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EPIGRAPHE

« Il est dur d’échouer ; mais il est


pire de n’avoir jamais tenté de réussir »

Franklin Delano Roosevelt

I
DEDICACE
Ce présent travail est le fruit d’une conjugaison d’efforts consentis par bien
de personnes dont sa présentation et sa mise au point ne peuvent se
dérober de ce devoir irrésistible de leur rendre hommage.

A mon Dieu tout puissant, créateur de l’univers et de toutes choses ; pour


ses providences combien grandioses et indéfectibles qu’il ne cesse de
manifester à ma petite personne.

A mon merveilleux père, Remacle NGOYI KANKASA, pour son amour


irrépréhensible et pour son sens de responsabilités dans mes études.

A ma tendre mère, Charlotte MUMBA MWANZA, pour son affection et ses


nombreux sacrifices consentis en ma faveur.

A mes frères et sœurs ; Jules MWENDA NGOIE, Mamy MWANZA MUJINGA,


Cécile KILUNDU KANKASA, Julie NGOIE KANKASA, Solange MWELWA
NGOIE, Clarisse MUMBA MWANZA, Tendresse KATSHABWE KANKASA,
Elvie KIWILA KANKASA, Freddy BULUNGO KAKUMBI, Gauthier KIBOKO
MAYOMBO, Steeve MWEPU KILUMBA, Héritier KYUNGU KAMWADI et
Jacob KAPYA KALENGA KIFUKULA pour leur attachement et pour l’amour
inconditionnel.

A tous, je dédie ce travail.

II
AVANT-PROPOS

La présentation de ce travail qui traduit l’issue de six années façonnant notre statut d’Ingénieur
civil des mines, nous pousse à éprouver un réel sentiment de satisfaction et de fierté car, la
nouvelle acquisition du savoir, ce pas en avant dans la connaissance, sont les preuves
d’abnégation et parfois de probité envers soi-même.

Sur ce, nous ne pouvons nous dérober de l’obligation qui nous incombe de rendre hommage à
toutes les personnes qui ont prêtées leur assistances à l’édification de cet œuvre.

Nous tenons à exprimer indéniablement notre gratitude au Pr. Dr. Ir. Jimmy KALENGA, et à
l’Assistant Ir. Pathy KONGOLO qui, en dépit de leurs multiples occupations, ont assuré
respectivement la direction et l’encadrement de ce travail avec maestria.

Notre gratitude s’adresse à tous le corps enseignant de la faculté polytechnique, principalement


ceux du département des mines pour leur bonne disposition à nous ouvrir le portail du savoir.

Nos sentiments de gratitude s’adressent également à Monsieur l’Ingénieur TSHINKOBO,


Directeur adjoint de la division EMI/GCM pour nous avoir accepté comme stagiaire au sein de
la division qu’il dirige et pour nous avoir assuré toutes les conditions concourant à
l’avancement de nos travaux.

A son collaborateur : Monsieur Ludovic MONGA, secrétaire Géo/Dir/Likasi pour son bon sens
et sa perspicacité.

Nos sentiments de gratitude s’adressent :

A l’ingénieur Cédric KAMANGA, monsieur Guellord LUBONDO et monsieur Chris BALELA


pour leur participation active dans ce travail.

Nos sentiments de reconnaissance à nos amis et collègues : Arcène KASHALA, Evan MPUTU,
Fanan KITA, Hénoch MASENGO, Henri TSHIBANDA, Freddy KIPANGA, Laetitia TELEYA,
Merveilleux NKAMBA, Servais MUTEBA, Stéphane DJEMO, Yvon NDONGO, Yves
TSHOMBA ; nous disons merci pour leur attachement à nous dans le combat que nous menons
en commun.

A tous mes frères, sœurs et connaissances mais aussi à tous ceux que nous avons omis leurs
noms dans ce travail et qui de près ou de loin nous ont soutenus tant moralement que
spirituellement ; nous leur présentons un immense merci.

Ruffin MWANZA KIZEDI

III
RESUME

Le gisement de NUNDO se situe dans le permis d’exploitation n°469, appartenant à la société


BOSS MINING SAS au centre d’un alignement d’écailles constituant un chapelet de gisements
de la zone de Kakanda. Il est localisé dans la province de Lualaba à 10km à vol d’oiseau de la
cité minière de Kakanda. On accède à sa concession par voie routière, jadis implanté pour
d’autres fins.
Ce présent travail traite du projet d’exploitation du gisement de NUNDO. Son élaboration
dégage les considérations générales sur le gisement, les études techniques, la planification
minière du projet 1315 et l’étude de rentabilité du projet. Il faut dire que ce travail s’inscrit dans
l’optique assignant les objectifs de déterminer le pit optimal, de quantifier les réserves minières
du projet, de planifier l’exploitation minière et d’analyser la rentabilité du projet d’exploitation à
ciel ouvert.

Ce gisement appartient au système katanguien, dans le super-groupe du Roan et plus précisément


dans le groupe des mines. Il est constitué de plusieurs écailles séparées par une brèche tectonique
hétérogène montrant des failles transverses à l’allure générale. Cependant, l’étape d’estimation
des réserves est contournée dans ce travail puisse que l’employeur a mis à notre disposition le
bloc model.

En effet, les premiers travaux de reconnaissance par tranchées et petits puits ont été amorcés par
la Gécamines, ceux-ci n’ont pas été satisfaisants car ils n’ont pas permis d’avoir une
connaissance intégrale sur le gisement. C’est ainsi qu’avec l’avènement de Boss Mining ; celle-ci
a orchestrée une deuxième campagne de travaux de reconnaissance du gisement de NUNDO. En
claire, ce gisement (NUNDO) a été reconnu sur base de 63 sondages. Sur ce, les réserves
indicatives ont été estimées (via le logiciel Gemcom Surpac) jusqu’à l’horizon 1315 à 578639 Ts
de minerais titrant 1,154% de cuivre.

L’élaboration de ce projet propose le mode à ciel ouvert et la méthode par fosses emboitées. Et
ensuite s’en est suivi la détermination des paramètres d’exploitation à ciel ouvert qui ont permis
d’avoir les réserves minières du projet, statuant au rythme de 54581,533m3 des matériaux par
mois. Cette planification minière est inhérente au besoin du parc prévisionnel d’engins miniers.
L’analyse économique sommaire des différents designs conçus à différentes profondeurs et
suivant un incrément de 10m, porte son choix sur le projet 1315 en ce sens que, ce dernier génère
une marge bénéficiaire élevée par rapport aux autres.

Elaborer un projet d’exploitation consiste à canaliser un objectif économique susceptible de


faciliter la prise de décision d’investir. Selon le contexte économique, le projet va générer
5485908,781 USD de profit avant taxes et impôts. L’investissement consentis pour ce projet est
de 4 502 976,5 USD, le coût d’exploitation sont estimés à 21 462 440USD.

IV
Sachant que le projet d’exploitation a une durée de vie de 15 mois, hormis les dividendes ; Boss
Mining aura 109 718,176USD comme royaltie. Décidément, l’analyse de la rentabilité donne les
résultats ci-après :
 Une VAN de -1 411 060,5 USD ;
 Un IP de 0,945.
En analysant ces éléments ci-haut, le projet 1315 de la mine à ciel ouvert de NUNDO n’est pas
rentable.

Néanmoins, l’analyse de sensibilité de la VAN en fonction du cours de vente de cuivre a montré


qu’au-delà du cours de cuivre de 5112,60489 USD ; la VAN deviendra positive, ce qui revient à
déduire qu’en ce moment-là, le projet sera rentable.

V
TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE.................................................................................................................................................. I
DEDICACE ................................................................................................................................................. II
AVANT-PROPOS ...................................................................................................................................... III
RESUME .................................................................................................................................................... IV
TABLE DES MATIERES .......................................................................................................................... VI
LISTE DES TABLEAUX........................................................................................................................... IX
LISTE DES FIGURES ................................................................................................................................ X
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES .............................................................................................. XI
INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 1
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA MINE A CIEL OUVERT DE NUNDO ..... 3
I.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ....................................................................................................... 3
I.1.1. Localisation ................................................................................................................................. 3
I.1.2. Relief et hydrographie ................................................................................................................. 4
I.1.3. Climat et végétation ..................................................................................................................... 4
I.2.1. Aperçu générale de la géologie du Congo (R.D.C) ............................................................................. 4
I.2.2 Géologie régionale ........................................................................................................................ 6
I.2.3. Géologie de Kakanda .................................................................................................................. 9
I.2.4. Synthèse géologique de Nundo ................................................................................................. 10
I.3. SYNTHESE ...................................................................................................................................... 11
CHAPITRE II. ETUDES TECHNIQUES .................................................................................................. 12
II.1. INTRODUCTION ........................................................................................................................... 12
II.2. CONCEPTS DE BASE ................................................................................................................... 12
II.2.1. Dilution et Récupération minière ............................................................................................. 12
II.2.2. Teneur de coupure .................................................................................................................... 12
II.2.3. Traitement minéralurgique ....................................................................................................... 13
II.3. CONTRAINTES TECHNIQUES ................................................................................................... 13
II.3.1. Mode d’exploitation ................................................................................................................ 13
II.3.2. Méthode d’exploitation ........................................................................................................... 14
II.3.3. Paramètres d’exploitation ......................................................................................................... 14
1. Hauteur du gradin ........................................................................................................................... 14

VI
2. Largeur de la plate-forme de travail ................................................................................................ 15
3. Banquette de sécurité ...................................................................................................................... 17
5. Angle de talus des gradins ...................................................................................................................... 19
6. Angle de talus de liquidation .................................................................................................................. 20
8. Pente de la piste ...................................................................................................................................... 21
II.3.4. Présentation synthétisée des paramètres d’exploitation ........................................................... 23
II.4. PREPARATION DU CHAMP MINIER ........................................................................................ 23
II.4.1. Généralités ................................................................................................................................ 23
II.4.2. Découverture ............................................................................................................................ 24
II.6. Elaboration des designs miniers ...................................................................................................... 24
II.6.1. Design du projet ....................................................................................................................... 24
II.6.2. Contenu du projet ..................................................................................................................... 24
II.6.3. Conception des différents designs miniers .............................................................................. 25
II.6.4. CHOIX DU PIT OPTIMAL ..................................................................................................... 28
II.6.3. Autres caractéristiques du projet ............................................................................................. 34
II.7. CONCLUSION ............................................................................................................................... 35
CHAPITRE III. PLANIFICATION DES EXCAVATIONS GLOBALES ................................................ 36
III.1. INTRODUCTION ......................................................................................................................... 36
III.2. QUANTIFICATION DES MATERIAUX .................................................................................... 36
III.2.1. Le rapport de découverture ..................................................................................................... 37
III.2.2. Le tempérament....................................................................................................................... 39
III.3. Organisation des travaux ............................................................................................................... 41
III.3.1. Détermination de la production minière annuelle ................................................................... 42
III.3.2. Détermination de la durée de vie du projet 1315 .................................................................... 43
III.4. DETERMINATION DU PROGRAMME MENSUELLE D’EXPLOITATION .......................... 43
III.4.1. Cubage mensuelle de minerai ................................................................................................. 43
III.4.2. Cubage des stériles ................................................................................................................ 44
III.4.3. Cubage mensuel à excaver (minerai et stérile) ....................................................................... 44
III.4.4. Programme mensuel d’exploitation (minerai et stérile) .......................................................... 44
III.5. OPERATIONS MINIERES ........................................................................................................... 48
III.5.1. Fragmentation ......................................................................................................................... 48
III.5.2. Minage .................................................................................................................................... 49
III.5.3. Planification de consommation d’explosif .............................................................................. 52

VII
III.5.4. Chargement ............................................................................................................................. 52
III.5.5. Transport ................................................................................................................................. 52
III.5.6. Terrassement ........................................................................................................................... 53
III.5.7. Reprise des remblais minerais................................................................................................. 54
III.6. Logistiques ..................................................................................................................................... 54
III.7. NOTION DE DISTANCES STANDARDS .................................................................................. 54
III.7.1.Introduction .............................................................................................................................. 54
III.7.2. Détermination de la distance standard de la mine aux remblais ............................................. 54
III.8. DIMENSIONNEMENT DU PARC PREVISIONNEL D’ENGINS MINIERS ............................ 57
III.8.1. but ........................................................................................................................................... 57
III.8.2. Cas des sondeuses ................................................................................................................... 58
III.8.3. Cas des engins de chargement ................................................................................................ 59
III.8.5. Détermination des unités de terrassement ............................................................................... 62
III.9. CONCLUSION .............................................................................................................................. 63
CHAPITRE IV. ETUDE DE RENTABILITE ECONOMIQUE ................................................................ 64
IV.1. INTRODUCTION ......................................................................................................................... 64
IV.2. Notion d’investissement ................................................................................................................ 64
IV.2.1. Introduction............................................................................................................................. 64
IV.2.2. Définition et concept de base .................................................................................................. 64
IV.2.3. Investissement prévu pour l’exploitation du projet 1315 de la mine de NUNDO .................. 65
IV.3. COUTS OPERATOIRES .............................................................................................................. 66
IV.4. CALCUL DES CASH-FLOWS DURANT LA VIE DU PROJET ............................................. 67
IV.5. ANALYSE DES METHODES D’ETUDE DE RENTABILITE ............................................... 71
IV.5.1.Valeur actuelle nette (VAN) .................................................................................................... 71
IV.5.2. Indice de profitabilité .............................................................................................................. 72
IV.7 CONCLUSION............................................................................................................................... 73
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS ................................................................................... 74
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................... 76

VIII
LISTE DES TABLEAUX

Tableau II. 1 : La hauteur minimum du gradin dans les différents types de terrain ..................... 15
Tableau II. 2 : Angle de talus des gradins. .................................................................................... 20
Tableau II. 3 : Angle de talus de liquidation en fonction de la profondeur d’exploitation. .......... 20
Tableau II. 4: Synthèse des paramètres d’exploitation. ................................................................ 23
Tableau II. 5 : Synthèse de réserves minières du projet 1345 ...................................................... 25
Tableau II. 6: Synthèse de réserves minières du projet 1335 ....................................................... 26
Tableau II. 7 : Synthèse de réserves minières du projet 1325 ...................................................... 27
Tableau II. 8 : Synthèse de réserves minières du projet 1315 ...................................................... 28
Tableau II. 9 : Analyse économique succincte du projet 1345 ..................................................... 29
Tableau II. 10 : Synthèse des paramètres technico-économiques du projet 1345 ........................ 29
Tableau II. 11 : Analyse économique succincte du projet 1335 ................................................... 30
Tableau II. 12 : Synthèse des paramètres technico-économiques du projet 1335 ........................ 30
Tableau II. 13 : Analyse économique succincte du projet 1325 ................................................... 31
Tableau II. 14 : Synthèse des paramètres technico-économiques du projet 1325 ........................ 31
Tableau II. 15 : Analyse économique succincte du projet 1315 ................................................... 32
Tableau III. 1 : Volume et tonnage des minerais par niveau ou tranche………………………...36
Tableau III. 2 : Volume des minerais et des stériles (matériaux) par niveau d’exploitation ........ 37
Tableau III. 3 : Rapports de découverture marginaux et global de la mine de Nundo ................. 38
Tableau III. 4: Tempéraments marginaux et tempérament global de la mine de NUNDO .......... 40
Tableau III. 5: Programme des extractions minières. ................................................................... 45
Tableau III. 6: Présentation des résultats des différentes méthodes des spécialistes .................... 51
Tableau III. 7 : Evolution de la distance standard par tranche...................................................... 56
Tableau III. 8: Caractéristiques des chargeuses type CAT ........................................................... 61
Tableau III. 9 : Représentation synthétisée du parc prévisionnel d’engins .................................. 63
Tableau IV. 1: Présentation du bilan d’une entreprise……………………………………... ……65
Tableau IV. 2 : Synthèse des couts opératoires du projet NUNDO 1315..................................... 67
Tableau IV. 3 : Différents Cash-flows bruts et nets du projet NUNDO 1315 ............................. 68

IX
LISTE DES FIGURES

Figure I. 1 : localisation du gisement de Nundo ............................................................................. 3


Figure I. 2 : Carte minéralogique du Congo (RDC) ....................................................................... 6
Figure I. 3 : Carte géologique du Katanga méridional avec l’arc cuprifère. .................................. 6
Figure I. 4 : Les grands ensembles géologiques de l’Ex-Katanga. ................................................. 7
Figure I. 5: Carte géologique du gisement de NUNDO................................................................ 10
Figure II. 1:La largeur de la plate-forme de travail dans les roches tendres enlevées sans travaux
de tir………………………………………………………………………………………...........16
Figure II. 2 : La largeur de la plate-forme de travail dans les roches dures et semi-dures,
ébranlées préalablement par les travaux de tir. ............................................................................. 17
Figure II. 3 : la largeur minimum d’exploitation lorsque la pelle charge d’un seul coté.............. 18
Figure II. 4 : La largeur minimum d’exploitation lorsque la pelle charge de deux cotés. ............ 19
Figure II. 5 : Graphique d’une coupe d’une mine à ciel ouvert illustrant les paramètres
d’exploitation. ............................................................................................................................... 22
Figure II. 6 : Courbe montrant la variation du cash-flow brut en fonction des différents projets.33
Figure II. 7 : Présentation du design minier de la mine de NUNDO avec la surface
topographique. .............................................................................................................................. 33
Figure II. 8: Présentation du design minier de la mine à ciel ouvert de NUNDO. ....................... 34
Figure III 1 : Histogrammes représentant la variation du rapport de découverture marginal en
fonction des tranches d’exploitation……………………………………………………………..39
Figure III 2: Courbe représentant la variation du tempérament marginal en fonction des tranches.
....................................................................................................................................................... 40
Figure III 3 : Représentation des dimensions principales de travail d’une chargeuse .................. 61
Figure IV. 1: analyse de sensibilité de la VAN en fonction du cours de vente de cuivre…. ……73

X
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

CCC : Congo Cobalt Corporation


Cu : Cuivre
CUA : Coefficient d’utilisation absolue
EMI : Etude minière
Gécamines : Générale des carrières et des mines
Ip : Indice de profitabilité
MAD : Mise à disposition
MCO : Mine à ciel ouvert
PE : Permis d’exploitation
Rd : rapport de découverture
Rdg : Rapport de découverture global
Rdm : Rapport de découverture marginal
SAS : Société Anonyme Simplifiée
Tcu : Tonne cuivre
Tg : Tempérament global
Tmet : Tonne métal
TRI : Taux de rentabilité interne
Ts : Tonne sèche
TU : Taux d’utilisation effective
VAN : Valeur actualisée nette

XI
INTRODUCTION

Nul n’est sensé ignorer que l’industrie minière a un impact significatif dans le développement
de la vie économique contemporaine. Elle est la pourvoyeuse la plus évidente des matières
premières dans les domaines comme la métallurgie, la chimie, la mécanique, l’électricité, la
construction, la joaillerie ; pour ne citer que ces quelques parmi tant d’autres.

