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MBUJIMAYI
Octobre 2017
UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
Fondation Cardinal J.A MALULA
MBUJIMAYI
EPIGRAPHE
Elizabeth Goudge
DEDICACE
Je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
Nos remerciements s’adressent,
A l’éternel Dieu le tout puissant créateur de toutes choses, donateur de tout don
merveilleux, qui n’a pas cessé de renouveler le souffle de vie et de la force en nous.
Aux professeurs, chargés des cours, chefs des travaux, assistants de la faculté des
sciences appliquées de l’université de Mbujimayi pour leur encadrement tout au long de ce
premier cycle universitaire.
A mes très chers parents, Richard MPUSA, Astride TSHILEMBA, et Jeannette KETA
pour leurs sacrifices endurés depuis mon enfance jusqu’à ce jour.
A toute ma famille, mes frères et sœurs : Serge MUKENDI, Deddy LUABU, Nanou
LUABU, Michel KANDA, Patrick KABANGA, Joël MUTOMBO, Fabrice NTUMBA, Prince
KADIA, Aline BILONDA, Anita KEBIA, Jenny BULUNGU, Isaac TSHINTU, Daniel
MPUMBU, Marc MUKENDI, Pascal BADIBANGA, Denono KADIMA, Priscille NGALULA
pour m’avoir témoigné un vrai sens de l’amour.
A vous tous qui avez apporté une aide tant morale que matérielle à ma formation,
nous vous adressons nos sincères remerciements.
DEDICACE ................................................................................................................................ 2
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. 3
RESUME .................................................................................................................................... 7
I DOMAINE DE RECHERCHE............................................................................................ 8
II INTERET ET PROBLEMATIQUE DU SUJET................................................................ 8
III OBJECTIF DU TRAVAIL ............................................................................................... 9
IV METHODES ET TECHNIQUES ..................................................................................... 9
V SUBDIVISION DU TRAVAIL ......................................................................................... 9
CHAPITRE I : GENERALITES .............................................................................................. 10
BIBLIOTHEQUES .................................................................................................................. 48
ANNEXES ............................................................................................................................... 50
RESUME
Dans le souci du développement et de reconstruction de la province du Kasaï oriental
en général et de la ville de Mbujimayi en particulier, les études adéquates sur les matériaux
de construction ainsi que les analyses de stabilité systématique devront être faites en vue d’un
progrès optimal et durable.
C’est dans ce cadre qu’une étude sur la classification des matériaux carbonatés du
super groupe de Mbujimayi suivant la méthode de Bieniawski, cas des calcaires de la carrière
de Bena Kabongo a été faite en vue d’enrichir la base des données de la ville.
En plus, les analyses des sondages et le travail de terrain nous ont permis de
déterminer différents paramètres tels que :
Le R.Q.D qui varie entre 75% et 90%,
Les espacements des joints des discontinuités qui sont inférieur à 50 mm,
La nature des joints qui est légèrement rugueuse et d’épaisseur inférieure à 1 mm,
Les conditions d’écoulement dans les discontinuités font que les joints sont à sec,
En sommant la cote de chaque paramètre, nous obtenons la note globale de 46 qui
devra être ajustée en tenant compte de l’orientation et de fracturation par rapport à l’axe de
l’ouvrage. Nous obtenons une note finale de 41 qui désignera la valeur du rock quality de la
roche.
Nous constatons que les roches calcaires de la carrière de Bena Kabongo sont des
roches modérément dures et qu’une excavation de 3 m de portée peut être stable pendant une
semaine sans soutènement.
INTRODUCTION GENERALE
I DOMAINE DE RECHERCHE
Ce travail de fin de cycle s’inscrit dans le domaine de la géotechnique, celui-ci est une
agglomération des plusieurs applications de l’ingénieur liées à la mécanique des sols, à la
mécanique des roches, ainsi qu’à la géologie de l’ingénieur.
La mécanique des roches, où notre étude est faite quant à elle, est subdivisée
essentiellement en deux grands ensembles qui sont [10] :
C’est dans le premier domaine de la mécanique des roches où se situe notre travail de
recherche.
La valeur de ces roches nécessite alors une connaissance approfondie sur ces
paramètres de résistance que nous nous sommes proposé à notre niveau de faire « la
classification des matériaux carbonatés du super groupe de Mbujimayi suivant la méthode
de BIENIAWSKI, cas des calcaires de la carrière de Bena Kabongo » en vue de donner une
appréciation et une orientation dans l’utilisation de roches calcaires de cette carrière et surtout
des produits dérivés tels que les moellons à bâtir, des concassées (gravier) pour la fabrication
du béton.
