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N° d’ordre : ………..

/……

UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI


ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES
D’AL HOCEIMA

Département : Génie Civil, Énergétique


& Environnement

Mémoire de Projet de Fin d’Etudes


Pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d'État en
Génie de l'Eau et de l'Environnement

Traitement des eaux du forage de l’usine d’Unimer


par l’Osmose Inverse

Réalisé Par :
GHAZI Mohammed

Effectué à
Techniprojet - Project Management & Engineering Company

Encadré à l’ENSAH par : Encadré à Techniprojet par :

Prof. M. SAIDI HASSANI M. EL RHAOUAS Soufiane


ALAOUI Mohamed
Soutenu le …/06/2020 devant le jury composé de :

Prof. M. SAIDI HASSANI ALAOUI Président (ENSAH)


Prof. Mme. K. HABOUBI Examinatrice (ENSAH)
Prof. M. E. BAGHDADI Examinateur (ENSAH)

Année Académique : 2019/2020


Techniprojet - Project Management & Engineering Company

Résumé
Le présent rapport représente la synthèse de mon stage de fin d’études effectué au sein du
bureau d’études TECHNIPROJET, considéré comme l’un des grands bureaux d’Ingénieurs
Conseils au Maroc.

Ce projet consiste à trouver des solutions pour le colmatage de la chaudière de l’usine


d’Unimer à Azemmour, causé par les eaux saumâtres chargées en sels minéraux provenant
du forage au sein de l’usine, en dimensionnant une unité de traitement destinée à traiter ces
eaux pour éviter le colmatage et assurer que son fonctionnement soit dans les normes, ainsi
que de fournir un débit d’eau constant pour le lavage.

L’étude de ce projet s’est basée sur l’analyse physico-chimique de l’eau du forage ainsi
que sur les caractéristiques de la chaudière en essayant de dimensionner une unité de
traitement qui produit une eau de qualité répondant parfaitement aux exigences de la
chaudière. Le choix de la technique s’est reposé sur les résultats d’une analyse multicritère
entre un ensemble de procédés membranaire dont nous avons choisi la technique de l’Osmose
tout en respectant les exigences techniques et économique.

Mots clés : Osmose inverse, Déminéralisation, Eaux saumâtres, Eau non conventionnelle.

ENSAH-GEE3 II 2019/2020
Techniprojet - Project Management & Engineering Company

Abstract
This report represents the synthesis of my end of studies internship, within the
engineering consulting firm TECHNIPROJET, which is considered as one of the major
consulting engineer's offices in Morocco.

This project consists of finding solutions for the clogging of the boiler of the Unimer plant
in Azemmour, caused by brackish water loaded with mineral salts from drilling within the
plant, by dimensioning a treatment unit intended to treat these waters to avoid clogging and
ensure that its operation is within the standards, as well as providing a constant flow of water
for washing.

The study of this project was based on the physico-chemical analysis of the well water as
well as on the characteristics of the boiler while trying to dimension a treatment unit that
produces quality water that perfectly meets the requirements of the boiler. The choice of the
technique was based on the results of a multi-criteria analysis between a set of membrane
processes for which we chose the Osmosis technique while respecting technical and
economic requirements.

Keywords: Reverse Osmosis, Demineralization, Brackish water, Water unconventional.

ENSAH-GEE3 III 2019/2020


‫‪Techniprojet - Project Management & Engineering Company‬‬

‫ملخص‬
‫يمثل هذا التقرير توليفًا لمشروع تخرجي‪ ،‬الذي أنجزته في مكتب الدراسات ‪ TECHNIPROJET‬الذي‬
‫يعتبر من أكبر مكاتب المهندسين االستشاريين في المغرب‪.‬‬
‫الهدف من هذا المشروع هو إيجاد حلول النسداد سخان المياه لمصنع ‪ UNIMER‬بأزمور‪ ،‬الناتج عن‬
‫استعمال المياه المالحة المحملة باألمالح المعدنية من بئر في المصنع‪ ،‬عن طريق تحديد أبعاد محطة معالجة تهدف‬
‫إلى معالجة هذه المياه لتجنب االنسداد والتأكد من اشتغاله ضمن المعايير‪ ،‬باإلضافة الى توفير تدفق مستمر من‬
‫الماء للغسيل والصيانة‪.‬‬
‫استندت دراسة هذا المشروع على تحليل فيزيائي–كيميائي لمياه البئر وكذلك على خصائص سخان المياه من‬
‫اجل تحديد حجم وأبعاد محطة المعالجة إلنتاج مياه عالية الجودة تلبي خصائص سخان المياه‪ .‬واعتمد اختيار‬
‫التقنية على نتائج تحاليل متعددة المعايير بين مجموعة من أنواع األغشية حيت تم اختيار تقنية التناضح العكسي‬
‫مع احترام المتطلبات التقنية واالقتصادية‪.‬‬

‫الكلمات الرئيسية ‪ :‬التناضح العكسي‪ ،‬إزالة التمعدن‪ ،‬المياه المالحة‪ ،‬المياه غير التقليدية‪.‬‬

‫‪ENSAH-GEE3‬‬ ‫‪IV‬‬ ‫‪2019/2020‬‬


Techniprojet - Project Management & Engineering Company

Dédicaces
A Dieu tout puissant mon créateur
Louange à Dieu pour sa bénédiction et sa grâce.
Aucun mot, aucune dédicace ne saurait exprimer mes sentiments de respect, de
reconnaissance et de gratitude envers ceux et celles à qui je dédie ce modeste travail.

A ma très chère mère, ma source d’amour, de douceur et d’espoir,


pour ses efforts, ses sacrifices et sa protection.

A mon très cher père, signe de force, pour ses sacrifices, ses conseils et ses encouragements
qui me donnait toujours envie de mieux faire.

Je prie Dieu, mes chers parents, de vous protéger et de vous procure


la santé et le bonheur. Je vous aime.

A mes chères frères…Sources de soulagement et de joie,

Merci pour votre amour, votre soutien et tous les moments de joie
que nous avons partagés ensemble

A mes très chers amis pour les moments inoubliables marqués


par le bonheur et la joie

Pour tous les moments inoubliables que nous avons passés ensemble et les bons souvenirs.
Trouvez ici l’expression de ma profonde amitié et de mon estime à votre égard.

MED GHAZI

ENSAH-GEE3 V 2019/2020
Techniprojet - Project Management & Engineering Company

Remerciements
Je remercie tout d’abord Dieu, le tout puissant pour la volonté et le courage qu’il m’a
donné pour mener à terme ce travail.

Mes remerciements vont tout d’abord à M. Amine BERRADA le Directeur Général


de TECHNIPROJET, dans lequel mon stage a été effectué, mes aimables remerciements sont
également adressés à mon encadrant le chef du département « Voiries et Réseaux Divers »
M. Soufiane El RHAOUAS, pour avoir accepté de m’accueillir au sein du département.

Je lui remercie pour son aide et sa disponibilité. Ses conseils et son savoir qui m’ont
permis de mener à bien mon projet de fin d’étude.

Mes sincère remerciements vont surtout vers mon encadrant pédagogique M.


Mohamed SAIDI HASSANI ALLAOUI qui m’a apporté son aide et ses conseils durant
l’ensemble de ce stage.

Je souhaite également remercier Mme Fatima AIT HAMMOU et M. Rachid


BOULMANI pour le temps qu’ils m’ont consacré ainsi que leurs soutiens, leurs écoutes, les
informations utiles à mon travail, durant toute la période de stage.

De même, je remercie l’ensemble des personnes que j’ai pu rencontrer lors de ce stage,
Mme Nadia BENYOUSSEF, et toute l’équipe de TECHNIPROJET.

Je tiens aussi à exprimer ma gratitude aux membres de jury qui se sont libérés de leurs
obligations pour assister à la soutenance et juger mon travail.

Enfin, J’adresse mes s’sincères reconnaissance envers toute l’équipe pédagogique de


L’ENSAH et les intervenants professionnels responsables de la formation de la filière Génie
de l'Eau et de l'Environnement.

ENSAH-GEE3 VI 2019/2020
Techniprojet - Project Management & Engineering Company

SOMMAIRE

RESUME ....................................................................................................................................................... II
ABSTRACT ................................................................................................................................................... III

‫ ملخص‬......................................................................................................................................................... IV
DEDICACES ................................................................................................................................................... V
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................................ VI
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................................... XI
LISTE DES FIGURES...................................................................................................................................... XII
LISTE DES PRINCIPAUX ACRONYMES ......................................................................................................... XIII
INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 1
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE ........................................................................................... 2
I.1 PRESENTATION DE TECHNIPROJET .......................................................................................................... 2
I.2 SECTEURS D'ACTIVITE & MISSIONS ............................................................................................................. 2
I.2.1 BATIMENTS & INFRASTRUCTURES ............................................................................................................... 2
a) Mission en phase Programmation ................................................................................................... 2
b) Mission en phase Etudes (MOE) ...................................................................................................... 2
c) Mission en phase Travaux (MOE) .................................................................................................... 2
d) Mission en phase Exploitation ......................................................................................................... 2
I.3 INDUSTRIE & ENERGIE.............................................................................................................................. 2
I.3.1 SERVICES POUR LE CLIENT FINAL ................................................................................................................. 2
I.3.2 EXPERTISE.............................................................................................................................................. 2
I.4 DONNEES PHYSIQUES DU SITE .................................................................................................................... 3
I.4.1 INGENIERIE DE FORMATION ....................................................................................................................... 3
I.5 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ........................................................................................................... 3
I.5.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ....................................................................................................................... 3
I.5.2 DONNEES PHYSIQUES DU SITE .................................................................................................................... 3
a) Pluviométrie ..................................................................................................................................... 3
b) Températures................................................................................................................................... 4
c) Humidité .......................................................................................................................................... 4
d) Vent .................................................................................................................................................. 5
e) Topographie ..................................................................................................................................... 5
CHAPITRE II : GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ........................................................................................... 6
II.1 DEFINITION DE L’EAU ............................................................................................................................... 6
II.2 LES EAUX SAUMATRES .............................................................................................................................. 6
II.2.1 FORMATION DES EAUX SAUMATRES ............................................................................................................ 6
II.2.1.1 FACTEURS NATURELS................................................................................................................................ 6
II.2.1.2 FACTEURS LIES A L’ACTIVITE HUMAINE ......................................................................................................... 6
II.3 POTENTIEL EN EAU SOUTERRAINE AU MAROC ............................................................................................... 7
II.4 POTENTIEL EN EAU SOUTERRAINE SAUMATRE AU MAROC ................................................................................ 7
II.5 COMPOSITION DE L’EAU ........................................................................................................................... 9
II.5.1 ESPECES INORGANIQUES ........................................................................................................................... 9
II.5.1.1 CONSTITUANTS MAJEURS .......................................................................................................................... 9
II.5.1.2 LES SUBSTANCES TOXIQUES ....................................................................................................................... 9
II.5.1.3 LES ELEMENTS NUTRITIFS .......................................................................................................................... 9
II.5.2 MATIERES ORGANIQUES ......................................................................................................................... 10
II.5.2.1 MATIERES ORGANIQUES DISSOUTES .......................................................................................................... 10
II.5.2.2 MATIERES ORGANIQUES PARTICULAIRES .................................................................................................... 10
II.6 LES PARAMETRES D’EVALUATION DE LA QUALITE D’EAU ................................................................................. 10

ENSAH-GEE3 VII 2019/2020


Techniprojet - Project Management & Engineering Company

II.6.1 LES PARAMETRES ORGANOLEPTIQUES ........................................................................................................ 10


a) La couleur....................................................................................................................................... 10
b) Le gout et la saveur ........................................................................................................................ 11
II.6.2 MATIERES ORGANIQUES DISSOUTES .......................................................................................................... 11
a) La température .............................................................................................................................. 11
b) La dureté ........................................................................................................................................ 11
II.6.3 CONDUCTIVITE ELECTRIQUE ..................................................................................................................... 11
II.6.4 LE POTENTIEL D’HYDROGENE (PH) ........................................................................................................... 12
II.6.5 ALCALINITE .......................................................................................................................................... 12
II.6.6 LES MATIERES EN SUSPENSION................................................................................................................. 12
II.6.7 LA TENEUR EN CHLORURES ...................................................................................................................... 13
II.6.8 LA TENEUR EN MANGANESE .................................................................................................................... 13
II.6.9 LA TENEUR EN FER................................................................................................................................. 13
II.6.10 LA TENEUR EN SILICE .............................................................................................................................. 13
II.7 PROPRIETES BIOLOGIQUES DE L'EAU .......................................................................................................... 14
CHAPITRE III : PROCEDE MEMBRANAIRES POUR LE TRAITEMENT DE L’EAU ...................................... 15
III.1 LA DEMINERALISATION DES EAUX.............................................................................................................. 15
III.2 GENERALITES SUR LES PROCEDES MEMBRANAIRES ........................................................................................ 15
III.2.1 PRINCIPE DE FILTRATION PAR MEMBRANE .................................................................................................. 15
III.2.2 LES DIFFERENTES TECHNIQUES DE SEPARATION MEMBRANAIRES...................................................................... 15
a) L’osmose inverse (OI) ..................................................................................................................... 15
b) Nanofiltration (NF) ......................................................................................................................... 16
c) Ultrafiltration (UF) ......................................................................................................................... 16
d) Microfiltration (MF) ....................................................................................................................... 17
III.3 L’OSMOSE INVERSE (OI) ......................................................................................................................... 18
III.4 CONCEPTION GENERALE D’UNE INSTALLATION D’OSMOSE INVERSE .................................................................. 19
III.5 CARACTERISTIQUES PRINCIPALES D’UNE UNITE D’OSMOSE INVERSE .................................................................. 20
III.5.1 PRESSION OSMOTIQUE ........................................................................................................................... 20
III.5.2 TAUX DE CONVERSION ............................................................................................................................ 20
III.5.3 SELECTIVITE ......................................................................................................................................... 20
III.5.4 FLUX DU PERMEAT................................................................................................................................. 21
III.5.5 LE PASSAGE DE SELS PS .......................................................................................................................... 21
CHAPITRE IV : LES MEMBRANES D’OSMOSE INVERSE ....................................................................... 22
IV.1 NATURE CHIMIQUE DES MEMBRANES ........................................................................................................ 22
IV.1.1 LES MEMBRANES ORGANIQUES ................................................................................................................ 22
IV.1.2 LES MEMBRANES INORGANIQUES (MINERALES) ........................................................................................... 23
IV.1.3 LES MEMBRANES COMPOSITES ................................................................................................................. 23
IV.1.4 LES MEMBRANES ECHANGEUSES D’IONS (MEI) ........................................................................................... 23
IV.2 STRUCTURE DES MEMBRANES .................................................................................................................. 23
IV.2.1 LES MEMBRANES SYMETRIQUES ET ASYMETRIQUES....................................................................................... 23
IV.2.2 CLASSIFICATION SELON LEUR POROSITE...................................................................................................... 24
a) La structure poreuse ...................................................................................................................... 24
b) La structure dense ......................................................................................................................... 24
IV.3 LES MODULES D’OSMOSE INVERSE ............................................................................................................ 24
IV.3.1 DEFINITION DES MODULES ...................................................................................................................... 24
IV.3.2 LES TYPES DE MODULES .......................................................................................................................... 24
a) Les modules tubulaires .................................................................................................................. 25
b) Les modules fibres creuses ............................................................................................................ 25
c) Les Modules plans .......................................................................................................................... 26
d) Les modules spiraux ....................................................................................................................... 27
IV.4 MISE EN ŒUVRE DES MEMBRANES............................................................................................................ 28
IV.4.1 ÉCOULEMENT FRONTAL : .................................................................................................................. 28
IV.4.2 ÉCOULEMENT TANGENTIEL ............................................................................................................... 28
IV.5 DUREE DE VIE DES MEMBRANES ............................................................................................................... 29
IV.6 DIFFERENTS TYPES DE SYSTEMES MEMBRANAIRES ........................................................................................ 29

