1200 mètres. Il est constitué
outre la série des mines, par des roches micro-gréseuses plus ou moins bréchiées (RGS et
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RAT dans lesquelles nagent des débris de dolomies silicifiées souvent ferrugineux). Ce flanc
de l’anticlinal est affecté par une faille dirigée N60W. L’extrémité Sud – Est de la faille
correspond à l’écaille du Roan moyen qui est remonté par extrusion à la surface. C’est un
paquet du Roan qui s’est glissé le long de la faille en progressant vers le haut.

I.5.5 La lithologie locale


Dans la mine de Kamatanda, nous rencontrons la lithologie ci – dessous :
 La brèche des Rat ;
 Rat grise : Roche argilo-talqueuse ;
 D. strat : Dolomie stratifiées
 RSC : Roches siliceuses Feuilletées
 SD : shales Dolomitiques ;
 CMN : Calcaire à minéraux Noirs ;
 BOMZ ;
 RSF : Roches siliceuse feuilletées ;
La série des mines est renversée à Kamatanda, le pendage au Nord justifie cette
inversion en plaçant les CMN au-dessus des SD. Mais dans la partie Nord-Est du voisinage de
la faille secondaire, les pendages sont au Sud.

I.5.6 La morphologie
Le gisement est du type stratiforme et se situe le long d’une faille. Il est d’âge
précambrien comme tous les gisements appartenant à la série des mines Katanguienne. C’est
une écaille de la série des mines dirigée grossièrement N60°E. Les pendages sont dirigés vers
le Nord, cependant dans la partie Ouest de la faille, les couches plongent vers le Sud. Mais ce
phénomène ne se limite qu’aux assises inferieures au Nord des RSC.

Le gisement de Kamatanda est un fragment du R2 long de 650 mètres, orienté E-W et


d’allure subverticale. Il est caractérisé par des RSC lenticulaires qui séparent les SD (au Sud)
des RSF (au Nord), il est interrompu à environ 200 mètres de profondeur par une faille
inclinée vers le Sud.

I.5.7 Hydrographie
Au Sud-Katanga, les cours d’eau jaillissent dans les formations gréseuses et
dolomitiques. Leur direction et leur sens d’écoulement sont influencés tant par la litho-
stratigraphie que par la structure des formations traversées. Le secteur d’étude est parcouru
par plusieurs rivières qui appartiennent dans leur ensemble au bassin hydrographique de la
Lufira qui est un affluent du fleuve Congo ; il s’agit notamment de la rivière Likasi,
Kaponona, Kamatanda, Kikula qui sont les affluents de Buluo et de Mura, Kampompi, Konji
qui sont quant à elles affluents de Panda. En ce qui concerne le polygone minier de
Kamatanda, il est dominé par la rivière Kamatanda qui passe non loin de la mine.

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CHAP.II

NOTIONS GENERALES SUR LE CHARGEMENT


II.1 INTRODUCTION
L’objectif poursuivit dans ce chapitre est de présenter une revue de littérature sur
l’opération de chargement dans une mine à ciel ouvert.

Dans les mines et carrières, le chargement a pour objet de prendre les produits
abattus au front de taille au moyen des engins de chargement et les mettre dans les engins de
transport.
L’opération de chargement présente l’un des postes clés dans le prix de revient des
matériaux et également l’une des opérations importantes dans l’exploitation des mines et
carrières car la production en dépend.
C’est une opération très délicate dans l’exploitation minière et son organisation
demeure un outil à maitriser dans le processus minier et exige que chaque exploitant ait des
idées précises sur les performances techniques de chaque catégorie d’engins utilisés au cours
de l’opération de chargement. Cette connaissance facilite l’entretien et la réparation de ces
engins. Elle permet en plus d’améliorer les conditions de travail, afin d’adapter les machines
aux travaux de chargement à exécuter. Ceci entraine une augmentation des performances et la
durée de vie de ces engins de production.

II.2. CHANTIER DE CHARGEMENT


 Le chantier est tout endroit de travail où se déroulent les activités liées à l’exploitation
d’un gisement qui doit subir un changement.
 Le chargement est une opération minière qui consiste à remplir les bacs des engins des
transports avec des matériaux abattus afin de les acheminer soit aux remblais pour le
stockage, soit aux unités (broyeur, concasseur ou usine) de traitement pour leur
transformation.

Le chantier de chargement est parmi ceux qui ont un impact fort sur la production dans
une mine à ciel ouvert.

La tenue de chantier de chargement consiste à mettre la pelle ou la chargeuse dans les


conditions optimales de chargement des engins de transport.

La pelle doit être dans une position telle que l’angle de giration effectué soit inférieur
à 90° ; qu’il s’agisse d’une pelle en butte ou en fouille, cette condition reste valable et
indispensable.

Le chantier de chargement doit être suffisamment large pour permettre le manœuvre


des engins de transport et le chargement de ces derniers de part et d’autre de la pelle.

D’une manière générale, Le roulage et le chargement sont au même niveau.

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La manœuvre consiste à placer les camions au plus près de l'abattage de telle façon que
le godet, en position de déchargement se trouve au centre de gravité de la benne du
camion.
Par rapport au tas en cours de chargement, la pelle se placera perpendiculairement et à
une distance égale à 2 fois le rayon du godet. Le chargement côté gauche est celle qui
mérite le mieux parce que les conducteurs des camions ont un contact visuel permanent
sur les manœuvres de l’opérateur de pelle. Afin de réduire les temps improductifs au
chargement des camions, on peut alterner les chargements à gauche et à droite de la
pelle.

II.3. LES ENGINS DE CHARGEMENT

II.3.1. Généralité
Le fonctionnement de la mine à ciel ouvert est conçu et organisé autour des engins
choisis pour le chargement des matériaux abattues. Considéré comme les équipements
principaux de la chaine technologique de l’exploitation minière à ciel ouvert, les engins de
chargement déterminent le niveau de la production de la mine.
On notera la tendance des entreprises minières à augmenter considérablement la capacité des
matériels de chargement.
Parmi les engins de chargement utilisés dans les mines à ciel ouvert, on distingue deux
types fondamentaux, selon leur mode de fonctionnement ou de travail ;
Nous avons :
 Les excavateurs à godets multiples ou Les engins travaillant d’une manière continue,
c’est-à-dire toutes les opérations du cycle de travail sont effectuées simultanément,
entre autres : les sauterelles, haveuses, …
 Les excavateurs à godet unique ou Les engins travaillant d’une manière cyclique et qui
exécutent les opérations du cycle de travail successivement ; entre autres : les pelles,
chargeuses, …

Les engins de chargement utilisés dans la mine à ciel ouvert de KAMATANDA sont les
excavateurs à godet unique.

