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Présenté par
2008
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
DEPARTEMENT MINES
---oOo---
Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention
du Diplôme d’Ingénieur des Mines
Présenté par
Membres du jury :
Présidente :
Encadreur Professionnel :
Examinateurs :
2008
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société
KRAOMA dans le District de Maevatanana Région de Betsiboka
REMERCIEMENTS
D’abord, au terme de ce travail, je tiens à rendre grâce à notre « DIEU tout Puissant ». Je voudrais
aussi remercier toutes les personnes qui, de près ou de loin ont contribué à sa réalisation.
Un grand merci à toute ma famille pour leur sacrifice financier pour réaliser cette œuvre.
J’apporte aussi mes vifs remerciements aux camarades de classe en particulier à Fanja, Fehy, Tojo,
Mbina.
Finalement, je tiens aussi à exprimer ma sincère gratitude envers tout le personnel de la Société
KRAOMA ainsi qu’à mes collègues et à ceux qui m’ont apporté leur collaboration tout au long de ce
travail.
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS.................................................................................................................................. i
SOMMAIRE.............................................................................................................................................. ii
Chapitre I.............................................................................................................................................
2
CONTEXTE GENERAL..........................................................................................................................
2
III-L’OR DE MADAGASCAR....................................................................................................................
9
DE MAEVATANANA.............................................................................................................................. 2
Chapitre I :........................................................................................................................................
29
CONTEXTE GEOLOGIQUE...............................................................................................................
29
Chapitre II..........................................................................................................................................
43
PROSPECTION AURIFERE.................................................................................................................
43
II-PRESENTATION DE L’EQUIPE.............................................................................................................
43
IV-TRAVAUX DE TERRAIN......................................................................................................................
61
PARTIE III : EXPRESSIONS ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS................................ 73
Chapitre I :........................................................................................................................................
74
I-INTRODUCTION...................................................................................................................................
74
INTERPRETATIONS.............................................................................................................................
86
III-CARTE DE RELIEF................................................................................................................................
89
VII-COURBE D’ISOTENEUR...................................................................................................................
96
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................ 102
ANNEXES
Figure 8: Carte des failles avec fond géologique et carte des linéaments de la zone d’étude........... 41
Figure 9: Carte de la trajectoire de la foliation et carte de structure du périmètre minier avec fond
satellitaire................................................................................................................................................. 42
Figure 14...................................................................................................................................................88
Figure 15: Points amers obtenus par numérisation d’une carte topo 1/100000.............................. 89
Photo 3: Analakovalahy.......................................................................................................................... 99
Tableau 1: Les différents minéraux d’or « Plan minéral –Supplément Quinquennal 196 »..............4
Tableau 7: Quantités d’or exportées par la Société Héliodore Sarl depuis 1995.............................. 14
Tableau 10: Chronogramme du projet de 2008-2009 ; Source : Cahier des charges du projet.......43
INTRODUCTION
Chapitre I
CONTEXTE GENERAL
L’or est un élément chimique de symbole Au et de numéro atomique 79. C’est un métal de transition,
jaune brillant, très ductile, malléable et considéré comme précieux ; l’or se trouve à l’état natif sous
forme de pépites ou d’alluvions fluviaux. Il est le deuxième métal connu par l’homme après le cuivre et
est employé depuis le Ve millénaire avant Jésus-Christ.
L’or est inodore, de couleur jaune brillant, pâle pour les variétés riches en argent et un peu
rougeâtre quand il est pur. En feuille très fine, l’or n’est plus jaune, mais d’un vert transparent. C’est le
métal le plus malléable de tous les métaux.
L’or a une densité de 19,3 à l’état pur, par contre 17,24 à l’état fondu. Cette densité diminue
lorsque le taux d’impuretés augmente. Selon Mohs, la dureté de l’or est comprise entre 2,5 et 3. Sa
température de fusion est comprise entre 1035°C et 1064°C à partir de laquelle il émet de vapeurs
violets. Poli, son éclat devient très vif et exposé à plusieurs réflexions lumineuses successives, il parait
rouge. Il a une température d’ébullition de 2960°C.
L’or natif se cristallise dans le système cubique mais se présente sous diverses
morphologies telles que :
-Cristaux isolés rares : cubiques, cubo-octaédriques, octaédriques ;
L’or présente une forte affinité au fer natif dans les domaines d’immiscibilité des phases fondues
du fer natif ou sulfuré. L’atome d’or, dont le Clarke est de 0,005g/t, comporte 79 électrons et sa charge
est de 179. Ses isotopes instables, tels que 196Au, 198 Au, 199Au, sont de courte durée. Ils sont obtenus par
transmutation naturelle ou artificielle par suite de bombardements nucléaires de mercure par des
neutrons. A chaud, l’or se combine au phosphore, à l’arsenic, à l’antimoine, mais pas au soufre. La
teneur en or du fer météorique, les holosidérites, est comprise entre 0,5 et 10 ppm avec une moyenne de
4 ppm. Dans les roches ignées, la moyenne de la teneur en Or est de 0,005 ppm. L’eau de la mer a une
teneur en or de 0,02mg/m3.
Inaltérable dans l’air et dans l’eau, à toute température, l’or est attaqué par le chlore et le brome,
et se dissout dans le mercure. Aucun acide isolé n’agit sur lui, mais il est dissout par l’eau régale.
Dans la nature, l’or est souvent à l’état natif et généralement allié à d’autres métaux tels que
l’argent, le cuivre, le cobalt, le chrome, le mercure, l’étain, le molybdène, l’uranium, et plus rarement au
bismuth, au platine, au palladium, et au rhodium. Il a par ailleurs une grande affinité pour le tellure.
Dans les gisements sub-volcaniques des chaînes récentes, l’or se combine à d’autres éléments
chimiques et forme divers minéraux aurifères, dont les principaux sont présentés dans le tableau n°1de
la page suivante.
Pour l’or, l’unité de masse est l’once (ounce) troy, et a comme valeur : 31,1035g, tandis que
l’unité de la teneur ou finesse c’est le carat.
Variant
Jaune
Or Au Cubique 2,5 à 3 19 ,3 100 suivant la
d’or
teneur en Ag
Variant
12,5 à 55 à Jaune
Electrum Au Ag Cubique 2,5 à 3 suivant la
15,5 80 pâle
teneur en Ag
Blanc
Maldonite Au Bi Cubique 1,5 à 2 15,46 65 Très rare
argent
Jaune
Calavérite (Au,Ag)Te Triclinique 2,5 9 à 9,5 39 ,5
bronze
(Suite)
Blanc
Krennite (Au,Ag)Te Orthorhom_ 2 ,5 8 ,35
jaunâtre
1,5 à Gris
Sylvanite (Au,Ag)Te Triclinique 7,9 – 8,3 24,5
2,5 acier
(Au,Ag) 18 - Gris à
Petzite Orthorhombique 2,5 à 3 8,7 à 9
Te 25 noir
Au Pb Sb
Magyagite Orthorhombique
Te S
Tableau 1: Les différents minéraux d’or « Plan minéral –Supplément Quinquennal 196 »
L’or est très malléable. Par battage à froid, l’épaisseur d’une feuille d’or peut aller jusqu’à 1/12
500mm. Il est aussi très ductile : 1g d’or peur fournir un fil de 2km de longueur, de 1/10000 mm de
diamètre. Toutefois, sa malléabilité et sa ductilité peuvent diminuer par la présence d’impuretés telles
que le plomb ou l’arsenic. Par contre, ni l’argent, ni le cuivre n’influent pas sur ses propriétés.
I-3-4. Propriétés thermiques
La conductibilité thermique de l’or est moindre que celle de l’argent. Elle est largement
influencée par les impuretés qui imprègnent parfois le métal.
Pour éclaircir beaucoup plus ce que l’on désigne par titrage de l’or, on peut résumer sous forme
de tableau :
Titre (ct) Couleur Or (%) Cuivre (%) Argent (%) Zinc (%)
9 37,5
10 Jaune 41,7 43,8 5,5 9
10 Jaune 41,7 48 6,6 3,7
10 Jaune 41,7 40,8 11,7 5,8
14 Vert 58,3 9,1 48,9 0,3
14 Jaune 58,3 31,3 4 6,4
14 Jaune 58,3 29,2 8,3 4,2
14 Jaune 58,3 29,2 10 2
14 Jaune 58,3 25 16,5 0,2
14 Jaune 58,3 16,8 24,8 0,1
14 Vert 58,3 6,5 35 0,2
18 Jaune 75 10 15 0
22 - 91,67 - - -
24 Jaune 100 0 0 0
L’or est également utilisé sous forme de feuilles à des fins artistiques pour la dorure et
l’estampillage.
- Bijouterie : 70 %
- Industrie électronique : 5 %
- Alliages dentaires : 6 %
- Industries : 5%
- Médailles : 4%
- Monnaies : 10 %
Enfin, l’or peut être utilisé sous forme colloïdale, comme antiseptique pour les infections aiguës.
Il a toujours été considéré que les gisements d’or sont de nature hydrothermale et que l’or est
trouvé dans les trois types de hydrothermalisme : hyperthermal, mésothermal et épithermal.
Il semble que l’or soit en rapport avec l’émanation de granite et de diorites qui se traduit par des filons
hydrothermaux.
Toutefois, il faut noter que l’or est souvent associé aux amas pyriteux du magmatisme profond
dont les roches mafiques et les roches ultramafiques telles que les dolérites. Actuellement, il est bien
établi que le magmatisme des domaines profonds est la source magmatique de l’or et ceci, en raison de
son caractère sidérophile. Les travaux menés récemment par divers organismes en Afrique, en Guyane
et à Madagascar l’attestent. Si l’or n’est pas contenu notablement dans les granites il se trouve
régulièrement à faible teneur dans les roches basiques-ultrabasiques. Un évènement de granitisation
remobiliserait, avec la silice, cet or en infime quantité des formations basiques-ultrabasiques pour le
déconcentrer à l’occasion des opportunités de piégeage. Trois conditions sont nécessaires pour la
constitution d’un gîte magmatique d’or :
Existence de roches basiques-ultrabasiques qui seraient la source magmatique de l’or,
Réalisation d’un évènement de granitisation dans le voisinage pour collecter et remobiliser l’or, et
Opportunité d’un piège à la circulation d’un fluide enrichi en or.
II-2. Les nomenclatures de gîtologie aurifère
D’une manière générale, on distingue les gîtes primaires des gîtes secondaires.
Les gîtes primaires sont les structures d’accumulation de l’or des formations géologiques non
sédimentaires. Y sont classés les gîtes magmatiques et métamorphiques de l’or.
Les gîtes primaires magmatiques
L’or magmatique est associé soit aux sulfures de métaux de base, soit aux minéraux des éléments
sidérophiles tels que les platinoïdes. Dans la grande majorité des cas, l’or n’est qu’un élément chimique
en trace « capturé » par les édifices cristallins des minéraux. Il n’a alors qu’une expression géochimique.
Si l’or est exprimé minéralogiquement, il ne se présente en général que sous forme d’exsolutions en
flammèches au sein des minéraux-hôtes et exceptionnellement en inclusion dans les minéraux opaques.
Ils sont également appelés gîtes primaires magmatiques d’or, les gîtes hydrothermaux et les gîtes
pegmatitiques de l’or. Ces gîtes sont toujours associés à un granite ou à une granitisation. La
remobilisation de l’or des formations basiques-ultrabasiques a été expliquée précédemment (cf. II.1).
Dans le cas où l’or a été remobilisé des sédiments, le mécanisme de base de la collecte de l’or, sa
remobilisation et son piégeage restent les mêmes que dans le cas de l’or des formations basiques-
ultrabasiques à la différence près que l’or provient alors des sédiments initiaux. A Madagascar
l’existence de ces deux cas a été démontrée :
• L’or magmatique de la région d’Antanambao Manampotsy est en exsolution ou en phase
adsorbée dans les grains des isoférroptines,
• L’or d’Andavakoera (Betsiaka) a été collecté par une eau chaude des sédiments
permotriasiques pour être recirculé dans les feuilles gondwaniennes puis piégé sous
forme d’imprégnation des brèches gréseuses.
Les gîtes primaires métamorphiques
Les gîtes primaires métamorphiques sont des héritages sédimentaires du métamorphisme. L’or
est contenu soit dans les veines ou les filons quartzeux discontinus, soit disséminé dans divers faciès des
roches métamorphiques (gneiss, migmatites, amphibolites, quartzites à magnétites,….). Dans tous les
cas, l’or est généralement mélangé aux silicates des roches où constituent des placages en moucheture
dans les diaclases et fracturation des roches. A Madagascar, les gîtes primaires métamorphiques sont
essentiellement des quartzites aurifères et plus rarement des gneiss à dissémination d’or.
II-2-2. Les gîtes secondaires
Par définition, un gîte secondaire est l’accumulation par suite de transport des produits de
démantèlement d’un gîte primaire. En général, la teneur dans les gîtes secondaires est supérieure à celle
du gîte primaire. En ce qui concerne l’or en particulier, il y a possibilité, au cours du transport, de
nourrissage qui serait responsable de la formation de pépite.