ENSAH-GEE3 VIII 2019/2020


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IV.6.1 SYSTEME MONO-ETAGE .......................................................................................................................... 29


IV.6.2 SYSTEME DI- ETAGES EN SERIE REJET.......................................................................................................... 29
IV.6.3 SYSTEME DI- ETAGES EN SERIE PRODUCTION ............................................................................................... 30
CHAPITRE V : PROCEDE DE PRETRAITEMENT DANS L’OSMOSE INVERSE .......................................... 31
V.1 PRETRAITEMENT CONVENTIONNEL ............................................................................................................ 31
V.1.1 CHLORATION ........................................................................................................................................ 31
V.1.2 AJUSTEMENT DU PH .............................................................................................................................. 32
V.1.3 COAGULATION ET FLOCULATION ............................................................................................................... 32
V.1.4 FILTRATION SUR SABLE MONO - OU BICOUCHE............................................................................................. 32
V.1.5 DECHLORATION ET ANTITARTRE................................................................................................................ 32
V.1.6 FILTRATION A CARTOUCHE ...................................................................................................................... 33
V.2 PRETRAITEMENT PAR LES PROCEDES MEMBRANAIRES ................................................................................... 33
V.3 LIMITATION DE L’OSMOSE INVERSE ........................................................................................................... 34
V.3.1 LE COLMATAGE DES MEMBRANES D’OSMOSE INVERSE .................................................................................. 34
V.3.2 COLMATAGE PAR ENTARTRAGE ................................................................................................................ 34
V.3.3 COLMATAGE PAR DEPOT ......................................................................................................................... 35
V.3.4 LE BIO-COLMATAGE ............................................................................................................................... 35
V.4 ESTIMATION DU POTENTIEL DE COLMATAGE................................................................................................ 35
V.4.1 LE TAUX DE CONVERSION : ...................................................................................................................... 35
V.4.2 LA PRESSION TRANSMEMBRANAIRE (PTM) ................................................................................................ 36
V.4.3 SDI (SILT DENSITY INDEX)....................................................................................................................... 36
V.5 LE DECOLMATAGE ................................................................................................................................. 37
V.5.1 RETRO LAVAGE (BACKFLUSH)................................................................................................................... 37
V.5.2 LES NETTOYAGES CHIMIQUES ................................................................................................................... 37
V.5.3 METHODE CHIMIQUE DE DECOLMATAGE .................................................................................................... 38
V.6 LES AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE L'OSMOSE INVERSE ............................................................................ 38
V.6.1 LES AVANTAGES .................................................................................................................................... 38
V.6.2 LES INCONVENIENTS............................................................................................................................... 38
CHAPITRE VI : CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DE LA STATION DE DEMINERALISATION ......... 40
VI.1 PRESENTATION DE L’UNIMER................................................................................................................... 40
VI.2 PROBLEMATIQUE .................................................................................................................................. 40
VI.3 CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DE L’UNITE D’OSMOSE INVERSE .............................................................. 41
VI.3.1 LA SOCIETE HYDRANAUTICS ..................................................................................................................... 41
VI.3.2 LE LOGICIEL IMSDESIGN......................................................................................................................... 42
VI.3.3 SIMULATION PAR LOGICIEL DE IMSDESIGN................................................................................................. 42
a) Etape 1 : Analyse ............................................................................................................................ 43
b) Etape 2 : Dimensionnement .......................................................................................................... 43
c) Etape 3 : Calcul ............................................................................................................................... 45
VI.3.4 CONSTITUANTS DE L’UNITE DE TRAITEMENT ................................................................................................ 45
VI.3.4.1 RESERVOIR D'EAU........................................................................................................................... 45
VI.3.4.2 FILTRE A SABLE............................................................................................................................... 45
VI.3.4.3 CHLORATION ................................................................................................................................. 45
VI.3.4.4 MICROFILTRATION.......................................................................................................................... 46
VI.3.4.5 DOSAGE DE L’ACIDE SULFURIQUE ....................................................................................................... 46
VI.3.4.6 DOSAGE DE L'ANTI-SCALANT ............................................................................................................. 46
VI.3.4.7 POMPE A HAUTE PRESSION ............................................................................................................... 46
VI.3.4.8 LES MEMBRANES ............................................................................................................................ 46
VI.3.4.9 RESERVOIR D'EAU CONCENTREE ........................................................................................................ 47
VI.3.4.10 RESERVOIR D'EAU OSMOSEE ............................................................................................................. 47
VI.3.5 LES PARAMETRES DE MARCHE DE L’UNITE DE TRAITEMENT ............................................................................. 47
VI.3.5.1 LE TAUX DE CONVERSION Y............................................................................................................... 47
VI.3.5.2 LE TAUX DE RETENTION TR ............................................................................................................... 48
VI.3.6 SYNOPTIQUE DE L’UNITE D'OSMOSE INVERSE .............................................................................................. 48
CHAPITRE VII : RESULTATS ET DISCUSSION .................................................................................... 49

ENSAH-GEE3 IX 2019/2020
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VII.1 CONCEPTION 1 .................................................................................................................................. 49


VII.1.1 LA TENEUR EN CALCIUM ET MAGNESIUM .................................................................................................... 49
VII.1.2 LE POTENTIEL D’HYDROGENE (PH) ET LA TDS ............................................................................................. 49
VII.1.3 LA TENEUR EN CHLORURES ET BICARBONATE ............................................................................................... 50
VII.1.4 LA TENEUR EN SODIUM ET NITRATE ........................................................................................................... 50
VII.1.5 BESOIN ENERGETIQUE ............................................................................................................................ 51
VII.1.6 PERSPECTIVES....................................................................................................................................... 51
VII.2 CONCEPTION 2 .................................................................................................................................. 52
VII.2.1 LA TENEUR EN CALCIUM ET MAGNESIUM .................................................................................................... 52
VII.2.2 LE POTENTIEL D’HYDROGENE (PH) ET LA TDS ............................................................................................. 53
VII.2.3 LA TENEUR EN CHLORURES ET BICARBONATE ............................................................................................... 53
VII.2.4 LA TENEUR EN SODIUM ET NITRATE ........................................................................................................... 54
VII.2.5 BESOIN ENERGETIQUE ............................................................................................................................ 54
VII.2.6 PERSPECTIVES....................................................................................................................................... 54
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................................ 56
BIBLIOGRAPHIES ........................................................................................................................................ 57
ANNEXES .................................................................................................................................................... 58
ANNEXE 1 : SYNOPTIQUE DE L’UNITE DE TRAITEMENT PAR OSMOSE INVERSE ............................................... 59
ANNEXE 2 : INTERFACE DE LA PHASE DE L’ANALYSE DU LOGICIEL IMSDESIGN ................................................ 59
ANNEXE 3 : INTERFACE DE LA PHASE DE DIMENSIONNEMENT DU LOGICIEL IMSDESIGN ............................... 59
ANNEXE 4 : MEMBRANE DE TYPE CPA5-LD ....................................................................................................... 59
ANNEXE 5 : MEMBRANE DE TYPE CPA5-MAX ................................................................................................... 59
ANNEXE 6 : MEMBRANE DE TYPE CPA6-LD ....................................................................................................... 59
ANNEXE 7 : MEMBRANE DE TYPE CPA6-MAX ................................................................................................... 59
ANNEXE 8 : MEMBRANE DE TYPE CPA7-LD ....................................................................................................... 59
ANNEXE 9 : RESULTAT DE LA SIMULATION PAR LE MEMBRANE CPA5-LD (CONCEPTION1) ............................. 59
ANNEXE 10 : RESULTAT DE LA SIMULATION PAR LE MEMBRANE CPA5-MAX .................................................. 59
ANNEXE 11 : RESULTAT DE LA SIMULATION PAR LE MEMBRANE CPA6-LD ...................................................... 59
ANNEXE 12 : RESULTAT DE LA SIMULATION PAR LE MEMBRANE CPA6-MAX .................................................. 59
ANNEXE 13 : RESULTAT DE LA SIMULATION PAR LE MEMBRANE CPA7-LD ...................................................... 59
ANNEXE 14 : RESULTAT DE LA SIMULATION PAR LE MEMBRANE CPA5-LD (CONCEPTION2) ........................... 59
ANNEXE 15 : RESULTAT DE LA SIMULATION PAR LE MEMBRANE CPA5-MAX .................................................. 59
ANNEXE 16 : RESULTAT DE LA SIMULATION PAR LE MEMBRANE CPA6-LD ...................................................... 59
ANNEXE 17 : RESULTAT DE LA SIMULATION PAR LE MEMBRANE CPA6-MAX .................................................. 59
ANNEXE 18 : RESULTAT DE LA SIMULATION PAR LE MEMBRANE CPA7-LD ...................................................... 59

ENSAH-GEE3 X 2019/2020
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Liste des tableaux


TABLEAU 1 : CLASSIFICATION DES EAUX SELON LA SALINITE. .................................................................................................. 6
TABLEAU 2 : LES EAUX SOUTERRAINES SAUMATRES AU MAROC............................................................................................. 8
TABLEAU 3 : ZONES PRIORITAIRES POUR LA DEMINERALISATION POUR SATISFAIRE LE BESOIN D’AEP ............................................. 8
TABLEAU 4 : RELATION ENTRE LA CONDUCTIVITE ELECTRIQUE ET LA MINERALISATION DE L’EAU ................................................. 12
TABLEAU 5 : AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES MODULES TUBULAIRES (A.MAUREL, 2006) ................................................ 25
TABLEAU 6 : AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES MODULES FIBRES CREUSES (A.MAUREL, 2006). ............................................ 26
TABLEAU 7 : AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES MODULES PLANS (A.MAUREL, 2006). ........................................................ 27
TABLEAU 8 : AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES MODULES SPIRALES (A.MAUREL, 2006). ................................................... 28
TABLEAU 9 : LA DURETE ET LA CONDUCTIVITE D'EAU BRUTE ........................................................................................... 40
TABLEAU 10 : ANALYSE DE LA QUALITE D'EAU (ALIMENTATION ET PERMEAT) ......................................................................... 41
TABLEAU 11 : LES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUE DE L’EAU A ANALYSER. ....................................................................... 43
TABLEAU 12 : LES PARAMETRES DE L’EAU A ANALYSER CALCULES PAR LE LOGICIEL. ............................................................... 43
TABLEAU 13 : RESULTAT DES CONCEPTIONS DE LA 1ERE SIMULATION .................................................................................. 44
TABLEAU 14 : RESULTAT DES CONCEPTIONS DE LA 2EME SIMULATION ............................................................................. 44
TABLEAU 15 : RESULTAT DES CONCEPTIONS DE LA 3EME SIMULATION.................................................................................. 44
TABLEAU 16 : RESULTAT DE LA CONCEPTION DE LA 4EME SIMULATION ............................................................................. 44
TABLEAU 17 : RESULTAT DE LA CONCEPTION DE LA 5EME SIMULATION................................................................................. 45
TABLEAU 18 : CARACTERISTIQUES DES MEMBRANES ......................................................................................................... 47
TABLEAU 19 : LES RESULTATS DE LA PREMIERE ET LA DEUXIEME CONCEPTION ..................................................................... 48
TABLEAU 20 : PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES DE L'EAU DU FORAGE, DU PERMEAT, DE LA NORME MAROCAINE ET LE TAUX DE
RETENTION ...................................................................................................................................................... 52

TABLEAU 21 : PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES DE L'EAU DU FORAGE, DU PERMEAT, DE LA NORME MAROCAINE ET LE TAUX DE


RETENTION ...................................................................................................................................................... 55

ENSAH-GEE3 XI 2019/2020
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Liste des figures


FIGURE 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’ETUDE ................................................................................................ 3
FIGURE 2 : DIAGRAMME DE PLUVIOMETRIE D'AZEMMOUR ................................................................................................... 4
FIGURE 3: DISTRIBUTION DES NAPPES D’EAU SOUTERRAINES AU MAROC SOURCE : DRPE.......................................................... 7
FIGURE 4 : SCHEMA DU MECANISME DE FILTRATION SUR MEMBRANE. .................................................................................. 15
FIGURE 5 : PRINCIPE DE NANOFILTRATION ...................................................................................................................... 16
FIGURE 6 : PRINCIPE DE L’ULTRAFILTRATION ............................................................................................................... 17
FIGURE 7 : CARACTERISTIQUES DES PROCESSUS DES MEMBRANES. ....................................................................................... 17
FIGURE 8 : CLASSIFICATION DES PROCEDES MEMBRANAIRES SELON LE CHAMP D’APPLICATION. .................................................. 18
FIGURE 9 : PRINCIPE DE L’OSMOSE ET L’OSMOSE INVERSE .................................................................................................. 19
FIGURE 10 : ELEMENTS CONSTITUTIFS D'UNE UNITE D'OSMOSE INVERSE ............................................................................... 19
FIGURE 11 : MEMBRANE SELECTIVE .............................................................................................................................. 22
FIGURE 12 : REPRESENTATION SCHEMATIQUE DES DIFFERENTS TYPES DE MEMBRANES EN FONCTION DE LEUR STRUCTURE .............. 24
FIGURE 13 : LA STRUCTURE DU MODULES TUBULAIRES ...................................................................................................... 25
FIGURE 14 : MODULES A FIBRES CREUSES ....................................................................................................................... 26
FIGURE 15 : MODULE PLAN. ......................................................................................................................................... 27
FIGURE 16 : STRUCTURE INTERNE D’UNE MEMBRANE A SPIRALE .......................................................................................... 27
FIGURE 17 : COMPARAISON ENTRE FILTRATION FRONTALE ET FILTRATION TANGENTIELLE ....................................................... 28
FIGURE 18 : SYSTEME MONO-ETAGE ............................................................................................................................. 29
FIGURE 19 : SYSTEME DI- ETAGES EN SERIE REJET ............................................................................................................. 30
FIGURE 20 : SYSTEME DI- ETAGES EN SERIE PRODUCTION ................................................................................................... 30
FIGURE 21 : PRETRAITEMENT CONVENTIONNEL TYPIQUE ................................................................................................... 31
FIGURE 22 : LA STRUCTURE DU FILTRE A SABLE ................................................................................................................ 32
FIGURE 23 : SCHEMATISATION DES DIFFERENTS TYPE DE COLMATAGE D’UNE MEMBRANE. ........................................................ 34
FIGURE 24 : SCHEMA DE PRINCIPE DES PROCEDES DE FILTRATION ET DU RETROLAVAGE ............................................................ 37
FIGURE 25 : EFFICACITE COMPAREE DES RETROLAVAGES ET NETTOYAGES CHIMIQUES .............................................................. 38
FIGURE 26 : CONCENTRATIONS DU CALCIUM [CA2+] ET MAGNESIUM [MG2+] DU PERMEAT ...................................................... 49
FIGURE 27 : CONCENTRATION DU TDS ET LA VALEUR DU PH DU PERMEAT ............................................................................ 49
FIGURE 28 : CONCENTRATIONS DU CHLORURE [CL-] ET BICARBONATE [HCO3] DU PERMEAT .................................................... 50
FIGURE 29 : CONCENTRATIONS DU SODIUM [NA+] ET NITRATE [NO3] DU PERMEAT ................................................................ 50
FIGURE 30 : LE BESOIN ENERGETIQUE DES LORS DES DIFFERENTS TYPES DE MEMBRANE. ........................................................... 51
FIGURE 31 : CONCENTRATIONS DU CALCIUM [CA2+] ET MAGNESIUM [MG2+] DU PERMEAT ...................................................... 52
FIGURE 32 : CONCENTRATION DU TDS ET LA VALEUR DU PH DU PERMEAT ............................................................................ 53
FIGURE 33 : CONCENTRATIONS DU CHLORURE [CL-] ET NITRATE [HCO3] DU PERMEAT ............................................................ 53
FIGURE 34 : CONCENTRATIONS DU SODIUM [NA+] ET NITRATE [NO3] DU PERMEAT ................................................................ 54
FIGURE 35 : LE BESOIN ENERGETIQUE DES LORS DES DIFFERENTS TYPES DE MEMBRANE ............................................................ 54

ENSAH-GEE3 XII 2019/2020


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Liste des principaux acronymes


DRPE : Direction de la Recherche et de la Planification de l'Eau
ASTM : American Society for Testing and Materials, ASTM
MF : Microfiltration
NF : Nanofiltration.
UF : Ultrafiltration
OI : Osmose Inverse
MES : Matières en suspension.
PTM : Pression transmembranaire
Rd : Rendement
SDI : Silt Density Index
TA : Titre alcalimétrique
TAC : Titre alcalimétrique complet.
TH : Titre Hydrométrique
COT : Carbone Organique Total
TDS : Total Dissolved Solids
PH : Potentiel hydrogène
PS : Taux du passage de sels
ml : Millilitre
C : Degré Celsius
S : Microsiemens
TR : Taux de rétention
Y : Taux de conversion
TC : Taux de conversion
TR : Taux de rétention
ST : Station de Traitement
N.B: Nota bene
GEE : Génie de l’Eau et de l’Environnement

ENSAH-GEE3 XIII 2019/2020


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Introduction
L’évolution que connaît l’environnement urbain et industriel pose dans de nombreux pays
le problème de l’eau. Par ailleurs il est certain que nos besoins en eau ne cesseront de croître
alors que les réserves en eau de bonne qualité diminuent.

