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FACULTE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
B.P. 255 Kinshasa XI
Par
In Memoriam
A toi, mon père, Michel MWESHI IBANDA. Je saisis une fois de plus cette
occasion pour te rendre un vibrant hommage, dix-sept ans après ta disparition. Nous,
tes enfants, avons toujours retenu de toi, l’image d’un père rempli d’affection,
dévoué au travail et à la bonne éducation de ses enfants au travers de notre mère.
A ce jour, ton fils, Jonathan, présente son travail de fin d’études afin d’obtenir le
titre d’Ingénieur civil.
Remerciements
Notre profonde gratitude à notre Dieu, le Maître de l’espace et du temps de nous avoir gardés
en vie, nous permettant d’arriver au terme de notre cursus universitaire.
Nous tenons à remercier Monsieur Ir. MUGANGU BAGUMA Eusèbe, Directeur Général du
Bureau d'Etudes, BM Office, pour son soutien et sa coopération, en acceptant de nous fournir
les données géotechniques nécessaires à la réalisation de ce travail par l'intermédiaire de l’Ir.
WELANGILA Décennie et l’Ir. MUCHIZA Narcisse.
Nous exprimons notre profonde gratitude à notre chère mère KUMBANA MAHANDU Odette,
pour leur soutien tant matériel que spirituel et pour tous les sacrifices consentis à notre égard.
Nos sincères remerciements s’adressent aussi à celle qui a été un père pour nous, MWESHI
MUPENGE Michel. Puisses-tu trouver ici, l’expression de notre reconnaissance.
A nos frères et sœurs, tantes, oncles nous disons un tout grand merci de près ou de loin nous
avons bénéficié de votre soutien.
A Monsieur Ir. Stanislas KONGOLO, Directeur de Kongo Consult pour son appui et sa
confiance en acceptant de nous accompagner. Qu’ils trouvent à travers ces mots l’aveu d’un
cœur reconnaissant.
A mes amis : NTAMBAKA Vital, BISHISHA Blaise, KWAMISO Eloge, MEBA Richard,
MISHAMBO Pierrot, METRE Constantin, BAHOGWERE Merveille, MUDUNGA Christine,
MAKANGARA David, AKSANTI Rachel, BAPOLISI Paul Emery, MUDUNGA Marie-Claire,
KASONGA Arsel, DIASOTUKA Chadrack ,BALOLAGE Éric, IPI Germaine, EDIDI Daniel,
KOUTCHA Benjamin, KATUMBI Jospin, MUNGU Igor, LISSA Luc, CIZA Espoir, KUNABA
Edouard, LUMBALA Josué.
Nous adressons notre reconnaissance à nos ainés : Ir. Steve MPIANA, Ir. Kevin KANYONYO,
Ir. TANGELI Lévi, Ir. LULIHI Carmel.
Que tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail trouvent ici
l’expression de notre sincère reconnaissance.
Listes de figures
Résumé
Le développement des grands centres urbains nécessite de nos jours la maitrise des études
et réalisation des ouvrages géotechniques, dans le domaine des excavations profondes à
côtés des immeubles en zone urbaine. Ces excavations de fouilles au voisinage des bâtiments
ont une influence sur plusieurs aspects de stabilité d’un bâtiment: sécurité, utilisation en
service, naissance des fissurations,etc.
L’objectif de ce travail porte sur le calcul analytique pour déterminer la méthode efficace pour
stabiliser les parois lors d’une excavation profonde en présence d’une nappe phréatique. En
passant par le calcul de la fiche, de l’ancrage et du blindage d’un côté utilisée ultérieurement
pour la simulation numérique, et d’un autre côté sur la modélisation numérique d’un écran de
soutènement blindé, par la méthode numérique aux éléments finis en utilisant le logiciel GEO5.
Le calcul analytique nous montre que le calcul de la longueur de la fiche dépasse la profondeur
même de l’excavation, seul la méthode de blindage des parois à différentes hauteurs vérifiés
la stabilité. Il en résulte le choix du soutènement blindé et/ou la paroi moulée blindé. Nous
avons traités les deux cas, modélisation d’un écran de soutènement blindé en présence d’une
nappe phréatique avec la position du blindage à 4,8m et 12.5 m pour une excavation profonde
de 15m.Le calcul numérique donne une valeur plus économique de la longueur de la fiche par
rapport au calcul analytique.
Abstract
The development of large urban centers nowadays requires the mastery of studies and
realization of geotechnical works, in the field of deep excavations next to buildings in urban
areas. These excavations of excavations in the vicinity of buildings have an influence on
several aspects of a building's stability: safety, use in service, birth of cracks, etc.
This work focuses on the case study of the excavation of the ECOBANK DRC building. It
describes and defines retaining structures, excavation techniques and their field of use.
The objective of this work relates to the analytical calculation to determine the effective method
to stabilize the walls during a deep excavation in the presence of a water table. Going through
the calculation of the plug, the anchoring and the shielding on one side used later for the
numerical simulation, and on the other hand on the numerical modeling of a shielded retaining
screen, by the numerical method with finite elements using GEO5 software.
The analytical calculation shows us that the calculation of the length of the plug exceeds the
very depth of the excavation, only the method of shielding the walls at different heights checked
the stability. This results in the choice of armored support and/or armored diaphragm wall. We
have dealt with both cases, modeling of a shielded retaining screen in the presence of a water
table with the position of the shielding at 4.5m and 12.5 m for a deep excavation of 15m. The
numerical calculation gives a more economical value of the length of the file compared to the
analytical calculation.
CHAP 0 : INTRODUCTION
0.1. Problématique
Les contraintes liées à l’aménagement des grandes agglomérations et la saturation de
l’espace urbain conduisent à une occupation sans cesse croissante du sous-sol. On multiplie
ainsi les excavations profondes pour la réalisation des trémies routières, de parcs de
stationnement souterrains, de tunnels routiers ou de métros construits suivant la technique
choisie. Ce développement a été facilité par l’utilisation des soutènements minces classiques
(rideaux métalliques) et la technique du procédé de la paroi moulée et ses dérivés permettant
l’exécution à très faible distance d’ouvrages existants.
Les excavations profondes pénètrent parfois profondément dans la nappe phréatique au sein
d’aquifères de forte perméabilité, nécessitant le drainage et le rabaissement provisoire ou
définitif du niveau de la nappe phréatique qui sont indispensables pour la stabilité des
ouvrages.
0.3. Méthodologie
Le travail étant volontairement circoncis à l’exécution des parois de soutènement dans la
ville de Kinshasa, il s’appuie sur la méthodologie résumée ci-après :
On peut signaler que l’Euro code 7 ne donne aucune définition précise d’une excavation
profonde, les recommandations allemandes de la société allemande de mécanique des sols
(German Geotechnical Society, 2008) considèrent les excavations comme profondes au-delà
de 5 m de profondeur, et donnent des consignes particulières pour les excavations au-delà de
10 m. Puller (1996) adopte une profondeur de 6 m comme critère, de manière générale, dans
la littérature, une excavation de plus de 10 m est considérée comme profonde.
Les excavations profondes sont largement utilisées dans les zones urbaines pour le
développement de l'espace souterrain, par exemple stations de métro, sous-sols d'immeubles
de grande hauteur, parkings souterrains et centres commerciaux. Cependant, le processus
d'excavation modifie inévitablement les états de contrainte dans le sol et peut provoquer
déformations importantes des murs et mouvements de terrain. Surtout lorsque l'excavation est
proche des infrastructures adjacentes, par exemple les bâtiments, les tunnels, les
canalisations enterrées, les fondations sur pieux.
Léonard de Vinci, employé dans le projet de déviation de l’Arno par Nicolas Machiavel,
esquisse l'avenir de ces machines d'excavation et de dragage, une grue excavatrice de son
invention doit raccourcir les délais d'exécution du canal. (Bernardoni, 2018)
Les facteurs d’influençant le choix des méthodes d’excavation sont la période de construction
admissible, le budget de construction, la disponibilité de l’équipement de construction,
l’existence de fouilles adjacentes, les type de fondation de la structure voisine et la zone de
chantier. La technique d'excavation par talutage est la plus utilisée de toutes.
Figure 2 : Extrait de la carte géologique du degré carré S5/15 dans l’annexe 1 (SERVICE GEOL.,
RD CONGO, 1964).