IV METHODES ET TECHNIQUES
Pour réaliser notre travail, nous avons recouru aux techniques et méthodes suivantes :
V SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l’introduction générale et la conclusion, notre travail comporte trois chapitres
à savoir :
CHAPITRE I : GENERALITES
CHAPITRE II : METHODES DE CLASSIFICATION DES MASSIFS
ROCHEUX
CHAPITRE III : ANALYSE ET CLASSIFICATION DES MASSIFS
ROCHEUX DE LA CARRIERE DE BENA KABONGO
CHAPITRE I : GENERALITES
I.1.1 INTRODUCTION
Le super groupe de Mbujimayi est l’une des formations géologiques de la feuille de
Mbuji-Mayi. Avant de parler du super groupe, parlons d’abord de la feuille géologique de
Mbujimayi. Nous nous sommes servi de la notice explicative de la feuille de Mbujimayi
(Degré carré S7/23, Kinshasa 1979) pour décrire ces formations. La carte géologique de cette
feuille et sa notice explicative ont été établies et éditées par le Musée Royal de l’Afrique
Centrale (Tervuren, Belgique) à partir des données provenant du Service Géologique du
Zaïre, de la documentation du département de Géologie et de Minéralogie du MRAC et de
renseignements fournies par la MIBA.
La carte couvre le degré carré compris entre 6è et 7è parallèles Sud et les méridiens
23° et 24° Est. Elle appartient à la région du Kasaï Oriental et est située partiellement sur les
zones de Mbuji-Mayi, de Kabinda, de Ngandajika et de Muene-Ditu.
Il s’agit d’un ensemble principalement sédimentaire divisé en trois groupes (série)
dont les deux principalement seulement (BI et BII) sont représentés au Kasaï.
I.1.2 COMPOSITION
La composition du super groupe de Mbujimayi dans la région type (bassin de
Mbujimayi et du Luilu) est la suivante :
Le groupe supérieur (BII) est marqué alternativement par le grand développement des
stromatolithes et des niveaux détritiques fins, ou par des dépôts assis des dolomies à cherts
correspondant à un long régime de subsidence sans guère d’apports terrigènes. Les brèches
intraformationnelles du BIIe et les calcaires souvent argileux et siliceux du sommet
témoignent respectivement de l’instabilité du bassin et de sa tendance à l’émersion en milieu
oxydant. La discontinuité entre les deux groupes correspond réellement à un événement
majeur du dépôt.
I.2.1 INTRODUCTION
Avant de parler des roches sédimentaires et de ces différents types des roches qui
composent cette famille des roches, nous allons d’abord débuter par définir une roche. Par
définition, une roche est une accumulation des plusieurs minéraux. En d’autres termes, une
roche est un agrégat hétérogène des grains et cristaux des minéraux.
Cependant, on rencontre dans la nature des roches dites monominérales telles que : le
calcaire, le grès. En outre, il existe des roches non constituées des minéraux et sont qualifiées
des roches vitreuses. Elles ne contiennent que de verres volcaniques tels que : l’obsidienne et
la pierre ponce [9].
D’après le processus de leur formation, les roches sont subdivisées en trois grandes
familles qui sont :
La figure I.1 présentera ces trois grandes familles des roches qui constituent la croute
terrestre ainsi que les processus qui conduisent à leur formation.
Mais dans le cadre de notre travail, nous parlerons plus de la deuxième famille des
roches qui est celle des roches sédimentaires, à laquelle famille appartiennent les roches
carbonatées.
La première phase du cycle est constituée par la cristallisation du magma pour former
les roches ignées. Lorsqu'elles sont amenées à la surface du globe par les processus
dynamiques de la tectonique des plaques, lors de la formation de chaînes de montagnes par
exemple, et qu'elles sont exposées aux intempéries de la surface, les roches ignées s'altèrent et
se désagrègent en particules de tailles variées. L'érosion par l'eau, la glace et le vent
transportent les particules pour former un dépôt meuble constitué de sédiments (gravier, sable,
boue). Puis, ce sédiment se transforme progressivement en roche qui évidemment s'appelle
une roche sédimentaire. Cette transformation se fait selon un ensemble de processus qu'on
appelle la diagenèse, le principal processus étant la cimentation des particules entre elles.