Les procédés membranaires font partie de ces nouvelles technologies qui peuvent jouer un
rôle environnemental important. Ces procédés permettent la production d’eau destinée soit à la
consommation humaine (dessalement de l’eau) soit aux différents type d’industries
(réutilisation de l’eau) qui consomment de l’eau de pureté contrôlée dans leur chaîne de
production dans le secteur agroalimentaire, chimique et pharmaceutique, ainsi pour d’autres
usages notamment le nettoyage des installations.

Il existe plusieurs méthodes physiques permettent l’obtention de l’eau déminéralisée à partir


de l’eau saumâtre. Parmi les techniques utilisées à l’échelle industrielle, il y a le procédé de
l’osmose inverse qui permet l’obtention d’eau pure dépourvue de toute espèce chimique ou
bactériologique.

C’est pour cela fait appel aux stations de déminéralisation des eaux par ce procédé qui se
composent essentiellement d’un ouvrage de prétraitement, ainsi qu’un système de membrane
d’osmose inverse et un post traitement pour améliorer la qualité de l’eau. Dans ce sens, l’usine
de UNIMER d’Azemmour a confié l’étude au Bureau d’études TECHNIPROJET dont
j’effectue mon stage.

Dans notre sujet, nous nous intéressons à une étude computationnelle de déminéralisation
des eaux saumâtres d’un forage, destinées à une utilisation industrielle dans une usine par le
procédé d’osmose inverse.

L’objectif de ce travail est donné des solutions qui répondent aux exigences qualitatives et
quantitatives demandées par l’usine. Il comprend :

Analyses physique-chimique de l’eau du forage ;


Proposer un procédé de traitement adéquat au niveau technique et économique ;
Conception et dimensionnement de l’unité de traitement ;
L’estimation des dépenses globales.

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Chapitre I : PRESENTATION GENERALE

I.1 Présentation de TECHNIPROJET


TECHNIPROJET est un Bureau d'études et d'ingénieurs conseils qui est actif dans le
domaine du bâtiment, des infrastructures, de l'énergie et des études générales, il s'est associé
aux plus grandes ingénieries internationales, dans le cadre de projets complexes et structurants
au Maroc comme à l'international.

I.2 Secteurs d'activité & Missions


I.2.1 Bâtiments & Infrastructures
a) Mission en phase Programmation
Aide à la définition du programme Technique détaillé
Business plan et modélisation financière du projet

b) Mission en phase Etudes (MOE)


Etudes techniques Tout Corps d’Etats (TCE)
Assistance à la passation de Marchés

c) Mission en phase Travaux (MOE)


Suivi, pilotage et coordination des travaux jusqu'à réception des ouvrages

d) Mission en phase Exploitation


Audit & Expertises techniques
Assistance contrats de Maintenance

I.3 Industrie & Energie


I.3.1 Services pour le client final
Etude de faisabilité Avant-projet
Etudes d’exécution
Préparation des AMI et AO
Assistance technique

I.3.2 Expertise
Génie civil, Hydraulique, Fluides et Géotechnique ;
Gestion de projet, Qualité et sécurité ;
Mécanique, Electricité et l’Electricité.

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I.4 Données physiques du site


I.4.1 Ingénierie de formation
Étude de faisabilité
Étude d'impact
Étude de marché
Étude sociologique

I.5 Présentation de la zone d’étude


I.5.1 Situation géographique
Azemmour est une petite ville située à 16 km au nord d'El Jadida et à 72 km au sud-ouest
de Casablanca, à l'embouchure du fleuve Oum Errabiaa. Ces coordonnées Lambert
approximatifs en un point sont :

33° 17′ 16″ nord,


8° 20′ 32″ ouest

La situation géographique du centre concerné par l’étude est illustrée dans la figure 1 :

Figure 1 : situation géographique de la zone


d’étude
I.5.2 Données physiques du site
a) Pluviométrie
La pluviométrie de la ville d’Azemmour connait une variation des précipitations entre le
mois le plus sec de juillet et le mois de décembre le plus humide qui enregistre le plus haut taux
de précipitations est de 73 mm.

La saison connaissant plus de précipitation dure 6 mois, du 18 octobre au 19 avril, et la


saison la plus sèche dure 6 mois, du 19 avril au 18 octobre, avec une précipitation moyenne est
de 374 mm

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Figure 2 : Diagramme de pluviométrie d'Azemmour

b) Températures
La saison chaude dure 3,2 mois, du 27 juin au 1 octobre, avec une température quotidienne
moyenne maximale supérieure à 25 °C. Le jour le plus chaud de l'année est le 9 août, avec une
température moyenne maximale de 26 °C et minimale de 21 °C.

La saison fraîche dure 3,2 mois, du 5 décembre au 12 mars, avec une température
quotidienne moyenne maximale inférieure à 19 °C. Le jour le plus froid de l’année est le 15
janvier, avec une température moyenne minimale de 9 °C et maximale de 17 °C, avec
température moyenne de 17.4 °C.

Figure 2 : Courbe de température d'Azemmour

c) Humidité
La ville d’Azemmour connaît des variations saisonnières extrêmes en ce qui concerne
l'humidité perçue, et la période la plus lourde de l'année dure 4,4 mois, du 8 juin au 21 octobre,
avec une sensation de lourdeur, oppressante ou étouffante au moins 20 % du temps.

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Le jour le plus lourd de l'année est le 17 août, avec un climat lourd 80 % du temps, et le jour
le moins lourd de l'année est le 30 janvier, avec un climat lourd quasiment inexistant.

d) Vent
La vitesse horaire moyenne du vent à Azemmour connaît une variation saisonnière modérée
au cours de l'année. La période la plus venteuse de l'année dure 5,3 mois, du 12 mars au 22
août, avec des vitesses de vent moyennes supérieures à 16,7 kilomètres par heure. Le jour le
plus venteux de l'année est le 16 juillet, avec une vitesse moyenne du vent de 18,1 kilomètres
par heure.

La période la plus calme de l'année dure 6,7 mois, du 22 août au 12 mars. Le jour le plus
calme de l'année est le 20 septembre, avec une vitesse moyenne horaire du vent de 15,2
kilomètres par heure.

e) Topographie
La topographie dans les 3 kilomètres entourant Azemmour ne présente que des variations
légères de l'altitude, avec une variation maximum de l'altitude de 71 mètres et une altitude
moyenne au-dessus du niveau de la mer de 26 mètres.

Dans les 16 kilomètres, légères variations de l'altitude uniquement (181 mètres). Dans les
80 kilomètres, variations importantes de l'altitude (505 mètres).

La région dans un rayon de 3 kilomètres de Azemmour est couverte par des terres cultivées
(46 %) et des surfaces artificielles (23 %), dans un rayon de 16 kilomètres par des terres
cultivées (42 %) et de l'eau (40 %) et dans un rayon de 80 kilomètres par de l'eau (54 %) et des
terres cultivées (35 %).

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Chapitre II : GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX

II.1 Définition de l’eau


C’est une Substance naturelle, souvent liquide, inodore et incolore, et sans saveur à l'état
pur, de formule chimique H2O, et peut se trouver dans les trois états de la matière (solide,
liquide, ou gazeux). L'eau est en effet un solvant essentiel, parfois qualifié de « solvant
universel ».

Elle est indispensable à la survie de tout être vivant, animal ou végétal. En particulier, elle
constitue de 60 à 80 % en moyenne dans la composition de la matière vivante et elle est le
principal constituant de l'organisme humain.

II.2 Les eaux saumâtres


Une eau saumâtre est une eau salée non potable, sa teneur en sel est comprise entre 1 et 10
g/l, contre 35 g/l en moyenne pour l'eau de mer. Ce sont parfois des eaux de surface mais le
plus souvent des eaux souterraines qui se sont chargées en sels en dissolvant certains sels
présents dans les sols qu'elles ont traversés.

Leur composition dépend donc de la nature des sols traversés et de la vitesse de circulation
dans ces sols. Les principaux sels dissous sont le CaCO3, le CaSO4, le MgCO3 et le NaCl.

II.2.1 Formation des eaux saumâtres


II.2.1.1 Facteurs naturels
Bassin hydrogéologique fermés ;
Abondance et répartition des niveaux salifères ;
Aridité du climat (pouvoir évaporant important) ;
Nappes phréatiques littorales (invasion marine).

II.2.1.2 Facteurs liés à l’activité humaine


Irrigation par les eaux salées ;
Irrigation par épandage massif d’eaux de crue.
Tableau 1 : classification des eaux selon la salinité.

Type d’eau Salinité (mg/l)


Eau douce < 500
Eau légèrement saumâtre 1000 à 5000
Eau modérément saumâtre 5000 à 15000

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Eau très saumâtre 15000 à 35000


Eau de mer 35000 à 42000

II.3 Potentiel en eau souterraine au Maroc


Les eaux souterraines représentent environ 20 % du potentiel en ressources en eau du pays.
Sur les 96 nappes répertoriées, 21 sont des nappes profondes et 75 superficielles. Les plus
importants systèmes aquifères couvrent une superficie totale de près de 80 000 km², soit environ
10 % du territoire.

Figure 3: Distribution des nappes d’eau souterraines au Maroc


Source : DRPE

II.4 Potentiel en eau souterraine saumâtre au Maroc


Les ressources naturelles en eau au Maroc sont parmi les plus faibles au monde, le Maroc
est parmi les pays ayant le moins de ressources en eau par habitant. En effet, le recours aux
techniques de dessalement de l’eau de mer et l’eau saumâtre s’impose en tant que solution
efficace et pertinente pour parer au déficit en cette matière vitale dans les régions littorales
soumises à un fort stress hydrique, le cas du Sud du Maroc.

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Les eaux souterraines saumâtres au Maroc et les zones prioritaires pour la déminéralisation
afin de satisfaire le besoin en alimentation en eau potable sont illustrés dans les deux tableaux
suivants :

Tableau 2 : Les eaux souterraines saumâtres au Maroc

Nappes Potentiel en Mm3 Salinité en g/l


Kert 14 0.6 à 10
Gareb et bou Areg 52 6à8
Rhis – Neckor 17 2à5
Triffa 50 Peu atteindre les 8 g/l
Guercif 40 2à5
Chaouia Cotiere 44 2 à 10
Gharb 75 2 à 10
Sahel 60 2.9 g/l pour El Oualidia
Crétacé d’Errachidia 29 2 à 13
Ain El Ati 7 4 à 14
Tafilalet 22 0.6 à 10
Tarfaya 10 3.5 en moyenne
Foum El Oued 4 3à8
Crétacé (inf. et sup. du
13 2à3
Sahara)
Moyenne vallé du Draa 60 0.5 à 16
TOTAL 497

Tableau 3 : Zones prioritaires pour la déminéralisation pour satisfaire le besoin d’AEP

Volume d’eau en
Nappes
Mm3
Gareb et Bou Areg 10
Rhis - Neckor 10
Sahel 10
Crétacé d'Errachidia 10
Tafilalet 6
Tarfaya 10
Foum El Oued 4
TOTAL 60

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II.5 Composition de l’eau


La composition chimique d’une eau, avant toute perturbation anthropique, est contrôlée par
son milieu environnemental (atmosphère, biosphère, sols et roches), varie énormément d’une
région à l’autre et pour une même région d’une saison à l’autre. Ces variations chimiques
dépondent de plusieurs paramètres comme la solubilité des sels constituant l’écorce terrestre
(CaCO3, CaSO4, MgCO3, NaCl), ainsi la composition physique des roches.

II.5.1 Espèces inorganiques


II.5.1.1 Constituants majeurs
Ce sont essentiellement des composés ioniques, anions et cations, qui proviennent de la
dissolution des roches dans l’eau qui circule à leur contacte, sont les suivants : Carbonates
Sodium (Na2CO3), Bicarbonates Calcium (Ca(HCO3)2), Sulfates (SO2−
4 ), Fer (Fe), Chlorures

Potassium (KCl) et Nitrates (NO3-).

II.5.1.2 Les substances toxiques


Parmi ces substances, nous pouvons citer les éléments les plus connus pour leur dangerosité
sont le plomb (Pb), le mercure (Hg), le cadmium (Cd), le chrome (Cr), le cuivre (Cu), le nickel
(Ni) et le zinc (Zn).

II.5.1.3 Les éléments nutritifs


Ces éléments sont composés principalement par le nitrate (NO3-), l’ammoniac (NH4+), le
phosphore sous forme phosphate (PO3− 2
4 ) et le silicium tel que la silice (SiO ).

a) Le nitrate
Il constitue une petite fraction de l’azote total, sous l'action microbienne, il peut être réduit
en nitrite (NO2-), qui est la forme la plus toxique. La concentration de nitrates dans les eaux
souterraines et les eaux de surface est faible, mais elle peut atteindre des niveaux élevés à cause
du lessivage des terres cultivées ou de la contamination par des déchets d'origine humaine ou
animale.

b) L’ammoniac (NH3)
Cet élément est formé pendant la décomposition bactérienne des matières organiques est
présent dans l’eau principalement sous la forme d’ions ammonium, NH4+. Il est ultimement
oxydé en nitrate, mais il peut être utilisé par les bactéries comme seule source d’azote.

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c) Le silicium
Il est une forme amorphe et il est hydraté, sa formule simplifie est SiO2 pour les deux formes
solide et dissoute. Il est quasiment insoluble dans l'eau et sa concentration dépend de la
température de l’eau, elle est plus faible en été qu’en hiver. Par contre, aucun effet de la
température n’a été observé sur la quantité de nitrate et de phosphate.

d) Le phosphate
Cet élément est essentiellement présent dans l’eau sous forme d’ions phosphate (PO3−
4 ). Le

phosphate est utilisé pour former les tissus souples des organismes.

