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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR REPUBLIQUE DU MALI

***************************************** Un Peuple-Un But-Une Foi


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS

ABDERHAMANE BABA TOURE

ABT
DER GEOLOGIE ET MINES

Projet de fin d’étude

THEME : Contribution du programme de sondage (RC) à la mise


en évidence de la continuité Sud de la structure minéralisée de
Koliguinda sous le plateau latéritique transporté.

Présenté et soutenu par :


Dougoufana COULIBALY
Pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur de conception
Option : Métallogénie
Encadrants :
Directeur du projet de fin d’étude :
M. Harouna KONE
Dr Mahamadou DIALLO
Co-directeur du projet de fin d’étude: M. Djibril MOUNKORO

Ing. Amadou FAMANTA, MBA,


Directeur de l’exploration de BARRICK Gold Mali

Juillet 2020
Résumé :
Ce projet de fin d’étude réalisé dans le permis de Bakolobi traite la contribution des travaux de
sondage à circulation inverse (reverse circulation RC) dans la mise en évidence d’une structure
minéralisée dans un environnement qui a subi un transport. Cette structure dénommée
Koliguinda Sud qui est probablement la continuité Sud de la structure principale de Koliguinda
de direction NNW-SSE à N-S reste à nos jours sous investiguée malgré l’application des
méthodes de prospection sollicitées comme les puits, les tranchées, les forages à circulation
inverse (RC), les forages à la tarière etc.
Les phénomènes de transport et de dépôt sont un handicap pour l’application efficiente des
méthodes de surface (puits). Pour ce faire les travaux de forages à la circulation inverse ont été
réalisés avec une méthode de balayage de la terre (localement appelée méthode into toway).
Ces travaux de sondage RC font suites aux résultats des travaux de forage à la tarière (Auger
drilling) qui ont montré des anomalies géochimiques importantes dans la latérite et dans la
saprolite. Ces anomalies de forage à la tarière localisées dans la saprolite ont été les lieux
sollicités pour placer les lignes de RC. Au total 4 Lignes ont été programmées et il ressort que
la minéralisation liée à la structure, due au fluide hydrothermal et encaissée dans les lithologies
comme le quartzite rose et la brèche, se trouve dans les paquets d’altérations.
L’analyse faite des différentes sections de sondages établies révèle des similarités entre les
paquets d’altérations interceptés. On retient également que les lignes 1 , 3 et 4 ont chacune deux
paquets d’altérations tous minéralisés tandis que sur la ligne 2 on a seulement un paquet
d’altération aussi minéralisé.
Des similarités ont été observées entre les premiers paquets d’altérations des lignes 1, 3,
l’unique paquet d’altération et les deux paquets d’altérations respectivement des lignes 2 et 4.
Ces paquets ont en commun des altérations de type albite, chlorite, silice et séricite et sont
bordées généralement par de la chlorite carbonatisée qui sont les mêmes observées dans les
parties centre et nord de la structure, d’où l’on émet l’hypothèse comme étant la continuité de
la structure de Koliguinda.
Les altérations de type silice, albite, carbonate, hématite et chlorite caractérisent les deuxièmes
paquets d’altérations de la première et de la troisième ligne. Ce paquet est interprété comme
étant propre à une autre structure venant du Nord.
Les minéralisations aurifères localisées dans ces paquets d’altérations sont dues à la structure
de cisaillement et contrôlées par les lithologies comme le quartzite et la bèche.
Ces interprétations nous laissent croire que la structure continue vers le Sud avec une autre
structure de direction N-S.

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Dougoufana COULIBALY PFE
Abstract :
This end-of-study project carried out in the Bakolobi permit deals with the contribution of
reverse circulation (RC) drilling work in the discovery of a mineralized structure in an
environment that has undergone transport. This structure called Koliguinda South which is
probably the southern continuity of the main structure of Koliguinda of direction NNW-SSE in
NS remains under investigation to the present day despite the application of the prospection
methods sought such as wells, trenches, circulation reverse (RC) drilling, auger drilling etc.
Transport and deposition phenomena are a handicap for the efficient application of surface
methods (wells). To do this, the reverse circulation drilling works were carried out with an earth
sweeping method (locally called the into toway method). This RC drilling work follows the
results of Auger drilling which showed significant geochemical anomalies in the laterite and in
the saprolite. These auger drilling anomalies located in the saprolite were the places requested
to place the CR lines. A total of 4 Lines have been programmed and it appears that the
mineralization linked to the structure, due to the hydrothermal fluid and collected in lithologies
such as pink quartzite and the breccia, is collected in the alteration packages.
Analysis of the different sections of soundings established reveals similarities between the
intercepted packets. It is also noted that lines 1, 3 and 4 each have two alteration packages all
mineralized while on line 2 there is only one alteration package also mineralized.
Similarities were observed between the first alteration packages of lines 1, 3, the single
alteration package and the two alteration packages of lines 2 and 4 respectively. These packages
have albite type alterations in common, chlorite, silica and sericite and are generally bordered
by carbonated chlorite which are the same observed in the central and northern parts of the
structure, from which we hypothesize as being the continuity of the Koliguinda structure.
Silica, albite, carbonate, hematite and chlorite alterations characterize the second packets of
alterations of the first and third line. This package is interpreted as being specific to another
structure coming from the North.
The gold mineralization located in these alteration packets is due to the shear structure and
controlled by lithologies such as quartzite and breccia.
These interpretations lead us to believe that the structure continues at south with another
structure of direction N-S.

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Dougoufana COULIBALY PFE
Dédicace :
C’est avec un cœur plein de joie, un plaisir énorme et un hommage appuyé que je dédie ce
travail qui fait suite aux efforts et au courage de tant d’années d’étude aux personnes
suivantes :
 Mon cher père N’tji COULIBALY résidant à Korokoro Dougouyè pour le soutien
inconditionnel et les appréciations qui m’ont encouragés à persévérer ;
 Ma chère mère Ami DIARRA résidant à Korokoro Dougouyè, dont aucun hommage
ne pourrait atteindre la dimension de l’amour qu’elle ne cesse de manifester;
 Ma tante Awa DIALLO, depuis Korokoro qui a été la première à m’accueillir et à
m’entretenir depuis que j’ai commencé mes études au niveau primaire ;
 Toutes mes tantes à Korokoro et Korokoro Dougouyè ;
 Ma tante Gninè TRAORE à Banconi Dianguinèbougou chez qui j’ai fait mes études du
secondaire ;
 Mes frères qui ont su me soutenir sur tous les plans pour que ce jour arrive, en particulier
Alou COULIBALY, Dramane COULIBALY et Abdoulaye COULIBALY ;
 Mes sœurs Batoma, Awa, Fatoumata et autres ;
 Mes amis, camarades que je ne pourrai tous nommer, merci d'avoir toujours été là pour
moi, autant dans les moments les plus durs que les plus festifs de classes et tout ce qui
ont contribué directement ou indirectement pour que j’arrive à ce niveau ;

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Dougoufana COULIBALY PFE
Remerciements :
Je remercie en premier lieu le tout puissant ALLAH, de m’avoir permis la rédaction de ce projet
de fin d’étude dans le courage et dans la santé.
La réalisation de ce travail a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je
voudrais témoigner toute ma gratitude et ma reconnaissance.
J’adresse mes vives remerciements au Docteur Mahamadou DIALLO, directeur de ce projet,
sa disponibilité et surtout ses judicieux conseils, ont contribué à alimenter ma réflexion et
magnifier ce travail.
Je voudrais adresser toute ma reconnaissance au Docteur Ingénieur Mory SIDIBE, Maitre de
conférence pour son soutien sans faille dans l’obtention d’un stage permettant l’élaboration de
ce projet de fin d’étude.
Mes chaleureux remerciements à Monsieur Amadou FAMANTA de la compagnie Barrick
pour avoir accepté de m’accueillir et me mettre dans un environnement professionnel avec
toutes les commodités requises, pour faire ce travail. Monsieur FAMANTA vous êtes une fierté
et une référence pour les jeunes non seulement du Mali mais aussi de la sous-région.
Je désire aussi remercier les professeurs de l’Ecole Nationale d’Ingénieur Abderhamane Baba
TOURE (ENI-ABT) en général et en particulier ceux du département de Géologie et mines,
entre autre : Docteur ingénieur Oumar SOUMARE, chef du dit département, Professeur
Mamadou Lamine BOUARE Professeur Saïdou LY, Professeur Fatogoma BAMBA,
Professeur Adama Mariko, Docteur ingénieur Hamadoun Bocar MAIGA, Dr Salif
KONE, etc, qui m’ont fourni les outils nécessaires à la réussite de mes études à l’ENI-ABT.
Mes sincères remerciements à ma structure d’accueil :
 Au chef du projet à savoir Monsieur Harouna KONE pour son sens élevé de
responsabilité, son esprit d’équipe, sa gentillesse, pour ne citer que cela, autant de
caractère qu’un chef puisse avoir pour amener à faire de ce projet une réussite ;
 A monsieur Djibril MOUNKORO, adjoint au chef du projet pour sa disponibilité et
son esprit d’accueil et de partage ;
 A Monsieur Yacouba TOURE, géologue, actuellement chef du projet calcaire
(Limestone Project) qui m’a ouvertement inculqué son savoir-faire accompagné de
précieux conseils durant mon stage ;
 A monsieur Karaba DEMBELE, mon maitre de terrain de tous les jours, pour la clarté
dans ses explications, son professionnalisme et son ingéniosité, toujours disponible tant
sur le terrain qu’au bureau. M. DEMBELE, j’ai trouvé en vous un amour franc de votre

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Dougoufana COULIBALY PFE
métier et une volonté sans contre mesure de transmettre des connaissances à vos jeunes
frères ;
 A tous les autres géologues du camp de Sinsinko à savoir M. Adama TRAORE, M.
Souleymane Zan TRAORE, pour leur disponibilité et leur volonté de transmettre le
savoir ;
 Aux aides Géologues, aux chauffeurs et autres, votre gentillesse, votre persévérance
dans le travail et votre esprit de collaboration est à saluer ;

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Dougoufana COULIBALY PFE
Avant-propos :
Ce rapport fait cadre d’un projet de fin d’études d’ingénieur de conception à l’Ecole Nationale
d’ingénieur Abderhamane Baba Touré (ENI-ABT), de la spécialité Géologie et Mines.
Autres fois appelé Ecole des Travaux Publics de l’Afrique occidentale Française (ETP-AOF),
l’Ecole Nationale d’Ingénieur fut créée le 14 avril 1939. Elle était destinée à la formation des
Adjoints Techniques en travaux publics, en topographie et des dessinateurs de travaux publics.
Après l’indépendance et en vue de satisfaire les besoins en cadres techniques nécessaires pour
le développement du pays, l’ETP (Ecole des Travaux Publics) fut érigée en l’Ecole Nationale
d’Ingénieurs Abderhamane Baba TOURE (ENI-ABT) actuelle appellation. C’est à partir de
1963-1964 que l’Ecole fut chargée de former des ingénieurs et des techniciens dans des
domaines comme : le Génie Civil (bâtiment et travaux publics, hydraulique); la Géodésie
(topographie); la Géologie (métallogénie, hydrogéologie); l’Electromécanique (électricité,
mécanique). Actuellement l’ENI-ABT forme dans les programmes licence et master dans divers
filières telles que la géologie, la topographie, génie civil, génie informatique et
télécommunication, etc.
Ce projet de fin d’étude (PFE) a été préparé à la suite d’un stage pratique de trois mois, effectué
du 17 Novembre 2019 au 17 Février 2020 au sein de la compagnie BARRICK au Mali. Les
conseils, les orientations, les critiques, les soutiens et les encouragements de nombreuses
personnes et institutions ont été bénéfiques pour sa réussite. Il m’est très agréable de leur
remercier.

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Dougoufana COULIBALY PFE
Liste des acronymes et abréviation :
ENI-ABT : Ecole nationale d’Ingénieurs Abderhamane Baba Touré
BK : Bakolobi
KGRC : Koliguinda Reverse Circulation
ALB : Albite
ARG : Argilite
SND : Sandstone
QTZ : Quartzite
QV : Veine de quartz
DOL : Dolérite
FOL : Foliation
GR : Greywackes
INT : Intrusion
LAT : Latérite
MZ : Mottled zone (zone d’argile bariolée)
TZ : Transitional zone (zone transitionnelle)
FR : Fresh rock (roche fraiche)
GOSS : Gossan
BRGM : Bureau Régional de Géologie et des Mines
BHP : Broken Hill Property
BX : Brèche
DNGM : Direction Nationale de la Géologie et des Mines
DDH : Daimond Drilling Hole
GPS : Global Position System
RRL : Randgold Resources Limited
RAB : Rotary Air Blast
RC : Reverse Circulation
SOMILO : Société des Mines de Loulo
SMSZ: Zone Cisaillement Sénégalo-Malien
SONAREM : Société Nationale de la Recherche Minière
TR : Tranchée

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Dougoufana COULIBALY PFE
Quelques définitions :
Prospection :
La prospection d’un gisement de minéral utile est l’ensemble des recherches géologique,
géophysique, technologique, mécanique, économique etc en vue de trouver et d’évaluer ce
gisement.
Le permis de recherche :
C’est une autorisation administrative de type foncier qui délimite le cadre spatial et juridique
d’une zone à prospecter.
Un minerai :
C’est l’ensemble des minéraux renfermant une substance utile en quantité suffisante pour
justifier une exploitation. Minerai = substance utile + gangue. C’est l’ensemble des minéraux
dont au moins un a une valeur économique.
Un gisement :
C’est l’ensemble des roches renfermant une substance utile en quantité suffisante pour justifier
une exploitation. Gisement = minerai + stérile. C’est un gîte exploitable avec profit.
Un gîte :
C’est une concentration anormale de substances utiles.
Une gangue :
C’est la partie inutile d’un minerai qui est associée à la substance utile.
Un stérile :
C’est tout ce qui n’est pas le minerai dans une exploitation minière. C’est l’ensemble des
minéraux qui ne contient aucune substance utile ou qui peut en contenir mais en deçà d’un
certain seuil.
Le prospect :
C’est le lieu où se déroulent les investigations sélectives et importantes de l’exploration minière
qui présente les caractéristiques du futur gisement.

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Dougoufana COULIBALY PFE
Table des matières
Résumé :.............................................................................................................................. 1
Remerciements : .................................................................................................................. 4
Avant-propos : .................................................................................................................... 6
Liste des acronymes et abréviation : ................................................................................... 7
Quelques définitions : ......................................................................................................... 8
Liste des figures ................................................................................................................ 12
Liste des images ................................................................................................................ 13
Liste des tableaux .............................................................................................................. 14
Introduction générale : ...................................................................................................... 15
Objectif : ............................................................................................................................ 17
Méthodologie de travail : .................................................................................................. 17
PREMIERE PARTIE : GENERALITES.......................................................................... 18
CHAPITRE I : Cadre géographique et historique des travaux ......................................... 19
I.1. Localisation : .............................................................................................................. 19
I.2. Le relief : .................................................................................................................... 19
I.3. Climat – Végétation et Faune : ................................................................................... 20
I.4. Hydrographie : ........................................................................................................... 20
I.5. Population et Activités économiques : ...................................................................... 20
I.6. Voies de communication : .......................................................................................... 20
I.7. Historique des travaux antérieurs réalisés .................................................................. 20
CHAPITRE II : Cadre géologique de Bakolobi ............................................................... 21
II.1. Géologie Régionale : ................................................................................................ 21
1.1. Le Craton Ouest Africain : ......................................................................................... 21
1.1.1. Les formations Archéennes : .............................................................................. 21
1.1.2. Les formations du protérozoïque inferieur : Le Birimien ....................................... 22
1.2. Présentation de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba : .................................... 23
1.2.1. Lithologie : .............................................................................................................. 23
1.2.1.1 La formation de Saboussiré : ............................................................................... 24
1.2.1.2. La formation de Kéniébandi : .............................................................................. 24
1.2.1.3. La formation de Kofi : ......................................................................................... 25
1.2.2. Métamorphisme : ................................................................................................... 25
1.2.3. Tectonique : ........................................................................................................... 25
Conclusion partielle : ........................................................................................................ 26
II.2. Géologie locale : ....................................................................................................... 27

