Rapport Tfe Alexandre Na

République de Côte d’Ivoire
Année Académique : 2022-2023

Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
Département de Formation et de Recherche des Sciences de la

Terre et des Ressources Minières
Institut National Polytechnique TRAVAIL DE FIN

Félix Houphouët-Boigny
D’ETUDES
Cycle Ingénieur de Conception
Option : Exploitation et Traitement des Eaux
Période : du 02 Août au 02 Novembre 2022

Ecole Supérieure des
Mines et de Géologie THEME :
EVALUATION DES TRAVAUX DE FORAGE
D’EXPLOITATION DANS LES ZONES DU
SOCLE CRISTALLIN ET DU BASSIN
SÉDIMENTAIRE DE LA CÔTE D’IVOIRE
CAS DE LA MINE D’OR DE TONGON ET DE
FORACO Côte d’Ivoire
LA ZONE DE DABOU
Réalisé par :
Soutenu publiquement le :
NA Aby Na Jude Alexandre
A : l’INPHB de Yamoussoukro Elève Ingénieure de Conception en Exploitation et
Traitement des Eaux
3ème année
Membres du jury : Maître de stage : Encadreur pédagogique :
Mr DAO Tiekoura Mr. COULIBALY Drissa

Directeur Technique Enseignant
Forage Hydraulique
République de Côte d’Ivoire
Année Académique : 2022-2023
Ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche
Scientifique
Département de Formation et de Recherche des Sciences de la

Terre et des Ressources Minières
Institut National Polytechnique TRAVAIL DE FIN

Félix Houphouët-Boigny D’ETUDES
Cycle Ingénieur de Conception
Option : Exploitation et Traitement des Eaux
Période : du 02 Août au 02 Novembre 2022

Ecole Supérieure des
Mines et de Géologie THEME :
EVALUATION DES TRAVAUX DE FORAGE
D’EXPLOITATION DANS LES ZONES DU
SOCLE CRISTALLIN ET DU BASSIN
SÉDIMENTAIRE DE LA CÔTE D’IVOIRE
FORACO CI CAS DE LA MINE D’OR DE TONGON ET DE
LA ZONE DE DABOU
Réalisé par :
Soutenu publiquement le :
Elève Ingénieure de Conception en Exploitation et
A : l’INPHB de Yamoussoukro Traitement des Eaux
3ème année
Membres du jury : Maître de stage : Encadreur pédagogique :
M DAO Tiekoura Mr. COULIBALY Drissa

Directeur Technique Enseignant
Forage Hydraulique
RAPPORT DE TRAVAIL DE FIN D’ETUDE
Evaluation des travaux de forage d’exploitation dans les zones du socle cristallin et du bassin sédimentaire de
la Côte d’Ivoire cas de la mine d’or de TONGON et de la zone de Dabou
DEDICACE
A l’Eternel Dieu tout puissant sans qui rien de ce

travail n’aurais été possible,
A mes très chers Parents et toute ma famille
biologique et non biologique qui de près ou de loin
m’ont soutenu financièrement et émotionnellement
pendant toute l’élaboration de ce travail.
NA Aby Na Jude Alexandre Elève ingénieur de Conception des Mines

i
Option E.T.E 3e année
REMERCIEMENTS
De nos seuls efforts, ce travail n’aurait pu être si rondement mené. C’est dans cette optique
que nous tenons avant tout propos à exprimer nos sentiments de gratitude les plus profonds à
toutes ces personnes et structures ayant contribués à rendre ce travail possible. Nous
voudrions tout particulièrement remercier :
- Prof. YAO Alphonse, Directeur de l’ESMG pour les efforts déployés et l’affection
attachée à ses étudiants en leur donnant une formation qualifiée et leur trouvant des
stages de production ;
- Mr Denis SIMONIN, Directeur Général Afrique de l’Ouest de la FORACO
International SA, basé à Abidjan, pour nous avoir reçu au sein de sa structure pour ce
présent travail et pour l’attention en matière de formation et d’accompagnement porté
à ma personne.
- Dr. KESSE Marcel, Directeur des études du cycle Ingénieur de Conception pour le
soutien apporté aux étudiants durant leurs stages ;
- Mr Dao TIEKOURA, Directeur du département forage hydraulique de la FORACO CI
pour nous avoir reçu au sein de son département été notre maître de stage et nous avoir
guidé pendant tout ce travail
- Les chefs d’équipe TETEY Matthieu et Abdoulaye BOUKARI pour leurs précieux
conseils ;
- Md BAMA, inspectrice d’éducation qui n’a cessé de nous soutenir par son aide et ses
conseils maternels ;
- Tout le personnel de la FORACO CI pour son accueil chaleureux et sa bienveillance.
Nous ne saurions oublier tous ceux, qui de près ou de loin, ont participé à la réalisation de ce
travail.
Puisse DIEU vous venir en aide et vous bénir en abondance.

ii
AVANT-PROPOS
L’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro a été

créé par le décret 96-678 du 04 septembre 1996 avec pour objectifs la formation d’Ingénieurs
et de Techniciens dotés de connaissances théoriques et pratiques de qualité. Il est né de la
restructuration de l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP), l’Ecole
Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA), l’Institut Agricole de Bouaké (IAB) et de
l’Institut National Supérieur de l’Enseignement Technique (INSET), quatre établissements
que l’on désignait communément sous le vocable de Grandes Ecoles de Yamoussoukro.
Aujourd’hui, l’INP-HB regroupe huit écoles :
- L’Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres (EFCPC) ;

- L’Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) ;
- L’Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises (ESCAE) ;
- L’Ecole Supérieure d’Industrie (ESI) ;
- L’Ecole Supérieure des Travaux Publics (ESTP) ;
- L’Ecole Supérieure des Mines et de Géologie (ESMG) ;
- L’Ecole Doctorale Polytechnique (EDP) ;
- L’Ecole Supérieure du Pétrole et de l’Energie (ESPE).
Il possède en outre :
- Des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) ;
Conscient de la notoriété qu’elle a sur l’échiquier national, régional et international, l’INP-HB

se donne pour mission de former des élites hautement qualifiées, capables de contribuer
efficacement au développement économique et social non seulement de la Côte d’Ivoire, mais
aussi de tout pays qui en manifeste le besoin à partir de la maîtrise de la science, la technique
et les technologies nouvelles. C’est dans cette même vision que l’ESMG forme des
Techniciens et Ingénieurs dans les domaines miniers, Environnement minier, Pétrolier et
Hydraulique. Dans le processus de validation du diplôme d’Ingénieur de Conception, un
travail de fin d’étude est effectué par les étudiants en fin de formation. C’est dans ce contexte
que nous, élèves ingénieurs de conception en Exploitation et Traitement des Eaux, avons
effectué ce Stage de fin d’étude au sein de la FORACO CI.
Le présent document présente les travaux réalisés

iii
TABLE DES MATIERES
DEDICACE ................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
AVANT-PROPOS ...................................................................................................................... iii
TABLE DES MATIERES ......................................................................................................... iv
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ viii
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... ix
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................... x
RESUME .................................................................................................................................. xii
ABSTRACT ............................................................................................................................ xiii
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PARTIE I : GÉNÉRALITÉS ...................................................................................................... 2
I. CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL........................... 3
I.1 FORACO INTERNATIONAL SA, valeurs et domaines d’interventions ................... 3
I.2 Organisation de l’entreprise ......................................................................................... 4
II. CHAPITRE II : PRÉSENTATION DES ZONES D’ÉTUDE ............................................ 6
II.1 Zone d’étude 1 : Socle cristallin (Mine d’or de TONGON) ........................................ 6
II.1.1 Localisation du site............................................................................................... 6
II.1.2 Géologie, hydrogéologie, et pédologie. ............................................................... 7
II.2 Zone d’étude 2 : Bassin sédimentaire Ivoirien .......................................................... 12
II.2.1 Localisation du site............................................................................................. 12
II.2.2 Géologie, hydrogéologie et pédologie ............................................................... 13
III. CHAPITRE III : GENERALITE SUR LE THEME ..................................................... 17
III.1 Contexte et justification ......................................................................................... 17
III.2 Objectifs et Intérêts ................................................................................................ 17
III.3 Généralités sur l’évaluation ................................................................................... 17

iv
III.3.1 Définition ........................................................................................................... 17
III.3.2 Les outils d’évaluation ....................................................................................... 18
III.3.3 L’analyse multicritère ......................................................................................... 19
III.4 Généralité sur les forages d’exploitation ............................................................... 23
III.4.1 Définition ........................................................................................................... 23
III.4.2 Étapes de réalisation d’un forage ....................................................................... 23
III.4.3 Méthodes de réalisation des forages ................................................................... 25
PARTIE II : MATÉRIEL ET MÉTHODES.............................................................................. 33
IV. CHAPITRE IV : MATÉRIEL ....................................................................................... 34
IV.1 Matériel de terrain ..................................................................................................... 34
IV.2 Les données d’étude .................................................................................................. 35
IV.3 Le Matériel bureautique ............................................................................................. 35
V. CHAPITRE V : MÉTHODES .......................................................................................... 36
V.1 Recherche documentaire ............................................................................................ 36
V.2 Définition des critères d’évaluation et référentiel associé ......................................... 36
V.2.1 Référentiel d’évaluation de la qualité des travaux. ............................................ 37
V.2.2 Référentiel d’évaluation de l’efficacité des travaux ........................................... 38
V.2.3 Référentiel coût .................................................................................................. 39
V.3 Méthode de détermination du coefficient C .............................................................. 39
V.4 Attribution du poids relatif à chaque critère .............................................................. 41
V.4.1 Structuration hiérarchique du problème ............................................................. 42
V.4.2 Structuration des priorités .................................................................................. 42
V.4.3 Calcul des vecteurs poids ................................................................................... 43
V.4.4 Étape 4 : Vérification de la cohérence ................................................................ 44
V.5 Jugement par critère................................................................................................... 45
V.5.1 Critère qualité ..................................................................................................... 46
V.5.2 Critère efficacité ................................................................................................. 46

v
V.5.3 Critère coût ......................................................................................................... 47
V.6 Agrégation des jugements et conclusion ................................................................... 47
PARTIE III : RESULTATS, INTERPRETATION ET SUGGESTION ............................. 49
VI. CHAPITRE VI : RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION.............................................. 50
VI.1 Référentiels d’évaluation ....................................................................................... 50
VI.1.1 Référentiel d’évaluation de la qualité ................................................................. 50
VI.1.2 Référentiel d’évaluation de l’efficacité .............................................................. 50
VI.1.3 Référentiel d’évaluation des coûts ..................................................................... 51
VI.2 Détermination du coefficient C .............................................................................. 53
VI.2.1 Traitement des données d’essai par palier .......................................................... 53
VI.2.2 Établissement des courbes caractéristique et interprétation. .............................. 54
VI.3 Attribution du poids relatif à chaque critère .......................................................... 56
VI.3.1 Structuration hiérarchique du problème ............................................................. 56
VI.3.2 Structuration des priorités .................................................................................. 57
VI.3.3 Poids des critères ................................................................................................ 61
VI.3.4 Vérification de la cohérence ............................................................................... 63
VI.4 Jugement par critère ............................................................................................... 64
VI.4.1 Critère qualité ..................................................................................................... 64
VI.4.2 Critère efficacité ................................................................................................. 65
VI.4.3 Critère coût ......................................................................................................... 66
VI.5 Agrégation des jugements et conclusion ................................................................ 66
VII. CHAPITRE VII : SUGGESTIONS .............................................................................. 70
VII.1 Suggestion liée à l’aspect technique ...................................................................... 70
VII.2 Aspect humain ....................................................................................................... 71
CONCLUSION ........................................................................................................................ 72
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 73
WEBOGRAPHIE ..................................................................................................................... 74

vi
PLAN DES ANNEXES .............................................................................................................. I
ANNEXES ................................................................................................................................ II

vii
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Organigramme simplifié de la FORACO CI .............................................................. 5

Figure 2 : Localisation de la zone d’étude 1 (Source : Google Earth, 2022) ............................. 6
Figure 3 : Carte des points forés dans le socle (Source : google Earth Pro, 2022) .................... 7
Figure 4 : Localisation des forages en fonction de la géologie (Source : ArcMap) ................... 8
Figure 5 : illustration des aquifères du socle (Source : Wyns 1999)........................................ 12
Figure 6: Carte des points forés dans le bassin sédimentaire de la Côte d'Ivoire (Source :
Google Earth Pro)..................................................................................................................... 13
Figure 7 : Structure du bassin sédimentaire ivoirien (Source : Jourda, 1987) ......................... 14
Figure 8 : Log hydrogéologique du bassin sédimentaire ivoirien. ........................................... 16
Figure 9 : Schéma du principe de fonctionnement du rotary à la boue en circulation direct
(Source : Wiki water) ............................................................................................................... 26
Figure 10 ; Coupe schématique des différentes techniques de battage (Source : A. Ali) ........ 29
Figure 11: Principe de foration au Marteau fond de trou en circulation direct (Source : Wiki
water) ........................................................................................................................................ 31
Figure 12: Illustration bloc note et stylo .................................................................................. 34
Figure 13: Illustration des EPI ................................................................................................. 34
Figure 14: Illustration du téléphone de marque INFINIX ........................................................ 35
Figure 15: types de courbes caractéristiques (Source : FORCASIEWICZ, 1978) .................. 40
Figure 16: Structure hiérarchique générique ............................................................................ 42
Figure 17: Courbe caractéristique forage 1 .............................................................................. 54
Figure 18 : Courbe caractéristique forage 2 ............................................................................. 54
Figure 19: Courbe caractéristique forage 3 .............................................................................. 55
Figure 20: courbe caractéristique forage 4 ............................................................................... 55
Figure 21 : structuration hiérarchique du problème. ................................................................ 56

viii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Les méthodes d'agrégation ...................................................................................... 22