Etant donné le besoin de plus en plus croissant en matières premières sur l’échiquier
international ; la République Démocratique du Congo est le siège des nombreuses
exploitations des métaux les plus variées réparties dans une multitude de mines et carrières.
Elle recèle une grande diversité d’espèces minérales aux faciès multiples, atteignant souvent
une éminente valeur économique. Dans le souci de rendre plus dynamique son économie
nationale, le gouvernement de la République Démocratique du Congo a orchestré une série
des réformes dans les entreprises publiques, afin de pouvoir grossir le portefeuille de l’état.

En effet, Nundo est un gisement situé dans les environs de la cité minière de Kakanda (10
kilomètres à vol d’oiseau), sur le permis d’exploitation (PE) numéro 469 appartenant à la
société Boss Mining SAS. Pour la petite histoire, la Gécamines avait entrepris les premiers
travaux de prospection (par tranchées et petits puits) sur le site de Nundo. Les résultats ont
révelés la présence des minerais cuprifères et certains oxydes de cobalt. C’est ainsi qu’avec
l’avènement de Boss Mining SAS, celle-ci a pris la latitude d’entreprendre à son tour une
série de travaux de reconnaissance des certains gisements appartenant à son champ des
mines, dont le gisement de Nundo en fait partie. A l’issue de ces travaux de prospection, le
gisement de Nundo a été reconnu sur base de 63 sondages.

Dans le but de connaitre la contribution du gisement de Nundo sur la rentabilité de


l’exploitation des mines de la société Boss Mining SAS, le bureau d’études (planning), de
ladite société a décidé de faire une étude y afférente. C’est dans cette optique qu’il nous a été
demandé par le dit bureau d’effectuer une étude ayant pour thématique : « Projet
d’exploitation du gisement de Nundo ». De ce fait, les objectifs poursuivis dans ce travail
sont les suivants :

 Déterminer le pit optimal;


 Quantifier les réserves minières du projet ;
 Planifier l’exploitation ;
 Déterminer la rentabilité du projet.

Quelles que soient les solutions qui permettront de résoudre à court terme les problèmes de la
mine et de l’usine hydrométallurgique, l’évidence est qu’il est nécessaire de disposer des
techniques plus précises pour excaver, transporter et enrichir les matières premières.

Hormis l’introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en quatre chapitres. Le premier


reprend les considérations générales sur la mine à ciel ouvert de Nundo. Ce chapitre nous
permettra de bien comprendre les conditions dans lesquelles le gisement s’est mis en place.

1
Le second chapitre mène les études techniques. Il sera donc question ici de déterminer le
mode d’exploitation, la méthode d’exploitation et l’élaboration des designs miniers. Dans le
troisième chapitre, nous allons proposer des solutions sur l’organisation des excavations. Il
sera également question de faire une analyse quantitative et qualitative des conditions
minières.

Décidemment, le quatrième chapitre va statuer sur le contexte économique. Dans cette partie,
il sera question de déterminer les dépenses consenties et les recettes générées lors de
l’exploitation pour prendre une décision salutaire qui prône sur l’exploitation ou la non-
exploitation du projet.

2
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA MINE A
CIEL OUVERT DE NUNDO

I.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE


I.1.1. Localisation
Le gisement de Nundo se trouve dans la macro-brèche de la cite minière de Kakanda. Cette
cité minière est située à environ soixante-cinq (65) kilomètres de la ville de Likasi dans la
province de Lualaba. Les coordonnées géographiques de la cité minière de kakanda sont :
 1280 m d’altitude ;
 26 ° 28’ de longitude EST ;
 10° 46’ de latitude SUD.

En outre, le gisement de Nundo se trouve à environ 8,5 Kilomètres à vol d’oiseau au Nord-
Ouest du gisement de Kakanda puis, immédiatement localisé à environ 1,6 Kilomètres au
Nord-Ouest du gisement de Mukondo sur le PE n° 469 appartenant à la société Boss Mining.
Par ailleurs, Nundo se retrouve dans le même alignement des écailles constituant un chapelet
de gisements de la zone de Kakanda. Il s’agit précisément des gisements de Kakanda,
Mukondo, Kiwana, Luita, Kahumbwe, Disele, Kankeru, Lufomboshi et Mupapala. La figure
I.1 ci-dessous illustre la localisation du gisement de Nundo.

NUNDO

Figure I. 1 : localisation du gisement de Nundo[ ]

3
I.1.2. Relief et hydrographie
Dans le Sud de la région, on rencontre des montagnes dont certaines ont des pics pouvant
atteindre 1550m d’altitude. En effet, le relief de cette dite région est caractérisé par une
altitude élevée comprise entre 1100 m et 1700 m. Des larges surfaces d’érosions aboutissant à
des surfaces d’aplanissement caractérisent la morphologie de la région.

Le gisement de Nundo se trouve sur un relief à éminente élévation de deux grandes collines,
dont la première a un pic atteignant 1500m d’altitude et une autre ayant un pic qui atteint
1400 m d’altitude. En ce qui concerne l’hydrographie, les cours d’eau de la région coulent du
sud vers le nord et l’on y rencontre des rivières telles que : Lualaba, Luapula, Matete,
Kiswishi, Lubudi, Kasaï et Muombe.

I.1.3. Climat et végétation


La cite minière de KAKANDA est soumise à un climat subtropical essentiellement
caractérisé par six mois de saison de pluie (soit du mois d’octobre au mois de mars inclus)
alternant avec six mois de saison sèche (soit du mois d’avril au mois de septembre inclus). La
température moyenne annuelle est de 20°C avec une variation annuelle de 6 à 8°C ; la
température mensuelle est d’environ 18 à 22°C, avec une température maximum variant entre
29 et 30°C aux mois de septembre et d’octobre. Sous ce type de climat pousse une végétation
tout à fait particulière, dominée par une savane boisée plus herbacée qu’arborescente dans
laquelle abondent des « Brachyostegia » [François A., 1973]. On y observe fréquemment
aussi une végétation basse du type steppe sur les hauts plateaux et le long des cours d’eau, on
rencontre des galeries forestières.
I.2. CADRE GEOLOGIQUE

I.2.1. Aperçu générale de la géologie du Congo (R.D.C)

Le Congo comprend deux régions très inégales. La première dessine une bande étroite, de
moins de 100 km de large, qui longe la côte atlantique ; les couches marines mésozoïques et
cénozoïques y affleurent. La seconde comprend tout le reste du territoire.

Dans cette région de l’intérieur du Congo, les terrains se répartissent naturellement en deux
grands ensembles : les terrains de soubassement, plissés, métamorphiques et principalement
d’âge précambrien d’une part et les terrains de couverture subhorizontaux, en grande partie
continentale, et dont l’âge va du paléozoïque récent au pléistocène.

4
Les terrains de couverture occupent surtout la cuvette centrale. Ces terrains comprennent
l’ensemble des couches depuis le carbonifère supérieur. On y distingue du paléozoïque
(carbonifère supérieur et permien), du mésozoïque (jurassique supérieur et crétacé), du
cénozoïque (eogène, néogène et pléistocène). Ces terrains sont affectés par des failles.

Ils sont presque entièrement continentaux et modérément fossilifères. Ils renferment quelques
richesses minérales à l’instar du charbon, bitume, diamants. Les terrains antérieurs au
carbonifère moyen sont tous réunis sous la dénomination de terrain de soubassement. Ils
comprennent au moins quatre grands ensembles superposés dénommés groupes, dont les
principaux sont ceux de l’ex-Katanga, du Kibara-Urundi, du Kibali et de la Ruzizi, énumérés
dans l’ordre vraisemblable de leur ancienneté.

Une grande lacune sépare le sommet du groupe de l’ex-Katanga de la base des terrains de
couverture. Localement, elle est partiellement comblée par des formations plissées et
légèrement métamorphiques, d’ailleurs mal connues, qui ont livré de rares fossiles d’âge
paléozoïque ancien. Le soubassement renferme de nombreuses richesses minérales en
l’occurrence le cuivre, le cobalt, l’uranium, le zinc, l’argent, l’or, l’étain, le colombo-
tantalites, …

A l’origine, c’était un pays de plateaux particulièrement soulevés ; les sollicitations


auxquelles la croûte a été soumise s’y sont traduites par l’affaissement dessiné par l’arc long
et étroit des fosses tectoniques dont le fond est occupé par les grands lacs et les couches
géologiques de la couverture ; en même temps que le fond des fossés s’affaissait, leurs parois
s’élevaient provoquant une érosion notable qui a rajeuni le paysage et mis à jour quelques-
uns des terrains les plus anciens de l’Afrique centrale. Le Congo est un vieux bouclier
essentiellement stabilisé depuis au moins le milieu du paléozoïque. La figure après présente
la carte minéralogique de la République démocratique du congo.

5
Figure I. 2 : Carte minéralogique du Congo (RDC) [ ]

I.2.2 Géologie régionale


L’Ex-province du Katanga contient les minéralisations stratiformes de cuivre-cobalt (Cu-Co)
les plus riches du monde se situant au cœur de la ceinture cuprifère Katanguienne dont
l’allure est donnée à la (Figure. I.3).

Figure I. 3 : Carte géologique du Katanga méridional avec l’arc cuprifère


[ ].

6
2.1. La lithostratigraphie

Les formations de l’Ex-Katanga méridional sont constituées d’un soubassement


protérozoïque plissé et métamorphisé et d’une couverture sédimentaire phanérozoïque et
tabulaire. Le soubassement protérozoïque regroupe les trois grands ensembles géologiques
suivants :
 L’Anté-Kibarien d’âge paléo protérozoïque à archéen ;
 Le Kibarien d’âge méso protérozoïque ;
 Le Katanguien d’âge néo protérozoïque.
La figure I.4 ci-après donne les grands ensembles géologiques de l’Ex-Katanga.

Figure I. 4 : Les grands ensembles géologiques de l’Ex-Katanga[ ].

La couverture tabulaire quant à elle, comprend trois séries ci-après [ ] de bas


en haut :
 La série de Karoo d’âge paléozoïque (Permo-Carbonifère), représentée par la
série de la Lukuga ;
 La série de Kalahari d’âge cénozoïque ;
 Au-dessus de la série de Kalahari, nous avons des alluvions récentes et les
terres de recouvrement d’âge quaternaire.
[ ]

2.2. La tectonique
Les formations du Katanguien ont été affectées par l’orogenèse Katanguienne ou
panafricaine. Les effets de cette orogenèse sont inégaux dans l’espace comme dans le temps.
Le Sud de l’Ex-Katanga est caractérisé par des effets très violents et complexes ; les
formations du Roan ont été plissées, brêchifiées, faillées voire charriées sur le Kundelungu
dont l’allure est assez calme.

7
Dans la partie centrale de l’Ex-Katanga, ces effets se traduisent par des ondulations qui
s’atténuent de plus en plus et au fur et à mesure que l’on avance vers le nord où les
formations Katanguiennes sont restées tabulaires. François (1973) distingue deux phases
tectoniques majeures dans l’orogenèse katanguienne suivies d’une troisième phase à caractère
extrusif.

Ces différentes phases sont :


 La phase Kolwezienne : survenue à la fin du dépôt des formations du sous-groupe de
Kalule (Ku 21) suite au glissement vers le nord de la couverture Katanguienne. Cette
phase est marquée par des plis anticlinaux à chevauchement du flanc méridional sur le
flanc septentrional ; c’est le cas des anticlinaux de Kambove, de l’Etoile et de la
nappe charriée de Kolwezi ;
 La phase Kundelunguienne : qui a probablement déformé l’ensemble du Katanguien.
Les effets sont opposés à ceux de la première phase ; il s’agit des plis anticlinaux dont
le flanc Nord chevauche le flanc Sud [ ];
 La phase Monwezienne : elle a produit des extrusions du Roan au sein des axes
anticlinaux et failles secondaires dans les synclinaux.
Il convient de signaler tout de même que les deux premières phases tectoniques ont pu donner
naissance à un grand arc appelé ‘’Arc Lufilien’’ de 500 Km de long environ et de 50 Km de
large et dont la convexité est tournée vers le Nord-Est. Cet arc renferme presque tous les gites
cupro-cobaltifères du Katanga et est par conséquent appelé arc ou Ceinture cuprifère.

2.3. Métamorphisme
Le Katanguien a subi un métamorphisme dont l’intensité augmente du Nord vers le Sud et de
l’Est vers l’Ouest. Ce métamorphisme se traduit par la transformation des minéraux argileux
du sédiment originel en séricite et chlorite authigène, puis en biotite, sillimanite, disthène,
amphibole et grenat[ ].

2.4. Magmatisme
En ce qui concerne le magmatisme, on note dans le Katanguien la présence des :

 Roches basiques dans le Mwashya [ ];


 Dolérites à Kipushi dans la Dipeta et des Gabbros entre Kakontwe et Mwadingusha.
Par ailleurs, Suite au phénomène de magmatisme, on observe l’existence d’une diorite dans le
lambeau charrié de Kolwezi. On connait également des intrusions kimberlitiques d’âge
crétacé dans le Kundelungu sur le plateau.

8
2.5. Minéralisation
L’arc cuprifère de l’Ex-Katanga, comme le nom l’indique, est essentiellement minéralisé en
Cu, Co, U, Pb, Zn et accessoirement en Ag, platinoïdes, Ge, Cd, V, Ni ainsi qu’en or. Cette
minéralisation est concentrée dans le Roan et dans le Nguba.

Signalons qu’ils s’observent deux venues minéralisatrices distinctes qui sont responsables de
la minéralisation de l’Ex-Katanga.
 La première comprend l’association Cu-Co-U-Au de type stratiforme et est
particulièrement rencontrée dans le sous-groupe des mines ;
 La seconde venue est une association caractérisée par le Cu-Zn-Pb et accessoirement
le Ge et le Cd, sous forme d’amas discordants, rencontrée dans le Nguba précisément
dans le Kakontwe.
I.2.3. Géologie de Kakanda
Les recherches antérieures nous renseignent que la géologie régionale (Ex-province du
Katanga) est principalement constituée de deux types de gisements :

- Les gisements du type stratiforme qui sont les plus répandus ; ils comprennent le
cobalt et le cuivre ;
- Les gisements du type filonien plus rares et recèlent le cuivre, le zinc et le plomb.

Les gisements de Kakanda appartiennent au type stratiforme d’origine sédimentaire. En effet,


la chronologie du système katanguien est bien cadrée entre les phases ultimes des orogénies
kibariennes (1100 m.a) et le katanguien (620 m.a). Il y a des millions d’années que s’étaient
déposés les différents gisements de l’Ex-province du Katanga. Ce dépôt sédimentaire s’était
effectué dans un bassin sur le socle constitué d’une vieille formation rocheuse appelée
kibarien. Son épaisseur est d’environ 700m et constitue le système katanguien.

L’horizontalité de ce dépôt a été perdue et a donné naissance à des plissements et à des


failles ; ceci suite aux mouvements tectoniques naturels. C’est ainsi que le Roan s’est
retrouvé au-dessus du Kundelungu à l’intermédiaire duquel repose une brèche tectonique ; ce
qui explique l’emplacement du gisement de NUNDO dans l’amas de formation.

9
I.2.4. Synthèse géologique de Nundo
Le gisement de Nundo a une structure anticlinale, fortement affectée par la tectonique et
donnant lieu à un affleurement de plusieurs écailles du Super groupe de mines avec la
représentation de toutes les formations du R.2 qui va des CMN (Calcaires à Minéraux Noirs)
le long de l’axe de l’anticlinale aux RAT (Roches Argilo-Talqueuses). On observera aisément
que la série des mines y est complète au sens strict avec un pendage variant entre 20 - 60° /
Nord-Est.

En revanche, les différentes écailles sont séparées par une brèche tectonique hétérogène
montrant des failles transverses à l’allure générale. En surface, la minéralisation est quasi-
inexistante. Les premiers travaux de reconnaissance par tranchées et petits puits entrepris par
la Gécamines ont révélés la présence de la malachite (Minerai de cuivre) et certains oxydes
de cobalt. De par son extension, la structure de Nundo fait environ 1200m de long et 300m de
large. C’est ainsi que figure ci-après présente la carte géologique du gisement de Nundo tout
en montrant les différentes formations qui constituent ce dernier.

NUNDO

Figure I. 5: Carte géologique du gisement de NUNDO[ ].

10
I.3. SYNTHESE
Le besoin en produit issus des matières premières minérales et plus particulièrement des
minerais, se fait sentir dans le monde et cela n’est plus à démontrer. C’est la raison motivante
qui a poussé la société Boss Mining à valoriser plusieurs gisements dont nous citons
particulièrement celui de NUNDO. Ce gisement se situe dans la macro brèche de la cité
minière de Kakanda. Ses coordonnées géographiques sont : 1280m d’altitude, 26°28’ de
longitude Est et 10°46’ de latitude Sud. Pour mieux élucider sa localisation, il faut dire que
Nundo est localisé à environ 1,6kilomètres au Nord-Ouest du gisement de Mukondo.

Son relief recèle deux grandes collines dont la première a un pic atteignant 1500m d’altitude
et une autre ayant un pic pouvant atteindre 1400m d’altitude. Le climat de la région est
subtropical, tandis que sa végétation est dominée par une savane boisée, plus herbacée
qu’arborescente. Ce gisement appartient au système Katanguien, dans le super groupe de
Roan plus précisément dans le groupe des mines.

11
CHAPITRE II. ETUDES TECHNIQUES

II.1. INTRODUCTION

L’ouverture d’une nouvelle mine à ciel ouvert édicte des études précises traduisant une
documentation qui retrace les techniques adéquates d’élaboration du projet et des coûts.
Pour ce faire, ces dites études tournent autour des points suivants :
- Concepts de base ;
- Contraintes techniques ;
- Preparation du champ minier ;
- Elaboration du design minier.

II.2. CONCEPTS DE BASE

II.2.1. Dilution et Récupération minière

Toute exploitation minière est souvent entachée de deux types des pertes qui sont :

- les pertes d’ordre qualitatif que l’on appelle dilution ou salissage ;


- les pertes d’ordre quantitatif liées à la récupération minière. A la mine de Nundo nous
optons pour une dilution de 5%, avec un taux de récupération minière de 95%.

II.2.2. Teneur de coupure

La teneur de coupure est un concept permettant de sélectionner du minerai générant assez de revenus
pour couvrir tous les coûts jugés pertinents. Celle-ci est une notion impérative à laquelle il faut
s’accrocher avant d’aborder le calcul de réserves. Cette teneur est évaluée sur base des
éléments ci-après :

- du prix du métal ;

- des besoins au concentrateur ;

- des développements technologiques.

 Teneur de coupure à la mine

A la mine de Nundo la teneur de coupure est fixée à 0.5% en cuivre.

 Teneur de coupure au concassage de Luita

La teneur de coupure au concassage de Luita est fixée à 2% pour les minerais de cuivre.

