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UNIGOM
Précambrien : la RDC est située dans la région du craton congolais, qui est une partie du
craton ouest-africain. Cette région a été témoins de l’activité tectonique et volcanique
intense au cours du Précambrien. Les roches précambriennes de la RDC riches en minéraux
précieux tels que l’or, le cuivre et les diamants. (De Waele et al., 2011)
Paléozoïque : Au cours de cette ère, la RDC était recouverte par un mer peu profonde,
appelée la mer de Katanga. Des dépôts sédimentaires marins, tels que les calcaires et
des schistes, se sont formés dans cette région. Des fossiles marins datant du Paléozoïque
ont été découverts dans certaines parties du pays. (Lethiers, F. & Lepage, L., 2000)
Mésozoïque : Au cours de cette ère, la RDC était toujours couverte par une mer peu
profonde, mais des dépôts continentaux ont également commencé à se former dans
certaines régions. Des roches sédimentaires, telles que des grès et des mudstones, sont
présentes dans certaines parties du pays. Des fossiles de dinosaures et d’autres animaux
terrestres datant du Mésozoïques ont été découverts dans la région. (Pons, D., Steven,
N.J., 2017)
Cénozoïque : Ici, la RDC a connu une élévation tectonique et un soulèvement des
plateaux. Des dépôts sédimentaires continentaux, tels que des grès et des argiles, ainsi que
des dépôts volcaniques, ce sont formés dans certaines régions du pays. Des fossiles des
mammifères datant du cénozoïque ont été découvert dans la région. (Debonnaire, A., & De
Wit, M., 2016)
Il est important de noter que ces informations sont le fruit d’une description très brève et
synthétique de l’évolution paléogéographique de la RDC.
Tableau 1 : Tableau synthétique de la lithostratigraphie de la RDC (Makabu, G., 2019)
Figure 2 : Blocs pétroliers de la cuvette centrale congolaise ouverts à l’exploration (De Waele
et al., 2011)
Les bassins sédimentaires congolais de la branche ouest du Rift Est Africain sont situés dans
la région orientale de la République Démocratique du Congo. La zone est jalonnée de fossés.
•Présence des roches de couverture, de roches réservoirs et de roches mères Ce bassin est
subdivisé en 5 Blocs pour l’exploration et production pétrolières. Il est partagé avec l’Ouganda.
(Professeur Gustave BEYA SIKU, 2009)
Graben Tanganyika
•Plusieurs niveaux des roches mères riches susceptibles de générer les hydrocarbures
Le Lac Kivu renferme une énorme quantité de gaz méthane et de dioxyde de carbone
dissous dans l’eau dont les réserves sont évaluées respectivement à 65 milliards et 250 millards
Nm³.Le Lac Kivu se recharge continuellement en gaz avec un taux de 250 millions Nm³ par an.
Ce taux a augmenté de 350 millions Nm³ par an ces quinze dernières années.
B) CUIVRE-COBALT
Les gisements et indices du groupe du cuivre et cobalt sont très irrégulièrement répartis
sur le territoire du Congo. Ceux situés dans la partie méridionale de la région du Katanga
fournissent la totalité de la production de cuivre, cobalt, uranium, zinc, plomb, cadmium et
germanium, alors que les autres, éparpillés dans le reste du pays, sont réputés jusqu’à ce jour
inexploitables. (Makabu, G., 2019)
Les principaux gisements métallifères du Katanga sont localisés au sein d’une vaste
structure plissée et faillée en arc de cercle s’étendant de Kolwezi à la Zambie, la « Katangan
copper belt » ou arc cuprifère katangais. Ces gisements, par le jeu de l’érosion différentielle,
ont pris la forme de collines alignées contrastant sur les vastes surfaces pénéplanées et au
sommet desquelles affleurent des roches affectées par les minéralisations métallifères. Les sols
développés sur les roches minéralisées en héritent d’importantes concentrations en métaux. Le
Cu, par exemple, peut atteindre des concentrations dépassant 3 % (Duvigneaud et al., 1963 ;
Malaisse et al., 1979) dans les sols des pelouses sur colluvions.
