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UNIVERSITÉ DE GOMA

UNIGOM

BP. 204 GOMA

DOMAINE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE


Département de Géologie et Exploration Minière
Promotion : Master 1
_______

COURS DE GITOLOGIE ET METALLOGENIE DU


CONGO

Par : ETIENNE MULISHO

Msc. MUHINDO Bosco


2023@
PARTIE I :

LIAISON DES ASPECTS « EVOLUTIONS


PALEOGEOGRAPHIQUES ET HISTORIQUE », LA
PETROGRAPHIE, LA TECTONIQUE & LA
GEOMORPHOLOGIE AVEC LA MINERALISATION
POTENTIELLE DE LA RDC
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA DISTRIBUTION
PALEOGEOGRAPHIQUE DES FORMATIONS
GEOLOGIQUES DE LA RDC

L’évolution paléogéographique et l’histoire de la République Démocratique du Congo (RDC)


est complexe et comprend plusieurs périodes clés. Voici une brève description de ces périodes :

Précambrien : Au cours du précambrien, la RDC faisait partie d’un supercontinent


appelé Gondwana. Elle était située dans la partie sud-est de ce supercontinent, près de
l’équateur. Des roches précambriennes telles que les gneiss et les granites, sont
présentes dans certaines parties du pays. (De Waele et al., 2013)

Précambrien : la RDC est située dans la région du craton congolais, qui est une partie du
craton ouest-africain. Cette région a été témoins de l’activité tectonique et volcanique
intense au cours du Précambrien. Les roches précambriennes de la RDC riches en minéraux
précieux tels que l’or, le cuivre et les diamants. (De Waele et al., 2011)

Paléozoïque : Au cours de cette ère, la RDC était recouverte par un mer peu profonde,
appelée la mer de Katanga. Des dépôts sédimentaires marins, tels que les calcaires et
des schistes, se sont formés dans cette région. Des fossiles marins datant du Paléozoïque
ont été découverts dans certaines parties du pays. (Lethiers, F. & Lepage, L., 2000)
Mésozoïque : Au cours de cette ère, la RDC était toujours couverte par une mer peu
profonde, mais des dépôts continentaux ont également commencé à se former dans
certaines régions. Des roches sédimentaires, telles que des grès et des mudstones, sont
présentes dans certaines parties du pays. Des fossiles de dinosaures et d’autres animaux
terrestres datant du Mésozoïques ont été découverts dans la région. (Pons, D., Steven,
N.J., 2017)
Cénozoïque : Ici, la RDC a connu une élévation tectonique et un soulèvement des
plateaux. Des dépôts sédimentaires continentaux, tels que des grès et des argiles, ainsi que
des dépôts volcaniques, ce sont formés dans certaines régions du pays. Des fossiles des
mammifères datant du cénozoïque ont été découvert dans la région. (Debonnaire, A., & De
Wit, M., 2016)

Il est important de noter que ces informations sont le fruit d’une description très brève et
synthétique de l’évolution paléogéographique de la RDC.
Tableau 1 : Tableau synthétique de la lithostratigraphie de la RDC (Makabu, G., 2019)

PERIODE OUEST : Kongo central, CENTRE : Kasaï, EST : Province Orientale,


Bandundu, Equateur Lomami, Lualaba, N et S Kivu, Maniema,
occidental Equateur oriental Tanganyka
QUATERNAIRE Supergroupe (SG) Groupe (G) Rift
Cuvette centrale
NEOGENE S.G. Kalahari S.G. Kalahari
PALEOGENE Idem Idem
CRETACE S.G. Lukala S.G. Sankuru
JURASSIQUE G. Kisangani
TRIAS
PALEOZOIQUE G. Inkisi G. Banalia S.G. Karoo
NEOPROTEROZ S.G. Ouest Congo S.G. Lindi S.G. Katanga S.G.
OIQUE Itombwe
S.G. Mbuji Mayi
MESOPROTERO S.G. Liki Bembe S.G. Kibara S.G. Kivu G. Mutata
ZOIQUE
Complexe (C) Marungu
PALEOPROTER C. Ubangi S.G. Lusanza S.G. Ruzizi
OZOIQUE C. Kimeza
C. Dibaya S.G. Kibali ; C. Uélé ;
S.G. Niangara ; C.
Garamba ; S.G. Muhila
ARCHEEN C. Musefu
C. Sandoa
S.G. C. Kanda Kanda
Gangu
C. Bomu
C. Haute Luanyi

A) LES HYDROCARBURES FOSSILES (PETROLE,


CHARBON et GAZ)
Au cours du Cénozoïque, l’évolution paléogéographique a joué un rôle important dans
la formations des hydrocarbures dans le pays. (Comme déjà vu un peu plus haut).

Selon l’article de Delvaux (2006), l’évolution paléogéographique de la RDC pendant


le Cénozoïque a été caractérisée par des changements importants de l’environnement,
notamment des variations du niveau marin et des mouvements tectoniques. Ces changements
ont influencé la sédimentation et l’enfouissement de la matière organique, qui sont des facteurs
clés de la formation des hydrocarbures.

Pendant le Cénozoïque, la RDC a connu une série de transgression et de régression marines, ce


qui a entrainé la formation de dépôts sédimentaires dans les bassins côtiers et intérieurs du pays.
Selon Debonnaire et De Wit (2016), ces dépôts sédimentaires, qui comprennent des roches
riches en matières organiques ont été enfouis au fil du temps en raison de l’activité tectonique,
de l’accumulation d sédiments et de l’érosion.

L’enfouissement progressif de ces roches sédimentaires riches en matière organiques a entrainé


une augmentation de la température et de la pression, ce qui a favorisé la maturation thermique
de la matière organique en hydrocarbures. Baudet et Delvaux (2006) mentionnent que la
maturation thermique sédimentaires dans les bassins de la RDC a été favorisée par l’activité
volcanique associée aux mouvements tectoniques.

Figure 1 : Cartographie des bassins sédimentaires de la RDC (Professeur Gustave BEYA


SIKU, 2009)

Cas de la Cuvette Centrale

La Cuvette Centrale a été sommairement explorée de 1952 à 1986 à l’aide de la géophysique


(gravimétrie, magnétométrie) et par l’interprétation des images satellitaires (LandSat), des
données de la géologie de surface, de la sismique (réfraction et réflexion), de la géochimie, la
bio stratigraphie et du forage (d’exploration et stratigraphique). La Cuvette Centrale comprend
les provinces de l’Equateur, du Bandundu, de deux Kasaï (Oriental et Occidental), de Maniema,
une partie de la province Orientale et se délimite à l’ouest, au-delà de Kinshasa. (Debonnaire,
A., & De Wit, M., 2016)

Figure 2 : Blocs pétroliers de la cuvette centrale congolaise ouverts à l’exploration (De Waele
et al., 2011)

Cas du Bassin de la branche ouest du Rift Est Africain

Les bassins sédimentaires congolais de la branche ouest du Rift Est Africain sont situés dans
la région orientale de la République Démocratique du Congo. La zone est jalonnée de fossés.

