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N° d’ordre : ………LGT2020
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE LICENCE GEOMETRE-TOPOGRAPHE
Soutenu en Avril 2023 devant le jury composé de :
Président :
Encadreur : M. Ibrahima NDIAYE Enseignant à l’ESEBAT DAKAR
Examinateur :
ESEBAT – Dakar
THEME : Rôle de l’Ingénieur Géomètre-topographe
dans la construction d’une route :
Cas de la côtière Abidjan - San Pedro
AVANT-PROPOS
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à ma mère qui n’a jamais cessé de croire en mes capacités à surmonter
les épreuves de la vie,
A feu mon père Kouamé Dago Amos parti très tôt de ce monde.
A feu mon oncle Kouamé Adou Marcel, ingénieur des travaux publics qui m’a mis sur le
chemin de la topographie et des travaux publics.
J’aurai souhaité qu’ils vivent ces instants importants de ma vie.
A mon frère et à toute ma famille.
A cœur vaillant rien d’impossible, A conscience tranquille tout est accessible.
Quand il y a la soif d’apprendre, Tout vient à point à qui sait attendre.
Souhaitant que le fruit de nos efforts fournis, Jour et nuit, nous amènerons vers le bonheur.
REMERCIEMENTS
L’honneur est pour nous de manifester notre gratitude à tous ceux qui nous ont soutenus,
aidés et assistés durant cette année de licence.
Nous tenons également à rendre un hommage particulier à nos parents dont le soutien moral
et matériel n’a jamais fait défaut.
Nous présentons nos sincères remerciements à :
M. FABRICE COULIBALY, Directeur Général de l’AGEROUTE ;
M. N’GUESSAN NORBERT, directeur des travaux et ouvrages, pour avoir facilité nos
visites au sein de ses équipes et sur ce chantier ;
M. Raoul ÉCHUI, ingénieur géomètre, notre encadreur technique, qui s’est attelé à répondre
à toutes nos préoccupations ;
M. IBRAHIMA N’DIAYE, Juriste, Environnementaliste Spécialisé en gestion des Aires
Marines Communautaires Protégées Institut des Sciences de l'Environnement (ISE) notre
Professeur et encadreur pédagogique, dont les conseils, la disponibilité et la rigueur nous ont
toujours été une solution ;
Nous tenons à remercier infiniment tout le corps professoral de l’ESEBAT de DAKAR pour
la qualité de la formation reçue, en particulier à M. ARISTIDE WILLIAMS, responsable de
formation Géomètre-Topographe, au Docteur ABDOULAYE OUSTAZ SALL et à monsieur
MAMADOU LAMINE TINE.
Nous remercions par ailleurs tous les membres de l’administration de l’ESEBAT et
particulièrement à Dr BARRO pour nous avoir permis d’intégrer cette formation de qualité
Enfin, nous ne saurions oublier toutes les personnes qui de près ou de loin nous ont apporté
leur affection et leur soutien tout au long de cette année de formation.
SIGLES ET ABREVIATIONS
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RESUME
Le district du Bas-Sassandra (région de San-Pedro) est relié par deux voies bitumées à la
ville d’Abidjan, la capitale économique de la cote d’ivoire : La nationale A4 et celle appelée
la « côtière » qui reste la plus courte.
Mais depuis quelques années, la côtière, construite en 1991 s’est considérablement dégradée
ralentissant ainsi l’économie de cette région fortement agricole et occasionnant de nombreux
accidents, laissant les automobilistes en proie aux coupeurs de routes avec un enclavement
total du sud-ouest ivoirien et ses localités.
Cette situation créait un gros désavantage pour le deuxième port du pays (premier port
d’exportation mondiale du cacao) et pour la région dans de nombreux secteurs d’activités.
C’est dans ce cadre que les travaux de construction, de renforcement et de réhabilitation de
la « côtière » ont vu le jour.
Pour la réalisation d’un projet réussit, il a fallu l’intervention de plusieurs disciplines dont la
topographie qui nécessite la récolte de données sur le terrain par des et techniques directes et
parfois indirectes.
Le traitement et la manipulation de cette énorme quantité de données confère aux
topographes une lourde responsabilité depuis les études du projet jusqu’à sa réalisation.
Face à la synthèse et à l’analyse de ces quantités énormes des données des mesures
manipulées et devant alimenter la conception du projet puis en assurer la qualité de
réalisation des travaux, la Topographie joue par ce fait un rôle primordial dans la
construction routière.
Pour l’aménagement de la « côtière Abidjan-San -Pedro » dont les travaux sont en cours de
réalisation, les ingénieurs géomètres topographes sont alors d’une utilité sans précédent et
sollicités à chaque étape et niveau du projet.
L’étude réalisée sur le rôle de l’ingénieur géomètre topographe dans la construction d’une
route a pour but de mettre en exergues les différentes taches auxquelles le géomètre est
exactement confronté lors de l’étude et de l’exécution d’un projet routier.
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INTRODUCTION
La route a pour but de permettre la circulation des biens et des personnes en toutes saisons,
dans des conditions durables de confort et de sécurité.
Cependant elle joue un rôle important dans le secteur des transports et de la communication
dont elle fait partie avec ses équipements collectifs appelés infrastructures.
La construction de ces infrastructures routières demeure un élément indispensable au
développement d’une nation.
Toutefois, pour bâtir ces infrastructures nécessite l’intervention de plusieurs personnes
qualifiées en la matière, au nombre desquelles se trouve l’Ingénieur
Géomètre Topographe qui, sur un chantier de route, est principalement chargé d’établir la
récolte des données topographiques nécessaires à la réalisation des documents graphiques et
numériques indispensables à la conception du projet avant de procéder plus tard à son
implantation, a son suivi et contrôle.
C’est dans ce cadre que nous nous sommes rapprochés de l’Agence de Gestion des
Routes (AGEROUTE) pour prendre part aux travaux de renforcement de la route appelée «
côtière » reliant Abidjan à San-Pedro par le littoral.
Lancés par le Premier ministre ivoirien le 18 septembre 2021, les travaux de réhabilitation de
cette route nationale, qui se trouvait dans un état de dégradation avancée, sont en cours
d’exécution et particulièrement attendus par les entreprises de transports, de commerce et par
les particuliers, pour lesquels cet axe est essentiel pour relier rapidement la ville du
deuxième port du pays.
Le chantier long de 372,5 kilomètres a été réparti en trois lots et attribué à trois entreprises :
Le tronçon Abidjan (rond-point Gesco) -Songon-Dabou-Grand ahou (112 kilomètres) à
l’entreprise SOGEA SATOM, l’axe Grand-Lahou-Fresco (80 kilomètres) à la
société RAZEL-BEC, et le tronçon Fresco-Sassandra-San Pedro-Grand-Béréby (180,5
kilomètres) à l’entreprise PFO-AFRICA et coûtera 308 milliards de Francs CFA
L’objectif de ce rapport est de montrer ce que fait réellement l’Ingénieur Géomètre
Topographe sur un projet routier et à quel niveau du projet, intervient-il exactement d’où le
thème :
« LE RÔLE DE L’INGÉNIEUR GÉOMÈTRE-TOPOGRAPHE DANS LA
CONSTRUCTION D’UNE ROUTE : CAS DE LA CÔTIÈRE ABIDJAN -
SAN PEDRO ».
À l’issue de nos travaux, les résultats attendus sont la mise en exergue des responsabilités et
procédés topographiques utilisés pour accomplir les différentes tâches sous la responsabilité
des géomètres.
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Ainsi, pour mener à bien notre rédaction, nous avons mis en place un plan organisationnel
basé sur trois parties essentielles à savoir :
En première partie nous feront une présentation générale de la structure d’accueil, de la zone
du projet et du projet lui-même, ensuite en deuxième partie nous exposerons les travaux
topographiques liés à l’étude technique de faisabilité d’un projet routier et enfin en
troisième partie nous épiloguerons sur à la phase d’exécution des travaux, du suivi et contrôle
dans laquelle nous feront nos critiques et suggestions.
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I. HISTORIQUE ET SITUATION GÉOGRAPHIQUE
1. Historique
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1. Mission
II. Objectifs
L’AGEROUTE s’est donné pour objectif, non seulement de combler les retards accumulés
sur plusieurs décennies par la Côte d’Ivoire dans le secteur routier, mais également de bâtir
un des réseaux routiers les plus denses et modernes car convaincu que le défi du
développement économique et de la lutte contre la pauvreté ne se relève entre autres qu'en
bâtissant des ponts et des routes.
Dans la réalisation de ses missions, notamment la programmation des travaux d’entretien
routier, la passation des marchés, la gestion des projets, la surveillance du réseau routier, la
gestion de la Banque des données routières. L’AGEROUTE veut s’inscrire dans une vision
de durabilité pour tenir compte de l’impact de l’homme sur l’environnement, en bâtissant un
système de management intégré QHSE conforme aux exigences des normes ISO
9001 versions 2015, ISO 14001 versions 2015 et ISO 45001 versions 2018.
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• Date de création
L’AGEROUTE a été créée par décret n° 2001-592 du 19 septembre 2001 comme Société
d’Etat et elle a pour activités essentielles les routes, ponts et chaussées.
L’AGEROUTE fait :
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Cette répartition offre d'une part une plus grande proximité avec le réseau national, une forte
célérité dans l'action, un contrôle plus accru des fournisseurs de travaux, et d'autre part,
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REGIONALISA
VILLES ZONES
TION
Bouaké Zone de Bouaké DTZC
Abidjan Zone d'Abidjan DTZGA
Abidjan Zone du Grand Abidjan DTZS
Korhogo Zone de Korhogo DTZN
San Pedro Zone de San Pedro DTZSO
Man Zone de Man DTZO
Abengourou Zone d'Abengourou DTZE
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ORGANIGRAMME l’AGEROUTE
DIRECTION
GENERALE
ASSISTANT DU
DIRECTEUR CHEF DE
GENERAL PROJETS
DIRECTION
REGIONALE
ASSISTANT DU SECRETAIRE DU
DIRECTEUR DIRECTEUR
REGIONAL REGIONAL
SECRETAIRE
CHARGE DE
CHEF DE
PROJET
MISSION
AIDE LABORATIN
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Cette route autrefois fierté du pays, était quasiment impraticable depuis quelques années.
C’est une situation qui empirait pendant les saisons pluvieuses vu que cette route se trouve en
zone forestière très arrosée.
Le calvaire des usagers de cette voie longtemps décriée ne sera plus qu’un vieux souvenir
avec le démarrage des travaux de renforcement et de réhabilitation.
C’est ainsi qu’il a été procédé à plusieurs visites de chantier objet de notre étude.
Ces différentes sorties de terrain ont permis de faire l’état des lieux de la route et de son
environnement immédiat, entre autres :
1. Situation géographique
Ces opérateurs ont 36 mois soit jusqu’à décembre 2022 pour achever les travaux.
En plus de relier qualitativement les Régions de San Pedro, du Gboklè, du Lôh-Djiboua, des
Grands Ponts et Abidjan, le projet de renforcement de la Côtière présente de gros enjeux
économiques, touristiques et sportifs pour la Côte d’Ivoire.