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Dougoufana COULIBALY PFE
2.1. Lithologie : ................................................................................................................. 28
2.1.1. Greywacke : ............................................................................................................ 28
2.1.2. Gossan ou chapeau de fer : ..................................................................................... 28
2.1.3. Quartzite rose : ........................................................................................................ 28
2.1.4. Argilite : .................................................................................................................. 28
2.1.5. Brèche : ................................................................................................................... 28
2.1.6. Le grès : ................................................................................................................... 28
2.1.7. Albitite : .................................................................................................................. 29
2.1.8. Cipolin : .................................................................................................................. 29
2.1.9. Dolérites : ................................................................................................................ 29
2.1.10. Granodiorite : ........................................................................................................ 29
2.2. Altération : ................................................................................................................. 29
2.2.1. Altération supergène : ............................................................................................. 29
2.2.1.1. L’hématisation : ................................................................................................... 30
2.2.1.2. La limonitisation : ................................................................................................ 30
2.2.1.3. Kaolinisation : ...................................................................................................... 30
2.2.2. Altération hydrothermale : ...................................................................................... 30
2.2.2.1. L’albitisation : ...................................................................................................... 30
2.2.2.2. La tourmalinisation : ............................................................................................ 30
2.2.2.3. La séricitisation : .................................................................................................. 30
2.2.2.4. La carbonatation : ................................................................................................ 30
2.2.2.5. La sulfuration : ..................................................................................................... 31
2.2.2.6. La chloritisation : ................................................................................................. 31
2.2.2.7. La silicification : .................................................................................................. 31
DEUXIEME PARTIE : TRAVAUX REALISES ............................................................ 32
CHAPITRE III : Travaux récents effectués dans la zone de Bakolobi. ............................ 33
III.1. Les travaux de forage à la tarière (Auger) : ............................................................. 34
1.2. Principe de fonctionnement : ................................................................................. 35
1.3. Les types d’échantillons à sélectionner :................................................................ 35
1.4. Description des travaux de forage à la tarière : ...................................................... 36
1.5. Interprétation des résultats de forages à la tarière : ................................................ 36
1.5.1. Histogrammes des types anomalies Auger sur les lignes : ..................................... 39
1.5.1.1. Commentaire en termes de nombre d’anomalies: ............................................... 40
1.5.1.2. Commentaire en termes de plus grandes valeurs d’anomalies : .......................... 40
1.5.2. Les courbes de tendances pour les intervalles de teneurs : ..................................... 40

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Dougoufana COULIBALY PFE
1.6. Conclusion : ........................................................................................................... 45
CHAPITRE IV : Aperçu sur les différentes structures et minéralisation de la zone ....... 48
IV.1. Généralités sur les structures : ................................................................................. 48
1.1. Types de structures: ................................................................................................... 48
1.1.a. Le cisaillement : ...................................................................................................... 48
1.1. b. La foliation : ........................................................................................................... 48
IV.2. La minéralisation : ................................................................................................... 48
IV.3. Présentation de la cible de Koliguinda : .................................................................. 49
CHAPITRE V : Contribution du programme de sondage (RC) à la mise en évidence de la
continuité Sud de la structure minéralisée de Koliguinda sous le plateau latéritique
transporté........................................................................................................................... 51
V.1. Programmation des travaux : .................................................................................... 51
1.1. Planification des trous à forer .................................................................................... 51
1.2. Informations sur les trous après forage : .................................................................... 51
V .2. Les travaux de sondages à circulation inverse (RC) ............................................... 52
2.1. Définition et objectif .................................................................................................. 52
2.2. Motif de la méthode choisie :..................................................................................... 53
2.2.1. Critère géologique et structural : ............................................................................. 53
2.4. Principe de forage : ................................................................................................ 55
2.5. Méthodologie : ....................................................................................................... 55
2.5.1. Implantation des trous de forage : ...................................................................... 55
2.5.3. Echantillonnage : ................................................................................................ 58
2.5.3.1. Définition ........................................................................................................ 58
2.5.3.2. But de l’échantillonnage : ............................................................................... 58
2.5.3.3. Matériels de l’échantillonnage : ..................................................................... 58
2.5.3.3.1. Matériel utilisés pour l’échantillonnage :.......................................................... 58
2.5.3.3.2. Matériel utilisés par le géologue : ..................................................................... 59
2.5.3.4. Procédure d’échantillonnage : ........................................................................ 60
2.5.4. Les échantillons de contrôle qualité et contrôle assurance (QA/QC) ................ 60
2.5.4.1. Le blank : ............................................................................................................. 61
2.5.4.2. Le duplicata : ........................................................................................................ 61
2.5.4.3. Le standard : ......................................................................................................... 61
V.3. Etude géologiques des différentes lignes : ................................................................ 63
3.1. La description des trous ou logging : ......................................................................... 65
3.2. L’établissement des sections : .................................................................................... 71
3.2.1. Définition d’une section :........................................................................................ 71

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Dougoufana COULIBALY PFE
3.2.2. Feuille de section : .................................................................................................. 71
3.2.3. Interprétation des sections sur les différentes lignes :............................................. 72
3.2.3.1. Ligne n°1:............................................................................................................. 72
3.2.3.1.a . Lithologie : .................................................................................................... 72
3.2.3.1.b. Altération et minéralisation :............................................................................. 72
3.2.3.2. Ligne n°2 :............................................................................................................ 73
3.2.3.2. a. La lithologie : ................................................................................................... 73
3.2.3.2. b. Altération et la minéralisation: ......................................................................... 73
3.2.3.3. Ligne n°3:............................................................................................................. 74
3.2.3.3.a. Lithologie : ........................................................................................................ 75
3.2.3.3.b. Altération et minéralisation:.............................................................................. 75
3.2.3.4. Ligne n°4:............................................................................................................. 76
3.2.3.4.a. Lithologie : ........................................................................................................ 76
3.2.3.4.b. Altération et minéralisation:.............................................................................. 76
3.3. Discussions et contribution : ...................................................................................... 77
3.3.1. Lithologies, paquets d’altérations et minéralisations : ............................................ 77
3.3.2. Structure : ........................................................................................................... 79
Conclusion générale et recommandations : ...................................................................... 81
▪ Conclusion générale : ................................................................................................ 81
▪ Recommandations : ................................................................................................... 83
ANNEXES : ...................................................................................................................... 85
Annexe 1 : Les travaux de forage à la tarière dans le permis de Bena ............................ 85
Annexe 2 : Les travaux de cartographies dans le permis de Fekola Sud .......................... 86

Liste des figures


Figure 1: Localisation du permis (B2gold exploration Mali, modifié) .................................... 19
Figure 2: Le craton Ouest Africain (d’après Peucat et al., 2005, modifié) .............................. 23
Figure 3: La fenêtre de Kédougou-Kéniéba (d’après Lawrance et al., 2013, modifié)............ 26
Figure 4: Evolution Géotectonique de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba (Barrick
exploration) .............................................................................................................................. 27
Figure 5 : Disposition des lignes Auger avec les résultats des anomalies dans la saprolite
(Barrick exploration, modifié) .................................................................................................. 37
Figure 6: Histogramme des types d’anomalies Auger sur les lignes ....................................... 40
Figure 7: Courbe de tendance pour des teneurs <10ppb suivant les lignes............................ 41

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Dougoufana COULIBALY PFE
Figure 8 : Courbe de tendance pour des teneurs 10ppb-20ppb suivant les lignes ................. 41
Figure 9: Courbe de tendance pour des teneurs 20ppb-35ppb suivant les lignes .................... 42
Figure 10: Courbe de tendance pour des teneurs 35ppb-80ppb suivant les lignes ................. 42
Figure 11: Courbe de tendance pour des teneurs 80ppb-175ppb suivant les lignes ............... 43
Figure 12: Courbe de tendance pour des teneurs >=175ppb suivant les lignes ...................... 44
Figure 13: Tendances groupées des types d'anomalies Auger suivant les lignes..................... 44
Figure 14: Grille géochimique des anomalies Auger ............................................................... 46
Figure 15 : Schéma de l’implantation des trous (méthode ‘’into to way’’) ............................. 56
Figure 16 : Position des lignes ................................................................................................. 64
Figure 17 : Profil d’altération (d’après Schiøtte et al, 1996).................................................... 67
Figure 18 : Section de la première ligne................................................................................... 73
Figure 19 : Section de la ligne n°2 ........................................................................................... 74
Figure 20: Section de la ligne n°3 ............................................................................................ 76
Figure 21 : Section de la ligne n°4 ........................................................................................... 77
Figure 22 : Schéma supposé de la structure de Koliguinda Sud avec les lignes de
recommandations. .................................................................................................................... 80
Figure 1 Annexe 1 : Positions des lignes Auger sur la carte de régolite de Bena-Danfara...... 85
Figure 1 Annexe 2 : Cartes de régolite et d’affleurement de Fekola Sud ................................ 88
Figure 2 Annexe 2 : Carte de la géologie interprétée de Fekola Sud ....................................... 89

Liste des images


Image 1 : Machine de forage à la tarière .................................................................................. 35
Image 2 : Quartage d’échantillon (latérite) .............................................................................. 36
Image 3 : Machine de forage RC ............................................................................................. 54
Image 4 : Compresseur ............................................................................................................. 55
Image 5 : Surpresseur ............................................................................................................... 55
Image 6 : Machine produisant la lumière ................................................................................. 55
Image 7 : Mini camion transportant les tiges ........................................................................... 55
Image 8 : Préparation de la position de la machine .................................................................. 57
Image 9 : Machine bien positionnée ........................................................................................ 57
Image 10 : Mat de la foreuse bien incliné et prêt à forer.......................................................... 58
Image 11 : Le diviseur .............................................................................................................. 59
Image 12 : Les échantillons standards ...................................................................................... 62
Image 13 : Les Description des trous (logging) ....................................................................... 65

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Dougoufana COULIBALY PFE
Image 14 : Echantillons dans les boxes (Chips) ....................................................................... 65
Image 15 : Argilite ................................................................................................................... 68
Image 16 : Quartzite ................................................................................................................. 68
Image 17 : Microdiorite............................................................................................................ 68
Image 18 : Albitite.................................................................................................................... 68
Image 19 : Brèche .................................................................................................................... 68
Image 20 : La description des trous après forage (relogging) .................................................. 69
Image 21: Profil d’altérations dans les boxes avec l’altération hématite ............................... 69
Image 22 : Quelques altérations dans les boxes ...................................................................... 70
Image 23 : Exemplaire de la description des trous (logging) ................................................... 71
Image 1 Annexe 1 : Exemple de fiche de description lors des forages à la tarière à Bena-Danfara
.................................................................................................................................................. 86
Image 1 Annexe 2 : Greywacke ............................................................................................... 90
Image 2 Annexe 2 : Mica schiste ............................................................................................. 90
Image 3 Annexe 2 : Sansdstones (grès) ................................................................................... 90
Image 4 Annexe 2 : Granite ..................................................................................................... 90

Liste des tableaux


Tableau 1 : Classification des formations de la boutonnière de Kédougou-Keniéba ................. 24
Tableau 2 : Nombre des types d’anomalies suivant les lignes .......................................................... 38
Tableau 3 : Fréquence des types d’anomalies suivant les lignes ...................................................... 39
Tableau 4 : Programmation des trous par lignes avant forage .......................................................... 51
Tableau 5: Tableau récapitulatif des informations sur les trous après forage ............................... 52
Tableau 6: Les différents types de standard utilisés ............................................................................. 63
Tableau 7 : Tableau récapitulatif des caractéristiques de chaque Ligne ........................................ 79

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Dougoufana COULIBALY PFE
Introduction générale :
Le Mali, pays des fonderies d’or et des hauts fourneaux traditionnels qui remontent à l’histoire
de celui qui est considéré comme l’Homme le plus riche de tous les temps en la personne du roi
d’à l’époque, Kankou Moussa (1312-1332), est aujourd’hui le 3e producteur d’or en Afrique.
Cela est dû à la richesse du sous-sol par les ressources minérales. L’existence de ces ressources
minérales est liée au craton Ouest Africain qui est une unité géologique affleurant sur une bonne
partie du pays. Ces ressources minérales constituent la base du développement industriel et
économique également sur le plan mondial, ce qui nous pousse à les investiguer et à les exploiter
d’où l’abondance des compagnies minières multinationales sans lesquelles ces profits
économiques ne seront possible aussi bien au Mali que partout dans le monde.
Pour faciliter et encourager les multinationales, les états engagent des structures de formations pour
répondre efficacement au besoin des sociétés. C’est dans cette visée que l’Ecole nationale d’Ingénieurs
Abderhamane Baba TOURE (ENI-ABT), en tant que entité Etatique se charge de former des cadres
techniques dans les domaines de la Géologie et des mines, de Génie Civil, Mécaniques,
Télécommunications et informatiques, Géodésie.
L’obtention du diplôme d’ingénieur à l’ENI-ABT est conditionnée à la présentation d’un projet
de fin d’étude élaboré à la suite d’un stage pratique dans une entreprise. L’objectif visé par ce
stage est simple, palier les problèmes pratiques de l’ingénieur et mettre l’étudiant en défit en
lui donnant un thème qui fait trait au problème actuel posé à la structure d’accueil, ceux-ci dans
le but de parfaire la formation de l’apprenant.
A la lisère de cet objectif, j’ai eu l’estime honneur de faire un stage au sein de la compagnie
BARRICK, au camp d’exploration de Sinsinko. Sinsinko est un site d’exploration minière qui
porte le nom du village où est installé le camp d’exploration, il est affilié à la mine d’or de
Gounkoto et les travaux s’effectuent sur les permis de Bena et Bakolobi. Bakolobi où s’effectue
notre travail se trouve à cheval entre la mine d’or de Gounkoto et la mine d’or de Fekola, c’est
une zone qui a fait l’objet des travaux de prospection antérieurs qui ont permis de mettre en
évidence les structures minéralisées comme Dioula, Gamaye, Barala, Dioula Ouest,
Koliguinda. Le travail de ce présent rapport qui se veut de pouvoir mettre en évidence la
continuité Sud de la structure de Koliguinda porte sur le thème : Contribution du programme
de sondage (RC) à la mise en évidence de la continuité Sud de la structure minéralisée de
Koliguinda sous le plateau latéritique transporté.
Le dit thème qui fait l’objet du projet de fin d’étude est élaboré suivant un plan de travail bien
déterminé, nous avons :
 Une introduction générale ;

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Dougoufana COULIBALY PFE
 Une première partie basée sur les généralités de la zone de Bakolobi ;
 Une deuxième partie sur les travaux réalisés ;
 La conclusion et recommandations.
En outre, dans l’annexe nous parlerons aussi d’autres travaux dont nous avons eu l’occasion de
faire et qui ne font pas partie intégrante de notre thème.

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Problématique :
La partie Sud de Koliguinda se trouve dans un régime dépositionnel, cela pose des problèmes
en utilisant les méthodes de prospection de surface. Ainsi nous nous sommes proposé de savoir
à travers les travaux de sondage :
 Si la structures minéralisée détectée dans les parties nord et centre continue vers le sud.
Objectif :
L’objectif visé par ce présent rapport est de :
 Chercher la minéralisation, déterminer sa nature ainsi que sa forme dans la partie sud
de la structure minéralisée de Koliguinda ;
 Faire une comparaison des caractéristiques de la minéralisation décelée au centre et
au nord avec celles qui seront étudiées au Sud pour affirmer la continuité.
Méthodologie de travail :
Pour atteindre cet objectif la méthodologie suivante a été utilisée :
 L’interprétation des résultats des travaux de forage à la tarière pour une meilleure
planification des sondages à circulation inverse ;
 Une description des structures et minéralisations qui caractérisent la zone ;
 L’exécution des sondages RC pour faire la description des trous ;
 L’établissement des sections ;
 Et une étude géologique à travers une comparaison des caractéristiques de la
minéralisation, des lithologies, des altérations et de la structure.

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PREMIERE PARTIE : GENERALITES

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CHAPITRE I : Cadre géographique et historique des travaux
I.1. Localisation :
Le permis de Bakolobi se trouve dans la région de Kayes (première région administrative du
Mali), plus précisément dans le cercle de Keniéba. Situé à 350km à l'Ouest de Bamako et à
250km au Sud de Kayes, le permis est accessible par voie latéritique à partir de la ville de
Keniéba dont il est distant d’environ 21km (Fig. ). Il est situé sur le corridor Gounkoto-Fekola
à 20km au Nord de Fekola et couvre une superficie de 120km². Le permis, est contigu au fleuve
Falémé (frontière naturelle Mali-Sénégal).

Figure 1: Localisation du permis (B2gold exploration Mali, modifié)


I.2. Le relief :
Le relief de cette région est constituée par une pénéplaine dominée à l’est par le plateau de la
Tambaoura qui est orienté NNW-SSE avec 200 à 250m d'altitude. La pénéplaine correspond
à la région du Bambouk ou boutonnière du socle de Kédougou-Kéniéba, dont l’altitude
moyenne est de l’ordre de la centaine de mètres.