Le principal agent érosif responsable de la formation des gîtes secondaires est l’eau. Trois types
de sites le long ou dans le voisinage immédiat des cours peuvent devenir des gîtes secondaires pour
l’or :
Les alluvions des lits vifs, autrement appelés du stream-sédiment : ce genre de site ne donne que des
gîtes difficilement maîtrisables car ils sont en cours d’alimentation. La quantité d’or disponible
fluctue beaucoup en fonction des divers paramètres hydrologiques qui eux-mêmes dépendent des
les gîtes des sites alluvionnaires anciens tels que les méandres, les flats et les placers. Les gîtes n’y
sont que très partiellement alimentés par les eaux actuelles. Les alluvions n’y sont plus remaniées
que dans leurs parties superficielles faisant que la potentialité est quantifiable. En général, ces sites
offrent des gîtes sur les aires d’épandage les rendant ainsi exceptionnellement inaccessibles en
période de crues,
les terrasses offrent les meilleurs gîtes secondaires car la potentialité est parfaitement maîtrisable et
les gîtes complètement hors d’atteinte des eaux. Le seul petit inconvénient est qu’en général, les
alluvions sont consolidées. En raison de leur fertilité, les terrasses sont généralement cultivées
rendant ainsi inaccessibles aux gîtes d’or qu’elles recèlent (cas des environs de Vavatenina).
On ne peut pas non plus négliger les gîtes éluvionnaires-colluvionnaires qui résultent d’une
accumulation des produits de démantèlement des gîtes primaires après un très court déplacement. En
général, les gîtes éluvionnaires résultent d’un démantèlement mécanique des gîtes primaires et
constituent des nappes d’écoulement sur les flancs des collines ou des dépôts de piedmont.
III-L’OR DE MADAGASCAR
III-1. Historique
La découverte de l’or à Madagascar aurait été faite par JEAN LABORDE en 1845 mais c’est
seulement à partir de 1883 que commencent les exploitations. Et depuis cette date jusqu’à nos jours,
l’orpaillage artisanal a fourni la grande partie de la production.
Année Q (en Kg) Année Q (en Kg) Année Q (en Kg) Année Q (en Kg)
Auparavant, la commercialisation de l’or a été monopolisée par l’État. Mais actuellement elle est
totalement libéralisée, la disposition de l’article 84 du code Minier en vigueur et qui stipule que « après
la collecte, la circulation et le commerce des produits d’orpaillage suivent les règles de droits communs
des produits des mines » ne fait qu’apporter une amélioration considérable au niveau de cette activité.
Vente et prix de l’or
Sur le marché local, le cours de l’or se négocie entre les orpailleurs et les collecteurs. Les
orpailleurs vendent leurs productions selon leur conception.
Des orpailleurs vendent leur produit à chaque fois qu’ils ont fini de travailler le jour tandis que
d’autres préfèrent vendre les leurs périodiquement (tous les deux jours, toutes les semaines,…).
• pour les gîtes secondaires, le prix de l’or augmente en saison sèche et il est en baisse
pendant la saison pluvieuse.
• pour les gîtes primaires, le prix augmente pendant la saison pluvieuse et il est
généralement en baisse pendant la saison sèche.
En règle générale, le prix de l’or à Maevatanana influence largement celui des autres régions de
notre Île car cette zone est la plus connue comme un des piliers de l’or malagasy. Le prix de ce métal
précieux varie actuellement entre 20 000 Ar et 50 000 Ar à Maevatanana les mois d’Avril et d’Août
2008.
Au niveau mondial, le cours de l’or varie selon les banques. La situation actuelle du prix mondial
de l’or pendant les mois de septembre et novembre 2008 est représentée par les figures 1 et 2 suivantes :
Figure 1 : Histogramme du cours mondial de l’or, Figure 2: Graphe du cours mondial de l’or
(Septembre 2008)
Le tableau suivant montre la production aurifère dans les ex Provinces des années 1996, 1997 et 1998.
Année Ex PROVINCES
Plusieurs facteurs conditionnent le comportement du marché qui est régi par la loi de l’offre et de
la demande. Ce prix fluctue énormément, pour l’or de Madagascar, en fonction de la saison
d’exploitation, la qualité, la quantité disponible. En règle générale, le prix de l’or est fixé par les
collecteurs. Ce fait permet une légère élasticité qui est admise sans que jamais les vendeurs n’offrent
l’impression de subir des pertes sur les ventes.
La nature des gisements exploités peuvent également influencer en contrepartie de la qualité et
de la quantité d’or disponible au moment de la transaction.
Ainsi, l’offre et la demande se trouvent dans une situation d’équilibre instable sans qu’il ait pour
autant des torsions ou des spirales sur les qualités de prix.
Les consommateurs de l’or malgache
Les collecteurs revendent généralement l’or aux orfèvres et aux bijoutiers des grandes villes,
notamment ceux d’Antananarivo.
Finalement, la grande majorité de l’or est transformée et vendue, sur le marché local ou
international, sous forme de bijoux. Une partie de la collecte des produits d’orpaillage est vendue
directement à des spéculateurs et à des exportateurs tels que les Sociétés SOMAFABI et Héliodore Sarl.
Le tableau 6 ci-dessous nous indique les valeurs marchandes de l’or.
OR AU NIVEAU
MONDIAL
On note que ces valeurs varient suivant le cours mondial des métaux et suivant l’indice de prix du métal.
Par contre, voici le relevé des produits exportés par la Société Héliodore Sarl depuis 1995.
Tableau 7: Quantités d’or exportées par la Société Héliodore Sarl depuis 1995
Source : Service de la Statistique Minière de la DMG à Ampandrianomby
D’après les études faites par le BRGM à Madagascar, trois types de gîtes primaires ont été mis en
évidence :
Les gîtes de l’Archéen
La minéralisation se trouve dans un système de veines stratiformes associées à des séries de
roches amphiboliques basiques, exemple à Andriamena et Maevatanana ; ou bien associées à des
quartzites à magnétites, tel est le cas d’Andriamena et d’Alaotra ; et même associées à des séries de
silico-alumineuses (quartzites, gneiss, migmatites, micaschistes alumineux et souvent graphiteux), les
cas d’Ambatolampy, d’Andriba et dans la région ouest d’Antananarivo sont les illustrations.
Aussi, cette minéralisation peut se trouver dans des veines stratiformes des filons
peribatolytiques, des stockwerks et une dissémination étendue dans les roches métamorphiques existent
aussi grâce à des intrusions de granitoïde tardives qui sont liées à ces veines. Les filons sont le plus
favorables à la minéralisation.
Les gîtes primaires du protérozoïque
Ces gîtes sont souvent associées à des faciès de micaschistes ou aux quartzites. La série Schisto-
Quartzo- Dolomitiques (SQD) dont la région de Betsiriry en est un exemple plus connu.
Les gîtes liés à la tectonique permotriasique
Ces gîtes contiennent de l’or natifs ou de l’or associé à des sulfures. Les filons s’obtiennent par
des fractures remplies, soit de quartzo-baritiques (fracture associée à la tectonique d’âge
permotriasiques), soit de mélange de petits cristaux de quartz et de l’or cristallin. Ce cas ne se rencontre
qu’au nord de la grande île c’est-à-dire à Andavakoera.
III-3-2. Les gîtes secondaires
Les terrasses surélevées, le long des vallées présentant des fentes profondes parcourues par des
cours actuels renferment les alluvions plus ou moins consolidées. Ces alluvions aurifères constituent les
gîtes alluvionnaires anciennes. Les sables et les graviers du cours d’eau actuel sont alors aurifères par
suite du démantèlement de gîtes primaires d’or et des terrasses anciennes en amont. A cause de sa
facilité d’exploitation, ces gîtes sont les plus exploités par les orpailleurs.
Voici une carte qui montre les principales zones aurifères de Madagascar :
Chapitre II
Pour notre cas, le secteur d’étude appartient à un périmètre minier situé dans le District de
Maevatanana et se localise à 315 kilomètre d’Antananarivo le long de la route nationale N°4.
Le Périmètre minier se prolonge de l’Ouest à l’Est, et a au total une superficie de 281,25 km 2. Il
est constitué par 45 grands carrés de 2,5 Km x 2,5 Km ou 720 petits carrés de 625m x 625m, et est
limité au Nord par le Fokontany d’Androfiakely, au Sud par celui d’Andranobevava, à l’Ouest par la
rivière Ikopa et à l’Est par Tainangidina, près de la rivière Betsiboka.
Il est délimité par les coordonnées suivantes :
X Ouest = 437500 X Est = 460000
Y Nord = 995000 Y Sud = 1007500
Figure
RANDRIANARINIRINA Endson 5: Carte
Zozime de localisation
(Promotion 2008) de la zone d’étude 19
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société
KRAOMA dans le District de Maevatanana Région de Betsiboka
I-3. Climat
Au point de vue climat, Maevatanana est dominé par la variété sèche du régime tropical de
Madagascar. En hiver, la température minimale est de l’ordre de 19 à 25 degrés Celsius (°C), et la
température maximale ne dépasse pas 33 degrés Celsius. Tandis qu’en été, elle peut grimper jusqu’à 40
degrés Celsius.
En outre, Maevatanana est marqué presque par une seule saison à dominante chaude et sèche.
Ces conditions climatiques jouent un rôle très important dans la géomorphologie du terrain.
En un mot, la zone a un climat tropical avec deux saisons bien déterminée :
-saison sèche (d’avril à octobre) ;
-saison pluvieuse (de novembre à mars).
Renseignements climatologiques
Moyennes d’évapotranspirations en mm
Janv Févr Mars Avr Mai Jui Juil Août Sept Oct Nov Déc
Maevatanana 186 165 175 174 144 105 102 125 155 207 220 206
Pluies et températures
ANNEE MOIS janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Pluie(mm) 560,4 0 48,5 164,6
2002 nbre de 17 0 2 6
T° 33,4 36,3 36,8
T°MIN(°C) 23,3 23,4 24,6
Pluie(mm) 805,7 163,6 233,8 74,4 2,7 0 0 51,8 59 62,3 195,8
2003 nbre de 28 20 12 7 3 0 0 4 2 6 10
T° 31,9 33,9 34,1 34,8 35,1 32,7 32 34,4 35,9 35,6
T°MIN(°C) 23,6 24,3 24,4 22,9 22,8 19,3 18,9 21,6 22,8 24,3
Pluie(mm) 26,5 11,7 87,8 712,2
2004 nbre de 3 2 7 23
T° 35 35,7 36,2 33
T°MIN(°C) 22,6 24,2 24,4 24,3
Pluie(mm) 489,6 123,8 152,6 5,9 7,7 11,5 0 0 0 25,2 291,3
2005 nbre de 18 10 5 2 2 2 0 0 0 1 14
T°
T°MIN(°C)
Pluie(mm) 0 214,8 7,4 0 20,9 0 0 6 432,6 106
2006 nbre de 0 11 3 0 3 0 0 1 12 5
T° 34,5 32,8 33,3 32,2 34,8 36,4 35,5 35,2
T°MIN(°C) 24,6 22 20,2 20,1 22,1 23,4 24,2 25,5
Pluie(mm) 379,6 187,5 75,5 51,2 3,2 0 0 47,9 0 47,6
2007 nbre de 8 9 10 6 2 0 0 3 0 6
T° 31,9 33,5 34,6 34,5 32,2 32,4 36,2 34,8
T°MIN(°C) 23,8 24,2 23,8 23,1 19 18,3 23;4 24,4
I-4. Pédologie
Les sols de la région sont d’origines ferrugineuses tropicales. Il y a deux types de terrains :
• Les sols de tanety latéritiques rouges avec texture argileuse et structure polyédrique : ce type de
sol domine en grande partie à la périphérie du Plateau de Tampoketsa.
• Les sols de colluvions de bas de la pente : ce type de sol se trouve presque partout dans la région
sur les bas des collines de Tampoketsa et de Bongolava. Ils sont caractérisés par une texture
sableuse et une structure particulière résultant de l’érosion.
L’aspect du terrain est différent suivant que l’érosion et éventuellement la sédimentation
s’opèrent sous climat sec ou sous climat humide. Dans la région de Maevatanana, la végétation donne
place à la savane, formation herbacée, parsemée de bouquets d’arbres. Tendres et vertes au début de la
saison de pluie, les granites se dessèchent ou deviennent ligneuses à la saison sèche.
Les caractéristiques des roches influent aussi sur la forme du relief. Par exemple, la granodiorite
de Beanana plus altérable que les schistes cristallins est marquée par des ravinements intenses
aboutissant à des formes pointues mais aussi en boules. En outre, des escarpements dus aux gros débits
des cours d’eau en crue, les grès de l’Isalo prennent un aspect ruiniforme, sous l’action de l’érosion.
Mais d’une manière générale, on observe des collines de faible altitude (200 à 250 mètres en
moyenne) qui s’alternent avec des vallées où s’insinue un réseau hydrographique important en saison
humide. En effet, la zone étudiée est traversée par le fleuve de Betsiboka, de l’Ikopa et de leurs
affluents.