La ville de San-Pedro est connue comme l’une des zones les plus touristiques de Côte
d’Ivoire au-delà de sa réputation de région agricole, moteur de la culture du palmier à huile,
de l’hévéa et du cacao notamment.
Ainsi, la route Côtière est aussi un outil d’intégration sous régional.
C’est un maillon du réseau routier communautaire CU1 de l’UEMOA appelé la Trans
côtière qui part de Dakar à la frontière du Nigeria.
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II. Relief
La façade maritime de la Côte-d'Ivoire occupe une portion de 520 km du littoral ouest africain
qui se limite, au nord par le golfe de Guinée.
Elle forme la plus grande part (entre 3° et 8° de longitude OUEST) de la vaste courbe,
largement ouverte vers l'Atlantique sud, qui s'étend du cap des Palmes à l’ouest, au cap des
Trois pointes à l‘est, et offre le spectacle, quand on vient de la mer, d'une côte basse,
sablonneuse, rectiligne et monotone, mis à part quelques secteurs rocheux dans l‘ouest et
quelques falaises.
La grande houle du sud qui vient battre la plage rend l'accès par mer très difficile.
Le socle précambrien, en majeure partie granitique, qui affleure sur 97,5 % du territoire
ivoirien, n'est cependant au contact avec la mer que dans l‘ouest, du cap des Palmes à
Sassandra.
II forme, le long de la côte, une série de bas plateaux dont l'altitude s'élève légèrement d'ouest
en est (20 à 50 m jusqu'à San Pedro, 50 à 100 m de San Pedro à Sassandra).
Ces plateaux sont séparés la plupart du temps de la mer par une étroite plaine côtière (en
général quelques centaines de mètres) formée à partir d'anciens cordons littoraux.
Dans cette région côtière, les lits des rivières, creusés légèrement au-dessous du niveau actuel
du fait de la dernière régression, sont ennoyés et forment des élargissements dans les plaines
côtières en arrière des sables littoraux.
Les sables barrent l'embouchure et les cours d'eau n'arrivent pas en général, à rompre le
cordon ; c'est typiquement une côte à « limons ». Ailleurs, la côte est rocheuse à I ‘ouest de
Sassandra, plus variée à l‘est où alternent des zones rocheuses et sablo-argileuses.
Dans l'ensemble, le littoral ivoirien présente un dessin en dents de scie avec une succession de
sept grands tronçons rectilignes orientés ouest-sud-ouest et est-nord-est, séparés par des
décrochements, chacun déterminant une anse relativement protégée des houles du sud-ouest
mais ouverte au large du côté sud et surtout à l’est et au sud-est.
Ces décrochements formant un cap, sont le plus souvent abrupts et dominent le rivage d'une
cinquantaine de mètres.
Les formations sédimentaires bordent les trois cinquièmes de la façade maritime.
De Sassandra à la lagune de Grand-Lahou s'étendent des plateaux parfois cuirassés, séparés de
la mer par des plaines étroites, sauf à Fresco où ils forment, sur plusieurs kilomètres, une
ligne de falaises vives servant autrefois de repère aux navigateurs.
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Mais il faut aussi considérer, quand on s'intéresse au rôle des apports d'eau continentale en
milieu marin côtier, le caractère du débouché de ces cours d'eau dans l'océan. Comme déjà
indiqué, certaines rivières, particulièrement dans la région occidentale, ont du mal à franchir
les cordons littoraux et n'y arrivent qu’épisodiquement ;
Leurs eaux s'accumulent alors dans les bas-fonds pour former des « limans et des marécages
(rivières Tabou, Nero ...).
Le Cavally et le Sassandra sont seuls suffisamment puissants pour maintenir une
embouchure permanente.
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Au-delà de Fresco, vers l'est, tous les cours d'eau débouchent dans des lagunes.
Les ouvertures vers la mer sont au nombre de trois : la passe de Grand-Lahou, débouché de la
lagune du même nom, alimentée par le Boubo et le Bandama ; le canal de Vridi, construit
pour permettre aux navires d'accéder au port d'Abidjan en lagune Ébrié où se jettent
l’Agnéby, la Mé et la Comoé ; enfin la passe d’assinie, exutoire de la lagune Aby et de la Bia.
Le matériel particulaire est organique charrié directement en mer par les cours d'eau n'est pas
identique à celui qui arrive à l'océan après avoir transité par les systèmes lagunaires.
Tous ces fleuves et rivières sont à peu près exclusivement alimentés d'abord par le
ruissellement, secondairement par l'égouttage des sols et non par des sources liées à des
nappes stables. D'où leur remarquable irrégularité de régime dépendant des variations de la
pluviométrie.(voir tableau 2)
La période de basses eaux s'étend, pour tous les cours d'eau, de décembre à avril, l'étiage étant
particulièrement sévère en février-mars.
Le régime des grands fleuves, dans la plus grande partie de leur cours en zone de savane, est
sous l'influence du climat tropical de transition et ne présente qu'une période de hautes eaux,
de juillet à novembre, avec des débits de crue en septembre-octobre.
Les rivières et petits fleuves forestiers soumis au climat équatorial de transition ont deux
périodes de hautes eaux,
• La première, prédominante, en juin-juillet,
• La seconde en octobre-novembre,
L’allure de leurs hydrographes se calquant exactement sur celle des courbes pluviométriques.
La modicité des débits, des étiages rigoureux, de fortes crues sont donc les traits principaux
qui caractérisent le réseau hydrographique de la zone côtière de la Côte-d’Ivoire.
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Le climat de la zone intertropicale d'Afrique, donc celui de la Côte d’Ivoire, est régi par les
déplacements en latitude de la zone de convergence intertropicale (ITCZ), limite entre deux
masses d'air ; l'une humide, d'origine atlantique, c'est la mousson, alizé de l'hémisphère austral
dévié sur sa droite par la force de Coriolis après avoir franchi l'équateur ; l'autre sèche,
d'origine désertique, de secteur Nord Est, c'est l’Harmattan.
Ces variations périodiques de I'ITCZ règlent l'alternance de saisons sèches et pluvieuses.
La basse Côte-d’Ivoire est ainsi soumise à un climat connu sous le nom de régime équatorial
de transition » qui se caractérise par :
Une première saison des pluies d'avril à juillet, toujours plus importante que la
seconde ;
Une petite saison sèche de juillet à septembre ;
Une seconde saison des pluies de septembre à novembre, très irrégulière ;
Une grande saison sèche de décembre à mars
Les écarts thermiques sont faibles avec 4° à 7° de variations moyennes journalières et
mensuelles ; le degré hydrométrique reste toujours élevé avec une moyenne supérieure
à 80 %.
Au plan interannuel, il faut aussi signaler que la variabilité des pluies est plus grande à la côte
que dans l'intérieur.
Sur la partie occidentale de la côte, les alizés de sud-ouest dominent fortement, ce qui, compte
tenu de l'orientation de la ligne de rivage, crée des conditions favorables à l'apparition d'un
« upwelling d’Ekman ».
Plus à l'est, vers Abidjan, les alizés soufflent aussi le plus souvent du sud-ouest ainsi que du
sud sud-ouest et du sud.
L’harmattan n'atteint le bord de mer que quelques jours par an (fin décembre à début
janvier). Comme l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest, la basse Côte-d’Ivoire a été marquée par
la sécheresse des décennies 1970 et 1980. Le phénomène n'a pas été sans effet sur les
écosystèmes marins.
4. Les sols et la végétation du littoral ivoirien
Dans tout l’est jusqu'à Fresco, les sols présents le long du littoral sont formés sur des sables
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Le fourré littoral est situé au contact de la mer sur les sols peu évolués issus des sables
littoraux ou sur les falaises plus ou moins abruptes de l'ouest.
C'est, soit une formation fermée où une strate supérieure dense recouvre une strate interne
sciaphile pouvant être réduite sur sol temporairement inondé, soit une formation ouverte où la
lumière pénètre, ce qui permet aux épiphytes de descendre à ras du sol.
Les groupements herbacés littoraux s'observent sur les sables du bord de mer ; ils reçoivent
les embruns et sont soumis à une insolation sévère
Les plantes sont à stolons, en coussinets, crassules entées, et leur recouvrement s'intensifie
quand on s'éloigne de la mer.
Les savanes littorales sont établies sur le pseudo podzols à horizon humique pratiquement
inexistant et où la nappe phréatique remonte jusqu'en surface une partie de l'année.
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Avec un réseau hydrographique dense, un relief homogène et un sol fertile qui a inscrit le
territoire au cœur de « la boucle du cacao », le District symbolise à l’échelle nationale,
l’expansion de l’économie forestière et de plantations résultant des choix des autorités
ivoiriennes depuis plus de 80 ans (l’introduction du café-cacao s’est accompagnée de
l’installation des grandes plantations coloniales dans les années 1930).
L’essor agricole du sud-ouest a également été porté par le secteur agro-industriel, centré sur le
palmier à huile, et plus récemment, sur la culture d’hévéa ; ces deux spéculations ayant été
développées sous l’impulsion de l’Etat dans le cadre de sa politique de diversification
agricole.
Les sols du sud-ouest offrent à certains endroits de bonnes aptitudes agricoles pour de
nombreuses spéculations.
L’espace littoral ivoirien s’étend sur 566 km et couvre une superficie de 23 253 km2, soit
7% de la superficie totale de la Côte d’Ivoire évaluée à 322 463 km2.
Le littoral ivoirien est limité au nord par la route côtière à l’Ouest d’Abidjan et au sud par
des lagunes et la mer méditerranée.
Le littoral ivoirien est peuplé traditionnellement de peuples lagunaires au Centre et à l’Est et
de populations issues du groupe Krou et situé au Sud-Ouest.
A ces groupes autochtones, s’ajoutent de nombreux citadins issus des grandes villes du
littoral.
Selon que la population est urbaine ou rurale, elle exerce des activités du secteur secondaire
et tertiaire ou des activités rurales.
Les populations autochtones des pourtours du système lagunaire de Côte-d’Ivoire sont au
nombre de quatorze groupes ethniques regroupés sous l’appellation de "peuples lagunaires"
en dehors des populations Godié de Fresco.
Les rapports à l’eau des Godié sont distants : c’est pourquoi, ils ne sont pas assimilés aux
peuples lagunaires.
Les peuples les plus anciens se seraient installés au Paléolithique (3 000 000 à 12 000 BP) et
au Néolithique (9 000 à 3 000 BP) (Loucou, 1984).
Le littoral de Côte d’Ivoire est riche de vastes plans d’eau lagunaires et de la mer sur près de
560 km.
Sur les berges des plans d’eau (mer et lagune) se développement une multitude d’activités
économiques et socio-culturelles.
Les ressources naturelles de la mer et du littoral sont exploitées dans le cadre de la pêche et
de la production d’hydrocarbures (Pétrole et gaz naturel).
Le rôle prépondérant joué par la lagune dans l’espace littoral permet de comprendre
l’organisation mise en place pour l’exploitation des eaux lagunaires.