(1) « alluvions récentes » des rivières, qui sont argilo-sableuses, sont situées dans les
prolongements marécageux de la basse plaine de Kinshasa et dans les vallées
humides.
(2) « Sables de Lemba » : une couche de sable blanc, à gros grains épars, couvrant la
plaine entre les rivières N'Djili et N'Sele et le sud de la ville.
(3) « Limons » : ce terme regroupe les sables argileux bruns ou orangés dont la
granulométrie varie de fine à moyenne, de 0 à 30 cm d'épaisseur et très répandus sur
les surfaces les plus élevées de Kinshasa. Ils remplissent les surfaces ravinées des
couches sous-jacentes et sont eux-mêmes très profondément gorgés au sommet.
(4) « sables kaolineux » : Il est constitué de sables fins et très fins tassés dans du kaolin
blanc. Cette roche, qui occupe toute la plaine de Kinshasa, a été latérisée et a comblé
les ravins des couches sous-jacentes.
(5) « Sables fins et grossiers, sables graveleux » : cette couche de sable recouvre les
autres couches sous-jacentes là où elles ont été ravinées.
(6) « Grès polymorphe » : il représente le sommet silicifié du « grès tendre », d'une
épaisseur irrégulière n'excédant pas 2 m, ces roches se présentent sous forme de dalle
allongée, fissurée et ravinée au sommet.
(7) « Grès tendre » : beige, rose ou blanchâtre, cette roche se dépose en discordance sur
la couche sous-jacente. Il est situé sur la rive gauche du fleuve Congo entre Kingabwa
et l'estuaire de la rivière Funa.
(8) « Grès marneux » : en décalage sur le socle schisteux-gréseux d'Inkisi, plus argileux,
qui comble les irrégularités du socle. Cette couche est souvent complètement érodée.
Delattre(1999) dit que les murs de soutènement sont évoqués, mais une attention particulière
est portée aux rideaux (qui se différencient des murs par leur structure moins massive et le
fait donc travaillé en flexion), ces derniers ayant bénéficié, au fil du temps et de l’évolution des
techniques, d’une diversification importante (Thomas, 2014).
Mur Poids
- en béton, - généralement - ouvrages rustiques
- en pierres ouvrages en facilement réalisables,
1 sèches ou déblai en site - bonne intégration
maçonnées, terrestre hors - sol moyen à bon
- gabions. nappe
Paroi en béton
armé - simplement bâtiment : - réalisation par une
encastrée, - parkings entreprise spécialisée,
- ancrée, souterrains en - ce sont des ouvrages qui
3 - parois sous-sol peuvent être réalisés
moulées/pré d’immeubles, dans pratiquement tous
fabriquée. génie civil : les terrains à condition
de prendre les
- blindage de fouilles, précautions
nécessaires.
Rideau de
palplanches - simplement en présence d’eau : - sa réalisation exige
métalliques encastré, - mur de quai, l’intervention d’une
- ou ancré. soutien de rives et entreprise spécialisée,
protection de berges) ; - le battage de la palplanche
4 etc. demande un sol meuble et
en site terrestre : sans obstacles
- blindage de
fouilles sur la
nappe, mur de
soutènement.
Parois de pieux
sécants - Parois de bâtiment : - un sol moyen, voire
pieux - parkings souterrains médiocre peut
disjoints, en sous-sol convenir,
8
- type parois d’immeubles, - Paroi définitive,
berlinoises, génie civil : - Peu de vibration lors
- paroi mixte - blindage de fouilles, de l’exécution
pieux
On choisit la technique des palplanches, mais aussi celle des parois moulées dans la suite
de notre travail. On peut se référer aux annexes (5) et (6) pour un meilleur choix.
Lorsque le pied du rideau est encastré dans une couche de sol imperméable, il n’y a pas
d’écoulement possible. Les pressions hydrauliques qui agissent de part et d’autre du rideau
sont des pressions hydrostatiques.
Lorsque l’excavation est réalisée sous le niveau de la nappe phréatique, ou en site aquatique,
la stabilité de la fouille peut ne pas être assurée à cause de l’écoulement de l’eau, les
conditions le plus défavorable sont alors rencontrées dans le cas des sables lâches. Pour
éviter ce type de difficultés, la nappe phréatique est rabattue par des systèmes de drainage
ou de pompage situés à proximité de l’ouvrage (ce qui pose d’autres problèmes de tassement
des terrains situés autour du chantier). (Khater, 2019).
La paroi est des fois scellée par des nappes de tirants d’ancrage sur sa hauteur afin de
renforcer le soutènement. Le procédé de réalisation, d’origine italienne, a été breveté en 1952
par le professeur Veder (Sanglerat, 1983)
Outre la fonction soutènement, le mur en paroi peut être conçu en tant qu’écran d’étanchéité,
ce qui est le cas par exemple des voiles d’étanchéité sous un barrage. Enfin, la paroi moulée
peut être conçue en tant qu’élément de fondation profonde, pouvant recevoir des efforts
périphériques importants de la structure, appelé barrette.
1.2.4.1. Description du procédé des parois moulées
La construction des parois moulées consiste à réaliser une fouille aux dimensions du mur ou
paroi du tunnel, au moyen d’une machine d’excavation appropriée à la nature des sols en
place. Selon le cas, on utilise des bennes preneuses pour les terrains tendres et des outils
percutants (trépans) ou roto-percutants (trépans animés d’un mouvement lent de rotation) pour
les sols compacts ou à éléments durs.
Pour éviter l’éboulement de la fouille et la fermeture de la tranchée, qui est souvent étroite, ou
la décompression des sols en place, on la remplit, au fur et à mesure du creusement, par une
boue dénommée « thixotropique ». En plus, la boue thixotropique se gélifie au niveau des
parois et rend imperméable la tranchée par l’eau de la nappe phréatique.
Ensuite, on coule le béton dans la tranchée pendant que l’on évacue et recueille la boue
refoulée
2. Perforation du sol en place, qui se fait à l’aide de trépans montés sur de différents types
(bennes à câbles, etc.) ; cette perforation peut se faire à sec en conditions favorables,
mais le plus souvent sous la charge de la boue bentonitique afin d’assurer la stabilité
des parois de la tranchée,
3. Descente de la cage d’armature,
4. Bétonnage au tube plongeur.
Figure 3 : Etapes de construction des parois moulées dans le sol (Fixot J., 2008)
La paroi est généralement réalisée par la technique des panneaux alternés qui comprend :
La liaison entre panneaux successifs est obtenue par creusement de rainures dans l’élément
fraîchement bétonné au niveau du joint tubé, grâce auxquels on donne au bord du panneau
exécuté une empreinte semi-circulaire, au creux de laquelle viennent s’aligner les excavations
du panneau suivant.
Le rideau de palplanches métalliques est constitué, de manière générale, par une paroi
ondulée réalisée par un profil spécialement laminé à cet effet et ayant une grande résistance.
La paroi est formée en pièces jointives, enfoncées successivement dans le sol. La partie
enfoncée dans le sol s’appelle fiche, sa longueur constitue une partie importante du problème
de dimensionnement.
2𝐼
Type Hauteur H (cm) (𝑐𝑚3 ) Poids de 1 m² de paroi (kg)
𝐻
Larssen I 15 500 100
La figure (5) présente les notations utilisées pour les caractéristiques géométriques d’une
excavation avec un écran soutenu avec un appui en tête :
Avec :
L : longueur de l’écran u(x) est le déplacement horizontal de l’écran
Dans les phases de construction suivantes, la mise en place des butons ou des ancrages
limite les déplacements horizontaux en tête de l’écran. Le déplacement horizontal maximal a
lieu plus bas.
Figure 6 : Mouvements types d’une excavation soutenue par des appuis (Clough et
O’Rourke, 1990)
Selon la norme Ecrans (Afnor, 2009), « quelques millièmes de la hauteur totale soutenue
constituent un ordre de grandeur usuel des déplacements de l’écran pour les ouvrages
courants ».
La synthèse proposée par Moorman (2004), pour des parois moulées boutonnées ou réalisées
avec la méthode top-down (excavation descendante), montre des valeurs typiques du
déplacement maximal umax variant entre 0,25% de la hauteur libre H pour les sols sableux et
moins de 0,5% de H pour les argiles raides et les sols stratifiés. Marten (2005) a analysé
plusieurs excavations profondes en France principalement soutenues par des parois moulées
et obtenu un déplacement horizontal maximal inférieur à 0,25% de H (figure 7).