Bassin du graben Albertine : Lac Albert et Édouard

Des facteurs favorables pour la recherche et production pétrolières et gazières existent :

• Présence d’indice d’huile (25°API) et de gaz le long des failles bordières ;


• Présence d’une excellente structuration des bassins favorable au piégeage des hydrocarbures
(une tectonique du style Horst et Graben) ;

•Présence des roches de couverture, de roches réservoirs et de roches mères Ce bassin est
subdivisé en 5 Blocs pour l’exploration et production pétrolières. Il est partagé avec l’Ouganda.
(Professeur Gustave BEYA SIKU, 2009)

Figure 3 : Bassin du graben Albertien (Delvaux., 2006)

Graben Tanganyika
•Plusieurs niveaux des roches mères riches susceptibles de générer les hydrocarbures

Présence d’indice de surface au large du Cap Kalamba

•Présence de roche de couverture et nombreux roches réservoirs et pièges


•Provisoirement subdivisé en 9 blocs

Figure 4 : Bassin sédimentaire du lac Tanganyika (De Waele et al., 2013)

Gaz méthane du Lac Kivu

Le Lac Kivu renferme une énorme quantité de gaz méthane et de dioxyde de carbone
dissous dans l’eau dont les réserves sont évaluées respectivement à 65 milliards et 250 millards
Nm³.Le Lac Kivu se recharge continuellement en gaz avec un taux de 250 millions Nm³ par an.
Ce taux a augmenté de 350 millions Nm³ par an ces quinze dernières années.

Le gaz méthane se répartit en trois zones :

Zone 1 : de 260 à 300 m avec environ 14 km³ de méthane


Zone 2 : de 300 à 350 m avec 15 km³ de gaz dissous
Zone 3 : de 350 à 485 m avec 15 km³ de gaz dissous
Figure 5 : Représentation du lac Kivu (Professeur Gustave BEYA SIKU, 2009)

B) CUIVRE-COBALT
Les gisements et indices du groupe du cuivre et cobalt sont très irrégulièrement répartis
sur le territoire du Congo. Ceux situés dans la partie méridionale de la région du Katanga
fournissent la totalité de la production de cuivre, cobalt, uranium, zinc, plomb, cadmium et
germanium, alors que les autres, éparpillés dans le reste du pays, sont réputés jusqu’à ce jour
inexploitables. (Makabu, G., 2019)

Les principaux gisements métallifères du Katanga sont localisés au sein d’une vaste
structure plissée et faillée en arc de cercle s’étendant de Kolwezi à la Zambie, la « Katangan
copper belt » ou arc cuprifère katangais. Ces gisements, par le jeu de l’érosion différentielle,
ont pris la forme de collines alignées contrastant sur les vastes surfaces pénéplanées et au
sommet desquelles affleurent des roches affectées par les minéralisations métallifères. Les sols
développés sur les roches minéralisées en héritent d’importantes concentrations en métaux. Le
Cu, par exemple, peut atteindre des concentrations dépassant 3 % (Duvigneaud et al., 1963 ;
Malaisse et al., 1979) dans les sols des pelouses sur colluvions.

La géologie du Katanga méridional, au sud de Tenke et Fungurume, est caractérisée par


des formations et des géostructures héritées de phases de sédimentation et d’orogenèse datant
de 550 à environ 900 millions d’années. Les formations du super-groupe du Katanga se seraient
déposées dans un large bassin sédimentaire en eaux peu profondes entre les cratons du Congo
au Nord et du Kalahari au Sud (Robert, 1940 ; Cailteux, 1990 ; Dewaele et al., 2006 ; François,
2006 ; Kampunzu et al., 2009 ; Fay et al., 2012). L’ensemble des dépôts katanguiens, d’origines
sédimentaire et évaporitique, a une épaisseur supérieure à 5 000 m. Ceux-ci sont divisés en trois
groupes, Roan, Nguba et Kundelungu, séparés par des formations de tillites conglomératiques
connues sous le nom de Grand et Petit Conglomérats (Cailteux, 1990). Les formations dans
lesquelles les minéralisations sont principalement trouvées actuellement appartiennent aux trois
premiers sous-groupes du Roan.

L’orogenèse lufilienne (vers -550 Ma) a provoqué un plissement intense, des failles et la
formation d’un large arc plissé. Le sous-groupe des Mines (R-2) aurait glissé sur les RAT lors
d’un évènement de charriage important vers le nord pour acquérir cette structure en écailles
redressées telle qu’on peut l’observer actuellement. La dolomie aurait ensuite été partiellement
remplacée par de la silice. L’origine des minéralisations en Cu et Co dans les roches du sous-
groupe des Mines n’est pas complètement élucidée. Il semble que celle-ci se soit déroulée en
plusieurs phases : (1) une minéralisation syngénétique (sédimentation synchrone de clastes
minéralisés et non-minéralisés arrachés au continent) modifiée lors de la diagenèse des
formations du Roan sous forme de sulfures ; (2) une redistribution des métaux par dissolution
dans les gisements primaires et re-précipitation de sulfures dans les fractures des roches lors du
métamorphisme consécutif à l’orogenèse ; (3) une transformation par altération des sulfures en
oxy-hydroxydes, silicates et carbonates de Cu et de Co dans la zone superficielle (< 100 m de
profondeur) des gisements (Dewaele et al., 2006 ; Kampunzu et al., 2009 ; Fay et al., 2012).

Des teneurs significativement élevées en Cu peuvent également être trouvées dans d’autres
types de gisements, dont les gisements Zn-Pb au sein des formations carbonatées du groupe
Nguba, dont Kipushi a représenté le site d’extraction de minerais le plus important en Afrique
centrale entre 1922 et 1993 (Kampunzu et al., 2009)
Tableau 2 : Stratigraphie du Katanga (d’après Dewaele et al., 2006 et Kampunzu et al., 2009).

Le Katanga a connu depuis le Crétacé trois phases d’érosion intense, consécutives à la


surrection de cette région, qui ont abouti à la formation de trois surfaces pénéplanées, dont la
troisième est celle de la plaine de Lubumbashi à une altitude comprise entre 1 200 et 1 300 m
(Duvigneaud, 1958). L’individualisation de grands ensembles de plaines (Upemba) ou de
plateaux et de monts (Kundelungu, Biano) au nord de Kolwezi serait due à des effondrements
et relèvements tectoniques intervenus au milieu du quaternaire. Néanmoins, la zone qui présente
les occurrences de minéralisation les plus fortes peut être rattachée à la vaste pénéplaine de
Lubumbashi où les reliefs résiduels ont été conservés en raison de leur résistance à l’érosion
plus importante.
Figure 6 : Schéma géologique de la région de Tenke-Fungurume. (Donato KAYA MUYUMBA.,
2019)
Figure 7 : Représentation de l’arc cuprifère (lufilien) (Cu-Co, Zn-Pb-Cu) (Makabu, G., 2019)

C) MINERAUX DE 3T

Les formations géologiques de la République Démocratique du Congo appartiennent à deux


ensembles structuraux majeurs séparés par une discordance et une lacune importante : d’une
part, on a les formations de couverture (terrains phanéozoïques) non métamorphisées, d’âge
compris entre le carbonifère supérieur et l’holocène ; et d’autre part, les formations de
soubassement (terrains précambriens) métamorphisées et plissées, formant un anneau
interrompu autour du bassin du Congo. Les formations du précambrien sont à leur tours divisées
en trois grands ensembles géologiques dont :

 Les formations archéennes ;

 Les formations paléoprotérozoïques ;

 Les formations mésoprotérozoïques.

