Texture et structure du sol 

:
La texture du sol se définit par ses proportions
relatives en argile, limon, sable fin, sable grossier. Ces
particules plus ou moins fines interviennent sur les
propriétés physiques du sol. On dit d'un sol qu'il est plus ou
moins lourd ou léger, selon qu'il se compacte facilement (il
colle en cas de pluie) ou qu'il se délite.
La structure du sol est le mode d’assemblage des
particules qui le composent. Elle conditionne une propriété,
la porosité, qui est un facteur important de la perméabilité.
Pour apprécier la structure et la porosité, il faut réaliser une
coupe dans le sol pour examiner les différentes couches du
sol.

I- But du travail :
Détermination expérimentale de la porosité du sol et de
sa capacité au champ.

II- Détermination de la porosité :

1- Rappel théorique :
On désigne sous le nom de porosité le volume des
espaces lacunaires ; remplis d’eau ou d’air ; exprimé en
pourcent du volume de la terre.
Soit un volume V de sol en place et soit v le volume
réelle des particules ; le volume des espaces lacunaires est
V-v et la porosité est donnée par l’expression :
V −v
P=
V
 Or, si dr est le poids spécifique réel des particules et
si da est le poids spécifique du sol en place, on a la
relation :
dr V
=
da v

Et l’expression de la porosité devient :

dr −da
P=
dr

Le concept de porosité est généralement associé au

comportement hydrique du sol .En effet ; la porosité
capillaire ou microporosité correspond au volume des
capillaires qui retiennent l’eau après ressuyage du sol.
En pratique la mesure de la porosité des sols s’effectue
le plus souvent d’une manière indirecte en considérant la
densité apparente et la densité réelle.

2- Détermination de la densité apparente 

Plusieurs méthodes existent pour la mesure de la
densité apparente in situ ; les plus utilisées sont la
méthode du cylindre de Siegrist.
Cette technique consiste à prélever un échantillon de
sol de volume connu dont on déterminera la masse sèche
pour en déduire la densité apparente da.

a- Matériels utilisés :
Le matériel utilisé par cette expérience est le suivant :
- Cylindre
- Balance
 - Echantillon de sol
- Passoir de 0.2µm

Mode opératoire :
Cette méthode consiste à prélever un échantillon de sol à
l’aide d’un cylindre en acier suivant les étapes suivantes :

 Aplanir la surface du sol en dégageant les débris

végétaux.
 Enfoncer le cylindre avec précaution jusqu’à ce que la
surface de la couche mesurée dépasse la section
supérieure du cylindre.
 Extraire le cylindre avec précaution à l’aide d’un
couteau.
 Araser progressivement les deux cotés du cylindre.
 Mettre le tout dans un sachet pour le transporter au
laboratoire.
 Prendre les mesures du cylindre (diamètre ; hauteur ;
poids).
 Prendre le poids du cylindre + échantillon avant et
après séchage.

Mode de calcul
La densité apparente da est obtenue à l’aide du rapport :
P
da=
Vs

Avec :
 P : poids de l’échantillon sec
P=P(é che+cyl)−P(cyl vide)

Vs : volume du cylindre de Siegrist

π .D2
Vs= ∗H
4

Tableau de mesures expérimentales :

Echantillon Echantillon
Désignation
N°1 N°2
Poids du cylindre (g) 229.1 242.1
Hauteur du cylindre (H) (cm) 4.74 6.42
Diamètre du cylindre (D) (cm) 4.31 4.35
Poids de l’échantillon+cylindre avant
387.3 514.9
séchage (g)
Poids de l’échantillon+ cylindre
365.1 477.5
après séchage(g)
Tableau des résultats calculés :
Echantillon Echantillon
Désignation
N°1 N°2
Poids de l’échantillon sec (P) (g) 69.11 141.39
Volume du cylindre de Siegrist (Vs)
152,66 100,92
(cm3)
Densité apparente (da) 0.62 1.40
Densité apparente moyenne (damoy) 1,02
 da=1 , 02

3- Détermination de la densité réelle :

Cette méthode consiste à déterminer le volume d’eau
déplacé par la phase solide d’un échantillon de masse comme
un volume connu à l’aide d’un petit appareil appelé pycnomètre.
Le pycnomètre : Flacon servant à déterminer la masse
volumique d'un solide ou d'un liquide.
a- Matériels utilisés :
 Pycnomètre à eau
 Balance
 Eau distillé dégazée
 Tamis de 300 µm
 Seringue
 Etuve

b- Mode opératoire :
Pour bien faire l’expérience, il faut suivre les étapes
suivantes :
1- sécher à l’air l’échantillon tamisé à
travers le tamis 0.2µm.
2- peser le pycnomètre vide (m0).
3- peser le pycnomètre +échantillon
(m1).
4- peser le pycnomètre remplie d’eau
(m3=pycno+eau) ; ensuite le vider.
 5- introduire l’échantillon dans le pycnomètre ensuite
compléter au 3/4 avec de l’eau dégazée.
6- placer le système sous l’eau jusqu’au repère en
ajustant à l’aide de la seringue.
7- essuyer le tout et peser (m2=pycno+eau+éch).
8- enlever l’eau en excès pour éviter les projections par
ébullition et mettre à l’étuve 105°C pendant 24h.