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I.3. Climat – Végétation et Faune :
L’ensemble de la région est caractérisé par un climat dominé par l’alternance d’une saison
sèche longue (Novembre à Mai) et d’une saison pluviale (Juin à Octobre). Le climat est de
type semi-aride avec des précipitations de l’ordre de 600mm/an.
On y observe une couverture végétale plus dense avec un développement fréquent de forêt le
long des cours d’eaux.
Outre l’élevage domestique (bovins, ovins, caprins) ; la région est peuplée d’une faune
sauvage relativement peu importante, on y rencontre des phacochères, des lions, des singes,
quelques antilopes et une diversité d’espèce d’oiseaux.
I.4. Hydrographie :
Le réseau hydrographique de la zone est marqué par la rivière Falémé (affluent de la rive
gauche du fleuve Sénégal) et ses branches (Doundé et Gara). Ce fleuve frontière coule de fin
Juin à Mars du sud vers le nord. En dehors de cette période, il subsiste de vastes « cuvettes »
séparées par des seuils rocheux.
I.5. Population et Activités économiques :
La population est très diversifiée et composée de Soninkés, de Malinkés, de Peulhs, de
Bambaras, de Khassonké, on y rencontre également des originaires des pays limitrophes
(Sénégal, Guinée) et de la sous-région. La principale activité est l’orpaillage, on y pratique
un peu l’agriculture et l’élevage.
I.6. Voies de communication :
Les principaux axes d’accès sont constitués par :
• Le chemin de fer Bamako –Kayes – Dakar ;
• Une route latéritique reliant Kayes–Loulo–Gounkoto–Bena-Bakolobi ;
• Le tronçon Bamako-Kita-Keniéba par voie goudronnée, Keniéba-Fekola, Via Bena-
Bakolobi en route latéritique ;
• Un aérodrome aménagé pour l’atterrissage des avions qui facilite la liaison accessible
à partir de Bamako–Keniéba.
I.7. Historique des travaux antérieurs réalisés
De nombreux travaux et campagnes d’exploration ont eu lieu dans la zone. De façon succincte,
les travaux les plus remarquables réalisés dans la zone d’intérêt ont été exécutés par :
- SONAREM (1963-1970) ;
- BRGM (1976-1984) ;
- GUEFEST (1992-1996) ;

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- WAG (1997-1998) ;
- CAMEC (2009-2011).
Ces travaux comprenaient la cartographie régionale, l’échantillonnage de surface et la
géophysique. Les résultats de ces travaux ont abouti à la découverte des différentes zones
anomales de Bena et de Bakolobi.
De 1998 à 1999, Randgold Ressources a entrepris deux phases d’explorations dans la zone de
Bakolobi comprenant :
- L’interprétation des données Landsat et aéromagnétiques ;
- La géochimie régionale en sol et roche à la maille 400 X 100 m ;
En 2009, Michael Baker, un consultant indépendant pour le compte de CAMEC, a réalisé
une interprétation intégrée des données disponibles sur la zone de Medinandi. Huit (8) cibles
ont été identifiées au niveau de la zone de Bakolobi.
En 2011, Geotech Airborne Limited a fait une interprétation des données géophysiques d’un
levé aérien de type VTEM acquis en 2010. Dix (10) cibles ont été identifiées à Bakolobi pour
suivi (Dembele, B., 2015).
CHAPITRE II : Cadre géologique de Bakolobi
II.1. Géologie Régionale :
1.1. Le Craton Ouest Africain :
En 1663 – 1665, Rocci décrivait le continent Africain comme étant constitué de plusieurs
blocs soudés entre eux par des ceintures plissées et séparés par des zones mobiles. Le
craton Ouest Africain, identifié par Kennedy en 1964 est cette partie de l’Afrique de
l’ouest constituée de terrains d’âges Archéen et protérozoïque inferieur stabilisée vers
1600 – 1500 millions d’années. Il est partiellement recouvert de formations plus récentes
du protérozoïque supérieur à actuel dans sa partie centrale: le Bassin de Taoudéni. Il est
bordé à l’ouest par les ceintures poly-orogéniques des Mauritanides et Rockelides
(Panafricain et Hercynien) ; au Nord par le domaine Hercynien des Anti-Atlas ; à l'Est par
les ceintures Panafricaines, Pharisiennes et Dahoméennes. La structuration du Craton
Ouest Africain montre trois unités d’affleurements : Au Nord la dorsale de Reguibat, au
Sud la dorsale de Léo, ont une grande extension, la partie médiane fenêtres de Kayes et
de Keniéba est de faible étendue, mais constitue un jalon important entre les autres zones
d’affleurement.
1.1.1. Les formations Archéennes :

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Ce sont les blocs du Craton Ouest Africain structurés lors de deux phases orogéniques
différentes dans le temps. Il s’agit des cycles orogéniques Léoniens (3,5 à 3,8 millions
d’années) dont les formations se rencontrent dans le domaine Kenema – Man et Libérien
(2,7 à 2,6 millions d’années). Les formations archéennes sont essentiellement dans la
partie occidentale des dorsales de Reguibat (série de l’Amsaga) et du Léo (Kenema -
Man).
1.1.2. Les formations du protérozoïque inferieur : Le Birimien
Traditionnellement dénommé sillon Birimien, il se trouve dans les parties orientales des
dorsales de Reguibat et de Man et dans toute la boutonnière de Kayes et de Kédougou-
Kéniéba. Le protérozoïque inférieur est recouvert en discordance par une couverture
sédimentaire post éburnéenne.

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Figure 2: Le craton Ouest Africain (d’après Peucat et al., 2005, modifié)
1.2. Présentation de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba :
1.2.1. Lithologie :
Les roches dans la boutonnière de Kédougou-Kéniéba sont en général intensément déformées
suivant le plan axial des plis (N020° à N030°) et métamorphisées dans le faciès schiste vert de
l’orogénie Eburnéenne. Les études faites dans la fenêtre de Kédougou Keniéba par le projet
Mali Ouest 1 (1989) montrent que la partie malienne de la fenêtre comprend d’Ouest vers l’Est
trois grandes formations bien distinctes présentées dans le tableau ci-dessous.

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Tableau 1 : Classification des formations de la boutonnière de Kédougou-Keniéba

Bassot (1966) Mali Ouest (1989) Lithologies

Groupe de Mako Formation de Volcanites mafiques, volcano-


Saboussiré sédiments et sédiments

Groupe de Dialé Formation de Domaine sédimentaire, quelques


Kéniébandi volcanites

Groupe de Daléma Formation de Kofi Domaine sédimentaire, volcanite,


complexes calco-alcalins

La séquence stratigraphique du côté Malien montre d’Ouest en Est des formations suivantes :
1.2.1.1 La formation de Saboussiré :
Constituée d’un ensemble puissant de roches d’origine volcanique, volcano-sédimentaire
; cette formation occupe la moitié Nord occidentale de la fenêtre. Elle forme dans la partie
méridionale, une bande large de plusieurs kilomètres le long de la rivière Falémé. Sur
l’ensemble de la formation, il y a une nette prédominance des lithologies volcaniques qui
décroit vers la bordure orientale où les roches sédimentaires dominent (J.P. BASSOT,
1986). La formation de Saboussiré peut être divisée en trois (3) sous-ensembles
lithologiques :
- Un ensemble magmatique basique constitué des intercalations puissantes, mais
discontinues dans les séquences volcaniques ;
- Un ensemble volcanique de composition variable, mais à prédominance intermédiaire
à basique. Cet ensemble comprend de métalaves et des pyroclastites.
- Un ensemble de métasédiments lithologiquement hétérogènes et montrant localement
des passages progressifs à des métapyroclastiques.
1.2.1.2. La formation de Kéniébandi :
C’est une succession de métasédiments composés de Greywackes carbonatés avec des
intercalations de conglomérats, de volcanites intermédiaires déposés dans un bassin entre
deux zones de cisaillement. Intercalées à l’intérieur des sédiments on rencontre des laves, des
conglomérats, des brèches et des tufs felsiques à intermédiaires. La limite de cette formation
avec la formation de Kofi, est marquée par le batholite granitique de Saraya.

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1.2.1.3. La formation de Kofi :
Elle est située entre un complexe plutono-volcanique (laves andésitiques, filon de diorite)
à l’Ouest et les grés du protérozoïque supérieur à l'Est. Elle est composée d’Ouest en Est
par :
-Une séquence sédimentaire proximale représentée par des turbidites grossières des
Greywackes, des grès, des conglomérats, des pélites et des carbonates.
-Une séquence sédimentaire distale de mer profonde à dominance de schistes et de pélites.
Ces trois formations ont fait l’objet de déformations polyphasées avec des plissements,
des charriages et de grands cisaillements.
La formation de Kofi est située à l’Est de l’accident sénégalo-malien, elle est caractérisée
essentiellement par des turbidites (métapelites, méta Greywackes) métagrès, des cipolins (ou
marbre) et de rare volcanites (rhyolite et dacites). Cette séquence est intrudée par des
granitoïdes. Elle renferme tous les gros gisements d’or connus à ce jour dans la région Ouest
du Mali (Sadiola, Loulo, Gounkoto, Fekola, Tabakoto, Kofi, Segala et bientôt Bakolobi).
1.2.2. Métamorphisme :
A l’échelle régionale le métamorphisme subi par les volcano-sédimentaires dans les deux
fenêtres est très faible (faciès des schistes verts). Le degré de métamorphisme peut augmenter
localement et refléter les conditions de températures et de pressions différentes à l’approche
des massifs intrusifs ou des accidents tectoniques majeurs. La paragenèse métamorphique est
de type : quartz-séricite-chlorite.
1.2.3. Tectonique :
L’accident Sénégalo-Malien domine la tectonique de la fenêtre de Kédougou-Kéniéba. Il a
été défini sous ce nom par J.P. Bassot et A. Dommang (1986). Cette structure régionale est
une zone de cisaillement « shear-zone-senestre ». Les directions NNE-SSW, sont fréquentes
et ont joué un rôle important dans le processus de minéralisation d’or. Les directions EW
correspondent à des dykes et des porphyres. Certains affleurements, dans la zone de
cisaillement sont caractérisés par la présence de plis dont les axes, grossièrement parallèles à
la direction de la foliation, montrent des plongements variables.
D’une manière générale, on distingue dans la boutonnière de Kédougou-Kéniéba deux
principales zones de cisaillements :
- L’accident Sénégalo-malien : aussi appelé SMSZ (Bassot et Dommanget, 1986) qui se
dispose parallèlement au fleuve Falémé.

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- La zone Transcurente Principale : appelée MTZ (Mouvement Transcurente Zone),
Ledru et al, 1991.

Fekola

Figure 3: La fenêtre de Kédougou-Kéniéba (d’après Lawrance et al., 2013, modifié)


Conclusion partielle :
L’architecture du craton Ouest Africain résulterait d’une évolution tectono-magmatique
bien marquée par ses traits structuraux et litho stratigraphiques (Kaba, D.K., 2015)
observables à l’échelle du craton.
A l’instar des autres provinces Birimiennes, la boutonnière de Kédougou–Keniéba est
dans un ensemble très peu métamorphisé. La plupart des faciès est affectée par un
métamorphisme de type épizonal essentiellement dans les faciès schistes verts qui se
traduit au niveau des ceintures des roches vertes du super groupe de Mako par
l’apparition d’une paragenèse actinote, chlorite, épidote, quartz, albite, calcite. Cette
paragenèse est souvent associée à une schistosité de direction NNE à NE et pouvant
être réorientée à NS dans certaines zones étroites et localisées dans les massifs
granitiques. L’hydrothermalisme observé, caractérisé par le développement des veines
et veinules de quartz parfois tourmalinisées associées à l’or est l’un des phénomènes le
plus important dans la boutonnière Kédougou-Keniéba.

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L’étude de la Boutonnière de Kédougou-Kéniéba nous a permis d’avoir une idée réelle
sur les différentes zones de gisements aurifères (Sadiola, Gounkoto, Fekola, Yatéla,
Tabakoto, Ségala, Kofi, Loulo) et sur le contexte géologique dans lesquels ils sont
placés.

Figure 4: Evolution Géotectonique de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba (Barrick


exploration)
II.2. Géologie locale :
Le permis de Bakolobi se situe dans la fenêtre érosionnelle de Kédougou-Keniéba constituée
de la séquence de roches volcano-sédimentaires du protérozoïque inférieur de la formation de
Kofi-Daléma. Les roches sont à dominance sédimentaire, recoupées par quelque intrusions
felsiques et mafiques. Elles montrent une direction globalement N-S avec un pendage vers
l’Ouest, et sont affectées par des altérations hydrothermales et météoritiques. La zone est
fortement latéritisée par endroits et recouverte de matériaux dépositionnels de faible puissance
; le taux d’affleurement est moins de 5%.

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2.1. Lithologie :
2.1.1. Greywacke :
La Greywacke est une roche sédimentaire d’origine détritique de la classe des arénites de
teinte grise verdâtre à sombre à ciment assez abondant riche en chlorite et minéraux argileux
contenant des grains de quartz, de feldspath, de mica et des débris de roche à grains fins. Le
quartz est le seul élément reconnaissable à l’œil nu.
2.1.2. Gossan ou chapeau de fer :
Il s’agit d’une roche altérée brune foncée et/ou ocre jaune résultant d’une oxydation
accompagnée d’un lessivage plus ou moins complet de certains éléments (sulfures primaires)
et de la concentration d’autres éléments (fer-hydroxydes de fer).
Le fer constitue le composant essentiel d’un gossan. Sur celui-ci, se présentent des structures
caractéristiques correspondant à des figures de remplacement des sulfures primaires par la
limonite.
2.1.3. Quartzite rose :
Massif et légèrement argileux, il est de couleur rose pâle à brune. Il pourrait être le résultat
d’une altération en silice – feldspath dans les quartzites gris et/ou les calcaires argileux
schisteuses. Cette altération locale est liée à l’événement minéralisateur aussi bien qu’à de
petits corps intrusifs granitiques.
2.1.4. Argilite :
Elle est composée d’une alternance de couches de grès de couleur variable. La granulométrie
est fine (< 2 µm). C’est essentiellement une séquence de grès marneux dont on observe par
endroits une schistosité bien développée.
2.1.5. Brèche :
La brèche se compose de fragments polygéniques non classés de quartz, de quartz-tourmaline
et de calcaires de couleur grise claire. Les fragments sont anguleux à sub-anguleux avec une
taille comprise entre 0,5cm et 20cm. La matrice est quartzitique et contient de la tourmaline
par endroits. Elle est l’une des principales roches hôtes de la minéralisation dans la zone.
2.1.6. Le grès :
Le grès est une roche sédimentaire formée à partir de fragments de sable consolidés par
diagénèse, elle est de la classe des arénites (taille des grains compris entre 2 mm et 63 µm). A
Bakolobi, les grès présentent des grains moyens à fin cimentées par une matrice constituée
essentiellement de chlorite (donnant l’aspect noir, d’où l’appellation de black sandstone) induit

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par le métamorphisme régional. Les altérations hydrothermales responsables de minéralisation
aurifère ont affecté ces grès.
2.1.7. Albitite :
L’albitite est une roche intrusive à grains grossiers, de nature felsique et composée presque
entièrement d’albite, les minéraux accessoires communs sont la muscovite, le quartz etc. Elle
est de couleur rose.
2.1.8. Cipolin :
Roche métamorphique calcaire (calcaire cristallin) formée de cristaux de calcite enchevêtrés,
à cassure saccharoïde, donnant souvent de beaux marbres. En général de teinte claire
(blanche, grise, rosée, bleutée).
2.1.9. Dolérites :
Roche magmatique intrusive, de nature mafique de composition intermédiaire entre les gabbros,
grenus, et les basaltes, microlitiques, à grain visible à la loupe, avec des lattes sub-automorphes
de plagioclase moulées par du pyroxène interstitiel ; la roche est en général massive et
compacte, grise à noire, plus souvent vert sombre. Elle n’est en général pas minéralisée.
2.1.10. Granodiorite :
La granodiorite est une roche plutonique grenue, composition intermédiaire entre la diorite et
le granite. Bien que souvent semblable en apparence à diorite ou du granite, elle a une teneur
en quartz supérieure à celle de la diorite, et un contenu minéral mafique plus élevé que celle
du granite. La granodiorite est l'équivalent plutonique de dacite. Cette lithologie domine la
partie sud de la zone de Bakolobi.
2.2. Altération :
L’altération est l'ensemble des modifications des propriétés physico-chimiques des minéraux,
et donc des roches.
Les formations rencontrées dans la zone sont affectées par deux types d’altérations qui sont
l’altération météoritique (ou supergène) et l’altération hydrothermale :
2.2.1. Altération supergène :
C’est l’action due aux eaux météoriques (chargées d’O2 et de CO2 de l'atmosphère) sur les
roches. Elle a lieu de la surface vers les profondeurs de la terre et consiste en une
transformation de l'ensemble des minéraux primaires en un ensemble de nouveaux minéraux.
Elle comprend l’hydrolyse, l’oxydation, la dissolution et l’hydratation ; en effet les eaux
chargées s'infiltrent par les zones de faiblesse de la roche (Failles, Fractures, Joints) et réagit
avec les éléments de celle-ci, transformant ainsi la roche primaire; ceci se manifeste par le

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départ de certains éléments rendant ainsi la roche vulnérable et fragile. A Bakolobi les
principales altérations météoriques observées sont :
2.2.1.1. L’hématisation :
C’est la formation de l’hématite qui a lieu lors de l'oxydation du fer libéré par des minéraux
(tels que : la pyrite, l'arsénopyrite, la biotite) au contact des eaux météoriques donnant lieu à
une coloration rouge d’oxyde de fer.
2.2.1.2. La limonitisation :
C’est le degré inferieur de l'hématisation, elle donne naissance à des minéraux argileux de
couleur jaune ocre.
2.2.1.3. Kaolinisation :
Est la mise en place de la kaolinite. Elle se forme par l’altération supergène des feldspaths des
muscovites ou autres alumino-silicates des différentes roches ignées et se distingue par sa
couleur blanchâtre.
2.2.2. Altération hydrothermale :
C’est un processus provoqué par l'ascension des fluides hydrothermaux à travers les structures
ce qui conduit à la modification de l'état initial des formations traversées. A Bakolobi, on
observe :
2.2.2.1. L’albitisation :
C´est le processus d'intégration des ions sodium dans les plagioclases des roches magmatiques
ou métamorphiques conduisant à la formation de l’albite devenant le seul feldspath.
2.2.2.2. La tourmalinisation :
Elle conduit à la formation de la tourmaline à partir des fluides hydrothermaux riche en bore.
On observe la tourmaline dans presque toutes les lithologies sous forme disséminée.
2.2.2.3. La séricitisation :
La séricite est une muscovite finement fibreuse de couleur jaune verdâtre, généralement de
couleur violet. La séricite provient de l'altération d’autres silicates.
2.2.2.4. La carbonatation :
C’est une transformation au cours de laquelle la calcite se forme à la surface de la roche lui
donnant une coloration blanchâtre. On l'observe généralement dans les joints et les failles
tardives. La présence du carbonate est testée avec de l’acide dilué, le carbonate fait
effervescence avec l’acide dilué.