Les populations des villes littorales sont actives dans le secteur du commerce formel ou
informel et sont employées dans les industries installées dans l’espace portuaire d’Abidjan et
de San Pedro ou les environs. Les villes littorales accueillent le plus grand contingent des
migrants qui quittent les milieux ruraux ou les villes de l’intérieur du pays, c’est pourquoi
elles concentrent également une forte population de jeunes en quête d’emploi.
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Le projet se situe dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire et longe la côte pour traverser les
régions des Lagunes (le grand Abidjan), la région des Grands Ponts, la région
du Loh Djiboua, la région du Gboklê jusqu’à la région du Bas Sassandra (région de San-
Pedro).( Voir figure 12)
1. Description
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Profil en travers de type 5 deversé dans les virages des zones rurales de
renforcement après PK19+000
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DEUXIEME PARTIE : ETUDES 42
TECHNIQUES DU PROJET
ESEBAT-Licence3, Présenté par DAGO GOGNE RODOLPH en vue de l’obtention de la licence
Géomètre-Topographe
THEME : Rôle de l’Ingénieur Géomètre-topographe
dans la construction d’une route :
Cas de la côtière Abidjan - San Pedro
I. PRÉSENTATION DU THEME
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Ces données sont généralement rencontrées dans les recueils des données numériques sur les
comptages routiers ou par enquête locale sur le trafic.
Le trafic à prendre en compte pour l’évaluation du renforcement sera celui estimé à l’année de
mise en service, il est calculé à partir des données ci-dessus recueillies ou par hypothèses sur
les éléments du trafic non connus.
Le choix des actions à entreprendre pour la remise en état de la chaussée pour chacune des
zones maintenues dans le cadre des études normales, est effectué à partir de l’évaluation de la
couche de base. C’est ainsi que :
Pour les zones où la couche de base est jugée insatisfaisante, on optera pour le choix
des actions à entreprendre, il s’agit d’un renouvellement de couche de base.
Cependant, pour les trafics les plus élevés, il sera nécessaire de vérifier si un éventuel
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Pour les zones où la couche de base est jugée satisfaisante, on optera pour le choix
des actions à entreprendre. Il s’agit soit d’un renouvellement de couche de
surface (R.C.S) soit d’un
Renforcement de structure. Dans certains cas, le choix définitif ne pourra être fait qu’après
vérification d’éventuel du déficit structurel.
Travaux topographiques :
Géomètre topographe :
C’est celui qui réalise des relevés topographiques et élabore des plans et dessins qui
nécessitent Dessin Assisté par Ordinateur et calculs. Le repérage satellite (GPS) est,
désormais, un outil indispensable à ce métier. Selon les missions, on distingue différents
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Renforcement de route :
Le renforcement ou le retraitement des chaussées en place est une opération qui consiste à
récupérer tout ou partie d’un corps de chaussée existant pour créer une nouvelle couche
d’assise de chaussée. Ceci peut être réalisé avec ou sans apport de matériau et avec ou sans
apport de liant hydraulique.
Réhabilitation de route :
Les régions du littoral ivoirien et la région de San-Pedro étaient devenues des zones enclavées
et confrontées à des difficultés de circulation à cause de l’état très défectueux de ce tronçon
routier qui autrefois était un vrai raccourci pour rallier cette partie du pays à Abidjan.
L’Etat ivoirien, soucieux du bien-être de sa population a entrepris des travaux de
renforcement de la voie Abidjan San-Pedro par la côtière.
Au sujet des travaux topographiques pour les travaux des 372.5 kilomètres de route qui font
l’objet de notre étude, les interrogations qui se posent sont les suivantes :
Quelles sont les missions exactes du géomètre dans les différentes étapes des travaux de
construction, de renforcement d’une route ?
Quels sont les travaux topographiques liés aux travaux de construction, de réhabilitation et
de renforcement d’une route ?
A quels niveaux d’un projet routier intervient le géomètre et quelles sont les taches sous
sa responsabilité
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La route : selon le dictionnaire en ligne Wikipédia, la route est une voie terrestre, un chemin
suivi ou à suivre dans une direction déterminée pour parcourir un espace, c’est aussi une
bande de terre aménagée suivant les normes techniques internationales pour la libre
circulation des personnes et des biens.
De façon géométrique, une route est composée d’alignements droits et de courbes qui sont
déterminés par certains impératifs et conditions.
Ainsi, l’exécution géométrique d’une route est caractérisée par deux éléments
fondamentaux : le tracé en plan et le tracé altimétrique.
Le tracé en plan comporte les informations utiles à l’implantation de l’axe de la route tandis
que le tracé altimétrique comprend le profil en long et les profils en travers.
Ils comportent tous les éléments permettant l’exécution altimétrique de la route et sert
également aux calculs de terrassements ainsi qu’à la détermination du sens d’écoulement des
eaux pluviales et les exutoires.
La route présente certains avantages qui sont classés en deux sortes :
Les avantages directs, qui concernent principalement tous les usagers de la route : gain de
temps, de confort, de sécurité et économie de fonctionnement des véhicules.
Les avantages indirects, qui ne concernent pas directement les usagers de la route, mais la
politique des transports et plus généralement, le développement économique national ou
local et l'aménagement du territoire.
Sentier : le sentier représente la voie de communication la plus sommaire. C’est une voie
tracée par le passage répété des personnes et d’animaux.
Il relie les villages aux points d’eau, aux champs de cultures, et lieux de pâturages, de chasse
et aux villages voisins.
La Piste : elle est une voie de communication suffisamment large pour laisser passer au
moins un véhicule à moteur.
Cette voie n’est praticable qu’en saison sèche et est entretenue seulement pour permettre
l’évacuation après récolte des produits agricoles de la région qu’elle dessert.
La piste améliorée : les ouvrages sont sérieusement étudiés et plus solides que ceux de la
piste.
Là où le terrain naturel est de mauvaises qualités, on apporte une couche de matériaux
sélectionnés.
Les véhicules légers et les poids lourds (5 tonnes) peuvent circuler toute l’année à une vitesse
de 50km/h.
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La route revêtue : une route est dite revêtue quand la chaussée a été traitée spécialement
pour résister à un trafic important.
Assiette : c’est la surface de terrain naturel occupée par la chaussée, les accotements, les
talus et la surface extérieure des ouvrages indispensables à la route.
Plateforme : C’est la largeur de la route qui comprend la ou les chaussées, les accotements
et éventuellement les terre-pleins.
Chaussée : C’est la surface aménagée de la route sur laquelle circulent les véhicules.
Terre-plein central : plateforme aménagée séparant les deux chaussées expresses d’une
route à deux sens de circulation uniques.
Caniveau : ouvrage situé en bordure extérieure de la chaussée, réalisé pour l’écoulement des
eaux de ruissellement ou pluviales.
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Les routes de type L, ainsi désignées par référence à la notion de grande liaison, sont les
autoroutes, les routes de type T pour lesquelles la fonction d’écoulement de trafic de transit à
moyenne ou grande distance est privilégiée, sont les routes express à une chaussée et les
routes de type R qui constituent l’essentiel des réseaux des voies principales de rase
campagne, sont multifonctionnelles ; ce sont les artères interurbaines et les routes.
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Les Routes Communales : assurent les liaisons entre le chef-lieu de la Commune et les
chefs-lieux des Arrondissements à l'intérieur d'une commune.
Toute opération d’investissement routier connaît avant sa réalisation et sa mise en service une
succession de travaux d’études au cours desquels le projet prend une forme de plus en plus
élaborée.
Il existe suivant les pays et les sources de financement, une réglementation administrative
définissant les étapes successives sanctionnées par des approbations officielles et de la
consistance du projet à présenter à chaque étape.
On distingue généralement l’étude préliminaire, l’avant-projet sommaire et l’avant-projet
détaillé.
Du point de vue, réalisation d’un projet, les éléments suivants sont primordiaux :
Le tracé en plan ;
Le profil en long et profil en travers ;
Les profils en travers types ;
Dimensionnement des ouvrages ;
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Si cette valeur peut être mesurée sur les itinéraires existants, elle ne peut être qu'estimée pour
les projets neufs.
Au droit des points singuliers, elle est déterminée en fonction du nombre et des
caractéristiques des voies ainsi que du minimum obtenu par le calcul avec le rayon ou la pente
de la route.
Sauf pour les autoroutes, la vitesse V85 en fonction du nombre de voies et du rayon R en m.
Cependant, aujourd'hui, le principe retenu est d'écrêter la V85 à la vitesse maximum
réglementaire.
On ne conçoit plus de dimensionner des infrastructures pour des vitesses pratiquées
supérieures aux vitesses réglementaires.
Donc, sauf, dans les cas de mesure où il s'avérerait que la V85 pratiquée soit inférieure à la
vitesse réglementaire, c'est cette dernière qui doit être retenue. La seule exception concerne la
visibilité en carrefour où dans tous les cas, pour des impératifs de sécurité, on prend en
compte la V85.
52
53
C’est l’ensemble des caractéristiques permettant à la route d’assurer sa fonction de liaison des
zones desservies tout en tenant compte des trois qualités de la route qui sont :
L’économie,
La commodité
Et la sécurité.
Une route est définie par son tracé en plan, son profil en long et ses profils en travers.
Le tracé du profil en long : C’est la coupe du terrain suivant l’axe du projet dans le
plan vertical.
Le profil en long est un graphique sur lequel sont reportés tous les points du terrain
naturel et l’axe du projet appelé la ligne rouge.
Il sert de base à l’établissement des profils en travers, les distances et les altitudes sont
données en mètres au centimètre près.
On choisit en général un plan de comparaison d’altitude inférieure à l’altitude du point
le plus bas du projet et du terrain naturel.
Sur l’axe, des abscisses sont reportées les distances horizontales et sur l’axe des
ordonnées les altitudes.
55
Le profil en travers est obtenu suite au nivellement géométrique et permet de calculer les
paramètres Suivants :
Le profil en travers est représenté en vue de face pour une personne qui se déplacerait sur
l’axe du projet.
Le profil en travers fait ressortir les différentes parties de la route :
Les devers : Le dévers ou pente transversale permet de favoriser l'évacuation des eaux de
surface dans les rayons de courbure faible, il contribue à l'équilibre dynamique des
véhicules.
Toutefois, cette contribution reste limitée et sa valeur est donc plafonnée (généralement
à 7%).
Au-delà de cette valeur plafond, d'autres problèmes surviennent et notamment des
difficultés constructives.
Ce maximum doit être réduit dans certains cas comme par exemple les zones enneigées ou
soumises à verglas fréquent ainsi que les zones où la pente en profil en long est déjà forte.
Les éléments du tracé doivent satisfaire aux règles en vue d’une circulation rapide, sûre et
commode.
Le tracé doit être économique, il ne devra s’écarter du cheminement le plus court que pour
suivre le terrain de plus près et diminuer ainsi les terrassements.
56
57
La Géologie : elle fait les études du sol, des études géotechniques en vue de définir les
contraintes du sol, de choisir les matériaux exigés à la construction de la route et de définir les
différentes couches rentrant dans la composition de la route.