Les minéralisations en étain, tungstène et tantale à travers le pays sont retrouvées concentrées
dans des roches pegmatitiques et des filons de quartz, lesquels sont des formations géologiques
datant du mésoprotérozoïque (Makabu, 2018).

La structure actuelle du socle du Congo résulte de la succession et de la superposition des


événements orogéniques qui ont affecté l’Afrique centrale depuis plus de trois milliards
d’années. La métallogénie de la RD Congo est liée à cette évolution du socle. Les sédiments
des cycles orogéniques ruzizien, burundien et kibarien, qui correspondent à cet intervalle de
temps, se sont déposés dans des zones mobiles méridiennes, situées sur les bordures Est et Ouest
du craton, et dans des fossés intracratoniques. (Makabu, 2018)

La minéralisation en RD Congo est liée à l’environnement géologique. Les gisements du type


Cassitérite-Wolframite-Colombo-tantalite sont concentrés dans la zone orientale du pays où ils
forment une ceinture de plus de 700Km de long. Ils sont aussi retrouvés dans le Grands Katanga,
et sont caractérisés par leur situation dans la zonéographie des pegmatites et leurs
environnements lithologiques et structuraux. Ces pegmatites se présentent sous forme des
intrusions pénétrant les formations déjà constituées (Makabu, 2018). Les gisements et indices
du groupe de l’étain sont liés à l’orogenèse kibaro-burundienne. L’essentiel de la minéralisation
stannifère est lié aux massifs de granite équigranulaire à muscovite et au second épisode
pegmatitique. Les plus gros gisements sont concentrés Nord Kivu, dans des régions où la
ceinture stannifère atteint son maximum de largeur. La distribution des pegmatites et des filons
est zonaire (Makabu, 2018).

Les gisements de la ceinture stannifère en RDC sont rapportés à plusieurs types mais au Nord
Kivu on trouve les gisements de type cryptobatholitique : les filons de quartz à wolframite,
cassitérite et sulfures sont interstratifiés dans les terrains encaissants de métamorphisme
mésozonal (cas des gisements d’Etaetu et de Bishasha).

Les intrusions pegmatitiques wolframifères sont retrouvées au Nord Kivu. Dans les gisements
de cette région, le wolfram se trouve dans les filons de quartz et dans les greisens où il est
généralement associé à la cassitérite et aux sulfures. Tandis que la ferbérite se trouve dans les
filons de quartz blanc laiteux où elle est associée aux cristaux de cassitérite ayant les habitus de
basse température et à de la tourmaline verdâtre en très fines aiguilles, et restent en relation
avec des schistes et des quartzites fortement graphitisés (Varlamoff, 1958).

Figure 8 : Lien tectonique/minéralisation pour les métaux du groupe de l'étain dans la chaine
Kibarienne : modèles métallogénique pour la formation du gisement de Tungstène (D'après F.
De Clercq, Ph. Muchez, S. Dewaele & A. Boyce -. GEOLOGICA BELGICA (2008).
D) LES MINERAUX RADIOACTIFS
Les minéraux radioactifs de par leur invention dans les recherches scientifiques modernes
sont de plus en plus recherchés et développés mais tout cela de manière très discrète. Quant à
la RDC, jusqu’à présent, seulement l’uranium de Shinkolobwe est déjà suffisamment étudié.

Le gisement se trouve situé à 15 km. au Sud de la grande mine de cuivre de Kambove, sur la
ligne de partage des eaux du bassin de la Mura et de celui de la Panda. Il y a là, dans une zone
à relief assez heurté, toute une série d'affleurements de roches silicifiées, qui donnent à la région
le faciès typique des zones minéralisées de cette partie du Katanga. Le gîte d'urane se trouve
dans l'affleurement le plus occidental du groupe. (J. THOREAU ET R. DU TRIEU DE
TERDONCK., 1933)

Jusqu'à présent aucun indice ne permet d'affirmer qu'il y ait eu, postérieurement à la
minéralisation, des mouvements quelque peu importants, hormis les tassements dus aux
phénomènes d'altération superficielle. Cette considération vaut pour les gisements de cuivre du
Katanga tout comme pour le gîte d'urane. Pour nous la minéralisation de Shinkolobwe, comme
celle des gîtes de cuivre normaux, est postérieure aux plissements qui ont amené les
dislocations. Ces dernières ont permis aux venues métallisantes de se faire jour. (J. THOREAU
ET R. DU TRIEU DE TERDONCK., 1933)

Figure 9 : Bloc de Shinkolobwe (J. THOREAU 1933)


E) PIERRES PRECIEUSES ET SEMI-PRECIEUSES
Comme précédemment, les précieuses de la RDC sont de moins en moins étudiées. Mais qu’à
cela ne tienne, certaines de ces pierres ont été néanmoins abordées comme le cas des
tourmalines de l’Est du pays dont nous allons découvrir dans les paragraphes suivants.

La tourmaline congolaise provient de pegmatites granitiques faisant partie d’un ensemble de


champs de pegmatites d’Afrique centrale contenant de la cassitérite et du béryl. En RDC, ces
domaines couvrent les Kivus et le Katanga, qui englobent respectivement la chaîne de Kibara
et la chaîne de Karagwe-Ankole (craton du Congo).4 En effet, depuis le lancement de ses
activités de cartographie en 2009/10, l’IPIS a enregistré l’exploitation secondaire de tourmaline
dans plusieurs localités des Kivus et du Katanga. (Technical Report Resource Estimation And
Exploration Potential at the Kamituga, Lugushwa and Namoya Concessions, Democratic
Republic of Congo, 2005)

Figure 10 : Sélection des localités où l’on trouve les tourmalines à l’Est de la RDC (The Journal
of Gemmology,2014)
F) OR
Dans cette partie du travail, nous allons nous focaliser sur le gisement aurifère de Mobale à
Kamituga (Sud-Kivu) :
La chaîne Mésoprotérozoique Kibarienne dans la région du Sud Kivu – Maniéma est l’une
des régions les moins bien connues géologiquement d’Afrique Centrale, pour laquelle il
n’existe pas de carte géologique complète à une échelle plus détaillée que celle de la carte
géologique du Congo au 1/2.000.000 (LEPERSONNE, 1974 ; FERNANDEZ-ALONSO et al.,
2017). Elle fait partie d’un ensemble de chaînes Mésoprotérozoiques d’Afrique Centrale, mieux
étudiées à l’est du lac Kivu et au Katanga et correspond localement au Supergroupe du Kivu
(FERNANDEZ-ALONSO et al., 2017).

Une grande partie de cette région est restée pendant longtemps difficile d’accès de par son
éloignement, sa topographie, le manque de routes et la couverture végétale dense. Elle l’est
toujours actuellement suite à l’insécurité chronique. Il y a bien eu des approches par
télédétection (p.ex. LEFEVERE, 2003 ; VILLENEUVE & GUYONNET-BENAIZE, 2006)
mais les études de terrain sont restées rares et localisées. Contrairement à autres régions de la
R.D. Congo, où les unités géologiques sont assez bien définies et cartographiées, la région du
Kivu-Maniema a surtout été explorée pour ses ressources minières, mais le cadre géologique et
tectonique des minéralisations reste peu connu. La succession lithostratigraphique, le
magmatisme et la structure de ce supergroupe ne sont connus que de manière très parcellaire,
essentiellement près de la frontière avec le Rwanda et le long du lac Kivu.

