Agwabe Amayo Roger (Tfe Fini)

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE POLYTECHNIQUE
Département des mines
BP.1825
Evaluation et analyse de la maille de forage en vue de

l’amélioration de la granulométrie des blocs (cas de la phase II de
la mine à ciel ouvert de Gorumbwa PB II de Kibali Gold Mine)
Travail de fin d’études présenté et défendu en vue de l’obtention

du grade de bachelier en sciences de l’ingénieur
Par AGWABE AMAYO Roger

Promotion : Troisième Bachelier
JUILLET 2023
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE POLYTECHNIQUE
Département des mines
BP. 1825
Evaluation et analyse de la maille de forage en vue de

l’amélioration de la granulométrie des blocs (cas de la phase II de
la mine à ciel ouvert de Gorumbwa PB II de Kibali Gold Mine)
Travail de fin d’études présenté et défendu en vue de l’obtention

du grade de bachelier en sciences de l’ingénieur
Par AGWABE AMAYO Roger

Directeur : Pr. Dr. Ir. Jimmy KALENGA KAUNDE KASONGO
Encadreur : Ass. Ir. Héribert MUTONKOLE NGOMBA
Année académique 2021-2022

I
EPIGRAPHE
« On améliore rarement la qualité en diminuant les

coûts, mais on peut souvent diminuer les coûts en
améliorant la qualité ».
Karl ALBREC
Evaluation et analyse de la maille de forage en vue de l’amélioration de la granulométrie des blocs (cas de la phase II de la mine à ciel
ouvert de Gorumbwa PB II de Kibali Gold Mine)
AGWABE AMAYO Roger

P a g e | II
DEDICACE
A mes parents AGWABE BAYIRI Emmanuel et ANZOANDIYA LALU Marie

Générose, source de mon existence, pour tant d’amour, de sacrifices et surtout éducation qui a
produit aujourd’hui un ingénieur bachelier des mines ;
A mes frères et sœurs : AGWABE MAKIKO, AGWABE Micheline, AGWABE Mike,

MADRAKELE ZOMBO Anicet. Et surtout à mon grand frère AGWABE Malandema pour tant
de sacrifice, d’encouragement et d’assistance morale et matérielle.
A mes amis et ma base : VONDA ALETSA Julien, ANGOLAYI Emmanuel,

MULAMBA KITUNDA, ALIDA BAYO, Aimée Parfaite, ORILEMA Blaise, MUSIWA,
Gabriel, ANECO, BALAMBI, mon grand BRUNO, Maurice BADIBANGA,Takis, Pascal,
Franck, Athanase, Mami, Akim, famille OASIS, GARAMBA UNITED de votre aide matérielle
ou spirituelle.
Je dédie ce travail.
AGWABE AMAYO Roger

P a g e | III
REMERCIEMENTS
Avant de laisser nos aimables lecteurs parcourir le seuil de ce présent travail marquant la
fin de notre formation d’Ingénieur Bachelier des Mines à l’Université de Lubumbashi dans le
département des mines, la joie que nous ressentons en ce moment soit partagée avec toutes les
personnes sans lesquelles ce travail n’aurait pu être réalisé. La réalisation ainsi que la finalisation
de ce mémoire ont connu le concours remarquable de tout un groupe de personnes, à qui nous
témoignons humblement de tout cœur nos très chers sentiments de gratitude.
Ainsi, nos sincères et vifs remerciements s’adressent :
A Dieu le Père Tout Puissant pour le souffle de vie et grâce, lui qui nous a protégés, qui nous
protège et qui a voulu nous donner cette opportunité ;
Au Pr. Dr. Ir. JIMMY KALENGA qui, malgré ses multiples occupations a accepté de diriger ce
travail. Ses idées, sa grande curiosité et son soutien ainsi que son aide avec beaucoup de patience
m’ont été profitables.
A monsieur Heribert MUTONKOLE NGOMBA pour ses conseils, son assistance et orientation
scientifiques ;
A la société et aux Ingénieurs civils de l’entreprise minière Kibali gold mines et ORICA,
particulièrement aux ingénieurs : Ir Erick, Ir Corneille, Ir. Alfred, Ir. Patrick NGOY, Ir. Francis,
Ir. Franck LUMANISHA, Ir. Jérémie, Ir. Patrick Carlos, pour avoir acceptés d’assurer notre
encadrement durant toute la période de notre stage à Kibali Gold mine. Leur accueil a été pour moi
appréciable ;
A l’ingénieur Erick pour m’avoir proposé ce sujet ; et pour l’encadrement et surtout des multiples
encouragements des ingénieurs de la direction d’open pit pendant le stage ;
Aux professeurs, chefs de travaux et assistants de la faculté polytechnique de Lubumbashi, en

particulier ceux du département de mines pour la connaissance acquise auprès de leur personne.
Aux ingénieurs Corneille et Jérémie, pour le temps qu’il a su me consacrer à me fournir les données
relatives et les multiples renseignements liés à ce travail.
AGWABE AMAYO Roger

P a g e | IV
RESUME
L’entreprise minière Kibali Gold Mine dans laquelle se trouve la mine à ciel ouvert de
Gorumbwa, est située au Nord-Est de la République Démocratique du Congo, à 3°6’59’’ latitude
Nord et 29°35’8’’ longitude Est. La mine de Gorumbwa comprend trois recarrages ou Push back.
Les phases de PB2 sont : phase I, II et III. Cependant, l’opération d’abattage de roches à l’explosif
dans sa phase II produisait des gros blocs nécessitant le minage secondaire et par conséquent créant
un surcout opératoire.
C’est ainsi que ce travail porte sur « l’évaluation et analyse de la maille de forage en vue
de l’amélioration de la granulométrie des blocs (cas de la phase II de la mine à ciel ouvert de
Gorumbwa PB2 de Kibali Gold Mine) », avec comme objectif principal de déterminer une maille
permettant de minimiser leur apparition.
La mine de Gorumbwa utilisait pour le Trim blast une maille de 4.6m*4m. Pour répondre
au problème précité, nous avons évalué la maille déjà appliquée sur terrain et ensuite déterminé
une maille qui a fourni des meilleurs résultats granulométriques avec comme contrainte de charge
spécifique de 0.8 kg/m3 et 1.2 kg/m3 pour le terrain fresh (δc >170MPa). Ainsi, pour déterminer
la maille optimale, nous avons choisi de générer une progression arithmétique de raison -0.1 m sur
les paramètres de la maille utilisée dans la mine de Gorumbwa PB2, nous avons choisi la maille
qui a fourni des meilleurs résultats granulométriques. Celle de 4.3m*3.7m.
Après l’évaluation de la maille de forage utilisée dans le site, nous avons trouvé les résultats de la
modélisation de Kuz-Ram, ci-après : n de 1.54, Xc de 48.03cm, X80 de 65.38cm, X50 de 48.03 cm
et BDR de 116,26 cm. Avec l’ouverture de tamis de 70cm dont les 85% correspond à 59.5cm, nous
remarquons qu’il y a la présence des gros blocs dont la dimension correspond à 116,26 cm.
Après l’analyse et amélioration, nous avons trouvé les résultats que voici : la maille de
4.3m*3.7m, la zone, une charge spécifique de 1.19 kg/m3 qui se trouve dans les limites de la
charge spécifique prévue pour le terra in fresh (dur), et les paramètres de la modélisation de Kuz-
Ram suivants : n de 1.61, Xc de 42.32 cm, X80 de 56.83 cm, BDR de 83.7 cm, particules fines de
3. 77cm.
Mots clés : Evaluation, analyse, maille, granulométrie, amélioration.
AGWABE AMAYO Roger

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TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE ..................................................................................................................................................... I
DEDICACE ...................................................................................................................................................... II
REMERCIEMENTS ......................................................................................................................................... III
RESUME........................................................................................................................................................ IV
LISTE DES FIGURES ......................................................................................... Error! Bookmark not defined.
Liste des figures chapitre II ......................................................................................................................... VII
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................................. VIII
LISTE DES GRAPHIQUES ............................................................................................................................... IX
LISTE DES ABREVIATIONS .............................................................................................................................. X
INTRODUCTION GENERALE ......................................................................................................................... 11
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA MINE A CIEL OUVERT DE DE GORUMBWA .......................................... 13
I.1. Introduction ...................................................................................................................................... 13
I.2. Historique de l’entreprise Kibali Gold Mine...................................................................................... 13
I.3. Cadre géographique de Kibali Gold Mine ......................................................................................... 14
I.3.1. Localisation ................................................................................................................................ 14
I.3.3. Hydrographie et hydrogéologie ................................................................................................. 15
I.3.4. Végétation .................................................................................................................................. 15
I.3.5. Sols et le sous-sol ....................................................................................................................... 16
I.4. CADRE GEOLOGIQUE ........................................................................................................................ 16
I.4.1. Géologie régionale ..................................................................................................................... 16
I.4.2. Géologie locale ........................................................................................................................... 19
I.5. CONCLUSION PARTIELLE ................................................................................................................... 24
CHAPITRE II : GENERALITES SUR L’ABATTAGE DE ROCHE A L’EXPLOSIF ..................................................... 25
II.1. INTRODUCTION ................................................................................................................................ 25
II.2. GENERALITES SUR LE MASSIF ROCHEUX .......................................................................................... 25
II.2.1. La différence et types de discontinuités ................................................................................... 26
II.2.2. Propriétés mécaniques de la roche .......................................................................................... 27
II.2.3. Origine de déséquilibre structural ............................................................................................ 32
II.3. GENERALITES SUR LA FRAGMENTATION ......................................................................................... 33
II.3.1. Le forage ................................................................................................................................... 34
AGWABE AMAYO Roger

P a g e | VI
II.3.2. Engins de forage utilisés dans la mine à ciel ouvert de Gorumbwa PB 2 ................................ 34
II.3.3. Les paramètres de forage de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa ........................................... 35
II.4. LE MINAGE ....................................................................................................................................... 40
II.4.1. Généralité sur l’explosif ............................................................................................................ 40
II.4.2. Classification des explosifs ........................................................................................................ 40
II.4.3. Déflagration et détonation ....................................................................................................... 42
II.5. INFLUENCE DE PARAMETRES DE FRAGMENTATION ........................................................................ 43
II.5.1. La maille de forage .................................................................................................................... 43
II.5.2 L’inclinaison et la profondeur de trous ...................................................................................... 43
II.5.3. Influence de la configuration de trous ...................................................................................... 44
II.5.4. Amorçage, type et son effet ..................................................................................................... 45
II.5.5. Mode d’initiation ...................................................................................................................... 45
II.5.6. Influence de la hauteur de bourrage ........................................................................................ 46
II.5.7. Influence de la charge spécifique (Cs) ....................................................................................... 46
II.6. PARAMETRES DE LA MODELISATION DE KUZ-RAM ......................................................................... 47
II.6.1. Introduction .............................................................................................................................. 47
II.6.2. Equation de Rosin Ramler ......................................................................................................... 49
II.7. CONCLUSION PARTIELLE .................................................................................................................. 51
CHAPITRE III. EVALUATION ET ANALYSE DE LA MAILLE DE FORAGE EN VUE DE L’AMELIORATION DE LA
GRANULOMETRIE DES BLOCS ..................................................................................................................... 52
III.1. INTRODUCTION ............................................................................................................................... 52
III.2. PRESENTATION DES DONNEES DE LA MINE.................................................................................... 52
III.3. EVALUATION DE CERTAINS PARAMETRES ET APPLICATION DE LA FORMULE DE KUZ-RAM DANS LA
MINE DE GORUMBWA ............................................................................................................................ 54
III.3.1. Vérification de paramètres de minage .................................................................................... 54
III.3.2. Calcul de paramètres de Kuz-Ram ........................................................................................... 54
III.3.3. INTERPRETATION DES RESULTATS ........................................................................................... 56
III.4. CALCUL DE LA MAILLE AMELIOREE ................................................................................................. 57
III.4.1. Formulations et hypothèses .................................................................................................... 57
III.4.3. Tableau comparatif de valeurs calculées par rapport à celles de Gorumbwa ......................... 62
III.5. Conclusion partielle ........................................................................................................................ 63
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTION .................................................................................................. 64
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................................... 66
AGWABE AMAYO Roger

P a g e | VII
LISTE DES FIGURES

Liste des figures chapitre I
Figure I. 1 : Localisation de l’entreprise Kibali gold mine (Agoyo, 2020)................................................. 15

Figure I. 2 : Carte géologique locale de Kibali Gold mine (KERO, 2020) ................................................. 20
Liste des figures chapitre II

Figure II. 1:Domaine de RQD=100% (1&3) et RQD=30% ou 40% (2 ............................................. 28
Figure II. 2 : Domaine de RQD=100% (1&3) et RQD=30% ou 40% (2 ........................................... 28
Figure II. 3 : essais en compression uni-axiale et en traction avec jauge de déformation
longitudinale et transversale (Ngoie, 2015). ................................................................................. 30
Figure II. 5 : Reich drill ................................................................................................................ 35
Figure II. 4. : Epiroc D60 .............................................................................................................. 35
Figure II. 6 : :Illustration de la maille de forage carrée et en quinconce (Kamulete, 2012). ........ 37
Figure II. 7 : Le positionnement de trous (département d’open pit de KGM, 2021) .................... 40
Figure II. 8 : Schéma de vitesses caractéristiques des explosifs (Biyukaleza, 2016) ................... 41
Figure II. 9 : Courbe de pression pour un explosif brisant et lent. (Bruno, 2017) ........................ 42
Figure II. 10 :l’influence de la configuration de trous .................................................................. 44
AGWABE AMAYO Roger