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2.2.2.5. La sulfuration :
C’est l’imprégnation des roches par les sulfures tels que : pyrite, pyrrhotite, arsénopyrite,
chalcopyrite qui sont généralement en paragenèse avec l’or.
2.2.2.6. La chloritisation :
C’est une différentiation due au métamorphisme de contact donnant lieu à des minéraux du
faciès schistes verts, elle est à la base de la coloration verte des roches, on l’observe dans
certaines fractures, aux alentours des veinules et des veines quartzo-feldspathiques.
2.2.2.7. La silicification :
C’est le processus par lequel la silice imprègne la roche préexistante, elle affecte toutes les
roches en les rendant dures et leur donnant un éclat, sa manifestation se fait sous forme de
veines de quartz ou sous forme diffuse.

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DEUXIEME PARTIE : TRAVAUX REALISES

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CHAPITRE III : Travaux récents effectués dans la zone de Bakolobi.
Le projet Bakolobi fait partie du permis Bakolobi qui appartient à la filiale CAMEC MALI S.A
de Taurus Gold Limited (maintenant Taurus est devenue Penham Gold), actuellement
BARRICK opère dans le dit permis en joint-venture avec Penham Gold. Le permis a été délivré
par le décret n ° 2013-0192 / MM-SG, le 21 janvier 2013, renouvelé par le décret n ° 2018-1854
/ MMP-SG, le 1er juin 2018 (pour deux ans).
Entre 2013-2014, la société Randgold Ressources (actuelle BARRICK) a entrepris une vaste
campagne de travaux d’exploration réalisée dans la partie nord de la zone de Bakolobi. Ces
travaux comprenaient :
• Un programme de levé IP_chargeabilité et Magnétisme, 290 km de lignes ont été coupés
à Bakolobi en 45 jours soit en moyenne 6,4 km par jour. La longueur des lignes variait
entre 2 et 8 km et l’intervalle entre les lignes est de 200 m. En vue de faciliter l’accès,
six stations ont été aménagées entre les lignes.
Les résultats de levé IP_chargeabilité nous montrent des structures NS, NNE-SSW et
NNW-WWE. La moitié du permis Ouest se trouve dans un environnement à
chargeabilité forte à modérée et l’autre moitié centre Est se trouve dans un
environnement modérément chargé et c’est dans cette zone que beaucoup de valeurs
géochimique se concentrent. Les structures géophysiques corrèlent bien avec les
anomalies géochimiques sol.
• Une campagne de géochimie sol détaillée à la maille 200m x 50m accompagnée de la
cartographie de régolite, menée le long du couloir de Fekola et la partie Ouest du permis.
Environ 1933 échantillons sol ont été prélevés. Les résultats d’analyses des échantillons
ont retourné avec une valeur moyenne de 40ppb Au, dont 250 valeurs supérieures ou
égales à 50ppb Au et une valeur pic de 2,350ppb Au. Ces résultats font ressortir des
anomalies géochimiques orientées NS, NNE-SSW et NNW-SSE dont leurs
intersections créent des zones d’ouverture d’enrichissement en Or. Les résultats de la
combinaison des données de la géochimie détaillée et de la géophysique régionale ont
permis d’établir une carte d’anomalie sol contour appelé : Anomalie sol hand contour.
A BARRICK, la teneur de fond commence à partir de 25ppb.
Le régolite de la zone cartographiée est constitué principalement de plateau latéritique
(Fp1, Fp2 et Fp3), de régime dépositionnel (Da, Dp3) et érosionnel (Eo1, Eo3). La
superposition des résultats de géochimie sol sur la carte de régolite montre, que les
valeurs anomales sont dans leur grande majorité situées sur le régime cuirassé (Fp3).

33
Dougoufana COULIBALY PFE
• Le programme de forage à circulation inverse RC qui comprenait 105 trous avec un
cumul de métrage de 7822 et une profondeur moyenne de 70 mètre a été exécuté sur le
long du corridor de Fekola et la partie Ouest du permis. Les trous étaient orientés Ouest-
Est, et un espacement des lignes de forages d’un (1) km au minimum et 40 m entre les
trous (pendage -50°). Ce programme de sondage à circulation inverse (RC) avait pour
but :
- De tester la minéralisation au niveau de la saprolite sous-jacente des zones anomales
interceptées lors de la géochimie sol et les structures interprétées par les travaux de la
géophysique.
Les résultats montrent que les trous de RC ont traversé des zones minéralisées dont les plus
intéressantes sont : 11m (DLRC008); 17m.
Le sondage RC a recoupé une alternance de série de sédiments fins comprenant les argilites,
et de sédiments moyens à grossiers de Greywacke, grès, des quartzites, des cipolins, des
brèches et localement des intrusions. Les intersections minéralisées se situent dans les
quartzites brèchifiés et localement dans les sédiments.
En 2018 un programme de forage à circulation inverse a été exécuté sur la partie Sud de la
structure minéralisée de Koliguinda, ce programme RC n’a pas donné suffisamment
d’information.
A Koliguinda Sud les travaux les plus récents sont les travaux de forage à la tarière (Auger
drilling) réalisés en 2019 et qui ont montrés des anomalies dans la partie superficielle
(saprolite).
III.1. Les travaux de forage à la tarière (Auger) :
Le programme de Auger avait pour but de définir des zones anomales le long de la structure
dans la saprolite afin de mieux tester ces zones anomales par d’autres programmes qui sont le
RC ou le DDH..
1.1. Définition et matériels :
Le forage à la tarière est une technique de prospection de sub-surface utilisant un outil rotatif
actionné par un moteur et qui permet de prélever des échantillons en continu lors du mouvement
de rotation de l’outil.
Cette technique est utilisée à l’aide des matériels suivants :
 Un moteur ;
 Le mat ;
 L’outil de forage (tarière) ;
 Et une commande ;
34
Dougoufana COULIBALY PFE
Ces différents matériels sont installés sur un véhicule pick-up.

Mat

Moteur

Têt
Tige
ê
Commande s

Image 1 : Machine de forage à la tarière

1.2. Principe de fonctionnement :


L’outil est actionné par le foreur à partir de la commande, l’énergie transmise à la tête
d’injection créée deux types de mouvement de rotation de l’outil selon les objectifs :
- Un mouvement de descente dans le sens des aiguilles d’une montre pour faire avancer
l’outil sous la terre, ce mouvement est appuyé par la force de frappe du marteau de la
tête d’injection ;
- Et un mouvement de remontée allant dans le sens des aiguilles d’une montre pour faire
remonter les échantillons et ou les tiges à la surface.
1.3. Les types d’échantillons à sélectionner :
Lors du forage à la tarière on prélève généralement deux échantillons, un à la base de la latérite
et un dans la saprolite.

35
Dougoufana COULIBALY PFE
 L’échantillon prélevé à la base de la latérite permet de donner une idée sur la
dispersion de la minéralisation à la surface.
 L’échantillon prélevé au toit (à 1 m) dans la saprolite permet de nous renseigner sur
la dispersion de la minéralisation en milieu chimique (saprolite) afin d’être plus
proche d’une source fiable.
Après sélection l’échantillon est divisé en quatre partie (quartage), on prend des portions dans
chaque partie jusqu’à ce que le poids requis soit atteint qui est de 1.2 kg, ensuite l’échantillon
est envoyé au laboratoire et les résultats interprétés serviront pour les travaux futurs.

Image 2 : Quartage d’échantillon (latérite)


1.4. Description des travaux de forage à la tarière :
Au total 11 Lignes de Auger et 475 trous ont permis de cerner des zones anomales, les trous
étaient distants de 25 m, et la procédure exigeait de suivre la procédure normale
d’échantillonnage qui est de prendre dans un terrain sans contrainte deux échantillons dans
chaque tous.
Les onze lignes étaient distantes de façon irrégulière et la profondeur moyenne par trou était
de 10 m. L’azimut des lignes étaient de N90° et les trous étaient verticaux (pendage = 90°).
1.5. Interprétation des résultats de forages à la tarière :

36
Dougoufana COULIBALY PFE
( RC
( AC
( Auger
XY Groove
$1 Trench

N )

)
PIT
Pit
) Pit/Excav
) Pit/Trench
) Pit_H samp
) pit/Excav

Bakolobi_InterpGeol_20180806
InterpGeol
Argillaceous Quartzite (SQR)
Argillite (ARG)
Quartzite (QTZ)
Greywacke (GR)
Sandstone (SDN)
L1 Limestone (CB)

L2 999Breccia (BX)
999Polymetic Breccia (PBX)
L3 999
Albitite (ALB)
Intermediate to Mafic Intrusive
L4 E E E EMicrodiorite
E E E E
L5
L6
L7
L8
L9
L10

L 11
500
Scale :
m

Figure 5 : Disposition des lignes Auger avec les résultats des anomalies dans la saprolite
(Barrick exploration, modifié)
La présente carte nous montre la disposition des lignes les unes par rapport aux autres. Sur
chaque ligne sont matérialisées les anomalies géochimiques détectées, ces anomalies sont
classées par intervalles en fonction des teneurs exprimées en ppb.
Au total 309 points anomaliques ont été définies dans la saprolite.
Le tableau suivant donne des informations sur les types d’anomalies rencontrées sur chaque
ligne.

37
Dougoufana COULIBALY PFE
Tableau 2 : Nombre des types d’anomalies suivant les lignes

Nombre d’anomalies (par intervalle de teneur en ppb) Totales


Types
d’anomalies <10 10-20 20-35 35-80 80-175 >=175 6
Lignes

Ligne 1 10 5 0 3 1 0 19
Ligne 2 5 2 4 2 3 1 17
Ligne 3 19 7 2 0 1 2 31
Ligne 4 4 3 0 2 0 0 9
Ligne 5 8 4 2 0 0 0 14
Ligne 6 4 4 1 4 0 0 13
Ligne 7 5 4 2 1 2 0 14
Ligne 8 14 8 4 2 2 0 30
Ligne 9 9 8 4 2 3 0 26
Ligne 10 21 20 8 8 1 2 60
Ligne 11 37 19 5 9 3 3 76
Anomalies 136 84 32 33 16 8 309
Totales
Pour mieux étudier le comportement de chaque type d’anomalie nous avons effectué un
traitement statistique des différents types d’anomalies. Pour ce faire on a calculé la fréquence
exprimée en pourcentage de ces types d’anomalies pour mieux comprendre la dispersion de ces
types d’anomalies suivants chaque ligne.
La fréquence absolue représente le nombre de fois (effectif) un type d’anomalie (par intervalle
de teneur) se répète, et la fréquence relative est obtenue par le quotient d’un effectif de type
d’anomalie par l’effectif total. Ici nous utilisons la fréquence relative des types d’anomalies.
𝐄𝐟𝐟𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐝𝐞 𝐭𝐲𝐩𝐞 𝐝′ 𝐚𝐧𝐨𝐦𝐚𝐥𝐢𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐜𝐡𝐚𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞
Fréquence=
𝐄𝐟𝐟𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥 𝐝′ 𝐚𝐧𝐨𝐦𝐚𝐥𝐢𝐞𝐬

Si la fréquence est exprimée en pourcentage on multiplie cette formule par 100.


Ici on l’exprime en pourcentage et cela permet de faire des comparaisons entre des séries
d'observations portant sur des anomalies inégalement nombreuses, ça facilite les comparaisons.
Le tableau ci-dessous donne la fréquence exprimée en pourcentages de chaque type d’anomalies
dans l’espace (suivant les lignes).

38
Dougoufana COULIBALY PFE
Tableau 3 : Fréquence des types d’anomalies suivant les lignes
Fréquence des Types d’anomalies (intervalle de teneur en ppb) en
(%)
Type
d’anomalies
<10 10-20 20-35 35- 80 80-175 >=175
Lignes
Ligne 1 7.35294118 5.95238095 0 9.09090909 6.25 0
Ligne 2 3.67647059 2.38095238 12.5 6.06060606 18.75 12.5
Ligne 3 13.9705882 8.33333333 6.25 0 6.25 25
Ligne 4 2.94117647 3.57142857 0 6.06060606 0 0
Ligne 5 5.88235294 4.76190476 6.25 0 0 0
Ligne 6 2.94117647 4.76190476 3.125 12.1212121 0 0
Ligne 7 3.67647059 4.76190476 6.25 3.03030303 12.5 0
Ligne 8 10.2941176 9.52380952 12.5 6.06060606 12.5 0
Ligne 9 6.61764706 9.52380952 12.5 6.06060606 18.75 0
Ligne 10 15.4411765 23.8095238 25 24.2424242 6.25 25

Ligne 11 27.2058824 22.6190476 15.625 27.2727273 18.75 37.5

Fréquence totale
100 100 100 100 100 100
(%)
On utilise ce tableau pour faire une représentation en histogramme des différents types
d’anomalies sur chaque ligne.
1.5.1. Histogrammes des types anomalies Auger sur les lignes :
Un histogramme est une représentation graphique des fréquences ou effectifs relatifs à un
caractère quantitatif continu à l'aide d'une série de rectangles dont la base constitue un intervalle
de variation des valeurs du caractère et la surface l'effectif correspondant.
Les histogrammes faites ici montrent la répartition des intervalles de teneurs d’anomalies
chimiques lors des travaux de forages à la tarière (Auger drilling) suivant les 11 lignes de testes
qui ont été exécutées.

39
Dougoufana COULIBALY PFE
Fréqquence des types d'anomalies(%)
Histogramme des types d'anomalies Auger sur les lignes

40
35
30
25
20
15
10
5
0
Ligne 1 Ligne 2 Ligne 3 Ligne 4 Ligne 5 Ligne 6 Ligne 7 Ligne 8 Ligne 9 Ligne 10 Ligne 11
Lignes

<10 10-20 20-35 35-80 80-175 >=175

Figure 6: Histogramme des types d’anomalies Auger sur les lignes


1.5.1.1. Commentaire en termes de nombre d’anomalies:
D’après les histogrammes le plus grand nombre de types d’anomalie se situe sur la ligne 11.
Cette ligne constitue la dernière ligne testée dans la zone et se situe à l’extrême Sud du permis
vers le gisement de B2GOLD. Sur les lignes 10, 2 et 3 une fréquence importante de plusieurs
types d’anomalies a également été rencontrée.
Les nombres d’anomalies les plus faibles se situent sur les lignes 1, 2, 3, 6,7 et 10.
Toutes les lignes comportent des anomalies significatives.
Par ailleurs les lignes 5 et 4 comportent le plus faible type d’anomalies
1.5.1.2. Commentaire en termes de plus grandes valeurs d’anomalies :
Les histogrammes nous montrent que les plus grandes teneurs d’anomalies sont sur les lignes
deux(2), trois (3), dix (10) et onze (11). Les lignes 1, 2, 3, 7, 8, 9, 10 et 11 montrent également
des grandes teneurs.
Par ailleurs les teneurs faibles sont réparties sur toutes les lignes.
Pour comprendre le comportement exact de chaque intervalle de teneur sur les lignes nous
avons décidé de faire une courbe de tendance pour chaque intervalle de teneurs.
1.5.2. Les courbes de tendances pour les intervalles de teneurs :
Les courbes de tendances faites ici ont été réalisées en utilisant la moyenne mobile des
fréquences des types d’anomalies par intervalles sur l’ensemble des lignes.
 Courbe de tendance des teneurs <10ppb

40
Dougoufana COULIBALY PFE
Fréqquence des types d'anomalies(%) Courbe de tendance pour des teneurs <10ppb suivant les lignes

40
35
30
25
20
15
10
5
0
Ligne 1 Ligne 2 Ligne 3 Ligne 4 Ligne 5 Ligne 6 Ligne 7 Ligne 8 Ligne 9 Ligne 10 Ligne 11
Lignes

<10 10-20
20-35 35-80
80-175 >=175
2 Moy. mobile sur pér. (<10)

Figure 7: Courbe de tendance pour des teneurs <10ppb suivant les lignes
Ces anomalies sont réparties sur toutes les lignes, elles sont les plus fréquentes sur les lignes 3,
10 et 11 et moins fréquentes sur les lignes 4 et 6. Elles augmentent progressivement de la ligne
7 à la ligne 11.
 Courbe de tendance pour des teneurs 10ppb-20ppb :
Fréqquence des types d'anomalies(%)

Courbe de tendance pour des teneurs 10ppb-20ppb suivant les lignes

40
35
30
25
20
15
10
5
0
Ligne 1 Ligne 2 Ligne 3 Ligne 4 Ligne 5 Ligne 6 Ligne 7 Ligne 8 Ligne 9 Ligne 10Ligne 11
Lignes

<10 10-20
20-35 35-80
80-175 >=175
2 Moy. mobile sur pér. ( 10-20)