Les études Hydrauliques : les études hydrauliques se font sur les périodes des hautes eaux,
ce qui permet à partir de la côte des plus hautes eaux de fixer le gabarit de l’ouvrage.
Les études Environnementales : une étude d’impact doit faire ressortir les indices du projet
sur l’environnement.
58
Reconnaissance
Les études préliminaires se font sur des cartes topographiques et des photographies aériennes.
Les cartes aux échelles 1/25000,1/10000,1/5000 font apparaître la surface du terrain avec des
détails planimétriques essentiels et son relief exprimé en courbes de niveau, permettent de
déterminer la position des points de passage obligé, les zones où le sol est favorable à la
construction de l’ouvrage,
Donne une estimation de l’enveloppe financière réaliste qui découle d’une réelle analyse
économique.
Avant-projet sommaire (APS)
Les études d’avant-projet sommaire vont permettre d’établir une comparaison des divers
profils en long pour la mise au point d’un profil de base établi en général au 1/5000, 1/2000, il
sera établi trois variantes permettant de choisir celle qui est la plus économique et sûre.
Les critères de comparaison comprennent la longueur totale de la route, la déclivité maximale
et sa longueur, la longueur totale des parties courbes, l’indice de sinuosité, les rayons
minimums, l’importance relative des déblais et remblais et la surface des ouvrages d’art.
Pour le choix de la variante, il est nécessaire de tenir compte à la fois de l’économie du
projet (construction, entretien, circulation), des points de passage obligés reposant à la fois sur
59
ETAPES DESCRIPTIONS
1 Confirmer la faisabilité
2 Préciser les principales caractéristiques du projet, la répartition des
ouvrages et leurs liaisons
3 Permettre au maitre d’ouvrage de confirmer la décision de réaliser le
projet, d’arrêter définitivement le programme ainsi que certains choix
d’équipements, d’en fixer les phases de réalisation et de déterminer les
moyens nécessaires et financiers
4 Etablir l’estimation du cout prévisionnel du projet
Avant-projet détaillé (APD)
Dès que le projet est déclaré d’utilité publique, les études précises sont lancées.
Le tracé sera alors défini précisément suivant la variante choisie.
On procède au piquetage sur le terrain du tracé de la route défini par une ligne polygonale dite
base d’opération suivant de très près les points de passage de la future route en posant des
repères moins éloignés les uns des autres.
ETAPES DESCRIPTIONS
1 Préciser la solution d’ensemble au niveau de chacun des ouvrages
d’infrastructures qu’elle implique
2 Confirme les choix techniques, architecturaux et paysagers. Préciser la
60
2. La réalisation
61
Construction de la chaussée
Viennent ensuite les opérations de terrassement, d'assainissement et d'aménagement de la
chaussée.
III. L’exploitation
La mise en service
Lorsque tous les dispositifs de sécurité sont en place (signalisation, marquage au sol,
glissières, protection phonique si besoin...), la nouvelle route peut alors être mise en service.
I. ETUDES TOPOGRAPHIQUES
1. Reconnaissance du terrain
Par définition, la reconnaissance est la phase du travail pendant laquelle on est entré en
contact avec le site à lever (la côtière) ; elle a fourni tous les renseignements possibles sur
l’état du site, son entourage et permit d’évaluer, de planifier, et d’avoir une estimation
sommaire de la tâche à exécuter.
62
Des bornes en béton armées scellées dans du PVC 20 mm ont été implantées à chaque
sommet de la polygonale.
Sa mise en place en général respecte les quelques principes suivants :
• Assurer l’inter visibilité entre les sommets ;
• Assurer une bonne stabilité des sommets ;
• Permettre la prise d’un maximum de détails.
Dans le cas de notre projet, il faut noter que le premier principe n’était pas obligatoire.
Il fallait juste s’assurer que l’endroit choisit était en hauteur et à l’abris des couverts végétaux
ou des hauts bâtiments.
Ainsi, les bornes ont été placées à chaque cinq (5) kilomètres en moyenne, l’une de l’autre.
Les coordonnées de toutes ces bornes sont dans le système WGS 84 projeté en UTM dans le
Fuseau 30 et 29 Nord.
63
Sur la base d’une étude sommaire, un tracé en plan sur image satellitaire a été mis à la
disposition de chaque équipe comme fond de carte.
Les détails se trouvant dans l’emprise ou à son voisinage (caniveaux, buses, dalots, poteaux
électriques, compteurs de SODECI, les bâtiments, les niches CIE, etc.) ont été levés
également.
Les voies qui débouchent sur les tronçons concernés par le projet ont été amorcées environ 40
m à 50 m.
Ainsi, le relevé consistait à lever la chaussée existante puis 20 m de part et d’autre,
l’assainissement existant, les points d’eaux environnant et les réseaux divers ont également
été levés. Les profils ont été levé chaque vingt mètres (20 m).
Dans la zone du projet (le littoral ivoirien), il existe plusieurs bornes géodésiques d’Abidjan
à San-Pedro. Alors, les levés ont été rattachés aux coordonnées UTM.
L’ensemble des levés topographiques a été exécuté avec une précision altimétrique
de 10dmg pour les angles et en planimétrie de 1 cm/km pour les distances. Les levés étant
réalisés à l’échelle de 1/1000.
Ressources humaines
64
Ressources matérielles
Logistique
Les études géotechniques ont été confiées à deux Laboratoires de mécanique des sols
GEOTECH et LBTP (Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics) et ont été réalisées
sous la supervision du maitre d’œuvre et du maitre d’ouvrage conformément aux Termes de
Référence.
65
1. Proctor
Il consiste à mesurer un sol donné avec une énergie de compactage déterminée, la teneur en
eau optimum qui indique la plus forte densité.
Le Proctor a lieu après la classification des sols parce qu’il s’agit de regrouper les matériaux
de mêmes caractéristiques et les compacter.
II. California Bearing Ratio (CBR)
Définition :
66
1. Hydrologie
C’est la science qui étudie l’évolution des eaux en surfaces et dans le sous-sol. Elle traite ses
propriétés physiques, mécaniques et techniques dans son ensemble.
En d’autres termes, une étude hydrologique permet de connaître les caractéristiques
climatiques et pluviométriques d’une région donnée.
Les données topographiques qui ont été utilisées proviennent de la compilation d’état des
lieux topographiques du tracé existant et d’images satellites couvrant le tronçon Abidjan-
San Pedro.
Ces données ont été traitées et mis sur support numérique grâce au logiciel GLOBAL
MAPPER.
Le travail a été réalisé sur la base de ce support numérique et plus précisément sur les thèmes
suivants :
Données topographiques (courbes de niveau) :
Pour la délimitation des bassins-versants, la détermination des points bas du profil en long de
la route existante ;
Données hydrographiques (cours d’eau et affluents) :
Pour l’identification des passages d’eau au niveau des voies, la délimitation des bassins-
versants et la mesure de la longueur du plus long chemin d’écoulements des eaux.
Dans notre cas, la côtière traverse plusieurs cours d’eau et des embouchures aux niveaux
de Dabou, Grand-Lahou, Sassandra et San-Pedro
Sur la base des données satellitaires et cartes topographiques, les bassins versants ont été
identifiés et délimités.
Il s’agit des points d’intersection du réseau hydrographique avec la route.
Pour chaque bassin versant identifié, les caractéristiques suivantes ont été déterminées :
67
La superficie ;
Le périmètre ;
L’altitude maximale ;
L’altitude minimale ;
La longueur du plus long talweg.
Le SASSANDRA,
Le BANDAMA,
L’Identification des bassins-versants
II. Hydraulique
D’après le diagnostic sur terrain, pour la mise hors d’eau de la route, il est nécessaire
d’intervenir localement aux niveaux des ouvrages d’écoulements, et linéairement le long du
tracé de la route.
68
Le remplacement des fossés bétonnés, des bordures et des descentes d’eau en mauvais
état, La projection de nouveaux fossés bétonnés, bordures et descentes d’eau dans les zones
nécessitant l’évacuation des eaux de drainage.
69
Pollution de l’air par les poussières et les fumées et risques de maladies respiratoires et
cardio-vasculaires ;
Dégradation des sols (tassement, pollution, érosion au niveau des zones d’emprunt,) ;
Dégradation de la qualité des eaux (pollution par les hydrocarbures et autres déchets
de chantiers) ;
Destruction des arbres situés dans l’emprise de la route et des zones d’emprunt ;
Destruction et perturbation de la faune et de son habitat (foret classée d’AZAGNY
traversée par le projet) ;
Risques d’accidents pendant les travaux et en phase d’exploitation ;
Risques de propagation des IST, MST et du VIH/SIDA lié au brassage des populations
;
Risques de perturbation de la circulation ;
Les impacts positifs les plus significatifs du projet sur l’environnement et les populations
sont :
Autres que les impacts cités, les enjeux environnementaux majeurs de ce projet sont surtout
liés :
En effet, pendant sa phase de construction, le projet créera des emplois par l’embauche d’un
personnel qualifié, d’ouvriers et de manœuvres.
Dans l’ensemble, l’impact du projet sur l’emploi est direct.
En conclusion, cette analyse démontre tous les effets bénéfiques qui pourraient découler de
la mise en œuvre du projet en ce qui concerne le soutien au développement des
infrastructures de base et l'augmentation des activités économiques et commerciales dans la
zone du projet.
V. TRAVAUX DE BUREAU
Les travaux de bureau surviennent après le travail de longue haleine sur le terrain.
Cette phase est essentiellement basée sur le traitement des données collectées sur le terrain et
consiste à effectuer des différents calculs pour la production finale du travail (les plans et les
rapports).
Pendant cette phase, l’on manipule, vérifie et calcule les différents points en ce qui concerne
leurs positions et leurs altitudes.
Dans ce projet de renforcement de la côtière , la recherche d’un axe qui s’apparente à
l’existant a été l’un des soucis majeur pour les ingénieurs projecteurs, car il était question de
trouver non seulement l’axe du projet, mais aussi de faire ressortir tous les profils.
En effet, après analyse et interprétation des données du terrain fournies par les géomètres les
ingénieurs projecteurs ont pu mettre en place l’axe du projet et tous les éléments constitutifs.
71
Avec la mise en place des nouvelles technologies, on assiste à l’abandon des méthodes
classiques de conception sur table traçante et on se focalise sur l’utilisation de la conception
Assistée par Ordinateur (C.A.O) pour les dessins techniques.
La C.A.O a changé énormément les coutumes et les méthodes de travail des ingénieurs
géomètres topographes, des projeteurs ou des dessinateurs, chargés de calculer et de dessiner
les projets routiers.
Microsoft Offices Excel et Word pour les différents calculs et les saisies des rapports ;
COVADIS – TOPO, MENSURA et AUTOCAD CIVIL 3D pour le traitement des
données et la conception de notre projet d’exécution et les plans topographiques ;
MENSURA
MENSURA est le seul logiciel intégré dans le domaine de l'infrastructure qui permet
d'avoir une approche globale d'un projet de construction (lotissements, aménagements
urbains, plates formes industrielles), de maîtriser l’ensemble du projet de la
conception, de l'esquisse jusqu'aux plans d'exécution et pièces écrites.