II.3.2. Choix de l’engin


Le choix du matériel est en rapport avec le travail à réaliser.
Le critère principal étant la capacité de l’outil à savoir le godet ; les caractéristiques
dimensionnelles comme la profondeur maximum d’excavation, l’allongement des
équipements étant secondaires.

La détermination du type d’engin de chargement se base sur les facteurs suivants :


✓ La production ciblée,
✓ La nature des matériaux,
✓ Les mesures de sécurité.
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Dans la mine de Kamatanda on utilise des pelles sur chenilles de type Komatsu avec des
capacités différentes, mais celle qu’on a eu à étudier pour ce travail, a une capacité de 4,5 m3.

II.3.3. Les pelles


Ce sont des engins d’excavation et de chargement les plus répandus en mines à ciel
ouvert et qui sont destinés à travailler dans tout type de terrain.
Elles sont constituées de :

 Un bâti fixe : il est directement monté soit sur chenilles, soit sur pneus assurant ainsi la
mobilité de la pelle ;
 Un bâti mobile : c’est le châssis supérieur sur lequel sont installé le moteur, l’organe
de travail et de commande, la cabine de l’opérateur et le treuil sur lequel s’enroule les
câbles de manœuvres.
 Un organe de travail : il est constitué d’un godet, d’un bras aussi appelé stick, et d’une
flèche s’articulant sur le bâti tournant.

On distingue deux types de pelles :


Les pelles mécaniques ou à câbles qui travaillent habituellement en butte ;
Les pelles hydrauliques qui peuvent travailler soit en butte, soit en fouille ou soit en
retro.

II.3.3.1 Les pelles à câbles ou pelles mécaniques


Sur celles-ci les mouvements du bras ou de l’organe de travail sont assurés par un
câble. Ce type de pelles, a un treuil pour le déroulement du câble et un autre pour l’enrouler.
Les mouvements du godet sont réalisés grâce à un câble. Les mouvements obtenus sont :
Le rabattement de la flèche ;
La montée et la descente du balancier (il est utilisé pour faire monter ou
descendre le godet) ;
L’ouverture et la fermeture du godet. Elle se fait par une trappe qui s’ouvre et
se referme volontairement par l’intermédiaire d’un câble.
La pelle à câbles a été, et reste malgré la montée en puissance des pelles hydrauliques, l'engin
de chargement des grandes mines à ciel ouvert.

Plusieurs modèles standards avec des puissances de 500 à 800 kW permettent de charger des
matériaux de densité et de granulométrie variables avec des godets de 15 à 30 m 3. Dans ces
conditions les temps de cycle évoluent de 0,42 à 0,60 minute avec une disponibilité qui atteint
fréquemment 90%. Ces machines de construction lourde ont des durées de vie qui peuvent
dépasser 20 ans. Les grosses pelles à câbles sur chaînes sont généralement électriques. Elles
chargent dans les bennes ou dans les trémies mobiles d'alimentation de convoyeurs à bandes
avec ou sans concassage primaire. Les très grosses machines, avec la capacité de godet de 30
m3 et plus sont montées sur patins

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Figure II.1: pelle à câble ou pelle mécanique

II.3.3.2. Pelles hydrauliques


Les pelles hydrauliques sont munies de bras articulés et de godets permutables qui
permettent l’excavation dans des sols de nature variée. Le plus souvent, les pelles
hydrauliques réalisent des travaux d’excavation en mode « rétro » pour des excavations sous
le niveau du dessous de la base de la pelle.
Il existe deux types de pelles hydrauliques, les pelles sur roues utilisées sur des sols
ayant une bonne capacité portante. Pour les sols de faibles capacités portantes, le cas le plus
courant, on utilisera la pelle hydraulique sur chenilles.
Vu leur plus grande mobilité, les pelles sur roues ont un rendement légèrement supérieur (+/-
15%) à celui des pelles sur chenilles.
L’utilisation des pelles hydrauliques en mode « frontal » se fait surtout lorsque
l’excavation se réalise au-dessus de la base de la pelle. Le haut de la pelle hydraulique est
monté sur un plateau qui lui permet d’effectuer des rotations complètes à 360°. Pour
maximiser la production de la pelle, on organise le chantier de manière à minimiser l’angle de
rotation nécessaire pour le chargement des camions.
Une bonne organisation de chantier devrait permettre le chargement des camions avec une
rotation de 90°. La durée du cycle d’une pelle hydraulique varie selon plusieurs paramètres
comme l’habileté de l’opérateur, l’angle de rotation et la nature du sol excavé.
En pratique, on utilise pour une pelle hydraulique sur chenilles exécutant une rotation de
90°, les valeurs suivantes :
 Sols légers (granulaire) : 0,35 minute
 Sols ordinaires (terres organiques) : 0,40 minute
 Sols compacts (sols argileux) et blocs de roc : 0,45 minute
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Figure II.2: pelle hydraulique

Les caractéristiques principales des pelles hydrauliques sont :

 Une bonne aptitude au cavage et à la pénétration au tas.


 La possibilité de travailler en butte ou en rétro.
 Une assez bonne mobilité et des possibilités de franchissement
importantes.
 Une faible pression au sol.
 Des commandes hydrauliques qui facilitent les déplacements, la
rotation de la tourelle, les mouvements de la flèche et du godet.
 Un bon remplissage du godet.
 Des temps de cycle courts.
 La possibilité de trier les matériaux (chargement sélectif).
 Une durée de vie importante de 20 000 à 30 000 heures.

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II.3.3.3. Méthode de chargement par les pelles hydrauliques
Pour réduire le temps d'immobilisation des matériels de transport, il faut analyser la
meilleure méthode de chargement.

1) Chargement par pelle en « rétro »


En mine à ciel ouvert les pelles travailleront à un niveau supérieur à celui des camions.
La hauteur de la banquette sur laquelle elles travailleront sera d'environ la longueur de leur
bras pour avoir une bonne visibilité sur la zone de chargement et de vidage mais aussi pour
permettre un bon remplissage de godet.
Lorsque la pelle devra charger un tas de matériaux abattus, elle sera obligée de créer
une rampe d'accès et une plateforme de travail, stable, ce qui lui fera perdre un peu de temps.
Une fois en place sur la banquette, la pelle attendra le camion, godet en l'air et bien
chargé. L'angle de rotation idéal de la pelle étant d'environ 45 °.
Le camion, après sa manœuvre, se placera sous le godet de la pelle pour recevoir son
chargement dans le sens de la capacité de la benne.
Cette position de camion permet à l’opérateur de la pelle d'avoir une meilleure
visibilité sur la benne de camion et de mieux centrer la charge.
Le chargement en retro a des règles de chargement à respecter :
 Plan de travail : C'est le niveau généralement horizontal sur lequel repose la machine
 Plan de chargement : C'est le niveau sur lequel se fait l'extraction des matériaux
 Hauteur de coupe : Hauteur disponible pour le cavage des matériaux
 Plan de roulage : Niveau sur lequel s'effectue la circulation des engins de transport
(doit être situé au niveau de chargement ou au niveau de travail).