Les cours d’eau sont périodiques, ils montent pendent l’été et baissent pendent l’hiver. De
janvier à Mars, ils sont en crue. Le débit de l’Ikopa monte jusqu’à 160 m3/s. Mais pendent l’hiver, il est
presque à sec (20 m3/s). Les affluents de Nandrojia couvrent la totalité de la surface étudiée selon un
réseau de forme dendritique (Figure. °8).
En général, cette ville connaît également un taux de fécondité et de mortalité assez élevés
(8,7%). Les jeunes forment 60% de la population.
Le taux de scolarisation est faible. La masse active constitue les 30% de la population. Les
jeunes n’occupent qu’une partie des activités économiques.
I-5-2. Milieu économique
Sur le plan économique, Maevatanana étant une ville de commerce, la plupart de ses habitants
virent dans ce secteur, fortement dominé par les Indo-pakistanais aux conditions de vie meilleures ; les
malgaches occupent le commerce de détail, le commerce ambulant, caractéristique des pays sous-
développés.
Une maigre partie de ces habitants pratique l’agriculture, l’élevage et la pisciculture. Citons la
culture vivrière (riz, manioc, arachide, maïs,…), la culture industrielle (tabac, paka, coton,…)
L’élevage bovin représente une activité importante avec 1 382 têtes à Andranomangatsiaka, en 1984.
L’orpaillage constitue une activité périodique, notamment en période de pluie, d’une grande
partie de la population. On estime en ce moment un à cinq kilogrammes en moyenne la production d’or
mises sur le marché par semaine.
Pour l’exploitation qui se trouve dans les lits des rivières, les orpailleurs exploitent le gisement
de façon artisanale. La méthode d’exploitation de ces types de gisement se fait :
C’est une mode d’extraction de l’or qui se fait par abattage des différentes couches pédologiques
renfermant l’or couche par couche.
Autrement dit, ces couches se localisent actuellement dans ce que l’on désigne roche mère en
voie d’altération qui se trouvent au-dessus de bed-rock. Il est formé par des débris rocheux dont les
arêtes sont émoussées.
Principe
Ce principe consiste à abattre progressivement la latérite sans la délaisser au niveau minéral pour
atteindre la roche mère qui est considérée comme la fin de gisement. Ainsi, il faut procéder au
déblaiement pour découvrir l’éponte et le nerf stérile. Cette méthode ne nécessite aucune prospection, ni
recherche ; le traçage gaspille beaucoup du temps.
Le principe est de décaper la couche stérile afin d’atteindre le minerai, l’exploitation se fait donc
à ciel ouvert. Le gisement se trouve sur le bed-rock dont les minerais sont constitués des débris
d’altération de la roche mère. L’exploitation se fait par décapage des couches stériles, en général des
latérites, jusqu’à la rencontre de la roche mère qui est considérée comme la fin de gisement. La hauteur
du front peut atteindre une dizaine de mètre. La couche minéralisée est formée de débris rocheux
latéritiques. Comme cette méthode est artisanale, les orpailleurs ne font ni la prospection, ni la
recherche. Cette méthode est très praticable à Maevatanana, surtout après la période de crue car
l’érosion aide les exploitants au décapage, on la rencontre alors dans les endroits facilement érodés, dans
les lits majeurs d’un cours d’eau. Cette méthode existe dans la rivière de Bekidao, confluent
d’Andriantoany, dans la zone de Tainangidina.
Comme cette exploitation se rencontre sur les lits du cours d’eau, lorsqu’elle atteint une certaine
profondeur, la nappe aquifère est atteinte, d’où la nécessité d’évacuation d’eau. Les exploitants utilisent
alors des motopompes s’ils en disposent.
C’est une méthode appliquée dans le gisement secondaire qui est constitué essentiellement par la
latérite qualifiée d’être aurifère. Littéralement « LAKAN-TANY » signifie dans un langage minier
« GALERIE », vernaculairement « LOZOKA ».
Principe
Il consiste à partir de la partie superficielle du sol, qui est couverte des produits de l’érosion par
ruissellements tout en creusant un tunnel pour rencontrer les graviers aurifères. En pratique, on
creuse la bouche de trou de forme circulaire de diamètre de 2m environ avec une profondeur de 2 à
3m au maximum. On construit un gradin pour accéder dans la galerie. La dimension du trou diminue
aussi à chaque descente et devient constante.
Le Kopaka lakan-tany se fait habituellement par un puits de 8 à 10 m vertical et après, une
inclinaison subhorizontale de 10 à 30m, d’où l’atteint de la nappe phréatique. Après quelques heures
d’exploitation, on puise l’eau à l’aide d’un seau.
Malotolava(X=444020, Y=998452)
Le principe consiste à suivre le filon de quartz aurifère de couleur rougeâtre de la surface vers la
profondeur. Cette méthode se fait par le creusement de galerie en fonction de l’allure de filon. En
cas d’une discordance stratigraphique du filon, on le poursuit hasardeusement jusqu’à ce que l’on le
retrouve.
En pratique, on débloque le filon à l’aide d’une barre à mine et puis on récupère la pegmatite
aurifère. Les orpailleurs laissent intact le gneiss à sillimanite servant de toit.
Si le quartz présente de grains d’or, tous les orpailleurs pensent que la zone tout au tour est aurifère.
Processus
Les quartz concassés sont de dimension 3x3cm2 environ, ils sont ramassés et broyés à l’aide de
pilon ou plus spécifiquement à l’aide d’une barre à mines et de mortier fabriqué en granite. Après
broyage, on obtient la poudre de quartz à la suite d’un tamisage. Les refus sont broyés tandis que les
passés (poudre de quartz) sont prêts à être lavés avec la batée.
Il s’en suit que le lavage à la batée est fait par les femmes et les enfants, à proximité immédiat du
site.
Principe et processus
Les orpailleurs utilisent les pelles, ils enlèvent les galets qui empêchent leurs opérations dont le
but est d’obtenir le fond supposé aurifère.
Puis, dégagés de l’eau, il faut passer aux lavages à la batée jusqu’à ce qu’on obtienne le sable noir
(magnétite) et le rutile.
Dans quelques instants et avant le départ des orpailleurs, le contenu dans la sébile va être relavé à
la batée pour avoir l’or proprement dit et on a débarrasse cet or de tous autres mélanges.
Entre 1965 et 1969 la Compagnie Minière d’Andriamena (COMINA) est créée. En 1976,
COMINA est nationalisée et prend le nom de KRAOMA (KRAOMITA MALAGASY). Jusqu'en 1981,
elle procède à la mise en place progressive d'un encadrement malgache.
La Société KRAOMA est la seule et la première exploitante et exportatrice de chrome à
Madagascar. Elle est une société anonyme au capital de 3 231 560 000 Ar et qui utilise 400 personnels,
son siège général se situe à Ampefiloha Tanà (101). La mine se trouve à Andriamena dans le District de
Tsaratanana région de Betsiboka.
Cette Société a obtenu un permis de recherche et d’exploitation (PRE) sur d’autres substances
minières telles que le platine, l’or, le Béryllium … dans la région d’Andriamena et Befandriana.
Actuellement, KRAOMA fait des diversifications de son activité aux autres substances dans
certaines Régions de Madagascar. D’où le projet de recherche d’or à Maevatanana en partenariat avec la
société ARA MINERALS.
Le 12 Septembre 2008, après avoir été inaugurée à Maevatanana, la Société « SOMINOR » ou
« Société MINière de l’OR » a été créée, cette dernière est la fusion des deux grandes Sociétés
KRAOMA et ARA MINERALS, avec l’idée de collaboration, pour l'exploitation industrielle de l'or du
gisement de Maevatanana.
II-2. Présentation du périmètre minier à Maevatanana
Le Ministère des Mines a lancé un avis d’appel à manifestation d’intérêt national et international
concernant l’exploration des gisements d’or, sur les permis miniers dans les Régions Diana et
Betsiboka. Trois zones ont été mises en œuvre. Ce sont :
Zone I Betsiaka Région Diana :
Superficie 106,25 km² soit 17 carrés miniers (carrés de 2.5km de coté)
DE MAEVATANANA
Chapitre I :
CONTEXTE GEOLOGIQUE
Depuis 1922, A.LACROIX dans les deux tomes de minéralogie de Madagascar, définit que dans
la région de Maevatanana l’or résulterait du métamorphisme ayant donné leur forme actuelle aux roches
minéralisées, et son origine primaire doit être cherchée dans le magma granitique dont les veines
quartzeuses aurifères en seraient le piège.
L’or de la région de Maevatanana paraît être associé à la mise en place des formations
archéennes.
Puis, G.GUYONNAUD, 1951 dans « Travaux du Bureau Géologique numéro 24 » « Etude
Géologique de la feuille de Maevatanana », a étudié divers types de roches rencontrées dans le secteur,
notamment : les schistes cristallins, les migmatites et les roches éruptives, ensuite des études détaillées
sur quelques caractéristiques ont été faites. Enfin, il a évoqué quelques notes sur la géologie appliquée
(Or, amiante, fer, manganèse, chromite, sillimanite et minéraux des pegmatites).
En 1966, RANTOANINA dans « Travaux du Bureau Géologique N°24 » a synthétisé dans une
carte au 1/100.000 ses études géologiques et prospections et il a confirmé les trois zones de la série, dont
la zone supérieure, la zone moyenne ainsi que la zone inférieure.
En 1986, des études pétrographiques ont été élaborées par A. RANDRIAMANANTENASOA.
Ces études s’étaient consacrées surtout sur des études pétrographiques et minéralogiques des complexes
basiques et ultrabasiques de la série.
Socle cristallin
Affleurant largement au Sud de Menavava, il est essentiellement constitué de schistes cristallins
rattachés au groupe de Maevatanana, système du Vohibory, dans lesquels apparaissent des roches
éruptives anciennes ou récentes.
I-2-2. Lithologie
Lithologiquement, la série de Maevatanana a été subdivisée en trois zones principales
(RANTOANINA, 1967) :
- Une zone inférieure essentiellement migmatitique ;
- Enfin, une zone supérieure de même type que ci-dessus mais différente par ses
interstratifications d’amphibolite à trémolite-actinote et chloritoschiste-talcschiste.
Dans ce niveau supérieur, on distingue aussi des formations plutoniques type
granodiorite de Beanana (RAJERIARISON, 1990), et des roches filoniennes par
exemple le pegmatite, l’aplite et le quartz.
A ne pas oublier que les lignes de crête présente de jaspes en association avec les amphibolites (cas
d’Ambatomainty).
Notons que l’ensemble des unités lithologiques montre une structure monoclinale orientée
globalement selon la direction Nord-Sud. Quelquefois, elle s’incurve faiblement vers l’Est (N 165° E)
ou vers l’Ouest (N 25° E). Cet ensemble monoclinal plonge vers le Sud-ouest, avec des pendages
variables. En tout point d’observation, les unités lithologiques sont redressées vers l’extérieur. Certaines
montrent des légers plissements d’échelles métriques.
I-2-3. Stratigraphie
En général, dans la stratigraphie, on essai d’étudier la disposition originelle des roches et la
chronologie de leur formation, dans le but de reconstituer l’histoire géologique de la zone d’étude.
Dans cette région, on peut y séparer les formations suivantes :
- schistes cristallins.
- roches éruptives anciennes ;
- formations sédimentaires ;
- roches volcaniques récentes ;
- formations récentes ;
Schistes cristallins.
On peut distinguer :
• le Système du Graphite (Groupe d’Andriba) : complexe gneissico-
migmatitique et granite de Marokoloy ;
Elles sont représentées par les grès de l’Isalo qui se trouve au Nord-ouest de la feuille. Ces grès sont
grossiers, à stratification entrecroisés et recoupent sur le substratum cristallin par l’intermédiaire d’un
conglomérat caractéristique, à petits galets ovoïdes très réguliers. Il y a parfois de petites failles au
contact. Ces couches de direction N20E, de pendage 5 à 10 W, se rapportent à l’Isalo I gréseux, une
petite partie d’Isalo II à niveau calcaires apparait dans l’extrême coin Nord-ouest de la feuille.
Roches volcaniques récentes
Il s’agit d’épanchement de basaltes et de sakalavites. Ces coulées dont l’épaisseur atteint jusqu’ à
200m, recouvre tout le Tampoketsa kamorien, excepté sa bordure Sud-ouest où l’on observe des
pointements de granite à amphibole d’Antsahabe. La présence de lambeau de basalte sur les sommets
culminants autour de 1000m prouve la prolongation au Nord de ces coulées, qui là, sont fortement
érodés. Les points d’émissions se situent vraisemblablement sur le bord Est du Tampoketsa ; une
cheminée a été observée dans la vallée du haut Kamorokely. On constate également la présence de
quelques filons à faciès diabasiques, particulièrement dans la vallée de l’Isinko et de la Mahamavo.
Formations récentes
Nous distinguerons les alluvions anciennes les alluvions actuelles, les latérites, et la carapace
sableuse sur les grès isaliens. Les nombreuses terrasses d’alluvions anciennes, dans la région basse de
Maevatanana sont constituées des galets, des sables et argiles, et leur extension est toujours faible. Elles
sont aurifères. Les alluvions actuelles composées de sables et limons déposés périodiquement par les
cours d’eau dans leur lit sont également aurifères. Ces dépôts prennent une grande extension au
voisinage du confluent de l’Ikopa et de la Betsiboka.