Figure 7 : Exploitation de mesures sur des excavations profondes en France (Marten, 2005)
Finno et Harahap (1991) rapportent que lors d’une excavation boutonnée à Chicago, le
déplacement horizontal umax est de l’ordre de 1,4 % de la hauteur libre.
Ou et al. (1993) ont étudié dix excavations à Taipei. Des valeurs de déplacement horizontal
maximal entre 0,2%H-0,5%H sont observées. Ces valeurs sont généralement plus grandes
que celles suggérées par Clough et O’Rourke (1990).
Plusieurs approches ont été proposées pour évaluer le facteur de sécurité par rapport au
soulèvement du fond de fouille, comme celles de Terzaghi,(1943) ou de Bjerrum et Eide
(1956), qui sont basées sur la théorie des fondations superficielles, et ne prennent pas en
compte la résistance au cisaillement le long de l’écran ou l’effet de la fiche de l’écran.
Pour les sables, l’approche proposée par Terzaghi (1943) conduit à la conclusion que le
facteur de sécurité ne dépend pas de la profondeur de l’excavation, mais seulement l’angle de
frottement. Dans les argiles, en condition non drainée, il montre que la profondeur de
l’excavation est limitée par une « hauteur critique » donnée par :
𝑁𝑐 ∗ 𝐶𝑢
𝐻𝑐 =
2𝐶
(𝛾 − 𝑢 √2)
𝐵
Où cu est la cohésion non drainée de l’argile, Nc est le facteur de portance applicable aux
fondations superficielles parfaitement rugueuses (Nc=5,7 pour Terzaghi), γ est le poids
volumique de l’argile et B la largeur de la fouille
Figure 8 : Analyse de la stabilité du fond de fouille par la méthode proposée par Bjerrum et
Eide (1956)
Plusieurs autres développements ont permis d’améliorer les méthodes de calcul de la capacité
portante des fondations superficielles (Tschebotarioff, 1951). Ces travaux ont améliorés par
suite l’analyse de la stabilité du fond de fouille pour prendre en compte la forme de la fouille
(Bjerrum et Eide, 1956).
La liquéfaction se produit quand la structure d'un sable lâche et saturé se décompose à cause
de la sollicitation rapidement appliquée. En effet, sous la sollicitation, les particules du sol ont
tendance à se structurer de manière plus dense, en diminuant les vides, qu’à leur état initial.
Ce phénomène est principalement rencontré dans les matériaux sableux saturés, ainsi que
les argiles sensibles. Il se produit si le sol est soumis à des sollicitations rapides, telles que les
séismes, les raz-de marée, les explosions. (Euro code 8).
- Le débit d’épuisement,
- La stabilité du fond de la fouille
- La stabilité des constructions environnantes.
Les problèmes induits par les eaux souterraines dans une excavation peuvent résulter d'une
enquête insuffisante sur les eaux souterraines ou de conditions géologiques qui conduisent à
l'incapacité de contrôler pleinement les eaux souterraines ou d'une mauvaise méthode
d'excavation est adoptée. (Fiche de sécurité ,1996)
Cette méthode est la plus courante et la plus économique. Cependant, son application est
confinée aux couches perméables telles que les sols sableux et graveleux. Étant donné que
le fond du puisard ouvert est plus bas que le fond de l'excavation, cela raccourcira le chemin
d'infiltration le long duquel les eaux souterraines de l'extérieur s'infiltrent dans la zone
d'excavation et, par conséquent, le gradient de sortie sur le fond du puisard sera plus grand
que celui sur la surface de l’excavation.
Les pompes utilisées dans un puits profond peuvent être des pompes immergées ou des
pompes centrifuges. Selon le type et la disposition des pompes utilisées dans un puits profond,
la profondeur de pompage peut atteindre plus de 30 m.
BOGOMOLOW (1965) a établi le tableau (5) suivant qui donnent les valeurs des rayons
d’influence du pompage en fonction de la nature des sols (terrains) en place.
Tableau 9 : Valeurs des rayons d’influence en fonction de la nature des sols en place. (Verdeyen et al, 1971)
Sable fin homogène avec la fraction principale de 0,1-0,25 mm 2,3x10-2 – 3 x10-2 30-40 60-80
Sable moyen argileux avec la fraction principale de 0,25-0,5 mm 2,3x10-2 – 3 x10-2 40-50 80-120
Sable moyen homogène avec la fraction principale de 0,25-0,5 mm 4x10-2 – 6 x10-2 50-60 100-150
Sable grossier, légèrement argileux avec la fraction principale de 4x10-2 – 5 x10-2 60-75 150-225
0,5-1,0 mm
Sable grossier homogène avec la fraction principale de 0,5-1,0 mm 7x10-2 – 8,7 x10-2 75-100 225-275
Tableau 10 : Champs d’application et principales caractéristiques des techniques (Fiche de sécurité, 1996)
Suivant la profondeur de l’excavation, que les écrans soient ancrés et/ou étançonnés, le
processus d’excavation, hormis les étapes de prospection du site, de la conception de
l’ouvrage et de l’installation du chantier, se résume généralement de la manière suivante :
- Mise en place des écrans suivant leur technique particulière et suivant les dimensions
retenues pour le projet,
- Rabattement ou épuisement éventuel de la nappe phréatique par pompage en
disposant des puits filtrants, afin d’assécher les terres à excaver,
- L’excavation progressive avec mise en place des étançons et/ou ancrages jusqu’à
atteindre la profondeur projetée,
- Lorsque la profondeur du projet est atteinte, afin d’éviter le soulèvement du fond, on
procède au coulage éventuel d’un radier.
En se basant sur le tableau 10, on peut faire différents choix pour n’importe quel site de façon
sécuritaire et économique.
Sachant que les écrans de soutènement sont des parois qui ne comportent pas en général
une fondation, ils sont ancrés dans le substratum, leur rôle est de stabiliser et de soutenir les
massifs instables de hauteur importante. Ainsi, Nous présentons les données géotechniques
de la ville de Kinshasa tout en passant par différentes de méthode rabattement de la nappe
phréatique.
Chaque méthode a ses points forts et ses inconvénients. La première considération dans le
choix de la méthode la plus appropriée est si la construction d’un ouvrage de soutènement est
possible dans les conditions géologiques locales. La deuxième est la capacité d’étanchéité de
l’ouvrage de soutènement. Enfin, des analyses de contrainte et de déformation sont
nécessaires pour assurer la sécurité du mur de soutènement. Comment choisir le plus
économique et le plus sûr est un défi pour les ingénieurs, pour le meilleur choix, on se base
sur le tableau (10) sachant que les palplanches et les parois moulées s’accommodent bien
pour notre site.
Une discussion des premiers travaux sur ce sujet dont Bullet (1691), Gautier (1717), Coulomb
(1776), Rankine (1857), Boussinesq (1876), Terzaghi (1934), Peck (1943), etc. donne
également quelques repères historiques concernant le développement de la mécanique des
sols, dans lequel les murs de soutènement prennent une place importante.
Les pressions statiques des terres qui s’exercent sur les ouvrages de soutènement sont
fortement influencées par le déplacement relatif entre l’écran et le sol. Suivant ce déplacement
(translation ou rotation), le sol se trouvera en état de repos (état initial), en équilibre de poussée
(état actif) ou de butée (état passif) :
- L’état de terres au repos est celui qui existe à l’état initial avant qu’un moindre
déplacement ne puisse se produire,
- L’état actif (équilibre de poussée) est celui qui se développe lorsque l’écran de
soutènement s’écarte loin du sol soutenu, induisant des déformations latérales de traction
dans le sol.
- L’état passif (équilibre de butée) est celui qui se développe lorsque l’écran de
soutènement se déplace vers le sol, produisant ainsi des déformations latérales de
compression dans le sol soutenu.
Figure 9 : Etat de repos (a), Etat actif (b) et Etat passif (c).
Théorie de Coulomb (1776) : le sol est apparenté à un bloc qui glisse sur une surface.
L’équilibre des forces en jeu (poids, réaction et frottement à la base du bloc, inclinaison
des forces sur la paroi) permet de déterminer les forces de poussées et butées. La
méthode de calcul de la poussée de Coulomb est simple et pratique. Elle n’est cependant
pas applicable dans tous les calculs d’écrans de fouilles.
Théorie de Rankine (1857) : le sol est isotrope, le mur ne modifie pas la répartition des
contraintes verticales. Les lignes de glissement sont considérées rectilignes. la théorie de
Rankine présente des limites dans la non prise en compte du frottement massif- écran.