Figure 8 : Courbe de tendance pour des teneurs 10ppb-20ppb suivant les lignes
D’après cette courbe, ce type d’anomalie apparait sur toutes les lignes et augmente de la ligne
4 à la ligne 11.
 Courbe de tendance pour des teneurs 20ppb-35ppb :

41
Dougoufana COULIBALY PFE
Fréqquence des types d'anomalies(%) Courbe de tendance pour des teneurs 20ppb-35ppb suivant les lignes

40
35
30
25
20
15
10
5
0
Ligne 1 Ligne 2 Ligne 3 Ligne 4 Ligne 5 Ligne 6 Ligne 7 Ligne 8 Ligne 9 Ligne 10Ligne 11
Lignes

<10 10-20
20-35 35-80
80-175 >=175
2 Moy. mobile sur pér. ( 20-35)

Figure 9: Courbe de tendance pour des teneurs 20ppb-35ppb suivant les lignes
Ce type d’anomalie est absent sur les lignes 1 et 4, la tendance augmente progressivement de la
ligne 6 (où il est moins fréquent) à la ligne 10 où il est maximal. Au niveau de la ligne11 on
note une fréquence importante également de ce type d’anomalie.
 Courbe de tendance pour des teneurs 35ppb-80ppb :

Courbe de tendance pour des teneurs 35ppb-80ppb suivant les lignes


Fréqquence des types d'anomalies(%)

40
35
30
25
20
15
10
5
0
Ligne 1 Ligne 2 Ligne 3 Ligne 4 Ligne 5 Ligne 6 Ligne 7 Ligne 8 Ligne 9 Ligne 10Ligne 11
Lignes

<10 10-20
20-35 35-80
80-175 >=175
2 Moy. mobile sur pér. ( 35-80)

Figure 10: Courbe de tendance pour des teneurs 35ppb-80ppb suivant les lignes

42
Dougoufana COULIBALY PFE
Les lignes 1 et 2 portent significativement ce type d’anomalie qui n’a pas été perçu sur la ligne
3.
A partir de la ligne 4 il augmente progressivement, il atteint son pic au niveau de la ligne 11.
 Courbe de tendance des teneurs 80ppb-175ppb:

Courbe de tendance pour des teneurs 80ppb-175ppb suivant les lignes


Fréqquence des types d'anomalies (%)

40
35
30
25
20
15
10
5
0
Ligne 1 Ligne 2 Ligne 3 Ligne 4 Ligne 5 Ligne 6 Ligne 7 Ligne 8 Ligne 9 Ligne 10Ligne 11
Lignes

<10 10-20
20-35 35-80
80-175 >=175
2 Moy. mobile sur pér. ( 80-175 )

Figure 11: Courbe de tendance pour des teneurs 80ppb-175ppb suivant les lignes
Cette courbe apparait en deux endroits, de la ligne 2 à la ligne 3 où la fréquence diminue et de
la ligne 7 à la ligne 9 où le nombre d’anomalie augmente. Sur la ligne 11, le nombre de cette
anomalie apparait moyennement. En plus cette anomalie est rare sur les lignes 1 et 10. Les
lignes 4, 5 et 6 sont dépourvues de ce type d’anomalie.
 Courbe de tendance des teneurs >=175ppb :

43
Dougoufana COULIBALY PFE
Courbe de tendance pour des teneurs >=175ppb suivant les lignes
Fréqquence des types d'anomalies (%)

40
35
30
25
20
15
10
5
0
Ligne 1 Ligne 2 Ligne 3 Ligne 4 Ligne 5 Ligne 6 Ligne 7 Ligne 8 Ligne 9 Ligne 10Ligne 11
Lignes

<10 10-20
20-35 35-80
80-175 >=175
2 Moy. mobile sur pér. (>=175)

Figure 12: Courbe de tendance pour des teneurs >=175ppb suivant les lignes
Cette anomalie qui est la plus grande en termes de teneur a été perçue sur les lignes 2, 3, 10 et
11. Cette anomalie de grandes teneurs borde alors quasiment l’ensemble de la zone.
 Tendances groupées des types d’anomalies Auger suivant les lignes :

Tendance groupées des types d'anaomalies Auger suivant les lignes


Fréquence des types d'anomalies(%)

40
35
30
25
20
15
10
5
0
-5 Ligne 1 Ligne 2 Ligne 3 Ligne 4 Ligne 5 Ligne 6 Ligne 7 Ligne 8 Ligne 9 Ligne 10 Ligne 11
Lignes

<10 10-20 20-35 35-80 80-175 >=175

Figure 13: Tendances groupées des types d'anomalies Auger suivant les lignes
Ces courbes révèlent que les anomalies tendent à s’accroitre de la ligne 1 à la ligne 3 et de la
ligne 6 à la ligne 11, ces zones sont donc une priorité car l’hypothèse d’une zone consistante
expliquerait ces comportements. Par ailleurs au niveau des lignes 4 et 5 les anomalies sont
stationnaires ou nulles d’où cette zone peut être une zone géologiquement éteinte en termes de
minéralisation recherchée.

44
Dougoufana COULIBALY PFE
1.6. Conclusion :
Pour ces travaux il était question de chercher non seulement les anomalies au niveau de la
latérite mais aussi au niveau de la saprolite mais les anomalies au niveau de la saprolite sont
uniquement utilisées ici pour le traitement et pour la grille géochimique de forage à la tarière.
Force est de savoir qu’il est difficile de reconnaitre les différentes lithologies à travers ces
travaux de forage à la tarière car la zone a subit d’important phénomène d’érosion et les
échantillons résultants étaient dénaturés. Néanmoins on pouvait définir la granulométrie au
niveau des échantillons. Les granulométries fines moyennes ou grossières étaient à préciser et
les lithologies comme les argilites, les schistes quartzites rose (SQR), les Greywackes, les grès
(sandstones), les quartzites roses, la brèche, ainsi que les intrusions mafiques et felsique étaient
possibles à rencontrer selon les corrélations faites à partir des informations lithologiques des
cibles proches qui ont fait l’objet d’études poussées.
Les résultats obtenus ont permis d’avoir la grille géochimique des anomalies suivante à partir
des anomalies rencontrées dans la saprolite :

45
Dougoufana COULIBALY PFE
N

Koliguinda
Legend
Bakolobi Regolith
<all other values>

Regolith

Da1-4
Da5
Dc
Eo2

Grille géochimique Eo3

de tarière
Ep3
Es
Anomalisme dans la Ffp3

saprolite Fp1
Fp2
Fp3
! ! ! ! ! ! ! !

!
!

!
!

!
!

!
!

!
!

!
!

!
!

!
Fp3/Da5
! ! ! ! ! ! ! !

Fp3/Ep2
Fs
Rp2
Rp3
! ! ! ! ! ! ! !

!
!

!
!

!
!

!
!

!
!

!
!

!
!

!
Rp3/Fp3
! ! ! ! ! ! ! !

Rs-p3
Village

500m
Scale :

Figure 14: Grille géochimique des anomalies Auger

La dispersion des anomalies était importante car toutes les lignes testées ont montré des zones
consistantes.
Les zones les plus anomaliques en terme de teneurs élevées se situaient sur les lignes 2, 3, 10
et 11 ce qui explique que notre zone est quasiment bordée par des anomalies géochimiques à
haute teneur.
Les valeurs encore beaucoup plus importantes ont été détectées sur les lignes 1,2, 3, 7,8, 9, 10,
11. Ce qui explique une dispersion importante d’anomalies géochimiques au niveau de la cible.

46
Dougoufana COULIBALY PFE
Des valeurs vraiment significatives ont été rencontrées sur l’ensemble des lignes et moins
d’anomalies sont sur les lignes 4 et 5.
Les lignes 10 et 11 sont jugées être sur une autre structure appelée ‘’Tintinba’’ dont les travaux
sont un peu avancés.
Les travaux de forage à la tarière ne fournissaient aucune information sur la structure
(cisaillement) à la base de la minéralisation. Néanmoins à partir de ces résultats on a pu supposer
une première structure imaginaire (sur 3 km) avec une ramification susceptible d’être la
continuité Sud de Koliguinda.
Ce résultats ne nous montre pas à quelle lithologie est liée ces anomalies, il ne nous confirme
pas non plus la continuité de la structure de cisaillement qui semble contrôler la minéralisation
dans notre cible, il est donc opportun et une nécessité de passer par des méthodes de sondages
appropriées pour arriver à cette fin. Le programme de sondage à circulation inverse (RC) a
alors été motivé et confirmé.

47
Dougoufana COULIBALY PFE
CHAPITRE IV : Aperçu sur les différentes structures et minéralisation de la zone
Ce chapitre se focalise sur une brève description des structures ainsi que la minéralisation de la
zone. Il fera également une présentation de la cible de Koliguinda.
IV.1. Généralités sur les structures :
1.1. Types de structures:
1.1.a. Le cisaillement :
Une zone de cisaillement est une zone de déformation qui a subi une contrainte dont les efforts
sont de sens opposés et tangentiellement aux surfaces. Dans les boxes, les roches de cette zone
se présentent en de très petits fragments étirés et aplatis suite à un mouvement tectonique.
Sur la cible de Koliguinda, les unités géologiques sont fortement déformées par le cisaillement
créant des ouvertures et fermeture de ces unités. Les zones d’ouvertures sont des pièges pour
encaisser la minéralisation. Les intersections structurales créent des zones de dilatation, à
Koliguinda on a plusieurs générations de cisaillement de direction N-S, NNW- SSE.
1.1. b. La foliation :
La foliation est une structuration en plans distincts marquée par l'orientation préférentielle de
minéraux visibles à l'œil nu. La foliation est généralement observable dans les argilites, le
quartzite et dans les greywackes.
Il existe aussi des fractures, des veines de quartz et de tourmalines ainsi que des schistosités.
IV.2. La minéralisation :
Le facteur dominant conditionnant la minéralisation de la zone est la présence du cisaillement
qui a affecté une bonne partie de l’ensemble de la région. L’effet du cisaillement est perceptible
sur les roches par un étirement et un aplatissement des minéraux et grains constitutifs. Le
cisaillement crée des zones de fractures qui serviront de passage pour le fluide minéralisateur.
Le cisaillement peut survenir en même temps que l’arrivée du fluide minéralisateur, les roches
déjà présentes seront alors minéralisées : Dans ce cas on parle de minéralisation syntectonique.
En outre la remontée du fluide minéralisateur peut intervenir également après le cisaillement :
Dans ce cas on parle de minéralisation tarditectonique ou minéralisation tardive.
En ce qui concerne la minéralisation syntectonique, elle est à l’origine de l’enrichissement
intense, dans ce cas les sulfures sont incrustés dans la matrice de la roche et les résultats
d’analyses des échantillons de ces roches donnent généralement une forte teneur.
Pour la minéralisation tarditectonique, on voit les sulfures à la surface de certaines roches.
De plus les roches qui sont fragiles à l’arrivée du fluide minéralisateur encaisse généralement
une minéralisation importante, ces roches sont la brèche, les quartzites roses, les schistes

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Dougoufana COULIBALY PFE
quartzites roses(SQR) etc. Par contre les sédiments fins comme par exemple l’argilite
constituent des barrières pour le fluide minéralisateur, ces roches peuvent être faiblement
minéralisées. Les intrusions qui se forment après le passage du fluide minéralisateur viennent
généralement recouper les autres roches, si elles recoupent les roches déjà minéralisées leurs
surfaces peuvent alors être légèrement minéralisées. Dans le cas où les intrusions se forment en
même temps que l’arrivée du fluide minéralisateur, elles sont aussi minéralisées dans leurs
matrices, mais les intrusions largement minéralisées posent généralement des problèmes au
niveau du traitement, ce qui les rend désintéressant lors des travaux de prospection à
Koliguinda.
Il est important alors de signaler que lors de ces travaux on cherche la minéralisation
spécifiquement dans les lithologies comme les quartzites, la brèche et les SQR (celles-ci
constituent, en corrélations avec l’emplacement des anomalies Auger, des zones attendues ou
espérée ‘’expected Zone’’) sans oublier qu’une attention sincère sera accordée aux autres
lithologies et à la structure.
A Koliguinda la minéralisation est généralement liée à deux types de sulfures qui sont la pyrite
et l’arsénopyrite. La pyrite est présente sous forme de jaune foncé et l’arsénopyrite sous forme
de jaune clair ou blanc argentin.
IV.3. Présentation de la cible de Koliguinda :
Le permis de Bakolobi se trouve à chéval entre le site d’exploitation de la mine d’or de Fekola
dans sa partie sud, en exploitation depuis fin 2017 par la Compagnie canadienne B2Gold et le
site d’exploration de la même compagnie. Il est à noter que le site d’exploration situé dans sa
partie nord est en voie de conversion à la suite d’énormes travaux menés par la compagnie
canadienne. Ceux-ci font de la zone un endroit fortement prospectif. C’est pourquoi à la suite
des différents travaux menés par la compagnie BARRICK, différentes structures ont été
identifiées. Ces structures sont les suivantes :
 La structure de Gamaye de direction Nord-Nord-Ouest-Sud-Sud-Est (N335°);
 La structure de Dioula de direction Nord-Sud (N006);
 La structure de Dioula Ouest de direction N-S qui est probablement la continuité de
Gamaye au Sud ;
 La structure de Barala qui est sub-parallèle à Dioula Ouest vers l’Ouest ;
 Et la structure de Koliguinda.
Située à l'ouest du permis de Bakolobi, la cible de Koliguinda est de direction NNW-SSE à
N-S, le pendage des couches est de Subhorizontal à sub-vertical (inclinaison de 10 ° -50° à
l'Ouest). (Voir figure 5)
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Certains travaux antérieurs de forages RC exécutés dans les parties Centre et Nord et des
tranchées ont donné des valeurs consistantes qui nous poussent à aller chercher plus
d’informations sur la continuité sud de la dite cible notamment :
 La tranchée N° BKTR05 qui a donné une minéralisation importante
Les altérations telles que la carbonatation, l’albitisation, l’oxydation, la silicification, la
tourmalinisation, la chloritisation et la limonitisation ont été observées dans cette tranchée.
Les coordonnées de cette tranchée sont :
Easting : 238670 ; Northing : 1399348
Les structures mesurées dans cette tranchée sont litage, foliation, cisaillement, joint etc.
 Le forage RC N° KGRC035;
 Le forage RC N° KGRC037.
Selon ces trous de RC la minéralisation est liée au cisaillement et le paquet d’altération dans
lequel la minéralisation se trouve est caractérisé par une altération de type silice, chlorite,
séricite et albite, cette minéralisation se trouve dans le quartzite et la brèche. Elle est bordée par
une altération de type chlorite fortement carbonatisée (aspect très noir et faisant une forte
effervescence avec l’acide diluée à 10%).
Aussi le récent forage à la tarière a montré le prolongement de la trace de la minéralisation
observée dans la saprolite sur 1 km supplémentaire ce qui a donné à la cible une longueur totale
de 3,5 km.
Sur le plan régional, la cible de Koliguinda est la continuité sud de la structure d'anaconda-
additionneur de B2Gold, abritant un gisement de saprolite titrant 767 000 onces, et un récent
forage a étendu la minéralisation dans la roche fraîche.

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CHAPITRE V : Contribution du programme de sondage (RC) à la mise en évidence de la
continuité Sud de la structure minéralisée de Koliguinda sous le plateau latéritique
transporté.
Dans ce chapitre nous parlerons de l’usage des sondages RC qui ont permis de balayer la cible
de Koliguinda pour confirmer si la structure porteuse de la minéralisation continue dans la partie
Sud. Les processus d’interprétation des sections, l’établissement des cartes en sections, la
lithologie, la présence de la structure, les altérations et le comportement de la minéralisation
contribueront comme outils de reconnaissance.
V.1. Programmation des travaux :
1.1. Planification des trous à forer
Les résultats des travaux de forages à la tarière nous ont permis de priorité les lignes tout au
long de la structure, ainsi pour mener à bien ces travaux un programme a été élaboré. Ce
programme consiste à balayer la continuité sud de la structure minéralisée de Koliguinda. Les
données essentielles du programme sont résumées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 4 : Programmation des trous par lignes avant forage
Projet Cible Nombre Nombre Profondeur Type de Métrage
de ligne de trou par trou (m) forage total (m)

Bakolobi Koliguinda 4 34 50 Forage à 1700


circulation
inverse
(RC)
Ce programme prévoit sur 4 lignes 34 trous de forages et 1700m.
1.2. Informations sur les trous après forage :
Le tableau ci-dessous donne les coordonnées, l’azimut et la profondeur atteinte à chaque trou.