Tableau II : Échelle des valeurs absolues ................................................................................. 43
Tableau III : Valeur de RI ......................................................................................................... 45
Tableau IV: Tableau de synthèse des valeurs de références ..................................................... 52
Tableau V: Données des essais de pompage traité ................................................................... 53
Tableau VI : Matrice de comparaison binaire A des critères principaux .................................. 57
Tableau VII: Matrice de comparaison A des sous-critères du critère qualité. .......................... 59
Tableau VIII: Matrice de comparaison A des sous-critères du critère efficacité ...................... 60
Tableau IX: Matrice normalisée AN des critères principaux ................................................... 61
Tableau X: Matrice normalisé AN des sous-critères qualité .................................................... 61
Tableau XI: Matrice normalisé AN des sous-critères efficacité ............................................... 61
Tableau XII: Poids des critères principaux............................................................................... 62
Tableau XIII: Poids des sous-critères qualité ........................................................................... 62
Tableau XIV: Poids des sous-critères efficacité ....................................................................... 62
Tableau XV: Cohérence des critères principaux ...................................................................... 63
Tableau XVI: Cohérence des sous-critères qualité................................................................... 63
Tableau XVII: Cohérence des sous-critères efficacité ............................................................. 63
Tableau XVIII: Jugement et note du projet 1 selon les sous-critères qualité. .......................... 64
Tableau XIX: Jugement et note du projet 2 selon les sous-critères qualité .............................. 65
Tableau XX: Jugement et note du projet 1 selon les sous critères efficacités .......................... 65
Tableau XXI: Jugement et note du projet 2 selon les sous critères efficacités......................... 65
Tableau XXII : Jugement et note des projets selon le critère coût ........................................... 66
Tableau XXIII : Agrégation des résultats et score global par projet. ....................................... 68

ix
LISTE DES ABREVIATIONS
AHP Analytics Hierarchy Process

CI Côte d'Ivoire
dgr Degré de respect
dgrmax Degré de respect maximale
dgrmin Degré de respect minimale
dtr Délais des travaux
ea Espace annulaire
emf Epaisseur du massif filtrant
EPI Equipement de protection individuel
FORACO Forage Rationnel et Construction
hmc Hauteur minimale de ciment
hmf Hauteur de massif filtrant au-dessus de la crépine
HSE Hygiène Sécurité et Environnement
IC Indice de Cohérence
km Kilomètre
km2 Kilomètre carré
l/h Litre par heure
m Mètre
m/h Mètre par heure
m/s mètre par seconde
m3 Mètre cube
m3/h Mètre cube par heure
MAUT Multi Attribute Utility Theory
oc Ouverture des crépines
pfr Profondeur à forer
pH Potentiel Hydrogène
Q Débit
qc Débit cible

x
RC Ratio de Cohérence
s Rabattement
SCE Société Canadienne de l'Evaluation
UTA Utilité Additive

xi
RESUME
Le présent travail élaboré à partir du thème évaluation des travaux de forage d’exploitation
dans les zones du socle cristallin et du bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire cas de la
mine d’or de TONGON et de la zone de Dabou a eu pour principal objectif de déterminer le
projet le mieux mené en vue d’en utiliser les bonnes pratiques pour les projets à venir.
Pour atteindre cet objectif, nous avons d’abord effectué une recherche documentaire afin de
mieux cerner le sujet et établir en accord avec les critères défini, un référentiel d’évaluation.
Une fois le référentiel défini, un poids a été attribué aux critères et sous-critères en s’assurant
du respect de l’indice de cohérence de ces poids. Ensuite, le jugement des travaux au vu des
critères et sous-critères a été faite. Enfin, l’agrégation des jugements et la détermination du
projet le mieux mené ont été réalisé.
Le suivi de la démarche ci-dessus présenté a permis de déterminer 3 principaux critères

d’évaluation et leurs poids respectif (Qualité (0,071), efficacité (0,748) et Coût (0,180)) ainsi
que pour les deux premiers critères 4 sous-critères et leurs poids. Les sous critères et leurs
poids en question ont été l’épaisseur du massif filtrant (emf, 0,177), la hauteur de massif
filtrant au-dessus de la dernière crépine (hmf, 0,150), l’espace annulaire (ea, 0,622) et
l’ouverture des crépines (oc, 0,050) pour le critère qualité ainsi que la profondeur à forer (pfr,
0,068), débit cible (qc, 0,616), Hauteur minimale de ciment demandé par le client (hmc,
0,068) et le délais de réalisation des travaux (dtr, 0,247) pour le critère efficacité. Aussi, le
jugement des travaux au vue des différents critères ainsi que l’agrégation de ces jugements a
permis de déterminé le projet le mieux mené qui s’est avéré être le projet 2 (projet effectué
dans la zone de Dabou) avec un score globale de 4,76 contre un score de 4,29 pour le projet 1
(projet effectué au niveau de la mine d’or de Tongon).
Mots clés : évaluation, projet, forage.

xii
ABSTRACT
The main objective of this study, based on the theme of evaluation of drilling operations in the
crystalline basement and sedimentary basin zones of Côte d'Ivoire, in the case of the
TONGON gold mine and the Dabou zone, was to determine the best-performing project with
a view to using good practices for future projects.
To achieve this objective, we first conducted a literature search to better understand the
subject and to establish an evaluation framework in accordance with the defined criteria. Once
the reference framework was defined, we assigned weights to the criteria and sub-criteria,
ensuring that the consistency index of these weights was respected. Then, the works were
judged in the light of the criteria and sub-criteria. Finally, the aggregation of the judgements
and the determination of the best performed project was carried out.
Following the above approach, 3 main evaluation criteria and their respective weights
(Quality (0.071), Effectiveness (0.748) and Cost (0.180)) were determined, and for the first
two criteria 4 sub-criteria and their weights. The sub-criteria and their weights were the
thickness of the gravel pack (emf, 0.177), the height of the gravel pack above the last screen
(hmf, 0.150), the annular space (ea, 0.622) and the opening of the screens (oc, 0.050) for the
quality criterion, as well as the depth to be drilled (pfr, 0.068), target flow rate (qc, 0.616),
minimum height of cement requested by the client (hmc, 0.068) and the time required to
complete the work (dtr, 0.247) for the efficiency criterion. Also, the judgement of the works
in view of the different criteria as well as the aggregation of these judgements allowed to
determine the best performed project which turned out to be the project 2 (project carried out
in the Dabou area) with an overall score of 4.76 against a score of 4.29 for the project 1
(project carried out at the Tongon gold mine).
Key words: evaluation, project, drilling.

xiii
INTRODUCTION
Un homme peut survivre environ 3 mois sans manger, mais sans boire, son espérance de vie
est de seulement trois jours (Dubois et al, 2011). Ce constat permet de mettre en relief le
caractère indispensable de l’eau pour la survie de l’homme et la réalisation de ses diverses
activités. Cette ressource si prisée est malheureusement limitée. En effet, bien que 70% de la
superficie de la terre soit couverte d’eau, seulement 2,2% de cette eau est propice à la
consommation et 68% de ces eaux douces sont souterraines (Bessailet et al, 2019). Voulant
donc exploiter ces eaux souterraines, l’homme inventa les forages qui utilise différents
équipements afin de creuser le sol jusqu'aux formations aquifères, c'est ainsi que des procédés
dits techniques ou méthodes de forage ont été mise en place en vue de l'extraction des eaux
souterraines qui s'amenuisent de plus en plus.
Vu la nécessité et l'urgence des besoins en eaux due au développement de la population, il

convient de demeurer dans une amélioration continue de la mise en œuvre ces méthodes.
Plusieurs auteurs, ont établi des méthodes pour l'amélioration continue des procédés, des
auteurs, dont Deming avec la roue PDCA qui signifie, Plan Do Check Act. La FORACO SA
ne restant pas en marge de cette marche vers plus de qualité a donc décidé d'évaluer ses deux
derniers projets réalisés dans deux zones géologiques différentes de la Côte d'Ivoire, le bassin
sédimentaire et le socle cristallin afin d'en tirer des leçons pour une amélioration de ses
services. C’est dans ce contexte que le thème évaluation des travaux de forage
d’exploitation dans les zones du socle cristallin et du bassin sédimentaire de la Côte
d’Ivoire cas de la mine d’or de TONGON et de la zone de Dabou nous a été confiée.
Il s’est agi donc pour nous de déterminer le projet le mieux mené afin d'en adopter à
l'avenir les bonnes pratiques. Pour atteindre cet objectif, il faudra :
- Définir les critères et sous-critères d’évaluation ;

- Attribuer à chaque critère un poids ;
- Juger chaque projet en fonction des critères établis, confronter les deux projets et
conclure.
Afin de mieux appréhender le développement de ce thème, nous avons structuré notre travail
en trois (3) parties. La première partie de ce rapport portera sur les généralités la seconde
partie sera consacrée au matériel et méthode utilisés, et la troisième partie présentera les
résultats obtenus, leurs interprétations et quelques suggestions.

1
PARTIE I :
GÉNÉRALITÉS

2
I. CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE

D’ACCUEIL
I.1 FORACO INTERNATIONAL SA, valeurs et domaines d’interventions
Présente en Côte d’Ivoire depuis les années 1974, l’entreprise FORACO (FOrage, RAtionnel
et COnstruction) International SA est une société cotée à la bourse de Toronto et basée à
Marseille en France.
Géant du forage et présent dans plus de 22 pays sur les 5 continents, FORACO international
SA est le troisième plus grand foreur au monde avec la troisième plus grande flotte mondiale
d’appareils de forage, les meilleures normes de sécurité de leur catégorie et une main-d’œuvre
internationale polyvalente et bien formée ayant fait ses preuves dans des formations
géologiquement complexes.
Forte d’un grand savoir-faire en matière de forage, FORACO intervient dans deux principaux
domaines, les forages miniers et les forages hydrauliques.
En ce qui concerne le domaine de l’eau, FORACO est un foreur spécialiste des puits d’eau
potable, d’eau d’irrigation et d’eau industrielle. FORACO entreprend divers projets, y
compris des programmes de forage d’hydraulique villageoise à grande échelle (dont certains
ont livré jusqu’à 900 puits par projet), des projets de forage hautement spécialisés pour
accéder à l’eau minérale (industrie de l’eau en bouteille) utilisant des méthodes de protection
sanitaire et des champs captant de forages en grand diamètre pour l’approvisionnement
résidentiel en milieu urbain. FORACO possède une expérience dans un large éventail de
techniques utilisées dans le forage de puits d’eau, ainsi qu’une expertise impliquée dans
l’inspection, l’entretien et la réhabilitation des puits existants. La Société peut offrir un
ensemble intégré de services à ses clients, y compris des contrats clés en main pour la
production d’eau et les premiers systèmes de distribution dans les zones rurales ou semi-
urbaines des pays en développement.
Pour le domaine minier, FORACO intervient en ce qui concerne l’exploration et

l’exploitation. L’entreprise sur les sites miniers brille par ses techniques innovantes et sa
capacité à atteindre des endroits difficiles d’accès, du développement de la mine au cours de
laquelle FORACO aide au recueil d’information importante sur le gisement grâce au carottage

3
de grand diamètre ainsi que bien d’autre technique innovante et de la production minière où
elle intervient en procurant des forages longs trous et des forages pour le dynamitage.
I.2 Organisation de l’entreprise
L’organisation de la branche Côte d’Ivoire de la FORACO (FORACO CI) se présente comme

suit :
La direction :
Elle est composée du :
 Directeur général qui est chargé de s’assurer de la bonne marche de la filiale ;

 Directeur hydraulique auprès duquel nous avons eu à travailler et qui a à sa charge tout
l’axe forage hydraulique ;
 Directeur Minier qui à l’image du directeur hydraulique en chargé des forages miniers ;
 Chef comptable ;
 Directeur des ressources humaines ;
 Responsable HSE ;
 Responsable mécanique.
Les équipes terrains

Les équipes terrains sont composées de :
o Équipe géophysique, diagraphie et granulométrie qui sont en charge des opérations liées à
l’implantation de forage ou la mise en place de plan d’équipement des forages effectué
dans le cadre des forages hydrauliques ;
o Équipe forage qui se charge de la réalisation des forages ;
o L’équipe de pompage qui est chargée d’effectuer les différents essais de pompage ;
o L’atelier génie civil qui a la charge de la réalisation de superstructure (clôture, margelle
etc....)
Sur la page suivante, un organigramme simplifié de la FORACO CI axé sur le département
hydraulique, département où nous avons effectué ce présent travail

4
Directeur
Général
Directeur des
Directeur Technique Responsable
Chef Comptable Ressources
Hydraulique Mécanique
Humaines
Équipes
géophysiques, Atelier de Génie
Équipes de forage Équipes de pompage
diagraphie et Civil
granulométrie
Figure 1: Organigramme simplifié de la FORACO CI

5
II. CHAPITRE II : PRÉSENTATION DES ZONES D’ÉTUDE
II.1 Zone d’étude 1 : Socle cristallin (Mine d’or de TONGON)
II.1.1 Localisation du site
Le site de déroulement des forages dans la zone du socle cristallin est localisé dans le nord de
la Côte d’Ivoire à environ 63 km de la ville de Korhogo plus précisément à environ 6 km de la
mine d’or de Tongon détenus par la société minière BARRICK GOLD. Les coordonnées de la
zone sont les suivants : 09,9349071 N et 5,703263 W.
Figure 2 : Localisation de la zone d’étude 1 (Source : Google Earth, 2022)

Ci-dessous en encadré blanc, la localisation de la zone d’étude vis-à-vis de la mine

6
Figure 3 : Carte des points forés dans le socle (Source : google Earth Pro, 2022)
II.1.2 Géologie, hydrogéologie, et pédologie.
II.1.2.1 Géologie et hydrogéologie
o Géologie
Le contexte géologique et tectonique de cette région s’intègre dans l’histoire du craton ouest-
africain.
La zone d’étude est principalement composée de formation volcano-sédimentaire.
Elle est composée de lave dont la composition chimique va des roches basiques aux roches
acides associées aux roches sédimentaires chimiques et pélitiques (Jourda, 1987).