Il représente une solution unique capable d’assurer la pérennité d’un projet de l'étude à
la phase de réalisation.
COVADIS TOPO
COVADIS TOPO est logiciel de conception assisté par
ordinateur (CAO) spécialement dédié aux bureaux d'études topographiques, en
infrastructure, aux entreprises de travaux publics, aux collectivités locales et
72
AUTOCAD CIVIL 3D
AUTOCAD CIVIL 3D est logiciel de SIG (système d’information géographique) et
de (conception assistée par ordinateur) CAO spécialement dédié aux bureaux d'études
topographiques, en infrastructure, aux entreprises de travaux publics, aux collectivités
locales et territoriales, ainsi qu'aux cabinets de géomètres. C’est l’outil essentiel pour
avoir accès à certaines informations inaccessibles.
Microsoft Excel
Excel est un tableur, qui a pour but de traiter les données chiffrées afin d’en obtenir
des indicateurs parlants et des synthèses récapitulatives qui feront la satisfaction des
utilisateurs.
Excel est considéré comme étant une calculatrice, ce logiciel est capable de trier, de
mettre en forme, de convertir, de synthétiser, d’exporter, de partager et permet de faire
aussi des programmations.
Microsoft Word
Le logiciel Microsoft Word nous a été utile pour la saisie du projet de fin d’études et à
l’impression des différents rapports de calculs topométriques effectués dans les
logiciels de génie civil.
En ce qui concerne le transfert des données, nous utilisons des appareils très maniables.
Nous avons donc utilisé des clés USB et des adresses mails pour les différents transferts de
données.
Pour le GPS, nous insérons la clé USB dans le contrôleur de l’appareil, nous
faisons l'export de données en format xml et txt pour certaines données, nous sélectionnons le
JOB en question et nous faisons OK, nous avons donc notre fichier de points sur la clé USB
qui est ensuite traité via l'ordinateur avec le logiciel LEICA INFINITY qui est un logiciel de
post-traitement des observations GPS LEICA.
73
1. Maitre d’ouvrage
C’est la personne physique ou morale pour le compte de laquelle les travaux sont exécutés.
Le maitre d’ouvrage dans ce projet est le Ministère de l’Équipement et de l’Entretien
Routier (MEER). Le maître d’ouvrage peut déléguer ces pouvoirs à un service technique qui
devient alors le maître d’ouvrage délégué. Dans le cas de notre projet, c’est l’AGEROUTE
Il est chargé de prévenir les aléas susceptibles d’entraîner des sinistres, de vérifier et de
s’assurer que tous les paramètres considérés lors de la conception du projet ont été pris en
compte lors de sa matérialisation.
74
1. Historique
D’une manière générale, le BNETD assumera les tâches de suivi et contrôle des travaux et de
contrôle de qualité qui dureront tout le long du projet un peu plus de deux ans pour la
rédaction d’un rapport final.
Il veillera à l’exécution des travaux selon les règles de l’art et les dispositions du marché,
notamment :
Le respect de la qualité ;
Le respect des quantités ;
Le respect des délais d’exécution des travaux ;
Le respect des mesures environnementales et sociales.
75
III. TRAVAIL A PRODUIRE
L’équipe topographique
76
Contrôle planimétrique :
Contrôle altimétrique :
Contrôle de l’arase des terrassements ;
Contrôle de l’implantation des points de l’axe des ouvrages de drainage ;
Contrôle des fils d’eau des ouvrages de drainage ;
Contrôle du niveau des couches de la chaussée.
En général, on peut dire que la mission de contrôle, à travers son chef, doit prendre toutes les
dispositions nécessaires et adéquates pour s’assurer des caractéristiques et de la qualité de
l’ouvrage dans toutes ses composantes, en particulier :
77
78
79
Au cours de l’élaboration d’un projet routier, plusieurs étapes importantes se succèdent depuis
l’engagement des premières réflexions jusqu’ à la mise en service de la route. Au cours de ces
différentes étapes le topographe joue un rôle primordial que nous allons essayer d’expliquer à
travers ce chapitre de notre étude.
1. Reconnaissance
La collecte des données ou tout simplement le levé topographique joue un rôle clé dans le
développement de notre milieu physique.
Nous avons besoin de levés et de cartes précises pour construire des routes, des maisons, des
écoles, ainsi que pour localiser nos ressources naturelles et nos frontières.
Avant l’élaboration d’un projet routier, une visite du chantier est organisée.
C’est au cours de cette visite que toutes les entités participantes au projet font une prise de
contact réelle avec le terrain.
80
Les études préalables en infrastructure routière exigent alors des données topographiques de
l’endroit où cette route sera bâtie.
Pour la récolte de ces informations capitales, il faut mettre en place une polygonale qui servira
de référentiel à tous les travaux qui seront réalisés.
La construction de la nouvelle route reliant Abidjan à San Pedro est située dans le sud de la
cote d’ivoire à la sortie ouest d’Abidjan.
Pour tous les travaux topographiques de ce projet une polygonale a été érigée.
Pour se faire, on a pris le Repère géodésique RGIR 1 au Centre d’Information Géographique
et Numérique (CIGN) dans le quartier de Cocody et on a commencé les travaux depuis ce
repère.
En effet, nous avons opté à diviser en deux notre zone d’étude puisque le projet traverse les
deux fuseaux horaires qui couvrent la cote d’ivoire :
La zone de projection UTM 30
Et la zone de projection UTM29
Puis à l’aide de GPS différentiels LEICA GS15 les observations ont été faites en mode
statique.
Les différentes bornes réalisées pour la cause du projet de la côtières ont été observé en
moyenne près de trois heures ou plus en fonction de l’éloignement des lignes de bases.
Ces bornes de la polygonale principale ont été conçu avec des tubes PVC d’un (1) mètre
enfoncé dans le sol à 50 cm puis 50 cm à nu afin de consolider leurs stabilités.
Ils ont été placés en moyenne à une distance d’un (5) kilomètres d’Abidjan à San Pedro hors
de la zone d’emprise du projet.
Ils sont au total 330 bornes réalisées.
Les points observés ont été vérifiés sur les bornes RGIR 9 (cour du préfet de Grand-lahou),
RGIR 7 de Sassandra (cour lycée moderne de Sassandra), RGIR 5 de San-Pedro (cour de la
préfecture).
81
Le réseau géodésique ivoirien appelé RGCI (réseau géodésique de côte d’ivoire) est composé
d’un réseau géodésique d’ordre 1 appelé RGIR (Réseau Géodésique Ivoirien de Référence) et
un réseau géodésique d’ordre 2 RGIO (Réseau Géodésique Ivoirien Opérationnel). (Voir
annexe 1)
La polygonale de la côtières a été rattachée et vérifiée concomitamment sur ces deux réseaux.
Les points polygonaux sont placés tous les cinq kilomètres environ le long de la route à des
endroits permettant leur bonne conservation.
Les équipes topographiques se sont efforcées à chercher dans la mesure du possible à avoir
des cotés homogènes et à éviter des cotés courts.
Dans tous les cas, les longueurs des cotés n’étaient pas nécessaires.
La polygonale de base est constituée d’une succession de cheminement encadré.
La détermination altimétrique et la détermination planimétrique des sommets de la polygonale
de base ont été réalisé au GPS différentiel et après calcul et leur réduction avec le logiciel el
de calcul LEICA INFINITY.
La détermination altimétrique se fait d’une manière continue car il s’agit d’un cheminement
encadré c'est-à-dire on part d’un point connu et on se ferme à un autre point connu.
C’est une opération de mise en place planimétrique doublé de nivellement directe qui a
consisté à densifier les points d’appuis à partir des points de la polygonale principale sur le
terrain.
C’est l’ensemble des opérations topographiques qui permet de déterminer l’altitude d’un point
à partir de l’altitude connue d’une référence de la polygonale principale, après avoir calculé la
dénivelée entre ces deux points.
Sur le terrain, le nivellement est composé d’une équipe appelée « Brigade » constituée par un
opérateur, un secrétaire et deux manœuvres qui s’organisent comme suit :
Opérateur : qui procède la mise en station avec calage de la bulle de l’appareil
topographique et mène les observations.
Secrétaire : qui assiste l’opérateur, tient le carnet d’observations durant le nivellement, en
écrivant les lectures annoncées par l’opérateur et en les répétant de façon qu’il puisse
éventuellement rectifier une lecture mal comprise.
Manœuvres : jouent le rôle de porte mires. Ils placent les mires sur les points à niveler en
assurant la verticalité de la mire et ils se déplacent ensuite suivant l’ordre de l’opérateur.
82
La particularité de la route est son caractère linéaire et impacte sur deux milieux de natures
totalement différents.
On peut les inventorier avec un minimum de bon sens.
Ainsi nous avons évoqué le domaine foncier donc au sens large la route interagit avec les
zones urbaines, qu’elle traverse, où qu’elle la desserve.
Elle impacte l’environnement au sens étymologique, donc des écosystèmes définis par leurs
composants : eau, air, faune, flore, sol et sous-sol.
Les exigences sociales ont peu à peu forgé des outils législatifs et règlementaires qui
encadrent ces domaines.
La route touche aussi les zones urbaines.
Une nouvelle infrastructure modifie le développement urbain ; mais aussi le développement
économique d’un territoire.
Il y a lieu tout d’abord de définir la zone d’étude pertinente pour le projet routier imaginé.
Le périmètre de cette zone sera à adapter aux problématiques étudiées.
On imagine assez facilement, que l’étude géologique recouvrira une zone différente de celle
de l’étude de bruits.
Le projet de la route « côtières Abidjan-San-Pedro) part de l’autoroute du nord rond-point de
Gesco avec un dédoublement de la voie existante et traverse plusieurs quartiers, des sections
urbanisées notamment la section du PK 0 au PK 5 + 015 et du PK 5 + 720 au PK 9 + 049, le
dédoublement prendra la forme d’avenues de vingt-sept mètres de largeur et habité.
Les géomètres topographes devront alors définir ou délimiter exactement l’emprise du projet
pour voir quelles sont les personnes impactées et faire leurs recensements.
Cela implique alors :
Acquisition de terre : le processus par lequel l'État déclare la zone d'emprise d'un projet :
terre d'utilité publique.
Tout propriétaire ou occupant de ces terres doit obligatoirement la quitter (réinstallation
involontaire) contre compensation juste et équitable.
Assistance à la réinstallation : toute assistance offerte aux personnes qui doivent être
physiquement déplacées en raison du projet. Cette assistance peut comprendre de l'aide à la
préparation au déménagement, le transport vers la nouvelle résidence, de l'aide alimentaire,
ou toute autre aide dont une personne déplacée pourrait avoir besoin.
83
Tous les détails dans l’emprise et les environs de la bande d’étude ont été relevé avec
précision en s’appuyant sur les points de la polygonale principale et secondaire.
Bâtiment, amorces, ouvrages d’assainissement, regards, réseaux existant en altimétrie et en
planimétrie (détails fixes et durables) ainsi que la voie existante et dégradée.