12
II.2.3. Traitement minéralurgique

Les minerais tout venants de la mine de Nundo passeront directement à la section broyage-
laverie de Luita. Cette dernière est une section de l’usine hydro métallurgique de Boss
Mining (Luita). La section broyage-laverie a pour mission de préparer les minerais pour la
lixiviation en tas. Cette préparation consiste:
 Du point de vue qualitatif :
 A mettre les minerais en une granulométrie compatible avec la Lixiviation
en tas par une réduction dimensionnelle d’une adaptation à une
granulométrie d’environ 2 soit 50 mm qui permettra une bonne
lixiviation ;
 Un lavage au moyen de l’eau.
 Du point de vue quantitatif :
Mettre à la disposition de la lixiviation un minerai prêt à être lixivié (lixiviation en tas) en
quantité suffisante pour réaliser les objectifs de production attendus. La teneur
d’alimentation du cuivre à la section broyage-laverie est de 2%.

II.3. CONTRAINTES TECHNIQUES

II.3.1. Mode d’exploitation


Le mode d’exploitation est dicté par la configuration spatiale du gisement, la nature de la
roche encaissante, la profondeur du gisement, l’épaisseur des terrains de recouvrement
superficiel et l’affleurement. [ Kamulete P., 2013 ]
Faisons remarquer que lorsqu’un gisement affleure ou est recouvert d’une faible épaisseur
des morts terrains, il est toujours plus économique de l’exploiter à ciel ouvert jusqu’au
moment où les coûts d’enlèvement des morts terrains ou des stériles ainsi que ceux de
l’extraction du minerai tout venant seront tels que l’exploitation à ciel ouvert n’est plus
rentable. C'est-à-dire soit le prix de vente d’une tonne de minerai extraite est inférieur au prix
de revient d’une tonne de minerai tout venant à ciel ouvert, soit ce dernier est supérieur au
prix de revient d’une tonne extraite en mine souterraine tout en étant inférieur au prix de
vente d’une tonne de minerai extraite.
En claire, on distingue trois modes d’exploitation différents dictés en fonction des éléments
ci-haut énumérés; il s’agit du mode à ciel ouvert, du mode d’exploitation souterraine et du
mode mixte. Comme l’épaisseur des terrains de recouvrement n’est que de 25m ; mais aussi
en se basant sur les paramètres ci-haut cités, le mode dicté pour l’exploitation du gisement de
Nundo est celui « à ciel ouvert ».

13
II.3.2. Méthode d’exploitation

Une méthode d’exploitation se définie comme la progression dans le temps de l’ensemble de


gradins à l’intérieur de la fosse ultime. Une meilleure définition de la méthode d’exploitation
tiendra compte de la morphologie du gisement. [ Kamulete P.,2012] Celle-ci (méthode
d’exploitation) est dictée par les paramètres suivants :
 La forme ou la morphologie du gisement ;
 La puissance du gisement ;
 Le mode d’exploitation rationnel ;
 Les moyens mis en œuvre pour déplacer le stérile ;
 Le pendage.

Sur base des paramètres ci-haut, l’exploitation du gisement de Nundo se fera par la
méthode des fosses emboitées. Parfois l’exploitation se fera par flanc de coteau
puisque le gisement est situé dans une colline ou montagne, dont les excavations
seront amorcées sur l’un des flancs. Et la fosse du projet ne se dessinera complètement
qu’à la fin de l’exploitation.

II.3.3. Paramètres d’exploitation


Le principal but lors de la détermination des paramètres d’exploitation en se basant sur la
nature du terrain d’étude (qui est un terrain mi-dur), est d’établir les principaux éléments de
base d’une mine à ciel ouvert pour pouvoir mener à bien l’exécution du design minier.
Il sera donc question ici de déterminer :
- la hauteur du gradin ;
- la largeur de la plate-forme de travail ;
- la banquette de sécurité ;
- la largeur minimum de l’exploitation ;
- l’angle de talus de gradin ;
- l’angle de talus de liquidation du bord exploité et inexploité ;
- la largeur des pistes ou inclinés ;
- la pente des pistes ou inclinés.

1. Hauteur du gradin
L’élaboration de la hauteur du gradin tient nécessairement compte de la nature du gisement et
des morts terrains. C’est ainsi que le choix de la hauteur minimum est dicté par la dureté des
terrains à excaver et par la hauteur de creusement et la capacité du godet de l’excavateur.

14
Pour ce faire, la hauteur du gradin doit garantir le remplissage du godet au cours d’une seule
enlevure sur le front. Ainsi donc, le tableau ci-après donne la hauteur minimale du gradin
dans différents types de terrains compte tenu de la capacité du godet de l’excavateur.
[ ]
Le tableau II.1 suivant donne la hauteur minimum du gradin dans des conditions minières
différentes :

Tableau II. 1 : La hauteur minimum du gradin dans les différents types de terrain

Capacité Hauteur minimale du gradin (m)


Du godet Terrain tendre Terrain mi-dur Terrain dur
(m3)
0.5 1.2 2.0 1.25
1.0 1.4 2.5 5.00
1.5 1.6 2.75 5.25
2.0 2.0 3.25 5.75
3.0 2.5 3.80 6.00
5.0 5.0 8.50 10.00
15.00 6.0 10.00 15.00

S’agissant de la mine de Nundo, le terrain est mi-dur et la hauteur du gradin est de 5m.

2. Largeur de la plate-forme de travail

La largeur de la plate-forme de travail est l’un des éléments principaux de l’exploitation à


ciel ouvert. Sur ce, deux schémas peuvent être envisagés :

 Dans les roches tendres, enlevées sans travaux de tir


Dans cette catégorie de roche, La largeur d’une plate-forme est donnée par la somme
de parties intégrantes sur la figure ci-dessous :

(m) (II.1)

Avec ;

 Bs : Largeur de la plate-forme de travail (m)

 A : Largeur de l’enlevure dans le massif vierge déterminée en fonction du


rayon de creusement de l’excavateur (m)

 S1 : distance de sûreté entre l’arrête inférieure du gradin exploité et la bande de


transport. S1 ≥ 2.5 m

 S2 : base du prisme d’éboulement du gradin. (m)

15
[ ] (II.2)
 α : pente naturelle des roches correspondant à peu près à leur surface de
glissement dont l’existence est due essentiellement au poids propre des roches.
 β : l’angle de talus de gradin
 Bt : la largeur d’une bande de transport suivant le type de moyen de transport
et le schéma de circulation.

A S2 Bt S1 A
α
β

Bs

Figure II. 1 : La largeur de la plate-forme de travail dans les roches tendres enlevées sans
travaux de tir[ ].
 Dans les roches semi-dures et dures, ébranlées préalablement par les travaux de tir
Dans ces catégories des roches, La largeur d’une plate-forme de travail est définie par
l’expression suivante :

Bs = Dc + S1 + Bt + S2 (II.3)
Avec:
 Dc : la largeur du tas d’éboulis après le minage. Elle se définit
approximativement par : Dc = (1.3 à 1.6).Hg. Elle peut être grossièrement
déterminée par la formule :

*( ) + (II.4)

 At : la largeur d’une enlevure dans le massif vierge en fonction des principaux


éléments des schémas de tir et des principales dimensions de travail de
l’excavateur ;
 f : le coefficient de foisonnement de la roche abattue ;
 k : le coefficient correcteur défini compte tenu des propriétés mécano
physiques des roches telles que la dureté et le genre de structure ;
o k = 1 : pour les roches compactes extra dures et dures ;

16
o k = 1.5 pour les roches compactes semi-dures ;
o k=2.5 : pour les roches fissurées semi-dures.

At

Ht Hg
At S2 Bt S1

α
β

Bs

Figure II. 2 : La largeur de la plate-forme de travail dans les roches dures et semi-dures,
ébranlées préalablement par les travaux de tir[ ].
3. Banquette de sécurité

La banquette de sécurité est cette plate-forme que l’on laisse à chaque gradin et sur les bords
inexploités ou les bords de la fosse ultime pour améliorer la stabilité des flancs ou des buttes.
Elle varie habituellement entre 20 et 50 % de la hauteur des gradins suivant la nature de
terrain. Connaissant les angles de talus de gradins et de liquidation ainsi que la hauteur de
gradins, on peut calculer la banquette de sécurité en utilisant l’expérience ci-après :
(II.5)
Avec:
 Hg : la hauteur de gradin (m) ;
 γ: l’angle de talus de liquidation ;
 β : l’angle de talus de gradin.
Il va de soi que, si nous prenons 35% de la hauteur de gradin pour la mine de Nundo (c’est-à-
dire 35% de 5) nous aurons 1,75 2m comme dimension de banquette de sécurité.

4. La largeur minimum d’exploitation


La largeur minimum d’exploitation est un autre élément de base important d’une
exploitation à ciel ouvert. Ainsi, deux approches peuvent être envisagées :
lorsque l’on considère seulement les dimensions principales de travail de la
pelle et la largeur de la benne ;
En tenant compte de la distance horizontale entre les crêtes supérieures et
les arrêtes immédiatement inférieures du gradin.

17
Concernant le projet de Nundo, lorsqu’on considère seulement les dimensions principales de
travail de la pelle :
1erè Approche
En supposant que la pelle charge d’un seul côté, la largeur minimum d’exploitation se
calcule par la formule suivante :

(II.6)

Avec :

 : largeur minimum d’exploitation (m) ;


 : rayon décrit par l’arrière de l’excavateur (m) ;
 : Rayon de déversement de l’excavateur (m) ;
 : Largeur du camion (m) ;
 : Distance de sécurité qui varie de1.5 à 2 m.

Notons qu’il est préférable de considérer une distance de sécurité légèrement supérieure à la
base du prisme d’éboulement S1, soit S ≥ S1.
S1

Rd

Kp S
Bs
Figure II. 3 : la largeur minimum d’exploitation lorsque la pelle charge d’un seul
côté[ ].

Connaissant : 2.130 ;
;

18
2eme Approche

Dans le cas où la pelle charge de deux cotés, la formule de la largeur minimum d’exploitation
devient :
(II.7)
Bs Bs 28.452 Soit 29

La figure ci-après montre la largeur minimum d’exploitation lorsque la pelle charge de deux
cotés.
X
Rd Rd

Kp
H

Ridelle
α

S b R
Y Bs

Figure II. 4 : La largeur minimum d’exploitation lorsque la pelle charge de deux cotés.

5. Angle de talus des gradins

L’angle de talus des gradins est l’un des éléments de base importants lors de l’élaboration du
projet d’exploitation par le fait qu’il constitue un compromis sur les impératifs de sécurité de
la mine à ciel ouvert. Pour les gradins du bord de travail, l’angle de talus du bord de travail β
est déterminé en fonction de la nature des roches. On prend en considération en même temps
certaines particularités de la technologie minière à savoir :
 Le type de matériels miniers en exploitation (sondeuses, excavateurs,…) ;

 Les schémas des travaux de tir, etc.

Pour les gradins du bord inexploité, l’angle de talus α doit être légèrement supérieur à la
pente naturelle des roches. On voit ci-dessous certaines recommandations concernant le choix
de l’angle de talus des gradins en fonction de la nature des roches.

19
Tableau II. 2 : Angle de talus des gradins.

Nature des roches β γ


Massives compactes, très dures et stables 75 à 85 ° Jusqu’à 90 °
Eruptives saines, dures et stables 70 à 75 ° 70 à 80 °
Eruptives compactes, sédimentaires dures et stables 60 à 65 ° 60 à 70 °
Schisteuses, calcaires, conglomérats semi-dures et demi stables 40 à 50 ° 45 à 55 °
Sablo-argileuse 25 à 45 ° 35 à 45 °

Pour la mine de Nundo, les résultats approximatifs de Boss Mining traduisent une valeur de
l’angle de talus de gradin de 75°.
6. Angle de talus de liquidation
Les angles de talus de liquidation sont très importants tant du point de vue technique que du
point de vue économique dans le cas d’une mine à ciel ouvert. Ils doivent constituer « un
compromis entre les impératifs de sécurité liés à la stabilité de talus et les impératifs des coûts
liés à la découverture ».
En faisant varier l’angle de talus de liquidation, on obtient différents volumes et différents
coûts opératoires. Une diminution de l’angle de talus entraîne un volume supplémentaire à
excaver, ce qui a pour conséquence une dépense additionnelle. Dans certaines circonstances,
ce volume supplémentaire peut même compromettre la rentabilité du projet si on adopte des
angles de talus assez inférieur à ceux prévus dans le projet. [Mushama C., 2010]
D’une façon générale, les angles de talus sont déterminés selon le type de terrain et les
conditions de saturation en eau de talus en utilisant les méthodes (voir les cours de mécanique
des roches et des sols), on utilise quelques fois les valeurs empiriques qui sont fonction de la
nature des roches et de la profondeur d’exploitation comme le montre le tableau II.3 ci-après :

Tableau II. 3 : Angle de talus de liquidation en fonction de la profondeur d’exploitation.

Nature des roches Hauteur de 0 à Hauteur de 100 à


100m 300
Roches massives compactes, très durables et 60 à 70 ° 50 à 55 °
stables
Roches éruptives, dures, saines et stables 50 à 60 ° 45 à 50 °
Roches sédimentaires, stables et dures 45 à 50 ° 35 à 45 °

Roches schisteuses, calcaires, conglomérats 30 à 45 ° 25 à 35 °


semi dures et demi stables
Roches argileuses 20 à 30 °

Au regard du tableau (II.3), pour la mine de Nundo, l’angle de talus de liquidation est de 32°
pour le bord inexploité et 41° pour le bord exploité.

20
7. Largeur des pistes

La largeur des pistes dépend toujours de la largeur des engins de transport. Au moment de
l’élaboration du design minier, l’un des paramètres le plus important est la largeur des pistes.
Quelques procédures pour la détermination de la largeur minimum des pistes :
- Pour une route de deux voies, ridelles et drains compris, la largeur minimum de
la route doit être quatre fois la largeur de la benne.
: Largeur de la benne
3.432 m

- Pour une route à deux bandes, sans ridelles et drains sa largeur minimum est
déterminée par la formule suivante :
(II.8)

- il faut laisser à gauche et à droite de la benne la moitié de sa largeur pour une


route ayant une seule bande de transport.

8. Pente de la piste
Les pentes des pistes sont des facteurs qui constituent un compromis entre la longueur et les
limitations techniques de performances des bennes et autres engins de traction. Ces pentes
varient entre 8 % et un maximum de 10 % pour les camions-bennes. La pente de 8 % donne
plus de souplesse à l’exploitation. L’utilisation des pentes inférieures à 8 % allonge la
longueur de la piste (100m sur l’horizontal à 10%, 125m sur l’horizontal à 8%), augmente la
découverture et complique le dessin du projet (design). En plus, elle augmente le temps de
cycle des camions avec comme conséquence l’augmentation de la consommation en gasoil et
la diminution sensible de la vitesse.
NB : Les éléments de base ci-haut calculés sont les plus importants pour l’élaboration du
design minier. Les autres peuvent ou ne pas être calculés.

21
Le graphique ci-après illustre les différents paramètres calculés ci haut :

Hg Bs Ts

Hx

α
β
γ1

γ2
Hf
1
γ'

γ' 2

Figure II. 5 : Graphique d’une coupe d’une mine à ciel ouvert illustrant les paramètres
d’exploitation[ ].

Avec :
 β: la pente de talus des gradins du bord de travail

 α : l’angle de talus des gradins du bord inexploité

 γ1 et γ2 : les angles de talus durant l’exploitation de la mine à ciel ouvert


respectivement du bord de travail et du bord inexploité

 γ1’ et γ2’ : les angles de talus de liquidation au stade finale de l’exploitation


respectivement du bord de travail et du bord inexploité. A ce stade γ1’ = γ2’ (si
la roche encaissante est identique.)
 Hx : la profondeur de la mine à ciel ouvert pour un moment fixe x de
l’exploitation ;
 Hf : la profondeur finale d’exploitation à ciel ouvert ;
 Bs : la largeur de la banquette de travail ;
 Ts : la largeur de la banquette de sécurité ou la largeur de la bande de transport
lorsqu’il se fait sur le bord inexploité.

Pour la mine de Nundo, Nous optons une pente de piste de 8% en ce sens que celle-ci donne
plus de souplesse à l’exploitation. Le tableau II.4 résume les différentes dimensions des
éléments fondamentaux du design de la mine à ciel ouvert de Nundo.

22
II.3.4. Présentation synthétisée des paramètres d’exploitation
Tableau II. 4: Synthèse des paramètres d’exploitation.

N° Eléments de base Dimension


1 Hauteur de gradin 5m
2 Largeur de la plate-forme 30 m
3 Banquette de sécurité 1,75 à 2 m
4 Largeur minimale 20 à 30 m
d’exploitation
5 Angle de talus des gradins 75°
6 Angle de talus de Bord-exp : 32° ; Bord-
liquidation inexp : 41°
7 Largeur de la piste 14 m
8 Pente des pistes ou incliné 8%

II.4. PREPARATION DU CHAMP MINIER


II.4.1. Généralités
Dans l’ensemble des travaux préparatoires précédant l’ouverture et l’exploitation à ciel
ouvert, on distingue les étapes suivantes :
 Première étape
Cette étape consiste à l’enlèvement de tous les obstacles aussi bien du genre naturel
qu’artificiel qui s’opposent à l’exécution des travaux miniers dans l’enceinte ou dans le
champ de l’exploitation à ciel ouvert. Il s’agit :
 De l’assèchement des marécages et du détournement des cours d’eau ;
 De l’enlèvement ou déplacement des bâtiments industriels ;
 Du transfert des routes principales, des voies ferrées, etc. ;
 Du nivelage de la surface du sol.
 Deuxième étape
Elle consiste à l’assèchement du champ minier de la mine à ciel ouvert ou de la carrière et la
prise des mesures contre les venues d’eaux météoriques et souterraines.
On distingue d’une part l’assèchement préalable du champ minier devançant l’ouverture
d’une mine à ciel ouvert sur une période de deux à trois ans, et d’autre part le drainage
courant destiné à évacuer les eaux de surface et souterraines durant l’exploitation proprement
dite. Les travaux de la deuxième étape exigent souvent la réalisation des forages de
reconnaissance, des tranchées drainant, des drains horizontaux, des tunnels d’évacuation et
quelques fois un réseau de galeries souterraines sous le gisement.

