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UNIVERSITE DE MBUJIMYI

Fondation Cardinal Joseph Albert MALULA


FACULTE DES SCIENCES APPLIQUEES
Département des Mines
B.P 225

MBUJIMAYI

ETUDE DE LA RENTABILTE DU PROJET


D’EXPLOITATION ET RECARRAGE DU MASSIF
KIMBERLITIQUE DE TSHIBWE

Par : MUKENDI LUMBALA Gloire


Travail de fin d’étude présenté et défendu en vue
de l’obtention du grade d’Ingénieur Civil des
Mines

MAI 2023
UNIVERSITE DE MBUJIMYI
Fondation Cardinal Joseph Albert MALULA
FACULTE DES SCIENCES APPLIQUEES
Département des Mines
B.P 225

MBUJIMAYI

ETUDE DE LA RENTABILTE DU PROJET


D’EXPLOITATION ET RECARRAGE DU MASSIF
KIMBERLITIQUE DE TSHIBWE

Par : MUKENDI LUMBALA Gloire


Travail de fin d’étude présenté et défendu en vue de
l’obtention du grade d’Ingénieur Civil des Mines

Directeur : Maurice TSHISHIMBI BUASHI


Prof. Dr. Ir. En génie géologique et minier

Codirecteur : Messie NKASHAMA MUSANGU


Assistant Ingénieur Civil des Mines

MAI 2023
I

EPIGRAPHE

Le projet est le brouillon de


l’avenir. Parfois il faut à l’avenir
des centaines de brouillons.

Jules Renard
II

DEDICACE

Au créateur du ciel et de la terre, l’Eternel Dieu.


À ma brave mère pour tout le travail abattu.
À mon père, sans qui je ne serai venu au monde.
À mon défunt grand-père IR MADIMBA TSHABUKOLA SÉBASTIEN.
À mes oncles maternels.

Je dédie ce travail.

MUKENDI LUMBALA Gloire.


III

REMERCIEMENTS

Nous tenons tout d’abord à remercier le Dieu tout puissant et miséricordieux,


qui nous a donné la force et la patience d’accomplir ce modeste travail.

En second lieu, nous tenons à remercier notre directeur le Professeurs


Maurice TSHISHIMBI pour ses précieux conseils et son aide durant toute la
période du travail. Nos sentiments de profonde gratitude s’adressent à nos
très chers parents pour leur assistance morale et financière.

Nos vifs remerciements vont également :

A notre Co-directeur l’Ingénieur messi NKASHAMA pour nous avoir assisté


dans l’élaboration de ce travail malgré ses multiples occupations ; à vous
aussi IR JOSEPH KAZADI et IR Rombaut TSHIELA pour l’assistance que vous
nous avez témoigné malgré vos multiples occupations ; à tous les encadreurs
et Responsables de la Division de géologie et mine de la SACIM pour leur
soutien pendant nos recherches.

Aux professeurs, chefs de travaux, assistants et Chargés de cours de la


Faculté des Sciences Appliquées de l’Université de Mbujimayi pour leur
encadrement et formation, nous pensons au Professeur Jean SHIMATU,
Raphael MATAMBA, à l’IR Victor FARIALA.

A ma famille pour tout l’amour qu’elle m’a témoigné, nous pensons à


tonton Sedrick, tonton Michou, maman Kaba, maman Tshitshi.
IV

RESUME

Le massif de TSHIBWE est un gisement kimberlitique appartenant à la


société Anhui Congo d’investissement minier (SACIM en sigle).

Le massif de TSHIBWE se trouve à 52km au Sud- Ouest de la ville de


Mbuji-Mayi et est situé dans le cadre géographique délimité par 23°15’ et
23°20’ de longitude Est et par 6°15’ et 6°20’ de latitude Sud, sa superficie est
d’environ 69 hectares.

Ce travaille traite de la modélisation du projet de recarrage et


d’exploitation du massif kimberlituque à l’aide du logiciel GEMCOM SURPAC
6.6.2. Cette étude comprend la modélisation du massif de TSHIBWE,
l’estimation des réserves géologiques, la planification minière, le tracé du
design minier de la mine à ciel ouvert de la SACIM et l’évaluation de la
rentabilité du projet.

Après modélisation géologique se basant sur les données de sondages


prélevées sur des sections et plans de niveau mis à notre disposition, après
estimation par inverse de distance et après la réalisation du design minier, le
reste de matériaux contenus dans le projet a été estimé à 220 647 316 m3
dont 167 151 451 m3 de stérile et 58 845 450 m3 de minerai. Le rapport de
découverture et tempérament globaux sont respectivement de 3.12 et 4.12.

En considérant le programme annuel d’exploitation, nous avons évalué


la durée du projet à 21 ans avec une production de 3 136 023 m3 de minerai
et 9 853 138 m3 de stérile.

L’analyse de le rentabilité économique a révélé que pour un cours du


diamant de 20USD par carat, un taux d’intérêt de 15% et un taux de taxe de
40%, le projet de recarrage et d’exploitation de la mine à ciel ouvert de la
SACIM est supposé non rentable à cause des résultats obtenus pour les
différents paramètres d’évaluation économique du gisement :

- L’investissement est estimé à : 33040736 USD ;


- La valeur actuelle nette (VAN) : −925263,5 𝑈𝑆𝐷 ;
- L’indice de profitabilité (Ip) : −0,028 USD.

L’études de sensibilité a démontré qu’avec une augmentation du cours


du diamant au-delà de 25 $ le carat ou une diminution du taux d’intérêt en
deçà de 14 %, ou encore une diminution du taux d’intérêt en deca de 30% le
projet de reccarage et exploitation du massif kimberlitique de TSHIBWE est
rentable.
V

LISTE DES TABLEAUX

Tableau II. 1: les données de la table COLLAR ........................................... 17


Tableau II. 2 : les données de la table SURVEY .......................................... 19
Tableau II. 3 : les données de la table ASSAY ............................................. 20
Tableau II. 4: les données de la table LITHOLOGY ..................................... 23
Tableau II. 5: Caractéristiques géométriques du bloc model. ...................... 33
Tableau II. 6:Résultat sur la quantité et la qualité du diamant estimée
contenu dans le projet. .............................................................................. 34
Tableau III. 1: La hauteur minimum du gradin dans les différents types de
terrain. 42
Tableau III. 2: Angle de talus des gradins suivant la nature des roches [2] . 46
Tableau III. 3: Valeurs empiriques des angles de talus de liquidation [2]. ... 48
Tableau III. 4: Largeur minimum de la piste selon le nombre de voies. ....... 49
Tableau III. 5 : Synthèse des paramètres d’exploitation. ............................. 49
Tableau III. 6 :Tableau synthétique des matériaux par niveau.................... 52
Tableau III. 7: Quantité des matériaux, Tonne minerais et Valeurs des
tempéraments du Rd niveau par niveau. ................................................... 55

Tableau IV. 1 : Programme annuel d'extraction (Stérile + Minerais) ............ 66


Tableau IV. 2: rendement de pelle (EC460BLC) N°10 ................................. 74
Tableau IV. 3: Nombre des bennes planifié annuellement au minerai pour
l’ancienne usine ........................................................................................ 76
Tableau IV. 4: Nombre des bennes planifié annuellement au minerai pour la
nouvelle usine. .......................................................................................... 78
Tableau IV. 5: Nombre des bennes planifié annuellement au minerai pour
l’ancien broyeur. ....................................................................................... 80
Tableau IV. 6: Nombre des bennes planifié annuellement au minerai pour le
nouveau broyeur. ...................................................................................... 82
Tableau IV. 7: Nombre des bennes planifié annuellement au terril ............. 84
Tableau IV. 8:Nombre de pelles au minerais .............................................. 86
Tableau IV. 9: Nombre de pelles au stérile ................................................. 86
Tableau IV. 10: Nombre de Chargeuses ..................................................... 87
Tableau IV. 11: liste des données en fonction de la classification des roches
du massif de Tshibue. ............................................................................... 89
Tableau V. 1: Heures prestées 97
Tableau V. 2: Couts horaires des engins de production (USD/h) ................ 97
Tableau V. 3: La flottes .............................................................................. 98
Tableau V. 4: Coûts d’exploitation annuel = Produit des coûts horaires
d’engin, du nombre d’engin et heures prestées (USD)................................. 98
Tableau V. 5: Coût annuel de recherche géologique = 5 % de coût annuel
d’exploitation total (USD) ........................................................................... 99
Tableau V. 6: Coût annuel de traitement (USD) ......................................... 99
VI

Tableau V. 7 : Frais généraux annuel = 35 % de la somme des coûts


d’exploitation totale, de recherche géologique et de traitement (USD) ....... 100
Tableau V. 8: Cout de production annuel = la somme des coûts d’exploitation
de recherche, de traitement et des frais généraux (USD) .......................... 100
Tableau V. 9 : Coût de production au carat (USD/carat) .......................... 101
Tableau V. 10 : Coût de commercialisation .............................................. 101
Tableau V. 11: Coût de revient ................................................................ 102
Tableau V. 12: Recettes et profits annuels ............................................... 103
Tableau V. 13: dépenses des investissements .......................................... 104
Tableau V. 14: Valeur résiduelle des investissements (USD) .................... 104
Tableau V. 15: Calcul du flux net annuel ................................................. 106
Tableau V. 16: Variation de VAN en fonction du taux d’intérêt ................. 107
Tableau V. 17: Variation de la VAN en fonction du prix du diamant ......... 108
Tableau V. 18: Variation de la VAN en fonction de la taxe ....................... 108
VII

LISTE DES FIGURES

Figure I 1: Vue aérienne de la mine de TSHIBWE, les deux usines et les deux
broyeurs...................................................................................................... 6
Figure I 2 : Plan hydrographique de la SACIM [DGéo SACIM] ....................... 8
Figure I 3 : Nomenclatures des Kimberlites et des roches Kimberlites .......... 9
Figure II. 1: Vue à 3D du Plan de sondage sur le massif de Tshibwe. 27
Figure II. 2: Vue du Plan de sondage sur le massif de Tshibwe suivant YZ. 27
Figure II. 3: Vue du Plan de sondage sur le massif de TSHIBWE suivant XY.
................................................................................................................. 28
Figure II. 4 : Vue du massif de TSHIBWE sur le plan ZY. ........................... 28
Figure II. 5: Vue en 3D du massif de TSHIBWE. ........................................ 29
Figure II. 6: Vue en 3D du massif de TSHIBWE. ........................................ 29
Figure II. 7: Vu en 3D de la surface topographique de TSHIBWE. ............... 30
Figure II. 8: Vu en 3D de la surface topographique de TSHIBWE. ............... 30
Figure II. 9: Morphologie du gisement de Tshibwe [8a] [DGéo MIBA. .......... 31
Figure III. 1: Coupe verticale donnant les parties intégrantes de la plate-
forme de travail 43
Figure III. 2 : largeur minimum d’exploitation lorsque la pelle charge d’un
seul côté.................................................................................................... 45
Figure III. 3: angle de talus des bords de la mine à ciel ouvert et de
liquidation................................................................................................. 47
Figure III. 4:Vue en section du design de la mine à ciel ouvert de TSHIBWE.
................................................................................................................. 50
Figure III. 5:Vue du design du string avec minéralisation de la mine à ciel
ouvert de TSHIBWE. .................................................................................. 51
Figure III. 6: Vue en 3D du design en DTM de la mine à ciel ouvert de
TSHIBWE. ................................................................................................. 51
Figure III. 7:Vue en 3D du design en DTM avec minéralisation de la mine à
ciel ouvert de TSHIBWE............................................................................. 52
Figure III. 8:Vue en 3D du design de la mine à ciel ouvert de TSHIBWE, y
compris la minéralisation et les sondages. ................................................. 52

Figure IV. 1:Scénario de tempérament.. ..................................................... 62


Figure V. 1: variation de VAN en fonction du taux d’intérêt 107
Figure V. 2: Variation de la VAN en fonction du prix du diamant ............ 108
Figure V. 3.: Variation de la VAN en fonction de la taxe ........................... 109
VIII

LISTE DES ABREVIATIONS

 DTM : Modèle digitalisé de terrain ;


 2D : Deux dimensions ;
 3D : Trois dimensions ;
 V : Volume ;
 m3 : Mètre cube ;
 hm ; Heures machines ;
 HUT : heure d'utilisation ;
 CMD : coefficient de mise à disposition ;
 CUE : coefficient d'utilisation effectif ;
 Te : Tempérament ;
 Ti : Tempérament instantané ;
 Tg : Tempérament global ;
 Rd : Rapport de découverture ;
 Rdi : Rapport de découverture instantané ;
 Rdg : Rapport de découverture global ;
 d : Dilution ;
 Kf : coefficient de foisonnement ;
 Pm : Production minière mensuelle ;
 r : Récupération ;
 Vmin : Volume minerai ;
 Vst : Volume stérile ;
 D : Durée de vie de la mine ;
 min : Minerai ;
 st : Stérile ;
 Df : distance fond ;
 Dr : distance remblai ;
 Di : distance incliné ;
 Dh : distance hors carrière ;
 VAN : valeur actuelle net ;
 TRI : Taux de rentabilité interne ;
 𝜂 : Rendement.
1

INTRODUCTION GENERALE
Problématique

Il y a de cela plus d’une vingtaine d’années que la RDC tente de se relever


de la crise socio-économique qui l’avait fragilisé dans presque tous les secteurs
clefs de l’économie ; ainsi pour le développement et la croissance économique,
la RDC a fait du secteur minier un secteur clef.

Ce secteur demandant des montants colossaux en terme


d’investissement et comportant un degré de risque élevé, il est recommandé
au préalable de mener une série d’étude technico-économique avant de
procéder à l’exécution du projet minier.

Le massif de TSHIBWE est exploité par la méthode des fosses emboitées,


méthode dite irréversible, car l’évolution étant fixée par une étude préalable
de la fosse ultime (finale), il est pratiquement impossible de s’en écarter par la
suite, ceci à cause du rapport de découverture important pouvant survenir en
voulant extraire une partie de la minéralisation se trouvant dans les buttes en
vue d’une production.

But et intérêt du sujet

De ce que nous venons de dire, l’exploitation du massif se faisant au


détriment de la découverture et de la planification minière pour cause d’une
faible disponibilité des engins, la situation de la mine sera telle que l’espace
du fond sera petit et ne permettra pas les manœuvres ainsi que le
positionnement des engins, les pentes des inclinés seront fortes au points de
déranger le bon fonctionnement des bennes. Pour ne pas nous retrouver dans
cette situation et abandonner l’exploitation du massif, nous avons choisi de
réaliser un projet de recarrage.

Le recarrage nous permettra de récupérer toute la kimberlite située dans


les buttes et évoluer normalement avec l’exploitation jusqu’au fond de la fosse.
Pour ce faire, il faut élargir la fosse jusque dans les limites du projet de
recarrage.

Finalité

C’est dans cette optique que s’inscrit le sujet de notre travail de fin
d’études universitaires formulé comme suit « ETUDE DE LA RENTABILTE DU
PROJET D’EXPLOITATION ET RECARRAGE DU MASSIF KIMBERLITIQUE DE
TSHIBWE » avec pour objectif :

 Modéliser le gisement ;
 Estimer les réserves ;
2

 Proposer un design minier ;


 Procéder au recarrage de la mine de TSHIBWE ;
 Evaluer les besoins en engins pour une production de 2 325 907
m3 par an ;
 Déterminer le coût de recarrage ;
 Evaluer la rentabilité du projet.

Démarche
Pour mener notre travail à terme, il nous faut :
 Avoir le logiciel GEMCOM SURPAC, l’apprendre et le maitriser ;
 Récolletter les données de sondage sur toute la zone de recherche
afin d’avoir une idée sur le massif et pouvoir le modéliser ;
 Descendre sur terrain pour la reconnaissance ;
 Estimer les réserves restantes dans le massif kimberlitique de
TSHIBWE.

Subdivision du travail
Outre l’introduction et la conclusion générale, ce travail est divisé en
trois grandes parties :
 La première partie portera sur l’aperçu géologique et généralités sur
la SACIM ;
 La deuxième partie portera sur l’analyse technique ;
 Et la troisième partie sur l’analyse économique.
3

PREMIERE PARTIE :

APERÇU GÉOLOGIQUE ET
GÉNÉRALITÉS SUR LA SACIM
4

CHAPITRE I : APERCU GÉOLOGOQUE ET GÉNÉRALITÉS

I.1. Aperçu général [12]

I.1.1. Bref historique de la SACIM

C’est en 1999 que la minière de Senga Senga, en sigle « SENGAMINES »


a vu le jour, et cette dernière a arrêté ses activités en 2005 qui furent
continuées par First African Diamond (FAD) ; qui passe en 2009 après faillite
à la Société Congolaise d’ Investissement minier « SCIM Sprl », dont le capital
détenu à 80% par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo
; 10% par le Fond de Promotion de l’Industrie (FPI) et 10% par la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), ces deux derniers étant des
Etablissements publics de la République Démocratique du Congo.
Pour surmonter les difficultés de cette dernière et redynamiser ses actifs
existants , exploiter effectivement du diamant dans la province du KASAI-
Oriental et promouvoir le développement économique local et national, la
SCIM s’est associée à un partenaire chinois « ANHUI FOREIGN ECONOMIC
CONSTRUCTION GROUP CO., LTD.(AFECC) » et , les deux parties ont convenu
de modifier la dénomination sociale de la SCIM SPRL, en vue de la création de
la SOCIÉTÉ ANHUI-CONGO D’INVESTISSEMENT MINIER, ci-après
dénommée « SACIM » SARL.
Actuellement, la SACIM est une société d’économie mixte entre l’Etat
Congolais et la compagnie chinoise AFECC.

La Société Anhui- Congo d’Investissement Minier détient la concession


minière n°11923A, qui recèle les dépôts diamantifères les plus importants qui
restent à la République Démocratique du Congo.

I.1.2. Objectifs de la SACIM

Les objectifs de la SACIM sont multiples :


 L’exploration géologique ;
 Les études et l’exécution de tous les travaux d’exploitation minière ;
 L’élargissement de l’éventail minier, étendre des nouvelles zones
minières, et maintenir le développement durable de la société ;
 Le traitement du minéral diamantifère ;
 La commercialisation des diamants bruts.
5

I.1.3. Cadre géographique du massif de TSHIBWE

I.1.3.1. Localisation

Le massif de Tshibwe se trouve à 52km au Sud- Ouest de la ville de


Mbujimayi et est situé dans le cadre géographique délimité par 23°15’ et
23°20’ de longitude Est et par 6°15’ et 6°20’ de latitude Sud
Le massif de Tshibwe a une forme ellipsoïdale ; le grand axe sur la
direction Est- ouest mesure 1502,293m, le petit axe sur Nord- Sud a 720m de
long. Son altitude la plus haute avoisine 720m et sa superficie est d’environ
69 hectares.
6

Figure I 1: Vue aérienne de la mine de TSHIBWE, les deux usines et les deux broyeurs.
7

I.1.3.2. Climat et végétation [12]

La ville de Mbujimayi connaît un climat tropical humide : on a de ce fait


une saison pluvieuse entre Août et Mai, soit 9 mois et une saison sèche entre
Mai et Août soit 3 mois. La moyenne thermique est de l’ordre de 24, 7˚C avec
un minimum de 22, 4˚C et un maximum de 27˚C.
Cependant, on peut atteindre des températures allant jusqu’à 38˚C
pendant la journée.
Le massif de Tshibwe est entouré :

 À l’Ouest par le massif de Kakongo,


 Au Sud- Ouest par le massif de Ndaye ;
 Au Nord par le massif de Tshiniama ;
 Au Nord- Est par les massifs de Tshiambila et de Tshinkasa.
La région est couverte par la savane herbeuse et les vallées abruptement
disséquées.

I.1.3.3. Hydrographie

La rivière Tshibwe coule à travers le massif auquel il a donné son nom et


occupe une vallée générale entourée par les collines à quelque 50 m au-
dessus du sol :
 Au Sud - Nord par la rivière Tshibwe, et cette dernière se jette à 5km
dans la rivière Nyingidi au nord du massif de l’Ouest vers l’Est ;
 Au Nord - Est, la rivière Nyingidi s’est joint par le ruisseau Tshibwe
avant de couler dans la Katsha;
 Au Sud- Est, la rivière Katsha se jette dans la rivière Mbujimayi à
quelques 20Km.
8

Figure I 2 : Plan hydrographique de la SACIM [DGéo SACIM]

I.2. Aperçu sur la géologique régionale

I.1.Introduction

Les formations comprises dans l’étendue du degré carré de Mbujimayi


se classent en deux ensembles principaux : – une formation de couverture
formée de roches tendres ou meubles en couches subhorizontales, d’âges
crétaciques inférieurs et cénozoïques. – un soubassement d’âge précambrien
constitué de formations sédimentaires plus ou moins plissées, de formations
métamorphiques et de roches cristallines.

I.2.Couverture phanérozoïque
Elle est formée des roches meubles en couches subhorizontales d’âge
crétacé inférieur et cénozoïque.

Les formations phanérozoïques ont été recoupées par la brèche


Kimberlitique. IL s’agit d’une brèche contenant une grande quantité des
matériaux étrangers (bloc, fragment, particules fines) provenant des
formations traversées par la kimberlite.

I.3.Soubassement précambrien

Les formations du soubassement précambrien apparaissent sous forme


des boutonnières d’érosion dans la couverture phanérozoïque. Notre secteur
d’étude se situe dans le super groupe de la Mbujimayi qui est en fait la plus
jeune unité d’âge protérozoïque supérieur et qui comprend les formations
Nord-Ouest et Sud- Est. En RD Congo, précisément au Kasaï, on rencontre
deux groupes du massif kimberlitique :
 Le groupe du Nord ou de Mbujimayi qui regorge 13 massifs (1,2, 3, 4,
5, 6, 7, 8, 9, 10,11. 12 et 13).
 Le groupe du Sud ou de Bakua Kolonji situé à 52 km au sud de
Mbujimayi, constitué de six Massifs qui sont: Tshibwe, Ndaya, Kakongo,
Tshinkasa, Tshiniama et Tshiambila.

I.4.Gitologie du diamant

Le diamant se trouve naturellement dans deux types de gisements à


savoir :

 Le gisement primaire,
 Le gisement secondaire (alluvionnaire ou éluvionnaire).
9

I.4.1. Les gisements primaires (gisement Kimberlitique)

A. Définition de la Kimberlite

La kimberlite est une roche ultrabasique composée essentiellement des


minéraux ferromagnésiens (ilménites, grenat,), elle est une roche porteuse du
diamant. Et elle a une structure grenue et en brèche d’explosion remplissant
les cheminés dites « pipes ».

B. Formation de la Kimberlite

Plusieurs hypothèses furent émises par plusieurs auteurs. Seulement,


nous adopterons l’hypothèse la plus probable est celle pour laquelle la
kimberlite s’est formée par fusion des péridotites carbonatées.
Le diamant s’est formé dans des roches appelées éclogites, lors de
l’ascension des magmas péridotites que ce dernier a été emporté dans son
enveloppe d’éclogites et y a poursuivi sa croissance et sa cristallisation.

C. Classification de la Kimberlite

La kimberlite tient compte des proportions des éléments lithiques dans


la matrice rocheuse. La classification des kimberlites est donnée sur le
diagramme ci- dessous :

Figure I 3 : Nomenclatures des Kimberlites et des roches Kimberlites

D’après la figure I.4 ci- dessus, la classification de la kimberlite


basée sur la granulométrie (taille des grains) dans la roche encaissante
peut être présentée de la manière :
10

1. Les épiclastites contiennent moins de 25% de produits kimberlitique.


Elles sont typiquement rouges et ne sont pas consolidées ;
2. Les Xéno-kimberlites, contiennent plus ou moins 50% de produits
kimberlitique dans sa composition.
3. La kimberlite lithique, contient plus ou moins 75% des produits
kimberlitique.
4. La kimberlite massive, contient plus de 75% des produits
kimberlitique.