Le socle cristallin est recouvert d’une couche d’argile latéritique. L’épaisseur en est faible sur les
formations de métamorphisme supérieure de la série de Maevatanana, forte au contraire sur le
paragneiss de la série d’Andriba, entaillés de profonds lavaka. Notons la présence de lambeau de
cuirasse ferrugineuse sur le Tampoketsa kamorien. Les grès isaliens sont à peu près partout surmontés
par une carapace sableuse.
I-2-4. Tectonique
La tectonique de la région de Maevatanana a été étudiée par G.Guyonnaud en observant des
granites régulières, continues, interestratifiés dans la série d’Andriba. Maevatanana présente un dôme
anticlinal allongé à courbure générale faible, s’ennuyant progressivement vers le Nord, les terrains les
plus anciens affleurent au Sud, les formations les plus récentes au Nord. Ce dôme est la terminaison
périclinale d’un vaste anticlinal observé dans l’itinéraire Antananarivo-Maevatanana. Sur le flanc Est,
un compartiment faillé limité par deux fractures de direction sensiblement Nord-Sud, sur le flanc Ouest
une faille, mettent en contact la Série de Maevatanana et la Série d’Andriba. La faille Ouest, qui se
traduit dans le relief par une ligne de falaises, est bordée de mylonites avec l’abondante veine de quartz
secondaire. La zone faillée limite l’anticlinal à l’est auquel succède un bassin effondre dans lequel coule
la Betsiboka. Le compartiment faillé est bordé à l’Est par une bande de gneiss oeillé où se manifestent
des actions tectoniques. Cette bande se poursuit dans la moitié Nord de Maevatanana avec des pendages
différents de part et d’autre, ce qui marque le prolongement au Nord de la zone faillée.
La Série d’Andriba présente une structure homogène et une tectonique monoclinale, accusée par
la régularité des lames de granite. La Série de Maevatanana est beaucoup plus complexe et semble
montrer une structure plissée et cassée, parfois isoclinale dans les formations qui constituent sa base.
Les unités géologiques de Maevatanana sont représentées par la carte de la. Figure n°9.
I-3. Géologie appliquée
I-3-3. Nandrojia
Situé à 1km au Sud de Maevatanana. Une veine de quartz conforme de 2.5 mètres d’épaisseur a été
travaillée. Ce gîte n’est pas rentable.
I-3-4. Ranomandry
Dans le secteur Ranomandry, à 30 km au sud de Maevatanana, il y a plus de probabilité de trouver
de l'Or entre les villages de Bejofo et Betanimanga. Il y avait une reconnaissance en 1928 sur les vieux
travaux superficiels de Betanimanga. 73 échantillons rassemblés ont donné de l’Au à un niveau moyen
de 18.6 g/t. Une épreuve de l'amalgamation de plus de deux tonnes de quartz a donné de l’Or à un
niveau de 29.4 g/t.
I-3-5.Tainangidina
Beaucoup a été dit au sujet de ce dépôt. Situé à 25 kilomètres au sud-est de Maevatanana, les
veines de quartz principales sont dans les latérites.
La première étude a été faite en 1915, d’autres en 1923 et 1927. Le dépôt d’or se produit dans les
collines et se trouve dans des veines de quartz qui sont en général au nombre de huit concordant avec le
gneiss du Système Vohibory.
Les huit veines ont une largeur de 200 mètres. Une neuvième veine est approximativement à 100
mètres du système principal. L'épaisseur moyenne des veines est de 30 centimètres et leur longueur est
entre 50 et 150 m avec l'exception de l'une qui est de 650 mètres.
Le niveau du minerai moyen travaillé était autour de 18 g/t Au. Toutes ces veines, sont
apparemment exploitables à une profondeur 100-200 mètres et une d'eux peut être à 300 mètres.
I-3-6. Sables de l’Ikopa
Le lit de la rivière est indiscutablement riche en or mais son exploitation est difficile. La rivière est
profonde et le courant fort. Ce lit de rivière est irrégulier avec les galets, canalisé et lessivé. On a tenté
l’exploitation avec deux dragues en 1917 mais cela a conduit à l’échec. La saison pluvieuse a détruit les
digues de la rivière et ce travail n’était seulement possible qu’en saison sèche. Entre 1930 et 1944
certains secteurs de l'Ikopa, Mandraty et rivières Belambo ont été séchées par moyens de barrages et
canaux de dérivation. Cette technique a autorisé l'exploitation des secteurs pour 2-3 mois par an. Les
mêmes barrages ont été construits de nouveau après un ou deux années et ils ont fourni
approximativement 50 kg/an d'or. Sur cette base, un tonnage de 200,000 tonnes de quartz serait
équivalent à presque 4 tonnes d’or
Unité
Formation Contrôle Teneurs Minérau
District Localité stratigraphiqu Nature et géométrie de l’indice
encaissante tectonique [gr]/[t] x
e
Formation
d’Andriamena Gneiss
1 veine quartzeuse interstratifiée, de
Nandrojia à dominante proximité de Direction N
2,5m de puissance, dégagée sur 40m de ? Or visible
calco- chaînons 120°
long.
ferromagnésièn d’ultrabasites
ne
8 veines quartzeuses interstratifiées, en
Tainangidi Formation chapelet, dans 200m de gneiss.
Direction N Moyenn
na silico- Gneiss 1 veine 100m plus loin.
30° e 18
alumineuse Moyenne des veines : 30 cm
Longueur : [50-600m]
I-4. Conclusion
L’or constitue la principale richesse du District de Maevatanana. Si les parties les plus riches des
gisements en roches ont été écrémées, les sables des lits actuels des cours d’eau, en particulier ceux de
l’Ikopa et de la Betsiboka peuvent encore fournir de bonnes productions. La zone du bas Kamoro avec
Masokoamena doit également retenir l’attention. Là, les terrasses aurifères sont très développées, mais
leurs teneurs réelles restent à évaluer. Et, la colline de Tainangidina présente un gisement intéressant à
cause de la teneur en minerai d’or relativement élevée.
II-CONTEXTE GEOLOGIQUE DU PERIMETRE [12] [10] [3] [7] [9] [6] [14]
Géologiquement, la zone étudiée (Maevatanana III) se situe dans le système du Vohibory et les
séries de Maevatanana. Quelques échantillonnages pétrographiques ont été faits lors de notre descente
sur terrain. Nous allons détailler dans cette partie le déroulement de ces travaux ainsi que les roches
échantillonnées sur divers lieux. La reconnaissance des formations géologiques a été faite avec l’aide
des anciens géologues de la Société. Notons aussi que nous n’avons pas pu couvrir tous les carrés du
périmètre minier mais seulement quelques unes d’entre elles. Diverses cartes (carte géologique au
1/100.000, carte topographique au 1/100.000, carte tectonique, carte des linéaments, etc.) ont été mises
en œuvre pendant la reconnaissance géologique de la zone d’étude.
Les unités géologiques du périmètre minier se déduisent de l’étude de la carte géologique au
1/100.000 de la feuille N42 de la zone Maevatanana-Antsitabe-Andriba.
II-1. Descriptions
II-1-1. Formations géologiques
Rappelons que les séries de Maevatanana sont caractérisées par un métamorphisme faible, et
l’intensité augmente de l’Ouest en Est,
Elles comportent trois subdivisions. Ce sont :
• Maevatanana inférieure.
A l’Est, migmatite embréchitique à biotite et par fois des enclaves de la Maevatanana moyenne
(cas de Tainangidina)
De ce fait, notre périmètre minier à étudier est composé des trois zones de la géologie de
Maevatanana, dont Maevatanana supérieure, Maevatanana moyenne et Maevatanana inférieure. Ce
périmètre est composé de migmatite granitoïde (intrusion au Sud dans le périmètre), du granodiorite
quartzitique (dans la partie Nord-Ouest de la zone), à l’Est se concentre du gneiss à deux micas, du
schiste vert, d’amphibolo-talcschistes, d’amphibolite à trémolite-actinote, et une partie de la formation
d’Andriba supérieure. Au centre se place de l’Amphibolite à hornblende, du Quartzite à magnétite.
• Maevatanana moyenne.
Cette série se trouve au centre et est généralement gneissique à amphibolite à hornblendes, banc
d’amphibolite à trémolite et actinote, quartzite à magnétite. On peut également remarquer la
présence de minéralisation d’or.
• Maevatanana supérieure.
A l’Ouest, caractérisée par des chloritoschistes, talcschistes, Amphibolites à actinote et trémolite,
quartzites à magnétites intercalées dans des gneiss ou micaschististes.
La Minéralisation en or est caractérisée par des ultrabasiques nickelo-cobaltifère, chromite et fer.
Voici une esquisse géologique du périmètre minier au 1/100.000 tirée de la carte géologique ancienne
de la feuille N42 Maevatanana- Andriba- Antsitabe :
Formations géologiques :
• Tectonique souple.
- Structure monoclinale de direction générale Nord–Sud à N170°E
plongeant vers l’Ouest au Sud de Maevatanana.
- La direction de la foliation montre une virgation (N125°E) au contact
de l’intrusion granodioritique de Beanana, et au fur et à mesure qu’on
aille vers le Nord, la virgation continue et se stabilise à NW-SE.
La virgation de la schistosité des schistes et gneiss très évident dans la partie supérieure (Ouest)
disparait progressivement en allant vers la formation inférieure à l’Est ; Elle est concave vers l’ouest et
parallèle au contact avec l’intrusion précambrienne granodioritique avec le gneiss moins métamorphisé
de Maevatanana supérieure. Les cartes qui suivent sont des cartes tirées des différentes cartes au
1/100.000 de la feuille de Maevatanana, après avoir été numérisées sous Arcview 3.2a.
Figure 8: Carte des failles avec fond géologique et carte des linéaments de la zone d’étude
Chapitre II
PROSPECTION AURIFERE
• Travaux préliminaires ;
• Travaux environnementaux ;
• Travaux géologiques ;
• Travaux géochimiques ;
• Travaux géophysiques ;
• Forage ;
• Traitement et analyses des données sur terrain ;
• Travaux d’infrastructures ;
• Études sociocommunautaires.
Voici le chronogramme montrant le déroulement des travaux, tiré du cahier des charges du projet :
2008 2009 2010 2011 2012
Descriptions T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
Préliminaires
Environnement
Géologie
géochimie
Géophysique
Forage
Traitement
Analyse
Unité pilote
Infrastructures
Social/communauté
Autres
Tableau 10: Chronogramme du projet de 2008-2009 ; Source : Cahier des charges du projet
II-PRESENTATION DE L’EQUIPE
Lors de cette campagne de prospection à la batée, le travail journalier commence toujours par
une petite réunion pour donner une consigne d’amélioration du travail. Au cours de cette réunion se
lancent des discussions vis-à-vis du journal de terrain, et il y a une prise de décision après.
Géologu
SIG
e
Les travaux de terrain à Maevatanana ont été divisés en deux campagnes de durée de un mois
chacune :
d’Avril au Mai ;
du fin juin au fin juillet.
Les échantillonnages ont été divisés en deux grandes parties dont :
III-1-1. Définition
La batée est nécessaire pour éliminer les éléments légers des alluvions et de récupérer les
minéraux lourds.
Dans ce type d’échantillonnage, on suit les cours d’eau. Comme on s’intéresse à l’or, l’étude se
base alors sur la caractéristique particulière de l’or : sa densité très élevée, d’où la notion d’équivalence
gravimétrique. La méthode consiste alors à utiliser de la batée dont le principe de fonctionnement a été
décrit précédemment. Pour que le résultat du prélèvement soit correct, les minerais à extraire doivent
être près du bed-rock. Le bed-rock est la couche imperméable au fond de la rivière, les orpailleurs
locaux le nomme : « Lafia ». En effet, tous les minéraux des roches du bassin versant sont transportées
par le ruissellement au fond de la vallée et se déposent sous forme d’alluvions, on prélève un échantillon
dans l’alluvion plus proche du bed-rock par batée, on récupère le fond de batée, là où les minéraux
lourds (or) se concentrent. Pourtant, on peut rencontrer aussi de l’or dans les anciens sédiments ou
stone-line, que les orpailleurs appellent aussi : « karaoka » dans la zone étudiée. Donc, on peut aussi
faire des prélèvements des échantillons avec ces stone-line. Ce qui différencie les minerais extraits au
dessus du bed-rock et des stone-line, c’est que les premiers ont une teneur un peu plus élevée par rapport
aux minerais des anciens sédiments.
Pour la prospection par batée de l’or, la base de la technique de prélèvement est orientée au
phénomène de sédimentation. L’or sous l’action de l’érosion, est extrait de son gisement primaire puis
subit un transport hydraulique. Il sera ensuite déposé dans un lieu bien défini. Vu sa densité très élevée,
le lieu de dépôt doit satisfaire les conditions favorables à la sédimentation. D’où le choix des lieux de
prélèvement des échantillons dans des cours d’eau où on rencontre des pièges. De plus, puisqu’on parle
de la prospection stratégique aurifère, pour notre cas, si au cours des travaux de terrain, on ne rencontre
pas l’un de ces pièges, nous devons faire encore le prélèvement à tous les 200m pour avoir plus de
précision. (Prélèvement à l’embouchure du bassin versant).