II.5.2 Matières organiques


II.5.2.1 Matières organiques dissoutes
La plupart du carbone organique dans l’eau est sous la forme de matière organique dissoute
et principalement de molécules à faible poids moléculaire et d’origines diverses. La
concentration des matières organiques dissoutes et particulaires dépend de type d’eau et sa
profondeur.

L’eau de mer surfacique a une concentration plus élevée que l’eau en profondeur. Nous
pouvons trouver dix milliers de molécules différentes dans l‘eau comme les produits de
dégradation de déchets végétaux, produits de synthèse organique soluble, et matières azotées.

II.5.2.2 Matières organiques particulaires


C’est une matière en suspension, classifiée selon sa taille, dont la matière organique
particulaire des milieux aquatiques est formée par l’ensemble des matières en suspension qui
ne sont pas totalement minérales. Nous y trouvons par exemple des colloïdes de polymères
organiques, des bactéries, et l’ensemble du phytoplancton.

II.6 Les paramètres d’évaluation de la qualité d’eau


II.6.1 Les paramètres organoleptiques
a) La couleur
La coloration d’une eau est due aux substances dissoutes et/ou aux substances en
suspension, ces substances sont le plus souvent d’origine naturelle « végétal et minéral », liée
à la présence de substances organiques colorées (principalement des acides humiques et
fulviques) et de métaux (le fer et le manganèse).

Elle varie pour les eaux naturelles de jaune pâle au brun rougeâtre selon la nature et la
concentration de la matière colorante.

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b) Le gout et la saveur
Le goût est l'ensemble des sensations gustatives, olfactives et de sensibilité chimique
commune perçues lorsque l'aliment ou la boisson est dans la bouche, tandis que la saveur est
l’ensemble des sensations perçues à la suite de la simulation, par certaines substances solubles
des bourgeons gustatifs.

Une mauvaise saveur peut être le résultat d'une croissance de micro-organismes


occasionnelle, d'une contamination par les matériaux utilisés, de la présence de substances
organochlorés. Elle doit être acceptable pour les consommateurs.

II.6.2 Matières organiques dissoutes


a) La température
La température influe directement sur les réactions chimiques, et particulièrement
la dissolution des gaz et des sels dans l’eau, une température supérieure à 15 °C favorise le
développement des microorganismes dans les canalisations en même temps qu’elle peut
intensifier les odeurs et les saveurs. Par contre, une température inférieure à 10 °C ralentit les
réactions chimiques dans les différents traitements d’eau.

b) La dureté
La dureté de l’eau est souvent due aux ions calcium et magnésium, exprimée en degrés
hydrotimétriques. La présence de ces deux cations dans l’eau tend souvent à réduire la toxicité
des métaux. Nous distinguons ;

La dureté totale ou titre hydrotimétrique « TH » qui est la somme des concentrations


calcique et magnésienne ;
La dureté calcique qui correspond à la teneur globale en sels de calcium ;
La dureté magnésienne qui correspond à la teneur globale en sels de magnésium

II.6.3 Conductivité électrique


La mesure de la conductivité permet d’évaluer rapidement mais approximativement la
minéralisation globale de l’eau. En effet toute espèce solvatée chargée est susceptible de
transporter du courant électrique au sein d'une solution, elle est exprimée généralement en
microsiemens par centimètre (µS/cm) à 20 °C. La valeur acceptable est de 400 micro.S/cm.

L’influence de la conductivité électrique sur la minéralisation de l’eau est illustrée dans le


tableau suivant :

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Tableau 4 : Relation entre la conductivité électrique et la minéralisation de l’eau

Type de minéralisation Conductivité (µs/cm)


Minéralisation très faible σ < 100
Minéralisation faible 100 < σ < 200
Minéralisation moyenne 200 < σ < 333
Minéralisation moyenne accentuée 333 < σ < 666
Minéralisation importante 666 < σ < 1000
Minéralisation élevée σ > 1000

II.6.4 Le Potentiel d’Hydrogène (pH)


Le pH de l’eau conditionne les équilibres physico-chimiques, en particulier l’équilibre
calco-carbonique et donc l’action de l’eau sur les carbonates (attaque ou dépôt). Le pH de l’eau
est acide s’il est inférieur à 8.3 (eaux des aquifères sableux ou granitique), il est alcalin pour
des valeurs supérieures à 8.3 (calcaires), se calcule par la formule suivante :

𝐩𝐇 = −𝐥𝐨𝐠⁡(𝐇𝟑 𝐎+ ) (1)

II.6.5 Alcalinité
L’alcalinité d’une eau correspond à la présence de bases et de sels d’acides faibles. Dans
les eaux naturelles, l’alcalinité résulte le plus généralement à la présence
d’hydrogénocarbonates, carbonates et hydroxydes.

Le titre alcalimétrique T.A. d’une eau correspond à la somme des concentrations des ions
carbonates (CO2− −
3 ) et des ions hydroxydes (OH ).

T.A = [𝐎𝐇 − ] + [𝐂𝐎𝟐−


𝟑 ] (2)

Le titre alcalimétrique complet T.A.C rend compte de la concentration d'une eau en ions
carbonate CO2− −
3 et en ions hydrogénocarbonate HCO3 .

𝐓. 𝐀. 𝐂 = [𝐎𝐇 − ] + [𝐂𝐎𝟐− −
𝟑 ] + [𝐇𝐂𝐎𝟑 ] (3)

Le T.A. et le T.A.C. s'exprimaient en milliéquivalent par litre ou mol/ l.

II.6.6 Les Matières en suspension


Les matières en suspension comprennent toutes les matières minérales ou organiques qui
sont insolubles dans l’eau. Elles incluent les argiles, les sables, les limons, les matières
organiques et minérales de faible dimension, le plancton et autres micro-organismes de l’eau.

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La quantité de matières en suspension varie notamment selon les saisons et le régime


d’écoulement des eaux, exprimée en mg/l.

II.6.7 La teneur en Chlorures


L'eau contient toujours de chlorures, mais en proportion très variable. En effet, les eaux
prévenant des granitiques sont pauvres en chlorures, alors que les eaux des régions
sédimentaires en contiennent d’avantage, d'ailleurs, la teneur en chlorure augmente avec le
degré de minéralisation d'une eau, aussi bien de sa conductivité.

Certaines eaux souterraines sont très saumâtres. La concentration maximale des chlorures
dans l’eau potable ne doit pas dépasser 250 mg/l car ils sont susceptibles d’amener une
corrosion dans les canalisations et les réservoirs.

II.6.8 La teneur en Manganèse


Le manganèse est un élément minéral fréquemment rencontré dans différents types d'eau,
surtout souterraines. Dans le cas des eaux de surface, le manganèse peut se trouver lors de
pollutions accidentelles où lorsque la rivière reçoit des eaux d'un barrage réservoir en fin de
vidange.

Dans une eau sans oxygène, il est rapidement dessous sous forme de sels manganeux (Mn2+)
et peut se trouver dans les eaux de puits profonds à une concentration aussi élevée que 2 à 3
mg/l. La concentration maximale acceptable en manganèse pour une eau potable est 0,5 mg/l.

II.6.9 La teneur en Fer


Le fer est présent dans l’eau sous trois formes : le fer ferreux (Fe2+), le fer ferrique (Fe3+) et
le fer complexé à des matières organiques et minérales. Nous trouvons souvent ce fer complexé
dans les puits et les eaux de surface, il leur donne une couleur jaune ou marronne.

Dans les eaux bien aérées, le fer ferreux est oxydé en fer ferrique qui précipite sous forme
d’hydroxyde, Fe(OH)3. Dans les eaux souterraines, par manque d’oxygène, le fer reste en
solution.

Le fer peut aussi provenir du lessivage des sols, par dissolution des roches et minerais, des
rejets industriels ou de la corrosion des canalisations métalliques.

II.6.10 La teneur en Silice


La silice peut exister dans les eaux sous deux états différents : soluble et colloïdal. La silice
soluble dans les eaux naturelles est majoritairement sous forme d’hydroxyde de silicium
Si(OH)4, elle tend à se polymériser et à donner des colloïdes. Les silicates sont peu solubles

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dans l’eau et se présentent à des pH élevés, supérieurs à 10. Leur teneur dans l’eau varie de 1 à
50 mg/l.

II.7 Propriétés biologiques de l'eau


Les microorganismes se retrouvent dans l'eau, sous forme des bactéries, des virus, des
protozoaires dont certains sont pathogènes pour l'homme. En effet, les eaux industrielles
qu’elles soient utilisées pour la préparation ou l’entretien (lavage) doivent répondre à des
critères bactériologiques précis, car elles peuvent les véhiculer en provoquant des maladies
fatales comme la typhoïde et le choléra considérées comme des maladies à transmission
hydrique. Généralement les microorganismes les plus recherchés sont :

La flore totale ;
Les coliformes ;
Les Clostridiums sulfito-réducteurs ;
Les Streptocoques D.

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Chapitre III :
PROCEDE MEMBRANAIRES POUR LE
TRAITEMENT DE L’EAU

III.1 La déminéralisation des eaux


Elle consiste à avoir une eau de faible concentration en sels dissous à partir d'une eau
saumâtre ou une eau de mer par des techniques tels que : échangeurs d'ions, la distillation et les
procédés membranaires. Ces derniers représentent la technique utilisée dans notre thème
d'étude.

III.2 Généralités sur les procédés membranaires


III.2.1 Principe de filtration par membrane
La filtration membranaire est une technique de séparation où l’eau est pompée sous pression
au travers d’une membrane semi-perméable. En fonction de la taille des pores de la membrane,
différents types de polluants peuvent être retenus. D’une façon générale, nous distinguons :

Microfiltration : 5 µm à 0,1 µm (bactéries et matières en suspension) ;


Ultrafiltration : 0,1 µm à 20 nm (protéines, macromolécules et virus) ;
Nanofiltration : 20 nm à 1 nm (sels polyvalents, petites molécules organiques
dissoutes).

Figure 4 : Schéma du mécanisme de filtration sur membrane.

Le résultat d’une opération de filtration membranaire est la séparation du fluide à traiter en


deux parties de concentrations différentes :

Le retentât qui contient les molécules ou particules retenues par la membrane ;


Le perméat qui contient les molécules qui traversent la membrane.

III.2.2 Les différentes techniques de séparation membranaires


a) L’osmose inverse (OI)

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L’Osmose Inverse est un procédé de haute pression, énergétiquement performant, utilisé


pour l’élimination de l’eau par concentration de composés à faible poids moléculaire en utilisant
des membranes denses. La séparation solvant – soluté se fait par un mécanisme de
solubilisation-diffusion, La pression appliquée doit être supérieure à la pression osmotique
exercée en amont de la membrane par la solution filtrée pour observer un flux de perméat à
travers la membrane. Les pressions appliquées varient de 20 à 80 bars.

b) Nanofiltration (NF)
La nanofiltration est un procédé de séparation faisant intervenir la pression comme force
motrice. Sa capacité de séparation se situe entre l'ultrafiltration (1 à 10 nm) et l'osmose inverse
(0,1 à 1 nm). Les sels ionisés monovalents et les composés organiques non ionisés de masse
molaire inférieure à environ 200 - 250 g/mol ne sont pas retenus par ce type de membrane.

Les sels ionisés multivalents (calcium, magnésium, aluminium, sulfates, etc.) et les
composés organiques non ionisés de masse molaire supérieure à environ 250 g/mol sont, par
contre, fortement retenus. Cette technique est souvent utilisée pour l’adoucissement des eaux.

Figure 5: Principe de Nanofiltration

c) Ultrafiltration (UF)
L’ultrafiltration utilise des membranes microporeuses dont les diamètres de pores sont
compris entre 1 et 100 nm. De telle façon à ne laisser passer que les petites molécules (eau,
sels) et arrêtent les molécules de masse molaire élevée (polymères, protéines, colloïdes) sous
l’effet de la pression (jusqu’à 5 bar). Pour cette raison, cette technique est utilisée pour
l’élimination des macro-solutés présents dans les effluents, ou encore dans l’eau à usage
domestique, industriel ou médical.

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Figure 6 : Principe de l’ultrafiltration

d) Microfiltration (MF)
La Microfiltration est un procédé de basse pression qui permet de séparer des composés à
grand poids moléculaire (éléments en suspension ou éléments colloïdaux) des solides dissous.

Le mécanisme est basé exclusivement sur l’effet tamis (taille) et rend possible la rétention
de particules en suspension ou de bactéries dont la taille se situe entre 0.1 et 10 µm. Les
pressions appliquées sont de quelques dixièmes de bar pour éviter le colmatage.

Ces procédés membranaires, peuvent être classifiés en fonction du champ d’application et


du seuil de coupure comme illustré dans les deux figures suivantes :

Figure 7 : Caractéristiques des processus des membranes.

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Figure 8 : Classification des procédés membranaires selon le champ d’application.

III.3 L’osmose inverse (OI)


C’est un phénomène qui tend à équilibrer la concentration en solutés de part et d’autre d’une
membrane semi-perméable. Ce dernier laissera passer le solvant (généralement l’eau) pour
équilibrer la concentration, il s’écoule à travers la membrane du compartiment de la solution
moins concentrée vers le compartiment contenant la solution la plus concentrée. La différence
de concentration crée une pression, appelée Pression osmotique.

Pour inverser le passage du solvant et augmenter la différence de concentration, il faut


appliquer une pression supérieure à la pression osmotique, appelée Pression transmembranaire
dans le compartiment de la solution la plus concentrée, le flux d’eau qui traverse la membrane
va diminuer, puis s’annuler quand la pression appliquée atteindra à la pression osmotique. Si
nous appliquons une pression supérieure à la pression osmotique, l’eau va traverser la
membrane dans le sens inverse du flux osmotique, c’est le phénomène d’osmose inverse.

Cette technique est utilisée pour :

Le dessalement des eaux de mer ;


Le dessalement des eaux saumâtres ;
La production d’eau ultra pure ;
La production d’eau de process, etc.

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Figure 9 : Principe de l’osmose et l’osmose inverse

III.4 Conception générale d’une installation d’osmose inverse

Figure 10 : Eléments constitutifs d'une unité d'osmose inverse

Les principaux constituants d’une installation d’osmose inverse sont :

Membranes et modules ;
Conditions d’opération des modules : pressions, débits, taux de récupération,
fréquence et conditions des rétrolavages, etc ;
Pompe à haute pression ;
Plusieurs cuves de stockage, ainsi que tous les appareils de mesures nécessaire
(conductimètre, débitmètre, manomètre, thermomètre, etc.) ;
Nombre, type et caractéristiques des pompes ;
Poste de prétraitement ;
Poste de nettoyage (C.I.P).

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III.5 Caractéristiques principales d’une unité d’osmose inverse


III.5.1 Pression osmotique
La pression osmotique peut être calculée par la loi de Van’t Hoff qui stipule que la pression
osmotique exercée par un soluté est égale à la pression que ce corps aurait exercé dans l’état
gazeux parfait dans le même volume (V) et à la même température (T). Si le soluté est dissocié
en n ions, la pression osmotique sera n fois supérieure.

La pression osmotique d’une solution est proportionnelle à la concentration en solutés :

𝚷 =n.C.R.T (4)

Avec :
Π : Pression osmotique (bar) :
n : Nombre d’ions dissociés dans le cas d’un électrolyte :
C : Concentration molaire (mol/l) :
R : Constante des gaz parfaits (0,082 l.bar.mol-1K-1) :
T : Température absolue (Kelvin).