I.4.2. Gisements détritiques

Les gisements détritiques sont ceux qui résultent de la désagrégation


des massifs kimberlitique par différents agents d’érosion (pluie, ruissellement
des eaux de surface, soleil, érosion mécanique, éboulement), ces fragments
(diamants et les minéraux lourds) sont arrachés de la kimberlite et transportés
vers le bassin de sédimentation. On distingue les gisements détritiques
éluvionnaires et alluvionnaires.
Les premiers correspondent aux éluvions qui se sont déposés dans les
bassins naturels d’accumulation, tandis que les seconds correspondent aux
sédiments transportés par l’érosion vers les lits des rivières ou dans leurs
terrasses.

I.5.Minéralisations [12]
Le diamant se rencontre dans le gisement primaire (kimberlite) et dans
les gisements secondaires détritiques. La kimberlite tire son origine du magma
Kimberlitique dans le manteau supérieur appelé « asthénosphère ».
Les minéraux accompagnateurs du diamant ont des éléments
d’occurrence constante :
 L’ilménite, le grenat (pyrope), le diopside, le mica, visibles
macroscopiquement ;
 La magnétite, le rutile, l’apatite décelée en dimensions microscopiques et
le plus souvent dans les inclusions de kimberlite ou « brèche
Kimberlitique d’injection ».

I.6.Propriétés chimiques

Le Diamant est du carbone pur cristallisé dans le système cubique à


faces centrées. Il a des propriétés suivantes:
o Une densité d’environ 3,5 ;
11

o N’est ni magnétique, ni conducteur thermique et ni conducteur du


courant électrique ;
o Une grande dureté : il raye tous les corps et ne se laisse rayer par
aucun autre (dureté 10 dans l’échelle de Mohs).

I.7.Variétés de diamants et usages

Ces variétés et usages sont les suivants :


 Le Boart ou diamant industriel : c’est un cristal impur formé des
agrégats cristallins, poreux ou non ;
 Le carbonado : c’est un agrégat non microgrenu généralement poreux
et peu cassant ; les deux variétés sont utilisées dans l’industrie pour
leur dureté, comme taillants des outils de coupe (couronne de forage,
...)
 Les gemmes : sont recherchées pour leur éclat et leur taille, qui
confère une beauté exceptionnelle. La joaillerie en fait largement
usage pour les bijoux et autres objets d’art et de luxe.

I.8.Géologie locale(Tshibwe)

Le massif de Tshibwe est constitué par la kimberlite contenant des


xénolites de l’encaissant gréseux, argileux, granitiques, migmatiques qu’il a
traversés.

I.8.1. Aspect stratigraphique

Du point de vue stratigraphique, le massif kimberlitique de Tshibwe a


une structure faite :

 D’une couverture sablo- argileuse ;


 D’une couche graveleuse ;
 D’un chapeau à brèche kimberlitique et à xénolites gréseuses,
granitiques éclogitiques et gabbronoritique ;
 D’une cheminée allant au- delà de 200m selon les 12sondages
descriptifs et 54 sondages carottés effectués. Elle est fortement
inclinée jusqu’à 70°. Sa composition essentielle est Kimberlitique.

I.8.2. Aspect pétrographique

Sur le plan pétrographique, le gisement observé sur le massif de


Tshibwe est Kimberlitique constitué d’une série des roches :
 Les roches meubles (argiles) ;
 La kimberlite jaune verdâtre à verdâtre (roche tendre);
12

 La kimberlite grise dure à faible inclusion gréseuse;


 La kimberlite gréseuse rouge verdâtre à verdâtre (chocolats
dure ou tendre) ;
 Les xénolites argileuses ;
 Les grès kimberlitique rougeâtre ;
 Les éclogites et
 Les gabbroritiques.
I.8.3. Aspect minéralogique

Du point de vue minéralogique, il ressort des nombreuses observations


faites à différents niveaux du gisement kimberlitique de Tshibwe qui contient
essentiellement du diamant, et d’autres minéraux tels que :
 Les olivines ;
 Les ilménites ;
 Les grenats ;
 Les zircons ;
 Le mica ;

I.9.Conclusion partielle

A l’issue de ce premier chapitre traitant les points relatifs aux


généralités et contexte géologique de la mine à ciel ouvert de Tshibwe, nous
retiendrons que :
 Le massif de Tshibwe se trouve à 52km au sud- ouest de la ville de
Mbujimayi, situé dans le cadre géographique délimité par 23°15’ et
23°20’ degrés de longitude Est et par 6°15’ et 6°20’ degrés de latitude
Sud.
 Le massif de Tshibwe à une forme ellipsoïdale, le grand axe sur la
direction Est- ouest mesure 1502,589m, le petit axe sur Nord- Sud
a 723,733m3 de long. L’altitude la plus haute avoisine 720m3 et sa
superficie est d’environ 69 hectares.
13

CHAPITRE II : MODELISATION GEOLOGIQUE DU MASSIF


KIMBERLITIQUE DE TSHIBWE

II.1. Introduction

Le modèle géologique est une représentation plus ou moins schématique


de la réalité dugisement et qui permet de répondre à diverses questions comme
par exemple : où est telle interface en profondeur ? Quelle formation trouve-t-
on à tel endroit ? Quelle est l’allure des couches ? ...Dans l’exploitation
minière, le modèle géologique facilite la réalisation de plusieurs tâches et
opérations notamment : l’estimation des réserves, l’implantation rationnelle
des ouvrages miniers, la construction des contours optimaux des mines à ciel
ouvert, la planification, la conception des schémas de tir, Il offre aussi une
visibilité géométrique du gisement et sert ainsi de référence pour d’autres
études.

II.2. Modélisation géologique du massif kimberlitique de Tshibwe avec


logiciel GEMCOM SURPAC [7]

La modélisation géologique se définit comme une opération permettant


de créer un modèle capable de décrire la valeur d’un paramètre géologique
dans l’espace 2D ou 3D de façon continue et à un moment donné.
Le logiciel GEMCOM SURPAC, est un logiciel de modélisation géologique
du gisement, une technique permettant à partir d’une répartition à grande
maille de construire une image possible de répartition en petits blocs
élémentaires de dimensions définies par le concepteur. Ce dernier étudiera
pour chaque bloc la découverture et sa rentabilité. Cette méthode est plus
efficace quand il est possible de voir les images en trois dimensions et
nécessite que le concepteur soit expérimenté.
Il s’agit d’une méthode d’optimisation qui permet la détermination de la
profondeur optimale (profit maximum) ou profondeur limite (profit nul) et le
design de la fosse optimale ou de la fosse ultime.

Applications du logiciel GEMCOM SURPAC

Le logiciel GEMCOM SURPAC a plusieurs modules dont nous citons


quelques-uns:
A. Geological database, drill hole visualisation,
B. Sample data management and processing;
C. Geological design and modeling;
D. Reserve estimation and report;
E. Solid modeling;
F. Block modeling and reporting;
14

G. Pit- optimization;
H. Geostatistics;
I. Design and mine planning functions for open pit, underground,
dump and tailing ponds et
J. Drilling and blasting

II.3. Evaluation des réserves [2]

L’estimation des réserves est un processus qui commence avec


l’exploration préliminaire et continue jusqu’à une éventuelle exploitation du
gisement. Pendant l’exploration et l’évaluation préliminaire, les résultats de
ces estimations de réserves constituent la base des études de préfaisabilité et
des analyses économiques.
Il y a un grand nombre de méthodes de l'estimation, et un grand nombre
de paramètres dans chaque méthode. Avant d'utiliser une méthode de
l'estimation particulière, on doit avoir des bonnes connaissances dans les
statistiques de base, aussi bien que des principes de la géostatistique de base.
Ces méthodes sont groupées en deux catégories à savoir :
Les méthodes classiques ;
Les méthodes géostatistiques.
En pratique, le calcul du tonnage d’un gisement nécessite la
connaissance du volume et du poids spécifique du minerai. Le volume de la
zone minéralisée est calculé en mesurant l’aire de la minéralisation et en
multipliant par l’épaisseur correspondante de matériau dont la teneur
dépasse la valeur de coupure
Les méthodes traditionnelles d’évaluation des réserves sont :
La méthode des blocs miniers qui s’applique aux gisements à fort
pendage et aux gisements tabulaires ;
La méthode des polygones qui s’applique aux gisements plats en lits;
La méthode des triangles ;
Méthode des sections (même champ d’application que les blocs).
Mais une méthode plus sophistiquée, celle de l’interpolation par la méthode
des distances inverses peut également être utilisée

1. Calcul des réserves par la méthode des blocs miniers

La méthode par bloc modelling est la plus performante et fait appel à


des logiciels qui sont basés sur des algorithmes bien appropriés pour la
recherche du tracé optimum de la fosse à partir d’un modèle de blocs
numériques du gisement.
15

Pour chaque bloc, on renseigne l’épaisseur et la teneur en substance


utile. La pondération par les tonnages de chaque bloc permet de calculer la
teneur moyenne du gisement.

2. Calcul des réserves par la méthode des polygones

A l’aide des trous de forage, les polygones peuvent être construits sur
un plan, sur une coupe transversale ou sur une coupe longitudinale. Une fois
construits et hiérarchisés selon la classe de la minéralisation, ces derniers
sont planimétrés afin de déterminer la surface de la minéralisation.
L’épaisseur de la minéralisation au-dessus de la teneur de coupure est
appliquée à tout le polygone pour estimer le volume. La teneur moyenne de la
minéralisation trouvée dans l’échantillon ponctuel est considérée comme
représentant la teneur du volume entier.

3. Calcul des réserves par la méthode des triangles

On construit une série de triangles dont les sommets correspondent aux


trous de forages. L’avantage de cette méthode est que les 3 points sont
considérés dans le calcul des épaisseurs et teneurs à affecter à chaque
triangle.
Dans cette méthode, la surface des triangles peut être calculée
facilement par la géométrie ou par les coordonnées en utilisant un calculateur.
Les épaisseurs supérieures à la teneur de coupure et la teneur moyenne sont
calculées pour chaque trou comme dans le cas précédent.

4. Calcul des réserves par la méthode des sections

La base de cette méthode est le calcul d’un bloc de minerai limité par
des sections transversales régulièrement espacées. Chaque limite de section
est divisée en un certain nombre d’aires d’influence selon la méthode de forage
ou d’autres techniques d’échantillonnage (tranchées, recoupes). Les aires
d’influence sont alors planimétrés ou calculées géométriquement, puis les
aires individuelles sont sommées pour chaque section et le volume calculé par
la méthode de l’aire moyenne:
[𝑨𝟏 +𝑨𝟐 +𝑨𝟑 +⋯+𝑨𝒏 ]
𝑽= ×𝑳 II. 1
𝟐

Avec II. 2

– An : la surface d’une section ;


– L: l’espacement régulier entre sections.
16

5. Calcul des réserves par la méthode des distances inverses

Les méthodes décrites jusqu’à présent calculent des épaisseurs et des


teneurs qui sont affectées à des blocs de gisement dans lesquels on suppose
une certaine uniformité. Lorsque la dimension des blocs augmente, il est bien
évident que l’erreur commise augmente aussi. La méthode d’interpolation par
distances inverses permet d’estimer les différents paramètres (teneur,
épaisseur) en n’importe quel point de la grille étudiée, ce qui peut conduire à
l’établissement des courbes iso-valeurs (iso-teneurs, iso-épaisseurs).

L’objet de cette méthode est de prédire la teneur d’un point ou d’un bloc
par une moyenne pondérée des valeurs des teneurs les plus proches T (xi). La
formule générale a pour forme :

𝑻(𝒙𝒊) = ∑𝒏𝟏(𝝀𝒊 ) × 𝒁(𝒙𝒊 ) Avec: 𝜮𝝀𝒊 = 𝟏 II. 2

Les poids λi sont choisis comme certaines fonctions de la distance


entre l’échantillon et le bloc. La forme la plus commune de pondération est
d’utiliser l’inverse de la distance élevée à une certaine puissance r :
𝒅−𝒓
𝝀𝒊 = ∑𝒏𝒊
−𝒓 II. 3
𝒊=𝟏 𝒅𝒊

Avec:

𝜆𝑖 : Poids ou coefficient de pondération, fonction de la distance entre


l’échantillon et le bloc ;
T (𝑥𝑖 ) : l’estimateur de la teneur au point;
Z (𝑥𝑖 ) : la teneur mesurée pour l’échantillon xi ;
𝑑𝑖 : distance entre l’échantillon xi et le bloc ;
(𝑛𝑖 : nombre d’échantillon;
𝑟 : une puissance de l’ordre de 1 ; 1.5 ; 1.75 ; 2.

6. Méthodes d’estimation géostatistiques

Techniquement, la géostatistique est une méthode d’interpolation qui


utilise une combinaison linéaire des données observées. Mais à la différence
des méthodes classiques d’interpolation, elle tient compte à la fois de
l’information relative à leur position et du caractère aléatoire du phénomène
étudié. De plus, elle permet d’intégrer des informations auxiliaires dans
l’estimation.
La géostatistique se réfère aux méthodes d’analyse probabiliste pour
étudier des phénomènes corrélés dans l’espace appelés phénomènes
régionalisés.
17

Il faut souligner qu’une variable régionalisée quantifie des grandeurs


mesurées sur l’espace géographique qui est l’espace dans lequel cette variable
prend ses valeurs ou champ.
Les méthodes d’estimation géostatistiques sont: le krigeage simple, le
krigeage ordinaire et le krigeage universel. Le krigeage ordinaire est le plus
fréquemment utilisé en pratique car les hypothèses de départ sont moins
contraignantes que celles du krigeage simple et universel.

II.4. Modélisation des sondages [7] [15] [12]

Après qu’on ait découvert la minéralisation, les éléments de la base des


données viennent d’une représentation spatiale des descriptions lithologiques
(ou géochimiques) reprises par chaque sondage. Cette dernière
(représentation) est fonction de la direction, du pendage et de la profondeur
de chaque sondage. Et pour chaque sondage, nous avons quatre
renseignements à savoir : identification du sondage, lithologie, les déviations,
et les teneurs de la substance en minerais utiles.
A partir de ces informations récoltées à chaque sondage, nous allons
constituer à l’aide du logiciel MS-Excel une base des données composée de
quatre tables ci-après :

1. Table Collar

C’est une table comprenant les informations relatives à la localisation


des sondages ainsi que la profondeur maximale: le Hole_id, les coordonnées
(X, Y, Z); et le max_depth.

Tableau II. 1: les données de la table COLLAR

Hole id x y z max_depth
ZK1455_2 761920,46 9304050,77 677,33 32,55
ZK1548_2 761875,52 9304352,92 661,98 32,52
ZK1549_2 761876,91 9304322,42 662,67 32,52
ZK1555_2 761881,96 9304049,84 680,55 35,66
ZK1646_2 761837,78 9304420,70 661,76 29,38
ZK1647_2 761840,40 9304392,34 661,63 32,52
ZK1648_2 761836,55 9304349,41 661,03 32,52
ZK1649_2 761841,88 9304303,60 656,59 32,52
ZK1650_2 761837,93 9304267,25 656,79 32,52
ZK1651_2 761845,80 9304208,80 655,18 32,52
ZK1652_2 761838,24 9304167,32 656,07 32,52
ZK1653_2 761841,28 9304120,34 669,02 35,66
ZK1654_2 761842,04 9304086,17 669,70 19,86
18

ZK1659_2 761839,72 9303901,06 678,16 26,24


ZK1746_2 761802,17 9304423,81 660,90 32,52
ZK1747_2 761799,06 9304388,48 656,29 32,52
ZK1748_2 761801,88 9304348,45 656,14 32,52
ZK1752_2 761794,96 9304179,77 652,83 38,8
ZK1753_2 761797,67 9304125,72 661,47 32,52
ZK1754_2 761796,82 9304081,66 665,93 23,10
ZK1757_2 761806,14 9303980,84 670,01 35,66
ZK1758_2 761800,27 9303941,25 674,9 35,66
ZK1759_2 761800,33 9303899,27 679,39 35,66
ZK1852_2 761753,43 9304169,55 652,90 35,66
ZK1853_2 761766,87 9304137,36 653,86 32,52
ZK1854_2 761761,40 9304094,33 662,00 35,60
ZK1856_2 761763,25 9304021,95 668,84 35,66
ZK1857_2 761763,23 9303981,42 669,12 35,66
ZK1858_2 761763,99 9303940,13 674,39 40,2
ZK1859_2 761760,92 9303899,5 677,51 32,52
ZK1949_2 761716,05 9304294,61 643,82 10,54
ZK1951_2 761721,87 9304207,39 652,03 32,52
ZK1952_2 761720,87 9304169,00 652,33 48,22
ZK1953_2 761719,85 9304130,09 653,79 35,66
ZK1955_2 761719,08 9304099,99 662,34 29,38
ZK1956_2 761721,54 9304019,76 663,46 26,24
ZK1957_2 761723,39 9303974,88 669,41 26,24
ZK1958_2 761717,33 9303940,18 673,53 22,99
ZK1959_2 761720,37 9303901,49 674,29 25,99
ZK2045_2 761676,26 9304447,35 660,30 29,38
ZK2049_2 761678,07 9304286,7 644,95 16,82
ZK2051_2 761679,106 9304205,674 649,816 51,51
ZK2053_2 761680,02 9304128,30 654,68 41,94
ZK2054_2 761681,90 9304090,69 660,33 41,94
ZK2055_2 761679,43 9304050,55 661,90 32,52
ZK2059_2 761680,33 9303898,30 674,99 32,27
ZK2060_2 761682,11 9303858,70 677,2 25,99
ZK2145_2 761643,43 9304450,37 660,85 29,38
ZK2148_2 761633,57 9304346,10 651,68 38,80

2. Table Survey

Cette table comprend les informations relatives à la trajectoire du


sondage : le Hole_id, le depth, l’Azimut et le Dip
19

Tableau II. 2 : les données de la table SURVEY

Hole id max_depth dip azimuth


ZK1455_2 32,55 -90 0
ZK1548_2 32,52 -90 0
ZK1549_2 32,52 -90 0
ZK1555_2 35,66 -90 0
ZK1646_2 29,38 -90 0
ZK1647_2 32,52 -90 0
ZK1648_2 32,52 -90 0
ZK1649_2 32,52 -90 0
ZK1650_2 32,52 -90 0
ZK1651_2 32,52 -90 0
ZK1652_2 32,52 -90 0
ZK1653_2 35,66 -90 0
ZK1654_2 19,86 -90 0
ZK1659_2 26,24 -90 0
ZK1746_2 32,52 -90 0
ZK1747_2 32,52 -90 0
ZK1748_2 32,52 -90 0
ZK1752_2 38,8 -90 0
ZK1753_2 32,52 -90 0
ZK1754_2 23,10 -90 0
ZK1757_2 35,66 -90 0
ZK1758_2 35,66 -90 0
ZK1759_2 35,66 -90 0
ZK1852_2 35,66 -90 0
ZK1853_2 32,52 -90 0
ZK1854_2 35,60 -90 0
ZK1856_2 35,66 -90 0
ZK1857_2 35,66 -90 0
ZK1858_2 40,2 -90 0
ZK1859_2 32,52 -90 0
ZK1949_2 10,54 -90 0
ZK1951_2 32,52 -90 0
ZK1952_2 48,22 -90 0
ZK1953_2 35,66 -90 0
ZK1955_2 29,38 -90 0
ZK1956_2 26,24 -90 0
ZK1957_2 26,24 -90 0
ZK1958_2 22,99 -90 0
20

ZK1959_2 25,99 -90 0


ZK2045_2 29,38 -90 0
ZK2049_2 16,82 -90 0
ZK2051_2 51,51 -90 0
ZK2053_2 41,94 -90 0
ZK2054_2 41,94 -90 0
ZK2055_2 32,52 -90 0
ZK2059_2 32,27 -90 0
ZK2060_2 25,99 -90 0
ZK2145_2 29,38 -90 0
ZK2148_2 38,80 -90 0

3. Table assay
La table est constituée des données des teneurs de la substance en
minerais utile: Hole_id; Depth_from; Depth_to; grade de la substance en
minerais utile

Tableau II. 3 : les données de la table ASSAY

Hole id depth_from depth_to Carat


ZK1455_2 0 1,9 0
ZK1455_2 1,9 10,9 1
ZK1455_2 10,9 32,52 0
ZK1548_2 0,00 2,40 0
ZK1548_2 2,40 29,38 0
ZK1548_2 29,38 32,52 0
ZK1549_2 0,00 2,40 0
ZK1549_2 2,40 3,20 0
ZK1549_2 3,20 10,54 0
ZK1549_2 10,54 32,52 0
ZK1555_2 0 8,04 0
ZK1555_2 8,04 13,68 1
ZK1555_2 13,68 35,66 0
ZK1646_2 0,00 4,80 0
ZK1646_2 4,80 19,96 0
ZK1646_2 19,96 29,38 0
ZK1647_2 0,00 3,00 0
ZK1647_2 3,00 5,50 0
ZK1647_2 5,50 32,52 0
ZK1648_2 0,00 5,60 0
ZK1648_2 5,60 6,60 0
ZK1648_2 6,60 7,90 0
21

ZK1648_2 7,90 11,04 1


ZK1648_2 11,04 23,50 1,2
ZK1648_2 23,50 26,24 1
ZK1648_2 26,24 32,52 0
ZK1649_2 0,00 1,20 0
ZK1649_2 1,20 15,84 0
ZK1649_2 15,84 22,90 0
ZK1649_2 22,90 31,89 0
ZK1649_2 31,89 32,52 0
ZK1650_2 0,00 2,30 0
ZK1650_2 2,30 7,19 0
ZK1650_2 7,19 17,52 0
ZK1650_2 17,52 32,52 0
ZK1651_2 0,00 1,00 0
ZK1651_2 1,00 5,30 1,2
ZK1651_2 5,30 8,20 1
ZK1651_2 8,20 32,52 0
ZK1652_2 0,00 1,20 0
ZK1652_2 1,20 5,80 1,2
ZK1652_2 5,80 32,52 0
ZK1653_2 0,00 10,54 0
ZK1653_2 10,54 11,04 0
ZK1653_2 11,04 29,38 0
ZK1653_2 29,38 32,72 0
ZK1653_2 32,72 35,66 0
ZK1654_2 0,00 19,96 0
ZK1659_2 0 10,2 0
ZK1659_2 10,2 26,24 0
ZK1746_2 0,00 0,40 0
ZK1746_2 0,40 1,60 0
ZK1746_2 1,60 3,40 0
ZK1746_2 3,40 6,46 0
ZK1746_2 6,46 7,31 0
ZK1746_2 7,31 7,92 0
ZK1746_2 7,92 32,52 0
ZK1747_2 0,00 0,60 0
ZK1747_2 0,60 1,40 0
ZK1747_2 1,40 7,40 1,2
ZK1747_2 7,40 8,55 1,2
ZK1747_2 8,55 12,63 1
ZK1747_2 12,63 13,15 0
22

ZK1747_2 13,15 32,52 0


ZK1748_2 0,00 1,00 0
ZK1748_2 1,00 3,20 1,2
ZK1748_2 3,20 4,00 1,2
ZK1748_2 4,00 8,76 1,2
ZK1748_2 8,76 12,44 1,2
ZK1748_2 12,44 16,82 1,2
ZK1748_2 16,82 19,61 1,2
ZK1748_2 19,61 21,41 1
ZK1748_2 21,41 32,52 0
ZK1752_2 0,00 1,30 0
ZK1752_2 1,30 2,10 0
ZK1752_2 2,10 10,09 1,2
ZK1752_2 10,09 14,81 1,2
ZK1752_2 14,81 15,70 1
ZK1752_2 15,70 38,80 0
ZK1753_2 0,00 3,70 0
ZK1753_2 3,70 4,00 1,2
ZK1753_2 4,00 6,00 1
ZK1753_2 6,00 6,80 0
ZK1753_2 6,80 32,52 0
ZK1754_2 0,00 4,00 0
ZK1754_2 4,00 23,10 0
ZK1757_2 0 5,2 0
ZK1757_2 5,2 5,6 1,2
ZK1757_2 5,6 6,4 1,2
ZK1757_2 6,4 7,4 1,2
ZK1757_2 7,4 14,77 1
ZK1757_2 14,77 35,66 0
ZK1758_2 0 11,18 0
ZK1758_2 11,18 14,57 1,2
ZK1758_2 14,57 15,53 1,2
ZK1758_2 15,53 16,82 1,2
ZK1758_2 16,82 18,27 1
ZK1758_2 18,27 19,98 0
ZK1758_2 19,98 35,66 0
ZK1759_2 0 10,54 0
ZK1759_2 10,54 21,56 0
ZK1759_2 21,56 35,66 0
ZK1852_2 0,00 1,42 0
ZK1852_2 1,42 2,30 0
23

ZK1852_2 2,30 16,72 1,2


ZK1852_2 16,72 19,96 1
ZK1852_2 19,96 35,66 0
ZK1853_2 0,00 2,89 1
ZK1853_2 2,89 4,10 0
ZK1853_2 4,10 32,52 0
ZK1854_2 0,00 0,80 0
ZK1854_2 0,80 2,10 0
ZK1854_2 2,10 2,55 0
ZK1854_2 2,55 2,90 0
ZK1854_2 2,90 4,00 1
ZK1854_2 4,00 7,40 0
ZK1854_2 7,40 35,60 0
ZK1856_2 0 6 0
ZK1856_2 6 35,66 0

4. Table Lithology

Elle contient toutes les descriptions lithologiques des sondages: Hole_id;


Depth_from; Depth_to; et Lithology.