23
L’assèchement préalable, aussi bien que le drainage courant peuvent être réalisés de manière
tout à fait différente, ce qui dépeint des conditions telles que :
 La profondeur et le nombre de nappes aquifères dans les régions exploitées ;
 L’intensité de l’écoulement naturel des eaux filtrantes des formations aquifères ;
 Du relief du terrain. [ ]

II.4.2. Découverture
La découverture est l’opération qui consiste à l’enlèvement de mort terrain qui recouvre un
gisement afin de permettre l’exploitation à ciel ouvert. La découverture d’un gisement se fait
par creusement des tranchées principales qui donnent accès à la couche minéralisée et des
tranchées de découpage qui préparent le champ de la mine à l’exploitation. Concernant la
mine à ciel ouvert de Nundo, la découverture consistera au débroussaillement c’est-à-dire
l’enlèvement d’herbes et arbustes poussant sur le gisement et à l’enlèvement de mort terrain
qui recouvre le gisement.
II.6. Elaboration des designs miniers
II.6.1. Design du projet
Le design ou le dessin d’un projet d’exploitation à ciel ouvert est la figuration en plan d’une
mine à la profondeur définie par le projet. Ce dessin de conception met en exergue
l’évolution des différents gradins d’exploitation depuis le fond jusqu’à la surface
topographique en y incorporant les pistes selon le besoin. On distingue deux méthodes
numériques lors du traçage du design minier. Il s’agit de :
 La méthode numérique manuelle ;
 La méthode numérique automatique.
Pour la méthode numérique manuelle, tout le processus est fait manuellement et la recherche
de la fosse ultime se fait par itérations. Pour la méthode numérique automatique, cette
dernière fait appel à l’outil informatique selon différents logiciels à l’instar de GEMCOM
SURPAC, VULCAN, WHITTLE… [Kamulete P. ,2012].
En ce qui nous concerne, nous avons utilisé la méthode numérique automatique pour
l’élaboration de nos différents designs miniers en faisant usage du logiciel GEMCOM
SURPAC.

II.6.2. Contenu du projet

Dans la fosse du projet, il faut connaître le contenu c’est-à-dire le volume total à excaver en
spécifiant le cubage des stériles et les réserves minières.

24
II.6.3. Conception des différents designs miniers

La détermination du design minier optimal se fait en dessinant les fosses successives à des
profondeurs différentes. L’incrément de profondeur entre deux fosses successives est une
constante de 5m, 10m ou 20m. Pour la mine de Nundo, l’incrément de profondeur entre deux
fosses successives est de 10m.

Pour chaque fosse, connaissant le cubage des stériles et le tonnage des minerais, la
récupération minière, la dilution, les cours des métaux sur le marché international, ainsi que
des coûts globaux d’extraction minière, de traitements minéralurgique et métallurgique, des
frais de transport et de mise sur le marché des concentrés ou des métaux produits, on calcule
la marge bénéficiaire du projet. Après des simulations de plusieurs projets, on étudie
l’évolution de la marge bénéficiaire en fonction de la profondeur.

 Projet 1345

Les réserves minières dans les limites du projet 1345 se présentent de la manière que voici :
737 826m3 comme Volume à excaver, contenant 513 654 TS à 1,111% de Cu avec une
récupération minière de 95%. Le tableau ci-après donne la synthèse des réserves minières du
projet 1345.
Tableau II. 5 : Synthèse de réserves minières du projet 1345

Volume des Tonnage des Te marginal Te global Teneur


Tranche (Z) matériaux en minerais en en m3/T en m3 /T moyenne
m3 Ts estimée
1415 -> 1410 535 0 0
1410 -> 1405 10967 0 0
1405 -> 1400 23272 0 0
1400 -> 1395 37450 0 0
1395 -> 1390 53232 0 0
1390 -> 1385 27735 2322 11,9 2,2
1385 -> 1380 80255 8848 9,07 2,2
1380 -> 1375 87022 25377 3,42 1,2
1375 -> 1370 89872 53145 1,69 1,1
1370 -> 1365 88750 87807 1,01 1
1365 -> 1360 84710 103047 0,82 1,1
1360 -> 1355 66127 102549 0,64 1,1
1355 -> 1350 48657 81040 0,6 1,1
1350 -> 1345 39242 49519 0,79 1,1
Grand Total 737 826 513 654 1,436 1,111

25
 Projet 1335

Les réserves minières dans les limites du projet 1335 se présentent de la manière que voici :
793 258m3 comme Volume à excaver, contenant 555 272TS à 1,12% de Cu avec une
récupération minière de 95%. Le tableau suivant donne la synthèse des réserves minières du
projet 1335.

Tableau II. 6: Synthèse de réserves minières du projet 1335

Volume des Tonnage des Te marginal Te global Teneur


Tranche (Z) matériaux en minerais en en m3/T en m3 /T moyenne
m3 Ts estimée

1415 -> 1410 535 0 0


1410 -> 1405 10967 0 0
1405 -> 1400 23272 0 0
1400 -> 1395 37450 0 0
1395 -> 1390 53232 0 0
1390 -> 1385 27735 2322 11,94 2,2
1385 -> 1380 80255 8848 9,07 2,2
1380 -> 1375 87022 25377 3,42 1,2
1375 -> 1370 89872 53145 1,69 1,1
1370 -> 1365 88750 87807 1,01 1
1365 -> 1360 84710 103047 0,82 1,1
1360 -> 1355 66127 102549 0,64 1,1
1355 -> 1350 48657 81040 0,6 1,1
1350 -> 1345 39242 49519 0,79 1,1
1345 -> 1340 32597 28263 1,15 1,1
1340 -> 1335 22835 13355 1,7 1,5
Grand Total 793 258 555 272 1,428 1,12

 Projet 1325

Les réserves minières dans les limites du projet 1325 se présentent de la manière que
voici : 815 115m3 comme Volume à excaver contenant 573 111TS à 1,147% de Cu avec
une récupération minière de 95%. Le tableau ci-après donne la synthèse des réserves
minières du projet 1325.

26
Tableau II. 7 : Synthèse de réserves minières du projet 1325

Volume des Tonnage des Te marginal Te global Teneur


Tranche (Z) matériaux en minerais en en m3/T en m3 /T moyenne
m3 Ts estimée
1415 ->1410 535 0 0
1410 -> 1405 10967 0 0
1405 -> 1400 23272 0 0
1400 -> 1395 37450 0 0
1395 -> 1390 53232 0 0
1390 -> 1385 27735 2322 11,94 2,2
1385 -> 1380 80255 8848 9,07 2,2
1380 -> 1375 87022 25377 3,42 1,2
1375 -> 1370 89872 53145 1,69 1,1
1370 -> 1365 88750 87807 1,01 1
1365 -> 1360 84710 103047 0,82 1,1
1360 -> 1355 66127 102549 0,64 1,1
1355 -> 1350 48657 81040 0,6 1,1
1350 -> 1345 39242 49519 0,79 1,1
1345 -> 1340 32597 28263 1,15 1,1
1340 -> 1335 22835 13355 1,7 1,5
1335 -> 1330 14202 11069 1,28 2,3
1330 -> 1325 7655 6 770 1,13 1,5
Grand Total 815 115 573 111 1,42 1,147

 Projet 1315

Les réserves minières dans les limites du projet 1315 se présentent de la manière que
voici : 818 723m3 comme Volume à excaver contenant 578 639TS à 1,154% de Cu avec
une récupération minière de 95%. Le tableau suivant donne la synthèse des réserves minières
du projet 1315.

27
Tableau II. 8 : Synthèse de réserves minières du projet 1315

Volume des Tonnage des Te marginal Te global Teneur


Tranche (Z) matériaux en minerais en en m3/T en m3 /T moyenne
m3 Ts estimée

1415 -> 1410 535 0 0


1410 -> 1405 10967 0 0
1405 -> 1400 23272 0 0
1400 -> 1395 37450 0 0
1395 -> 1390 53232 0 0
1390 -> 1385 27735 2322 11,94 2,2
1385 -> 1380 80255 8848 9,07 2,2
1380 -> 1375 87022 25377 3,42 1,2
1375 -> 1370 89872 53145 1,69 1,1
1370 -> 1365 88750 87807 1,01 1
1365 -> 1360 84710 103047 0,82 1,1
1360 -> 1355 66127 102549 0,64 1,1
1355 -> 1350 48657 81040 0,6 1,1
1350 -> 1345 39242 49519 0,79 1,1
1345 -> 1340 32597 28263 1,15 1,1
1340 -> 1335 22835 13355 1,7 1,5
1335 -> 1330 14202 11069 1,28 2,3
1330 -> 1325 7655 6 770 1,13 1,5
1325 -> 1320 2983 4 244 0,7 2,1
1320 -> 1315 625 1 284 0,48 2,2
Grand Total 818 723 578 639 1,41 1,154

II.6.4. CHOIX DU PIT OPTIMAL

Cette partie a pour principal but ; la réalisation d’une analyse économique sommaire
dégageant les profits bruts de chacun des projets, conçus à différentes profondeurs afin de
porter le choix sur le projet optimal en se basant sur les considérations techniques et
économiques.

En claire, nous allons entrevoir une étude comparative entre différents projets tout en tenant
compte des quelques paramètres à l’instar :
- Du tempérament (paramètre technique) ;
- Du cash-flow brut (paramètre économique).

Connaissant le cours du cuivre qui se lève à 4678 /Tcu, le rendement aux traitements
minéralurgique et métallurgique (Cfr. ANNEXE-B); nous avons pu faire une analyse
économique succincte des différents projets précités.

28
Le tableau ci-après résume les simulations des études économiques sommaires effectuées sur
le projet 1345 en tenant compte des différents paramètres à l’instar des frais liés à
l’exploitation, de la recette totale en vue de ressortir le profit brut que le projet va générer.
Tableau II. 9 : Analyse économique succincte du projet 1345

Désignation Unités Coût Projet 1345


unitaire
MINE
Reprise des stocks $/Th 1 513 654
Transport vers Conc $/ThKm 0,2 873 211,8
Totale mine 1 386 865,8
Usine métallurgique
Coût traitement Cu $/Tcu 2700 15 272 972,1
Total usine métallurgique 15 272 972,1
Commercialisation
Coût de TRP vers la vente $/Tmétal 306 1730 936,838
Coût de mise sur le marché % 15 259 640,5256
Totale commercialisation 1 990 577,364
frais généraux (divers) % 3 559 512,4579
Imprévus % 10 1 865 041,526
Coût total USD 21 074 969,24
Recettes brutes USD 4678 26 461 838,32
Cash-flow brut USD 5 386 869,081

Le tableau ci-dessous donne une présentation synthétisée de paramètres technico-


économiques du projet 1345 nommément ; le tempérament, le volume des matériaux, le
tonnage des minerais, les recettes totales, les frais d’exploitation, le cash-flow brut ainsi que
le Kcr.

Tableau II. 10 : Synthèse des paramètres technico-économiques du projet 1345

Libellés Projet 1345


3
Tempérament (m /TS) 1,436
Volume matériau (m3) 737 826
Tonnage minerai (T) 513 564
Recettes (USD) 26 461 838,32
Frais d'exploitation 21 074 969,24
(USD)
Cash-flow brut (USD) 5 386 869,081
Kcr 20,35712340

29
Le tableau ci-après résume les simulations des études économiques sommaires effectuées sur
le projet 1335 en tenant compte des différents paramètres à l’instar des frais liés à
l’exploitation, de la recette totale afin de ressortir le profit brut que le projet généra.

Tableau II. 11 : Analyse économique succincte du projet 1335

Désignation Unités Coût Projet 1335


unitaire
MINE
Reprise des stocks $/Th 1 555 272
Transport vers Conc $/ThKm 0,2 943 962,4
Totale mine 1 499 234,4
Usine métallurgique
Coût traitement Cu $/Tcu 2700 16 510 440,42
Total usine métallurgique 16 510 440,42
Commercialisation
Coût de TRP vers la vente $/Tmétal 306 1 871 183,247
Coût de mise sur le marché % 15 280 677,4871
Totale commercialisation 2 151 860,734
frais généraux (divers) % 3 604 846,0666
Imprévus % 10 2 016 153,555
Coût total USD 22 782 535,17
Recettes brutes USD 4678 28 605 866,77
Cash-flow brut USD 5 823 331,601

Le tableau ci-dessous donne une présentation synthétisée de paramètres technico-


économiques du projet 1335 entre autre ; le tempérament, le volume des matériaux, le
tonnage des minerais, les recettes totales, les frais d’exploitation, le cash-flow brut ainsi que
le Kcr.

Tableau II. 12 : Synthèse des paramètres technico-économiques du projet 1335

Libellés Projet 1335


3
Tempérament (m /TS) 1,428
Volume matériau (m3) 793 258
Tonnage minerai (Ts) 555 272
Recettes (USD) 28 605 866,77
Frais d'exploitation 22 782 535,17
(USD)
Cash-flow brut (USD) 5 823 331,601
Kcr 20,35712341

Le tableau ci-après résume les simulations des études économiques sommaires effectuées sur
le projet 1325 en tenant compte des différents paramètres à l’instar des frais liés à
l’exploitation, de la recette totale en vue de ressortir le profit brut que le projet va générer.

30
Tableau II. 13 : Analyse économique succincte du projet 1325

Désignation Unités Coût Projet 1325


unitaire
MINE
Reprise des stocks $/Th 1 573 111
Transport vers Conc $/ThKm 0,2 974 288,7
Totale mine 1 547 399,7
Usine métallurgique
Coût traitement Cu $/Tcu 2700 17 040 864,69
Total usine métallurgique 17 040 864,69
Commercialisation
Coût de TRP vers la vente $/Tmétal 306 1 931 297,998
Coût de mise sur le marché % 15 289 694,6997
Totale commercialisation 2 220 992,698
frais généraux (divers) % 3 624 277,7126
Imprévus % 10 2 080 925,709
Coût total USD 23 514 460,51
Recettes brutes USD 4678 29 524 875,93
Cash-flow brut USD 6 010 415,425

Le tableau ci-dessous donne une présentation synthétisée de paramètres technico-


économiques du projet 1325 nommément ; le tempérament, le volume des matériaux, le
tonnage des minerais, les recettes totales, les frais d’exploitation, le cash-flow brut ainsi que
le Kcr.

Tableau II. 14 : Synthèse des paramètres technico-économiques du projet 1325

Libellés Projet 1325


Tempérament 1,42
(m3/TS)
Volume matériau 815 115
(m3)
Tonnage minerai (T) 573 111
Recettes (USD) 29 524 875,93
Frais d'exploitation 23 514 460,51
(USD)
Cash-flow brut 6 010 415,425
(USD)
Kcr 20,35712339

31
Le tableau suivant donne le résume des simulations effectuées sur les études économiques
sommaires du projet 1315 en tenant compte des différents paramètres à l’instar des frais liés à
l’exploitation, de la recette totale en vue de ressortir le profit brut que le projet va générer.

Tableau II. 15 : Analyse économique succincte du projet 1315

Désignation Unités Coût unitaire Projet 1315


MINE
Reprise des stocks $/Th 1 578 639
Transport vers Conc. $/ThKm 0,2 983 686,3
Totale mine 1 562 325,3
Usine métallurgique
Coût traitement Cu $/Tcu 2700 17 205 234,07
Total usine métallurgique 17 205 234,07
Commercialisation
Coût de TRP vers la vente $/Tmétal 306 1 949 926,528
Coût de mise sur le marché % 15 292 488, 9792
Totale commercialisation 2 242 415,507
frais généraux (divers) % 3 630 299,2463
Imprévus % 10 2 100 997,488
Coût total USD 23 741 271,61
Recettes brutes USD 4678 29 809 661,2
Cash-flow brut USD 6 068 389,494

Le tableau ci-dessous donne une présentation synthétisée de paramètres technico-


économiques du projet 1315 entre autre ; le tempérament, le volume des matériaux, le
tonnage des minerais, les recettes totales, les frais d’exploitation, le cash-flow brut ainsi que
le Kcr.

Tableau II. 16: Synthèse des paramètres technico-économiques du projet 1315

Libellés Projet 1315


3
Tempérament (m /Ts) 1,41
3
Volume matériau (m ) 818 723
Tonnage minerai (Ts) 578 639
Recettes (USD) 29 809 661,2
Frais d'exploitation 23 741 271,61
(USD)
Cash-flow brut (USD) 6 068 389,59
Kcr 20,35712365

32
A l’issue des analyses économiques sommaires effectuées sur différents designs miniers
conçus à différentes profondeurs, nous allons opérer notre choix sur le projet qui aura à
générer une marge bénéficiaire élevée par rapport aux autres. Pour ce faire, la figure II.6 ci-
dessous nous montre la variation de la marge bénéficiaire en fonction des différents projets
notamment les projets 1345, 1335, 1325 et 1315. Selon la tendance de la courbe, celle-ci
présente son pic au niveau 1315 ce qui nous permet de porter notre choix sur le projet 1315.
20,357124
20,357124
20,357124
20,357124
Kcr

20,357124
20,357123
20,357123
20,357123
1310 1315 1320 1325 1330 1335 1340 1345 1350

Projets

Figure II. 6 : Courbe montrant la variation du Kcr en fonction des différents projets.
La figure II.7 ci-dessous nous présente le design minier avec la surface topographique du
projet 1315 de la mine à ciel ouvert de NUNDO conçu à l’aide du logiciel Gemcom Surpac
dans sa version 6.3. Ce design met en exergue l’évolution des différents gradins, depuis le
fond jusqu’à la surface topo en y incorporant les rampes d’accès.

Figure II. 7 : Présentation du design minier de la mine de NUNDO avec la surface


topographique.

33
La figure ci-dessous montre le design minier du projet 1315 de la mine à ciel ouvert de
NUNDO sous format string et selon le plan XY. Ce design met en relief l’évolution des
différents gradins ainsi que les rampes d’accès.

Figure II. 8: Présentation du design minier de la mine à ciel ouvert de NUNDO sous format
STRING.

II.6.3. Autres caractéristiques du projet

3.1. Aire de stockage des minerais

Il faut dire que l’aire de stockage des minerais doit être le plus proche de l’accès aux
installations de préparation de minerai. Il va de soi que si l’unité de traitement minéralurgique
des minerais tout venant se trouve loin de l’exploitation à ciel ouvert, il importe donc
d’aménager les remblais des minerais à proximité des voies d’évacuation de ces minerais vers
le concentrateur, c'est-à-dire la route ou la voie ferrée. La constitution des remblais de
minerais doit répondre à deux impératifs à savoir :
 La teneur des minerais excavés
 La nature de la gangue des minerais excavés.

En outre, l’aire de stockage de minerai doit être confectionnée de telle sorte qu’elle puisse
contenir la quantité la plus élevée possible de minerai pauvre et riche et faciliter la bonne
reprise des minerais par les engins choisis à cet effet. De ce fait, les minerais seront stockés
et répartis suivant leurs catégories en plusieurs remblais (c’est-à-dire suivant leurs teneurs en
cuivre). Cette aire sera localisée le long de la route qui mène vers Luita.

La superficie de cet espace sera d’environ 10 000m2. Rappelons que cette aire servira de
stockage à long terme des minerais.

34
3.2. Aire de stockage des stériles

Les travaux que l’on exécute pour rejeter et répartir les stériles sur des terrains réservés à cet
effet s’appelle « constitution des terrils ». L’aménagement des terrils doit répondre aux
impératifs suivants:
 Choix d’un emplacement commode, situé en dehors du champ minier
et, dans toute la mesure du possible proche de celui-ci ;
 Capacité suffisante de stockage.

En effet, il peut s’avérer que le bureau d’étude géologique prouve que le gisement évolue et
s’oriente vers l’endroit où l’on a placé les remblais stériles. Une étude détaillée du site doit
être bien menée dans le but de ne pas se retrouver dans une situation selon laquelle l’on est
obligé de déplacer les remblais stériles, chose qui peut même compromettre la rentabilité du
projet[Mushama C., 2010]. Dans notre cas, les remblais stériles seront déposés au Sud-Ouest de
la mine de Nundo à 1000m de celle-ci.