7
Figure 4 : Localisation des forages en fonction de la géologie (Source : ArcMap)
Légende :

8

9

10
Points foré
o Hydrogéologie
Au niveau de la zone du socle cristallin ivoirien, on retrouve deux principaux types
d’aquifères. Il s’agit des aquifères :
- Les aquifères de la tranche altérée ;

- Les aquifères de la tranche fissurée.
Les aquifères de la tranche altérée désignent les aquifères que l’on retrouve généralement au
niveau des couches sableuses ou à grande granulométrie dans les couches d’altérité au-dessus
de la roche saine.
Les aquifères fissurés quant à elle sont les aquifères formés par la rétention de l’eau au sein
des fractures et fissures de la roche saine sous l’effet de jeu tectonique. On la retrouve
généralement au niveau des 30 premiers mètres parcourus dans la roche saine. Aussi, il

11
convient de noter qu’au niveau du socle la productivité des aquifères (fissurées surtout) est
intimement liée à l’épaisseur de l’altération et à l’importance de la fracturation.
Figure 5 : illustration des aquifères du socle (Source : Wyns 1999)
II.1.2.2 Pédologie.
La zone d’étude est constituée en majorité de sols ferrugineux tropicaux (latérite) provenant
de l’altération de la roche mère sous le climat soudanais. Ces sols ont en majorité une couleur
rougeâtre.
Il faut aussi noter que ces sols sont caractérisés par des quantités très réduites d’alumine libre,
alors que les hydroxydes et oxydes de fer sont très abondants. Ces derniers ont d’ailleurs
tendance à s’indurer en concrétions, cuirasses ou carapaces via le phénomène de lessivage.
II.2 Zone d’étude 2 : Bassin sédimentaire Ivoirien
II.2.1 Localisation du site
La zone d’étude 2 se situe dans la région du district Autonome d’Abidjan, dans les alentours
de la ville de Dabou qui se trouve à environ 46 kilomètres de ladite ville.
Les sites d’exécution des forages sont localisés comme présenté sur la figure ci-dessous :

12
Figure 6: Carte des points forés dans le bassin sédimentaire de la Côte d'Ivoire (Source : Google Earth Pro)
II.2.2 Géologie, hydrogéologie et pédologie
II.2.2.1 Géologie et hydrogéologie.
Située proche du littoral, la géologie de la zone d’étude 2 s’inscrit dans le cadre du bassin
sédimentaire de la Côte d’Ivoire.
Le Bassin sédimentaire ivoirien en forme de croissant peu incurvé, possède une superficie
d’environ 8000 km2 (Jourda 1987). Divisé en deux compartiments (Nord et Sud) par un
accident majeur de direction est-Ouest dits accident ou failles des lagunes.
Le bassin sédimentaire ivoirien est formé de couches de sédiment s’étendant du précambrien

au quaternaire que sont :
- Les argiles et argiles sableuses ;

- Les sables et les grès ;

13
- Les conglomérats ;
- Les sables glauconieux ;
- Les marnes.
Ci-dessous, une coupe longitudinale et une coupe transversale présentant ce bassin et ses
Figure 7 : Structure du bassin sédimentaire ivoirien (Source : Jourda, 1987)

différents constituants.

14
o Hydrogéologie
La zone de Dabou situé entre Abidjan et Grand Lahou possède trois principales couches
aquifères (Jourda, 1987). Ce sont :
- Les sables du quaternaire ;

- Les sables du continental terminal ;
- Les bancs calcaires du maestrichtien.
En matière de qualité et d’exploitabilité, il convient de noter que l’aquifère le plus exploité est
celui du continental terminal qui présente une perméabilité calculée de 10-6 à 10-3 m/s. les
deux autres quant à elles sont moins ou pas du tout exploitées (Jourda 1987).
En effet, les sables du quaternaire Dabou

sont très vulnérables à la pollution du fait de leurs faibles
C
profondeurs et les bancs calcaires se trouve à une profondeur très élevée (200 m environ)

15
Figure 8 : Log hydrogéologique du bassin sédimentaire ivoirien.
II.2.2.2 Pédologie
La zone d’étude est constituée en majorité de sols ferrallitiques obtenus par la dégradation des
formations préexistante sous l’action du climat qui gouverne cette zone. Ils sont propices au
développement de végétation dense.

16
III. CHAPITRE III : GENERALITE SUR LE THEME
III.1 Contexte et justification
Ayant effectué des travaux de réalisation de forage pour le compte des entreprises BARRICK
GOLD (Mine d’or de TONGON) dans le socle cristallin de la Côte d’Ivoire et ARTELIA aux
alentours des villes de Dabou et Songon dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire, le
département hydraulique de la FORACO CI décida d’évaluer la qualité des travaux effectués
par un regard ‘’extérieur’’.
En effet, ces travaux étant effectués dans les deux principales zones géologiques de la Côte
d’Ivoire ont donc été jugés propice afin d’évaluer l’efficacité des différentes méthodes et
procédés de travaux appliqué par le département ainsi que jaugé lequel des deux projets
(Socle ou bassin sédimentaire) fut le mieux mené.
C’est donc dans ce contexte d’amélioration continue des performances des travaux et
d’identification du projet le mieux réalisé que ce thème nous a été confié
III.2 Objectifs et Intérêts
Le travail réaliser au sein de la FORACO vise à permettre à la structure d’avoir un regard

neuf sur ces différentes opérations, leurs qualités en matière de mise en œuvre et de pouvoir à
partir de type de travaux effectués, identifier les points forts afin de les appliquer aux autres
projets après adaptation si nécessaire.
Ce travail aura pour intérêt de renforcer la qualité des prestations du département

Hydraulique et donc une meilleure fidélisation de la clientèle de l’entreprise.
III.3 Généralités sur l’évaluation
III.3.1 Définition
Provenant du mot esvalue (ancien français), le mot évaluation est un nom dérivé du verbe
évaluer qui signifie déterminer, fixer, apprécier la valeur, le prix de quelque chose, d'un bien

17
ou encore déterminer approximativement la durée, la quantité, le nombre, l'importance de

quelque chose (Dictionnaire Larousse).
L’évaluation est également selon la SCE comme une appréciation systématique de la

conception, de la mise en œuvre ou des résultats d’une initiative pour des fins d’apprentissage
ou de prise de décision.
Dans cette définition, le mot qui requiert le plus d’attention est le mot systématique.
En effet, il convient de souligner que l’évaluation est un procédé systématique, car celui-ci se
base sur des standards et des normes encore appelées référentiel d’évaluation, qui lui donnent
donc une crédibilité scientifique.
À présent que l’évaluation est définie, il sera question d’aborder le comment, c’est-à-dire les
outils d’évaluation existants.
III.3.2 Les outils d’évaluation
En fonction du domaine d’application, on identifie une pléthore d’outil d’évaluation. Dans

cette section seuls certains de ces outils seront présentés.
Ce sont :
- Diagramme des problèmes ;

- Diagramme des objectifs et diagramme des effets ;
- Diagramme des décisions ;
- Étude de cas ;
- Indicateurs de contexte ;
- SWOT ;
- L’analyse multicritère ;
- L’analyse coût-efficacité ;
- L’Analyse culturelle et sociale.
Seul l’outil analyse multicritère sera présenté, car ce sera l’outil utilisé au cours de ce travail.

18
III.3.3 L’analyse multicritère
III.3.3.1 Définition et utilité
L'analyse multicritère est utilisée pour porter un jugement comparatif entre des projets ou des
mesures hétérogènes ce qui est le cas de la présente étude étant donné qu’elle se rapporte à
des projets effectués pour le compte de deux entreprises différentes, dans deux domaines
géologiques différents.
III.3.3.2 Étape de mise en œuvre l’analyse multicritère.
Étant un raisonnement scientifique, l’analyse multicritère se fait selon différentes étapes.

Cette section comme son nom l’indique servira à présenter ces différentes étapes.
De manière générale, l’analyse multicritère se fait en huit étapes dont les trois premières
relèvent plus des contours de la mise en œuvre de l’analyse que de l’application réelle de
celle-ci. Ces étapes ‘’préliminaires’’ sont :
- Choix du domaine d'application et identification de la logique d'intervention : Cela

consiste à choisir l’axe selon lequel l’analyse sera développée (décision, évaluation,
etc.…).
- Choix du (ou des) groupe(s) de négociation ou de jugement : Il s’agit ici de définir les
personnes qui devront porter le jugement final et qui également définissent
l’importance de chaque critère, elle n’est pas forcément composée d’expert technique
sur la question. Pour ce travail, ce comité sera formé du directeur technique et de
l’auteur de ce travail, ingénieur en charge de cette évaluation.
- Choix de l'équipe technique chargée d'appuyer le groupe de jugement : composée de
personne maitrisant les aspects technique de l’objet à évaluer. Cette équipe sera
constituée uniquement de l’ingénieur en charge de l’évaluation (l’auteur).
Les étapes préliminaires présentées, c’est à présent le tour des points focaux de la mise en
œuvre de l’analyse multicritère.

19
 Etape1 : établissement de la liste des actions en concurrence

La liste d’action en concurrence représente concrètement les actions qui seront évaluées
comparées via l’utilisation de l’analyse multicritère. Il peut s’agir :
- Des scénarios ou des solutions potentielles dans un exercice de planification ou

d'évaluation ex ante ;
- Des variantes d'un aménagement ;
- Des actions mises en œuvre dans un programme ;
- Etc.
Pour cette présente étude, les actions mises en jeu seront les deux projets de forages à évaluer.
 Étape 2 : Définition des critères

La définition des critères consiste au fait de définir en fonction du résultat recherché, les
caractéristiques jugées les plus pertinentes à comparer pour déterminer le meilleur élément.
Cette étape est centrale dans l'analyse multicritère. Les règles de base pour la définition des
critères peuvent être résumées ainsi :
- Les critères doivent être définis avant de réaliser l'analyse à partir des règles connues
et acceptées de tous (Standard ou référentiel) ;
- Ils doivent tenir compte de tous les points de vue exprimés par les membres du
groupe ;
- Ils ne doivent pas être redondants entre eux ;
- Ils doivent former un ensemble cohérent qui aboutit à des résultats plausibles et
incontestables.
 Étape 3 : Détermination du poids relatif des critères

La détermination du poids des critères consiste à associer à chaque critère choisi, un certain
coefficient en fonction de l’importance que l’on désire accorder à ce critère. Il peut être défini
en usant de différentes méthodes à savoir :
- Méthode de pondération par utilisation de coefficient ;

- Méthode du jeu de cartes ;
- Instauration de seuils de veto, d’indifférence et de préférence.
Pour plus d’information sur les différentes méthodes, consultez les annexes.