III.5.2 Taux de conversion


La solution à traiter (débit Qf ) se divise au niveau de la membrane en deux parties de
concentrations différentes :

Une partie qui passe à travers la membrane ou perméat (débit QP ) ;


Une partie qui ne passe pas à travers la membrane, appelée concentrât ou retentât
(débit QC ).

La fraction de débit du liquide qui traverse la membrane est appelée taux de conversion de
l’opération de séparation :

𝐐𝐩 (5)
𝐓𝐂 =
𝐐𝟎
TC : taux de conversion :
𝐐𝐩 : débit du perméat ;

𝐐𝟎 : débit d’eau brute.

III.5.3 Sélectivité
La sélectivité d'une membrane est définie par le taux de rejet R (ou taux de rétention) de
l'espèce que la membrane est censée retenir :

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La sélectivité d’une membrane est, en général, définie par le taux de rejet R (appelé aussi
taux de rétention) de l’espèce (sel, macromolécule, particule) que la membrane est censée
retenir :
𝐂𝟎⁡−⁡ 𝐂𝐩⁡ 𝐂𝐩 (6)
𝐑= =𝟏−
𝐂𝟎 𝐂𝟎
𝐂𝟎 : concentration de l’espèce à retenir dans la solution ;
𝐂𝐩 : concentration de la même espèce dans le perméat.

III.5.4 Flux du perméat


Le flux de perméation ou la densité de flux volumique est le rapport du débit du perméat
(Qp ), par la surface membranaire (S), exprimé le plus souvent en l.h-1.m-2.

𝐐𝐩 (7)
𝐉𝐞 =
𝐒
Pour une sélectivité donnée le flux de perméation doit être le plus élevé possible de manière
à minimiser la surface de filtration à mettre en œuvre et, par là même, l’investissement.

Cette densité de flux dépend de la perméabilité de la membrane, de la différence de pression


appliquée, de la quantité et du type d’espèces retenues par la membrane.

III.5.5 Le passage de sels PS


Ce paramètre se caractérise par le rapport entre la concentration de la production et la
concentration de l’alimentation :

𝐂𝐩⁡
𝐏𝐒 = 𝟏𝟎𝟎 × (8)
𝐂𝐀
𝐂𝐩 : concentration du perméat ;

𝐂𝟎 : concentration de l’alimentation.

Nous ajoutons aussi par son complément : le rejet de sels, qui est le rapport entre la
concentration du rejet et la concentration de l’alimentation :

𝐂𝐑⁡⁡
𝐑𝐒 = 𝟏𝟎𝟎 × = 𝟏𝟎𝟎 − 𝐏𝐒 (9)
𝐂𝐀
𝐂𝐑 : concentration du rejet ;
PS : taux du passage de sels.

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Chapitre IV : LES MEMBRANES D’OSMOSE INVERSE

Une membrane est définie comme étant une couche mince de matière, qui permet l’arrêt ou
le passage sélectif de substances dissoutes ou non, sous l’action d’une force motrice de transfert.
Une membranes semi-sélectives est une membrane permettant certains transferts de matière
entre deux milieux qu’elle sépare, en interdisant d’autres, ou plus généralement, en favorisant
certains par rapport à d’autres (Fig.11).

Figure 11 : Membrane sélective

IV.1 Nature chimique des membranes


Les membranes utilisées dans les procédés de filtration peuvent être classés selon leurs
natures chimiques en différents types :

Membranes organiques ;
Membranes minérales ou inorganiques ;
Membranes composites ;
Membranes échangeuses d'ions.

IV.1.1 Les membranes organiques


Ce type de membranes est fabriqué à partir de polymères organiques (acétate de cellulose,
polysulfones, polyamides, etc). Les qualités de ces matériaux leur confèrent une grande
adaptabilité aux différentes applications. Environ 90 % des membranes d'ultrafiltration et de
microfiltration sont constituées de membranes organiques.

Leur composition se base principalement sur les critères suivants :

Perméabilité ;
Sélectivité ;

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Stabilité chimique ou thermique ;


Sensibilité au chlore.

IV.1.2 Les membranes inorganiques (minérales)


Elles sont constituées d’un support macroporeux à base d’alumine ou de carbone sur lequel
sont déposées un nombre variable de couches d’oxydes minéraux. Le rôle de ces couches
filtrantes de faible épaisseur est d’assurer la séparation des solutés grâce à un rayon de pore
adapté, alors que le support assure la résistance mécanique.

Ces membranes peuvent travailler dans des conditions plus sévères que les membranes
organiques grâce à leur résistance mécanique, chimique et thermique (jusqu’à P=40 bar,
T=120°C et pH=1-14), ce qui a ouvert de nouvelles voies dans la séparation par membrane.

IV.1.3 Les membranes composites


Elles sont créées à partir des deux types précédents. Il s’agit de membranes minérales sur
lesquelles nous déposons des polymères ou sur lesquelles nous greffons d’autres composés tels
que des silanes. Elles possèdent donc des propriétés qui sont un compromis entre les membranes
organiques et inorganiques.

IV.1.4 Les membranes échangeuses d’ions (MEI)


Nommées aussi des membranes perméables aux ions (MPI) utilisées en électrodialyse : ce
sont des membranes organiques denses échangeuses d’ions et composées de matériaux
analogues à ceux des résines échangeuses d’ions : polymères organiques, conducteurs ioniques
(membranes cationiques – membranes anioniques).

Les parois des pores sont chargées d'ions positifs ou négatifs. Les membranes chargées
positivement favorisent le passage de cations, celles chargées négativement favorisent le
passage d'anions.

IV.2 Structure des membranes


IV.2.1 Les membranes symétriques et asymétriques
Les membranes symétriques (isotropiques) : sont denses ou poreuses, leur structure est
homogène sur toute l’épaisseur de la membrane.

Les membranes asymétriques (anistropiques) : ont une structure hétérogène, qui varie
principalement d’une couche à l’autre. Ces couches sont soit constituées d’un même matériau
avec des porosités graduellement variantes suivant l’épaisseur ou de différents matériaux
(membranes composites, membranes hétérogènes).

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IV.2.2 Classification selon Leur porosité


a) La structure poreuse

Elle résulte par les interstices entre les constituants solides d’une membrane, elle est
présentée par les espaces entre les chaines de polymère pour les membranes organiques, et par
les espaces intergranulaires pour les membranes inorganiques.

Selon la taille des pores, nous distinguons trois catégories :

Micropores : de diamètres inferieurs à 2 nm ;


Mésopores : de diamètres compris entre 2 et 50 nm ;
Macropores : de diamètres supérieurs à 50 nm.

La porosité d’une membrane définie comme le rapport entre le volume des espaces vides
sur le volume total de la matrice.

b) La structure dense

La taille des interstices de cette structure est formée entre les constituants de la matrice
membranaires est voisine de celle d’un ion solvaté.

Figure 12 : Représentation schématique des différents types de membranes en


fonction de leur structure

IV.3 Les modules d’osmose inverse


IV.3.1 Définition des modules
Les appareils unitaires de séparation, mettant en œuvre des membranes, sont appelés «
cartouches » ou « modules ». Leur conception est différente suivant la forme de la membrane
et doit, à la fois, assurer une circulation suffisante à la surface de celle-ci et présenter une bonne
compacité, doivent satisfaire aux facilités d’exploitation (montage, démontage, nettoyage).

IV.3.2 Les types de modules


Actuellement quatre types de modules sont commercialisés :

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a) Les modules tubulaires


Un module tubulaire contient plusieurs tubes qui peuvent être en série ou en parallèle. L’eau
à traiter circule à l’intérieur des tubes et le perméat est recueilli à l’extérieur des tubes et les
tubes constituent des canaux d’écoulement tangentiel.

L'hydrodynamique de l'écoulement est parfaitement défini et des vitesses de circulation


pouvant atteindre 6 m/s sont possibles si un régime de forte turbulence est nécessaire. Ces
modules ne nécessitent pas de préfiltration fine du liquide à traiter et sont faciles à nettoyer.

Figure 13 : La structure du modules tubulaires

Les avantages et les inconvénients des modules tubulaires sont illustrés dans le tableau
suivant.

Tableau 5 : Avantages et inconvénients des modules tubulaires (A.Maurel, 2006)

Avantages Inconvénients
Consommation d’énergie
Technologie simple
élevée
Peut traiter tous types de Faible compacité (10 et 300
fluides (chargés, visqueux) m2/m3)
Facilité de nettoyage Coût élevé

b) Les modules fibres creuses


Ils contiennent plusieurs milliers de fibres dont le diamètre est de l’ordre de 1 mm. Les
faisceaux obtenus sont encollés aux extrémités de façon à assurer l’étanchéité entre le
compartiment (perméat) et l’alimentation.

L’alimentation peut se faire à l’intérieur (interne-externe) ou à l’extérieur (externe-interne)


des fibres creuses, selon que la peau active est à l’intérieur ou à l’extérieur de la fibre creuse.

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Int-Ext : la solution à traiter circule à l’intérieur des fibres et le perméat est récupéré à
l’extérieur des fibres en mode tangentiel. Cette technique est habituellement utilisée lorsque
nous sommes intéressés par le concentrât (Fig.14, sch. a).

Ext- Int : la solution circule à l’extérieur des fibres et le perméat est récupéré à l’intérieur
des fibres en mode frontal. Cette technique est habituellement utilisée lorsque nous sommes
intéressés par le perméat (Fig.14, sch. b et c).

Figure 14 : Modules à fibres creuses


Les avantages et les inconvénients des modules fibres creuses sont illustrés dans le tableau
suivant.
Tableau 6 : Avantages et inconvénients des modules fibres creuses (A.Maurel, 2006).
f

Avantages Inconvénients
Sensibilité de colmatage dû au
Compacité élevée (15000 m2/m3)
faible diamètre des fibres
Faible volume mort Fragiles (canaux fins)

Faible consommation énergétique


Possibilité de nettoyage à contre-
courant

c) Les Modules plans


Les modules plans sont les plus anciens et les plus simples. Les membranes sont disposées
parallèlement les unes aux autres et sont séparées par des cadres intermédiaires qui assurent la
circulation des fluides.

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Figure 15 : module plan.

Les avantages et les inconvénients des modules plans sont illustrés dans le tableau suivant.

Tableau 7 : Avantages et inconvénients des modules plans (A.Maurel, 2006).

Avantages Inconvénients
Système peu compact (100 à
Système souple et modulable
400 m2/m3)
Changement facile des Investissement relativement
membranes élevé
Visualisation du perméat

d) Les modules spiraux


Dans les modules spiraux, une membrane plane est enroulée sur elle-même autour d'un tube
poreux qui recueille le filtrat. Nous obtenons ainsi un cylindre multicouche dans lequel le
perméat s'écoule selon un chemin en spirale vers le tube poreux tandis que la puissance s'écoule
axialement dans les canaux selon un chemin en spirale vers le tube poreux.

Figure 16 : Structure interne d’une membrane à spirale

Les avantages et les inconvénients des modules spiraux sont illustrés dans le tableau
suivant :

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Tableau 8 : Avantages et inconvénients des modules spirales (A.Maurel, 2006).

Avantages Inconvénients
Compacité élevée (100 à
Sensible au colmatage
400 m2/m3)
Faible volume mort Difficulté de nettoyage
Cout d’investissement
relativement faible

IV.4 Mise en œuvre des membranes


Il existe deux types de fonctionnement des systèmes membranaires : l’écoulement frontal
et l’écoulement tangentiel.

IV.4.1 Écoulement frontal :


En ce mode, le flux d'alimentation arrive dans la direction perpendiculaire au plan de la
membrane (Fig.17, sch. a). Les particules solides et les solutés sont retenus à la surface et leur
dépôt va progressivement provoquer le colmatage par la formation d'un gâteau. Cela exige un
nettoyage périodique.

IV.4.2 Écoulement tangentiel


Dans ce cas, la solution à filtrer circule parallèlement à la membrane (Fig.17, sch. b). Le
fonctionnement du système de filtration s’effectue en continu : l’accumulation des espèces
retenues à la surface de la membrane est moins importante qu’en filtration frontale

Le principal avantage de l’écoulement tangentiel, par rapport à l’écoulement frontal, est le


fait que le mouvement tangentiel de l’alimentation balaie la surface de la membrane limitant
ainsi l’accumulation des particules et réduit par conséquent le processus de colmatage.

Figure 17 : Comparaison entre filtration frontale et filtration tangentielle

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IV.5 Durée de vie des membranes


Les performances d’une membrane d’osmose inverse évoluent lentement au cours du temps
et en général nous changeons les membranes lorsque la qualité du perméat dépasse un certain
seuil. Mais pour différentes raisons, l’exploitant peut très bien augmenter la durée de vie des
membranes en faisant fonctionner l’installation dans ses conditions optimales. En effet, la durée
de vie des membranes dépend de la nature de la membrane et les conditions d’utilisation,
notamment :

La Pression de fonctionnement ;
La Température et le pH de l’eau ;
La qualité du prétraitement.

IV.6 Différents types de systèmes membranaires


IV.6.1 Système mono-étage
Un système composé d’un système de pompage pour la mise en pression, qui refoule le flux
sous une pression élevée vers les modules à membranes. Les modules sont montés tous en
parallèle de telle façon chaque module comporte deux sorties : une sortie de solution moins
concentrée (perméat), et une sortie de solution plus concentrée (retentât : concentrât).

Figure 18 : Système mono-étage

IV.6.2 Système di- étages en série rejet


Un système composé principalement par un ensemble de trains dont le concentrât de chaque
train alimente le train suivant et ainsi de suite, chaque train dans ce cas est appelé étage.

Les perméats de l’ensemble des étages sont collectés pour donner à la fin, le perméat total du
système. Le concentrât du système c’est celui du dernier étage.

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Figure 19 : Système di- étages en série rejet

IV.6.3 Système di- étages en série production


Un système formé par un ensemble de trains dont la production de chaque étage alimente
le train suivant et ainsi de suite, de sorte que l’alimentation de chaque train a des caractéristiques
identiques aux celles du perméat du train précédent (le train dans ce cas est appelé pass).

Les perméats et les concentrats de l’ensemble de trains sont collectés pour donner à la fin,
le perméat et le concentrât total du système.

Figure 20 : Système di- étages en série production

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Chapitre V : PROCEDE DE PRETRAITEMENT DANS


L’OSMOSE INVERSE

Le prétraitement de l’eau avant l’osmose inverse est absolument nécessaire car les
membranes sont très sensibles au colmatage et une bonne qualité de l’eau en entrée des modules
d’osmose inverse est indispensable pour assurer des performances stables sur le long terme.

Le prétraitement a pour objectif la réduction du colmatage, l’augmentation de la durée de


vie des membranes, l’amélioration de la qualité de l’eau produite et la maintenance des
performances de l’osmose inverse. Les procédés de prétraitement peuvent être divisés en deux
catégories : les prétraitements physiques et les prétraitements chimiques.

Les prétraitements physiques incluent les préfiltres mécaniques, les filtres à cartouche, la
filtration à sable et la filtration membranaire. Et le prétraitement chimique consiste en l’addition
d’inhibiteurs d’entartrage, de coagulants, de désinfectants et de polyélectrolytes.

V.1 Prétraitement conventionnel


Le prétraitement conventionnel est encore très majoritairement utilisé dans les usines de
dessalement. La filière de prétraitement conventionnel comporte généralement les étapes
suivantes :

Figure 21: Prétraitement conventionnel typique

V.1.1 Chloration
La chloration est nécessaire pour désinfecter et éviter la croissance biologique qui cause le
biocolmatage de la membrane. Le chlore est ajouté sous la forme d’hypochlorite de sodium
(NaOCl) ou de gaz dichlore (Cl2) qui est hydrolysé sous la forme d’acide hypochloreux (HOCl).