L’orogenèse lufilienne (vers -550 Ma) a provoqué un plissement intense, des failles et la
formation d’un large arc plissé. Le sous-groupe des Mines (R-2) aurait glissé sur les RAT lors
d’un évènement de charriage important vers le nord pour acquérir cette structure en écailles
redressées telle qu’on peut l’observer actuellement. La dolomie aurait ensuite été partiellement
remplacée par de la silice. L’origine des minéralisations en Cu et Co dans les roches du sous-
groupe des Mines n’est pas complètement élucidée. Il semble que celle-ci se soit déroulée en
plusieurs phases : (1) une minéralisation syngénétique (sédimentation synchrone de clastes
minéralisés et non-minéralisés arrachés au continent) modifiée lors de la diagenèse des
formations du Roan sous forme de sulfures ; (2) une redistribution des métaux par dissolution
dans les gisements primaires et re-précipitation de sulfures dans les fractures des roches lors du
métamorphisme consécutif à l’orogenèse ; (3) une transformation par altération des sulfures en
oxy-hydroxydes, silicates et carbonates de Cu et de Co dans la zone superficielle (< 100 m de
profondeur) des gisements (Dewaele et al., 2006 ; Kampunzu et al., 2009 ; Fay et al., 2012).
Des teneurs significativement élevées en Cu peuvent également être trouvées dans d’autres
types de gisements, dont les gisements Zn-Pb au sein des formations carbonatées du groupe
Nguba, dont Kipushi a représenté le site d’extraction de minerais le plus important en Afrique
centrale entre 1922 et 1993 (Kampunzu et al., 2009)
Tableau 2 : Stratigraphie du Katanga (d’après Dewaele et al., 2006 et Kampunzu et al., 2009).
C) MINERAUX DE 3T
Les minéralisations en étain, tungstène et tantale à travers le pays sont retrouvées concentrées
dans des roches pegmatitiques et des filons de quartz, lesquels sont des formations géologiques
datant du mésoprotérozoïque (Makabu, 2018).
Les gisements de la ceinture stannifère en RDC sont rapportés à plusieurs types mais au Nord
Kivu on trouve les gisements de type cryptobatholitique : les filons de quartz à wolframite,
cassitérite et sulfures sont interstratifiés dans les terrains encaissants de métamorphisme
mésozonal (cas des gisements d’Etaetu et de Bishasha).
Les intrusions pegmatitiques wolframifères sont retrouvées au Nord Kivu. Dans les gisements
de cette région, le wolfram se trouve dans les filons de quartz et dans les greisens où il est
généralement associé à la cassitérite et aux sulfures. Tandis que la ferbérite se trouve dans les
filons de quartz blanc laiteux où elle est associée aux cristaux de cassitérite ayant les habitus de
basse température et à de la tourmaline verdâtre en très fines aiguilles, et restent en relation
avec des schistes et des quartzites fortement graphitisés (Varlamoff, 1958).
Figure 8 : Lien tectonique/minéralisation pour les métaux du groupe de l'étain dans la chaine
Kibarienne : modèles métallogénique pour la formation du gisement de Tungstène (D'après F.
De Clercq, Ph. Muchez, S. Dewaele & A. Boyce -. GEOLOGICA BELGICA (2008).
D) LES MINERAUX RADIOACTIFS
Les minéraux radioactifs de par leur invention dans les recherches scientifiques modernes
sont de plus en plus recherchés et développés mais tout cela de manière très discrète. Quant à
la RDC, jusqu’à présent, seulement l’uranium de Shinkolobwe est déjà suffisamment étudié.