20
 Étape 4 : Le jugement par critère

Le jugement par critère consiste à juger en fonction des critères préalablement définis, chaque
action à comparer.
Elle permet de donner à chaque action évaluer une note par critère ce qui permet une
comparaison plus aisée de ceux-ci.
 Étape 5 : l’agrégation des jugements

L’agrégation des jugements est l’étape qui permet de rassembler les différents jugements
portés en fonction des critères afin d’en tirer les informations utiles à la décision finale.
Il existe différentes méthodes d'agrégation des jugements définis donnés dans le tableau
suivant :

21
Tableau I: Les méthodes d'agrégation (Source : OUARAPKE, 2022)

Méthodes Informations Générales Techniques existantes
d’agrégation
Agrégation Les méthodes sans compensation comprennent une hiérarchisation des critères et une définition de
sans seuils binaires pour chaque critère. Elles conduisent lors de l'examen systématique des actions pour
compensation chaque critère, à leur exclusion ou à leur maintien, pour examen au regard du critère suivant, et ainsi
de suite
Agrégation Dans les méthodes par agrégation complète, un indice de synthèse permet de représenter l'agrégation Les méthodes de moyenne pondérée, Utilité
complète de tous les critères. Ceci implique que les critères soient tous mesurables et que les préférences soient Additives (UTA), Goal Programming,
mathématiquement rationnelles. Dans cette catégorie d'analyse multicritère, les compensations Analytics Hierarchy Process (AHP) et Multi
peuvent se faire et toutes les variantes sont comparables. Elle s'applique aux situations simples et Attribute Utility Theory (MAUT) font
circonscrites partie de cette catégorie
Agrégation Les méthodes par agrégation partielle se caractérisent par la prise en compte de situations C'est dans cette catégorie que se trouvent les
partielle d'incomparabilité en adoptant un système de préférence. Ces méthodes présentent l'avantage de méthodes les plus connues comme Electre,
pouvoir comparer des situations complexes, naturellement incomparables en incluant des critères de Prométhée, Oreste, Macbeth, etc.…
natures très différentes (objectifs et subjectifs).
Agrégation La particularité des méthodes par agrégation locale repose sur un caractère itératif, basé sur les Parmi ces méthodes figurent la
locale préférences du décideur. Ce type de méthodes sélectionne une variante, élabore une proposition de programmation linéaire multiple,
quelques alternatives puis reprend l'analyse en boucle. Ces approches ne mettent en jeu qu'un petit PREFCALC, UTA interactive, etc..
nombre d'actions et nécessitent une grande implication des décideurs

22
III.4 Généralité sur les forages d’exploitation
III.4.1 Définition
Les forages d’exploitations sont des forages réalisés dans le but d’extraire une ressource
présente dans le sous-sol. Pour ce présent travail, il s’agit de l’eau contenue dans les
formations géologiques dite aquifère.
III.4.2 Étapes de réalisation d’un forage
Les étapes de réalisation d’un forage d’exploitations sont entre autres :
 Étude préliminaire afin de localiser le point à forer

Il s’agit de mener des campagnes géophysiques, d’analyser les ouvrages existants ou à défaut
se baser sur la géomorphologie ou d’autre pratique afin de déterminer un lieu propice au
forage.
 Installation du chantier
L’installation du chantier correspond à la mise en place des engins de foration sur le site après
déblaiement et nettoyage de celui -ci de tout obstacle qui pourrait nuire à la réalisation du
forage.
 La réalisation du forage
C’est l’étape où l’on creuse le puits via différentes méthodes qui seront évoquées plus loin.
 L’équipement du forage
Il s’agit de la descente dans le forage de différents éléments dans le puits creusé afin de
permettre son exploitation.
 Le développement du forage
Le développement est un ensemble d’opération servant à améliorer le rendement du forage
par nettoyage ou élargissement des pores de l’aquifère ou réagencement du massif filtrant. Il
peut se faire selon différentes méthodes à savoir :
- Le développement par sur pompage :

Il qui consiste à pomper par paliers successifs de débits croissants jusqu’à atteindre un débit
1,5 à 2 fois supérieur à celui de l’exploitation. À chaque palier, on attend que l’eau redevienne
claire avant de passer à un autre.

23
- Le pompage alterné :
Dans ce cas, on met le forage en production par pompage et on provoque à plusieurs reprises
des arrêts brusques de la pompe. Les variations brutales de pression ainsi créées assurent la
destruction des « ponts de sables », sortes de voûtes, gênant l’arrivée de l’eau dans les
ouvertures des crépines et réduisant le débit spécifique du forage.
- Le pistonnage :
Un piston est introduit dans le forage. Il est actionné verticalement dans les deux sens à
l’intérieur du forage. Les dépressions et compressions provoquées sur la nappe entraînent un
mouvement de va-et-vient des particules fines qui finissent par rentrer dans les crépines et
tomber au fond du forage d’où elles sont retirées par pompage
- Le développement par jet ou fracturation hydraulique :

Il consiste à l’envoi de puissant jet d’eau au travers de la crépine à l’intérieur de l’aquifère.
Les particules de celle-ci sont ainsi déplacées par la turbulence créée et pénètre dans la
crépine d’où elles sont récupérées par pompage.
- Le développement air-lift :
L’air comprimé est injecté par un tube immergé dans l’eau du forage. L’émulsion ainsi créée
diminue la densité de l’eau qui s’élève et ce mouvement est guidé par un deuxième tube
entourant le premier et montant jusqu’au sol. Si le débit d’air est suffisant, l’émulsion monte
jusqu’au sol, amenant ainsi un débit d’eau. Ce procédé est équivalent à un pompage. En outre,
l’ouverture et la fermeture du robinet d’air provoquent un pompage alterné. Il s’agit d’un
procédé efficace et répandu. L’avantage est que le matériel de pompage ne subit pas de
détérioration.
- Le traitement chimique :
On distingue de principaux types de traitement chimique à savoir le traitement à l’acide où on
utilise de l’acide chlorhydrique qui a la propriété de dissoudre le calcaire ce qui permet de
décolmater les fissures de certaines roches (calcaires, dolomies, grés à ciment calcaire). Aussi,
il y a le traitement aux polyphosphates qui sont des agents chimiques qui ont le pouvoir de dé
floculer les argiles et par conséquent de permettre leur élimination par pompage. Le pouvoir
de défloculation est grandement facilité si le pH est compris entre 9 et 12.

24
 Les essais de pompage

Ce sont des opérations de pompage de l’eau présente dans la nappe afin de déterminer ses
caractéristiques hydrauliques et les caractéristiques d’exploitations du puits. Il existe deux
principaux types d’essais de pompage. Ce sont :
- L’essai courte durée ou essai par palier :

Il consiste à effectuer un pompage dans l’ouvrage en utilisant des débits de pompage croissant
et laissant un temps de remonté de l’eau dans le forage entre chaque palier. Il permet de
déterminer les paramètres tels que le débit spécifique, les pertes de charge et la productivité
ou rendements de l’ouvrage.
- Les essais longues durées :

Cet essai consiste à pomper l’eau présente dans la nappe via le forage avec un débit constant
pendant une durée de temps prolongée (24 à 72 heures voire plus). Il permet d’avoir des
informations sur la formation aquifère. Les informations obtenues sont la transmissivité et le
coefficient d’emmagasinement et permettent d’étudier qualitativement les caractéristiques
particulières de l’aquifère comme les conditions aux limites, les hétérogénéités et la drainante
III.4.3 Méthodes de réalisation des forages
Pour la réalisation des forages, en fonction du but recherché, il existe différentes méthodes de
réalisation. Pour les forages d’exploitation, nous avons :
 La méthode du rotary à la boue :

o Principe et matériel
La technique de forage au rotary utilise plusieurs types d’outils en fonction de la dureté des
terrains rencontrés (outils à lames, outils à pastilles, outils à molettes ou tricône, outils
diamantés ou à carbures métalliques). L’outil est monté au bout d’une ligne de sonde (tiges
vissées les unes aux autres), animé d’un mouvement de rotation et d’un mouvement de
translation verticale. Le mouvement de rotation est inculqué aux tiges et à l’outil par
l’intermédiaire d’un moteur présent sur la machine tandis que le mouvement de translation est
dû en partie au poids des tiges et à l’action de la machine. Ces deux mouvements sont des

25
paramètres surveillés à chaque instant lors du forage. L’avancement de l’outil se fait par
abrasion du terrain sans choc.
En atelier au rotary, on utilise un fluide de forage qui en fonction de sa nature joue différents
rôles. En ce qui concerne le rotary à la boue, le fluide de forage utilisé est la boue comme
l’indique son nom. Cependant, il faut savoir qu’il ne s’agit pas de la boue que l’on trouve sur
le sol après les pluies, mais une boue élaborée grâce à des produits bien précis.
Selon le sens de circulation de la boue dans l’atelier au rotary, on distingue le rotary à la boue
avec circulation directe de la boue et l’atelier du rotary avec circulation indirecte de la boue.
La circulation directe implique que la boue est injectée directement dans les tiges creuses et
remonte par l’espace annulaire du forage. Pour la circulation indirecte, on utilise des tiges à
double paroi. La boue est injectée dans la paroi externe puis remonte par la paroi interne.
Figure 9 : Schéma du principe de fonctionnement du rotary à la boue en circulation direct

(Source : Wiki water)
o Avantages et inconvénients
Les différents avantages que présente ce procédé sont :

26
- La profondeur du forage peut-être très importante,

- La foration n’est pas perturbée par les terrains peu stables ou plastiques, sous réserve
de l’utilisation d’une boue de caractéristique adaptée ;
- Le forage au rotary à la boue entraîne une consolidation des parois en terrains meubles
par dépôt d’un cake ;
- Le refroidissement et lubrification de l’outil par la boue ;
- Action abrasive de l’outil augmenté par la boue ;
- Remonté des déblais par la boue.
Les inconvénients de la méthode de foration du rotary à la boue sont :
- Procédé relativement lent compte tenu de toutes les opérations annexes au forage
proprement dit ;
- Méthode est onéreuse ;
- Un fluide de forage qui ne permet pas d’observation directe de la qualité des eaux des
formations traversées ;
- Maintien en circulation de la boue exigeant un travail continu à 2 ou 3 postes ;
- Diversité et complexité du matériel et des opérations ;
- Consommation importante d’eau. ;
- Important matériel d’approvisionnement ;
- Difficultés d’observation des déblais avec utilisation de la boue ;
- Risque de colmatage dû à l’utilisation de la boue de forage (circulation directe).
 La méthode du rotary à l’air :

Le rotary à l’air comme son nom l’indique, suit le même principe que le rotary à la boue
excepté le fluide qui ici n’est pas la boue, mais l’air. Ainsi, les outils utilisés sont les mêmes
que ceux cités précédemment et le principe le même. Ce qu’il convient cependant de noter
c’est que le rotary à l’air est généralement utilisé avec une circulation inverse du fluide.
Au niveau des avantages ce sont :

27
- La profondeur du forage peut être très importante ;

- Action abrasive de l’outil augmenté par le fluide ;
- Excellente qualité d’observation de la qualité de l’eau ;
- Excellente qualité d’observation des déblais.
En ce qui concerne les inconvénients, peut être principalement cité un seul inconvénient, le
risque d’éboulement du terrain en circulation direct.
 La méthode par battage :

Le forage par battage est une méthode de foration qui consiste à soulever un outil lourd
(trépan et masse-tige) grâce à un câble en général puis à le laisser s’abattre sur le terrain à
forer. En fonction des formations rencontrées, un ajustement de la fréquence et la hauteur de
chute de l’outil en fonction des formations rencontré. Il convient de noter que l’avancement
de l’outil se fait plus par martèlement dû à l’énergie cinétique développé lors de la chute
qu’au poids de l’outil.
Dans les formations non consolidées, il est nécessaire de descendre une colonne de tubages
provisoires au fur et à mesure de l’avancement du forage. Il existe différentes techniques de
battage :
- La technique pennsylvanienne (procédé à câble) : dans ce cas, le trépan est accroché

directement au câble sous une masse-tige (tige très lourde), il est bien développé aux
Etats Unis d’Amérique ;
- La technique canadienne : ici le trépan est fixé sous un train de tiges pleines. Il est
surtout utilisé dans l’Europe de l’Est.

28
Figure 10 ; Coupe schématique des différentes techniques de battage (Source : A. Ali)
La méthode de foration par battage présente sans être exhaustive les avantages suivants :
- Procédé simple (facilité de mise en œuvre) et relativement peu coûteux

(investissement généralement plus faible que pour les autres procédés de foration) ;
- Il n’y a pas de boue de forage et pas de risques de pollution de la nappe ;
- Le trépan peut être rechargé, reforgé et affûté sur le chantier ;
- Technique bien adaptée aux forages de moyenne profondeur ;
- Résultats très bons dans les terrains fissurés (pas de pertes de boue) ;
- Énergie dépensée faible ;
- Récupération aisée d’échantillons ;
- Procédé nécessitant moins d’eau (40 à 50 l/h) et de n’importe quelle qualité ;
- Pas de problèmes dans des zones fissurées (pas de risque lié aux pertes de boue).

29
Les inconvénients de cette méthode sont :
- Lenteur d’exécution de l’ouvrage induisant un coût en proportion ;

- Technique peu adaptée dans les terrains plastiques ou boulants dans lesquels le tubage
à l’avancement est nécessaire ;
- Lourdeur du matériel qui requiert de bons accès routiers ;
- Profondeur relativement faible des forages ;
- Forage effectué en discontinue (forage puis curage de cuttings et ainsi de suite) ;
- Difficultés pour équilibrer les pressions d’eau jaillissante.
 La méthode par percussion au marteau fond de trou.

Dans le cas de la circulation directe, le marteau est vissé à un train de tiges creuses qui
l’alimente en air comprimé (haute pression) à travers une tête d’injection et un flexible qui
permettent la rotation et les mouvements verticaux du train de tiges. Un taillant à boutons en
carbure de tungstène, diamant ou autre matériau fixé directement sur un marteau
pneumatique, est mis en rotation et percussion pour casser et broyer la roche du terrain foré.
En effet, l’air comprimé donne un mouvement rapide de va-et-vient vertical à une pièce
métallique (le piston) qui vient frapper la queue de l’outil dont le taillant reste en contact avec
le sol (percussion). Ainsi, la roche soumise aux contraintes éclate en morceaux. L’air, détendu
à son passage dans le marteau, acquiert une grande vitesse et remonte dans l’espace annulaire
(entre les tiges et les parois du forage) en entraînant les déblais (soufflage).
La percussion du piston sur le taillant du marteau fond de trou est le point de départ du
processus de foration. Cette percussion va générer l’onde de choc. Le seul paramètre réglable
est la pression d’air (ou d’huile). La modification de la pression d’air a une incidence sur la
vitesse du piston au moment de l’impact (et partant l’énergie fournie), la fréquence de
percussion, la vitesse de rotation et la poussée. La cadence de percussion du marteau varie
selon la pression d’air, de 1200 à 1600 coups par minute. Dans un granite de dureté moyenne,
la vitesse d’avancement se situe entre 10 et 20 m/h. Dans le cas de la circulation inverse, l’air
sous pression est injecté à l’intérieur de l’espace annulaire des tiges à doubles parois coaxiales
(l), pénètre dans le bloc distributeur (2), sort à hauteur du marteau fond de trou (3) pour en
assurer le fonctionnement, permet ensuite l’évacuation et la remontée des déblais (cuttings)
par le tube intérieur des tiges à doubles parois.