Le site minier de Mobale dans la région de Kamituga (Figure 11) présente une opportunité
d’étude détaillée d’une section de cette chaîne Kibarienne du Kivu–Maniéma (CAHEN, 1952a,
1952b ; LEFEVERE, 2003). Cette région fait partie de la province aurifère qui s’étend de
Twangiza (Sud-Kivu) à Namoya (Maniéma), à l’est de la RDC. La cité minière de Kamituga
est localisée à 100 km au Sud-Ouest de Bukavu, dans la chaîne Kibarienne.
Figure 11 : : Localisation de la région de Kamituga sur la carte géologique de la région dressée
par LEFEVERE (2003).

G) DIAMANT

Les gisements diamantifères de la région du Kasaï sont dispersés dans des aires aplanies
faisant partie d'une pénéplaine que l'on s'accorde à rapporter à la fin du Tertiaire et caractérisée
par les sables rouges, semi-cohérents des plateaux, d'une épaisseur de 10 à 60 m., soulignés par
une nappe graveleuse. Telle est la plus récente des formations géologiques d'extension générale
et continue dans le bassin du Kasai. La présence d'un outillage préhistorique dans l'auréole
sableuse qui borde les vallées a fait considérer cette auréole comme appartenant au Pliocène
supérieur et au Pléistocène, les sables des plateaux pouvant être de même âge ou d'un âge à
peine plus ancien. (E. POLINARD., 1951)
Ce manteau qui couvre les parties aplanies du relief en dehors des vallées provient du
remaniement du système dii Kalahari, d'âge compris entre le Rhétien et le milieu du Pliocène.
Ce système comprend une couche épaisse de sable blanc, gris ou rosé, assez meuble, surmontant
une cuirasse très cohérente de grès et conglomérats (poudingues et brèches) siliceux, parfois
accompagnés de calcaires silicifiés. Il est largement représenté à l’Ouest du Kwilu et dans la
Lunda (Angola) au Sud du parallèle S, c'est-à-dire à l'Ouest et au S-W de la région diamantifère
occidentale. Des témoins intacts de ce système apparaissent çà et là dans les aires à sable rouge
qu'ils dominent ; tel est le cas du Mont Bunza sur la route Tshikapa-Dundo en bordure de Taire
diamantifère occidentale. Dans la région orientale, des vestiges intacts ou plus ou moins
démantelés sont connus vers le Nord dans le massif élevé de l'entre LubiBushimaie, aux
environs de Kabinda vers le N-E et dans la région de Mutombo-Mukulu vers le S-E. (L.
CAHEN.,1951)

Figure 12 : Régions diamantifères du Kasai. Les taches noires et les pointillés font ressortir
l'importance relative des aires diamantifères. (E. POLINARD., 1951)
H) CHROME-NICKEL-FER
Les gisements de fer de la RDC sont situés dans le Shaba méridional (Katanga) localisés dans
la zone plissée shabienne, essentiellement dans les formations carbonatées de Kundelungu
inférieur (Calcaire de Kakonle) et du Kundelungu supérieur (Calcaire rose équivalent des
Dolomites de Lusele). D’après les données antérieures (JAMOTTE, 1933, 1950 ; 1NCIO et
CAHEN, 1952 ; TASILE SUBANI, 1972). (Figure 13)

Figure 13 : localisation des zones ferrifères du Shaba méridional (JAMOTTE, 1933, 1950 ;
1NCIO et CAHEN, 1952 ; TASILE SUBANI, 1972)

I) PHOSPHATE-BAUXITE

Le gisement de bauxite de la RDC se situe à Sumbi part de la localité d’Isangila sur le bord
droit du fleuve Congo à environ 15 km en amont respectivement de la ville de Matadi et du
barrage d’Inga jusqu’à la mission catholique de Kai- Mbaku au Nord, non loin de la frontière
avec le Congo – Brazzaville. (MONOGRAPHIE., 2016)

Le domaine bauxitique du Bas-Congo, forme une bande allongée de direction NNW-SSE,


comprise entre 4 o45' et 5 o30' de latitude Sud, et entre13o et 13o45'de longitude Est. Les
bauxites sont situées sur des bandes de roches basiques interstratifiées dans la mixtite inferieure
de Bas-Congo et dans le Sansikwa (Mpiana, 1986).

Figure 14 : Localisation de la zone bauxitique du Bas-Congo (MONOGRAPHIE., 2016)

Figure 14 : Carte des laves détritiques qui accompagnent les gites bauxitiques
(MONOGRAPHIE., 2016)
PARTIE II :

ANALYSE COMPARATIVE EN TERMES DE


GEOLOGIE DES GISEMENTS SITUES EN RDC ET DE
CEUX DE CES PAYS FRONTALIERS (LIMITROPHES)
INTRODUCTION
Une synthèse bibliographique de cette partie du travail n’est pas vraiment aisée car les
données sont de moins en moins développés et apparemment c’est encore très creusé comme
sujet. Qu’à cela ne tienne nous y sommes quand-même arrivé en reliant quelques aspects
géologiques et minéralogiques entre la RDC et ses prochains voisins de l’Est. C’est pourquoi
dans cette partie du travail nous allons parler d’une description générale des gisements de 3T
des régions des grands lacs (RDC, Rwanda, Burundi et Ouganda).

DESCRIPTION GENERALE DES GISEMENTS DE 3T DE LA


REGION DES GRANDS LACS

La Région des Grands Lacs désigne les quatre pays africains qui bordent les Grands Lacs
d’Afrique de l’Est :

Le Burundi ;
La République Démocratique du Congo ;
Le Rwanda et
L’Ouganda.

Cette désignation est beaucoup plus politique que géographique.

La région des Grands Lacs est aussi parfois confondue avec la région d’Afrique Centrale
(https://fr.m.wikipedia.org/Afrique-des-Grands-Lacs.com).

La région des Grands Lacs prend son appartenance géologique à la province


métallogénique kibarienne. Les formations géologiques qui composent cette région sont liées
aux grands événements tectoniques qui ont atteint la région de l’Afrique centre-orientale depuis
plus de trois milliards d’années, notamment l’orogenèse Kibaroburudienne et l’ouverture du
Rift Africain. La partie Nord-Est de la chaine kibarienne (Burundi, RDC et Rwanda) héberge
de nombreux granites associés aux gisements pegmatitiques d’éléments rares contenant de la
Cassitérite (Sn), du Coltan (Nb-Ta) et de la Wolframite (W) (Ntiharirizwa, 2013).