Malgré sa large utilisation pour les massifs pulvérulents et sa confirmation expérimentale
La théorie de Boussinesq (1876) : la rugosité de l’ouvrage est prise en compte via l’angle
de frottement 𝛿 compris entre 0 (pas de frottement) et φ (frottement maximal). Le sol est
considéré en équilibre de Rankine et en partie en équilibre de Boussinesq.
Les essais ont également montré que la totalité du coin de glissement est en équilibre limite,
car en chaque point, on a constaté une amorce de rupture.
La notion d’équilibre limite se rapporte au fait que les déformations au sein du massif,
consécutivement au déplacement de l’écran, ont atteint des valeurs telles que leur croissance
supplémentaire conduirait à une rupture du massif.
Figure 10 : Modes de ruptures possibles pour une paroi ancrée et fichée avec ou sans
formation de rotules plastiques dans la structure. (Plumey, 2007)
Le mouvement descendant du sol par rapport au mur, développe des forces de frottement, Vu
ce phénomène, la ligne de glissement est courbe au voisinage de la base du mur, la surface
de rupture est incurvée.
L’équilibre limite d’un massif pesant et surchargé ne peut résulter de l’addition de deux
équilibres limites plus simples (celui d’un massif pesant non surchargé et celui d’un massif non
pesant surchargé) que si les lignes de glissement de deux équilibres limites composants sont
identiques.
La poussée, quelle que soit l’obliquité de la surcharge, est donnée par la relation suivante en
cas de surcharge uniforme q sur le massif soutenu.
ℎ2
𝑃 = 𝑘𝑎 ∗ 𝛾 ∗ + 𝑘𝑞 ∗ 𝑞 ∗ ℎ (2.1)
2
Avec :
ℎ2
𝑃 = 𝑘𝑎 ∗ 𝛾 ∗ + 𝑘𝑞 ∗ 𝑞 ∗ ℎ − 𝑘𝑐 ∗ 𝑐 ∗ ℎ (2.2)
2
Avec :
- 𝑐 la cohésion du sol,
1
𝐾𝑐 −𝑘′𝑞 𝐾𝑞
- 𝑘𝑐 =
𝑐𝑜𝑠𝛿
= 𝑐𝑜𝑠𝛿
𝑡𝑔𝜑
avec,𝑘 ′ 𝑞 = cos 𝛿
De prendre en compte des modèles de comportement très sophistiqués, plus réalistes que
ceux pris en compte par des méthodes plus analytiques, et il est donc naturel qu’elle ait suscité
un grand intérêt de la part des ingénieurs de la géotechnique et du génie civil. Ainsi, après des
premières applications aux barrages. (Zidouri ,2009).
Les rideaux de palplanches étant des écrans souples ou semi-rigides, l’application des
hypothèses de Rankine et Boussinesq constituent une simplification pour la détermination de
la poussée et de la butée des terres.
On considère que le problème est à deux dimensions, que la poutre (rideau) est encastrée et
soumise à la poussée et à la butée des terres. La figure ci-dessous donne le schéma de la
poutre considérée.
La théorie classique considère que le rideau pivote autour d’un axe O situé légèrement au-
dessus de son extrémité inférieure, ce qui est illustré par la figure 20. A partir de cette
déformée, on a les sollicitations ci-après :
Toute cette démarche conduit à considérer la palplanche comme une poutre encastrée en O,
sollicité par la poussée P, la butée B et la contrebutée déterminées par l’approche de
BOUSSINESQ selon que les massifs sont homogènes ou stratifiés, sec ou avec nappes
phréatiques.
Pour calculer 𝐶 et 𝑓o :
- L’ont écrit une première équation d’équilibre, l’équation des moments autour du point
O, soit.∑ 𝑀 = 0Comme B donne un terme f²o et un bras de levier, fraction de fo,
l’équation sera de troisième degré en fo à partir de laquelle l’on extrait fo et par
substitution, on calcule C.
- Une seconde équation d’équilibre, avec OD/2, l’équation permet de calculer la sur-
profondeur « z ». Dès lors, la fiche f est égale à f o+z et la longueur totale (hauteur) de
la palplanche est donnée par : 𝑙 = 𝑑 + 𝑓
Le critère dimensionnant est donc celui de la résistance des matériaux exprimés par la relation
suivante :
𝑀𝑚𝑎𝑥 𝐼
≤ ;
𝜎𝑎𝑑𝑚 𝑣
2
𝐴𝑣𝑒𝑐 𝜎𝑎𝑑𝑚 = ∗ 𝜎𝑒 (𝜎𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 é𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑐𝑖𝑒𝑟)
3
Cette méthode est extrêmement longue puisque l’on opère par tâtonnement, elle n’est
pratiquement plus employée. On lui préfère la méthode de la poutre équivalente ou méthode
de BLUM.
Le choix de la valeur pour rendre le problème isostatique sur la figure 24 donc plus facile à
résoudre.
- La partie NR de la palplanche se calcule comme une poutre sur deux appuis, au point
d’ancrage et au point de moment nul. De ce fait, on détermine l’effort d’ancrage A et
l’effort tranchant V au point du moment nul.
Les méthodes de la ligne élastique et de Blum ne tenant pas comptent du comportement des
palplanches, Tschebotarioff et Brinch Hansen, ont étudié le comportement de la palplanche
sous les conditions normales de travail, le sol étant donc dans un état assez éloigné de la
rupture, si la sécurité est correctement assurée. (Delattre,2001)
- On adopte d’abord une fiche 𝑓 = 0,43𝑑 qui doit donner, d’après des essais de
Princeton, un coefficient de sécurité de l’ordre de deux par rapport à la rupture
d’ensemble.
- On admet ensuite que le point de moment nul est situé au niveau du fond de fouille et
l’on trace la distribution des contraintes de poussée conformément au schéma
classique.
𝑡
𝐾 ′ 𝑎 = 𝐾𝑎 (1 − 0,3 𝑑) (2.3)
Puisque le point de moment nul n’est fixé, le problème devient isostatique et l’on détermine
sans peine l’effort d’ancrage, le moment fléchissant au droit de l’ancrage et le moment
fléchissant maximal dans la partie du rideau qui fait soutènement.
L’étude des rideaux étançonnés est dominée par deux faits, à savoir :
Ce soulagement ne correspond pas cependant aux efforts que l’on obtiendrait si le rideau était
étudié comme poutre continue du fait que la décharge d’une travée, consécutive à
l’introduction d’un moment supplémentaire à un appui inférieur, est accompagnée d’un léger
renforcement de la charge appliquée à cette même travée.
Cette méthode utilise la répartition triangulaire de RANKINE. L’idée est de faire travailler au
maximum à la fois, la palplanche et les étançons. La figure (17) montre le schéma statique de
l’ouvrage.
Soit C1 , C2 , C3 ,…. Cn les positions des étançons M1, M2, M3…..Mn les points où entre deux
appuis le moment fléchissant est maximum. A ces points M correspond un effort tranchant nul.
(i) Que le moment maximum Mmax permis par le profil de la palplanche choisie soit atteint
dans chaque travée,
(ii) Que les étançons soient tous chargés de manière identique par un effort Q. Le moment
entre Cn et Cn+1 vaut :
𝑛
1
𝑀 = 𝑄 ∗ (𝑛 ∗ 𝑧 − ∑ 𝑐) − 𝐾𝑎 ∗ 𝛾 ∗ 𝑧ᶟ (2.4)
6
1
Avec :
- Ka le coefficient de poussée,
- Q l’effort que supporte un étançon,
- 𝛾 le poids volumique des terres,
- 𝑧 la position déterminant le moment maximum en travée,
- 𝑛 le nombre d’étançons,
- 𝑐 la profondeur économique,
2𝑛∗𝑄
𝑧 = 𝑧𝑛 = √𝐾𝑎∗𝛾 (2.5)
Avec :
𝑍1
𝑄= ∗ 𝑍1 ∗ 𝐾𝑎 ∗ 𝛾 (2.6)
2
D’où (𝑛) = 𝑍(1) ∗ √𝑛 , ainsi se trouvent déterminés les points de moment maximum dès que
l’on connait Z(1). Cette valeur est calculée à partir de la relation suivante dans laquelle on fixe
M:
1 3
𝑀 = 3 𝐾𝑎 ∗ 𝛾 ∗ (𝑍12 ∗ (𝑍1 − 2 𝑐1)) (2.7)
3 3
2𝑍1
𝐶𝑛 = ∗ (𝑛2 − (𝑛 − 1)2 ) (2.8)
3
(i) calcul de la profondeur libre (sans étançonnage) selon le mode opératoire suivant :
- choix d’un profil de palplanche offrant un moment résistant maximal.