Tableau II. 4: les données de la table LITHOLOGY

hole_id depth_from depth_to lithology


ZK1455_2 0 1,9 al
ZK1455_2 1,9 10,9 kg
ZK1455_2 10,9 32,52 gs
ZK1548_2 0,00 2,40 al
ZK1548_2 2,40 29,38 gs
ZK1548_2 29,38 32,52 gs
ZK1549_2 0,00 2,40 al
ZK1549_2 2,40 3,20 al
ZK1549_2 3,20 10,54 gs
ZK1549_2 10,54 32,52 gs
ZK1555_2 0 8,04 al
ZK1555_2 8,04 13,68 kg
ZK1555_2 13,68 35,66 gs
ZK1646_2 0,00 4,80 al
ZK1646_2 4,80 19,96 gs
ZK1646_2 19,96 29,38 gs
ZK1647_2 0,00 3,00 al
ZK1647_2 3,00 5,50 al
24

ZK1647_2 5,50 32,52 gs


ZK1648_2 0,00 5,60 al
ZK1648_2 5,60 6,60 gs
ZK1648_2 6,60 7,90 gs
ZK1648_2 7,90 11,04 kg
ZK1648_2 11,04 23,50 kb
ZK1648_2 23,50 26,24 kg
ZK1648_2 26,24 32,52 gs
ZK1649_2 0,00 1,20 al
ZK1649_2 1,20 15,84 gs
ZK1649_2 15,84 22,90 gs
ZK1649_2 22,90 31,89 gs
ZK1649_2 31,89 32,52 gs
ZK1650_2 0,00 2,30 al
ZK1650_2 2,30 7,19 gs
ZK1650_2 7,19 17,52 gs
ZK1650_2 17,52 32,52 gs
ZK1651_2 0,00 1,00 al
ZK1651_2 1,00 5,30 kb
ZK1651_2 5,30 8,20 kg
ZK1651_2 8,20 32,52 gs
ZK1652_2 0,00 1,20 al
ZK1652_2 1,20 5,80 kb
ZK1652_2 5,80 32,52 gs
ZK1653_2 0,00 10,54 gs
ZK1653_2 10,54 11,04 gs
ZK1653_2 11,04 29,38 gs
ZK1653_2 29,38 32,72 gs
ZK1653_2 32,72 35,66 gs
ZK1654_2 0,00 19,96 gs
ZK1659_2 0 10,2 al
ZK1659_2 10,2 26,24 gs
ZK1746_2 0,00 0,40 al
ZK1746_2 0,40 1,60 al
ZK1746_2 1,60 3,40 al
ZK1746_2 3,40 6,46 al
ZK1746_2 6,46 7,31 al
ZK1746_2 7,31 7,92 gs
ZK1746_2 7,92 32,52 gs
ZK1747_2 0,00 0,60 al
ZK1747_2 0,60 1,40 al
25

ZK1747_2 1,40 7,40 kb


ZK1747_2 7,40 8,55 kb
ZK1747_2 8,55 12,63 kg
ZK1747_2 12,63 13,15 gs
ZK1747_2 13,15 32,52 gs
ZK1748_2 0,00 1,00 al
ZK1748_2 1,00 3,20 kb
ZK1748_2 3,20 4,00 kb
ZK1748_2 4,00 8,76 kb
ZK1748_2 8,76 12,44 kb
ZK1748_2 12,44 16,82 kb
ZK1748_2 16,82 19,61 kb
ZK1748_2 19,61 21,41 kg
ZK1748_2 21,41 32,52 gs
ZK1752_2 0,00 1,30 al
ZK1752_2 1,30 2,10 al
ZK1752_2 2,10 10,09 kb
ZK1752_2 10,09 14,81 kb
ZK1752_2 14,81 15,70 kg
ZK1752_2 15,70 38,80 gs
ZK1753_2 0,00 3,70 al
ZK1753_2 3,70 4,00 kb
ZK1753_2 4,00 6,00 kg
ZK1753_2 6,00 6,80 gs
ZK1753_2 6,80 32,52 gs
ZK1754_2 0,00 4,00 al
ZK1754_2 4,00 23,10 gs
ZK1757_2 0 5,2 al
ZK1757_2 5,2 5,6 kb
ZK1757_2 5,6 6,4 kb
ZK1757_2 6,4 7,4 kb
ZK1757_2 7,4 14,77 kg
ZK1757_2 14,77 35,66 gs
ZK1758_2 0 11,18 al
ZK1758_2 11,18 14,57 kb
ZK1758_2 14,57 15,53 kb
ZK1758_2 15,53 16,82 kb
ZK1758_2 16,82 18,27 kg
ZK1758_2 18,27 19,98 gs
ZK1758_2 19,98 35,66 gs
ZK1759_2 0 10,54 al
26

ZK1759_2 10,54 21,56 gs


ZK1759_2 21,56 35,66 gs
ZK1852_2 0,00 1,42 al
ZK1852_2 1,42 2,30 al
ZK1852_2 2,30 16,72 kb
ZK1852_2 16,72 19,96 kg
ZK1852_2 19,96 35,66 gs
ZK1853_2 0,00 2,89 kg
ZK1853_2 2,89 4,10 gs
ZK1853_2 4,10 32,52 gs
ZK1854_2 0,00 0,80 al
ZK1854_2 0,80 2,10 al
ZK1854_2 2,10 2,55 al
ZK1854_2 2,55 2,90 gs
ZK1854_2 2,90 4,00 kg
ZK1854_2 4,00 7,40 gs
ZK1854_2 7,40 35,60 gs
ZK1856_2 0 6 al
ZK1856_2 6 35,66 gs

Légende :
AL : alluvions tels que sable, argile, limon, boue, gravier ;
GS : grès, brèche gréseuse, argilite, conglomérat ;
KG : kimberlite gréseuse (% sédiment élevé), brèche kimberlitique
gréseuse ;
KB : kimberlite jaunâtre, bleuâtre, verdâtre, grise massive, move… (%
sédiment faible).
Les deux premières tables sont obligatoires c’est -à- dire sans lesquelles
surpac ne peut travailler (elles sont du type point), tandis que les deux
dernières (tables) sont optionnelles, autrement appelées tables intervalles,
elles dépendent du domaine d’application et aussi de la nature de l’étude
envisagée.

II.5. Construction du solide géologique

Les solides géologiques sont créés entre les limites des couches et
représentent des volumes homogènes de terrain. Ils sont chacun caractérisés
d’un seul type de roches.
La modélisation des couches géologiques et des zones minéralisées
passe par les solides. Ils sont créés par triangulation. La construction des
solides s’effectue selon les étapes suivantes :
27

Déterminer les zones minéralisées sur chaque forage pour une teneur
de coupure donnée.
À partir des intersections minéralisées des forages, définir sur chaque
section la surface minéralisée
Joindre les surfaces minéralisées entre les sections pour construire des
volumes.
Avant de construire le solide, nous montrons d’abord comment sont
affichés les sondages sur le site du dit massif.

Figure II. 1: Vue à 3D du Plan de sondage sur le massif de Tshibwe.

Figure II. 2: Vue du Plan de sondage sur le massif de Tshibwe suivant


YZ.
28

Figure II. 3: Vue du Plan de sondage sur le massif de TSHIBWE suivant


XY.

Légende :

KB : kimberlite jaunâtre, bleuâtre, verdâtre, grise massive, move… (%


sédiment faible).
KG : kimberlite gréseuse (% sédiment élevé), brèche kimberlitique
gréseuse ;
AL : alluvions tels que sable, argile, limon, boue, gravier ;

GS : grès, brèche gréseuse, argilite, conglomérat ;

Comme dit ci-haut, après avoir défini sur sections les surfaces
minéralisées, joindre les surfaces minéralisées entre section pour construire
des volumes.
Les figures ici-bas nous montrent la représentation en 3D du corps
minéralisé de TSHIBWE.

Figure II. 4 : Vue du massif de TSHIBWE sur le plan ZY.


29

Figure II. 5: Vue en 3D du massif de TSHIBWE.

Figure II. 6: Vue en 3D du massif de TSHIBWE.

Topographie de THIBWE

La figure II.5 ci- après illustre la surface topographique du site à l’aide


du logiciel GEMCOM SURPACTM dans un modèle digital de surface de terrain
(DTM) sur laquelle est reprise la répartition spatiale des sondages exécutés
sur le site.
30

Figure II. 7: Vu en 3D de la surface topographique de TSHIBWE.

Figure II. 8: Vu en 3D de la surface topographique de TSHIBWE.

Morphologie du gisement de Tshibwe

Comme on peut le voir sur la section géologique ci-dessous, la


morphologie du gisement de Tshibwe a la forme d’un synclinal dont les deux
parties redressées pendent de plus au moins 75° et affleurent à l’Est et l’Ouest.
31

Figure II. 9: Morphologie du gisement de Tshibwe [8a] [DGéo MIBA.

Variabilité des teneurs

a. Création des composites

Lors d’une campagne de sondages, les carottes de différentes longueurs


sont analysées pour déterminer les différents paramètres nécessaires pour
l’évaluation géologique et la conception minière. Avant d’utiliser ces données,
il est toujours bon de les régulariser.
La régularisation ou « compositing » est une technique par laquelle les
données réparties sur des intervalles différents sont combinées en vue de
former les poids moyens ou les teneurs composites représentant différents
intervalles de longueur.
L’opération de régularisation consiste à regrouper les teneurs obtenues
à partir d’analyses chimiques des échantillons de façon à ce que chaque
analyse représente la même longueur de carotte (si ce n’est pas déjà le cas).

Cette opération est nécessaire pour les calculs statistiques ultérieurs


qui demandent que chaque observation soit définie sur un même support
physique.

Tous les logiciels de géologie minière, Gemcom Surpac en


l’occurrence, offrent ce type de programmes.

Parmi les options fréquemment rencontrées, on note :


32

Choix de la longueur de régularisation ;


Choix du type de régularisation (longueur constante ou par unité
géologique ou par bancs) ;
La régularisation peut tenir compte du type de roche ou non ;
Les pertes peuvent diluer ou non la teneur d’une carotte (dilution
complète ou à teneur spécifiée) ;
Taux de récupération minimal pour former un composite ;
Point de départ fixe ou au début des données ;
Choix pour le dernier bout de carotte.

La longueur de composite est habituellement choisie de façon à ce


qu'une forte majorité des carottes montre une longueur égale ou inférieure à
la longueur de composite. Ceci est fait de façon à éviter de créer artificiellement
des zones à teneurs égales qui viendraient fausser l'analyse géostatistique.
La teneur moyenne sur le sondage est trouvée par pondération aux
longueurs des intervalles. La formule générale pour le calcul des composites
dans Gemcom SurpacTM se présente comme suit :

∑ 𝑽𝒊 ×𝑳𝑰𝑿 ×𝑾𝒊 +∑ 𝑩𝒌×𝑳𝒆𝑰𝑿 ×𝑾𝒊 + ∑ 𝑩𝒌×𝑳𝒊𝒎𝒊 ×𝑾𝒃𝑲


𝑪𝒐𝒎𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒆 = ∑ 𝑳𝒊 ×𝑾𝒊 +∑ 𝑳𝒆𝒙𝒊 +∑ 𝑳𝑰𝑴𝑰
II. 4

Vi : valeur du champ de la table source ;


Li : longueur de l’intervalle (passe) source dans le composite ;
Wi : valeur des poids (la valeur par défaut est 1) ;
Bk : valeur de base ;
Wbk : valeur de base pour le champ des poids ;
Lexi : longueur des échantillons explicitement non indiqués ;
Limi : longueur des échantillons implicitement non indiqués.

II.6. Evaluation des réserves géologiques du gisement de Tshibwe

II.6.1. Estimation des réserves dans GEMCOM SURPACT

L’estimation des réserves minières passe par les méthodes


d’interpolations spatiales qui sont une procédure qui consiste à estimer la
valeur d’un paramètre pour des sites non échantillonnés.
Pour estimer les réserves avant la première exploitation du gisement de
Tshibwe, nous nous sommes servis du logiciel Gemcom SurpacTM qui permet
de réaliser l’estimation des réserves minières à l’aide de quatre méthodes
suivantes :
Distance inverse ;
Plus proches voisins ;
33

Krigeage simple ;
Krigeage ordinaire.
Toutes ces méthodes servent à réaliser des interpolations spatiales.
L’interpolation spatiale est une procédure qui consiste à estimer la valeur d’un
paramètre pour des sites non échantillonnés.
Ainsi sur base des avantages que présentent les méthodes classiques
entre elles, nous nous sommes proposé d’estimer les réserves géologiques par
la méthode de distance inverse à l’aide du logiciel.

II.6.2. Représentation du Bloc modèle du gisement de Tshibwe

Le bloc modelling ou la méthode du modèle en blocs consiste en la


discrétisation du gisement ainsi que de ses environs immédiats en blocs de
forme et des dimensions bien définies.

Cependant, les dimensions du bloc sont tributaires des caractéristiques


physiques de la mine, comme le talus de la fosse, le pendage du gisement et
de la variabilité de la qualité ainsi que l'équipement utilisé.
Après avoir défini les blocs, le centre de chaque bloc est attribué sur
base de données des trous de forage et des techniques numériques
d’estimation pour remplir les attributs (tels que les teneurs en éléments utiles
constituées par des composites, les types de roches, la densité, …) sur
l'ensemble du bloc. On attribue également les valeurs d’analyse géostatistique
utilisées dans le processus de calcul d’estimation.
Le Tableau II.5. Présente les limites spatiales et les dimensions des blocs
du bloc model.

Tableau II. 5: Caractéristiques géométriques du bloc model.

Type Y X Z
Minimum coordinates 9303856.090 760324.529 233.006
Maximum coordinates 9304586.232 761948.473 738.468
User Block 10 10 10
Min .Block 5 5 5

La géométrie du modèle de blocs est nécessaire, la taille des blocs (les


dimensions suivant les axes X, Y et Z) joue un rôle important dans la précision
de l’estimation. La taille des blocs du modèle ne fera pas l’objet d’une
discussion dans ce travail. Néanmoins, elle est déterminée en se basant non
seulement sur la géologie du gisement, la maille des sondages et la zone
d’influence ; mais aussi sur la similitude existant entre le gisement et d’autres
gisements dans le monde. Pour la conception d’une mine ou carrière, il peut
34

être nécessaire de ré-bloquer le modèle avant l’estimation, alors cela doit être
fait en ajoutant des valeurs de blocs composant et non pas les discriminant.

II.6.3. Estimation des ressources du projet

Nous avons réalisé le processus d’estimation dans la zone minéralisée


en contraignant les algorithmes de l’estimateur à l’aide des solides créés
précédemment. Ceci dans le but de réduire les erreurs de sous-estimation ou
de surestimation selon les cas par l’estimateur.
Il sied de souligner que la méthode d’estimation adoptée dans ce travail
est le carré de l’inverse de distance. On peut observer sur la figure II.6 ci-
après la répartition spatiale de la teneur du diamant de la zone étudiée.

Figure II. 5: Répartition spatiale des teneurs en diamant dans


l’horizon minéralisé contenu dans les limites du projet.

Le tableau II.7 ci- après résume les résultats de l’estimation des réserves
géologiques contenues dans les limites du projet de la mine de Tshibwe.

Tableau II. 6:Résultat sur la quantité et la qualité du diamant estimée


contenu dans le projet.

Teneur moyenne estimée


Classes de Teneur Volume Tonnage

0.5 -> 1.0 22235985 55589962,5 1.08


1.0 -> 1.5 0 0 0.00
1.5 -> 2.0 0 0 0.00
2.0 -> 2.5 0 0 0.00
35

2.5 -> 3.0 10733597 26833992,5 2.82


3.0 -> 3.5 19588201 48970502,5 3.00
3.5 -> 4.0 0 0 0.00
4.0 -> 4.5 0 0 0.00
4.5 -> 5.0 9588201 23970502,5 4.54
5.0 -> 5.5 4561973 11404932,5 5.01
5.5 -> 6.0 0 0 0.00
6.0 -> 6.5 0 0 0.00
6.5 -> 7.0 0 0 0.00
7.0 -> 7.5 0 0 0.00
7.5 -> 8.0 0 0 0.00
8.0 -> 8.5 0 0 0.00
8.5 -> 9.0 0 0 0.00

Teneur Total 66707957 166769893 Teneur moyenne 1.19%

Les réserves géologiques contenues dans les limites du projet sont


estimées à 166769893 tonnes sèche du diamant avec une teneur moyenne de
1.2% en diamant niveau par niveau.

II.7. Conclusion partielle

A l’issue de ce deuxième chapitre parlant de la modélisation géologique


de la mine à ciel ouvert de Tshibwe, nous retiendrons que :

La modélisation géologique nous a permis d’avoir une image réelle sur


la morphologie et la lithostratigraphie du gisement Kimberlitique de
Tshibwe.
Enfin après estimation par inverse de distance, les réserves contenues
dans les limites du projet ont été évaluées à 66707957𝑚3 avec une
teneur moyenne pondérale de 1.2 carat par mètre cube du diamant.
36

DEUXIEMIERE PARTIE: ANALYSE


TECHNIQUE
37

CHAPITRE III. CONTRAINTES D’EXPLOITATION ET CONCEPTION DU


PROJET

III.1 Introduction

Le domaine des mines est un vaste secteur basé sur plusieurs


techniques et opérations ayant pour finalité l’extraction dans le sous-sol des
minéraux utiles ou substances valorisables en les transformant enfin de leurs
donner une utilité dans la vie de l’homme.
Ce domaine est composé de plusieurs étapes suivantes :
 Recherches géologiques et minières ;
 Exploitation minière ;
 Traitement minéralogique ;
 Traitement métallurgique.
En ce qui nous concerne, nous nous attèlerons sur l’exploitation
minière laquelle est soumise à des contraintes qui constituent des préalables
pour un bon aboutissement aux finalités de l’exploitation minière.
La première étape dans la conception d’une mine à ciel ouvert consiste
à fixer les limites de l’exploitation à ciel ouvert. Ces limites définissent la
quantité de minerai à exploiter, le contenu en métal (pour le cas des mines
métalliques) et la quantité de stérile associée. La taille, la géométrie et la
localisation de la mine à ciel ouvert ou de la carrière sont importantes pour
planifier les bassins devant accueillir les rejets de l’usine de traitement, les
terrils (ou remblai à stérile), les routes d’accès, les usines de concentration, et
les autres installations de surface.
La fosse optimale d’un gisement est celle qui maximise le bénéfice et
satisfait aux contraintes économiques et de stabilité de talus. La conception
d’une fosse optimale est un problème complexe difficile à résoudre pour une
mine. Pour pallier à ce problème, avec l’outil informatique, plusieurs
algorithmes mathématiques ont été développés pour résoudre ce problème
dans un temps record.

III.2 Méthodes d’optimisation [15]

III.2.1 Méthode analytique

Cette méthode suppose une conversion analytique des différents


paramètres à analyser, c'est- à- dire la variation du volume de stériles, du
tonnage de minerai valorisable, des dépenses, des recettes … en fonction d’une
variable indépendante qui peut être la profondeur. Cette méthode est souvent
une idéalisation de la réalité, c'est-à-dire la conversion des différents
paramètres sous forme de modèles.
38

III.2.2 Méthode graphique

C’est une méthode qui, actuellement avec l’évolution de l’informatique


est abandonnée. Cette méthode est souvent limitée car elle ne permet pas
d’intégrer beaucoup de paramètres (variation de la teneur, morphologie du
gisement, cours des métaux …).

III.2.3 Méthode numérique manuelle

Cette méthode procède à des itérations successives issues d’une


discrétisation du gisement. Cela signifie qu’on analyse la variation des
différents facteurs à étudier pour les accroissements donnés de la profondeur
(tous les 5 ; 10 ; 15 ; 20 ; … mètres).
Tout le processus est fait manuellement et la recherche de la fosse finale
se fait par itérations. Le principe de la méthode est le suivant:
a. A une profondeur judicieusement choisie, on fixe le fond de la mine à ciel
ouvert qui est fonction de la dimension minimale du fond et du contour
de la minéralisation sur la coupe horizontale du niveau correspondant à
la profondeur choisie.
b. En fonction de la hauteur de gradin, de l’angle de talus de liquidation et
des plans de niveaux, on élève manuellement les crêtes en intégrant
directement la piste jusqu’à la surface du sol, tout en veillant à ce que la
piste ressorte du bon côté (C'est-à-dire du côté où sera implanté le terril
afin de minimiser le coût de transport, étant donné que la grande partie
du volume à excaver et à déplace est constituée de stérile). On doit
également tenir compte du relief du terrain, ainsi chaque fois que la piste
ressort d’un mauvais côté (ravin, colline, …), il faudra recommencer.

c. Le dessin étant terminé, on fait l’inventaire des matériaux contenus


dans la fosse, ce qui permet de quantifier le cubage de stérile et le
tonnage du minerai contenu dans la fosse ou projet d’exploitation.

d. Connaissant le cubage de stérile et le tonnage de minerai, la récupération


minière, la dilution, les cours des métaux sur le marché ainsi que les
coûts globaux d’extraction minière, de traitements minéralurgique et
métallurgique, des frais de transport et de mise sur le marché de tonnes
métal marchandes, on calcule la marge bénéficiaire de ce projet.

e. On recommence le processus en fixant le fond de la fosse à un niveau,


ainsi de suite, jusqu’à atteindre soit la profondeur limite, c'est-à-dire au
niveau d’exploitation où le profit devient nul, soit la profondeur optimale,
c'est-à-dire au niveau d’exploitation où le profit devient maximum. La
complexité du processus montre à suffisance qu’il faut la méthode
automatique pour ce genre de travail.
39

III.2.4 Méthode numérique automatique

III.2.4.1 Principe

Cette méthode fait appel à l’outil informatique et selon un algorithme


approprié (par exemple les logiciels GEMCOM, SURPAC…).
Il s’agit d’une méthode plus récente et plus attrayante pour la
détermination de la profondeur optimale (profit maximum) ou profondeur
limite (profit nul) et le design de la fosse optimale ou de la fosse ultime. Trois
méthodes sont à envisager dans la recherche du tracé optimum du plan des
mines à ciel ouvert.
a. Méthode d’étude par analogie : dans cette méthode, on étudie plusieurs
variantes des mines à ciel ouvert par analogie aux autres exploitations des
mêmes conditions géologiques, climatiques, hydrogéologiques, utilisant les
mêmes types de matériels…, on retient la mine à ciel ouvert à tempérament
optimal équivalent à une phase avancée de l’exploitation.
b. Méthode par blocs modeling : il s’agit d’une modélisation numérique du
gisement qui est une technique permettant à partir d’une répartition à grande
maille de construire une image possible de répartition en petits blocs
élémentaires de dimensions définies par le concepteur. Ce dernier étudiera
pour chaque bloc la découverture et sa rentabilité. Cette méthode est plus
efficace quand il est possible de voir les images en trois dimensions et
nécessite que le concepteur soit expérimenté.
c. Méthode par approches successives : la facilité des tracés par
programmes avec l’appui de la visibilité à l’écran du terminal graphique de la
géologie, de la topographie et des plans des mines à ciel ouvert permet, après
le premier contournement, des expansions ou décroissements aisés dans
toutes les dimensions du premier tracé (c'est-à-dire en largeur et en
profondeur). Ces accroissements positifs ou négatifs des matières valorisables
ainsi que la découverture des stériles pour leur extraction soit quantifiés avec
précision acceptable. L’évaluation économique (dépenses et recettes) des
matières quantifiées amènera par approches successives au profit maximum
(profondeur optimale) ou au profit nul (profondeur limite).
La méthode numérique d’optimisation par bloc modelling est celle qui
fera l’objet de notre travail.
Avant tout, il nous sera questions de faire ressortir les contraintes liées
à l’exploitation du gisement de TSHIBWE qui sont :
 Contrainte technique ;
 Contrainte technologique ;
40

 Contrainte de stabilité ;
 Contrainte économique.