Les minéralisations en étain, tungstène et tantale dans la région des Grands Lacs, se
retrouvent principalement dans des pegmatites et veines de quartz dont la mise en place est
associée à une phase ultérieure dans l’histoire de la déformation de l’orogénèse Kibarienne
(Varlamoff, 1972). Il nous parait donc intéressant de pouvoir d’abord comprendre ce que ce
une « pegmatite ».
La chaîne Kibarienne est une ceinture orogénique d’âge Protérozoïque moyen, orientée NE-
SW, située entre le craton du Congo à l’ouest et le craton de la Tanzanie à l’est (comme illustré
sur la Figure 4). Elle s’étend sur plus de 1500km de long avec un maximum de 400km de large.
Elle part du Shaba en RDC, traverse le Burundi et se poursuit au Rwanda, en Tanzanie jusqu’au
sud-ouest de l’Ouganda. Cette ceinture est beaucoup plus connue grâce à ses richesses en
minéralisation en Sn, Nb-Ta, W et Au (Pohl, 1994).

Origine des gisements métallifères de la région des Grands Lacs

Plusieurs études effectuées rapportent que le potentiel en ressources minérales de la Région


des Grands Lacs serait en grande partie lié à l’évolution de la ceinture orogénique Kibarienne,
une ceinture intracontinentale qui résulte de l’interaction entre le craton du Congo et le craton
de la Tanzanie. Cependant, des observations opposées ont été publiées concernant la mise en
place tardi-kibarienne (1000-950 Ma) des granites tardifs communément appelés « granites à
étain ou granites G4 ». De cela, il a été proposé que l’événement géologique responsable de la
fusion de la croûte au sein de la ceinture orogénique Kibarienne aurait été une déformation
compressive et les pegmatites à minéraux rares ainsi que la majorité des veines de quartz
métallifères sont clairement associées à ces granites tardifs (Guenther & al, 1989).

Pour cette cause, l’origine des métaux dans la ceinture Kibarienne comme ailleurs reste une
question de discussion. En raison des teneurs relativement élevées en tungstène dans les
métasédiments kibariens au sud-ouest de l’Ouganda, une minéralisation synsédimentaire de
tungstène a été proposée par certains auteurs comme étant une préconcentration due au
métamorphisme de contact. Tandis que les anomalies géochimiques et l’environnement
géologique indiquent que les granites à étain constitueraient la source immédiate des métaux
dans cette région ; et puis, les roches qui sont affectées par la fusion partielle de la croûte en
seraient probablement la source originale (Jeffery, 1959).

GISEMENTS DE 3T AU BURUNDI

Géologie des formations du Burundi


Malgré la petite taille du territoire, la géologie du Burundi est très variée. Le Burundi est formé
de trois Grands ensembles géologiques dont :

- Le Supergroupe Anté-Burundien d’âge Archéen et/ou Protérozoïque inférieur ;

- Le Supergroupe Burundien d’âge Protérozoïque moyen ;


- Le Supergroupe Malagarasien d’âge Protérozoïque supérieur.

De tous ces ensembles géologiques, le Supergroupe Burundien est le plus important de la


région. Il occupe environ 90% du territoire et c’est bien lui qui héberge tous les indices de
minéralisations connus du Burundi. Les autres partagent le reste du territoire.

Le Supergroupe Burundien est l’équivalent local de la ceinture orogénique Kibarienne. Il


comprend deux parties distinctes : la partie occidentale riche en intrusions granitiques et la
partie orientale avec peu ou pas d'intrusions granitiques. La partie occidentale du Supergroupe
Burundien est formée des roches métasédimentaires à dominance pélitique présentant un
métamorphisme relativement élevé (faciès des amphibolites), tandis que la partie orientale est
constituée des roches sédimentaires arénacées peu affectées par le métamorphisme
(Ntiharirizwa, 2013).

La genèse des gisements pegmatitiques du Burundi reste un problème de discussion. De ce


fait, deux modèles ont été proposés pour expliquer cela : Dans le premier modèle, on considère
que les fluides minéralisateurs auraient été à l’origine des fluides métamorphiques qui étaient
en équilibre avec les roches métasédimentaires et magmatiques à une température inférieure à
500°C. Dans ce modèle, la mise en place des granites tardifs G4 aurait déclenché la circulation
des fluides métamorphiques dans la zone de contact entre l’intrusion et la roche encaissante. La
circulation des fluides pourrait avoir remobilisé les éléments lithophiles comme Sn, Nb-Ta, Li,
W à partir des granites tardifs et dans une moindre mesure à partir des skarns et des roches
métasédimentaires. Tandis que le second modèle suppose une origine magmatique originale
(granites G4) pour les fluides minéralisateurs (Mutima & WeiLi, 2010)

Composition minéralogique des pegmatites du Burundi

Les minéraux majeurs qui composent les pegmatites du Burundi sont le quartz, les feldspaths
(albite, microcline), les micas (muscovite, biotite), et la tourmaline noire (Figure 15). Les
minéralisations sont moyennement abondantes et les plus connues sont le Sn (cassitérite), le
Nb-Ta (colombo-tantalite), le W (wolframite) et les terres rares (Ntiharirizwa, 2013).
Figure 15 :
Composition
minéralogique
des pegmatites
: A : gîte
Kivuvu
(Kabarore), B
: gîte Murehe,
(Ntiharirizwa,
2013).

Roches encaissantes des pegmatites minéralisées en Sn-Nb-Ta


Les pegmatites du Burundi recoupent principalement les roches du Burundien moyen,
composées de phyllites et de schistes (Formation de Ngozi, Nyagihanda et Migendo) avec
intercalations de métaquartzites (Formation de Ruganza et de Mwokora). Les schistes
graphiteux, au-dessus des pegmatites, sont riches en tourmaline et P a g e | 24 les schistes non
graphiteux adjacents sont à biotite et à grenat. Les minéralisations (Ta-NbSn) sont hébergées
par de petites lentilles de pegmatites granitiques, d’environ 10 mètres d'épaisseur et 100 mètres
de long (De Clercq & al, 2008).

Les Grands gisements de Kivuvu et de Munege (Commune Kabarore) occupent un grand


anticlinal, qui prolonge à un angle faible vers le nord-ouest dont le flanc occidental a un fort
pendage (environ 75°), tandis que le pendage du flanc oriental est faible (environ 30°). Les
corps pegmatitiques et quartzitiques présentent des directions variées à prédominance NW-SE
avec un pendage NE. D’autres ont une direction NE-SW voire N-S avec pendage à l’Est
(Ntiharirizwa, 2013).

Age des pegmatites du Burundi


Les pegmatites porteuses de la minéralisation sont génétiquement liées aux intrusions de
granites dont l’âge est approximativement 976 ± 10 Ma. Ces granites sont décrits comme des
granites équigranulaires à deux micas (biotite-muscovite) ou à muscovite seule. Il s’agit des
leucogranites non foliés, mais souvent affectés par une déformation cassante, peralumineux,
hautement fractionnés et le plus souvent altérés hydrothermalement, de type « série à ilménite
». La minéralisation est datée de 965 ± 5 Ma (U/Pb sur colombite), ce qui est à peu près la
même période de la mise en place des pegmatites de Kabarore et de Ruhembe (Varlamoff,
1972).

Figure 16 : Localisation des gisements pegmatitiques à Sn, W et Ta dans le Nord du Burundi


(Ntiharirizwa, 2013).