𝐼
Ce moment se calcule en fonction du module de flexion 𝑉 et de la contrainte
ℎ + ℎ𝑛
𝛼=
ℎ
Avec :
𝑞
ℎ𝑛 = , 𝑙 ′ 𝑎𝑠𝑠𝑖𝑚𝑖𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑟𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑒𝑛 𝑢𝑛𝑒 é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑒𝑠
𝛾
Dans cette formule : 𝑞 est la surchage sur terre-plein et 𝛾 le poids volumique des terres.
3 𝑀𝑚𝑎𝑥
ℎ=√ (2.9)
𝐾𝑎∗𝛾∗𝐶1
Figure 18 : Abaque pour le calcul de la profondeur libre des palplanches (Verdeyen et al, 1971)
On a donc : c1=h la position du premier cadre. La suite des calculs pour la détermination des
autres positions d’étançons et des efforts se fait de la manière suivante :
L’abaque de la figure (19) qui suit a été élaboré et permet de calculer les profondeurs des
cadres de soutènement successifs à partir des caractéristiques du sol 𝜑 𝑒𝑡 𝛾 ainsi que des
caractéristiques du rideau de palplanche M (le moment maximal) et n (le numéro des
étançons).
Figure 19 : Abaque de calcul des positions des étançons (Verdeyen et al, 1971)
b) Méthode de R. B. Peck
D’après Rankine, la pression sur une facette verticale située à la profondeur z vaut, dans le
cas d’un terre-plein horizontal sans surcharge :
𝜋 𝜑 2𝑐 𝜋 𝜑
𝑝 = 𝛾 ∗ 𝑧 ∗ (𝑡𝑔2 ( 4 − 2 ) − 𝛾∗𝑧 ∗ 𝑡𝑔 ( 4 − 2 )) (2.10)
2𝑐
𝑞= 𝜋 𝜑 (2.11)
𝑡𝑔( − )
4 2
𝜋 𝜑 2𝑞 2𝑞
𝑝 = 𝛾 ∗ 𝑧 ∗ 𝑡𝑔2 ( − ) ∗ (1 − ) = 𝛾 ∗ 𝑧 ∗ 𝐾𝑎 ∗ (1 − ) (2.12)
4 2 𝛾∗𝑧 𝛾∗𝑧
1 2𝑞
𝑃 = 𝛾 ∗ 𝑧 2 ∗ 𝐾𝑎 ∗ (1 − ) (2.13)
2 𝛾∗𝑧
La correction qui en résulte est chiffrée en admettant que les surfaces soient des arcs de cercle
dont les centres se trouvent dans le plan du terre-plein. On choisit parmi toutes les surfaces
possibles la surface à laquelle correspond le maximum de la poussée. La résultante ainsi
obtenue E’d est alors comparée à celle fournie par la théorie de Rankine pour donner
finalement la poussée sous la forme :
2𝑞
𝑝 = 𝛾 ∗ ℎ ∗ 𝐾𝑎 ∗ (1 − 𝛾∗ℎ) (2.14)
PECK a proposé la répartition des pressions des terres suivante sur l’écran dans les cas des
argiles :
Figure 20 : Distribution des pressions des terres sur l’écran (palplanches) selon PECK pour
les argiles (Verdeyen et al, 1971)
NB : Le calcul de stabilité sous la charge horizontale peut conduire à une fiche supérieure à
celle nécessitée par la fonction de soutènement.
Cependant, du fait de l’épaisseur des parois, on obtient une raideur beaucoup plus grande
que celle d’un rideau de palplanches. La déformabilité réduite du mur a pour résultat de faire
entrer en jeu une fraction moindre de la butée totale disponible au pied du mur.
Le calcul de la poussée des terres se fait sur base d’une des théories de poussées sur les
écrans verticaux décrites dans le cours de Fondations et soutènements du Prof. Tshiula, 2018.
Le calcul du moment fléchissant maximal passe par le calcul de la position où l’effort tranchant
est nul (V=0) c’est-à-dire le point où les forces de poussée et de butée sont en équilibre.
Le blindage peut se faire par des butons métalliques ou par des contreventements supérieurs
en béton armé ou en béton précontraint.
Moyennant des hypothèses sur la forme des lignes de glissement, les résultats sont les
suivants :
5,14𝑐
𝐻𝑚𝑎𝑥 = 𝑐 (2.15)
𝛾∗(1− )
𝛾∗𝐵
3𝜋
(ii) Pour Terzaghi avec 𝑁𝑐 = + 1 = 5.71
2
5,71𝐶𝑢
𝐻𝑚𝑎𝑥 = 2.𝐶𝑢√2
(2.16)
(𝛾− )
𝐵
Pour se prémunir d’un tel danger, il faut que le gradient hydraulique observé 𝑖 reste inférieur
à 𝑖𝑐 avec en pratique une sécurité égale ou supérieure à 3.
𝑖𝑐
𝐹= ≥3 (2.17)
𝑖
𝛾−𝛾𝑤
Avec : 𝑖𝑐 = (2.17′) , 𝛾𝑤 𝑙𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙′ 𝑒𝑎𝑢 𝑒𝑡 𝛾 𝑙𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢 𝑑𝑢 𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒
𝛾𝑤
Il est possible de déterminer la profondeur théorique maximum que la tranchée peut atteindre
en effectuant un calcul de rupture à court terme.
2𝑐
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑓𝑜𝑛𝑑 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎé𝑒 𝑒𝑛 é𝑡𝑎𝑡 𝑝𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒; 𝐻𝑝 = (2.18)
𝛾𝑠𝑎𝑡 − 𝛾𝐵
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑐𝑖𝑡é 𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒 𝑙𝑎 ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎé𝑒 ;
4𝑐
𝐻𝑝 = (2.19)
𝛾𝑠𝑎𝑡−𝛾𝐵
Avec c la cohésion, 𝛾𝑠𝑎𝑡 le poids volumique saturé du sol et 𝛾𝐵 le poids volumique de la boue
thixotropique.
Pour qu'il y ait tassement significatif, il faut que tous les éléments suivants soient réunis
Une partie du système de rabattement de la nappe peut être un système de puits de décharge
situés à une certaine distance de l’excavation.
La figure (21) montre la situation hydrique du sol lors du rabattement d’une nappe libre.
Dupuit en 1863 donne la formulation suivante pour déterminer le débit nécessaire d’un puits
afin d’obtenir le rabattement d’une nappe :
𝐻 2 −ℎ2
𝑄 =𝜋∗𝑘∗ 𝑅 (2.20)
ln( )
𝑟
Figure 21 : Situation hydrique du sol lors du rabattement d'une nappe libre (Sanglerat et al, 1980)
Avec :
- k la perméabilité du sol,
- H la hauteur de la nappe,
- R le rayon d’action, c'est-à-dire la distance à laquelle le pompage cesse de se
faire sentir.
- SICHARD donne : 𝑅 = 3000(𝐻 − ℎ)√𝑘 (2.21)
- ℎ la hauteur rabattue de la nappe.
𝐻 2 −ℎ2
𝑄 =𝜋∗𝑘∗ 1 (2.22)
ln(𝑅)− ln(𝑟1∗𝑟2∗…..∗𝑟𝑛)
𝑛
Avec :
Pour être prudent, la pression active de Rankine, est recommandée, car c’est le plus grand de
trois et ne diffère pas significativement de la théorie de Caquot-Kerisel,
On utilise la méthode de Peck et de Caquot pour le calcul des points de blindage pour
améliorer la stabilité des parois de soutènement.
La méthode des éléments finis semble être la méthode la mieux appropriée à l’étude des
problèmes de soutènement. Elle permet de modéliser le comportement de l’ensemble des
éléments intervenant dans le comportement de l’ouvrage (sol, écran, eau, surcharges...) ainsi
que les différents couplages entre ces éléments.
La méthode de Blum suppose un encastrement et donc des fiches plus longues. En pratique,
elle fournit en effet des valeurs de fiches plus importantes que dans le cas du rideau
simplement buté, mais avec des valeurs de moments maximums moins importantes, ce qui se
traduit par des profils métalliques plus légers.