Cl2 + H2 O → HOCL + HCL (10)

NaOCL + H2 O → HOCL + NaOH (11)

Dans l’eau, l’acide hypochloreux se dissocie en ions hydrogène (H+) et hypochlorite (OCL− ).

ENSAH-GEE3 31 2019/2020
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HOCL = H + + OCL− (12)

La somme du Cl2, NaOCl, HOCl et OCL− constitue le chlore résiduel libre. Une
concentration en chlore résiduel libre de 0,5 à 1,0 mg/l doit être maintenue le long de la filière
de prétraitement pour empêcher le biocolmatage de les membranes.

V.1.2 Ajustement du pH
L’addition d’acide comme l’acide sulfurique (H2SO4) est nécessaire pour empêcher
l’entartrage par CaCO3.

V.1.3 Coagulation et floculation


Les coagulants sont ajoutés pour que les particules colloïdales puissent s’agglomérer pour
améliorer la procédure de floculation, des floculants comme les polymères cationiques ou
anioniques sont également rajoutés. Les coagulants les plus utilisés sont le chlorure ferrique
(FeCl3), le sulfate ferrique (Fe2(SO4)3), le sulfate d’aluminium (Al2(SO4)3).

V.1.4 Filtration sur sable mono - ou bicouche


La filtration sur sable est nécessaire pour éliminer les agglomérats produits lors de la
coagulation. Une filtration sur sable bicouche est suffisante pour atteindre un SDI inférieur à 4
et effectivement éliminer des grands détritus et les agglomérats si le système est alimenté par
une eau brute de bonne qualité.

Figure 22 : La structure du filtre à sable

V.1.5 Déchloration et antitartre


La déchloration doit être effectuée avant l’osmose inverse car le chlore résiduel peut
détériorer les membranes d’osmose inverse. Des fournisseurs de membranes donnent une
dégradation de la membrane après des temps de contact de 200 à 1000 heures avec une

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concentration en chlore résiduel libre de 1 mg/l pour des membranes composites. La


dégradation sera plus rapide dans le cas de solutions alcalines et de températures élevées.

Le métabisulfite de sodium (Na2S2O5) est utilisé pour la déchloration, pour son efficacité et
son faible prix. Dans l’eau, il produit du bisulfite de sodium :

Na2 S2 O5 + H2 O → 2NaHSO3 (13)

Le bisulfite de sodium réduit l’acide hypochloreux :

2NaHSO3 + 2HCIO → H2 SO4 + 2HCL + ⁡ Na2 SO4 (14)

Le métabisulfite de sodium est nécessaire théoriquement à 1,34 mg pour 1 mg de chlore


résiduel. En pratique pour enlever 1 mg de chlore résiduel libre, il faut typiquement 3 mg de
métabisulfite de sodium.

V.1.6 Filtration à cartouche


La dernière étape du prétraitement conventionnel est la filtration sur cartouche avec une
taille de maille de 5 à 10 µm pour protéger les membranes d’osmose inverse.

Le choix du prétraitement conventionnel doit donc être adapté selon la qualité de l’eau brute
pour assurer la meilleure qualité de l’eau possible en amont des membranes d’osmose inverse.
Les inconvénients du procédé de prétraitement conventionnel sont :

Variation de qualité de l’eau d’alimentation vers les membranes d’osmose inverse ;


Difficultés de fournir un SDI constant inférieur à 4 ;
Difficultés d’enlever des particules plus petites que 10-15 µm ;
Grande taille de l’installation due à la vitesse de filtration faible ;
Addition de coagulant qui influence les performances des membranes d’OI ;
Consommation de réactifs chimiques ;
Consommation considérable d’espace et de main d’œuvre.

V.2 Prétraitement par les procédés membranaires


En raison des limitations du prétraitement conventionnel qui viennent d’être évoquées, un
intérêt croissant s’est porté sur l’utilisation de procédés membranaires de basse pression tels
que la microfiltration, l’ultrafiltration et la nanofiltration. Les avantages majeurs des procédés
membranaires sont les suivants :

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Plus faible consommation de produit chimique ;


Augmentation de la durée de vie des membranes d’osmose inverse ;
Capacité de fonctionnement à une qualité de l’eau d’alimentation variée ;
Désinfection et nettoyage de l’osmose inverse moins nécessaire.

V.3 Limitation de l’osmose inverse


V.3.1 Le colmatage des membranes d’osmose inverse
Le colmatage est l’ensemble des mécanismes qui limitent le flux de perméation à travers
une membrane, il résulte de l’accumulation de macromolécules à la surface ou à l’intérieur des
membranes. Nous distinguons 4 catégories de colmatage :

La précipitation des composés inorganiques sur la membrane (l’entartrage) ;


La formation du dépôt sur la membrane ;
La formation du biofilm sur la membrane (le bio-colmatage) ;
L’adsorption dans la membrane.

Figure 23: Schématisation des différents type de colmatage d’une membrane.

V.3.2 Colmatage par entartrage


L’entartrage sur une membrane est principalement causé par : le dépassement de la limite
de solubilité des composants inorganiques, c'est-à-dire qu’il y a une sursaturation et
l’augmentation rapide de la vitesse de déposition.

Des sels sursaturés vont se précipiter sur la surface de la membrane et construire une couche
fine qui bloque le transfert de matière à travers la membrane.

L’entartrage a toujours lieu à la surface de la membrane car la concentration des sels est
augmentée près de la membrane par la polarisation de concentration. Les dépôts de tartre
rencontrés le plus fréquemment dans le dessalement comportent du carbonate de calcium
(CaCO3), du sulfate de calcium (Ca(SO4)2), de l’hydroxyde de magnésium (Mg(OH)2) et des
dépôts de silice (SiO2, CaSiO3, MgSiO3, etc.).

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V.3.3 Colmatage par dépôt


Le colmatage par dépôt peut être de deux natures différentes qui peuvent coexister :

Le colmatage colloïdal : des colloïdes peuvent être agglomérés et adhérer à la membrane,


les plus courants sont des argiles de silicate d’aluminium (0,3-1 µm) et des colloïdes de fer. Les
microorganismes déposés font aussi partie de ce colmatage.

Le colmatage par la matière organique : Les matières organiques dans les eaux sont
principalement des substances humiques à des concentrations entre 0,5 à 20 mg/l pour l’eau
saumâtre et jusqu’à 100 mg/l de COT pour l’eau de mer en surface, la dégradation de la matière
organique produit une matrice de macromolécules appelée acide humique.

Ils forment à la surface des membranes un dépôt appelé gâteau de filtration constituant une
couche poreuse et agit comme une épaisseur supplémentaire de membrane s'opposant ainsi au
transfert de matière.

V.3.4 Le bio-colmatage
Les eaux contiennent des microorganismes tels que des bactéries, des virus. Ces
microorganismes excrètent des substances polymériques extracellulaires qui adhérent à la
surface de la membrane et provoquent la formation d’un biofilm.

Le colmatage biologique et organique ne peut pas être facilement éliminé car les
microorganismes sont protégés par une couche de gel. Il est donc nécessaire pour une bonne
performance de l’osmose inverse d’éviter l’apparition du colmatage par un prétraitement
efficace.

V.4 Estimation du potentiel de colmatage


Différentes méthodes d’évaluation du potentiel de colmatage d’une eau ont été développées.
La plus utilisée est le Silt Density Index (SDI), et nous jetons la lumière sur des indices de
colmatage.

V.4.1 Le taux de conversion :


Le taux de conversion est la fraction de liquide qui traverse la membrane. Lorsque nous
observons qu’il se change de temps à l’autre, cela signifie que les membranes sont colmatées
en fonction du degré de la baisse du taux de conversion (l’augmentation de la couche comatante
sur les membranes d’osmose inverse), ainsi les caractéristiques des membranes qui sont
variable au phénomène de colmatage,

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V.4.2 La pression transmembranaire (PTM)


La PTM est un indicateur du colmatage d’une membrane, pour l’étudier dans une station
nous prenons une série de la production associée à une pression constante, et lorsque nous
remarquons que la production est variable à une pression presque constante, cela est un indice
de colmatage et par conséquent la variation de la production donne une idée sur la chute de
production due au colmatage des membranes.

V.4.3 SDI (Silt Density Index)


Le SDI est considéré comme un paramètre représentatif du potentiel de colmatage d’une
eau brute d’alimentation dans un procédé d’osmose inverse. Un essai de SDI consiste en la
filtration d’un échantillon d’eau à travers une membrane de 0,45 µm (microfiltration) de surface
filtrante 1,73Χ10-4 m2 à une pression transmembranaire constante de 2,07 bar.

Le SDI est déterminé par une comparaison des temps de filtration, t1 et t2, nécessaires pour
obtenir un volume de filtration fixe respectivement au temps 0 et après un temps t :

𝐭𝟏
(⁡𝟏 − ⁡) × 𝟏𝟎𝟎⁡⁡
𝐭𝟐 (15)
𝐒𝐃𝐈 =
𝐭
Avec :
SDI : Silt Densité Index (%min-1) ;
t1 : temps initial pour filtrer un échantillon de 500 ml (sec) ;
t : temps après le départ de la mesure (min) ;
t2 : temps pour filtrer un échantillon de 500 ml après le temps T (sec).

Le SDI15 (t = 15 minutes) est défini par l’ASTM comme le temps nécessaire pour des essais
précis et normalisés. Néanmoins, des temps (t) plus faibles (3,5 et 10 minutes) sont utilisés dans
la pratique afin d’éviter un colmatage important et un flux trop faible.

Le SDI peut être considéré comme un outil qui permettre de comparer des eaux entre elles
plus que de caractériser le colmatage d’une membrane d’osmose inverse. Toutefois, malgré
toutes les limites posées par ce test, c’est celui qui est encore utilisé en routine par les traiteurs
d’eau. Nous considérons généralement que le SDI15 de l’eau d’alimentation doit être inférieur
à 4 en osmose inverse. Les prétraitements sont mis au point pour amener le SDI de l’eau en
deçà de cette valeur.

ENSAH-GEE3 36 2019/2020
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V.5 Le décolmatage
Le décolmatage est un nettoyage qui consiste à éliminer d’une surface donnée toute
souillure visible ou invisible pouvant s’y trouver. Ceci est réalisé par différents processus selon
lesquels les agents colmatant sont détachés de la surface où ils sont fixés par plusieurs
phénomènes physico-chimiques.

V.5.1 Rétro lavage (Backflush)


Les rétro lavages consistent à inverser le sens d’écoulement au travers de la membrane et le
gradient de pression de façon à envoyer le perméat au travers de la membrane et ainsi permettre
l’évacuation du dépôt et des particules participant au blocage de pores.

Le succès d’une opération de filtration passe par une bonne efficacité des rétro lavages de
façon à maintenir une productivité élevée. Ainsi, si les rétro lavages sont généralement réalisés
à l’aide du perméat, il est aussi proposé d’utiliser de l’air.

Les rétro lavages, quel que soit leur mode de mise en œuvre, ne permettent généralement
pas d’assurer la restauration intégrale à long terme de la perméabilité des membranes.

Figure 24: Schéma de principe des procédés de filtration et du rétrolavage

V.5.2 Les nettoyages chimiques


Le nettoyage chimique est presque toujours nécessaire si nous voulons que l’installation
fonctionne suivant ses performances nominales. La décision d’effectuer un nettoyage chimique
d’un module d’osmose inverse peut être liée soit à :

Une valeur de la perte de charge que nous nous imposons comme maximum à ne
pas dépasser ;
Une valeur du débit de perméat lorsque la diminution atteint 20 à 25% par rapport
au débit nominal ;

ENSAH-GEE3 37 2019/2020
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Un programme de nettoyage systématique prédéterminé. Ceci est utilisé lorsque l’on


a une installation importante qui comporte un nombre élevé de modules.

V.5.3 Méthode chimique de décolmatage


Le lavage chimique est généralement effectué en dernier recours quand les membranes sont
colmatées et que les rétrolavages n'ont pas permis de retrouver leur perméabilité initiale.

S’il existe des nettoyages de type enzymatiques employés lorsque les matériaux sont peu
tolérants aux réactifs chimiques, ces derniers sont de loin les plus répandus. L’agent nettoyant
se doit d’être efficace pour éliminer le colmatage tout en étant inoffensif vis-à-vis des
membranes et du procédé. C’est pourquoi le choix des agents de nettoyage s’effectue en
fonction de la nature des éléments colmatants – lorsqu’ils sont identifiés - et de la stabilité
chimique du matériau membranaire.

Figure 25: Efficacité comparée des rétrolavages et nettoyages chimiques

V.6 Les avantages et inconvénients de l'osmose inverse


V.6.1 Les avantages
Un taux de conversion élevé (supérieur à 55%) ;
Une consommation spécifique d’énergie basse (3 à 5Kwh/m3) ;
Une flexibilité par rapport à la variation de la demande en eau ;
Un coût d’investissement relativement bas ;
Une durée de mise en œuvre réduite.
L’obtention d’une eau très pure, pratiquement identiques qu’à celles des eaux de
sources les plus naturelles.
Un pH légèrement acide de 6.6 idéal pour la digestion et l’assimilation des aliments.

V.6.2 Les inconvénients


Malgré les avantages, ce procédé comporte des inconvénients comme :

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Sensibilité à la variation de la qualité d’eau brute et surtout aux pollutions ;


Nécessité d’un personnel qualifié ;
Exploitation relativement difficile surtout au niveau du prétraitement ;
Un coût de maintenance élevé dû aux frais de renouvellement des membranes d’une
durée de vie ne dépassant pas 7 ans à présent.
La perte de cinq litres d'eau pour un litre d'eau osmosée car la membrane doit être
continuellement nettoyée.
Comme l'eau est déminéralisée, elle est agressive et corrosive pour les tuyauteries.
L'eau perd tous ses minéraux y compris les minéraux bénéfiques comme certains
alcalins, notamment le calcium et le magnésium. Il est donc préférable de
reminéraliser l'eau avant de la boire.

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Chapitre VI : CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DE


LA STATION DE DEMINERALISATION

VI.1 Présentation de l’Unimer


Le groupe Unimer a été créé en 1920. Le noyau a été constitué à travers le regroupement de
plusieurs petites sociétés spécialisées dans la production de cornichons et de vinaigre pour le
marché marocain sous le nom de Vinaigreries Chérifiennes Réunies (VCR). Dès 1973, Unimer
prend forme et commence un essor irrésistible, sans interruption depuis lors.

Il est bâti autour de quatre solides filiales hautement spécialisées chacune dans son domaine
mais travaillant en parfaite synergie :

Unimer pour les conserves de sardines et de maquereaux ;


Vinaigreries Chérifiennes Réunies (VCR) pour les condiments, le vinaigre, la
confiture, les pâtes alimentaires, les cornichons, les haricots verts et les piments ;
Top Food Morocco et Uniconserves pour les concentrés de tomates, les câpres, les
abricots et les olives.

VI.2 Problématique
L’usine d’Unimer n’est pas branché à l’eau potable, ce qui fait toute la chaine de production
est faite par l’eau brute d’un forage au sein de l’usine. Ces eaux sont très chargées en sels
minéraux ce qui colmate la chaudière qui génère de l'eau chaude.

Pour résoudre ce problème, nous avons proposé de traiter ces eaux saumâtres du forage par
le procédé d’osmose inverse vu son efficacité et son coût bas par rapport aux autres procédés.