Tous les points critiques ont fait l’objet de levés spécifiques ainsi que les différents passages
d’eaux.
Toutes ces données recueillies à l’aide de GPS différentiels et de stations totales sont
consolidées transférées à des ordinateurs pour la réalisation des plans avec fond
topographiques.
C’est sur ces fond de plans que toutes les études du projet suscités seront réalisées.
Il servira de base de données tout le long du projet c’est à dire pendant les études comme
pendant la réalisation du projet.
Le plan d’ensemble sera mis à la disposition des toutes les parties prenantes part au projet.
1. . L’Avant-Projet Sommaire
L’Avant-Projet Sommaire (APS) est le document qui donne les grandes lignes de la
conception fonction architecturale et technique de l’ensemble d’une opération.
L’APS est destiné à permettre d’apprécier l’opportunité de réaliser l’opération selon la
conception générale qui est envisagé.
84
Il a pour objet :
De réaliser l’étude technique détaillée du tracé en plan établi en phase d’Avant-Projet
Sommaire
D’établir les caractéristiques techniques détaillées des travaux à réaliser dans le cadre d’une
solution de route bitumée et l’option d’un ouvrage définitif.
De présenter un rendu des travaux topographiques réalisés à l’échelle 1/2000 en longueur et
1/200 en hauteur sous forme d’un tracé en plan et profil en long.
De confirmer le rapport géotechnique établi en première phase et le compléter au besoin avec
des résultats complémentaires des essais d’identification effectués sur les sols supports ainsi
que les emprunts et carrières à utiliser ;
De proposer une organisation et des délais de réalisation des travaux projetés
Ce qui entraine une intervention du géomètre qui doit réaliser des levers directs au sol (état
des lieux) établir un plan de fond topographique avec les courbes de niveaux, les cours
d’eaux, ravins, obstacles majeurs dans l’emprise du projet.
Ce plan permettra le tracé en plan du projet par les ingénieurs et les projeteurs, caler les
ouvrages et les prévoir.
85
Le dossier d’enquête publique, qu’il soit préalable ou non à la déclaration d’utilité publique
est établi à partir des études d’Avant-Projet Sommaire.
Il comporte une pièce essentielle : l’étude d’impact.
Cette dernière est réalisée sur les bases des études environnementales.
Pour les projets de grande importance tel que le projet de construction réhabilitation et
renforcement de la route côtière Abidjan -San Pedro, le dossier comprend en outre, une étude
socio-économique.
C’est la loi d’orientation sur les transports intérieurs qui a défini cette obligation.
Le maitre d’ouvrage saisit les préfets qui prennent alors l’arrêt de mise à l’enquête publique
du projet.
Le tribunal d’administration complète la démarche en nommant un commissaire enquêteur
ou une commission d’enquête si le projet le justifie dans le cadre d’enquête publique
préalable à une déclaration d’utilité publique ou de projet ayant un impact sur
l’environnement.
Dès que le principe de mise à l’enquête est arrêté, le maitre d’ouvrage se charge des mesures
de publicité de cette enquête.
Des articles doivent être publiés aux rubriques d’annonces légales de journaux de presse
quotidienne régionale, des panneaux doivent indiquer, en périphérie de l’emprise du projet,
86
les dates horaires et lieux où le dossier d’enquête sera consultable, ainsi que les horaires de
permanence du commissaire enquêteur.
L’enquête publique durera au moins 1 mois. Au cours de cette période, le public peut porter
toute remarque, interrogation, contradiction ou opposition qu’il jugera pertinent par rapport
au projet.
Le commissaire enquêteur peut recevoir le public et porter lui –même les remarques du
public.
A l’issu de cette enquête, où il peut être amené à interroger le maitre d’ouvrage, le
commissaire enquêteur établira son rapport, à l’intérieur duquel, il pourra faire porter ses
remarques, ses interrogations.
En conclusion, il donnera son avis sur le projet.
Ce rapport et cet avis seront transmis au ministre des infrastructures économiques. Ce
dernier décidera alors du caractère d’utilité publique ou non du projet.
L’ensemble de la procédure est la plus délicate juridiquement du projet.
En effet elle se conclut par un acte administratif, qui comme tel, est attaquable devant une
juridiction administrative : tribunal ou conseil d’Etat.
Les aspects sur lesquels peuvent porter un recours, touchent aussi bien au fond qu’à la
forme.
Sur le fond, il s’agit aussi bien de la réponse que le projet apporte à la problématique
développée, que de la prise en compte des contraintes ainsi que des mesures compensatoires.
L’élément essentiel est l’étude impact. Elle est rendue obligatoire pour des aménagements
dont la liste est définie par décret. Sur la forme, il s’agit des respects des procédures, des
délais, des mesures de publicité.
Le juge peut alors annuler la déclaration publique et la procédure doit alors être
recommencée, après les éventuels compléments d’études.
Les acquisitions foncières sont alors bloquées en ce qui concerne les procédures
d’expropriation.
Si des travaux avaient commencé sur des parcelles que le maitre d’ouvrage avait acquis à
l’amiable il peut être condamné à remettre les terrains en état.
Dès que le projet est déclaré d’utilité publique, les études précises pourront alors être
lancées.
87
Le tracé sera alors défini précisément, ainsi que l’ensemble de détails de construction.
Parallèlement, l’ensemble des autres enquêtes sera lancé :
L’enquête parcellaire : elle permettra de connaitre précisément les propriétaires de chaque
parcelle touchée par le projet.
C’est sur sa base que les acquisitions ou le cas échéant, l’expropriation aura lieu.
Cette enquête peut alors être en simultanéité avec l’enquête publique.
L’enquête sur l’eau, si le projet doit faire l’objet d’une autorisation au titre de la loi sur l’eau.
Les éventuelles enquêtes publiques liées à la mise en compatibilité des documents
d’urbanisme.
En effet l’infrastructure peut être contraindre voir interdite par les documents d’urbanisme.
Dans ce cas c’est le document d’urbanisme qui est le Schéma Directeur d'Urbanisme du
Grand Abidjan (SDUGA) qui s’adapte.
88
Des dossiers de consultation sont alors adressés aux candidats retenus. Leurs offres sont alors
analysées comme pour un appel d’offres ouvert.
Dans les deux cas, l’appel d’offres peut être lancé avec ou sans variante.
Ainsi dans le cadre des variantes, les caractéristiques techniques ne sont pas figées, les
candidats peuvent proposer des solutions.
Il existe des formes d’appel d’offres plus incitatives à la créativité des entreprises : l’appel
d’offres sur performance, c’est une forme de variante élargie.
Le candidat apporte une réponse à un problème définit par le maître d’ouvrage.
) Le marché de conception réalisation : le candidat retenu étudiera le projet et le réalisera pour
un prix défini au stade de l’appel d’offres.
A l’issu des procédures de mise en concurrence, un candidat est retenu son offre est le contrat
qui le liera avec le maître d’ouvrage.
Nous venons d’indiquer que le marché public est un contrat qui lie le maître d’ouvrage avec
l’entreprise retenue.
Les deux parties auront, à partir de ce moment la charge, chacune en ce qui la concerne,
d’exécuter le contrat : l’entreprise en faisant en sorte que le contrat soit respecté.
L’évolution du contexte économique a modifié les conditions de réalisations des travaux.
La tendance affirmée depuis plusieurs années est une exécution à la lettre du contrat, sur le
projet de la côtières il était prévu une autoroute de 2x 2 voies d’Abidjan à San Pedro mais il
a été finalement modifié.
En cours d’exécution toute modification du projet et donc des prestations à réaliser, doit
alors se traduire par une modification du contrat.
Le code des marchés publics le permet au travers des avenants en particulier.
Le maitre d’œuvre est chargé, pour le compte du maitre d’ouvrage, de veiller à la bonne
exécution du marché.
Les contentieux qui peuvent opposer maître d’ouvrage et les entreprises exécutantes peuvent
être réglés à l’amiable ou devant un tribunal administratif.
89
Préambule
En effet, tous les matériaux routiers sont recyclables.
Ils peuvent être réutilisés, soit en centrale, soit en place.
Le recyclage en place procure des économies de transport supplémentaires.
Il existe tout un éventail de techniques de recyclage, dont le choix dépendra de la nature du
matériau à réutiliser, de son mode de traitement et de la destination finale du produit.
Le recyclage en place est globalement moins « industriel que le recyclage en centrale : une
certaine hétérogénéité des matériaux peut subsister, la qualité du malaxage est généralement
moindre.
Par contre, il est particulièrement bénéfique en termes de développement durable.
Définition
90
Procédé
91
Dans le cas de notre projet de renforcement nous avons utilisés le recyclage à froid d’où le
retraitement de type I, II et III qui interviennent dans la réhabilitation de la chaussée.
Conditions
Avant de commencer les travaux de fraisage, il faut que la mission de contrôle détermine la
charge admissible des surfaces à traiter.
Pour ce faire, l’entrepreneur chargé des travaux de fraisage lui met à disposition des fiches
techniques des engins prévus.
Il revient au donneur d'ordre de valider les surfaces pour les charges admissibles requises.
La plupart des surfaces horizontales peuvent être fraisées.
Des travaux de fraisage sur des surfaces en pente doivent faire l’objet d’un marché distinct et
d’une évaluation en fonction de la situation sur site.
En fonction du type de la fraiseuse employée, plusieurs zones en bordure ainsi qu’autour des
ouvrages encastrés ne seront pas traités.
Traitement du sol
L'impossibilité en l'état de réaliser des remblais avec des matériaux de déblai conduit à
l'utilisation de matériaux d'apport.
Cette démarche est coûteuse, d’une part au regard du prix de fourniture et du coût du
transport. Les matériaux apparemment inaptes à leur réutilisation peuvent voir leurs
caractéristiques modifiées permettant ainsi de les employer en remblai.
Qu'il s'agisse de l'état hydrique ou de leur argilosité.
Des liants offrent des possibilités d'amélioration des matériaux naturels.
Si la portance du sol est insuffisante, des nappes géotextiles peuvent être implantées.
Ces matériaux ont pour effet de transformer en efforts transversaux les efforts nominaux liés
au poids du remblai.
92
Mode opératoire
Dans ce projet de renforcement, le mètre linéaire de la zone est déterminé d’avance par les
topographes et il convient de baliser la zone de travail à cause des voitures de transports et
personnelles qui passent à chaque instant.
L’équipe de topographie met en place l’axe du projet avec de la peinture puis la fraiseuse
commence le retrait de la chaussée existante.
Apres le retrait, les compacteurs passent pour compacter le matériau.
Principe
Les travaux de terrassement s’exécutent conformément aux plans d’exécution transmis par le
projeteur et approuvés par la mission de contrôle.
Les travaux de terrassements routiers ont pour but l’élaboration d’une classification des sols
spécifique à leur emploi en remblai et en couche de forme.
Cette classification prend en compte les conditions météorologiques.
Lors de la construction d’une route, une succession de terrassement est effectuée mais tout
ceci suivant des normes bien précises afin d’assurer la serviabilité et leur stabilité dépendant
de l'angle de frottement des matériaux qui les composent.