Pendant la pratique, on suit une certaine règle. La densité du prélèvement doit être aussi régulière
que possible, la majorité d’entre eux se situent dans les affluents ou sous-affluents des grands
collecteurs, mais toujours en amont du confluent sauf si l’on est obligé de réduire, par manque de temps,
le nombre de prélèvement.
Les prélèvements doivent être effectués aux points de concentration optimale des minéraux
lourds : seuils rocheux, marmite d’érosion, dépôts à gros galets, zone d’étranglement du lit…
Le but des itinéraires est de couvrir un maximum de surface avec un minimum de kilomètres
linéaires et dans un minimum de temps, donc un minimum d’argent, pour obtenir un maximum de
renseignements pour un minimum de travail. Le traçage est fait en tenant compte :
• que chaque bassin versant doit être « couvert », au moins par le collecteur
principal et le confluent avec ses affluents ;
On prélève 15 litres d’alluvions, à l’aide d’un sceau, le plus proche du bed-rock, puis après, on
extrait environ 300g (selon la nature de la formation dans le bassin versant) des minéraux lourds au fond
de la batée. Le lavage des échantillons de gravier prélevés en lit vif ou dans un puits s’effectue à la
batée. Ce lavage a lieu soit sur le lieu même de prélèvements, lorsque c’est possible, soit au bord du
plan d’eau facile d’accès, ou à défaut, dans des bassins artificiels lorsque la zone est aride.
Lors du prélèvement après lavage et concentration à la batée, le concentré est stocké provisoirement
dans un sac en plastique étanche, soigneusement fermé et étiqueté, après avoir bien rincé la batée à l’eau
pour ne rien perdre de la quantité récupérée. L’eau entrée dans le sachet plastique est ensuite vidée en
prenant soin de ne pas perdre de concentré. Sur l’étiquette, nous voyons la référence de l’échantillon
avec les informations suivantes (cf. Photo.5) : ABCD
A : numérotation de la colonne du grand carré (A, B, C, D, E, F, G, H ou I pour les 9
colonnes) ;
B : numérotation de la ligne du grand carré (I, II, III ou IV pour les 5 lignes) ;
C : numéro du point prélèvement ;
D : type de prélèvement (B : fond de bâté).
Exemple:
Notons que les descriptions et toutes les informations sur lieu de prélèvement sont enregistrées
dans le carnet de terrain.
Le chef d’équipe note sur son carnet de terrain et sur la carte toutes ses observations :
emplacement des échantillons, affluents. Cette carte est récupérée à la fin de travail et archivée pour
vérification éventuelle d’un point litigieux lors de la rédaction du rapport en fin de mission.
III-2-1. Définition
L’objectif de cette phase de travail est d’en extraire une carte d’anomalies géochimiques issues
de la dispersion des éléments dont l’or, à partir des sources primaires telles que les minéralisations
filoniennes, types le plus fréquent à Maevatanana. Comme le cas précédent, les échantillons devront
aussi être représentatifs des zones potentielles sélectionnées. C’est-à-dire, l’exploitation des données
antérieures concernant cette étape permettra d’un côté de classer par priorité les zones cibles, vu
l’étendue des surfaces à prospecter et de choisir, les méthodes à appliquer et les mailles de mesure
(réactualisation, intensification, nouvelles mesures…). De plus, la géochimie peut encore être utile pour
la reconnaissance et le développement des indices.
Cette partie décrit surtout les grandes lignes de la stratégie d’échantillonnage durant les travaux
sur terrain. La tâche consiste à prélever des échantillons géochimiques en vue d’effectuer des analyses
chimiques de ces zones avec la contribution des équipes d’échantillonneurs. Pour notre cas, les
échantillons doivent être prélevés par des échantillonneurs travaillant par quatre dont un chef d’équipe,
un stagiaire, un aide prospecteur et deux ouvriers.
Lors de la prospection géochimique, les prélèvements ont été axés sur des sédiments de ruisseau,
des sols ou des roches. L’échantillonnage se fait sur un ruisseau tari. Elle consiste donc à prélever des
sables fins, limons ou Stream-sediment, la procédure se fait ensuite comme celle des minéraux lourds.
En effet, toutes les substances du bassin versant sont dissoutes et transportées en suspension colloïdale
vers le fond de la vallée et se déposent dans les alluvions fines (limons), nous prélevons et faisons une
analyse d’échantillon d’alluvion fine venant du bassin versant pour connaître les substances incluses
dans les roches de ce bassin.
En outre, l’échantillonnage vise les cours d’eau de catégorie inférieure (l’idéal serait la première
et la deuxième catégorie) avec fonds actifs. Il faut éviter les cours d’eau plus larges et les rivières car
leurs bassins hydrographiques seront trop larges pour donner des résultats représentatifs du site.
Afin de faire une comparaison des cours d’eau entre eux et à l’intérieur des bassins versants, une
hiérarchie des cours d’eau a été définie. Selon le système de Strahler de catégorisation des cours d’eau,
les affluents à l’extrémité sont désignés comme cours d’eau de première catégorie. Deux cours d’eau de
première catégorie fusionnent pour former un segment de cours d’eau de deuxième catégorie ; deux
cours d’eau de deuxième catégorie se rejoignent pour former un cours d’eau de troisième catégorie,
ainsi de suite. Il faut au moins deux cours d’eau d’une catégorie donnée pour former un cours d’eau de
la catégorie supérieure.
La prise de matériau tout-venant est de l’ordre de 200 à 500 grammes suivant la proportion de
sédiments fins inclus ; elle permet d’obtenir, après tamisage, un échantillon de 60 grammes.
III-2-4. Lieux de prélèvement
Le bon endroit de prélèvement pour la géochimie est au niveau de l’embouchure des vallées.
III-2-5. Modes opératoires et de l’étiquetage des échantillons
Il s’agit de prélever des alluvions fines en lit vif. Ce principe se fait dans la mesure du possible, à
l’écart du courant, afin d’éviter le prélèvement d’un matériel trop lavé. Ce type de prise répond le mieux
à la notion de « stream-sediment ».
Pour ce faire, on prend alors 300 grammes de limons, puis on le met dans un sac plastique,
ensuite nous inscrivons l’étiquette. Pour uniformiser ces échantillons géochimiques, l’étiquette du sac
d’échantillon doit contenir les informations référence dont A’ B’ C’ D’, où :
A’ : numérotation de la colonne du grand carré (A, B, C, D, E, F, G, H ou I pour les 9
colonnes) ;
B’ : numérotation de la ligne du grand carré (I, II, III ou IV pour les 5 lignes) ;
C’ : numéro du point de prélèvement ;
D’ : type de prélèvement (G : Géochimique).
Remarquons que l’échantillon pris devra être partagé en deux parties égales. L’un est pour
l’analyse au laboratoire, tandis que l’autre est pour pièce de garde en cas de besoin.
Pour avoir une idée sur ce que c’est que l’échantillonnage géochimique, voici une figure
illustrative de ce mode d’échantillonnage lors de notre descente sur terrain :
Un carnet de terrain prénuméroté avec feuilles détachables permettra d’éliminer au maximum les
erreurs de double numérotation. Ce carnet servira de plus à consigner les observations de terrain faites
au moment du prélèvement.
III-3-1. Définition
Le but de la recherche d’indices est de conduire à la sélection des zones qui seront étudiées plus
en détail dans une phase ultérieure ou à la décision d’abandon de toute recherche dans la région
prospectée.
III-3-3. Mode de fonctionnement de quelques instruments de prélèvement
• Boussole :
Il existe différents types de boussoles, mais la plus couramment utilisée est la boussole Chaix
universelle. Elle est utilisée à la fois pour les levés topographiques et géologiques.
Dans le cas d’un levé géologique, les mesures comprennent les directions et les pendages de
filon, de plan de stratification, de schistosité et de fracture, ainsi que la direction et le prolongement
d’axes de plis, de linéations, de colonnes minéralisées, etc.
Les échantillonneurs doivent utiliser un G.P.S. pour localiser la position d’un site
d’échantillonnage. Ils doivent être formés à marquer des “points de passage” et à les associer à des
numéros d’échantillons. Le GPS ne doit pas être utilisé pour s’orienter de manière générale, sinon les
piles vont se décharger rapidement et il faudra une grande quantité de piles de recharge ou de fréquents
rechargements des piles rechargeables.
Les utilisateurs doivent savoir qu’il est difficile de capter les satellites lorsqu’on
travaille dans des forêts denses, des vallées profondes. Se placer au-dessus du
GPS peut aussi bloquer les signaux des satellites.
III-3-4. Itinéraires
Dans les cas favorables, le report des itinéraires peut se faire directement sur une carte
topographique, sur une carte du réseau hydrographique (voir figure n°17).
III-3-5. Observation de la morphologie des sols
D’autre part, il est nécessaire de porter une grande attention aux pierres d’éboulis ; quand elles
sont constituées de roche minéralisée ou de débris de chapeaux de fer, elles permettent souvent de
remonter à la minéralisation en place.
Les indications qui vont suivre se rapportent à la prospection et ne concernent par des levés
géologiques réguliers. L’observation des affleurements constitue l’étape principale de la prospection au
marteau. Souvent, les affleurements sont des surfaces réduites et il faudra bien prendre le temps de les
observer dans leur totalité en procédant de façon suivante :
Casser en plusieurs endroits et de préférence à la masse ;
déterminer succinctement la roche ; nous rappelons que sur une roche mouillée, la
structure apparait beaucoup mieux. En cas de doute dans la détermination, on fait une
description de la roche et de prélever un échantillon afin de demander une détermination
précise, et prévoir une esquisse pour une éventuelle étude en lame mince. Notons que la
numérotation des échantillons pétrographiques doit être soigneusement effectuée ;
Pendant le travail, on cherche des affleurements, le contact entre deux formations différentes,
intrusion ou faille sur le flanc d’une colline. Nous y prenons des échantillons de roches dans des
structures favorables à la présence des minéralisations intéressantes.
L’observation des affleurements constitue l’étape principale de la prospection au marteau. Dans
de nombreuses régions, les affleurements sont souvent des surfaces réduites et il faudra bien prendre le
temps de les observer dans leur totalité en procédant de la façon suivante :
• Direction
Il s’agit de relever de directions qui ne sont limitées ni dans un sens, ni dans l’autre à partir du
point de mesure. Il n’importe donc pas que la lecture soit faite sur le pôle Nord ou le pôle Sud. On
utilise des boussoles en degrés, car lorsqu’on veut réaliser une étude structurale avec report sur un
diagramme de Wulf, les relevés sont directement utilisables, les diagrammes étant eux-mêmes en
degrés.
Pour noter une direction, on mesure toujours l’angle vers la droite, soit NE. Ainsi une direction
de 30° Ouest se lira N150 (ou N330).Il n’est ainsi pas besoin de préciser N30 E (ou N 30 W), car lors du
traitement des données à l’ordinateur les lettres E et W introduiraient une cause d’erreur.
• Pendage
Certaines précautions sont à prendre dans les mesures de pendage, défini comme l’angle entre la
ligne de plus grande pente du plan de stratification (perpendiculaire à la direction des couches et
l’horizontale).
Quand les couches sont assez inclinées (plus de 30°) la ligne de plus grande pente est facile à
trouver. Quand elles le sont peu, il est nécessaire d’opérer de la manière suivante :
Du fait de l’importance croissante de l’analyse structurale, les directions et les pendages seront
notés de façon près si l’on veut effectuer des mesures statistiques. Sur le carnet de terrain, on peut noter
de la façon suivante :
A ce stade de la recherche minière, l’échantillonnage est fait dans un but plus qualitatif que
quantitatif. Plusieurs cas peuvent se présenter :
Si le minerai affleure, on prend plusieurs échantillons pour une étude en section polie en
procédant comme pour les échantillons pétrographiques et plusieurs échantillons de quelques centaines
de grammes à quelques kilogrammes pour analyse. Tous les échantillons seront aussi représentatifs que
possible de l’ensemble de la minéralisation ;
Les échantillons sont placés dans des sacs en plastique. Le numéro de l’échantillon, les
coordonnées du G.P.S., ainsi que le nom de la localité sont inscrit directement à l’aide d’un marqueur
sur les sacs et également sur une étiquette en papier glissé dans le sac. Un témoin est toujours conservé
pour parer aux pertes éventuelles pendant le transport.
Toutes les observations seront notées sur le carnet de terrain. Dans le cas d’un carnet à feuillets
fixes, ce sont évidemment les observations faites généralement sur les affleurements qui occuperont la
plus grande place sur le carnet : description générale de l’affleurement, mesures, description des roches ;
notation du mode d’échantillonnage et des numéros d’échantillons.