Dans les chaînes de montagnes, une portion du matériel sédimentaire est enfouie sous
des conditions de températures et de pressions très élevées ; les roches sédimentaires se
transforment alors en roches métamorphiques. Ce processus de transformation sous l'effet de
températures et de pressions élevées est le métamorphisme. Comme les roches sédimentaires,
les roches ignées peuvent aussi être soumises aux processus du métamorphisme et produire
des roches métamorphiques. Il y a d’autres façons que l'enfouissement aux racines des chaînes
de montagnes pour former des roches métamorphiques, comme par exemple la cuisson au
contact d'une masse intrusive chaude.
Ces sédiments sont le résultat d’un processus qui fait intervenir la relation climat-
végétation-climat. Ces roches exogènes, c'est-à-dire, formées à la surface de la Terre sont très
répandues dans les paysages actuels et dans les temps géologiques. Elles constituent le plus
souvent les dépôts stratifiés ou strates.
Le matériel sédimentaire peut provenir de trois sources : une source terrigène, lorsque
les particules proviennent de l'érosion du continent; une source allochimique, lorsque les
particules proviennent du bassin de sédimentation, principalement des coquilles ou fragments
de coquilles des organismes; une source orthochimique qui correspond aux précipités
chimiques dans le bassin de sédimentation ou à l'intérieur du sédiment durant la diagenèse.
biochimiquement les minéraux. Certains lichens vont chercher dans les minéraux les éléments
chimiques dont ils ont besoin. L'action combinée de ces trois mécanismes produit des
particules de toutes tailles. C'est là le point de départ du processus général de la
sédimentation.
Outre le vent et la glace, c'est surtout l'eau qui assure le transport des particules. Tout
le matériel transporté s'accumule dans un bassin de sédimentation, ultimement le bassin marin
pour former un dépôt. Les sédiments se déposent en couches successives dont la composition,
la taille des particules, la couleur, etc., varient dans le temps selon la nature des sédiments
apportés. C'est ce qui fait que les dépôts sédimentaires sont stratifiés.
Les calcaires
Le calcaire est une roche grise, matte, effervescente, avec l’acide (𝐻2 𝑆𝑂4 ,
𝐻𝐶𝐿, 𝐻𝑁𝑂3 …), quelques fois massive, souvent stratifiée, et contenant fréquemment les
fossiles. A titre de rappel, le calcaire se forme principalement par la précipitation des
minéraux carbonatés (la calcite, mais peut inclure la dolomite) dans un environnement
tropical d’eau peu profonde.
Ainsi, pour qu’une roche soit traitée de calcaire, il faudrait qu’elle contienne une
grande teneur en carbonate de calcium, c’est-à-dire, au moins 50% de la calcite [2].
Ces roches sont plus dures que les calcaires. Elles ont un retard à
l’effervescence. Ce sont souvent des roches mal cimentées, caverneuses. Les dolomies sont
souvent jaunâtres et pulvérulentes. Elles sont beaucoup plus fréquentes dans les terrains
anciens que dans les terrains actuels ou subactuels.
Calcaires gréseux (𝐶𝑎𝐶𝑂3 en majorité) comme l’exemple des gaizes qui contiennent des
spicules d’éponges.
N.B : Par l’effervescence, le calcaire réagit à chaud et à froid tandis que la dolomie réagit
seulement à chaud.
À cause des usages dans les bâtiments et les travaux publics, les caractéristiques
mécaniques des calcaires sont importantes, d'autant que très variables. Les calcaires
peuvent être soit très adaptés, soit inutilisables dans les divers usages auxquels ils sont
destinés (il n'y a aucune commune mesure entre un marbre et une craie). On les soumet
à divers essais : la résistance à l'usure par frottement et l'essai de résistance aux chocs
(aptitude à se casser). Les pierres calcaires sont souvent de couleur blanche.
Le calcaire peut être identifié, car il peut être dissous par les acides tels que
l'acide chlorhydrique en solution, l'acide éthanoïque ou acétique contenu dans le
vinaigre ou encore par l'acide tartrique (il forme alors du tartrate de calcium et du CO2).