Figures II.3.1: Règles de chargement en rétro

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Figures II.3.2: Règles de chargement en rétro

2) Chargement par pelle en « butte »


Le camion se présente dans la surface de chargement, fait une manœuvre pour se
placer sous la pelle, si possible du coté cabine pour faciliter la visibilité entre les opérateurs.
Ce temps de manœuvre peut être estimé à (0,50 – 0,70 min).
La pelle attend le camion godet en l'air de telle sorte que l'angle de rotation soit un bon
compromis entre le temps de rotation et le risque des pneumatiques du camion reculant sur
une surface difficilement nettoyée par une pelle en butte (Dans certaines carrières ou mines,
une chargeuse ou un bouteur sur pneumatique assure le nettoyage de la surface de
chargement). Une foi le camion est en place, la pelle vide son premier godet puis les autres
godets nécessaires.
Le temps de chargement varie en fonction du nombre de godets. Cette méthode est la
plus fréquente pour les pelles en butte.
Cependant, dans certaines carrières ou mines les camions se positionnent des deux
côtés de la pelle pour gagner sur les temps d'attente mais avec le risque d'un mauvais
placement du camion et une visibilité réduite en chargeant le camion placé à droite de la pelle.

Dans la mine à ciel ouvert de KAMATANDA on utilise les pelles hydrauliques pour le
chargement des matériaux dans les camions.
En ce qui concerne notre travail, l’étude se portera sur la pelle KOMATSU pc 850 SE.

3) Présentation de la pelle hydraulique KOMATSU PC850SE


La photo ci-dessous représente la pelle KOMATSU PC850SE dans la mine à ciel
ouvert de Kamatanda.

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Figure II.4 : Pelle hydraulique KOMATSU PC850SE dans la mine à ciel ouvert de
Kamatanda

a. Description
La pelle est constituée de deux grandes parties principales dont :
 La partie fixe composée de :
 Un châssis ;
 Une couronne de giration.
 et la partie tournante composée de :
 une cabine de l’opérateur ;
 une cabine de machinerie ;
 un équipement de travail.

b. Cycle de travail d’une pelle hydraulique


Le cycle de travail d’une pelle hydraulique comprend les opérations suivantes :
 le cavage (ou arrachement de la roche) ;
 le levage de la flèche ;
 la giration de la pelle hydraulique (rotation du bâti tournant) ;
 le déversement de la roche contenue dans le godet ;
 la giration retour du bâti tournant entraînant avec lui le godet à sa position du début
de creusement.
c. Principales dimensions de travail
Les principales dimensions de travail de la pelle sont :
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 le rayon de creusement ou portée de creusement ;
 la profondeur de creusement ;
 la hauteur de creusement ;
 la hauteur de déversement ;
 le rayon de déversement.

d. Caractéristiques techniques
Les caractéristiques techniques de la pelle KOMATSU PC850SE sont reprises dans
les tableaux ci-dessous :

Tableau II.1: Les caractéristiques techniques de la pelle KOMATSU PC850SE


Longueur balancier Dimensions
A: Hauteur maximal d’excavation 11055 mm A : Longueur hors-tout (struc. Sup) 3195mm
B : Hauteur maximal de deverssement 7430 mm B : hauteur hors-tout (sommet de la 3670mm
cabine)
C: Profondeur maximale d’excavation 7790 mm C : longueur hors-tout (corps de la Mm
machine)
D: Profondeur maximale d’excavation 4260 mm D : longueur arrière 4345 mm
E : Profounder maximal d’excavation 7680 mm E : garde au sol (contre poids) 1560 mm
F : Portée maximal d’excavation 12710 mm F : hauteur du corps de la machine 4000mm
G : Portée maximal d’excavation 12400 mm G : garde sol 840 mm
H : Rayon de rotation maximal 5440 mm H : longueur de chaine au contact au 4500
sol
Moteur I : longueur de la chaine 5810 mm
Model KOMATSU SAA6D10E-5 J: voie des chaine 3500mm
Puissance 363 Kw K: largeur d’un patin 610 mm
Voltage 170Ah,2×12 V L : largeur châssis hors-tout 3490 mm
Vitesse 6,5 tr/min Dimension pour le transport
d’orientation
Poids M: Longueur pour transport 13130
mm
79 500 Kg N : Longueur sur sol (transport) 5130 mm
Godet O : hauteur hors-tout (sommet de la 4615 mm
flèche)
4,5 m3

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Figure II.5: Dimensions de la pelle KOMATSU PC850

Figure II.6: Dimensions extrêmes de travail de la pelle KOMATSU PC850SE

II.3.3.4. Productivité des engins de chargement

La productivité (rendement) d’une chargeuse frontale ou de la pelle est la quantité de


matériaux excavés et chargés par unité de temps. Elle est constituée de deux groupes de

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facteurs qui l’influencent ; dont ceux découlant des conditions extérieures de l’engin minier
et ceux découlant des caractéristiques même de l’engin.
Ainsi, d’une manière générale, sans tenir compte des déplacements de l’engin en
cours d’excavation, le débit ou la productivité horaire ou effective en place est exprimé par :

1. Productivité de la pelle
La productivité théorique de la pelle est donnée par l’expression suivante :
3600×Cg×Kr
D '=
tcy [m3/h]

Avec :

D’ : débit ou la productivité horaire théorique en m3/h ;

Cg : la capacité nominale du godet en m3 ;


Tcy : le temps de cycle de la pelle en seconde ;
3600 : le nombre de secondes en une heure ;
Kr : le coefficient de remplissage du godet

2. Temps de cycle des engins de chargement


Le temps de cycle d’un engin de chargement est le temps mis par cet engin pour
effectuer une série complète de manœuvres destinées à l’excavation des produits abattus du
point de chargement jusqu’au remplissage de l’engin de transport.

Le temps de cycle de la pelle est donné par l’expression suivante :


Tcy= Tr+ Tga + Td + Tgr [seconde]

Avec :
Tcy : temps de cycle pelle ; Tga : temps de giration aller ; Tgr : temps de giration retour ;
Td : temps de déversement ; tr : temps de remplissage du godet.