Pour être prudent, la pression active de Rankine, est recommandée, car c’est le plus grand de
trois et ne diffère pas significativement de la théorie de Caquot-Kerisel.
Sachant que l’immeuble a déjà été construit, nous allons utiliser les différentes données pour
le cas d’une excavation profonde, allant au-delà de 10m. L’immeuble construit est un bâtiment
de bureau multifonctionnel avec 14 étages à terre et 4 étages souterrains. La profondeur de
fondation est de 15m et la fondation du type radier.
Pour ce, nous dimensionnerons que les écrans de soutènement cas de la palplanche et des
parois moulées ; la profondeur de la fiche, l’effort de traction dans les tirants d’ancrage ainsi
que les réactions dans le cas de Blindage.
Vue la rareté des terrains constructible, dans la commune de la Gombe, un lot d’une superficie
d’environ 26 500 m² sur un site de 42,5 m x 35,7 m, lui a été attribué au niveau de cette
commune sur le croisement boulevard du 30 Juin et l’avenue Kasa-vubu.
Une étude géotechnique a été confiée à la société SICOMINE S.A vu et approuvé par la
Direction de laboratoire des travaux publics et le Bureau d’études BM Office, afin de déterminer
tous les paramètres physico-mécaniques, chimiques et hydrauliques des couches du sol en
place.
Les méthodes de prospection et d’examen utilisés par la société SICOMINE S.A sur notre site
sont le perçage, le test de pénétration standard (SPT) et le test de pénétration dynamique
lourd (DPH), etc. ; les tests en salle incluent le test d’analyse granulométrique, de cisaillement
direct, de consolidation, de la teneur en sels solubles du sol et de la résistance des roches à
la compression uniaxiale etc. avec une méthode de forage à rotation.
- Lithologie : le terrain étudié est constitué principalement par une formation argilo-
sableuse, intercalée par des bancs sablo-limoneux jaunâtre ce complexe
reposant sur substratum de grès. Une certaine hétérogénéité du sol a été relevée
dans certaines zones, argile gris à blanc par endroit et limon sableux grisâtre à
noir ailleurs.
- Niveau d’eau : durant la prospection, la profondeur du niveau d’eau mesurée est
de 1,90m à 2,80m pendant la saison sèche, vu que la saison de pluie ne va pas
commencer durant la période des travaux, le niveau de l’eau sera probablement
rehaussé. Selon les données disponibles, la variation du niveau de l’eau au
chantier est d’environ 1m.
- D’après les registres historiques disponibles, cette région n’a jamais connu de
grand séisme. La structure géologique est stable, l’impact de liquéfaction pourra
être ignoré concernant la terre de fondation du chantier.
A propos du terrain entier prévu pour la construction, la variante d’épaisseur des strates du
grès quaternaires n’est pas si grande. Les inclinaisons de face des strates sont inférieures à
10%. Leur répartition est assez continue et la zone est jugée homogène. Voir en annexes les
différents profils géotechniques et le graphique à barres des forages.
D’après la lithologie des strates, les paramètres de la nature mécanique et les résultats de
test in situ du chantier mécanique et les résultats de test in situ du chantier, on présente les
valeurs (Qd) caractéristiques de capacité de charge de terre de chaque strate. L’intervention
d’ancrage peut avoir lieu pour un meilleur soutènement, présentent l’intensité de la cohésion
entre le terre et l’ancrage. Voir tableau ci-dessous :
Tableau 12 : les valeurs caractéristiques des différentes couches (BM Office, 2014)
Les données dans le tableau n’est qu’utilisables pour l’étude préalable et devrons être
testées et examinées avant l’exécution des travaux.
Pour notre cas, le bâtiment est comprend 14 étages à terre et 4 étages souterrains, la
pression de plaque de fondation sera considérée à 180 kPa.
Le sous-sol sera exécuté à une profondeur de 15 m par rapport au niveau du terrain naturel.
La méthodologie d’exécution se présente comme suit :
La méthode de coulomb est la méthode fondatrice de toutes les autres méthodes développées
ultérieurement comme les méthodes de Rankine, Boussinesq, Blum, Tschebotarioff et Rowe,
etc. Mais, compte tenu de la nécessité de réaliser des ouvrages enterrés à proximité
immédiate d’ouvrages existant, cela explique l’apparition des méthodes du coefficient de
réaction.
(i) Les rideaux des palplanches blindés ou ancrés avec rabattement de la nappe,
(ii) Les parois moulées avec épuisement de l’eau,
Hauteur de la fouille : H= 15 m
Figure 24 : Profil du sol en place au niveau de l’immeuble ECOBANK RDC (BM Office, 2014)
Vu l’hypothèse adoptée, nous allons considérer le massif défavorable qui est dans ce cas
précis l’argile consistante reposant sur un grès rouge altéré en surface.
La nouvelle configuration de calcul est représentée sur la figure 40 avec les données
géotechniques suivantes :
𝒌𝑵
Massif d’argile avec : 𝜸𝒔𝒂𝒕 = 𝟏𝟖. 𝟖 ; 𝑪𝒖 = 𝟐𝟓kPa; 𝝋 = 𝟏𝟒, 𝟗°;
𝒎𝟑
𝒌𝑵
- grès rouge avec : 𝜸𝒔𝒂𝒕 = 𝟏𝟕. 𝟓 𝒎𝟑 ; 𝝋 = 𝟒𝟓°
𝜋 𝜑 45
𝐺𝑟è𝑠 ∶ 𝐾𝑎 = 𝑡𝑔2 ( − ) = 𝑡𝑔²(45 − ) = 0.1716
4 2 2
Pour 𝐾𝑝 le coefficient de butée due à la terre au pied de l’écran :
𝜋 𝜑 45
𝐺𝑟è𝑠 ∶ 𝐾𝑝 = 𝑡𝑔2 ( + ) = 𝑡𝑔2 (45 + ) = 5.8284
4 2 2
Pour 𝐾𝑞 le coefficient de poussée due à la surcharge sur le terre-plein :
𝐾𝑎 0.591
𝑎𝑟𝑔𝑖𝑙𝑒 ∶ = = 0.591
cos(𝛽 − 𝜆 ) cos(0 − 0)
𝐾𝑎 0.1716
𝑔𝑟è𝑠 ∶ = = 0.1716
cos(𝛽 − 𝜆 ) cos(0 − 0)
𝑓𝑜2 𝑓𝑜2 𝑓𝑜
𝐵𝑡 = 𝐾𝑝 ∗ 𝛾 ′ ∗ 2
= 5,8284 ∗ (17,5 − 10) ∗ 2
= (21,86𝑓𝑜 2 ) 𝑘𝑁/𝑚𝑙 à 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 3
𝑚
Butée de l’eau
𝑓𝑜 2 𝑓𝑜 2 𝑓𝑜
𝐵. ℎ𝑦𝑑𝑟. = 𝐾𝑝 ∗ 𝛾𝑒𝑎𝑢 ∗ = 1 ∗ 10 ∗ = (5𝑓𝑜 2 ) 𝑘𝑁/𝑚𝑙 à 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑚
2 2 3
b) Poussées résultantes
Calcul des paramètres géotechniques utiles
𝛾 ′ (𝑎𝑟𝑔𝑖𝑙𝑒) = 𝛾𝑠𝑎𝑡 − 𝛾𝜔 = 18,8 − 10 = 8,8 𝑘𝑁/𝑚³
𝛾′ 8.8
𝛾𝑑(𝑎𝑟𝑔𝑖𝑙𝑒) = 𝛾𝜔 = = 14,3 𝑘𝑁/𝑚³
1− 10
𝛾𝑎𝑏𝑠 1 − 26
100 + 𝜔 100 + 25.7
𝛾(𝑎𝑟𝑔𝑖𝑙𝑒) = 𝛾𝑑 ( ) = 14,3 ∗ ( ) = 17,98 𝑘𝑁/𝑚³
100 100
Étant donné qu’on est en présence d’un massif argileux, le phénomène de capillarité est de
mise. Ainsi le calcul qui suit, considérera le massif entier saturé.