P a g e | VIII
LISTE DES TABLEAUX

Liste des tableaux Chapitre II
Tableau II. 1: Degré de fracturation et la qualité de terrains en fonction de RQD ..................................... 28

Tableau II. 2: Catégories et description de terrains en fonction de la résistance en compression de la roche
(Agoyo, 2020) ............................................................................................................................................. 31
Tableau II. 3: classification de la roche en fonction de leur dureté, résistance en compression et la charge
spécifique (Kanuinda, 2017). ...................................................................................................................... 32
Tableau II. 4: Les valeurs de α en fonction de la dureté de la roche (Biyukaleza, 2020) ........................... 36
Tableau II. 5: les paramètres de forage de Gorumbwa pit (Open pit KGM, 2020) .................................... 39
Tableau II. 6: Les valeurs de la hauteur de bourrage en fonction de profondeur et types de terrains de
KGM (Open pit KGM, 2020) ..................................................................................................................... 46
Tableau II. 7: Valeurs de la charge spécifique des open pit de Kibali (Open pit KGM, 2020) .................. 47
Tableau II. 8: Les valeurs de RMD, JF, RDI et HF (Florent D.) ................................................................ 49
Liste des tableaux Chapitre III
Tableau III. 1: Les données de minage de Gorumbwa pit (Gorumbwa Pit PB2, 2020) ............... 52
Tableau III. 2: Résultat de l'évaluation de la maille de forage de Gorumbwa PB2 ...................... 54
Tableau III. 3: Evaluation granulométrique de Gorubwa PB2 ..................................................... 55
Tableau III. 4: Résultat de paramètres de fragmentation issu de la maille améliorée .................. 58
Le tableau III. 5 ci-dessous nous montre les résultats de la répartition granulométrique issu de la
maille de 4.3 m*3.7m.................................................................................................................... 60
Tableau III. 6: Résultats de la modélisation granulométrique issue de la maille améliorée ......... 60
Tableau III. 7: Tableau comparatif de valeurs calculées par rapport celles de Gorumbwa .......... 62
AGWABE AMAYO Roger

P a g e | IX
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique III. 1: La courbe de la répartition granulométrique de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa ..... 56
Graphique III. 2: Courbe de la répartition granulométrique issue de la maille améliorée .......................... 61
AGWABE AMAYO Roger

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LISTE DES ABREVIATIONS
PB2 : Push Back 2
E : espacement
B : écartement
V : coefficient de Poisson
d : diamètre de trou
KGM : Kibali Gold Mine
N : terme général de la progression arithmétique
WNW: West North West
ESE: East South East
NNE : North North East
SDS : Schistes Dolomie Supérieur
Hg : Hauteur de gradin
Cs : charge spécifique
RMR : Rock Mass Rating
Qexp: Quantité d’explosif
Xc: Taille caractéristique de blocs
Xm ou X50 : taille correspondant à 50% de passants
n : indice d’uniformité
Lc : charge linéaire
VODnom : Vitesse de détonation nominale
AGWABE AMAYO Roger

INTRODUCTION GENERALE 11
INTRODUCTION GENERALE
L’abattage à l’explosif qui constitue un pivot du processus minier, consiste à désagréger
la roche et à la réduire en des fragments compatibles avec les opérations ultérieures telles que :
le chargement, le transport et le concassage. Un mauvais abattage influence sur les coûts du
cycle des opérations minières et impacte la performance de chantier d’exploitation. Il demeure
cependant le seul moyen pour réaliser des travaux miniers dans des terrains réputés très
résistants.
La majeure partie du Haut Uélé est constituée des gisements du type sédimentaire et
métamorphique (qui exigent très souvent le recourt à l’abattage à l’explosif pour leur
exploitation) ; y compris le gisement de Gorumbwa dont la mine, en activité depuis 2009,
alimente en minerais aurifère son usine de traitement.
La mine est exploitée en phases et dont celles de PB2 sont : la phase I, la phase II et la
phase III. Mais la phase II accuse certaines faiblesses, en ce qui concerne le succès de tir et qui
entraînent des coûts supplémentaires.
Contrairement aux autres phases, les gros blocs de la phase II entraînent l’usage de
marteau dont l’utilisation horaire coûte chère au niveau de l’usine de traitement de minerai.
Les études des travaux antérieurs sur la tectonique dans le secteur qualifient la zone fissurée.
Ce qui serait la cause primordiale de mauvais résultats de tirs caractérisés par de gros blocs dus
aux discontinuités dans le massif.
Vu le problème posé dans la deuxième phase de la mine, le thème de notre réflexion et de

recherche est intitulé : « Evaluation et analyse de la maille de forage en vue de l’amélioration
de la granulométrie des blocs. Cas de la phase II de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa PB2
de Kibali Gold Mine »
Ce travail poursuit les objectifs que voici :
➢ Trouver une stratégie qui permettra de réduire la dissipation d’énergie d’explosion en

réduisant la maille de forage ;
➢ Définir la nouvelle maille de forage dont l’application permet d’obtenir une bonne
granulométrie avec le modèle de Kuz-Ram.
AGWABE AMAYO Roger

INTRODUCTION GENERALE 12
Vu que la maille de forage est l’un des paramètres qui a une influence directe sur le résultat
de fragmentation, ce travail consiste donc, partant de la maille utilisée à la mine à ciel ouvert de
Gorumbwa qui est de 4.6m*4.m à générer une progression arithmétique de raison r = -0.1 m à
partir de l’espacement de 4.6m initial et écartement 4m initial dont les termes généraux seront
respectivement définis par EN=E1+r(N-1) et BN=B1+r(N-1).
Vu que la maille rétrécie augmente l’effet de la charge explosive sur la roche ou la charge
spécifique, nous allons varier B et E tout en calculant la valeur de la charge spécifique, l’indice
d’uniformité n et autres paramètres essentiels en tenant compte de l’intervalle de 0.8-1.2 kg/m3 de
charge spécifique prévu pour le terrain résistant (fresh) pour des raisons économiques et
techniques.
En utilisant la progression arithmétique, chaque terme correspondra aux E et B rétrécis.

Seuls E et B qui donneront une maille et une charge spécifique nous permettant d’éliminer ou de
réduire les plus gros blocs dans les limites fixées pour le terrain fresh seront considérés dans le
calcul de paramètres de tir et vont nous aider à la modélisation de Kuz-Ram dont le graphique
donnant la proportion de passants et refus sera tracé en faisant usage d’Excel.
Ce travail comporte trois chapitres dont :

➢ Chapitre I. Généralités sur la mine à ciel ouvert de Gorumbwa de Kibali Gold Mine ;
➢ Chapitre II. Généralités sur l’abattage de roche à l’explosif.
➢ Chapitre III. Evaluation et analyse de la maille de forage en vue de l’amélioration de la

granulométrie des blocs.
AGWABE AMAYO Roger

CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA MINE A CIEL OUVERT DE DE GORUMBWA 13
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA MINE A CIEL OUVERT

DE DE GORUMBWA
I.1. Introduction
Ce chapitre présente les généralités sur le secteur minier de Kibali gold mine dans lequel
se trouve la mine à ciel ouvert de Gorumbwa. Ici, nous allons aborder l’historique de l’entreprise
Kibali gold mine, aborder le cadre géographique et géologique du secteur minier faisant objet de
notre étude.
Le cadre géographique se focalise sur la localisation de la mine, le climat et relief de la

région, l’hydrographie et l’hydrogéologie, le sol et le sous-sol ainsi que la végétation. Dans le
cadre géologique, il est question de décrire la géologie locale et régionale.
I.2. Historique de l’entreprise Kibali Gold Mine

L’entreprise KIBALI GOLD mine englobe en son sein d’autres partenaires d’action
répartie en pourcentage dont Rand gold Ressources et ANGLOGOLD Ashanti, après avoir projeté
sur la Côte d’Ivoire et le Mali, En septembre 2009, Rand gold Ressources et ANGLOGOLD
Ashanti acquièrent Moto Gold Mines qui fut un partenaire de la SOKIMO dans une vente
intermédiaire aux enchères et entré dans une jointe venture (JV) de 70% de part, mais 30% restant
étant détenu par la SOKIMO pour la part de la société minière de la République Démocratique du
Congo.
En 2009… la jointe venture Rand gold Ressources et ANGLOGOLD Ashanti acquièrent

20% additionnelle de la SOKIMO sur base de la valeur transactionnelle ainsi qu’une prime sociale.
KIBALI GOLD MINES est née de cette jointe venture entre Rand gold Ressources et
ANGLOGOLD Ashanti détenant 90%, de proportions respectivement 45% et 45% : et 10% de
SOKIMO comme sa part pour une durée de 20ans, conformément au code minier de la République
Démocratique du Congo de 2002 et le règlement minier de 2003.
➢ Le projet minier de KIBALI GOLD MINES était orienté vers cinq axes ci-après à savoir :
➢ Une étude de faisabilité bancable et optimisée donnant la meilleure approche pour
l’exploitation minière et le traitement métallurgique du gisement ;
AGWABE AMAYO Roger

➢ Le développement d’une solution hydroélectrique optimale ;

➢ Une solution à la problématique sécuritaire ;
➢ La réinstallation d’environ 3800 familles ou foyers vivant sur le gisement ainsi que dans la
zone démarquée pour les opérations industrielles ;
➢ La réhabilitation de la route ARU-DOKO afin d’assurer l’approvisionnement du site en
équipements et matériaux nécessaires pour la construction de l’usine ainsi que le
fonctionnement de la mine.
KIBALI GOLD mine, KGM en sigle possède quatre (4) mines à ciel ouvert, (Gorumbwa pit,
Seseng pit, Pakaka pit, Aérodrome pit et Pamao pit) et une mine souterraine KCD. Réf. Société
Kibali.
I.3. Cadre géographique de Kibali Gold Mine

I.3.1. Localisation
L’entreprise Kibali Gold Mine est située au Nord Est de la République démocratique du
Congo dans la province du Haut Uélé, territoire de WATSA, secteur KIBALI, cité de DURBA,
localité de DOKO limitée A l’Est : par le village NDALA ; A l’Ouest : par le village DUEMBE ;
Au Nord : par le village Mazo ; Au Sud : par le village AUNGBA. Située à 1800 Km au Nord-Est
de la ville de Kinshasa, 315km à l’EST d’Isiro le chef-lieu de la province, 560km de la ville de
Kisangani et 150 km d’ARU à la frontière avec l’Uganda. La mine est située à 3°6’59’’ latitude
Nord et 29°35’8’’ longitude Est.
Le projet couvre une superficie d’environ 1 836 km2 avec un total de 10 titres miniers
dans l’actuelle province du Haut-Uélé.
AGWABE AMAYO Roger

Figure I. 1 : Localisation de l’entreprise Kibali gold mine (Agoyo, 2020)
I.3.2. Climat et relief
Le secteur d’études et milieux environnants jouissent d’un climat tropical humide,

comprenant deux saisons : la saison pluvieuse qui comprend neuf à dix mois, allant du début mars
jusqu’au mois de novembre ; et la saison sèche de mois de novembre jusqu’au mois de février. Les
précipitations annuelles s’élèvent en moyenne de 1000mm.
La moyenne des températures annuelles se situe autour de 23,9 °C avec un maximum de

28,8° C et un minimum de plus ou moins 19°C. Les précipitations sont moins abondantes que dans
le Sud. Pour ce qui concerne de la région de KMS, elle est soumise à un climat tropical humide
caractérisé par l’alternance d’une saison de pluie et la saison sèche.
La province du Haut-Uélé est caractérisée par les plateaux avec l’altitude variant entre 500
et 800 m. Les plateaux de Kibali dans le territoire de Watsa ont les altitudes variantes entre 100 et
150 m.
I.3.3. Hydrographie et hydrogéologie

Le territoire de Watsa dans lequel se trouve la mine à ciel ouvert de Gorumbwa (cité de
DURBA) comprend huit grandes rivières dont : Nzoro, Kibali, Arebi, Ambia, Moto, Bomokandi,
Indi et Nepoko. Le territoire de Watsa fait partie du bassin hydrographique de la rivière Uélé. La
concession de KGM comprend la rivière Kibali.
Néanmoins le terrain est tel que quand il pleut, toutes les eaux sont dirigées vers la rivière
Kibali qui est un influent sous bassin de la rivière Uélé. Les eaux de la pluie ruissèlent facilement
vers la rivière Kibali, une autre partie s’infiltre au travers la terre rouge et rejoint la nappe aquifère
par les fissures. Référence (département de Mines à ciel ouvert de Kibali)
I.3.4. Végétation
Les formations végétales peuvent être catégorisées en trois zones phytogéographiques :
une mosaïque forêt-savane des plateaux avec un important cortège floristique soudano- zambézien,
des galeries ou des lambeaux forestiers très secondarisés le long de la rivière Uélé et de ses
AGWABE AMAYO Roger

affluents, ainsi que les forêts sub-montagnardes, un peu plus au Nord. Au Sud du Bassin de l’Uélé,
ce sont des régions de transition entre la forêt et la savane.
Le Nord des Uélé et l’Est de l’ITURI sont recouverts par la savane de faciès variables en
fonction de l’altitude. La végétation de montagne varie au fur et à mesure suite à l’orogenèse qui
a été évaluée depuis l’archéen de KIBALIEN lorsqu’on monte vers le sommet. Par étage successif,
nous rencontrons : la forêt, la savane, les bambous, les arbustes, les herbes, puis la végétation de
4 000 m.
I.3.5. Sols et le sous-sol