II.3.3.5. Le godet
Un godet est un élément mécanique en acier, fixé à l’extrémité du bras d’une pelle
mécanique ou hydraulique, sur la chaine d’une dragline ou sur une chargeuse.
Il a un bord denté qui lui permet de pénétrer et d’arracher les matériaux plus facilement. Il
permet principalement le creusement et le chargement.

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A. Choix du Godet

 Les godets larges sont généralement utilisés pour les matériaux faciles à creuser ;
tandis que les modèles étroits et courts sont favorables dans les matériaux résistants.
 D’autres facteurs peuvent influencer le choix du godet :
 Type de matériaux excavés,
 Largeur de la tranchée,
 Dimensions des caissons,
Ces facteurs nécessitent de conserver une couche de matériau protectrice (donc type de godet
choisi pour ne pas remanier ou « abimer » le sol en place).
La nature du sol à excaver a également une incidence sur le volume de remplissage du
godet. Pour les sols granulaires, le godet sera rempli à 100% de sa capacité.
Pour les sols argileux et organiques, le godet sera rempli à environ 95%. Tandis que
pour les débris rocheux et les blocs de rocher, il le sera respectivement d’environ 85% et 70%.

B. Choix du godet en fonction de sa force de redressement et de la force de rappel du


bras
La combinaison des forces du godet et du bras donne à ce type de machine une force de
pénétration par mm (pouce) de lame de coupe beaucoup plus grande que celle d’autres
machines (chargeuses à chaînes ou sur pneus).
C’est pourquoi le godet d’une pelle est relativement facile à remplir. Pour exploiter au
maximum ce grand potentiel de pénétration, il importe de choisir un godet adapté au matériau
à creuser. Les deux points importants dans le choix du godet sont la largeur d’attaque et la
longueur (distance axe de charnière-pointe des dents).
En règle générale, les godets larges sont utilisés pour les matériaux faciles à creuser,
tandis que les modèles étroits sont préférés dans les matériaux résistants. Dans les sols durs et
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rocheux, on tiendra également compte de la longueur du godet puisque celle-ci détermine le
bras de levier transmettant la force aux dents et par conséquent la capacité de pénétration du
godet. Plus il sera court, plus puissante sera son action. Dans les matériaux difficiles, le
premier choix ira donc au godet étroit, relativement court.
Enfin, d’autres facteurs peuvent influencer le choix du godet : largeur de la tranchée,
dimensions des caissons, nécessité de conserver une couche de matériau protectrice.

C. Le Remplissage du godet
Le remplissage du godet est traduit par un coefficient de remplissage Kr. Il représente le
volume réel des matériaux que peut contenir le godet de la pelle par rapport à la capacité
nominale du godet donnée par le constructeur.
La granulométrie des produits est fonction de l’efficacité du minage ; c’est-à-dire, une
roche mal explosée présente une grande granulométrie et une roche bien explosée présente
une granulométrie fine.

Vrc
Kr = Cg
Avec :

 Vrc : Volume réel des matériaux chargés ;


 Cg : Capacité nominale du godet.

II.4. HEURES DE PRESTATION DES ENGINS MINIERS (KAMULETE, 2011)

Les heures de prestation des engins miniers se présentent de la manière suivante :

4.1. Classes d’heures


Tout part d’une période de référence qui représente normalement soit un poste,
soit une journée, soit une semaine, soit un mois, soit une année, … Elle peut être décomposée
en différentes classes d’heures suivantes :

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a. Heures théoriques ou possibles, HP

Elles représentent la totalité d’heures possibles dans une période donnée :


 Un poste = 8 heures.
 Un jour = 24 heures.
 Un mois =30 jours= 720 heures (ou 8760/12=730 heures).
 Une année = 365 jours = 8 760 heures…

Ces heures sont décomposées en deux classes :

 Les heures d’activité.


 Les heures d’inactivité.

b. Heures d’activité, HACT

Elles représentent l’ensemble des heures pendant lesquelles les services


d’exploitation et de maintenance sont en activité quelle que soit la période de référence
considérée. Elles sont décomposées en deux classes principales d’heures :

 Heures de mise à disposition, HMAD.


 Heures de maintenance, HMTN.

HACT =HMAD + HMTN

b.1 Heures de mise à disposition

Ce sont les heures pendant lesquelles les engins sont mis à la disposition de la
division de l’exploitation. Autrement dit, le total d’heures garanties par la division de
Maintenance a l’Exploitation pour la réalisation de la production planifiée. Elles sont
décomposées en deux classes d’heures :

 Heures de marche, HMAR pendant lesquelles le moteur de l’engin tourne (en marche)
 Heures d’improductivités ou de chômage, HCHO pendant ces heures le moteur de
l’engin est à l’arrêt

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HMAD=HMAR + HCHO

b.1.1 Heures de marche, HMAR

Ces heures s’est composent des heures :

 D’utilisation effective, HUE qui sont les heures effectivement presté par l’engin
 De pertes, HPER sont les heures pendant lesquelles l’engin se trouve en situation
d’attente moteur en marche (ex : temps d’attente chargement).

HMAR = HUE + HPER

b.1.2 Heures improductives ou de chômage, HIMP ou HCHO

Ce sont les heures pendant lesquelles les engins qui sont mis à la disposition de
l’exploitation ne travaillent pas à la production. Il s’agit par exemple des heures de :

 Changement de poste.
 Attente poste.
 Minage.
 Déplacement des engins d’un chantier à l’autre.
 Ravitaillement en carburant.
 Autres arrêts divers indépendants de l’état de l’engin.

b.2 Heures de maintenance, HMTN

Ce sont les heures pendant lesquelles les engins sont à la disposition de la


maintenance. Il s’agit des heures qui correspondent aux périodes d’entretien, de réparation, de
visite, de rénovation ou de retard dû aux approvisionnements en pièces de rechanges.

b.3 Heures d’inactivité, HINACT

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Elles représentent les heures pendant lesquelles les engins ne sont sous la
responsabilité directe ni de l’exploitation, ni de la maintenance. Dans cette classe d’heures,
nous considérons les heures de réserve qui sont les heures gérées par la direction du siège en
cas de surabondance de la flotte d’engins. Les engins de réserve sont localisés à la
maintenance.

II.5. COEFFICIENTS DES DIFFERENTES HEURES DE PRESTATION DES


ENGINS DE CHARGEMENT (KAMULETE, 2011)

Connaissant toutes ces différentes classes d’heures, nous définissons :


 Le coefficient de mise à disposition.
 Le coefficient d’utilisation effective.
 Le coefficient d’utilisation absolu

1. Coefficient de mise à disposition, CMAD

C’est le rapport entre les heures de mise à disposition et les heures possibles.
HMAD
CMAD=
HP

2. Coefficient d’utilisation effective, CUE

C’est le rapport entre les heures d’utilisation effective de l’engin et les heures de mise à disposition.