- Strate argileuse
Nous avons une zone fissurée 𝑙𝑜 = 0,84 𝑚 , de ce fait la hauteur non fissurée vaut :
- ℎ′ 1 = (ℎ1 − 𝑙𝑜) = 14 − 0,84 = 13,16 𝑚
- 𝑃1 = 𝑃𝑎 + 𝑃(𝑙𝑜) + 𝑃𝑞 − 𝑃𝑐
Avec :
- Strate de grès
ℎ32
𝑃2 = 𝐾𝑎 ∗ 𝛾 ′ (𝑔𝑟è𝑠) ∗ + 𝑘𝑝 ∗ (𝑞 + 𝛾ℎ′1 + 𝛾 ′ ℎ2) ∗ ℎ3
2
Avec :
ℎ32 (1 + 𝑓𝑜)2 1287𝑓𝑜 2 1287𝑓𝑜 1287
𝑃𝛾 = 𝐾𝑎 ∗ 𝛾 ′ (𝑔𝑟è𝑠) ∗ = 0,1716 ∗ 7.5 ∗ = + +
2 2 2000 1000 2000
185757𝑓𝑜
𝑃𝑞 = 𝑘𝑝 ∗ (𝑞 + 𝛾 ′ ℎ1) ∗ ℎ3 = 0,1716 ∗ (50 + 8,8 ∗ 14) ∗ (1 + 𝑓𝑜) = + 29,721
6250
𝟏𝟐𝟖𝟕𝒇𝒐𝟐 𝟕𝟕𝟓𝟐𝟎𝟑𝒇𝒐 𝟏𝟓𝟏𝟖𝟐𝟑𝟏
𝑷𝟐 = 𝑷𝜸 + 𝑷𝒒 = ( + + ) 𝒌𝑵/𝒎𝒍
𝟐𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟓𝟎𝟎𝟎 𝟓𝟎𝟎𝟎𝟎
- Poussée de l’eau
(15 + 𝑓𝑜)2 (15 + 𝑓𝑜)2
𝑃. ℎ𝑦𝑑𝑟 = (𝑘𝑎 ∗ 𝛾𝑒𝑎𝑢 ∗ ( )) = 1 ∗ 10 ∗
2 2
(15 + 𝑓𝑜)
𝑷. 𝒉𝒚𝒅𝒓 = (𝟓𝒇𝒐𝟐 + 𝟏𝟓𝟎𝒇𝒐 + 𝟏𝟏𝟐𝟓)𝒌𝑵/𝒎𝒍 à 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑚
3
Calcul des points d’applications des poussées dans les strates
Le point d’application de cette poussée se trouve en résolvant une équation du moment dans
la strate, de la manière suivante :
𝑃𝑞 + 𝑃𝛾 = 𝑃 (𝑎)
ℎ ℎ
(𝑃𝑞 ∗ ) + (𝑃𝛾 ∗ ) = 𝑀 = 𝑃 ∗ 𝑥 (𝑏) 𝑎𝑣𝑒𝑥 𝑥 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑑′𝑎𝑝𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
2 3
𝑙𝑒𝑠 é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 (𝑎) 𝑒𝑡 (𝑏)𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑑′ 𝑎𝑝𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑜𝑖𝑡 ∶
ℎ 𝑃𝑞 𝑃𝛾
𝑥= ( + ) (𝑐) 𝑎𝑣𝑒𝑐 ℎ 𝑙𝑎 ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡𝑒
𝑃 2 3
On trouve respectivement, pour la strate argileuse et la strate de grès, les positions suivantes :
- Strate argileuse,
ℎ′1 𝑃𝑞 𝑃𝛾 13.16 (413.4 + 57.497) (−56.308)
𝑥= ( + )= ∗( + ) = 6,873 𝑚
𝑃1 2 3 414,884 2 3
- Strate de grès
ℎ3 𝑃𝑞 𝑃𝛾
𝑧= ( + )
𝑃3 2 3
185757𝑓𝑜 1287𝑓𝑜 2 1287𝑓𝑜 1287
(1 + 𝑓𝑜) + 29.721 + 1000 + 2000
𝑧= 2 ∗ ( 6250 + 2000 )
1287𝑓𝑜 775203𝑓𝑜 1518231 2 3
+ +
2000 25000 50000
∑ 𝑀(𝑏𝑢𝑡é𝑒𝑠) − ∑ 𝑀(𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠é𝑒𝑠) = 0
∑ 𝐹(𝑏𝑢𝑡é𝑒𝑠) + 𝑇 = ∑ 𝐹(𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠é𝑒𝑠)
𝑇 = ∑ 𝐹(𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠é𝑒𝑠) − ∑ 𝐹(𝑏𝑢𝑡é𝑒𝑠)
Avec :
𝑀(𝑇) = 𝑇 ∗ (12 + 𝑓𝑜)
En se référant aux catalogues des profils de palplanches, notre choix est dicté par les
principes suivants :
- La palplanche choisie devra avoir un grand module de flexion,
Profilé AZ 50
Nuance d’acier S430
Section (cm²) 322,2
Moment d’inertie (cm4) 121060
Module de flexion (cm3/m) 5015
Rayon de giration (cm) 19,38
Largeur utile du profilé (mm) 580
Poids de la palplanche simple (kg/m) 146,7
Poids du rideau (kg/m²) 253
2 430
𝜎𝑎𝑑𝑚 = ∗ 𝜎𝑒 = 2 ∗ = 286,67 𝑁/𝑚𝑚2
3 3
𝐼
𝑀𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡. ≤ ∗ 𝜎𝑎𝑑𝑚 = 5015 ∗ 103 ∗ 286.67 = 1437650050 𝑁𝑚𝑚 𝑠𝑜𝑖𝑡 1437,65 𝑘𝑁𝑚
𝑣
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜑 = 18,8° 𝑒𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑠é𝑐𝑢𝑟𝑖𝑡é 𝑑𝑒 2, 𝑙 ′ 𝑎𝑏𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑜𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 (𝑎𝑛𝑛𝑒𝑥𝑒 3) 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒 ∶
𝑪𝟏 = 𝟏. 𝟐 𝒎
3 𝑀𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡 3 1437,65
ℎ=√ =√ ≈ 4.8 𝑚
𝐾𝑎 ∗ 𝛾 ∗ 𝐶1 0,591 ∗ 17,98 ∗ 1,2
La profondeur libre est de 4.8 m pour la palplanche AZ 50 d’ARCELOR choisie pour le massif
des terres défavorables.
En suivant la méthode de Caquot, les autres positions sont calculées avec l’abaque (XI) de la
figure (18) pour une profondeur de la fouille de 15 m :
1 3
𝑀𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡. = 𝐾𝑎 ∗ 𝛾 ∗ (𝑍12 ∗ (𝑍1 − 𝑐1))
3 2
Le premier étançon est sollicité, suivant la formule (2.6), par un effort Q1 de valeur :
𝑍1² 10,312
Q1 = ∗ 𝐾𝑎 ∗ 𝛾 = ∗ 18,99 ∗ 0,5475 = 𝟓𝟓𝟐, 𝟔 𝒌𝑵/𝒎𝒍
2 2
Ainsi :
Nous allons calculer le blindage en adoptant pour une meilleure comparaison les mêmes
positions des étançons que la méthode de Caquot précédemment appliquée.
2𝑐 2 ∗ 25 50
𝑞= 𝜋 𝜑 = = = 65,04 kPa
𝑡𝑔(4 − 2 ) 𝑡𝑔(45 − 14,9) 0,5475
2
2𝑞 2 ∗ 65,04
𝑝 = 1,2 ∗ 𝛾 ∗ ℎ ∗ (1 − ) = 1.2 ∗ 17,98 ∗ 15 ∗ (1 − ) = 167,54 kPa
𝛾ℎ 17,98 ∗ 15
Les étançons sont considérés comme des appuis. Il suffit de calculer la poutre et les réactions
Q seront les efforts dans les étançons.
Grâce au logiciel de calcul des structures RDM 6 (voir annexe 13), nous trouvons
respectivement : R1=1136,19 kN/ml et R2=811,453 kN/ml
𝑀𝑚𝑎𝑥 𝐼
≤ 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑓𝑙𝑒𝑥𝑖𝑜𝑛 é𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
𝜎𝑎𝑑𝑚 𝑣
2
Avec : 𝜎𝑎𝑑𝑚 = ∗ 𝜎𝑒 (𝜎𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 é𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑐𝑖𝑒𝑟)
3
𝑰
≥ 𝟐𝟑𝟗𝟑, 𝟑𝟕 𝒄𝒎³/𝒎
𝒗
𝐼
La valeur de 𝑣 calculer permet de faire un choix optimale entre le profilé AU 25, AU 26 ou
du profilé AZ 25 au profilé AZ 50 (voir annexe 11 & 12).