II.7. CONCLUSION

En définitive, bien d’études techniques ont été menées sur le gisement de NUNDO avec
comme objectif principal ; la fixation de la fosse ultime. L’élaboration des designs miniers et
l’analyse sommaire de la rentabilité sur les différents projets dictent le choix sur le projet
1315.

L’exploitation minière (par fosses emboitées) présente un caractère irréversible en ce sens


que si l’on veut excaver une partie minéralisée mais non incluse dans les limites du projet ;
cela risquerai de changer tous les paramètres techniques et économiques du projet. Voilà
pourquoi le respect de ces dits paramètres s’avère nécessaire.

35
CHAPITRE III. PLANIFICATION DES EXCAVATIONS GLOBALES

III.1. INTRODUCTION

La planification minière est un ordonnancement dans le temps et dans l’espace, des tâches ou
opérations minières concourant à la production minière en vue de respecter un programme
préétabli. La planification minière se fixe pour objectifs ;
Primo : A partir des moyens disponibles (engins miniers) arriver à établir un programme
d’exploitation compatible avec ses moyens ;
Secundo : Partant d’un programme d’exploitation minière, quels sont les moyens nécessaires
pour sa réalisation. [Kamulete, 2012]
III.2. QUANTIFICATION DES MATERIAUX
A l’issue de l’élaboration des designs miniers, la logique des choses nous impose de
quantifier, mieux encore d’inventorier les matériaux contenus dans le projet d’exploitation. Il
s’agit bien évidemment des réserves exploitables de cuivre et de stérile contenues dans le
projet d’exploitation.
La détermination du volume et tonnage des minerais du projet d’étude se fait en considérant
le cuivre ayant une teneur de 0,5 %. Car à la mine de Nundo, le minerai ayant une teneur en
deçà de 0,5 est considéré comme stérile. Ainsi donc, les résultats obtenus en se servant du
logiciel Gemcom Surpac sont repris dans le tableau III.1 ci-après :

Tableau III. 1 : Volume et tonnage des minerais par niveau ou tranche

Volume de Tonnage de Teneur


Tranche (Z) Teneur en minerai (m3) minerai (Ts) moyenne
Cuivre estimée
1390 -> 1385 0.5 -> 99.0 984 2322 2,2
1385 -> 1380 0.5 -> 99.0 3 750 8 848 2,2
1380 -> 1375 0.5 -> 99.0 10 250 25 377 1,2
1375 -> 1370 0.5 -> 99.0 21 125 53 145 1,1
1370 -> 1365 0.5 -> 99.0 35 250 87 807 1
1365 -> 1360 0.5 -> 99.0 41 375 103 047 1,1
1360 -> 1355 0.5 -> 99.0 41 250 102 549 1,1
1355 -> 1350 0.5 -> 99.0 32 875 81 040 1,1
1350 -> 1345 0.5 -> 99.0 20 250 49 519 1,1
1345 -> 1340 0.5 -> 99.0 12 000 28 263 1,1
1340 -> 1335 0.5 -> 99.0 6 250 13 355 1,5
1335 -> 1330 0.5 -> 99.0 5 375 11 069 2,3
1330 -> 1325 0.5 -> 99.0 3 375 6 770 1,5
1325 -> 1320 0.5 -> 99.0 2 125 4 244 2,1
1320 -> 1315 0.5 -> 99.0 625 1 284 2,2
Grand Total 236 859 578 639 1,154

36
Le tableau III.2 ci-après nous montre le volume des minerais et des stériles c’est-à-dire le
volume des matériaux contenus dans le pit design.
Tableau III. 2 : Volume des minerais et des stériles (matériaux) par niveau d’exploitation

Volume des Volume de Volume stérile en Quantité des


Tranche (Z) matériaux en minerai en m3 minerais en Ts
m3 m3
1415 -> 1410 535 0 535 0
1410 -> 1405 10967 0 10967 0
1405 -> 1400 23272 0 23272 0
1400 -> 1395 37450 0 37450 0
1395 -> 1390 53232 0 53232 0
1390 -> 1385 27735 984 26751 2322
1385 -> 1380 80255 3 750 76505 8848
1380 -> 1375 87022 10 250 76772 25377
1375 -> 1370 89872 21 125 68747 53145
1370 -> 1365 88750 35 250 53500 87807
1365 -> 1360 84710 41 375 43335 103047
1360 -> 1355 66127 41 250 24877 102549
1355 -> 1350 48657 32 875 15782 81040
1350 -> 1345 39242 20 250 18992 49519
1345 -> 1340 32597 12 000 20597 28263
1340 -> 1335 22835 6 250 16585 13355
1335 -> 1330 14202 5 375 8827 11069
1330 -> 1325 7655 3 375 4280 6770
1325 -> 1320 2983 2 125 858 4244
1320 -> 1315 625 625 0 1284
Grand Total 818 723 236 859 581 864 578 639

III.2.1. Le rapport de découverture

Le rapport de découverture est un facteur qui s’avère nécessaire dans un projet d’exploitation
à ciel ouvert en générale, puis dans la méthode des fosses emboitées en particulier en ce sens
que ce dernier peut dans une certaine mesure affecter la rentabilité de l’exploitation. Bien
entendu, Le rapport de découverture est ce rapport de volume de stérile enlevé au tonnage des
minerais à exploiter. Nous distinguons les principales notions du rapport de découverture ci-
dessous :
 Le rapport de découverture global moyen Rdg ;
 Le rapport de découverture instantané Rdi ;
 Le rapport de découverture marginal ou perspectif Rdm ;
 Le rapport de découverture limite Rdl ;
 Le rapport de découverture optimal Rdo.

37
Pour le cas de notre étude, nous nous attelons sur le rapport de découverture marginal ou
perspectif (Rdm) et le rapport de découverture global moyen (Rdg). Rappelons que le rapport
de découverture marginale représente la quantité de stérile (en m3) qu’il faut enlever pour
découvrir un horizon ou une tranche d’exploitation supplémentaire de réserves minières.
Autrement dit, c’est le rapport entre la quantité du stérile et la quantité du minerai extraite
entre deux niveaux d’exploitation successifs ou deux configurations des phases d’exploitation
successives. Ce rapport apparaît comme un taux d’incrément. Le rapport de découverture
globale correspond au rapport entre la quantité de stérile (en m3) et la quantité de minerai
(en tonnes sèches) au stade finale de l’exploitation à ciel ouvert (point final). Le tableau III.3
suivant reprend les rapports de découverture marginaux et le rapport de découverture global
de la mine de Nundo.

Tableau III. 3 : Rapports de découverture marginaux et global de la mine de Nundo

Volume des Volume de Volume Quantité des Rd Rd


Tranche (Z) matériaux minerai en stérile en minerais en marginal global
en m3 m3 m3 Ts en ⁄ en
m3/T
1415 -> 1410 535 0 535 0
1410 -> 1405 10967 0 10967 0
1405 -> 1400 23272 0 23272 0
1400 -> 1395 37450 0 37450 0
1395 -> 1390 53232 0 53232 0
1390 -> 1385 27735 984 26751 2322 11,5
1385 -> 1380 80255 3 750 76505 8848 8,6
1380 -> 1375 87022 10 250 76772 25377 3,02
1375 -> 1370 89872 21 125 68747 53145 1,29
1370 -> 1365 88750 35 250 53500 87807 0,609
1365 -> 1360 84710 41 375 43335 103047 0,42
1360 -> 1355 66127 41 250 24877 102549 0,24
1355 -> 1350 48657 32 875 15782 81040 0,19
1350 -> 1345 39242 20 250 18992 49519 0,417
1345 -> 1340 32597 12 000 20597 28263 0,72
1340 -> 1335 22835 6 250 16585 13355 1,242
1335 -> 1330 14202 5 375 8827 11069 0,797
1330 -> 1325 7655 3 375 4280 6770 0,63
1325 -> 1320 2983 2 125 858 4244 0,202
1320 -> 1315 625 625 0 1284 0,00
Grand Total 818723 236 859 581864 578639 1,006

38
La figure III.1 ci-dessous nous donne la variation du rapport de découverture marginal en
fonction des tranches. Selon la disposition des histogrammes, le rapport de découverture
s’accroit considérablement à la tranche 1390 -1385 et se décroit sensiblement à la tranche
1320 - 1315.

14

12
Rd marginal

10

Tranche Z

Figure III 1 : Histogrammes représentant la variation du rapport de découverture marginal en


fonction des tranches d’exploitation.

III.2.2. Le tempérament
Le tempérament est le rapport entre la quantité totale des matériaux excavés (Stérile et
minerai) exprimé en m3 et la quantité totale des minerais valorisables en tonnes sèches (ts)
réalisée à un stade d’exploitation. Le tableau III.4 ci-après reprend les tempéraments
marginaux, le tempérament global de la mine à ciel ouvert de Nundo en fonction des tranches
d’exploitation.

39
Tableau III. 4: Tempéraments marginaux et tempérament global de la mine de NUNDO

Volume des Quantité des Te marginal en Te global en


Tranche (Z) matériaux en m3 minerais en Ts m3/T m3 /T
1415 -> 1410 535 0
1410 -> 1405 10967 0
1405 -> 1400 23272 0
1400 -> 1395 37450 0
1395 -> 1390 53232 0
1390 -> 1385 27735 2322 11,94
1385 -> 1380 80255 8848 9,07
1380 -> 1375 87022 25377 3,42
1375 -> 1370 89872 53145 1,69
1370 -> 1365 88750 87807 1,01
1365 -> 1360 84710 103047 0,82
1360 -> 1355 66127 102549 0,64
1355 -> 1350 48657 81040 0,6
1350 -> 1345 39242 49519 0,79
1345 -> 1340 32597 28263 1,15
1340 -> 1335 22835 13355 1,7
1335 -> 1330 14202 11069 1,28
1330 -> 1325 7655 6770 1,13
1325 -> 1320 2983 4244 0,7
1320 -> 1315 625 1284 0,48
Grand Total 818723 578 639 1,41

La figure ci-dessous donne la courbe représentant la variation du tempérament marginal en


fonction des tranches d’exploitation. Selon sa tendance, cette courbe présente une
augmentation sensible du tempérament marginal dans la tranche 1390-1385 et une diminution
sensible du tempérament marginal dans la tranche 1320 – 1315.

14
12
10
Te Marginal

8
6
4
2
0

Tranche Z

Figure III 2: Courbe représentant la variation du tempérament marginal en fonction des


tranches.

40
III.3. Organisation des travaux

« Organiser les travaux » signifie déterminer la production annuelle ou mensuelle en fonction


des contraintes techniques tant au niveau de la mine qu’au niveau de l’usine de traitement
minéralurgique. Sur ce, la question du Programme d’extraction et de production minière peut
être abordée sous trois aspects, à savoir :
 Soit, on peut réaliser une excavation annuelle ou mensuelle globale (minerai et stérile)
constante avec une production minière annuelle ou mensuelle variable et l’enlèvement
annuel ou mensuel du stérile variable.
 Soit, on peut réaliser une production minière annuelle ou mensuelle constante avec
une excavation annuelle ou mensuelle globale (minerai et stérile) variable et
l’enlèvement annuel ou mensuel de stérile variable.
 Soit, on peut réaliser une excavation annuelle ou mensuelle globale (minerai et stérile)
constante avec une production minière annuelle constante et l’enlèvement annuel ou
mensuel de stérile constant.
N.B : chacun de ces aspects présente un avantage et un inconvénient ;
1. Le premier aspect présente l’avantage de maintenir constant le parc d’engins
miniers durant toute l’exploitation, mais il exige que plusieurs mines à ciel ouvert
contribuent à satisfaire la capacité de l’usine de traitement (concentrateur) ou qu’il y
ait constitution d’un grand stock de minerai appelé « stock tampon ».
2. Le deuxième aspect quant à lui présente l’avantage de satisfaire le besoin du
concentrateur en minerai tout venant à partir d’une seule mine à ciel ouvert, mais
avec comme inconvénient de varier le parc d’engins miniers tout au long de la vie
de la mine à ciel ouvert.
3. Le troisième aspect présente décidemment l’avantage à la fois de maintenir
constant le parc d’engins durant toute l’exploitation et de satisfaire le besoin du
concentrateur à minerai tout venant à partir d’une seule mine à ciel ouvert.

Rappelons tout de même que Boss Mining exploite plusieurs mines. Au vu de ces
considérations, nous affirmons que plusieurs mines à ciel ouvert contribuent à satisfaire la
capacité du concassage. Sur ce, nous optons pour la première variante car elle nous permettra
de garder constant notre parc d’engin durant toute la vie du projet.

41
III.3.1. Détermination de la production minière annuelle

L’industrie minière étant une industrie à haut risque et très coûteuse, elle exige beaucoup de
prudence et de sécurité pour son exploitation. C’est ainsi que dans toute industrie minière, on
prévoit une production minière supérieure à la capacité d’alimentation des usines de
traitement. Cette politique permet de pallier aux ruptures de production minière suite aux
aléas d’exploitation, période durant laquelle les remblais de minerais constitués serviront à
alimenter les usines de traitement (concentrateurs) sans qu’on soit obligé d’arrêter ces
derniers.
Si la capacité mensuelle de l’usine de traitement (le concentrateur) est de 〔Cconc〕, en
prévoyant 10 à 25% de cette capacité à mettre en stock, la production annuelle sera calculée
par l’expression suivante :

Pa= (Cconc×N) + (0,10 à 0,25)Cconc.N

(III.1)

Avec :
 Pa : la production minière annuelle en tonnes sèches
 Cconc : la capacité mensuelle de l’usine de traitement (TS/mois).
 N : le nombre de mois par an (12 mois/an).

Notons que la mine de Nundo doit assurer une alimentation de 993,2 ts/jour pour le
concassage de Luita (CC3). En tenant Compte d’une constitution de stock tampon de 1,2 de
tonnage d’alimentation, la production mensuelle (Pm) vaudra donc :

Pm = 1,2 993,2 30
= 35 755,2 Ts
La production annuelle (Pa) à la mine de Nundo sera :

Comme la production annuelle de la mine en tonnes sèches (T.S) est connue, ainsi que le
tempérament global, le volume annuel à excaver sera défini par la formule suivante :

(III.2)

Où Va : volume mensuel à excaver (


Te : tempérament global du projet (

42
III.3.2. Détermination de la durée de vie du projet 1315

La durée de vie d’un projet est ce facteur nous permettant de limiter le projet d’exploitation
dans le temps afin d’établir un programme d’excavation. Ce nombre doit impérativement être
entier. La durée de vie du projet sera donnée par la formule ci-après :

Soit (III.3)

Avec
 D : nombre d’années d’exploitation minière (mois) ; ce dernier doit être un nombre
entier
 Rés : réserves minières (T.S) ;
 r: recuperation minière (%);
 Pm : production minière annuelle.
Sur ce, connaissant la production annuelle de la mine de Nundo qui est de
et les réserves minières qui se lèvent à 578 639 Ts, en tenant compte de la récupération
minière (r) qui est de 95% (dans notre cas).

15 mois

D’où la durée de vie du projet vaudra donc 15 mois.

III.4. DETERMINATION DU PROGRAMME MENSUELLE D’EXPLOITATION

III.4.1. Cubage mensuelle de minerai

La production mensuelle de minerai en mètre cube n’est rien d’autre que le rapport entre le
cubage total de minerai (Vtm = 236 859m3) et la durée de vie du projet (D =15mois), soit :

La production mensuelle de minerai pour le projet 1315 vaudra :

43
III.4.2. Cubage des stériles

La production du cubage mensuel des stériles en mètre cube est obtenue par le rapport entre
le cubage total des stériles (Vtst = 581 864m3) et la durée de vie du projet, soit :

La production mensuelle des stériles pour le projet 1315 sera :

III.4.3. Cubage mensuel à excaver (minerai et stérile)

Le cubage mensuel global des matériaux (Cmg) représente la somme de la production


mensuelle de minerai et de stérile à excaver, soit :

Or = 15 790,6 ⁄ ;

Pmst = 38 790,933 ⁄

III.4.4. Programme mensuel d’exploitation (minerai et stérile)

Sur base de cubage mensuel des matériaux à excaver, nous avons établi un programme
mensuel d’exploitation comme le montre le tableau III.5 ci-dessous :

44
Tableau III. 5: Programme des extractions minières.

Mois 1er mois 2e mois 3e mois 4e mois


Tranche Volume Volume Volume Volume Volume Volume des Volume Volume Volume de
de des de des de stériles de des stériles minerai
matériaux stériles minerai stériles minerai minerai
1415 - 1410 535 535 0
1410 - 1405 10967 10967 0
1405 - 1400 23272 23272 0
1400 - 1395 19807,533 19807,533 0
TOTAL 54 581,533 54 581,533 0

1400 - 1395 17642,467 17642,467 0

1395 -1390 36 939,066 36 939,066 0


TOTAL 54 581,533 54 581,533 0
1395 -1390 16 292,944 16292,944 0

1390 - 1385 27735 26751 984

1385 - 1380 10 553,589 10060,461 493,12764

TOTAL 54 581,533 53104,40536 1477,12764

1385 - 1380 54 581,533 52031,15298 2550,380023

TOTAL 54 581,533 52031,15298 2550,380023

45
Mois 5e mois 6e mois 7e mois 8e mois
Tranche Volume Volume Volume Volume Volume Volume Volume Volume Volume
de des de des stériles de des de des de
matériaux stériles minerai minerai stériles minerai stériles minerai
1385 - 1380 15 119,878 14 413,38566 706,4923369

1380 -1375 39 461,655 34 813,61239 4 648,042607

TOTAL 54 581,533 49 226,99805 5 354,534944

1380 -1375 47 560,345 41 958,38761 5 601,957393

1375 - 1370 7 021,188 5 370,811949 1650,376051

TOTAL 54 581,533 47 329,19956 7 252,333444

1375 - 1370 54 581,533 41 751,78753 12 829,74547

TOTAL 54 581,533 41 751,78753 12 829,74547

1375 - 1370 28 269,279 21 624,40052 6 644,878481

1370 - 1365 26 312,254 15 861,47143 10 450,78257

TOTAL 54 581,533 37 485,87195 17 095,66105

46
Mois 9e mois 10e mois 11e mois 12e mois
Tranche Volume de Volume Volume Volume Volume Volume Volume Volume Volume de
matériaux des de des de des de des minerai
stériles minerai stériles minerai stériles minerai stériles
1370 - 1365 54 581,533 41 751,78753 12 829,74547

TOTAL 54 581,533 41 751,78753 12 829,74547

1370 - 1365 7 856,213 4 735,857977 3 120,355023

1365 - 1360 46 725,32 23 903,21972 22 822,10028

TOTAL 54 581,533 28 639,07769 25 942,4553

1365 - 1360 37 984,68 19 431,78028 18 552,89972

1360 - 1355 16 596,853 6 243,741771 10 353,11123

TOTAL 54 581,533 25 675,52205 28 906,01095

1360 - 1355 49 430,147 18 595,63819 30 834,50881

1355 - 1350 5 151,386 1 670,862853 3 480,523147

TOTAL 54 581,533 20 266,50104 34 315,03195

47
Mois 13e mois 14e mois 15e mois
Tranche Volume de Volume Volume Volume Volume Volume Volume
matériaux des de des de des de
stériles minerai stériles minerai stériles minerai
1355 - 1350 43 505,614 14 111,13715 29 394,47685

1350 - 1345 11 075,919 5 360,426422 5 715,492578

TOTAL 54 581,533 19 471,56357 35 109,96943

1350 - 1345 28 166,081 13 631,57358 14 534,50742

1345 - 1340 26 415,452 16691,07786 9 724,374145

TOTAL 54 581,533 30 322,65144 24 258,88157

1345 - 1340 6 181,548 3 905,922145 2 275,625855

1340 - 1335 22 835 16585 6250

1335 - 1330 14 202 8 827 5 375

1330 - 1325 7655 4280 3375

1325 - 1320 2983 858 2125

1320 - 1315 625 0 625

TOTAL 54 581,533 34 455,92211 20 025,62586

III.5. OPERATIONS MINIERES


III.5.1. Fragmentation
La fragmentation est l’ensemble des opérations minières ayant pour principal but ; la
désagrégation du massif rocheux et la réduction à une granulométrie telle que le chargement, le
transport et l’alimentation au concentrateur soient réalisés avec aisance et sans encombre. La
fragmentation est subdivisée en deux branches qui sont : le forage et le minage.
II.5.1.1. Le forage
Le forage est une opération minière qui consiste à creuser des trous de forme cylindrique, de
diamètre et de profondeur donnée dans le massif rocheux. Ces trous sont creusés dans le massif
rocheux et reçoivent en leur sein les charges explosives à des fins de fragmentation de la roche.
Les paramètres de forage sont:
 La maille de forage ;
 La profondeur des trous ;
 Le diamètre des trous ;
 Le surforage.