Les sols de la province du Haut-Uélé sont issus en majeure partie de granites et quartzites.
Les sols vont des oxysols rouges, fins et altérés à des argiles sableuses jaunes et brunes. Des dépôts
alluvionnaires occupent les rives, des cours d’eaux et les bassins mal drainés, de têtes de
nombreuses rivières. Le sol du type ferralitique riche en Fer et en Alumine. D’une manière
générale, le territoire de Watsa renferme le sol de très bonne qualité pour l’agriculture. La province
fait partie de provinces les plus riches en ressources minières du pays dont les plus grandes
potentialités renferment les gisements de l’or, de fer, de diamant, de coltan…
I.4. CADRE GEOLOGIQUE

I.4.1. Géologie régionale
Partant de la géologie du Congo caractérisée par les deux gr ands ensembles structuraux
dont : les formations de soubassement (précambrien) métamorphiques et plissées ; et les
formations de couverture (phanérozoïque) qui est généralement fossilifère, le kibalien se trouve
dans la première caractéristique dans les zones cratoniques (paléo protérozoïque : 2.5-1.4 Ga). Il
correspond donc essentiellement à des roches archéennes recouvertes au Sud par celle du
Protérozoïque supérieur et les alluvions.
Trois formations essentielles participent à la constitution géologique de Kibali dont : le

substratum de roches granitoïdes, une couverture de l’amphibolite en contact normal avec le
précédent et des roches affectées par un métamorphisme épi-zonal auxquelles s’applique le terme
local ‘système du Kibali’
AGWABE AMAYO Roger

Les roches Kibaliennes possèdent une association caractéristique avec des granites (que nous
appellerons dès lors granitoïdes) constituant un immense batholite que nous baptiserons « Massif
granitoïde de l’ex Haut Zaïre » : toutes les plages Kibaliennes se trouvent en effet soient disposées
à la limite de ce massif granitoïde, à l’exception toutefois de celles qui sont situées à proximité et
de part et d’autre de la frontière Zaïre-Ougandaise (J. LAVREAU et D. LE DENT, 1975).
A. Protérozoïque supérieur
Dans la région sous étude, le Protérozoïque supérieur est représenté par le groupe de lindien
ou de la Lindi qui affleure entre 20° et 40° de latitude nord. Il s’agit d’un ensemble SCHITO-
GRESEUX à l’interaction CALCAIRO₋DOLOMITIQUES très peu déformés.
Les terrains de Kibali en supérieur, forment des plis isoclinaux avec des plans axiaux
SUBVERTICAUX et des axes des plis horizontaux. Aux environs d’Isiro : la minéralogie se situe
dans une bande de KIBALIEN métamorphique qui s’allonge sur 220 km du Sud-ouest au Nord-
ouest d’Isiro, jusqu’au Nord de l’Uélé, avec une expansion au NNE d’Isiro.
Les itabirites y seraient encadrés par les quartzites et des schistes, et passeraient elles-mêmes
latéralement à un quartzite à séricine ou à un calcaire solidifié.̕ Les environs d’Isiro ont reçu le
nom de « Plateau de Fer », en raison de l’abondance des formations ferrugineuses qu’on y observe.
Sur le plan lithologique, la partie supérieure du KIBALIEN comprend des amphibolites, des
schistes à actinote, des SERICITOSCHISTES, des schistes a biotite, des schistes noirs, des roches
carbonatées de type ankérite et/ou sidérite, des ITABIRITES avec accessoirement des jaspes et
des quartzites. etc.
B. Protérozoïque inferieur
Actuellement, il y a une tendance à ne considérer que la partie supérieure du KIBALIEN comme
représentant le Protérozoïque inferieur comprenant sur le plan lithologique : des métas sédiments
(roches vertes) associées à des andésites ; l’ensemble étant INTRUDRUIDER granites datant de
2,4 Ga.
L’étude pétrographique et géochronologique de roches provenant de plages Kibaliennes associées

au Massif granitoïde du Province Orientale a permis de distinguer un KIBALIEN a faciès.
AGWABE AMAYO Roger

C. Archéen d’âge supérieur ou égal à 2500 Ma

Les données relatives à la géologie du soubassement du segment archéen de la Province
Orientale ont été réexaminées à la lumière d’études structurales, télé détectées, pétrographiques,
chimiques et géochronologiques.
L’opportunité de la division des formations du soubassement archéen en trois ensembles

(Complexe AMPHIBOLITIQUE et gneissique du BOMU, Complexe gneissique Ouest-Nilien et
massif granitoïde plus KIBALIEN) s’est vue confirmée (LAVREAU, 1982).
➢ LE SYSTEME CALCAIRE
Pour tenir compte des variations régionales de faciès, l’ensemble du bassin a été subdivisé en
quatre secteurs principaux. Les secteurs oriental et central d’allure tectonique calme ont permis de
dresser de bonnes coupes dans le système calcaire. De haut en bas, le système calcaire comprend :
C6 : Calcaires rouges, oolithiques ;
C5 : Dolomies de l’EDAYE : dolomies cristallines en bancs épais ;
C4 : Couche de L’ASOSO : Psammites et grès verts ou rougeâtres ;
C3 : Calcaires et dolomies de la Lena. Il s’agit des calcaires argileux ;
C2 : Calcaires entièrement solidifiés ;
C1 et C0 : Grès blancs et arkoses à conglomérats de PENGE sur ITURI. Les conglomérats se

présentent en lentilles minces ; ils sont BRECHIFORMES.
➢ FORMATIONS CONTINENTALES
Celles-ci revêtent deux aspects principaux : glaciaire et torrentiel. Ces formations reposent
en discordance sur le système inférieur. Ici on a :
➢ La Tillite de la basse
➢ La Tillite de la basse MAÏKO
➢ Le Conglomérat torrentiel des grottes D’OPIENGE
➢ Le Conglomérat de BOMILI
AGWABE AMAYO Roger

I.4.2. Géologie locale

A. Généralités
Les gisements exploités par Kibali sont hébergés dans la ceinture de roches vertes du
Kibalien délimitée au Nord par le gneiss du Nil occidental et au Sud par les roches plutoniques du
territoire de Watsa. La ceinture de roches vertes Kibaliennes s’allonge suivant une allure WNW-
ESE contenant un conglomérat volcano-sédimentaire vieilli archéen, des shales carbonés, des
siltstones, des itabirites, des basaltes, des intrusions intermédiaires mafiques (sous forme des sills
et des dykes) et de multiples phases intrusives felsiques.
Sur la base des textures et des types de lithologies présents dans la stratigraphie, les roches
de la région sont interprétées comme ayant été déposées dans un environnement aqueux. Elles sont
affectées par différentes altérations notamment : le chlorite, la séricite et un assemblage des
carbonates, albite et silice qui détruisent la nature originelle de la roche.
La majorité des lithologies primaires sont d’origine clastique (sédimentaire), pouvant être
développées dans un environnement d’extension régionale tel qu’un graben de rift ou un demi
graben. À Kibali, les gisements d’or sont en grande partie hébergés dans des roches siliciclastiques,
des itabirites et des cherts qui ont été métamorphisés dans des conditions de faciès de schiste vert,
situés le long d’une zone de cisaillement curviligne de 20 km de long et 1000 m de large, connue
sous le nom de «KZ structure ». Cette structure présente deux domaines : un domaine boréal
orienté NW-SE et un domaine méridional orienté NE-SW.
AGWABE AMAYO Roger

Figure I. 2 : Carte géologique locale de Kibali Gold mine (KERO, 2020)
B. Lithologies
La mine à ciel ouvert de Gorumbwa comprend les lithologies ci-après :
➢ Les Méta sédiments : ce sont des roches sédimentaires avec des clastes généralement
allongés pouvant atteindre des tailles d’environ 1 cm. En général, ce sont des méta
conglomérats présentant une altération en séricite. Certains clastes sont de couleur
rougeâtre sombre et en certains endroits ils sont magnétiques alors que la majorité des
clastes sont de nature siliceuse de Quartz.
➢ Les BIF : Ce sont des roches sédimentaires rubanées avec un magnétisme moyen à fort,
caractérisées par la présence des sulfures en certains endroits.
➢ La dolérite : cette roche intrusive mafique intrude les méta sédiments préexistants et
épouse la même allure que ceux-ci. Elle contient du chlorite qui affecte les méta
sédiments dans les zones d’auréole. Cette roche est dure.
➢ Le QSF : cette intrusion felsique affecte également les roches hôtes de la mine de
Gorumbwa avec de petites taches des micas du type Fuchite. A Gorumbwa cette intrusion
épouse l’allure des couches géologiques hôtes et ne présente pas des sulfures.
AGWABE AMAYO Roger

C. Stratigraphie
La stratigraphie consiste en une séquence volcano-sédimentaire. Les régions aurifères de
Kibali sont constituées de terrains précambriens compris entre l’archéen et protérozoïque. Il s’agit
de roche méta sédimentaires, métas volcaniques et des granites intrusifs (Rapport technique, projet
de Kibali Gold,2010)
La carte géologique du Congo Belge distingue, outre les formations récentes et celle
du Karoo, des formations anciennes (groupe du Kibali, complexe cristallophyllien et des roches
éruptives) granitiques et basiques. (Lavreaux et Ledent, 1975).
On distingue :
➢ Le groupe de Kibali : grès-arkoses, grès et schistes métamorphiques, schistes graphiteux

et phylladeux ; phyllades passant localement des itabirites, chloritoschistes, schiste à
staurolite, avec quartzites et quartzo phyllades, calcaires cristallins et poudingue.
➢ Complexe cristallophyllien : des massifs granitiques accompagnent les roches
cristallophylliennes, c.-à-d. les roches présentant dans leur ensemble une cristallinité plus
développée que les précédentes. Elles sont regroupées dans le Nord-Est du Congo. Elles
paraissent comme le roche de soubassement, mais ailleurs leurs relations avec d’autres
systèmes restent imprécises. Mais les roches les plus caractéristiques sont des gneiss, des
micaschistes, des quartzites, des amphibolites, des calcaires et des conglomérats. (Legraye
M. 140). Les roches éruptives comportent les granites, des roches syénitiques et basiques.
Les roches kibaliènnes possèdent une caractéristique avec des granites appelés granitoïdes
constituant un immense batholite baptisé massif granitoïde du Haut-Zaïre. Toutes les plages
kibaliènnes se disposent soit incluses, soit disposées à la limite de ce massif granitoïde, à
l’exception toutefois de celles se trouvant à la frontière zaïro-ugandaise. (Lavreaux et Ledent
1975).
L’entité massif granitoïde plus kibalien est délimité au Nord par le complexe gneissique
ouest-nilien et par une bande de lindien plissé ; à l’Est par ce même complexe et les fossés
tectoniques ; au Sud par des chaînes récentes et lindien tabulaire. A l’Ouest par le complexe
amphibolitique et gneissique du Bomu. (Lepersonne, 1974).
AGWABE AMAYO Roger

Les relations entre le massif granitoïde et le kibalien d’une part, et les gneiss ouest-niliens
ne sont pas connues avec certitude au long de la longue bande de roches kibaliennes.
D. Minéralisation
La minéralisation aurifère est concentrée dans les axes des plis plongeant doucement NE à
NNE. L’or connu à l’état natif se trouve associé au quartz filonien. On le trouve aussi dans les
veines d’albites silicifié, dans les itabirites, d ans certaine complexe du shearzones et dans les
mylonites.
Il existe deux ensembles de structure principale : le premier est orienté NW-SE avec une
série des failles chevauchantes plongeant vers NE et le second est fait d’une série de structures de
cisaillement NE-SW sous-verticales qui, en association avec les plissements.
La teneur varie entre 12 et 13g/t dans le stockwerks et le quartz, 2g/t dans le bif et 4g/t
dans les roches vertes et formations schisteuses. Dans le Kibalien riches en quartz. Les gîtes de la
province sont rapportés aux types stockwerks quartzeux, amas disséminés et filons. Les gîtes du
type amas se trouve dans la partie supérieure de séquence volcanogère (Gorumbwa et Agbarabu)
et la partie inférieure de la séquence détritique (Durba).
Le gisement de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa consiste à en un corps tabulaire de