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Tableau 5: Tableau récapitulatif des informations sur les trous après forage
PROJET CIBLE ZONE METHODETROU_ID EASTINGNORTHING ALTITUDE(m) AZIMUTH (°) PENDAGE (°) PROFONDEUR (m)
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC050 238897 1398729 117 87 -50 57
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC051 238933 1398729 119 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC052 238965 1398731 119 87 -50 52
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC053 238997 1398732 120 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC054 239029 1398732 115 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC055 239061 1398732 119 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC056 239093 1398728 119 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC057 239125 1398733 119 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC058 239156 1398734 117 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC059 239189 1398737 122 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC060 239222 1398732 119 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC061 239236 1398365 120 87 -50 58
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC062 239277 1398368 119 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC063 239073 1397310 120 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC064 239106 1397309 120 87 -50 42
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC065 239132 1397304 120 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC066 239164 1397312 120 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC067 239194 1397314 119 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC068 239228 1397313 120 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC069 239260 1397315 122 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC070 239291 1397313 122 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC071 239323 1397316 124 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC072 239358 1397315 120 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC073 239389 1397317 122 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC074 239421 1397321 123 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC075 239453 1397320 123 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC076 239484 1397322 125 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC077 239516 1397321 123 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC078 239280 1396366 112 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC079 239312 1396368 113 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC080 239344 1396371 113 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC081 239377 1396372 113 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC082 239410 1396375 113 87 -50 50
Bakolobi Koliguinda UTM29N RC KGRC083 239442 1396376 115 87 -50 50
Tous les 34 trous ont été forés et le métrage atteint est 1709m.
Les trous étaient répartis comme suit sur les quatre lignes :
Ligne 1 : 11 trous (de KGRC050 à KGRC060),
Ligne 2 : 2 trous (KGRC061 et KGRC 062),
Ligne 3 : 15 trous (de KGRC063 à KGRC77),
Ligne 4 : 6 trous (de KGRC078 à KGRC083).
V .2. Les travaux de sondages à circulation inverse (RC)
2.1. Définition et objectif
Un sondage est un trou destiné à étudier le sous-sol (nature des roches, structure, etc.) sans en
exploiter quelconque ressource (ex. sondage minier). Il permet de déterminer l’évolution de la
minéralisation et/ou de la structure en profondeur. Les sondages sont exécutés pendant la phase
ponctuelle ou systématique au cours de laquelle on est appelé à déterminer le corps minéralisé

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c'est-à-dire d’identifier le nom de la roche encaissante et donner l’allure et l’extension de la
minéralisation.
Les sondages exécutés sur la structure de Koliguinda avaient pour objectifs de tester ou de
prouver la continuité de la minéralisation décelée par les travaux antérieurs vers la partie Sud.
2.2. Motif de la méthode choisie :
Le forage à circulation inverse (RC) à air comprimé est choisi grâce à ses multiples avantages
:
- Offre d’échantillons continus et représentatifs ;
- Sa productivité et sa réduction des couts ;
- Rapidité d’installation et d’exécution ;
- Pas de contamination en cours de remontée car les échantillons remontent à
l’intérieur des tiges doubles parois et ne sont jamais en contact avec la paroi du forage ;
- Sa précision dans les faibles teneurs ;
- Faible emprise au sol car le forage à l’air évite les installations importantes
utilisées dans un forage à boue ;
- La circulation est toujours maintenue même durant le forage des cavernes, des
zones fracturées, et des formations non consolidées ;
- Déviation minimale des trous ;
L’outil utilisé est légèrement plus large que les tiges. Cela évite les éboulements du trou d’où
la non contamination de l’échantillon.
2.2.1. Critère géologique et structural :
Sur le plan géologique le choix est porté sur RC :
 Compte tenu des résultats des travaux de forage à la tarière (Auger drilling), selon les
différentes lignes de forage à la tarière les anomalies situées dans la saprolite sont bien
réparties tout au long de la cible ;
 Car la zone est dans le régime dépositionnel qui est un régime où les éléments se sont
accumulés et où la lithologie du socle est couverte par des débris transportés;
 Pour confirmer la continuité Sud sur 3.5 Km de la structure jugée potable dans les
parties centres et nord allongé sur 2.5 Km par les mêmes travaux de sondages RC ;
2.3. Description de la machine utilisée :
La sondeuse est constituée par des organes suivants:
 Derrick ou Mat;
 Treuil;

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 Table de rotation ou mandrin ;
 Compresseur d’air;
 Tête d’injection
 Un moteur diesel;
 Le rotatif;
 Tige carré ou Kelly;
 Ligne de sonde ou train de tige (tige et masse tige);
 L’outil de forage (Marteau fond de trou à air comprimé)
 Une carbine;
 Un lot d’accessoire.

Mat

Tige
Cyclone

Image 3 : Machine de forage RC

Les matériels auxiliaires nécessaires au fonctionnement de la machine de forage sont installés


à côté. Parmi ces matériels nous avons :
 Un camion-citerne pour l’approvisionnement en carburant ;
 Un camion contenant les tiges de forage ;
 Un suppresseur appelé booster utilisé lorsque l’on rencontre l’eau en abondance ;
 Un mini camion contenant un compresseur produisant de l’air comprimé ;

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 Une machine pour le nettoyage des aires de travail ;
 Et une machine fournissant de la lumière pour des opérations de nuits.

Image 4 : Compresseur Image 5 : Surpresseur

Image 6 : Machine produisant la lumière Image 7 : Mini camion transportant les tiges

2.4. Principe de forage :


L’opérateur envoie de l’air comprimé depuis le compresseur à l’aide des commandes
hydrauliques. Cet aire se déplace par la chambre extérieure de la tige de forage jusqu’au
marteau ou la lame où l’énergie transmise au bit permettra de générer une percussion pour
créer des échantillons qui sont recueillis en surface par le cyclone.
2.5. Méthodologie :
2.5.1. Implantation des trous de forage :
La méthode utilisée pour implanter les trous de forage s’appelle ‘’la méthode du pied au talon’’
localement appelée en anglais la méthode into to way’’, avec cette méthode, on planifie les
trous de façon que la fin d’un trou coïncide avec le début d’un autre dans sa projection verticale.
C’est un ainsi que la distance entre deux trous consécutifs est connue en appliquant la formule
suivante :
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D= P*Cos (50°), où D est la distance entre deux trous consécutifs, P est la profondeur du trou
précédemment foré, la valeur 50° est le pendage ou l’inclinaison du trou.

Exemple d’application :

Trou 1 D1-2 Trou 2 D2-3 Trou 3


Surface topographique
50° 50° 50°

50m
50m
75m

Figure 15 : Schéma de l’implantation des trous (méthode ‘’into to way’’)

Il ressort de ce schéma que plus un trou est profond, plus le prochain trou lui sera éloigné à la
surface. Ainsi pour le début, si on arrête un trou (Trou 1) à 50m de profondeur, la distance du
prochain trou (Trou 2) est D1-2= 50*Cos(50°) = 32,139m.
Pour le trou 2 d’une profondeur de 75m, le prochain trou (Trou 3) lui sera distant de
D2-3= 75*Cos(50)=48,209m.
A Koliguinda, les structure sont de direction N-S à NNW-SSE et les couches sont pendées vers
l’Ouest, les lignes de sondages de directions E-W ont été choisie de façon à les recouper
perpendiculairement en long et en profondeur pour confirmer leur continuité.
Avec cette position des lignes par rapport aux structures on aura le maximum d’information sur
leurs natures et leurs comportements. La direction de l’azimut est déterminée en fonction du
sens de pendage des couches. A Koliguinda la direction des structures étant globalement N-S à
NNW-SSE et les couches pendées vers l’Ouest, l’azimut des lignes de sondage est 87° et le
pendage des trous (angle par rapport à l’horizontal) est 50°.
2.5.2. Préparation de la plateforme de sondage
Pour permettre l’installation des engins une zone de travail est d’abord dégagée.
L’aménagement de la plateforme peut s’effectuer avec une machine appelée Skider ou Timerjag
ou le plus légèrement possible pour limiter l’impact environnemental. L’implantation des
piquets indicatifs de chaque trou de la zone à l’aide du GPS intervient après l’aménagement.
Après l’aménagement des emplacements on positionne la machine sur les trous à forer, le
positionnement de la machine se fait à l’aide de la boussole avec qui on mésure l’azimut et

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délimite la position de la machine avec une flagelle. On mésure ensuite l’inclinaison du mat de
la machine avec la boussole, à Koliguinda Sud le mat de la machine est incliné de 50°, le forage
peut alors commencer
A la fin de chaque trou (généralement à 50m de profondeur) on prend le reflexe qui consiste à
faire descendre un appareil dans le trou qui nous donne des indications concernant l’azimut de
direction, le pendage, le champ magnétique, la gravité et la température du fond du trou. Ce
reflexe permet de savoir si le trou a été bien foré et ça nous servira également pour
l’implantation des prochains de resserrage en cas de futurs travaux

Image 8 : Préparation de la position de la Image 9 : Machine bien positionnée


machine

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Image 10 : Mat de la foreuse bien incliné et prêt à forer

2.5.3. Echantillonnage :
2.5.3.1. Définition
Un échantillon est un fragment représentatif du métrage auquel il a été prélevé. Lors des
sondages RC, l’échantillon sort sous deux formes : sous forme de poudre dans la latérite et dans
la saprolite et sous formes de petits fragments dans les roches consolidées.
2.5.3.2. But de l’échantillonnage :
L’échantillonnage est fait spécifiquement pour connaitre la teneur en or de chaque trou foré
suite à l’envoi des différents échantillons au laboratoire et la reconnaissance des lithologies. Il
permet aussi de définir la forme du corps minéralisé. Une fois préparé, les échantillons sont
envoyés au laboratoire et les résultats nous renseignent sur les buts cités dessus.
2.5.3.3. Matériels de l’échantillonnage :
En plus des moyens humains constitués d’un géologue et de huit (8) manœuvres appelés
échantillonneurs, les matériels utilisés sont classés en fonction de :
 Matériels utilisés pour l’échantillonnage ;
 Et ceux utilisés par le géologue.
2.5.3.3.1. Matériel utilisés pour l’échantillonnage :
Ces matériels sont les suivants :

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 Des sacs plastiques recueillant l’échantillon fraichement sorti du cyclone ;
 Le diviseur permettant de diviser : A la sortie du diviseur on a deux types
d’échantillons, un échantillon représentatif qui sera envoyé au laboratoire et un
échantillon témoin qui sera conservé en attendant les résultats du laboratoire ;
 La balance pour peser l’échantillon ;
 Une fiche d’échantillonnage (Fiche de sampling) qui est utilisée pour noter le poids et
le métrage de chaque échantillon. Sur cette fiche on note également les échantillons de
contrôle du géologue et du laboratoire à savoir le duplicata, le blank et le standard ;
 Un tamis pour tamiser l’échantillon en cas de nécessité ;
 Une boite divisée en plusieurs parties isolées (appelée box) numérotées qui serviront de
loge pour les échantillons ;
 Le tableau divisé en de carrés numérotées de 1 à 100, l’échantillon provenant de chaque
métrage est déposé sur le numéro correspond pour être visualiser et identifier par le
géologue, cela permet au géologue de suivre de près les terrains traversés par le forage ;
 L’eau pour nettoyer les échantillons et faciliter son identification ;
 Des sacs pour regrouper les échantillons et faciliter leur transport. Chaque sac contient
dix (10) échantillons.

Image 11 : Le diviseur

2.5.3.3.2. Matériel utilisés par le géologue :


Les matériels utilisés par le géologue sont :

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 Une boussole pour bien orienter et bien aligner les piquets, le positionnement de la
machine, on utilise également le clinomètre de la boussole pour vérifier l’inclinaison du
Mat ;
 Un GPS qui permet de retrouver la position exacte des trous de forages (plateformes),
vérifier l’alignement des piquets et le repositionnement des piquets déplacés à la suite
du balayage effectué par le Timerjag. ;
 La loupe qui permet d’agrandir l’échantillon et bien distinguer ces éléments
constitutifs ;
 De l’acide pour tester l’échantillon de sa contenance ou non de calcaire. La présence du
calcaire est déterminée par une réaction d’effervescence de la roche en présence de
l’acide dilué à 10%.
 Une feuille de description (localement appelée Log sheet), sur cette feuille on décrit les
informations de chaque trou.
 Les feuilles de sections qui servent à faire une première interprétation directe sur place.
Pour tous ces travaux certains éléments accessoires comme la règle, le crayon min 0.7, la
gomme, une planche sont nécessaires sans oublier les matériels de sécurité (casque, verre,
contre poussière, bouche oreille).
Les mesures sécuritaires sont appliquées aux normes en vue de permettre un travail sans
incident tout comme les règles de protection d’environnement.
2.5.3.4. Procédure d’échantillonnage :
Les échantillons recueillis du cyclone sont divisés par l’équipe d’échantillonnage à l’aide d’un
diviseur. Les parties divisées sont recueillies dans des sacs d’échantillon numéroté suivant les
séquences d’échantillonnage et les rejets sont conservés dans de grands sacs avec les mêmes
numéros, en cas de perte de l’échantillon initial. Un même sac d’échantillon ne doit pas être
utilisé une deuxième fois pour éviter toute contamination.
A la fin des opérations le géologue doit s’assurer que les échantillons suivent la bonne séquence
de numérotation et que le protocole de contrôle qualité et contrôle assurance (QA/QC) a bien
été suivi. Ces QA/QC sont insérés dans les flux d’échantillons et envoyés au laboratoire comme
s’ils étaient des échantillons de roche réels. Cela permettra d’identifier les erreurs dans les
travaux.
2.5.4. Les échantillons de contrôle qualité et contrôle assurance (QA/QC)
Les échantillons de contrôle que sont le blank, le standard et le duplicata sont utilisés pour
tester non seulement la fiabilité du laboratoire mais aussi de la qualité de travail du

60
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géologue. Leur usage au cours de la procédure d’échantillonnage permet de déceler les
erreurs probables susceptibles d’handicaper le processus.
2.5.4.1. Le blank :
Le blank est un échantillon blanc, stérile, qui n’a aucune valeur du minéral utile recherché en
termes de concentration ou de teneur. L’insertion du blank durant l’échantillonnage est faite
dans l’optique de surveiller une probable contamination pendant la préparation de l’échantillon,
la contamination survient généralement lorsque le cyclone n’est pas périodiquement nettoyé.
Cette contamination consiste à une infection du blank par l’échantillon minéralisé.
On utilise soit du matériel local ayant à priori une concentration nulle dans l’élément considéré
sensiblement comparable à la moyenne de la croute (à l’enrichissement), soit du matériel
commercial dont la concentration négligeable est davantage contrôlée.
Généralement le blank est inséré en début de lot afin de s’assurer que le nettoyage est bien fait
et ensuite au milieu du lot. Aussi on ajoute un à la fin de chaque échantillon probable de contenir
la minéralisation. Dans certain cas protocolaire, le blank n’est inséré qu’à la fin du lot. Pour être
précis lors des forages RC à Koliguinda, on insère le blank à chaque 19e métrage, étant donné
qu’un échantillon est prélevé à chaque mètre. Le grès de la colline de Tambaoura correspond
localement au blank.
2.5.4.2. Le duplicata :
Le duplicata est jugé être l’échantillon permettant de déterminer la précision analytique et le
plus couramment utilisé ; cet échantillon ne permet pas le suivi de la précision, il est donc
toujours accompagné de standards et de blank.
Le duplicata est obtenu en divisant l’échantillon d’un même métrage en quantité égale et en
l’envoyant au même laboratoire pour une même analyse afin de tester la fiabilité du laboratoire.
A chaque 19e métrage, leur insertion est alternée avec celle du blank.
2.5.4.3. Le standard :
Le standard est un échantillon dont la teneur est déjà connue sur le plan international et qui vise
à vérifier si l’instrument utilisé est juste. Avant d’envoyer les standards au laboratoire, on enlève
l’étiquette portant leur teneur pour occulter ces informations au laboratoire. Directement on
insère le standard sous forme de pulpe homogénéisée.
L’action la plus primordiale dans un processus de contrôle qualité et contrôle assurance est
probablement celle de l’insertion des standards, mais en terme d’information sur la qualité du
système de mesure elle n’en donne pas plus. Son insertion est exigée durant toute l’opération.

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Dougoufana COULIBALY PFE
Les standards couvrent un aspect critique puisqu’ils nous confirment que l’appareil utilisé pour
mesurer les concentrations est bien réglé en revanche, un appareil bien réglé est inutile si les
procédures en amont sont inadéquates (on mesurera alors avec justesse des valeurs erronées).
Dans chaque lot d’échantillon du laboratoire, il est recommandé d’insérer au moins un standard.
A chaque insertion d’échantillon, que ça soit du blank ou du duplicata, est également
accompagné d’une insertion au 20e métrage du standard.

Image 12 : Les échantillons standards

Le choix des standards adaptés est un aspect très critique et complexe, ce choix dépend de la
profondeur, de la lithologie et de la minéralisation. Il y’a des échantillons standard spécifiques
pour la partie superficielle ou partie oxydée (de la latérite au saprolite) et ceux spécifiques pour
la profondeur ou partie sulfurée (roche fraiche).
Au niveau des parties superficielles et de la profondeur on donne généralement des faibles
valeurs de teneurs lorsqu’on se trouve dans une zone qu’on ne pressent pas la minéralisation.
Le tableau suivant correspond à l’usage des différents types d’échantillons standards.