Les parois moulées ont des épaisseurs qui varient de 0.60 m à 1.80 m (voire plus si
nécessaires). Leur mode de réalisation se fait par panneaux alternés de longueur limitée : de
2.50 m à 3.00 m.
Le bétonnage exige un béton très fluide et de prise lente. Avec des bétons dosés à 350 ou
400 kg de ciment, ce résultat est obtenu en augmentant la proportion d’eau par des adjuvants
(plastifiants et retardateurs). La durée de prise peut atteindre 10 heures pour les grandes
parois profondes. La densité de la boue au cours du travail varie entre 1.1 et 1.2.
Les cahiers de charges exigent couramment la mise en œuvre des bétons C30 et C40
(VERDEYEN, 1997)
𝑑 𝑀𝑑
𝑒≥ (3.1) 𝑒𝑡 𝑑 = 2,507√ (3.2)
0,9 𝑏 ∗ 𝑓𝑐𝑑
30
Pour un béton C30 : 𝑓𝑐𝑑 = = 20 𝑁/𝑚𝑚²
1,5
Il y a lieu de relever aussi que la mise en œuvre des palplanches et des parois moulées,
libres en tête ou ancrées dans les sols de Kinshasa est inappropriée du fait des valeurs de
fiches non compatibles avec les sols, irréalisables du point de vue technologique et du point
de vue coût puisque ce système ne fera pas office d’ouvrage définitif.
Nous sommes donc conduits à retenir la solution des parois moulées en béton armé
confinées par des blindages.
Pour réaliser ces projets et vu la complexité des méthodes analytiques de la résistance des
matériaux (RDM), l’Ingénieur a recours aux méthodes qui lui permettent de simuler le
comportement des systèmes physiques complexes. Conditionnée par les progrès effectués
dans le domaine informatique et les acquis des mathématiques dans la théorie de l’énergie,
des méthodes de projection et des méthodes d’approximation, la méthode des éléments finis
(MEF) est devenue éventuellement la plus performante des méthodes numériques vues, son
grand champ d’application où elle est utilisée dans de nombreux secteurs.
Parmi les outils de calcul qui utilisent la méthode des éléments finis, l’outil de calcul GEO5.
Les parois de soutènements sont étudiées par le logiciel GEO5 2023, qui est un logiciel de
vérification pour prouver que la construction est sûre, bien conçue et la même partout dans le
monde. Les caractéristiques élémentaires des structures (par exemple, les dimensions des
murs de soutènements, le terrain, la localisation des ancrages, etc.) sont les mêmes partout
dans le monde, mais les moyens de prouver que la construction est sûre et les théories
d'analyse diffèrent. Un grand nombre de nouvelles théories et de coefficients partiels de calcul
obligent à saisir de grandes quantités de données et à compliquer les programmes. Le logiciel
utilise la norme EN 1997.
Tableau 14 : les différents problèmes géotechniques
- Modélisation du profil de sol, surcharge qui s’applique sur le sol de 50 kN/m² ainsi
que le niveau de la nappe phréatique.
- Modélisation de la position des blindages tels que calculer par la méthode de Caquot.
Par rapport au niveau du sol le 1er blindage est positionné à 4.8 m de profondeur et le
2ième blindage est positionné à 12.5 m de profondeur ;
En remplaçant notre palplanche par la paroi moulée, connaissant déjà la nature du sol et les
différentes couches, on définit les types de Béton pour notre section. On vérifie que la section
calculé de 500 mm dans la partie numérique vérifie et est stable. Et si il y’a pas plus
économique que celle dernière.
Avec l’épaisseur de 500 mm tel que calculer dans la partie numérique nous avons une surface
d’armature nécessaire de 3470.4 mm² qui vérifie la force de cisaillement, le moment de flexion
ainsi que les principes constructifs.
Avec l’épaisseur de 500 mm tel que calculer dans la partie numérique nous avons une surface
d’armature nécessaire de 3470.4 mm² qui vérifie la force de cisaillement, le moment de flexion
ainsi que les principes constructifs. Sachant que qu’avec une épaisseur de 500 mm la paroi
est stable donc avec 600 mm à 1800 mm avec une bonne disposition d’armatures.
La stabilité de l’excavation souterraine en présence d’une nappe phréatique est une étape très
nécessaire ; son instabilité peut entrainer des ruptures du sol. En utilisant des renforcements
ou encore des éléments rigides qui vont arrêter ou ralentir ces mouvements.
Si la méthode analytique vérifie alors la stabilité est assurée sinon un renforcement est
recommandé. Le choix de moyen de renforcement est basé sur la situation et l’accessibilité
du site. Dans notre, le projet se trouve en site urbain, donc la prise en considération des
constructions voisines est nécessaire. Pour une profondeur de 15 m ou plus, après calcul il
est recommandé d’utiliser des palplanches avec blindages de même que pour la paroi moulée.
Tout en développant une comparaison avec les données calculées par le logiciel géotechnique
GEO5, en relevant les informations géotechniques nécessaires au calcul d’ouvrages de
soutènement.
Il présente aussi le choix et le dimensionnement de quelques ouvrages de soutènement
d’excavations à ciel ouvert après des calculs appropriés ainsi que leur hiérarchisation.
Conclusion générale
Nous avons présenté dans ce mémoire une description sur les écrans de soutènements les
plus courant (les palplanches, les parois moulées).Après nous retraçons les principales étapes
de l’élaboration des méthodes de dimensionnement distinctes qui s’explique par la complexité
du comportement des écrans de soutènement. Chacune de ces méthodes, avec ses
avantages et ses inconvénients, aborde différemment le problème du dimensionnement des
écrans de soutènement.
A partir des résultats obtenus, nous concluons que la méthode des éléments finis (GEO5),
permet de faire des études paramétriques et ainsi de déterminer clairement le comportement
d’un ouvrage sous des chargements divers. Les différents calculs effectués dans ce mémoire
nous en permis d’avoir des renseignements plus approfondis sur le comportement des écrans
de soutènement ancrés en variant les caractéristiques des sols, la géométrie du mur, la
position des butons ainsi que le niveau d’eau. Les calculs numériques confirment d’une
manière générale les constatations et les hypothèses adoptées en mécanique des sols pour
ce genre d’ouvrages.
Références bibliographiques
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Paris.
ANNEXES
La partie gauche de l'arbre représente les méthodes de calcul à l'état limite de service
(1) : Méthodes classiques,
(2) : Méthodes du coefficient de réaction,
(3) : Méthodes des éléments finis
(4) : Méthodes empiriques, de gauche à droite) tandis que la partie droite de l'arbre
(5) représente les méthodes d'état limite ultime
Prix
Qtés Prix Unitaire
Désignation Unité Total
(USD) (USD)
1 Installation de chantier ff 1 90000 90 000
2 Terrassement
2,1 Excavation m3 22758,8 25 568 970
2,2 Nivellement et compactage 10 cm m2 1517 30 45 510
2,3 Pompe submersible ff 5 1 200 6 000
3 Fondation
3,1 Béton de propreté à 150 kg/ m3 m2 1517 250 379 250
Béton armé dosé à 350 kg de
3,1 m3 178,8 700 125 160
ciment pour Semelle
4 Soutènement
4,1 Paroi en Palplanches en acier m 160 1500 240 000
Dalle en Béton Armé dosé à 350
4,2 m3 536,4 700 375 480
Kg/m3
Sous total 1 830 370
Frais d'étude 4% 73 215
Total 1 903 585
Prix
Qtés Prix Unitaire
Désignation Unité Total
(USD) (USD)
1 Installation de chantier ff 1 90000 90 000
2 Terrassement
2.1 Excavation m3 22758,8 25 568 970
2.2 Nivellement et compactage 10 cm m2 1517 30 45 510
2.3 Pompe submersible ff 5 1 200 6 000
3 Fondation
3.1 Béton de propreté à 150 kg/ m3 m2 1517 250 379 250
Béton armé dosé à 350 kg de
3.2 m3 178,8 700 125 160
ciment pour Semelle
4 Soutènement
Paroi en Béton Armé dosé à 350
4.1 m3 1270,5 700 889 350
kg/m3
Dalle en Béton Armé dosé à 350
4.2 m3 536,4 700 375 480
Kg/m3
Sous total 2 479 720
Frais d'étude 4% 99 189
Total 2 578 909