48
III.5.2. Minage
Le minage est une opération minière qui consiste à charger correctement les trous de mine au
moyen des explosifs suivant un schéma de tir bien établit et suivi de la mise à feu afin de
désagréger la roche. Les paramètres de minage sont :
 La hauteur de bourrage ;
 Le mode de raccordement ;
 La charge spécifique.
Rappelons que la charge spécifique est la quantité d’explosifs de base que l’on obtienne
expérimentalement, qui nous est nécessaire pour pouvoir abattre correctement et d’une façon
bénéfique 1m3 de cette roche.
La hauteur de bourrage est la différence entre la hauteur totale du trou et la hauteur de charge
explosive. Cette différence de hauteur sera remplie de cuttings pour ne pas créer une zone de
moindre résistance. Dans le domaine d’abattage par explosif, on utilise généralement deux
méthodes :
a) Méthode empirique
Lorsque l’abattage des roches se fait par des travaux de tir, le problème principal des calculs
technologiques consiste à déterminer « la ligne de moindre résistance au pied du gradin Wp ».
Mais avant toute chose, il convient de justifier l’inclinaison des trous de mine (trous de mine
verticaux ou trous de mines inclinés).
Il est établi que la ligne de moindre résistance au pied du gradin en fonction du diamètre d se
traduit par les expressions empiriques suivantes :
 Pour les roches fracturées faciles à fragmenter :
[ ]
 Pour les roches fracturées assez résistantes lors de la fragmentation par le tir :
[ ]
 Pour les roches massives, tenaces et difficiles à fragmenter par le tir :
[ ]

Avec :
 Wpmax: la valeur maximum de la ligne de moindre résistance

49
Dans les conditions répondant aux formules ci-dessus, il est supposé qu’il ne restera pas du
massif résiduel à la base du gradin qui nécessiterait un minage secondaire. En plus, la valeur
minimale de Wp doit satisfaire à la condition de sécurité exprimée par l’expression suivante :
[ ]
[ ]
[ ]

La comparaison des valeurs Wpmax et Wpmin permet de choisir l’angle d’inclinaison des trous
de mine. Il convient d’utiliser les trous de mine inclinés lorsque car
l’utilisation des forages verticaux entraînerait l’arrachement insuffisant du pied du gradin avec
comme conséquence un massif résiduel au pied du gradin ou de la butte [Kamulete M., 2012].
b) Méthodes de certains spécialistes et application
Les différents spécialistes dans l’art et l’ingénierie du minage ont eu à établir, chacun dans son
champ d’essai, des formules qui ont fait leurs preuves avec des résultats satisfaisants. Les
formules étant établies sur base des critères différents selon les auteurs et les lieux, ainsi il est
indispensable de les soumettre à une étude de sensibilité lors du choix de la formule qui offrira
les meilleures opportunités d’emploi pour les terrains à miner.
Parmi ces méthodes, nous pouvons cités :
 Méthode d’U. Langefors ;
 Méthode de Stigo Olofsson ;
 Méthode d’AEL (African Explosives Limited).

Dans l’abattage, surtout à l’explosif, le type de roche dans lequel on doit miner est un paramètre
primordial. Dans le but de réaliser un choix judicieux entre les trois méthodes des spécialistes ;
une étude a été menée par l’entreprise Boss Mining, dont les résultats sont présentés dans le
Tableau III.6 [Muteba, 2014].

50
Tableau III. 6: Présentation des résultats des différentes méthodes des spécialistes

Méthodes U. Langefors StigoOlofss African Explosives Limited


on (AEL)
Types Anfex Emulsion Anfex Anfex Emulsion
d’explosif SB100 SB100
Maille de 3,2mx3,2m 4,7m x4,7m 4,5m x4,5m 4,5m x4,5m 4,5m x4,5m
forage
Charge 0,645 0,634 kg/m3 0,602 0,547 0,570
Spécifique kg/m3 kg/m3 kg/m3 kg/m3

Au vu des similitudes qu’affichent les caractéristiques des terrains pour les gisements du groupe
de Mines, nous basons nos calculs sur la méthode AEL utilisée avec satisfaction dans la plupart
des Mines de l’ex-Katanga. La méthode expérimentale d’AEL permet, en fonction d’une charge
spécifique bien déterminée par différents essais, fonction de la nature de certaines roches types,
de déterminer la charge spécifique réelle d’une roche étudiée. [AEL, 2007]. Les résultats d’un tir
ayant un effet direct sur la sûreté, l’efficacité et les coûts des opérations de minage, les facteurs
suivants doivent être pris en considération :
 Le type d’explosif ;
 Le type de roche ;
 La longueur de trou de mine ;
 Le diamètre du trou de mine.
La fragmentation est un facteur qui doit être correctement réalisé pour assurer :
 Un remplissage correct de la chargeuse, du godet de la pelle et/ou du baquet de la benne ;
 Une excavation rapide, facile et souple des produits au moyen de la pelle ou chargeuse ;
 Un respect de la dimension des blocs à l’alimentation du concentrateur ;
 Une amélioration du rendement des chantiers et de la productivité.
En se basant sur la méthode expérimentale d’AEL, nous avons eu à déterminer les paramètres de
forage et de minage pour la mine de Nundo se résumant comme suit :
 Diamètre du trou : 5" soit 126,75mm ;
 Maille de forage : 4m X 4m ;
 Hauteur du trou : 5m ;
 Charge spécifique : 460g/m3 ;
 Hauteur bourrage : 1,77m.

51
III.5.3. Planification de consommation d’explosif

Le projet « NUNDO 1315 » a un volume total estimé à 818 723m3. Il va de soi que si l’on
considère par exemple que 80% de ce dit volume total soient 654 978,4 m3 va subir un minage à
la consommation spécifique de 460 ⁄ 3
, le projet doit prévoir 301,29 Tonnes d’explosifs.
L’émulsion est l’explosif qui sera utilisé à Nundo puisse qu’elle est généralement l’un des
meilleurs types d’explosifs à utiliser dans les trous des mines puisse qu’elle fonctionne même en
présence d’humidité et est en outre pompable dans le trou muni d’une poche en plastique appelé
« gaine »[ ].

III.5.4. Chargement
Le chargement est une opération minière qui consiste à déplacer des produits abattus du front de
travail vers les unités de transport. Dans le projet NUNDO, la découverture sera faite
mécaniquement par une pelle hydraulique de marque CAT 1473 et de capacité 3,5m 3 de godet.
Ces pelles réalisent directement la découverture si le terrain est tendre, dans le cas contraire, elle
sera précédée d’un minage pour ébranler et désagréger le massif rocheux. Comme il est de
coutume pour tout projet d’exploitation à ciel ouvert, les terrains de recouvrement seront mis
directement aux remblais stériles.

De ce fait, lorsqu’on aura à découvrir la zone minéralisée, une partie de celle-ci sera excavée
mécaniquement après minage si le terrain est dur ou directement par la pelle si le terrain est
tendre. Les minerais seront chargés dans les unités de transport qui vont déverser à leur tour sur
plusieurs aires de stockage non loin de la mine.

III.5.5. Transport
Le transport étant un facteur important, il joue un rôle très crucial dans les mines et celui-ci a de
l’impact significatif sur le point de vue économique de la mine. Les statistiques de la
Gécamines révèlent que les coûts de transport intérieur constituent en moyenne jusqu’à 30-40%
des coûts principaux de production dans une entreprise minière. Sur ce, l’organisation de
transport est un problème très délicat qu’il ne faut au grand jamais négliger ; car une fois mal
conçue, celle-ci peut dans certains cas compromettre même la rentabilité du projet.
Le transport a le devoir d’assurer une liaison entre le fond de la mine et les remblais à partir des
engins d’abattage qui sont d’ordinaire des excavateurs à godet, dans le cas où la roche est tendre.

52
Et par la désagrégation de la roche au travers les travaux de tir, lorsque la roche est dure et cela
dans le but d’assurer une alimentation continue aux ateliers de traitement minéralurgique et
métallurgique. Dans la mine à ciel ouvert, le transport se caractérise par les propriétés suivantes :
 Changements continus du point de vue chargement du minerai provoqués par le
déplacement de l’excavateur (pelle hydraulique) ainsi que le changement de niveau de
production.
 Changement de la position et de la longueur des voies de transport suite au recarrage
(déplacement des fosses), etc.
Le transport dans les mines à ciel ouvert en fonction des conditions géologico-minières ainsi que
de l’étendue de la mine utilise les moyens suivants :
 Camions-bennes ;
 Convoyeur ;
 Par rail ;
 Portique de transport ;
 Par câble ;
 Combiné.
Le choix des plus profitables types, mode et moyens de transport n’est pas facile car il exige la
réalisation des calculs et des analyses technico-économiques exacts. Cependant, conformément
aux conditions que présente le site de Nundo, le transport par camions bennes convient le mieux.
Et les camions dont il est question ici sont des bennes articulées VOLVO Q40D de charge
minimale 40 tonnes.

III.5.6. Terrassement
Le terrassement est l’ensemble des travaux miniers ayant pour principal but la modification de la
forme d’un terrain. [ ] En claire, force est de dire que les travaux de terrassement
seront effectués par des engins appropriés en l’occurrence la niveleuse (grader) de marque CAT
et une arroseuse type CAT seront affectées à l’entretien des pistes et aussi des alentours des
pelles tandis que les bulldozers marque CAT D8R LPG travailleront aux différents remblais
stériles et nettoieront autour des pelles afin d’assurer aux opérateurs des engins une meilleure
visibilité.

53
III.5.7. Reprise des remblais minerais
La reprise des remblais minerais est définie comme le fait de reprendre les produits issus de
l’abattage dans la mine pour les alimenter ensuite au concentrateur selon le besoins et exigences
de ce dernier. En revanche, les produits abattus ne sont pas directement alimentés au
concentrateur ; ceux-ci doivent impérativement subir un stockage tampon dont le principal but
est celui de diminuer la teneur en eau.
III.6. Logistiques
Pour les besoins de l’exploitation de la mine de NUNDO, la logistique nécessaire sera
essentiellement constituée des équipements suivants :
 Un bus (type TATA ou équivalent) pour le transport des agents ;
 Une ambulance de marque LAND CRUISER ;
 De 3 pickups de surveillance (type LAND CRUISER).

III.7. NOTION DE DISTANCES STANDARDS

III.7.1.Introduction
La plupart des mines à ciel ouvert évacuent leurs produits par un système pelle-benne ou
chargeuse-benne. Ce système est celui qui offre une grande souplesse et qui s’adapte aux
conditions variées que peut connaitre une exploitation à ciel ouvert.
Ses avantages sont bien souvent décisifs car, d’une manière générale, le transport constitue sur le
plan économique, la plus grande partie du cout d’exploitation minière. Ainsi donc, la distance
standard représente une distance fictive qu’aurait effectuée une benne à une vitesse moyenne
hors carrière sur un plan horizontal pendant un temps égal à la moitié du temps de cycle sur un
circuit réel.

III.7.2. Détermination de la distance standard de la mine aux remblais


La notion de la distance standard s’est imposée suite à la difficulté concernant la comparaison :
 De deux chantiers différents ;
 De deux mines à ciel ouvert ;
 De deux époques différentes.
Ainsi, il fallait un moyen conventionnel pour :
 uniformiser le transport dans les différentes mines à ciel ouvert ou carrières ;
 Mieux planifier les travaux, les contrôler et les évaluer.[ ]

54
Dans les mines à ciel ouvert et carrières de la Gécamines, on utilise les formules suivantes pour
le calcul de la distance standard:
Dstd = Dh + 10 Dv + 500m (Traction diesel) ; (III.13)
Dstd = Dh + 5 Dv + 175m (Traction électrique) ; (III.14)
Dstd = Dh + 11,6 Dv + 1,455Dr + 0,3 Df + k (Nouvelle formule) (III.15)

La formule (III.15) est celle que nous allons utiliser:

Dstd = Dh + 11,6 Dv + 1,455Dr + 0,3 Df + k (III.16)

Avec:

DH : distance horizontale exprimée en m parcourue par la benne entre le point de chargement et


le point de déversement.

DV : dénivellation entre le point de chargement et le point de déchargement exprimée en m.

Dr : distance horizontale sur le remblai dont la valeur ne peut excéder 200m. On suppose que
l’excédent est une bonne piste et que la benne peut rouler à la vitesse normale.

Df : distance horizontale au fond de la carrière dont la valeur ne peut excéder 200m. On suppose
que l’excédent est une bonne piste et la benne peut rouler à la vitesse normale.

K : terme représentant une distance fictive correspondant au temps fixe et il est variable suivant
le mode de chargement, la nature des terrains chargés, etc.

DH = DH1 + DH2 (III.17)


N SC  N Cg
DH 1   Df (III.18)
tg

DH1 : Tronçon séparant le fond de la mine à ciel ouvert à la sortie de celle-ci ;

NSC : Niveau de la sortie de la mine à ciel ouvert en m ;

NCg : Niveau de centre de gravité du cube à déplacer ;

α : Pente de l’incliné : tg α = 0,08 ou 0,10


Df : Distance horizontale entre le point de chargement des camions et le pied de la rampe
d’accès. Elle ne peut excéder 200m ;

55
DH2 : Tronçons séparant la sortie de la mine à ciel ouvert aux différents remblais.
V .D  Vmin .Dstd min
Dstd moy  st std st [Km std] (III.19)
Vt
Avec ;
 Vst : Volume de stériles (m3) ;
 Dstdst : Distance standard des stériles (Kmstd) ;
 Vmin : Volume des minerais (m3) ;
 Dstdmin : Distance standard du minerai (Kmstd).

Le tableau ci-après reprend les calculs des distances standards par tranche pour le minerai et pour
les stériles mais aussi en tenant compte des différents paramètres ci-haut énumérés:

Tableau III. 7 : Evolution de la distance standard par tranche

centre
de NSC Pente Df DV DH1 DH2st DH2min K Dr Dstd st Dstd
Tranches min
gravité [m] tg α [m] [m] [m] [m] [m] [m] [m] Kmstd
NCg Kmstd
1415-1410 1415 1400 0,08 30 -15 -157,5 1200 800 500 75 1,486
1410-1405 1410 1400 0,08 30 -10 -95 1200 800 500 75 1,607
1405-1400 1405 1400 0,08 30 -5 -32,5 1200 800 500 75 1,728
1400-1395 1400 1400 0,08 30 0 30 1200 800 500 75 1,848
1395-1390 1395 1400 0,08 30 5 92,5 1200 800 500 75 1,968
1390-1385 1390 1400 0,08 30 10 155 1200 800 500 75 2,089 1,689
1385-1380 1385 1400 0,08 30 15 217,5 1200 800 500 75 2,209 1,809
1380-1375 1380 1400 0,08 30 20 280 1200 800 500 75 2,330 1,930
1375-1370 1375 1400 0,08 30 25 342,5 1200 800 500 75 2,450 2,050
1370-1365 1370 1400 0,08 30 30 405 1200 800 500 75 2,513 2,171
1365-1360 1365 1400 0,08 30 35 467,5 1200 800 500 75 2,691 2,291
1360-1355 1360 1400 0,08 30 40 530 1200 800 500 75 2,812 2,412
1355-1350 1355 1400 0,08 30 45 592,5 1200 800 500 75 2,932 2,532
1350-1345 1350 1400 0,08 30 50 655 1200 800 500 75 3,053 2,653
1345-1340 1345 1400 0,08 30 55 717,5 1200 800 500 75 3,173 2,773
1340-1335 1340 1400 0,08 30 60 780 1200 800 500 75 3,294 2,894
1335-1330 1335 1400 0,08 30 65 842,5 1200 800 500 75 3,414 3,014
1330-1325 1330 1400 0,08 30 70 905 1200 800 500 75 3,535 3,135
1325-1320 1325 1400 0,08 30 75 967,5 1200 800 500 75 3,655 3,255
1320-1315 1320 1400 0,08 30 80 967,5 800 500 75 3,376
Distance
standard 2,381 2,300
Moyenne

56
Eu égard à ce qui précède, la distance standard moyenne pour le transport des minerais sera de
2,3 Kmstd, celle pour la mise en terrils sera de 2,38 Kmstd et la distance standard moyenne
globale pour le projet Nundo 1315 sera de 2,385 Kmstd.

III.8. DIMENSIONNEMENT DU PARC PREVISIONNEL D’ENGINS MINIERS

III.8.1. but
Lors de l’élaboration du projet d’exploitation d’une mine à ciel ouvert, le dimensionnement du
parc prévisionnel d’engins miniers s’avère nécessaire en ce sens que son principal but est le
respect du programme d’exploitation établi. Ce dimensionnement dépend des heures machines et
des heures de marche et est défini par l’expression suivante :
(III.20)

Avec :
 Hm : les heures machines
 HM : les heures de marche [ ]

A. Heures machines
Ce sont les heures que met un engin minier d’une certaine catégorie lorsque ce dernier exécute
une tâche donnée. Elles sont donc tributaires du travail à exécuter (cubage à excaver et déplacer),
mais aussi du rendement horaire théorique de l’engin, de sa mise à disposition et de son
utilisation effective sur terrain. Elles sont définies par la formule suivante :

[ ]
Avec:

 Rdt : le rendement horaire théorique de l’engin,


 MAD : le coefficient de mise à disposition,
 TU : le coefficient d’utilisation effective.