150m de large et de 15m de puissance, inter stratifié dans les albites schistoïdes imprégnées de
pyrite. L’ensemble plonge vers le NNE avec une pente de 25 à 30°, avec une teneur de 15 à 18g/t,
2 à 10% de sulfure. L’or contient 20 à 25% Ag et 3%Cu.
Le gisement de Durba se situe à un niveau comprenant jaspes bruns pyriteux et schistes

graphiteux, intercalés dans des quartzites et des tufs. Seule la partie superficielle, dont la teneur
varie entre 6 à 8g/t est connue.
Les sulfures aurifères sont constitués de pyrite disséminée, de pyrrhotite mineure et

d’arsénopyrite. La pyrite aurifère se présente généralement sous forme de grains fins disséminés.
La majorité de la minéralisation aurifère identifiée à ce jour dans ce district est de type

disséminé, au sein d’une séquence des roches volcano-clastiques et sédimentaires grossières. La
AGWABE AMAYO Roger

minéralisation est associée à la déformation cassante des structures préexistantes et des zones
d'altération riche en silice et en séricite.
La minéralisation de Gorumbwa consiste en une série de lentilles empilées qui s’étendent

de manière variable d’une longueur de 1km, à une largeur moyenne de 200m et exploitée à une
profondeur de 400m de profondeur sous la surface topographique.
Elle est liée aux sulfures dans le bif ainsi que les méta conglomérats. Elle est également
liée aux sulfures fins contenus dans les endroits à très grande altération et dans quelques endroits
de plan de foliation des méta conglomérats. La minéralisation est beaucoup abondante dans le bif
et tend à diminuer dans les zones de méta sédiments.
E. Tectonique
Woodtli, 1957 distingue dans les phénomènes tectoniques deux époques nettement
distinctes par leur âge et style de la façon suivante :
➢ La tectonique ancienne : celle du kibalien caractérisée par des formations tangentielles

trouvées récemment ;
➢ La tectonique récente : caractérisée par des failles radiales, souvent injectée par de
dolérites ; les délimités par ces failles ont joué dans le sens vertical, comme les touches
d’un gigantesque clavier. (Wood li, 1957)
C. Les réserves
Les réserves de ces mines sont estimées à plus de 5878555T et la durée d’exploitation est
de 30 ans bien que la prospection et exploration continuent. Les éléments utiles recherches dans
ces gisements est l’or.
AGWABE AMAYO Roger

I.5. CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre nous a permis d’avoir une idée générale sur la situation géographique, grâce à
laquelle nous connaissons maintenant que la mine de Kibali est située entre 3°6’59’’ latitude Nord
et 29°35’8’’ longitude Est. Dans le cadre géologique régional, le gisement de Gorumbwa fait partie
de formations de soubassement (terrain précambrien) métamorphique plissé.
Et du point de vue géologique local, on voit que les formations principales qui constituent
le gisement de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa sont : les roches granitoïdes, la couverture
d’amphibolite et les roches affectées par un métamorphisme épizonal. Le faisceau d’intrusion
doléritiques recoupe les formations précédentes sous forme de dykes et les roches granitiques
prédominent.
Du point de vue lithologique, on a les roches suivantes : la séricine schiste, dolérite, le

B.I.F, QSF, méta conglomérat, méta-sédimentaire et l’intrusion magmatique basique dont
également la dolérite avec une densité moyenne de 2.7.
La minéralisation de l’or âgée de 1.8 Ga s’associe au quartz filonien plongé au NNE avec
une pente de 25 à 30° ; et on le trouve également dans les veines d’albite silicifiée, dans les
itabirites, les mylonites et shearzones. L’or est accompagné par 2 à 10 % de sulfure, 20 à 25% Ag
et 3%Cu. La tectonique comporte des déformations tangentielles ; et radiales, souvent injectées
par les dolérites.
AGWABE AMAYO Roger

CHAPITRE II : GENERALITES SUR L’ABATTAGE DE ROCHE A L’EXPLOSIF 25
CHAPITRE II : GENERALITES SUR L’ABATTAGE DE ROCHE

A L’EXPLOSIF
II.1. INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous aborderons les généralités sur le massif rocheux de la mine à ciel
ouvert de Gorumbwa, des notions de base de la fragmentation dont : le forage et le minage, la
modélisation prédictive de Kuz-Ram, les paramètres de forage et de minage. Le processus du
minage depuis l’amorçage jusqu’au déplacement du massif rocheux et le mode de transfert
d’énergie dans le massif rocheux sont également abordés.
II.2. GENERALITES SUR LE MASSIF ROCHEUX
La conception de la mine et de travaux de tir dépend de comportement du massif rocheux

qui, à son tour est fonction du comportement de ses constituants.
La présence de discontinuités crée au sein du massif des zones au comportement anisotrope

ainsi qu’une baisse de la rigidité et de la résistance de celui-ci. Pour des raisons de sécurité et
économie, il est recommandé de faire une étude afin de caractériser ou de connaitre le
comportement complexe de ce massif. Le massif rocheux est une combinaison de roc intact
(matrice rocheuse) et discontinuités.
Le comportement d'un massif rocheux est complexe, car il dépend de propriétés géo
mécaniques de la matrice rocheuse et de discontinuités ainsi que de leurs interactions. Le roc intact
est défini comme étant de la roche ne contenant aucune cassure significative.
Pour arriver à caractériser le massif rocheux, on passe par toute une série d’étapes dont
l’objectif principal revient à déterminer la densité de discontinuités (leurs plans, familles), la
résistance en compression, en traction, la densité, la dureté, RQD, RMR et autres. La succession
comporte :
➢ La réception et préparation des échantillons à l’atelier ;

➢ Le sciage
AGWABE AMAYO Roger

Pendant cette opération, on scie la première base perpendiculairement à la deuxième. Pour

effectuer ceci, l’échantillon doit avoir une longueur légèrement supérieure à celle exigée.
➢ Le polissage
On polit à l’aide de produit chimique sur une plaque tournante pour avoir une surface des bases
de l’échantillon plane et rechercher la perpendicularité de la base par rapport à l’axe de
l’échantillon.
➢ L’analyse des échantillons
C’est pendant cette étape que, par les essais au laboratoire on détermine les propriétés
mécaniques de la roche comme sa densité, les résistances en traction et en compression, RMR…
➢ Modélisation et évaluation de propriétés géo mécaniques de massif
Pendant cette étape on trouve le bloc model et différents types de discontinuités dans le massif
conduisant à la prise de décision pour les travaux ultérieurs comme celui d’abattage en tenant
compte de facteur sécurité fixé à 1.2 par le service de géotechnique et coût.
II.2.1. La différence et types de discontinuités
La discontinuité est une fracture mécanique naturelle ou artificielle au sein du massif

rocheux ayant une résistance en tension négligeable. Seules les discontinuités naturelles nous
intéressent pour leur origine qui est géologique par rapport à l’autre qui a une origine artificielle
due aux travaux mécaniques (forage) au sein de celui-ci.
Les discontinuités naturelles ont les épontes lisses aux discontinuités artificielles qui ont
les épontes fraîches ou rugueuses. On distingue les discontinuités ci-dessous :
➢ Les joints de stratification : créés lors de processus de formation sédimentaire. Son

extension est grande et son ondulation est faible ;
➢ Diaclases : représentent la fracture de la roche sans glissement ou déplacement de blocs. Il
se crée seulement une fracture du massif rocheux ;
➢ Failles : sont des fractures avec déplacement de blocs. On distingue ici deux blocs : l’un
au-dessus de plan de la faille appelé toit et l’autre en dessous appelé mur.
AGWABE AMAYO Roger

➢ Fractures d’extension : formées à partir de mouvements tectoniques produits par la

traction dans le massif. (Carlos, 2011)
II.2.2. Propriétés mécaniques de la roche

II.2.2.1. La notion de RQD et RMR
➢ LE RQD
Le RQD, un indice de qualité de la roche est un rapport en % entre la longueur de carottes

intactes de longueur supérieure à 10cm et la longueur de la passe de sondeuse. C’est un indicateur
de précision sur la qualité de la roche du point de vue degré de fracture naturelle dans la roche.
(Bokwala, 2022).
Mathématiquement, cela se traduit par la relation suivante :

𝜮 𝒍𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒄𝒂𝒓𝒐𝒕𝒕𝒆𝒔 𝒔𝒖𝒑é𝒓𝒊𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 à 𝟏𝟎𝒄𝒎
RQD = x100 (I.1)
𝒍𝒂 𝒑𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒏𝒅𝒆𝒖𝒔𝒆
➢ LE RMR
Seul le RQD n’est pas suffisant pour décrire le comportement complexe du massif rocheux
avant de prendre de décisions, d’où la méthode la méthode RMR. Dans la classification selon
BIENIAWSKI, un massif rocheux est classé selon une certaine valeur (rating) qui résulte de la
sommation de cinq aspects suivants :
➢ La résistance de la roche ;
➢ RQD ;
➢ Espacement de joints ;
➢ La nature des joints ;
➢ Venues d’eaux.
Le tableau II.1 suivant nous montre le degré de fracturation de la roche en fonction des proportions
ou valeurs de RQD.
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Tableau II. 1: Degré de fracturation et la qualité de terrains en fonction de RQD
RQD (%) Degré de fractures Qualité
(90 à 100) Nul Excellente
(75 à 90) Faible Bonne
(50 à75) Moyen Moyen
(25 à 50) Elevé Mauvaise
Moins de 25 Très élevé Très mauvaise
Certaines roches de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa possèdent les valeurs de RQD égalent à
30%, 40% représentée par 2 sur la figure 3 et d’autres équivalentes à 100% représentées par 1 et 3
comme le montre la figure II.2 :
Figure II. 2:Domaine de RQD=100% (1&3) et RQD=30% ou 40% (2)
➢ La résistance en compression de la roche
Cela se détermine auFigure

laboratoire, qui de
II. 1 : Domaine consiste à prélever
RQD=100% la résistance
(1&3) et RQD=30% ou 40% (2à la rupture de la roche
soumise à la contrainte. Et cela se détermine par la formule suivante :

𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑢𝑝𝑡𝑢𝑟𝑒
δc= 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎𝑐𝑎𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒 (I.2)
Avec δc : la résistance en compression de la roche en N/m² ou MPa
AGWABE AMAYO Roger

Les tableaux suivants nous montrent respectivement la classification de roche en fonction de ᳰc

selon Coates et celle générale de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa.
➢ La résistance en traction de la roche (δt)
Cela se détermine au labo par essai soit brésilien. Elle est donnée par la formule suivante :
2𝐹
δt= 𝑆 (MPa) (II.3)
Avec :
➢ δt : la résistance en traction de la roche (MPa) ;

➢ F : effort appliqué sur l’échantillon ;
➢ S : la section de l’éprouvette dépendant de la longueur l de l’éprouvette et de sa longueur.
𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑢𝑝𝑡𝑢𝑟𝑒
➢ Le module de Young E=𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 (II.4)
𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑙𝑒
➢ Le coefficient de Poisson V=𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 (II.5)
➢ La cohésion C et l’angle de frottement interne de la roche : sont des facteurs intervenant

dans le cisaillement (NGOIE, 2012)
La figure ci-dessous illustre les essais en compression et en traction de la roche
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Figure II. 3 : Essais en compression uni-axiale et en traction avec jauge de déformation
longitudinale et transversale (Ngoie, 2012).
➢ La densité de la roche(D)
Cet essai se fait à l’aide de la balance, conduisant à peser l’échantillon sec (pe) et humide (ph) ; et
elle est calculée de manière suivante :
𝒑𝒆
D=𝒑𝒆−𝒑𝒊 (II.6)
Les roches les plus denses ou dures de Gorumbwa sont les dolérites, et granites qui ont une densité
moyenne de 2,7
Le tableau II.2 décrit et donne la catégorie de terrain de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa en
fonction de la résistance en compression de la roche.
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Tableau II. 2: Catégories et description de terrains en fonction de la résistance en

compression de la roche (Agoyo, 2020)
Catégories de terrain Résistance en Description

compression (MPa)
3D > 200 Roches très dures nommé fresh : un

échantillon s’obtient après plusieurs
coups avec un marteau de géologie
3 100 à 200 Roche dure nommée transitionnelle : on

obtient un échantillonnage moyen avec
un coup ferme d’un marteau de géologie.
2D 50 à 100 Roches modérément dures

(transitionnelle) : la surface de la roche
ne peut être grattée avec un couteau : de
fermes coups avec un marteau de
géologie produisant des faibles
indentations.
2-2D 25 à 50 Roches moyennement tendres nommer à

GM les oxydes : ce type de roche se
marque profondément avec la pointe du
marteau sous des coups fermes, se coupe
et se gratte difficilement avec un couteau
de poche (calcaire à minéraux noirs plus
ou moins altérés, roches gréseuses
supérieures mi – dur…)
< 25 Roches tendres à KGM les oxydes :

s’effritent sous des coups avec la pointe
AGWABE AMAYO Roger

2 d’un marteau de géologue, se coupent

avec un couteau de poche (la latérite, les
schistes dolomites supérieurs SDS très
altérés…)
Le tableau II.3 donne la classification des roches selon leur dureté respective et la relation entre
cette dernière et la résistance en compression de la roche.
Tableau II. 3: classification de la roche en fonction de leur dureté, résistance en

compression et la charge spécifique (Kanuinda, 2017).
Dureté Echelle de δc (MPa) ou (10 Catégorie de Charge spéc.