Le chauffage aux environs de 900 °C produit l'oxyde de calcium ou de la chaux vive
avec du CO2. Cette chaux vive réagie vigoureusement avec l'eau pour produire la chaux
éteinte ou l’hydroxyde de calcium. Des suspensions de chaux dans l'eau (eau de chaux)
répandues sur les murs (chaulage) réabsorbent les CO2 de l'air et les couvrent d'une
couche de carbonate de calcium.
CaCO3 : calcaire,
CaO : chaux vive,
Ca(OH)2 : chaux hydratée ou chaux éteinte.
L’utilisation des roches calcaires sous ces différentes formes couvre des domaines très
variés parmi lesquels nous citerons :
La construction :
Routier et génie civil,
Bâtiment.
D’où on voit que le ciment est réalisé avec 80% environ des calcaires et de 20%
d’argile chauffé à 1450o. Avec cette composition, on obtient du ciment dit « ciment
portland ».
La métallurgie :
Hauts fourneaux
L’environnement :
Traitement des eaux
Le geological strength index comporte vingt codes qui permettent d’identifier chaque
catégorie de masse rocheuse et d’estimer la valeur du GSI à partir des conditions de surface
des discontinuités et de leur structure.
Le tableau suivant nous permettra d’estimer la valeur du GSI en se basant sur les deux
critères.
Par exemple, pour une roche fracturée avec des discontinuités ayant des conditions de
surface très bonnes, les valeurs du GSI obtenues à partir du tableau ci-haut varient entre 63 et
85.
L’imprécision apparente peut susciter des interrogations, mais Hoek indique que la
géologie n’aspire pas à une telle précision et qu’il serait simplement irréaliste d’assigner une
valeur du GSI unique à la roche avec cette méthode de classification.
Les valeurs numériques de l’indice Q varient sur une base logarithmique de 0.001 à
1000. La valeur de l’indice Q est obtenue à partir de la formule suivante :
𝑅𝑄𝐷 𝐽𝑟 𝐽𝑤
𝑄= . . [𝐼𝐼. 1]
𝐽𝑛 𝐽𝑎 𝑆. 𝑅. 𝐹.
Avec :
Les valeurs de ces six paramètres ont été déterminées par ajustements successifs à
partir du comportement d’excavation souterraine. Chacun de ces paramètres peut être estimé à
partir des tableaux suivants :
Après l’estimation de différentes valeurs de ces six paramètres qui nous permettent
d’obtenir la valeur de l’indice Q, le tunneling quality index peut alors être considéré comme
une fonction de seulement trois paramètres qui sont de mesure directe :
Par-là, nous pouvons voir que la classification des massifs rocheux avec la méthode de
Barton est importante, car avec le rock mass quality, en sachant la valeur de l’indice Q et la
nature de l’ouvrage représenté par l’indice E.S.R, nous pouvons déterminer la portée du toit
d’excavation sans soutènement à partir de la figure suivante :
II.4.1 INTRODUCTION
En 1976, Bieniawski a publié le détail d’une classification des masses rocheuses
intitulée Geomechanics classification on the rock mass rating (R.M.R) system. Depuis la
version originale, certaines modifications ont été apportées. Désormais, plusieurs variétés de
la classification de Bieniawski sont disponibles. Les versions 1976 et 1989 sont les plus
couramment utilisées. Dans notre travail, nous utiliserons la version 1989.
Chaque paramètre reçoit une note pour aboutir par addition à la note globale
caractérisant ainsi la qualité de la roche. Cette note globale varie de 0 à 100.
Pour obtenir un bon indice du R.Q.D, certaines conditions sont à respecter telles que :
A défaut des carottes, on peut considérer un flanc de la roche calcaire qui affleure sur
lequel on réalise un sondage fictif afin de déterminer le R.Q.D.
Il existe plusieurs types des discontinuités parmi lesquels nous pouvons énumérer les
plus courants :
Les plans de stratification : il est entre les strates dans les massifs
sédimentaires, leurs extensions peuvent être grandes ;
Les contacts lithologiques : il est entre deux matériaux différents ;
La diaclase : c’est une discontinuité séparant deux compartiments sans
mouvement relatif. Il s’agit d’une cassure non suivie de déplacement ;
La faille : c’est une discontinuité séparant deux compartiments avec
déplacement relatif des compartiments rocheux situés de part et d’autre du plan de fracture.