III.3 Contraintes technologiques

Le niveau de production dans une mine est à la fois tributaire :


 Du nombre des moyens de production ;
 De la fiabilité des engins disponibles ;
 Des caractéristiques géométriques (dimensions principales de travail) et
techniques des engins d’exploitation ;
 De la compétence et de la qualification professionnelles du personnel en
général plus particulièrement celui voué à l’exploitation.
En ce qui concerne les engins œuvrant dans la mine de TSHIBWE, leurs
caractéristiques et performances sont décrits dans le chapitre quatre du
présent travail.

III.4 Contraintes économiques

La teneur limite d’exploitabilité (teneur de coupure) est la teneur en


dessous de laquelle une exploitation minière cesse d’être rentable. C’est une
contrainte fixée par les données économiques et techniques. Au cours d’une
exploitation minière, le profit attendu résulte de la comparaison entre les prix
de revient de productions (exploitation minière et traitement ou de production)
des métaux et les recettes prévisionnelles à réaliser sur base du cours des
métaux sur le marché international.
Par voie de conséquence, il appartient à l’exploitant de rechercher la
plus grande valeur du cashflow net (profit net), en jouant sur les paramètres
qu’il peut facilement contrôler, à savoir :
 Au niveau de la mine :
- Cadence de la production annuelle des minerais ;
- Le coût de l’extraction minière ;
- La teneur d’exploitation (en évitant une grande dilution et en
augmentant la récupération minière).
 Au niveau de l’usine de traitement :
- Le rendement de récupération ;
- La teneur du concentré ;
- Le prix de revient à l’usine de traitement ;
- Le coût de transport (mine-usine).
C’est ainsi que les producteurs des métaux peuvent arriver à produire
des métaux de bonne qualité à moindre coût pour non seulement accroître
41

leur marge bénéficiaire mais aussi et surtout en vue de rester compétitif sur
le marché international.

III.5 Contraintes techniques d’exploitation [1] [2]

III.5.1. Mode d’exploitation

Le choix du mode d’exploitation est dicté par la configuration spatiale


du gisement, la nature de la roche encaissante, la profondeur du gisement,
l’épaisseur des terrains de recouvrement superficiel et l’affleurement. De ceci
trois modes d’exploitation se dégagent :
 Une exploitation complète à ciel ouvert ;
 Une exploitation mixte qui commence par une mine à ciel ouvert avant
de passer à une exploitation souterraine ;
 Une exploitation complète en souterraine.
Dans notre cas, la SACIM a optée pour une exploitation à ciel ouvert
car le gisement a un faible rapport de découverture ; ainsi ce mode
d’exploitation est économiquement rentable pour ce cas.

III.5.2. Méthode d’exploitation


.

La méthode d’exploitation est définie comme étant la progression


dans le temps de l’ensemble des gradins à l’intérieur de la fosse ultime.
Toutefois, la méthode d’exploitation est mieux définie lorsqu’on tient compte
de la morphologie du gisement ou des moyens mis en œuvre pour le
déplacement des stériles. [KAMULETE M.].
Ainsi, pour la mine de TSHIBWE, la SACIM a opté pour la méthode de
fosses emboitées, car le gisement est presque dressant en parlant de sa
morphologie.

III.5.3. Eléments de base d’une mine à ciel ouvert

L’élaboration du design minier exige au préalable que soient définis


les paramètres de conception tels que la hauteur des gradins, la largeur de la
plateforme de travail, la banquette de sécurité, la largeur minimum
d’exploitation, l’angle de talus de gradin, l’angle de bords de la mine à ciel
ouvert et talus de liquidation, la largeur des pistes ou inclinés, la pente des
pistes ou incliné.
Ces paramètres techniques et économiques, sont définis compte tenu
des caractéristiques géomécaniques, de l’outil de production et de la méthode
d’exploitation.
42

III.5.3.1 Hauteur du gradin

Elle est généralement déterminée en fonction des principales


dimensions de travail des excavateurs. On tient également compte de la nature
du gisement et des morts terrains. Le choix de la hauteur minimum est dicté
par la dureté des terrains à excaver et par la hauteur de creusement et la
capacité du godet de l’excavateur. De ce fait, la hauteur du gradin doit garantir
le remplissage du godet au cours d’un seul passage de celui-ci sur le front,
c'est-à-dire à partir du niveau inférieur du gradin jusqu’à son arrête
supérieure.
Le tableau 1.1 ci-après donne la hauteur minimale du gradin dans
différents types de terrains compte tenu de la capacité du godet de
l’excavateur.

Tableau III. 1: La hauteur minimum du gradin dans les différents


types de terrain.

Capacité Du Hauteur minimale du gradin (m)


godet (m3) Terrain tendre Terrain mi-dur Terrain dur
0,5 1,2 2,0 1,25
1,0 1,4 2,5 5,00
1,5 1,6 2,75 5,25
2,0 2,0 3,25 5,75
3,0 2,5 3,80 6,00
5,0 5,0 8,50 10,00
15,00 6,0 10,00 15,00
La hauteur maximum d’un gradin dans les terrains tendres est choisie
à condition qu’elle ne dépasse pas la hauteur maximum que peut atteindre le
godet de l’excavateur (pelle). Ainsi, s’il y a des blocs qui se détachent au
sommet du gradin, le godet peut les descendre lentement. Cette condition se
traduit par l’inégalité suivante :
𝐇𝐠𝐦𝐚𝐱 ≤ 𝐡𝐜𝐦𝐚𝐱
Où :
Hgmax: Hauteur maximum du gradin ;
hcmax: Hauteur maximum du creusement de l’excavateur.
La nature du terrain variant de dur à mi-dur et capacité des excavateurs
sélectionnés (ceux utilisés à la SACIM) varie de 1,5 m3 à 2 m3), nous optons
selon le tableau ci haut une hauteur de gradin de 10 m.
43

III.5.3.2 Largeur de la plate-forme de travail

Un des éléments principaux de l’exploitation à ciel ouvert est la largeur


de la plate-forme de travail (banquette). La largeur d’une plate-forme de travail
est donnée par la somme des parties intégrantes comme le montre la figure
ci-après :

A S2 Bt S1 A
α
β

Bs

Figure III. 1: Coupe verticale donnant les parties intégrantes de la


plate- forme de travail

Partant de la figure ci- dessus, la plate-forme de travail est donnée par


l’expression suivante :
𝐁𝐬 = 𝐃𝐜 + 𝐒𝟏 + 𝐁𝐭 + 𝐒𝟐 (III.1)

Avec:
 𝐁𝐬 : largeur de la plate-forme de travail (m) ;
 𝐃𝐜 : La largeur du tas d’éboulis après minage (m).

Elle se définit approximativement par : 𝑫𝒄 = (𝟏, 𝟑 à 𝟏, 𝟔) × 𝑯𝒈 ;


 𝐒𝟏 : distance de sécurité entre l’arrête inferieur du gradin exploité et la
bande de transport, 𝑺𝟏 ≥ 𝟐, 𝟓 𝒎 ;
 𝐁𝐭 : la largeur d’une bande de transport suivant le type de moyen de
transport et le schéma de circulation.

 𝐒𝟐 : base du prisme d’éboulement du gradin, 𝑺𝟐 = 𝑯[𝒄𝒐𝒕 𝜶 − 𝒄𝒐𝒕 𝜷] (𝒎);


Avec :
44

o 𝛂 : pente naturelle des roches correspondant à peu près à leur


surface de glissement dont l’existence est due essentiellement au
poids propre des roches ;
o 𝛃 : l’angle de talus de gradin (𝟔𝟎˚).
Nous pouvons calculer la largeur de la plate-forme de travail partant des
valeurs (35° à 40°) angles de talus naturel de la roche et du coté bord exploité
comme ci-dessous.
- 𝑺𝟏 = 𝟐, 𝟓 𝒎
- 𝑺𝟐 = 𝟏𝟎 × (𝑪𝒐𝒕𝒈 𝟒𝟎° − 𝑪𝒐𝒕𝒈 𝟑𝟓°) = 𝟐, 𝟑𝟔 𝒎
- 𝑫𝒄 = 𝟏, 𝟒𝟓 × 𝟏𝟎 = 𝟏𝟒, 𝟓 𝒎

𝑩𝒕 = 𝟑, 𝟓𝒎
𝑩𝒔 = 𝟏𝟒, 𝟓 + 𝟐, 𝟓 + 𝟐, 𝟑𝟔 + 𝟑, 𝟓 = 𝟐𝟐, 𝟓𝟒 𝒎 ≡ 23 m

III.5.3.3 Banquette de sécurité (BTS)

La banquette de sécurité est une plate-forme que l’on laisse à chaque


gradin et sur les bords inexploités ou les bords de la fosse ultime pour
améliorer la stabilité des flancs ou des buttes. Elle varie habituellement entre
20 et 50 % de la hauteur des gradins suivant la nature de terrain.
La connaissance des angles de talus de gradins et de liquidation ainsi
que la hauteur de gradins permet également de calculer la banquette de
sécurité en utilisant l’expérience ci-dessous :

- 𝐁𝐓𝐒 = 𝐇(𝐜𝐨𝐭 𝛄 − 𝐜𝐨𝐭 𝛃) (III.2)


Avec :

 𝐇𝐠 : la hauteur de gradin (m) ;


 𝛄: L’angle de talus de liquidation ;
 𝛃 ∶ L’angle de talus de gradin.
Elle peut être calculée par la formule suivante : 𝐁𝐓𝐒 = 𝟎, 𝟒 ∗ 𝟏𝟎 = 𝟒 mètres

III.5.3.4 Largeur minimum d’exploitation (Bs)

Un autre élément de base d’une exploitation à ciel ouvert est la largeur


minimum d’exploitation. Deux approches peuvent être envisagées pour la
calculer :
 Lorsque la pelle charge d’un seul côté nous avons ;
𝒃
- 𝑩𝒔 = 𝑲𝒑 + 𝑹𝒅 + 𝟐 + 𝟐𝑺 (III.3)
45

𝟑,𝟓
- 𝐁𝐒 = 𝟑, 𝟔 + 𝟕, 𝟕𝟑 + + 𝟐 ∗ 𝟐 = 𝟏𝟕, 𝟎𝟖 = 𝟏𝟕 𝐦
𝟐
Avec :
o 𝐁𝐬 : largeur minimum d’exploitation (m) ;
o 𝐊𝐩 = 𝟑, 𝟔𝐦 : rayon décrit par l’arrière de l’excavateur (m) ;
o 𝐑𝐝 = 𝟕, 𝟕𝟑𝐦 : Rayon de déversement de l’excavateur (m) ;
o 𝐛 = 𝟑, 𝟓𝐦 : largeur de la benne du camion (m) ;
o 𝐒 : distance de sécurité qui varie de 1.5 à 2.0 m.

X
Kp Rd
H

α α

S b S
Y Bs Y

Figure III. 2 : largeur minimum d’exploitation lorsque la pelle charge


d’un seul côté.

 Et lorsqu’elle le fait de deux côtés nous avons ;


- 𝑩𝑺 = 𝟐 ∗ 𝑹𝒅 + 𝒃 + 𝟐𝑺 (III.4)
- S = 𝟐 ∗ 𝟕, 𝟕𝟑 + 𝟑, 𝟓 + 𝟐 ∗ 𝟐 = 𝟐𝟐, 𝟗𝟔 = 𝟐𝟑 𝐦

III.5.3.5 Angle de talus des gradins

Le gradin qui est l’élément fondamental technologique de l’exploitation


à ciel ouvert qui représente une partie des morts-terrains ou du gisement
enlevée de manière autonome et qui est desservi par des moyens de transport
qui lui sont propres.
L’angle de talus du gradin est déterminé en fonction de la nature des
roches. On prend en considération en même temps certaines particularités de
la technologie minière à savoir :
 Le type de matériels en exploitation (sondeuses, excavateurs …) ;
 Le schéma des travaux de tir etc…
46

Pour les gradins du bord inexploité, l’angle de talus α doit être


légèrement supérieur à la pente naturelle des roches.
Le tableau III.2 ci-dessous présente les angles de talus des gradins
suivant la nature des roches, β et α sont respectivement l’angle du bord
exploité et inexploité.

Tableau III. 2: Angle de talus des gradins suivant la nature des roches
[2]

Nature des roches β Α


Massives compactes, très dures et stables 75 ° à 85 ° Jusqu’à 90 °
Eruptives saines, dures et stables 70 à 75 ° 70 à 80 °
Eruptives compactes, sédimentaires dures 60 à 65 ° 60 à 70 °
et stables
Schisteuses, calcaires, conglomérats semi- 40 à 50 ° 45 à 55 °
dures et demi stables
Sablo argileuse 25 à 45 ° 35 à 45 °

Au vu de ce qui précède et compte tenu du caractère sédimentaire de la


roche encaissante, de la dureté et de la nature du terrain, l’angle de talus de
gradin retenu est entre 60 et 65° pour le bord en exploitation et de 60 à 70°
pour le bord inexploité.

En tenant compte de l’avis et de l’expérience des Ingénieurs


d’exploitation SACIM, les angles suivant, 60˚ pour le bord en exploitation et
68° pour le bord inexploité donnent de bons résultats du point de vue de la
stabilité des buttes.

III.5.3.6 Pente intégratrice ou angle de talus de liquidation

L’angle de talus de liquidation est très important tant du point de


vue technique que du point de vue économique dans le cas d’une mine à
ciel ouvert. Cet angle doit constituer un compromis entre les impératifs de
sécurité liés à la stabilité de talus et les impératifs des coûts liés à la
découverture. En faisant varier l’angle de talus, on obtient différents
volumes et différents coûts opératoirs. Une diminution de l’angle de talus
entraîne un volume supplémentaire à excaver, ce qui a pour conséquence
une dépense additionnelle. Dans certaines circonstances, ce volume
supplémentaire peut même compromettre la rentabilité de l’exploitation si
on adopte des angles de talus inférieurs à ceux prévus dans le projet.
47

Hg Bs Ts

Hx
β

α
γ1

γ2
Hf
γ'1

γ' 2

Figure III. 3: angle de talus des bords de la mine à ciel ouvert et de


liquidation.

 𝛽: La pente de talus des gradins du bord de travail ;


 𝛼 : l’angle de talus des gradins du bord inexploité ;
 𝛾1 𝑒𝑡 𝛾2 : les angles de talus durant l’exploitation de la mine à ciel ouvert
respectivement du bord de travail et du bord inexploité ;
 𝛾1’ 𝑒𝑡 𝛾2 ‘ : les angles de talus de liquidation au stade finale de
l’exploitation respectivement du bord de travail et du bord inexploité. A
ce stade 𝛾1 ‘ = 𝛾2 ‘ (si la roche encaissante est identique.) ;
 𝐻𝑥 : La profondeur de la mine à ciel ouvert pour un moment fixe x de
l’exploitation ;
 𝐻𝑓 : la profondeur finale d’exploitation à ciel ouvert ;
 Bs : la largeur de la banquette de travail ;
 𝑇𝑠 : La largeur de la banquette de sécurité ou la largeur de la bande de
transport lorsqu’il se fait sur le bord inexploité ;

Le tableau III.3 ci-dessous nous donne les valeurs empiriques des


angles de talus en fonction de la nature et de la profondeur d’exploitation.
48

Tableau III. 3: Valeurs empiriques des angles de talus de liquidation


[2].

Nature des roches Hauteur de 0 à 100m Hauteur de 100 à 300


Roches massives compactes, très
60 à 70 ° 50 à 55 °
durables et stables
Roches éruptives, dures, saines et
50 à 60 ° 45 à 50 °
stables
Roches sédimentaires, stables et 35 à 45 °
45 à 50 °
dures
Roches schisteuses, calcaires,
conglomérats semi-dures et demi 30 à 45 ° 25 à 35 °
stables
Roches argileuses 20 30 °

Pour notre projet, la nature de la roche encaissante en place qui est en


général constituée de grès nous conduit, au regard du tableau ci-dessus à un
angle de talus de liquidation de 45˚.
Les angles de talus durant l’exploitation peuvent se calculer par les
formules suivantes :
HX
- Tg (γ1 ) = [ ∑ ] (III.5)
TS +∑ Hg × cotgβ
HX
- Tg (γ2 ) = [ ∑ ] (III.6)
TS +∑ Hg × cotgα

III.5.3.7 Dimensions de la piste : largueur et pente

C’est une piste inclinée qui permet de passer de la surface au fond de la


mine à ciel ouvert au moyen d’engins roulants (camions, voitures, etc.). Sa
largeur et sa pente dépendent des caractéristiques géométriques des engins
utilisés, de leurs performances, ainsi que de l’organisation générale de la
production.
La pratique de la conception minière recommande une largeur de piste
comprise entre trois et quatre fois la largeur de la benne (piste à deux voies).
La largeur des engins utilisés la SACIM est de 3,5 m.
Le tableau III.4 ci-dessous donné dans Minning Engineering Handbook,
nous donne les largeurs de piste en fonction de nombre des voies.
49

Tableau III. 4: Largeur minimum de la piste selon le nombre de voies.

Nombre de voies Facteur × largeur max de la benne


1 2
2 3,5
3 5
4 6,5

Dans notre cas :


- Nombre de voies = 2
- Largeur de l’engin = 3,5 m
- Largeur de piste = 3,5 × 3,5 = 12,25 m
En considérant la largeur de la ridelle, le rayon de courbure et le drain,
nous optons pour une largeur de la piste de 14m.
Les pentes des inclinés constituent un compromis entre la longueur et
les limitations techniques de performances des bennes et autres engins de
traction. Ces pentes varient entre 8 % et un maximum de 10 % pour les
camions-bennes.
La pente de 8 % donne plus de souplesse à l’exploitation, l’utilisation
des pentes inférieures à 8 % allonge la longueur de la piste. En plus, elle
augmente le temps de cycle des camions avec comme conséquence
l’augmentation de la consommation en gasoil.
D’autre part, dans le cas des fortes pentes, les moteurs diesels
fournissent beaucoup d’énergie, travaillent en surcharge et il y a risque de
détérioration rapide de moteurs qui coûtent cher.
De ce qui précède, nous optons pour la pente de 8%.

III.5.3.8 Synthèse des paramètres d’exploitation [14]

Le tableau III.5 résume les différentes dimensions des éléments


fondamentaux du design de la mine à ciel ouvert de TSHIBWE.

Tableau III. 5 : Synthèse des paramètres d’exploitation.

N° Eléments de base Dimensions


1 Hauteur de gradin 10 m
2 Largeur de la plate-forme 13 m
3 Banquette de sécurité 4m
50

4 Largeur minimale d’exploitation 17 à 23 m


5 Angle de talus des gradins 60 et 68°
6 Angle de talus de liquidation 45°
7 Largeur de la piste 14m
8 Pente des pistes ou incliné 8%

Ci- dessous est représentée la mine à ciel ouvert de TSHIBWE :


Sur base des éléments fondamentaux d’exploitation mis en notre
possession par le département de géologie et des mines de la SACIM, éléments
contenant le design de la mine de TSHIBWE ainsi que les limites du projet
global; nous avons réalisé à l’aide du logiciel Gemcom Surpac TM le design
illustré sur les figures ci- dessous :

Figure III. 4:Vue en section du design de la mine à ciel ouvert de


TSHIBWE.
51

Figure III. 5:Vue du design du string avec minéralisation de la mine à ciel


ouvert de TSHIBWE.

Figure III. 6: Vue en 3D du design en DTM de la mine à ciel ouvert de


TSHIBWE.
52

Figure III. 7:Vue en 3D du design en DTM avec minéralisation de la mine à ciel ouvert
de TSHIBWE..

Figure III. 8:Vue en 3D du design de la mine à ciel ouvert de TSHIBWE, y compris la


minéralisation et les sondages.

III.5.3.9 Inventaire des matériaux avant l’exploitation.

Une fois le design du projet d’exploitation élaboré, nous avons quantifié


le volume des matériaux contenu dans la fosse. Ceci a permis de déterminer
le tempérament partiel et global ainsi que le rapport de découverture.
Il est certes que la rentabilité d’une mine à ciel ouvert et
particulièrement celle exploitée par la méthode des fosses emboitées est aussi
fonction du tempérament. Il représente la quantité de stérile à extraire pour
un mètre cube de minerais.
Nous présentons ces résultats projet par projet dans les tableaux ci-
dessous :

Tableau III. 6 :Tableau synthétique des matériaux par niveau

Z Volume Volume stérile Carat par


minerai (𝒎𝟑 ) (𝒎𝟑 ) 𝒎𝟑
1.2
260 – 270 22996 47534
1.2
270 – 280 34538 149952
1.2
280 – 290 48557 204885
1.2
290 – 300 65202 258139
1.2
300 – 310 84472 305442
1.2
310 – 320 107150 349784
53

1.2
320 – 330 141403 396793
1.2
330 – 340 173375 578253
1.2
340 – 350 197172 669520
1.2
350 – 360 222415 740953
1.2
360 – 370 249403 800598
1.2
370 – 380 278136 907602
1.2
380 – 390 308614 1019774
1.2
390 – 400 340837 1086334
1.2
400 – 410 374804 1204925
1.2
410 – 420 410517 1660726
1.2
420 – 430 447975 1814757
1.2
430 – 440 492096 1948827
1.2
440 – 450 653846 2474185
1.2
450 – 460 1232749 2090234
1.2
460 – 470 1527849 1972048
1.2
470 – 480 1652700 2055330
1.2
480 – 490 1761246 2160806
1.2
490 – 500 1834610 2364424
1.2
500 – 510 1895298 2556983
1.2
510 – 520 1952390 2672914
1.2
520 – 530 2006436 2885748
1.2
530 – 540 2057976 3140603
1.2
540 – 550 2108683 3344551
1.2
550 – 560 2163752 3796043
1.2
560 – 570 2220262 4222725
1.2
570 – 580 2292302 4357955
1.2
580 – 590 2376378 4516696
1.2
590 – 600 2470002 4708518
1.2
600 – 610 2606272 5059555
54

1.2
610 – 620 2891127 5731581
1.2
620 – 630 3236631 6634434
1.2
630 – 640 3699866 7273374
1.2
640 – 650 4315361 7081159
1.2
650 – 660 4460302 7339646
1.2
660 – 670 3927370 8282791
1.2
670 – 680 2606156 10020221
1.2
680 – 690 2002605 11045794
1.2
690 – 700 1411682 12118358
1.2
700 – 710 787425 13293905
1.2
710 – 720 414313 14286532
1.2
720 – 730 117058 14405348
1.2
730 – 740 9181 1252310
Total 1,2
66 707 957 167 151 452

Le tableau III.7 ci- dessous détermine les quantités des matériaux


(stériles et minerais) contenu dans le projet phase par phase avant
l’exploitation, le tempérament instantané, le rapport de découverture et les
tonnes minerais extractibles par phase.
55

Tableau III. 7: Quantité des matériaux, Tonne minerais et Valeurs des tempéraments du Rd niveau par
niveau.