IV-TRAVAUX DE TERRAIN
La prospection nécessite l’emploi d’un certain nombre d’outils et d’instruments. Afin d’exécuter
le travail dans une condition satisfaisante et aussi de bien respecter les contraintes posées par le temps, il
faut que tout les matériels nécessaires soient complets pour chaque équipe. Alors, chaque équipe doit
avoir au minimum :
- Pour les ouvriers : une « Angady », une pelle et deux batées ;
- Pour les aides prospecteurs : un GPS, un carnet de terrain, un marqueur en bon état,
une agrafeuse bien remplie, des gaines d’échantillons, une boussole, une loupe, un
marteau de géologues, des étiquettes, deux stylos et un sac à échantillon ;
Le carnet de terrain sert à enregistrer toutes les données obtenues, un carnet de terrain doit
contenir la date du prélèvement ; les coordonnées X, Y et Z prises par le GPS ; le numéro
d’enregistrement ; le numéro d’enregistrement dans le GPS ; la caractéristique de la zone de
prélèvement (exemple : stone-line, bed-rock, alluvionnaire ou éluvionnaire) ; le nom du lieu de
prélèvement ; le résultat de la batée ; l’observation. Ces données sont représentées dans un tableau
comme suit :
Le marqueur sert à la notation des coordonnées, du lieu et des zones de prélèvement sur la gaine et
l’étiquette ;
L’agrafeuse est utilisée pour fermer la gaine d’échantillon et pour fixer sur cette gaine l’étiquette ;
Les gaines d’échantillons sont en sachet épaisse, transparent, elles servent à emballer et à conserver
les concentrés finals. On note sur cette gaine le numéro d’échantillon, la première lettre du nom de
l’équipe et celui du prospecteur, les coordonnées, le type de la zone prélevée et le nom du lieu ;
La boussole est un appareil d’orientation. Elle est utilisée pour les levés topographiques et
géologiques (Directions des couches, pendages,…), donc elle permet de suivre les itinéraires si on
l’utilise avec la carte et le GPS ;
Une loupe sert à examiner et à identifier les minéraux présents dans les échantillons prélevés
(couleur, forme,…) ;
Le marteau sert à briser une roche afin d’observer leurs minéraux constituants avec la loupe ;
Les étiquettes contiennent tout ce qui est écrit sur la gaine, on doit fixer un étiquette pour chaque
gaine pour sécuriser l’identification de chaque échantillon ;
Les sacs plastiques sont utilisés pour emballer les échantillons prélevés. Sur chaque sac, on inscrit
l’étiquette.
IV-2. Construction des pistes d’accès et campements
IV-2-1. Campements
A cause de la difficulté de l’accès vers la zone à prospecter, l’installation d’un campement est
nécessaire.
Pour installer un camp, il est nécessaire de se renseigner sur le secteur le plus favorable à
l’emplacement de ce camp, à proximité d’une voie de communication, d’un centre de ravitaillement ou
d’un point d’eau (dans la mesure du possible).
Le campement facilite le travail des prospecteurs, il diminue la longueur du trajet vers la zone
intéressée donc accélère la vitesse d’avancement des travaux. Pour prévoir les éventuels accidents ou les
autres besoins qui manquent au campement, la piste d’accès au campement doit être accessible par une
voiture 4x4 ou d’un Quad.
Huit campements ont été réalisés lors de l’élaboration de la prospection avec leurs coordonnées
respectives (tableau 12.). Ils sont représentés sur la carte de campement ci-dessus (cf. figure.20).
LOCALITES X Y
Le périmètre est traversé par la route nationale N°4 dans la partie Ouest du secteur à partir du
village Andranobevava jusqu’village Androfiakely, distant de 15 km. L’accès vers la partie Est du
secteur est très difficile et presque inaccessible par voiture. Pourtant, quelques zones sont accessibles
par Quad :
à partir du village Marotaolana pour le fokontany Bekirobo ;
à partir de Beanana pour Antsahalalina, La vallée d’antsahalalina limite l’accès par
Quad vers la partie Est du secteur ;
à partir de Beanana pour le village de Tsaramiarina ;
à partir du pilonne au nord ouest d’Antanimbary vers le village Ambalamamoko et
Tsaramandroso ;
à partir du village Ravinala vers Ambalaranobe, Analafisaka, Antsakay,
Antanimbaritsara ;
Les travaux de terrain que nous allons détailler par la suite suivent les cartes des itinéraires
précédentes.
• Échantillonnage
Pendant cette première période de descente sur terrain, douze carreaux de dimension 2,5 x 2,5
Kilomètres ont été travaillés partant du deuxième jusqu’à la quatrième colonne du périmètre minier.
Quant à la prospection de la deuxième et la troisième colonne, un campement a été installé à Beanana,
une petite ville située entre Androfiakely et Andranobevava au bord de la RN 4. Pourtant, pour la
quatrième colonne, le camp se trouve à Analakovalahy repéré par les deux collines
d’Ambohimirahavavy.
Carreau B V
On a prélevé 16 échantillons des minéraux lourds à la batée pour couvrir tout le carreau, on peut
dire que c’est une zone très minéralisée en or car les 94% des échantillons de batée prélevées sont tous
positifs, l’or est visible à l’œil nu. Cette zone d’étude se trouve du côté Est de la RN 4 dans le
Fokontany d’Andranobevava. On trouve plusieurs points d’orpaillages.
Carreau C V
Sur les 51 échantillons du fond de batée prélevés dans ce carreau, les 35% sont jugés positifs.
Ces échantillons ont été prélevés pendant trois jours. L’activité d’orpaillage est rare dans cette zone sauf
dans les rivières de Nandrojia et d’Antsahalalina. Les prélèvements alluvionnaires sont presque négatifs
ici. Ces 35% sont donc prélevés près de la carrière des creuseurs de trou de rat et sur les alluvions.
L’existence des crocodiles menace les orpailleurs et y réduit l’activité d’orpaillage.
Carreau B I
Au total, 42 échantillons ont été faits dans cette zone dont 52% contient de l’or visible à l’œil nu.
Cette positivité est déduite de l’existence d’or au fond de la batée apercevable à l’œil nu dans leurs lieux
de prélèvement respectifs. Cette zone est marquée par des rivières dendritiques, les plus aurifères sont
Nandronjia et Antsahalalina. Les orpailleurs pratiquent la méthode traditionnelle dénommée « ALO-
DRANO » dans les anciens lits des deux rivières ainsi que tout au long de leurs berges. La géologie de
cette région est marquée par l’affleurement des aplites dans les cours d’eau, souvent accompagnés avec
les pegmatites. Ces deux formations sont sous formes d’intrusion dans le gneiss. Les orpailleurs sont en
général des Betsirebaka. Leur activité vivrière se base en général sur l’agriculture et l’élevage, le travail
d’orpaillage n’est qu’une activité complémentaire.
Carreau C IV
La prospection de ce carreau dure trois jours, et sur les 33 échantillons prélevés, les 69% sont
positifs. Les rivières de Nandronjia et de Malotolava marquent cette zone. Nandrojia est une des rivières
qui s’étendent largement dans le carreau étudié. Géomorphologiquement, on remarque que le terrain est
très érodé, du gneiss se place au parcourt de la rivière dont on a fait le premier prélèvement à la batée.
La direction apparente de cette roche a été mesurée et a donné la valeur de N 250 (cas général pour tous
les gneiss du lieu). A part cela, des mesures de direction et du pendage entre le contact du filon
pegmatitique (composé de quartz et du feldspath) et la schistosité générale N 250 précédemment, ont
donné les deux valeurs suivantes : N 160- 60 SW. Malotolava est aussi une rivière assez large incluse
dans ce carré. Sur le lieu on remarque que certains orpailleurs (environ d’un groupe de dix personnes)
utilisent la méthode de « kopaka » ou de « lakan-tany ».
Pour cette zone de prospection, les 84% des 31 échantillons prélevés contiennent tous de l’or
visible à l’œil nu. Sur la route, les migmatites granitoïdes et du quartzite altéré se trouvent au point de
coordonnées (444.098, 1001 422). De plus, un affleurement de gabbro se trouve sur le point de
coordonnées (443.549, 1000 444). La concentration en or est remarquable dans ce carreau, en
particulier, à Antobindratôma, Ambararata, Analakovalahy et Nandronjia. Cette zone est aussi marquée
par la présence de nombreux orpailleurs. Notons que les deux collines Ambohimirahavavy Nord et Sud
sont aurifères.
Carreau D IV
Dans ce carreau, la rivière principale où il existe des points d’orpaillage est celle de Besokay.
Cette dernière est une colline ayant une abondance de formations calcareuses c'est-à-dire entièrement
formée par des roches calcaires. En totalité, on y a effectué un prélèvement de 32 échantillons. On
remarque qu’à l’œil nu, les 50% des échantillons ont été positifs c'est-à-dire on y trouve des traces d’or.
On pourra dire alors que la colline de Besokay est jugée comme peu aurifère car en saison de crue, les
activités d’orpaillage se centralisent tout au long de la rivière de Besokay. Notons aussi que les collines
drainées par cette rivière sont parmi les principaux pâturages de bovidés (KIJANA) du secteur.
Carreau CV
Parmi les 49 échantillons du fond de batée prélevés, les 51,31% sont tous positifs. Cette zone est
aussi marquée par la rivière Nandrojia qui est aurifère. Les orpailleurs sont presque des Tsimihety, ils
habitent dans un petit village appelé « Tsaramiarina » formée d’une vingtaine de toits, juste près de cette
rivière. Leur méthode d’exploitation est artisanale. Ils pratiquent la méthode dit « Ala-kopaka » pendant
la saison de pluie, et la méthode dit « Hili-jia » et « Alon-drano » pendant la saison sèche. Pour ce
carreau, on n’atteint la zone à prospecter qu’après avoir parcouru une route de 3km à vol d’oiseau, à
pied car notre campement se trouve encore à Beanana. La formation géologique de cette zone est
marquée par les boules de granite. La prospection à la batée a duré trois jours.
Carreau DI
Cette zone est marquée par sa faible potentialité en or, parmi les 37 échantillons prélevés, il n’y a
que 24,85% qui sont positifs. L’absence de l’or peut être expliquée par la formation géologique du lieu.
On observe l’affleurement de granite sur la montagne, avec une dénivellation un peu élevée comme
celui d’Ambatolampy et d’Ambatoantrano. Les 24,85% sont donc expliqués par les prélèvements faits
sur la rivière Nandronjia. Encore campé à Beanana, la réalisation de cette prospection dure trois jours.
Pendant cette deuxième campagne, la prospection à la batée et géochimique du périmètre minier
a été entièrement finie, les campements sont installés à Tsaramandroso, à Bekorobo et enfin à
Bemaharivo.
Carreau EII (Campement à Tsaramandroso)
Le campement était localisé à Tsaramandroso, dans le carreau EII. La prospection dure deux
jours dans ce carreau, et 16 échantillons ont été prélevés dont les 25% contiennent de l’or en poudre, et
parfois en paillette. La formation géologique de cette zone est marquée par l’affleurement des gneiss
migmatitiques au niveau des cours d’eau. En outre parmi ces 16 échantillons à la batée, deux d’entre eux
sont des prélèvements géochimiques. C’est encore la rivière Nandrojia qui donne de l’or visible à l’œil
nu. L’activité d’orpaillage est rare dans cette zone.
hydrographique. A vraie dire, les échantillons prélevés sont des échantillons représentatifs de la
situation minéralogique des bassins versants drainés par les rivières et les cours d’eau du carreau EI.
Parmi les échantillons prélevés par batée, on a constaté la présence d’or très fins dans les quatre
échantillons tandis que dans les trois autres l’or est diffus. Toutes ces remarques sont faites à l’aide des
tests à l’œil nu.
Lors d’un prélèvement d’échantillon près d’une forêt galerie moins dense issu de ce carreau, on a
aussi observé la faible abondance des fameuses biodiversités comme les orchidées.
• Longueur : 60 m
• Largeur : 20 m
• Profondeur du front : 5 m
Les artisans font des galeries de types « trous des rats » tout au long du front d’exploitation. Ce
lieu est localisé par les coordonnées X=457714, Y=1001220, Z=234 près de la berge d’Andriantoany.
Bref, vue les résultats des tests sur batée c'est-à-dire existence des grains d’or, ces carreaux
appartiennent dans la zone intéressante où l’on doit faire une étude approfondie.
donné de l’or. Ce dernier se présente en général en poudre, en paillette et parfois en grain. On pourra
dire que ceci est une zone digne d’être étudiée profondément, vue l’abondance des activités
d’orpaillages tout au long des berges des rivières. Ce carreau est aussi marqué par la colline de
Tainangidina, qui est tellement aurifère. L’activité d’orpaillage se trouve partout, avec différentes
méthodes d’exploitation comme la méthode dit « Sasa-tany », « Hili-jia » et « Ankisitrika », « Lamina »,
« Vaky rano », « Ala-kopaka »,…
D’autre part, après l’échantillonnage à la batée ainsi que l’échantillonnage géochimique, une
prospection au marteau marque la suite du travail. Comme nous l’avons explicité précédemment, ceci
consiste à échantillonner des roches et quelques affleurements, tout en mesurant leur direction et
pendage. Trois types de roches ont été échantillonnés avec leurs mesures de direction et pendage
correspondantes.