30
Figure 11: Principe de foration au Marteau fond de trou en circulation direct (Source : Wiki
water)
Les avantages de la méthode de foration au marteau fond de trou sont :
- Technique adaptée aux forages de petit diamètre (100 mm à 250 mm),

- Technique convenant aux terrains durs ;
- Avancements rapides et profondeurs d’investigation pouvant dépasser plusieurs
centaines de mètres (300 m) (fonction du diamètre et de la puissance du compresseur
d’air) ;
- Bonne observation des déblais (information géologique précise) et des zones
productrices (suivi foration) (marteau fond de trou en circulation inverse) ;
- Technique adaptée au forage d’eau en général par l’absence de boue de forage.
Concernant les inconvénients nous pouvons citer pour cette méthode :

31
- Difficultés d’avancement en terrains tendres non consolidés (formation de boue

collante qui peut coincer l’outil) ;
- Nécessité d’utilisation de compresseurs très puissants ;
- Nécessité d’avoir une main-d’œuvre spécialisée ;
- Lourdeur du matériel qui exige un système d’accès développé ;
- Atelier très onéreux.

32
PARTIE II :
MATÉRIEL ET
MÉTHODES

33
IV. CHAPITRE IV : MATÉRIEL
IV.1 Matériel de terrain
Le matériel de terrain représente tous les matériaux et outil qui nous ont été utile sur le terrain
la réalisation de nos travaux.
Il s’agit de :
- Un stylo et un bloc notent afin de recueillir certaines informations sur le terrain tel que
les méthodes appliquées habituellement de manière pratique par les travailleurs ;
Figure 12: Illustration bloc note et stylo
- Des Équipements de Protection Individuelle (ÉPI) constitués d’un casque protection,

des protections auditives, des gants, un cache-nez pour lutter contre la poussière, des
lunettes de sécurité, une paire de chaussures de sécurité et une tenue haute visibilité ;
Figure 13: Illustration des EPI
- Un téléphone portable : De marque INFINIX, ce téléphone a eu pour rôle d’aider à la

prise de photo et de coordonnées géographique par l’intermédiaire d’une application
nommée GPS Test. La précision de GPS test en fonction du nombre de satellites capté
va jusqu’à moins d’un mètre.

34
Figure 14: Illustration du téléphone de marque INFINIX
IV.2 Les données d’étude
Les données d’étude sont les données qui ont servi à l’évaluation des différents travaux.
Ces données sont de deux ordres :
- Les données recueillies directement sur le terrain ;

- Les rapports techniques des différents forages réalisés fournis par le département
hydraulique ;
- Une grille de tarification estimative pour les coûts des différents travaux.
IV.3 Le Matériel bureautique
Dans cette section, il est question des différents éléments qui ont servi à analyser, traiter et
donner une forme aux différentes données recueillies. De ce fait, au titre du matériel
bureautique peut être cité :
- ARCMAP : C’est un Logiciel faisant partie de la suite ARCGIS et qui a été utilisé
dans le cadre de ce travail pour la réalisation de carte ;
- WORD 365 : Il a été utilisé en vue de l’élaboration du présent rapport et l’agencement
des différentes idées et informations recueillies au cours du travail ;
- POWERPOINT 365 : Il a été utilisé pour la confection de différent visuel et la
présentation du présent travail ;
- EXCEL 365 : Ce logiciel a quant à lui permis la réalisation des différents calculs
affiliés au présent travail.

35
V. CHAPITRE V : MÉTHODES
V.1 Recherche documentaire
La recherche documentaire à consister en la lecture de différents ouvrages à caractère

scientifique traitant des forages en général et en particulier de leurs méthodes et règles de
bonnes réalisations. Ces différentes recherches ont permis de collecter différentes
informations permettant d’élaborer la méthodologie de réalisation de ce travail. Cependant, il
convient de noter que cet aspect évaluation de forage n’est pas vraiment développé. Il a donc
fallu à partir de travaux généraux liés à l’évaluation mettre en place cette présente
méthodologie.
V.2 Définition des critères d’évaluation et référentiel associé
En cette section, il s’agira de présenter sur quelle base l’évaluation des travaux a été effectuée.
En effet, différentes approches existent, néanmoins, chacune d’elle se base sur des points
focaux de jugement qui en ce présent travail seront définis par les critères d’évaluation.
Avant de continuer, il convient de notifier qu’en terme d’évaluation, il existe cinq principaux
critères utilisables. Ce sont :
- La pertinence ;
- L’efficacité ;
- L’efficience ;
- L’impact ;
- La pérennité.
En ce qui concerne ce présent travail, l’évaluation des travaux des deux projets a été réalisée
sur la base de trois critères : la qualité, l’efficacité et le coût.
Ces critères ont également servi à la réalisation de l’analyse multicritère.
À chaque critère est associé un référentiel qui est un ensemble de paramètres (quantitatif ou
qualitatif) qui permettent d’évaluer de manière précise chacun des critères. Sa mise en place a
été faite pour les différents critères en s’appuyant sur les éléments jugeables des travaux de
forage obtenus grâce aux données d’études et la recherche documentaire.

36
Il convient de noter que les éléments constituant chaque référentiel feront office de sous-
critère d’évaluation.
V.2.1 Référentiel d’évaluation de la qualité des travaux.
Le référentiel qualité est constitué de standards ou normes intervenant dans le

dimensionnement et de réalisation des forages, ces valeurs feront également office de sous-
critère.
Le référentiel d’évaluation de la qualité des travaux est donc constitué de différentes valeurs
qui doivent être respectées afin d’obtenir un ouvrage de qualité.
Ces sous-critères sont :
 L’épaisseur du massif filtrant (emf) :

L’épaisseur du massif filtrant mis en place est essentielle au niveau de la qualité des ouvrages
d’exploitation, car en fonction de cette épaisseur, la qualité de l’eau du forage sera impactée.
Il doit être supérieur à 75 mm pour être efficace (AFNOR, 2007)
 La hauteur de massif filtrant (hmf) :

Le massif filtrant doit s’élever à une certaine hauteur d’au moins 5 m au-dessus de la dernière
crépine assurant ainsi la protection de l’ouvrage d’infiltrations non désirées.
 Diamètre des outils ou espace annulaire (ea) :

Le diamètre des outils utilisé doit être sélectionné de manière à permettre de mettre en place
de façon aisée le tubage. Le diamètre minimal de l’outil doit être supérieur au diamètre des
tubages de deux pouces soit 50,8 mm.
 L’ouverture des crépines (oc)

Ayant directement lien avec la matière qui entre dans le forage, l’ouverture des crépines doit
être inférieur à la granulométrie du massif filtrant permettant ainsi d’empêcher les particules
de l’aquifère de s’infiltrer dans le forage.

37
 Coefficient de perte de charge quadratique (C)

Le coefficient de perte quadratique C’est une valeur qui est obtenue par analyse des données
d’essai de pompage par palier. En effet, la connaissance de ce coefficient permet d’avoir des
informations sur la qualité de l’ouvrage. Ainsi, un forage est considéré comme bon si son
coefficient C exprimé en min2/m5 est inférieur à 0,5 min2/m5 (Todd, 1980).
La méthode de détermination du coefficient sera présentée dans la partie qui lui est dédié.
V.2.2 Référentiel d’évaluation de l’efficacité des travaux
Évaluer l’efficacité des travaux, c’est mesurer si oui ou non les objectifs des différents travaux
ont été atteint. En effet, comme tout ouvrage, les forages sont faits en vue d’atteindre certains
objectifs.
Pour ce présent travail, les objectifs des différents travaux serviront donc de référentiel que
nous pouvons aussi dénommer sous critères pour l’évaluation des travaux.
Ces sous-critères sont :
 Les spécifications techniques

Le respect des spécifications techniques des travaux est un indispensable lors de la réalisation
de travaux de forage. De ce fait cet ensemble de sous critères interviendra dans le cadre de la
détermination de l’efficacité des travaux.
Il sera donc question pour ce groupe de sous critères d’évaluer :
o Profondeurs à forer (pfr)

Les profondeurs à forer sont les objectifs de profondeur à atteindre pour chaque forage. Pour
un bon foreur, atteindre ces profondeurs sans pertes de fond est primordial.
o Débit cible (qc)

L’obtention du débit demandé au niveau de chaque forage est également un impératif en
matière d’efficacité de forage, car sans cela, le forage est déclaré négatif.
o Hauteur minimale de ciment (hmc)

Le respect de la hauteur de ciment à mettre en place demandée par le client est primordial
pour que l’ouvrage soit accepté.

38
 Les délais de travaux (dtr)

Outre le respect des spécifications techniques, le délai des travaux entre également en compte
lors de l’évaluation de l’efficacité des travaux. En effet, un travail jugé efficace est un travail
réalisé non seulement de manière à répondre aux besoins émis, mais également à répondre à
ces besoins-là le plus rapidement possible.
V.2.3 Référentiel coût
L’évaluation du critère coût se fera pour chaque projet, par la comparaison du prix initial fixé
pour la réalisation des projets avec la somme réel dépensée pour la réalisation des travaux.
V.3 Méthode de détermination du coefficient C
La détermination du coefficient C est faite à partir de l’équation de Jacob elle-même issue

d’une méthode du même auteur dite méthode de Jacob.
Cette méthode s’appuie sur la théorie de l’hydraulique des eaux souterraines. Elle présuppose
que pendant le pompage dans un forage, les conditions de flux dans l’aquifère sont laminaires.
Si c’est effectivement le cas, le rabattement dans le forage est directement proportionnel au
débit de pompage. Toutefois, des turbulences peuvent se produire dans l’aquifère à proximité
du forage si le pompage se fait à un débit suffisamment élevé.
En outre, dans le dernier trajet, lorsque l’eau passe de l’aquifère au forage et à la pompe à
travers le massif filtrant et la crépine, l’écoulement devient presque toujours turbulent. Ceci
entraîne des « pertes de charge » dans le puits, ce qui signifie qu’un rabattement
supplémentaire est nécessaire pour que l’eau entre dans la pompe.
Si l’eau est agitée par des turbulences, Jacob propose d’exprimer le rabattement dans le forage
par l’équation suivante :
 s le rabattement en mètre  m 

 B coefficient de pertes de charge linéaire
s  BQ  CQ avec: 
2
 Q le débit du pompage

C coefficient des pertes de charges quadratique

39
Équation 1
De manière pratique, après avoir recueilli les données des essais par palier, pour chaque palier
de débit le calcul du rabattement moyen est fait
Une fois les rabattements moyens obtenus, sur du papier graphique linéaire ou dans un repère
graphique à l’aide d’un logiciel linéaire également (Excel pour ce travail), la courbe
caractéristique ou courbe de rabattement de l’ouvrage est tracée.
Cette courbe se définit par l’équation :
s  f (Q )
Équation 2
Une fois tracés, trois principaux types de courbe caractéristique peuvent être obtenus, chacune
s’interprétant par une équation bien précise dérivée de l’équation de Jacob. Ces types de
courbes sont :
- Courbe se rapprochant de l’axe des débits : Pas d’équation

- Courbe linéaire : s  BQ
- Courbe se rapprochant de l’axe des rabattements : s  BQ  CQ2

Q
Figure 15: types de courbes caractéristiques (Source : FORCASIEWICZ, 1978)

40
Le coefficient C ne peut être déterminé que pour les courbes de types 3. En effet, pour les
courbes de type 1, l’essai de pompage doit être repris tandis que les courbes de type 2
montrent que le forage présente uniquement des pertes de charge linéaire.
À partir de l’équation correspondante à la courbe de type 2, la détermination de C se fait en

traçant la courbe de rabattement spécifique traduit par l’équation :
s
 B  CQ
Q
Équation 3
Une fois la courbe tracée, on obtient une droite dont le coefficient C représente la pente
calculable en prenant en compte deux points a et b (b > a) sur la courbe.
C’est donc obtenu en posant :
sb  sa
C
Qb  Qa
Équation 4
V.4 Attribution du poids relatif à chaque critère
L’attribution des poids relatifs à chaque critère est le processus en plusieurs étapes qui permet
de donner selon les avis et le besoin recherché une importance relative à chaque critère et sous
critères.
Dans le présent travail, la méthode d’analyse multicritère choisie est la méthode AHP.
Pour cette méthode, l’attribution des critères se fait en différentes étapes :

41
V.4.1 Structuration hiérarchique du problème
Comme l’indique son nom, cette étape consiste en la structuration hiérarchique du problème
en niveaux tels que présentés dans la figure ci-dessous :
Figure 16: Structure hiérarchique générique
V.4.2 Structuration des priorités
Cette étape consiste en la comparaison binaire entre chaque pair de critère et sous-critères
pour chaque niveau de l’arbre.
On compare ainsi l’importance des éléments appartenant au même niveau hiérarchique. Une
matrice A carrée réciproque (aij) est alors créé tel que :
aii  1 Équation 5
a ji  1/ aij Équation 6
Les rangs i et j’varie de 0 à n (nombre de paramètres).
Les valeurs de aij sont quant à elle déterminées à partir d’une échelle dite échelle des valeurs
absolues présentée dans le tableau suivant :