Volume Teneur
Z ∆𝑯 total Volume Volume (𝒄𝒂𝒓𝒂𝒕 Réserve en Tonnage Rdi 𝑻𝒆𝒊
matériaux minerai stérile (𝒎𝟑 ) /𝒎𝟑 ) carat
(𝒎𝟑 ) (𝒎𝟑 )
260 – 270 10 70530 22996 47534 1,2 27595,2 45992 2,07 3,07
270 – 280 10 184490 34538 149952 1,2 41445,6 69076 4,34 5,34
280 – 290 10 253442 48557 204885 1,2 58268,4 97114 4,22 5,22
290 – 300 10 323341 65202 258139 1,2 78242,4 130404 3,96 4,96
300 – 310 10 389914 84472 305442 1,2 101366,4 168944 3,62 4,62
310 – 320 10 456934 107150 349784 1,2 128580 214300 3,26 4,26
320 – 330 10 538196 141403 396793 1,2 169683,6 282806 2,81 3,81
330 – 340 10 751628 173375 578253 1,2 208050 346750 3,34 4,34
340 – 350 10 866692 197172 669520 1,2 236606,4 394344 3,40 4,40
350 – 360 10 963368 222415 740953 1,2 266898 444830 3,33 4,33
360 – 370 10 1050001 249403 800598 1,2 299283,6 498806 3,21 4,21
370 – 380 10 1185738 278136 907602 1,2 333763,2 556272 3,26 4,26
380 – 390 10 1328388 308614 1019774 1,2 370336,8 617228 3,30 4,30
390 – 400 10 1427171 340837 1086334 1,2 409004,4 681674 3,19 4,19
400 – 410 10 1579729 374804 1204925 1,2 449764,8 749608 3,21 4,21
410 – 420 10 2071243 410517 1660726 1,2 492620,4 821034 4,05 5,05
420 – 430 10 2262732 447975 1814757 1,2 537570 895950 4,05 5,05
430 – 440 10 2440923 492096 1948827 1,2 590515,2 984192 3,96 4,96
440 – 450 10 3128031 653846 2474185 1,2 784615,2 1307692 3,78 4,78
56

450 – 460 10 3322983 1232749 2090234 1,2 1479298,8 2465498 1,70 2,70
460 – 470 10 3499897 1527849 1972048 1,2 1833418,8 3055698 1,29 2,29
470 – 480 10 3708030 1652700 2055330 1,2 1983240 3305400 1,24 2,24
480 – 490 10 3922052 1761246 2160806 1,2 2113495,2 3522492 1,23 2,23
490 – 500 10 4199034 1834610 2364424 1,2 2201532 3669220 1,29 2,29
500 – 510 10 4452281 1895298 2556983 1,2 2274357,6 3790596 1,35 2,35
510 – 520 10 4625304 1952390 2672914 1,2 2342868 3904780 1,37 2,37
520 – 530 10 4892184 2006436 2885748 1,2 2407723,2 4012872 1,44 2,44
530 – 540 10 5198579 2057976 3140603 1,2 2469571,2 4115952 1,53 2,53
540 – 550 10 5453234 2108683 3344551 1,2 2530419,6 4217366 1,59 2,59
550 – 560 10 5959795 2163752 3796043 1,2 2596502,4 4327504 1,75 2,75
560 – 570 10 6442987 2220262 4222725 1,2 2664314,4 4440524 1,90 2,90
570 – 580 10 6650257 2292302 4357955 1,2 2750762,4 4584604 1,90 2,90
580 – 590 10 6893074 2376378 4516696 1,2 2851653,6 4752756 1,90 2,90
590 – 600 10 7178520 2470002 4708518 1,2 2964002,4 4940004 1,91 2,91
600 – 610 10 7665827 2606272 5059555 1,2 3127526,4 5212544 1,94 2,94
610 – 620 10 8622708 2891127 5731581 1,2 3469352,4 5782254 1,98 2,98
620 – 630 10 9871065 3236631 6634434 1,2 3883957,2 6473262 2,05 3,05
630 – 640 10 10973240 3699866 7273374 1,2 4439839,2 7399732 1,97 2,97
640 – 650 10 11396520 4315361 7081159 1,2 5178433,2 8630722 1,64 2,64
650 – 660 10 11799948 4460302 7339646 1,2 5352362,4 8920604 1,65 2,65
660 – 670 10 12210161 3927370 8282791 1,2 4712844 7854740 2,11 3,11
670 – 680 10 12626377 2606156 10020221 1,2 3127387,2 5212312 3,84 4,84
680 – 690 10 13048399 2002605 11045794 1,2 2403126 4005210 5,52 6,52
690 – 700 10 13530040 1411682 12118358 1,2 1694018,4 2823364 8,58 9,58
700 – 710 10 14081330 787425 13293905 1,2 944910 1574850 16,88 17,88
57

710 – 720 10 14700845 414313 14286532 1,2 497175,6 828626 34,48 35,48
720 – 730 10 14522406 117058 14405348 1,2 140469,6 234116 123,06 124,06
730 – 740 10 1261491 9181 1252310 1,2 11017,2 18362 136,40 137,40
Total 480 233859409 66707957 167151452 1,2 80049548,4 133415914 2,51 3,51
58

III.5.3.10 Contraintes technologiques

Le niveau de production dans une mine est à la fois tributaire :


 De la qualité des outils de productions et traitements en fonction des
conditions de travail;
 De la qualification du personnel formé aux nouvelles technologies ;
 De la fiabilité des engins disponibles ;
 Des caractéristiques géométriques (dimensions principales de travail) et
techniques des engins d’exploitation.
En ce qui concerne les engins œuvrant dans la mine de TSHIBWE, leurs
caractéristiques et performances sont décrits dans le chapitre quatre du
présent travail.

III.5.3.11 Contraintes économiques

La teneur limite d’exploitabilité est la teneur en dessous de laquelle une


exploitation minière cesse d’être rentable. C’est une contrainte fixée par les
données économiques et techniques. Au cours d’une exploitation minière, le
profit attendu résulte de la comparaison entre les prix de revient de
productions (exploitation minière et traitement) et les recettes prévisionnelles
à réaliser sur base du cours des diamants sur le marché international.
Par voie de conséquence, il appartient à l’exploitant de rechercher la
plus grande valeur du cashflow net (profit net), en jouant sur les paramètres
qu’il peut facilement contrôler, à savoir :
 Au niveau de la mine :
- Cadence de la production annuelle des minerais ;
- Le coût de l’extraction minière ;
- La teneur d’exploitation (en évitant une grande dilution et en
augmentant la récupération minière) ;
- Transport.
 Au niveau de l’usine de traitement :
- Le rendement de récupération ;
- La teneur du concentré ;
- Le prix de revient à l’usine de traitement.

Notons que les producteurs des métaux peuvent arriver à produire des
métaux de bonne qualité à moindre coût pour non seulement accroître leur
marge bénéficiaire mais aussi et surtout en vue de rester compétitif sur le
marché international.
59

III.5.3.12 CONTRAINTES DE STABILITE [2]

Les contraintes consacrées à la stabilité des talus sont relatives aux


talus rocheux, ces derniers biens que faisant appel à une mécanique différente
de la mécanique des sols constituent en effet, un domaine d’action
suffisamment importante pour son traitement.
L’observation d’un grand nombre des glissements de talus permet de
préciser quelques règles générales à savoir :
L’eau joue un rôle important dans la rupture des talus rocheux ;
Souvent les glissements sont liés à des pentes raides.
En exploitation à ciel ouvert, la stabilité de talus a un rôle très important
:
D’une part, il est nécessaire de réduire les dépenses de
découverture, pour cela, il faut un angle de talus plus élevé ;
D’autres parts, on doit assurer la sécurité du personnel et du
matériel, ce qui conduit à l’adaptation d’un angle de talus faible.
De ce fait, il est nécessaire de déterminer l’angle de talus optimal lors
de l’exploitation à ciel ouvert en vue de prévenir ou d’atténuer les éventuels
glissements ou mouvements des terrains d’une part, et d’autres parts de
diminuer les dépenses de découverture.

III.5.3.13 Conclusion partielle

Vue la configuration du gisement, la méthode d’exploitation est celle


d’excavation globale ou fosses emboitées. Les éléments de base de la mine à
ciel ouvert de TSHIBWE permettent d’atteindre des bons résultats en termes
de la récupération minière et de la stabilité.
Après quantification du design à l’aide du logiciel GEOVIA SURPACTM,
la quantité de matériaux contenue dans le projet avant l’exploitation est de
233859408 𝑚3 dont 167151451 𝑚3 de stérile et 66707957 m3 de minerai. Le
rapport de découverture et le tempérament global sont respectivement de 2,51
et 3.51.
Le volume minerai excavé à ce jour est de 7862506.27 𝑚3 et le volume
stérile excavé est plus ou moins négligeable.
En effectuant la différence entre ce volume et les réserves initiales, nous
obtenons :

 Réserves totale = 66707957 m3 – 7862506.27 𝑚3 = 58845450.73 𝑚3 , qui


équivaut à 64195037,16 carats.
 Quantité de stérile = 167151451 𝑚3 ;
 Quantité totale des matériaux = 220647316 𝑚3 ;
60

 Le rapport de découverture et le tempérament globaux sont


respectivement de 3,12 et 4,12 qui correspond à (3 ,43 m3/carat).
61

CHAPITRE IV. PLANIFICATION MINIERE

IV.1. Introduction

Pour mieux planifier les travaux d’exploitation minière, il faut


déterminer la production annuelle ou mensuelle en fonction des contraintes
techniques tant au niveau de la mine qu’au niveau de l’usine de traitement
minéralurgique. Ainsi, la planification minière se définit comme
l’ordonnancement dans le temps et dans l’espace des tâches ou opérations
minières concourante à la production minière en vue de respecter un
programme préétabli.

IV.2. Objectifs de la planification [2]

La planification minière peut avoir l’un des objectifs suivants :


D’établir un programme d’exploitation compatible avec les moyens
disponibles (engins miniers)
De déterminer quels sont les moyens nécessaires pour la réalisation
d’une exploitation minière partant d’un programme donné.
Dans les lignes qui suivent nous vous présenterons un programme
d’exploitation ou une planification dépendant de la flotte d’engins qui sera
calculé pour une exploitation rationnelle du projet.

IV.3. Scénario de tempérament [1]

Il existe une infinité des séquences d’exploitation permettant d’extraire


en y mois x carats de diamant. Nous allons considérer deux carrières afin
d’étudier l’avance et le retard en découverture.
62

Figure IV. 1:Scénario de tempérament..

Avec :

I : L’origine ;
CETIMAX : Courbe d’Exploitation à Tempérament Instantané Maximum ;
CETIMI : Courbe d’Exploitation à Tempérament Instantané Minimum.
L’évolution de la carrière qui extrait x carats avec un minimum de
cubage total suivant la droite IR se fait avec retard en découverture par rapport
aux objectifs M et F. Cette carrière est caractérisée par un tempérament partiel
qui est le coefficient angulaire de la droite IR. Tandis que l’évolution de la
carrière qui extrait x carats avec un grand cubage total suivant la droite IA se
fait avec une avance en découverture pour les mêmes objectifs. Son
tempérament partiel est représenté par le coefficient angulaire de la droite IA.
Ainsi donc, on doit prévoir une avance en découverture permettant :
De régulariser le cubage total mensuel à déplacer ;
De se prémunir contre les événements imprévus ;
63

De ne pas modifier fréquemment la composition du parc des


matériels en faisant varier chaque mois les tempéraments avec
comme conséquences le suréquipement au stade final de
l’exploitation de la carrière.

IV.4. Détermination de la production minière [2] [13]

Dans tout industrie, on prévoit une production minière supérieure à la


capacité d’alimentation des usines de traitement pour permettre de pallier aux
ruptures de production minière suite aux aléas d’exploitation, période durant
laquelle les remblais de minerais constitués serviront à alimenter les usines
sans qu’on soit obligé d’arrêter ces concentrateurs.
𝑷𝒎 = 𝑪𝑴𝑫 × 𝑪𝑼𝑬 [(𝑪 × 𝑵) + (𝟎. 𝟏 à 𝟎. 𝟐𝟓)𝑪 × 𝑵]
=> 𝑷𝒎 = 𝑪𝑴𝑫 × 𝑪𝑼𝑬 (𝟏, 𝟏𝟎 à 𝟏, 𝟐𝟓)𝑪 × 𝑵 (𝒎𝟑 /𝒎𝒐𝒊𝒔)
Avec :
Pm : production minière mensuelle ;
C : Capacité d’une usine de traitement (il y a deux usines) : 12000 tonnes
par jour avec une densité de 1.4 car le minerai est foisonné ;
N : nombre de jour par mois : 30 jours/mois ;
CUE : coefficient d’utilisation effectif : 80 %;
CMD : coefficient de mise en disponibilité : 80 %;
10 à 25 % de C : mise en stock, soit une moyenne de 17, 5 %.

(2 ∗ 8571)m3
𝑃𝑚 = 0,8 × 0,80 × 1,175 × × 30 jours/mois
jours
𝑃𝑚 = 386 724 m3/mois

IV.5. Détermination de la durée de vie de la mine [2] [13]

Le nombre de mois de production sera obtenu par le rapport entre les


réserves minières et la production mensuelle :

𝑅𝑒𝑠 ∗ 𝑟
𝐷= ×𝑓
𝑃𝑚

Avec :
D : nombre de mois d’exploitation ;
𝑅𝑒𝑠 : Réserves minières (m3) ;
𝑃𝑚 : production minière (m3/mois) ;
𝑟 : récupération minière (%) ;
𝑓 : coefficient de foisonnement égale à 1,51.
64

58845450,73 ∗0,98
𝐷= × 1,51 = 225.2 mois = 18.7 𝑎𝑛𝑠 ≈ 19 𝑎𝑛𝑠
386 724

IV.6. Détermination du programme annuel et mensuel


d’exploitation [2] [13]

La durée de vie d’une mine à ciel ouvert permet de limiter le projet


d’exploitation dans le temps afin d’établir un programme d’excavation.

Cubage annuel du minerai

Le cubage annuel du minerai en m3 est donné par :


𝑉𝑡𝑚𝑖𝑛
𝐶𝑢𝑏 𝑚𝑖𝑛 =
𝐷
Avec :

 𝐶𝑢𝑏 𝑚𝑖𝑛 : Cubage annuel du minerai (𝒎𝟑 /𝒂𝒏) ;


 𝑉𝑡𝑚𝑖𝑛 : Volume total du minerai contenu dans le projet (𝑚3 );
 D : Durée de vie de la mine (ans).
58845450,73
𝐶𝑢𝑏 𝑚𝑖𝑛 = = 3 136 023,7(𝑚3 /𝑎𝑛)
18.7

Cubage annuel du stérile

La production annuelle de stériles est donnée par l’expression :


𝑉𝑡 𝑠𝑡
𝐶𝑢𝑏 𝑠𝑡 =
𝐷
Avec :

 𝐶𝑢𝑏 𝑠𝑡 : Cubage annuel de stérile (𝑚3 /𝑎𝑛) ;


 𝑉𝑡 𝑠𝑡 : Volume total de stérile foisonné contenu dans le projet ((𝑚3 ) ;
 D : Durée de vie de la mine (ans).
187209626 m3
𝐶𝑢𝑏 𝑠𝑡 = = 9853138,2 (𝑚3 /𝑎𝑛)
19 𝑎𝑛𝑠

Cubage à excaver annuellement (minerai + stérile)

𝐶𝑎𝑔 = 𝐶𝑢𝑏 𝑠𝑡 + 𝐶𝑢𝑏 𝑚𝑖𝑛

Avec :

 𝐶𝑎𝑔 ∶ Cubage annuel global des matériaux (minerai + stérile) en


(𝑚3 /𝑎𝑛)
65

𝐶𝑎𝑔 = 9853138,2 + 3 136 023,7 = 12989161,9(𝑚3 /𝑎𝑛)

Programme annuel d’exploitation

Etant donné que nous sommes en retard en découverture, nous avons


prévu d’extraire un volume stérile plus ou moins conséquent les premières
années jusqu’à atteinte l’équilibre. Cette étape de recarrage dépassée
l’exploitation pourra continuer avec le rythme normal qui est celui déterminé
au point précédent.

Le programme annuel d’exploitation peut être présenté comme suit :


66

Tableau IV. 1 : Programme annuel d'extraction (Stérile + Minerais)

Années 1 2 3 4 5 6 7
niveau st st st min st min st min st min st min
740-730 1252310
730-720 13405348
720-710 2013128 7073404
710-700 10293905 132551,99
700-690 10118358 673719,16
690-680 1045794 1323734,5
680-670 3010110,5 1006018,1 5010110,5 981622,5
670-660 8282791 2154401 1286575
660-650 7339646 1849449 2177752
650-640 7081159 958271,5 2909494,6
640-630 7273374 226529,14
630-620
620-610
610-600
600-590
590-580
580-570
570-560
total 16670786 17367309 14174263 3136023,7 13292902 3136024 7339646 3136024 7081159 3136024 7273374 3136023,7
67

Années 8 9 10 11 12
niveau st min st min St min st min st min
740-730
730-720
720-710
710-700
700-690
690-680
680-670
670-660
660-650
650-640
640-630 2964192,43
630-620 6634434 171831,274 2509331,79
620-610 5731581 626691,911 1674416,75
610-600 5059555 1461606,95 526161,215
600-590 4708518 1837871,16
590-580 4516696 771991,322 962893,441
580-570 4357955 1642401,16
570-560 4222725 530729,096
total 6634434 3136023,7 5731581 3136023,7 5059555 3136023,7 9225214 3136023,7 8580680 3136023,7
68

Niveau 13 14 15 16 17
st min st min St min st min st min
570-560 1032428,1
560-550 3796043 1500996,2
550-540 3344551 602599,4 1716952
540-530 3140603 1419072 844701,73
530-520 2885748 2207079,6
520-510 2672914 84242,3 2063386,6
510-500 2556983 1072637,1 1012190,7
500-490 2364424 2018071
490-480 2160806 105761,9
480-470
470-460
460-450
450-440
440-430
430-420
420-410
410-400
400-390
390-380
380-370
69

370-360
360-350
350-340
340-330
330-320
320-310
310-300
300-290
290-280
280-270
270-260
7140594 3136023,7 3140603 3136024 5558662 3136023,7 2556983 3136023,7 4525230 3136023,7

Niveau 18 19 20 21
st min st Min St min st min
570-560
560-550
550-540
540-530
530-520
520-510
510-500
500-490
490-480 1831608,6
480-470 2055330 1304415,0 513554,9
470-460 1972048 1680633,9
460-450 2090234 941834,8 414189,03
450-440 2474185 719230,6
70

440-430 1948827 541305,6


430-420 1814757 492772,5
420-410 1660726 451568,7
410-400 1204925 412284,4
400-390 1086334 104672,8 270247,8
390-380 1019774 339475,4
380-370 907602 305949,6
370-360 800598 274343,3
360-350 740953 244656,5
350-340 669520 216889,2
340-330 578253 190712,5
330-320 396793 155543,3
320-310 349784 117865
310-300 305442 92919,2
300-290 258139 71722,2
290-280 204885 53412,7
280-270 149952 37991,8
270-260 47534 25295,6
2055330 3136023,7 4062282 3136023,7 10189754 3136023,7 6429229 2397024,1
71

IV.7. Notion de distance standard [1] [2]

IV.7.1. Définition

La distance standard représente une distance fictive qu’aurait effectuée


une benne roulant à la vitesse moyenne hors carrière sur un plan horizontal
pendant un temps égale à la moitié du temps de cycle sur un circuit réel.

IV.7.2. Formule générale

La formule générale de la distance standard est donnée par :

𝐷𝑠𝑡𝑑 = 𝐷𝑓 + 𝜀𝑓 𝐷𝑓 + 𝐷𝑖 + 𝜀𝑖 𝐷𝑣 + 𝐷𝑟 + 𝜀𝑟 𝐷𝑟 + 𝐷ℎ + 𝐾
En posant :

𝐷𝐻 = 𝐷𝑓 + 𝐷𝑖 + +𝐷𝑟 + 𝐷ℎ
Nous avons :
𝐷𝑠𝑡𝑑 = 𝐷𝐻 + 𝜀𝑓 𝐷𝑓 + 𝜀𝑖 𝐷𝑣 + 𝜀𝑟 𝐷𝑟 + 𝐾 (𝑘𝑚𝑠𝑡𝑑)

Avec :

𝐷𝐻 : Distance réelle du point de chargement au point de déchargement ;


𝐷𝑓 : Distance horizontale du fond de la carrière dont la valeur ne peut
excéder 200 m;
𝐷𝑟 : Distance horizontale sur le remblai dont la valeur ne peut excéder
200 m;
𝐷ℎ : Distance horizontale hors-carrière ;
𝐷𝑖 : Distance incliné ;
𝐷𝑣 : Distance verticale entre les points de chargement et de
déchargement ou dénivellation
𝜀𝑓 , 𝜀𝑖 , 𝜀𝑟 : accroissements unitaires respectivement au fond de la
carrière, par rapport à la dénivellation et sur le remblai ;
K : Constante représentant une distance correspondant au temps fixe Tf
que l’on calcule par :

𝑉ℎ × 𝑇𝑓
𝐾=
2

Où : 𝑉ℎ est la vitesse hors carrière et 𝑇𝑓 le temps fixe.

La mine de TSHIBWE utilise la formule suivante :

𝐷𝑠𝑡𝑑 = 𝐷𝐻 + 27,88𝐷𝑣 + 1,21 𝐷𝑓 + 0,5𝐷𝑟 + 𝐾

Avec : K = 1190 m
72

IV.8. Notion de productivité [1] [2]

IV.8.1. Définition

La productivité d’un engin est le volume en m3 transporté sur une


distance standard par heure. Elle représente le rapport entre les m3 kmstd
et les heures de marche.

IV.8.2. Formule

𝐶.𝐷𝑠𝑡𝑑 .3600
𝑃= [𝑚3 𝑘𝑚𝑠𝑡𝑑/ℎ]
𝑇𝑐𝑦

Si

2. 𝐷𝑠𝑡𝑑 . 3600
𝑇𝑐𝑦 =
𝑉

Alors

𝐶×𝑉
𝑃= [𝑚3 𝑘𝑚𝑠𝑡𝑑/ℎ]
2

Où :

- 𝑉 : La vitesse hors carrière ;


- 𝐶 : Capacité du bac de la benne ;
- 𝑃 : Productivité théorique.

La productivité des bennes de la mine de TSHIBWE est évaluée à 315


[𝑚3 𝑘𝑚𝑠𝑡𝑑/ℎ]

18 × 35
𝑃= = 315 [𝑚3 𝑘𝑚𝑠𝑡𝑑/ℎ]
2

Avec :
 V : la vitesse moyenne hors carrière est de 35 km/h ;
 C : capacité du bac de la benne = 18 𝑚3 .

IV.9. Rendement horaire des engins

On entend par rendement horaire des engins, la capacité qu’à celui-ci


de charger ou de transporter un cubage (m3 stérile ou minerai) donné pendant
un temps fixé.
73

IV.9.1. Rendement horaire des engins de transport

L’expression du rendement horaire des engins de transport est donnée


par :

𝑃
𝜂 =
𝐷𝑠𝑡𝑑

Avec :

𝐷𝑠𝑡𝑑 : distance standard (𝑘𝑚𝑠𝑡𝑑) ;


P : productivité de l’engin [𝑚3 𝑘𝑚𝑠𝑡𝑑/ℎ] ;
𝜂 : rendement horaire de l’engin (𝑚3 /ℎ)

IV.9.2. Rendement horaire des excavateurs a godet

1. Notion de temps de cycle


Le cycle de travail est l’ensemble de toutes les opérations depuis le début
du creusement jusqu’au retour du godet à la position initiale. Il comprend les
étapes suivantes :
 Arrachement de la roche ;
 Rotation de la machine ;
 Déversement de la roche contenu dans le godet ;
 Retour du godet dans la position du début de creusement.