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Tableau 6: Les différents types de standard utilisés
A utiliser Valeurs Etat Type d’échantillon
CRM Code pour certifiées
Puits/tranchées/Lithos/RC/DDH

OREAS 0.30ppm
250 Echantillon
OREAS d’oxyde 0.674ppm
252 uniquement Oxyde
OREAS 1.22ppm Quantité à fournir par activité
253
OREAS 7.66ppm
256
OREAS 0.531ppm
218
OREAS Echantillon 1.22ppm Primaire
222 de roche
OREAS fraiche 1.78ppm
223 uniquement
OREAS 3.03ppm
238
V.3. Etude géologiques des différentes lignes :
Avant toute chose il convient de retenir que ces travaux font suite à certains travaux
antérieurs de forage à la tarière dont l’objectif était de savoir si la structure minéralisée
intercepté dans les parties centre et Nord continuait dans la partie sud, en un mot on s’est
fixé comme objectif de tester la continuité de la structure de Koliguinda dans sa partie sud.
La zone, proche de la Falémé est géologiquement éteinte à la surface due à l’érosion
météorique d’où l’on observe sur une grande épaisseur la présence de galet. Il était donc
nécessaire, pour arriver à la roche fraiche de faire des sondages avec une technique
permettant de balayer la terre.
Pour avoir les informations souhaitées, nous avons étalés le travail sur 4 lignes avec le même
azimut qui est de 87° et directions principales chacune Est-Ouest, cette direction a été
choisie dans le but de recouper perpendiculairement la structure. Les lignes ont été placées
selon les endroits prioritaires décelés suite aux résultats des travaux de forage à la tarière.
Pour ces emplacements les lignes 10 et 11 des travaux de forage à la tarière qui avaient
montrées des anomalies plus importantes que les autres lignes ont été épargnées car elles
ont été testées par d’autre programme. En outre les lignes 2, 3, 6 et 8 des travaux de forage
à la tarière ont été des emplacements choisit en raison de leur fortes anomalies par rapport

63
Dougoufana COULIBALY PFE
aux autres lignes restantes pour placer respectivement les lignes 1, 2, 3 et 4 des travaux de
Legend
forage à circulation inverse RC. Ces lignes de RC sont disposées parallèles entre elles et
1_Bakolobi All Collar combined_20190921.csv E
les distances entre les lignes sont les suivantes : METHOD
. DDH
De la ligne 1 à la ligne 2 : 400 m,
( RC
De la ligne 2 à la ligne 3 : 800 m, ( AC

Et de la ligne 3 à la ligne 4 : 600 ( Auger

N XY Groove
$1 Trench
) PIT
) Pit
) Pit/Excav
) Pit/Trench
) Pit_H samp
) pit/Excav

Bakolobi_InterpGeol_20180806
InterpGeol
Argillaceous Quartzite (SQR)
Argillite (ARG)
Quartzite (QTZ)
Greywacke (GR)
Lignê 1
Sandstone (SDN)
Lignê 2 Limestone (CB)

999Breccia (BX)
999Polymetic Breccia (PBX)
Gamaye 999
Albitite (ALB)
Intermediate to Mafic Intrusive
Lignê 3 E E E EMicrodiorite
E E E E

Lignê 4

Scale :
500m

Figure 16 : Position des lignes


Sur le terrain, l’étude de ces lignes passe par la description des trous ou logging et
l’établissement des sections. Ces différentes opérations sont effectuées à partir des échantillons
que l’on étale sur un tableau numéroté de 1 à 100, une partie des échantillons est également
conservés dans les boxes et seront réétudiées afin de corriger des erreurs probables car la
description sur place demande une diligence pour mieux suivre la machine. Les opérations de

64
Dougoufana COULIBALY PFE
nuit peuvent rendre souvent l’observation difficile et avec les boxes on pourra mieux redéfinir
la lithologie, la limite de la minéralisation, de l’altération etc.

Image 13 : Les Description des trous (logging) Image 14 : Echantillons dans les boxes (Chips)

3.1. La description des trous ou logging :


La description des échantillons de roche (logging) est une opération qui s’effectue sur le
terrain pendant le forage. Elle consiste à décrire les caractéristiques des échantillons de
roches traversées par le forage. Pour ce faire le géologue mouille d’abord les échantillons
pour en faire ressortir les contrastes et procède ensuite à l’étude macroscopique de toutes
les caractéristiques des échantillons en déterminant la couleur de la roche, l’altération de
la roche, le profit d’altération, le type de désagrégation qu’a subi la roche, la lithologie, le
pourcentage en sulfure qu’il faut estimer.
 La couleur de la roche qui est la couleur des minéraux constitutifs ;
 L’altération ayant affecté le terrain : Dans la zone, les phénomènes d’altérations ont
beaucoup joué sur le terrain, c’est pourquoi il est défini comme constitué d’une
succession de zones :
 La couverture latéritique : C’est la partie superficielle, elle résulte de
l’altération des roches sous l’effet du climat, dans la zone la plupart des
latérites sont transportées, elles contiennent des graviers arrondis
témoignant leurs transport par le cours d’eau de la rivière Falémé. Cette
zone est essentiellement affecté par l’oxydation, le phénomène de
l’hématisation ;
 La zone mouchetée appelée ‘’mottled zone’’: Cette zone est encore appelée
la zone bariolée, c’est la zone comprise entre la latérite et la saprolite, elle

65
Dougoufana COULIBALY PFE
est perceptible par la présence des taches de kaolinite dans l’échantillon.
L’argile tacheté se forme à partir de la saprolite, c’est un horizon de
quelque mètre d’épaisseur caractérisé par la disparition de la plupart des
textures primaires et la kaolinite qui est le minéral dominant se forme à
partir de l’altération des micas blancs ;
 La saprolite : C’est un horizon altéré de la roche mère. Elle résulte de
l'altération chimique d'une roche-mère, due à l'action du climat, de l'eau ou
l'action hydrothermale, sans avoir été transportée (Dembele, K., 2015).
Elle est friable, se coupe souvent à la bêche, et présente les structures de la
roche d'origine et de nouvelles structures. Il s'agit d'un matériau formé sur
place (autochtone). Dans la zone, plusieurs altérations comme
l’albitisation, la chloritisation, la limonitisation, la séricitation,
l’oxydation, la silicification etc sont perceptibles dans la saprolite ;
 La zone de transition : C’est une zone qui n’est pas complètement
consolidée, on observe l’hématisation, la chloritisation, l’albitisation, la
limonitisation etc ;
 Et la roche fraiche : C’est la roche complètement consolidée qui n’a pas
subi d’altération et indemne de tout effet des agents atmosphériques. Les
différents types d’altérations fréquents à ce niveau sont la carbonatation,
l’albitisation, la séricitation, l’oxydation, la silicification, la
tourmalinisation, la chloritisation, l’hématisation, la limonitisation, la
kaolinisation et l’altération silice-carbonate.

66
Dougoufana COULIBALY PFE
Figure 17 : Profil d’altération (d’après Schiøtte et al, 1996)
 La lithologie : Il s’agit ici de donner la nature de la roche en regardant surtout
l’agencement des grains, la taille des grains, les minéraux constitutifs, pour la
plupart les roches rencontrées dans la partie sud de Koliguinda sont les suivantes :
L’argilite, le quartzite, la brèche, les intrusions mafiques (dolérite, microdiorite),
intermédiaire ou felsique (diorite, albitite).
Sur le terrain, le géologue se base sur l’observation des différentes caractéristiques
permettant de définir une roche avec les matériels comme la loupe, le bic aimanté
pour tester la présence de la magnétite surtout dans les intrusions, l’acide pour les
tests de carbonates.
 Le type de désagrégation ayant subi la roche : il s’agit de déterminer la présence des
traces du cisaillement, de foliation, des veines ;
 Le type et le degré d’altération, plus l’altération est intense plus le chiffre qui la
désigne est grand;
 La présence de sulfure, deux types de sulfures sont à observer généralement dans la
brèche et dans le quartzite qui sont les roches hôtes de la minéralisation, il s’agit de
la pyrite présente sous forme de jaune foncé et de l’arsénopyrite sous forme de jaune
clair ou blanc argentin. La minéralisation est souvent perceptible dans les intrusions
en faible quantité, ce type de minéralisation ne fait pas l’objet de la recherche.

67
Dougoufana COULIBALY PFE
Planche 1 : Image de quelques lithologies observées

Image 15 : Argilite

Image 16 : Quartzite Image 17 : Microdiorite

Image 18 : Albitite Image 19 : Brèche

68
Dougoufana COULIBALY PFE
Planche 2 : Images de description et quelques altérations observées

Image 20 : La description des trous après forage (relogging)

Image 21: Profil d’altérations dans les boxes avec l’altération hématite

69
Dougoufana COULIBALY PFE
Planche 2 (suite).

Image 22 : Quelques altérations dans les boxes

70
Dougoufana COULIBALY PFE
Image 23 : Exemple de la description des trous (logging)
3.2. L’établissement des sections :
3.2.1. Définition d’une section :
Une section est une carte interprétative des différentes lithologies rencontrées lors d’un sondage
à circulation inverse. Les sections sont faites en respectant les métrages auxquels les lithologies
ont été interceptées et suivant une ligne. Chaque ligne a sa propre section et sur les sections ont
fait ressortir les zones minéralisées ainsi que les limites des différents codes d’altérations à
savoir la base de la saprolite et le toit de la roche fraiche, l’intervalle compris entre ces deux
limites s’appelle la zone transitionnelle.
3.2.2. Feuille de section :
L’établissement d’une section passe d’abord par une planification des différents trous
matérialisé sur une feuille de section. Sur cette feuille on a la position de chaque trou de forage,
le numéro d’identification du trou, la profondeur souhaitée et dans la partie basse nous avons
le nom de la compagnie, l’échelle à laquelle la section sera établie le numéro de la section ainsi
que le nom du projet.

71
Dougoufana COULIBALY PFE
3.2.3. Interprétation des sections sur les différentes lignes :
3.2.3.1. Ligne n°1:
Cette ligne se situe sur la ligne 2 des travaux de forage à la tarière, cette ligne d’Auger avait
montré des anomalies importantes dans la saprolite. L’objectif est de fouiller et confirmer
l’enracinement de ces anomalies géochimiques Auger dans la roche fraiche.
3.2.3.1.a . Lithologie :
Les lithologies rencontrées sur cette ligne se composent de l’argilite, de la brèche, de la
Greywacke, du quartzite rose ainsi que des intrusions intermédiaire (albitite) et mafique
(microdiorite). Les couches de direction globalement NNW-SSE sont pendées vers l’Ouest et
sont recouvertes par une couverture transportée avec les graviers (Falémé Gravel) d’épaisseur
moyenne 7 m avec une mince couche d’argile (zone mouchetée ou bariolée). La saprolite a une
épaisseur moyenne de 3m, l’épaisseur maximale est 9 m et celle minimale est de 1m.
3.2.3.1.b. Altération et minéralisation :
Cette zone montre deux paquets d’altérations. Le premier paquet d’altération d’environ 60 m
d’épaisseur est encaissé dans le quartzite et caractérisé par une albitisation, une silicification,
une chloritisation et une séricitation. Ce paquet est associé à une minéralisation aurifère
d’épaisseur 11m. Cette minéralisation de type sulfure massif se situe sur le prolongement
supposé de la structure principale de Koliguinda, elle est aussi entre les deux anomalies
géochimiques majeures décelées par les travaux de forage à la tarière. Elle est probablement la
continuité Sud (toit de la minéralisation) de la structure de Koliguinda. Cette première
minéralisation est bordée au toit et au mur par les intrusions, avec une mince couche d’argilite
au mur.
Le deuxième paquet d’altération d’environ 85 m d’épaisseur localisé dans le quartzite et la
brèche est caractérisé par une altération de type silice, albite, carbonate, hématite et chlorite.
Une minéralisation de 15 m d’épaisseur de type sulfure massif se trouve dans cette altération.
Elle est interprétée comme étant l’arrivée (mur de la minéralisation) d’une autre structure de
direction N-S.
Sur cette ligne les intrusifs viennent recoupés les paquets d’altération et ces intrusifs sont
souvent minéralisé au niveau de leur contact avec les paquets d’altérations.

72
Dougoufana COULIBALY PFE
60 m 85 m

60 m 85 m E
W

Figure 18 : Section de la première ligne


3.2.3.2. Ligne n°2 :
La ligne 2 partage les mêmes points que la ligne 3 des travaux de forage à la tarière. On se
propose de tester en profondeur (au niveau de la roche fraiche) les anomalies
superficielles.
3.2.3.2. a. La lithologie :
Les lithologies interceptées sur cette ligne à travers les corrélations faites par les deux trous de
sondages montrent l’argilite, la brèche, les schistes quartzites roses (SQR), le quartzite. Ces
lithologies sont intrudées par les intrusions intermédiaire comme albitite et mafique comme la
microdiorite. L’ensemble de ces couches de direction globalement NNW-SSE sont recouvertes
par une couverture transportée contenant des graviers arrondis de la rivière Falémé, cette
couverture mesure en moyenne 4 m d’épaisseur. La zone d’argile bariolée qui vient en dessous
de la couverture a une épaisseur variant entre 2 et 3 m.
3.2.3.2. b. Altération et la minéralisation:
La ligne 2 révèle un paquet d’altération sur l’ensemble des deux trous. Ce paquet d’altération
mesure 12 m, il est hébergé dans le quartzite et caractérisé par une altération de type albite,
chlorite, silice et séricite. A ce paquet d’altération est associée une minéralisation aurifère de 5
73
Dougoufana COULIBALY PFE
m d’épaisseur montrant des traces de pyrites massives. Cette minéralisation est interprétée
comme étant la continuité (toit de la minéralisation) sud supposée de la structure principale de
Koliguinda.
Les traces d’une minéralisation encaissée dans l’albitite (intrusion) se trouvent également sur
cette ligne. Cet intrusif est venu décalé le paquet d’altération et causé également un broyage ou
disparition de la couche d’argilite.

12 m
W E

Figure 19 : Section de la ligne n°2

3.2.3.3. Ligne n°3:


L’objectif fixé sur cette ligne est de confirmer la suite de la structure principale de Koliguinda.
Cette ligne a coupé deux structures supposées être la continuité de la structure principale. La
finalité sera de savoir parmi ces deux suppositions laquelle pourra être la continuité ou si l’une
d’entre elle est l’apparition d’une nouvelle structure venant au nord. Sa programmation a été
motivée par les anomalies de forage à la tarière dans la saprolite dont il faut confirmer dans la
roche fraiche.

74
Dougoufana COULIBALY PFE
3.2.3.3.a. Lithologie :
Les sondages exécutés des trois (15) trous montrent les lithologies constituées de l’argilite, du
quartzite rose, de la brèche ainsi que des intrusions intermédiaire (albitite) et mafique
(microdiorite). Les couches toutes comme l’ensemble des couches de la zone de direction
globalement NNW-SSE sont pendées vers l’Ouest. L’épaisseur moyenne de la couverture
transportée sur cette ligne est de 6 m, on remarque également une augmentation de l’épaisseur
de cette couverture en s’éloignant de la rivière Falémé (en allant vers l’Est), cela serait due à
une faible vitesse d’écoulement de la Falémé dans son temps causant des dépôts de matériels
importants. La zone d’argile bariolée a une épaisseur qui ne dépasse pas les 2 m.
3.2.3.3.b. Altération et minéralisation:
Les paquets d’altérations rencontrés sur cette ligne sont au nombre de deux.
Le premier paquet d’altération se trouve dans le quartzite et la brèche, il mesure 20 m
d’épaisseur et est caractérisé par une altération de type albite, silice, chlorite et séricite. Les
traces d’une minéralisation aurifère de type sulfure massif de 10 m d’épaisseur est associée à
ce paquet d’altération. Cette minéralisation est interprétée comme étant la première structure
supposée (le toit de la minéralisation) vers l’Est ou comme étant le mur de la minéralisation de
la deuxième structure supposée (vers l’ouest).
Le deuxième paquet d’altération se trouvant également dans le quartzite et dans la brèche avec
une épaisseur de 80 m est caractérisé par une altération de type silice, carbonate, chlorite,
hématite et albite. A ce paquet d’altération est associée une minéralisation aurifère de 11 m
d’épaisseur. Cette minéralisation est de type sulfure massif. Elle est interprétée comme le toit
de la minéralisation de la première structure supposée. Cette minéralisation est probablement
le point d’intersection de la structure principale supposée avec une autre structure venant au
Nord.

75
Dougoufana COULIBALY PFE
20 m 80 m
E
W

Figure 20: Section de la ligne n°3

3.2.3.4. Ligne n°4:


Cette ligne constitue la dernière ligne des travaux de sondage RC. Elle se situe sur la 8e ligne
des travaux de forage à la tarière qui avait montrée des zones consistantes. Elle a été planifiée
pour tester l’enracinement de ces anomalies et pour confirmer le prolongement de la structure
en se reprochant au sud.
3.2.3.4.a. Lithologie :
Les lithologies rencontrées sur cette ligne sont les mêmes que celles rencontrées sur la ligne 3,
elles sont l’argilite, le quartzite rose, la brèche et des intrusions intermédiaire (albitite) et
mafique (microdiorite). Les couches toutes comme sur les autres lignes sont de direction
globalement NNW-SSE et pendées vers l’Ouest. La couverture transportée présente en
moyenne 9 m d’épaisseur et la zone d’argile bariolée est quasi inexistante.
3.2.3.4.b. Altération et minéralisation:
Sur cette ligne les travaux de RC ont interceptés deux paquets d’altérations.
Le premier paquet d’altérations localisé dans la brèche mesure environ 8 m d’épaisseur et se
caractérise par une silicification, une séricitation, une albitisation et une chloritisation. On

76
Dougoufana COULIBALY PFE
mesure les traces d’une minéralisation aurifère d’environ 7 m d’épaisseur de type sulfure massif
dans ce paquet. La minéralisation interceptée se situe entre les points anomaliques (vers le bas)
détectés par la tarière, elle peut ainsi être interprétée comme la suite de la première structure
(mur de la minéralisation) supposée être le prolongement sud de Koliguinda.
Le deuxième paquet d’altération encaissé dans le quartzite et la brèche a une épaisseur beaucoup
plus grande d’environ 68 m, il se caractérise par une albitisation, une séricitation, une
silicification et une chloritisation. Ce paquet d’altération est le siège d’une minéralisation
aurifère de type sulfure massive d’environ 6 m. La minéralisation présente ici se situe en
dessous d’un point anomalique et proche d’une anomalie majeure détectée par les travaux de
forages à la tarière, elle est interprétée comme étant le prolongement de la première structure
(le mur de la minéralisation) supposée de la continuité vers le sud de la structure principale de
Koliguinda.