IV-3. Conclusion
D’après les études faites dans le périmètre minier de la société KRAOMA, nous pouvons dire
que certaines roches et minéraux qui ont été trouvés lors des anciens travaux des différentes compagnies
minières ont été presque vérifiés lors de notre descente sur terrain.
Selon le rapport BRGM 1990 et vérifié sur terrain, la minéralisation en or dans la zone de
Maevatanana est sous trois formes et la quatrième très exceptionnelle dans un lieu ponctuel (en dehors
du périmètre minier) :
o Filon de quartz parallèle à la schistosité
Chapitre I :
EXPRESSION DES RESULTATS
I-INTRODUCTION
Pour l’interprétation, nous avons fait recours au logiciel de traitement spatial Spatial Analyst et
aussi au logiciel Arcview 3.2a. Pour ce faire, nous avons procédé à l’étude des cartes (géologique
1/100000, topographique 1/100000, altitude, hydrographique, indice minière, carte des linéaments…).
Ces dernières ont été calées avec les résultats que nous avons recueillis sur terrain tels que le résultat de
la batée, données pétrographiques, et les données existantes tirées des documentations bibliographiques,
Notre but final c’est d’une part de rechercher d’où viennent ces minerais d’or qui se concentrent
surtout sur les alluvions (résultat batée), et d’autre part connaître à priori la ou les zones susceptibles de
contenir le gisement primaire.
Faute de temps, il n’été pas possible pour nous d’avoir tous les échantillons du périmètre minier.
Donc à ce propos, nous n’étudions ici que les endroits où nous disposons de données.
Antetezankitsikitsika
II-1-2. Carreau A IV
Deux localités ont été échantillonnées dans ce carreau.
Ambalalava
Le lieu est composé de :
- filon de quartzite de Direction N120 et pendage 65NE ;
- pegmatite graphique (à quartz aligné) ;
Voici cinq lieux achevés lors de notre descente avec leurs roches qui s’y trouvent :
Amboniantsinana
Constitué de :
- filon de pegmatite de 0,6m ; filon de quartzites de même direction que la
schistosité Régionale ; (NNW-SSE)
- filon de pegmatite ;
- filon de quartzite en parallèles avec les pegmatites ;
- filon de quartzite de couleur violette ;
- Filon de quartzite dans un "lavaka' ;
Ankaboka
Ici les quartzites se présentent sous deux formes sur notre point d’échantillonnage.
II.1.4 Carreau B IV
II-1-5. Carreau B V
Sur six lieux de prélèvement, les minerais et roches se présentent sous divers types.
Ankininina
- filon de pegmatite
- filon de quartzite fracturé,
- Aplite saine, microgrenue ;
- veinules de quartzites fracturés inclus dans des gneiss ou diorites très altérés ;
Ambalatsilova
- filon de quartzite à magnétite ;
Mangandrevomainty
- filon de pegmatite altéré, contact gneiss avec gabbros, très altérés ;
- filon de quartzite fracturé ;
Manarivary
- Aplite fissuré ;
- pegmatite encaissé dans le gneiss ;
- filon de quartzite fracturé, avec quelques quartz cariés aux alentours ;
- gneiss avec filon de pegmatite, parallèle à la foliation ;
Ambohimaranitra
- quartz laiteux, filon de quartzite ;
- filon de quartzite avec quelques quartz cariés ;
- Aplite altéré ;
- contact entre filon de quartzite et Aplite ;
- filon de pegmatite ;
Andranovola
- Affleurement de quartzite à magnétite et sur toute la colline ;
- Des filons de quartzite à direction différentes et fracturé.
II-1-6. Conclusion
En somme, nous pouvons en tirer quatre conclusions dans notre périmètre minier, ce d’après les
résultats de l’interprétation d’une image satellite :
Les résultats obtenus par les échantillons alluvionnaires et géochimiques sont représentés sous
forme de cartes d’échantillonnages suivants :
Des analyses ont été effectuées par les équipes de laboratoire du Génie Chimique à l’ESPA. La
méthode qu’ils ont utilisée est la méthode par spectrophotométrie UV-visible avec comme appareil de
mesure le spectrophotomètre de marque Perkin Elmer Analyst 100.
Chapitre II :
INTERPRETATIONS
Rappelons que nous avons des échantillons obtenus sur des alluvions, sur des steam-sediment
ainsi que sur des affleurements (roches et minéraux). Notre problème est de connaître l’origine primaire
des minerais d’or que nous avons trouvés positifs dans ces échantillons.
Pour mieux le connaître, nous allons proposer l’étude avec l’aide des différentes cartes du
périmètre minier, telles que : cartes hydrographiques, carte géologique, carte d’altitude ainsi que la carte
d’indice minière. Ces cartes seront utiles pour faciliter la sélection de l’origine de l’or qui a été trouvé
positif dans les échantillons.
En effet, la carte hydrographique est utile pour connaître le sens d’écoulement de la rivière. Ce
sens d’écoulement va nous guider pour savoir le parcours du transport de notre minerai d’or.
De plus, la carte géologique sera nécessaire pour étudier sur quelles formations géologiques ces
minerais se concentrent.
Et puis, la carte d’altitude va nous conduire à sélectionner toutes les collines qui sont
susceptibles d’être le gisement primaire de l’or.
Enfin, de cette carte d’indice minière, nous allons ressortir tous les indices d’or qui avaient été
trouvés par les anciens travaux et recherches. Et ces indices vont nous servir de base de données pour
notre étude. Ils seront combinés avec nos indices à la batée afin de ressortir finalement une zone
favorable en Or où on pourrait réaliser à l’avenir une exploitation industrielle comme il n’a jamais
existait auparavant chez nous.
La carte topographique a été utile pour avoir une idée sur la représentation schématique de la
portion de surface du lieu.
Grâce à cette carte topographique, nous avons pu obtenir une image 3D (à trois dimensions) de
notre zone d’intérêt. Et ce, en relevant les élévations « z », les points côtés ainsi que les points
géodésiques de la carte.
Cette image 3D sera très utile pour que l’on puisse interpréter les résultats positifs à la batée.
Autrement dit, nous pouvons à partir de cette image, trouver l’endroit qui contient des collines.
En plus, elle sera aussi importante pour déterminer et pour vérifier le sens d’écoulement de l’eau
qui est un des agents transporteurs de l’or depuis son nid d’origine.
Aussi, on peut connaître à priori les vallées, qui sont nécessaires pour savoir de quelle colline
vient l’or qui se déverse sur les alluvions du cours d’eau.
II-CONSTRUCTION D’UN PROJET DE RECHERCHE DE ZONE FAVORABLE POUR l’OR
Pour ce faire, réalisons notre recherche sous forme de projet en utilisant le logiciel Arcview 3.2a.
Ce logiciel va nous permettre d’avoir plusieurs cartes à la fois après reclassement, et ces différentes
cartes seront croisées et reclassées à nouveau afin de donner à la fin une carte qui va nous servir pour
prendre une décision.
II-1. Données disponibles pour l’étude
Nous avons comme données de base, les échantillons que nous avons jugés positifs à la batée,
une carte d’indice minière de la zone Maevatanana-Andriba-Antsitabe obtenue d’après les études
antérieures, une carte géologique au 1/100.000 obtenue auprès du Ministère des Mines, une carte
hydrographique au1/100.000, une carte topographique au 1/100.000, carte des failles existantes dans
notre domaine d’étude, finalement, nous avons les données pétrographiques que nous avons recueillies
sur terrain.
II-2. Principe de la méthode
Partant de ces sept données que nous avons, nous allons réaliser pour chacune d’elles une ou
plusieurs opérations, et ce, en utilisant le logiciel Arcview 3.2a. Chaque opération est marquée par la
case en forme de losange (voir organigramme du projet). Ensuite, elles donneront chacune le (ou les)
résultat qui est généralement une carte correspondant à la donnée d’entrée. Le résultat sera représenté
par une case en rectangle (voir organigramme ci-dessous). Enfin, les résultats délivrés par chaque
donnée d’entrée seront croisés à la fin grâce à l’outil Map calculator du Spatial Analyst. C’est le résultat
de ce croisement qui nous permet de sortir la zone favorable pour l’or dans notre périmètre minier.
Le principe se résume par l’organigramme suivant :
(Études anciennes)
Buffer
reclassemen
t
Numérisation et
reclassement
Nous allons conduire notre étude en réalisant séparément les trois cartes à croiser pour notre
modèle. Rappelons que ces cartes sont respectivement : une carte d’indice d’or sélectionné, la carte de
relief, et la carte géologique sélectionnée.
III-CARTE DE RELIEF
III-1. Numérisation de la carte topographique
Figure 15: Points amers obtenus par numérisation d’une carte topo 1/100000
Nous avons pu sortir une image à 3D de notre zone d’étude grâce au logiciel ENVI 3.4 qui est un
outil de traitement d’image. Ce modèle va nous donner une idée sur l’affleurement (collines, rivières,
fleuves, etc.) du lieu étudié. Il sera combiné avec la carte d’altitude que nous avons obtenue
précédemment.
A partir des courbes de niveau, nous avons pu obtenir le profil topographique du lieu d’étude. (cf
figure n°29) Cette vue est obtenue par le logiciel ENVI4.3 avec une exagération de surface de 18.
Voici le résultat affiché avec le fond d’ombrage obtenu par la carte d’altitude.
De cette carte, on peut dire que nous voyons les zones à haute, moyenne et basse altitude, dont la
couleur est respectivement rouge, bleue et verte.
La carte de la zone susceptible d’être aurifère sur notre zone d’étude va nous servir de prendre
une décision sur la continuation ou non des futurs travaux qui vont se suivre. Sur cette carte, on peut
déjà avoir une idée sur les zones à éliminer ainsi que celles sélectionnées qui pourront passer à la phase
des études suivantes.
Rappelons du diagramme que cette carte sera faite en croisant sous l’Arcview 3.2a, les trois cartes que
nous avons obtenues précédemment (carte de relief, carte géologique sélectionnée, et la carte d’indice
d’Or sélectionné).
Cette union de carte a produit une modèle de carte suivante :
Figure 18: Carte de la zone favorable en Or
VII-COURBE D’ISOTENEUR
A partir des résulats d’analyse de quelques échantillons, nous avons pu obtenir la courbe d’isoteneur
suivante :
D’après cette courbe, la zone où l’or se concentre est celle colorée en rouge, tandisque les autres
colorées en bleues ne présentent pas assez de minerai d’or. La valeur de la teneur maximale en or
(gramme par tonne) peut atteindre jusqu’à 1,25 [g/t], et la tenuer minimale tourne autour de 0,01 [g/t].
VIII-CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
En somme, nous pouvons tirer, d’après les résultats de l’interprétation de la carte de zone
favorable en or (cf. figure 32), que les zones colorées en jaune (zones où l’or se concentre) vérifient
l’hypothèse suivante :
les conditions favorables pour l’or sont :
Les environnements de roches mafiques et ultramaphiques ;
Le métamorphisme pas trop intense ;
La présence de piège comme les quartzites à magnétite et les gneiss à graphite.
Or d’après le résultat de nos travaux géologiques précédemment, on a remarqué que ces zones sont
englobées dans l’une des zones suivantes :
• la tectonique cassante qui présente des linéaments des failles de direction :
en majorité NW-SE dans la partie Est : dans la formation de Maevatanana
inférieure
en majorité de direction NNE-SSW dans Maevatanana Supérieure
• la virgation de la schistosité des schistes et gneiss très évident dans la partie supérieure (Ouest)
et disparaissant progressivement en allant vers la formation inférieure à l’Est ; Elle est concave
vers l’ouest et parallèle au contact l’intrusion précambrienne granodioritique avec le gneiss
moins métamorphisée de Maevatanana supérieure.
• l’un des deux intrusions importantes (la granodiorite de Beanana qui occupe la partie Ouest), elle
est une roche très dure et massive et altérée en boule. Des intrusions de quartz aurifère qui
profitent des fracturations sont parfois aurifères.
Des études sur quelques échantillons nous ont permis de prendre une décision pour la zone
favorable à la minéralisation d’or. Nous avons pu réaliser la carte finale précédente qui est un des outils
pour notre décision si une zone va être continuée ou non à la phase suivante.
Donc, suite aux études que nous avons vues précédemment, nous apportons quelques
recommandations pour améliorer la suite des travaux de recherche d’or dans le périmètre minier :
Pour envisager une exploitation industrielle de l’or dans ce périmètre minier, il faut au moins une
teneur de réserve du gîte supérieure à 2 grammes par tonne. Pour ce faire, deux localités sont avancées
ici.
D’une part, les deux collines d’Ambohimirahavavy, sur la zone où l’or de la carte est en quantités
notables, liée à Maevatanana supérieure et la formation granodiorite quartzite de la partie Ouest de la
carte.
D’autre part, il y a la colline aurifère de Tainangidina, qui se trouve à l’Est de la carte et au-delà du
périmètre minier. L’idée se reflète surtout sur le fait d’étendre le périmètre minier tout en y incluant la
colline de Tainangidina afin que l’on puisse continuer à démontrer la validité de notre hypothèse.