93
Travaux de remblai
La zone de remblai devra être au préalable débarrassé de tous les éléments qui ne sont pas
minéraux :
Végétations (arbres, arbustes, cultures ...)
Terre végétale (elle sera mise en cordon ou en stock)
Constructions ou zones de chaussée si les épaisseurs de remblai sont faibles.
Elle sera éventuellement nivelée, des nappes géotextiles peuvent être implantées si la portance
du sol est insuffisante.
Ces matériaux ont pour effet de transformer en efforts transversaux les efforts nominaux liés
au poids du remblai.
Dans les zones compressibles (à l’entrée de la ville de Dabou par exemple), si l'épaisseur des
matériaux compressibles est trop importante pour qu’ils soient purgés, des drains verticaux
peuvent être mis en œuvre.
95
96
Pour des distances comprises entre 50 m et 2000 m environ, on utilise très souvent le scraper
(décapeuse) automoteur, bimoteur fonctionnant seuls ou en duo (push-pull) ou avec l'aide
d'un bulldozer.
Les matériaux sont transportés dans la benne du scraper à vitesse moyenne (de 30 à 50
km/h). Pour obtenir un meilleur rendement, les pistes sont larges (10 m) et aménagées pour
résister aux pressions engendrées par les essieux pesant plus de 50 tonnes.
Rôle du géomètre
97
La méthode de réglage aux piquets est une succession de tâches organisées conjointement par
une brigade topographique et le conducteur de la niveleuse.
Le réglage aux piquets commence d’abord au préréglage.
Après le fraisage, la brigade topographique se charge à mettre en place des piquets de
préréglages aux différents profils (axe, fin chaussés et fin accotements) à l’aide d’un récepteur
GNSS mobile ou avec un niveau électronique ou mécanique.
Suite à l’implantation planimétrique nous faisons le nivellement direct des différents piquets
pour les mettre au niveau de la côte projet.
Le niveau réglé du piquet nous indique s’il faut un complément de matériaux ou un
décaissement.
À la fin du préréglage, nous faisons le recyclage du matériau en place avec le ciment.
Lorsque la recycleuse fini le recyclage l’équipe topographique réitère l’implantation des
piquets mais cette fois ils sont réglés à 2cm au-dessus de la côte projet pour des raisons de
compactage.
98
SATELLITES GNSS
STATION GNSS
Les niveleuses sont principalement utilisées lors des travaux de terrassement pour le réglage
altimétrique final des couches de matériaux ainsi que pour différentes opérations de
reprofilage.
Elles sont constituées de 6 roues et au minimum d’une lame centrale : cette lame étant son
outil de travail principal.
Elle peut être orientée en position horizontale, en dévers, en orientation inclinée et en
rotation.
Une lame frontale ainsi qu’un ripper peut venir s’ajouter à cette configuration.
99
La pelle à chenilles également connue sous le nom de pelleteuse ou excavatrice, elle est en
général utilisée pour l’extraction de matériaux grâce à son godet.
Elle se compose de 4 parties principales, à savoir : la tourelle, la flèche, le balancier et le
godet.
La pelleteuse est un des engins de base des entreprises de travaux publics pour sa
polyvalence, sa capacité d’extraction, de chargement, sa manutention.
C’est la machine par excellence qui peut aller là où les autres machines ne peuvent de couches
successives de matériaux
Les fraiseuses et raboteuses sont des machines permettant de décaper la partie supérieure
d’une chaussée afin de la restaurer ou de la reconstruire. La largeur de rabotage est de 1 à 2m
sur une profondeur maximale de 32cm.
Pour se faire, la fraiseuse est munie d’un tambour rotatif dont la hauteur et le dévers peuvent
être réglés en jouant sur la hauteur des vérins supportant les chenilles.
Un dispositif d’arrosage intégré à la machine permet de réduire la formation de poussières et
de refroidir le tambour lors du rabotage.
Le guidage d’engins est un système d’informations qui indique en cabine la côte projet à
réaliser.
100
Le ciment est mis en œuvre sur des surfaces et couches de matériaux déjà réglées et en légère
surépaisseur.
Après le passage de l'épandeur, un pulvimixer assure le mélange du ciment avec le matériau à
traiter sur une profondeur variable, en général de 20 à 30 cm.
Certains modèles de pulvimixer peuvent atteindre 40 cm de profondeur. La réussite du
traitement est liée à la teneur en eau du mélange.
Elle doit bien évidemment être conforme à l’étude.
101
V. Travaux de compactage
Afin que les matériaux mis en œuvre supportent les charges routières, il est nécessaire d'en
améliorer la résistance au cisaillement :
En resserrant les grains solides les uns contre les autres
En diminuant le Volume des Vides par expulsion de l’air, par le compactage.
La diminution des vides conduit à réduire les entrées d’eau ultérieures, dont nous avons vu
les effets néfastes.
Elle réduit également les causes de l'attrition, et donc l'attrition. Trois facteurs influents le
compactage :
Les forces appliquées par le compacteur sur le sol met en œuvre la capacité du sol à évacuer
l'air, la quantité d'eau contenue dans le sol.
102
Le RTK a aussi des applications pour les systèmes de pilotage automatique, pour les travaux
publics, en agriculture de précision et autres applications similaires.
L’implantation de l’axe est une opération qui permet au topographe de matérialiser au sol à
l’aide de la peinture ou d’un piquet en fer l’axe un projet.
Pour le faire, il utilise le GPS en mode RTK dont le principe est de stationner la base GNSS
sur un point connu de la polygonale principale, puis la faire communiquer avec le mobile pour
que ce dernier puisse recevoir les corrections de la part du premier.
Mode opératoire
103
Travaux de revêtement
Une route est au sens littéral une voie terrestre aménagée pour permettre la circulation des
véhicules à roues. (Dictionnaire Larousse)
La couche de base a pour rôle essentiel de reprendre les efforts verticaux et de repartir les
contraintes normales qui en résultent sur les couches en dessous.
La construction de cette couche doit faire l’objet d’une attention toute spéciale : Le matériau
utilisé pour cette couche doit pouvoir résister aux contraintes résultant du trafic.
Dans ce projet la couche de base est stabilisée au ciment et mise en œuvre en une seule
couche d’une épaisseur variant entre 20 à 35 cm après compactage.
Couche de roulement
104
Avant toutes réceptions des travaux, la mission de contrôle vérifie et valide les différents
plans d’exécution au bureau et contrôle les travaux sur le terrain.
La réception topographique concerne toutes les grandes tâches devant être exécutées.
Il s’agit entre autres des réceptions :
Vérification de la polygonale,
Réception des différentes implantations des couches de chaussée et accotements
L’axe de la route,
Ouvrages d’art (dalots, caniveaux).
Réception des remblais et déblais
Ici on traitera le cas de la réception topographique des différentes parties de construction d’un
caniveau et des différentes couches de chaussée.
L’implantation consiste à matérialiser sur le terrain, suivant les indications d’un plan, la
position exacte d’un ou plusieurs bâtiments, ouvrages d’art, axes des voies de communication.
105
Mode opératoire
D’abord, il faut stationner la base GNSS sur un point connu de la polygonale principale, puis
la faire communiquer avec le mobile pour que ce dernier puisse recevoir les corrections de la
part du premier. Ensuite, on implante cinq points par profil à savoir :
L’axe principal de la route puis fin chaussé et fin accotement du côté gauche et droit.
Enfin, nous procédons à un levé altimétrique des différents points implantés afin de
comparer les cotes projet et ceux matérialisées sur le terrain.
106
Après avoir finis les levers, nous procédons aux calculs qui nous permettrons de comparer
les côtes observées aux côtes projets. En effet, ce calcul consiste à faire la différence entre
les côtes observées et les côtes projets des différents points. La formule de calcul est la
suivante :
ΔZ = Z Observée – Z projet
Ce résultat sera comparé à la tolérance altimétrique, qui est de ±1cm pour la couche de base.
Si -1cm≤ΔZ≤+1cm, alors les terrassements dans la zone sont acceptables ;
Après l’autocontrôle des topographes de chaque entreprise, ils passent à la correction des
zones hors tolérance, puis une demande de réception sera adressée à la mission de contrôle.
La qualité d’une route dépend majoritairement de la qualité des matériaux utilisés et de leurs
bonnes mises en place.
C’est ce qui nous a amené aussi à suivre le contrôle topographique de l’exécution des
différentes couches de la structure de la chaussée.
L’équipe topographique de la mission de contrôle s’occupe de la réception des différentes
couches exécutées sur le terrain.
Le contrôle de la couche de base se fait en quatre étapes à savoir :
Le contrôle de l’axe de la chaussée ;
Les contrôles planimétrique et altimétrique des points caractéristiques de chaque profil en
travers.
Selon les profils en travers types, nous vérifions la chaussée, le trottoir, les bordures et les
caniveaux.
Ainsi, à partir de l’axe, la mission de contrôle vérifie les distances de l’axe aux bords du
trottoir fini grâce aux différents déports implantés depuis le début des travaux de
terrassement.
Le contrôle altimétrique consiste donc à relever les cotes des points caractéristiques de
chaque profil afin de les comparer aux cotes projets.
Elle est faite à travers une opération de nivellement direct.
Une fois ces cotes relevées, elles seront ensuite comparées aux cotes projets avec une
tolérance prévue pour chaque couche dans le CPT (Cahier des Prescriptions Techniques).
Caniveaux
Les caniveaux sont des ouvrages préfabriqués ou maçonnés destinés à recueillir les eaux
superficielles le long de la chaussée et les diriger vers les dalots ou les exutoires.
Les caniveaux sont recouverts à leur partie supérieure soit d’une grille soit d’une dalle de
béton ou ouverts.
L’implantation des caniveaux se fait par référence au profil en long du caniveau. Les
caniveaux sont préfabriqués. Ils sont composés du radier et des voiles.
Une première implantation permet de donner les piquets fond de fouille ; une seconde
implantation permet de fournir les piquets d’axe et de côte fil d’eau.
Le mode opératoire exécuté est le principe du nivellement direct.
108
Le mode opératoire ne change pas lors des réceptions il est le même avec celui de
l’implantation de l’axe sauf ici, la différence doit être inférieure à la tolérance pour que
l’implantation soit acceptée.
Le fond de fouille est ensuite exécuté par l’entreprise.
Apres exécution d’une partie des travaux, l’entreprise exécutante des travaux fait une
demande de réception d’abord au service topographie du maitre d’œuvre et d’ouvrage avant
de voir les autres services (géotechnique et génie civil).
La demande de réception mentionne la date, le numéro de demande, la description de la partie
de l’ouvrage à réceptionner, la zone concernée, la signature et nom du représentant de
l’entreprise ainsi que la signature, nom du secrétaire de la mission de contrôle, mais
également l’heure de réception de la demande.
Après réceptions de la demande, l’ingénieur de la mission de contrôle est aussitôt informé et
une équipe de topographie se rend sur le terrain pour faire le contrôle géométrique des travaux
concernés.