D’après l’analyse de ces eaux, nous avons constaté qu’elles contiennent des sels minéraux
très chargées, et dépassent les normes optimales de fonctionnement de chaudière, illustrés dans
les deux tableaux suivants :

Tableau 9 : La dureté et la Conductivité d'eau brute

Paramètres Valeurs analysées Unités


Dureté (TH) 66 F
Conductivité (salinité) 3000 µs/cm

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Tableau 10 : Analyse de la qualité d'eau (alimentation et perméat)

Qualité d’eau Qualité d’eau


Paramètres Unités
brute demandée
K 0 2.12 ppm

Na 370 6.03 ppm

Mg 43.76 0.38 ppm

Ca 289 2.46 ppm

HCO3 300 5 ppm

NO3 174 14 ppm

Cl 1000 10.94 ppm

SO4 30 0.16 ppm

SiO2 5 0.04 ppm

Nitrates 174 20 ppm

CO2 9.41 10.54 ppm

Fe <0.01 0 ppm

Mn <0.01 0 ppm

Al <0.01 0 ppm

pH 7.6 5.94 -

SDI15 <3 - -

Température 15 - °C

TDS 2108.38 60.02 ppm

VI.3 Conception et dimensionnement de l’unité d’osmose inverse


L’objectif principale est produire une eau moins chargée des sels minéraux et fournir un
débit constant de 10 m3/h pour la chaudière dans les bonnes conditions de fonctionnement,
mentionnées ci-dessus ainsi qu’un débit d’eau constant pour lavage des fruits.

La conception et dimensionnement de l’unité d’osmose inverse ont élaboré à l’aide du


logiciel IMSDesign.

VI.3.1 La société Hydranautics


Hydranautics est un des leaders mondiaux dans la technologie des membranes, applique les
dernières technologies de fabrication les plus avancées de l'industrie, produits membrane à
haute performance.

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Depuis sa fondation en 1975, la société Hydranautics s'est engagée dans les normes les plus
élevées de recherche technologique, excellence du produit, satisfaction du client. Le logiciel
Hydranautics est continuellement impliqué dans la recherche et la technologie ainsi que ses
produits sont actuellement utilisés pour diverses applications comme :

Eau potable ;
Alimentation des chaudières Eau ;
Procédé industriel.

VI.3.2 Le logiciel IMSDesign


IMSDesign est un logiciel de dimensionnement qui offre des fonctionnalités de programme
améliorées, et comprend de nouvelles fonctionnalités, qui améliore la capacité de l'utilisateur à
concevoir et à analyser rapidement et précisément des systèmes à base de membranes.

Il contrôle aussi les données et les résultats obtenus lors de la séparation par osmose inverse
et cela dans le but de sélectionner la membrane et la configuration la plus performante. Le mode
de fonctionnement du logiciel est décrit dans l’organigramme suivant :

Début

Lecture des données, type d'eau, Température, cations - anions

Indices de saturation, TDS, Force osmotique, Indice de Langelier

Taux de conversion, débit produit, type de membranes

Nombre de tube, éléments, étages et débit de l'alimentation

Résultats

VI.3.3 Simulation par logiciel de IMSDesign


Selon l’analyse physique-chimique de l’eau du forage et la qualité demandée, nous avons
élaborer deux conceptions à l’aide du logiciel, que nous les résumons dans les étapes suivantes :

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a) Etape 1 : Analyse
Nous choisissons tout d’abord le type de l’eau puis nous remplissons le pH, la température
et finalement les cations et les anions de l’enchantions, puis le logiciel calcule automatiquement
(la conductivité, TDS, pression osmotique et l’indice de Langelier).

NB : dans notre projet le type de l’eau et une eau saumâtre d’origine de puit fortement
colmaté.

Tableau 11 : les paramètres physico-chimique de l’eau à analyser.

paramètres Valeurs Unités


pH 7.6 -
Température 15 °C

Cations 36,59 meq/l


Anions 36,59 meq/l

Les paramètres sont calculés par le logiciel IMSDesign.

Tableau 12 : les paramètres de l’eau à analyser calculés par le logiciel.

Paramètres Valeurs Unités


La conductivité 4027 μS/cm
TDS 2269 mg/l
Pression osmotique 1,5 bar
l’indice de Langelier 0,7 -

NB : l’interface de la phase de l’analyse du logiciel IMSDesign est illustrée en annexe 2.

b) Etape 2 : Dimensionnement
Dans cette phase, nous faisons deux conceptions de l’unité d’osmose inverse en simulant
plusieurs paramètres.

La première conception consiste à produire une eau déminéralisée d’un débit de 10 m3/h
pour les eaux destinées à la chaudière, c’est pour cette raison nous avons élaboré 5 simulations
de plusieurs types des membranes afin de choisir celui qui réponds aux exigences techniques et
économiques, avec un taux de conversion de 60%.

La deuxième conception consiste à produire un débit de 20 m3/h pour les eaux destinées à
la chaudière, dont nous avons élaborés les mêmes simulations et le taux de conversion.

Les caractéristiques des simulations sont détaillées ci-après.

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 Simulation 1
Tableau 13 :Résultat des conceptions de la 1ère Simulation

Conception 1 Conception 2
Nombre d’étage Etage 1 Etage 2 Etage 1 Etage 2
Type de
CPA5 LD CPA5 LD CPA5 LD CPA5 LD
membrane
Eléments/tube 6 4 7 5
Nombre de tubes 1 1 2 1

 Simulation 2
Tableau 14 : Résultat des conceptions de la 2ème Simulation

Conception 1 Conception 2

Nombre d’étage Etage 1 Etage 2 Etage 1 Etage 2


Type de CPA5 CPA5 CPA5 CPA5
membrane MAX MAX MAX MAX
Eléments/tube 5 4 5 4
Nombre de tubes 1 1 2 2

 Simulation 3
Tableau 15 : Résultat des conceptions de la 3ème Simulation

Conception 1 Conception 2
Nombre d’étage Etage 1 Etage 2 Etage 1 Etage 2
Type de
CPA6 LD CPA6 LD CPA6 LD CPA6 LD
membrane
Eléments/tube 5 5 7 6
Nombre de tubes 1 1 2 1

 Simulation 4
Tableau 16 : Résultat de la conception de la 4ème Simulation

Conception 1 Conception 2
Nombre d’étage Etage 1 Etage 2 Etage 1 Etage 2
Type de CPA6 CPA6 CPA6 CPA6
membrane MAX MAX MAX MAX
Eléments/tube 5 4 5 4
Nombre de tubes 1 1 2 2

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 Simulation 5
Tableau 17 : Résultat de la conception de la 5ème Simulation

Conception 1 Conception 2
Nombre d’étage Etage 1 Etage 2 Etage 1 Etage 2
Type de
CPA7 LD CPA7 LD CPA7LD CPA7 LD
membrane
Eléments/tube 5 5 7 6
Nombre de tubes 1 1 2 1

NB : l’interface de la phase du dimensionnement du logiciel est illustrée en annexe 3.


c) Etape 3 : Calcul
Dans cette phase nous calculons les besoins énergétiques pour l’unité de traitement, les
exigences chimiques pour le dosage et le coût total de l’unité d’osmose inverse.

VI.3.4 Constituants de l’unité de traitement


Les principaux constituants de l’unité de traitement par l’osmose inverse au niveau du
prétraitement sont :

VI.3.4.1 Réservoir d'eau


L’eau pompée du forage est stockée dans un réservoir de capacité de 40 m3, ce dernier est
équipé de deux pompes pour alimenter le réservoir de capacité de 20 m3 destiné pour
l’alimentation du lavage après la phase de la chloration, ainsi pour l’alimentation du post de
traitement.

VI.3.4.2 Filtre à sable


L’eau pompée du réservoir passe par un filtre à sable, constitué d’une cuve à pression
remplie d’une épaisse couche de sable calibré qui arrête les éléments solides en suspension dans
l’eau qui la traverse. Il est indispensable pour arrêter les éléments organiques.

VI.3.4.3 Chloration
La chloration par le chlore est le procédé de désinfection le plus rependu pour le traitement
de l’eau car il sert à l’élimination des microorganismes pathogènes et de garantir l’absence de
tout germe infectieux (bactérie ou virus) dans les eaux distribuées.

La désinfection des eaux est effectuée par injection de chlore gazeux ou les hypochlorites
de sodium et de calcium. La réaction génère l’acide hypochloreux et les ions hydroxydes qui
augmentent le pH.

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NaOCL + H2 O = HOCL + NaOH (16)

HOCL = H + + CLO− (17)

VI.3.4.4 Microfiltration
L’eau filtrée par le filtre à sable passe par une microfiltration en utilisant des membranes
avec des pores de taille comprise entre 0.1 et 10 µm afin d’éliminent toutes les bactéries et les
matières en suspension. Une partie de la contamination virale est retenue par ce procédé, bien
que les virus soient plus petits que les pores de la membrane de microfiltration car les virus
peuvent se lier au biofilm bactérien.

VI.3.4.5 Dosage de l’acide sulfurique


Le procédé d’osmose inverse exige toutefois un ajustement minutieux du pH à l'acide
sulfurique dilué (H2SO4) lorsque le pH est plus élevé pour déplacer les équilibres de solutés des
sels susceptibles de précipiter (sel de fer, de manganèse, de calcium, de baryum, etc.), et
empêcher l’entartrage par CaCO3 afin de protéger les membranes.

VI.3.4.6 Dosage de l'anti-scalant


L’ajout d’anti-scalant est très important pour le projet et la gestion d’une station d’osmose
inverse, ce produit est donc diffusé dans l'eau de manière régulière à l'aide d'une pompe doseuse
et neutralise le calcaire pour permettre aux membranes osmotiques d'avoir une durée de vie
beaucoup plus longue.

Les anti-scalant présentent un effet de seuil élevé empêchant la précipitation de carbonate


de calcium, le sulfate de calcium et le sulfate de baryum en retardant leurs précipitations.

VI.3.4.7 Pompe à haute pression


L’eau qui sort des filtres à cartouche va directement dans la succion de pompes
d’alimentation osmotique, qui le canalise directement sous pression aux membranes
osmotiques.

VI.3.4.8 Les membranes


Les membranes sont le cœur de la station de déminéralisation, ont pour objectif d'intercepter
les sels minéraux, les bactéries et les virus présents dans l'eau, ils sont de nombre de 10 en
polyamides 7,89" avec les caractéristiques suivantes :

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Tableau 18 : Caractéristiques des membranes

Paramètres Valeurs
Diamètre 7,89"
Dimension 40"
Température en marche 45 C
Pression Max exercée 41,4 bar
pH 2-11

NB : la fiche de caractéristique des membranes est en annexe 4.

VI.3.4.9 Réservoir d'eau concentrée


Le rétentat sorti des membranes est stocké dans un réservoir de capacité de 40 m3, équipé
d’une pompe pour le retrolavage des membranes en cas du colmatage, et l’excès du retentât est
acheminé vers l’unité de traitement des eaux usées (dimensionnée dans la deuxième tranche du
projet).

VI.3.4.10 Réservoir d'eau osmosée


Le perméat obtenue sortant de l'osmose inverse sera ensuite stocké dans un réservoir de
capacité de 20 m3, ce dernier est équipé d’une pompe pour alimenter la chaudière.

VI.3.5 Les paramètres de marche de l’unité de traitement


Durant la conception de l’unité de traitement, nous devons déterminer le taux de conversion
Y, le taux de rétention TR et analyser l'eau obtenue (perméat), ainsi que voir si ces paramètres
physico-chimiques répondent aux normes du bon fonctionnement des membranes.

VI.3.5.1 Le taux de conversion Y


Calculé suivant la formule :
𝐐𝐩
𝐘= (18)
𝐐𝟎
Avec
QP: débit d'eau du perméat ;
Q0: débit d'eau brute.
Les résultats obtenus sont illustrés dans le tableau suivant :

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Tableau 19 : les résultats de la première et la deuxième conception

Résultats
Paramètres Unités
Conception 1 Conception 2
Le débit d'eau brute Q0 16,67 33,33 m3/h
Le débit de rejet de saumure Qr 6,67 13,33 m3/h
Le débit du perméat QP 10 20 m3/h
Le taux de conversion Y 60 60 %

VI.3.5.2 Le taux de rétention TR


Calculé par la formule :
𝐂𝐩
𝐓𝐑⁡(%) = 𝟏 − (19)
𝐂𝟎
Avec
TR : le taux de rétention ;
CP : la concentration du soluté dans l'eau d'alimentation ;
C0 : la concentration du soluté dans le perméat.

NB : Les résultats sont récapitulés dans les (Tab. 20 et 21) dans le chapitre suivant.

VI.3.6 Synoptique de l’unité d'osmose inverse


Le synoptique du système d'osmose inverse, représente le tableau de bord de l'installation.
Il comporte ses équipements et composants, ainsi que ces performances (conductivité électrique
à l'entrée et à la sortie), illustré dans l’annexe 1.

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Chapitre VII : RESULTATS ET DISCUSSION


Les résultats des simulations de la rétention des principaux ions par les 5 différents types
de membranes sont les suivants :

VII.1 Conception 1
VII.1.1 La teneur en calcium et magnésium

Analyse de Ca2+ et Mg2+


0,12
0,1
0,08
0,06
0,04
0,02
0
CPA5 LD CPA5 MAX CPA6 LD CPA6 MAX CPA7 LD

Mg2+ Ca2+

Figure 26 : Concentrations du calcium [Ca2+] et magnésium [Mg2+] du perméat

Le graphique illustre que les 5 membranes donnent des résultats à peu près proches au
niveau des ions de Mg2+ ne dépassants pas 0.02 mg/l, et des résultats variables pour la rétention
de Ca2+, mais ils respectent largement les exigences de la chaudière.

VII.1.2 Le potentiel d’hydrogène (pH) et la TDS

Analyse du pH et TDS
35
30
25
20
15
10
5
0
CPA5 LD CPA5 MAX CPA6 LD CPA6 MAX CPA7 LD

pH TDS
Figure 27: Concentration du TDS et la valeur du pH du perméat

Les résultats des 5 membranes illustrés dans ce graphique sont assez proches au niveau du
pH de (5,12 à 5,85) ce qui est dans les normes, et pour le TDS, les résultats sont variables mais
inférieurs à 60 mg/l demandée pour que la chaudière fonctionne dans les conditions optimums.

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VII.1.3 La teneur en chlorures et bicarbonate

Analyse du HCO3 et Cl-


12
10
8
6
4
2
0
CPA5 LD CPA5 MAX CPA6 LD CPA6 MAX CPA7 LD

HCO3 Cl

Figure 28: Concentrations du chlorure [Cl-] et bicarbonate [HCO3] du perméat

Le graphique prouve que les 5 membranes donnent des résultats à peu près proche au niveau
des ions du Chlore de (6,52 à 9,5), inférieurs à la valeur limite de 10,94 mg/l, et pour les ions
de HCO3 les résultats sont assez proches de (2,9 à 4,5) qui sont dans les normes optimums
inferieurs à 5 mg/l.

VII.1.4 La teneur en sodium et nitrate

Analyse du Na+ et NO3


12
10
8
6
4
2
0
CPA5 LD CPA5 MAX CPA6 LD CPA6 MAX CPA7 LD

Na NO3

Figure 29: Concentrations du sodium [Na+] et nitrate [NO3] du perméat

Les résultats des 5 membranes illustrés dans ce graphique sont variables tel que les
membranes de type CPA5 LD, CPA5 MAX et CPA7 LD retiennent moins du sodium par
rapport à les membranes CPA6 LD et CPA6 MAX qui dépassent la limite de 6 mg/l. De plus,
nous trouvons à peu près la même rétention pour des ions du nitrate mais elle répond
parfaitement à les exigences déterminées à moins de 14 mg/l.