GISEMENTS DE 3T DE LA RDC

Les formations géologiques de la République Démocratique du Congo appartiennent à


deux ensembles structuraux majeurs séparés par une discordance et une lacune importante :
d’une part, on a les formations de couverture (terrains phanéozoïques) non métamorphisées,
d’âge compris entre le carbonifère supérieur et l’holocène ; et d’autre part, les formations de
soubassement (terrains précambriens) métamorphisées et plissées, formant un anneau
interrompu autour du bassin du Congo. Les formations du précambrien sont à leur tours divisées
en trois grands ensembles géologiques dont :

- Les formations archéennes ;

- Les formations paléoprotérozoïques ;

- Les formations mésoprotérozoïques.

Les minéralisations en étain, tungstène et tantale à travers le pays sont retrouvées concentrées
dans des roches pegmatitiques et des filons de quartz, lesquels sont des formations géologiques
datant du mésoprotérozoïque (Makabu, 2019).

Aspect métallogénique des gisements Sn-W-Ta de la RDC


La minéralisation en RD Congo est liée à l’environnement géologique. Les gisements du type
Cassitérite-Wolframite-Colombo-tantalite sont concentrés dans la zone orientale du pays où ils
forment une ceinture de plus de 700Km de long. Ils sont aussi retrouvés dans le Grands Katanga,
et sont caractérisés par leur situation dans la zonéographie des pegmatites et leurs
environnements lithologiques et structuraux. Ces pegmatites se présentent sous forme des
intrusions pénétrant les formations déjà constituées (Makabu, 2019).

Localisation
Les gisements et indices du groupe de l’étain sont liés à l’orogenèse kibaroburundienne.
L’essentiel de la minéralisation stannifère est lié aux massifs de granite équigranulaire à
muscovite et au second épisode pegmatitique. Les plus gros gisements sont concentrés au Sud
et Nord Kivu, Maniema et Haut-Katanga, dans des régions où la ceinture stannifère atteint son
maximum de largeur. La distribution des pegmatites et des filons est zonaire (Makabu, 2019).

On estime que bien antérieurement à la mise en place de gîtes pegmatitiques et filoniens tardi-
burundiens, l’étain et le tungstène auraient été libérés des gîtes stratiformes « anciens » et
redistribués, provoquant alors la concentration des éléments grossiers dans les placers, à peu de
distance des noyaux anticlinoriaux, et l’incorporation des éléments fins aux phyllites des
synclinoriums, à une grande distance de la source initiale (Makabu, 2018).

Description de quelques gisements de 3T retrouvés en RDC


a) Minéralisation Sn-Ta-W du Sud-Kivu
Une multitude de gisements de 3T se trouvent localisés dans la province du Sud Kivu, mais
les plus connus sont : les gisements stanno-aurifères de Kamituga, les gisements de Nzovu, les
gisements de Kobokobo, les gisements de Luntukulu et les gisements de Lulingu. Mais au-delà
de ces gisements très connus, les minerais stannifères sont aussi exploités à Uvira (gisement de
Lemera), dans le le territoire d’Idjwi et à Nzibira (Territoire de Walungu) (Akilimali, 2016).

 Les gisements de Kamituga (Au-Sn)


La minéralisation stano-aurifère du district de Kamituga est liée aux filons de pegmatites et
de quartz. Les pegmatites, qui sont tantôt antérieures tantôt, postérieures aux filons de quartz,
sont minéralisées en cassitérite et/ou en or. Les filons de quartz contiennent les mêmes
minéraux en teneurs généralement plus élevées que dans les pegmatites. Dans le secteur de
Migamba, la minéralisation est essentiellement stannifère, liée à des granites alcalins, des
pegmatites à quartz et des gréisens (Akilimali, 2016).

 Le gisement de Kobokobo

Ce gisement constitue un corps elliptique de 120mx80m intrusif dans des amphibolites et des
micaschistes à biotite, grenat et staurolite. Il est situé au sud-ouest de Kamituga. Ce gisement a
connu plusieurs phases de mise en place, dont la phase de pegmatite graphique ; phase
potassique grenue riche en béryl (900 M.A.) ; phase lithique ; phase albitique uranifère datée à
850 M.A. Il contient de Sn, Be, Nb, U, As, Li, Bi sous forme de cassitérite, béryl, colombite,
uraninite, löllingite, amblygonite, et bismuth (Akilimali, 2016).

 Les gisements du district de Nzovu (Sn, Nb, Ta)

Cette partie de la province regroupe un ensemble des gisements disparates, fort éloignés
les uns des autres, suivant un axe N-S de plus de 150 km ; situé à environ 200 km au SW
de Bukavu, chef-lieu du Sud Kivu. Ces gisements sont liés à des pegmatites injectées dans
les métasédiments kibariens. Les structures sont très complexes et la distribution de la
minéralisation semble être en étroite relation avec la tectonique locale. En effet, la
cassitérite se concentre préférentiellement dans les plis synclinaux affectant lesfilons de
pegmatites. À environ 100 km au sud de Nzovu, se situent les gisements de Katulu et Kasili.
Ce sont des gisements pegmatitiques de Cassitérite et de Colombo-tantalite (Akilimali,
2016).

 Le gisement du district de Lulingu


Ce gisement fournit une large part de la Colombo-tantalite produite en République
Démocratique du Congo. Les gisements stannifères (Sn, Nb, Ta) de ce district sont liés à
des pegmatites de faibles dimensions, localisées à l'intérieur des massifs granitiques
posttectoniques à muscovite. Ce district est situé sur la bordure sud du dôme granitique et
gneissique de Kasese. Ce batholite affleure sur 150 km suivant la direction NW-SE. Il est
entouré de petits massifs satellites de granite à muscovite. La partie NW du dôme est de
composition monzonitique. La minéralisation est constituée de la cassitérite, la colombo-
tantalite et de l’or. Ces minerais sont encaissés dans les pegmatites, les gréisens et les filons
de quartz (Akilimali, 2016).

 Les gisements du district de Luntukulu (Sn-W)

Le district de Luntukulu est situé à 50km au SW de la ville de Bukavu ; dans le territoire de


Walungu. Ce district regorge une minéralisation liée à des filons de quartz inter-stratifiés dans
les niveaux arkosiques et schisteux de la base du Kibarien inférieur et à des filons de quartz
orientés nord-sud, parallèlement à l'axe d'une vaste structure anticlinoriale. La minéralisation
stannifère est alignée suivant l'axe de cette structure, alors que le wolframite se situe au flanc
de cette même structure. Cette minéralisation se trouve située dans les filons et filonnets de
quartz affectants les schistes, arkoses et quartzites et schistes kibariens. Les paragénès minérales
de ces gisements sont : cassitérite - scorodite – wolframite ; cassitérite – wolframite et
wolframite seule. En ce qui concerne le style, la minéralisation est sous forme filonienne.
L'étain se présente sous forme de la cassitérite tandis que le tungstène, sous forme de
wolframite. Ces deux minéraux se concentrent dans les filons de quartz, de pegmatite et de
granite, où ils sont le plus souvent en dissémination. Le wolframite et la cassitérite peuvent être
aussi en cristaux isolés dans les filons de quartz (Akilimali, 2016)

 Gisement du secteur de Nzibira

Le secteur de Nzibira est riche en cassitérite et wolframite ; cette minéralisation est


filonienne ou disséminée. Du point de vue métallogénie, la minéralisation de ce secteur,
essentiellement stannifère, est généralement rencontrée dans des filons de quartz apparaissant
sous-forme de zones soit de filons uniques parallèles ou poches, soit de P a g e | 32 stockwerks,
encaissés dans les micaschistes. Ces filons de quartz renferment aussi des sulfures comme la
pyrite, tourmalines et micas (Akilimali, 2016).

b) Minéralisations Sn-Ta-W du Nord-Kivu

Dans la province du Nord Kivu, ces gisements sont principalement localisés dans deux
territoires à savoir Masisi et Walikale. Mais aussi, on retrouve des indices stannifères dans le
territoire de Beni. La production de MASISI est constituée de la cassitérite, du Coltan, du
wolframite et de la tourmaline. Il s’agit d’une chaîne dans les zones d’altitude qui se prolonge
dans le Sud Kivu, précisément à Kalehe. Cette zone de production est située à 70 Km de la ville
de Goma et à 130 Km de Bukavu.