42
Tableau II : Échelle des valeurs absolues (Source : OUARAKPE (2022))
À la suite de cette étape, des matrices dites matrice de comparaison par pair sont obtenues.
V.4.3 Calcul des vecteurs poids
Une fois les matrices de comparaison par paires sont obtenues, les vecteurs de poids sont
calculés pour chaque facteur de la manière suivante :
Calcul de la somme de chaque colonne de la matrice de comparaison par paires A :
N
S j   Cij Équation 7
i
Avec j le suffixe de la colonne variant de 1 à N. N est le nombre d’éléments de comparaison.
Après obtention de la somme de chaque colonne, le calcul de la matrice normalisée nommé

AN est fait. Ce calcul se fait en divisant chaque élément aij de la matrice A par la somme de la
colonne à laquelle elle appartient (C) :

43
aij
a 'ij  Équation 8
Sj
Pour donner suite à la normalisation de la matrice, le calcul du facteur de pondération ou

poids de chaque critère [w] est fait pour les différents critères à partir de la moyenne des
lignes de la matrice AN :
a' j 1
ij
wi  Équation 9
N
V.4.4 Vérification de la cohérence
Cette étape se concentre sur la vérification de la cohérence des matrices de jugement pour
valider les coefficients de pondération calculés. Saaty (1982) a défini l'indice de cohérence
(IC) comme suit :
max  N
IC  Équation 10
N 1
Avec max la valeur propre maximale. Pour calculer max, les colonnes [B] et [D] sont calculés
comme suit :
- On calcule pour chaque ligne, la somme ces valeurs obtenues après la comparaison par
pair pondéré au poids du critère de la colonne correspondante. Cela est fait comme
démontré par l’équation 13.
N
bi   (w j  aij ) Équation 11
j 1
- Pour chaque ligne, on effectue le rapport entre la somme bi calculé et le poids du

critère correspondant à la ligne di
bi
di  Équation 12
wi
- On calcul enfin lambda max qui correspond à la moyenne des di

44
d i
max  i 1
Équation 13
N
Plus l'indice de cohérence augmente, plus les jugements deviennent contradictoires, et

inversement. La variable indiquant l'indice de consistance CI est comparée à des valeurs
critiques de la variable qui définit l'indice RI aléatoire obtenue par une simulation, en fonction
de la valeur de N, comme le montre le tableau suivant :
Tableau III : Valeur de RI

N 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
RI 0 0 0,58 0,9 1,12 1,24 1,32 1,41 1,45 1,49
Le rapport de cohérence CR est défini à partir des indices CI et RI, comme suit :
IC
RC  Équation 14
RI
La validation des matrices de jugement est effectuée si la valeur CR est inférieure à 0,10
(Saaty, 1980).
- Si CR> 0,10, l’ajustement des jugements est nécessaire en consultant le décideur et les
experts à nouveau;
- Si 0 <CR <= 0,10, alors les ajustements qui devront être apportés aux jugements
seraient réduits par rapport aux composantes réelles du vecteur propre [w]. Dans ce
cas, la note obtenue est valide;
- Si CR = 0 alors IC = 0 puisque max = N. Les jugements sont totalement compatibles
et la note peut être adoptée.
Une fois la cohérence des jugements a été vérifiée, les poids obtenus sont jugés valides.
V.5 Jugement par critère
Le jugement par critère a consisté à examiner à la lumière des critères choisis chaque projet
dans le but de lui attribuer une note. Pour ce présent travail, les notes seront attribuées sur une
échelle de 0 à 5 en fonction de la pertinence des travaux selon le critère examiné.

45
V.5.1 Critère qualité
En ce qui concerne le critère qualité, pour chaque sous-critère, la note par forage a été
déterminée puis la moyenne de ces notes a constitué la noté générale du projet pour le sous-
critère considéré.
Ainsi, pour chaque projet, une note générale en fonction des critères sera donnée. Le barème
de notation a été choisi comme suit :
- De 0% à 20%, la note est de 0

- De 60%, à 80%, la note est de 3
- Pour plus de 100%, la note est de 5
Les pourcentages représentent le degré de respect (dgr) des caractéristiques des forages par
rapport aux référentiels précédemment établis.
Pour les valeurs à dépasser (valeur pour laquelle le plus grand possible est un avantage), le
pourcentage est obtenu en posant :
valeur jugé
dgrmin  Équation 15
valeur de référence
Pour les valeurs à ne pas atteindre (valeur pour laquelle le plus petit possible est un avantage),
le pourcentage est obtenu par l’usage de la formule suivante :
valeur de référence
dgrmax  Équation 16
valeur jugé
V.5.2 Critère efficacité
V.5.2.1 Spécifications techniques
Le jugement par rapport aux spécifications techniques a été fait en prenant le soin de vérifier
si les différentes spécifications en matière de débit, de profondeur à atteindre par forage et la
hauteur de cimentation. Dans ce cadre, l’objectif recherché est l’atteinte des objectifs voire
leurs dépassements.

46
Les notes seront donc déterminées en s’appuyant sur le degré de respect minimum qui traduit
le pourcentage selon lequel l’objectif a été atteint ou pas.
L’équation de calcul du degré de respect (dgrmin) dans ce cas est donnée par l’équation 5 et la
détermination de la note s’est faite comme celle présentée dans la partie jugement selon le
critère qualité.
V.5.2.2 Délais des travaux
Le jugement des délais des travaux s’est fait par comparaison des délais de travaux fixés par
le client et du délai effectif que les équipes de travail ont mise pour terminer les ouvrages. On
prendra donc en compte l’ensemble du temps depuis la réalisation du premier forage jusqu’à
la fermeture du dernier.
Au niveau des délais, un résultat est jugé satisfaisant lorsque celui-ci est le plus petit possible
par rapport au délai fixé. Eu égard de cela, le pourcentage de respect sera également
déterminé à partir de la formule du degré de respect minimal (dgrmin).
V.5.3 Critère coût
Le jugement du critère coût reviendra à déterminer après étude des devis initiaux et des
factures le projet qui a permis d’atteindre les objectifs à moindre coût.
Il s’agira donc d’utiliser, le degré de respect maximal étant donné que le but recherché est
d’avoir le plus petit coût. La méthodologie d’attribution des notes est la même que celle
présentée dans les parties précédentes.
V.6 Agrégation des jugements et conclusion
L’agrégation des jugements consiste en la mise en commun des différents jugements en

prenant en compte les poids calculés. C'est un point crucial de l'analyse, mais difficile à
réussir. En effet, une fois les notes sont données à chaque procédé par rapport à chaque critère
et sous critère, on calcule d’abord le score de chaque critère principal relatif à chaque projet,
et ce en multipliant le poids de chaque sous-critère à la note qui lui correspond.

47
Le score global relatif à chaque procédé est donc la somme des scores des critères principaux
:
score global   score par critère Équation 17
Le score par critère est obtenu en procédant de la manière suivante :
N
 n note attribué à un projet
score du critère   ni  wi avec  i Équation 18
i 1  wi poids des sous critères
Le projet le mieux conduit sera donc celui ayant le plus grand score global.

48
PARTIE III :
RESULTATS,
INTERPRETATION ET
SUGGESTION

49
VI. CHAPITRE VI : RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION
Dans ce chapitre, il s’agira de la présentation des résultats obtenus à la suite de la recherche

documentaire, l’étude des rapports et l’application des différentes méthodologies présentées
au cours du chapitre V.
VI.1 Référentiels d’évaluation
Après recherche documentaire et consultation, le référentiel retenu en vue de l’évaluation des

différents travaux de forage se définit comme suit :
VI.1.1 Référentiel d’évaluation de la qualité
Suivant la recherche documentaire effectuée, le référentiel d’évaluation de la qualité des

forages donc des projets a été mis en place. Il est constitué d’un ensemble de 05 sous-critères
possédant chacun une valeur de référence. Ces valeurs de référence sont :
 Épaisseur du massif filtrant (emf) : 0,075 m

 Hauteur massive filtrant au-dessus de la dernière crépine (hmf) : 5 m
 Espace annulaire (ea) : 0,05 m
 Ouverture des crépines (oc) : 0,002
 Le coefficient de perte de charge quadratique (C) : 0,5 min2/m5
VI.1.2 Référentiel d’évaluation de l’efficacité
Le référentiel d’évaluation de l’efficacité des projets se décline pour chacun des projets
comme présentés ci-dessous :
 Projet 1 : Mine d’or de TONGON

- Profondeur à forer (pfr) : 100 m
- Débit cible (qc) : 3 m3/h
- Hauteur minimale de ciment (hmc) :
- Délais des travaux (dtr):

50
 Projet 2 : Zone de Dabou

- Profondeur à forer (pfr) : forage 1 : 140m ; forage 2 : 150 m ; forage 3 : 140 m est
forage 4 : 100 m
- Débit cible (qc) : 70 m3/h
- Hauteur minimale de ciment (hmc) : 20 m
- Délais des travaux (dtr): 7 semaines
VI.1.3 Référentiel d’évaluation des coûts
Ce référentiel est constitué des coûts initialement prévus pour la réalisation des deux projets
qui seront mis en concurrence avec les coûts réels des travaux lors du jugement par critère en
vue de l’établissement des notes.
Les différents coûts initiaux prévus se présentent donc comme suit :
 Projet 1 : Mine d’or de TONGON
Coût initiale prévu : 84 110 015 Francs CFA
 Projet 2 : Zone de Dabou
Coût initiale prévu : 99 633 500 Francs CFA

51
Tableau IV: Tableau de synthèse des valeurs de références

Projet 1 Projet 2
Type de
Critères Sous-critères F1, F2, F3,
F1 F2 F3 F4 jugement
F4
Épaisseur du massif filtrant emf (m) 0,075
Hauteur massive filtrante Hmf (m) 5 dgrmin
Qualité
Espace annulaire ea (m) 0,05
Ouverture des crépines oc (m) 0,002 dgrmax
Profondeur à forer pfr (m) 100 140 150 140 100 dgrmin
Débit cible qc (m3/h) 3 70 dgrmin
Efficacité Hauteur maximale de ciment hmc (m) 1 20 dgrmin
dtr (unité de
Délais de travaux 8 semaines 7 semaines dgrmax
temps)
Coûts (Fr CFA) 84 110 015 99 633 500 dgrmax

52
VI.2 Détermination du coefficient C
La détermination des coefficients C s’est faite en deux principales phases :
- Le traitement des données d’essai par palier ;

- Établissement des courbes caractéristique et interprétation.
NB : le coefficient C n’a été étudié qu’au niveau des forages du projet 2, car c’est le seul
ayant fait l’objet d’essai de pompage.
VI.2.1 Traitement des données d’essai par palier
Le traitement des données d’essai par palier a consisté à pour chaque essai, déterminé à partir
des données brutes de rabattement de chaque palier, les rabattements moyens correspondant.
Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Tableau V: Données des essais de pompage traité

Palier Q (m3/h) s (m)
1 25,76 0,68923077
2 50,06 1,20692308
Forage 1
3 75,31 1,62307692
4 101,69 1,88230769
1 27,55 0,87692308
2 49,65 1,5
Forage 2
3 77,75 2,10538462
4 107,78 2,70461538
1 27,45 0,86
2 54,87 1,22
Forage 3
3 82 1,68
4 112,85 2,18
1 26,92 2,28
2 52,42 4,51384615
Forage 4
3 78,77 6,37461538
4 107,46 8,13538462

53
VI.2.2 Établissement des courbes caractéristique et interprétation.
À partir des données des essais de pompages les courbes caractéristiques ont été faites. Elles
sont présentées par les figures suivantes :
0 20 40 60 80 100 120
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
1,40
1,60
1,80
2,00
Figure 17: Courbe caractéristique forage 1
Q (m3/h)
0 20 40 60 80 100 120
0,00
0,50
1,00
s (m)
1,50
2,00
2,50
3,00
Figure 18 : Courbe caractéristique forage 2

54
Q (m3/h)
0 20 40 60 80 100 120
0,00
0,50
1,00
s (m)
1,50
2,00
2,50
Figure 19: Courbe caractéristique forage 3
Q (m3/h)
0 20 40 60 80 100 120
0,00
1,00
2,00
3,00
4,00
s (m)
5,00
6,00
7,00
8,00
9,00
Figure 20: courbe caractéristique forage 4
L’analyse des 4 courbes caractéristiques à la lumière de la méthodologie présenté plus haut

nous indique l’impossibilité d’utilisation de ces essais qui sont à reprendre.
Ces courbes traduisent donc une carence au niveau du développement des forages, chose qu’il
faudra corriger à l’avenir. Les propositions pour palier à ce problème seront présentées au
niveau des suggestions.

55
Eu égard des résultats obtenus, le coefficient C ne pourra pas être utilisé comme sous-critère
d’évaluation de la qualité des ouvrages. Seul donc ont été pris en compte les quatre premiers
critères (voir méthodologie.).
VI.3 Attribution du poids relatif à chaque critère
VI.3.1 Structuration hiérarchique du problème
La structuration hiérarchique du problème traité par ce travail a permis la mise en place de

l’arbre présenté par la figure ci-dessous :
Projet le
mieux réalisé
Critère
Critère qualité Critère coût
efficacité
emf hmf ea oc pfr qc hmc dtr
Figure 21 : structuration hiérarchique du problème.