Mode de calcul :

1) La densité réelle :
Elle est obtenue à l’aide du rapport :

(m 1−m0 )
dr =
( m3 −m0 )−(m 2−m1)

Tableau des résultats :

Echantillon Echantillon Echantillon
Désignation
N°1 N°2 N°3
m0(g) 32.7 31.3 33.3
m1(g) 42.8 41.4 43.8
m2(g) 88.3 87 89.5
m3(g) 85 86 86
Masse sec
45,4 46,3 45,9
(g)
dr 1,33 1,42 1,04
drmoy 1,26

dr =1 ,26

2) La porosité du sol :
 P=1− ( dadr )
On a : damoy = 1,02 et drmoy = 1,26

P=1− ( 1,02
1,26 )
=0,80

P=80 %

3) La microporosité :
On peut calculer à partir de la formule suivante :
μP=da∗He

m 1 humide −m 1 sec
He=
m1 sec −m 0

Echantillon Echantillon Echantillon

Désignation
N°1 N°2 N°3
m0(g) 32.7 31.3 33.3
m1 SEC (g) 42.8 41.4 43.8
m1 HUMID (g) 88.3 87 89.5
He % 4.5 4,51 4.35
He moy % 4.45
damoy 1,59
µP % 9,28

μP=9 ,28 %
Détermination de l’Humidité à la capacité au champ :

1- Rappel théorique :
La quantité d’eau utilisable par la plante ou capacité de
rétention est donc la fraction de l’eau du sol comprise entre
le point de ressuyage et le point de flétrissement. Elle
représente le volume d’eau compris entre l’humidité à la
capacité au champ et celle au point de flétrissement.
Donc ; la connaissance de cette réserve ne se fait que
par la connaissance des deux limites de l’humidité à savoir
l’humidité à la capacité au champ et au point de
flétrissement.
2- Matériels utilisés : 
Le matériel utilisé est comme suit :
-Sol saturé
-Assiette
-Balance
-Etuve
3- Mode opératoire : 
L’expérience suivante met en évidence la détermination au
laboratoire de capacité au champ :
1- porter à saturation la parcelle à partir de laquelle sera
effectué le prélèvement des échantillons 48h plus tard.
2- les échantillons ainsi prélevés sont mis soigneusement
dans des assiettes numérotés et les emporter aux
laboratoires.
3- peser les échantillons avant et après passage à
l’étuve.
 4- Mode de calcul :

5-
1) L’humidité à la capacité au champ :
(P 1−P2)
He=
(P 2−P0)

Avec:
P0: poids de l’assiette vide
P1:poids de l’échantillon humide
P2 : poids de l’échantillon sec
Tableau des résultats :
Echantillon Echantillon Echantillon
Désignation
N°1 N°2 N°3
P0(g) 234.2 221.9 223.5
P1(g) 357.4 274.4 277.6
P2(g) 270.8 239.1 266.7
He % 2.36 2.05 2.25
He moy % 1.55

He=1.55 %

2) La réserve utile:
RU =4500∗da∗He∗Z

Avec :
He : humidité équivalente
 Z : profondeur du sol considéré ; Z =120 cm =1,20 m
da : densité apparente ; da = 1,02
He : L’humidité à la capacité au champ ; He = 1,55 %
3 3
m m
RU =45 RU =8537.4 00∗1,02∗1.55∗1,2=8537.4
ha ha

3) La réserve facilement utilisable : 

2
RFU = ∗RU
3

2 m3
RFU = ∗8537.4=5691.6
3 ha
3
m
RFU =5691.6 =569.16 mm
ha

Tableau récapitulatif :
Désignatio He RU RFU
da dr P (%)
n (%) (m /ha) (m3/ha)
3

Echantillon 1,02 1.26 80 1.55 8537.4 5691.6

La classification du sol étudié :

  Caractéristiques de quelques sols (d'après Terzaghi et
Peck):

indices
des vides teneur densité
porosité (volume en
sol eau sèche densité
% des humide
vides/vol. %
grains)
Sable 0.85 - 1.43 - 1.89 -
46 - 34 32 - 19
homogène 0.51 1.75 2.09
sable
0.67 - 1.59 - 2.16 -
hétérogèn 40 - 30 25 - 16
0.43 1.86 1.77
e
1.77 -
argile 55 - 37 1.2 - 0.6 45 - 22
2.07

D’après les résultats obtenus dans cette expérience et si

on suit le tableau de classification ci-dessus on peut dire que
notre sol est un sable hétérogène mais dans la réalité notre
échantillon est enlever d’un sol argileux mélangé de tuf blanc.
Donc on ne peut pas donnée une classification exact de
notre sol parce que la partie du sol où on a pris notre
échantillon est remanié.
Est-ce que le sol en question est apte à être mis en
culture ?
Vue la nature de notre sol et sa capacité de rétention de
l’eau on peut dire qu’il est apte pour être mis en culture, mais il
faut bien choisir le type de végétation selon les besoins en eau.
- Conclusion :
Les méthodes utilisées dans cette expérience on permit de
déterminer les propriétés hydriques du sol étudié et la porosité,
qui sont des facteurs importants dans le domaine d’agr