2. Formule de rendement de la pelle

Le rendement de la pelle est donné par :

𝐶𝑔 1
𝜂 = 3600 .𝐾
𝑇𝑐𝑦𝑐𝑙 𝑓

Avec :
𝜂 : Le rendement de la pelle ;
𝐶𝑔 : La capacité du godet de la pelle ;
𝑇𝑐𝑦𝑐𝑙 : Temps de cycle ;
𝑓 : coefficient de foisonnement ;
K : coefficient dépendant du coefficient de saturation de la pelle par la benne
et du coefficient de remplissage.
74

Tableau IV. 2: rendement de pelle (EC460BLC) N°10


Minerai Stérile
Temps de cycle (sec) 27 25
Coefficient de foisonnement 1,5 1,4
Rendement théorique (m3/h) 184,89 213,94
Capacité du godet (m3) 2,6
K (%) 80

IV.10. Détermination du parc prévisionnel d’engins miniers

IV.10.1. Introduction

Pour le respect du programme d’exploitation établi, nous devons


déterminer la composition du parc d’engins nécessaire à y affecter.
Pour la détermination de ce parc, nous commencerons par analyser les
concepts suivants :
 Heures possible HP : ce sont des heures prises dans toute leur globalité
sans aucune perte de temps pendant un trait de travail.
 Heures d’utilisation HUT : ce sont les heures exactement prises en
compte lors de l’exécution d’une tâche ; on tient compte des différents
arrêts dus à la pluie, au manque de conducteur, à l’approvisionnement
en mazout, etc.
HUT = HP × % UT × % MAD
 Taux de mise en disponibilité % MAD : traduit le niveau de mise en
disponibilité des engins par rapport aux heures possibles.

𝐻𝑀𝐴𝐷
%𝑀𝐴𝐷 = × 100
𝐻𝑑

 Taux d’utilisation %UT : traduit le degré d’utilisation des engins par


rapport aux heures de mise en disponibilité

𝐻𝑈𝑇
%𝑈𝑇 = × 100
𝐻𝑀𝐴𝐷

 Heures de mise à la disposition HMAD : ce sont les heures disponibles


à l’exécution d’une tâche.
 Heures machines Hm : ce sont les heures nécessaires à l’engin pour
effectuer un service donné compte tenu de son rendement horaire.

𝐶𝑝
𝐻𝑚 =
𝜂

Avec : 𝐶𝑝 𝑙𝑒 𝑐𝑢𝑏𝑎𝑔𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑖𝑓𝑖é 𝑒𝑡 𝜂 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ℎ𝑜𝑟𝑎𝑖𝑟𝑒.


75

 Le nombre d’engin est trouvé en appliquant la formule suivante

𝐻𝑚
𝑁=
𝐻𝑈𝑇

Avec :
N : nombre d’engins ;
𝐻𝑚 : heures machines ;
HUT : heures d’utilisation ou heures de marche.

IV.10.2. Parc prévisionnel d’engins miniers [2] [13]

Pour déterminer le nombre d’engins, nous procédons comme suit :

 Nous allons calculer la distance standard pour chaque année en


fonction du bloc qui sera extrait cette année. Partant de cette distance
standard, nous allons calculer le rendement des engins pour l’année en
divisant la productivité par la distance standard ;
 A partir du cubage planifié, nous déterminons les heures machines
annuelles ;
 La SACIM organise au moins 726 traits/an soit 8712 heures de travail
par an qui représentent 726 heures/mois. Considérons une mise en
disponibilité de 80 % et un taux d’utilisation de 90 %, nous calculons les
heures d’utilisation.

HUT = 8712 × 0, 80 × 0, 90 = 6272,6 heures/an

 Connaissant les heures machines et les heures d’utilisation ou de


marche, nous pouvons déterminer le nombre d’engins qu’il nous faut.
76

Tableau IV. 3: Nombre des bennes planifié annuellement au minerai pour l’ancienne usine
usine 1 ancienne
Années 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
DH 3989,5 4052 4114,5 4177 4239,5 4302 4364,5 4427 4552 4677 4802
Df 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
Dv 35 40 45 50 55 60 65 70 80 90 100
Dr 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
Di 437,5 500 562,5 625 687,5 750 812,5 875 1000 1125 1250
Dh 3152 3152 3152 3152 3152 3152 3152 3152 3152 3152 3152
k 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190
Dstd (mstd) 6497,3 6699,2 6901,1 7103 7304,9 7506,8 7708,7 7910,6 8314,4 8718,2 9122
Dstd
(kmstd) 6,49 6,69 6,90 7,10 7,30 7,51 7,71 7,91 8,31 8,72 9,12
P (m3 kmstd
/h) 315 315 315 315 315 315 315 315 315 315 315
rend
(P/Dstd)
(m3/h) 48,48 47,02 45,64 44,34 43,12 41,96 40,86 39,82 37,88 36,13 34,53
Cp 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9
Hmachine
(CP/rend) 16171,1 16673,6 17176,2 17678,7 18181,2 18683,7 19186,2 19688,7 20693,7 21698,7 22703,8
H de
marche 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
nombre
benne 2,5 2,6 2,7 2,8 2,8 2,9 3,0 3,1 3,2 3,4 3,6
nombre reel 3 3 3 3 3 3 3 4 4 4 4
77

usine 1 ancienne
années 14 15 16 17 18 19 20 21
DH 4864,5 4989,5 5052 5177 5239,5 5364,5 5739,5 6552
Df 200 200 200 200 200 200 200 200
Dv 105 115 120 130 135 145 175 240
Dr 200 200 200 200 200 200 200 200
Di 1312,5 1437,5 1500 1625 1687,5 1812,5 2187,5 3000
Dh 3152 3152 3152 3152 3152 3152 3152 3152
k 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190
Dstd (mstd) 9323,9 9727,7 9929,6 10333,4 10535,3 10939,1 12150,5 14775,2
Dstd (kmstd) 9,3 9,7 9,9 10,3 10,5 10,9 12,1 14,7
P (m3 kmstd /h) 315 315 315 315 315 315 315 315
rend (P/Dstd) (m3/h) 33,7 32,3 31,7 30,4 29,8 28,7 25,9 21,3
Cp 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9
Hmachine (CP/rend) 23206,3 24211,3 24713,8 25718,8 26221,3 27226,4 30241,473 36774,1
H de marche 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
nombre benne 3,6 3,8 3,9 4,1 4,1 4,3 4,8 5,8
nombre reel 4 4 4 5 5 5 5 6
78

Tableau IV. 4: Nombre des bennes planifié annuellement au minerai pour la nouvelle usine.
Usine 2 nouvelle
années 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
DH 5073,5 5136 5198,5 5261 5323,5 5386 5448,5 5511 5636 5761 5886
Df 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
Dv 35 40 45 50 55 60 65 70 80 90 100
Dr 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
Di 437,5 500 562,5 625 687,5 750 812,5 875 1000 1125 1250
Dh 4236 4236 4236 4236 4236 4236 4236 4236 4236 4236 4236
k 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190
Dstd (mstd) 7581,3 7783,2 7985,1 8187 8388,9 8590,8 8792,7 8994,6 9398,4 9802,2 10206
Dstd (kmstd) 7,5 7,7 7,9 8,1 8,3 8,5 8,7 8,9 9,3 9,8 10,2
P (m3 kmstd
/h) 315 315 315 315 315 315 315 315 315 315 315
rend (P/Dstd)
(m3/h) 41,5 40,4 39,4 38,4 37,5 36,6 35,8 35,0 33,5 32,1 30,8
Cp 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9
Hmachine
(CP/rend) 18869,1 19371,6 19874,1 20376,6 20879,1 21381,7 21884,2 22386,7 23391,7 24396,7 25401,7
H de marche 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
nombre benne 3,0 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,4 3,5 3,7 3,8 4,0
nombre reel 3 3 4 4 4 4 4 4 4 4 4
79

Usine 2 nouvelle
années 14 15 16 17 18 19 20 21
DH 5948,5 6073,5 6136 6261 6323,5 6448,5 6823,5 7636
Df 200 200 200 200 200 200 200 200
Dv 105 115 120 130 135 145 175 240
Dr 200 200 200 200 200 200 200 200
Di 1312,5 1437,5 1500 1625 1687,5 1812,5 2187,5 3000
Dh 4236 4236 4236 4236 4236 4236 4236 4236
k 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190
Dstd (mstd) 10407,9 10811,7 11013,6 11417,4 11619,3 12023,1 13234,5 15859,2
Dstd (kmstd) 10,4 10,8 11,0 11,4 11,6 12,0 13,2 15,8
P (m3 kmstd /h) 315 315 315 315 315 315 315 315
rend (P/Dstd) (m3/h) 30,2 29,1 28,6 27,5 27,1 26,1 23,8 19,8
Cp 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9
Hmachine (CP/rend) 25904,3 26909,3 27411,8 28416,8 28919,3 29924,3 32939,4 39472,0
H de marche 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
nombre benne 4,1 4,2 4,3 4,5 4,6 4,7 5,2 6,2
nombre reel 5 5 5 5 5 5 6 7
80

Tableau IV. 5: Nombre des bennes planifié annuellement au minerai pour l’ancien broyeur.
ancien broyeur
années 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
DH 3438,5 3501 3563,5 3626 3688,5 3751 3813,5 3876 4001 4126 4251
Df 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
Dv 35 40 45 50 55 60 65 70 80 90 100
Dr 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
Di 437,5 500 562,5 625 687,5 750 812,5 875 1000 1125 1250
Dh 2601 2601 2601 2601 2601 2601 2601 2601 2601 2601 2601
k 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190
Dstd (mstd) 5946,3 6148,2 6350,1 6552 6753,9 6955,8 7157,7 7359,6 7763,4 8167,2 8571
Dstd (kmstd) 5,9 6,1 6,3 6,5 6,7 6,9 7,1 7,3 7,7 8,1 8,5
P (m3 kmstd
/h) 315 315 315 315 315 315 315 315 315 315 315
rend (P/Dstd)
(m3/h) 52,9 51,2 49,6 48,0 46,6 45,2 44,0 42,8 40,5 38,5 36,7
Cp 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9
Hmachine
(CP/rend) 14799,7 15302,3 15804,8 16307,3 16809,8 17312,3 17814,8 18317,3 19322,3 20327,4 21332,4
H de marche 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
nombre
benne 2,3 2,4 2,5 2,5 2,6 2,7 2,8 2,9 3,0 3,2 3,4
nombre reel 3 3 3 3 3 3 3 3 3 4 4
81

ancien broyeur
années 14 15 16 17 18 19 20 21
DH 4313,5 4438,5 4501 4626 4688,5 4813,5 5188,5 6001
Df 200 200 200 200 200 200 200 200
Dv 105 115 120 130 135 145 175 240
Dr 200 200 200 200 200 200 200 200
Di 1312,5 1437,5 1500 1625 1687,5 1812,5 2187,5 3000
Dh 2601 2601 2601 2601 2601 2601 2601 2601
k 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190
Dstd (mstd) 8772,9 9176,7 9378,6 9782,4 9984,3 10388,1 11599,5 14224,2
Dstd (kmstd) 8,7 9,1 9,3 9,7 9,9 10,3 11,5 14,2
P (m3 kmstd /h) 315 315 315 315 315 315 315 315
rend (P/Dstd)
(m3/h) 35,9 34,3 33,5 32,2 31,5 30,3 27,1 22,1
Cp 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9
Hmachine
(CP/rend) 21834,9 22839,9 23342,4 24347,4 24850,0 25855,0 28870,0 35402,7
H de marche 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
nombre benne 3,4 3,6 3,7 3,8 3,9 4,1 4,6 5,6
nombre reel 4 4 4 4 4 5 5 6
82

Tableau IV. 6: Nombre des bennes planifié annuellement au minerai pour le nouveau broyeur.
nouveau broyeur
années 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
DH 3168,5 3231 3293,5 3356 3418,5 3481 3543,5 3606 3731 3856 3981
Df 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
Dv 35 40 45 50 55 60 65 70 80 90 100
Dr 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
Di 437,5 500 562,5 625 687,5 750 812,5 875 1000 1125 1250
Dh 2331 2331 2331 2331 2331 2331 2331 2331 2331 2331 2331
k 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190
Dstd (mstd) 5676,3 5878,2 6080,1 6282 6483,9 6685,8 6887,7 7089,6 7493,4 7897,2 8301
Dstd (kmstd) 5,6 5,8 6,0 6,2 6,4 6,6 6,8 7,0 7,4 7,8 8,3
P (m3 kmstd
/h) 315 315 315 315 315 315 315 315 315 315 315
rend (P/Dstd)
(m3/h) 55,4 53,5 51,8 50,1 48,5 47,1 45,7 44,4 42,0 39,8 37,9
Cp 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9
Hmachine
(CP/rend) 14127,7 14630,2 15132,8 15635,3 16137,8 16640,3 17142,8 17645,3 18650,3 19655,4 20660,4
H de marche 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
nombre benne 2,2 2,3 2,4 2,4 2,5 2,6 2,7 2,8 2,9 3,1 3,2
nombre reel 3 3 3 3 3 3 3 3 3 4 4
83

nouveau broyeur
années 14 15 16 17 18 19 20 21
DH 4043,5 4168,5 4231 4356 4418,5 4543,5 4918,5 5731
Df 200 200 200 200 200 200 200 200
Dv 105 115 120 130 135 145 175 240
Dr 200 200 200 200 200 200 200 200
Di 1312,5 1437,5 1500 1625 1687,5 1812,5 2187,5 3000
Dh 2331 2331 2331 2331 2331 2331 2331 2331
K 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190
Dstd (mstd) 8502,9 8906,7 9108,6 9512,4 9714,3 10118,1 11329,5 13954,2
Dstd (kmstd) 8,5 8,9 9,1 9,5 9,7 10,1 11,3 13,9
P (m3 kmstd /h) 315 315 315 315 315 315 315 315
rend (P/Dstd)
(m3/h) 37,0 35,3 34,5 33,1 32,4 31,1 27,8 22,5
Cp 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9 784005,9
Hmachine
(CP/rend) 21162,9 22167,9 22670,4 23675,4 24177,9 25183,0 28198,0 34730,7
H de marche 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
nombre benne 3,3 3,5 3,6 3,7 3,8 4,0 4,4 5,5
nombre reel 4 4 4 4 4 4 5 6
84

Tableau IV. 7: Nombre des bennes planifié annuellement au terril

stérile
années 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
DH 1291,5 1354,0 1541,5 1604,0 1666,5 1729,0 1791,5 1854,0 1916,5 1979,0 2104,0
Df 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
Dv 15 20 35 40 45 50 55 60 65 70 80
Dr 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
Di 187,5 250,0 437,5 500,0 562,5 625,0 687,5 750,0 812,5 875,0 1000,0
Dh 704 704 704 704 704 704 704 704 704 704 704
k 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190
Dstd (mstd) 3241,7 3443,6 4049,3 4251,2 4453,1 4655,0 4856,9 5058,8 5260,7 5462,6 5866,4
Dstd (kmstd) 3,2 3,4 4,0 4,3 4,5 4,7 4,9 5,1 5,3 5,5 5,9
P (m3 kmstd
/h) 315 315 315 315 315 315 315 315 315 315 315
rend
(P/Dstd)
(m3/h) 97,2 91,5 77,8 74,1 70,7 67,7 64,9 62,3 59,9 57,7 53,7
Cp 16670786,0 17367309,0 14174262,5 13292901,5 7339646,0 7081159,0 7273374,0 6634434,0 5731581,0 5059555,0 9225214,0
Hmachine
(CP/rend) 171560,9 189860,5 182209,0 179399,3 103759,3 104643,8 112146,2 106546,9 95721,0 87740,7 171805,7
H de marche 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
nombre
benne 27,4 30,3 29,0 28,6 16,5 16,7 17,9 17,0 15,3 14,0 27,4
nombre reel 28 31 29 29 17 17 18 17 16 14 28
85

stérile
années 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
DH 2229,0 2354,0 2416,5 2541,5 2604,0 2729,0 2791,5 2916,5 3291,5 4104,0
Df 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
Dv 90 100 105 115 120 130 135 145 175 240
Dr 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
Di 1125,0 1250,0 1312,5 1437,5 1500,0 1625,0 1687,5 1812,5 2187,5 3000,0
Dh 704 704 704 704 704 704 704 704 704 704
k 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190 1190
Dstd (mstd) 6270,2 6674,0 6875,9 7279,7 7481,6 7885,4 8087,3 8491,1 9702,5 12327,2
Dstd (kmstd) 6,3 6,7 6,9 7,3 7,5 7,9 8,1 8,5 9,7 12,3
P (m3 kmstd /h) 315 315 315 315 315 315 315 315 315 315
rend (P/Dstd)
(m3/h) 50,2 47,2 45,8 43,3 42,1 39,9 38,9 37,1 32,5 25,6
Cp 8580680,0 7140594,0 3140603,0 5558662,0 2556983,0 4525230,0 2055330,0 4062282,0 10189754 6429229,0
Hmachine
(CP/rend) 170801,8 151289,9 68553,9 128461,6 60731,2 113280,2 52768,5 109502,4 313860,6 251601,2
H de marche 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
nombre benne 27,2 24,1 10,9 20,5 9,7 18,1 8,4 17,5 50,0 40,1
nombre reel 28 25 11 21 10 18 9 18 50 40
86

Tableau IV. 8:Nombre de pelles au minerais

MINERAI
Rend (m3/h) 184,89
cp (m3) 3136023,7
Hmachine (CP/rend) 16961,5
H de marche 6272,6
nombre pelle 2,7
N réel 3

Tableau IV. 9: Nombre de pelles au stérile


STERILE
Années 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
rend 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94
cp (m3) 16670786 17367309 14174263 13292901,5 7339646 7081159 7273374 6634434 5731581 5059555 9225214
Hmachine
(CP/rend) 77922,72 81178,41 66253,447 62133,7828 34307,03 33098,808 33997,26 31010,72 26790,6 23649,41 43120,57
H de marche 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
nombre pelle 12,4 12,9 10,5 9,9 5,4 5,2 5,4 4,9 4,2 3,7 6,8
nombre reel 13 13 11 10 6 6 6 5 5 4 7

STERILE
Annee 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
rend 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94 213,94
cp (m3) 8580680 7140594 3140603 5558662 2556983 4525230 2055330 4062282 10189754 6429229
Hmachine (CP/rend) 40107,88 33376,62 14679,83 25982,34 11951,87 21151,87 9607,03 18987,95 47629,03 30051,55
H de marche 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
nombre pelle 6,3 5,3 2,34031 4,1 1,9 3,3 1,5 3,0 7,5 4,7
nombre reel 7 6 3 5 2 4 2 3 8 5
87

Tableau IV. 10: Nombre de Chargeuses

Chargeuse
N. usine A. usine N. broyeur A. broyeur
𝜼 (m3/h) 99,41 99,41 99,41 99,41
Cp (25 %) 145369,1 145369,1 145369,1 145369,1
𝑯𝒎 1462,31 1462,31 1462,31 1462,31
𝑯𝑼𝑻 6272,6 6272,6 6272,6 6272,6
N 0,2 0,2 0,2 0,2
N réel 1 1 1 1

Pour mener à bien les travaux d’exploitation le nombre de chargeuse


sera plus un et il va falloir adjoindre aux engins principaux d’exploitation que
nous venons de quantifier quelques engins auxiliaires.
Il s’agit notamment des engins ci-après :
 Dozer : pour l’aplanissement des profils et l’aménagement du chantier
(𝜂 = 320 𝑚3/ℎ) ;
 Sondeuse : pour forer les trous lors des avant les minages ;
 Arroseuse : pour réduire la poussière ;
 Compacteur : car nous aurons à recharger les pistes et les compacter ;
 Niveleuse : pour maintenir le chantier en bon état en le nettoyant
régulièrement afin de présenter un aspect propice au bon rendement
des travaux (𝜂 = 0,76 𝑘𝑚/ℎ, 76 km/h).

IV.11. Exhaure de la mine

Les travaux de sondage réalisés dans le massif de TSHIBWE n’ont pas


relevé l’existence d’une nappe aquifère entre les niveaux et les limites retenues
pour ce projet. L’exhaure dans ce cas précis, revient à refouler vers la surface
en dehors du champ minier par un système de pompage; les eaux météoriques
et les eaux d’infiltration. La SACIM utilise généralement la pompe FLYGT pour
l’évacuation des eaux du champ minier.
La fosse est ceinturée par un drain pour empêcher les venues des eaux
de ruissellement vers la mine.

IV.11.1. Volume d’eau météorique

L’eau qui va vers le puisard sera l’eau des précipitations directes dans
le bassin versant de la carrière. Nous admettons aussi qu’une proportion égale
à 25 % des eaux de pluie échappe au drainage périphérique et entre dans la
mine.
Superficie de la mine :
88

 S = 157,65 ha = 1 576 532.55 𝑚2 = 1,6 𝑘𝑚2 (au niveau 740).


Hauteur moyenne des pluies ℎ = 1476 𝑚𝑚 = 1,476 𝑚 d’après la pluviométrie
du Kasaï oriental.
Le volume d’eau de pluie tombée vaut :

 Vtot = S×h = 1 576 532.55 × 1,476 = 2 326 962,044 m3


Par conséquent, nous avons :
25
V = (2 326 962,044 + 2 326 962,044 = 2908702,55 m3
100

IV.11.2. Dimensionnement du puisard [13]

Un puisard peut être défini comme le point le plus bas dans une carrière
destinée à recueillir les eaux afin de ne pas gêner l’exploitation. Ces eaux sont
ensuite évacuées en dehors du champ minier avec les pompes.
Le dimensionnement d’un puisard dépend de l’afflux d’eau dans la mine.
Le débit d’eau est donné par la formule :

𝑉𝑒𝑎𝑢
𝑄𝐻 =
𝑝×𝑡×𝐶

Avec :
* 𝑄𝐻 : débit horaire (m3/h) ;
* 𝑉𝑒𝑎𝑢 : volume d’eau (m3) ;
* P : nombre de traits total annuel (720 traits) ;
* 𝑡 : durée d’un trait (12 h) ;
* 𝐶 : pourcentage de poste effectif à cause de la pluie (95 %).
Par conséquent :

2908702,55
𝑄𝐻 = = 354,4 𝑚3 /ℎ
720 × 12 × 0,95

Le puisard doit être capable de contenir les eaux d’une averse pendant
deux traits successifs ; C’est-à-dire pendant 24 heures.
D’où le volume du puisard sera :
Vp = 354,4 𝑚3 /ℎ × 24 h = 8505 m3
Les dimensions du puisard seront alors :
 Profondeur : 5 𝑚
 Longueur : 50 𝑚
 Largeur : 35 𝑚
89

On obtient finalement un puisard de 8750 𝑚3 largement supérieure à


la quantité d’eau de pluie pour une période de 24h ce qui nous met en sécurité
de sorte que même le jour qu’on aura le pic, notre puisard pourra contenir les
eaux.

IV.12. MINAGE [2]

IV.12.1. Méthode d’U.LANGEFORS

Nous avons utilisé la méthode d’U.Langefors. Nous allons nous baser


sur les normes internationales, mais en utilisant les données de base de la
SACIM.

Tableau IV. 11: liste des données en fonction de la classification des roches du
massif de Tshibue.

Catégorie de terrain 3
Densité apparente de l’explosif δe (Kg/dm3) 1,15
Paramètre de puissance de l’explosif : S (pour l’émulsion) 1,27
Profondeur du trou : P(m) 10,99
Facteur de contrainte de la roche : f 1
Facteur de minage au rocher : Cm(roches dures) 1,15
Maille de forage (E X V) (m) 4x3

 Calcul de la banquette

Elle correspond à l’épaisseur de la tranche à abattre et elle dépend des


objectifs technico-économiques. Elle varie proportionnellement à l’énergie ou
à la puissance de la charge et du diamètre.

𝑑 𝛿𝑒 . 𝑆
𝐵= √ (𝑚)
33 𝐶 𝑓 𝐸
𝑚 𝑉

110 1.15 × 1.27


𝐵= √ = 3.3 𝑚
33 1.15 × 1 × 1.3

Avec d : diamètre du trou en mm.

 Calcul de la charge du fond par mètre de trou de mine

𝑓 𝑘𝑔
𝑃𝑝 = 0,8 . 𝐸. 𝐶𝑚. 𝑉 ( )
𝑆 𝑚
1 𝑘𝑔
𝑃𝑝 = 0,8 × 4 × 1.15 × 3 = 8.69 ( )
1.27 𝑚
90

 Calcul de la quantité de la charge d’explosif au fond (la charge de


pied ou de cisaillement)

𝑄𝑓 = 𝑃𝑝. 𝐻𝑓 (𝑘𝑔)
Hf = 1.3 B = 1.3 × 3.3 = 4.3 m
𝑄𝑓 = 8.69 × 4.3 = 37.4 (𝑘𝑔)

 Calcul de la charge médiane par mètre du trou de mine (il s’agit de


la charge de fragmentation ou de colonne).