8m 68 m
W E

Figure 21 : Section de la ligne n°4

3.3. Discussions et contribution :


3.3.1. Lithologies, paquets d’altérations et minéralisations :
Les comportements des lithologies, des paquets d’altérations ainsi que la minéralisation dans
les différentes sections semblent être des facteurs déterminants pour connaitre également les

77
Dougoufana COULIBALY PFE
comportements de la structure et de la minéralisation, pour ce faire une confrontation des
caractéristiques des différentes sections s’avère opportun. Ainsi on peut retenir :
La lithologie comme le quartzite rose contrôle la minéralisation au niveau des lignes 1 et 2
(respectivement le premier et l’unique paquet d’altération), à cette lithologie est lié un paquet
d’altération caractérisé par une silicification, une albitisation, une chloritisation, et une
séricitation.
Une autre lithologie comme la brèche contrôle la minéralisation au niveau de la ligne 4 (premier
paquet d’altération), un paquet d’altération caractérisé par une silicification, séricitation, une
albitisation, une chloritisation.
Les lithologies comme la brèche et le quartzite contrôlent ensemble la minéralisation au niveau
des lignes 1, 3 et 4 (respectivement le deuxième paquet, les deux paquets et le deuxième paquet
d’altération). Au niveau des lignes 1 et 3 les altérations (les deuxièmes paquets) typiques sont
silicification, albitisation, hématisation, carbonatation et chloritisation.
Par ailleurs l’épaisseur de la minéralisation varie sensiblement tout au long des quatre lignes et
suivant les paquets d’altérations. Le premier paquet d’altération aperçu au niveau de la ligne 1
diminue au niveau de la ligne 2, il possède une petite ouverture au niveau de la ligne 3 avant de
diminuer encore de façon significative au niveau de la dernière ligne. Ce même comportement
est observé chez la minéralisation dans ce paquet. Les épaisseurs moyennes de ce paquet
d’altération et de la minéralisation associée sont respectivement de 25 m et 8 m, il diminue
progressivement en allant au Sud. Au début et à la fin de ce paquet on observe une chlorite
fortement carbonatisée également observée vers les parties centre et Nord.
Le deuxième paquet d’altération inaperçu sur la ligne 2 est le plus grand, également en termes
de minéralisation. Les épaisseurs moyennes respectivement du paquet d’altération et de la
minéralisation sont de 77 m et 10 m. Ces dimensions (épaisseurs du paquet d’altération et de la
minéralisation) diminuent en allant au Sud.
Il ressort que les premiers paquets d’altération de la première et de la troisième ligne, le paquet
d’altération de la deuxième ligne et les deux paquets de la quatrième ligne ont des
caractéristiques similaires avec les présences des altérations silice, séricite, albite et chlorite.
De plus les deuxièmes paquets d’altérations de la première et de la troisième ligne ont des
caractéristiques similaires, ces altérations caractéristiques sont la silicification, la carbonatation,
l’hématisation, l’albitisation et la chloritisation.
Ainsi on note que la diminution de l’épaisseur des paquets d’altérations et de l’épaisseur de la
minéralisation est due à la présence des intrusions qui viennent les briser ou les faire perdre.
Cela explique la présence massive d’intrusion entre les deux paquets d’altérations d’où le

78
Dougoufana COULIBALY PFE
deuxième paquet d’altération aperçu vers l’Est qui est probablement une autre structure venant
au Nord de direction N-S.
La zone est largement affectée par les phénomènes d’intrusions des roches mafiques et
intermédiaires. Ces intrusions sont un handicap pour la minéralisation.
Le tableau suivant donne le récapitulatif des épaisseurs des altérations, type d’altérations et
lithologie de chaque ligne :
Tableau 7 : Tableau récapitulatif des caractéristiques de chaque Ligne
Lignes Epaisseurs des Type d’altération Lithologie
Altérations encaissante
er
Ligne 1 1 paquet : 60 m Albite, silice, chlorite et Séricite Quartzite
e
2 paquet : 85 m Silice, carbonate, albite, hématite Quartzite/Brèche
et chlorite
Ligne 2 12 m Silice, albite, chlorite et séricite Quartzite
er
Ligne 3 1 paquet : 20 m Albite, silice, chlorite et séricite Quartzite/Brèche
e
2 paquet : 80 m Albite, silice, chlorite, hématite Quartzite/Brèche
et carbonate
Ligne 4 1er paquet : 8 m Albite, silice, chlorite et séricite Brèche
e
2 paquet : 68 m Albite, silice, chlorite et séricite Quartzite/Brèche
3.3.2. Structure :
L’analyse structurale qui s’en suis se fait sur la base des étirements et aplatissement des
minéraux de certaines roches de la zone, ces étirement et aplatissements confèrent à la zone la
présence des phénomènes de cisaillement et ou de foliation. Le phénomène de cisaillement a
occasionné, à son passage un broyage des lithologies présentes, le fluide minéralisateur
profitant alors des fissures et de la texture des grains de certaines roches vient se fixer. Cela
explique la présence de la minéralisation à Koliguinda dans les lithologies à grains grossiers et
moyens comme la brèche et le quartzite.
A travers le comportement du paquet d’altération et de la minéralisation on peut émettre des
hypothèses qui expliqueraient le comportement de la continuité de la structure de Koliguinda
au Sud, ainsi le comportement structural est le suivant :
Les caractéristiques des paquets d’altération décelées au centre et au nord qui sont
considérées comme les altérations caractéristiques de la minéralisation à cette structure
principale sont aperçues au Sud, notamment au niveau du premier paquet d’altération,
à ces mêmes altérations sont liées les traces d’une minéralisation aurifère sous forme de
sulfure massif et les minéraux constitutifs des différentes lithologies sont étirés,
signifiant ainsi les traces du cisaillement d’où le premier paquet d’altération serait la

79
Dougoufana COULIBALY PFE
vraie continuité de la structure de Koliguinda au Sud avec comme direction globalement
NNW-SSE.
Legend
Le deuxième paquet d’altération qui se différencie du premier paquet par la présence de
1_Bakolobi All Collar combined_20190921.csv Events
l’altération hématite et carbonate serait dû à une autre structure venant du Nord avec
METHOD
. DDH
une direction N-S.
( RC
Le comportement structural pourrait suivre le schéma proposé suivant : ( AC
( Auger

N XY Groove
$1 Trench
) PIT
) Pit
) Pit/Excav
Comportêmênt
) Pit/Trench
)
structural supposê a
Pit_H samp
)
Koliguinda Sud
pit/Excav

Bakolobi_InterpGeol_20180806
InterpGeol
Argillaceous Quartzite (SQR)
Argillite (ARG)
Quartzite (QTZ)
Greywacke (GR)
Lignê 1 Sandstone (SDN)
LR1
Lignê 2 Limestone (CB)

999Breccia (BX)
999Polymetic Breccia (PBX)
Gamaye 999
Albitite (ALB)
Intermediate to Mafic Intrusive
Lignê 3
LR2 E E E EMicrodiorite
E E EE

Lignê 4
ère
LR1: 1 Ligne de
recommandation
e
LR2: 2 Ligne de
recommandation
Scale :
500m

Figure 22 : Schéma supposé de la structure de Koliguinda Sud avec les lignes de


recommandations.

Sur ce schéma nous voyons le comportement proposé de la structure de Koliguinda Sud de


direction globalement NNW-SSE, une autre structure qui serait venue du Nord avec comme
direction N-S et également les emplacements recommandés des prochains travaux.

80
Dougoufana COULIBALY PFE
Conclusion générale et recommandations :

▪ Conclusion générale :
Les travaux de prospection réalisés se faisaient dans le permis de Bakolobi sur la continuité Sud
de la structure minéralisée de Koliguinda, cette zone géologiquement convoitée grâce à sa
position géographique et grâce aux effets combinés du cisaillement et de l’ascension du fluide
hydrothermal minéralisateur suscite beaucoup d’espoir tant sur les plans économique,
scientifique que technique. Elle est un endroit propice, pour booster le développement à travers
les impacts positifs provenant des gisements déjà prouvés, pour faire apprendre aux jeunes
générations les sciences de la terre et pour l’usage des technologies poussés nécessaires
aujourd’hui à la vie courante.
Et justement cette technologie a eu son apport dans l’étude de la structure minéralisée de
Koliguinda dans sa partie Sud à travers les travaux de forage à circulation inverse (RC).
Ces dits travaux ont servi d’outil pour essayer de tester la continuité Sud de la structure
minéralisée de Koliguinda avec 4 lignes. Ils ont joué un rôle crucial durant ces travaux de
prospection et tous les trous prévus ont été forés, certains trous ont dépassé la profondeur
planifiée, notamment les trous KGRC050, KGRC052 et KGRC061 car leurs limites planifiées
se situaient dans la zone minéralisée qu’il fallait nécessairement recouper afin d’avoir
l’épaisseur de cette zone minéralisé. Un seul trou qui est le trou KGRC064 n’a pas atteint la
profondeur à cause des problèmes d’eau et l’absence du paquet d’altération.
Au cours de ces travaux, toutes les lignes ont intercepté des paquets d’altérations contenant des
traces de sulfure massifs et il a été dégagé que les types d’altérations qui encaissent la
minéralisation sont l’altération silice, séricite, chlorite et albite, ces altérations sont
généralement bordées par une autre altération dite de chlorite carbonatisée. Ces altérations
caractéristiques comparées avec celles de la structure principale de Koliguinda présentent des
similarités et les traces du cisaillement matérialisées par l’étirement des minéraux de certaines
lithologies nous amènent à prétendre dire que c’est la continuité Sud de la structure minéralisée
de Koliguinda de direction NNW-SSE. Une autre altération caractéristique minéralisée
constituée des altérations de type silice, carbonate, chlorite hématite et albite est interprétée
comme étant propre à une autre structure venant du Nord de direction N-S et qui intercepte la
structure de Koliguinda Sud.
A travers ces sondages :
 On a pu accéder aux roches fraiches encaissant la minéralisation et les identifier;
 La zone d’altération a été délimitée avec ses caractéristiques ;

81
Dougoufana COULIBALY PFE
 L’épaisseur de la minéralisation a été définie ;
 Et le comportement structural propositionnel de Koliguinda Sud a été dégagé ;

82
Dougoufana COULIBALY PFE
▪ Recommandations :
A la compagnie BARRICK :
Les différentes caractéristiques citées haut sont des atouts favorables à la présence de la
structure minéralisée de Koliguinda dans sa partie Sud, Pour beaucoup plus de détail, nous
recommandons :
 De faire des sondages carottant (DDH) suivant les lignes placées sur la figure 22 (LR1
et LR2) pour mieux cerner le comportement du paquet d’altération et donc de la
structure en grande profondeur car LR1 constitue une zone potentielle (en terme du
paquet d’altération) et LR2 est supposée être une zone d’intersection structurale
reconnue être généralement le siège d’une minéralisation importante ;
A l’école nationale d’ingénieurs Abderhamane Baba Touré (ENI-ABT) :
Je recommande à l’administration :
 De réorganiser la période des cours pour que les stages de fin d’étude ne coïncide pas
avec l’hivernage qui est une période morte pour certaines activités notamment dans les
domaines de la géologie et des mines, cela facilitera l’obtention de stage pour les
étudiants finalistes ;
 D’insérer dans les programmes, l’apprentissage des logiciels couramment utilisés dans
le domaine de la géologie et des mines.

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BIBLIOGRAPHIE
Bassot, J.P., Dommanget, A. 1986. Mise en évidence d’un accident majeur affectant le
protérozoïque inférieur des confins Sénégalo-maliens. Comptes Rendus Acad sciences P302:
1101-1106 ;
Dembele, B., 2015. Etude structurale et lithologique de la minéralisation aurifère dans les zones
de Bena-Bakolobi. Rapport du projet de fin de cycle ENI-ABT, P73 ;
Dembele, K., 2015, Etudes Cartographique et Structurale de la zone de Sébessounkoto. Rapport
du projet de fin de cycle, ENI-ABT, P56 ;
Kaba, D. K., 2015. Relations entre structures, altérations et minéralisation dans le gisement de
Yaléa. Rapport du projet de fin de cycle, ENI-ABT, P81 ;
Schiøtte, L., Campbell, I.H. , 1996, Precambrian Research, Elsevier, P107 ;
Lawrence, D.M., Treloar, P.J., Rankin, A.H., Boyce, A. and Holliday, J. 2013. The Geology
and moineralogy of the Loulo Mining District, Mali, West Africa : Evidence for two Distincts
Styles of Orogenic Gold Mineralisation. Economic Geology108 : 199-227 ;
Peucat, J.J., Capdevila R., Drareni, A., Mahdjoub, Y., Kahoui, M. 2005. The Eglab massif in
the West African Craton (Algeria), an original segment of the Eburnean orogenic belt :
petrology, geochemistry and geochronology.
Sites Web
https://www.google.com/search?q=dommanget+et+le+craton+o
http://rgf.brgm.fr/sites/default/files/upload/documents/rencontres/20180405_rgf_journeepyren
ees_link.pdf
https://archipel.uqam.ca/11000/1/M15359.pdf

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ANNEXES :
Annexe 1 : Les travaux de forage à la tarière dans le permis de Bena
Les travaux de Bena-Danfara avaient pour but de chercher la continuité de la structure de
Gounkoto. A travers les travaux de forage à la tarière on s’est proposé de chercher des anomalies
géochimiques superficielles (au niveau de la latérite et de la saprolite).
Pour ce faire 12 lignes ont été programmées. Ci-dessous les lignes programmées sur la carte de
régolite.

N Da5

Da1-4

Dc/Fp3

Fp3

Fs

Dc

Eo2

Riviêrê
Falêmê

Figure 1 Annexe 1 : Positions des lignes Auger sur la carte de régolite de Bena-Danfara

Ces lignes étaient perpendiculaires à la direction principale de la structure de Gounkoto.

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On décrivait chaque échantillon sorti sur une fiche de description et dans un terrain normal on
sélectionne deux échantillons (un à la base de la latérite et un au toit, à 1 m, de la saprolite). Ci-
dessous un exemple de description effectuée

Image 1 Annexe 1 : Exemple de fiche de description lors des forages à la tarière à Bena-
Danfara
Annexe 2 : Les travaux de cartographies dans le permis de Fekola Sud
Fekola Sud est un autre permis qui n’avait fait l’objet d’aucuns travaux de la compagnie
BARRICK. Pour cette raison un programme de cartographie (mapping) a été établi. Ce
programme consistait a sillonné tout le permis avec une maille de 100mx100m afin de voir la
prospectivité.
Les travaux à faire sur le terrain étaient :
 Faire le contour des affleurements,
 Faire le contour des différents plateaux : Les plateaux sont classés en fonction de leur
altitude, le plus grand plateau est nommé FP1 (ferriginous plate 1), FP2 pour les
plateaux moyens et FP3 pour les plus petits plateaux;
 Noter les coordonnées des différents régimes qui étaient généralement des régimes
dépositionnels ;
 Longer les drainages avec le GPS afin de les matérialiser sur la carte ;

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 Mesurer les structures sur les affleurements (en général sur les sédiments et
métasédiments) ;
 Et échantillonner les lithologies suspectées (sédiments, métasédiments).
Sur chaque ligne on observe de part et d’autre sur 250 m pour prendre les informations
(géomorphologique, lithologie, structure et les types de régimes de régolites) nécessaires le long
de la ligne.
Les lithologies rencontrées dans le permis de Fekola Sud sont le granite, le quartzite, le
Greywacke, le grès (Sandstone), les intrusions mafiques et le mica-schiste.
Une fois au bureau ces différentes informations sont extraites et plotées à l’aide du logiciel
ARCGIS pour établir différentes carte de la zone à savoir la carte de régolite, la carte
d’affleurement et la carte de la géologie interprétée.

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Figure 1 Annexe 2 : Cartes de régolite et d’affleurement de Fekola Sud

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Figure 2 Annexe 2 : Carte de la géologie interprétée de Fekola Sud

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Planche Annexe : Quelques lithologies rencontrées à Fekola Sud

Image 2 Annexe 2 : Mica schiste


Image 1 Annexe 2 : Greywacke

Image 3 Annexe 2 : Sansdstones (grès)

Image 4 Annexe 2 : Granite

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