Les gisements de 3T du Nord Kivu les plus connus sont les suivants :

 Le gisement de Mumba (Sn-W)

Ce gisement, situé dans la province du Nord Kivu, occupe une structure synclinale à plis
serrés orientée NE-SW. Dans la partie Sud du gisement, affleure le massif de syénite
nephélinique de Numbi minéralisé en Tourmaline, Coltan et Cassitérite. Les plus fortes teneurs
s'observent dans les zones greisenisées où abondent la cassitérite et colombo-tantalite jusqu'à
300kg de SnO2 par m3 . Les pegmatites sont soit fortement kaoliniseés soit saines. Les
pegmatites kaolinisées sont faiblement minéralisées en cassitérite noire à grain fin, parfois
associée à la colombo-tantalite. Dans ce cas elles sont essentiellement formées de muscovite et
de quartz. Les roches encaissantes sont constituées des schistes micacés, surmontées par un
ensemble schisto-quartzitique (Akilimali, 2016).

 Le gisement de Bishasha (W)

Ce gisement est situé sur la bordure ouest du massif granitique de Hango à 25 km au Nord
de Masisi, non loin des gisements du district de Mumba décrit ci-dessus. La minéralisation est
localisée dans trois bancs de quartzite intercalés dans des schistes (Kibarien). Cette
minéralisation est constituée essentiellement de wolframite. Outre ce dernier minéral, les bancs
renferment de faibles quantités de cassitérite, de colombotantalite, de pyrite et de molybdénite.
Elle se présente en amas ou en remplissage de géodes et des filonnets. Au contact des quartzites
minéralisés, les schistes renferment un peu de tourmaline noire et de wolframite (Akilimali,
2016).

 Le gisement d’Etaetu (W)


Celui-ci est situé à environ 100 km à l'Ouest de Butembo, à proximité d'un petit massif
circonscrit. A l’instar du gisement de Bishasha, celui-ci est lié à des filons de quartz et sa
minéralisation est essentiellement wolframifère. Les filons wolframifères sont encaissés dans
des séricitoschistes violacés kibariens, parallèlement à la schistosité. L'épaisseur des filons de
quartz varie de quelques centimètres à 2m. On observe des disséminations de wolframite,
cassitérite, et colombo-tantalite avec ; comme sulfures, pyrite et molybdénite (Akilimali, 2016).

c) Minéralisations Sn-Ta-W du Maniema

Dans la région de Maniema, on compte plusieurs gisements dont : le gisement de Kalima,


Kampene, Kailo, Punia, Saulia, Tshamaka, Ona, Kamabea, Kakuku, Salamabila, Kama, etc.

d) Minéralisations Sn-Ta-W du Katanga

Le gisement de Manono-Kitotolo est l’un des plus gros gisements pegmatitiques du monde
localisé au sein des métamorphites kibariennes au Katanga. Ce gisement est constitué par un
laccolite de pegmatite, d’une puissance de plusieurs centaines de mètres, qui s’étend sur 14
kilomètres suivant la direction générale nord-est des micaschistes et quartzites du kibarien
inférieur. Le spodumène, le béryl, la tourmaline claire, l’apatite, la cassitérite et la colombo-
tantalite sont liées aux différentes phases pegmatitiques albitiques. La minéralisation
économique comprend la Cassitérite, la Colombo-tantalite et le Spodumène (Makabu, 2019)

Figure 17 : Localisation
des gisements de 3T de
la RD Congo (extrait de
Lehmann & al, 2013).
Figure 18 : Localisation des gisements de 3T au Grand Katanga en particulier (Makabu, 2018)

GISEMENTS DE 3T AU RWANDA

Géologie des formations du Rwanda


La plupart des formations géologiques du Rwanda appartiennent au Burundien
(Précambrien), qui comprend trois séries stratigraphiques et montre une structure plissée
synanticlinoriale. De grands massifs granito-gneissiques, concordants avec les sédiments
extérieurs, occupent de vastes dômes. Le métamorphisme, en général épizonal, s'accroît
notamment à proximité de ces dômes. Diverses catégories de gneiss et granites sont distinguées
: gneiss granitiques syntectoniques dans les dômes, granites alcalins tarditectoniques et granites
hyperalcalins post-tectoniques en massifs circonscrits (Gerards & Ledent, 1970).

Aspect métallogénique des gisements de 3T du Rwanda


Les gisements d’étain et de tantale au Rwanda, sont situés dans la région de Rutongo. Le
gisement de Rutongo constitue le plus grand site minier exploité par la société Tinco à une
vingtaine de Km au Nord de Kigali. On y produit en grande quantité de l’étain, du tungstène,
du tantale et de l’or. Ce gisement est constitué d'un grand anticlinal qui se caractérise par la
présence de filons de quartz minéralisés en cassitérite qui se trouvent principalement dans les
quartzites. Les veines de quartz minéralisées sont associées à une altération intense, comprenant
la silicification, la tourmalinisation, la séricitisation et la muscovitisation (Pohl, 1994).

La cassitérite elle-même est associée à la muscovite dans les fractures et dans le long des marges
des veines de quartz. La cristallisation de la cassitérite est suivie de la précipitation de différents
sulfures, tels que l'arsénopyrite, la pyrite, la chalcopyrite et la galène (Pohl, 1994)

Figure 19 : Image (A) et Dessin (B) des filons de quartz minéralisés en étain de Masoro
(Varlamoff, 1958)

Dans la région du Rwanda, les gisements de tungstène ne sont pas en relations visibles avec
des massifs granitiques bien déterminés, et les plus importants de ces gisements sont situés dans
des structures anticlinales (c’est le cas de Mines MARÉCHAL à Kifuruwe, Mines
STINGLHAMBER à Bugarama, Mines MIERGE à Nyakabingu près de Kigali). Ces gisements
peuvent être, soit en relation avec les mines d'or (cas du Gisement de M. MARCHAL à
Kifuruwe), soit seuls (Mines de M. MIERGE à Nyakabingu, Mines de Bugambira de la
MINÉTAIN, mines de M. STINGLHAMBER à Bugarama), ou soit en relation de voisinage
évident avec les mines de cassitérite (secteur de Lutsiro de la Minétain) (Varlamoff, 1958).
Figure 20 : Localisation des gisements de 3T du Rwanda, extrapolé de (De Clercq & al, 2008)