56
VI.3.2 Structuration des priorités
La structuration des priorités s’est faite par comparaison binaire des critères puis des sous-
critères. Cette comparaison a permis de mettre en place les différentes matrices de
comparaison
VI.3.2.1 Comparaison binaire des critères principaux
 Critère qualité vs critère efficacité
En termes de travaux, l’atteinte des objectifs est un élément primordial afin de pouvoir
satisfaire le client. Aussi, la satisfaction du client passe parfois par des dispositions
particulières qui ne sont pas en conformité avec les normes constituant le référentiel qualité.
Par conséquent, le critère efficacité a été jugé absolument plus important par rapport au
critère efficacité (9).
 Critère qualité vs critère coût
Pour une société tel que la FORACO, en plus de la satisfaction du client, un autre objectif est
de faire du profit néanmoins pas totalement en dépit de la qualité des travaux. De ce fait, le
critère coût a été jugé un peu plus important que le critère qualité (3).
 Critère efficacité vs critère coût
Certes le profit est l’un des buts de l’entreprise, mais étant une entreprise responsable, la
FORACO accorde beaucoup de prix à la satisfaction du client. Les travaux et projets menés
doivent donc permettre d'atteindre les objectifs fixés par le client. De ce qui précède, il en
résulte que le critère efficacité a été jugé plus important que le critère coût (5)
Des comparaisons précédentes, la matrice de comparaison binaire suivante a été obtenu :
Tableau VI : Matrice de comparaison binaire A des critères principaux

Critère Qualité Efficacité Coût
Qualité 1 1/9 1/3
Efficacité 9 1 5

57
Coût 3 1/5 1
VI.3.2.2 Comparaison binaire des sous critère qualité
 Epaisseur de massif filtrant vs hauteur de massif filtrant au-dessus de la dernière

crépine.
Le but principal du massif filtrant comme son nom l’indique est de permettre une entrée d’eau
le plus dénuée de particule fine ainsi l’épaisseur du massif s’avère très important. Cependant
une hauteur de massif filtrant au-dessus de la crépine permet également de d’isoler le forage
des matières fines. Les deux critères sont donc jugés d’égale importance (1).
 Epaisseur de massif filtrant vs espace annulaire
L’épaisseur de l’espace annulaire caractérise l’espace libre entre le forage et le tubage

d’équipement. Il est primordial pour permettre la mise en place des équipements qu’il a au
moins les dimensions conseillées par le référentiel. De l’espace annulaire dépend également
l’épaisseur de massif filtrant. L’espace annulaire sera donc jugé un peu plus important
que l’épaisseur de massif filtrant (3).
 Epaisseur de massif filtrant vs ouverture des crépines
Un massif filtrant de bonne épaisseur permet d’empêcher un colmatage prématuré des

crépines en la protégeant des fines. L’épaisseur de massif filtrant sera donc jugée plus
important que l’ouverture des crépines (5).
 Hauteur de massif filtrant vs espace annulaire
La mise en place du massif filtrant est subordonnée à l’amplitude de l’espace annulaire. La

hauteur de massif filtrant est donc jugée moins importante que l’amplitude de l’espace
annulaire (1/5).
 Hauteur de massif filtrant vs ouverture de la crépines

58
La hauteur de massif filtrant à un rôle protecteur de la crépines donc de ces ouvertures. Par
conséquent, la hauteur de massif filtrant est jugée un peu plus important que l’ouverture
des crépines (3).
 Espace annulaire vs ouverture des crépines
Pour installation de l’équipement donc des crépines, il faut un espace annulaire suffisant.
Ainsi, l’espace annulaire est jugé absolument plus important que l’ouverture des
crépines (9).
De ce qui précède, la matrice de comparaison binaire suivante a été obtenue pour les sous-
critères du critère qualité.
Tableau VII: matrice de comparaison A des sous-critères du critère qualité.

Critère emf hmf ea oc
emf 1 1 1/3 5
hmf 1 1 1/5 3
ea 3 5 1 9
oc 1/5 1/3 1/9 1
VI.3.2.3 Comparaison binaire des sous-critères de l’efficacité
 Profondeur à forer vs débit cible
Les ouvrages réalisés sont des forages d’exploitation. L’atteinte du débit demandé (débit
cible) est donc un impératif à la satisfaction du client. Aussi, le débit cible peut être atteint
bien avant la profondeur à forer ce qui est un avantage. En somme, l’atteinte du débit cible
est absolument plus important que l’atteinte de la profondeur à forer (9).
 Profondeur à forer vs hauteur minimale de ciment
Le sous-critère profondeur à forer et épaisseur des travaux sont d’importance égale (1).
En effet, l’un n’influence pas l’autre et il n’y a pas de préférence particulière de l’un au
détriment de l’autre.

59
 Profondeur à forer vs délai des travaux
Les travaux doivent se faire dans un délai respectueux du contrat initial sinon dans de plus
bref délai. De ce fait, le sous-critère délai influence grandement les travaux réalisés ainsi que
les revenus de l’entreprise (pénalité de retard). De ce qui précède, le sous-critère délai de
travaux a été jugé plus important par rapport à la profondeur maximal à atteindre qui
dans certains cas peut ne pas être respecté sans grande influence sur le travail (5).
 Débit cible vs hauteur minimale de ciment
Si le débit cible n’est pas atteint, le forage est déclaré négatif donc pas d’équipement de celui
(pas de ciment). Par conséquent, le débit cible a été jugé absolument plus important que la
hauteur minimale de ciment (9).
 Débit cible vs délai des travaux
Bien que le débit cible soit primordial, il convient de l’atteindre dans des délais acceptables
c’est-à-dire inférieur à ceux présenté par le cahier de charge. Il en résulte que le débit cible
sera considéré comme un peu plus important par rapport au délai des travaux (3).
 Hauteur minimum de ciment vs délai des travaux
Le délai des travaux est un peu plus important que la hauteur minimum de ciment (3),
car le non-respect des délais a été jugé plus préjudiciable pour l’entreprise que le non-respect
de la hauteur minimum de ciment.
De tout ce qui précède, la matrice de comparaison binaire suivante a été obtenue pour les
sous-critères du critère efficacité.
Tableau VIII: matrice de comparaison A des sous-critères du critère efficacité
Critère pfr qc hmc dtr
pfr 1 1/9 1 1/5
qc 9 1 9 3
hmc 1 1/9 1 1/3

60
dtr 5 1/3 3 1
VI.3.3 Poids des critères
Par l’application de l’équation 9 et l’équation 10, les matrices normalisées pour les critères
principaux et sous critères on put être obtenu. Elles sont présentées ci-dessous :
Tableau IX: Matrice normalisée AN des critères principaux
Critère Qualité Efficacité Coût
Qualité 0,077 0,085 0,053
Efficacité 0,692 0,763 0,789
Coût 0,231 0,153 0,158
Tableau X: Matrice normalisé AN des sous-critères qualité

Critère emf hmf ea oc
emf 0,192 0,136 0,203 0,278
hmf 0,192 0,136 0,122 0,167
ea 0,577 0,682 0,608 0,500
oc 0,038 0,045 0,068 0,056
Tableau XI: Matrice normalisé AN des sous-critères efficacité

Critère pfr qc hmc dtr
pfr 0,063 0,071 0,071 0,044
qc 0,563 0,643 0,643 0,662
hmc 0,063 0,071 0,071 0,074
dtr 0,313 0,214 0,214 0,221

61
À la suite de la normalisation des matrices, l’application de l’équation 11 a permis d’avoir les

poids des différents critères. Ils sont présentés dans les suivants tableaux :
Tableau XII: Poids des critères principaux
Critère Poids
Qualité 0,071
Efficacité 0,748
Coût 0,180
De ce qui précède, on peut déduire que le critère le plus important pour l’évaluation de ce
travail est donc l’efficacité qui a un poids de 0,748 supérieur à ceux des deux autres critères
(qualité : 0,071 et coût :0,180)
Tableau XIII: Poids des sous-critères qualité

Critère Poids
emf 0,177
hmf 0,150
ea 0,622
oc 0,050
L’espace annulaire est le sous-critère le plus déterminant de la qualité avec un poids de 0,622
Tableau XIV: Poids des sous-critères efficacité

Critère Poids
pfr 0,068
qc 0,616
hmc 0,068
dtr 0,247

62
Le débit cible est donc le paramètre le plus important de détermination de l’efficacité avec un
poids de 0,616
VI.3.4 Vérification de la cohérence
Par application des différentes méthodes présentés en méthodologie, les résultats suivants ont
été obtenus :
Tableau XV: Cohérence des critères principaux

Critère bi di λmax IC RI RC
Qualité 0,215 3,006
Efficacité 2,293 3,065 3,029 0,0146 0,58 0,0252
Coût 0,544 3,017
Tableau XVI: Cohérence des sous-critères qualité

Critère bi di λmax IC RI RC
emf 0,787 4,443
hmf 0,603 4,018
4,078 0,026 0,9 0,029
ea 2,359 3,790
oc 0,205 4,061
Tableau XVII: Cohérence des sous-critères efficacité

Critère bi Poids di λmax IC RI RC
pfr 0,255 0,068 3,721
qc 2,589 0,616 4,202
4,0043 0,014 0,9 0,029
hmc 0,288 0,068 4,202
dtr 1,000 0,247 4,048
Pour les critères principaux, les sous-critères qualité et les sous-critères efficacité, le ratio de
cohérence est inférieur à 0,1 ce qui valide la matrice binaire de comparaison mise en place et
permet donc son utilisation pour l’évaluation des projets.

63
VI.4 Jugement par critère
Le jugement par critère a permis d’examiner au vue des différentes valeurs de référence
définies les différents projets. Cette examen a permis d’attribuer à chaque projet une note
selon le critère/sous critère examiné.
Dans cette partie, il sera donc question de présenter ces résultats.
VI.4.1 Critère qualité
Projet 1 : Mine d’or de TONGON
Tableau XVIII: Jugement et note du projet 1 selon les sous-critères qualité.

Projet 1 : Socle Cristallin, Mine d'Or de Tongon
Moyenne
F1 F2 F3 F4 dgrF1 dgrF2 dgrF3 dgrF4 notes
critère Xi
emf (m) 0,067 0,067 0,067 0,067 89% 89% 89% 89% 89% 4
hmf (m) 58,75 66,45 66,24 56,15 1175% 1329% 1325% 1123% 1238% 5
ea (m) 0,067 0,067 0,067 0,067 134% 134% 134% 134% 134% 5
oc (m) 0,001 0,001 0,001 0,001 200% 200% 200% 200% 200% 5
Les résultats du jugement démontrent un pourcentage de respect acceptable des pour tous les
sous-critères excepté le critère épaisseur de massif filtrant qui n’a pas atteint le minimum
recommandé de 67mm.
Projet 2 : Zone de Dabou

64
Tableau XIX: Jugement et note du projet 2 selon les sous-critères qualité

Projet 2 : Bassin sédimentaire, zone de Dabou
Moyenne
F1 F2 F3 F4 dgrF1 dgrF2 dgrF3 dgrF4 note
critère X
emf (m) 0,11 0,11 0,11 0,11 147% 147% 147% 147% 147% 5
hmf (m) 35 29,5 23,5 33,54 700% 590% 470% 671% 608% 5
ea (m) 0,11 0,11 0,11 0,11 220% 220% 220% 220% 220% 5
oc (m) 0,001 0,001 0,001 0,001 200% 200% 200% 200% 200% 5
Les forages du projet 2 ont tous pu respecter les recommandations techniques données par le
référentiel.
VI.4.2 Critère efficacité
Ici a été vérifiée l’adéquation des tâches effectuées avec les objectifs fixés et recherchés par le
client.
Projet 1 : Mine d’or de TONGON
Tableau XX: Jugement et note du projet 1 selon les sous critères efficacités
Projet 1 : Socle Cristallin, Mine d'Or de Tongon
F1 F2 F3 F4 dgrF1 dgrF2 dgrF3 dgrF4 moyenne critère X note
pfr (m) 100 91 100 100 65 91% 100% 100% 65% 89% 4
qc (m3/h) 3 4 0,9 1 3,5 133% 30% 33% 117% 78% 4
hmc (m) 1 1 1 1 1 100% 100% 100% 100% 100% 5
dtr (jours) 49 41 120% 120% 5
Sur les 4 forages effectués, deux n’ont pas pu atteindre l’objectif de débit demandé par le
client. Les délais et la hauteur de ciment cependant ont pu être totalement respectés.
Projet 2 : Zone de Dabou
Tableau XXI: Jugement et note du projet 2 selon les sous critères efficacités

65

Moyenne
F1 F2 F3 F4 F1 F2 F3 F4 dgrF1 dgrF2 dgrF3 dgrF4 notes
critère X
pfr (m) 140 150 140 100 140 150 137,5 100 100% 100% 98% 100% 100% 4
qc 70 101,69 107,78 112,85 107,46 145% 154% 161% 154% 153% 5
(m3/h)
hmc (m) 20 20 20 20 20 100% 100% 100% 100% 100% 5
dtr 49 31 158% 5
(jours)
Dans le cadre du projet de la zone de Dabou, tous les objectifs ont pu être atteints excepté les
profondeurs à forer dû à un phénomène de perte de fond au niveau du forage 3.
VI.4.3 Critère coût
Le jugement selon le critère coût a permis d’avoir les résultats présentés dans le tableau ci-
contre :
Tableau XXII : Jugement et note des projets selon le critère coût

Projet 1 : Mine d'or de Tongon
Coût prévu Coût réel dgr note
84110015 84000065 100% 4
Coût prévu Coût réel dgr note
99633500 100300690 99% 4
Le jugement selon le coût donne des notes égales. En effet les écarts entre le coût initial prévu
et le coût réel des travaux ne présente pas une différence significative.
VI.5 Agrégation des jugements et conclusion
Après jugement des différents projets, la détermination du projet le mieux mené a été
déterminé par l’application de l’agrégation.
Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau suivant :

66

67
Tableau XXIII : Agrégation des résultats et score global par projet.

Projet 1 Projet 2
Poids Sous-critères Poids (wi) note (ni) wi*ni note (ni) wi*ni
épaisseur du massif filtrant (emf) 0,177 4 0,70849871 5 0,88562339
Hauteur massif filtrant (Hmf) 0,150 5 0,75048825 5 0,75048825
Critère qualité 0,07143347 espace annulaire (ea) 0,622 5 3,11141561 5 3,11141561
ouverture des crépines (oc) 0,050 5 0,25247275 5 0,25247275
Score qualité 0,34451473 0,35716736
Profondeur à forer (pfr) 0,068 4 0,27380952 4 0,27380952
Débit Cible (qc) 0,616 4 2,46428571 5 3,08035714
Critère efficacité 0,74816441 Hauteur minimale de ciment (hmc) 0,068 5 0,3422619 5 0,3422619
Délais de travaux (dtr) 0,247 5 1,23511905 5 1,23511905
Score efficacité 3,22868571 3,68960843
Critère coût 0,18040211 Score coût 4 0,72160845 4 0,72160845
Score global 4,2948089 4,76838425

68
L’agrégation des résultats a permis de mettre en lumière le projet le mieux exécuté, projet qui
présente le meilleur score.
En somme, hormis les essais de pompage qui n’ont pas fourni de bons résultats, le projet qui a
été le mieux mené est le projet qui a été effectué au niveau du bassin sédimentaire, celui de
Dabou.