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VII.1.5 Besoin énergétique

Energie spécifique
2 1,83 1,89

1,41 1,49
1,5 1,36

0,5

0
CPA5 LD CPA5 MAX CPA6 LD CPA6 MAX CPA7 LD

Figure 30: Le besoin énergétique des lors des différents types de membrane.

Le graphique affirme que le besoin en énergie pour les 5 membranes est variable lors de la
rétention des ions, tels que les membranes de type CPA7 LD sont les moins consommateurs de
1,36 Kwh/m3, suivant par les membranes de type CPA5 LD de 1,41 Kwh/m3.

NB : Les résultats détaillés des 5 simulations son récapitulés dans les annexes.

VII.1.6 Perspectives
D’après l’analyse des résultats des 5 types de membrane, nous avons observé qu’elles ont à
peu près la même capacité de rétention des ions sauf les ions du sodium qui dépassent les limites
au niveau des membranes de type CPA6 LD, CPA6 MAX et CPA7 LD sans effet sur le
fonctionnement de la chaudière, ce qui répond parfaitement aux exigences techniques pour
obtenir une eau déminéralisée de faible conductivité avec un pH neutre afin que la chaudière
fonctionne dans les conditions optimums et augmenter la durée de vie des membranes.

Par conséquent, nous avons choisis les membranes de type CPA5 LD en tenant en
considération le côté techniques, budgétaires et environnementales.

NB : Les résultats de la qualité de l’eau obtenue par les membranes de type CPA5 LD sont
récapitulés dans le (Tab. 20), montrent que le taux de rétention est compris comme suit :

96,16 % > TR (%) < 99,97 %.

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Tableau 20 : Paramètres physico-chimiques de l'eau du forage, du perméat,


de la norme marocaine et le taux de rétention

Concentrat Concentrat
Ion (mg/l) Eau brute Perméat Norme TR (%)
-1 -2
Ca 289,00 0,093 2,46 473,8 723,0 99,97%
Mg 43,76 0,014 0,38 71,7 109,5 99,97%
Na 603,23 10,156 6,03 984,9 1494,4 98,32%
HCO3 300,00 4,200 5 425,5 640,5 98,00%
SO4 30,00 0,115 0,16 100,6 153,5 98,60%
Cl 1272,38 9,519 10,94 2082,3 3169,7 99,62%
NO3 174,00 6,683 14 282,5 425,4 99,25%
SiO2 5,00 0,047 0,04 8,2 12,4 96,16%
TDS 2718,52 30,84 60 4430,56 6730,34 -
pH 7,60 5,28 5,94 7,20 7,36 -

VII.2 Conception 2
Les résultats des simulations de la rétention des ions par les 5 différents types de membranes
sont les suivants :

VII.2.1 La teneur en calcium et magnésium

Analyse de Ca2+ et Mg2+


0,12
0,1
0,08
0,06
0,04
0,02
0
CPA5 LD CPA5 MAX CPA6 LD CPA6 MAX CPA7 LD

Mg2+ Ca2+

Figure 31: Concentrations du calcium [Ca2+] et magnésium [Mg2+] du perméat

Le graphique illustre que les 5 membranes donnent des résultats à peu près proches au
niveau de la rétention des ions de Mg2+ ne dépassants pas 0.015 mg/l, et des résultats variables
pour la rétention de Ca2+, mais ils respectent largement les exigences de la chaudière pour
qu’elle travaille dans les conditions optimums.

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VII.2.2 Le potentiel d’hydrogène (pH) et la TDS

Analyse du pH et TDS
35
30
25
20
15
10
5
0
CPA5 LD CPA5 MAX CPA6 LD CPA6 MAX CPA7 LD

pH TDS

Figure 32: Concentration du TDS et la valeur du pH du perméat

Les résultats des 5 membranes illustrés dans ce graphique sont assez proches au niveau des
valeurs du pH avec une moyenne de 5,2 ce qui est dans les normes, et pour le TDS, les résultats
sont variables mais inférieurs à 60 mg/l demandée pour répondre aux exigences de la chaudière.

VII.2.3 La teneur en chlorures et bicarbonate

Analyse du HCO3 et Cl-


12
10
8
6
4
2
0
CPA5 LD CPA5 MAX CPA6 LD CPA6 MAX CPA7 LD

HCO3 Cl
Figure 33: Concentrations du chlorure [Cl-] et nitrate [HCO3] du perméat

Le graphique prouve que les 5 membranes donnent des résultats à peu près variables dans
la rétention des ions du chlore de (6,65 à 9,94) mais ils ne dépassent pas la valeur limite de
10,94 mg/l, et pour les ions de HCO3 les membranes ont presque la même capacité de la
rétention en respectant les normes optimums inferieurs à 5 mg/l.

ENSAH-GEE3 53 2019/2020
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VII.2.4 La teneur en sodium et nitrate


Analyse du Na+ et NO3
12
10
8
6
4
2
0
CPA5 LD CPA5 MAX CPA6 LD CPA6 MAX CPA7 LD

Na NO3
Figure 34: Concentrations du sodium [Na+] et nitrate [NO3] du perméat

Les résultats des 5 membranes illustrés dans ce graphique sont variables dans la rétention
des ions du sodium de (7,1 à 10,61), dépassants la valeur limite de 6 mg/l sans effet sur le
fonctionnement de la chaudière, et pour les ions de nitrate les résultats sont à peu près variables
de (4,6 à 7,6), mais ils sont dans les limites optimums inferieurs à 14 mg/l.

VII.2.5 Besoin énergétique

Energie spécifique
2 1,85 1,89

1,48 1,49
1,5 1,39

0,5

0
CPA5 LD CPA5 MAX CPA6 LD CPA6 MAX CPA7 LD

Figure 35: Le besoin énergétique des lors des différents types de membrane

Le graphique affirme que le besoin énergétique lors de la rétention des ions pour les 5
membranes est le même que la première conception, tels que les membranes de type CPA7 LD
sont les moins consommateurs de 1,39 Kwh/m3, suivant par les membranes de type CPA5 LD
de 1,48 Kwh/m3.

NB : Les résultats détaillés des 5 simulations son récapitulés dans les annexes.

VII.2.6 Perspectives
Les résultats de la deuxième conception des 5 types de membranes (CPA5 LD, CPA5 MAX,
CPA6 LD, CPA6 MAX et CPA7 LD) prouvent que ces derniers ont à peu près la même capacité

ENSAH-GEE3 54 2019/2020
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de rétention pour toutes les ions sauf les ions de sodium qui dépassent les limites sans effet
secondaire, et ils peuvent produire une eau déminéralisée de faible conductivité avec un pH
neutre qui pourra servir comme source d’alimentation des chaudières

Par conséquent, comme la première conception, tenant en considération le côté techniques,


budgétaires et environnementales, nous avons choisis les membranes de type CPA5 LD

NB : Les résultats de l’eau obtenue par les membranes de type CPA5 LD sont récapitulés
dans le (Tab. 21), montrent que le taux de rétention est compris comme suit :

95,99 % > TR (%) < 99,97 %.

Tableau 21 : Paramètres physico-chimiques de l'eau du forage, du perméat,


de la norme marocaine et le taux de rétention

Concentrat Concentrat
Ions (mg/l) Eau brute Perméat Norme TR (%)
-1 -2
Ca 289,00 0,097 2,46 564,7 722,9 99,97%
Mg 43,76 0,015 0,38 85,5 109,5 99,97%
Na 603,23 10,606 6,03 1171,3 1493,4 98,24%
HCO3 300,00 4,386 5 507,7 647,8 98,54%
SO4 30,00 0,120 0,16 507,7 647,8 99,60%
Cl 1272,38 9,940 10,94 2479,4 3168,4 99,22%
NO3 174,00 6,979 14 335,0 424,8 95,99%
SiO2 5 0,049 0,04 9,7 12,4 99,02%
TDS 2718,52 32,20 60 5274,53 6734,78 -
pH 7,60 5,30 5,94 7,27 7,36 -

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CONCLUSION GENERALE
L’objectif de ce mémoire est de donner des solutions pour le traitement des eaux
saumâtres du forage de l’usine d’UNIMER, tout en respectant les contraintes techniques,
budgétaires et environnementales.
En effet, durant mon parcours d'études au cycle d’ingénieur en Génie de l’Eau et de
l’Environnement, j’ai eu l’opportunité d’acquérir des connaissances au niveau technique,
analytique et relationnel, grâce aux professeurs qui veillent attentivement à la qualité de
l’enseignement.
Pour compléter mon cursus, j’étais amené à effectuer un stage de fin d’études, au sein du
bureau d’études TECHNIPROJET considéré comme l’un des grands bureaux d’ingénieurs
Conseils au Maroc. Ce Stage a constitué pour moi l’occasion idoine de travailler avec une
équipe expérimentée de professionnels du domaine de traitement des eaux. En intégrant cette
équipe j’ai eu l’occasion d’enrichir mes connaissances et manipuler des logiciels de
dimensionnement.
Plongé au cœur de la réalité du monde de traitement des eaux, ce stage m’a permis
d'améliorer mes compétences pratiques, concrétiser mes connaissances théoriques, m’initier au
métier et de préparer activement mon insertion professionnelle. J’ai pu aussi améliorer mes
capacités de communication, notamment grâce aux différents points de communication avec la
direction, les ingénieurs et les techniciens.
Arrivé au terme de mon travail qui consistait à dimensionner l’unité de traitement par
l’osmose inverse dans l’usine, je peux conclure que c’est une exigence de l’heure, vue les
problèmes de pénuries d’eau auquel le Maroc aura à confronter actuellement et dans le futur.
Le présent projet m’a permis d’approfondir les notions de l’ingénierie des eaux, malgré les
quelques difficultés rencontrés, mais que j’ai surmonté grâce à des encadrements de rigueur.

ENSAH-GEE3 56 2019/2020
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BIBLIOGRAPHIES
[1] « Jean-Marc BERLAND et Catherine JUERY, Les procédés membranaires pour le
traitement de l’eau, document technique, Décembre 2002, 7-30-31p. »
[2] « Maxime PONTIÉ, Les Techniques Séparatives à Membranes pour la Potabilisation des
Eaux, Université d'Angers, Colloque Aquatech, Limoges, 15 Octobre 2004, 10 p. »
[3] « Imane ELKAOUT, ASSAFI, étude comparative de la qualité des séquestrant utilises dans
le prétraitement des eaux de mer, projet de fin d’études, 2005, 18 p. »
[4] « A. MONTIEL, B. WELTE, Le manganèse dans l'eau - Elimination du manganèse dans
l'eau par traitement biologique, document technique, Paris, 1990, 470 p. »
[5] « Jean-Jacques Dewost, Élimination du fer et du manganèse dans l’eau potable : les
avantages du dioxyde de manganèse, Eurochlore, 73 p. »
[6] « Eaux souterraines saumâtres au Maroc, potentialités en tant que ressources alternatives,
Direction de la recherche et de la planification de l’eau, document technique, Marrakech, Avril
2008, 4-6-8 p. »
[7] « Ressources en eau au Maroc, Agence Tétouan Du Bassin Hydraulique Du Loukkos,
Secrétariat d'Etat auprès du Ministre de l'énergie, des mines et du développement durable,
chargée du développement durable, 2019, 3-4 p. »
[8] « La technologie appropriée de déminéralisation de l'eau potable, Rapport sur un séminaire
de l'Organisation mondiale de la santé, Copenhagen, 19 novembre 1981, 7 p. »
[9] « Moncef BOUROUGA, Déminéralisation des eaux de forage de la région d’Ouled Abbès
et son impact sur l'environnement (Souk Ahras, extrême Nord-Est Algérien), Université Badji
Mokhtar-Annaba, Mémoire de fin d’études, 2015, 97 p. »
[10] « Abdellatif HAKMI, Traitement des eaux " traitement de de l'eau de source bousfer
ORAN, projet de fin d’études, Université des Sciences et de la Technologie Oran, Mémoire de
fin d’études, 2006, 1-2 p. »
[11] « Bastien Pellet Catherine Gourlay, Rôle de la matière organique particulaire dans la
contamination des organismes aquatiques : piège ou vecteur des micropolluants, projet de fin
d’études, Paris, 12 Septembre 2005, 9-10 p. »
[12] « https://www.suezwaterhandbook.fr/procedes-et-technologies/separation-par-
membranes/principales-applications-des-membranes : Principales applications des membranes.
DV : 05-07 Mars 2020
[13] « https://www.lenntech.fr/processes/reverse-osmosis-demineralization.htm : Reverse
Osmosis Demineralization. »
DV : 15-18 Avril 2020

ENSAH-GEE3 57 2019/2020
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ANNEXES

 Annexe 1 : Synoptique de l’unité de traitement par Osmose Inverse ;


 Annexe 3 : Interface de la phase de l’analyse du logiciel IMSDesign ;
 Annexe 2 : Interface de la phase de dimensionnement du logiciel IMSDesign ;
 Annexe 4 : Membrane de type CPA 5 – LD ;
 Annexe 5 : Membrane de type CPA 5 – MAX ;
 Annexe 6 : membrane de type CPA 6 – LD ;
 Annexe 7 : Membrane de type CPA 6 – MAX ;
 Annexe 8 : Membrane de type CPA 7 – LD ;
 Annexe 9 : Résultat de la simulation par le membrane CPA 5 - LD (conception1) ;
 Annexe 10 : Résultat de la simulation par le membrane CPA 5 – MAX ;
 Annexe 11 : Résultat de la simulation par le membrane CPA 6 – LD ;
 Annexe 12 : Résultat de la simulation par le membrane CPA 6 – MAX ;
 Annexe 13 : Résultat de la simulation par le membrane CPA 7 –LD ;
 Annexe 14 : Résultat de la simulation par le membrane CPA 5 - LD (conception2) ;
 Annexe 15 : Résultat de la simulation par le membrane CPA 5 – MAX ;
 Annexe 16 : Résultat de la simulation par le membrane CPA 6 – LD ;
 Annexe 17 : Résultat de la simulation par le membrane CPA6 – MAX.

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Annexe 1 : Synoptique de l’unité de traitement par osmose inverse

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Annexe 2 : Interface de la phase de l’analyse du


logiciel IMSDesign

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Annexe 3 : Interface de la phase de Dimensionnement


du logiciel IMSDesign

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Annexe 4 : Membrane de type CPA5-LD

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Annexe 5 : Membrane de type CPA5-MAX

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Annexe 6 : Membrane de type CPA6-LD

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Annexe 7 : Membrane de type CPA6-MAX

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Annexe 8 : Membrane de type CPA7-LD

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Annexe 9 : Résultat de la simulation par le


membrane CPA5-LD (Conception1)

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Annexe 10 : Résultat de la simulation par le


membrane CPA5-MAX

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Annexe 11 : Résultat de la simulation par le


membrane CPA6-LD

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Annexe 12 : Résultat de la simulation par le


membrane CPA6-MAX

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Annexe 13 : Résultat de la simulation par le


membrane CPA7-LD

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Annexe 14 : Résultat de la simulation par le


membrane CPA5-LD (Conception2)

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Annexe 15 : Résultat de la simulation par le


membrane CPA5-MAX

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Annexe 16 : Résultat de la simulation par le


membrane CPA6-LD

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Annexe 17 : Résultat de la simulation par le


membrane CPA6-MAX

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Annexe 18 : Résultat de la simulation par le


membrane CPA7-LD

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