Mohs kg/cm2) terrain selon la D’explosif
GCM (gr/m3)
Extrêmement +7 >200 3D* >800

dur
Dur 6–7 120 – 200 3D 650 – 800
Mi-dur 4.5 – 6 60 – 120 3 – 3D 450 – 650
Mi- tendre 3 – 4.5 30 – 60 3 300 – 450
Tendre 2–3 10 – 30 2D 200 – 300
Très tendre 1–2 <10 2 -
II.2.3. Origine de déséquilibre structural

➢ Causes naturelles : le mouvement tectonique fait qu’on puisse avoir des plis, cause
principale de déformations discontinues.
➢ Causes humaines : l’exploitation artisanale ou préexistante. Signalons que la mine à ciel
ouvert de Gorumbwa a été exploitée en souterrain par la SOKIMO, cause de la perturbation
de travaux actuels dans la zone.
AGWABE AMAYO Roger

Sur le plan structural : la région de Gorumbwa est plus complexe étant donné qu’il y a
plusieurs épisodes de déformation qui a été effectuée dans cette zone pendant de MA. Et les faciès
métamorphiques qui domine est de green schiste facies ;
Du point de vue altération : on a deux parties : une partie altérée appelée saprolite et une
partie non altérée appelée partie fraiche ;
Du point de vue lithologique : nous avions rencontrée des roches suivantes, la séricine,
schiste, le B.I.F. Meta conglomérat, méta-sédimentaire et l’intrusion magmatique basique dont
également la dolérite ; Pour plus des précisions, Le gisement de Gorumbwa a été exploité par la
SOKIMO en 1955 à la fois en souterrain et par le biais d’une petite exploitation à ciel ouvert.
Les travaux souterrains et à ciel ouvert sont actuellement effondrés et inondés. La

minéralisation consiste en une série de « lentilles » empilées qui s’étendent de manière variable
vers le bas sur une longueur de 1 000 m à une largeur moyenne de 200 m et qui ont été extraites à
une profondeur de 400 m sous la surface topographique (Agoyo, 2020).
Dans la mine de Gorumbwa, dans son projet 2 il y a certaines zones dont le RQD est <
50% (30% et 40%), comprise entre 50% à 60%, cause principale du minage secondaire, des
déviations de l’outil de forage qui s’oriente vers le milieu le moins résistant en général, hors profil,
perturbation de la répartition de charge explosive entraînant dans certaines zones la production de
fines particules. La zone est caractérisée par une densité de fracturation élevée. En réalité, l’action
individuelle de chaque trou donne naissance aux pieds de butes. Et également de zones en RQD
supérieur à 60%.
II.3. GENERALITES SUR LA FRAGMENTATION
La fragmentation est une opération qui consiste à la réduction de la dimension de blocs par
des moyens mécaniques dans les roches tendres (roches transitionnelles) ou à l’aide des explosifs
dans les roches dures (fresh). Dans la mine, elle est une combinaison comportant les opérations de
forage et de minage.
AGWABE AMAYO Roger

II.3.1. Le forage
Est une opération permettant de creuser un trou ou une cavité cylindrique dans le massif
rocheux lequel sera chargé avec les explosifs dans le but de désagréger la roche à des fragments.
Celui-ci est caractérisé par son diamètre, sa profondeur, son inclinaison et sa section qui est
circulaire.
Dans ce travail, nous allons parler de trous verticaux vu qu’on avait eu à assister
uniquement au forage de production pendant notre stage.
II.3.1.1. Mode de forage

Il en existe deux : le mode carottant et destructif.
II.3.1.2. Type de forage

Il y en a plusieurs qu’on peut citer : le forage rotatif-percutant, forage par jeu d’eau sous
pression, le forage thermique et autre. Dans les mines à ciel ouvert de Kibali on utilise uniquement
le forage roto-percutant au marteau fond de trou vu qu’il offre les avantages ci-après :
➢ Rectitude de trou, limitant les déviations et les risques de coincement par la présence du
marteau immédiatement derrière le taillant ;
➢ L’énergie transmise au taillant est indépendante de la profondeur ;
➢ Le rendement élevé ;
➢ L’air d’échappement est utilisé également pour le nettoyage de trou.
II.3.2. Engins de forage utilisés dans la mine à ciel ouvert de Gorumbwa PB 2

On peut avoir une foreuse pour une multitude d’applications, par exemple pour forer un puit
pour accéder à une ressource naturelle (eau, pétrole...), pour la prospection, faire de trous pour le
dynamitage (tel est notre cas) ; raison pour laquelle le choix d’un engin de forage doit tenir compte
de plusieurs paramètres, dont on peut citer quelques-uns :
➢ Son utilisation ou application concernée ;

➢ Le type de terrain et sa constitution ;
➢ La sécurité, la fiabilité et facilité d’utilisation ;
➢ Type de mobilité ;
➢ La profondeur et le diamètre envisagés ;
➢ Production et productivité.
AGWABE AMAYO Roger

Bref, le choix d’un engin de forage dépend de ses caractéristiques principales et l’utilisation
envisagée.
Pour la mine à ciel ouvert de Gorumbwa PB 2 dans le projet 2, en fonction de sa roche dure
et fissurée appelée fresh, la mobilité de la machine la société prévoit pour accomplir la tâche de
forage dans le but de satisfaire l’usine deux types de machine de forage dont : REICH DRILL et
EPIROC du type D60
II.3.2.1. Reich drill

REICH DRILL est un engin ou machine de forage de mine à ciel ouvert utilise pour les
trous de productions. Il n’est pas souple que EPIROC, mais productive avec une longue durée de
vie, il peut fore jusqu’à 30° avec les diamètres de 146mm et 165mm.
II.3.2.2. Epiroc smart D60

La machine de forage en surface très efficace, qui produit de trous de mines de haute
qualité, précision et exactitude. Il est doté de fonctionnalité intelligente, telle qu'une fonction de
forage et un système de manipulation tactile des tiges automatique. Il est flexible et peut forer dans
tout le sens, donc avec une rotation de 360° que REICH DRILL. Dans notre mine de Kibali, il est
utilisé pour les forages de pré-split (pré-découpage : 115mm), mais aussi pour le forage des
productions avec un diamètre de 146mm. Les figures II.4 et II.5 les montrent
Figure II. 5 : Reich Figure II. 4. : Epiroc

drill
II.3.3. Les paramètres D60
de forage de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa
Vu qu’un forage mal fait impacte directement le travail de la fragmentation et tous les
autres travaux ultérieurs, une analyse doit être faite sur les paramètres appelés paramètres de forage
; dont l’énumération se succède de la façon suivante :
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II.3.3.1. Le diamètre de trou

Le diamètre de trou est choisi en fonction des objectifs et conditions d’abattage qu’on veut
réaliser. Un diamètre plus grand nécessite une charge explosive plus grande ayant pour avantage
de générer une vitesse de détonation très grande qui donne ensuite un rendement énergétique
meilleur pour afin fragmenter le massif. Mais d’une part un diamètre plus grand entraîne une
hauteur de bourrage importante conduisant à une mauvaise répartition de l’énergie. Il est un
paramètre très capital dans le calcul économique de la mine.
Dans le terrain fracturé, cela ne peut pas effectuer la fragmentation souhaitée vu qu’il influence
sur la maille de forage. Il est choisi en fonction de facteur lié à l’environnement, la structure du
massif, type d’explosif, l’engin de chargement et la profondeur de front.
D’après les chercheurs, le diamètre de forage doit être adapté à la nature de la roche, à la hauteur
de front et celle du massif. Le diamètre est alors donné par la relation suivante :
D= 𝑲 × 𝛂 × ∛𝑳𝒇 (II.6)
Avec K=37(le coefficient standard) ;
α : le coefficient de la proportionnalité fonction de la dureté de la roche ;
Lf : la profondeur de front.
Tableau II. 4: Les valeurs de α en fonction de la dureté de la roche (Biyukaleza, 2020)
Roche Tendre Mi-dure Dure Très dure

Α 1 1.02 1.06 1.26
Les mines à ciel ouvert de Kibali utilisent les diamètres de forage suivants :
➢ 115 mm : utilisé pour le minage de pré-découpage appelé pré-split en anglais ;

➢ 146mm : pour la production. C’est celui utilisé dans production pendant notre stage ;
➢ 165mm : pour la grande production.
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II.3.3.2. La maille de forage(S)

Est une surface définie par l’écartement(B) et espacement (E) dépendante du type de terrain
tendre (transitionnel) ou dur(fresh). Elle est grande dans le terrain tendre mais petite dans le terrain
dur.
Mathématiquement cela se traduit par la relation suivante :
S=𝐵 × 𝐸 (m²) (II.7)
Avec :
➢ B : la distance entre deux trous de deux rangées parallèles exprimée en mètre ;

➢ E : la distance entre deux trous d’une même rangée (en mètre)
1. Type de maille de forage utilisée
Il existe plusieurs types de maille de forage : carrée, rectangulaire et en quinconce. Mais celle
utilisée dans les opens pit de Kibali est celle en quinconce, vu qu’elle répond aux exigences
suivantes :
➢ Pour éviter la dilution des minerais, B (écartement) entre deux rangés doit être parallèle à
la direction de couche et E (espacement) doit être perpendiculaire à la direction de couche.
➢ Pour abattre les produits selon la ligne de moindre résistance, B doit répondre à l’inégalité
suivante. E > B (KAMULETE, 2012).
Figure II.6. : Illustration de la maille

Figure II. 6 : :Illustration de forage
de la maille carrée
de forage etenenquinconce
carrée et quinconce (Kamulete, 2012).
(Kamulete, 2012).
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II.3.3.4. La profondeur de trou

Elle est composée de la hauteur du gradin autrement appelée hauteur de bute et le surforage.
La profondeur de trou détermine la distribution de la quantité d’explosif dans le volume de roche
à abattre. Elle influence sur le cubage de matériau à excaver et l’avancement de la production. Vu
qu’elle comporte la hauteur de gradin, on la détermine en fonction de type de terrain et la taille de
certains équipements de manutention à utiliser (comme la pelle).
Dans les mines de Kibali on utilise une profondeur de :
➢ 2 .5 a 5m : pour le trou de pré-découpage dans la roche de 2D ou transitionnelle ;

➢ 7.5 à 10 m : pour les trous de pré-découpage et post découpage dans la roche fresh ;
➢ 10 à 11.5 m : pour les trous de post découpage et de production dans le terrain fresh.
La société prévoit 1.5 m de sur forage dans le terrain fresh, 1.2m dans le terrain
transitionnel afin d’éliminer les pieds de butte éventuels après le minage primaire. En fonction de
comportement de terrain et autres facteurs comme la taille des équipements de manutention, la
société met la valeur de la hauteur de gradin de 10m.
La profondeur de trou de mines est définie par la formule suivante :

𝐻𝑔 v
P = 𝑐𝑜𝑠𝑎 + 𝑎 (𝑚) (II.8)
P : profondeur de trou de mines P= h+0.3B (m) (II.9)
Hg : hauteur du gradin
a : coefficient de résultant de différente catégorie des terrains (2D et 3D)
h : hauteur de bute
B : écartement
II.3.3.5. Inclinaison de trou

Vu que l’inclinaison de trous influence directement sur la répartition de la charge explosive
dans le trou, c’est la raison pour laquelle la société utilise les trous verticaux.
Dénomination de rangée de trous de mine
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➢ Les trous de pre-spliting : ce sont de tous permettant de prédécouper la mine tout en

donnant un très bon profil à la mine. Généralement inclinés et correspondent à la première
ligne de trous lors d’abattage ;
➢ Les trous de buffer : ce sont des trous utilisés pour minimiser les effets de l’explosif sur
le talus, le post découpage ou maintenir le profil de la mine. Généralement utilisés lorsque
la roche est dure, instable et lorsque l’angle de talus est beaucoup plus rapproché de plan
horizontal ;
➢ Les trous de Trim : sont des trous protecteurs de profil du prochain gradin ;
➢ Les trous de production : sont les seuls trous contenant le surforage à la différence des
autres permettant d’éliminer les pieds de butes et avoir une bonne surface de travail après
le tir.
Le tableau II.5 suivant montre les paramètres de forage et différentes profondeurs de trous selon
les dénominations vues précédemment de la manière ci-après :
Tableau II. 5: les paramètres de forage de Gorumbwa pit (Open pit KGM, 2020)
Diamètre Profondeur Espacement(E) Ecartement(V) Nomination Le sur

de trous de trous forage
146mm 5 ou 10m 5m 4 à 5m Trim ou 0

Protrim
165mm 11.5m 4m à 5m - Production 1.5m
146mm 2.5m à 5m - - Buffer 0
115mm - - - Pre-split 0
Tout comme le tableau nous le montre les paramètres de forage, la figure II.7 nous illustre les
différents positionnements de trous selon les dénominations indiquées dans le paragraphe
précèdent.
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Figure II. 7 : Le positionnement de trous (département d’open pit de KGM, 2021)
II.4. LE MINAGE
II.4.1. Généralité sur l’explosif
L’explosif est un mélange des produits chimiques susceptibles de se décomposer
rapidement en réaction chimique (soit sous l’influence de la chaleur ou sous l’action mécanique),
en libérant brutalement une grande quantité d’énergie sous forme d’onde de choc et d’une grande
quantité de gaz à pressions et températures élevées.
II.4.2. Classification des explosifs

Les explosifs industriels sont en général constitués de comburants, les combustibles et
autres produits pour leur conférer des propriétés particulières.
La puissance d’un explosif est proportionnelle à la vitesse de décomposition du produit. La vitesse

détermine le régime normal de la décomposition et elle permet de classer les explosifs en deux
catégories :
➢ Les explosifs de déflagration : sont des explosifs qui se décomposant à une vitesse faible
inférieure à 1000 m /sec et dont la plus connue est la poudre noire comprimée (400m/sec).
La propagation de la réaction se fait par conductivité thermique.
➢ Les explosifs détonants : ce sont des explosifs avec la vitesse de décomposition supérieure
à 1000 m/s. Ce sont des dynamites, explosifs nitratés (nitrates fiouls, gel et émulsions).
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Leur énergie libérée se présente sous deux formes : une énergie de choc véhiculée par une onde
de choc qui se déplace au sein de la charge et qui se transmet au milieu environnant ; et une énergie
de gaz engendrée par le dégagement d’un volume important de gaz à pressions et températures
importantes.
La détonation de l’ANFO qui est l’explosif de référence s’exprime par la réaction suivante :
C10+31NH4NO3=10CO2+73H2O+31N2
La figure II.8 suivante montre les vitesses caractéristiques de l’explosif
Figure II. 8 : Schéma de vitesses caractéristiques des explosifs (Biyukaleza, 2016)
D’après la sensibilité des explosifs, on distingue :
➢ Les explosifs primaires : très sensible, amorçable même avec une flamme ou un faible
choc ;
➢ Les explosifs secondaires : moins sensibles, qui détonent avec la détonation d’un autre
explosif.
On dit qu’un explosif est brisant si l’effet de l’onde de choc est prépondérant et qu’il est lent
ou poussant si l’effet de la détente de gaz est prépondérant.
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Figure II. 9 : Courbe de pression pour un explosif brisant et lent. (Bruno, 2017)
II.4.3. Déflagration et détonation