Ce sont ces trois collines qui sont jusqu’ici celles que nous trouvons rentables pour l’exploitation. On
pourrait émettre une hypothèse qu’elles pourront être des gisements primaires.
Pour les minerais en veine et en filon, une cartographie détaillée sera nécessaire pour connaître
leur extension.
Aussi, il est nécessaire de considérer les échantillonnages au sol. En effet, ceux-ci permettent de
repérer le sens du transport du minerai positif à la batée. Autrement dit, ce travail permet de trouver
l’origine primaire de l’or, de quelle colline ou formation géologique il provient.
Donc, pour continuer la phase de travaux de géophysique au sol (Méthode de polarisation
provoquée, méthode magnétique, et méthode de polarisation spontanée aussi), nous suggérons de placer
le point de sondage (tarière 10.000m et sondage carotté type C 15.000), sur les points d’accumulation
des quartz et quartzites à magnétite de la carte proposée ci-dessous. En effet, ces derniers sont connus
comme les roches et minéraux susceptibles de refermer la minéralisation en or.
De plus, la carte suivante montre l’emplacement des trois collines que nous jugeons intéressantes
pour la suite des travaux de prospection.
Analakovalahy
(Ambohimirahavavy)
Photo 3: Analakovalahy
RANDRIANARINIRINA Endson Zozime (Promotion 2008) 99
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA
dans le District de Maevatanana Région de Betsiboka
CONCLUSION GENERALE
Cette étude nous a permis de traiter les potentialités en minéralisation aurifère d’un périmètre
minier. La prospection minière, particulièrement celle de l’or, tient une place importante dans
l'économie de la Région de Betsiboka, en particulier celle du District de Maevatanana.
Malgré des succès mitigés, la fièvre de l’or sévit toujours à Maevatanana de nos jours. À n'en pas
douter, l'or suscite encore de l'intérêt chez certaines compagnies minières. Néanmoins, la veine d'or
principale des dépôts souterrains reste à découvrir. Certes, de l'or a été trouvé, mais en quantités
minimes. Malgré les succès recensés ici et là dans l’historiographie, les activités des compagnies
minières s'avérèrent non rentables, du fait qu'elles ont été mal étudiées ou à cause des irrégularités de la
minéralisation
Le but de toute prospection est de sélectionner des anomalies, ce qui demande la collaboration
du prospecteur et du géochimiste.
A tous les stades de la prospection minière, celle de l’or pour notre cas, la décision de continuer
ou d’arrêter dépend, avant toute considération, des données géologiques, gîtologiques, qualitatives et
quantitatives (dimensions, teneurs) recueillies sur l’indice ou le gisement étudié. Choisir les méthodes
adéquates est certes très important, mais être sûr de la validité des résultats obtenus lors de leur mise en
application est tout aussi primordial, car ces résultats conditionnent les décisions. Nous avons pu mettre
en évidence une autre méthode et manière de prendre une décision dans cette œuvre grâce aux outils
informatiques tels que Arcview 3.2a, Analyst Spatial, et aussi ENVI 3.4.
Quelques améliorations et extensions pourront être données à ce travail. Entre autres, faute de
temps, des données ont manqué, à savoir les analyses au laboratoire, ainsi que tant d’autres. Il sera donc
suggéré à la Société « KRAOMA »dans l’avenir, de continuer les travaux avec toutes données qui vont
suivre par la suite des différents travaux futurs.
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
http://www.smedg.org.au/Premoli.htm.#
ANNEXES
I
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA dans le District de Maevatanana Région de
Betsiboka
pegmatite
gabbro
Granodiorites
Faille quartzique du type senestre d’Ambalalava, point de Gabbro Faille Dextre matérialisée de pegmatite de 0,5m d’épaisseur
coordonnées X=439657, Y=1003389, Z=187(Carreau A III)
Gabbro
II
Bijoux
Quantité (Q) : gr
Valeur (V) : $ US
2005
ANNEE 2000 2001 2002 2003 2004
(Prov)
III
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA dans le District de Maevatanana Région de
Betsiboka
IV
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA dans le District de Maevatanana Région de
Betsiboka
Bijoux en
52 216 112 528 07
or sertis de 349,34 96.110.000 1.445,52 94.789.110 335,2 24.397.576 261 ,09 935 ,92
840 9
pierres
Bijoux en
argent 10.584,7 192.419.33 40 309
1.855,63 36.602.000 7.136,72 60.083.616 2 814 ,10 10 ,20 225 342
sertis de 6 0 000
pierres
Bijoux en
or et
argent 33,79 3.203.850 435,79 2.805.000 36 ,00 1 125 600 1 869 ,90 80 666 000
serti des
pierres
12.659,4
9
Bijoux en
223.096.59 20.593,8 313.073.67 227 409
or et + 6 683 ,83
0 8 6 750
argent
94
pièces
30.068,1
1
972.769.33 521.401.70
Sources : Données38.398,3 490.814.56
Exportations DMG +10 929
données 378parvenues
DI 840 246 587 98
à la DMG
V
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA
dans le District de Maevatanana Région de Betsiboka
VI
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation
Ech aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA
résultat
N° PT type
dans le District de Maevatanana Région de BetsibokaLOCALITE
batée
KB52 Andranobevav
1 Alluvion +
a
KB53 Andranobevav
2 Alluvion +
a
KB54 Andranobevav
3 Alluvion +
a
KB55 Andranobevav
4 Alluvion +
a
KB58 Andranobevav
7 Alluvion +
a
KB59 Andranobevav
8 Alluvion +
a
KB61 Andranobevav
10 Alluvion +
a
KB62 Andranobevav
11 Alluvion +
a
KB63 Andranobevav
12 Alluvion +
a
KB64 Andranobevav
13 Alluvion +
a
KB65 Andranobevav
14 Alluvion +
a
KB66 Andranobevav
15 Alluvion -
a
KB67 Andranobevav
16 Alluvion +
a
VIII
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA
dans le District de Maevatanana Région de Betsiboka
Echantillon
Mesures L (m) e(m) Localité Descriptions
s
N15- ANTETEZANKITSIKITSIK
30 0,2 A III 5R filon d'Aplite dans un grano-diorite
65NW A
N75-
filon de quartzite fracturé; pegmatites
subvertic 5 0,3 A III 7R AMBATODIDY
altérés aux alentours.
ale
IX
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA
dans le District de Maevatanana Région de Betsiboka
ANNEXES 7 : TERMINOLOGIES
La recherche dans le domaine minier comprend toutes les phases de travaux allant de la
prospection inclusivement aux travaux préparatoires.
• Prospection
La prospection est la recherche de substances utiles dans le but de découvrir des formations
d’intérêt économique, c’est-à-dire permettant des exploitations rentables. Ainsi, ces travaux demandent
des aptitudes physiques et intellectuelles, du bon sens et de l’ordre. La prospection est aussi l’étude
d’une zone pour la recherche d’indices de gîtes par les méthodes exclusives de tous travaux miniers.
• Exploitation
C’est l’ensemble des opérations qui permettent l’abattage, l’enlèvement, l’extraction du minerai
et d’assurer tous les services annexes d’une mine dans sa phase de production normale.
• Filon
Le filon est un gîte dont l’une des dimensions est faible par rapport aux autres surfaces
sensiblement parallèles.
• Lentille
Quant à une lentille, c’est un gîte de forme quelconque dont toutes les dimensions sont du même
ordre de grandeur (amas). Sa particularité est qu’elle est aplatie.
• Veine
• Affleurement
Roche en place non cachée par la végétation, ni par les éboulis, ni modifiée par l’action de
l’homme.
L’eau permet de faire apparaître et de concentrer les minéraux denses comme les paillettes d’Or.
X
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA
dans le District de Maevatanana Région de Betsiboka
• Minerai
C’est un mélange de plusieurs minéraux parmi lesquels au moins un ou une utilité potentielle
c’est-à-dire qu’il a une valeur économique. Les autres minéraux du minerai sont des minéraux inutiles
ou nuisibles (en d’autre terme, minerai= minéraux utiles + minéraux de gangue).
• Minéral
• Anomalie
Première approche d’une minéralisation possible, non visible en surface, soit géochimique ou
géophysique ; ou visible sous forme d’occurrences minéralisées exprimées ou en trace.
• Indices
• Gisements
• Concentré
On entend par concentré, « les minéraux noirs » restant dans la batée après évacuation de
minéraux formant le liseré blanc.
XI
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA
dans le District de Maevatanana Région de Betsiboka
SOMMAIRE.............................................................................................................................................. ii
Chapitre I.............................................................................................................................................
2
CONTEXTE GENERAL..........................................................................................................................
2
I-1. Définition........................................................................................................................................
2
III-L’OR DE MADAGASCAR....................................................................................................................
9
III-1. Historique......................................................................................................................................
9
I-3. Climat...........................................................................................................................................
20
Renseignements climatologiques.................................................................................................
20
II-1. Historique....................................................................................................................................
31
DE MAEVATANANA.............................................................................................................................. 2
Chapitre I :........................................................................................................................................
29
CONTEXTE GEOLOGIQUE...............................................................................................................
29
I-2-2. Lithologie..............................................................................................................................
30
I-2-3. Stratigraphie.........................................................................................................................
30
I-2-4. Tectonique...........................................................................................................................
33
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA
dans le District de Maevatanana Région de Betsiboka
I-3-5.Tainangidina ........................................................................................................................
34
I-4. Conclusion...................................................................................................................................
37
II-1. Descriptions................................................................................................................................
38
Chapitre II..........................................................................................................................................
43
PROSPECTION AURIFERE.................................................................................................................
43
II-PRESENTATION DE L’EQUIPE.............................................................................................................
43
III-1-1. Définition.............................................................................................................................
45
III-2-1. Définition.............................................................................................................................
51
III-3-2. Objectif...............................................................................................................................
53
III-3-4. Itinéraires.............................................................................................................................
54
IV-TRAVAUX DE TERRAIN......................................................................................................................
61
IV-2-1. Campements....................................................................................................................
62
IV-3. Conclusion............................................................................................................................
72
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA
dans le District de Maevatanana Région de Betsiboka
Chapitre I :........................................................................................................................................
74
I-INTRODUCTION...................................................................................................................................
74
Des analyses ont été effectuées par les équipes de laboratoire du Génie Chimique à
l’ESPA. La méthode qu’ils ont utilisée est la méthode par spectrophotométrie UV-visible
avec comme appareil de mesure le spectrophotomètre de marque Perkin Elmer
Analyst 100.........................................................................................................................................
85
Chapitre II :........................................................................................................................................
86
INTERPRETATIONS.............................................................................................................................
86
III-CARTE DE RELIEF................................................................................................................................
89
VII-COURBE D’ISOTENEUR...................................................................................................................
96
Contribution à l’étude des potentialités en minéralisation aurifère du périmètre minier de la Société KRAOMA
dans le District de Maevatanana Région de Betsiboka
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................ 102
Prospection .........................................................................................................................................
X
Exploitation..........................................................................................................................................
X
Filon......................................................................................................................................................
X
Lentille...................................................................................................................................................
X
Veine.....................................................................................................................................................
X
Affleurement.......................................................................................................................................
X
Minerai ................................................................................................................................................
XI
Minéral ................................................................................................................................................
XI
Anomalie.............................................................................................................................................
XI
Indices..................................................................................................................................................
XI
Gisements...........................................................................................................................................
XI
Concentré..........................................................................................................................................
XI
TABLE DES MATIERES......................................................................................................................... I
ANNEXES
NOM : RANDRIANARINIRINA
Prénoms : Endson Zozime
Adresse : Lot III –A – 44- A Sahamasy Ambalavao 303
RESUME
Nous avons mis en évidence dans cette œuvre la potentialité en minéralisation aurifère du périmètre
minier de la Société KRAOMA dans le District de Maevatanana.
Les objectifs à atteindre sont de sélectionner la zone favorable pour l’Or et de prendre une décision
pour la phase de recherche suivante
Pour arriver à des tels résultats, nous avons utilisé des outils d’aide informatiques tout en utilisant
aussi plusieurs cartes préexistantes de la zone d’étude, et en fonction des différentes données recueillies sur
terrain.
Malgré les différentes phases de la prospection qui n’ont pas pu être mises dans ce travail, nous
avons pu sélectionner quelques zones qui seront jugées favorables dans l’avenir du projet. Pour l’améliorer,
il serrait donc souhaitable de continuer l’étude en suivant de près la suite de la prospection aurifère dans le
périmètre minier.
ABSTRACT
We highlighted in this work the potentiality in gold bearing mineralization of the mining perimeter
of Company KRAOMA in the District of Maevatanana.
The objectives to be reached are to select the area for Gold and to make a decision for the phase of
following research
To complete with such results, we used data-processing tools of assistance while also using several
preexistent charts of the zone of study, and in function of various data collected on ground.
In spite of the various phases of the prospection which could not be put in this work, we could
select some zones which will be considered to be favorable in the future of the project. To improve it, it
thus tightened desirable to continue the study while following of close the gold bearing continuation of
prospection in the mining perimeter.
Mots clés : Or, prospection, alluvion, éluvion, veines, gisement primaire, Maevatanana