B. Heures de marche
C’est le délai imparti à un type d’engin pour l’exécution d’un travail donné. Considérant le
coefficient de mise à disposition, le coefficient d’utilisation effective et le rendement théorique
de l’engin ; on peut définir les heures de marche par :

57
Avec:

 HM : les heures de marche pour l’exécution du projet donné,


 HP : les heures possibles d’une période de référence considérée.

L’exploitation aura besoin des catégories d’engins miniers suivantes : sondeuses; chargeuses;
pelles (hydrauliques ou mécaniques); camions; bulldozers; niveleuses ou graders.

III.8.2. Cas des sondeuses


Lors du dimensionnement du parc prévisionnel d’engin et plus précisément dans le cas des
sondeuses, trois étapes se présentent :
 La première étape procède au calcul de la quantité des produits abattus par mètre des
trous de mine en utilisant la formule suivante :

Avec ;
Vtm : la quantité des matériaux abattus par mètre foré
V : l’écartement entre deux rangées de trous de mines consécutives (m)
E : l’espacement entre deux trous de mine d’une même rangée (m)
Lt : la longueur ou la profondeur totale du trou de mine (m)
Hg : la hauteur du gradin (m)
Selon les prévisions, le projet Nundo présente les données suivantes :
 Hauteur du gradin = 5m
 Profondeur totale du trou de mine = 5m
 Espacement entre deux trous de mine d’une même rangée = 4m
 Ecartement entre deux rangées de trous de mines consécutives = 4m

 La deuxième étape procède au calcul des mètres à forer annuellement (Mfa) sur base de
la production annuelle planifiée (Pa) d’une mine à ciel ouvert en tenant compte du
coefficient représentant le pourcentage des terrains à miner (Ktm). On le calcul par la
formule suivante :

58
Pour le projet Nundo;
 Ktm = 80% ;
 Pa (Production annuelle planifiée) = Ts
 La quantité des matériaux abattus (Vtm) =

 La troisième étape procède au calcul du nombre des sondeuses (Nsond) à partir de


l’expression suivante :

Avec :
Rth (le rendement horaire théorique de la sondeuse SUPER ROCK) = 18
Or, le tableau ci-dessous nous fournit les données suivantes pour une sondeuse :
 MAD = 0,8 ;
 TU = 0,7 ;
 Rth = 17
= 0,24 1 Sondeuse.

III.8.3. Cas des engins de chargement


 Pelle
Les caractéristiques de la pelle hydraulique CATERPILLAR 1473 (cfr. ANNEXE-A) (tirées
dans Caterpillar Performance Handbook, Edition 32) sont les suivantes :
– La capacité de godet est de 3,8m3(5Cy) ;
– Le rendement horaire de 513m3 ;
– le temps cycle est de 35 secondes ;
– le coefficient d’utilisation effective de 85% ;
– le coefficient d’utilisation absolu de 80% ;
– HM (heure de marche) de 18,32 h.

Le calcul du rendement réel de cette pelle se calcule de la manière suivante:


La détermination du nombre de pelles à affecter à la mine de Nundo tiendra compte du


rendement réel de la pelle en vue de réaliser la production annuelle planifiée.

59
Connaissant les heures de marche, le rendement réel et le cubage mensuel total à excaver .
Nous pouvons déterminer le nombre de pelles .

(III.28)

Pelle 1 Pelle

 Chargeuse frontale
La chargeuse frontale CAT 992G qui sera utilisée à la mine de Nundo présente les
caractéristiques suivantes :
 Rth = 1000 m3/h ;
 HMAD = 72% ;
 HM : 80%.
Le rendement réel sera obtenu comme suit:
Rréel = Rth HMAD HM = 1000 0, 72 0, 80 = 576m3/h (III.29)

Pendant un mois, la chargeuse frontale CAT 992G charge 414720 m3, or le projet dans son
programme mensuel d’excavation prévois 54 581,533m3 :

(III.30)

60
Après consultation du manuel CATERPILAR PERFORMANCE HAND BOOK ; notre choix a
été porté sur la chargeuse CAT 992G dont le tableau III.8 suivant donne comme
caractéristiques :
Tableau III. 8: Caractéristiques des chargeuses type CAT

La figure III.3 donne les dimensions principales de travail d’une chargeuse notamment sa
longueur, sa largeur, les rayons de giration du godet, ainsi que les dimensions des différentes
parties constituant cette dernière.

Figure III 3 : Représentation des dimensions principales de travail d’une chargeuse

61
III.8.4. Cas du dimensionnement du parc des camions bennes

Les bennes utilisées à la mine de Nundo seront de marque VOLVO Q40 D dont les
caractéristiques sont les suivantes :
 40 tonnes (22,5m3) de capacité ;
 16 minutes de temps de cycle ;
 Coefficient de remplissage de 1,2.
Le rendement horaire d’une benne se calcule comme suit:

Avec:
 Cb : la capacité nominale du camion
 Kr : le coefficient de remplissage du camion.
 CUA : le coefficient d’utilisation absolu de la benne
 tcy : le temps de cycle en minutes.

Le rendement horaire de la benne VOLVO Q40D sera :


D’où, le nombre de camions-bennes sera donné par :

Or le rendement théorique de la pelle CAT 1473 est de 513 ⁄ cela implique que le

III.8.5. Détermination des unités de terrassement


o Niveleuse
Rappelons que la niveleuse fait le reprofilage. Ce dit reprofilage est une opération d’entretien des
routes qui a pour principal but de refaire le profil de ces dernières. En considérant les résultats
obtenus sur d’autres chantiers pour un bon travail de reprofilage, nous avons :

 Rendement moyen de reprofilage qui est de 0,76km/h ;


 un taux de mise à disposition (MAD) de 75% et un taux d’utilisation de 75% ;
 Une fréquence de reprofilage de 4 reprofilages par mois.

62
Il va de soi que si nous nous référons au design minier, la distance à reprofiler durant toute la vie
du projet ne peut pas excéder 20km, c’est ainsi que le nombre de niveleuses pour l’exploitation
du gisement de NUNDO est fixé à « une niveleuse ».

o Bulldozer
Le projet d’exploitation du gisement de NUNDO aura besoin d’un bulldozer du type Caterpillar
D8R LPG mais aussi d’un compacteur du type CAT 530D ou équivalent ;

o Arroseuse
L’exploitation du gisement de NUNDO aura également besoin d’une arroseuse surtout pendant
la saison sèche. Ainsi donc, le tableau III.9 ci-dessous donne une synthèse du parc prévisionnel
d’engins minier.
Tableau III. 9: Représentation synthétisée du parc prévisionnel d’engins

Engins Nombre
Sondeuse SUPER ROCK 1
Pelle type CAT 1473 1
Chargeuse CAT 992G 1
Benne type VOLVO Q40D 7
Niveleuse type CAT 140A 1
Bulldozer type CAT D8R LPG 1
Arroseuse type CAT 775D 1

III.9. CONCLUSION
La planification étant un tableau de bord prévisionnel ; celle-ci a pour principal but d’entrevoir la
gestion de toute excavation minière. C’est ainsi que la planification de la mine de NUNDO a été
dressée sur base d’une production mensuelle de 54 581,533m3 des matériaux. Avec cette
production mensuelle, la durée de vie du projet NUNDO 1315 se lève à 15 mois.

En effet, pour arriver à bien mener cette production mensuelle précitée, nous avons pris la
latitude de dimensionner le parc prévisionnel d’engins de forage, de chargement et de transport
afin d’obtenir des résultats escomptés.

63
CHAPITRE IV. ETUDE DE RENTABILITE ECONOMIQUE

IV.1. INTRODUCTION

La rentabilité d’un projet d’exploitation est tributaire, non seulement des études géologiques et
techniques, mais aussi de l’analyse économique. Car celle-ci joue un rôle crucial lors de la prise
de décision sur l’exploitabilité ou la non-exploitabilité d’un projet. Etant donné que nous
sommes dans un domaine capitaliste ou c’est le profit qui compte, il est donc nécessaire au
préalable d’évaluer les différents couts de production, les comparer au prix de vente devant
générer les recettes pour ainsi évaluer la rentabilité du projet.

Dans ce chapitre, il sera donc question de mener une évaluation financière qui reposera sur
l’ensemble des dépenses d’investissement à engager et les flux futurs qui seront engendrés
pendant la durée de vie du projet. Bien avant cela, il revient d’abord de faire un coup de
projecteur sur l’investissement du projet.

IV.2. Notion d’investissement

IV.2.1. Introduction
Nous parlerons sur la théorie du choix des investissements au sein d’une entreprise. Cependant ;
il faut dire que dans un domaine comme dans l’autre, la théorie et la pratique interagissent en
symbiose pour la résolution d’un éventail des problèmes concrets qui se posent dans une
entreprise.

IV.2.2. Définition et concept de base


Pour une entreprise, un investissement est une opération d’achat d’actifs immobilisés, visant à
développer ou à améliorer l’outil de production et qui dans tous les cas est fondé sur une
augmentation corrélative attendue des revenus futurs. En économie financière, est considéré
comme investissement, toute dépense présente faite dans l’espoir de recevoir des recettes futures
qui peuvent être échelonnées dans le temps.
En effet, les investissements constituent essentiellement et d’une façon générale en
transformation des capitaux (propres et tiers) en éléments d’actifs du bilan d’une entreprise.
L’actif étant l’emploi des capitaux et le passif étant la source. On notera une liaison étroite qui
existe entre l’épargne et l’investissement ; il n’y a pas d’investissement sans épargne, mais ces
deux opérations ne sont pas nécessairement le fait des mêmes auteurs [Jean-Louis, 1993]. C’est
ainsi que le tableau suivant schématise le bilan d’une entreprise.

64
Tableau IV. 1: Présentation du bilan d’une entreprise

Actif Passif
Capitaux acycliques Valeurs immobilisées Capitaux propres + résultats
(immobilisés)
Dettes à moyen et long terme
(capitaux de tiers)
Capitaux cycliques Valeurs d’exploitation Dettes à court terme
(circulants)
Réalisation à court terme
Disponible

o Capitaux acycliques

Ils correspondent aux valeurs immobilisées d’une façon durable de l’entreprise et comprennent
principalement des immobilisations (matériels, véhicules, dépôts,…). Ils sont en général, des
valeurs qui intéressent directement la production.

o Capitaux cyclique

Autrement appelés capitaux circulant, les capitaux cycliques couvrent les valeurs destinées à
circuler et à se transformer à court terme en liquidité (stocks, créances clients) ou qui sont elles-
memes des liquidités. [ ]

IV.2.3. Investissement prévu pour l’exploitation du projet 1315 de la mine de NUNDO

Rappelons tout de même que la détermination de l’investissement s’effectue en opérant un choix


entre deux possibilités :

 Possibilité d’achat d’engins ;


 Possibilité de recourir à un entrepreneur au niveau de la mine.
1) Possibilité d’achat d’engins

A cette possibilité, la détermination de l’investissement se fait en évaluant les prix des engins
c’est-à-dire le cout global qui devra être consentis pour l’achat de tous les engins miniers
nécessaires en vue de respecter un programme d’exploitation préétabli.

65
2) Possibilité de recourir à un entrepreneur au niveau de la mine

A cette possibilité, la détermination de l’investissement se fait en ayant une idée sur la base
taxable du mètre cube excavé de la part du détenteur d’engins d’exploitation. Pour ce qui nous
concerne, l’investissement en engins d’exploitation ne sera pas effectué dans ce projet, car c’est à
l’entreprise CCC que reviendra la tache de travailler en sous-traitance en ce qui concerne les
opérations d’exploitation (chargement, transport et mise en remblais).

Néanmoins, nous allons calculer les dépenses de ces opérations. De cette manière,
l’investissement pour notre projet prendra en compte que les coûts d’excavation qui seront
consentis durant toute la vie du projet. L’excavation au niveau de la mine se faisant à un prix de
5,5 USD/m3, on aura comme valeur à investir pour le total du volume des matériaux (818 723m3)
: 4 502 976,5 USD.

IV.3. COUTS OPERATOIRES

Les couts opératoires sont liés au fonctionnement de l’exploitation et sont groupés en trois
catégories :

Les couts directs (couts variables)

Ces couts sont liés à la quantité produite (mains d’œuvre, fournitures) ;

Les couts indirects (indépendants de la production réalisée) : main d’œuvre, assurance,


intérêts, taxes, frais de bureau, etc. ;
Les couts généraux
Ce sont des frais de commercialisation, des services administratifs, services financiers,
bureau d’études, etc.

66
Le tableau ci-après donne la synthèse des couts opératoires du projet NUNDO 1315.
Tableau IV. 2 : Synthèse des couts opératoires du projet NUNDO 1315

Libellés Coûts opératoires


1. MINE
Coûts d’extraction 5,5 ⁄ 3
Reprise des remblais 1 ⁄
Transport vers usine hydrométallurgique 0,2 ⁄ km
2. USINE METALLURGIQUE
Coût de traitement 2700 ⁄
3. COMMERCIALISATION
Transport vers la vente et marketing 306 ⁄
Coût de mise sur le marché 15% du coût de transport
4. IMPREVUS 10%
5. ROYALTIE 2%
6. IMPOT 30%

N.B : la distance séparant la mine des usines métallurgiques est de 8,5km.

IV.4. CALCUL DES CASH-FLOWS DURANT LA VIE DU PROJET

Le cash-flow brut ou la capacité d’autofinancement est une mesure comptable de flux de liquide
d’une entreprise. Il revêt d’une importance capitale en analyse financière dans la mesure où il
permet d’identifier les ressources internes générées par toutes les activités de l’entreprise et de ce
fait, représente le potentiel d’autofinancement de l’entreprise avant toute décision d’affectation
de résultat net. Grossièrement, il est obtenu en faisant la différence entre les produits
encaissables et les charges décaissables. Les différents cash-flows seront calculés de la manière
suivante :
 Le cash-flow brut est la différence entre les recettes brutes et le coût total
d’exploitation. Le cash-flow brut total sera la somme actualisée des cash-flows bruts
mensuels.
(IV.1)
Il sied de signifier que les quantités des tonnes-métal qui seront produites mensuellement sont
données dans l’annexe-B et ce sont ces dernières qui ont permis de calculer les recettes brutes.

 Le cash-flow net prend en compte pour son calcul l’amortissement, la fiscalité


(impôt) et la royaltie.

Les tableaux ci-après reprennent les cash-flows mensuels (Cash-flows bruts et Nets) du projet 1315 de
la mine à ciel ouvert de Nundo.

67
Tableau IV. 3 : Différents Cash-flows bruts et nets du projet NUNDO 1315

Coût
Désignation Unités 1er mois 2eme mois 3eme mois 4eme mois 5eme mois
unitaire

MINE
Reprise des stocks $/Th 1 3 608,622825 6230,578396 13081,12887
Transport vers usine mét $/ThKm 0,2 6134,6588 10591,9833 22237,9191
Totale mine 9743,281625 16822,5617 35319,04797
Usine métallurgique
Coût traitement Cu $/Tcu 2700 107298 185260,5 388953,9
Total usine métallurgique 107298 185260,5 388953,9
Commercialisation
Coût de TRP vers la vente $/T métal 306 12160,44 20996,19 44081,442
Coût de mise sur le marché % 15 1824,066 3149,4285 6612,2163
Totale commercialisation 13984,506 24145,6185 50693,6583
frais généraux (divers) % 3 3930,77363 6786,86802 14248,99819
Imprévus % 10 13102,5788 22622,86791 47496,66063
Coût total 148059,14 255638,409 536712,265
Recettes brutes 4678 185903,72 320980,97 673898,646
Cash-flow brut 37844,57998 65342,56141 137186,3809
Royalties % 2 756,8916 1306,85123 2743,72762
Revenu imposable 37087,68838 64035,71018 134442,6533
Impôt % 30 11353,374 19602,7684 41155,9143
Cash-flow net
25734,31439 44432,94176 93286,73904
économique

68
Coût
Désignation Unités 6eme mois 7eme mois 8eme mois 9eme mois 10eme mois
unitaire

MINE
Reprise des stocks $/Th 1 17717,4506 31343,06818 36883,58595 31343,06818 63377,4183
Transport vers usine mét $/ThKm 0,2 30119,666 53283,2159 62702,0961 53283,2159 107741,611
Totale mine 47837,1166 84626,28408 99585,68205 84626,28408 171119,0293
Usine métallurgique
Coût traitement Cu $/Tcu 2700 526797 931959 1096694,1 931959 1884465
Total usine métallurgique 526797 931959 1096694,1 931959 1884465
Commercialisation
Coût de TRP vers la vente $/T métal 306 59703,66 105622,02 124291,998 105622,02 213572,7
Coût de mise sur le marché % 15 8955,549 15843,303 18643,7997 15843,303 32035,905
Totale commercialisation 68659,209 121465,323 142935,7977 121465,323 245608,605
frais généraux (divers) % 3 19298,79977 34141,51821 40176,46739 34141,51821 69035,77903
Imprévus % 10 64329,33256 113805,0607 133921,558 113805,0607 230119,2634
Coût total 726921,458 1285997,19 1513313,61 1285997,19 2600347,68
Recettes brutes 4678 912724,58 1614705,26 1900124,074 1614705,26 3265010,1
Cash-flow brut 185803,122 328708,074 386810,4689 328708,074 664662,4231
Royalties % 2 3716,06244 6574,16148 7736,20938 6574,16148 13293,2485
Revenu imposable 182087,0596 322133,9125 379074,2595 322133,9125 651369,1746
Impôt % 30 55740,9366 98612,4222 116043,141 98612,4222 199398,727
Cash-flow net
126346,123 223521,4903 263031,1188 223521,4903 451970,4477
économique

69
Coût
Désignation Unités 11eme mois 12eme mois 13eme mois 14eme mois 15eme mois
unitaire

MINE
Reprise des stocks $/Th 1 70617,38475 83831,62305 85773,65532 59264,44768 20025,62586
Transport vers usine mét $/ThKm 0,2 120049,554 142513,759 145815,214 100749,561 34043,564
Totale mine 190666,9415 226345,3821 231588,8693 160014,0087 54069,18986
Usine métallurgique
Coût traitement Cu $/Tcu 2700 2099736 2492645,4 2550393 1762168,5 595441,8
Total usine métallurgique 2099736 2492645,4 2550393 1762168,5 595441,8
Commercialisation
Coût de TRP vers la vente $/T métal 306 237970,08 282499,812 289044,54 199712,43 67483,404
Coût de mise sur le marché % 15 35695,512 42374,9718 43356,681 29956,8645 10122,5106
Totale commercialisation 273665,592 324874,7838 332401,221 229669,2945 77605,9146
frais généraux (divers) % 3 76922,05601 91315,96673 93431,49271 64555,5541 21813,50713
Imprévus % 10 256406,8534 304386,5566 311438,309 215185,1803 72711,69045
Coût total 2897397,44 3439568,09 3519252,89 2431592,54 821642,102
Recettes brutes 4678 3637987,04 4318738,956 4418792,02 3053120,09 1031658,052
Cash-flow brut 740589,6002 879170,8664 899539,1279 621527,5523 210015,95
Royalties % 2 14811,792 17583,4173 17990,7826 12430,551 4200,319
Revenu imposable 725,7778082 861587,4491 881548,3453 609097,0013 205815,631
Impôt % 30 222176,88 263751,26 269861,738 186458,266 63004,785
Cash-flow net
503600,9281 597836,1891 611686,607 422638,7356 142810,846
économique

70
Rappelons tout de même que la théorie du critère empirique de viabilité d’un projet
d’exploitation stipule que : « Une exploitation minière à ciel ouvert par la méthode des
fosses emboîtées est viable lorsque le cash-flow brut est égal ou supérieur à 30 % des
recettes » [ ] La théorie ci-dessus énoncée peut être formulée
mathématiquement de la manière suivante :

Kcr ≥ 30%

Or la sommation des cash-flows bruts mensuels du projet NUNDO 1315 représente 20,357% des
recettes (Kcr = 20,357 %). Ce qui nous amène à conclure que le projet NUNDO 1315 n’est pas
viable.