Après avoir énuméré les différents types des discontinuités, nous voyons que les
discontinuités sont caractérisées par huit paramètres à savoir :
Cette appréciation générale doit ensuite être ajustée pour tenir compte de l’orientation
et de la fracturation par rapport à l’axe de l’ouvrage à creuser suivant le tableau :
Après l’addition des notes obtenues pour les cinq paramètres principaux et à l’issue
des ajustements qui tiennent compte de l’orientation de la fracturation, on utilisera le tableau
suivant pour déterminer :
La note globale qui sera ainsi obtenue sera qualifiée de « roch mass rating ou
R.M.R ».
R.M.R= 9ln Q + 44
III.1 INTRODUCTION
Dans ce chapitre, il sera objet de la détermination des paramètres mécaniques des
différents facies des roches calcaires. A cette analyse, nous y ajouterons une description
macroscopique de différents affleurements répertoriés sur notre zone d’étude.
Dans le cadre de notre travail, nous avons délimité notre zone de recherche qui s’étend
dans la zone située entre 23° 35'30’’ à 23° 43'30’’ longitude Est, puis de 6° 4'30’’ à 6°09'30’’
l’attitude Sud. C’est dans cette zone où nous avons réalisé notre travail de recherche.
Le principe de ce test consiste à faire une cassure fraiche sur la roche et ensuite
pulvérisée sur la cassure fraiche une goutte de l’acide sulfurique (H2SO4) pour voir la réaction
de la roche. Ce principe nous a permis d’identifier les affleurements calcaires de notre zone de
travail.
Après avoir répertorié les affleurements calcaires dans notre zone de travail, nous
avons tenté de les situer sur la cartographie de la région de Mbujimayi. La partie encadrée
indique la zone qui nous a préoccupé.
III.2.4 OBSERVATIONS
Après un parcours dans notre zone de travail où nous avons localisé les affleurements
de Bena Kabongo, notre constat est le suivant :
Les affleurements de Bena Kabongo sont surtout à coloration grise foncée et grise
claire. Ils ne sont pas constitués d’un même dépôt. Ils sont constitués de petits cristaux pour la
plupart et n’occupent pas un même volume.
Pour ce qui est de l’aspect extérieur, les affleurements de notre zone de travail sont du
type en flanc.
Les affleurements calcaires sont souvent stratifiés et cette stratification a été mise en
évidence par l’altération chimique.
Les parties supérieures sont souvent désagrégées et peuvent facilement être emportées
par les eaux de ruissellement. Dans notre cas, les affleurements apparaissent à proximité de la
rivière Lubilanji et enfin d’autres sont dues à l’action de l’homme et aux conditions
atmosphériques telles que les pluies et les vents.
Lors de notre passage dans notre zone de travail, nous avons prélevé quelques
échantillons qui nous ont permis de réaliser une étude géomécanique au laboratoire
géotechnique LAGEMAC de l’université de Mbujimayi pour la détermination de la résistance
en compression simple de la matrice rocheuse de la roche calcaire.
H=2D. Les faces des échantillons sont ensuite polies à une tolérance de 0.015m de sorte que
le chargement de l’échantillon soit uniforme pour toute la facette afin d’éviter la rupture
précoce de l’échantillon.
Selon les types des résultats attendus, les échantillons sont instrumentés ou pas. Pour
les essais de compression simple instrumentés, il faut coller des capteurs des déformations au
milieu de l’échantillon. Les capteurs donnent la possibilité de pouvoir mesurer au cours de
l’essai des déformations longitudinales et transversales. Faute de ces capteurs au laboratoire et
vue l’objectif que nous nous sommes assigné pour notre travail, nous nous limiterons qu’au
prélèvement de la valeur max de la résistance en compression simple de la matrice rocheuse
de la roche calcaire.
En ce qui concerne les conditions d’appui, il faudra s’orienter vers une conception
permanente d’appui. Cette conception permanente permettra d’avoir une répartition uniforme
de la pression sur l’éprouvette. Pour cela, il faut que les bases restent planes et en parallèles.
En énumérant les principes de forme des éprouvettes et des conditions d’appui qui
paraissent simples à effectuer, mais en pratique personne n’est encore parvenu parfaitement à
les respecter intégralement.
3. L’humidité de l’échantillon
4. La fissuration
De ce qui précède, nous constatons que les valeurs de résistance en compression sont
dispersées. Ce qui n’est pas admissible en général. Or, les roches calcaires de cette zone
présentent une valeur moyenne en traction de 4,35 MPa avec un écart type de 0.33. En
considérant le rapport moyen entre la résistance en compression et la résistance en traction qui
est de 12, la valeur caractéristique de la résistance en compression des roches calcaires de
Bena Kabongo sera de 52,2 MPa.