HUE
CUE=
HMAD

3. Coefficient d’utilisation absolu, CUA

C’est le produit des coefficients de mise à disposition et d’utilisation effective.

HUE
∗HMAD
HMAD
CUA=CUE∗CMD =
HP

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HUE
CUA=
HP

Ainsi, le coefficient d’utilisation absolu est le rapport entre les heures d’utilisation
effective de l’engin et les heures possibles pendant une période de référence considérée.

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CHAP.III

DETERMINATION DU COEFFICIENT DE REMPLISSAGE DE GODET


DE LA PELLE KOMATSU PC850SE
III.1. INTRODUCTION
Le présent chapitre a pour but la détermination des différents temps de la pelle
KOMATSU PC850SE, les nombres de godet nécessaire ainsi que le volume réel du godet et
de la benne travaillant dans la mine à ciel ouvert de Kamatanda. Cette détermination permet
d’évaluer tous les paramètres entrant en ligne de compte pour connaitre le coefficient de
remplissage de godet.

Les principaux paramètres retenus dans ce chapitre sont le temps de cycle, le temps de
chargement d’un camion, le volume réel de godet de la pelle et le volume réel du bac du
camion. Tous ces paramètres sont nécessaires à la détermination du coefficient de remplissage
et à l’évaluation de la productivité des bennes, des pelles et celle de la mine à ciel ouvert.

III.2. DETERMINATION DU TEMPS DE CYCLE DE LA PELLE

III.2.1. Introduction
La détermination des temps de cycle de la pelle se fera par chronométrage.

Ainsi, dans le but de rapprocher le temps de cycle moyen partant des différents temps de
cycle, nous ferons recourt à quelques notions statistiques.

III.2.2. Quelques notions statistiques

III.2.2.1. Groupement de données


Le groupement de données en classe dépend du statisticien lui-même. Pour qu’il soit
objectif et utilisé par tout le monde, nous faisons recourt à la méthode de LIORZOU.

III.2.2.2. Méthode de LIORZOU


La méthode de LIORZOU consiste à déterminer les éléments suivants :

1) Le nombre de classes réelles K


Le nombre de classes réelles k est déterminé par la méthode empirique de répartition
en classes appelée règle empirique de STURGES.

Il est donné par l’expression suivante :

10
K =1+ log n
3
Avec :

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n : nombre effectif d’observations ;

2) L’étendu de la population (observation) statistique


L’étendu de la population statistique est donnée par l’expression :

d= Xmax - Xmin

3) Amplitude
Elle représente la longueur d’une classe.
Elle est donnée par l’expression suivante :
d
a = k−1

4) Limite supérieure de la série


Elle est la limite réelle supérieure de la toute dernière classe de la distribution
statistique.
Elle est donnée par l’expression suivante :
a
Ls = Xmax+ 2

5) Limite inférieure de série


Elle est la limite réelle inférieure de la toute première classe de la distribution
statistique.
Elle est donnée par l’expression suivante :
a
Li = Xmin - 2

6) Fréquence absolue
C’est le nombre de répétitions d’une donnée chiffrée dans une masse des données
appelées les statistiques (masse des données brutes récoltées sur terrain). Elle est représentée
par ni

III.2.2.3. Paramètres statistiques


Quand on a un ensemble de données dans une série continue ; au lieu de les utiliser
toutes, on choisit une valeur moyenne représentant les valeurs de cette série.

Ainsi, dans notre travail nous aurons à utiliser la moyenne pondérée, qui est le paramètre de
position.

 La moyenne pondérée : lorsque la distribution est continue.


Elle est donnée par l’expression suivante :

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n

Xi = ∑
¿ . Xi
i=1
N

III.2.3. Chronométrage
Le chronométrage consiste au mesurage des temps de différentes opérations effectuées
par la pelle au cours de leur cycle. Ce chronométrage des temps sera en seconde.

Ainsi, par rapport à l’expression du temps de cycle de pelle mise ci-haut ; les résultats
des chronométrages des temps de cycle de la pelle ainsi effectués dans la mine de Kamatanda,
sont repris dans le tableau suivant :

Tableau III.1: Chronométrage en seconde du temps de cycle de la pelle KOMATSU


PC850SE

N° Trg Tga td Tgr


1 5,08 7,67 3,06 6,87
2 8,29 7,09 3,89 6,54
3 8,02 8,64 4,70 6,21
4 6,25 6,34 5,27 7,09
5 8,31 4,12 5,14 5,34
6 6,44 6,98 3,12 7,53
7 10,64 5,54 5,73 7,56
8 8,19 5,76 3,32 6,46
9 10,77 7,03 4,02 6,09
10 9,45 8,81 3,82 7,07
11 7,33 7,87 3,49 6,13
12 9,89 6,54 4,47 5,42
13 9,04 4,43 4,34 5,45
14 8,21 7,56 5,01 7,45
15 7,47 4,13 4,68 6,67
16 6,62 7,56 3,52 6,32
17 7,73 7,72 5,12 5,34
18 7,85 5,05 6,04 6,12
19 8,49 7,29 4,96 7,34
20 9,31 6,38 5,01 5,15
21 6,53 7,53 4,85 9,02
22 7,25 6,60 5,98 4,83
23 7,67 6,76 4,86 5,53
24 8,14 5.14 3,27 7,56
25 8,15 6,03 4,81 6,67
26 9,58 5,93 4,17 8,45
27 6,54 6,49 5,73 5,45
28 7,07 7,22 6,08 4,86
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29 7,59 5,15 3,26 6,56
30 8,66 7,01 4,12 5,97
31 7,97 7,89 4,08 7,64
32 7,54 6.98 3,97 6,75

1. Détermination du temps moyen de remplissage du godet

Le nombre de classes réelles K

10
K =1+ log 32
3
=6,017 ≈6 classes
L’étendu de la population

d = Xmax- Xmin
=10,77-5,08
=5,69
Amplitude
d
a=
k−1
5 ,69
= =1, 138
6−1
Limite supérieure de la série
a
Ls = Xmax+
2
1,138
= 10,77+
2
=11,339
Limite inférieure de série
a
Li = Xmin -
2
1,138
= 5,08-
2
=4,511
N° LRC Xi Ni NiXi
1 [4,511−5,649[ 5,08 1 5,08
2 [5,649−6,787[ 6.218 5 31,09
3 [6,787−7,925[ 7,356 9 66,204
4 [7,925−9,063[ 8,494 11 93,434
5 [9,063−10,201[ 9,632 4 38,528
6 [10,201−11,339[ 10,77 2 21,54
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N=32 NiXi=255,876

Moyenne pondérée

6
1 255,876
X= ¿ ∑ NiXi= =7.996 ≈8sec
i=1 32
Le temps de remplissage godet moyen est de 8 secondes.