𝑘𝑔
𝑃𝑐 = 0,4 𝑃𝑝 = 0.4 × 8.69 = 3.48 ( )
𝑚

 Calcul de la quantité de charge d’explosif de la médiane

𝑄𝑚 = 𝑃𝑐 × 𝐻𝑚

Avec Pc = 3.48 Kg/m


𝐻
𝐻𝑚 = (𝑠𝑖𝑛 90 °) – 2 𝑉 = 10.99 − 2 × 3 = 4.99 m
𝐻𝑔 10
H= + 0.3 𝐵 = + 0.3 × 3.3 = 10.99 𝑚
sin 𝛾 sin 90

𝑄𝑚 = 3.48 × 4.99 = 17.65 𝐾𝑔

 Calcul de la charge totale d’explosif dans le trou de mine

𝑄𝑡 = 𝑄𝑓 + 𝑄𝑚 + 𝑄𝑎

𝑄𝑎 = Charge amorce (pour la mine à ciel ouvert de TSHIBUE on effectue le


tir au cordeau détonant sans utiliser une cartouche amorce, d’où Qa est
nulle)

𝑄𝑡 = 𝑄𝑓 + 𝑄𝑚 + 𝑄𝑎 = 37.4 + 17.65 +0 = 55.05 kg

 Calcul de la zone d’influence spécifique d’explosif

𝑉𝑡 = 𝐸 ∗ 𝑉 ∗ 𝐻 = 4 ∗ 3 ∗ 10.99 = 131.88 𝑚3

 Calcul de la consommation spécifique d’explosif

𝑄𝑡 55.05
𝑞 = = = 417.42 𝑔/𝑚3
𝑉𝑡 131.88

 Volume de la roche abattu par un trou « 𝑽𝒕𝒓 »


𝐻𝑔
𝑉𝑡𝑟= E × V × cosβ
= 4 * 3 * 10/ 1 = 120 m3
91

 Nombre de trous forés en un mois « 𝑵𝒕𝒓 »

𝑃𝑚 531942,8
𝑁𝑡𝑟 = = = 4433 Trous/mois
𝑉𝑡𝑟 120

IV.12.2. Calcul du rendement de la foreuse

La vitesse moyenne de foration des trous de mines de diamètre 110


mm et longueur de 10.99 m en fonction du type de terrain (dur) est de
l'ordre d’environ 1.2 m/min. D’où le temps nécessaire pour forer ce trou est
de :

𝐿𝑡𝑟
𝑇𝑓 =
𝐵𝑣

- 𝑇𝑓 : Durée de foration d’un trou


- 𝐵𝑣 : Vitesse d’avancement (m/min)
- 𝐿𝑡𝑟 : Longueur du trou (m)

10,99
𝑇𝑓 = = 9,16 𝑚𝑖𝑛
1,2

Le rendement de la foreuse est déterminé par le nombre des trous forés


durant un poste de travail, qui est calculé par la relation suivante :

𝑇 × 𝐾𝑢
𝑅𝑓 =
𝑇𝑓

- Ku : coefficient d’utilisation de la foreuse, Ku=0.75


- T : durée d’un poste de travail (T=12h/poste)

720 × 0,75
𝑅𝑓 = = 59 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑝𝑟𝑜𝑠𝑡𝑒
9,16

IV.12.3. Détermination du nombre optimal des sondeuses

Calculons 𝑉𝑡𝑚 (qualité de matériaux abattus par mètre)

𝑉 × 𝐸 × 𝐻𝑔 3𝑚 × 4𝑚 × 10𝑚 𝑚3
𝑉𝑡𝑚 = = = 10,92 ( )
𝐿𝑡 10,99𝑚 𝑚 𝑓𝑜𝑟é

Avec :

- Vtm : la quantité de minerai abattu par mètre


- E : la distance séparant deux trous de mine voisins d’une même rangée
- V : l’écartement entre différente rangées de trous de mine parallèle au front
d’abattage
92

- Hg : hauteur de gradin
- Lt : longueur du trou

Calculons les mètres forés annuellement sur base de la production


planifiée annuelle Pa de la mine à ciel ouvert en tenant compte du coefficient
représentant le pourcentage des terrains à miner (𝐾𝑡𝑚). On les calcule par la
formule suivante :

Ktm × Pa 0,70 × 3136023,7


Mfa = = = 201027,1 m − f/an
Vtm 10,92

Le nombre des sondeuses (Nsond) est calculé en tenant compte de la


formule suivante :

Mfa
𝑁𝑠𝑜𝑛𝑑 =
360 × 24h × Rth × CMD × CUE

Avec :
- Nsond= nombre de sondeuse
- 360 = nombre de jours ouvrable par an
- 24 = les heures que dure une journée
- Rth = rendement théorique prévu par le constructeur de la
sondeuse présente à la mine de Tshibue (30 m3/m-foré)
- CMD = coefficient de mise à disposition de la sondeuse de la mine
de Tshibue
- CUE = coefficient d’utilisation effective de la sondeuse à la mine de
Tshibue

201027,1
𝑁𝑠𝑜𝑛𝑑 = = 1.3 = 2 𝑠𝑜𝑛𝑑𝑒𝑢𝑠𝑒
360 × 24h × 30 × 0,80 × 0,75
Nous allons prendre le nombre de sondeuse égale à 3 avec la troisième
sondeuse en réserve.

IV.12.4. DETERMINATION DES RATIOS DES ARTIFICES DE TIR [2]

A la SACIM les artifices de minage utilisés sont :


 Cordeau détonant ;
 Microretards de 25ms.

Si par semaine nous prévoyons deux tirs, nous pouvons déterminer le


nombre des artifices de tir de la manière suivante :

 Détermination du nombre de cordeau détonant

Le rouleau du cordeau détonant a environ 250 mètres de cordeau


Nous avons
93

𝑁𝑡𝑟 = 4433 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑠/𝑚𝑜𝑖𝑠

P =10,99 m

Nous aurons besoins de 𝑃 × 𝑁𝑡𝑟 × 1,5 : mètres de cordeau détonant

10,99 × 4433 × 1,5 = 73078 𝑚


73078 𝑚
= 292.3 = 293 𝑟𝑜𝑢𝑙𝑒𝑎𝑢𝑥
250𝑚

Avec :
- Ntr = nombre de trou par mois ;
- P = profondeur du trou ;
- 1.5 = Facteur correcteur ou marge car il y a toujours une longueur de
cordeau qui reste en dehors du trou.

 Détermination du nombre de cordeau relais ou microretard

𝑁𝑡𝑟 = 4433 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑠/𝑚𝑜𝑖𝑠

Ce qui veut dire que nous aurons 4433 cordeaux relais.

 Détermination du nombre de mèches lentes

Par minage nous utilisons une mèche lente donc par moi on aura
utilisé 8 mèches lentes.

 Détermination de la quantité d’explosif par mois

A la SACIM, ils utilisent 400 tonnes d’explosif par an pour 4794 trous
de 6 m de profondeur, ce qui fait 28794 m de trou. Dans notre cas, nous avons
4433 trous de 10,99 m de profondeur ce qui donne 48718,6 m de trou.
En utilisant la règle de trois simple nous obtenons 677 tonnes par an, par
mois c’est 56.4 tonnes d’explosif.
Le coût de minage à la SACIM est de 0,96 $ au mètre cube.
94

TROISIEME PARTIE :

ANALYSE ECONOMIQUE
95

CHAPITRE V. ETUDE ECONOMIQUE

A l’étude technique doit être associée une analyse des dépenses et des
recettes et ce pour chacune des solutions envisagées : coût de l’équipement,
coût de la main d’œuvre, de l’extraction, de l’énergie, recette d’exploitation.
Pour y arriver, nous évaluerons les principaux indices économiques qui
résultent de l’exploitation de notre gisement.

V. 1. Coût de production et de revient au carat

L’estimation de ces coûts est faite pour évaluer les dépenses


qu’entraînent les différentes opérations élémentaires des travaux
d’exploitation tant au niveau de la carrière, de la chaîne de traitement que de
la commercialisation.
D’une manière générale, le coût total d’un projet se répartit essentiellement
en :
– Frais fixes (FF) ou coûts fixes (CF) ;
– Frais variables (FV) ou coûts variables (CV) ;
– Frais généraux (FG).

V.1. 1. Frais fixes

Ce sont les frais qui restent les mêmes que l’engin soit en service ou au
repos. Ils sont indépendants des heures d’utilisation de l’engin. En effet un
engin au chômage se déprécie comme s’il était en service. Le capital investi
pour son achat nécessite le paiement d’intérêts et d’assurances. Le stockage
de l’engin dans un hangar entraîne également les frais d’entretien. La
préparation de l’engin et son transport au chantier occasionnent des frais qui
sont pratiquement les mêmes que l’engin passe peu ou beaucoup d’heures au
chantier.

V.1. 2. Frais variables

Ce sont des frais qui sont inhérents au fonctionnement de l’engin, c’est-


à-dire les matières consommables, l’usure des pneus.

V.1. 3. Frais généraux

Ces frais comprennent en fait d’une part les frais généraux


d’exploitation et d’autre part les frais de gestion générale. Les frais généraux
d’exploitation sont représentés par tous les autres frais que la société doit
supporter pour son exploitation qui n’y concoure qu’indirectement. Tandis que
les frais de gestion générale sont ceux qui n’ont trait ni directement, ni
96

indirectement à l’exploitation et qui continueront à courir pendant un certain


temps même si l’exploitation s’arrêtait.
97

Tableau V. 1: Heures prestées

Année 1ere 2e 3e 4e 5e 6e 7e 8e 9e 10e 11e 12e 13e 14e 15e 16e 17e 18e 19e 20e 21e
Benne 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6272,6 6273 6272,6 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6273
Pelle 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6272,6 6273 6272,6 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6273 6273
Chargeuse 1098 1098 1098 1098 1098 1098 1098 1098 1098 1097,7 1098 1097,7 1098 1098 1098 1098 1098 1098 1098 1098 1098
Dozer 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600 3600
Niveleuse 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400 2400
Compacteur 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000

Exhaure 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042 4042

Tableau V. 2: Couts horaires des engins de production (USD/h)

Année 1ere 2e 3e 4e 5e 6e 7e 8e 9e 10e 11e 12e 13e 14e 15e 16e 17e 18e 19e 20e 21e
Benne 67 67 67 67 67 67 67 67 67 67 67 67 67 67 67 67 67 67 67 67 67

Pelle 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5 99,5

Chargeuse 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1 46,1

Dozer 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7 70,7

Niveleuse 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4 46,4

Compacteur 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45 45

Exhaure 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20
98

Tableau V. 3: La flottes

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Benne 28 31 41 41 30 30 31 30 29 28 42 44 41 28 38 27 36 27 37 60 60
Pelle 13 13 11 13 9 9 9 8 8 7 10 10 9 6 8 5 7 5 7 11 8
Chargeuse 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6
Dozer 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Niveleuse 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
compacteur 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
sondeuse 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2

Tableau V. 4: Coûts d’exploitation annuel = Produit des coûts horaires d’engin, du nombre d’engin et heures
prestées (USD)

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Benne 11766272 13026944 17229184 17229184 12606720 12606720 13026944 12606720 12186496 11766272
Pelle 8112832 8112832 6864704 8112832 5616576 5616576 5616576 4992512 4992512 4368448
Chargeuse - - 276600 276600 276600 276600 276600 276600 276600 276600
Dozer 763560 763560 763560 763560 763560 763560 763560 763560 763560 763560
Niveleuse 222720 222720 222720 222720 222720 222720 222720 222720 222720 222720
compacteur 90000 90000 90000 90000 90000 90000 90000 90000 90000 90000
exhaure 80820 80820 80820 80820 80820 80820 80820 80820 80820 80820
Minage 208992,2 208992,2 522480,6 522480,6 522480,6 522480,6 522480,6 522480,6 522480,6 522480,6
Total (USD) 21245196,3 22505868,3 26050068,7 27298196,7 20179476,7 20179476,7 20599700,7 19555412,7 19135188,7 18090900,7
99

Année 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Benne 17649408 18489856 17229184 11766272 15968512 11346048 15128064 11346048 15548288 25213440 25213440
Pelle 6240640 6240640 5616576 3744384 4992512 3120320 4368448 3120320 4368448 6864704 4992512
Chargeuse 276600 276600 276600 276600 276600 276600 276600 276600 276600 276600 276600
Dozer 763560 763560 763560 763560 763560 763560 763560 763560 763560 763560 763560
Niveleuse 222720 222720 222720 222720 222720 222720 222720 222720 222720 222720 222720
compacteur 90000 90000 90000 90000 90000 90000 90000 90000 90000 90000 90000
exhaure 80820 80820 80820 80820 80820 80820 80820 80820 80820 80820 80820
Minage 522480,7 522480,7 522480,7 522480,7 522480,7 522480,7 522480,7 522480,7 522480,7 522480,7 522480,7
Total (USD) 25846229 26686677 24801940,7 17466836,7 22917204,7 16422548,7 21452693 16422549 21872917 34034324,7 32162132,68

Tableau V. 5: Coût annuel de recherche géologique = 5 % de coût annuel d’exploitation total (USD)

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
cout (USD) - - 1302503,4 1364909,8 1008973,8 1008973,8 1029985,0 977770,6 956759,4 904545,0 1292311,4 1334333,8

Année 13 14 15 16 17 18 19 20 21
cout (USD) 1240097,0 873341,8 1145860,2 821127,4 1072634,6 821127,4 1093645,8 1701716,2 1608106,6

Tableau V. 6: Coût annuel de traitement (USD)

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Coût de
4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4
trait.(USD/m3)
réserves - - 3136023,7 3136023,7 3136023,7 3136023,7 3136023,7 3136023,7 3136023,7 3136023,7 3136023,7
Cout de trait.(USD) - - 12544094,8 12544094,8 12544094,8 12544094,8 12544094,8 12544094,8 12544094,8 12544094,8 12544094,8
100

Année 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Coût de
4 4 4 4 4 4 4 4 4 4
trait.(USD/m3)
réserves 3136023,7 3136023,7 3136023,7 3136023,7 3136023,7 3136023,7 3136023,7 3136023,7 3136023,7 2397024,1
Cout de trait.(USD) 12544094,8 12544094,8 12544094,8 12544095 12544094,8 12544095 12544094,8 12544095 12544094,8 9588096,4

Tableau V. 7 : Frais généraux annuel = 35 % de la somme des coûts d’exploitation totale, de recherche
géologique et de traitement (USD)

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
couts
(USD) 7435818,7 7877053,9 13963833,4 14422520,5 11806390,9 11806390,9 11960823,2 11577047,3 11422615,0 11038839,2 13888922,2

Année 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
couts
(USD) 14197786,9 13505146,4 10809495,7 12812505,9 10425719,8 12274297,7 10425719,8 12428730,1 16898047,5 15175417,5

Tableau V. 8: Cout de production annuel = la somme des coûts d’exploitation de recherche, de traitement et
des frais généraux (USD)

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
couts (USD) 28681015 30382922 53860500 55629722 45538936 45538936 46134604 44654325 44058658 42578380 53571557

Année 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
couts (USD) 54762892 52091279 41693769 49419666 40213491 47343720 40213491 47939387,4 65178183,2 58533753,2

Avec un coefficient de récupération de 90 %, nous avons 3386905,6 carats par an et, connaissant le coût de production
totale par an, le coût annuel de production au carat est donné par :
101

cout de production
 𝑐𝑜𝑢𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎 𝑐𝑎𝑟𝑎𝑡 =
𝑟𝑒𝑠𝑒𝑟𝑣𝑒

Tableau V. 9 : Coût de production au carat (USD/carat)

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
cout de
production annuel 28681015,0 30382922,2 53860500,3 55629721,8 45538936,2 45538936,2 46134603,7 44654325,5 44058657,9 42578379,7 53571557,1
90% réserves - - 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6
Coût de
production au
carat - - 15,9 16,4 13,4 13,4 13,6 13,2 13,0 12,6 15,8

Année 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
cout de production
annuel 54762892,2 52091278,9 41693769,0 49419665,6 40213490,7 47343719,9 40213490,7 47939387,4 65178183,2 58533753,2
90% réserves 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 2588786,0
Coût de production au
carat 16,2 15,4 12,3 14,6 11,9 14,0 11,9 14,2 19,2 22,6

V.1. 4. Coût de commercialisation

Tableau V. 10 : Coût de commercialisation

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Réserves en carats 0 0 3386905,6 3386905,6 3386905,5 3386906 3386905,6 3386905,6 3386906 3386905,6 3386905,6
Coût unitaire
(USD/carats) 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3
Coût de
commercialisation - - 4402977,3 4402977,3 4402977,3 4402977,3 4402977,3 4402977,3 4402977,3 4402977,3 4402977,3
102

Année 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Réserves en carats 3386906 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386906 3386905,5 3386905,6 3386905,6 3386905,6 2397024,1
Coût unitaire
(USD/carats) 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3
Coût de
commercialisation 4402977,3 4402977,3 4402977,3 4402977,3 4402977,3 4402977,3 4402977,3 4402977,3 4402977,3 3116131,3

V.1. 5. Coût de revient

Le coût de revient est obtenu en faisant la sommation du coût de production et celui de commercialisation, nous obtenons :

Tableau V. 11: Coût de revient

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Cout de revient 28681015 30382922 57247406 59016627 489258412 48925842 49521509 48041231 47445564 45965285 56958463
90% réserves - - 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6
Coût de revient
du carat - - 16,9 17,4 14,4 14,4 14,6 14,2 14,0 13,6 16,8

Année 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Cout de revient 58149798 55478184 45080675 52806571 43600396 50730625 43600396,33 51326293 68565089 61920659
90% réserves 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386905,6
Coût de revient du carat 17,2 16,4 13,3 15,6 12,9 15,0 12,9 15,2 20,2 18,3
103

V. 2. Calcul du profit

Le profit résulte de la différence entre les recettes et les dépenses. Nous considérons le prix de vente de 20
USD/carat. Ce projet peut générer les recettes et profits suivants :

Tableau V. 12: Recettes et profits annuels

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
prix de vente
(USD) 0 0 20 20 20 20 20 20 20 20 20
réserves 0 0 3386906 3386906 3386906 3386906 3386906 3386906 3386906 3386906 3386906
recettes 0 0 67738112 67738112 67738112 67738112 67738112 67738112 67738112 67738112 67738112
dépenses 28681015 30382922 57247406 59016627 48925842 48925842 49521509 48041231 47445564 45965285 56958463
profits -28681014,9 -30382922 10490706 8721485 18812270 18812270 18216603 19696881 20292548 21772827 10779649

Année 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
prix de vente (USD) 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20
réserves 3386905,6 3386905,6 3386906 3386905,6 3386905,6 3386905,6 3386906 3386905,596 3386905,6 3386905,6
recettes 67738112 67738112 67738112 67738112 67738112 67738112 67738112 67738111,92 67738112 67738112
dépenses 58149798 55478184 45080675 52806571 43600396 50730625 43600396 51326292,97 68565089 61920659
profits 9588314,2 12259927 22657437 14931541 24137716 17007486 24137716 16411818,95 -826976,89 5817453,1
104

V. 3. Etude de rentabilité

La rentabilité économique d’un projet a pour objectif d’évaluer la


performance attendue d’un investissement et d’élaborer à cet effet des critères
quantitatifs capables de fournir une réponse adéquate à la nécessité d’investir.

V.3. 1. Investissement

Pour les engins comme chargeuse, arroseuse, sondeuse, compacteur,


niveleuse nous allons payer le quadruple car leurs durées de vie étant courtes,
nous allons les renouveler autant de fois :

Tableau V. 13: dépenses des investissements

engins nombre prix unitaire Coût tot (USD)


Benne 60 240000 14 400 000
Pelle 13 500000 6 500 000
Dozer 3 362744 1 088 232
Chargeuse 32 115000 3 680 000
arroseuse 8 240000 1 920 000
sondeuse 12 92000 1 104 000
pompe 8 73563 588 504
compacteur 8 120000 960 000
Niveleuse 8 350000 2 800 000
Dépenses des investissements 33 040 736

V.3. 2. Valeur résiduelle

La valeur résiduelle de l’investissement projetée constitue une rentrée


de fonds supplémentaires (son flux de trésorerie) dont il faut tenir compte lors
de la dernière période de vie de notre projet. Cette valeur proviendra de la
revente de ces engins après la durée de vie de notre projet et cette vente se
fera auprès de la société SACIM car il y encore du minerai dans le sous-sol et
d’autres massifs au sein de la SACIM.
Tableau V. 14: Valeur résiduelle des investissements (USD)

durée valeur
durée de durée à non résiduelle
Engin nombre vie en h réaliser realisé amortissent (USD)
benne 60 165000 151200 13800 113,9 1571610,8
pelle 13 140000 151200 -11200 51,8 -
dozer 3 120000 151200 -31200 14,4 -
chargeuse 8 160000 151200 8800 209,5 1843351,5
arroseuse 2 160000 151200 8800 38,1 335238,1
pompe 2 160000 151200 8800 6,9 61027,3
105

niveleuse 2 152000 151200 800 55,6 44444,4


compacteur 2 152000 151200 800 8,78 7024
valeur résiduelle (USD) 3855672,1

Tenant compte de la valeur résiduelle, le coût des investissements à


amortir sera la différence entre les couts totaux des engins et la valeur totale
résiduelle pour notre projet, soit 29185063,8 $ pour toute la durée du projet et
1389764,9 $ par an.

V.3. 3. Valeur actuelle Nette

La valeur actuelle net est donnée par :


𝑇
𝐹𝑁𝑡 𝑉𝑅
𝑉𝐴𝑁 = ∑ 𝑡
−𝐼+
(1 + 𝑖) (1 + 𝑖)𝑇
𝑡=1

Avec :
𝐹𝑁𝑡: Flux net ;
𝐼: Capital investi ;
T : Durée de vie du projet en année ;
𝑖 : coût du capital ;
VR : Valeur résiduelle.

Si la VAN est positive, on investit, au cas contraire, c’est-à-dire si la VAN


est négative, on rejette l’investissement.
106

Tableau V. 15: Calcul du flux net annuel

année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
recettes (1) 0 0 67738112 67738112 67738112 67738112 67738112 67738112 67738112 67738112
dépenses (2) 28681015 30382922 57247406 59016627 48925842 48925842 49521509 48041231 47445564 45965285
flux FN (1)-(2)=(3) -28681015 -30382922 10490706 8721485 18812270 18812270 18216603 19696881 20292548 21772827
amortissent (4) 1389765 1389765 1389765 1389765 1389765 1389765 1389765 1389765 1389765 1389765
base taxable (3)-
(4)=(5) - - 9100941 7331720 17422505 17422505 16826838 18307116 18902783 20383062
impôt 40% 0,4*(5) - - 3640376 2932688 6969002 6969002 6730735 7322846 7561113 8153225
FNt (flux net) (3)-(6) -28681015 -30382922 6850330 5788797 11843268 11843268 11485868 12374035 12731435 13619602

année 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
recettes (1) 67738111,9 67738111,9 67738111,9 67738111,9 67738111,9 67738111,9 67738111,9 67738111,9 67738111,9 67738111,9 67738111,9
dépenses (2) 56958462,7 58149797,8 55478184,5 45080674,6 52806571,2 43600396,3 50730625,4 43600396,3 51326293,0 68565088,8 61920658,8
flux FN (1)-
(2)=(3) 10779649,2 9588314,2 12259927,4 22657437,4 14931540,7 24137715,6 17007486,5 24137715,6 16411819,0 -826976,9 5817453,1
amortissent
(4) 1389764,9 1389764,9 1389764,9 1389764,9 1389764,9 1389764,9 1389764,9 1389764,9 1389764,9 1389764,9 1389764,9
base taxable
(3)-(4)=(5) 9389884,2 8198549,2 10870162,5 21267672,4 13541775,8 22747950,6 15617721,5 22747950,6 15022054,0 -2216741,8 4427688,2
impôt 40%
0,4*(5) 3755953,7 3279419,7 4348065,0 8507069,0 5416710,3 9099180,3 6247088,6 9099180,3 6008821,6 -886696,7 1771075,3
FNt (flux net)
(3)-(6) 7023695,5 6308894,5 7911862,4 14150368,4 9514830,4 15038535,3 10760397,9 15038535,3 10402997,3 59719,8 4046377,8

𝑉𝐴𝑁 = = −925263,5 𝑈𝑆𝐷

La VAN étant négative, le projet est non rentable.