Le gisement se trouve situé à 15 km. au Sud de la grande mine de cuivre de Kambove, sur la
ligne de partage des eaux du bassin de la Mura et de celui de la Panda. Il y a là, dans une zone
à relief assez heurté, toute une série d'affleurements de roches silicifiées, qui donnent à la région
le faciès typique des zones minéralisées de cette partie du Katanga. Le gîte d'urane se trouve
dans l'affleurement le plus occidental du groupe. (J. THOREAU ET R. DU TRIEU DE
TERDONCK., 1933)
Jusqu'à présent aucun indice ne permet d'affirmer qu'il y ait eu, postérieurement à la
minéralisation, des mouvements quelque peu importants, hormis les tassements dus aux
phénomènes d'altération superficielle. Cette considération vaut pour les gisements de cuivre du
Katanga tout comme pour le gîte d'urane. Pour nous la minéralisation de Shinkolobwe, comme
celle des gîtes de cuivre normaux, est postérieure aux plissements qui ont amené les
dislocations. Ces dernières ont permis aux venues métallisantes de se faire jour. (J. THOREAU
ET R. DU TRIEU DE TERDONCK., 1933)
Figure 10 : Sélection des localités où l’on trouve les tourmalines à l’Est de la RDC (The Journal
of Gemmology,2014)
F) OR
Dans cette partie du travail, nous allons nous focaliser sur le gisement aurifère de Mobale à
Kamituga (Sud-Kivu) :
La chaîne Mésoprotérozoique Kibarienne dans la région du Sud Kivu – Maniéma est l’une
des régions les moins bien connues géologiquement d’Afrique Centrale, pour laquelle il
n’existe pas de carte géologique complète à une échelle plus détaillée que celle de la carte
géologique du Congo au 1/2.000.000 (LEPERSONNE, 1974 ; FERNANDEZ-ALONSO et al.,
2017). Elle fait partie d’un ensemble de chaînes Mésoprotérozoiques d’Afrique Centrale, mieux
étudiées à l’est du lac Kivu et au Katanga et correspond localement au Supergroupe du Kivu
(FERNANDEZ-ALONSO et al., 2017).
Une grande partie de cette région est restée pendant longtemps difficile d’accès de par son
éloignement, sa topographie, le manque de routes et la couverture végétale dense. Elle l’est
toujours actuellement suite à l’insécurité chronique. Il y a bien eu des approches par
télédétection (p.ex. LEFEVERE, 2003 ; VILLENEUVE & GUYONNET-BENAIZE, 2006)
mais les études de terrain sont restées rares et localisées. Contrairement à autres régions de la
R.D. Congo, où les unités géologiques sont assez bien définies et cartographiées, la région du
Kivu-Maniema a surtout été explorée pour ses ressources minières, mais le cadre géologique et
tectonique des minéralisations reste peu connu. La succession lithostratigraphique, le
magmatisme et la structure de ce supergroupe ne sont connus que de manière très parcellaire,
essentiellement près de la frontière avec le Rwanda et le long du lac Kivu.
Le site minier de Mobale dans la région de Kamituga (Figure 11) présente une opportunité
d’étude détaillée d’une section de cette chaîne Kibarienne du Kivu–Maniéma (CAHEN, 1952a,
1952b ; LEFEVERE, 2003). Cette région fait partie de la province aurifère qui s’étend de
Twangiza (Sud-Kivu) à Namoya (Maniéma), à l’est de la RDC. La cité minière de Kamituga
est localisée à 100 km au Sud-Ouest de Bukavu, dans la chaîne Kibarienne.
Figure 11 : : Localisation de la région de Kamituga sur la carte géologique de la région dressée
par LEFEVERE (2003).