2. Détermination du temps de giration allé.

Le nombre de classes réelles K

10
K =1+ log 32
3
=6,017 ≈6 classes
L’étendu de la population

d = Xmax- Xmin
=8,81-4,12
=4,69
Amplitude
d
a=
k−1
4 ,69
= = 0,938
6−1
Limite supérieure de la série
a
Ls = Xmax+
2
0,938
= 8,81+
2
=9,279
Limite inférieure de série
a
Li = Xmin -
2
0,938
= 4,12-
2
=3,651

N° LRC Xi Ni NiXi
1 [3,651−4,589[ 4,12 3 12,36
2 [4,589−5,527[ 5,058 3 15,174
3 [5,527−6,465[ 5,996 6 35,976
4 [6,465−7,403[ 6,934 11 76,274
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5 [7,403−8,341[ 7,872 7 55,104
6 [8,341−9,279[ 8,81 2 17,62
N=32 NiXi=212,508

Moyenne pondérée
6
1 212,508
X= ¿ ∑ NiXi= =6.64 ≈7sec
i=1 32
Le temps de giration aller est de 7secondes

3. Détermination du temps moyen de déversement

Le nombre de classes réelles K

10
K =1+ log 32
3
=6,017 ≈6 classes
L’étendu de la population

d = Xmax- Xmin
=6,08-3,06
=3,02
Amplitude
d
a=
k−1
3 ,02
= =0,604
6−1
Limite supérieure de la série
a
Ls = Xmax+
2
0,604
= 6,08+
2
=6,382
Limite inférieure de série

a
Li = Xmin -
2
0,604
= 3,06-
2
=2,758
N° LRC Xi Ni NiXi
1 [2,758−3,362[ 3,06 5 15,3
2 [3,362−3,966[ 3,664 4 14,656
3 [3,966−4,57[ 4,268 7 29,876
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4 [4,57−5,174[ 4,872 10 48,72
5 [5,174−5,778[ 5,476 3 16,428
6 [5,778−6,382[ 6,08 3 18,24
N=32 NiXi=143,22

Moyenne pondérée
6
1 143 ,22
X= ¿ ∑ NiXi= =4.48 ≈5sec
i=1 32
Le temps de déversement moyen est de 5 secondes.

4. Détermination du temps de giration retour

Le nombre de classes réelles K

10
K =1+ log 32
3
=6,017 ≈6 classes
L’étendu de la population

d = Xmax- Xmin
=9,02-4,83
=4,19
Amplitude
d
a=
k−1
4 ,19
= = 0,838
6−1
Limite supérieure de la série
a
Ls = Xmax+
2
0,838
= 9,02+
2
=9,439
Limite inférieure de série
a
Li = Xmin -
2
0,838
= 4,83-
2
=4,411
N° LRC Xi Ni NiXi
1 [4,411−5,249[ 4,83 3 14,49
2 [5,249−6,087[ 5,668 7 39,676
3 [6,078−6,925[ 6,506 12 78,072
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4 [6,925−7,763[ 7,344 8 58,752
5 [7,763−8,601[ 8,182 1 8,182
6 [8,601−9,439[ 9,02 1 9,02
N=32 NiXi=208,192

Moyenne pondérée
6
1 208,192
X= ¿ ∑ NiXi= =6.506 ≈7sec
i=1 32
Le temps de giration retour est de 7secondes

Ainsi le temps cycle moyen sera calculé par la formule suivante :


Tcy moy= Trg+Tgr+Td+Tgr

Tcy =8+7+5+7 =27sec = 0,45min

III.2.4 Détermination du nombre moyen de godets

Le nombre de godets pour le chargement d’un camion est donné par l’expression
suivante :
Cb× Krb
Ng= Cg× Krg

Avec Ng : nombre de godets


Cb : capacité du bac de la benne
Krb : coefficient de remplissage de la benne
Cg : capacité du godet de la pelle
Krg : coefficient de remplissage de godet

Tableau III.2: Nombre de godets de la pelle KOMATSU PC850SE


N° Ng
1 7
2 7
3 8
4 6
5 8
6 7
7 7
8 7
9 7
10 8

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11 8
12 6
13 7
14 7
15 8
16 8
17 6
18 7
19 7
20 8
21 6
22 7
23 6
24 8
25 6
26 7
27 7
28 8
29 6
30 7
31 7
32 10

a) Nombre de classes
10
K= 1+ log 32
3
10
= 1+ log 32= 6.017 ≈ 6 classes
3

b) Etendu de la population
d=Xmax-Xmin
d =10 - 6 = 4

c) Amplitude ou longueur de la classe


d
a=
K−1
4
a= =0,8
6−1

d) Etendu de travail
d*=a×K
d=0,8×6= 4,8

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e) Limite inférieure et supérieure

a
Li=Xmin-
2
0,8
Li=6-
2
=5,6

a
Ls=Xmax+
2
0,8
Ls=10+
2
=10,4

N° LRC Xi Ni NiXi
1 [5,6−6,4[ 6 7 42
2 [6,4−7,2[ 6,8 15 102
3 [7,2−8[ 7,6 0 0
4 [8−8,8[ 8,4 9 75,6
5 [8,8−9,6[ 9,2 0 0
6 [9,6−10,4[ 10 1 10
N=32 NiXi = 229,6

Moyenne pondérée
6
1 229 ,6
X= ¿ ∑ NiXi= = 7,175 ≈7godet
i=1 32
Le nombre de godets pour charger un camion est de 7godets

III.2.5 La durée de chargement d’un camion

La durée de chargement d’un camion est calculée par la relation suivante :


Tch=Tcy×Ng

Avec Tch : temps de chargement


Tcy : temps cycle de la pelle KOMATSU PC850SE
Tcy=27sec
Ng : le nombre de godets nécessaires pour le chargement d’un camion,
Ng moy =7godets

Tch = 27×7= 189 sec = 3,15 min

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III.3. DETERMINATION DU COEFFICIENT DE REMPLISSAGE D’UN
GODET

III.3.1 Notion de géométrie sur les calculs des volumes

Il peut arriver que l’on ait besoin de connaître les dimensions, surfaces ou volumes
d’objets quelconques ; et cela quand il n’est pas facile, ou même tout à fait impossible,
d’effectuer des mesures directes, il faut alors procéder à des calculs.
Par exemple, il peut se présenter des cas où il est nécessaire de connaître la longueur,
la largeur ou la hauteur d’un remblai ; la section ou le volume d’un godet d’une pelle ou du
bac d’une benne...
En général, il s’agit de problèmes que l’on peut résoudre rapidement en appliquant une
formule appropriée de géométrie.