107

V.3. 4. Calcul du TRI (Taux de rentabilité interne)

Le TRI est la valeur du taux d’intérêt qui annule la VAN, c’est un indice
de sécurité du projet, vu que le projet est déjà non rentable, nous n’avons
pas besoin de calculer le TRI.

V.3. 5. Calcul de Ip

𝑉𝐴𝑁
𝐼𝑝 = = −0,028 < 0
𝐼

La valeur de 𝐼𝑝 étant inférieur à zéro, le projet est non rentable.

V. 4. Etude de la sensibilité du projet

L’étude de la sensibilité analyse les marges des variations des valeurs


économiques pour lesquelles les projets perdent leur rentabilité.
Les valeurs économiques sont sujets des variations diverses, nous nous
limiterons à celles dont les variations sont sensibles et une combinaison des
différentes variables.

V.4.1. Variation du taux d’intérêt

Tableau V. 16: Variation de VAN en fonction du taux d’intérêt

TAUX 0 5 10 12 14 14,5 15
VAN 152575771,9 65117919 21104581 9838124,9 873161,3 -1076847,8 -925263,5

variation de la VAN en fonction de i


180000000
160000000
140000000
120000000
100000000
VAN

80000000
60000000
40000000
20000000
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
-20000000
Taux d'interet

Figure V. 1: variation de VAN en fonction du taux d’intérêt


108

Le projet est rentable pour 𝑖 ≤ 14 %, donc la SACIM doit se financer


d’elle-même le projet ou minimiser le taux d’intérêt de façon qu’il soit
inférieur ou égale à 4,5%.

V.4.2. Variation du cours de diamant

Tableau V. 17: Variation de la VAN en fonction du prix du diamant

Prix 10 20 25 30
VAN -101761011,9 -925264 46492611 95910484,8

variation de la VAN en fonction du cours de diamant


150000000

100000000

50000000
VAN

0
0 5 10 15 20 25 30 35

-50000000

-1E+08

-1,5E+08
Prix

Figure V. 2: Variation de la VAN en fonction du prix du diamant

La figure ci-dessus montre pour quel prix du carat le projet est rentable
avec un taux d’intérêt de 15%.

V.4.3. Variation de la taxe

Une des grandes difficultés que connaissent les investissements dans


les pays du tiers monde est liée à l’instabilité politique et les variations du
régime fiscal.

Pour cette variation, nous considérons encore une fois fixe le taux
d’intérêt et analysons la variation de la VAN :

Tableau V. 18: Variation de la VAN en fonction de la taxe

x 0 10 20 30 40
VAN 22259531,7 15663984,62 9068437,517 2472890,416 -2925264
109

Variation de la VAN en fonction de la taxe


25000000

20000000

15000000
VAN

10000000

5000000

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

-5000000
Taxes

Figure V. 3.: Variation de la VAN en fonction de la taxe

La courbe nous montre que pour un taux inférieur ou égale à 30


pourcent, le projet dévient rentable.
110

CONCLUSION GENERALE

Pour clore ce modeste travail, nous sommes arrivés aux conclusions


suivantes :
Le massif de TSHIBWE à une forme ellipsoïdale, le grand axe sur la
direction Est- ouest mesure 1502,589m, le petit axe sur Nord- Sud a
723,733m3 de long. L’altitude la plus haute avoisine 720m3 et sa superficie
est d’environ 69 hectares.

Après la modélisation géologique se basant sur des données des


sondages prélevés sur des sections et plans de niveau mis à notre disposition,
après estimation par inverse de distance et après la réalisation du design
minier, le reste de matériaux contenus dans le projet a été estimé à 220647316
m3 dont 167151451 m3 de stérile et 58845450.73 m3 de minerai. Le rapport
de découverture et le tempérament globaux sont respectivement de 3,12 et
4,12 qui correspond à (3 ,43 m3/carat)

Les caractéristiques de la fosse sont résumées comme suit,

N° Eléments de base Dimensions


1 Hauteur de gradin 10 m
2 Largeur de la plate-forme 13 m
3 Banquette de sécurité 4m
4 Largeur minimale d’exploitation 17 à 23 m
5 Angle de talus des gradins 60 et 68°
6 Angle de talus de liquidation 45°
7 Largeur de la piste 14m
8 Pente des pistes ou incliné 8%

L’organisation des investissements nécessite comme engin :


- 60 bennes ;
- 13 pelles ;
- 3 Dozers ;
- 32 chargeuses ;
- 8 arroseuses ;
- 12 sondeuses ;
- 8 niveleuses.

L’analyse de la rentabilité économique a révélé que pour un cours du


diamant de 20 USD/Carats et un taux d’intérêt de 15 pourcents, le projet est
111

supposé non rentable à cause des résultats obtenus pour les différents
paramètres d’évaluation économique du gisement :
- L’investissement est estimé à : 33040736 USD ;
- La valeur actuelle nette (VAN) : −925263,5 𝑈𝑆𝐷 ;
- L’indice de profitabilité (Ip) : −0,028 USD.

L’études de sensibilité a démontré qu’avec une augmentation du cours


du diamant au-delà de 25 $ le carat ou une diminution du taux d’intérêt en
deçà de 14 %, ou encore une diminution du taux d’intérêt en deca de 30% le
projet de reccarage et exploitation du massif kimberlitique de TSHIBWE est
rentable.
112

SUGGESTIONS

Nous suggérons à la SACIM d’entreprendre les études hydrogéologiques


relatives à l’exhaure primaire afin de connaitre en détail les caractéristiques
de la nappe aquifère pour éviter toute surprise des venues d’eau en pleine
exploitation.
Pensant que ce modeste travail apportera tant soit peu sa contribution
aux multiples efforts que ne cessent de déployer la SACIM pour sauvegarder
son image, nous restons ouverts aux critiques et suggestions éventuelles des
lecteurs et collègues visant à l’amélioration de ce travail.
113

Bibliographie
[1] KAMULETE M. : Cours d’exploitation des mines à ciel ouvert, 3e Graduat
mines, Université de Lubumbashi, faculté de polytechnique, département des
mines, (2013) ;
[2] Ir Corneille MBIKAYI : Projets des mines à ciel ouvert, Grade II, Département
des mines, Faculté des sciences appliquées, Université de Mbujimayi, 2020 ;
[3] Ir Corneille MBIKAYI : Exploitation des mines à ciel ouvert I, 3e Graduat,
Département des mines, Faculté des sciences appliquées, Université de
Mbujimayi, 2009 ;
[4] Ir Corneille MBIKAYI : Projets des mines souterraines, Grade II,
Département des mines, Faculté des sciences appliquées, Université de
Mbujimayi, 2020 ;
[5] Ir Corneille MBIKAYI : Cours d’informatique minière, IIème Grade Mines,
Université de Mbujimayi, 2020 ;
[6] Ir Paul KABEYA TSHIEKELE, Organisation et gestion des entreprises, Grade
II toutes, Faculté des sciences appliquées, Université de Mbujimayi, 2022.
[7] GEMCOM SOFTWARE INTERNATIONAL, Géostatistiques Tutorial SURPAC ;
[8] KAMULETE M. : Cours d’économie minière, Grade deux mines, Université de
Lubumbashi, faculté de polytechnique, département des mines, (2004) ;
[9] Ir Joseph KAZADI M. : Cours de géologie appliquée, Grades I, Département
des mines, Faculté des sciences appliquées, Université de Mbujimayi, 2020 ;
[10] B. BOKY : Exploitation des mines, Editions MIR, Moscou 1968 ;
[11] Collection « la mine en France » : Exploitation minière et traitement des
minerais Tome 6, Février 2017 ;
[12] Ir Merveille ILUNGA K. Décembre 2021 : Avant-projet d'exploitation du
Massif de Ndaye de la Société Anhui-Congo d’Investissement Minier (SACIM),
Université de Mbujimayi, Faculté des sciences appliquées, Département des
mines, Mémoire ;
[13] Ir Fabrice BEYA K. Février 2009 : Projet d’exploitation et de recarrage du
Massif Kimberlitique XII de la Minière de Bakwanga (MIBA), Université de
Mbujimayi, Faculté des sciences appliquées, Département des mines,
Mémoire ;
[14] Ir Trésor KILINDA K. Octobre 2018 : Evaluation De La Rentabilité Du
Projet D’exploitation 1140 De La Mine A Ciel Ouvert De KINSEVERE HILL,
Université de Likasi, Faculté de polytechnique, Département des Mines,
Mémoire ;
114

[15] DESPAGNE, W : Méthodes géostatistique pour l’interpolation et la


modélisation en 2D/3D des données spatiales, Université de Bretagne Sud.
Institut Universitaire Professionnalisé / Informatique et Statistique, 2006.
[16] Plan d’affaire SACIM Sprl, De 2013 à 2018.
115

ANNEXE
Table collar
N° hole_id x y z max_depth N° hole_id x y z max_depth
1 ZK1455_2 761920,5 9304050,8 677,3 32,6 50 ZK2149_2 761638,7 9304289 649,5 160,2

2 ZK1548_2 761875,5 9304352,9 662,0 32,5 51 ZK2151_2 761641,4 9304211 644,7 84,7

3 ZK1549_2 761876,9 9304322,4 662,7 32,5 52 ZK2153_2 761636,2 9304124 653,1 48,2

4 ZK1555_2 761882,0 9304049,8 680,6 35,7 53 ZK2154_2 761640,7 9304090 655,2 41,9

5 ZK1646_2 761837,8 9304420,7 661,8 29,4 54 ZK2155_2 761635,0 9304049 658,6 23,0

6 ZK1647_2 761840,4 9304392,3 661,6 32,5 55 ZK2156_2 761639,3 9304019 662,1 23,0

7 ZK1648_2 761836,6 9304349,4 661,0 32,5 56 ZK2157_2 761641,1 9303965 668,9 32,4

8 ZK1649_2 761841,9 9304303,6 656,6 32,5 57 ZK2158_2 761642,8 9303926 669,8 29,1

9 ZK1650_2 761837,9 9304267,3 656,8 32,5 58 ZK2160_2 761638,9 9303861 676,2 29,1

10 ZK1651_2 761845,8 9304208,8 655,2 32,5 59 ZK2161_2 761640,4 930822,7 680,4 22,9

11 ZK1652_2 761838,2 9304167,3 656,1 32,5 60 ZK2245_2 761597,9 9304449 662,2 32,5

12 ZK1653_2 761841,3 9304120,3 669,0 35,7 61 ZK2246_2 761599,2 9304410 656,9 29,4

13 ZK1654_2 761842,0 9304086,2 669,7 20,0 62 ZK2247_2 761599,2 9304368 653,0 92,2

14 ZK1659_2 761839,7 9303901,1 678,2 26,2 63 ZK2249_2 761599,9 9304288 645,6 163,2

15 ZK1746_2 761802,2 9304423,8 660,9 32,5 64 ZK2251_2 761598,9 9304210 642,0 199,5

16 ZK1747_2 761799,1 9304388,5 656,3 32,5 65 ZK2254_1 761593,7 9304115 653,2 63,9

17 ZK1748_2 761801,9 9304348,5 656,1 32,5 66 ZK2254_2 761594,1 9304072 654,8 48,2

18 ZK1752_2 761795,0 9304179,8 652,8 38,8 67 ZK2255_2 761602,3 9304052 655,7 38,8

19 ZK1753_2 761797,7 9304125,7 661,5 32,5 68 ZK2256_2 761597,9 9304008 661,7 29,1

20 ZK1754_2 761796,8 9304081,7 665,9 23,1 69 ZK2257_2 761601,8 9303975 663,3 32,3

21 ZK1757_2 761806,1 9303980,8 670,0 35,7 70 ZK2258_2 761599,3 9303939 668,2 29,1

22 ZK1758_2 761800,3 9303941,3 674,9 35,7 71 ZK2259_2 761603,5 9303903 669,0 32,3

23 ZK1759_2 761800,3 9303899,3 679,4 35,7 72 ZK2260_2 761600,7 9303869 672,1 29,1

24 ZK1852_2 761753,4 9304169,6 652,9 35,7 73 ZK2261_2 761601,2 930820,8 680,9 22,9

25 ZK1853_2 761766,9 9304137,4 653,9 32,5 74 ZK2345_2 761572,1 9304449 662,7 35,5
26 ZK1854_2 761761,4 9304094,3 662,0 35,6 75 ZK2346_2 761558,6 9304419 662,0 172,3

27 ZK1856_2 761763,3 9304022 668,8 35,7 76 ZK2347_2 761569,3 9304367 655,4 193,4

28 ZK1857_2 761763,2 9303981,4 669,1 35,7 77 ZK2349_2 761562,6 9304313 644,2 196,5

29 ZK1858_2 761764,0 9303940,1 674,4 40,2 78 ZK2351_2 761559,0 9304216 641,2 193,4

30 ZK1859_2 761760,9 9303899,5 677,5 32,5 79 ZK2353_2 761555,4 9304132 643,9 199,4

31 ZK1949_2 761716,1 9304294,6 643,8 10,5 80 ZK2355_2 761556,7 9304051 655,0 48,2

32 ZK1951_2 761721,9 9304207,4 652,0 32,5 81 ZK2356_2 761557,9 9304009 660,9 54,5

33 ZK1952_2 761720,9 9304169 652,3 48,2 82 ZK2357_2 761563,3 9303978 660,7 29,1

34 ZK1953_2 761719,9 9304130,1 653,8 35,7 83 ZK2358_2 761552,5 9303935 667,9 29,1

35 ZK1955_2 761719,1 9304100 662,3 29,4 84 ZK2359_2 761559,3 9303896 665,4 32,3

36 ZK1956_2 761721,5 9304019,8 663,5 26,2 85 ZK2543_2 761492,9 9304528 667,5 34,0
37 ZK1957_2 761723,4 9303974,9 669,4 26,2 86 ZK2545_2 761487,6 9304454 663,9 102,0
38 ZK1958_2 761717,3 9303940,2 673,5 23,0 87 ZK2546_2 761483,8 9304416 662,9 211,6

39 ZK1959_2 761720,4 9303901,5 674,3 26,0 88 ZK2546_3 761481,5 9304417 662,8 142,1

40 ZK2045_2 761676,3 9304447,4 660,3 29,4 89 ZK2547_2 761485,3 9304373 661,8 208,5

41 ZK2049_2 761678,1 9304286,7 645,0 16,8 90 ZK2549_2 761473,7 9304265 654,1 208,5
116

42 ZK2051_2 761679,1 9304205,7 649,8 51,5 91 ZK2551_2 761471,6 9304207 656,4 208,5
43 ZK2053_2 761680,0 9304128,3 654,7 41,9 92 ZK2553_2 761487,2 9304110 645,1 196,5
44 ZK2054_2 761681,9 9304090,7 660,3 41,9 93 ZK2554_2 761494,8 9304070 654,3 107,9
45 ZK2055_2 761679,4 9304050,6 661,9 32,5 94 ZK2554_3 761493,1 9304084 646,6 130,0
46 ZK2059_2 761680,3 9303898,3 675,0 32,3 95 ZK2554_4 761462,1 9304086 646,6 157,2
47 ZK2060_2 761682,1 9303858,7 677,2 26,0 96 ZK2555_2 761491,1 9304049 654,7 73,3
48 ZK2145_2 761643,4 9304450,4 660,9 29,4 97 ZK2556_2 761490,0 9304021 655,7 29,5
49 ZK2148_2 761633,6 9304346,1 651,7 38,8 98 ZK2558_2 761489,5 9303941 665,5 29,1

N° hole_id x y z max_depth N° hole_id x y z max_depth


99 ZK2560_2 761485,2 9303884,1 668,8 35,7 148 ZK3257_2 761209,0 9303979 668,0 40,1
100 ZK2743_2 761417,0 9304530,2 673,0 35,6 149 ZK3343_2 761152,4 9304531 683,1 37,9
101 ZK2745_2 761409,4 9304454,6 666,0 104,2 150 ZK3345_2 761149,0 9304452 695,0 67,2
102 ZK2745_3 761411,3 9304449,6 665,7 124,0 151 ZK3347_2 761148,8 9304372 695,3 89,0
103 ZK2747_2 761405,0 9304369,1 663,7 214,5 152 ZK3347_3 761150,4 9304366 685,0 176,3
104 ZK2749_2 761411,6 9303285,4 662,6 338,6 153 ZK3348_2 761153,5 9304335 686,9 214,8
105 ZK2751_2 761410,5 9304216,5 665,7 209,7 154 ZK3349_2 761149,8 9304284 684,3 203,8
106 ZK2751_3 761410,3 9304210,8 661,5 390,7 155 ZK3351_2 761157,0 9304208 644,0 201,6
107 ZK2753_2 761408,5 9304130,3 662,0 214,7 156 ZK3351_3 761151,0 9304205 668,4 193,4
108 ZK2754_2 761405,4 9304069,6 659,7 223,7 157 ZK3352_2 761152,7 9304185 657,7 194,7
109 ZK2755_2 761410,0 9304049,8 658,0 102,9 158 ZK3353_2 761156,0 9304164 680,0 94,3
110 ZK2756_2 761411,0 9304012,3 661,1 214,6 159 ZK3353_3 761151,8 9304150 649,6 99,8
111 ZK2757_2 761411,2 9303971,1 662,1 50,4 160 ZK3353_4 761150,0 9304148 649,7 108,9
112 ZK2760_2 761414,7 9303889,7 668,0 26,2 161 ZK3353_5 761148,4 9304153 649,4 111,9
113 ZK2943_2 761322,9 9304534,9 678,7 41,7 162 ZK3355 761171,5 9304068 668,2 60,8
114 ZK2945_2 761331,3 9304457,2 671,7 95,2 163 ZK3357 761165,6 9303985 666,6 31,5
115 ZK2945_3 761325,9 9304473,1 676,2 93,8 164 ZK3543_2 761092,0 9304539 687,0 44,2
116 ZK2947_2 761331,1 9304372,4 666,3 210,3 165 ZK3545_2 761091,4 9304451 698,6 48,3
117 ZK2949_2 761329,3 9304288,5 665,4 211,5 166 ZK3547_2 761092,2 9304373 703,1 73,0
118 ZK2951_2 761329,5 9304209,2 666,5 210,7 167 ZK3548_2 761092,2 9304327 690,0 177,7
119 ZK2953_2 761330,4 9304130,1 662,6 208,5 168 ZK3549_2 761082,0 9304304 684,0 133,0
120 ZK2954_2 761330,0 9304083 661,0 206,0 169 ZK3550_2 761090,0 9304257 681,3 90,8
121 ZK2955_2 761331,9 9304055,1 663,0 98,3 170 ZK3551_2 761089,0 9304210 672,0 159,3
122 ZK2955_3 761328,5 9304063,1 663,2 114,1 171 ZK3553 761101,7 9304146 682,6 70,4
123 ZK2956_2 761333,9 9304030,3 662,8 101,8 172 ZK3743_2 761009,4 9304531 689,7 41,0
124 ZK2957_2 761330,2 9303984 663,5 53,4 173 ZK3747 761010,0 9304377 710,1 67,3
125 ZK3043_2 761270,0 9304533,7 678,0 38,6 174 ZK3749 761006,0 9304292 713,0 83,5
126 ZK3045_2 761271,2 9304452,6 676,9 90,8 175 ZK3751_2 761010,0 9304211 700,9 92,2
127 ZK3045_3 761269,2 9304443,2 676,8 126,0 176 ZK3753 760999,4 9304141 689,9 48,0
128 ZK3046_2 761270,5 9304419,6 671,9 197,8 177 ZK3757 761006,0 9304032 686,0 41,7
129 ZK3047_2 761267,1 9304370,5 676,0 211,6 178 ZK3945_2 760926,8 9304452 701,0 47,3
130 ZK3049_2 761271,5 9304293,6 675,7 211,6 179 ZK3947 760928,3 9304376 712,9 60,9
131 ZK3051_2 761269,5 9304212,4 670,7 137,7 180 ZK3949_2 760924,0 9304304 718,0 75,7
132 ZK3053_2 761277,8 9304129,8 662,7 101,6 181 ZK3951_2 760928,9 9304206 701,5 69,9
117

133 ZK3054_2 761267,5 9304091 663,4 211,6 182 ZK3953_2 760935,0 9304146 704,5 65,0
134 ZK3055_2 761272,7 9304055,6 664,6 99,2 183 ZK4142 760856,1 9304578 688,3 47,2
135 ZK3057_2 761269,9 9303983,1 663,6 44,4 184 ZK4143 760860,7 9304541 689,0 56,7
136 ZK3243_2 761203,5 9304530 684,1 44,2 185 ZK4144 760864,5 9304502 693,1 53,5
137 ZK3245_2 761217,6 9304457,1 680,2 95,3 186 ZK4145 760874,5 9304450 701,9 54,5
138 ZK3245_3 761206,3 9304465,2 681,5 193,4 187 ZK4147_2 760868,6 9304376 712,9 39,4
139 ZK3246_2 761214,4 9304404,5 678,2 220,5 188 ZK4149_2 760870,2 9304295 721,2 75,6
140 ZK3246_3 761208,4 9304414,2 680,3 188,4 189 ZK4151_2 760865,7 9304200 708,7 66,8
141 ZK3247_2 761207,7 9304366 680,2 103,0 190 ZK4153_2 760871,5 9304150 702,3 60,5
142 ZK3249_2 761212,8 9304288,8 677,2 142,2 191 ZK4343 760780,5 9304542 692,0 44,1
143 ZK3249_3 761208,1 9304283,7 673,9 175,3 192 ZK4345 760792,7 9304469 693,6 49,4

144 ZK3251_2 761215,4 9304216,4 672,3 213,6 193 ZK4346 760782,6 9304422 700,7 60,5
145 ZK3253_2 761213,7 9304125,4 655,8 136,1 194 ZK4347_2 760790,2 9304383 710,3 70,0
146 ZK3254_2 761209,0 9304087,3 650,7 175,1 195 ZK4348 760789,8 9304339 714,5 37,0
147 ZK3255_2 761216,0 9304053 665,0 51,6 196 ZK4349_2 760783,2 9304296 721,5 63,6

N° hole_id x y z max_depth N° hole_id x y z max_depth


197 ZK4353_2 760791,0 9304169 719,6 16,9 213 ZK4752 760618,9 9304184 738,0 44,1
198 ZK4545 760699,7 9304461,8 694,1 47,3 214 ZK4850 760583,5 9304251 732,8 75,5
199 ZK4546 760699,9 9304424 698,4 59,6 215 ZK4851 760579,5 9304221 736,5 40,9
200 ZK4549 760697,0 9304305 714,0 65,3 216 ZK4945 760558,0 9304463 700,0 47,3
201 ZK4550 760704,4 9304244,6 728,5 47,7 217 ZK4947 760536,7 9304380 706,9 47,4
202 ZK4551 760739,0 9304225 730,6 51,0 218 ZK4949 760534,0 9304309 728,4 42,0
203 ZK4647 760663,0 9304379 704,1 53,2 219 ZK4950 760533,3 9304255 735,8 60,0
204 ZK4649 760659,0 9304289 712,5 103,4 220 ZK4951 760537,0 9304225 738,4 24,0
205 ZK4650 760657,0 9304258 720,5 98,8 221 ZK5147 760465,0 9304381 726,2 42,0
206 ZK4651 760660,7 9304227,8 732,3 100,8 222 ZK5148 760468,0 9304334 731,3 36,0
207 ZK4652 760663,3 9304191,5 735,8 50,4 223 ZK5248 760428,5 9304334 733,5 50,7
208 ZK4745 760620,0 9304456 697,7 50,4 224 ZK5347 760389,8 9304356 715,5 100,8
209 ZK4747 760626,0 9304381 702,0 59,7 225 ZK5348 760359,4 9304322 732,2 50,1
210 ZK4749 760628,0 9304310 708,0 63,0 226 ZK5348_2 760386,5 9304338 722,2 78,2
211 ZK4750 760628,0 9304263 720,0 102,4 227 ZK5448 760325,0 9304329 730,7 34,0
212 ZK4751 760610,0 9304220 734,6 89,1

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