IV.5. ANALYSE DES METHODES D’ETUDE DE RENTABILITE


L’analyse financière consiste essentiellement au calcul de la rentabilité des projets en rapport
avec les notions de taux d’intérêt, d’amortissement, de la fiscalité, de l’inflation et du risque des
différents actifs aussi bien matériels que financiers.[ ] Rappelons que plusieurs
méthodes existent pour évaluer un projet d’investissement payant. Parmi ces méthodes, nous
pouvons énumérer celles plus utilisés :
 La méthode de la valeur actuelle nette (VAN) ;
 La méthode de taux de rentabilité interne (TRI) ;
 La méthode de payback period ou délai de remboursement ;
 L’indice de profitabilité (IP).

Pour le cas qui nous concerne ; nous allons utiliser la VAN et à l’Indice de Profitabilité.
IV.5.1.Valeur actuelle nette (VAN)
Connu comme une méthode des cash-flows actualisés, elle consiste simplement à rapprocher
l’investissement prévu de la valeur actuelle nette des encaissements actualisés au taux
d’actualisation retenu ou coût du capital. Les cash-flows sont calculés en faisant la différence
entre les recettes et les dépenses annuelles d’exploitation. La valeur actuelle nette (VAN) est
donnée par la formule suivante :

∑ (IV.3)

Avec;
: Valeur actuelle nette en (USD) ;

71
: Flux Net ou Cash-flow à la tieme année en (USD) ;
: Taux d’actualisation ou coût du capital (15% l’an) ;
: Investissement à la nième année ;

: Valeur résiduelle enT année ;


: Durée du projet (ans) ;

: Temps.

Comme le projet 1315 de la mine à ciel ouvert de NUNDO est de 15 mois ; la VAN sera calculée
par la formule suivante :

∑ (IV.4)
( )

Avec ;

m : Nombre de paiements ;

n : Nombre d’années.
Il va de soi que, si la valeur actuelle nette est positive, le projet est déclaré rentable. Et dans le
cas contraire, celui-ci n’est pas rentable. Or dans le cas qui nous concerne, la VAN est de
-1 411 060,5 USD donc le projet 1315 de la mine à ciel ouvert de NUNDO n’est pas rentable.

IV.5.2. Indice de profitabilité

C’est le critère qui mesure l’avantage induit par une unité monétaire de capital investi en terme
relatif. C’est la valeur actualisée par unité de la dépense d’investissement initial. Ce critère est
aussi appelé « le rapport bénéfice-coût » et est utilisé dans la situation de rationnement du
capital.
L’indice de profitabilité se traduit par l’expression suivante :

Ip = +1 (IV.5)

Avec ;

Ip : Indice de profitabilité ; Ip = 0,945

VAN : Valeur actuelle nette ;

I : Investissement total en USD.

72
Lorsque l’Indice de Profitabilité est supérieur à 1 (un) ; le projet est déclaré acceptable. Au vu du
résultat de l’indice de profitabilité obtenu pour notre projet d’exploitation, celui-ci est déclaré
non acceptable.

IV.6. ANALYSE DE LA SENSIBILITE DE LA VAN EN FONCTION DU COURS DE


VENTE DE CUIVRE

Le paragraphe ici présent s’inscrit dans le cadre d’entrevoir la sensibilité de la valeur actuelle
nette (VAN) en fonction du cours de vente de cuivre ; d’autant plus que ce dit cours de vente est
un paramètre susceptible de varier au fil du temps. Et celui-ci peut impacter négativement la
rentabilité du projet. La figure IV.1 ci-après montre la sensibilité de la valeur actuelle nette en
fonction du cours de vente de cuivre.

10000000
5112,60489 USD
5000000
VAN

0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
-5000000

-10000000
Cours de vente de cuivre

Figure IV. 1: analyse de sensibilité de la VAN en fonction du cours de vente de cuivre


 Interprétation : Ces courbes d’analyse de sensibilité montrent qu’au-delà du cours de
vente de 5112,60489 USD/Tcu annulant la valeur actuelle nette ; le projet « NUNDO 1315 » sera
déclaré rentable (puisque la VAN sera positive).

IV.7 CONCLUSION
L’analyse de la rentabilité économique est une étape incontournable lors de l’élaboration d’un
projet d’exploitation. Cette analyse revêt un choix judicieux sur la viabilité d’un projet
d’exploitation.

L’étude économique du gisement de NUNDO jusqu’à l’horizon 1315 ; tenant compte du cours
de cuivre de 5112,60489 USD (www.lmeprice.com) en passant par le calcul de la valeur actuelle
nette (VAN) et de l’indice de profitabilité (IP) ; celle-ci révèle que le projet d’exploitation n’est
pas rentable.

73
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS

A l’issue de la réalisation d’une étude s’inscrivant à l’échelle académique, dont l’objectif


principal était celui d’élaborer le projet d’exploitation du gisement de NUNDO ; nous voici à la
fin de notre travail.

D’aucuns le sait ; tout projet, quel qu’il soit, revêt toujours un ensemble d’actions à accomplir
pour atteindre un but précis. L’un des principaux buts poursuivis dans ce travail qui est le nôtre,
était celui d’analyser la rentabilité du projet 1315 de la mine à ciel ouvert de NUNDO.

Les analyses géologiques du gisement de Nundo ont affirmées que celui-ci a un pendage variant
de 20-60°/Nord-Est. Par ailleurs, ce gisement est recouvert des morts terrains dont l’épaisseur
est d’environ 25m. Pour ce faire, la méthode par fosses emboitées et le mode à ciel ouvert sont
ces contraintes techniques dictées par la morphologie du gisement en vue d’une exploitation
commode.
Sachant que le terrain de Nundo est mi-dur dans son intégralité, les paramètres d’exploitation
fixés en fonction des gabarits d’engins miniers sont les suivants :
 Hauteur de gradin : 5m ;
 Largeur de la plate-forme 30m ;
 Banquette de sécurité 1,75m à 2m ;
 Largeur minimale d’exploitation 20 à 30m ;
 Angle de talus de gradin 75° ;
 Angle de talus de liquidation (Bord exploité : 32° ; Bord inexploité : 41°) ;
 Largeur de piste 14m ;
 Pente de piste ou incliné 8%.
Ce sont ces paramètres qui ont permis l’exécution du design minier via le logiciel Gemcom
Surpac.

Concernant la planification minière, il faut dire que la quantification des matériaux jusqu’à
l’horizon 1315 dépeint les réserves minières de 578639 Ts de minerais titrant 1,154 % en cuivre,
un volume de stériles de 581864 m3 soit un volume total des matériaux de 818 723m3. En outre,
nous nous sommes référés à la capacité des installations du concassage de Luita (CC3), qui se
lève à 993,18ts/jour tablant sur trois postes de 8heures, avec une densité de minerais de 2,44. Le
cubage global mensuel calculé est de 54 581,533m3. Partant de toutes les considérations
dégagées dans ce paragraphe ; la durée de vie du projet est de 15 mois.

74
Ainsi donc, la visualisation de ce projet suivant un angle économique, avec un cours de vente de
cuivre de 4678 USD/t ; dégage une VAN négative et un indice de profitabilité inférieur à 1 (un).
Ce qui revient à affirmer que le projet 1315 de la mine à ciel ouvert de NUNDO est déclaré non-
rentable. Toutefois, il convient de signifier qu’après analyse de sensibilité de la VAN en fonction
du cours de vente de cuivre ; le projet est déclaré rentable au-delà de 5112,60489 USD/Tmétal.
Néanmoins, nous suggérons à l’exploitant de la mine à ciel ouvert de NUNDO :
 D’opter pour une mise en hibernation du gisement jusqu’au moment où le cours de vente
de cuivre sera au-delà de 5112,60489 USD/Tm pour ensuite entreprendre l’ouverture de
la mine ;
 D’entreprendre les études hydrogéologiques inhérentes à l’exhaure, pour éviter les
surprises de venues d’eau qui pourraient sans doute entraver l’exploitation ; puisque
jusque-là, les travaux de prospection n’ont pas détectés la présence éventuelle d’eau dans
le champ minier ;
 D’entrevoir la réalisation d’un plan d’ajustement environnemental ainsi que des mesures
de protection de l’environnement et leur mise en œuvre progressives.

De par l’extension et la modestie de ce travail, nous osons croire qu’il apportera tant soi peu sa
contribution aux efforts que déploie l’exploitant de la mine à ciel ouvert de NUNDO. Loin de
nous la prétention à l’exhaustivité, mais il faut dire que nous restons ouverts aux suggestions et
remarques en vue d’accuser une amélioration manifeste de ce travail.

75
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES

1. African Explosives Limited (A.E.L.)(2010-2013): Surface Blasting


Handbook,(inédit).

2. CAHEN, L. (1954) : Géologie du Congo belge. Liège. Imprimerie H. Vaillant


Carmanne. S1. 557: pp 269-281, éd.
3. CATERPILLAR (2001): Performance hand book, Edition 32;
4. FRANÇOIS A. (1974): Stratigraphie, tectonique et minéralisations dans l’Arc
cuprifère du Shaba (Rép.du Zaïre). In : Bartholomé, P. (Ed), Gisements
stratiformes et provinces cuprifères. Centenaire de la Société Géologique de
Belgique, Liège. pp79-100 ; éd.
5. FRANÇOIS A. (1987): Synthèse géologique sur l’arc cuprifère du shaba (rép. du
zaïre). In Centenaire Société Belge de Géologie., volume hors-série. pp15-64 ;
6. FRANCOIS A. (1995): Problèmes relatifs au Katanguien du Shaba. Mus. ROY.
L’Afrique centrale (Belgique), Ann. Soc. Géol. 101 : pp1-30, éd.
7. Jean-Louis A. (1993) : L’essentielle à connaitre en gestion financière, (Paris)
8. LEFEBVRE L. (1975) : Stratigraphie et minéralisation du gisement cuprifère,
volume hors-série. pp103-122 ;

9. THAIS L. et CASSAR JP.(Juin 2005): Redaction d’un mémoire de stage ou de


projet : Ecole Polytechnique de Lille, (inédit) ;

II. RAPPORT

1. ENRC Management (South Africa) (2014): Nundo deposit report: Boss Mining
S.p.r.l, (inédit);

III. COURS

1. KAMULETE M. ( 2012) : Exploitation des Mines à Ciel Ouvert, IIIème


Graduat Mines, Polytechnique UNILI, (inédit);
2. KAMULETE M. (2012) : Projet d’exploitation des Mines à Ciel Ouvert, IIème
Grade Mines, Polytechnique UNILI, (inédit);

76
3. MAKABU K. (2013) :Prospection minière, IIème Grade Mines, Polytechnique
UNILI, (inédit) ;
4. NGOIE N.( 2015) :Economie Minière, IIème Grade Mines, Polytechnique, UNILI,
(inédit) ;
5. NGOIE N (2015) : Projet d’exploitation des mines souterraines ; IIème Grade
Mines, Polytechnique UNILI, (inédit).

IV. TRAVAUX DE FIN D’ETUDES

1. MUSHAMA C. (2010) : contribution à l’élaboration du projet d’exploitation du


gisement de Kilamusembu ; UNILU, Faculté Polytechnique, Département des
mines.
2. MUKEBO Z. (2015) : contribution à l’étude cartographique, pétrographique et
métallogénique du gisement cuprifère de Bangwe ; UNILI, Faculté des sciences,
Département de géologie.
3. MUKOLO F. (2013) : Etude technico-économique de la poursuite d’exploitation
de la mine à ciel ouvert de kamfundwa (projet 1280) ; UNILU, Faculté
Polytechnique, Département des mines.
4. ILUNGA K. (2011) : optimisation du projet d’exploitation des gisements cupro-
cobaltifère de Kabolela Nord et Sud en fosse séparées, UNILU, Polytechnique,
Département des mines.
5. MUTEBA J. (2014) : Elaboration du projet d’exploitation 1290 du flanc nord-est
de la mine à ciel ouvert de Mukondo, UNILI, Polytechnique, Département des
mines.
6. NGOIE L. (2014) : Etude technico-économique de la reprise d’exploitation de la
mine à ciel ouvert de Kakanda est ; UNILI, Polytechnique, Département des mines.

V. SITE INTERNET
http://www.lmeprice.com (site consulté le 18 mai 2016 (à 15h10’)

77
ANNEXES

78
Annexe-A. Rendement horaire et temps de cycle d’une pelle CAT 1473

Cubic yars per 60 Minute Hour

Estimated Cycle
Estimated Cycle Times
Times ESTIMATED BUCKET PAYLOARD - LOOSE CUBIC YARDS
Cycle Time Cycles per Cycles
0,25 0,5 0,75 1 1,25 1,5 1,75 2 2,25 2,5 2,75 3 3,25 3,5 3,75 4 4,5 5 5,25
Seconds Min. Min per Hr
10 0,17 6 360
11 0,18 5,5 330
12 0,2 75 150 225 300 375 5 300
13,3 0,22 67 135 202 270 337 404 472 540 607 675 742 810 877 945 1012 1080 1215 1350 1417 4,5 270
15 0,25 60 120 180 240 300 360 420 480 540 600 660 720 780 840 900 960 1080 1200 1260 4 240
17,1 0,29 52 105 157 210 262 315 367 420 472 525 577 630 682 735 787 840 945 1050 1102 3,5 210
20 0,33 45 90 135 180 225 270 315 360 405 450 495 540 585 630 675 720 810 900 945 3 180
24 0,4 37 75 112 150 187 225 262 300 337 375 412 450 487 525 562 600 675 750 787 2,5 150
30 0,5 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300 330 360 390 420 450 480 510 600 630 2 120
35 0,58 36 51 77 102 128 154 180 205 231 256 282 308 333 360 385 410 462 513 535 1,7 102
40 0,67 112 135 157 180 202 225 247 270 292 315 337 360 405 450 472 1,5 90
45 0,75 180 200 220 240 260 280 300 320 360 400 409 1,3 78
50 0,83 1,2 72

79
Annexe-B1. Dimensions principales de travail des chargeuses

Annexe-B2. la variation du temps allé d’une chargeuse CAT 992G en charge, en fonction
de la distance

80
ANNEXE-C. DETERMINATION DE LA QUANTITE DE TONNES-METAL

Comme nous l’avons souligné dans les études techniques (chapitre II) ; le traitement
minéralurgique et/ou métallurgique de Luita n’a pas de concentrateur. Sur ce, l’obtention
de la tonne-métal est le résultat de la passation du minerai tout-venant par une série des
sections que nous pouvons énumérer respectivement de la manière suivante :

 Concassage-laverie (CC) ;
 Lixiviation en tas ( Heap leaching) ;
 Extraction par solvent (S-X plant);
 Electrolyse (E-W).

La figure suivante nous montre le bilan concourant à l’obtention de la tonne-métal:

Mines (Tonnage humide)

70%
Concassage- Heap S-X plant E-W
Laverie leaching (Electrolyse)
Tonnage sec Tonne-métal

30%

Interprétation et méthode de calcul

Prenons une base de calcul de 278,99 Tonnes humides de minerais (faisant office du
tonnage minerai du deuxième mois selon notre planification). Les minerais tout-venants de
la mine ont une teneur en humidité de 8%.

Q[ ] = Q[ ] (1 0,08)

Q[ ] = 278,99 (1 0,08)

Q[ ] = 256,6708

C’est cette quantité (en tonne sèche) qui sera alimentée à la section concassage-laverie à une
teneur de 2% en cuivre.

81
 Concassage-laverie
Cette section envoi 70% (de minerai alimenté) à la lixiviation à une teneur de 2,5%. C’est-à-
dire :
256,6708 0,70 = 179,67 ts à 2.5% Cu.
Soient 4,49175 Tcu

 Lixiviation
Cette section transforme à son tour cette quantité de 4,49175Tcu en solution avec un
rendement de récupération de 80%. Ceci implique que l’on aura :
4,49175 0,8 = 3,5934 Tcu que l’on enverra à la section S-X.

 S-X plant
Comme le rendement de récupération de cette section est de 90%, donc on aura :
3,5934 0,9 = 3,23406 Tcu (à envoyer à l’électrolyse).

 Electrolyse
On sait que le rendement de récupération de cette section est de 95%. De ceci on aura :
3,23406 0,95 = 3,072357 Tmétal
De ce fait, on applique la même méthode de calcul à tous les tonnages mensuels planifiés
(de minerai). C’est ainsi que le tableau suivant reprend les valeurs mensuelles des tonnages
minerai et tonnage-métal du projet.

MOIS Volume de Tonnage du Tonne-métal Cu


minerai minerai
1 0 0 0
2 0 0 0
3 1 477,12764 3 608,622825 39,74
4 2 550,380023 6 230,578396 68,615
5 5354,534944 13 081,12887 144,057
6 7252,333444 17 717,4506 195,11
7 12 829,74547 31 343,06818 345,17
8 17 095,66105 36 883,58595 406,183
9 12 829,74547 31 343,06818 345,17
10 25 942,4553 63 377,4183 697,95
11 28 906,01095 70 617,38475 777,68
12 34315,03195 83 831,62305 923,202
13 35109,96943 85 773,65532 944,59
14 24 258,88157 59 264,44768 652,655
15 20 025,62586 20 025,62586 220,534

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Annexe-D : Résultats de l’étude de sensibilité de la VAN en fonction du cours des métaux

COURS DE
CUIVRE VAN
2500 -8482517,8
3000 -6859134,6
3500 -5235751,4
4000 -3612368,2
4500 -1 988984,9
5000 -365601,72
5500 1 257781,5
6000 2881164,73
6500 4504547,95
7000 6127931,17
7500 7751314,39

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