G) DIAMANT
Les gisements diamantifères de la région du Kasaï sont dispersés dans des aires aplanies
faisant partie d'une pénéplaine que l'on s'accorde à rapporter à la fin du Tertiaire et caractérisée
par les sables rouges, semi-cohérents des plateaux, d'une épaisseur de 10 à 60 m., soulignés par
une nappe graveleuse. Telle est la plus récente des formations géologiques d'extension générale
et continue dans le bassin du Kasai. La présence d'un outillage préhistorique dans l'auréole
sableuse qui borde les vallées a fait considérer cette auréole comme appartenant au Pliocène
supérieur et au Pléistocène, les sables des plateaux pouvant être de même âge ou d'un âge à
peine plus ancien. (E. POLINARD., 1951)
Ce manteau qui couvre les parties aplanies du relief en dehors des vallées provient du
remaniement du système dii Kalahari, d'âge compris entre le Rhétien et le milieu du Pliocène.
Ce système comprend une couche épaisse de sable blanc, gris ou rosé, assez meuble, surmontant
une cuirasse très cohérente de grès et conglomérats (poudingues et brèches) siliceux, parfois
accompagnés de calcaires silicifiés. Il est largement représenté à l’Ouest du Kwilu et dans la
Lunda (Angola) au Sud du parallèle S, c'est-à-dire à l'Ouest et au S-W de la région diamantifère
occidentale. Des témoins intacts de ce système apparaissent çà et là dans les aires à sable rouge
qu'ils dominent ; tel est le cas du Mont Bunza sur la route Tshikapa-Dundo en bordure de Taire
diamantifère occidentale. Dans la région orientale, des vestiges intacts ou plus ou moins
démantelés sont connus vers le Nord dans le massif élevé de l'entre LubiBushimaie, aux
environs de Kabinda vers le N-E et dans la région de Mutombo-Mukulu vers le S-E. (L.
CAHEN.,1951)
Figure 12 : Régions diamantifères du Kasai. Les taches noires et les pointillés font ressortir
l'importance relative des aires diamantifères. (E. POLINARD., 1951)
H) CHROME-NICKEL-FER
Les gisements de fer de la RDC sont situés dans le Shaba méridional (Katanga) localisés dans
la zone plissée shabienne, essentiellement dans les formations carbonatées de Kundelungu
inférieur (Calcaire de Kakonle) et du Kundelungu supérieur (Calcaire rose équivalent des
Dolomites de Lusele). D’après les données antérieures (JAMOTTE, 1933, 1950 ; 1NCIO et
CAHEN, 1952 ; TASILE SUBANI, 1972). (Figure 13)
Figure 13 : localisation des zones ferrifères du Shaba méridional (JAMOTTE, 1933, 1950 ;
1NCIO et CAHEN, 1952 ; TASILE SUBANI, 1972)
I) PHOSPHATE-BAUXITE
Le gisement de bauxite de la RDC se situe à Sumbi part de la localité d’Isangila sur le bord
droit du fleuve Congo à environ 15 km en amont respectivement de la ville de Matadi et du
barrage d’Inga jusqu’à la mission catholique de Kai- Mbaku au Nord, non loin de la frontière
avec le Congo – Brazzaville. (MONOGRAPHIE., 2016)
Figure 14 : Carte des laves détritiques qui accompagnent les gites bauxitiques
(MONOGRAPHIE., 2016)
PARTIE II :
La Région des Grands Lacs désigne les quatre pays africains qui bordent les Grands Lacs
d’Afrique de l’Est :
Le Burundi ;
La République Démocratique du Congo ;
Le Rwanda et
L’Ouganda.
La région des Grands Lacs est aussi parfois confondue avec la région d’Afrique Centrale
(https://fr.m.wikipedia.org/Afrique-des-Grands-Lacs.com).
Les minéralisations en étain, tungstène et tantale dans la région des Grands Lacs, se
retrouvent principalement dans des pegmatites et veines de quartz dont la mise en place est
associée à une phase ultérieure dans l’histoire de la déformation de l’orogénèse Kibarienne
(Varlamoff, 1972). Il nous parait donc intéressant de pouvoir d’abord comprendre ce que ce
une « pegmatite ».