Il existe deux modes de décomposition en fonction de leur vitesse de propagation tout en
sachant que leur décomposition est fonction de la nature de l’explosif, la sensibilité et son
confinement.
En fonction de la vitesse de propagation, on distingue :
➢ La déflagration : combustion explosive se propageant par conductivité thermique. En

brulant, une particule de la substance explosive échauffe les particules voisines, une fois la
température d’auto-inflammation atteinte, ces particules brulent à leur tour et échauffent
d’autres particules. La réaction chimique de décomposition est plus lente que le transfert
thermique.
➢ Détonation : réaction chimique extrêmement rapide, exothermique et auto entretenue,
cette réaction s’accompagne d’un dégagement en un temps très court d’un grand volume
de gaz chaud couplé à une onde de choc (discontinuité brusque de pression). C’est cette
onde de choc qui assure la propagation de la réaction chimique par effet « points chauds ».
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II.5. INFLUENCE DE PARAMETRES DE FRAGMENTATION
Le résultat de tir dépend d’une combinaison des paramètres de fragmentation : de forage

et de minage. En parlant uniquement de leur influence, pour effectuer l’opération d’abattage, il
existe des paramètres contrôlables et incontrôlables de tir.
Les paramètres les moins contrôlables voir même incontrôlables sont ceux géologiques
comme les discontinuités dans le massif et les propriétés physico-mécaniques de ce dernier. Mais
d’autres peuvent également influencer le résultat de tir comme : la saison, l’eau et les conditions
climatiques.
Les paramètres de tir dont la combinaison rationnelle aboutit à un bon résultat sont les suivants :
➢ La maille de forage ;
➢ Le diamètre de trou ;
➢ Le surforage ;
➢ La profondeur de trou ;
➢ La charge de pieds et de colonne ;
➢ La configuration de trous ;
➢ Le bourrage et la séquence d’amorçage.
II.5.1. La maille de forage

Elle est une surface définie par l’écartement (B) et espacement (E), qui peut être soit carrée,
rectangulaire ou en quinconce, influencée par le diamètre de trou. Un diamètre plus grand réduit
la maille de forage, mais une maille petite augmente à son tour l’effet de la charge explosive sur
le massif ou le Powder factor, elle réduit également la probabilité d’avoir des gros blocs après le
tir.
II.5.2 L’inclinaison et la profondeur de trous

Le forage incliné améliore la qualité de la fragmentation, et donne un déplacement et un
gonflement du tas à charger. Il nécessite une faible hauteur de surforage et une meilleure utilisation
de l'énergie explosive, abaisse les niveaux de vibration et diminue le risque d'apparence des pieds
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du gradin. L’abattage par trous inclinés contribue à l’amélioration de la sécurité du travail tout en
assurant des résultats stables et désirables dans le cadre d’une granulométrie planifiée.
Tandis-que la profondeur du trou dépend essentiellement de la hauteur du gradin qui est

un paramètre très important dans l’exploitation à ciel ouvert : le choix de la hauteur du gradin
dépend des propriétés des roches, de la méthode d’exploitation, des équipements d’extraction et
en même temps elle doit assurer la production annuelle planifiée de la carrière tout en assurant la
sécurité du travail. La hauteur du trou dépend aussi de l’inclinaison de trou et de la hauteur du sur-
forage.
Mais dans notre cas de minage de production, on utilise uniquement les trous verticaux
ayant pour avantage de répartir la charge d’une manière uniforme sur toute sa hauteur, permettant
d’assurer une fragmentation régulière de la roche. Un trou de production comprend la hauteur du
gradin et celle de sur-forage qui élimine les pieds de butes.
II.5.3. Influence de la configuration de trous

La configuration de trous à une influence capitale sur le résultat de tir. L’emplacement de
trous peut générer une géométrie carrée, rectangulaire et triangulaire (quinconce). Mais souvent
une configuration carrée ou rectangulaire ne garantit pas un bon résultat de tir qui, souvent après
le minage primaire on remarque la présence de pieds de butes et de gros blocs à cause de l’action
qu’à chaque trou. Pour pallier à cela, la société utilise une maille en quinconce. La maille en
quinconce minimise les espaces circonscrits de la zone d’influence. La figure III.10 ci-dessous
illustre l’influence de la configuration de trous.
Figure II. 10 : L’influence de la configuration de trous
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II.5.4. Amorçage, type et son effet

L’amorçage d’un trou consiste à y mettre un détonateur avec ou sans explosif primaire
dont l’action est de fournir l’énergie nécessaire pour détoner la charge. Selon l’état du massif, on
peut disposer la charge de manière continue ou discontinue qu’on appelle charge étagée.
Au cours du tir d’un trou avec la même consommation spécifique, la charge discontinue
provoque l’amélioration de la fragmentation en comparaison avec la charge continue suite à
l’augmentation de la zone de fragmentation réglée.
D’habitude, le tir avec une charge continue est caractérisé par la fragmentation irrégulière
du massif abattu puisqu’une charge continue fait son travail uniquement aux limites de la zone de
fragmentation réglée. Par contre dans la partie supérieure où l’on dispose du bourrage, on obtient
souvent des morceaux hors profil de différentes dimensions, alors que les charges discontinues
augmentent la zone de fragmentation réglée. A Gorumbwa on dispose la charge d’une manière
continue.
II.5.5. Mode d’initiation

Par le mode d’initiation, on voit la mise en feu pour abattre un volume de matériaux. En
fonction des avantages qu’offre le choix du mode d’initiation ou types de détonateurs, on
distingue :
➢ Le mode d’initiation électronique : qui a pour avantage d’offrir une grande précision, un
meilleur contrôle de vibration et une flexibilité de chronométrage, une plus grande sécurité.
Ici, on utilise à Kibali de détonateurs électroniques (Ikon I et Ikon II) ayant un retard fond
de trou de 500ms. Le mode utilisé dans le cas de notre terrain fissuré bien qu’il est coûteux.
Le mode ou le système utilisé à Gorumbwa est Uni tronic TM 600 qui offre les avantages
précités.
➢ Mode d’initiation non-el : permet d’abattre de volume important du massif mais avec de
risques de ratés de tir. On utilise les détonateurs non-el, de 0ms, 17ms (tête jaune), 25ms
(tête rouge), de 42ms (tête blanche), de 65ms (en tête bleue) et de 100ms ayant une tête
noire. Comparativement au premier celui-ci est moins coûteux.
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II.5.6. Influence de la hauteur de bourrage

L’objectif du bourrage est de limiter les projections et d’améliorer l’effet de l’explosif.
Un bourrage mal fait conduit au travail en cratère de l’explosif, on dit alors que l’explosif a fait
canon, tandis qu’un bourrage excédentaire conduit à un camouflet, étouffant l’action de l’explosif.
La qualité du matériau de bourrage doit répondre aux objectifs, les cuttings généralement
utilisés ne suffisent presque pas d’où on recommande les gravillons pour une meilleure utilisation
de l’énergie explosion. A Gorumbwa les différentes valeurs de la hauteur de bourrage en fonction
de type de terrain et les différentes profondeurs de trous sont reprises dans le tableau II.6 suivant
Tableau II. 6: Les valeurs de la hauteur de bourrage en fonction de profondeur et types de

terrains de KGM (Open pit KGM, 2020)
Hauteurs de bourrage Profondeurs de trous Types de terrain
2.2m 5 à 7.5 m Fresh ore
2.2 à 2.3m 5 à 7.5 m Fresh waste
2.2 à 2.3 m 5 à 7.5 m Transitionnel ore
3 à 3.3 m 11.5m Transitionnel ore
3 à 3.4 m 11.5m Transitionnel ore
3 à 3.4 m 11.5m fresh waste
3m 10m Fresh ore
II.5.7. Influence de la charge spécifique (Cs)

La charge spécifique est la quantité d’explosif (Qexp) nécessaire pour abattre un volume (v)
de matériau. Il s’agit d’une caractéristique propre à l’explosif établie par les fabricants.
Mathématiquement,
𝑸𝒆𝒙𝒑
Cs=𝑩×𝑬×𝑯 en Kg/𝑚3 (II.10)
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Avec Vt= B.E.H, le volume de trou ou zone d’influence défini par écartement (B), espacement (E)
et la profondeur de trou(H) ou la hauteur de gradin Hg dans certaines méthodes de spécialistes.
Ici, en variant la maille, on ne peut que soit baisser ou augmenter l’effet de l’explosif sur
la roche, qui est élevé dans la roche dure et faible dans la roche tendre. La charge spécifique
s’établit en fonction de types de terrain, comme le montre le tableau II.7 ci-dessous pour les roches
de Kibali.
Tableau II. 7: Valeurs de la charge spécifique des open pit de Kibali (Open pit KGM, 2020)
Charge spécifiques Types de terrains
(0.4-0.6) g/𝒄𝒎𝟑 Tendre
(0.6-0.8) g/𝒄𝒎𝟑 Transitionnel
(0.8-1.2) g/𝒄𝒎𝟑 Très dur (fresh)
Mais dans notre cas, nous allons nous limiter seulement dans le terrain très dur. Donc à
chaque maille proposée correspondra à la détermination de la valeur de la charge spécifique en la
rapprochant beaucoup plus de la borne supérieure qui est 1.2 g/𝑐𝑚3 pour de raisons techniques et
en restant dans l’intervalle pour des raisons économiques.
II.6. PARAMETRES DE LA MODELISATION DE KUZ-RAM

II.6.1. Introduction
La granulométrie optimale de produits issus de minage primaire doit être compatible aux
engins de chargement, transport et le concasseur primaire. En d’autres termes, cela tient compte
de :
➢ La capacité de godet de l’excavateur ;

➢ Largeur de la piste ;
➢ Et l’ouverture de tamis de concasseur primaire.
Pour l’usine de traitement de minerai l’ouverture de tamis de concasseur primaire est de 70cm.
La taille optimale T s’obtient par la formule suivante :
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T=0.85D (Kamulete, 2012) (II.11)
Avec T : la taille de produit abattu après tir et D : l’ouverture de tamis en centimètre.
Pour notre cas avec D=70cm, on a T=59.5cm
Donc à ce point, la maille optimale est qui, après le tir donnera des blocs ayant une granulométrie
≤ 59.5cm selon notre analyse.
Kuznetsov a proposé une formule et développée par Cunningham pour estimer la taille
moyenne (Xm) de fragments après le tir issu de paramètres préétablis ou en tenant compte de
paramètres caractéristiques de la roche et de l’explosif utilisé dont le nôtre est le TNT. Son
équation est la suivante :
1. La formule de la force explosive E
Comme la puissance de l’explosif est proportionnelle à sa vitesse de détonation. La force

explosive dépend de la vitesse de détonation effective (VODeff), nominale (VODnom) et RWS qui
dépend de type d’explosif. E est donné par la formule de TIDMAN suivante :
𝑉𝑂𝐷𝑒𝑓𝑓 2
E= (𝑉𝑂𝐷𝑛𝑜𝑚) × 𝑅𝑊𝑆 (II.12)
2. La formule de la taille moyenne Xm de fragments
La taille moyenne des fragments Xm

−19
1
115 30
Xm= A × (𝐶𝑠)−0.8 [𝑄 6 ] × [ ] (II.13)
𝐸
Avec Xm : la taille moyenne de fragments, A (le facteur lié à la roche. Pour notre cas A=12, Cs : la
charge spécifique et Q la quantité d’explosif /trou
A se calcule par la relation suivante :
A=0.06(RMD+JF+RDI+HF) (II.14)
Le tableau II.8 suivant montre les valeurs de RMD, JF, RDI et HF ; en fonction de certains
paramètres caractéristiques de terrains.
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Tableau II. 8: Les valeurs de RMD, JF, RDI et HF (Florent D.)
RMD-Rock Mass Description JPA- Joint Plane Angle
10 : Roche pulvérulente ou friable 20 : pendage en direction de tir
JF : Plans de discontinuités verticaux 30 : Pendage perpendiculaire au
50 : Roche massive front
40 : Pendage vers l’intérieur du tir
JF-Joint factor=JPS+JPA RDI-Rock density influence=0.025ρ-

50
JPS-Joint plan spacing HF-Hardness factor=E/3
10 : Espacement moyen des discontinuités si E<50MPA

SJ<0.1 = δc/5 si E>50 MPA
20 : 0.1m<SJ<taille bloc admissible xo
50 : SJ>xo
II.6.2. Equation de Rosin Ramler