GISEMENTS DE 3T EN OUGANDA

La géologie de l'Ouganda remonte aux éons archéen et protérozoïque du Précambrien, et


une grande partie du pays repose sur du gneiss, de l'argilite et d'autres roches métamorphiques
qui ont parfois plus de 2,5 milliards d'années. Les roches sédimentaires et les nouvelles unités
ignées et métamorphiques se sont formées dans tout le Protérozoïque et la région aurait été
partiellement affectée par l'orogenèse panafricaine. À travers le Mésozoïque et le Cénozoïque,
d'anciennes roches du socle se sont altérées en saprolite aquifère et la région a connu des
périodes de volcanisme et de formation de vallée de rift. Le Rift est-africain donne naissance à
des séquences de sédiments épais et plus récents géologiquement et aux nombreux lacs du pays.
L'Ouganda possède d'importantes ressources naturelles, en particulier de l'or (Fernandez & al,
2012).
L'orogenèse kibarienne a eu un impact sur la région du Mésoprotérozoïque, formant les
arénites, les argilites, les siltstones et les roches métacalcareuses de la ceinture de Karagwe-
Ankole, qui recouvre de manière inconformable le système Buganda-Toro dans le sud-ouest.
Un mélange de quartzites, d'ardoises, de schistes, de conglomérats et de schistes constitue les
groupes Muyage et Ruvubu regroupés sous le nom de Supergroupe Kagera-Buhweju dans la
région entre Rakai et Mbarara, au nord de Busheyri et près de Kamwenge. Une suite arquée de
digues aurait été mise en place il y a environ 1 370 millions d'années dans les roches largement
néoarchéennes et paléoprotérozoïques de Kampala vers l'ouest. Le groupe de grès et de
conglomérats Mityana se trouve autour du lac Wamala et à proximité de Mityana et forme la
plus grande partie des îles Ssese dans le lac Victoria (Cahen, 1972).

Mise en place des gisements pegmatitiques de l’Ouganda


Des multiples études ont été réalisées sur la minéralisation d'étain et de béryllium dans le
Sud-Ouest d'Ankole, y compris des pegmatites granitiques à béryl, des veines de quartz-mica à
cassitérite et des filons hydrothermaux à veines de quartz contenant de la cassitérite. Il en est
ressorti que la minéralisation appartient à l'une des nombreuses provinces tectono-
métallogéniques présentes le long de la ceinture orogénique kibarienne, et les gisements
minéraux de SW. Les gisements minéraux se trouvent dans les zones au contact avec de granites
« arènes » en amont, pré-syntectoniques tardifs qui auraient été mis en place pendant l'orogénie
kibarienne, et la minéralisation postérieure à la mise en place des roches granitiques, montre un
zonage régional marqué par rapport aux limites granitiques (Lowenstein. & Leslie, 1969).

Aspect métallogénique des gisements de 3T de l’Ouganda


Actuellement, la République d'Ouganda occupe une position modeste parmi les nations
africaines en termes de réserves et d'extraction des principaux produits miniers. Cela peut être
attribué à un faible degré de recherche et d'exploration géologiques. Les résultats des travaux
d'exploration régionaux récemment accomplis témoignent d'un énorme potentiel géologique
des terres ougandaises à la fois en quantité et en variété de ressources minérales (Alaba, 1997).

a) Les gisements stannifères

L'étain en Ouganda se trouve dans son minerai connu sous le nom de cassitérite. Il a été le
premier minerai à être extrait en Ouganda en 1927. L'étain se trouve dans une série de schistes,
d'argilites et d'arénites du système Karagwe-Ankolean qui s'étend jusqu'au Zimbabwe et à l'est
de la République démocratique du Congo. Les roches sont considérées comme âgées d'environ
1300 à 1400 millions d'années selon la datation de l'âge. Comme la cassitérite se trouve
principalement dans les veines hydrothermales et pegmatitiques, on estime que la formation des
veines aurait été d'environ 900 à 600 millions d'années (Alaba, 1997).

L'évaluation systématique de l'étain en Ouganda n’a pas été entreprise et par conséquent,
il est difficile d’avoir une estimation fiable de la ressource totale. Toutefois, les chercheurs
Byamugisha et Alaba ont essayé évaluer la quantité de cassitérite à Mwerasandu et l’ont estimé
entre 120 000 et 135 000 tonnes des résidus grossiers et 195 000 à 210 000 des résidus fins
(Alaba, 1997).

Dans le sud-ouest de l'Ouganda, il existe de multiples gisements d'étain dont : le gisement


de Mwerasandu, gisement de Rwekinero, gisement de Kichwamba, qui sont liés à des champs
de pegmatite dans le système Karagwe-Ankolean, et où les dépôts sont extraits au hasard. Ces
gisements sont également retrouvés dans les endroits suivants : KIKAGATI,
NYAMAHERERE, KITEZO, KYAMUGASHE, KAINA, NGOMA, BURAMA RIDGE,
RUHUMA, BYASA, NDANIYANKOKO (Katto, 1997).

b) Les gisements tantalifères

Des réserves potentiellement énormes de niobium sont localisées dans les gisements de
carbonatite de Sukulu dans la partie orientale du pays. Les gisements de pentoxyde de niobium
à Sukulu représentent 500 à 600 mille tonnes avec une valeur moyenne de 0,2 à 0,3%
(Fernandez & al, 2012).

Le gisement de Kagano est situé dans la partie sud-ouest du pays. Le type de gisement est le
placer déluvial qui permet de mener des activités d'exploitation à ciel ouvert... La valeur de
Ta2O5 est de 0,0582%, et les ressources totales projetées de Ta2O5 dans la région de Kagano
s'élèvent entre 16 et 18 tonnes. Dans la partie sud de la région orientale, la colombite et la
tantalite sont extraites en petites quantités avec le béryllium et la cassitérite dans le
développement de veines de quartz. Ces veines de quartz de 0,5 à 1 mètre d'épaisseur
contiennent également de la tourmaline, de la cassitérite, du béryllium, du verre muscovy, de
la bismuthinite à côté de la colombite et de la tantalite (Fernandez & al, 2012)

c) Les gisements wolframifères

Deux grands gisements de tungstène sont connus dans la région de l’Ouganda :

 Le gisement de Nyamuliro ; une large mine à ciel ouvert située au sud-ouest de l’Ouganda.
Ce gisement présente une de plus grandes réserves de tungstène en Ouganda estimée à
10millions de tonnes de minerai de wolfram.
 Le gisement de Ruhijha ; situé à l’est de l’Ouganda avec une très grande réserve de tungstène
estimée à plus de 30 millions de tonnes de minerais (Alaba, 1997).

Figure 21 : Localisation des gisements de 3T en Ouganda, extrapolé de (Katto, 1997).


SITUATION GLOBALE DES GISEMENTS DE 3T DANS LA REGION
DES GRANDS LACS

Dans la globalité de la région, la répartition régionale de ces gisements se présente de la sorte :

Figure 22 : Localisation des gisements de 3T de la région des Grands Lacs en globalité


(Lehmann & al, 2013)
PARTIE III :

LES INTRUSIONS GRANITIQUES EN AFRIQUE


CENTRALE

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