La chaîne Kibarienne est une ceinture orogénique d’âge Protérozoïque moyen, orientée NE-
SW, située entre le craton du Congo à l’ouest et le craton de la Tanzanie à l’est (comme illustré
sur la Figure 4). Elle s’étend sur plus de 1500km de long avec un maximum de 400km de large.
Elle part du Shaba en RDC, traverse le Burundi et se poursuit au Rwanda, en Tanzanie jusqu’au
sud-ouest de l’Ouganda. Cette ceinture est beaucoup plus connue grâce à ses richesses en
minéralisation en Sn, Nb-Ta, W et Au (Pohl, 1994).
Pour cette cause, l’origine des métaux dans la ceinture Kibarienne comme ailleurs reste une
question de discussion. En raison des teneurs relativement élevées en tungstène dans les
métasédiments kibariens au sud-ouest de l’Ouganda, une minéralisation synsédimentaire de
tungstène a été proposée par certains auteurs comme étant une préconcentration due au
métamorphisme de contact. Tandis que les anomalies géochimiques et l’environnement
géologique indiquent que les granites à étain constitueraient la source immédiate des métaux
dans cette région ; et puis, les roches qui sont affectées par la fusion partielle de la croûte en
seraient probablement la source originale (Jeffery, 1959).
GISEMENTS DE 3T AU BURUNDI
Les minéraux majeurs qui composent les pegmatites du Burundi sont le quartz, les feldspaths
(albite, microcline), les micas (muscovite, biotite), et la tourmaline noire (Figure 15). Les
minéralisations sont moyennement abondantes et les plus connues sont le Sn (cassitérite), le
Nb-Ta (colombo-tantalite), le W (wolframite) et les terres rares (Ntiharirizwa, 2013).
Figure 15 :
Composition
minéralogique
des pegmatites
: A : gîte
Kivuvu
(Kabarore), B
: gîte Murehe,
(Ntiharirizwa,
2013).
GISEMENTS DE 3T DE LA RDC
Les minéralisations en étain, tungstène et tantale à travers le pays sont retrouvées concentrées
dans des roches pegmatitiques et des filons de quartz, lesquels sont des formations géologiques
datant du mésoprotérozoïque (Makabu, 2019).
Localisation
Les gisements et indices du groupe de l’étain sont liés à l’orogenèse kibaroburundienne.
L’essentiel de la minéralisation stannifère est lié aux massifs de granite équigranulaire à
muscovite et au second épisode pegmatitique. Les plus gros gisements sont concentrés au Sud
et Nord Kivu, Maniema et Haut-Katanga, dans des régions où la ceinture stannifère atteint son
maximum de largeur. La distribution des pegmatites et des filons est zonaire (Makabu, 2019).
On estime que bien antérieurement à la mise en place de gîtes pegmatitiques et filoniens tardi-
burundiens, l’étain et le tungstène auraient été libérés des gîtes stratiformes « anciens » et
redistribués, provoquant alors la concentration des éléments grossiers dans les placers, à peu de
distance des noyaux anticlinoriaux, et l’incorporation des éléments fins aux phyllites des
synclinoriums, à une grande distance de la source initiale (Makabu, 2018).
Le gisement de Kobokobo
Ce gisement constitue un corps elliptique de 120mx80m intrusif dans des amphibolites et des
micaschistes à biotite, grenat et staurolite. Il est situé au sud-ouest de Kamituga. Ce gisement a
connu plusieurs phases de mise en place, dont la phase de pegmatite graphique ; phase
potassique grenue riche en béryl (900 M.A.) ; phase lithique ; phase albitique uranifère datée à
850 M.A. Il contient de Sn, Be, Nb, U, As, Li, Bi sous forme de cassitérite, béryl, colombite,
uraninite, löllingite, amblygonite, et bismuth (Akilimali, 2016).