Permettant de déterminer la proportion de retenue ou des passants à l’ouverture de tamis
ou encore le graphique de la répartition granulométrique, Rosin Ramler propose les formules que
voici :
1. Indice d’uniformité (n)
Cet indice tient compte de l’espacement(E), de l’écartement B, de facteur de précision de

forage w, la hauteur de gradin Hg, la hauteur de charge Hc, la hauteur de la charge de colonne Hcc
et celle de la charge de pieds Hcp, de diamètre de trou en mm. Elle est la suivante :
1
𝐸 2 0.1
14𝐵 1+ 𝑊 𝐻𝑐𝑝−𝐻𝑐𝑐 𝐻𝑐
𝐵
n= [2.2 − ]( ) × [1 − 𝐸 ] × [0.1 + 𝑎𝑏𝑠( )] × 𝐻𝑔 (II.15)
𝑑 2 𝐻𝑐
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n est compris entre 0.75 et 2. La valeur de n inférieure à 0.75 réduit les blocs en poudre, comprise
dans l’intervalle on a une fragmentation réglée et largement supérieure à 2, il y a le risque d’avoir
des très gros blocs.( William)
2. Fraction de retenus à l’ouverture de tamis (Rx) et passant P(x)
Le refus R est une fonction de la variable X (ouverture variable) et Xc, donnée respectivement par :
𝑿 𝒏
R(X)= 𝟏𝟎𝟎𝒆−(𝑿𝑪) (II.16)
𝑿 𝒏
−( )
P(X) =100(𝟏 − 𝒆 𝑿𝑪 ) (II.17)
3. Formule de la taille caractéristique Xc
La taille caractéristique de fragments Xc exprimée en unité de longueur est la taille correspondant

à 69.3% de passants à l’ouverture de tamis, qui dépend de Xm, n et R la fraction de retenus au
tamis.
𝑋
Xc= 1 (II.18)
1
(𝑙𝑛 )𝑛
𝑅
4. Le BDR
Le BDR est la formule correspondant à 98% de passants. Il est donné par :
𝒏 𝟏
BDR= 𝑿𝒄 × √𝒍𝒏 (𝟎.𝟎𝟐) (II.19
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II.7. CONCLUSION PARTIELLE
A l’issu de ce chapitre, nous retenons que le massif rocheux est toujours hétérogène ; et les
discontinuités ont un impact direct sur les paramètres tout comme le résultat de fragmentation.
L’action de ces discontinuités est de créer une dissipation d’énergie dans le massif qui est la cause
principale du minage secondaire.
Parmi le type de forage utilisés, la mine à ciel ouvert de Gorumbwa utilise le forage roto-
percutant au marteau fond de trou vu son importance avec deux types d’engins Reich drill et
Epiroc. Nous ne retenons qu’un mauvais forage impacte le résultat de tir.
Sur le minage, le principe de base d’explosion repose sur la transformation d’une énergie
chimique en énergie cinétique dont le paramètre clé est la vitesse de détonation, qui est
communiquée à la roche sous deux formes : onde de choc de compression qui développe des
microfissures dans le massif rocheux et en croisant la surface libre ou une discontinuité, elle est
réfléchie dans la roche sous forme de l’onde de traction ; et gaz à températures et pressions très
élevées qui provoque la dislocation de la roche à des blocs.
L’usage d’explosif a un effet direct sur l’environnement en créant des vibrations qui
peuvent rendre instable la mine, des gaz toxiques et bruits qui sont nuisibles. Seule une utilisation
rationnelle de l’explosif peut minimiser ces inconvénients.
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CHAPITRE III. EVALUATION ET ANALYSE DE LA MAILLE DE FORAGE EN VUE DE L’AMELIORATION DE LA GRANULOMETRIE DES BLOCS 52
CHAPITRE III. EVALUATION ET ANALYSE DE LA MAILLE

DE FORAGE EN VUE DE L’AMELIORATION DE LA
GRANULOMETRIE DES BLOCS
III.1. INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous allons appliquer les notions de formules vues dans le chapitre
précédent en martelant surtout sur les limites de la charge spécifique fixée par l’entreprise dans la
catégorie de terrain dur(fresh) pour notre analyse et calcul des paramètres.
Vu qu’avec la maille de forage de 4.6m∗ 4 m, on avait le problème lié aux gros blocs
entraînant des coûts supplémentaires, l’opération d’amélioration consistera donc à vérifier
quelques paramètres de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa ; sachant que la maille rétrécie
augmente la charge spécifique, notre maille sera définie par la valeur max qui sera obtenue suite à
une progression arithmétique de raison -0.1m sur l’espacement et l’écartement pré-utilisés dans la
mine dont les valeurs sont respectivement 4.6 m et 4 m.
Le choix judicieux de certains paramètres de la méthode analytique optée pour

l’amélioration va nous permettre de définir la maille améliorée répondant conformément à nos
objectifs.
III.2. PRESENTATION DES DONNEES DE LA MINE

Le tableau III.1 ci-dessous nous montre les données de minages de la mine
Tableau III. 1: Les données de minage de Gorumbwa pit (Gorumbwa Pit PB2, 2020)
Paramètres Terrain fresh

Diamètre de trou 165mm
Profondeur de trou 11.5m
Surforage 1.5m
Hauteur de gradin 10m
Hauteur de bourrage Lb 3.5m
Booster (pentolite) 150g
Quantité d’explosif/trou 217.3kg
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Ecartement 4.0 m
Espacement 4.6 m
Charge spécifique De 0.8 à 1.2 g/cc
Banquette de sécurité 2.5m
Facteur du minage au 1.15
rocher Cm
Charge linéaire 25.6 kg/m
Facteur de la roche A 12
Coefficient d’inclinaison f 1
Surforage 1.5m
Ouverture de tamis de 70 cm
concasseur
Trous verticaux Angle de 90°
Angle de talus de gradin 65°
Densité moyenne de 2.7
minerai
Capacité de godet de la 9.25𝑚3
pelle
Capacité de la benne 100 tonnes
Nombre de passe 4
VOD nominale 4500m/s
VOD effective 6000m/s
Facteur de déviation de 0.1
trou
RWS émulsion 0.86 ou 86%
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III.3. EVALUATION DE CERTAINS PARAMETRES ET APPLICATION

DE LA FORMULE DE KUZ-RAM DANS LA MINE DE GORUMBWA
III.3.1. Vérification de paramètres de minage

Le tableau III.1 ci-dessous, nous montre les résultats obtenus lors de l’évaluation des paramètres
de fragmentation de GORUMBWA.
Tableau III. 2: Résultat de l'évaluation de la maille de forage de Gorumbwa PB2
Résultats de la fragmentation GORUMBWA
D 0,165
Espacement E(m) 4,6
Ecartement B(m) 4
Maille de forage (m2) 18,4
Profondeur de trou (m) 11,5
Zone d'influence m3 211,6
Qexp/trou (kg/trou) 217,99
Charge linéaire Lc (kg/m) 25,65
charge spécifique kg/m3 1,03
III.3.2. Calcul de paramètres de Kuz-Ram

Le tableau III.3 ci-dessous illustre les différents résultats de l’estimation granulométrique
de la fragmentation dans la mine de GORUMBWA.
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Tableau III. 3: Evaluation granulométrique de Gorubwa PB2
Résultats de l'estimation de la fragmentation

GORUMBWA
Espacement E (m) 4,6
Ecartement B (m) 4
0,85T(cm) 59,5
A 12
Cs Kg/m3 1,03
Xm ou X50 (cm) 37,88
N 1,54
Xc (cm) 48,03
BDR (cm) 116,26
X80 (cm) 65,38
Particules fines (cm) 3,83
%Passants 83,24
AGWABE AMAYO Roger

1. La courbe de la répartition granulométrique de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa
Graphique III. 1: La courbe de la répartition granulométrique de la mine à ciel ouvert de

Gorumbwa
% des passants % des refus
120
100
(70;83.24)
RX ET PX EN %
80
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
DIMENSION DES BLOCS EN CM
III.3.3. INTERPRETATION DES RESULTATS

Après évaluation des paramètres de fragmentation de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa,
nous avons trouvé une charge spécifique de 1.03 kg/m3, cette dernière se trouve dans l’intervalle
de charge spécifique prévu pour le terrain dur (fresh) selon les recommandations de KGM.
L’estimation de la taille granulométrique des blocs avec la méthode de Kuz-Ram nous a donné
comme résultats : Xm de 37.88 cm, l’indice d’uniformité n de 1.54, la taille caractéristique Xc de
48.03 cm et le plus gros bloc (BDR) de la mine a une dimension de 116,26 cm.
Vu que le 85% de l’ouverture maximale du tamis est de 59.5 cm, nous pouvons dire que le
50% des matériaux vont passer sans problème à l’ouverture de tamis,
Avec la simulation faite sur Excel, le graphique ci-dessus montre la proportion des passants
et des refus en fonction de la variation de l’ouverture de tamis X.
AGWABE AMAYO Roger

III.4. CALCUL DE LA MAILLE AMELIOREE

III.4.1. Formulations et hypothèses
A ce point, pour le calcul de paramètres dont le plus important est la maille de forage et la
granulométrie de blocs, nous allons nous limiter dans le terrain fresh, tout en maintenant constant
certains paramètres relativement au Tableau III.1. De ce fait, on a les formulations et hypothèses
ci-après :
➢ Nous allons utiliser la maille en quinconce vu son avantage et son usage préexistant dans
la mine ;
➢ Nous allons également varier la valeur de E et B tout en calculant la charge spécifique, en
la rapprochant de 1.2 g/cc pour des raisons techniques, et en restant dans l’intervalle fermé
pour l’instant [0.8; 1.2]𝑔/𝑐𝑐 pour des raisons économiques ;
➢ Par Kuz-Ram, la granulométrie de bloc issue de notre maille doit être ≤ 0.85T (cm) en
𝒃−𝟎.𝟐
fonction de l’ouverture de tamis D, ≤ (m)en fonction de la largeur de la piste(b) et
𝟐
≤ 0.5 + 0.8 3√𝐶𝑔 (m)en fonction de la capacité de godet (Cg);

➢ EN=E1+r(N-1) et BN=B1+r(N-1). Avec N le terme de notre progression, r la raison, B1=4m
et E1=4.6m qui sont les termes initiaux ;
➢ Charge spécifique Cs=Lc.Hc
𝐵.𝐸.𝐻
qui utilisée Gorumbwa ;
Avec Lc la densité de chargement et H=11.5 m la profondeur de trou.
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III.4.2. Simulation numérique
III.4.2.1. Calcul de paramètres de fragmentation

Le tableau III.4 suivant montre les résultats issus de l’amélioration de la maille de forage pour la
mine de Gorumbwa
Tableau III. 4: Résultat de paramètres de fragmentation issu de la maille améliorée
Les paramètres issus de l'amélioration
Espacement Ecartement Maille de Profondeur Qexp/trou Charge linéaire charge spécifique

D
E(m) B(m) forage(m2) de trou(m) (kg/trou) Lc(kg/m) kg/m3
4,6 4 18,4 1,03
4,5 3,9 17,55 1,08
4,4 3,8 16,72 1,13
4,3 3,7 15,91 1,19
4,2 3,6 15,12 1,25
4,1 3,5 14,35 1,32
4 3,4 13,6 1,39
0,165 11,5 217,99 25,65
3,9 3,3 12,87 1,47
3,8 3,2 12,16 1,56
3,7 3,1 11,47 1,65
3,6 3 10,8 1,76
3,5 2,9 10,15 1,87
3,4 2,8 9,52 1,99
3,3 2,7 8,91 2,13
AGWABE AMAYO Roger

III.4.2.2. Interprétation de résultats

Dans le tableau III.4 ci-haut montre clairement qu’une progression arithmétique de raison
-0.1m a été appliquée sur les valeurs de l’espacement et écartement, ainsi nous remarquons après
le calcul que les mailles partant de 4.6 m*4 m à 4.3 m* 3.7 m donnent les charges spécifiques
appartenant dans l’intervalle recommandé, par contre nous avons choisi la maille de 4.3 m* 3.7 m
car elle fournit des meilleurs résultats avec une charge spécifique de 1.19 Kg/m3.
Les paramètres de la maille choisie seront utilisés pour la modélisation de Kuz-Ram.
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III.4.2.3. Calcul de paramètres de la modélisation de Kuz-Ram

Le tableau III. 5 ci-dessous nous montre les résultats de la répartition granulométrique issu de la maille de 4.3 m*3.7m.
Tableau III. 6: Résultats de la modélisation granulométrique issue de la maille améliorée
Modélisation de KUZ-RAM Amélioré
E B 0,85A Qexp/trou Xm Xc BDR X80 Particules

RWS d (m) A δc RWS n
(m) (m) (cm) (Kg/trou) (cm) (cm) (cm) (cm) fines (cm)
4,6 4 1,03 37,88 1,59 47,68 94,30 64,27 4,12
4,5 3,9 1,08 36,47 1,60 45,86 90,71 61,74 4,00
4,4 3,8 1,13 35,09 1,61 44,07 87,17 59,26 3,89
4,3 3,7 1,19 33,72 1,61 42,32 83,70 56,83 3,77
4,2 3,6 1,25 32,37 1,62 40,59 80,28 54,44 3,65
4,1 3,5 1,32 31,05 1,63 38,89 76,92 52,10 3,54
0,86 0,165 59,5 12 217,99 0,86
4 3,4 1,39 29,74 1,63 37,22 73,62 49,80 3,42
3,9 3,3 1,47 28,46 1,64 35,58 70,37 47,55 3,30
3,8 3,2 1,56 27,20 1,65 33,97 67,19 45,34 3,18
3,7 3,1 1,65 25,95 1,65 32,39 64,06 43,18 3,06
3,6 3 1,76 24,73 1,66 30,84 60,99 41,07 2,95
3,5 2,9 1,87 23,54 1,67 29,32 57,99 39,00 2,83
Evaluation et analyse de la maille de forage en vue de l’amélioration de la granulométrie des blocs (cas de la phase II de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa PB II de Kibali Gold Mine)
AGWABE AMAYO Roger