Nous trouverons donc dans cette notion d’aide-mémoire les formules de géométrie
ayant une application pratique en génie civil ou en mine.

 Volume d’un cône tronqué

Pour un cône tronqué le volume est donné par la formule


ci-dessous :

( π r 2) +(π r ₁ 2) d
V= ×h r=
2 2
d₁
r₁=
2

 Volume d’une pyramide tronqué

Pour une pyramide tronquée le volume est donné


par la formule :

h
V= [b (2. a+a₁) + b1 (2. a₁+a)]
6

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III.3.2 Détermination du coefficient de remplissage de godet partant des tas déposés par
le godet
A Kamatanda nous rencontrons deux types de terrain :

I. Catégorie 2D

Ce sont des terrains relativement tendres mais qui possèdent une certaine cohésion
telle qu’une excavation à la pelle nécessite qu’ils soient ébranlés d’abord par une faible
charge d’explosif.
On distingue :
 Les calcaires à minéraux noirs (CMN) plus ou moins altérés.
 Les roches gréseuses supérieures (RGS) semi – dures
 Les schistes dolomitiques supérieurs (SDS) noirs ou gris
 Les schistes dolomitiques de base (SDB) altérés
 Les RAT altérées mais compactes

II. Catégorie 3 et 3D

Ce genre de terrain est généralement dur et demande un tir d’abattage avec une charge
relativement élevée. Ce sont :
 Les roches siliceuses cellulaires (RSC) altérées
 Les RAT dolomitiques
 Les SDB et les SDS dolomitiques
 Les roches siliceuses feuilletées (RSF) dolomitiques
 Les RGS dolomitiques
 Les CMN homogènes

 1er cas : terrain 2(relativement tendre)

Figure III.1. Les produits après déversement du godet

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d 3 ,08
d=3,08m r = =
2 2
= 1,54m
d₁=0,38m
d ₁ 0 ,38
r₁= ¿ = 0,19m
2 2
h=1,41m

V= ×h
( π r ₁2 ) +(π r ₂2 )
2

( 3 ,14 ×1 ,54 2 ) +(3 ,14 × 0 , 192)


V= ×1,41 = 5,33 m³
2

Le volume excavé par le godet dans le terrain 2D (terrain tendre) est de 5,33m³.
Connaissant la capacité nominale du godet de la pelle KOMATSU PC850SE, le coefficient de
remplissage sera donné par la formule :
Cap .reel du godet 5 ,33
Krg = cap . nominal godet = 4 , 5 =1,18

 2em cas : terrain 3(dure)

d 2 ,53
d=2,53m r= = =1,265m
2 2
d ₁ 0 , 92
d₁=0,92m r₁= =0,46m
2 2
h=1,13m
( π r 2) +(π r ₁ 2)
V= ×h
2
( 3 ,14 ×1,2652 ) +(3 ,14 ×0 , 46 2)
V= ×1,13=3,21m³
2

Cap .reel du godet 3 ,21


Krg = cap . nominal godet = 4 , 5 = 0,71

III.3.3 Détermination du coefficient de remplissage de godet partant du volume de la


benne

 1er cas : terrain 2(tendre)

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Figures III.2 :mesures des distances des tas des produits après bennage

a=7,22m
a₁=1,80m
b=3,07m
b₁=2,58m
h=2,82

h
V= [b (2. a+a₁) + b₁ (2. a₁+a)]
6
2 ,82
V= [3,07 (2×7,22+1,80) + 2,58 (2×1,80+7,22)] = 36,55m³
6
Connaissant la capacité nominale de la benne qui est de 31m³, le coefficient de remplissage de
la benne sera donné par la formule :

Cap . reel de la benne 36 ,55 m ³


Krg = = =1,18
cap . nominal de la benne 31m ³

Partant de la formule nous permettant de déterminer le nombre de godets, nous pouvons donc
tirer le coefficient de remplissage de godet.

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Cb× Krb Cb× Krb
Ng= Cg× Krg ==> Krg=
Cg× Ng

31× 1, 18
Krg= 4 ,5 × 7 = 1,16

 2em cas : terrain 3(dure)

a=5,80m
a₁=2,68m
b=4,18m
b₁=1,58m
h=1,65

h
V= [b (2. a+a₁) + b₁ (2. a₁+a)]
6
1, 65
V= [4,18 (2×5,80+2,68) + 1,58 (2×2,68+5,80)] = 21,26 m³
6

Cap . reel de la benne 21 ,26 m ³


Krg = = = 0,69
cap . nominal de la benne 31m ³

Cb× Krb
Ng =
Cg× Krg

Cb× Krb
==>Krg=
Cg× Ng

31× 0 , 69
Krg= = 0,68
4 , 5× 7

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CONCLUSION

Nous voici au terme de notre travail de fin de cycle qui a porté sur la détermination du
coefficient de remplissage de godet d’un engin de chargement dans une mine à ciel ouvert.
Pour arriver au terme de notre travail nous nous sommes proposés d’évaluer le
coefficient de remplissage partant de la capacité de godet de l’engin de chargement et de la
benne de l’engin de transport et cela selon les types de terrain rencontré in-situ.
Avant de déterminer le coefficient de remplissage, nous avons d’abord évalué la
performance de l’engin de chargement où nous avons eu à déterminer son temps de cycle, sa
durée de chargement et le nombre de godets nécessaires pour remplir un engin de transport. Et
enfin nous avons évalué les coefficients de remplissage selon les différents terrains rencontrés
dans la mine à ciel ouvert de Kamatanda.
Ainsi donc, nous avons compris que le coefficient de remplissage varie selon les types
de terrains et est influencé par le minage. Lorsque le minage n’a pas été efficace le coefficient
sera faible et cela aura un impact fort sur la productivité de la mine.
A Kamatanda nous avons constaté que la charge explosive utilisée dans le terrain T2D
est la même utilisée dans les terrains T3 et T3D ; d’où la variation exagérée du coefficient de
remplissage. De ce fait, ce travail permettra à la Gécamines Kamatanda de bien faire le suivie
de l’opération de la fragmentation pour éviter la présence de gros bloc après le minage dans
les différents terrains.