Cette partie de la province regroupe un ensemble des gisements disparates, fort éloignés
les uns des autres, suivant un axe N-S de plus de 150 km ; situé à environ 200 km au SW
de Bukavu, chef-lieu du Sud Kivu. Ces gisements sont liés à des pegmatites injectées dans
les métasédiments kibariens. Les structures sont très complexes et la distribution de la
minéralisation semble être en étroite relation avec la tectonique locale. En effet, la
cassitérite se concentre préférentiellement dans les plis synclinaux affectant lesfilons de
pegmatites. À environ 100 km au sud de Nzovu, se situent les gisements de Katulu et Kasili.
Ce sont des gisements pegmatitiques de Cassitérite et de Colombo-tantalite (Akilimali,
2016).
Dans la province du Nord Kivu, ces gisements sont principalement localisés dans deux
territoires à savoir Masisi et Walikale. Mais aussi, on retrouve des indices stannifères dans le
territoire de Beni. La production de MASISI est constituée de la cassitérite, du Coltan, du
wolframite et de la tourmaline. Il s’agit d’une chaîne dans les zones d’altitude qui se prolonge
dans le Sud Kivu, précisément à Kalehe. Cette zone de production est située à 70 Km de la ville
de Goma et à 130 Km de Bukavu.
Les gisements de 3T du Nord Kivu les plus connus sont les suivants :
Ce gisement, situé dans la province du Nord Kivu, occupe une structure synclinale à plis
serrés orientée NE-SW. Dans la partie Sud du gisement, affleure le massif de syénite
nephélinique de Numbi minéralisé en Tourmaline, Coltan et Cassitérite. Les plus fortes teneurs
s'observent dans les zones greisenisées où abondent la cassitérite et colombo-tantalite jusqu'à
300kg de SnO2 par m3 . Les pegmatites sont soit fortement kaoliniseés soit saines. Les
pegmatites kaolinisées sont faiblement minéralisées en cassitérite noire à grain fin, parfois
associée à la colombo-tantalite. Dans ce cas elles sont essentiellement formées de muscovite et
de quartz. Les roches encaissantes sont constituées des schistes micacés, surmontées par un
ensemble schisto-quartzitique (Akilimali, 2016).
Ce gisement est situé sur la bordure ouest du massif granitique de Hango à 25 km au Nord
de Masisi, non loin des gisements du district de Mumba décrit ci-dessus. La minéralisation est
localisée dans trois bancs de quartzite intercalés dans des schistes (Kibarien). Cette
minéralisation est constituée essentiellement de wolframite. Outre ce dernier minéral, les bancs
renferment de faibles quantités de cassitérite, de colombotantalite, de pyrite et de molybdénite.
Elle se présente en amas ou en remplissage de géodes et des filonnets. Au contact des quartzites
minéralisés, les schistes renferment un peu de tourmaline noire et de wolframite (Akilimali,
2016).
Le gisement de Manono-Kitotolo est l’un des plus gros gisements pegmatitiques du monde
localisé au sein des métamorphites kibariennes au Katanga. Ce gisement est constitué par un
laccolite de pegmatite, d’une puissance de plusieurs centaines de mètres, qui s’étend sur 14
kilomètres suivant la direction générale nord-est des micaschistes et quartzites du kibarien
inférieur. Le spodumène, le béryl, la tourmaline claire, l’apatite, la cassitérite et la colombo-
tantalite sont liées aux différentes phases pegmatitiques albitiques. La minéralisation
économique comprend la Cassitérite, la Colombo-tantalite et le Spodumène (Makabu, 2019)
Figure 17 : Localisation
des gisements de 3T de
la RD Congo (extrait de
Lehmann & al, 2013).