Le travail de la fouille en lui-même consiste à creuser le sol afin d’obtenir le fossé devant
recevoir l’ouvrage conformément à ses caractéristiques géométriques.
La réception du fond de fouille est exécutée de la façon suivante :
Mettre le niveau en station à un endroit où on a une bonne visibilité ;
Viser la mire placée sur une borne de la polygonation en lecture arrière (Lar) ;
Viser les points de l’axe (le TN) du fond de fouille en lecture avant (Lav).
Les cotes projets du fond de fouille sont déterminées par :
109
. Z fouille = Z projet-h
Le principe reste le même avec celui de la réception du fond de fouille, mais sauf ici les cotes
radier sont définie dans le plan du projet d’exécution approuvé par la mission de contrôle.
Connaissant les côtes projets des points du radier (Z projet), nous effectuons le nivellement
sur ces points pour obtenir les côtes radiers relevées que nous comparons aux cotes projets du
radier. Dans le même temps, nous contrôlons les côtes des têtes des voiles (H), ceci pour
savoir si la hauteur de l’ouvrage (h) est respectée. Ces côtes sont obtenues par la formule
suivante :
H = Z projet + h
Le mode opératoire est le même pour l’implantation du caniveau seulement ici nous
implantons l’axe, le corps et la tête de l’ouvrage.
Les axes longitudinaux des ouvrages et l’axe de la route se coupent
Les intersections de ces deux axes seront implantés et seront matérialisés par des piquets en
fer.
Les implantations sur béton de propreté font l'objet d'une vérification par la mission de
contrôle avant bétonnage de l'ensemble du radier.
Ces opérations sont sous le contrôle du surveillant de la mission de contrôle.
110
Au départ une implantation des sommets par coordonnées rectangulaires est faite au sol
suivant le schéma d’implantation ci-dessous en respectant les distances indiquées sur la vue
en plan du dalot ;
Une fois l’implantation au sol contrôlée, la fouille est effectuée et le béton de propriété
d’épaisseur 10cm est réalisé ;
Après le béton de propriété, le radier (de 25cm sur la tête et 30cm sur le corps) est réalisé ;
Après le radier, une implantation des différents voiles du dalot est réalisée et le tablier du
dalot est ensuite coulé avant de faire le remblai de la route.
111
112
Attachement
L’attachement est un document (écrit ou dessin) qui constate l’exécution des travaux qui ne
peuvent plus être constatés ultérieurement.
Il est établi sur le chantier et signé par le représentant de l’entrepreneur, celui du maître
d’œuvre ou son représentant chargé du contrôle des travaux. Il sert de base de facturation dans
les marchés à prix unitaire et dans les marchés en dépenses contrôlées ou en régi.
Décompte
Décompte mensuel
Avant la fin de chaque mois, l’entrepreneur remet au maitre d’œuvre un projet de décompte
établissant le montant total, arrêté à la fin du mois précédent, des sommes auxquelles il peut
prétendre du fait de l’exécution du marché depuis le début de celle-ci.
Ce montant est établi à partir des prix de base c’est-à-dire des prix figurant dans le marché.
Le projet de décompte mensuel établi par l’entrepreneur est accepté par le maître d’œuvre en
fusion avec l’attachement réalisé.
Il devient alors le décompte mensuel et comprend en tant que besoin les différentes parties
suivantes :
Travaux à l’entreprise,
Travaux en régie,
Approvisionnements,
Avance,
Indemnité, pénalités, primes et retenues autres que la retenue de garantie,
Remboursement partiel de l’avance de démarrage par l’entreprise jusqu’à l’exécution
des travaux à 80%,
Montant à déduire qui sont égale à l’excédent des dépenses faites pour les prestations
exécutées d’office à la place de l’entrepreneur défaillant, sur les sommes qui auraient
été réglées à cet entrepreneur s’il avait exécuté ces prestations,
Intérêts moratoires.
TVA
113
Dans le cadre de notre projet, les travaux faisant l’objet du marché sont réglés à partir des prix
unitaires du bordereau des prix unitaires, appliqués aux quantités réellement exécutées et pris
en attachement.
Décompte final
Dans le marché des travaux, le décompte final est un décompte remis par le titulaire d’un
marché au maître d’œuvre.
Ce document se présente sous la forme d’un projet final établissant le montant total des
sommes auxquelles il peut prétendre du fait de l’exécution du marché dans son ensemble, les
évaluations étant faites en tenant compte des prestations réellement exécutées.
Le projet de décompte final par l’entrepreneur est ensuite accepté ou rectifié par le maître
d’œuvre.
Il fixe les droits à paiement des parties, détermine le droit à intérêt moratoires et le point de
départ du délai de contestation.
Son établissement suit une procédure particulière.
Le décompte général et définitif doit revêtir un certain nombre de formalisme prévu au code
des marchés publics et aux travaux auxquels sont annexées des pièces justificatives.
Le Décompte General et Définitif est établi par le maître d’œuvre et comprend trois
documents :
Le projet de décompte final ;
Le certificat de paiement de solde ;
La récapitulation des acomptes et du solde ;
114
Dans le cadre du décompte mensuel les géomètres de l’entreprise et ceux du contrôle (maitre
d’œuvre et d’ouvrage) effectuent ensemble les points réelles des quantités exécutées ainsi :
Certificat de paiement
I. ANALYSE
Au terme de cette étude, nous avons pu réaliser la synthèse des travaux auxquels les
ingénieurs géomètres-topographes participent lors d’un projet routier, depuis sa conception,
en passant par son exécution jusqu’à la livraison des travaux.
Mais cette synthèse nous a surtout permis de souligner l’apport des géomètres aux différentes
étapes d’évolution d’un projet de route et sur leur manière de travailler.
115
En effet après avoir mené une étude sur les missions du géomètre dans ce projet routier, nous
avons pu constater que l’ingénieur géomètre topographe est un acteur majeur dans un projet
routier.il reste l’élément essentiel qui travaille concomitamment avec toutes les autres
disciplines.
De plus notre participation à ce projet nous a permis non seulement de consolider nos
connaissances théoriques acquises à la pratique et de comprendre que notre domaine de
compétence relève d’une grande responsabilité.
Il a été aussi question dans cette étude du travail en équipe des topographes :
D’abord entre eux mais surtout avec les autres techniciens des autres disciplines intervenants
sur ce projet de route afin de surmonter toutes les difficultés liées aux aléas climatiques,
naturels et artificiels rencontrées tout en prenant des responsabilités, en répartissant les tâches
en fonction des compétences de tout un chacun et surtout en apprenant à gérer les situations
imprévues du chantier.
Cependant notre remarque est que les géomètres interviennent à tous les niveaux d’un projet
de renforcement de route depuis les premiers levers jusqu’à la réception des travaux ce qui
entraine une part de responsabilité énorme.
L’absence de géomètres-topographes sur un projet comme celui de la route côtières Abidjan-
san Pedro dans sa phase d’étude comme d’exécution ne peut être possible.
D’abord, nous avons constaté la non interruption de la circulation lors de la réalisation des
travaux, ce qui présente un risque d’accident.
Chantier ouvert au public et à la circulation dû au fait que la côtière soit la seule voie pour
rallier le sud-ouest ivoirien.
Les difficultés liées à la sécurité de l’équipe malgré toutes les dispositions prises. Pour le
port d’Equipement de Protection Individuel (EPI)
Les équipes topographiques étaient obligés de se déplacer sur plusieurs kilomètres pour soit
implanter un ouvrage, réceptionner un remblai, vérifier des niveaux avant de revenir au point
de départ.
Forte utilisation du GPS comme seuls appareils topographiques de tous les travaux.
Conditions difficiles de travail pour les équipes topographiques lors des levés directes sur le
terrain.
116
En effet, les équipes de terrassement (terrassiers, les poseurs d’ouvrages et les réalisateurs
d’ouvrages hydrauliques) ont tendance à jeter les responsabilités de toutes les fautes ou
erreurs constatées sur les équipes topographiques lorsqu’il y’a des zones non conformes.
Sous prétexte que cette dernière n’a pas appliquées ou respectées rigoureusement les côtes
projets lors des poses des ouvrages ou des mouvements de terre.
Nous suggérons donc aux entreprises à organiser le travail sur le chantier en édictant à
chaque responsable de service le rôle qui lui est assigné à lui et à son équipe.
Créer des déviations pour éviter la circulation du chantier au public.
Intégrer l’utilisation du GPS à la formation des ingénieurs géomètres topographes.
Multiplication des équipes topographiques.
Préférer le nivellement direct au nivellement GPS pour une précision optimale.
Il faudra songer à mettre à la disposition de ces équipes plus de moyens de déplacement afin
qu’elles soient plus mobiles sur l’ensemble du chantier.
Par ailleurs, le matériel topographique subit beaucoup de chocs dû aux vibrations des
rouleaux des compacteurs et beaucoup de poussière et la pluie car le projet est réalisé dans
une zone a pluviométrie très élevée.
En effet, Certaines base GNSS n’arrive plus à communiquer correctement avec les mobiles
et certains carnets de terrain se plantent pendant l’établissement de la communication de la
base et du mobile.
Le matériel défaillant doit-être réparer et un système de maintenance régulier doit être mis en
place pour se rassurer du son bon fonctionnement.
117
CONCLUSION
Au terme de notre étude, il est important de souligner l’aspect enrichissant des connaissances
pratiques acquises pour compléter celles théoriques enseignées dans le cadre de notre
formation. Pendant les travaux topographiques d’études d’exécution du projet de
renforcement de la route appelée côtière reliant Abidjan à San-Pedro.
En prenant part à toutes les étapes des travaux, des relevés sur le terrain jusqu’à l'exécution
des travaux en passant par le traitement des données au bureau, il ressort de notre étude,
l’importance que revêt l’intervention de l’ingénieur géomètre-topographe dans l’élaboration
des études à l’exécution des travaux d’un projet routier.
Comme dit plus haut, il est en amont, pendant et en aval de l’exécution des différentes
opérations.
Ce projet pratique auquel nous avons pris part, nous a en effet permis d’accroitre un tant soit
peu, nos expériences professionnelles.
Nous avons acquis une expérience notable en matière d’analyse, de gestion des ressources
humaines et en organisation pratique des travaux de chantier en tant que contrôleur.
Il a également été pour nous une opportunité de mettre non seulement en pratique nos
connaissances théoriques acquises à l’école, mais également de nouvelles connaissances
techniques acquises.
Enfin, à travers ces travaux, nous avons observé et apprécié l’organisation du travail mise en
place par l’AGEROUTE, le BNETD et les entreprises exécutantes des travaux et la répartition
des tâches et des responsabilités de chaque acteur intervenant sur le projet ainsi l’ingénieur
Géomètre Topographe reste au cœur des études et des travaux de construction routière quelle
que soit la taille des chantiers donc à l’affût des mutations et des innovations qui s’opèrent
dans le domaine topographique et routier.
.
118
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES
Le projet routier
Jamel NEJI Ingénieur ETP - Docteur Eep Enseignant à l'Ecole Nationale d'Ingénieurs
de Tunis
119
ANNEXES
120
121
122
Tableau 7
123