Tableau synthèse des résultats

Type de terrain Coeff. de remplissage du godet de la pelle KOMATSU PC850SE

Par le tas déversé du godet Par le tas déversé de la benne


T2D Krg = 1,18 Krg =1,16
T3 & T3D Krg = 0,71 Krg = 0,68

Ce travail n’a pas un caractère exhaustif. Nous n’avons pas la prétention d’être complet
et nous sommes conscients de ne pas épuisés toute la matière sur ce sujet si important que
complexe ; c’est pour autant que nous restons ouverts aux critiques, remarques et suggestions
de toute personne qui exploitera ce travail, par ailleurs, il reste une base pour l’exploitant en
vue d’accroître la productivité.
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.

BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Sylvain DUCHET, Formules d'aires et de volumes - http://epsilon.free.fr, 2000.

II. REVUES ET PUBLICATIONS


1. GUIDE CATERPILLAR, Matériels et méthodes, édition 31, OCTOBRE 2000.

2. Pelle-KOMATSU PC 850SE, 2008. Fiche technique. Disponible sur :


http://www.komatsu.com.

III. COURS
1. Prof KAMULETE MUDIANGA N, 2010. Cours d’exploitation des mines à ciel
ouvert I. Université de Lubumbashi, Faculté Polytechnique, Département des mines.
2. Prof KAMULETE MUDIANGA N, 2013. Cours de projets des mines à ciel ouvert.
Université de Lubumbashi, Faculté Polytechnique, Département des mines.
3. Jean Pierre MWAMBA NGOY, Cours de projet des mines à ciel ouvert, ISTA Kzi,
2019
4. LUMBWE K., 2016. Cours de probabilité statistique 2eme Graduat. Institut Supérieur
des Techniques Appliquées de Kolwezi.
5. Mario Robillard, 2016. Cours de travaux de génie civil, module 5 : équipements et
méthodes de construction. Ecole de Technologie Supérieure.

IV. MEMOIRE
1. Arsène MWASHI MULUMBA, « l’impact technico – économique de la
fragmentation sur la productivité d’un chantier » (cas du massif 1/MIBA), UNILU
2003 – 2004
2. Nesrine MAROUF, Etude des paramètres d`exploitation à ciel ouvert de la mine de
Rouina (Ain Defla), UNIVERSITE ABDERRAHMANE MIRA - BEJAI 2014-2015.
3. MESSINA SALOMON Hubert, Estimation de la production des principaux engins de
terrassement, 1990-1991

V. TFC

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ISTA/Kolwezi
1. MUTOMBO KATSHIZA Papy, Contribution à l’étude de la détermination du
coefficient de foisonnement des matériaux (cas de la mine à ciel ouvert de T17), ISTA
KOLWEZI
2. Christian SUMPA NGOSA, Etude comparative des rendements de la chargeuse CAT
992K et de la pelle CAT 374F à l’alimentation des minerais : cas de la mine à ciel
ouvert Fungurume, ISTA KOLWEZI 2019-2020.
3. David KATSHUNGA TSHAMBI, Optimisation des opérations de chargement et de
transport de la mine à ciel ouvert de Kabolela Sud (Cas de l’entreprise BOSS
MINING), ISTA KOLWEZI 2014-2015.

Table des matière

s
EPIGRAPHE...............................................................................................................................I
DEDICACE................................................................................................................................II
REMERCIEMENTS.................................................................................................................III
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................1
CHAP I. GENERALITES SUR LA MINE A CIEL OUVERT DE KAMATANDA................2
I.1 INTRODUCTION.............................................................................................................2
I.2 HISTORIQUE GENERALE.............................................................................................2
I.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE.....................................................................................3
I.3.1. Localisation du site....................................................................................................3
I.3.2. Relief, Climat et végétation........................................................................................3
I.4. GEOLOGIE DU KATANGA...........................................................................................4
I.4.1 Formation précambriennes..........................................................................................4
I.4.2 Katanguien..................................................................................................................5
I.4.3 Tectonique du Katanga...............................................................................................9
I.4.4 Minéralisation...........................................................................................................10
I.5 CADRE GEOLOGIQUE.................................................................................................10
I.5.1 Géologie locale..........................................................................................................10
I.5.2 Minéralisation...........................................................................................................10
I.5.3 Influence de la tectonique sur la minéralisation........................................................11
I.5.4 La stratigraphie..........................................................................................................11
I.5.5 La lithologie locale....................................................................................................12
I.5.6 La morphologie.........................................................................................................12
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I.5.7 Hydrographie...........................................................................................................12
CHAP.II NOTIONS GENERALES SUR LE CHARGEMENT..............................................13
II.1 INTRODUCTION..........................................................................................................13
II.2. CHANTIER DE CHARGEMENT...............................................................................13
II.3. LES ENGINS DE CHARGEMENT............................................................................14
II.3.1. Généralité...............................................................................................................14
II.3.2. Choix de l’engin.....................................................................................................14
II.3.3. Les pelles...............................................................................................................15
II.4. HEURES DE PRESTATION DES ENGINS MINIERS (KAMULETE, 2011)...........25
4.1. Classes d’heures.........................................................................................................25
II.5. COEFFICIENTS DES DIFFERENTES HEURES DE PRESTATION DES ENGINS
DE CHARGEMENT (KAMULETE, 2011).........................................................................28
1. Coefficient de mise à disposition, CMAD....................................................................28
2. Coefficient d’utilisation effective, CUE........................................................................28
3. Coefficient d’utilisation absolu, CUA...........................................................................28
CHAP.III...................................................................................................................................30
DETERMINATION DU COEFFICIENT DE REMPLISSAGE DE GODET DE LA PELLE
KOMATSU PC850SE..............................................................................................................30
III.1. INTRODUCTION........................................................................................................30
III.2. DETERMINATION DU TEMPS DE CYCLE DE LA PELLE..................................30
III.2.1. Introduction...........................................................................................................30
III.2.2. Quelques notions statistiques................................................................................30
III.2.3. Chronométrage......................................................................................................31
III.2.4 Détermination du nombre moyen de godets...........................................................36
III.2.5 La durée de chargement d’un camion....................................................................39
III.3. DETERMINATION DU COEFFICIENT DE REMPLISSAGE D’UN GODET.......39
III.3.1 Notion de géométrie sur les calculs des volumes...................................................39
III.3.2 Détermination du coefficient de remplissage de godet partant des tas déposés par
le godet..............................................................................................................................40
III.3.3 Détermination du coefficient de remplissage de godet partant du volume de la
benne..................................................................................................................................42
CONCLUSION.........................................................................................................................43
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................44
Table des matières.....................................................................................................................45
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