Figure 18 : Localisation des gisements de 3T au Grand Katanga en particulier (Makabu, 2018)
GISEMENTS DE 3T AU RWANDA
La cassitérite elle-même est associée à la muscovite dans les fractures et dans le long des marges
des veines de quartz. La cristallisation de la cassitérite est suivie de la précipitation de différents
sulfures, tels que l'arsénopyrite, la pyrite, la chalcopyrite et la galène (Pohl, 1994)
Figure 19 : Image (A) et Dessin (B) des filons de quartz minéralisés en étain de Masoro
(Varlamoff, 1958)
Dans la région du Rwanda, les gisements de tungstène ne sont pas en relations visibles avec
des massifs granitiques bien déterminés, et les plus importants de ces gisements sont situés dans
des structures anticlinales (c’est le cas de Mines MARÉCHAL à Kifuruwe, Mines
STINGLHAMBER à Bugarama, Mines MIERGE à Nyakabingu près de Kigali). Ces gisements
peuvent être, soit en relation avec les mines d'or (cas du Gisement de M. MARCHAL à
Kifuruwe), soit seuls (Mines de M. MIERGE à Nyakabingu, Mines de Bugambira de la
MINÉTAIN, mines de M. STINGLHAMBER à Bugarama), ou soit en relation de voisinage
évident avec les mines de cassitérite (secteur de Lutsiro de la Minétain) (Varlamoff, 1958).
Figure 20 : Localisation des gisements de 3T du Rwanda, extrapolé de (De Clercq & al, 2008)
GISEMENTS DE 3T EN OUGANDA
L'étain en Ouganda se trouve dans son minerai connu sous le nom de cassitérite. Il a été le
premier minerai à être extrait en Ouganda en 1927. L'étain se trouve dans une série de schistes,
d'argilites et d'arénites du système Karagwe-Ankolean qui s'étend jusqu'au Zimbabwe et à l'est
de la République démocratique du Congo. Les roches sont considérées comme âgées d'environ
1300 à 1400 millions d'années selon la datation de l'âge. Comme la cassitérite se trouve
principalement dans les veines hydrothermales et pegmatitiques, on estime que la formation des
veines aurait été d'environ 900 à 600 millions d'années (Alaba, 1997).
L'évaluation systématique de l'étain en Ouganda n’a pas été entreprise et par conséquent,
il est difficile d’avoir une estimation fiable de la ressource totale. Toutefois, les chercheurs
Byamugisha et Alaba ont essayé évaluer la quantité de cassitérite à Mwerasandu et l’ont estimé
entre 120 000 et 135 000 tonnes des résidus grossiers et 195 000 à 210 000 des résidus fins
(Alaba, 1997).
Des réserves potentiellement énormes de niobium sont localisées dans les gisements de
carbonatite de Sukulu dans la partie orientale du pays. Les gisements de pentoxyde de niobium
à Sukulu représentent 500 à 600 mille tonnes avec une valeur moyenne de 0,2 à 0,3%
(Fernandez & al, 2012).
Le gisement de Kagano est situé dans la partie sud-ouest du pays. Le type de gisement est le
placer déluvial qui permet de mener des activités d'exploitation à ciel ouvert... La valeur de
Ta2O5 est de 0,0582%, et les ressources totales projetées de Ta2O5 dans la région de Kagano
s'élèvent entre 16 et 18 tonnes. Dans la partie sud de la région orientale, la colombite et la
tantalite sont extraites en petites quantités avec le béryllium et la cassitérite dans le
développement de veines de quartz. Ces veines de quartz de 0,5 à 1 mètre d'épaisseur
contiennent également de la tourmaline, de la cassitérite, du béryllium, du verre muscovy, de
la bismuthinite à côté de la colombite et de la tantalite (Fernandez & al, 2012)
Le gisement de Nyamuliro ; une large mine à ciel ouvert située au sud-ouest de l’Ouganda.
Ce gisement présente une de plus grandes réserves de tungstène en Ouganda estimée à
10millions de tonnes de minerai de wolfram.
Le gisement de Ruhijha ; situé à l’est de l’Ouganda avec une très grande réserve de tungstène
estimée à plus de 30 millions de tonnes de minerais (Alaba, 1997).