61
1. La courbe de la répartition granulométrique
Le graphique III.2 ci-dessous nous montre la proportion de passants en fonction de la taille des
blocs.
Graphique III. 2: Courbe de la répartition granulométrique issue de la maille améliorée
120
100
80 (70; 89.59)
%Passants
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Taille de blocs en cm
III.4.2.4. INTERPRETATION DES RESULTATS

Après analyse et amélioration des paramètres de fragmentation de la mine à ciel ouvert de
Gorumbwa, nous avons trouvé une charge spécifique de 1.19 kg/m3, cette dernière se trouve dans
l’intervalle de charge spécifique prévu pour le terrain dur (fresh) selon les recommandations de
KGM.
L’estimation de la taille granulométrique des blocs avec la méthode de Kuz-Ram nous a

donné comme résultats : Xm de 33.72 cm, l’indice d’uniformité n de 1.61, la taille caractéristique
Xc de 42.32 cm et le plus gros bloc (BDR) de la mine a une dimension de 83.70 cm.
Vu que le 85% de l’ouverture maximale du tamis est de 59.5 cm, nous pouvons dire que le
50% des matériaux vont passer sans problème à l’ouverture de tamis, et avec l’ouverture de 70cm
on a 89.20% de passants. Avec la simulation faite sur Excel, le graphique III.2 ci-dessus montre la
proportion des passants en fonction de la variation de l’ouverture de tamis X.
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62
III.4.3. Tableau comparatif de valeurs calculées par rapport à celles de Gorumbwa

Le tableau III.6 ci-dessous montre les résultats comparatifs entre les paramètres de la mine
à ciel ouvert de Gorumbwa PB2.
Tableau III. 7: Tableau comparatif de valeurs calculées par rapport celles de Gorumbwa
Résultat de la fragmentation
Gorumbwa Amélioré
Espacement(m) 4,6 4,3
Ecartement(m) 4 3,7
Diamètre de trou (mm) 0,165 0,165
Maille de forage (m2) 18,4 15,91
Profondeur(m) 11,5 11,5
Zone d'influence (m3) 211,6 182,965
Charge linéaire (kg/m) 25,65 25,65
Qexp/trou (Kg/trou) 217,99 217,99
Hauteur de la charge(m) 8,5 8,5
Surforage(m) 1,5 1,5
Charge spécifique kg/m3) 1,03 1,19
Estimation de Kuz-Ram
Force explosive (FE) 177,78 177,78
Xm (cm) 37,88 33,72
N 1,54 1,59
Xc (cm) 48,03 42,32
BDR (cm) 116,26 83,70
X80 (cm) 60,94 56,830
Particules fines(cm) 6,83 3,77
%Passants 83.24 89.20
AGWABE AMAYO Roger

63
III.5. Conclusion partielle
A l’issu de ce chapitre dont l’objet principal était d’analyser et de déterminer un paramètre

de maille qui va améliorer la qualité et la dimension des blocs obtenus lors du minage primaire, ce
chapitre a montré les différents résultats de l’évaluation de l’ancienne maille utilisé et les résultats
de la nouvelle maille choisi.
La condition granulométrique de fragment stipule que pour qu’il y ait un bon passage des
blocs dans le concasseur primaire, les blocs doit avoir une dimension d’au moins 85% de
l’ouverture maximale du crible primaire, cet ainsi que nous nous étions fixés une dimension des
blocs à 59.5 cm comme maximale, car elle représente le 85% de 70 cm qui est l’ouverture
maximale du crible primaire.
Après évaluation de la maille de 4.6m*4m appliquée à la mine à ciel ouvert de Gorumbwa,

de charge spécifique prévu pour le terrain dur (fresh) selon les recommandations de KGM. D’où
cette maille a été également retenue.
La modélisation de Kuz-ram avec la maille de 4.6m*4m a fourni les résultats suivants :
Xm de 37.88 cm, l’indice d’uniformité n de 1.54, la taille caractéristique Xc de 48.03 cm et le BDR

de la mine a une dimension de 116,26 cm. A 70 cm de l’ouverture de la maille de concasseur, on
a obtenu 83.24% de passants.
Après analyse et choix de la nouvelle maille jugée meilleur, la valeur trouvée de la charge
spécifique 1.19kg/m3 la maille de 4.3m*3.7m sera retenue pour notre cas, car avec celle-ci le BDR
quitte de 116.26 cm à 83.70 cm. Comme constant, nous remarquons que plus la maille de forage
diminue plus l’effet de l’explosif est grand sur la roche. A 70 cm de l’ouverture de la maille de
concasseur, on a obtenu 89.20% de passants.
AGWABE AMAYO Roger

64
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTION
L’abattage de roches à l’explosif qui est utilisé pour les roches réputées résistantes,
première dans la chaîne d’extraction minière, a une influence directe sur l’opération de chargement
et transport dont le coût seul atteint 48% du coût global des opérations d’extraction.
Nous remarquons qu’un abattage bien fait minimise directement le taux lié aux coûts des
opérations de chargement et transport sur le coût global. En effet, l’explosif opté pour l’abattage
de roches dans le terrain dur (fresh selon notre cas) est choisi en fonction de caractéristiques
géomécaniques de ce terrain. Mais si le rendement de la fragmentation de roche à l’explosif n’est
pas à 100% reçu dans presque toutes les mines du monde, c’est suite à la nature discontinue du
massif rocheux ou de sa matière constitutive exigeant à chaque fois une amélioration, une
optimisation de ses paramètres.
C’est pourquoi la mine à ciel de Gorumbwa PB2 de l’entreprise KGM, dans sa deuxième
phase avait ce problème lié à la présence de gros blocs qui nécessitaient le minage secondaire ou
l’usage de marteau au niveau de l’usine de traitement.
C’est ainsi que notre travail a traité de l’analyse et détermination de la maille de forage en
vue de l’amélioration granulométrique de blocs.
La mine utilisait la méthode analytique. Celle utilisée dans ce travail pour la détermination
de la maille est choisie par l’hypothèse selon laquelle une maille rétrécie augmente l’effet de la
charge explosive sur le volume de la masse rocheuse tout en réduisant la proportion de refus à
l’ouverture de la maille de tamis de concasseur.
Après évaluation de la maille de 4.6m*4m appliquée à la mine à ciel ouvert de Gorumbwa,

de charge spécifique prévu pour le terrain dur (fresh) selon les recommandations de KGM. D’où
cette maille a été également retenue.
La modélisation de Kuz-ram avec la maille de 4.6m*4m a fourni les résultats suivants : Xm de

37.88 cm, l’indice d’uniformité n de 1.54, la taille caractéristique Xc de 48.03 cm et le BDR de la
mine a une dimension de 116,26 cm. A 70 cm de l’ouverture de la maille de concasseur, on a
obtenu 83.24% de passants.
AGWABE AMAYO Roger

65
Après analyse et amélioration, cette méthode nous a permis de trouver une maille de
4.3m*3.7m et les dimensions granulométriques suivantes : X50 de 33,72 cm et X80 de 56,830cm.
A l’ouverture de la maille de concasseur de 70 cm, nous avons obtenu une proportion de passants
est de 89.20%.
Vu l’influence ou l’impact qu’a l’opération de fragmentation de roche à l’explosif non

seulement sur le chargement et transport, mais aussi sur l’environnement, nous suggérons à la
mine :
➢ De retenir les mailles partant de 4.6m*4m jusqu’à 4.3m*3.7m vu les résultats qu’elles nous
donnent ;
➢ Vu que telle maille est difficile à mesurer sur terrain, surtout l’utilisation des appareils
topographiques comme : station total, GPS, Drone pour faire l’implantation de trous de
forage ;
➢ Surtout de respecter le blast design établi par le bureau d’open pit KGM pour les agents de
terrain ;
➢ De bien faire surtout le choix du mode de raccordement pour orienter les projectiles et les
vibrations, de manière à ne pas causer des pertes de vies, des engins ; et surtout ne
déstabiliser la mine ;
➢ De maintenir les paramètres dans le tableau III.7 ;
➢ De varier les charges spécifiques bien-sûr dans le fresh, mais en veillant également sur la
stabilité de la mine vu que la charge explosive est une génératrice de l’onde de choc (source
de l’instabilité de terrain).
AGWABE AMAYO Roger

BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages et articles
1. Cunningham C.V.B (-20 years on), Kuz-Ram fragmentation model.
2. Lavreaux et Ledent (1974), établissement du cadre géochronologique du Kibalien
3. William (1999), Blasting principals for open pit mining 1
4. William (1999), Blasting principals for open pit mining 2
II. Thèses et mémoires

5. Bruno (2017), optimisation de paramètres de fragmentation de la mine à ciel ouvert de
Ruashi mining.
6. Kabila K. (2020), Evaluation de paramètres de fragmentation (cas de la mine à ciel ouvert
de Gorumbwa)
7. Makasango A. (2020), Optimisation des paramètres de forage et de minage dans les zones
fissurées dans une mine à ciel ouvert. Cas de la mine à ciel ouvert de Gorumbwa.
III. Cours
8. Bilez N. (2010), Introduction à l’exploitation des mines. Lubumbashi : Unilu, Faculté
polytechnique, département des mines, syllabus de cours.
9. Bokwala F (2014), Méthodes d’exploitation en souterrain. Lubumbashi : Unilu, Faculté
10. Kamulete P. (2012), Projets de mines à ciel ouvert. Lubumbashi : Unilu, Faculté
11. Kamulete P. (2009), Cours d’exploitation des mines à ciel ouvert. Lubumbashi : Unilu,
Faculté polytechnique, département des mines, syllabus de cours.
12. Ngoie S (2015), Mécanique de roches, Lubumbashi : Unilu, Faculté polytechnique,
département des mines, PDF de cours.
13. Tshibangu P. (2006), Extraction de ressources minérales. Mons : Faculté polytechnique
de Mons, Service de génie minier, PDF de cours.
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UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

Evaluation et analyse de la maille de forage en vue de

Travail de fin d’études présenté et défendu en vue de l’obtention

Par AGWABE AMAYO Roger

Evaluation et analyse de la maille de forage en vue de

Travail de fin d’études présenté et défendu en vue de l’obtention

Par AGWABE AMAYO Roger

Année académique 2021-2022

« On améliore rarement la qualité en diminuant les

AGWABE AMAYO Roger

A mes parents AGWABE BAYIRI Emmanuel et ANZOANDIYA LALU Marie

A mes frères et sœurs : AGWABE MAKIKO, AGWABE Micheline, AGWABE Mike,

A mes amis et ma base : VONDA ALETSA Julien, ANGOLAYI Emmanuel,

AGWABE AMAYO Roger

Ainsi, nos sincères et vifs remerciements s’adressent :

Aux professeurs, chefs de travaux et assistants de la faculté polytechnique de Lubumbashi, en

AGWABE AMAYO Roger

Mots clés : Evaluation, analyse, maille, granulométrie, amélioration.

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TABLE DES MATIERES

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LISTE DES FIGURES

Figure I. 1 : Localisation de l’entreprise Kibali gold mine (Agoyo, 2020)................................................. 15

Liste des figures chapitre II

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau II. 1: Degré de fracturation et la qualité de terrains en fonction de RQD ..................................... 28

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LISTE DES GRAPHIQUES

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LISTE DES ABREVIATIONS

PB2 : Push Back 2

KGM : Kibali Gold Mine

N : terme général de la progression arithmétique

WNW: West North West

ESE: East South East

NNE : North North East

SDS : Schistes Dolomie Supérieur

RMR : Rock Mass Rating

Qexp: Quantité d’explosif

Xc: Taille caractéristique de blocs

Xm ou X50 : taille correspondant à 50% de passants

VODnom : Vitesse de détonation nominale

AGWABE AMAYO Roger

Vu le problème posé dans la deuxième phase de la mine, le thème de notre réflexion et de

Ce travail poursuit les objectifs que voici :

➢ Trouver une stratégie qui permettra de réduire la dissipation d’énergie d’explosion en

AGWABE AMAYO Roger

En utilisant la progression arithmétique, chaque terme correspondra aux E et B rétrécis.

Ce travail comporte trois chapitres dont :

➢ Chapitre II. Généralités sur l’abattage de roche à l’explosif.

➢ Chapitre III. Evaluation et analyse de la maille de forage en vue de l’amélioration de la

AGWABE AMAYO Roger

CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA MINE A CIEL OUVERT

Le cadre géographique se focalise sur la localisation de la mine, le climat et relief de la

I.2. Historique de l’entreprise Kibali Gold Mine

En 2009… la jointe venture Rand gold Ressources et ANGLOGOLD Ashanti acquièrent

AGWABE AMAYO Roger

➢ Le développement d’une solution hydroélectrique optimale ;

I.3. Cadre géographique de Kibali Gold Mine

AGWABE AMAYO Roger

Figure I. 1 : Localisation de l’entreprise Kibali gold mine (Agoyo, 2020)