69
VII. CHAPITRE VII : SUGGESTIONS
La société de Forage FORACO International SA au vue des notes et de l’évaluation effectuée

réalise des travaux d’une très bonne qualité.
Cependant, dans cette perspective d’amélioration continue recherchée par la FORACO,

l’application des suggestions suivantes seront un plus.
Les suggestions s’articulerons autours de deux principaux aspects :
- L’aspect technique
- L’aspect humain.
VII.1 Suggestion liée à l’aspect technique
Lors de l’évaluation, l’un des principaux problèmes relevés a été l’impossible utilisation des
essais de pompage pour l’interprétation des caractéristiques puit aquifère. En effet, bien que le
contrôleur client ai donné son accord pour l’arrêt du développement, celui-ci n’était pas
complet. La première suggestion sera donc d’être plus rigoureux au niveau du minutage de
développement des forages qui est de 3h minimum.
Outre le respect de la durée de pompage, il faudra être également plus rigoureux lors du
prélèvement des profondeurs lors de l’essai de pompage.
Au niveau des aspects techniques, la présence d’un ingénieur hydrogéologue et d’un

électricien avec chaque équipe de travail permettra d’améliorer la qualité du service favorisant
la réalisation sur place des différentes études et coupes hydrogéologique ainsi que la bonne
mise en œuvre des méthodes de forages et la prise en charge rapide des pannes électrique des
machines.
Faire une nouvelle dotation des machines de travail qui se font de plus en plus vieilles et qui
nécessitent beaucoup d’efforts de manutention auprès des ouvriers et d’énormes dépenses
pour la maintenance. Cela impacte négativement le rendement des équipes. En ce qui
concerne le renouvellement des machines de travail, la priorité devra être accordée aux
compresseurs qui connaissent souvent des pannes et qui pour les forages de gros diamètres au

70
marteau fond de trou nécessite un double travail. Tout cela est préjudiciable au respect des
délais.
Aussi, il conviendra d’améliorer le contrôle des caractéristiques de la boue par en effectuant

des contrôles à intervalles de temps plus systématiques (établir une fiche de contrôle des
caractéristiques de la boue).
Pour les essais de pompages, l’obtention de débitmètre sera également un avantage qui
permettra d’avoir des mesures plus précises.
VII.2 Aspect humain
Au niveau de l’aspect humain, les suggestions sont pour l’amélioration des conditions de
travail et du climat entre travailleurs.
Dans ce contexte, il faudra :
 Favoriser auprès des chefs d’équipes l’application d’un management de type

participatif afin de diminuer les éventuelles tensions entres chef d’équipe et
membres ;
 Multiplier les encouragements à l’endroit des membres de l’équipe quand le travail
est bien fait ;
 Corriger les erreurs des membres d’équipe ;
 Former les membres d’équipes sur la manière d’interagir avec les chefs de
chantier.

71
CONCLUSION
L’amélioration de la qualité des services pour une entreprise passe essentiellement par
l’évaluation de ses différentes activités. C’est dans ce cadre que s’est inscrit ce présent travail
dont l’objectif a été de déterminer le projet le mieux mené en vue d’en adopter ses bonnes
pratiques.
L’approche a consisté à après avoir rassemblé la ressource documentaire nécessaire à bien

cerner le sujet, définir les critères, les sous-critères ainsi que les référentiels associés. L’étape
suivante a consisté à attribuer au moyen de comparaison binaire des poids critères et sous-
critères. Il s’est avéré suite à cette comparaison que le critère le plus significatif au niveau des
critères principaux a été le critère efficacité avec un poids de 0,748 et au niveau de ce critère,
le sous-critère le plus significatif le sous-critère atteinte du débit cible avec un poids de
0,616.
À la suite de l’établissement de ces poids, les deux projets ont été jugés selon les critères et
sous-critères. Le jugement des projets nous a permis d’attribuer des notes comprises entre 1 et
5 en fonction des degrés de conformité des projets aux sous-critères d’évaluation a présenté
les meilleurs.
L’agrégation de ces résultats a permis de déterminer le projet le mieux réalisé qui s’est avéré
être le projet 2 réalisé dans la zone de Dabou pour le compte de l’entreprise ARTELIA
avec un score globale de 4,76 contre un score de 4,29 pour le projet effectué au niveau de la
mine d’or de Tongon (Projet 1).
Le projet le mieux mené ainsi déterminer, il conviendra de réaliser dans de prochains travaux
une étude approfondie des étapes des travaux de réalisation du projet 2 de même que les
méthodes de gestion des projets et du personnel appliqué par le chef d’équipe afin de les
appliquer aux autres projets que l’entreprise aura à mener.

72
BIBLIOGRAPHIE
AFNOR (2007). Norme française de réalisation suivi et abandon d'ouvrage de captage ou de

surveillance des eaux souterraines réalisés par forages, 64p.
Ali, forage d'eau : procédés et mesures. Université Batna 2. pp1 – 7.
Bessailet A, Boudi M (2019). Suivi hydrogéologique des travaux de réalisation d'un forage
d'eau F26 pour l'AEP de la ville de l'Arbaa (Plaine de Mitidja), 112p.
Dubois F, Sudre E, Porte A, Bédry R, Gromb S (2011), évolution et surveillance des patients
grévistes de la faim : expérience d'une unité hospitalière sécurisée interrégionale. La revue de
Médecine Interne, n°32, pp669 – 677.
Forkasiewicz J (1978). Essais de puits par paliers de débit analyse et interprétation des
données. Département d’hydrogéologie Orléans. 33p
Jourda P (1987). Contribution à l'étude géologique et hydrogéologique de la région du grand

Abidjan, Université de Grenoble. 319p.
Kouassi A (2021), Cours d'hydrogéologie appliquée, Département STERMI, 52p.
Ouarakpe C (2022), Etude du renforcement de l'alimentation en eau potable de la ville d'Issia

et ses localités environnantes : analyse multicritère pour choix de la variante. Rapport de
Travail de fin d'étude, Ecole Supérieur des Travaux Publiques (ESTP), Yamoussoukro, 129p.
Wyns R, Maréchal JC, Lachassagne P, Subrahmanyam K, Touchard F (2003). Anisotropie

verticale de la perméabilité de l'horizon fissuré des aqifres de socle : concordance avec la
structure géologique des profils d'altération. Compte rendus Géoscience 335 (5), pp451 - 460.

73
WEBOGRAPHIE
https://www.encyclopedie-environnement.org/eau/eau-souterraine-roches-granitiques-
metamorphiques/ (Etude sur les aquifères en milieu fissuré).
https://evaluationcanada.ca/fr/quest-ce-que-
levaluation#:~:text=L'%C3%A9valuation%20est%20l'appr%C3%A9ciation,qualit%C3%A9
%20(Scriven%2C%201991) (Définition de l’évaluation)
https://wikiwater.fr/spip.php?page=article_pdf&id_article=31 (description des méthodes de

forage).

74
PLAN DES ANNEXES
Annexe I : Données essais par palier forage 1 zone de Dabou ................................................. II

Annexe II: Données essais par palier forage 2 zone de Dabou ................................................ III
Annexe III : Données essais par palier forage 3 zone de Dabou .............................................. IV
Annexe IV : Données essais par palier forage 4 zone de Dabou .............................................. V
Annexe V : Schéma détaillé des 4 forages 1 à 4 effectués dans le cadre du projet 1 ............... VI
Annexe VI : Schéma détaillé des forages 1 à 4 effectués dans le cadre du projet 2 ................ XI

I
ANNEXES
Annexe I : Données essais par palier forage 1 zone de Dabou

II
Annexe II: Données essais par palier forage 2 zone de Dabou

III
Annexe III : Données essais par palier forage 3 zone de Dabou

IV
Annexe IV : Données essais par palier forage 4 zone de Dabou

V
Annexe V : Schéma détaillé des 4 forages 1 à 4 effectués dans le cadre du projet 1
Forage 1

VI
Forage 2

VII

VIII
Forage 3

IX
Forage 4

X
Annexe VI : Schéma détaillé des forages 1 à 4 effectués dans le cadre du projet 2
Forage 1

XI
Forage 2

XII
Forage 3

XIII
Forage 4

XIV

XV

Rapport Tfe Alexandre Na

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République de Côte d’Ivoire

Année Académique : 2022-2023

Département de Formation et de Recherche des Sciences de la

Institut National Polytechnique TRAVAIL DE FIN

Période : du 02 Août au 02 Novembre 2022

Membres du jury : Maître de stage : Encadreur pédagogique :

Mr DAO Tiekoura Mr. COULIBALY Drissa

Département de Formation et de Recherche des Sciences de la

Institut National Polytechnique TRAVAIL DE FIN

Période : du 02 Août au 02 Novembre 2022

Membres du jury : Maître de stage : Encadreur pédagogique :

M DAO Tiekoura Mr. COULIBALY Drissa

A l’Eternel Dieu tout puissant sans qui rien de ce

NA Aby Na Jude Alexandre Elève ingénieur de Conception des Mines

Puisse DIEU vous venir en aide et vous bénir en abondance.

NA Aby Na Jude Alexandre Elève ingénieur de Conception des Mines

L’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro a été

Aujourd’hui, l’INP-HB regroupe huit écoles :

- L’Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres (EFCPC) ;

- Des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) ;

Conscient de la notoriété qu’elle a sur l’échiquier national, régional et international, l’INP-HB

Le présent document présente les travaux réalisés

NA Aby Na Jude Alexandre Elève ingénieur de Conception des Mines

TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS ...................................................................................................................... iii

TABLE DES MATIERES ......................................................................................................... iv

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ viii

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... ix

LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................... x

RESUME .................................................................................................................................. xii

ABSTRACT ............................................................................................................................ xiii

PARTIE I : GÉNÉRALITÉS ...................................................................................................... 2

I. CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL........................... 3

I.1 FORACO INTERNATIONAL SA, valeurs et domaines d’interventions ................... 3

I.2 Organisation de l’entreprise ......................................................................................... 4

II. CHAPITRE II : PRÉSENTATION DES ZONES D’ÉTUDE ............................................ 6

II.1 Zone d’étude 1 : Socle cristallin (Mine d’or de TONGON) ........................................ 6

II.1.1 Localisation du site............................................................................................... 6

II.1.2 Géologie, hydrogéologie, et pédologie. ............................................................... 7

II.2 Zone d’étude 2 : Bassin sédimentaire Ivoirien .......................................................... 12

II.2.1 Localisation du site............................................................................................. 12

II.2.2 Géologie, hydrogéologie et pédologie ............................................................... 13

III. CHAPITRE III : GENERALITE SUR LE THEME ..................................................... 17

III.1 Contexte et justification ......................................................................................... 17

III.2 Objectifs et Intérêts ................................................................................................ 17

III.3 Généralités sur l’évaluation ................................................................................... 17

NA Aby Na Jude Alexandre Elève ingénieur de Conception des Mines

III.3.1 Définition ........................................................................................................... 17

III.3.2 Les outils d’évaluation ....................................................................................... 18

III.3.3 L’analyse multicritère ......................................................................................... 19

III.4 Généralité sur les forages d’exploitation ............................................................... 23

III.4.1 Définition ........................................................................................................... 23

III.4.2 Étapes de réalisation d’un forage ....................................................................... 23

III.4.3 Méthodes de réalisation des forages ................................................................... 25

PARTIE II : MATÉRIEL ET MÉTHODES.............................................................................. 33

IV. CHAPITRE IV : MATÉRIEL ....................................................................................... 34

IV.1 Matériel de terrain ..................................................................................................... 34

IV.2 Les données d’étude .................................................................................................. 35

IV.3 Le Matériel bureautique ............................................................................................. 35

V. CHAPITRE V : MÉTHODES .......................................................................................... 36

V.1 Recherche documentaire ............................................................................................ 36

V.2 Définition des critères d’évaluation et référentiel associé ......................................... 36

V.2.1 Référentiel d’évaluation de la qualité des travaux. ............................................ 37