Résistance à la
Catégories Descriptions
compression
Roches tendres qui s’effritent sous des coups avec
2 la pointe d’un marteau de géologue, se coupe avec <25MPa
un couteau de poche.
Roches moyennement tendres. Ce type de roche se
marque profondément avec la pointe du marteau
2-2D 25 à 50MPa
sous des coups fermes, se gratte difficilement avec
un marteau de poche.
Roches modérément dures, la surface de roche ne
peut être grattée avec un couteau, des fermes coups
2D 50 à 100MPa
avec un marteau de géologue produisent des faibles
indentations.
Roches dures, on obtient un échantillonnage moyen
3 100 à 200MPa
avec un coup ferme d’un marteau de géologue.
Roches très dures, un échantillon s’obtient après
3D >200MPa
plusieurs coups avec un marteau de géologue.
D’après le tableau III.4, on constate que les roches calcaires de Bena Kabongo peuvent
être classifiées comme le montre le tableau suivant :
Ceci nous permet de dire que vu les résultats ci-haut, que, d’une manière générale, les
roches calcaires de Bena Kabongo sont des roches modérément dures.
III.4.1 INTRODUCTION
Après la classification de la roche calcaire suivant sa résistance à la compression
simple, nous allons procéder à faire une classification suivant la méthode de Bieniawski,
laquelle repose sur cinq paramètres que nous déterminerons dans la suite de notre travail.
Chaque paramètre reçoit une note pour aboutir, par addition, à la note globale
caractérisant ainsi la qualité de la roche. Cette note globale varie de 0 à 100, voire le tableau
II.10.
Après le calcul du R.Q.D sur différents sondages, nous avons remarqué le rock quality
designation de la roche calcaire de Bena Kabongo varie entre 75 et 90, d’où la note de 17 lui
sera attribuée selon le tableau II.10.
III.5 RECOMMANDATION
A l’issue de notre travail, nous constatons que les roches calcaires de la carrière de
Bena Kabongo présentent des bonnes qualités du point de vue du paramètre de résistance.
Ceci prouve en suffisance que, du point de vue résistance, ces roches s’adaptent mieux
comme :
Moellons à bâtir,
Granulat dans la confection du béton,
CONCLUSION GENERALE
Cette étude a porté sur « la classification des matériaux carbonatés du super groupe
de Mbujimayi suivant la méthode de BIENIAWSKI, cas des calcaires de la carrière de
Bena Kabongo ». Cette étude a pour objectif de déterminer les paramètres mécaniques des
roches calcaires de la carrière de Bena Kabongo pouvant permettre la bonne utilisation de ces
derniers.
Pour arriver au terme de notre travail et d’obtenir les résultats attendus, nous avons
recouru aux techniques scientifiques.
Par-là, nous voyons que les roches calcaires sont des roches qui se prêtent à plusieurs
applications. Elles sont utilisées comme granulat dans la fabrication de bêton et constituent la
matière première dans la fabrication du ciment. Concernant notre ville de Mbujimayi, les
roches calcaires sont utilisées dans la plupart des cas comme moellons à bâtir et aussi comme
concassé dans la préparation du bêton.
Nous sommes loin de prétendre que ce travail a été parfaitement réalisé, car étant un
être humain et imparfait, notre nature est toujours entachée de petites erreurs dans la
réalisation d’un travail. Notre souhait majeur est que d’autres travaux soient réalisés dans le
même ordre d’idée tel que : la détermination de la résistance en compression de la roche
calcaire en place.
BIBLIOTHEQUES
TRAVAIL DE FIN D’ETUDE ET DE FIN DE CYCLE
stabilité d’un talus rocheux, cas de la mine à ciel ouvert de Kilamusembu, travail de fin
LIVRES ET ARTICLES
2000.
COURS
inédit.
10. D. NGOIE NSENGA, Cours de mécanique des roches, 1er grade mines, U.M, 2003-
2004, inédit.
11. D. NGOIE NSENGA, Cours de mécanique des roches, 1er grade mines, U.M, 2003-
2004, inédit.
2016-2017, inédit.
ANNEXES
Echantillons σc (MPa)
T1 3,92
T2 4,27
T3 4,53
T4 4,68